Dans la forêt Marquèze

Transcription

Dans la forêt Marquèze
Propositions d’accompagnement pédagogique
Pour les classes des cycles 1, 2 et 3
DANS LA FORÊT
Exposition collective avec les œuvres de Dove Allouche, Céleste Boursier Mougenot, François Cante-Pacos, Dewar &
Gicquel, Christophe Doucet, Frédéric Duprat, Anne-Marie Durou, Bernard Faucon, Elizabeth Garouste & Mattia
Bonetti, Piero Gilardi, Fabrice Hyber, Laurent Le Deunff, Laurent Montaron, Jean-Luc Mylayne, Jean-François
Noble, Eric Poitevin, Présence Panchounette, Jean-Claude Ruggirello, Daniel Schlier, Josef Sudek, Olivier Vadrot &
Cocktail Designers.
du 22 octobre au 19 décembre 2010
L’exposition présentée à l’Écomusée de Marquèze réunit un ensemble d’œuvres du Frac Aquitaine liées au
monde de la forêt. Chacune décline à sa manière un axe propre : le paysage, le cycle des saisons, la chasse, le
refuge, le travail forestier, l’espace du conte, le mobilier intérieur…
Cette exposition, en écho à la forêt des Landes environnante, se présente au visiteur comme une expérience qui
modifiera sans doute son regard sur l’univers qui l’entoure.
La forêt est incarnée par la récurrence d’un élément qui l’identifie immédiatement en signant sa "verticalité" :
l’arbre, ou un ensemble d’arbres, qui joue comme une métonymie, la forêt se caractérisant par la densité de sa
végétation.
La forêt est le lieu des possibles, où la présence de l’être humain au sein de cet espace naturel peut être
énigmatique.
D’autres êtres peuplent l’exposition, les "hôtes de ces bois". Derrière l’animal, c’est aussi la forêt comme terrain de
chasse qui est évoquée, et plus largement comme un territoire à domestiquer. Cabanes en bois, installation en
forme de feu de camp, tente aux allures d’abris ancestraux, artefacts d’outils, dessin d’une pile de bois
méticuleusement agencés sont autant d’inventions de l’homme pour survivre au sein d’une nature hostile.
En revanche, transposée dans l’espace domestique, la forêt semble parfaitement maîtrisée, au point même d’être
parodiée : trophée, mobilier, vert plus beau que nature, feu de cheminée exploité pour ses vertus musicales…
Ainsi, l’exposition Dans la forêt invite le visiteur à se plonger au cœur d’un espace riche et mystérieux qui ouvre
autant de chemins et sentiers à emprunter et découvrir pour s’y perdre et s’y retrouver, rêver, réfléchir.
Commissariat Claire Jacquet, directrice du Frac Aquitaine
Avant la visite
L'enseignement de l'histoire des arts est un enseignement de culture artistique partagée. Il concerne tous
les élèves. Il est porté par tous les enseignants. Il convoque tous les arts. Son objectif est de donner à
chacun une conscience commune : celle d'appartenir à l'histoire des cultures et des civilisations, à
l'histoire du monde.
 Voir encart "Organisation de l'enseignement de l'histoire des arts" / BO n°32- 28 août 2008
Quelles que soient les conditions de visite, le professeur est toujours responsable de sa classe et il est
recommandé une vigilance soutenue à l'égard des élèves et une attention accrue aux règles de respect du
lieu, des œuvres, du public et du personnel.
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Quelques rappels…
- Frac = Fonds régional d'art contemporain
Les arts plastiques contemporains sont créateurs de formes, de volumes du temps présent, actuel.
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Les activités du Frac, créé en 1982, s’articulent autour de différents axes : conservation, exposition,
documentation, diffusion, médiation, édition, communication.
Depuis 2005, le Frac Aquitaine est installé au Hangar G2, situé au bassin à flot à Bordeaux.
Voir le site www.frac-aquitaine.net et Le Frac expliqué aux enfants par Geörgette Power.
L'Écomusée de Marquèze
L’écomusée de Marquèze, équipement du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne, crée en 1970, est un
moyen original de découverte et de connaissance d’un territoire.
C’est un lieu de conservation d’un patrimoine rural, mais aussi de recherche sur la société contemporaine des
Landes de Gascogne, c’est un espace de médiation et d’accueil du public. Comme tout écomusée de Parc naturel,
il protège et met en valeur le patrimoine naturel et culturel de cette région, et porte un regard critique sur
l’aménagement d’un territoire pour mieux participer à son avenir.
Aujourd’hui doté de 1000 m² salles d’expositions et d’une vaste salle de conférence, il est également un outil au
service du territoire et de ses acteurs, un espace culturel et d’exercice de la démocratie locale. Les acteurs du
territoire y trouvent un lieu d’expression tourné vers l’actualité. Depuis plusieurs années il offre la possibilité à
des artistes de dialoguer avec le patrimoine pour en donner une lecture originale, et participe avec d’autres
acteurs culturels à un grand projet d’aménagement culturel de l’espace forestier autour de l’art contemporain.
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Le vocabulaire de l'exposition
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collection : réunion d'objets choisis pour leur intérêt esthétique, leur valeur documentaire, leur contenu
intellectuel, leur prix.
galerie : lieu d'exposition des œuvres d'art.
cimaise : mur d'une salle d'exposition dans une galerie ou un musée.
cartel : étiquette placée près d'une œuvre, précisant le nom de l'artiste, le titre de l'œuvre, la date
d'exécution, les matériaux utilisés, la provenance…
notice : texte documentaire apportant des informations sur le travail de l'artiste et l'œuvre présentée.
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Inventorier les différents types d'œuvres d'arts : peinture, dessin, sculpture, photographie, installation,
vidéo…
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Identifier les critères particuliers de chaque type d'œuvre :
- tableau : support – bois, toile, carton…- / type de peinture – huile, acrylique, gouache…- / signature / cadre
...
