AMENAGEMENT DES BAS-FONDS AU BURKINA FASO
Transcription
AMENAGEMENT DES BAS-FONDS AU BURKINA FASO
AMENAGEMENT DES BAS-FONDS AU BURKINA FASO : OPPORTUNITES POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES FEMMES RURALES DAMA - BALIMA Mariam Myriam Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) CREAF de Kamboinsé - Burkina Faso, [email protected] RESUME Dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, le riz est la 1ère céréale d’importation, avec des coûts estimés en 2008 à 40 milliards FCFA au Burkina Faso. Les investissements dans l’aménagement de bas-fonds pour une riziculture pluviale apparaissent comme un moyen d’augmenter la production. Comment les femmes peuvent-elles bénéficier des investissements en agriculture pour l’accroissement de la production alimentaire ? L’objectif de cette étude est de présenter les opportunités nouvelles qui s’offrent aux femmes pour l’amélioration de la sécurité alimentaire aux niveaux familial, local et national. On s’appuie dans cet article sur l’exemple de l’aménagement du bas-fond de Koutian. L’étude résulte des données MARP de 2004 et de 2006, relatives à l’aménagement du bas-fond. Une enquête qualitative au moyen d’entretien semi-direct est aussi menée en 2008 auprès des responsables de groupements, et d’un échantillon (par sondage aléatoire) de 40 riziculteurs. Dans le bas-fond de Koutian, trois groupements féminins, grâce à l’exploitation de huit hectares, sont impliqués dans la mise en valeur de l’aménagement. Il apparaît donc que des opportunités existent pour les femmes d’améliorer la productivité agricole. En 2008, les femmes représentaient 82% des 118 exploitants du bas-fond. Les rendements moyens sont de 4 000 kg/ha. Durant la campagne 2007/2008, la production de riz paddy sur les 8 ha était de 32,8 tonnes. Les diverses utilisations participent à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires. Enfin, des possibilités d’extension d’aménagements existent dans le bas-fond. Mots clés : sécurité alimentaire, femmes, aménagement, bas-fond, riziculture, Burkina Faso. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 199 ABSTRACT Installation of the underworld in Burkina Faso: opportunities for the improvement of the living conditions of the rural women In most West African countries, rice is the foremost importing staple, with 2008 import at Burkina Faso amounting to 40 billion CFA. Investing in the creation of dregs to grow wintering pluvial rice helps increase the production. How can women take advantage of these new investments? The purpose of this study is to present the new opportunities given to women for improving food security at home. This article is based upon Koutian-base dregs, using the 2004 and 2006 MARP data on dregs creation. Further a qualitative survey was undertaken in 2008 by means of semistructured interviews with group leaders, and an additional sample of rice farmers. Analysing the experience of 3 groupings women involved at Koutian to run 8 hectares, changes and positive outputs are perceptible, which supports related aspects of various edification opportunities for women. Furthermore, expansion potential exists at Koutian for creating new dregs Keywords: Food security, women, land low development, rice growing, Burkina Faso. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 200 INTRODUCTION Parmi les céréales cultivées au Burkina Faso, le riz occupe en termes de production, la 4e place après le sorgho, le mil et le maïs. La production du riz paddy encore modeste, était en moyenne de 100 000 tonnes jusqu’en 2007 par rapport à des besoins de consommation de 450 000 tonnes, soit environ 30 à 45% de manque selon les sources ; d’où des importations annuelles de 200 000 à 300 000 tonnes de riz décortiqué, évaluées entre 25 et 40 milliards de F CFA (Broutin et al., 2011). A l’horizon 2015, la demande en riz sur la base des accroissements démographiques (de 2,3% par an ; INSD, 2000) et de l’urbanisation (4,5% par an ; INSD, idem) sera de l’ordre de 370 000 tonnes, soit 585 000 tonnes de paddy (MAHRH, 2004). Pour augmenter la production nationale de riz afin de réduire les importations, divers projets et programmes nationaux de soutien de la production du riz ont été mis en place par l’Etat burkinabè, et par les Organisations Non Gouvernementales, au titre desquels l’aménagement des bas-fonds réalisé par le Plan d’Action pour la Filière Riz, le Projet Riz Pluvial, l’ONG Action Micro Barrage. Avec un potentiel aménageable de plus de 500 000 ha de bas-fond au Burkina Faso, et des superficies effectivement aménagées estimées à 10 208 ha (Agreer-Statistica, 2006), d’importantes possibilités d’aménagement existent. Cependant, de nombreux petits exploitants n'ont pas suffisamment accès aux ressources agricoles, et les femmes sont généralement encore plus défavorisées dans ce domaine. Dès lors, la question suivante se pose : comment les femmes peuvent-elles bénéficier des investissements en agriculture pour l’accroissement de la