Toucher - Détente

Toucher Détente
Pour soigner autrement
Avril 2008
D.Vernotte
CH Louis Pasteur DOLE
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Plan
Introduction
Le toucher détente dans la relation de soin
L’ autre dimension du toucher
La main, la peau
Le massage
Les effets du massage
Les contre indications
Les manipulations fondamentales du massage
L’effleurage
Séance de toucher-détente
L’observation du soignant lors du massage
Les bénéfices du patient
Les bénéfices du soignant
Conclusion
Avril 2008
D.Vernotte
CH Louis Pasteur DOLE
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Introduction
Le massage vient du grec « massein », de
l’hébreu « masheh » et de l’arabe « masqui » qui
signifient: pétrir, palper, presser.
Le toucher est la forme la plus ancienne des
thérapies. Frotter une zone sensible ou endolorie
du corps pour diminuer une douleur est un geste
inné chez l’homme.
Il existe à ce jour plus de 80 techniques de
massothérapie, chinoise, thaï, indienne, suédoise,
américaine, canadienne… utilisées pour raisons
médicales , de bien être et de détente.
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Le toucher détente dans la
relation de soin
Il y a bien longtemps, dans les services, lors de
situations douloureuses on prodiguait des massages à
but antalgique. La variété des traitements
antalgiques, la pénurie de personnel , ont fait qu’on a
peu à peu délaissé cette technique.
Pourtant en pratiquant un massage, le soignant prend
en compte le patient dans sa globalité, il développe un
geste qui rassure, soulage et apaise.
Le patient peut alors se ressourcer et reprendre
confiance en lui.
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L’autre dimension du
toucher-détente
Rappelons-nous les deux sens du mot toucher :
lorsqu’une personne est touchée cela peut être
sur le plan physique mais aussi dans l’intimité des
émotions.
Le toucher est un de nos sens et aussi un moyen
de communication.
Ce double sens du mot « toucher » prend tout
son sens dans le massage.
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La main, la peau
La main ne ment pas, dans la relation elle traduit la
vérité de l’échange. En tant que soignant nous utilisons
nos mains de façon spontanée pour soigner et
réconforter.
La peau filtre les échanges entre le corps et
l’environnement. C’est une enveloppe qui nous protège des
agressions extérieures.
Ce moment de contact « main -peau » apporte de la
chaleur humaine, c’est notre manière à nous, soignant, de
reconnaître la souffrance physique et morale des
patients.
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Le massage
Le massage est la manipulation passive des tissus mous
du corps. Il est pratiqué directement sur la peau nue
selon une manière méthodique.
Le massage thérapeutique est une activité réservée aux
masseurs kinésithérapeutes.
Cependant afin d’enrichir leur pratique professionnelle,
et dans un souci de prise en charge globale du patient, de
nombreux soignants se sont formés aux techniques du
toucher détente.
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Les effets du massage
Le massage permet par l’utilisation de différentes
techniques manuelles :
de préparer le muscle à un effort,
de lutter contre les douleurs musculaires (par des
effleurages, des pressions glissées et des
pétrissages) ou des douleurs tendino-ligamentaires
par friction des points douloureux,
de récupérer après l’effort (par élimination rapide
des toxines accumulées dans les muscles).
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Les effets du massage
Un massage produit :
Un effet antalgique sur la peau et les tissus sous
cutanés, les muscles, les tendons et les
ligaments,
Un effet décontracturant sur la musculature,
Un échauffement par augmentation de la
température et amélioration de l’oxygénation,
Un état de détente et de bien être.
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Les contre indications
Les massages sont contre-indiqués en cas de :
Problème de peau (plaie),
Contusions ou déchirures musculaires,
Problèmes circulatoires (varices),
Affection cardio vasculaire (phlébite-thrombose)
Psychose paranoïde,
Personnalité perverse.
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Les manipulations fondamentales du
massage
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L’effleurage (caresse)
La friction (frottement)
Le pétrissage
Le tapotement ( percussion)
La vibration (tremblement)
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L’effleurage
Il se pratique en faisant glisser les mains sur le
corps, avec de longues caresses régulières. La
pression doit être à peine plus forte que celle d’une
caresse.
Il s’effectue de manière lente.
Des millions de récepteurs situés sous la peau
réagissent à l’effleurage, une douce friction apporte
une action sédative, calmante et antalgique.
Les
endorphines,
libérées
par
l’hypophyse,
provoquent un doux état d’euphorie.
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Séance de toucher-détente
Le patient doit dévêtir la partie du corps à masser (dos…).
Le patient s’installe confortablement sur une table de
massage.
Il est préférable que le patient ferme les yeux, et ne
parle pas.
Pour éviter d’irriter la peau on utilise une substance
huileuse ou des huiles essentielles.
Le massage dure entre 20 à 30 minutes dans une
ambiance musicale (selon la méthode de J.Savatofski)
Le patient est invité à participer au massage, par de
profondes respirations (soupir, bâillement).
A la fin du massage, le patient peut faire part de son
ressenti c’est un moment de calme, de recentrage.
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L’observation du soignant lors du
massage
Dès que les mains se posent sur le patient et
commencent les premières manœuvres, le patient se
calme, le visage se détend, la respiration devient
profonde.
La personne massée s’abandonne, certaines sont
proches de l’endormissement.
Pour bien ressentir les effets d’un massage, il faut
être en état de réceptivité, accepter de se laisser
aller, lâcher prise.
Malgré une passivité apparente, le corps du patient est
le siège immédiat de multiples réactions.
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Les bénéfices pour le patient
Le toucher détente procure une sensation de légèreté.
Il renforce l’image de soi.
Il facilite l’expression émotionnelle
Il détourne momentanément l’attention du patient.
Il soulage partiellement la douleur et il limite la
consommation d’antalgiques, il diminue la fréquence des
crises.
Il permet de rompre le cercle vicieux :
Stress-tension musculaire-douleur
Le patient se réapproprie son corps.
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Bénéfices pour le soignant
En prodiguant des massages on réconcilie les
patients avec « leur corps qui les abandonne » et
qui les fait souffrir aussi bien physiquement que
moralement.
C’est gratifiant de savoir que par les gestes on
contribue momentanément au soulagement de la
souffrance du patient.
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Paroles de patients
«Je me sens mieux dans ma peau, j’ai les idées
plus claires ».
«Je suis plus détendue, mieux avec les autres »
« ….moins fatigué, envie d’aller de l’avant »
« Je vis différemment mes douleurs »
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Conclusion
Le toucher détente devient un réconfort lors de
douleur, de la perte de ses capacités d’autonomie,
perte de l’estime de soi…
C’est une alternative et une approche complémentaire
aux traitements médicamenteux.
Offrir avec tact un toucher bienveillant de qualité,
permet d’établir et de maintenir une relation de
confiance nécessaire à l’acceptation des soins et au
maintien d’une estime de soi suffisamment forte pour
accepter la réalité et évoluer positivement.
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Bibliographie
•Le toucher massage – J. Savatoski
•Supprimez vous même vos douleurs par simple pression
d’un doigt - Roger Dalet
•Réflexologie, guide illustré du bien être - Beryl Crane
•Pour soigner autrement.L’infirmière et les médecines
différentes - Ed Lamarre
•Jalmalv n° 33 juin 1993 - Le toucher, le tact et la
juste distance – P. Prayer
•La dimension sensorielle du soin - C. Mercadier
•Le toucher dans les soins infirmiers, le regard croisé
entre disciplina infirmière et l’anthropologie – C. Saint
Pierre et F. Vinit
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