- sculpture : matériau utilisé (terre, pierre, résine, plastique…)
- photographie : noir et blanc /couleur
- installation : mobilier / objets quotidiens / ambiance sonore / ambiance lumineuse…
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Se préparer à la visite : s’interroger sur ce que l’on va voir ; se créer un "horizon d’attente" ; faire des
hypothèses à partir du titre de l’exposition Dans la forêt .
Parcourir les forêts…
"La forêt est un état d'âme."
Gaston Bachelard, La poétique de l'espace
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Les trois dimensions à prendre en considération pour toute confrontation à une œuvre d’art sont : la
dimension iconique (qu'est-ce que je vois ?), la dimension plastique (quel est le support ? comment l’artiste a-t-il procédé ?)
et la dimension sensitive (qu'est-ce que je ressens ? comment j’interprète ?)
Lors de la visite, pour chaque œuvre, on laissera aux enfants le temps d'observer, de changer de points de vue
; on repérera des solutions plastiques ; on pourra faire des relevés des éléments significatifs de l’exposition
(des croquis, des photos numériques, remplir une fiche d’identité pour chaque œuvre) ; faire des photos en
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gros plan de certains éléments pour jouer en classe à la photo mystère ; repérer des points communs entre
différentes œuvres ; se choisir une œuvre préférée à l'issue de la visite.
On s'exprimera sur les effets obtenus, sans pour autant s'enfermer dans un décodage formel des images. Il
s'agit simplement de s'assurer que les élèves parviennent à construire un socle commun de compréhension et
qu'ils sont susceptibles de passer sans difficulté de l'élaboration de cette signification à sa verbalisation.
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Pour des pistes d’exploitations après la visite de cette exposition, on pourra choisir d’appréhender différentes thématiques de
la forêt :
- la forêt paysage
- la forêt et la symbolique de l'arbre
- la forêt et la chasse
- la forêt et l'industrie du bois
- la forêt et ses périls
- la forêt refuge
- la forêt et l'espace du conte et de la magie
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Pour chaque valeur de la forêt, on proposera des points de vue, des filiations artistiques, héritages et réappropriations,
des pistes de travail en pratiques artistiques, des sites à consulter.
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Selon le cycle, selon le projet de classe mis en place, selon les expériences artistiques déjà réalisées, on ira à la
cueillette d’indices, de références, propres à alimenter le vécu de la classe, propres à participer à une
construction commune de savoirs et de pratiques artistiques. On doit considérer les propositions pour chaque
œuvre comme des clairières dans les forêts : leur intensité, leur taille seront différentes pour chaque
enseignant et son groupe d’élèves. Il n’y a volontairement pas de spécification pour tel ou tel cycle, arguant
du fait qu’une même problématique peut être déclinée à l’envi, comme les nuances d’une couleur…
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Chaque notice présente le cartel ainsi qu’une proposition de lecture de l’œuvre présentée.
Balade parmi les œuvres présentées
Dove Allouche
Mélanophila II, 2000-2007 (crayon de graphite sur papier Lana Royal ; 24 x 32 cm)
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noter que l'œuvre présentée est une copie unique et fidèle (dessin) d'une
photographie (qui, elle, peut être copiée à maints exemplaires par le retirage) ; seule
la photocopie de ce dessin ramènerait vers la multiplicité de l'œuvre. Il s'agit ainsi
d'une œuvre "avatar", qui joue avec les idées de représentation et d'authenticité.
exploiter :
- expliquer le titre : le melanophila est un petit coléoptère pyrophile (attiré par le bois brûlé, et
spécialisé dans sa consommation) ; la photographie prise par l'artiste, puis reproduite en dessin,
représente une forêt d'eucalyptus dévastée par un incendie. (série de 140 photographies)
- utiliser crayons graphite, fusains, pour "compléter" une photographie (ou une photocopie) noir et
blanc, dont on aura découpé un détail essentiel, afin que l'élève s'attache particulièrement à une
représentation très précise.
- rapprocher du travail de l'artiste américaine d'origine lettonne, Vija Celmins, qui dessine au crayon
graphite d'après le medium photographique. Loin de toute vision romantique, métaphysique et
esthétisante de la nature, elle opère une mise à distance de la réalité en insistant sur la bi
dimensionnalité de l’objet représenté.
- évoquer l'invention du daguerréotype, procédé découvert en 1835 par le Français Louis Daguerre. Le
daguerréotype est un procédé uniquement positif ne permettant aucune reproduction de l'image. En
exposant une plaque argentée (préalablement traitée chimiquement) à la lumière, on enregistre une
image invisible, ou image latente, qui sera ensuite révélée par des processus chimiques. Le
miroitement et la précision du travail de Dove Allouche, évoquent les daguerréotypes.
voir le site http://www.cdags.org/?gtlang=fr (Daguerréotypes contemporains)
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Céleste Boursier Mougenot
recouvrement / overlap, 2010 (pochette sérigraphiée sur toile, disque vinyle signé et
numéroté ; 32,5 x 32,5 cm)
noter que l'œuvre (en réalité un disque vinyle) oscille entre la sculpture et les arts
du son, du fait de la présentation sur socle de la platine.
• histoire du vinyle et quelques dates clefs : le vinyle est un matériau synthétique
qui remplace à partir de 1948 le caoutchouc laqué comme matériel utilisé dans les
fabriques de disques. Ce nouveau matériel peut recevoir sur une surface de 30 cm
de diamètre de fins sillons (microsillons) et permet d’augmenter la durée
d’écoute. Ce type de disque a reçu les noms de vinyle, microsillon, 33 tours.
- 1858 : Léon Scott invente le phono autographe, appareil capable de reproduire les oscillations du son.
- 1877 : Charles Cros décrit le paléophone, appareil dont le but est de reproduire du son. Edison brevète
son phonographe, appareil capable d’enregistrer et reproduire du son au moyen d’un cylindre.
- 1887 : Émile Berliner crée le gramophone. Alors, le disque en caoutchouc laqué remplace le cylindre.
- 1894 : Le premier lecteur de disques apparaît sur le marché.