production alimentaire ? La réponse à cette question permet d’atteindre l’objectif de cette étude qui est, d’une part, de montrer comment l’exploitation d’un bas-fond aménagé a permis aux femmes de la localité de Koutian d’améliorer la sécurité alimentaire de leurs ménages, et d’autre part, de présenter les opportunités qui s’offrent aux femmes dans ce domaine en raison du potentiel existant en bas-fonds aménageables au Burkina Faso. En réponse à la question de recherche, nous émettons l’hypothèse suivante : l’implication des femmes dans l’exploitation des bas-fonds peut contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire. Nous vérifions cette hypothèse dans le cadre du bas-fond de Koutian et à travers les aménagements réalisés dans la Région du Centre-Ouest. L’article présente la méthodologie de recherche puis décline les principaux résultats, afin d’en tirer une conclusion et des recommandations pour un accroissement d’une plus grande disponibilité de denrées alimentaires dans les ménages. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 201 1. LES BAS-FONDS DE LA ZONE D’ETUDE 1.1. Méthodologie de recherche La revue documentaire a consisté à la lecture d’ouvrages, de rapports de thèses et d’articles se rapportant à l’objet de recherche. Les données résultent à la fois des MARP de 2004 et 2006, réalisées pour l’aménagement du bas-fond de Koutian, de l’inventaire cartographique national des bas-fonds du Burkina Faso, et enfin de l’inventaire régional des bas-fonds de la Direction Régionale de l’Agriculture (DRA) du Centre-Ouest. Les données collectées auprès d’autres structures qui interviennent dans la Région, ont permis d’actualiser la liste des bas-fonds aménagés. Les questionnaires ont permis d’une part, de collecter des données lors des entretiens semi-dirigés réalisés auprès des responsables du projet Plan d’Action pour la Filière Riz (PAFR) et avec les responsables de trois groupements et d’autre part de conduire une enquête individuelle auprès du tiers des 118 exploitants du bas-fond aménagé. Ils sont choisis (selon un pas de 3) sur la liste des producteurs des trois groupements. 1.2. La zone d’étude La Région du Centre-Ouest du Burkina Faso est située dans le Plateau Central, entre 11° et 12°50’ de latitude nord, et 1°20’ et 2°55’ de longitude ouest (carte n° 1). Elle s’étend sur une superficie de 21 726 km2, soit environ 8% du territoire national. Elle compte quatre provinces administratives (le Boulkiemdé, le Sanguié, la Sissili et le Ziro). En 2006, la région comptait 173 459 ménages pour 1 186 566 habitants. C’est une population majoritairement composée de femmes (53,92%), aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Le climat de la région est de type soudanien, caractérisé par une alternance d’une longue saison sèche et d’une courte saison pluvieuse. L’isohyète 800 mm divise la région en deux parties nord-soudanienne et sudsoudanienne. La province de la Sissili et celle du Ziro sont soumises au climat sud-soudanien avec une pluviosité moyenne annuelle comprise entre 800 mm et 1 200 mm. C’est un climat caractérisé par d’important déficit pluviométrique. Sur une durée de 40 ans (1971 à 2011), la station de Léo indique 10 années de pluviosité en-dessous de l’isohyète 800 mm. De 1982 à 1984, les hauteurs de pluies étaient respectivement de 762, 369 et 626,8 mm pour 53, 24 et 50 jours de pluies. La région d’étude appartient au bassin versant international de la Volta et précisément aux bassins versants nationaux du Mouhoun et du Nakambé. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 202 Carte n°1 : Le site d’étude, dans la commune de Léo Source : BNDT, 2002 Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 203 Le village de Koutian relève présentement de la ville de Léo, chef-lieu de la province de la Sissili. Il regroupe les secteurs n° 1 et n° 3. En 2006, le nombre de ménages recensés dans ces deux secteurs est de 2 562 et la population de 14 286 personnes dont 50,2% de femmes. Ces effectifs représentent 54% des ménages et 49,8% de la population de la commune urbaine de Léo. Le bas-fond « Bessakano », qui traverse Koutian, était autrefois exploité en agriculture. 1.3. Disponibilité en bas-fonds dans la région du Centre-Ouest Les bas-fonds sont définis comme les parties les plus en amont du système hydrographique (Albergel et al. 1993). Ce sont des espaces privilégiés où se concentrent les eaux de ruissellement en saison de pluie, et où la recharge des nappes aquifères est importante (Legoupil et al., 1995). Le Manuel technique d’aménagements de bas-fonds rizicoles au Burkina Faso (2006) le définit aussi comme une succession de tronçons homogènes, plus ou moins larges ou étroits, où les lits majeur et mineur ont des aspects différents en termes de largeur, longueur, profondeur, pente, occupation, etc. A ces différents endroits, le comportement des écoulements et de la nappe d’eau diffère. L’inventaire (non exhaustif) des bas-fonds réalisé par la Direction Régionale de l’Agriculture en 2003, a porté sur 206 bas-fonds1, totalisant une superficie de 4 073 ha aménageables (tableau n° 1). Tableau n° I : Inventaire des bas-fonds de la DRA du Centre-Ouest Total des bas-fonds Bas-fonds effectivement Province aménageables inventoriés aménagés Nombre Superficie (ha) Nombre Superficie (ha) Boulkiemdé 42 837 13 317 Sanguié 33 902 14 477 Sissili 55 789 20 386 Ziro 76 1 545 12 159 Total région 206 4 073 59 1 339 Source : Dama-Balima M. M., 2010. 