6 - New York Forum Africa
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HIGHLIGHTS Visit us online, for more information on the 4th edition of the New York Forum Africa www.ny-forum-africa.com É CONTENTS 6 7 9 NYFA 2014 Highlights Les Points Marquants Du NYFA 2014 NYFA in numbers Le nyfa en chiffres African Citizens Summit Sommet des Citoyens Africains 10 56 66 Session Summaries Résumés des sessions Workshops and Taskforces Groupes de travail Our Speakers Nos Intervenants 68 70 72 Students étudiants Deal Signing Signature d’accords Media and Press Média et Presse 75 76 78 PARTNERS PARTENAIRES Social Media Les Médias Sociaux TESTIMONIES TÉMOIGNAGES To view session videos, behind the scenes interviews and follow the NYFA blog, visit us online. Afin de voir les vidéos des sessions, les entrevues en coulisse et suivre le blog NYFA, visitez notre site. www.ny-forum-africa.com THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NYFA 2014 HIGHLIGHTS LES POINTS MARQUANTS DU NYFA 2014 NYFA IN NUMBERS LE NYFA EN CHIFFRES 1600 58 160 600 speakers INTERVENANTs students and youth étudiants et jeunes entrepreneurs heads of state chefs d’état 100 000 184 +190 participants participants “To be effective, this forum must be more than just an inspirational talking shop. It’s become a tool to actively manage the transformation of Africa.” « Pour qu’il soit efficace, cet événement doit être plus qu’une simple source d’inspiration. Il est devenu un outil pour gérer de façon active la transformation de l’Afrique. » – H.E. Ali Bongo Ondimba TRANSFORMATION OF A CONTINENT transformation d’un continent In May 2014, over 1600 businesses, policymakers and politicians – including six heads of state – from across the African continent and beyond, gathered in Libreville, Gabon at the New York Forum AFRICA 2014 to discuss the continent’s future and to draw up a roadmap for its transformation. The New York Forum AFRICA 2014 built on previous years’ discussions to focus on the concrete measures that will be needed to drive Africa’s transformation in its next stage of development. These areas included: deriving maximum long term benefit from natural resources; using information and communication technologies to provide platforms for young entrepreneurial talent; and utilizing education to unleash Africa’s enormous human capital. The NYFA Highlights seek to capture the outcomes of both the expert-led panel debates and the intense collaborative discussions that took place among NYFA delegates En mai 2014, plus de 1600 entreprises, des responsables politiques et du secteur privés – y compris six chefs d’état – venus de tout le continent africain et du monde entier se sont réunis à Libreville, Gabon, pendant Le New York Forum AFRICA 2014 afin de discuter de l’avenir du continent et d’établir une feuille de route pour sa transformation. Le New York Forum AFRICA 2014 orienté autour desdiscussions menées au cours des éditions précédentes,s’est focalisé sur les mesures concrètes nécessaires pour accompagner la transformation de l’Afrique lors de sa prochaine étape de développement. Comment tirer le maximum de bénéfices à long terme des ressources naturelles. Employer les technologies de l’information et de la communication pour nourrir en potentialités les jeunes talents entrepreneuriaux et utiliser l’éducation pour libérer l’énorme capital humain de l’Afrique. Le résumé du NYFA 2014 a pour objectif de condenser les principaux points des débats menés par les panels d’experts présents à Libreville ainsi que les intenses discussions collaboratives qui ont eu lieu entre les représentants du NYFA. new visits to our website nouvelles visites sur notre site web Countries viewing online pays visiteNT en LIGNE +100 1 TV interviews interviews télévisées 6 countries pays BilLion € Value of deals signed on stage 1 milliard € d’accords signés EN DIRECT 15 Countries represented pays représentés 6 6 head che MEDIA MÉDIAS 1 SME from Kenya secured investment live on stage PME du Kenya a obtenu un investissement en direct 7 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 AFRICAN CITIZENS’ SUMMIT SOMMET DES CITOYENS AFRICAINS The first African Citizens’ Summit brought together over 1,000 students and recent graduates to engage in debates about concrete action to improve the job market and about their role as citizens. Before the young participants brainstormed their own ideas, they engaged with President Ali Bongo Ondimba of the Gabonese Republic, President Paul Kagame of the Republic of Rwanda, and President Catherine Samba-Panza of the Central African Republic. The line-up of presidents did not daunt the youth. One young Gabonese entrepreneur challenged President Bongo for not taking business leaders on his foreign travels. President Bongo said that he did, and invited the entrepreneur on his next trip. During the Citizens’ Summit, the results of the first pan-African survey on Generation Y were revealed. More than 5,000 young educated and connected Africans aged between 15 and 26 answered the online survey. “Africa isn’t the future. Africa is now!” « l’Afrique n’est pas l’avenir. L’Afrique est maintenant ! » – Youssou N’Dour An optimistic young generation wants to live in Africa but 62% of them state that they prefer to study abroad. Young Africans are concerned by the low quality of the education systems, the poor efficiency of public administration, the risk of unemployment and the difficult access to jobs and funds to finance companies. In addition to the heads of state, participants in the Citizens’ Summit heard from Senegalese musician and politician Youssou N’Dour, U.N. AIDS Executive Director Michel Sidibé, French Foreign Minister Laurent Fabius, British Minister for Africa Mark Simmons, Richard Attias and Günter Nooke, the German Chancellor’s Personal Representative for Africa, and a host of business and NGO leaders. N’Dour received the largest roar of approval when he declared, “Africa isn’t the future. Africa is now!” Le premier Sommet des Citoyens Africains a rassemblé plus de 1 000 étudiants et de jeunes diplômés autour de débats sur diverses actions concrètes visant à améliorer le marché du travail et à renforcer leur rôle en tant que citoyens. Avant que les jeunes proposent leurs idées, ils ont engagé le dialogue avec le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, le Président rwandais Paul Kagame et la Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza. De prestigieux invités qui n’ont pas intimidé les participants. Un jeune entrepreneur gabonais a interpellé le Président Bongo pour emmener davantage de chefs d’entreprises lors de ses voyages à l’étranger. Le Président Bongo a répondu qu’il le faisait et a invité l’entrepreneur à l’accompagner lors de son prochain voyage. Les résultats de la première enquête panafricaine sur la Génération Y ont été révélés au cours du Sommet des Citoyens. Plus de 5 000 jeunes Africains, instruits et connectés, âgés entre 15 et 26 ans, ont répondu à cette enquête réalisée en ligne. Il en est ressorti que la jeune génération est optimiste et souhaite vivre en Afrique même si 62% ont indiqué qu’ils préféraient étudier à l’étranger. Les jeunes Africains se font du souci pour la faible qualité des systèmes d’éducation, la faible efficience de l’administration publique, le taux de chômage et l’accès difficile aux emplois et aux fonds pour financer les entreprises. Outre les chefs d’état, les participants au Sommet des Citoyens ont entendu Youssou N’Dour, musicien sénégalais et politicien, Michel Sidibé, Directeur Général SIDA N.U., Laurent Fabius, Ministre français des Affaires étrangères, Mark Simmons, Ministre britannique pour l’Afrique, Richard Attias et Günter Nooke, Représentant Personnel de la Chancelière Allemande pour l’Afrique, ainsi qu’un grand nombre de chefs d’entreprises et d’ONG. N’Dour a reçu le plus grand témoignage d’approbation lorsqu’il a déclaré, « l’Afrique n’est pas l’avenir. L’Afrique c’est aujourd’hui ! » 9 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 SESSION SUMMARIES DAY 1 RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR1 Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise, a accueilli plus 1 600 participants à la réunion, en déclarant « Le continent africain doit se transformer. » Le Président Bongo a souligné le fait qu’il est vital que les dirigeants africains « agissent en anticipant, plutôt que de se contenter de suivre et de réagir à un destin passif. » Le Président Bongo, qui est un passionné de football, s’est ensuite lancé dans une métaphore sportive. « Il n’y a pas de club de foot important dans le monde sans Africains dans son équipe » a-t-il dit sous les applaudissements des participants. « Mais quand ces stars reviennent chez elles, elles marquent moins de buts. C’est une question d’organisation. Tous les éléments stratégiques qui s’appliquent au foot s’appliquent également aux mondes des affaires et de l’économie. » Paul Kagame, Président de la République de Rwanda, a fait remarquer qu’il est vital que les dirigeants aient une vision claire. Mais il a souligné un facteur prépondérant pour rendre le changement possible. « Avant les activités, il y a l’esprit, » a dit Kagame. « L’esprit non seulement des dirigeants mais également celui des citoyens. Il est très important que tout commence par l’esprit, qui est ce qui conduit le changement. » “The African continent needs to undergo transformation.It is vital that African leaders act by anticipating, rather than just following and reacting to a passive fate.” « Le continent africain doit se transformer. Il est vital que les dirigeants africains agissent en anticipant, plutôt que de se contenter de suivre et de réagir à un destin passif. » - H.E. Ali Bongo Ondimba OFFICIAL OPENING SESSION SESSION D’INAUGURATION OFFICIELLE H.E. Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic. Président de la République Gabonaise H.E. Paul Kagame, President of the Republic of Rwanda. Président de la République du Rwanda In conversation with En conversation avec ricHArD AttiAs, Founder and Chairman, The New York Forum Institute. Fondateur et Président, The New York Forum Institute 10 Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic, welcomed over 1,600 participants to the meeting, declaring, “The African continent needs to undergo transformation.” President Bongo stressed that it is vital that African leaders “act by anticipating, rather than just following and reacting to a passive fate.” President Bongo, a famously passionate football fan, offered an extended metaphor centered on the sport and national economies. “There’s no major football club in the world without Africans in their team,” he said to applause from the participants. “But when those stars come home, they make fewer goals. It’s a question of organization. All of the strategic elements that apply to football apply to the worlds of business and economics.” Paul Kagame, President of the Republic of Rwanda, said it is vital for leaders to have a clear vision. But there is an overriding factor in creating change, he said. “Before the activities, there is the mind,” Kagame said. “The mind not only of the leaders, but of the citizens. It’s very important that it all has to start with the mind, which drives the change.” “Before the activities, there is the mind. The mind not only of the leaders, but of the citizens. It’s very important that it all has to start with the mind, which drives the change.” « Avant les activités, il y a l’esprit. L’esprit non seulement des dirigeants mais également celui des citoyens. Il est très important que tout commence par l’esprit, qui est ce qui conduit le changement. » - H.E. Paul Kagame THE NEW YORK FORUM AFRICA “Implementation requires something that many times sounds like an insult – bureaucracies,” he said. “You need competent civil servants who are employed based on their skills, not on who they know or who they are related to. Would you get on an airplane where every time they changed the owner, they changed the pilot?” Les trois anciens présidents d’Amérique Latine se sont intéressés aux leçons communes qu’ils pourraient partager concernant les transformations de leurs pays respectifs. « Le XXI siècle est le siècle de l’Afrique, » a déclaré Fox. « Les leaders traditionnels, notamment en Europe et aux États-Unis, sont fatigués et ne tirent pas le wagon à la vitesse requise. De nouveaux moteurs arrivent pour reprendre la responsabilité et je ne doute pas que l’Afrique soit l’un d’entre eux. » e TRANSFORMATION des ECONOMIES NATIONALES : L’EXPÉRIENCE DE L’ AMÉRIQUE LATINE Vicente Fox, President of Mexico (2000-2006) Président du Mexique (2000-2006) Toledo, who has degrees in economics, and taught development at Harvard, spoke passionately about human issues. “First, it is important to build the infrastructure of human capital,” Toledo said. “I know that it’s not politically very profitable, because that investment is by definition mediumand long-term. But without a strong infrastructure of human capital, we cannot walk forward to realize our vision.” Toledo earned particularly enthusiastic applause when he spoke about women in society. “I have learned that investing in women, the returns are much higher than investing in men,” he said. “The best administrators over scarcity are women.” Quiroga picked up President Bongo’s football metaphor. Jorge Quiroga, President of Bolivia (2001-2002) Président de la Bolivie (2001-2002) Alejandro Toledo, President of Peru (2001-2006) Président du Pérou (2001-2006) Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles E. Wilson, Professor of Business Administration, Harvard Business School. Charles E. Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School “To see Africans and Latin Americans working together for better results normally only happens in La Liga or the Premier League, not in public policy,” he said. The three former Latin American presidents reflected on what lessons they could share from the transformations of their countries. Fox returned to the importance of integration. “The 21st century is the century of Africa,” declared Fox. “The usual leaders, notably Europe and the United States, are tired and are not pulling the wagon at the speed that is required. New engines are coming to take over the responsibility, and I have no doubt Africa is one of them.” Fox urged African leaders to concentrate on economic and trade integration. “Each individual nation by itself does not have enough capacity to be successful,” he said. “So integrating, and working together, is essential.” 12 Asked by Quelch what questions they would pose to the Latin Americans, Kagame said he wanted to know how to accelerate implementation. “It’s not how much you know, it’s how much you do based on what you know,” he said. President Bongo said he wanted to know what the “priority of prioritiesw” should be. “The quicker you integrate and work together the economies of Africa, the better,” he said. He pointed out that many Mexicans worried that the North American Free Trade Agreement, NAFTA, would harm the nation’s agriculture. Now, he said, Mexico provides 75 percent of the US’s fruits and vegetables and the trade balance is favorable to Mexico. Toledo said The New York Forum Africa could be the beginning of something important. “Why can’t we have a summit of Africans and Latin Americans and share,” he said. “Don’t just look at Europe and United States and China.” Quiroga admitted to providing unfashionable advice. M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Fox est revenu sur l’importance de l’intégration. « Plus les économies africaines iront dans le sens de l’intégration et travailleront ensemble, et mieux ce sera ». Fox a a ensuite fait remarquer qu’un grand nombre de Mexicains s’inquiétaient de l’Accord de libre-échange nord-américain et pensaient qu’il allait nuire à l’agriculture nationale. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, le Mexique fournit 75% des fruits et des légumes des États-Unis et la balance commerciale est favorable pour le Mexique. Pour Toledo, le New York Forum Africa pourrait être le début de quelque chose d’important. « Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir un sommet d’Africains et de Latino-Américains et partager ? Et ne pas nous tourner seulement vers l’Europe, les États-Unis et la Chine », s’est-il demandé Fox a exhorté les dirigeants africains à se concentrer sur l’intégration économique et commerciale. Quiroga a pour sa part admis avec humour que ses recommandations pouvaient faire grincer quelques dents. « Chaque Nation en soi n’a pas assez de capacités pour réussir seule. Par conséquent, intégrer et travailler ensemble est essentiel. », a-t-il assuré. « La mise en œuvre exige quelque chose qui souvent apparaît comme une insulte : une bureaucratie. Vous avez besoin de fonctionnaires compétents qui sont employés en fonction de leurs compétences et non en fonction des personnes qu’ils connaissent ou de leurs relations familiales. Monteriez-vous dans un avion si chaque fois que le propriétaire change, le pilote change aussi ? » Toledo, lui-même diplômé d’économie et enseignant à Harvard, a évoqué avec enthousiasme de l’aspect humain de la transformation économique. TRANSFORMING NATIONS: THE LATIN AMERICAN EXPERIENCE - “The 21st century is the century of Africa. The usual leaders, notably Europe and the United States, are tired and are not pulling the wagon at the speed that is required. New engines are coming to take over the responsibility, and I have no doubt Africa is one of them.” « Le XXIe siècle est le siècle de l’Afrique. Les leaders traditionnels, notamment en Europe et aux États-Unis, sont fatigués et ne tirent pas le wagon à la vitesse requise. De nouveaux moteurs arrivent pour reprendre la responsabilité et je ne doute pas que l’Afrique soit l’un d’entre eux. » - Vicente Fox « Tout d’abord, il est important de construire l’infrastructure du capital humain, » a dit Toledo. « Je sais que politiquement cela n’est pas très rentable car cet investissement est par définition à moyen et long terme. Mais sans une infrastructure solide de capital humain, nous ne pouvons pas avancer vers la réalisation de notre vision. » Toledo a été particulièrement applaudi lorsqu’il a parlé des femmes dans la société. « J’ai appris que si l’on investit dans les femmes, les retours sont beaucoup plus importants que si l’on investit dans les hommes, » a-t-il dit. « Les meilleurs administrateurs en cas de manque sont les femmes. » Quiroga a pour sa part repris la métaphore footbalistique du Président Bongo. « Voir des Africains et des Latino-Américains travailler ensemble pour de meilleurs résultats n’a lieu que dans La Liga ou en Ligue 1, mais pas en politique publique, » a-t-il regretté. Lorsque Quelch a demandé aux présidents africains quelles questions ils souhaitaient poser à leurs homologues LatinoAméricains, Kagame a répondu qu’il voulait savoir comment accélérer la mise en œuvre de la transformation des modèles nationaux. « La question n’est pas de savoir quel niveau de connaissances vous avez, mais de savoir ce que vous êtes capable de faire en vous basant sur les connaissances que vous avez, » a-t-il dit. Le Président Bongo a surenchéri en demandant qu’elle était « la priorité des priorités ». 13 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA SPECIAL ADDRESS: LAURENT FABIUS ALLOCUTION SPÉCIALE : LAURENT FABIUS Laurent Fabius, Minister of Foreign Affairs and International Development, France. Ministre des Affaires Étrangères et du Développement International, France In conversation with En conversation avec : Richard Attias, Founder and Chairman, The New York Forum Institute. Fondateur et Président, The New York Forum Institute Laurent Fabius, France’s Minister of Foreign Affairs and International Development, talked about a new approach to diplomacy and France’s role in Africa in a wide-ranging conversation on the opening day of The New York Forum Africa. Fabius explained his notion of economic diplomacy. “Early on, foreign ministers talked about pure diplomacy,” he said. “They talked about war and peace, which are, of course, very important. But nowadays, given the prevalence of economic issues, it’s impossible to separate the different strands.” Attias raised the West Africa security summit, hosted by French President François Hollande, shortly before The New York Forum Africa. Why, he asked, had countries turned to France for help? “I believe France has traditionally been a friend of Africa without a hidden agenda,” Fabius said. “France has understood that African security is its own security. France has acquired through its African friends a reputation of efficiency as well as a reputation as an honest broker.” Fabius stressed, however, that France’s role was not to be “the policeman of Africa.” - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 français a évoqué la nouvelle approche de la diplomatie française et le rôle de la France en Afrique lors d’une discussion ouverte à l’occasion de la journée d’ouverture du New York Forum Africa. Fabius a notamment expliqué sa conception de la diplomatie économique. « Avant, les ministres des Affaires Étrangères parlaient de diplomatie pure. Ils parlaient de guerre et de paix, qui sont bien sûr des sujets très importants. Cependant, de nos jours, étant donné la prévalence des problèmes économiques, il est impossible de séparer les différents éléments. » Attias a alors mentionné le sommet sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, qui s’est tenu sous l’égide du Président français, François Hollande, quelques jours avant le New York Forum Africa. « Pourquoi, ces pays se sont-ils tournés vers la France pour de l’aide ? », s’est interrogé Attias. « Je crois que traditionnellement la France a été une amie de l’Afrique sans intentions non déclarées, » a répondu Fabius. « La France a compris que la sécurité africaine est aussi sa propre sécurité. La France a acquis à travers ses amis africains une réputation d’efficacité mais également une réputation de négociateur honnête. » Fabius a souligné, cependant, que le rôle de la France n’est pas d’être « le gendarme de l’Afrique. » « Je rêve d’une époque où l’Afrique pourra assurer sa propre sécurité, » a-t-il ajouté. « La France pourra alors s’effacer. » Fabius a également signalé un changement continu dans la relation entre la France et les pays africains. « Il y a une idée préconçue de l’Afrique qui est complètement obsolète. L’Afrique est désormais l’avenir. Il y a beaucoup de grands groupes africains et nous cherchons actuellement à les convaincre de venir investir en Europe et d’investir en France. Il ne s’agit pas que l’un domine et l’autre soit dominé. Cela doit aller dans les deux sens. » “I’m dreaming of a time when Africa can provide its own security,” he said. “Then France can stand aside.” Fabius also signaled a continuing change in the relationship between France and African countries. “There’s a preconceived idea on Africa which is totally obsolete,” he said. “Africa is now the future. There are a lot of big African groups where we’re actually courting them to come invest in Europe and invest in France. There’s no question of one being dominant and the other being dominated. It has to go both ways.” Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du développement international 14 "There are a lot of big African groups where we're actually courting them to come invest in Europe and invest in France. There's no question of one being dominant and the other being dominated. It has to go both ways." « Il y a beaucoup de grands groupes africains et nous cherchons actuellement à les convaincre de venir investir en Europe et d’investir en France. Il ne s’agit pas que l’un domine et l’autre soit dominé. Cela doit aller dans les deux sens. » - Laurent Fabius 15 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 TRANSFORMING ECONOMIES THROUGH PARTNERSHIP THE NEW YORK FORUM AFRICA Issad Redrab, CEO of Algeria’s Cevital, echoed the promise of Africa today. “It’s Africa’s turn to move onto the path of accelerated growth,” he said. Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa Secrétaire Exécutif, Commission Économique des NU pour l’Afrique Jean Philippe Prosper, VP Sub-Saharan Africa, Latin America and Caribbean, International Finance Corporation VP Afrique Subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbes, International Finance Corporation Issad Rebrab, CEO, Cevital (Algeria). PDG, Cevital (Algérie) Mostafa Terrab, Chairman and CEO, OCP Group (Morocco). Président et PDG, Groupe OCP (Maroc) Robert Wolf, CEO and Founder, 32 Advisors, former CEO of UBS Americas, and outside economic advisor to President Obama (USA). PDG et Fondateur, 32 Advisors, ancien PDG UBS Americas et conseiller économique externe auprès du Président Obama (États-Unis) Lionel Zinsou, President, Pai Partners (France) Président, Pai Partners (France) Moderator Modérateur : John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis) “In the field of telecommunications technologies, Africa is really setting the tone,” Zinsou said. “Kenya is selling mobile payment solutions to the UK, five years after these things were already proven to work in African countries by African companies.” Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa, said it was vital that African economies change to a model of higher value addition. In his analysis, manufacturing will be crucial to Africa’s economic future. “Without value addition, we are not going to be able to take advantage of our bounty,” he said. “Our model is the old model, the colonial model. You extract. You take it to a port. And you export. Even when we are talking about growth, it’s growth without quality.” Lionel Zinsou from France’s Pai Partners said Africa’s achievements in telecommunications were particularly important. Zinsou agreed with Lopes, however, that more investment is needed in manufacturing. Robert Wolf, CEO, 32 Advisors, and an outside economic advisor to President Obama, said more needed to be done in infrastructure investment. “For every dollar spent, it’s a multiple of GDP returned,” he said. Lopes cautioned that the transformation of Africa will take more than a positive vision. “It’s good to have a vision,” he said, “but it’s more important to have the practical drive to make it happen.” Une première discussion plénière passionnante a permis de se pencher sur les promesses offertes par de nombreuses économies africains et l’indispensable mutation requise pour atteindre les objectifs d’émergence. requise sont clairement ressorties lors d’une discussion plénière remplie d’information. Carlos Lopes, Secrétaire Exécutif de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, a affirmé qu’il était vital que les économies africaines passent à un modèle générant de la plus-value. Selon lui, l’industrie manufacturière sera essentielle pour l’avenir économique de l’Afrique. « Sans création de plus-value, nous ne serons pas capables de profiter de nos richesses, » a-t-il dit. « Notre modèle est le vieux modèle, le modèle colonial. Vous extrayez. Vous l’emporter au port. Et vous exportez. Même lorsque nous parlons de croissance, c’est une croissance sans qualité. » Africa, Lopes pointed out, is roughly the same demographic size as India. But Africa has a higher per capita GDP and more cellphones per capita. Yet the world sees India as a rising global power, while perceptions of Africa trail today’s reality. L’Afrique compte à peu près autant d’habitants que l’Inde, a noté Lopes. Pourtant l’Afrique a un PIB par habitant plus élevé et compte plus de téléphones portables par habitant, ce qui n’empêche pas les observateurs aux quatre coins du globe de voir l’Inde comme une puissance globale ascendante alors que les perceptions de l’Afrique sont en deça de la réalité. “We have to get multinational corporations to understand that their perception of risk in Africa is wrong,” said Carlos Lopes, Executive Secretary of the UN Economic Commission for Africa. « Nous devons parvenir à ce que les multinationales comprennent que leur perception du risque en Afrique est fausse, » a poursuivi Carlos Lopes. “There is a lot of progress that has been done, but there’s a lot more to be done,” said Jean Philippe Prosper from the IFC. The IFC, he said, is investing $5 billion each year in sub-Saharan Africa, working to improve the infrastructure. « De grands progrès ont été réalisés mais il reste encore beaucoup à faire, » a rebondi Jean Philippe Prosper de l’IFC. L’IFC, a-t-il ajouté, investit $5 milliards chaque année en Afrique Subsaharienne et travaille à l’amélioration desinfrastructures. Moustafa Terrab from Morocco’s OCP agreed with Lopes that changing perceptions was vital. 16 M AY 2 3 -2 5 , 2 014 “The mentalities that have to be transformed are not so much inside Africa,” Terrab said. “It’s a perception gap in the north about the economic potential in Africa.” TRANSFORMATION DES ÉCONOMIES À TRAVERS LE PARTENARIAT Both the extraordinary promise of many economies in Africa and the scale of the required transformation were made clear in an information-packed plenary discussion. - Moustafa Terrab du Groupe OCP au Maroc a acquiescé aux propos de Lopes sur l’indispensable évolution des perceptions. Selon lui, des investissements plus importnats sont nécessaires dans l’industrie manufacturière. « Les mentalités qui doivent être transformées ne sont pas tant à l’intérieur de l’Afrique, » a observé Terrab. « Il s’agit d’une différence de perception dans le Nord concernant le potentiel économique en Afrique. » Robert Wolf, PDG, 32 Advisors, et conseiller économique externe auprès du Président Obama, a déclaré qu’il fallait faire plus en terme d’investissement dans les infrastructures. « Pour chaque dollar dépensé, c’est un multiple de PIB qui est retourné, » a-t-il assuré. Issad Redrab, PDG de Cevital en Algérie, a réaffirmé que l’émergence africaine se conjugue au présent. Lopes a averti que la transformation de l’Afrique doit reposer sur beaucoup plus qu’une vision positive. « C’est maintenant au tour de l’Afrique de suivre le chemin de la croissance accélérée, » a-t-il indiqué. « C’est bien d’avoir une vision, » a-t-il ajouté, « mais c’est plus important d’avoir la volonté pratique pour que cela ait lieu. » Lionel Zinsou de Pai Partners en France a d‘ailleurs fait remarquer que les exploits en Afrique dans le secteur des télécommunications étaient particulièrement importants. « Dans le domaine des technologies de télécommunications, l’Afrique donne vraiment le ton, » a dit Zinsou. « Le Kenya vend des solutions de paiement par téléphone portable au Royaume-Uni, cinq ans après qu’il ait déjà été démontré que cela fonctionnait dans les pays africains par les sociétés africaines. » 17 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 SESSION SUMMARIES DAY 2 RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR 2 IN CONVERSATION: IN CONVERSATION: LIONEL ZINSOU HENRI-CLAUDE OYIMA EN CONVERSATION : Lionel Zinsou, President, Pai Partners, France Président, Pai Partners, France In conversation with En conversation avec : Etienne Gernelle, Editor in Chief, Le Point, France Rédacteur en chef, Le Point, France Henri-Claude Oyima, CEO, BGFI, Gabonese Republic PDG, BGFI, République Gabonaise In conversation with En conversation awvec : Etienne Gernelle, Editor in Chief, Le Point, France Rédacteur en chef, Le Point, France “The rate of profitability in Africa is the highest in the world, and this is in contradiction to the perception that it is risky and has weak profitability.” “The most important problem is to be sure that the Africans in this zone should invest in this zone, rather than looking elsewhere.” “Africa actually has better macroeconomic stability than Europe or North America. “In my mind, the problem of the currency is not a real problem. It’s more important to say we have confidence in our economies, and we do have confidence.” Maybe we should send François Hollande to Africa to learn some things.” « Le taux de rentabilité en Afrique est le plus élevé du monde et cela est en contradiction avec la perception selon laquelle investir en Afrique est risqué et offre une faible rentabilité. » « Actuellement, l’Afrique présente une meilleure stabilité macroéconomique que l’Europe ou l’Amérique du Nord. « Peut-être devrions-nous envoyer François Hollande en Afrique pour apprendre des choses. » 18 EN CONVERSATION : « Le problème le plus important est d’être sûr que les Africains dans cette région devraient investir dans cette région, plutôt que de chercher ailleurs. » « À mon avis, le problème de la monnaie n’est pas un vrai problème. Il est plus important de dire que nous avons confiance en nos économies et cela est en effet le cas : nous avons confiance. » 19 TRANSFORMING AFRICA’S FINANCIAL LANDSCAPE TRANSFORMATION DU PAYSAGE FINANCIER DE L’AFRIQUE Jaloul Ayed, international banker and Former Minister of Finance, Tunisia and official candidate for the Presidency of the African Development Bank (Tunisia). Banquier international et ancien Ministre des Finances, Tunisie et candidat officiel à la Présidence de la Banque Africaine de Développement (Tunisie) Miguel Azevedo, Head of Investment Banking – Africa, Citigroup (Portugal). Responsable des Services Bancaires d’Investissement – Afrique, Citigroup (Portugal) Colin Coleman, Managing Director, Goldman Sachs International (South Africa). Directeur Général, Goldman Sachs International (Afrique du Sud) Jean-Louis Ekra, Chairman, Afreximbank (Egypt) Président, Afreximbank (Égypte) Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard Chartered Bank (South Africa). Vice-président Afrique, Standard Chartered Bank (Afrique du Sud) Yves Mamfoumbi, Director General of the Budget (Gabonese Republic). Directeur Général du Budget (République Gabonaise) Rafael Tung Nsue, President, Securities and Exchange Commission of Central Africa (COSUMAF) (Equatorial Guinea) Président, Commission des Opérations de Bourse de l’Afrique Centrale (COSUMAF) (Guinée Équatoriale) 20 Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis) The growth of intra-African investment and capital flows was the focus of the principal financial discussion at The New York Forum Africa. “There’s a new paradigm shaping up in Africa today. Africans are waking up to the tremendous potential of their continent,” said Tunisia’s Jaloul Ayed. “Most people talk about China, the multinational corporations, the sovereign wealth funds, which is happening,” said Goldman Sachs’ Colin Coleman. “But there’s also intra-African activity. The live deal flow between Africans is very concentrated in the financial institutions space, the telecommunications space, and the infrastructure space.” “The increase in deal volumes indicates that African companies are increasingly involved in big ticket transactions,” agreed Standard Chartered’s Ebenezer Essoka. “These are transformational transactions. My job for the last five years has been to show South African corporates that it’s live north of the Limpopo.” Miguel Azevedo from Citigroup said there is an excellent match between Africa’s promise and the needs of international investors. “Global institutional investors are long on capital, but they are short on opportunities,” Azevedo said. “If you look at Africa, you can say that Africa is short on capital, but long on growth opportunities. So bringing these two worlds together must be good business.” Jean-Louis Ekra from Afreximbank said there are still barriers to smooth financial flows within Africa. “The increase in deal volumes indicates that African companies are increasingly involved in big ticket transactions. These are transformational transactions.” « L’augmentation en volumes d’accord indique que les sociétés africaines s’impliquent de plus en plus dans des transactions coûteuses. Il s’agit de transactions transformationnelles. » - Ebenezer Essoka La croissance des investissements intrer-africains et des flux de trésorerie a été au cœur de la principale discussion financière du New York Forum Africa. Miguel Azevedo de Citigroup a dit qu’il y avait une excellente correspondance entre la promesse de l’Afrique et les besoins des investisseurs internationaux. « Un nouveau paradigme est en train de prendre forme en Afrique aujourd’hui. Les Africains sont en train de prendre conscience de l’immense potentiel de leur continent, » a affirmé Jaloul Ayed. « Les investisseurs institutionnels globaux sont bien munis en capitaux mais manquent d’opportunités, » a dit Azevedo. « Si vous regardez l’Afrique, vous pouvez dire que l’Afrique manque de capitaux mais est bien dotée en terme d’opportunités de croissance. Par conséquent, réunir ces deux mondes devrait être une bonne affaire. » « La plupart des gens parlent de la Chine, des multinationales, des fonds souverains d’investissement, » a fait remarquer Colin Coleman de Goldman Sachs. « Mais il y a également une activité inter-africaine. Les flux africains sont très concentrés dans les domaines des institutions financières, celui des télécommunications et celui des infrastructures. » « L’augmentation en volumes des échanges indique que les entreprises africaines s’impliquent de plus en plus dans des transactions importantes, » a convenu Ebenezer Essoka de Standard Chartered. « Il s’agit de transactions transformationnelles. Au cours de ces cinq dernières années, mon travail a consisté à montrer aux entrepreneurs d’Afrique du Sud qu’il y a de la vie au nord de Limpopo. » Jean-Louis Ekra d’Afreximbank a fait remarquer qu’il y a encore des barrières pour des flux financiers fluides à l’intérieur de l’Afrique. « Il continue d’y avoir de difficultés concernant les flux financiers à cause des réglementations dans différents pays, » a-t-il ajouté. « Ils mettent des entraves aux flux financiers. » “There are still difficulties relating to financial flows because of regulations in different countries,” he said. “They are putting impediments to financial flows.” 21 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA SOVEREIGN WEALTH FUNDS: THE KEY TO TRANSFORMING NATIONS? FONDS SOUVERAINS D’INVESTISSEMENT : LA CLÉ VERS LA TRANSFORMATION DES NATIONS ? Anas Alami, Managing Director, Groupe CDG (Morocco) Directeur Général, Groupe CDG (Maroc) IN CONVERSATION: EN CONVERSATION CARLOS LOPES Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa. Secrétaire Exécutif, Commission Économique des NU pour l’Afrique In conversation with En conversation avec : Richard Attias, Founder and Chairman, The New York Forum Institute. Président fondateur, The New York Forum Institute Carlos Lopes gave a passionate account on the importance of demographics, citing Rousseau’s social contract to express the need for solidarity within Africa and between continents. “The diaspora should come home. Not necessarily physically but with experience, contributions and connections.” Richard Attias asked about Lopes’ vision of an industrialized Africa. “Africa can go quickly from the European industrial revolution and through other revolutions, like those in Asia,” he said, because the process of development is the same. However, in order to do so, Africa needs to change its models. He offered several pieces of advice on how to proceed. First, Africans need to know the value of raw materials and need to renegotiate contracts. “Are we bad negotiators?” Attias asked. Lopes said that it’s a combination of ignorance, corruption and bad negotiations. Second, Lopes said Africa should use renewable energies for production. The continent has vast resources in water, wind, solar and geothermal but uses only 5% of its water potential and only 3% of solar energy. Africa should use its capital to leapfrog to higher technologies. Carlos Lopes a fait un récit passionné de l’importance de la démographie, en citant le contrat social de Rousseau afin d’exprimer le besoin de solidarité en Afrique mais aussi entre les continents. « La diaspora devrait revenir chez elle. Pas nécessairement physiquement mais à travers son expérience, ses contributions et ses connections. » Richard Attias a interrogé Lopes sur sa vision concernant une Afrique industrialisée. « L’Afrique peut aboutir rapidement à une révolution industrielle européenne, puis à d’autres révolutions industrielles, telles que celles observées en Asie, » car le processus de développement est le même, a-t-il assuré. Cependant, afin d’y parvenir, l’Afrique doit changer de modèle. Il a donné plusieurs conseils sur la façon de procéder. En premier lieu, les Africains doivent connaître la valeur des matières premières et renégocier les contrats. « Sommesnous de mauvais négociateurs ? » a demandé Attias. Ce à quoi Lopes a répondu qu’il s’agissait d’un mélange d’ignorance, de corruption et de mauvaises négociations. En second lieu, Lopes a fait remarquer que l’Afrique devrait utiliser des énergies renouvelables pour la production. Le continent a de vastes ressources en eau, en vent, en énergies solaires et géothermiques, mais n’emploie que 5% de son potentiel hydraulique et uniquement 3% d’énergie solaire. L’Afrique devrait utiliser son capital pour faire un grand bond vers les plus hautes technologies. Et en troisième lieu, Lopes a souligné l’importance de résoudre les problèmes sociaux. « Les pays qui ont fourni la consommation au cours de ces 20 dernières années, tels que la Chine, sont en train de se déstructurer à cause des problèmes sociaux. » M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Estanislao Don Malavo, Presidential Advisory of the Government for Financial Agencies and of the CEMAC, Equatorial Guinea, said his country had embarked on an ambitious program of nearly 1,500 infrastructure and investment projects. Equatorial Guinea’s SWF provided funds for investment and, crucially, would smooth the diversification of the country’s economy. But the fund alone was not sufficient, Don Malavo said. “We have cash,” he said. “We need cooperation.” Amadou Hott, CEO, FONSIS, and Special Advisor to the President of Senegal, said SWFs had particular responsibilities as public funds. “When you’re handling public money,” he said, “you have to diversify your risk, contain your risk as much as possible. You need management from the public sector, but also independent experts.” Jean-Jacques Bouya, Minister at the Presidency for Spatial Planning and Delegate General for Major Public Works (Republic of Congo). Ministre à la Présidence pour la Planification Spatiale et Délégué Général pour les Grands Travaux Publics (République du Congo) Estanislao Don Malavo, Presidential Advisor of the Government for Financial Agencies and of the CEMAC (Equatorial Guinea). Conseiller Présidentiel du Gouvernement pour les Agences Financières et de la CEMAC (Guinée Équatoriale) Amadou Hott, CEO, FONSIS and Special Advisor to the President of Senegal (Senegal). PDG, FONSIS et Conseiller Spécial auprès du Président du Sénégal (Sénégal) Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment Fund (Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement Stratégique Gabonais (République Gabonaise) Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis) Sovereign wealth funds can be key factors in long-term development, agreed a panel of SWF leaders and the head of Morocco’s state investment company. “Sovereign wealth funds are the only investments that look specifically at the long term,” said Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment Fund. “We’re looking at 15 to 20 years. It’s the first step to show you have confidence in your own country.” Mickoto said that Gabon’s fund was created by a law passed in 2012. “The objective was to have an intergenerational link” in investment, he said. Anas Alami, Managing Director of Morocco’s Groupe CDG agreed that SWFs can be important vehicles for development. “We’re a financial investor looking for a profit. Otherwise, it wouldn’t be viable,” Alami said. “The difference is in the term of our investments. We’re not in five to seven year periods.” Third, Lopes emphasized the importance of resolving social issues. Alami described one of CDG’s investments that started as a discussion in its offices 12 years ago. Only now is it in a position to take funds from private investors. “Countries that have been supplying consumption in past 20 years, like China, are breaking down because of social issues.” “You’re talking about a 15-year period for return, and this is quite typical,” he said. 22 - “Sovereign wealth funds are the only investments that look specifically at the long term. We’re looking at 15 to 20 years. It’s the first step to show you have confidence in your own country.” « Les fonds souverains d’investissement sont les seuls investissements qui considèrent spécifiquement le long terme. Nous parlons de 15 à 20 ans. C’est le premier pas pour indiquer que vous avez confiance dans votre propre pays. » - Serge Mickoto Les Fonds souverains d’investissement peuvent être des facteurs clé pour le développement à long terme, a convenu un panel de leaders de fonds souverains et le responsable de la société de placements publics du Maroc. « Les fonds souverains d’investissement sont les seuls investissements qui ont une perspective à long terme, » a dit Serge Mickoto, PDG, Fonds d’Investissement Stratégique Gabonais. « Nous parlons de 15 à 20 ans. C’est le premier pas pour indiquer que vous avez confiance dans votre propre pays. » Mickoto a ajouté que le fonds du Gabon a été créé par une loi promulguée en 2012. « L’objectif était d’avoir un lien intergénérationnel » en investissement, a-t-il précisé. Anas Alami, Directeur Général du Groupe marocain CDG a convenu que les Fonds souverains peuvent représenter des véhicules importants pour le développement. 