- 1904 : Odéon produit des disques dont l’enregistrement est gravé sur les deux faces.
- 1913 : Marcel Duchamp compose son Erratum Musical.
- 1917 : Erik Satie compose Musique d’ameublement.
- 1919 : Invention du lecteur de disques électrique.
- 1935 : Les pochettes de disques deviennent un support pour la création visuelle.
- 1939 : John Cage crée Imaginary Landscape #1, un concert pour deux tourne-disques, piano et
cymbales.
- 1948 : Columbia édite les premiers microsillons.
- 1963 : La Monte Young, artiste américain minimaliste, crée la première Dream House (installation
visuelle et sonore). Les premières cassettes audio font leur apparition sur le marché.
- 1967 : Voir le 33T The Velvet Underground & Nico illustré d'une banane par Andy Warhol.
- 1978 : Phillips annonce la création du compact disque.
identifier le son du feu de bois qui crépite. Tous les bruits que nous entendons sont des vibrations (vibrations
des cordes vocales pour produire la voix, vibration de la membrane d’un haut-parleur, bourdonnement d’une
abeille, tic-tac d’une montre…). Le bruit est souvent défini comme la sensation auditive produite par des
vibrations irrégulières (tempo et intensité) et le son comme une succession régulière et périodique de
vibrations.
procéder à une sorte d’inventaire non exhaustif des bruits qui nous entourent :
- bruits de la nature (vent, orage, vagues, pluie…)
- bruits de la maison (casseroles, vaisselle…)
- bruits de la rue (pas, moteurs, klaxons, musiques des magasins…)
- bruits de voix (brouhaha, chuchotement, cri, gémissement, hurlement, murmure…)
- bruits physiologiques (respiration, éternuement, toux, soupir…)
- bruits d’animaux
qualifier ces bruits: grave, aigu, léger, sec, assourdissant, retentissant, confus, faible, intense, mat, métallique,
strident, intermittent, régulier, discordant, mélodieux…
voir le site http://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_minimaliste
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François Cante-Pacos
Sans titre, 1983 (bois d’aulne ; 114 x 64 x 52,2 cm) & Sans titre, 1983 (bois d’aulne ; 90 x 39,5 x 39 cm)
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noter la difficulté à identifier avec précision le type d'œuvre présenté :
sculpture ou design mobilier ? Le design est une discipline artistique
tournée vers la conception d'objets usuels.
travailler
- le dessin : en imaginant et en dessinant un objet (du croquis rapide
au dessin plus précis et détaillé) répondant à une demande précise
(ex : le bureau idéal) ; en imaginant et en dessinant l’aspect futur
d’un objet (ex : le téléphone de l’an 3000).
- la récupération et le détournement d’objets pour créer, à partir d’un
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ou plusieurs objets, un nouvel objet ayant une fonction différente
la recherche de matériaux appropriés pour créer un objet en respectant un "cahier des charges" et en
suivant une démarche de désigner (croquis, dessin, maquette, prototype, réalisation).
voir les sites :
- http://www.placeaudesign.com/index.html
- http://www.portaildesign.fr/?label=portail-design (objets et mobilier dans les collections publiques
françaises)
- www.institutfrancaisdudesign.com
- www.citedudesign.com (Cité du design à St Étienne)
-
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Daniel Dewar et Grégory Gicquel
Carl Cox , 2008 (tirage photographique couleur contrecollé sur carton plume ; 60 x 73 cm)
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noter la lumière qui construit la photo ; la présence incongrue d'un
personnage entre repos et chute ; l'intrigante "feuille/cœur" à droite de
l'image.
rapprocher de L'Embarquement pour Cythère, Jean-Antoine Watteau, 1717
; La forêt, François Boucher, 1740 ; Mr and Mrs Andrews, Thomas
Gainsborough, 1750 ; au Musée des Beaux Arts de Bordeaux : Le repos de
Diane, Abraham Govaerts, 1614 ; Le chêne foudroyé ou la diseuse de bonne
aventure, Jan Van Goyen, 1638 ; le Land Art, notamment le travail à partir
de feuilles d'Andy Goldsworthy.
travailler à l'extérieur en investissant plastiquement et physiquement un site, en intégrant des éléments non
végétaux pour laisser trace de son passage, de manière éphémère ou durable (paysage comme support
d'intervention) ; étudier à plusieurs moments de la journée, voire au fil des mois, la lumière baignant une
reproduction d'œuvre d'art, une installation et mémoriser les instants en les photographiant ; jouer avec des
sources lumineuses différentes sur un objet, afin d'en appréhender les effets (lampe de poche, spot, bougie…)
Christophe Doucet
Grande cabane, 1993 (bois, tôle ondulée, acier ; 245 x 245 x 80 cm) & Petite cabane, 1993 (bois, zinc, acier ; 100 x
100 x 30 cm)
noter : la rusticité des matériaux employés, la simplicité des outils et l'incertitude
quant à leur utilisation.
• travailler à partir d'une phrase de Christophe Doucet : Peu importe la matière que tu
utilises, tu prends ce qui est à ta disposition ; je suis dans Les Landes, j'ai du bois et je
le fais parler. Transposer celle-ci dans l'univers de la classe, de l'école, de la cuisine…
• évoquer le Land Art et quelques artistes de ce mouvement : Christo & JeanneClaude, Richard Long, Andy Goldsworthy, Dennis Oppenheim, Robert Smithson.
• réaliser
- des créations non figuratives, in situ (dans la nature même) avec des
éléments naturels (feuilles, fleurs, brindilles, cailloux, branches, herbes,
baies, glaçons... sur fond de prés, flaques d'eau, givre, neige, sable, gravier,
terre...) ; s'appuyer sur les particularités de chaque saison ; découvrir et
utiliser les éléments de formulation plastique (couleurs, matières, formes)
que la nature met à notre disposition ; travailler la composition en disposant
et organisant les éléments naturels sans l'utilisation de la colle ou autres moyens non naturels ;
conserver cet art de l'éphémère en fixant les réalisations obtenues par le croquis, le dessin, la
photographie.
