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Archives municipales de Rennes 1 - «En voiture !... » 2 - Les sources de l’histoire des transports urbains N°12 - Mars - avril 2002 3 - Le VAL en archives 4 - Bilan quantitatif de l’année 2001 5 - A noter sur vos tablettes ! ARCHINEWS 1. « En voiture !... » Les archives et les transports urbains Au moment où l’on s’apprête à inaugurer le VAL, Archinews survole un siècle de transports urbains à travers les archives. Le temps des vélocipèdes et des voitures hippomobiles Les premiers transports collectifs à Rennes sont les voitures de place dites hippomobiles puisque tractées par des chevaux. Dès 1827, la municipalité ressent la nécessité de réglementer la circulation de ces voitures, de leur attribuer des emplacements de stationnement et de remise. La mairie a même maille à partir avec le syndicat des cochers de fiacre en 1901 et en 1908 au sujet des tarifs de location. La gare et la cour des voyageurs, [XIXe-XXe siècles], 100 Fi 13 Le vélocipède, quant à lui, constitue un moyen de transport individuel très en vogue à partir des années 1860. Mais les vélocipédistes causent des accidents car ils effraient les chevaux et ils roulent sur les trottoirs. Là encore, la mairie intervient en instaurant des règles de circulation précises et en obligeant les vélocipédistes à accrocher une lanterne allumée à leur engin une demi-heure après le coucher du soleil. Les débuts de l’automobile Voitures place de l’hôtel de ville, avenue de la gare et pont Pasteur [1910-1930], 100 Fi Les voitures automobiles vont petit à petit supplanter les voitures à cheval à partir du début du XXe siècle. Le syndicat des loueurs de taxi-autos succède à celui des cochers de fiacres, un service de transport par automobiles est mis en place en 1939, des emplacements communaux de stationnement (autrement dit des parkings) sont aménagés et un droit de stationnement est fixé en 1945. La circulation de plus en plus importante des automobiles ne va pas sans poser de problèmes : un arrêté du maire de 1924 rabaisse la vitesse autorisée à l’intérieur du périmètre de l’octroi de 20 km/h à 10 km/h ! Les tramways La réflexion pour la mise en place d’un réseau de chemin de fer d’intérêt local débute en 1891. Elle donne naissance en 1894 aux TIV, Tramways d’Ille-et-Vilaine. Pendant cinq ans, c’est presque une dizaine de lignes qui voient le jour, nécessitant de nombreux travaux d’aménagement dans Rennes, boulevards de Strasbourg et de Verdun ou sur les quais. Des gares sont édifiées place de la Croix de la Mission et sur la cale de Viarmes par exemple. Le Mail d’Onges et la gare des tramways départementaux, 100 Fi 14 L’achèvement de ces tramways départementaux à vapeur coïncide avec la mise en place des TER, Tramways Electriques de Rennes qui commencent à rouler à partir de 1897. Pourtant, les premières propositions d’établissement de tramways à l’intérieur de la ville de Rennes remontent à 1871. Elles ont été rejetées ou ajournées jusqu’en 1892, date à laquelle le Conseil municipal nomme une commission d’étude, composée du maire, de deux conseillers municipaux, de l’architecte de la Ville et d’un fonctionnaire de l’administration. Un crédit de 2000 francs est voté pour que ces experts se rendent à Rouen et à Saint-Etienne, observer le fonctionnement des tramways dans ces deux villes. Cette commission travaille pendant dix ans avant que les procédures d’attribution de la concession de la construction du réseau ne soient ouvertes. En 1895, la compagnie Faye et Grammont remporte le marché et les travaux s’effectuent jusqu’en 1897. Rame de tramway Grammont, 8 Fi 10 Six lignes sont ouvertes, qui ont nécessité de nombreux travaux annexes tels le réaménagement de la place de la Mairie et l’abattage d’arbres boulevard Laënnec par exemple. En 1898, la Compagnie de l’Ouest électrique se substitue à Faye et Grammont pour l’exploitation du réseau, qu’elle assume jusque dans les années 1950. La décennie 1900-1909 voit des prolongations de lignes pour rejoindre les faubourgs de Nantes et d’Antrain et la création d’une ligne suburbaine de Rennes à Cesson. Le réseau continue de s’étendre j jusque dans les années trente où progressivement les tramways sont remplacés par des autobus sur certaines lignes comme sur la lignes 1 et 3 en 1938. Le réseau de tramway est ainsi modernisé et restructuré après Entête d’une facture de la Compagnie la seconde guerre mondiale pour L’hôtel de ville et la place de la de l’Ouest électrique, 2 O 23 être finalement totalement mairie, délaissé au profit de l’autobus. au début du XXe siècle, 100 Fi 8 Directrice de la publication : Catherine Laurent. Textes : Danielle Demay, Jocelyne Denis-Gouyette, Juliette Patron. Mise en page : Juliette Patron. Photographies : Jean-Claude Pigeon sauf mentions contraires. 