23 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 « Nous sommes un investisseur financier cherchant un bénéfice. Sinon, cela ne serait pas viable, » a dit Alami. « La différence est dans le terme de nos investissements. Nous ne nous situons pas dans des périodes de cinq à sept ans. » Alami a décrit l’un des investissements de CDG qui a commencé il y a douze ans sur la base d’une simple discussion dans les bureaux de la société. Il aura fallu attendre 2014 pour qu’elle soit en mesure de prendre des fonds d’investisseurs privés. « Vous parlez d’une période de 15 ans pour les retours et cela est assez typique » a-t-il ajouté. Estanislao Don Malavo, Conseiller Présidentiel du Gouvernement pour les Agences Financières et de la CEMAC, Guinée Équatoriale, a dit que son pays a lancé un ambitieux programme de près de 1 500 projets d’infrastructure et d’investissement. Les fonds souverains de la Guinée Équatoriale ont fourni des fonds pour l’investissement et prépareraient, de manière décisive, la voie pour diversifier l’économie du pays. Mais le fonds à lui tout seul n’était pas suffisant, a fait remarqué Don Malavo. « Nous avons de la liquidité, » a-t-il dit. « Nous avons besoin de coopération. » Amadou Hott, PDG de FONSIS et Conseiller Spécial auprès du Président du Sénégal, a indiqué que les FSv ont des responsabilités particulières en tant que fonds publics. « Lorsque vous gérez de l’argent public, » a-t-il dit, « vous devez diversifier votre risque, contenir votre risque autant que possible. Vous avez besoin d’une gestion provenant du secteur public mais également d’experts indépendants. » IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : DOMINIC BARTON Dominic Barton, Global Managing Partner, McKinsey & Company. Associé Directeur Général, McKinsey & Company In conversation with En conversation avec John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School. Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School “I’m very excited by the entrepreneurial capability in Africa. You see some of the youngest billionaires on the planet in this part of the world now. There is talent out there driving things.” “We look 20 years out where the largest companies in the world are going to come from and half of them are going to be from emerging markets and about 20 percent of them are going to be from Africa.” “A focus on building human capital is what is going to make things work. I’m a big fan of infrastructure, but we should be putting even more emphasis on education. The competitiveness of your country is very much tied to what you do with education.” “In my view, the new Asia is Africa.” « Je suis vraiment enthousiasmé par la capacité entrepreneuriale de l’Afrique. Vous trouvez désormais certains des plus jeunes milliardaires de la planète dans cette partie du monde. Il y a du talent ici qui fait bouger les choses. » « Si sur une échelle de 20 ans vous regardez d’où proviendront les plus grandes sociétés du monde, la moitié d’entre elles proviendront de marchés émergents et environ 20% proviendront d’Afrique. » « Se focaliser sur le capital humain est le facteur qui fera fonctionner les choses. Je suis un grand supporter des infrastructures mais nous devrions encore plus mettre l’accent sur l’éducation. La compétitivité de votre pays est très liée à ce que vous ferez en matière d’éducation. » « À mon avis, la nouvelle Asie est l’Afrique. » IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : DANIEL ONA ONDO Daniel Ona Ondo, Prime Minister, Gabonese Republic. Premier Ministre, République Gabonaise In conversation with En conversation avec Christine Kelly, Journalist, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France). Journaliste, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) “The president has often said we’re tired of words and just words. We have to act.” “We need more growth because the development needs in my country are enormous. We’re not satisfied with 5 or 6 percent 24 growth. We have to have double-digit growth, which I think we can achieve by 2025.” “You cannot attract a dog with a stick. You have to offer it food. So with foreign investors, we have to offer something.” « Le président a souvent dit que nous en avons assez des mots, seulement des mots. Nous devons agir. » « Nous avons besoin d’une croissance plus forte car les besoins en développement dans mon pays sont immenses. Nous ne nous satisfaisons pas d’une croissance de 5 ou 6%. Nous devons avoir une croissance à deux chiffres et je crois que nous pouvons y parvenir d’ici 2025. » « Vous ne pouvez attirer un chien avec un bâton. Vous devez lui offrir de la nourriture. Par conséquent, avec les investisseurs étrangers, nous devons offrir quelque chose. » 25 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA Le rôle central de l’agriculture dans la transformation des économies africaines a été un thème récurrent lors de la session plénière sur l’agriculture. Alors même que les orateurs ont loué les promesses agricoles du continent, ils ont exprimé leur frustration quant au rythme trop lent du changement. « Pourquoi n’avons-nous toujours pas réglé le sujet de l’agriculture 50 ans après que la plupart des pays soient devenus indépendants ? » a demandé Moussa Seck. « C’est la question que tous les Africains se posent. Aujourd’hui il y a un milliard d’Africains et nous ne produisons que 500 millions de tonnes d’aliments, alors que nous avons besoin d’1 tonne d’aliments par an et par personne. Par conséquent, nous avons un déficit de 50%. » Frank Braeken a observé que l’Afrique pourrait tirer des leçons de la façon dont la Chine a utilisé la politique agricole comme pièce maîtresse pour sa transformation économique. DYNAMIC AGRICULTURE MARKETS: A PIPE DREAM OR A GRAIN OF TRUTH? “Why haven’t we sorted out agriculture 50 years after most countries became independent?” asked Moussa Seck. “It’s the question all Africans are wondering about. Today there are 1 billion Africans and we’re only producing 500 million tons of food, where we need 1 ton of food per year per person. So we have a 50% deficit.” MARCHÉS AGRICOLES DYNAMIQUES : UTOPIE OU REALITE AU MOINS PARTIELLE ? Frank Braeken said Africa could learn lessons from the way China used agricultural policy as a key plank for its economic transformation. Frank Braeken, Chief Investment Officer, Amatheon Agri Holding (Germany). Directeur du Placement, Amatheon Agri Holding (Allemagne) Marie-Noelle Koyara, Minister of Rural Development and Agriculture (Central African Republic). Ministre du Développement Rural et de l’Agriculture (République Centrafricaine) Nelson Messone, Minister of Forests, Environment and the Protection of Natural Resources (Gabonese Republic). Ministre des Forêts, de l’Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles (République Gabonaise) Moussa Seck, Chairman, Pan-African Agribusiness and Agro-Industry Consortium (Kenya). Président, Consortium de l’Agroalimentaire et de l’Agro-industrie Panafricains (Kenya) Moderated by Modéré par : Alan Kasujja, Presenter, BBC Présentateur, BBC The central role of agriculture in economic transformation for African economies was a persistent theme in the plenary on agriculture. But even as speakers extolled the enormous promise of the continent’s agriculture, they expressed frustration at the slow pace of change. M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Braeken a également indiqué que les solutions pour les problèmes agricoles de l’Afrique sont bien connus en théorie mais qu’il est très compliqué de les mettre en pratique.. « Ce qui est nécessaire pour doubler la productivité n’est pas un grand mystère. Ce qu’il manque ce sont les mécanismes de transfert pour que le savoir-faire parvienne jusqu’aux fermiers. L’Afrique devrait « voler » avec fierté. Elle devrait copier avec fierté. Il faut incorporer les savoir-faire étrangers, comme l’ont fait les Chinois. » Nelson Messone a convenu de l’importance d’améliorer la formation agricole. « L’avenir du développement agricole pour un pays comme le Gabon proviendra de l’implication des jeunes, » a-t-il dit. « La formation classique dans le passé n’a pas conduit les gens à se tourner vers l’agriculture. Nous devons orienter la formation vers l’agriculture industrielle. » Un point de vue partagé par Seck. « L’agriculture doit être un véhicule de transformation, » a-til déclaré. « Nous avons toutes les zones de climat. Nous pouvons tout produire. Nous pouvons avoir deux saisons de croissance. Mais nous avons du retard. Nous avons un défi à relever. » “We have to see a situation where smallholder farmers become part of an economic value chain. But others need to move into other areas and become truck drivers and other roles,” Braeken said. “What China has shown is that if your agriculture sector grows faster than the economy as a whole, that is a big contributor to poverty alleviation.” Braeken also said solutions for Africa’s agricultural problems are well known, but transferring them into practice is harder. “There’s not a lot of mystery on what it takes to double productivity,” he said. “What’s missing are the transfer mechanisms for how you get that know-how on the ground. Africa should steal with pride. They should copy with pride. We are confident enough to take it on, just like the Chinese did.” Nelson Messone agreed on the importance of improving training for agriculture. “The future of agricultural development for a country like Gabon is going to come through the involvement of young people,” he said. “The classical training in the past has not led people into agriculture. We have to orient it to agribusiness.” Seck agreed. “Agriculture has to be a vehicle of transformation,” he said. “We have all the climate zones. We can produce everything. We can have two growing seasons. But we’re late. We have a challenge today.” “The future of agricultural development for a country like Gabon is going to come through the involvement of young people.” « L’avenir du développement agricole pour un pays comme le Gabon proviendra de l’implication des jeunes. » - Nelson Messone 26 « Nous devons arriver à une situation où les petits propriétaires agricoles font partie d’une chaîne de valeur économique. Mais d’autres doivent se déplacer vers des domaines différents et devenir des conducteurs de camion et jouer d’autres rôles, » a ajouté Braeken. « Ce que la Chine a montré c’est que si votre secteur agricole croît plus rapidement que l’économie dans l’ensemble, il contribue de façon importante à soulager la pauvreté. » - IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : ROB HERSOV Rob Hersov, Founder, Chairman and CEO, Invest Africa (UK) Fondateur, Président et PDG, Invest Africa (Royaume-Uni) In conversation with En conversation avec Stéphanie Antoine, TV Anchor, France 24 (France) Présentatrice, France 24 (France) “What Africa really wants is intelligent capital, and to deploy it with smart human capital, in great opportunities.” “I don’t want my investors to look back in ten years time and say, ‘I missed the best opportunity in the world.’ It’s my job to see they invest here and not in Brazil, Russia, India, China. I want them investing in Africa.” « Ce que l’Afrique veut vraiment c’est des investissements intelligents, avec un capital humain compétent et bien formé, sur des opportunités d’investissements attractives. » « Je ne veux pas que mes investisseurs regardent dix ans en arrière et disent, ‘J’ai loupé la meilleure opportunité du monde.’ C’est mon travail de m’assurer qu’ils investissent ici et non pas au Brésil, en Russie, en Inde ou en Chine. Je veux qu’ils investissent en Afrique. » 27 THE NEW YORK FORUM AFRICA IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : JEAN PHILIPPE PROSPER TRANSFORMING INVESTMENT INTO SUSTAINABLE, INCLUSIVE GROWTH TRANSFORMATION DE L’INVESTISSEMENT EN UNE CROISSANCE DURABLE ET INCLUSIVE Maixent Accrombessi Nkani, Chief of Staff to H.E. President of the Gabonese Republic (Gabonese Republic) Directeur de Cabinet de S.E. Président de la République Gabonaise (République Gabonaise) Acha Leke, Director, McKinsey & Company (Nigeria) Directeur, McKinsey & Company (Nigeria) Zemedeneh Negatu, Managing Partner Ethiopia, and head of Transaction Advisory Services, Ernst & Young (Ethiopia). Secrétaire Général, Union pour la Méditerranée (Maroc) Fathallah Sijilmassi, Secretary General, Union for the Mediterranean (Morocco). Associé Directeur Éthiopie et Responsable des Services Conseil sur les Transactions, Ernst & Young (Éthiopie) Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis) Achieving sustainable, inclusive growth will require leadership from governments and a focus on industries that are labor intensive, and perhaps not particularly high growth. McKinsey’s Acha Leke noted that there are only 10 million “stable jobs” in Africa today. He pointed out that while African economies were growth at 5 percent a year, job growth had been a paltry 0.5 percent. “Our focus on high-growth industries, while beneficial, has come at the expense of jobs,” he said. Leke said agriculture, manufacturing and retail all could boost job creation. Gabon’s Maixent Accrombessi Nkani agreed that inclusive growth required a change of focus. 28 “Sustainable policy must be oriented towards the needs of the people,” he said. Ernst & Young’s Zemedeneh Negatu said three issues were crucial from his investment banking perspective: income inequality, leadership and the role of foreign direct investment. He pointed to the consistent strong growth in Rwanda and Ethiopia in recent years as examples of the importance of good leadership for growth. Jean Philippe Prosper, VP Sub-Saharan Africa, Latin America and Caribbean, International Finance Corporation VP Afrique subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbes, International Finance Corporation In conversation with En conversation avec Denise Epoté, Head of Africa, TV5 Monde. Responsable Afrique, TV5 Monde “Most of the countries in Africa have progressed in terms of the macroeconomic goals. But the growth rate is not something you can eat. What we must do is create jobs. We have to insist on this inclusive economy.” - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 “The great majority of the jobs created in Africa are created by small and medium sized businesses, so we have to help these businesses.” « La plupart des pays en Afrique ont progressé en termes d’objectifs macroéconomiques. Mais le taux de croissance n’est pas quelque chose qui peut nourrir les gens. Ce que nous devons faire est de créer des emplois. Nous devons insister sur cette économie inclusive. » « La grande majorité des emplois créés en Afrique l’ont été par de petites et moyennes entreprises, nous devons donc aider ces entreprises. » Negatu echoed Leke’s stress on the importance of manufacturing. “The movement towards an industrialized, manufac-turingintensive economy should be the next step for Africa,” he said. Parvenir à une croissance durable et inclusive requiert le leadership des gouvernements et une concentration des efforts sur les industries à forte densité de main d’œuvre plutôt que celles à forte croissance. Acha Leke de McKinsey a observé qu’il n’y a que 10 millions « d’emplois stables » en Afrique aujourd’hui. Il a fait remarquer que, pendant que les économies africaines ont crû de 5% par an, la croissance de l’emploi, quant à elle, ne représente qu’un dérisoire 0,5%. « Le fait de nous centrer sur les industries à forte c<roissance, bien que bénéfique, a été fait au détriment des emplois, » a-t-il ajouté. Leke a indiqué que l’agriculture, l’industrie manufacturière et la vente au détail pourraient toutes augmenter la création d’emplois. Maixent Accrombessi Nkani du Gabon est d’avis qu’une croissance inclusive requiert un changement d’approche. « Une politique durable doit être orientée vers les besoins des gens, » a-t-il souligné. Zemedeneh Negatu d’Ernst & Young a indiqué que trois aspects sont essentiels selon sa perspective de banque d’investissement : l’inégalité des revenus, le leadership et le rôle de l’investissement direct étranger. Il a cité la croissance à la fois importante et constante au Rwanda et en Éthiopie au cours de ces dernières années comme exemples de l’importance d’un bon leadership pour la croissance. Negatu a corroboré l’accent mis par Leke sur l’importance de l’industrie manufacturière. « Le déplacement vers une économie industrialisée, à forte intensité manufacturière devrait être la prochaine étape pour l’Afrique ». 29 THE NEW YORK FORUM AFRICA TRANSFORMATiON DES RESSOURCES MINÉRALES EN PRODUITS À VALEUR AJOUTÉE manganese mine at Moanda, is working closely with SEM on the project. “It’s a global phenomenon that every country that is producing has the aspiration to add value,” said Mike Elliott, global mining and metals sector leader, EY. But that goal, Elliott said, comes at a time when upstream activities (extraction) are profitable and many downstream activities (processing) are losing money. Additionally, he said, the mining sector was in a phase where capital was scarcer than any time in the last 15 years. The focus, Elliott said, should be on a nation’s comparative advantage. Mike Elliott, Global Mining & Metals Sector Leader, EY (Australia). Leader Secteur de l’Exploitation Minière Globale et des Métaux, EY (Australie) Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard Chartered Bank (South Africa). Vice-président Afrique, Standard Chartered Bank (Afrique du Sud) Günter Nooke, German Chancellor’s Personal Representative for Africa (Germany). Représentant Personnel de la Chancelière Allemande pour l’Afrique (Allemagne) Fabrice Nze Bekale, CEO, Société Equatoriale des Mines (Gabonese Republic). PDG, Société Équatoriale des Mines (République Gabonaise) Zouera Youssoufou, Country Manager Gabon and Equatorial Guinea, World Bank (Gabonese Republic). Directeur Pays pour le Gabon et la Guinée Équatoriale, Banque Mondiale (République Gabonaise) Moderated by Modéré par Ibrahima Cheikh Diong, Founder and CEO, Africa Consulting & Trading (Senegal) Fondateur et PDG, Africa Consulting & Trading (Sénégal) “A country should invest in those things that it can do better than other places in the world,” he said. “Unless you have comparative advantage, global supply chains will look for where is the most advantageous place to do that. While the resources themselves might not be mobile, the capital is mobile.” The challenges African countries face in achieving total local transformation of mineral resources were made clear in the mining plenary. Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard Charted Bank, noted how capital intensive the mining industry was, necessitating long-term investments and bond financing. Public/private partnerships, such as the one between the government of Botswana and DeBeers to create Debswana, were a model, he said. Fabrice Nze Bekale, CEO, Société Equatoriale des Mines (SEM), declared that Gabon has set out on a path to raise dramatically the value add from its extractive industries. “We are building the right institutions to allow us to move up the value chain,” Nze Bekale said. “We’ve embarked on a journey where we’re trying to change from being a country that only exported materials, to one where we transform them before we export them.” Gabon is the world’s fourth largest producer of manganese, and Nze Bekale said work on manganese processing facilities will begin in the next year. Comilog, which operates the 30 Zouera Youssoufou, Country Manager Gabon and Equatorial Guinea, World Bank, agreed that comparative advantage is crucial, but that it isn’t a static concept. “You have to focus on your comparative advantage, but you also have to develop that comparative advantage,” she said. “What we have to think about is how do we position our country to develop that advantage.” Youssoufou noted that Gabon’s plans to process manganese included a training school, so the essential skills for the facilities will be developed alongside the physical plant. Nze Bekale agreed with Youssoufou’s analysis. “Cycles go up and down,” he said. “In order to take advantage of opportunities in the future, we have to start today. It has to start somewhere, and we’re starting now.” The German Chancellor’s Personal Representative for Africa Günter Nooke said countries should aim to have a sustainable and long-lasting approach from the outset of any project. M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Les défis auxquels les pays africains sont confrontés pour parvenir à transformer localement l’intégralité des ressources minières sont ressortis clairement lors de la session plénière sur l’exploitation minière. « Les cycles montent et descendent. Afin de profiter des opportunités à l’avenir, nous devons commencer dès aujourd’hui. On doit commencer à un moment donné et nous commençons maintenant », a-t-il poursuivi. Fabrice Nze Bekale, PDG, Société Équatoriale des Mines (SEM), a estimé que le Gabon est sur la bonne voie pour augmenter radicalement la valeur ajoutée de ses industries extractives. Ebenezer Essoka, Vice-président Afrique de Standard Charted Bank, a souligné la forte intensité de capital du secteur minier et le besoin en investissements à long terme et en financement. Les partenariats publics/privés, tels que celui entre le gouvernement de Botswana et DeBeers pour créer Debswana, représentent un modèle, a-t-il ajouté. « Nous construisons les institutions appropriées afin que nous puissions avancer tout au long de la chaîne de valeur », a dit Nze Bekale. « Nous essayons de passer du statut de pays qui ne faisait qu’exporter des matières premières à un autre où nous les transformons avant de les exporter. » TRANSFORMING MINERAL RESOURCES INTO VALUE-ADDED PRODUCTS - Le Gabon est le quatrième producteur de manganèse du monde et Nze Bekale a ajouté que les travaux sur les installations de traitement du manganèse commenceront l’année prochaine. Comilog, qui exploite la mine de manganèse à Moanda, travaille étroitement avec SEM sur le projet. « Il s’agit d’un phénomène global. Tous les pays producteurs aspirent à créer de la valeur ajoutée, » a fait remarquer Mike Elliott, leader du secteur de l’exploitation minière globale et des métaux, EY. Cependant, cet objectif, a poursuivi Elliott, arrive à un moment où les activités en amont (extraction) sont rentables et un grand nombre d’activités en aval (traitement) perdent de l’argent. De plus, a-t-il ajouté, le secteur minier est dans une phase où le capital est à son plus bas niveau depuis quinze ans. Le Représentant Personnel de la Chancelière Allemande pour l’Afrique, Günter Nooke, a indiqué que les pays devraient viser à avoir une approche viable et durable dès le lancement de tout projet. « Le Gabon est en train de se transformer et il n’y a pas de retour en arrière, » a conclu Nze Bekale, en s’adressant aux sociétés étrangères et aux investisseurs présents dans l’audience. « Nous allons faire tout ce qui sera nécessaire pour monter dans la chaîne de valeur avec votre assistance. » “In order to take advantage of opportunities in the future, we have to start today. It has to start somewhere, and we’re starting now.” « Les cycles montent et descendent. Afin de profiter des opportunités à l’avenir, nous devons commencer dès aujourd’hui. On doit commencer à un moment donné et nous commençons maintenant. » - Fabrice Nze Bekale L’approche devrait être de se centrer sur l’avantage comparatif d’une nation. « Un pays devrait investir dans les choses qu’il peut faire mieux que ne le font ses concurrents dans d’autres endroits dans le monde. À moins que vous ayez un avantage comparatif, les chaînes logistiques globales chercheront privilégieront les zones les plus avantageuses. Alors que les ressources en ellesmêmes peuvent ne pas être mobiles, le capital, lui, est mobile. » Zouera Youssoufou, Chargée de Pays pour le Gabon et la Guinée Équatoriale à la Banque Mondiale, a acquiescé sur sur l’importance de l’avantage comparatif,mais elle a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’un concept statique. « Vous devez vous centrer sur votre avantage comparatif, mais vous devez également développer cet avantage comparatif, » a-t-elle indiqué avant d’insister : « comment positionner notre pays afin de développer cet avantage. » Youssoufou a fait remarquer que les projets du Gabon pour traiter le manganèse incluent un centre de formation afin que les compétences requises pour la gestion des installations soient développées en parallèle à l’usine. Une analyse partagée par Nze Bekale. “Gabon is transforming and there is no turning back,” Nze Bekale concluded, addressing his remarks to foreign companies and investors in the audience. “We are going to be doing everything required to move up the value chain with your assistance.” 