- inventer des collections d'objets simples, déclinés à partir d'un même matériau de base (exemple : des
baguettes de Mikado, des gobelets en carton, des bouchons de feutres…)
- assembler des éléments récupérés dans la nature et les faire "dialoguer" dans un contenant qui
renforce leur pouvoir naturel et les met en valeur.
voir le site http://www.landarts.fr/
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Frédéric Duprat
Sans titre, 1997 (trophée, plâtre ; 60 x 30 x 30 cm)
-
noter : un trophée de chasse est une pièce naturalisée ou séchée d'un animal chassé
et abattu, par exemple les deux bois d'un cervidé, solidaires de l'os frontal ou du
crâne entier (qui s'appelle aussi massacre), monté sur socle ou en applique murale.
Ici, les faux bois symbolisent plutôt des représentations de chasseurs primitifs en
proie à la plus grande liesse, comme en témoignent leurs bras en V et leur glorieuse
érection…
étudier, en français, la polysémie du mot trophée (épreuve, récompense, objet,
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cérémonie…)
voir le site http://cyberdoll.free.fr/cyberdoll/index_f.html (drôle de projet d'installation robotique
Hunting trophies par France Cadet).
-
Sans titre, 1997 (bois aggloméré découpé ; 60 x 54 x 1,5 cm)
noter la lecture à trois niveaux de cette œuvre : les lettres a, e (en relief) et ï (en
creux), le visage fantomatique, le mot aïe.
• travailler
- sur les calligrammes (poèmes dont la disposition graphique sur la page
forme un dessin, généralement en rapport avec le sujet du texte) ;
Calligrammes, œuvre éponyme de Guillaume Apollinaire,1918.
- sur les rébus peints : par exemple, dans le Portrait de Lucina Brembati,
peint par Lorenzo Lotto en 1523, se cache un détail curieux. Si l’on observe la lune, on s’aperçoit
que l’artiste a écrit en son centre les lettres C et I. Pour lire le rébus, il suffit de couper en deux le
mot luna et insérer les deux lettres : lu + CI + na = Lucina, prénom de la dame.
évoquer, pour les plus grands, La Joconde revue par Marcel Duchamp en 1919, affublée d'une moustache
et d'un bouc et du titre L.H.O.O.Q. (à la fois allographe éloquent et homophone du mot anglais look).
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Anne-Marie Durou
Figure sur l'herbe, 2009 (bois, lycra, fourrure, laine, métal, silicone ; 40 x 115 x 35
cm)
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noter la dualité des impressions, entre attirance et répulsion ; l'opposition des
couleurs et des matériaux utilisés ; la difficulté à classer cette œuvre entre le
monde animal et/ou le monde végétal, ou entre homme et animalité
(peau/fourrure).
rapprocher, pour mieux les opposer, avec des sculptures animalières de toutes
périodes et de tous matériaux :
- sculptures en os du paléolithique
- figurine d'hippopotame en faïence bleue, Égypte, 1650-1550 av. J.-C.
- certains netsuke katabori japonais du 19ème siècle (objets vestimentaires traditionnels japonais en
ivoire, corne, bois, bambou…)
- Le Rhinocéros d'Henri-Alfred Jacquemart, 1878 (réalisé pour l'Exposition universelle à Paris)
- sculptures de François Pompon (France, fin 19ème / début 20ème)
- Le Chien ou Le Chat d'Alberto Giacometti, 1951
- sculptures de François-Xavier et Claude Lalanne, Le Rhinocrétaire, 1966 ; Le Grand Chat Polymorphe,
1968 ; Les Moutons, 1965-1979
- Spider / Maman, série de sculptures d'araignées géantes de Louise Bourgeois, depuis 1990
- séries de cadavres d'animaux conservés dans du formol de Damien Hirst, depuis 1992
- sculptures de Jeff Koons, Rabbit, 1986 ; Serpents, 1988 ; Puppy, 1992 ; Balloon dog, 1994
- sculptures de Xavier Veilhan, Le Rhinocéros, 1999 ; Le Lion Bleu, 2005
- exposition Terra-Mare de Miquel Barceló, Avignon, 2010
voir les sites :
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http://www.pompon.fr/ (Musée François Pompon)
http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/arts-decoratifs/expositions-23/archives-25/les-lalanne/
(exposition Les Lalanne, Musée des arts décoratifs, Paris)
http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/arts-decoratifs/expositions-23/actuellement-501/dans-lagalerie-d-etudes/animal/ (exposition Animal, Musée des arts décoratifs, Paris, → novembre 2011)
http://www.jeffkoons.com/
http://www.avignon-barcelo.com/projetfr.htm
Bernard Faucon
Le Navigateur , 1980 (photographie couleur ; 31 x 31 cm)
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noter : un mannequin sur un bateau échoué dans des arbres ; oscillation entre le factice et
le naturel, le rêve et la réalité ; tangage du vertige et de l'embarcation ; souvenir d'enfance
ou mise en scène de vitrine ?
travailler à partir de textes d'intentions :
- de son œuvre, l'artiste dit : Enfant, mon jeu favori consistait à aiguiser le sentiment
intime et familial de ma vie au vertige de l'inconnu. […] Chaque photo est une
reconstitution de ce vertige, la rencontre de deux parallèles : le dehors et le dedans, le point fixe et la
vitesse, les larmes et le feu.
- rapprocher de La Maison aux Personnages d'Ilya & Emilia Kabakov, 2009 ; dans une pièce, En barque
sous les voiles, le narrateur explique : […] Et j’ai pris une décision inattendue, j’ai construit une barque
dans ma chambre, et je m’y suis installé avec toutes mes affaires : un lit, de la nourriture, des réserves
d’eau, un bureau et deux lanternes, une à la proue et une à la poupe. Je crois qu’une vie prolongée dans
un isolement complet, sans ouvrir la porte à personne, compensera les imperfections de la réalité, et je
pourrais vivre au moins une partie de l’existence de mon héros. À vrai dire, je ne sais pas ce qui est pire
: une tempête en mer ou cet incessant hurlement de la ville ?
créer des collages sur plusieurs plans ; par exemple, une photographie en fond, des végétaux en plan
intermédiaire et un petit objet/jouet au premier plan ; aborder les notions de profondeur de champ.