1 Les 59 bas-fonds aménagés représentent les 41 bas-fonds aménagés par les quatre structures (PAFR, PRP, PNGT2 et AMB) plus 18 autres réalisés par d’autres intervenants dans ces écosystèmes. Nous avons préféré garder les résultats de l’inventaire comme tels bien que nous pensions que le nombre de bas-fonds aménagés soit beaucoup plus important que l’effectif ici avancé. En effet, nous avons constaté sur le terrain que dans certains villages, les cours d’eau ont plusieurs bras, dont plus d’un ont fait l’objet d’aménagement. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 204 Sur le total des 206 bas-fonds inventoriés, 28,6 % ont fait l’objet d’aménagement, soit 32,9% des superficies aménageables. La proportion des superficies aménagées par rapport à celles non aménagés par province, montre que la province du Ziro bénéficie de peu d’aménagement malgré son potentiel important, soient 159 ha contre 1 386 ha. Chacune des trois autres provinces dispose d’un potentiel d’au moins 300 ha non encore aménagés. Ce sont des bas-fonds de superficie variable, avec cependant une dominance de ceux ayant moins de 30 ha comme l’indiquent les six classes établies dans le tableau n° 2. Tableau n° II : Répartition des bas-fonds non aménagés du Centre-ouest selon la superficie (ha) Classe des bas-fond 1 à10 ha 11 à 20 ha 21 à 30 ha 31 à 40 ha 41 à 50 ha Plus de 50 ha Total Nombre basfonds % Superficie non aménagée % 68 33 29 10 4 3 147 46,3 22,4 19,7 6,8 2,7 2,1 100,0 488 589 851 346 200 260 2 734 17,8 21,5 31,1 12,8 7,3 9,5 100,0 Source : DRA-CO, 2010 Les trois premières classes regroupent 88,4%des bas-fonds et 70,5% des superficies (1 928 ha). Leur petite taille les rend plus facilement aménageables : coûts d’aménagement amoindris, capacité de mobilisation et de participation des populations accrue. Plusieurs structures se sont impliquées dans la mise en valeur des basfonds de la région : le Projet Riz Pluvial (PRP), le Plan d’Action pour la Filière Riz (PAFR), le Programme National de Gestion des Terroirs 2e phase (PNGT 2), l’Action Micro-Barrages (AMB), etc. Ces structures travaillent en étroite collaboration avec la Direction régionale et les Directions provinciales de l’agriculture. Au titre des aménagements, figure celui réalisé par le PAFR à Koutian. 2. UNE PERCEPTION EVOLUTIVE DU BAS-FOND DE KOUTIAN 2.1. L’aménagement du bas-fond marqué par une volonté des femmes Avant les années 1970, le bas-fond était exploité par endroits en riziculture et en maraîchage. Avec l’assèchement du bas-fond, la riziculture y Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 205 a quasiment disparu, et la pratique du maraîchage très réduite. Cette exploitation ancienne du bas-fond était le fait des populations autochtones et migrantes du quartier Kutiénu (transcrit par la suite Koutian où réside le chef de terre), et de 9 quartiers environnants. De nos jours, les quartiers Kutiénu, Sifa-Mossi, Tripano, Kiendpalgo constituent le secteur n° 3 et ceux de Tialassan, Kapiliassan, Kazanliassan, Bayibiéliassan, Oualibibanliassan et Accart-ville le secteur n° 1. Ce sont de ce fait, les autochtones descendants des familles lignagères, propriétaires ou non des terres du bas-fond, et des migrants, qui exploitaient le bas-fond. Dans ce contexte d’exploitation traditionnelle, des femmes issues des familles autochtones et allochtones avaient eu accès au bas-fond pour la production agricole. Parmi elles, 16 productrices ont constitué en 1992 le groupement féminin Amaria Yidia2. Sen (1992) cité par (Lallau et al., 2010), note que les capacités de la personne représente « l’ensemble des modes de fonctionnement humain qui sont potentiellement accessibles à une personne, qu’elle les exerce ou non. Elles découlent de la conversion des potentialités (dotations) via les opportunités que cette personne parvient à saisir au cours de son existence ». Ainsi, conscients de la précarité des femmes rurales dans l’accès à la terre et à son contrôle, les membres d’Amaria ont engagé des démarches auprès des autorités coutumières et de l’administration, qui leur ont permis de bénéficier d’un titre foncier de 2 ha dans le bas-fond. La reconnaissance officielle sous forme de groupement, est source de changements qui offre l’accès aux ressources et aux services d’appui à la production (Piron, 2010). Le groupement sollicita et obtint de la Direction Provinciale de l’Agriculture, un appui conseil dans la production du riz en 1999. En 2003, une demande d’aménagement du bas-fond introduite auprès du Plan d’Action pour la Filière Riz (PAFR) fut acceptée. 