Club des 500
Transcription
Club des 500
© ARCADE ARCADE Le pro qui s’exporte Arcade, société informatique pour professionnels basée à Saint-Thibéry, est une histoire de pros. Des professionnels d’abord -17 aujourd’hui-, des progiciels, ensuite. Mais c’est surtout l’histoire d’une passion pour l’informatique et le monde des carrières et de la construction, qui s’exporte à l’international 0E?X."?)*-?-})"E?'X*/0-"/-?X/)?k'$'?/?)A?)*)"-A E lle a vu le jour en 1993. Vingt et un an plus tard, elle est devenue leader français de la conception de progiciels à destination des professionnels de l’exploitation de carrières et de la construction. Arcade, entreprise de Saint-Thibéry, près de Béziers dans l’Hérault, n’a pas changé son fusil d’épaule et continue d’être là où on l’attend, c’est-à-dire dans la parfaite connaissance du secteur. « Je serais tenté de dire que nous connaissons le métier de nos clients presque aussi bien qu’eux », en plaisante Guillaume Cordel, son fondateur. Si, depuis la création d’Arcade, le visage de son entreprise a bien changé, la première chose qu’il tient à rappeler, c’est qu’il a toujours tenu à rester implanté ici. « La preuve qu’on peut faire de l’informatique, être innovant et se développer à l’international même en dehors des grands pôles, pour peu qu’on dispose des qualités et de la motivation nécessaires », complète Anne Lopez-Cordel, sa femme, mais aussi Responsable R&D. Doctorante en informatique, elle a rejoint le navire en 1996 et s’épanouit aux côtés de son époux et de ses collaborateurs. Car de deux personnes, l’équipe s’est progressivement étoffée pour compter aujourd’hui 17 personnes à son actif, dont quatre de plus depuis l’an dernier. Profil des nouveaux, qui viennent au passage confirmer une parité clairement revendiquée : assistante administrative bilingue anglais/français, analystes R&D et, pour lancer la filiale canadienne, un cadre technicocommercial outre-Atlantique. « Nous avons ouvert mi-septembre là-bas et avions déjà des clients qui nous réclamaient », s’enthousiasme Guillaume Cordel. Sûrement a-t-il raison d’être optimiste, quand le premier client n’est autre que SINTRA, le leader canadien de l’enrobé pour réseaux routiers… Prochaine étape de développement : la pénétration des marchés nord et sud-américain. « Ce fort développement nous impose de revoir notre façon de concevoir les progiciels et d’en enseigner les usages, commente Anne Cordel. Nous allons par exemple pro25 poser des formations et des séminaires à distance pour préserver l’une de nos plus-values : l’accompagnement à la transition ». Et Guillaume Cordel de préciser que tout investissement réalisé au sein d’Arcade depuis les débuts s’est fait sur fonds propres. Une fierté pour ce local qui se défend de décentraliser, mais au contraire exporte un savoir-faire local en créant de l’emploi certes au-delà de nos frontières, mais surtout ici. Au rang des grands noms avec qui il travaille : Lafarge, Bouygues, Eiffage… Pour satisfaire une telle clientèle, il a dû maintenir un niveau de compétence technique élevé et être en mesure d’apporter des réponses extrêmement fonctionnelles à des besoins hyperspécifiques. « Ce n’est jamais un problème pour nous, expliquent-ils. C’est même un facteur de motivation ». Avec un chiffre d’affaires consolidé en 2013 d’1 million d’euros, Arcade continue de se développer lentement, mais sûrement – dans la « maîtrise », insiste Guillaume Cordel – et envisage de poursuivre ses recrutements dès l’année prochaine. • Le Magazine du Club des 500 • N°89