2. Les sources de l’histoire des transports urbains rennais Dans les séries modernes (XIXe siècle - 1ère moitié du XXe siècle) Rapport des travaux de la commission d’études, 9 C 27 La série C « bibliothèque administrative » contient la littérature grise du XIXe siècle (rapports, comptes-rendus, cahier des charges...) concernant aussi bien les problèmes d’adduction d’eau potable que les règlements de la police municipale ou les rapports budgétaires du maire. La sous-série 9C dédiée au commerce et à l’industrie renferme ainsi les cahiers des charges et les rapports de la commission d’étude pour la mise en place de tramway à la fin du XIXe siècle. La série D, quant à elle, consacrée à l’administration générale de la commune, présente dans sa sous-série 5D des affiches de type administratif relatives aux consultations publiques sur les avant-projets de lignes de tramway et à la réglementation de la circulation des automobiles et des voitures à cheval. La série O dévolue aux travaux publics, à la voirie, aux transports et au régime des eaux détient dans sa sous-série 2O les dossiers des différents moyens de transport envisagés et/ou mis en place en ville au XIXe siècle et au début du XXe siècle, du chemin de fer au vélocipède en passant par les tramways à vapeur et électriques et les voitures hippomobiles et automobiles. Brochure publicitaire du constructeur A. Grammont, 2 O 19 Dans la série contemporaine (fin du XXe siècle à nos jours) Les archives contemporaines, regroupées dans la série W, sont constituées des dossiers des services municipaux versées aux Archives à partir des années 1960. Cependant, les dossiers versés à cette époque ont parfois été produits antérieurement à cette date (un service peut nous avoir versé des dossiers stockés au grenier depuis un siècle). C’est ainsi qu’il existe du vieux contemporain ! C’est le cas notamment des deux versements suivants, qui bien qu’arrivés aux Archives en 1965 et 1976, contiennent des dossiers relatifs au tramway remontant jusqu'à 1893 et couvrant principalement la première moitié du XXe siècle jusqu’en 1959. Versement 1 W (Cabinet du secrétaire général) : dossiers sur les tramways électriques rennais de 1932 à 1959. Versement 103 W (service Voirie) : dossiers sur les tramways électriques de Rennes et les tramways à vapeur d’Ille-et-Vilaine de 1893 à 1945. 3. Le Val en archives Eh, oui ! Une partie des dossiers du VAL est déjà aux Archives. Voici un tour d’horizon des dossiers actuellement communicables et qui permettent de retracer les grandes étapes de la mise sur rail du VAL. Où l’on voit la transversalité des activités des services municipaux... Sont référencés entre parenthèses les versements où se trouvent les dossiers. Au commencement, étaient le choix du mode de transport et les avantprojets contenus dans les dossiers du secrétaire général (dossiers du cabinet du Secrétaire général : 1058 W). Les études d’impact et d’aménagement préalable, les programmes des aménagements des stations et de leurs abords par exemple se retrouvent dans les dossiers d’URBA et INFRA 14 (respectivement versements 991 W et 999W). Le creusement du tunnel du VAL s’est accompagné de fouilles archéologiques sur les différents sites (dossiers de la Direction du Développement Culturel : 1020 W) et de travaux de modernisation et de renouvellement portant sur les réseaux enterrés d’eau potable ou de chauffage urbain (dossiers des services à caractère commercial et industriel : 1261 W et 1262 W). Enfin, l’évolution, parfois mouvementée, des chantiers du VAL peut également se suivre au jour le jour dans la presse (revues de presse du cabinet du Maire : 916 W, 1021 W, 1176 W, 1230 W et de DGCOM 1057 W). 4. Bilan de l’année 2001 Le mois de mars est traditionnellement pour les services d’archives en France le mois des bilans : le rapport annuel de nos activités à destination de la Direction des Archives de France (Ministère de la Culture) doit impérativement être établi à la date butoir du 31 mars. En voici quelques données quantitatives pour l’année 2001. Nbre de lecteurs : 970 Nbre de documents communiqués :8130 dont services municipaux : 26 dont prêts aux services : 245 Nbre de mètres linéaires rentrés : 381 Nbre de mètres linéaires éliminés : 57 5. A noter sur vos tablettes : le lundi 22 avril à 18h15 Les Archives municipales organisent au printemps des conférences. « L’histoire à l’heure des Archives » se propose d’évoquer en une heure un aspect de l’histoire de Rennes au travers de quelques documents d’époque judicieusement choisis. Ces documents originaux seront à voir et à toucher, exposés dans des vitrines ou en circulation parmi le public. La première séance aura lieu le lundi 22 avril 2002 à 18h15 aux Archives, 18 avenue Jules Ferry. Gauthier Aubert, enseignant à l’Université de Rennes II, nous présentera Gilles de Languedoc, greffier de la communauté de ville aux XVIIe-XVIIIe siècles et premier archiviste de Rennes. Inventaire général et historique des actes, lettres, titres et autres pièces des archives de la communauté de Rennes... par Gilles de Languedoc