2.2 Les enjeux révélés par la demande d’aménagement Le bas-fond de Koutian est relativement plat. Sa longueur amont-aval est estimée à environ 3 380 m et la surface du bassin versant à 15 km2. Les études de caractérisation physique font état d’une superficie totale de 58 ha Amaria Yidia : ce groupement féminin de 16 membres à l’origine, compte 30 femmes en 2008. Depuis une dizaine d’années, ces femmes sont engagées dans la production de beurre de karité. Cependant, 18 d’entre elles exploitent le bas-fond de Koutian. Elles sont associées à six hommes, en raison du travail physique important pour l’aménagement du bas-fond. De ce fait, pour ce groupement, la production rizicole concerne au total 24 personnes, soit 18 femmes et 6 hommes. 2 Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 206 correspondant à 7 sections numérotées de 1 à 7 de l’amont vers l’aval. Les superficies par section varient de 2 ha à 25 ha3. Les études de caractérisation socio-économique indiquent que la décision d’aménagement du bas-fond a suscité un intérêt chez toutes les personnes se considérant comme des « ayant droits ». Ont été recensé 268 demandeurs de parcelles dont 25% de demandeurs non exploitants et 75% de producteurs travaillant déjà dans le bas-fond. Les producteurs relevaient de dix groupements dont huit du secteur n° 3 et deux du secteur n° 1. Les femmes qui représentent 42 % des 268 demandeurs appartiennent pour l’essentiel à des groupements de producteurs : 91% contre 9% recensés comme des individuelles. La décision d’aménagement du bas-fond fut une source de conflit suscitée par des tensions dues à une convoitise d’accaparement de l’aménagement par les hommes et l’exclusion des femmes d’Amaria. Les hommes ont fait face au refus et à la détermination des femmes du groupement, qui à travers des recours à différents niveaux (coutumiers, religieux et administratifs), ont bénéficié d’une partie des superficies aménagées. Ces réactions participent aux changements et confirment le contexte difficile dans lequel les femmes continuent de se battre face aux traditions, et parfois aux lois et règlements qui les maintiennent dans un statut inférieur. L’étude de caractérisation a aidé à l’efficacité des négociations entre les différents occupants du bas-fond. Elle a abouti au choix consensuel d’aménager trois ha au profit des trois groupements féminins : Amaria Yidia, Kutian Bazouan créés en 1999 et Yam yélle bé nè Windé créé en 2004. 2.3 La dynamique créée par la réalisation de l’aménagement La démarche d’aménagement des bas-fonds adoptée par le PAFR, est fondée sur la responsabilisation des producteurs et de leurs organisations. Il s’agit d'une démarche collective, où les communautés sont associées à la conception, au financement, à la réalisation des travaux et à la gestion des ouvrages (Jamin, 1998). L’approche participative mise en place par le PAFR concerne plusieurs aspects : appui sur le système d’encadrement existant, possibilité pour les groupements de choisir entre l’option d’exécution des travaux d’aménagement par les producteurs ou par une entreprise, l’incitation 3 Section 1 : Amont 1000 m x 135 m = 13,5 ha (estimée) ; Section 2 : 555 m x 135 m = 7,5 ha (mesurée) ; Section 3 : 238 m x 105 m = 2,5 ha (mesurée) ; Section 4 : 250 m x 80 m = 2 ha (mesurée) ; Section 5 : une bretelle remontant vers le nord 480 m x 105 m = 5 ha (estimée) ; Section 6 : une bretelle 240m x 105 m = 2,5 ha (mesurée) ; Section 7 : Aval 2 500m x 100 m = 25 ha (estimée) Nb : Les parties accidentées inexploitables (marres naturelles, trous d’extraction de briques en terre...) ont été soustraites des superficies. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 207 matérielle ou financière 4 . La démarche évolutive dénommée « 3P ou Participative, Progressive, Prospective »5 a été également mise en place. L’aménagement de type PAFR consiste en la réalisation de diguettes à courbes de niveau protégées par des moellons posés sur un polypropylène tissé, faisant office de géotextile (photo n° 1). Ce sont des aménagements avec diguettes protégées (enrochement). Pour les producteurs, la solidité des diguettes et leur durée de vie plus longue, la présence des pertuis (photo n° 2), sont le meilleur atout de l’aménagement. Les pertuis permettent de vider le surplus d’eau dans les parcelles. Photo n° 1 : Construction des diguettes Source : Photo du PAFR, 2003 Photo n° 2 : Pertuis en construction Source : Photo du PAFR, 2004 La photo n° 1 montre que les moellons sont soigneusement choisis et posés de façon à limiter au maximum les vides entre eux. Les moellons ainsi « imbriqués », donnent au revêtement une stabilité supplémentaire. Sur la photo n° 2, il est visible un moule en fer utilisé pour la construction du pertuis. Cet ouvrage en béton est en général coulé sur place par un tâcheron, 4 Le PAFR rémunère certaines opérations tels que le compactage, à hauteur de 1 000 F CFA le mètre linéaire, la pose du géotextile de 500 à 750 F le mètre linéaire, ce qui procure des revenus forts stimulants aux producteurs. 