Élizabeth Garouste & Mattia Bonetti
Trépied , 1981 (prototype de lampe ; terre cuite, corde, métal doré ; 40 x 35 x 35 cm)
noter les oppositions
- de matériaux (terre et corde, matériaux naturels pauvres et raffinement du
métal doré), sans souci de hiérarchie
- des textures (rugueux et le lisse)
- des couleurs (brun et doré)
- des datations réelle et fantasmée de l'œuvre
• réaliser un objet quotidien (dessin, modelage, collage d'éléments…) et le décliner en
multipliant les références (préhistorique, barbare, baroque, rococo, zen…)
• s'interroger sur ce postulat de Garouste et Bonetti : On ne croit pas à l'idée de progrès,
à une marche inexorable de l'homme vers l'invention technologique ; on croit au changement.
•
Piero Gilardi
Vestito natura Betulle, 1967 (mousse de polyuréthane, chaîne en plastique)
•
•
noter : des matériaux artificiels pour représenter le naturel ; la chaîne : ceinture ou entrave ?
le titre "vêtement en bouleau naturel"…
travailler les déguisements pour lesquels le corps n'est qu'un support et pas un prétexte
(déguisements en objets, en végétaux…).
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Fabrice Hyber
Dégradé vert , 1991-1992 (huile sur toile, fusain sur papier, moniteur vidéo, objets divers ; 24 x 32 cm)
noter la multiplicité des medias utilisés pour cette installation.
travailler sur les aplats (zones monochromes), puis sur les nuances ; sur les
oppositions et les complémentarités des couleurs, le cercle chromatique ; sur
la symbolique des couleurs (voir Le petit livre des couleurs de Michel
Pastoureau aux Éditions du Panama).
voir les sites :
- http://www.hyber.tv/
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Vert
•
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Laurent Le Deunff
-
Foyer , 2008 (bois d’essences diverses ; 23 x 100 x 100 cm)
noter la diversité des objets présentés, leur facture, l'intrusion d'éléments
non sculptés dont une pomme de pin et un gland.
• rapprocher d'autres sculptures hyperréalistes de Laurent Le Deunff
Cacahuète, 2007 ; Noix, 2005 ; Matelas, Coffre-fort, 2009 ; de Ron Mueck
(œuvres monumentales ou étrangement petites de corps humains ou de
minutieux détails du corps) ; d'un autre "métier du bois", Les raboteurs de
parquet, Gustave Caillebotte, 1875.
travailler avec de la terre, de la pâte à bois, de la Plastiline® ; créer des objets du quotidien et les présenter
dans un positionnement en adéquation avec leur utilité (par exemple, des couverts alignés ; des livres
entassés…)
• évoquer, en histoire, l'importance de la découverte du feu et en archéologie, l'importance de l'étude
des foyers comme source de connaissance de nos ancêtres.
• étudier, en français, la polysémie du titre (foyer = feu ; lieu où l'on fait du feu ; endroit où le feu se
déclare ; partie d'un appareil de cuisson ou de chauffage où brûle le combustible ; lieu servant d'abri à
des personnes ; ensemble des personnes qui composent la famille ; lieu de réunion ou d'asile ; source
d'un rayonnement ; partie du corps où apparaissent les lésions d'une maladie ; points de convergence,
de concentration…).
•
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Piège, 2006 (crayon sur papier Canson ; 42 x 29,7 cm)
noter : un motif isolé au centre d'une feuille ; dans cette illustration à base
de cercles, un carré apparaît, qui semble à l'échelle réduite de la
construction initiale ; l'importance d'une observation minutieuse pour
comprendre le titre.
• rapprocher des Rotoreliefs, Marcel Duchamp, 1935 (Les Rotoreliefs sont
douze motifs graphiques à base de spirales, imprimés au recto et au verso
de six disques de papier fort. Placés sur le plateau d'un phonographe ils
tournent en donnant l'illusion de formes en 3D : boules, cônes, hélicoïdes...
travailler le dessin en variant les supports (différents papiers, toile, carton…) ; les outils (doigts,
crayons, craies, fusains, pastels, feutres, encres, plumes, pinceaux, stylographes à bille, à plume,
tubulaires…) ; la matière déposée sur le support (pigment sec ou mêlé à un liant chimique, huile, eau,
solvants divers pour les peintures et les encres).
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-
Wigwam, 2010 (canapé en cuir de buffle, bois ; 208 x 180 x 208 cm)
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noter l'ambivalence entre le titre de l'œuvre (hutte ou tente des Indiens
d'Amérique du Nord), le matériau cité sur le cartel (canapé) et la
production finale.
• travailler la "sculpture de récupération" (voir les sculptures réalisées en
fonds de boîtes de conserve ou en cagettes de légumes de l'artiste
bordelais Francis Viguera), avec bouteilles en plastique, canettes de
boissons, emballages et flacons ménagers, vieux livres…
• rapprocher des sculptures des artistes du mouvement du Nouveau
réalisme : Daniel Spoerri (les tables pièges), Arman (série des Colères) ; des assemblages d'objets
récupérés dans des poubelles ou sur la plage de l'artiste américain Tony Cragg.
voir le site http://www.laurentledeunff.fr/
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•
Laurent Montaron
depuis 1973, 1998 (photographie couleur contrecollée sur aluminium et plastifiée ; 80 x 120
cm)
•
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•
noter les incongruités de geste, d'image (tatouage énigmatique), de cadrage de la
photographie.
imaginer des interprétations au titre/tatouage en le considérant comme l'incipit d'un
conte, d'une intrigue policière.
photographier des détails de personnes en variant les postures et en y incluant des éléments énigmatiques
(par exemple, deux mains entrelacées d'où jaillissent des herbes…) ; présenter ces productions sur des arrièreplans naturels (par collage manuel ou en utilisant des logiciels de retouche photo).