31 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 TRANSFORMING OIL REVENUES INTO DEVELOPMENT TRANSFORMATION DES REVENUS PETROLIERS POUR LE DEVELOPPEMENT Mazuin Ismail, Vice President, Technical Global, Upstream Malaysia, Upstream Business, Petronas (Malaysia) Vice-président, Technical Global, Upstream Malaysia, Upstream Business, Petronas (Malaisie) Guy Maurice, Senior Vice President E&P Africa, Total (France). Vice-président Directeur E&P Afrique, Total (France) Andrew Miller, Global Mining and Metals Industry Services Tax Leader, EY (USA). Global Mining and Metals Industry Services Tax Leader, EY (États-Unis) Serge Toulekima, CEO, Gabon Oil Company (Gabonese Republic). PDG, Gabon Oil Company (République Gabonaise) Moderated by Modéré par John Quelch, Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard Business School. (USA Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis) The oil industry produces enormous revenues for a number of African economies, but it creates relatively few jobs. But speakers agreed that managed correctly, the oil industry can be an important tool for development. “Human capital can make the difference between making a discovery and finding dry wells.” « Le capital humain peut faire la différence entre faire une découverte et trouver des puits secs. » - Serge Toulekima Gabon’s Serge Toulekima said the needs of the oil industry meshed well with the country’s determination to build it’s human capital. “Wages in oil and gas are far more attractive than in, say, agriculture,” he said. “People are rational. But when the project is stopped, you are facing a lot of difficulties.” “Human capital can make the difference between making a discovery and finding dry wells,” he said. EY’s Andy Miller said many countries were tempted to use some form of profits tax as a way of distributing the wealth generated by oil. But, he said, it has bad effects. Toulekima’s perspective was echoed by Mazuin Ismail, from Malaysia’s Petronas. “What we found is that if all we do is concentrate on extraction, the business is not robust, it’s not sustainable,” he said. “We believe training and education is very important.” Total’s Guy Maurice agreed, but noted some of the difficulties the timescales of the oil industry create. “Projects have a start and an end. So a local contractor will have to develop enormous capacity at the start, with nothing afterwards,” he said. Maurice also pointed out that the oil industry could distort some parts of a national economy. 32 “What we’ve seen time and time again, even in the United States, is they don’t work,” Miller said. “It increases the cost, it creates greater risk and it makes the investors shy away.” Miller said there were three keys to having a successful, longterm oil industry in a country. First, rule of law and regulatory stability, “ensuring the rules are applied and applied uniformly and in a transparent way,” he said. Second, it’s important to allow competition. “Third, it’s all about talent,” Miller said. “Africa has over 200 billion barrels of oil and gas reserves. It’s important that you hire the best and the brightest to be good stewards of that resource.” L’industrie pétrolière produit des revenus considérables dans un certain nombre d’économies africaines mais elle crée relativement peu d’emplois. Néanmoins les intervenants ont convenu que, gérée correctement, l’industrie pétrolière peut être un important outil de développement. « Les salaires dans l’industrie du pétrole et du gaz sont beaucoup plus attrayants que ceux, par exemple, de l’agriculture, » a-t-il dit. « Les gens sont rationnels. Mais lorsque le projet est arrêté, vous devez affronter un grand nombre de difficultés. » Serge Toulekima du Gabon a fait remarquer que les besoins de l’industrie pétrolière s’accordent avec la volonté du Gabon de renforcer son capital humain. Andy Miller de la société EY a fait remarquer que de nombreux pays étaient tentés d’utiliser une forme d’impôt sur les bénéfices comme une façon de distribuer la richesse générée par le pétrole. Mais cela a des effets pervers, a-t-il ajouté. « Le capital humain peut faire la différence entre faire une découverte et trouver des puits secs, » a-t-il ajouté. La perspective de Toulekima a été reprise par Mazuin Ismail, de la société pétrolière malaisienne Petronas. « Nous nous sommes aperçus que si nous ne faisons que nous concentrer sur l’extraction, l’affaire n’est pas solide, elle n’est pas durable, » a-t-il dit. « Nous pensons que la formation et l’éducation sont très importantes. » Guy Maurice de la société Total s’est montré d’accord, mais a également souligné certaines des difficultés inhérentes aux échelles de temps de l’industrie pétrolière. « Les projets ont un début et une fin. Par conséquent, un entrepreneur local devra développer une énorme capacité au départ mais plus rien après, » a-t-il observé. Maurice a également souligné que l’industrie pétrolière pourrait également déformer une partie de l’économie nationale. « Ce que nous avons vu encore et encore, même aux ÉtatsUnis, c’est que cela ne marche pas. Cela accroît le coût, cela crée un plus grand risque et cela fait partir les investisseurs. » Miller a ajouté qu’il y a trois facteurs clé pour avoir une industrie pétrolière prospère sur le long terme dans un pays. Premièrement, la loi et la stabilité réglementaire, « en assurant que les lois soient appliquées et appliquées uniformément et d’une façon transparente, » a-t-il dit. Deuxièmement, il est important de permettre la concurrence. « Troisièmement, le talent, » a indiqué Miller. « L’Afrique a plus de 200 milliards de barils de réserves de pétrole et de gaz. Il est important que vous embauchiez les meilleurs et les plus brillants pour qu’ils soient de bons régisseurs de cette ressource. » 33 THE NEW YORK FORUM AFRICA La technologie, a observé Benmakhlouf, peut être un outil pour enseigner et apprendre, mais les professeurs ont besoin d’être formés quant à la façon appropriée d’utiliser les technologies éducatives. Larbi Bencheikh, du Bureau de la Formation Professionnelle et de la Promotion de l’Emploi au Maroc, a dit que l’on devrait TRANSFORMING EDUCATION AND TRAINING INTO JOBS TRANSFORMATION DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION EN EMPLOIS Larbi Bencheikh, General Director, OFPPT (Morocco) Directeur Général, OFPPT (Maroc) Samir Benmakhlouf, Country Manager, Microsoft (Morocco). Directeur Maroc, Microsoft (Maroc) Philippe-Pierre Dornier, Director of Executive Education, ESSEC (France). Directeur de l’Exécutive Education des Cadres, ESSEC (France) Leon Nzouba, Minister of National Education and Vocational Training (Gabonese Republic). Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (République Gabonaise) Moderator Modérateur : Richard Attias, Chairman and Founder, The New York Forum Institute. Président et Fondateur, The New York Forum Institute Concrete ideas for transforming education and training into jobs emerged during the plenary discussion at The New York Forum Africa. Gabon’s Leon Nzouba, Minister of National Education and Vocational Training, made clear the challenge that exists in his country. Classes in school are typically too large for teachers to manage, he said. There is a need for 1,000 more teachers, and 1,500 more schoolrooms. But Nzouba said Gabon was determined to reach UNESCO goals by 2015. The country plans to reduce class sizes so no more than 30 or 40 students are in a class. And teacher training will be improved. Microsoft’s Samir Benmakhlouf said that in the next decade, GDP growth in Africa will create 70 million jobs. But there will be 170 million young people of employment age, leaving a deficit of 100 million jobs. 34 - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 plus se concentrer sur les compétences de formation professionnelle et sur l’insertion réussie des personnes formées dans l’économie. Il a ajouté que le Maroc est passé en quelques années de 54 000 étudiants en formation professionnelle à plus de 540 000 étudiants en alternance. It is imperative, he argued, that Africa develops its services and knowledge economy. Education budgets need to be increased, so that more students get a high school education (currently only 15 percent get the equivalent of A levels). He also pointed out that only 5% of young Africans graduate from university, and only 60% of those graduates find a job in the formal sector. Technology, Benmakhlouf said, can be a tool for teaching and learning, but teachers need training in how to properly use educational technologies. Larbi Bencheikh, from Morocco’s Office of Vocational Training and Employment Promotion, said there needed to be more focus on vocational training skills and successfully inserting those trained into the economy. He said Morocco had moved from having only 54,000 students in vocational training to over 540,000 part-time students and part-time workers. Des idées concrètes pour transformer l’éducation et la formation en emplois ont émergé de la discussion plénière au cours du New York Forum Africa. Leon Nzouba, Ministre gabonais de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, a clairement défini le défi que cela représente dans son pays. Les classes surpeuplées sont ingérables pour les professeurs. « Nous avons besoin de 1 000 professeurs de plus et 1 500 salles de classe de plus », a-t-il indiqué. Mais Nzouba a fait remarquer que le Gabon est déterminé à atteindre les objectifs de l’UNESCO d’ici 2015. Le pays prévoit de réduire les effectifs des classes de sorte que pas plus de 30 à 40 élèves se retrouvent dans une même classe. De plus, la formation des professeurs sera améliorée. Samir Benmakhlouf, de Microsoft, a indiqué que dans la prochaine décennie la croissance du PIB en Afrique créera 70 millions d’emplois. Mais il y aura 170 millions de jeunes en âge de travailler, laissant un déficit de 100 millions d’emplois. IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : YOUSSOU N’DOUR Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture, and musician, Senegal, ancien Ministre du Tourisme et de la Culture, et musicien, Sénégal In conversation with En conversation avec Richard Attias, Chairman and Founder, The New York Forum Institute. Président fondateur, The New York Forum Institute “I wake up in the morning and think of ideas of people and see how we can address these ideas.” “We do not want to be commanded by the West. We want our ideas to come from our continent.” "The West needs to listen to us. Not just listen to the governments. Listen in stereo, not mono.” “It’s a new Africa.” « Je me réveille le matin et pense aux idées des gens et à la façon dont nous pouvons aborder ces idées. » « Nous voulons dire que l’Afrique c’est maintenant, pas demain » « Nous ne voulons pas être commandés par l’Occident. Nous voulons que nos idées proviennent de notre continent. » « L’Occident doit nous écouter. Pas seulement écouter les gouvernements. Écouter en stéréo, pas en mono. » « C’est une nouvelle Afrique. » “We want to say Africa is now, not tomorrow” Il est impératif, a-t-il affirmé, que l’Afrique développe ses services et son économie du savoir. Les budgets d’éducation doivent être augmentés, afin qu’un plus grand nombre d’étudiants reçoivent un enseignement supérieur (actuellement seuls 15% reçoivent l’équivalent du bac). Il a également souligné que seuls 5% des jeunes Africains ont un diplôme universitaire et, parmi eux, seuls 60% trouvent un emploi dans le secteur formel. 35 THE NEW YORK FORUM AFRICA SESSION SUMMARIES DAY 3 RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR 3 CLICK TO WIN: TRANSFORMING CONNECTIVITY INTO DIGITAL INNOVATION un CLIc POUR GAGNER : TRANSFORMATION DE LA CONNECTIVITÉ EN INNOVATION NUMÉRIQUE Sophia Bekele, CEO of CBS International USA and Executive Director of DCA Trust, and Founder, Yes2dotAfrica Campaign (Ethiopia/USA). PDG de CBS International États-Unis, Directrice Générale de DCA Trust et Fondatrice de la Campagne Yes2dotAfrica (Éthiopie/États-Unis) Mac-Jordan Degadjor, Co-Founder of Africa New Media, and Internet Freedom Fellow (Ghana). Cofondateur de Africa New Media et d’Internet Freedom Fellow (Ghana) Armand Lichambany, Director General, Economie Numerique (Gabonese Republic). Directeur Général, Économie Numérique (République Gabonaise) Joseph Ogutu, Strategy and Innovation Director, Safaricom (Kenya). Directeur de Stratégie et d’Innovation, Safaricom (Kenya) Yaw Owusu, Managing Director, Ghana Cyber City (Ghana) Directeur Général, Ghana Cyber City (Ghana) Moderator Modérateur : Dan Shine, Curator, The Innovation Hangar (USA) As the connected society grows and develops on the continent, many Africans are using innovation to transform – and even save – lives. Safaricom’s Joseph Ogutu said there are nearly 700 million mobile phones in Africa today, and the market is experiencing the fastest growth in the world. Since the vast majority of phones in Africa are so-called feature phones, not smartphones, technologies have been developed that work with the simpler, cheaper phones. “Mobile innovations allow businesses to pay their workers, farmers to get information about daily prices in the market,” Ogutu said. “This connected society has a huge potential in transforming lives.” “It’s about time governments met with young people to ask them about how technology can help change their lives.” “Il était grand temps que les gouvernements rencontrent les jeunes et leur demandent comment la technologie peut aider à changer leurs vies. » - Mac-Jordan Degadjor 36 Armand Lichambany from Gabon’s Economie Numerique said that innovations have proved particularly valuable in healthcare. “Rural villages use mobile for health systems,” he said. Yaw Owusu, head of Ghana Cyber City, cited the example of mPedigree, developed by Bright Simons in Ghana. “mPedigree came up with a very simple innovation that is helping to weed out the proliferation of counterfeit medication in Africa, in partnership with Hewlett Packard,” he said. “As many as 700,000 lives can be saved with this innovation.” The system – where users text serial numbers of drugs and get a return message indicating safe or fake – has attracted support from most of big pharma, and is being deployed in dozens of countries in Africa, as well as in India and in Latin America. - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Another Ghanaian technology innovation, Esoko, creates a mobile marketplace where suppliers or farmers anywhere in Africa can post their products. It helps bridge the problem that 20 percent of agricultural products in Africa never reach the market. Mac-Jordan Degadjor, co-founder of Africa New Media, said the strength of the transformation can be seen in many places in Africa. “Young people like myself are changing the game,” he said. “Go across the continent, from east to west, north to south, young people are working in hubs where they are being mentored and developing the next game changers.” It was vital, Degadjor, that governments became alert to the transformation, and sought guidance from the rising generation. “It’s about time governments met with young people to ask them about how technology can help change their lives,” he said. Sophia Bekele, founder of the Yes2dotAfrica Campaign, said that Africa’s political leaders had understood the importance of information and communication technologies (ICT) since the International Telecommunications Union Summit in 2007, where the opportunities for Africa were made clear. But the focus on installing fiber optic cable in cities did little for rural areas, Bekele said. The use of mobile has bridged some of that gap, she said, pointing to the success of both iCow – a mobile app so farmers can track the history of a cow and its health – and the well-known mPesa mobile payment system. For all the enthusiasm about innovation in Africa, problems remain. “Young people are able to build startups, but they don’t have the capital to push to the next level,” said Degadjor. “We need a VC network in East Africa, we need a VC network in West Africa, we need a VC network in Central Africa.” Degadjor said, however, that the growth of innovation incubators was encouraging. “I was happy when I heard about Gabon’s incubator,” referring to a project announced at The New York Forum Africa. “This idea should be developed across the continent.” Au fur et à mesure que la société connectée prend de l’importance et se développe sur le continent, grand nombre d’Africains utilisent l’innovation pour transformer – voire sauver – des vies. Joseph Ogutu de Safaricom a indiqué qu’il y a près de 700 millions de téléphones portables en Afrique aujourd’hui et que le marché connaît la croissance la plus rapide au monde. Étant donné que la grande majorité des téléphones en Afrique ne sont pas des Smartphones, les technologies développées fonctionnent avec des téléphones plus simples et moins chers. « Les innovations mobiles permettent aux entreprises de payer leurs travailleurs, aux agriculteurs d’obtenir des informations sur les prix journaliers sur le marché, » a ajouté Ogutu. « Cette société connectée a un immense potentiel pour transformer les vies. » Armand Lichambany de la société gabonaise Économie Numérique a observé que les innovations se sont avérées particulièrement appréciables dans les soins de santé. « Les villages ruraux utilisent le téléphone portable pour les systèmes sanitaires, » a-t-il expliqué. 37 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Yaw Owusu, responsable de la société Cyber City au Ghana, a cité l’exemple de mPedigree, développé par Bright Simons au Ghana. « mPedigree a trouvé une innovation très simple qui aide à éradiquer la prolifération de faux médicaments en Afrique, en partenariat avec Hewlett Packard. Environ 700 000 vies peuvent être sauvées grâce à cette innovation. » Le système – qui permet aux usagers de saisir les numéros de série des médicaments et obtenir en retour un message leur indiquant si le médicament est un faux – a obtenu le soutien de la plupart des grandes sociétés pharmaceutiques, et est déployé dans des dizaines de pays en Afrique, de même qu’en Inde et en Amérique Latine. Une autre innovation technologique ghanéenne, Esoko, a permis le lancement d’un marché mobile où les fournisseurs et les agriculteurs de toute l’Afrique peuvent proposer leurs produits en ligne. Une innovation qui touche un problème : 20% des produits agricoles africains ne parviennent jamais sur le marché. Mac-Jordan Degadjor, cofondateur de la société Africa New Media, a indiqué que la force de la transformation peut être perçue dans de nombreux endroits en Afrique. « Les jeunes, comme moi, sont en train de changer la donne, » a-t-il dit. « Déplacez-vous sur tout le continent, d’est en ouest, du nord au sud, les jeunes travaillent dans des centres où ils sont guidés et développent les prochaines innovations qui sont appelées à changer la donne. » Il était essentiel, a ajouté Degadjor, que les gouvernements soient plus attentifs quant à la transformation et cherchent à prendre conseil auprès de la nouvelle génération. « Il était grand temps que les gouvernements rencontrent les jeunes et leur demandent comment la technologie peut aider à changer leurs vies, » a-t-il poursuivi. Sophia Bekele, fondatrice de la Campagne Yes2dotAfrica, a dit que les dirigeants politiques de l’Afrique ont compris l’importance des technologies de l’information et de la communication (TIC) depuis le Sommet organisé par l’Union Internationale des Télécommunications en 2007, au cours duquel les opportunités pour l’Afrique sont clairement ressorties. Mais le fait de se centrer sur l’installation de câbles de fibre optique dans les villes n’a pas fait évoluer la situation dans les zones rurales, a ajouté Mm Bekele. L’emploi du téléphone portable a comblé une partie du fossé, a-t-elle fait remarquer, soulignant le succès aussi bien de iCow – une application mobile permettant aux éleveurs de suivre l’historique d’une vache et de sa santé – que le système de paiement mobile très connu, mPesa. Malgré tout l’enthousiasme concernant l’innovation en Afrique, de nombreux problèmes demeurent. « Les jeunes sont capables de bâtir des start-up mais ils ne disposent pas du capital pour parvenir au niveau suivant, » a dit Degadjor. « Nous avons besoin d’un réseau CV (Circuit Virtuel) en Afrique de l’Est, nous avons besoin d’un réseau CV en Afrique de l’Ouest, nous avons besoin d’un réseau CV en Afrique Centrale. » Degadjor a ajouté, cependant, que la croissance des pépinières d’innovation est encourageante. « Je me suis réjoui lorsque j’ai entendu parler de la pépinière du Gabon, » faisant référence à un projet annoncé au cours du New York Forum Africa. « Cette idée devrait être développée sur l’ensemble du continent. » 38 IN CONVERSATION: EN CONVERSATION : JEAN-SÉBASTIEN DECAUX Jean-Sébastien Decaux, CEO Africa, Israel, Southern Europe, Belgium & Luxembourg, JC Decaux (France) PGD Afrique, Israël, Europe du Sud, Belgique et Luxembourg, JC Decaux (France) In conversation with En conversation avec François Chignac, Correspondent, Euronews (UAE) Correspondant, Euronews (Émirats Arabes Unis) “It is important to share intelligence and know-how between the public and private sectors, and amongst different brands” “We are able to adapt locally so that each city can control its own messaging, and its own public services.” “We should have intelligent cities. We're in competition between different continents, but also between different cities.” “We think Libreville will be undertaking this intelligent city effort.” « Il est important de partager l’intelligence et le savoir-faire entre les secteurs public et privé, et entre les différentes marques » « Nous sommes en mesure de nous adapter localement afin que chaque ville puisse contrôler son propre message, et ses propres services publics. » « Nous devrions avoir des villes intelligentes. Nous sommes en concurrence avec différents continents mais également entre différentes villes. » « Nous pensons que Libreville entreprendra cet effort de ville intelligente. » TRANSFORMING THE AFRICAN BRAND TRANSFORMATION DE LA MARQUE AFRICAINE Michelle Harrison, CEO, Government and Public Sector Practice, WPP Group (UK). PDG, Pratique Gouvernemental et du Secteur Public, WPP Group (Royaume-Uni) Adiat Disu, CEO and Founder, Adiree and Executive Director, Africa Fashion Council (Nigeria). PDG et Fondatrice, Adiree, et Directrice Générale, Africa Fashion Council (Nigeria) Louise Mushikiwabo, Minister of Foreign Affairs and Cooperation, and Author, Rwanda Means the Universe (Rwanda). Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération et Auteur du livre « Rwanda Means the Universe » (Rwanda) Jacob Wood, Chairman, Golden Gate Group (China) Président, Golden Gate Group (Chine) Moderated by Modéré par Thebe Ikalafeng, CEO, Brand Leadership Group (South Africa). PDG, Brand Leadership Group (Afrique du Sud) The importance of “Brand Africa” was emphasized in a plenary discussion that brought together private sector leaders with one of Africa’s most prominent foreign ministers. “Brands need to be about what’s next and telling a story about the future,” said WPP Group’s Michelle Harrison. “We have no choice,” said Louise Mushikawabo, Minister of Foreign Affairs and Cooperation, Rwanda. “If we look at the brand of Africa and the descriptives of Africa, they come in a package. Nobody really goes through the 54 countries and picks the good things each of us has. It comes in a package. “We have to bundle up and get together and start demystifying it,” she continued. “It’s not a question of how we do it, but of how soon… We must tell our story. We must work aggressively to do that. We should not be thinking it’s going to be easy. By and large we are absent in telling our own stories.” Mushikiwabo concluded: “Nobody on this continent should expect to have somebody else speak for us.” We must tell our story. We must work aggressively to do that. We should not be thinking it's going to be easy. By and large we are absent in telling our own stories.” Nous devons raconter notre histoire. Nous devons travailler agressivement pour y parvenir. Nous ne devrions pas penser que cela va être une tâche aisée. De façon générale, nous sommes absents dans le fait de raconter nos propres histoires » - Louise Mushikiwabo L’importance de la « Marque Afrique » a été soulignée lors de la discussion plénière qui a rassemblé des leaders du secteur privé et l’une des plus éminentes ministres des Affaires Étrangères de l’Afrique. « Les marques doivent anticiper le coup d’après et raconter une histoire sur l’avenir, » a dit Michelle Harrison du Groupe WPP. « Nous n’avons pas le choix, » a ajouté Louise Mushikawabo, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération du Rwanda. « Si nous prenons la marque Afrique et les descriptifs Afrique, ils vont ensemble. Personne ne va vraiment dans les 54 pays et prend le meilleur de chacun. Tout cela forme un ensemble. « Nous devons nous regrouper et le démystifier, » a-t-elle poursuivi. « Il ne s’agit pas de la façon de le faire mais de le faire vite… Nous devons raconter notre histoire. Nous devons travailler avec passion pour y parvenir. Cela ne sera pas facile. De façon générale, nous ne parvenons pas à raconter nos propres histoires » Mushikiwabo a finalement conclu: « Personne sur ce continent devrait attendre que quelqu’un d’autre parle pour nous. » 39 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 IN CONVERSATION eN CONVERSATIOn MUSTAPHA BAKKOURY Mustapha Bakkoury, President, MASEN (Moroccan Agency for Solar Energy) (Morocco). Président, MASEN (Agence Marocaine pour l’Énergie Solaire) (Maroc) In conversation with En conversation avec : Denise Epoté, Head of Africa, TV5 Monde (France). Responsable Afrique, TV5 Monde (France) “Africa has enough resources to be autonomous as well provide energy to the rest of the world” “It is important to oversee the transformation of energy investments into sustainable projects.” “We want to make sure that we can contribute practically to the struggle against greenhouse gases.” “This is a plan to not only produce solar energy, but also to create a competitive industry.” TRANSFORMING DESIGN INTO VALUE One exemplar of that development was the young Gabonese fashion designer Annelia Theodose, who spoke on the panel. Theodose talked about her ambition to expand her business in Central and West Africa, and ultimately across the continent. TRANSFORMATION DU DESIGN EN VALEUR “We must understand that there’s a lot of talent in Africa,” she said. Hicham Lahlou, Designer, CEO of 1852&Co international design agency, and President and Founder of Africa Design Award and Days (Morocco). Créateur de Mode, PDG de l’Agence internationale de Design 1852&Co et Président et Fondateur, Africa Design Award and Days (Maroc) Zanoah Bia, Publisher and Creative Director, EgoDesign Magazine (Canada). Éditeur et Directeur de Création, EgoDesign Magazine (Canada) Cheikh Diallo, Designer, DNA (Mali). Créateur de Mode, DNA (Mali) Annelia Theodose, Fashion designer, Sweet Secret (Gabonese Republic). Créatrice de Mode, Sweet Secret (République Gabonaise) Moderator Modérateur : Fabrice Lundy, Presenter and Editor in Chief, BFM (France). Présentateur et Éditeur en Chef, BFM (France) Le design ne se limite pas à l’apparence. Tel a été le message central d’une discussion plénière sur « la transformation du design en valeur. » "Il est important de superviser la transformation des investissements énergétiques en des projets durables. » “C’est un plan pour non seulement produire de l’énergie solaire mais pour également créer une industrie compétitive.” TRANSFORMING ONE GREAT IDEA INTO THE NEXT BIG THING “I personally believe we will never develop the companies of the size and scale of those that are extracting extraordinary amounts of our data unless we ban these companies from our own countries to allow our local entrepreneurs to develop for themselves” « Personnellement, je crois que nous ne développerons jamais de sociétés ayant la taille et l’échelle de celles qui extraient des quantités extraordinaires de nos données si nous n’excluons pas ces sociétés de nos propres pays afin de permettre à nos entrepreneurs locaux de développer par eux-mêmes. » « Le design ne signifie pas seulement être belle, » a précisé Cheikh Diallou, du Mali. « C’est un vecteur de développement. » Parfait exemple de ce développement ; la jeune créatrice de mode gabonaise, Annelia Theodose, qui s’est exprimée en tant que membre du panel. Theodose a parlé de son ambition d’agrandir son affaire en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest et, en fin de compte, sur tout le continent. « Nous devons comprendre qu’il y a beaucoup de talent en Afrique, » a-t-elle ajouté. “Design is a business,” said Morocco’s Hicham Lahlou. “When people say good design is good business, then people begin recognizing the value of design.” “Design is not just to be pretty,” agreed Mali’s Cheikh Diallou. “It’s a vector of development.” “We must understand that there’s a lot of talent in Africa” « Nous devons comprendre qu’il y a beaucoup de talent en Afrique » 40 “Nous voulons nous assurer que nous pouvons contribuer pratiquement à la lutte contre les gaz à effet de serre.” « Le design est un business, » a souligné Hicham Lahlou, du Maroc. « Lorsque les gens disent qu’un bon design signifie que derrière il y a un bon business, ils commencent alors à reconnaître la valeur du design. » Design is more than good looks, was the message of a plenary discussion on “transforming design into value.” - Annelia Theodose "L'Afrique a suffisamment de ressources pour être autonome et fournir de l'énergie au reste du monde" TRANSFORMATION D’UNE GRANDE IDÉE EN GRANDE REALISATION Tutu Agyare, Managing Partner and Chief Investment Officer, Nubuke Investments (Ghana). Associé Directeur et Directeur du Placement, Nubuke Investments (Ghana) Shashi Buluswar, CEO, Institute for Globally Transformative Technologies (USA). PDG Institute for Globally Transformative Technologies (USA) Jon Gosier, Founder, D8A Group, and Founder, Appfrica (USA). Fondateur, D8A Group, et Fondateur, Appfrica (États-Unis) Rob Leblanc, Chief Investment Officer, The Awethu Project (South Africa). - Tutu Agyare 41 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Moderated by Modéré par : Dan Shine, Curator, The Innovation Hangar (USA). Conservateur, The Innovation Hangar (États-Unis) In a rapid-fire plenary session, four leading innovators discussed their idea for the “next big thing.” Ghana’s Tutu Agyare spoke passionately about what he called “a disaster waiting to happen” – Africans’ loss of their own data. He pointed out that China’s severe restrictions on Google and Facebook had allowed the growth of Alibaba, Baidu and Tencent. “I personally believe we will never develop the companies of the size and scale of those that are extracting extraordinary amounts of our data unless we ban these companies from our own countries to allow our local entrepreneurs to develop for themselves,” Agyere said. “Either you ban them or you insist that all the data they collect is made available to your government so you can manage and monetize that information and leverage your resources better,” he said. “Africans are sleepwalking into the next disaster. It has taken us 100 years to realize that resource nationalism is a priority. It's going to take us another 100 years to realize that we've lost access to our data.” Rob Leblanc, from South Africa’s Awethu Project, said his big idea is “how we look for bright people around the continent.” He said the traditional ways of seeking talent – looking to universities – worked at most for a top 5 percent. “Not every person on the continent is born into that 5 percent,” he said. Awethu is developing methods to “find better people faster and develop them faster.” Jon Gosier said the problem he had identified was a lack of access to data on how companies are performing in Africa. There’s no Dun & Bradstreet or Standard & Poors assessing the great bulk of African companies. “One of the reasons foreign investors and even some African investors don’t invest in the continent is because of lack of data,” he said. “Knowledge [about company performance] is very much based on whom you know. It’s relationship based.” Gosier’s “big idea” is a new company called Market Atlas, which provides information about African companies. Its database is starting with public companies, but Gosier said they plan to add private companies eventually. Shashi Buluswar, from Berkeley Lab’s Institute for Globally Transformative Technologies, focused on a technology idea. Africa,” Agyere said. “My biggest failure is not having started on that journey 10 or 15 years earlier. I could have made a significantly greater impact. My biggest failure is not focusing on my birthright far earlier on in my career.” “Not understanding the global value chain when it comes to high tech,” said Buluswar. Leblanc said his biggest failure was misunderstanding the economic calculus of the nascent entrepreneurs Awethu sought to help. Leblanc and his partners thought everyone could support “delayed gratification,” with rewards several years out as businesses grew. But the young people from the informal sector they were working with needed to put food on the table that night, and were underwhelmed by a future payout. “My early experiments investing on the continent, not really understanding the dynamics are really different,” Gosier said. “You have to be thinking long term. Our early experiments were not well designed for entrepreneurs and we've learned from that.” “I have a deep allergic reaction to this notion that people in the developing world have to settle for what I'd call mud and stick technologies,” he said. “We need even better technologies than people in developed countries need.” Au cours d’une session plénière passionnante, quatre importants innovateurs ont partagé leurs idées sur ce que sera la prochaine grande réalisation du continent. Buluswar said development in Africa could be greatly aided by biometric identification systems, since there generally aren’t systems like US Social Security numbers or Britain’s National Insurance numbers. Tutu Agyare, du Ghana, a parlé de façon passionnée de ce qu’il appelle « un désastre en attente » – La perte des Africains de leurs propres données. Il a souligné que les restrictions sévères de la Chine sur Google et Facebook ont permis la croissance d’Alibaba, Baidu et Tencent. “With that you have the dignity of being a person recognized by the state,” he said. “That ID allows service providers to say this is a unique person. That unique person is part of a segment. The 54 countries and 1 billion people in Africa is probably 1,000 segments.” Moderator Dan Shine then asked the four what their biggest failure was. “I spent 20 years working for a Swiss investment bank focused on emerging markets and made that decision to focus on 42 « Personnellement, je crois que nous ne développerons jamais de sociétés ayant la taille et l’échelle de celles qui extraient des quantités extraordinaires de nos données si nous n’excluons pas ces sociétés de nos propres pays afin de permettre à nos entrepreneurs locaux de développer par euxmêmes, » a souligné Agyere. « Soit vous les excluez, soit vous insistez pour que toutes les données recueillies soient mises à disposition de votre gouvernement afin que vous puissiez gérer et monétiser cette information et mieux exploiter vos ressources, » a-t-il dit. « Les Africains marchent comme des somnambules vers le prochain désastre. Nous avons mis 100 ans pour réaliser que le nationalisme des ressources est une priorité. Nous allons mettre 100 ans de plus pour réaliser que nous avons perdu l’accès à nos données. » celles dont les gens dans les pays développés ont besoin. » Rob Leblanc, du Projet Awethu, en Afrique du Sud, a estimé que la priorité pour lui est « de chercher des personnes brillantes sur tout le continent. » « Grâce à cela, vous avez la dignité d’être une personne reconnue par l’état, » a-t-il ajouté. « Cette identification permet aux prestataires de service de dire c’est une personne unique. Cette personne unique fait partie d’un segment. Les 54 pays et 1 milliard de personnes en Afrique représentent probablement 1 000 segments. » Il a ajouté que les façons traditionnelles de chercher des personnes talentueuses – c’est-à-dire dans les universités – ont fonctionné tout au plus pour les 5% supérieurs. « Tout le monde sur le continent n’est pasné en faisant partie de ces 5%, » a-t-il regretté. Awethu développe des méthodes pour « trouver les meilleurs profils, plus vite, et les développer plus rapidement. » Jon Gosier a dit que le principal problème qu’il a identifié en Afrique était un manque d’accès aux données concernant les performances des sociétés en Afrique. Il n’y a pas de Dun & Bradstreet ou de Standard & Poors évaluant la majeure partie des sociétés africaines. « L’une des raisons pour laquelle les investisseurs étrangers et même certains investisseurs africains n’investissent pas sur le continent est dû au manque de données, » a-t-il dit. « Les connaissances [concernant les performances des sociétés] sont basées sur qui vous connaissez. Elles sont basées sur les relations. » La « grande idée » de Gosier est une nouvelle société nommée Market Atlas, qui fournit des renseignements sur les sociétés africaines. Sa base de données commence par les sociétés publiques mais Gosier a dit qu’ils projetaient de finir par ajouter les sociétés privées. Shashi Buluswar, de l’Institute for Globally Transformative Technologies, de Berkeley Lab, s’est concentré sur une idée technologique. « J’ai une réaction épidermique pour cette notion, que les gens dans le monde en développement doivent régler, de ce que j’appelle les technologies de boue et de bâton, » a-t-il indiqué. « Nous avons besoin de technologies encore meilleures que Buluswar a fait remarquer que le développement en Afrique pourrait grandement être aidé par les systèmes d’identification biométrique car il n’y a généralement pas de systèmes équivalents au numéro de Sécurité Sociale aux États-Unis ou aux numéros d’Assurance Nationale en Grande-Bretagne. Le modérateur, Dan Shine a alors demandé aux quatre quelle a été la plus grande erreur qu’ils aient commise. « J’ai passé 20 ans à travailler pour une banque d’investissement suisse, centré sur les marchés émergents et j’ai pris la décision de me centrer sur l’Afrique, » a répondu Agyere. « Ma plus grande erreur a été de ne pas avoir entrepris ce voyage 10 ou 15 ans plus tôt. J’aurais pu avoir un impact significativement plus grand. Ma plus grande erreur a été de ne pas me concentrer sur mon droit de naissance bien plus tôt dans ma carrière. » « Ne pas comprendre la chaîne de valeur globale lorsque l’on en vient à la haute technologie, » a ajouté Buluswar. Leblanc a expliqué que sa plus grande erreur a été de mal comprendre les calculs économiques des entrepreneurs naissants qu’Awethu a cherché à aider. Leblanc et ses partenaires ont pensé que tout le monde pourrait supporter « la gratification différée, » avec des récompenses plusieurs années plus tard au fur et à mesure que les sociétés grandissaient. Mais les jeunes du secteur informel avec lesquels ils travaillaient avaient besoin de mettre de la nourriture sur la table le soir et n’étaient pas particulièrement motivés par des gains futurs. « Lors de mes premières expériences d’investissement sur le continent, je n’ai pas vraiment compris que la dynamique soit réellement différente, » a ajouté Gosier. « Vous devez penser long terme . » « Nos premières expériences n’étaient pas bien conçues pour les entrepreneurs et nous en avons tiré des leçons. » 43 THE NEW YORK FORUM AFRICA IN CONVERSATION: HEALTHCARE EN CONVERSATION : SOINS DE SANTÉ Opening conversation Conversation d’ouverture Michel Sidibé, Executive Director, UNAIDS, and UnderSecretary General of the United Nations (Mali) Directeur Général, ONUSIDA, et Sous-secrétaire Général des Nations Unies (Mali) Then joined by Puis rejoint par Allan Pamba, VP Pharmaceuticals East Africa and Government Affairs Africa, GlaxoSmithKline (UK) VP Médicaments Afrique de l’Est et Affaires Gouvernementales Afrique, GlaxoSmithKline (Royaume-Uni) Denver Phiri, Health Economics Specialist, GE Healthcare (UK) Spécialiste en Économie de la Santé, GE Healthcare (Royaume-Uni) Moderated by Modéré par : Shashi Buluswar, CEO, Institute for Globally Transformative Technologies (USA). PDG, Institute for Globally Transformative Technologies (États-Unis) MONEY TALKS MONEY TALKS Inventors Inventeurs Abdou Maman, Founder and Director, Télé-Irrigation (Niger). Fondateur et Directeur, Télé-Irrigation (Niger) Anthony Mutua, Founder and CEO, Am-utua Technologies (Kenya). Fondateur et PDG, Am-utua Technologies (Kenya) Khaled Saleh, Co-Founder and CTO, Mubser (Egypt) Cofondateur et Directeur de la Technologie, Mubser (Égypte) Investor panel Panel d’investisseurs Yariv Elbaz, Founder and CEO, YCap (France). Fondateur et PDG, YCap (France) Christopher Marks, Member, Invest Africa and former Global Head of Dept Capital Markets BNP Paribas (UK) Membre, Invest Africa, et ancien Responsable Global du Service des Marchés des Capitaux, BNP Paribas (Royaume-Uni) Facilitated by Facilité par Dan Shine, Curator, The Innovation Hangar (USA). The Innovation Hangar (ÉtatsUnis) An innovation at The New York Forum Africa this year proved one of the highlights of the three days. Three young entrepreneurs – from Egypt, Kenya and Niger – presented their business idea to two investors, who pronounced their view on whether they would invest or not (along the lines of the BBC’s long-running Dragons’ Den television program). Abdou Maman from Niger presented his invention of an irrigation system that could be controlled from a simple feature mobile phone. Anthony Mutua showed his invention of a device embedded in a shoe that builds electrical charge by walking around – a 400-meter walk is sufficient to charge a phone. Khaled Saleh showed his device to help visually impaired people navigate without a cane. 44 All three inventions provoked cheers and applause from both the audience and the two professional investors, Yariv Elbaz and Christopher Marks. But the most surprising moment of Money Talks came when Elbaz was asked whether he would invest in Mutua’s shoe-based charger. “I cannot say that I would invest,” started Elbaz. “I say that I invest.” In fact, backstage, after the session, Elbaz agreed to help fund Mutua’s company. Une innovation du New York Forum Africa de cette année s’est avérée être l’un des temps forts de ces trois jours. Trois jeunes entrepreneurs – de l’Égypte, du Kenya et du Niger – ont présenté leur business plan à deux investisseurs, qui se sont prononcés sur le fait d’investir ou non (sur la base de l’émission de télévision de la BBC, Dragons’ Den). Abdou Maman du Niger a présenté son invention, un système d’irrigation qui pourrait être contrôlé par Smartphone. Anthony Mutua a présenté un dispositif encastré dans une chaussure et qui crée une charge électrique lorsque l’on marche – une promenade de 400 mètres est suffisante pour recharger un téléphone. Khaled Salehm, quant à lui, a présenté un dispositif qui aide les personnes ayant une déficience visuelle à se déplacer sans l’aide une canne. Les trois inventions ont été saluées par des acclamations et des applaudissements aussi bien de la part de l’audience que des deux investisseurs professionnels, Yariv Elbaz et Christopher Marks. Mais le moment le plus surprenant de ce Money Talk s’est produit lorsque l’on a demandé à Elbaz s’il investirait dans le chargeur placé dans la chaussure de Mutua. « Je ne peux pas dire que je pourrais investir, » a commencé par répondre Elbaz. « Je dis que j’investis. » En fait, en coulisses, après la session, Elbaz a convenu d’aider à financer la société de Mutua. - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 We believe that midwives are a key element in the healthcare