5 Participative : la participation de la population à la réalisation des ouvrages est une condition pour bénéficier de l’aménagement PAFR et d’une parcelle dans le basfond aménagé. Progressive : la population doit participer aux principales étapes successives de l’aménagement qui sont : le ramassage des moellons, le compactage manuel des diguettes, la construction des pertuis, la couverture de géotextile et la couverture de moellons. Aussi, l’achèvement de l’aménagement traduit-il la réalisation effective et progressive de chacune des étapes. Prospective : après l’aménagement, les producteurs doivent assurer les travaux d’entretien et de réfection pour assurer la viabilité et la continuité des aménagements. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 208 qui a la possibilité d’utiliser un moule en fer comme celui que l’on perçoit sur la photo. La principale contrainte de l’aménagement pour les producteurs sont la charge importante de travail : 1- la dureté du travail qui apparaît dans le ramassage des moellons pour les mettre en tas (photo n° 3) et dans leur transport ; 2- le compactage manuel des diguettes (photos n° 4 et n° 5). En 2004, pour les 3 ha à aménager, chaque groupement a collecté et assuré le transport de 20 voyages de camions de moellons pour la réalisation des 5 diguettes de 676 mètres de long6. Après le compactage, les diguettes en terre sont protégées par du polypropylène tissé, faisant office de géotextile, qui est ensuite entièrement recouvert de moellons. C’est l’enrochement des diguettes (photo n° 1). Toutes ces opérations nécessitent de la main d’œuvre et un volume de travail important. Photo n° 3 : Le ramassage des cailloux sauvages ou moellons Source : PAFR, 2004 Sur la photo n° 3, l’on aperçoit les populations qui, les unes transportent les moellons sur la tête ou dans les bras, tandis que les autres les classent sur le tas déjà constitué. Nous n’avons pas obtenu les documents techniques de l’aménagement des 3 ha en 2004. Par contre, pour l’extension des 5 ha en 2007, le rapport d’étude indique : 1une longueur totale des diguettes de 2 079 mètres ; 2- 1 583 m3 de moellons à transporter, soient 192 voyages de 8 m3 ou 256 voyages de 6 m3 (les producteurs l’ont évalué en 56 voyages de camions par groupement) ; 3- 2 079 m de polypropène et 28 pertuis. 6 Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 209 Photo n°4 et n°5: Le compactage manuel des diguettes COMPACTAGE MANUEL Source : PAFR, 2004 Source : PAFR, 2005 Il est en effet possible de compacter les diguettes avec des « dames à main » comme indiqué sur la photo n° 4. Ce travail physique est surtout réalisé par les hommes. Les femmes apportent leur contribution en concassant les mottes de terre et en les compactant avec des bâtons et des petites massues en bois, tels que visibles sur la photo n° 5. Les deux options d’aménagement ont été expérimentées par les groupements. En 2004, en raison d’absence de disponibilité financière propre, les trois groupements féminins ont fait le choix d’aménager eux-mêmes les 3 ha. En raison de la dureté du travail physique, les femmes ont fait appel à la main-d’œuvre masculine salariale et/ou familiale, généralement des frères ou des fils. Ces derniers ont obtenu des parcelles après leur implication dans les travaux. Il s’en suivit des adaptations et des changements au sein des groupements dont la physionomie se présentait ainsi : Amaria Yidia regroupe 24 femmes et 6 hommes, Kutian Bazouan 33 femmes et 2 hommes ; Yam yélle bé nè Windé 40 femmes et 13 hommes. En 2007, pour l’extension de l’aménagement sur 5 ha supplémentaires, les trois groupements ont fait l’option de l’aménagement en entreprise. Ce second choix traduit une meilleure capacité financière et organisationnelle et une utilisation fonctionnelle et efficiente de l’aménagement des 3 premiers hectares. 3. LES ACTIONS DU PROJET Les actions du projet ont porté sur le renforcement des capacités des bénéficiaires et sur l’amélioration de l’accès aux facteurs de productions. Les effets bénéfiques portent sur l’amélioration de la production et sur les conditions de vie des exploitants. 3.1. Le renforcement des capacités En 2008, 118 producteurs exploitaient l’aménagement de Koutian dont 82% de femmes. Les exploitants âgés de 50 à 59 ans, représentent plus Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 210 du tiers des effectifs (32,5%). Ceux de 30 à 59 ans sont majoritaires (72%), les moins de 30 ans totalisent 5% et les plus de 60 ans 17,5%. Ils sont musulmans à 96%, et ont été scolarisés pour 32% d’entre eux. Les exploitants sont des mariés pour 77,5% d’entre eux et des veufs pour le reste. La polygamie est la forme dominante de mariage (65% contre 35% de monogames). Les familles composées de 5 à 10 personnes dominent dans le profil démographique (53%). Toutefois, les grandes familles de 20 à 30 personnes y représentent 13% et celles de plus de 30 personnes 17%. Le