Jean-Luc Mylayne
N°26 , juin-juillet 1981 (photographie couleur marouflée sur panneau d'aluminium
x 70 cm) & N°44 , juillet-août 1986 (photographie couleur marouflée sur panneau
d'aluminium ; 100 x 100 cm)
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; 70
noter
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la présence de l'oiseau, symbolisant la fragilité et la beauté du monde
le contraste entre cet oiseau par nature fugitif et le paysage alentour
(notions contradictoires ou complémentaires d'instantané et
d'immémorial ; superposition de couches du temps)
- les plans flous et nets de l'image (grâce à l'utilisation de différentes focales).
s'interroger sur la datation de chaque photographie : entre un et deux mois pour chaque cliché, car Jean-Luc
Mylayne attend patiemment que la mise en scène qu'il a imaginé pour l'oiseau-acteur devienne effective. Sauf
cas particulier, l'artiste ne réalise qu'une prise de vue et qu'un tirage ; il n'a ainsi réalisé que quatre cents
photographies en trente ans.
rapprocher des gravures de François-Nicolas Martinet dans l'Histoire naturelle des oiseaux de Buffon (neuf
volumes - 1770/1783), des études prises sur le vif de Pieter Boel à la ménagerie de Versailles (1622-1674).
travailler
- la symbolique des oiseaux et leurs caractéristiques anthropomorphiques : aigle/majesté,
colombe/paix, chouette/sagesse…
- les expressions françaises : avoir un appétit d'oiseau, être libre comme un oiseau, donner des noms
d'oiseaux, avoir une cervelle de moineau, avoir une tête de linotte, faire le paon, être un pigeon, être
une oie blanche, être une mère poule, chanter comme un pinson, bayer aux corneilles, vivre comme
un coq en pâte, faire le pied de grue, être le dindon de la farce…
Jean-François Noble
Deux corbeaux dos à dos sur un arbre perchés de la série Ombres Périgourdiennes, 1988
(acrylique, peinture vinylique sur papier marouflé sur toile tendue sur panneau
contreplaqué ; 133,5 x 94 x 5,5 cm)
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noter
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l'arbre de vie dont racines et branches sont terminées par des mains, empreintes caractéristiques des
premiers signes de l'art pariétal. L'arbre est allégoriquement associé à l'axe du monde, car ses racines
plongent dans la terre et ses branches s'élèvent vers le ciel.
- les corbeaux, qui, dans la Génèse, sont symboles de perspicacité (puisque c'est un corbeau que Noé
lâche pour s'assurer que les terres réapparaissent au-dessus des eaux) et, en latin, symboles d'espoir,
puisque leur croassement répétitif signifie "demain, demain" (cras = demain, le jour suivant). Un jeu
de mots : demain / deux mains ?
- le fond de la toile travaillé a fresco (technique consistant à travailler à la main le fond encore frais
enduit de plusieurs couches de peinture).
travailler les silhouettes ; une silhouette est une peinture ou une photographie réalisée par un trait tracé
autour de l'ombre projetée du visage ou du corps. Le portrait dit "à la silhouette", apparut à la fin du 17ème et
début du 18ème siècle.
évoquer
- les "mains négatives", des œuvres picturales du Paléolithique supérieur, réalisées par la technique du
pochoir, en projetant ou en soufflant un pigment sur une main posée, doigts écartés, sur une paroi
rocheuse ; les "mains positives", plus rares, obtenues en appliquant la main enduite de colorant sur
une paroi ou en dessinant directement la main.
- quelques toiles : L'oiseau de Pablo Picasso, 1928 ; Deux oiseaux sur fond bleu de Georges Braque, 1963
; La grande famille de René Magritte, 1963.
- Les Deux Corbeaux, une romance populaire d'origine britannique du 17ème siècle. La narration de la
romance consiste en un échange entre deux corbeaux qui cherchent quoi manger pour le dîner. (voir
illustration d'Arthur Rackham, fin 19ème)
Éric Poitevin
Sans titre, 2006 (photographie couleur ; 243 x 182 cm)
noter la facture et la composition très picturales de cette photographie; la
brutalité induite par la position de l'animal et la tache de sang, par le fond
immaculé de la photographie.
• rapprocher : Le Bœuf écorché, Rembrandt, 1638 ; Bœuf écorché, Chaïm Soutine,
1925 ; Le Bœuf écorché, Marc Chagall, 1947 ; Figure with meat, Francis Bacon,
1954.
• rechercher d'autres reproductions de natures mortes avec animaux et les
inclure dans une frise chronologique et historique. (voir Jean-Baptiste Oudry,
début 18ème)
• voir le site
http://www.chassenature.org/site_musee/oeuvresmusee/c_peinture.html
(œuvres du Musée de la Chasse et de la Nature)
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Présence Panchounette
Dans chien il y a niche, dans l'homme il y a HLM, 1989 (niche en bois et aggloméré, moquette, lustre électrique,
toiles peintes ; 93 x 53 x 89 cm)
noter le ready-made "customisé" (un ready-made est un objet manufacturé choisi et
désigné comme œuvre d'art) par l'adjonction d'ersatz, de copies d'œuvres de Sol Lewitt
pour le sol et de Jackson Pollock pour les murs et d'un lustre clinquant. S'attarder sur
l'irrévérence du titre.
• quelques repères artistiques :
- Sol LeWitt : artiste américain minimaliste et conceptuel du 20ème siècle ; le cube,
élément géométrique basique établi en réseau, parcourt son œuvre.
- Jackson Pollock : artiste américain de l'expressionisme abstrait et de
l'abstraction gestuelle (action painting), première moitié du 20ème siècle ; le
Dripping (technique consistant à tremper un ustensile dans la peinture et à la projeter sur le support)
ou le Pouring (technique consistant à laisser goutter un pinceau sur la toile, ou bien à percer un trou
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au fond du pot de peinture afin qu'il s'en écoule un mince filet de couleur qui prend alors toutes les
sinuosités des mouvements pendulaires que lui donne le balancement du bras) sont des
caractéristiques de son travail.