renforcement des capacités a porté sur les producteurs et sur les groupements. Les producteurs sont initiés à la production rizicole, aux bonnes techniques de production, de transformation, de commercialisation du riz ; ils ont bénéficié d’une alphabétisation et d’une formation en gestion et en administration coopérative. De ce fait, la présence de 32% de producteurs scolarisés est un atout appréciable. Un agent technique spécialisé en aménagement de bas-fond, mis à la disposition des producteurs par le PAFR, a permis un encadrement très apprécié par les bénéficiaires. Les producteurs ont pris part aux tests d’adoption des variétés améliorées (Héma et al., 2006) mise au point par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). Ils ont été initiés au système simplifié de production de semences de mini-dose. Certains se sont spécialisés dans la production des semences et bénéficient de l’encadrement de la Direction Provinciale de l’Agriculture de la Sissili et de l’INERA. Pour les trois groupements, des facteurs de dynamisme sont en effet perceptibles. Les travaux de réalisation et d’entretien des diguettes renforcent la cohésion interne. L’entre-aide et la solidarité intra et inter-groupements participent à leur auto-prise en charge. La liberté de choix des modes d’exploitation et d’attribution des parcelles accordées aux groupements, concourent à leur auto-formation et au renforcement organisationnel. Elle a permis de corriger et d’améliorer les systèmes et les modes d’exploitation et de gestion mis en place à partir d’initiatives et expériences propres. Ainsi, Amaria pratique une exploitation collective depuis l’aménagement du basfond et les deux autres groupements, à l’issue de l’assemblée générale annuelle, décident d’une exploitation individuelle ou collective. 3.2. L’accès aux moyens de production Le petit équipement (dames, pelles, pics, etc.) remis au début du projet, est devenu une propriété des producteurs à la fin de l’aménagement. L’accès à la terre s’est matérialisé pour chaque groupement en 2004 par l’obtention d’un hectare aménagé, puis par l’accès à environ 1,6 hectare supplémentaire en 2007, suite à l’extension de l’aménagement. La répartition individuelle est de 7 ares environ par femme chez Kutian Bazouan et Yam yélle bé nè Windé. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 211 Les frais payés par le PAFR aux producteurs pour le compactage des diguettes et la pose du géotextile lors de l’aménagement d’un bas-fond, visent deux objectifs. En effet, 70% de ce montant sert à la rémunération des producteurs et les 30% restants à l’achat des intrants. Les achats d’engrais sont effectués par le groupement et répartis aux membres. Une partie de la production est utilisée comme semence pour la campagne agricole ultérieure. Le crédit engrais quant à lui est annuellement remboursé. L’accès aux intrants rendu possible lors de la première année d’exploitation, se perpétue dans le périmètre grâce au remboursement annuel satisfaisant des bénéficiaires. La présence de producteurs semenciers, qui disposent de parcelle supplémentaire aménagée à cet effet, est un atout et l’assurance d’une disponibilité de semences de qualité. 3.3. Les effets bénéfiques des actions 3.3.1. L’accroissement de la production rizicole Les superficies aménagées à Koutian sont toutes exploitées. Les productions du périmètre rizicole sont satisfaisantes comme l’indiquent le tableau n° 3. Tableau n° III : Rendement et production rizicole à Koutian durant quatre campagnes agricoles Campagnes Rendements (kg/ha) Productions paddy agricoles (tonnes) Superficie aménagée de 3 ha 2004/05 3 800 11,4 2005/06 4 000 12 2006/07 4 200 12,6 Superficie aménagée de 8 ha 2007/08 4 100 32,8 Source: D PA, Sissili (2009) A la fin du PAFR en 2008, ce projet avait aménagé dans la région neuf bas-fonds soit 106 ha dont 37 ha aménagés par les Groupements de Producteurs de Riz (GPR) et 69 ha avec l’appui d’entreprises. La production de riz paddy dans lesdits bas-fonds durant la campagne 2007-2008 était de 428,1 tonnes sur 106 ha, soit un taux d’exploitation de 100%. Le nombre de producteurs était 683 dont 30% de femmes. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 212 3.3.2. L’amélioration des conditions de vie des exploitants En dehors de la réserve semencière, le riz produit est destiné à l’autoconsommation et à la vente. Une autre destination est la zakat7 prélevée annuellement par le groupement Amaria et distribuée aux personnes âgées et aux personnes nécessiteuses. L’autoconsommation représente une destination importante (Diallo et al., 2002 ; PRP, 2005). En cas de production individuelle, les estimations pour l’autoconsommation varient de 50 - 40% à 90 - 95%. Les producteurs affirment principalement consommer leur production durant les fêtes religieuses : Noël, Tabaski, Ramadan, Nouvel an, etc., ou durant les cérémonies tels que les mariages, baptêmes, funérailles, ou encore lorsqu’ils reçoivent des étrangers. Cette dimension socioculturelle du riz, rejoint celle liée aux changements d’habitudes alimentaires des familles qui font que le riz est de plus en plus consommé comme repas familial, même en dehors des périodes de fête, venant ainsi en complément des céréales traditionnelles (mil, maïs, sorgho). L’aménagement contribue donc à l’accroissement de la consommation du riz au niveau des familles et à la réduction des dépenses liées à l’achat de riz. Il offre la possibilité aux grandes familles de manger du riz, principalement les familles démunies qui, en règle générale, ne pouvaient acheter le riz en raison des quantités importantes nécessaires pour nourrir la famille. Dans ces familles, la cuisson du riz entraine une charge de travail moindre pour les femmes comparativement à la cuisson du to, qui constitue l’aliment de base en milieu rural. La production intensive du riz, même sur de petites superficies, assure une plus grande disponibilité de céréales aux familles. Cette production moins sujette aux aléas climatiques est très appréciée par les producteurs. Enfin, la consommation du riz sous forme étuvée est aussi un atout car plus riche en vitamines et minéraux. La partie du riz commercialisée l’est sous forme de paddy. Les femmes vendent leur riz pour des objectifs précis. Les revenus du riz servent essentiellement au payement des frais de scolarité et de fourniture scolaires, de soins médicaux et d’habillement. Certaines femmes ont pu également s’acheter de la vaisselle, des animaux d’embouche ou exercer le petit commerce. Cette vente ponctuelle justifierait qu’elles disent ne pas connaître de problèmes de commercialisation. L’écoulement se fait sur le marché de Léo. Les prix du paddy fluctuent suivant deux périodes bien distinctes : la période de récolte (bas prix du Yoroba8 à 250 F CFA) et la période de soudure 7 Zakat : aumône prélevée sur ses biens pour donner aux pauvres. Pour les trois années d’exploitation sur l’hectare aménagé, environ 200 kg de riz paddy sont utilisés annuellement à cette fin. 8 - Un sac de 100 kg équivaut à 40 yorobas Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 213 (meilleur prix, soit 350 F le Yoroba). L’amélioration des conditions de vie des femmes qui exploitent le bas-fond de Koutian, est fort semblable à ce qui a déjà été observé par Ahmadi et al. (1996) et la FAO (2000) au Mali. Pour les femmes de Koutian, la riziculture de bas-fond est non seulement un enjeu de prestige social, à travers la fourniture de riz à la famille pour la réception des invités, pour les fêtes et les cérémonies, mais aussi un moyen d’amélioration du bien-être familial et d’autonomie financière personnelle, et donc d’émancipation. Ce changement est significatif de l'impact du projet et de sa réussite. Au-delà de ce constat, les groupements de femmes, en raison de leur existence légale, ont la possibilité d’accéder aux crédits pour diversifier leurs activités, comme l’a fait Amaria Yidia : engagé depuis quelques années dans la collecte et la transformation du beurre de karité, le groupement tire des revenus substantiels de cette activité durant la contre saison. A partir de cette expérience nouvelle, les différents rendements obtenus dans les bas-fonds attestent que, lorsque les populations sont dynamiques et engagées d’une part, et que d’autre part, si le modèle d’aménagement est adapté au bas-fond, la production agricole durable est effective. CONCLUSION Cet article montre les possibilités d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté, à travers l’aménagement des bas-fonds. Il révèle la possibilité pour les groupements féminins de formuler des projets d’aménagement des bas-fonds et de les exécuter. Les femmes se sont ainsi initiées et formées à la technologie d’aménagement, en mettant à profit les divers appuis techniques qu’elles pouvaient recevoir en production rizicole. Il en a résulté un renforcement des différents groupements féminins ainsi qu’une solidarité communautaire. Pour mieux s’approprier les techniques de la production, les femmes ont su recourir à de multiples stratégies. Elles ont ainsi contourné l’obstacle de la pénibilité du travail physique liée à l’aménagement, par le recours à la main-d’œuvre masculine, qu’elles rémunéraient ou à titre « gratuit » quand il s’agissait de leurs frères, époux ou de leurs enfants. L’espoir de produire de nouveau du riz dans de nombreux bas-fonds desséchés et considérés comme perdus pour la collectivité, constitue une opportunité nouvelle. La FKR16, variété de riz introduite dans le bas-fond de Koutian, est appréciée par les producteurs et leurs familles pour la consommation et pour les revenus qu’elle procure. Les volumes de productions au cours des campagnes agricoles attestent de la bonne maîtrise des pratiques culturales par les femmes, et ce quelque soit le mode d’exploitation retenu, individuel ou collectif. Les rendements moyens à Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 214 l’hectare varient entre 3 500 kg et 4 200 kg, et les volumes de production