- L'appropriationnisme désigne un courant artistique nord-américain des années 70-80 qui s’inscrit
dans un contexte où prévalent l'emprunt et la citation de formes issues de la modernité, ainsi que le
mélange des genres. Ce sont des œuvres connues qui sont souvent reproduites (peintures, sculptures
ou ready-made), ce qui facilite l’identification de leurs sources, qu’aucun artiste appropriationniste ne
souhaite d'ailleurs dissimuler ; il s'agit d'un acte symbolique fort, mettant radicalement en cause la
notion d’auteur. Présence Panchounette ne se revendique pas de ce courant artistique, mais sa
démarche iconoclaste use massivement du détournement, de la parodie de postures adoptées par de
nombreux artistes, du pastiche de démarches formalistes.
jouer avec les anagrammes, tel celui évoqué dans le titre de cette œuvre : chien/niche, avec des jeux de lettres
comme le Scrabble ou le Boggle.
Jean-Claude Ruggirello
Jardin égaré, 2006 (vidéo, muet ; 20')
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noter le non-évènement qui dure, l’extrême lenteur du mouvement, la fixité du plan
annoncent ; l'amandier en fleurs, vivant et captif, va mourir de son déracinement et de
sa pendaison.
travailler sur la définition, les techniques et les matériaux de la sculpture. En effet, bien
que le sculpteur ait une activité artistique consistant à concevoir et à réaliser des
formes en relief, Jean-Claude Ruggirello se définit comme tel ; ses outils sont les appareils de projection
lumineuse et de diffusion sonore, et la "matière", les espaces mêmes de projection et de diffusion. Si le
spectateur ne se déplace pas physiquement autour de l'arbre, il en a la sensation virtuelle.
voir le site http://jcruggirello.com/
Daniel Schlier
Inakale II, 2002 (huile et tempera sur toile, boutons de nacre et de plastique, cravates de soie ; 230 x 180 cm)
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noter : identifier les différents constituants de cette œuvre (trois visages
grimaçants, un avion, une cravate, images à considérer comme les archétypes de
l'homme actif occidental) ; expliquer le titre Inakele "ça a calé" : icône de la
peinture congolaise des années 1970, l’image dite inakale à Kinshasa, traduit au
figuré le désespoir de la société urbaine.
rapprocher des œuvres de Sigmar Polke qui accumule une gamme de différents
médias sur une unique toile.
travailler sur les collages en diversifiant et en multipliant supports et matériaux,
avec pour consigne d'évoquer un sentiment (joie, peur, amour, colère, tristesse…)
Joseph Sudek
Landscape in middle Bohemia , 1964 (photographie noir et blanc ; 29,9 x 39,9 cm)
noter : le flou mystérieux de la moitié droite de la
photographie, (lumière diffuse occupant son propre
espace, humidité ambiante, brouillard matinal ?), flou
dont émerge un arbre tordu et solitaire ; la silhouette
lointaine à gauche, prétexte d'échelle humaine.
méditer sur une citation de Joseph Sudek à propos de son travail : Je voudrais raconter la vie des objets,
représenter du mystérieux, faire voir la septième face du dé.
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Olivier Vadrot & Cocktail Designers
Laptop Fire, 2009 (bois, équipement électronique, musique conçue par ????? )
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noter : la mise en adéquation entre le design de l'installation et le titre de
l'exposition ; la mise en opposition d'un lieu circulaire et convivial et
d'une écoute solitaire ; la traduction du titre : Feu portable.
travailler sur l'impact de la sonorisation (voir Explorer d'autres
domaines/musique) d'une œuvre plastique ; créer d'autres univers
mobiliers et sonores, évoquant la mer, la neige, une saison…
voir le site http://www.myspace.com/flamen6r4f
Explorer d'autres domaines…
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Consulter le site du CRDP Aquitaine http://crdp.ac-bordeaux.fr/arts_culture/
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En sciences, les notions d'évolution d’un environnement géré par l’Homme ; d’importance de la biodiversité ;
de développement durable ; de cycles biologiques (unité, diversité et fonctionnement du vivant) ; de
protection de la forêt (incendies, déforestation, pluies acides…)
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En géographie physique : principaux caractères du relief en France et en Europe ; étude de cartes ; repérages
topographiques in situ dans une forêt ou un parc proches ; l'espace agricole (notions de ressources, de
pollution, de risques et de prévention).
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TDC n° 890 15 février 2005
C'est pas sorcier n°19 Vidéocassette
50 activités pour appréhender la forêt à l'école Michel Delsouc / CRDP de Midi-Pyrénées, 1997
La forêt de montagne Pascal Fancéa / CRDP de l'Académie de Grenoble, 2006
En français et en histoire :
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Quelques fables et poèmes : Le Corbeau et le Renard, La Mort et le Bûcheron ; Le Chêne et le Roseau de
Jean de La Fontaine ; La chute des feuilles de Charles-Hubert Millevoye ; Aux arbres (Les contemplations)
de Victor Hugo ; La forêt de Châteaubriand…
-
Plusieurs œuvres de cette exposition invitent à explorer l’animalité de l’homme ; on trouvera des
exemples à travers de nombreux récits mythologiques mettant en scène des êtres hybrides, mi-homme,
mi-bête (Le Minotaure, les Sirènes, les Centaures… ou l’épisode de Diane et Actéon dans Les
Métamorphoses d’Ovide) ; des Fables de la Fontaine ou d’Ésope (dans la littérature fabuliste, l’animal
fournit un miroir à l’homme, et ce qui sous-tend l'édifice intellectuel et esthétique des Fables est la
conviction d'une continuité entre l'animal et l'homme.)