de riz paddy améliorent les besoins alimentaires des familles des producteurs et assurent le ravitaillement en riz à la ville de Léo, à la province et à la région, en raison d’une production plus importante de riz. La liberté accordée aux groupements dans l’exploitation de l’aménagement, qui leur permet notamment de choisir le mode d’exploitation (collectif ou individuel) en début de campagne, semblent produire et renforcer la mobilisation et la cohésion sociale. Enfin, le potentiel recensé et identifié en bas-fonds dans la Région offre des opportunités nouvelles aux populations dont les femmes. Celles-ci devraient prendre l’initiative de formuler des projets de développement en vue d’accompagner plus qu’avant la dynamique initiée. BIBLIOGRAPHIE AHMADI (N.), TRAORE (B.) et FEUILLETTE (B.), 1996. « Systèmes de culture dans les bas-fonds du Mali-Sud. Pratiques agricoles et référentiels techniques », in Atelier régional « Mise en valeur durable des bas-fonds en Afrique sub-saharienne », Cotonou, Consortium Bas-fonds/FAO, 12 p. ALBERGEL (J.), et al., 1993. Mise en valeur des bas-fonds au Sahel. Typologie, fonctionnement hydrologique, potentialités agricoles. Rapport final d’un projet CORAF-R³S. Ouagadougou: CIEH, 355 p. AGREER-STATISTICA, 2006. Analyse économique et financière de la filière riz au Burkina Faso. Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques. Ouagadougou, 130 p. BROUTIN et al., 2011. Diagnostic et pistes d’évolution des systèmes commerciaux d’organisation paysanne de la filière riz au Sénégal et au Burkina Faso. Rapport principal, GRET, UE-ACP, FAO, ville, 34 p. BURKINA FASO, Ministère de la Promotion de la Femme, 2009. Politique Nationale Genre, Burkina Faso. Ouagadougou, 109 p. BURKINA FASO, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, 2006. Manuel technique d’aménagements des basfonds rizicoles au Burkina Faso, Ouagadougou, 65 p. BURKINA FASO, Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques, 2004. Politique Nationale de Développement Durable de l’Agriculture Irriguée. Document de synthèse, Ouagadougou, 30 p. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 215 DAMA-BALIMA (M. M.), 2009. Mise en valeur des bas-fonds des bassins versants de la Volta et essor socio-économique dans la Région du CentreOuest du Burkina Faso. Thèse unique de Géographie, Université de Lomé, 435 p. DELCOURT (L.), 2011. L’avenir des agricultures paysannes face aux nouvelles pressions sur la terre. Source : http://www.cetri.be citée par www.afriquesenlut, consulté le 22/06/2011. DEMBELE (Y.) et al., 2006. Projet trajectoire de développement des basfonds (Lowland development). Rapport d’exécution des activités du projet Lowland dans le site de Saria (Burkina Faso), 44 p. DIALLO (M. T.) et al., 2002.- Rôle des femmes dans la valorisation du basfond de Bayewolon-Sérédou. Unité Nationale de Coordination du Consortium bas-fonds Guinée, Conakry, 27 p. FAO, Département économique et social, Genre et développement, 2000. Exemples de réussite dans les activités de développement en faveur des femmes rurales ; URL : http://www.fao.org/docrep/X0251F/X0251F00.htm, consulté le 05 juin 2011. HEMA (D.) et. al., 2006. « La sélection variétale participative en riziculture : bilan et perspective des activités conduites de 1999 à 2006 au Burkina Faso » in : Actes de la Septième Edition du Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FRSIT), Ouagadougou, 17 p. INSD, 2000. Analyse des résultats du recensement général de la population et de l’habitation de 1996. (Volume I). Direction de la Démographie. Ouagadougou, Burkina Faso, 348 p. JAMIN (J. Y.), 1998. Un outil d'aide à la décision pour la mise en valeur des bas-fonds, Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), Action n° 9, octobre – décembre. LALLAU (B.), MBETID-BESSANE (E.), 2010. « Observer la résilience rurale : réflexions théoriques et application dans les campagnes centrafricaines », in Innovation and Suistainable Development (ISDA), Montpellier, 12 p, Source http://www.isda2010.net, consulté le 07/07/2010. LEGOUPIL (J. C.), et LIDON (B.), 1995. « La mise en valeur des bas-fonds en Afrique Sub-saharienne, un enjeu important lié à la connaissance et à la maîtrise de leurs régimes hydriques » in : Jamin J.Y., Windmeijer P. N. (éd.). Mise en valeur durable des bas-fonds en Afrique, Actes du 3ème atelier annuel du Consortium bas-fonds, ADRAO, Bouaké, 23/24 mars 1995. Côte d’Ivoire: IVC/CBF, pp. 71-81. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 216 PIRON (J.), 2010. Genre, démocratie et développement, 11 p. Source : Centre de recherche et d’études politiques - http://www.crep.be, consulté le 25/07/2011. Projet Riz Pluvial (PRP), 2005. Évaluation à mi parcours du projet, rapport définitif, Ouagadougou, 43 p, TARDIEU (H.), 2011. « Eau, alimentation et développement : s’adapter aux changements globaux », in Cahiers Agricultures, Vol. 20, n° 1-2, janvieravril, 3 p. Revue de Géographie de l’Université de Ouagadougou, N°002 – Septembre 2013 217