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TDC n° 890 15 février 2005
La forêt feuille à feuille à l'école de la forêt / CRDP de Poitou-Charentes, 1996
Les arbres et les arbustes Michel Delsouc / CRDP de Midi-Pyrénées, 2005
50 activités autour du jardin de l’école Pierre Ortala / CRDP de Midi-Pyrénées, 2009
En outre, le plus ancien système qui associe animalité et humanité est le totémisme qui propose diverses
modalités de l’intégration de l’animalité dans un système symbolique ordonné à l’humanité.
Dans la religion judéo-chrétienne, on attribue aux animaux attachés aux Saints des comportements
édifiants à copier ou à abandonner par les fidèles (Agneau du Christ, Lion de St Marc, Bœuf de St Luc,
Aigle de St Jean). L’observation d’églises ou de chapelles pourra compléter ces propos.
En musique :
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Si l’on est proche d’une forêt, d’un espace boisé, faire une escapade sonore et capturer des sons divers
(craquement de branches, bruits des pas sur les feuilles, souffle du vent, martèlement de la pluie, chants
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-
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d’oiseaux…) ou les reproduire en inventant des instruments de bruitage (papiers froissés, bâtons de pluie,
appeaux de chasse...)
Consulter des sites de téléchargement de sons, par exemple : www.universal-soundbank.com/forets.htm
La musique du bois d’Anne Montange (CD audio + livre / Actes Sud Junior) Un conte où chaque arbre est
un personnage avec son langage, qui joue avec les saisons, et se fait elfe ou baguette magique.
En fin d'ouvrage, des pages documentaires présentent les arbres et en fin de disque, les sons tirés de leurs
bois.
J’écoute les sons de la forêt / CD Nashvert Production
Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev
Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns
Mon beau sapin ; Promenons-nous dans les bois ; Nous n'irons plus aux bois… ; Dans la forêt lointaine ; Un
grand cerf… et beaucoup d'autres comptines.
Cinéma :
- L’enfant sauvage de François Truffaut, inspiré par l’histoire de Victor de l’Aveyron et sorti en 1970.
- Jacquou le croquant de Laurent Boutonnat, 2007, d’après le roman d'Eugène Le Roy (1899).
Quelques livres…
Pour des promenades littéraires et sylvestres adaptées à chaque niveau.
"Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt." Jules Renard, Journal
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Consulter le site du CNDP www.cndp.fr/ (primaire /culture littéraire) et la librairie en ligne
http://www.sceren.com/
Sombre et dangereuse, la forêt est caractéristique de l'univers des contes. Lieu d'initiation et de mise à
l'épreuve par excellence, elle confronte héros et héroïnes avec le mal, la mort et le surnaturel. Elle représente
l’enjeu d’une épreuve funeste ou initiatique selon les cas ; elle est le lieu de rencontres magiques avec des
animaux dangereux ou des êtres mystérieux. Elle peut être aussi le lieu de rencontre avec soi-même, avec sa
propre peur à dépasser les évènements. Dans tous les cas, la forêt est un terrain éprouvant, un lieu de
transition vers un autre état.
Les contes les plus classiques : Le Petit Poucet, Blanche-Neige, Le Petit Chaperon Rouge, Hänsel et Gretel,
Robin des Bois.
Le guide illustré des mythes et légendes, Marcel Laverdet, Michael Welply, Alain Quesnel, Fabrice Cayla /
Hachette jeunesse
Pour retrouver : la forêt maudite des Gaulois, la forêt luxuriante d'Amazonie, la forêt enchantée de
Brocéliande, en Bretagne, la forêt sacrée de Dodone, en Grèce.
Soudain dans la forêt profonde, Amos Oz / Gallimard jeunesse - album dès 3 ans
Dans une région indéterminée désertée par les animaux, deux enfants bravent l’interdit parental et décident
de partir à la découverte d'une malédiction qui a frappé le village.
Dans la forêt profonde, Anthony Browne / Kaléidoscope - album dès 5 ans
Entre conte et vie quotidienne, la rencontre de l’univers enfantin et la féerie de l’imaginaire.
Poiplume et Dokipic Le gardien de la forêt, Sophie Ducharme / L'édune - album dès 6 ans
Les aventures d'un rouge-gorge et d'un hérisson, l’hiver dans les bois du bassin d’Arcachon.
Forêt Racine Labyrinthe, Italo Calvino / Seghers - roman dès 6 ans
La forêt, le château, le prince charmant, le retour de guerre, le complot contre le roi, le mariage de la princesse,
un dénouement heureux : tous ces éléments traditionnels pour entrer dans l'univers du conte par une
littérature à hauteur d’enfance.
L'appel de la forêt, Jack London / Folio Junior - Gallimard jeunesse - roman dès 9 ans
En Alaska, en 1900, une grande aventure entre deux chercheurs d'or et le chien Buck.
La forêt, Valérie Guidoux / Qui es-tu ? Nature - Mango jeunesse - documentaire dès 4 ans
De très belles photographies jalonnent ce parcours au milieu de la nature, et viennent souligner le message
qui incite les lecteurs à protéger la forêt ainsi que ses habitants.
Véronique Darmanté
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire ou préparation de visite.
[email protected]
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Informations pratiques
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Contacts
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Écomusée de Marquèze Route de Solférino - 40630 Sabres
[email protected]
Service réservation groupes scolaires 05 58 08 31 31
Responsable du service éducatif : Corinne Remazeilles 05 58 08 31 32
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Horaires
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Jusqu’au 30 novembre :
lund - vend : 10h-18h / sam : 14h-18h /
dim : 10h-12h et 14h-18h
(sur réservation pour les groupes)
Du 1er au 15 décembre : sur réservation
Tarifs
Individuels :
Adultes : 6 €
Jeunes : 6-25 ans : 4 €
Réduit : 5 €
Groupes scolaires :
4.5 € par enfant
4 accompagnateurs gratuits pour 20 enfants payants
Déroulement :
2 h de visite avec une médiatrice de l’écomusée, comprenant :
La visite de l’exposition
Un atelier d’Arts Plastiques en lien avec une des œuvres présentées et la thématique de l’exposition.
Les ateliers proposés sont différents en fonction des niveaux.
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