system.” Phiri said GE was training midwives in using ultrasound to find high-risk pregnancies and increasing access to ultrasounds through handheld technologies. Pamba said that while the focus of healthcare discussions in Africa had for many years been on infectious diseases, there were other urgent demands for healthcare systems. “It’s really important for Africa to face the oncoming tsunami of noncommunicable diseases,” he said. “We’re sitting in our cars, we’re drinking, we’re smoking.” A rising middle class in Africa, he said, would face the same issues of heart disease, cancer, obesity, and diabetes that plagued many developed economies. Both the advances of recent years and the enormous challenges remaining for effective healthcare in Africa were made clear in a plenary conversation. The session opened with Michel Sidibé, Executive Director of UNAIDS, explaining the scale of the advance in the global fight against HIV-AIDS. “We have been able to stop the transmission from mother to child,” Sidibé said. “In Africa, we can soon announce that we have a generation free of HIV-AIDS.” Sidibé also pointed out that because of scientific innovations, the price for treatment of HIV-AIDS had come down from $15,000 per year per person to $80 per year per person. But Sidibé, who is from Mali, outlined a broader challenge for Africa. “It is not acceptable that in 2014 we still have 85 to 90 percent of our people in treatment that is coming from India,” he said. “Thank you India! But remember that 30 years ago India was also dependent [on drugs from elsewhere]. Africa can do the same. We can produce medicine. Sidibé was then joined by Allan Pamba from GlaxoSmithKline and Denver Phiri from GE Healthcare. They reinforced Sidibé’s message. “There’s a lot of focus on building roads, power, etc.,” Pamba said. “But we have to invest in people. The demographic dividend has to be translated into doctors, nurses, inventors.” He said that GlaxoSmithKline had five new factories on the continent and was establishing a new research laboratory in Africa. “You cannot make big money right now in Africa in the pharmaceutical business, but you can over time,” Pamba said. GlaxoSmithKline was committed, he said, to investing 20 percent of any profits it makes in Africa back into local healthcare systems. “The future of Africa is in the people,” agreed GE Healthcare’s Denver Phiri. “At GE we’ve been working on training midwives. In a contribution from the audience, Sam Thenya, head of Nairobi Women’s Hospital, introduced the Universal Clinics Project that he had devised together with the session moderator, Shashi Buluswar. Thenya and Buluswar first met at the 2013 New York Forum Africa, where the idea germinated. The project is a “clinic in a box,” with a total cost under $10,000 per clinic. The goal is to build 10,000 clinics over the next five to seven years. Aussi bien les progrès faits au cours de ces dernières années que les énormes défis restants pour obtenir des soins de santé efficaces en Afrique sont clairement ressortis dans une conversation plénière. La session a été ouverte par Michel Sidibé, Directeur Général de ONUSIDA, qui a détaillé les progrès réalisés dans la lutte globale contre le VIH-SIDA. « Nous sommes parvenus à arrêter la transmission de la mère à l’enfant, » a dit Sidibé. « En Afrique, nous pourrons bientôt annoncer que nous avons une génération sans VIH-SIDA. » Sidibé a également souligné que grâce aux innovations scientifiques, le prix du traitement contre le VIH-SIDA est passé de $15 000 par an et par personne à $80 par an et par personne. Cependant, Sidibé, qui est malien, a évoqué un plus grand défi pour l’Afrique. « Il n’est pas acceptable qu’en 2014 nous ayons encore 85 à 90% de nos malades sous traitement provenant de l’Inde, » a-til dit. « Merci l’Inde ! Mais rappelez-vous qu’il y a 30 ans l’Inde était également dépendante [des médicaments d’un autre pays]. L’Afrique peut faire de même. Nous pouvons produire les médicaments ». 45 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA DISCUSSION: THE ROLE OF THE PRIVATE SECTOR IN THIS TRANSFORMATION Sidibé a alors été rejoint par Allan Pamba de la société GlaxoSmithKline et Denver Phiri de GE Healthcare. Ils ont corroboré le message de Sidibé. « On se focalise beaucoup sur la construction de routes, l’énergie, etc., » a observé Pamba. « Mais nous devons investir dans les gens. Le dividende démographique doit être traduit en docteurs, infirmières, inventeurs. » Il a indiqué que GlaxoSmithKline a cinq nouvelles usines sur le continent et que la société est en train d’établir un nouveau laboratoire de recherche en Afrique. « Vous ne pouvez pas faire beaucoup d’argent pour l’instant en Afrique dans le secteur pharmaceutique, mais vous pourrez plus tard, » a déclaré Pamba. La société GlaxoSmithKline est prête, a-t-il ajouté, à réinvestir 20% de tous les bénéfices qu’elle obtient en Afrique dans des systèmes locaux de soins de santé. « L’avenir de l’Afrique réside dans les personnes, » a convenu Denver Phiri de GE Healthcare. « Chez GE nous avons travaillé sur la formation des sages-femmes. Nous pensons que les sages-femmes sont un élément clé dans le système des soins de santé. » Phiri a indiqué que GE formait des sages-femmes dans l’emploi d’ultrasons pour détecter des grossesses à haut risque et augmenter l’accès aux ultrasons à travers des technologies portables. Pamba a fait remarquer que si pendant de nombreuses années les discussions sur les soins de santé en Afrique étaient centrées sur les maladies infectieuses, il y a d’autres demandes urgentes concernant les systèmes de soins de santé. « Il est vraiment important que l’Afrique affronte le tsunami qui arrive de maladies non communicables, » a-t-il dit. « Nous sommes assis dans nos voitures, nous buvons, nous fumons. » Une classe moyenne en ascension en Afrique, a-t-il ajouté, devra faire face aux mêmes problèmes de maladie du cœur, cancer, obésité et diabète qui sont monnaie courante dans grand nombre d’économies développées. Présent dans le public, Sam Thenya, responsable de l’Hôpital pour Femmes de Nairobi, a présenté le Projet Clinique Universelle qu’il a conçu avec le modérateur de session, Shashi Buluswar. MM Thenya et Buluswar se sont rencontrés pour la première fois au cours du New York Forum Africa 2013, où l’idée a germé. Le projet est une « clinique dans une boîte, » avec un coût total ne dépassant pas les $10 000 par clinique. L’objectif est de construire 10 000 cliniques au cours des cinq ou sept prochaines années. “It’s really important for Africa to face the oncoming tsunami of noncommunicable diseases. We’re sitting in our cars, we’re drinking, we’re smoking. A rising middle class in Africa, he said, would face the same issues of heart disease, cancer, obesity, and diabetes that plagued many developed economies.” « Il est vraiment important que l’Afrique affronte le tsunami qui arrive de maladies non communicables. Nous sommes assis dans nos voitures, nous buvons, nous fumons. Une classe moyenne en ascension en Afrique, a-t-il ajouté, devra faire face aux mêmes problèmes de maladie du cœur, cancer, obésité et diabète qui assaillissent grand nombre d’économies développées. » - Allan Pamba “It’s clear to all of us that no country can develop its economic agenda without the private sector being the engine of that growth” « Il est clair pour nous tous qu’aucun pays ne peut développer son agenda économique sans que le secteur privé soit le moteur de cette croissance » - Clare Akamanzi 46 - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 presents today, if we’re to optimize those opportunities and take it to the next level, we must work with the private sector.” But, Akamenzi cautioned, the private sector needs the right business environment. She said that in Rwanda they had been able to reduce the time and cost for company or land registration from 16 days and $400 to six hours and $15 – or free, if the registration is done online. DISCUSSION : LE RÔLE DU SECTEUR PRIVÉ DANS CETTE TRANSFORMATION Giros said what the private sector requires is a stable environment for regulations and tax. Clare Akamanzi, COO, Rwanda Development Board (Rwanda). Directrice de l’Exploitation, Rwanda Development Board (Rwanda) Madeiline Berre, Managing Partner, Deloitte, and President, CPG (Gabonese Republic). Directrice Associée, Deloitte, et Présidente, CPG (République Gabonaise) Etienne Giros, Executive Chairman, French Council of Investors in Africa (CIAN) (France). Président Exécutif, Conseil Français des Investisseurs en Afrique (CIAN) (France) Moderator Modérateur : Denise Epoté, Head of Africa, TV5 Monde (France). Responsable Afrique, TV5 Monde (France) “I believe in Africa because Africa has demonstrated a level of optimism that we haven’t seen before,” she said. She cited both the strong growth rates of many economies and, like Giros, the growth of the middle class. No one at The New York Forum Africa labored under the illusion that governments could achieve the necessary transformation of African economies on their own. In all of the debates and discussions, the central role of the private sector was clear. In a plenary devoted to the private sector role, the optimism of some corporate leaders about transformation was clear. “In the ‘90s, it was very difficult to convince investors to come and do business in Africa,” said CIAN’s Etienne Giros. “Today, it’s very different.” For Giros, the key factor in the private sector’s ability to aid transformation was the growth of the middle class in many of Africa’s economies. “It’s the middle class that is the creator of the SMEs of tomorrow,” he said. “Second, the middle class has expectations in terms of consumption and governance.” Madeiline Berre, Managing Partner of Deloitte in Gabon, said, “The private sector is already moving. The private sector is an essential player.” Rwanda’s Clare Akamenzi echoed Berre. “It’s clear to all of us that no country can develop its economic agenda without the private sector being the engine of that growth,” Akamenzi said. “With the opportunities that Africa “If it keeps on changing, that’s the problem,” he said. Akamenzi reiterated one of the mantras of the 2014 New York Forum Africa. “We’re probably in the cycle of 20 years of steady growth,” Giros said. “Do not let this opportunity go by.” Il est évident, pour tous les participants du New York Forum Africa que les gouvernements africains ne pourront pas atteindre leurs objectifs de transformation sans aide extérieure. Dans tous les débats et les discussions, le rôle central du secteur privé a été largement mis en avant. Dans une session plénière consacrée au rôle du secteur privé, l’optimisme de certains chefs d’entreprises concernant la transformation est clairement ressorti. « Dans les années 90, il était très difficile de convaincre les investisseurs de venir et de faire des affaires en Afrique, » a fait remarquer Étienne Giros de CIAN. « Aujourd’hui, la situation est très différente. » Pour Giros, le facteur clé dans la capacité du secteur privé à aider à la transformation a été la croissance de la classe moyenne dans grand nombre d’économies africaines. « C’est la classe moyenne qui est la créatrice des PME de demain, » a-t-il ajouté. « Deuxièmement, la classe moyenne a des attentes en terme de consommation et de gouvernance. » Madeiline Berre, Directrice Associée de Deloitte au Gabon, a dit, « Le secteur privé est déjà en train de bouger. Le secteur privé est une partie prenante essentielle de ce mouvement. » Clara Akamenzi, du Rwanda, a acquiescé aux propos de Berre. « Il est clair pour nous tous qu’aucun pays ne peut développer son agenda économique sans que le secteur privé soit le moteur de cette croissance, » a indiqué Akamenzi. « Avec les opportunités que l’Afrique offre aujourd’hui, si nous voulons optimiser ces opportunités et les élever au niveau suivant, nous devons travailler avec le secteur privé. » THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Cependant, a averti Akamenzi, le secteur privé a besoin d’un bon environnement entrepreneurial. Elle a indiqué qu’au Rwanda ils sont parvenus à réduire le temps et le coût pour l’enregistrement des sociétés ou l’enregistrement immobilier de 16 jours et $400 à six heures et $15 – ou gratuitement si l’enregistrement est fait sur Internet. Giros a fait remarquer que le secteur privé a besoin d’un environnement stable en ce qui concerne les réglementations et les impôts. « Mais s’il n’arrête pas de changer, c’est un problème, » a-t-il ajouté. Akamenzi a réitéré l’un des leitmotivs du New York Forum Africa 2014. « Je crois en l’Afrique car l’Afrique fait preuve d’un niveau d’optimisme que nous n’avons jamais vu jusqu’ici, » a-t-elle dit. Elle a mentionné aussi bien les taux élevés de croissance de nombreuses économies que, comme Giros, la croissance de la classe moyenne. « Nous nous trouvons probablement dans un cycle de 20 ans de croissance régulière, » a ajouté Giros avant de conclure : « Ne laissez pas passer cette opportunité. » TRANSFORMING THE AFRICAN MEDIA TRANSFORMATION DES MÉDIAS AFRICAINS Richard Attias, Founder and Chairman, The New York Forum Institute (Morocco). Président fondateur, The New York Forum Institute (Maroc) Dominique Flaux, Director, Ecofin Agency (Switzerland) Directeur, Agence Ecofin (Suisse) Anming Gao, Deputy Editor-in-Chief and Secretary General, China Daily (China) Éditeur en Chef Adjoint et Secrétaire Général, China Daily (Chine) Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture, and musician (Senegal) ancien Ministre du Tourisme et de la Culture et musicien (Sénégal) Moderator Modératrice : Christine Kelly, Journalist, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) Journaliste, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) Media in Africa is undergoing a revolution, with an explosion of online media and strong growth in more traditional media, including television and radio, and even, in some places newspapers. But with the growth has come a great dispersion of quality, according to a number of speakers in the plenary on media. “To their credit, many journalists are so passionate, so professional,” said Switzerland’s Dominique Flaux. “They couldn’t be more professional. Regulation should remain as liberal as possible.” Journalists have a weighty responsibility, said Richard Attias. “They need to remain thorough and professional,” Attias said. “If you spread random rumors, you can really destabilize a whole country or government.” Media report facts, said a number of the speakers, but it’s vital that the reporting is comprehensive, to allow readers, viewers or listeners to reach their own conclusions. “The media is not a toy,” agreed Youssou N’Dour. “Being a journalist is an extraordinary job. It has to be protected. It has to be more professionalized. But beyond some local regions, you often need to go to Europe to hear the news about Africa. We need to control our own media. It should come from here.” N’Dour announced a new pan-African initiative together with Attias to increase the professionalization of African media. “If Africa wants to take its fate in its own hands, we can’t wait for international funding,” Attias said. The plan was to create a $500 million African media and entertainment fund. Les médias en Afrique vivent une révolution, avec une explosion de sites en ligne et également une forte croissance en ce qui concerne les médias plus traditionnels, notamment la télévision et la radio, voire parfois les journaux. Cependant, cette croissance est accompagnée d’une baisse de la qualité, selon un certain nombre d’orateurs qui ont pris part à la session plénière sur les médias. « À leur crédit, grand nombre de journalistes sont tellement passionnés, tellement professionnels, » a dit Dominique Flaux,. « Ils ne pourraient pas être plus professionnels. La réglementation devrait demeurer aussi libérale que possible. » Les journalistes ont une lourde responsabilité, a toutefois fait remarquer Richard Attias. « Ils doivent rester rigoureux et professionnels, » a ajouté Attias. « Si vous faites courir des rumeurs au hasard, vous pouvez vraiment déstabiliser tout un pays ou un gouvernement. » “Beyond some local regions, you often need to go to Europe to hear the news about Africa. We need to control our own media. It should come from here.” « Mais au-delà de certaines régions, vous avez souvent besoin d’aller en Europe pour entendre des informations sur l’Afrique. Nous devons contrôler nos propres média. Cela devrait venir d’ici. » - Youssou N’Dour 48 Les médias rapportent des faits, ont observé un certain nombre d’orateurs, mais il est essentiel que cela soit fait de façon compréhensive, afin de permettre aux lecteurs, aux téléspectateurs ou aux auditeurs de parvenir à leurs propres conclusions. « Les médias ne sont pas un jouet, » a convenu, Youssou N’Dour. « Être journaliste est une profession extraordinaire. Elle doit être protégée. Elle doit être plus professionnalisée. Mais au-delà de certaines régions, vous avez souvent besoin d’aller en Europe pour entendre des informations sur l’Afrique. Nous devons contrôler nos propres médias. Cela devrait venir d’ici. » N’Dour a annoncé une nouvelle initiative panafricaine, conjointement avec Attias, visant à accroître la professionnalisation des média africains. « Si l’Afrique veut prendre son destin en main, nous ne pouvons attendre le financement international, » a expliqué Attias. Le plan a consister à créer un fonds de 500 millions de dollars, destiné au secteur africain des média et des loisirs. TRANSFORMATION I: HOW DOES THE UNITED STATES SEE AFRICA TRANSFORMATION I : COMMENT LES ÉTATS-UNIS PERÇOIVENT-ILS L’AFRIQUE Dante Paradiso, Chargé d’Affaires a.i. and Deputy Chief of Mission, U.S. Embassy to the Gabonese Republic (USA). Chargé d’Affaires p.i. et Chef Adjoint de Mission, Ambassade des États-Unis en République Gabonaise (États-Unis) Robert Wolf, CEO and Founder, 32 Advisors, former CEO of UBS Americas, and outside economic advisor to President Obama (USA). PDG et Fondateur, 32 Advisors, ancien PDG de la société UBS Americas et Conseiller Économique Externe auprès du Président Obama (États-Unis) Moderated by Modéré par : Sophia Bekele, CEO of CBS International USA and Executive Director of DCA Trust, and Founder, Yes2dotAfrica Campaign (Ethiopia/USA). PDG de la société CBS International États-Unis et Directrice Générale de DCA Trust et Fondatrice de la Campagne Yes2dotAfrica (Éthiopie/États-Unis) A leading U.S. financier who is an outside advisor to President Obama and the Deputy Chief of Mission in the U.S. Embassy to the Gabonese Republic engaged in an illuminating conversation on the U.S. view of Africa. Dante Paradiso, the U.S. Deputy Chief of Mission, said there are four pillars that define U.S. government policy towards Africa: strengthening democratic institutions, helping boost trade and investment with the continent, helping Africa meet mutual security challenges, and promoting opportunity. Paradiso pointed to two initiatives, Power Africa and Trade Africa, as examples of the concrete work that could be achieved between the U.S. and the continent. Robert Wolf said the key issue for U.S. investors is the strong GDP growth many African economies are experiencing, particularly at a time when European growth is slow and China’s growth is slowing. U.S. investors, he said, were particularly interested in infrastructure, public/private partnerships with appropriate partners, and real products and services that could be exported to each other. Paradiso said the African diaspora in the U.S. was a powerful influence in developing perceptions of Africa. He pointed out that 14 percent of the U.S. population has African heritage. “The U.S. doesn’t know enough about Africa,” Wolf said. “I’m going back [from Libreville] with information that I could never get in a book.” Un éminent financier américain, conseiller du Président Obama et Chef Adjoint de Mission à l’ambassade des EtatsUnis à l’ambassade du Gabon, Dante Paradisos’est lancé dans une conversation lumineuse sur l’opinion qu’ont les États-Unis de l’Afrique. Dante Paradiso a expliqué qu’il y a quatre piliers qui définissent la politique du gouvernement américain à l’égard de l’Afrique : renforcer les institutions démocratiques, aider à encourager le commerce et l’investissement sur le continent, aider l’Afrique à affronter les défis de sécurité et promouvoir les opportunités. Paradiso a mentionné deux initiatives, Énergie Afrique et Commerce Afrique, comme des exemples de travail concret qui pourrait être réalisés entre les États-Unis et le continent. Robert Wolf a indiqué que l’aspect clé pour les investisseurs nord-américains est la forte croissance du PIB que grand nombre d’économies africaines connaissent, en particulier à un moment où la croissance de l’Europe est lente et celle de la Chine se ralentit. Les investisseurs nord-américains, a-t-il ajouté, s’intéressent particulièrement à l’infrastructure, les partenariats publics/ privés avec des partenaires appropriés et de vrais produits et services qui pourraient être exportés entre l’un et l’autre. Paradiso a observé que la diaspora africaine aux ÉtatsUnis a une importante influence sur le développement des perceptions de l’Afrique. Il a souligné le fait que 14% de la population des États-Unis a un héritage africain. « Les États-Unis n’en savent pas assez sur l’Afrique, » a dit Wolf. « Je rentre [de Libreville] avec des informations que je ne pourrais jamais obtenir dans un livre. » 49 TRANSFORMATION II: THE MOROCCAN BUSINESS MODEL AGENTS OF THE TRANSFORMATION: WOMEN AND THE YOUTH TRANSFORMATION II : LE MODÈLE D’AFFAIRE MAROCAIN AGENTS DE LA TRANSFORMATION : LES FEMMES ET LES JEUNES Moulay Hafid Elalamy, Minister of Industry, Commerce, Investment and New Technologies, Morocco, and President, Saham Group (Morocco) Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et des Nouvelles Technologies, Maroc, et Président, Saham Group (Maroc) Moderated by Modéré par : Richard Attias, Founder and Chairman, The New York Forum Institute (Morocco) Président fondateur, The New York Forum Institute (Maroc) “Ambition is a key factor in transformation.” “The will to transform a country has to be accompanied by action. In Morocco’s case it happened with a whole generational turnover. That really got things started without encountering too much resistance.” « L’ambition est un facteur clé dans la transformation. » « La volonté de transformer un pays doit être accompagnée d’actions. Dans le cas du Maroc, cela s’est produit avec tout un renouvellement générationnel. Cela a vraiment fait démarrer les choses sans trouver trop de résistance. » “Today’s youth is tomorrow’s future,” said Akon. Akon described the electrification project he had started in nine countries, and now plans to expand to 45 countries. “There’s only so much we can do without electricity,” he said. “I look at all these beautiful children with these great minds and they can’t study after five or six because there’s no electricity. It chills me.” Akon, multi award-winning recording artist, songwriter and record producer (Senegal) nterprète, primé en de multiples occasions, auteur-compositeur et producteur de disques (Sénégal) Maggy Berre, Director General, 2CS Consulting Communication Services (Gabonese Republic) Directrice Générale, 2CS Consulting Communication Services (République Gabonaise) Arnauld Engandji, Advisor to H.E. President of the Gabonese Republic (Gabonese Republic) Conseiller auprès de S.E. le Président de la République Gabonaise (République Gabonaise) Jon Gosier, Founder, D8A Group, and Founder, Appfrica (USA) Fondateur, D8A Group, et Fondateur, Appfrica (États-Unis) Auma Obama, author and activist (Kenya) auteur et activiste (Kenya) Moderator Modératrice : Christine Kelly, Journalist, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) Journaliste, Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) “The future is equitable,” said technology pioneer Jon Gosier. “Everyone needs to have their fair shot, and right now, women don’t have that fair shot, at least in technology.” One of the constants over three days of The New York Forum Africa, as well as the first African Citizens’ Summit, was the fundamental role of both women and youth in transformation. For too long, both groups have been excluded from opportunity, from leadership, and from a voice in decisionmaking in too many parts of Africa. “Use what you have to get what you need,” Obama urged. “For us it’s political that the young people don’t look outside for support.” Five diverse speakers contributed to the plenary discussion on how women and youth can best be tapped for Africa’s transformation. “I find development aid has done a lot of damage,” said Auma Obama. “’We’re not going to give you fish, we’re going to teach you have to fish.’ Why teach me how to fish if I don’t eat fish! Ask me what I want to eat! Very often, the youth don’t use their voice.” 50 “It’s self-evident that social networks are the way to reach youth,” said Gabon’s Maggy Berre. “How many Gabonese companies have really built a strategy about social networks?” He described a project in Uganda started by the African Development Bank’s Barbara Barungi, which acts as a training center and accelerator for women interested in technology. Gabonese presidential advisor Arnauld Engandji cautioned that technology could be double edged. “The fight we’re having here in Africa is a fight for content,” he said. “I believe the Internet can be a colonization tool. If I don’t create the content, I might lose the fight for informing our youth.” « Je trouve que l’aide au développement a beaucoup nui, » a dit Auma Obama. « Nous n’allons pas vous donner du poisson, nous allons vous apprendre à pêcher.’ Pourquoi m’apprendre à pêcher si je ne mange pas de poisson ! Demandez-moi ce que je veux manger ! Très souvent, les jeunes n’utilisent pas leur voix.» « Il va de soi que les réseaux sociaux sont la façon d’atteindre les jeunes » a dit Maggy Berre, du Gabon. « Combien de sociétés gabonaises ont vraiment bâti une stratégie sur les réseaux sociaux ? » « Les jeunes d’aujourd’hui sont l’avenir de demain, » a souligné Akon. Akon a décrit le projet d’électrification qu’il a lancé dans neuf pays et prévoit d’élargir à 45 pays. « Vous ne pouvez faire qu’un certain nombre de choses sans électricité, » a-t-il dit. « Je vois tous ces beaux enfants avec ces grands esprits et ils ne peuvent pas étudier après 17 ou 18 heures le soir parce qu’il n’y a pas d’électricité. Cela me glace. » « L’avenir est équitable, » a dit Jon Gosier, pionnier en technologie. « Tout le monde doit avoir son opportunité, et à l’heure actuelle, les femmes sont privées de cette opportunité, du moins en ce qui concerne la technologie. » Obama said we have to be aware that it takes particular effort to engage girls and young women. “We work with boys and girls, but we always have to push the girls a little bit more,” she said. “Part of what we’re doing is making sure that the girl doesn’t get left behind, or the woman doesn’t get left behind. Au cours des trois jours du New York Forum Africa, ainsi que lors du premier Sommet des Citoyens Africains, les intervenants ont systématiquement rappelés le rôle fondamental des femmes et des jeunes dans la transformation. Pendant trop longtemps, ces deux groupes ont été exclus des opportunités, du leadership et d’une voix dans la prise de décisions dans un trop grand nombre de lieux en Afrique. Cinq orateurs, d’horizons différents, ont contribué à la discussion plénière sur la façon dont les femmes et les jeunes peuvent être d’importants vecteurs de la transformation de l’Afrique. “It’s self-evident that social networks are the way to reach youth,” « Il va de soi que les réseaux sociaux sont la façon d’atteindre les jeunes » - Maggy Berre 51 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Il a décrit un projet en Ouganda, lancé par Barbara Barungi de la Banque Africaine de Développement, qui agit en tant que centre de formation pour les femmes qui s’intéressent à la technologie. Le conseiller présidentiel gabonais, Arnauld Engandji, a averti que la technologie pouvait être un facteur à double tranchant. « La lutte que nous menons ici en Afrique est une lutte pour le contenu, » a-t-il indiqué. « Je pense qu’Internet peut être un outil de colonisation. Si je ne crée pas le contenu, je peux perdre la lutte pour informer nos jeunes. » « Nous travaillons avec des garçons et des filles mais nous devons toujours pousser les filles un peu plus, » a-t-elle fait remarquer. « Une partie de ce que nous faisons consiste à nous assurer que la fille n’est pas laissée en arrière ou que la femme n’est pas laissée en arrière. « Utilisez ce que vous avez pour obtenir ce dont vous avez besoin, » a exhorté Obama. « Pour nous, le fait que les jeunes ne cherchent pas de soutien à l’extérieur est une question politique. » Obama a ajouté que « nous devons être conscients du fait qu’embaucher des filles ou de jeunes femmes requiert un effort particulier. » TRANSFORMING A GENERATION: GARRY KASPAROV TRANSFORMATION D’UNE GÉNÉRATION : GARRY KASPAROV Garry Kasparov, Chess Grandmaster, former World Chess Champion, and Founder, Kasparov Chess Foundation (Russia). Grand Maître d’Échecs, ancien Champion du monde d’Échecs et Fondateur, Kasparov Chess Foundation (Russie) “Talent does exist everywhere. The only difference between countries is access. Without having access, nothing will happen.” “New technology offers us access to great ideas, but we can also use it to play Angry Birds. Chess is a perfect tool. It helps kids develop cognitive skills; it helps with behavior. It’s inexpensive. You don’t have to build a stadium.” 52 “Gabon will be the first French speaking country on the continent for this program. Gabon will open doors into the French-speaking parts of the continent.” Garry Kasparov, Grand Maître d’Échecs, ancien Champion de monde d’Échecs et Fondateur, de la Kasparov Chess Foundation (Russie) « Le talent n’existe pas partout. La seule différence entre les pays est l’accès. Sans l’accès, rien ne se passera. » « La nouvelle technologie nous offre l’accès aux grandes idées mais nous pouvons également l’utiliser pour jouer à Angry Birds. Les échecs sont un outil parfait. Ils aident les enfants à développer des compétences cognitives; ils aident en matière de comportement. Ils ne sont pas chers. Vous n’avez pas besoin de construire un stade, » TRANSFORMATION OF A GENERATION: DIKEMBE MUTOMBO “I believe that one day the Africa of my descendants will be dramatically different to the Africa of my ancestors.” TRANSFORMATION D’UNE GÉNÉRATION : DIKEMBE MUTOMBO « Je vous dis la vérité vraie, je suis plus content d’être ici avec vous aujourd’hui que dans la finale de la NBA. » Dikembe Mutombo, Founder, Dikembe Mutombo Foundation and former NBA player (Democratic Republic of the Congo). Fondateur, Fondation Dikembe Mutombo et ancien joueur de NBA (République Démocratique du Congo ou RDC) « Nous sommes tous ici ce soir parce que nous nous sentons concernés. » « Mon inspiration dans la vie s’est toujours centrée sur l’amélioration des conditions de vie des gens sur mon continent et en particulier en RDC. » « Je crois qu’un jour l’Afrique de mes descendants sera énormément différente de l’Afrique de mes ancêtres. » “We are all here tonight because we care.” « Le Gabon sera le premier pays du continent parlant le français pour ce programme. “I’m speaking the honest truth that I’m happier to be here with you today than at the NBA finals.” Le Gabon sera la porte d’entrée pour l’Afrique francophone. » “My inspiration in life has always been focused on improving the living condition of the people on my continent and particularly in the DRC.” 53 THE NEW YORK FORUM AFRICA CLOSING PLENARY SESSION PLÉNIÈRE DE CLÔTURE “Africa has a unique opportunity. This is probably the last great boom of industrialization that drives up the prices of our commodities in Latin America and Africa.” « L’Afrique a une unique opportunité. C’est sans doute le dernier grand boom de l’industrialisation qui augmente les prix de nos marchandises en Amérique Latine et en Afrique. » - Jorge Quiroga Akon, multi award-winning recording artist, songwriter and record producer (Senegal). interprète, primé en de multiples occasions, auteur-compositeur et producteur de disques (Sénégal) Dikembe Mutombo, Founder, Dikembe Mutombo Foundation and former NBA player (Democratic Republic of the Congo). Fondateur, Fondation Dikembe Mutombo et ancien joueur de la NBA (République Démocratique du Congo ou RDC) Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture, and musician (Senegal). ancien Ministre du Tourisme et de la Culture et musicien (Sénégal) Jorge Quiroga, President of Bolivia (2001-2002) Président de la Bolivie (2001-2002) Alejandro Toledo, President of Peru (2001-2006) Président du Pérou (2001-2006) Moderated by Modéré par Richard Attias, Founder and Chairman, The New York Forum Institute (Morocco) Fondateur et Président, The New York Forum Institute (Maroc) Quiroga: “It all starts with us. It starts with you. One man, one woman, one child. If we all want the same thing, there's no reason it can't happen.” « Tout commence par nous. Ça commence par vous. Un homme, une femme, un enfant. Si nous désirons tous la même chose, il n’y a pas de raison pour cela n’ait pas lieu. » - Akon “Africa has a unique opportunity. This is probably the last great boom of industrialization that drives up the prices of our commodities in Latin America and Africa.” “No team would prevail if you leave half your players on the bench. For a long time in our parts of the world, we left half of the players behind by not using women. They’re more honest, they’re harder working, they’re the best teachers, the best doctors, the best economists.” « L’Afrique a une chance unique. C’est sans doute le dernier grand boom de l’industrialisation qui augmente les prix de nos marchandises en Amérique Latine et en Afrique. » « Aucune équipe ne triompherait si vous laissez sur le banc la moitié de vos joueurs. Pendant longtemps, dans cette partie du monde, nous avons laissé la moitié des joueurs en arrière en ne faisant pas appel aux femmes. Elles sont les plus honnêtes, elles travaillent le plus, elles font les meilleurs professeurs, les meilleures doctoresses, les meilleurs économistes. » Toledo: Latin America, like Africa, is full of youth, and youth is our challenge.” “I made it to Stanford, to Harvard thanks to a statistical error. The world doesn’t deserve statistical errors. The world deserves equal opportunities for all the men and women.” - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 “Africa and Latin America needs investment to grow. Don’t just sell raw materials. Let’s get into other sectors with aggregate value that generates jobs, that generates food, that we can create.” L’Amérique Latine, comme l’Afrique, est pleine de jeunes et la jeunesse est notre défi. » « Je suis parvenu à Stanford, à Harvard grâce à une erreur statistique. Le monde ne mérite pas des erreurs statistiques. Le monde mérite des opportunités égales pour tous les hommes et les femmes. » « L’Afrique et l’Amérique Latine ont besoin d’investis-sements pour croître. Ne nous contentons pas de ne vendre que des matières premières. Abordons d’autres secteurs avec une valeur globale qui génère des emplois, qui génère de la nourriture, que nous pouvo ns créer. » Akon: “It all starts with us. It starts with you. One man, one woman, one child. If we all want the same thing, there’s no reason it can’t happen.” « Tout commence par nous. Ça commence par vous. Un homme, une femme, un enfant. Si nous désirons tous la même chose, il n’y a pas de raison pour cela n’ait pas lieu. » H.E. Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic “To be effective, this forum must be more than just an inspirational talking shop. It’s become a tool to actively manage the transformation of Africa.” “I would like to thank all of those who shared their wisdom in our effort to develop a common vision for the transformation of the African continent.” “We’ve had three highly stimulating and highly productive days.” “All of you share a responsibility to play a role in the implementation of the common vision that has emerged over the last few days here in Libreville.” “Here, I reaffirm my commitment to continue with determination the process of transformation of our country.” Président de la République Gabonaise : « Nous avons eu trois jours très stimulants et très productifs. » « Pour qu’il soit effectif, cet événement doit être plus qu’un simple forum d’inspiration. Il est devenu un outil pour gérer de façon active la transformation de l’Afrique. » « Je voudrais remercier tous ceux qui ont partagé leur sagesse dans notre effort pour développer une vision commune pour la transformation du continent africain. » « Tous vous partagez la responsabilité de jouer un rôle dans la mise en œuvre de la vision commune qui a émergé au cours de ces derniers jours, ici, à Libreville. » « Ici, je réaffirme mon engagement pour continuer avec détermination le processus de transformation de notre pays. » 55 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 WORKSHOPS AND TASKFORCES groupeS de travail THE ROLE AND RESPONSIBILITY OF NATIONAL MINING COMPANIES IN DEVELOPING THE SECTOR LE RÔLE ET LA RESPONSABILITÉ DES SOCIÉTÉS MINIÈRES NATIONALES DANS LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR Amina Benkhadra, Director General, Office National des Hydrocarbures et des Mines (Morocco). Directrice Générale, Office National des Hydrocarbures et des Mines (Maroc) Tafsir Camara, Secretary General, Société Equatoriale des Mines (Gabonese Republic). Secrétaire Général, Société Équatoriale des Mines (République Gabonaise) Francis Hounnongandji, Director General, National Office of Hydrocarbons and Mining (Morocco). Directeur Général, Office National des Hydrocarbures et des Mines (Maroc) Rosalind Kainyah, Managing Director, Kina Advisory, and former Director General De Beers USA (UK). Directrice Générale, Kina Advisory, et ancienne Directrice Générale De Beers États-Unis(Royaume-Uni) Christian Mion, Mining and Metals Advisory Leader, EMEIA, EY (France). Conseiller Exploitation Minière et Métaux, EMEIA, EY (France) Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni) FINANCING INFRASTRUCTURE PROJECTS AND DEVELOPMENT FINANCEMENT DES PROJETS D’INFRASTRUCTURE ET DE DÉVELOPPEMENT Michael Adande, President, Central African Development Bank (BDEAC) (Gabonese Republic). Président, Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC) (République Gabonaise) Estanislao Don Malavo, Presidential Advisor of the Government for Financial Agencies and of the CEMAC (Equatorial Guinea). Conseiller Présidentiel du Gouvernement pour les Agences Financières et de la CEMAC (Guinée Équatoriale) Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni) 56 PPPs WITHIN GABON’S MINING INDUSTRIES PPP DANS LE SECTEUR MINIER DU GABON Pietro Amico, General Represenative in Gabon, Eramet (Gabonese Republic). Représentant Général au Gabon, Eramet (République Gabonaise) Yair Gaon, President and CEO, Falcon Eye International (USA). Président et PDG, Falcon Eye International (États-Unis) Gagan Gupta, Senior Vice President and Country Head (Gabon), Olam International (Gabonese Republic). Viceprésident Directeur et Responsable de Pays (Gabon), Olam International (République Gabonaise) Jean-Luc Wilain, Chief Operating Officer, IBL Group (Gabonese Republic). Directeur de l’Exploitation, IBL Group (République Gabonaise) Moderated by Modéré par : Fabrice Nze Bekale, CEO, Société Equatoriale des Mines (Gabonese Republic) PDG, Société Équatoriale des Mines (République Gabonaise) FINANCING PRIVATE PROJECTS AND PPPs FINANCEMENT DES PROJETS PRIVÉES ET PPP Thierry Déau, Founding Partner, Chairman and CEO, Meridiam (France). Partenaire Fondateur, Président et PDG, Meridiam (France) Yariv Elbaz, Founder and CEO, YCap (France). Fondateur et PDG, YCap (France) Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment Fund (Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement Stratégique Gabonais (République Gabonaise) Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni) Important, detailed work was accomplished in for workshops that preceded the official opening of The New York Forum Africa. Un travail important et détaillé a été accompli dans quatre ateliers qui ont précédé l’inauguration officielle du New York Forum Africa. Two workshops on mining and two workshops on finance provided participants with the opportunity to dig into important specifics in areas relevant for investment. Deux ateliers sur l’exploitation minière et deux sur les finances ont fourni aux participants l’occasion de se pencher en détail sur deux domaines importants pour l’investissement. The first mining workshop looked first at the role of national mining companies, prefiguring the plenary discussion during NYFA about the important of creating more value-added processing operations in Africa. The second mining workshop looked more deeply into the opportunities for public/private partnerships within Gabon’s mining industries. Le premier atelier sur l’exploitation minière a tout d’abord abordé le rôle des sociétés minières nationales, préfigurant la discussion plénière au cours du NYFA sur l’importance de créer des opérations de traitement avec plus de valeur ajoutée en Afrique. Le deuxième atelier sur l’exploitation minière, quant à lui, a traité plus profondément les opportunités des partenariats publics/privés dans le secteur minier du Gabon. The first finance workshop concentrated on infrastructure projects, including working with international donors and international banks. It looked at the importance of mobilizing long-term resources for major infrastructure projects. The second finance workshop focused on financing private projects and public/private partnerships. It included case studies of innovative financing initiatives within the private sector, and examined measures that could be taken to encourage private investment flows. Le premier atelier sur les finances s’est concentré sur les projets d’infrastructure, y compris le fait de travailler avec des donateurs internationaux et des banques internationales. Il a analysé l’importance de mobiliser des ressources à long terme pour les grands projets d’infrastructure. Le deuxième atelier sur les finances s’est centré sur les projets privés et les partenariats publics/privés. Il a inclus des études de cas d’initiatives de financement innovatrices dans le secteur privé et a examiné les mesures qui pourraient être prises pour encourager les flux d’investissement privé. 57 TASKFORCE 2: WATER To read the full taskforce report including expanded recommendations, visit www.ny-forum-africa.com Pour un aperçu détaillé des résultats de chaque Taskforce, rendez-vous sur www.Ny-forum-africa.com TASKFORCE 1: AGRICULTURE GROUPE DE TRAVAIL 1 : AGRICULTURE Panelists Panélistes : Frank Braeken, Chief Investment Officer, Amatheon Agri Holding (Germany). Directeur du Placement, Amatheon Agri Holding (Allemagne) Moussa Seck, Chairman, Pan-African Agribusiness and Agro-Industry Consortium (Kenya). Président, Consortium de l’Agroalimentaire et de l’Agro-industrie Panafricains (Kenya) Amine Tazi-Riffi, Director, McKinsey and Company (Morocco). Directeur, McKinsey and Company (Maroc) Massard Kabinda, Secretary General, Government of the Republic of Gabon. Secrétaire Général, Gouvernement de la République du Gabon Fabrice Obingue, Falcon Ltd. Falcon Ltd Moderator Modérateur: Hannah Edinger, Director, Frontier Advisory (South Africa). Directeur, Frontier Advisory (Afrique du Sud) Key question •H ow can African countries develop methods of agriculture that ensure the most economically and sustainable use of resources? Overview The continent of Africa possesses large tracts of uncultivated but fertile land. Despite the enormous potential agriculture holds in terms of employment creation, food security and poverty alleviation, in many African countries agriculture remains a subsistence activity. Due to the current structure of agriculture Africa remains dependent on food imports. In addition to its important role in socio-economic development, agriculture plays an important role in the conservation of the environment and in the fight against climate change. 58 Recommendations GROUPE DE TRAVAIL 2 : L’EAU • Comment les pays africains peuvent-ils développer des méthodes d’agriculture assurant une utilisation des ressources la plus économique et durable possible ? Panelists Panélistes : Kala Fleming, Water Research Scientist, IBM Research-Africa Lab (Kenya) Scientifique Chercheur en Eau, Laboratoire de Recherche IBM Afrique (Kenya) Grant Gibbs, Executive Director, Hippo Water Roller Project (South Africa). Directeur Général, Projet Hippo Water Roller (Afrique du Sud) Olivier MOkoko, Director General, Department of Water Resources (Gabon). Directeur Général, Service des Ressources en Eau (République du Gabon) Paul Wood, Managing Director Africa and Arabia, Waterfund (UAE). Directeur Général Afrique et Arabie, Waterfund (EAU) Moderator: Mel Brooks, Senior Finance Lecturer, Henley Business School (South Africa) Maître de Conférences en Finance, Henley Business School (Afrique du Sud) Vue d’ensemble Key questions The taskforce proposed the following recommendations: 1) Assessment and stock-taking of status quo of agricultural and natural resources in each country 2) Development of sustainable strategies 3) Foster dialogue among stakeholders 4) Investment in human capital 5) Adoption of modern agricultural techniques 6) Investment into supporting infrastructure Questions clé Le continent africain possède de vastes étendues de terre non cultivées mais fertiles. Malgré l’énorme potentiel que l’agriculture représente en termes de création d’emplois, de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté, dans de nombreux pays africains, l’agriculture demeure une activité de subsistance. Dû à la structure actuelle de l’agriculture, l’Afrique reste dépendante des importations alimentaires. Outre son rôle important dans le développement socio-économique, l’agriculture joue également un rôle important dans la conservation de l’environnement et dans la lutte contre le changement climatique. Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Évaluation et inventaire du statu quo des ressources agricoles et naturelles dans chaque pays 2) Développement de stratégies durables 3) Promouvoir le dialogue entre les parties intéressées 4) Investissement dans le capital humain 5) Adoption de techniques agricoles modernes 6) Investissement pour soutenir les infrastructures • Are there ways to jumpstart water infrastructure? • How can the public and private sector work together to solve the African dilemma? Overview Despite the discovery of significant underground aquifers in several regions of Africa, as much as 40% of the continent’s population lacks access to clean water. The lack of access to clean water compromises the socioeconomic development of people affected by it and is impeding the development of economies on the continent. Africa’s population continues to grow at a fast speed. However, the development of appropriate water infrastructure is lagging behind, aggravating the absence of access to clean water. The example of Nairobi, Kenya, shows that despite the allocation of significant funds, water continuous to be wasted due to inappropriate infrastructure. Inappropriate infrastructure remains a serious problem in water-scarce countries. Even in water-abundant countries, the financing and implementation of water-related projects remain challenging. Non-conventional models of finance have to be developed to address this challenge. This will require the development of partnerships between the public and private sector. Yet, in addition to improving the physical access to water, the matter of affordability has to be discussed. Recommendations The taskforce proposed the following recommendations: 1) Development and adoption of suitable technology and solutions 2) Improvement of water governance 3) Government incentives 4) Human capital development Questions clé • Existe-t-il des façons de relancer les infrastructures en eau ? • Comment le secteur public et le secteur privé peuvent-ils travailler ensemble pour résoudre le dilemme africain ? Vue d’ensemble Malgré la découverte d’importants aquifères souterrains dans plusieurs régions de l’Afrique, autant que 40% de la population du continent n’a pas accès à de l’eau salubre. Le manque d’accès à de l’eau salubre compromet le développement socio-économique des gens affectés par ce problème et empêche le développement des économies sur le continent. La population de l’Afrique continue de croître à grande vitesse, cependant, le développement d’infrastructures en eau appropriées est à la traîne, aggravant ainsi l’absence d’accès à l’eau salubre. L’exemple de Nairobi, au Kenya, illustre le fait que, malgré l’assignation d’importants fonds, l’eau continue d’être gaspillée dû à des infrastructures inappropriées, ce qui reste un grave problème dans les pays manquant d’eau. Même dans les pays où l’eau est abondante, le financement et la mise en œuvre de projets liés à l’eau continuent de représenter un défi. Des modèles non-conventionnels de financement doivent être développés afin de relever ce défi. Cela requerra le développement de partenariats entre le secteur public et le secteur privé. Cependant, outre le fait d’améliorer l’accès physique à l’eau, le sujet concernant l’accessibilité des prix doit également être abordé. Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Développement et adoption de technologies et de solutions appropriées 2) Amélioration de la gouvernance de l’eau 3) Incitations offertes par le gouvernement 4) Développement du capital humain 59 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Changement dans la culture et la mentalité à l’égard de l’entreprenariat 2) Amélioration de l’environnement régulateur 3) Amélioration de l’accès aux infrastructures relais TASKFORCE 3: ENTREPRENEURSHIP GROUPE DE TRAVAIL 3 : L’ENTREPRENEURIAT Panelists: Madeiline Berre, Managing Partner, Deloitte, and President, CPG (Gabon). Associée Directrice, Deloitte (Gabon) Tara Fela-Dorotoye, Founder, House of Tara (Nigeria) Fondatrice, House of Tara (Nigeria) 1) Change in culture and mind-set towards entrepreneurship 2) Improvement of regulatory environment 3) Improved access to enabling infrastructure Questions clé Dan Shine, Curator, The Innovation Hangar (United States) • Quels sont les moyens pour que les pays africains suscitent ou continuent d’encourager leurs entrepreneurs ? Key questions •Q uelles sont les solutions possibles pour résoudre les obstacles auxquels de nouveaux entrepreneurs ou des entrepreneurs potentiels, voire les moyennes entreprises, doivent faire face dans leur fonctionnement quotidien ? • What are the ways for African countries to spark or continue to encourage their entrepreneurs? •Q uel sont les bénéfices à long terme de conserver les entrepreneurs africains sur le continent ? • What are possible solutions to the obstacles new or potential entrepreneurs and even medium-sized businesses face in their daily operations? Vue d’ensemble • What is the long-term benefit of keeping African entrepreneurs on the continent? Overview Fostering and encouraging entrepreneurship is often hailed as a powerful intervention to address unemployment challenges in countries in Africa. Despite the positive impact that entrepreneurship has on employment creation, many governments are yet to provide a conducive environment in which entrepreneurs can build businesses and can contribute to economic development of their home countries and the continent. African entrepreneurs, especially young entrepreneurs, do not need to be “created” in Africa: they already exist and they want to try out their ideas. Many of these entrepreneurs, however, fear the high cost and risk associated with starting a business in Africa. The best ways governments can foster entrepreneurial growth and mitigate the fears of entrepreneurs is by limiting bureaucratic costs to business start-ups and investing in infrastructure. African entrepreneurs should share their success stories and experiences of failure with others on the continent, and ultimately, should think of how their business can lift their society to a higher standard of living. 60 The creative industries are the heart of the development of countries. They require imagination and application. This creative growth is important for Africa and its youth as the sector attracts young people and can be an important contributor to employment creation. The creative industry also feeds into and enables the growth of other industries. The taskforce proposed the following recommendations: Jon Gosier, Founder, D8A Group and Appfrica (United States) Fondateur, D8A Group and Appfrica (États-Unis) Moderator Modérateur : Martyn Davies, Chief Executive Officer, Frontier Advisory (South Africa). Overview Recommendations Promouvoir et encourager l’entreprenariat est souvent acclamé comme une intervention puissante pour aborder les défis du chômage dans les pays africains. Malgré l’impact positif que l’entreprenariat a sur la création d’emplois, nombreux sont les gouvernements qui doivent encore fournir un environnement propice dans lequel les entrepreneurs peuvent bâtir des affaires et contribuer au développement économique de leurs propres pays et du continent. Les entrepreneurs africains, en particulier les jeunes entrepreneurs, n’ont pas besoin d’être créés en Afrique car ils existent déjà et ils veulent tester leurs idées. Cependant, un grand nombre de ces entrepreneurs redoutent le coût et le risque élevés associés au fait de démarrer une affaire en Afrique. La meilleure façon que les gouvernements ont de promouvoir la croissance entrepreneuriale pour mitiger leurs peurs est de limiter le coût bureaucratique des jeunes pousses et d’investir en infrastructures. Les entrepreneurs africains devraient partager leurs réussites et leurs échecs avec les autres sur le continent, et, en fin de compte, devraient penser comment leur affaire peut conduire leur société à un niveau de vie plus élevé. Recommendations The taskforce proposed the following recommendations: TASKFORCE 4: MEDIA AND ENTERTAINMENT GROUPE DE TRAVAIL 4 : MEDIA ET LOISIRS 1) Improved access to finance 2) Change in mind-set towards arts 3) Improvement of regulation, laws and politics: 4) Enhanced training and infrastructure 5) Embracing new technologies Panelists Panélistes : Yves Bigot, managing director, TV5 Monde (France). Directeur Général, TV5 monde (France) Salim Cheick, Managing Director, 2M (Morocco). Directeur Général, 2M (Maroc) Questions clé Francois Deplanck, SVP channel and content, Canal+ Overseas (France) Canal et contenu SVP, canal+ Overseas (France) • Quelle est la relation entre internet et les façons de communiquer traditionnelles ? Dominique Flaux, Director, Ecofin Agency (Switzerland) Directeur, Agence Ecofin (Suisse) Vue d’ensemble Jean-Noel Tronc, CEO, Sacem (Fance); PDG, Sacem (France) Nadia Salah, Editorial Director, l’Economiste (Morocco) Directrice Éditoriale, l’Économiste Moderator Modérateur : Jon Foster-Pedley, Dean & Director of Henley Business School Africa (South Africa) Doyen et Directeur de Henley Business School Afrique (Afrique du Sud) Key questions • How to create sustainable cultural industries? • How to allow artists to benefit from their rights? • What is the relation between the Internet and the traditional ways of communication? • Comment créer des industries culturelles durables ? • Comment les artistes peuvent-ils bénéficier de leurs droits ? Les industries créatives sont le cœur du développement des pays. Elles requièrent de l’imagination et de l’application. Cette croissance créative est importante pour l’Afrique et ses jeunes, étant donné que ce secteur les attire et peut contribuer de façon importante à la création d’emplois. L’industrie créative alimente et permet également la croissance d’autres industries. Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Amélioration de l’accès au financement 2) Changement de mentalité à l’égard des arts 3) Consolidation de la réglementation, des lois et de la politique 4) Amélioration de la formation et des infrastructures 5) Adoption de nouvelles technologies 61 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 TASKFORCE 5: HIGHER EDUCATION AND VOCATIONAL TRAINING GROUPE DE TRAVAIL 5: ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET FORMATION PROFESSIONNELLE Panelists: Rachel Adams, Associate Director Africa, Yale University (USA); Directrice Adjointe Afrique, Yale University (États-Unis) Nicolas Bussard, CEO and Co-founder, SkilledAfricans. com (France); PDG et Co-fondateur, SkilledAfricans.com (France) Philippe Mpeck, Director, CEGEP (Canada); Directeur, CEGEP (Canada) Francisca Okeke, Professor of Physics, University of Nigeria (Nigeria); Professeur de Physique, Université du Nigeria (Nigeria) Mourad Taoufiki, Partner, McKinsey & Company (Morocco) Partenaire, McKinsey & Company (Maroc) Moderator: Jon Foster-Pedley, Dean & Director, Henley Business School, Africa (South Africa); Doyen et Directeur, Henley Business School, Afrique (Afrique du Sud) Key questions • Why is there a mismatch between education and labor market needs? • How can the private sector become involved in creating vocational training schemes that deliver graduates with the appropriate skillsets? • How can countries create a good education system that fosters economic growth and development? Overview Education is of paramount importance for sustainable economic growth. According to estimates by UNESCO, less than 5% of Africans are enrolled in formal, technical or vocational training. This leads to a huge deficit in qualified local labor across all sectors. As a result, skilled foreigners THE NEW YORK FORUM AFRICA have to be recruited or companies have to reassess their operations. Furthermore, only one-third of Africans find formal sector employment and the shortage of qualified staff continuous to be an obstacle to unlock Africa’s full potential. Recommendations The taskforce proposed the following recommendations: 1) Reassessment of curriculum 2) Investments in educational infrastructure 3) Prioritization of education 4) Development of educational awareness campaigns 5) Promotion of vocational training Vue d’ensemble L’éducation a une importance primordiale pour une croissance économique durable. Selon des estimations réalisées par l’UNESCO, moins de 5% des Africains sont inscrits à une formation formelle, technique ou professionnelle. Cela conduit à un énorme déficit en travailleurs locaux qualifiés dans tous les secteurs. Par conséquent des étrangers qualifiés doivent être embauchés ou les sociétés sont amenées à réévaluer leurs opérations. De plus, seulement un tiers des Africains trouvent un emploi dans le secteur formel et le manque de personnel qualifié continue d’être un obstacle pour débloquer le plein potentiel de l’Afrique. Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Réévaluation du curriculum 2) Investissements en infrastructure éducative 3) Priorisation de l’éducation 4) Développement de campagnes de sensibilisation à l’éducation 5) Promotion de la formation professionnelle TASKFORCE 6: DIAGNOSIS THROUGH INNOVATION: WHAT IS THE NEXT STEP FOR HEALTHCARE DEVELOPMENT? GROUPE DE TRAVAIL 6 : DIAGNOSTIC A TRAVERS L’INNOVATION : QUELLE EST LA PROCHAINE ÉTAPE POUR LE DEVELOPPEMENT DES SOINS DE SANTÉ ? Panelists Panélistes : Pilar Mateo Herrero, Founder, Inesfly Corporation (Spain); Fondatrice, Inesfly Corporation (Espagne) Edna Adan Ismail, Founder and Director, Edna Adan University Hospital (Somaliland); Fondatrice et Directrice, Hôpital Universitaire Edna Adan (Somaliland Ola Orekunrin, Managing Director, Flying Doctors Nigeria (Nigeria). Directrice, Flying Doctors Nigeria (Nigeria) Allan Pamba, VP, Pharmaceuticals, East Africa and Government Affairs, Africa, GlaxoSmithKline (United Kingdom). VP, Médicaments, Afrique de l’Est et Affaires Gouvernementales, Afrique, GlaxoSmithKline (Royaume-Uni) Sam Thenya, CEO, Nairobi Women’s Hospital (Kenya). PDG, Hôpital pour les Femmes à Nairobi (Kenya Moderator Modérateur : Mel Brooks, Senior Finance Lecturer, Henley Business School, Africa (South Africa). Conférencier Principal en Finances, Henley Business School, Afrique (Afrique du Sud) Key questions • How can costs for healthcare delivery be lowered? • How can healthcare for all be provided and optimized? • How can partnerships between healthcare providers and other entities be encouraged? - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Overview The healthcare systems in many African countries are evolving rapidly. Numerous researchers and healthcare professionals share a common desire to see both improvements in the healthcare service itself and a reduction of the cost of care and improved healthcare delivery to rural and geographically isolated areas in Africa. Each year, millions of people die and the causes of death remain largely uninvestigated. At the same time, with the growth of new healthcare technologies, innovative procedures and techniques are increasingly demanded. Understandably, allocation of resources is paramount in order to optimize healthcare access and delivery to communities. However, poverty, political instability and a lack of infrastructure remain serious barriers that prevent many Africans to access adequate healthcare services. Recommendations The taskforce proposed the following recommendations: 1) Investment in healthcare infrastructure 2) Adoption and introduction of new and low-cost technologies 3) Introduction of telemedicine 4) Fostering a more efficient resource allocation 5) Embracing homegrown solutions Questions clé • Comment les coûts de prestation des soins de santé peuvent-ils être réduits ? • Comment les soins de santé pour tous peuvent-ils être prêtés et optimisés ? • Comment les partenariats entre les prestataires de soins de santé et les autres entités peuvent-ils être encouragés ? Vue d’ensemble Les systèmes de soins de santé dans de nombreux pays africains évoluent rapidement. Un grand nombre de chercheurs et de professionnels médicaux partagent un désir commun de voir à la fois des améliorations dans le service de soins de santé en soi et une réduction du coût des soins mais également une meilleure prestation des soins de santé dans les régions rurales et géographiquement isolées de l’Afrique. Chaque année, des millions de personnes meurent et les causes de décès ne sont très souvent pas analysées. En même temps, avec la croissance de nouvelles technologies de soins de santé, des procédures et des techniques innovantes sont de plus en plus demandées. Naturellement, l’assignation de ressources est primordiale pour optimiser l’accès et la prestation de soins de santé auprès des communautés. Cependant, la pauvreté, l’instabilité politique ainsi qu’un manque d’infrastructure continuent d’être de sérieuses barrières qui empêchent de nombreux africains d’avoir accès à des services de soins de santé appropriés. Interventions clé Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 1) Investissement dans l’infrastructure médicale 2) Adoption et introduction de technologies à la fois nouvelles et abordables 3) Introduction de la télémédecine 4) Encourager une assignation des ressources plus efficiente 5) Inclusion des solutions maison 63 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA TASKFORCE 7: FINANCING INNOVATION (5%), collaboration among governments and private sector is required to address obstacles such as land access and visa regulation. While tourism has great potential to stimulate economic growth and create employment, insufficient information, marketing, limited access to tourist destinations, lack of stability and insecurity hinder the expansion of the tourism sector in many African countries. GROUPE DE TRAVAIL 7: FINANCEMENT DE L’INNOVATION Panelists Panélistes : Chinwe Effiong, President, JA Africa (Kenya). Présidente, JA Africa (Kenya) Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment Fund (Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement Stratégique Gabonais (République Gabonaise) Recommendations The taskforce proposed the following recommendations: 1) Development of targeted marketing and image campaigns Mohamed Touhami El Ouazzani, Director General Morocco, Visa International (Morroco). Directeur Général Maroc, Visa International (Maroc) 2) Investment in training 3) Investment in security and safety 4) Development of government support mechanisms Stefan Heilmann, Managing Director, IEG Investment Banking Group (Germany). Directeur Général, Syndicat Financier IEG (Allemagne) 5) Cooperation and collaboration with successful tourist destinations Moderator Modérateur : Rob Leblanc, Chief Investment Officer, The Awethu Project (South Africa) Questions clé • Comment les opportunités touristiques en Afrique peuventelles être élargies ? • How to capitalize the African market? • Comment le climat des affaires en Afrique peut-il être transformé ? • How to identify finance for innovation? Overview • Comment les touristes peuvent-ils être utilisés pour stimuler la création d’emplois, en particulier celui des femmes ? Africa remains the continent with the lowest banking penetration and financial inclusion rates in the world. In order to improve access to financial services, financial innovation has to be promoted and encouraged. An inclusive and well-functioning financial services sector is of paramount importance for unlocking economic growth in an economy. The taskforce proposed the following recommendations: 1) Development and support of business incubators 2) Development of financial awareness campaigns 3) Improvement of monitoring of financial assistance for innovation Questions clé • Comment capitaliser le marché africain ? • Comment identifier le financement destiné à l’innovation ? Vue d’ensemble L’Afrique demeure le continent ayant la pénétration bancaire et les taux d’inclusion financière les plus faibles du monde. Afin d’améliorer l’accès aux services financiers, l’innovation financière doit être promue et encouragée. Un secteur de services financiers inclusif et fonctionnant bien revêt une importance primordiale pour débloquer la croissance économique d’un pays. Interventions clé Interventions clé 1) Développement de marketing et de campagnes d’image ciblés 2) Investissement en formation 3) Investissement en sécurité et sûreté 4) Développement de mécanismes de soutien de la part du gouvernement 5) Coopération et collaboration avec les destinations touristiques ayant du succès Panelists Panélistes : Karl Mootoosamy, Director, Mauritius Tourism Promotion Authority (Mauritius). Directeur, Autorité de la Promotion Touristique de la République de Maurice (République de Maurice) Lee White, Executive Secretary, Gabon National Parks Agency (Gabonese Republic). Secrétaire de Direction, Agence des Parcs Nationaux du Gabon (République Gabonaise) Abderrafie Zouiten, CEO, Moroccan National Tourist Office (MNTO) (Morocco). PDG, Office du Tourisme National Marocain (OTNM) (Maroc) Moderator Modératrice : Hannah Edinger, Director, Frontier Advisory (South Africa). Directrice, Frontier Advisory (Afrique du Sud) Key questions • How can tourism opportunities in Africa be expanded? • How can Africa’s business climate be transformed? ow can tourism be utilized to stimulate job creation •H especially for women and people? Overview According to a World Bank report released at the end of 2013, African countries are able to compete with other touristrich regions of the world if tourism is a fully integrated cornerstone of their economies. To close the gap between regions registering a high share of tourism such as Asia Pacific (over 20%) and those with a lower share like Africa 64 Selon un rapport de la Banque Mondiale émis à la fin 2013, les pays africains sont capables de concurrencer avec d’autres régions du monde riches en touristes si cependant le tourisme est une pierre angulaire pleinement intégrée dans leur économie. Pour réduire la différence entre les régions enregistrant une part importante de tourisme, telles que l’AsiePacifique (plus de 20%) et celles ayant une part plus petite comme l’Afrique (5%), la collaboration entre gouvernements et le secteur privé est nécessaire pour franchir les obstacles tels que l’accès aux terrains et la réglementation des visas. Alors que le tourisme offre un grand potentiel pour stimuler la croissance économique et créer des emplois, l’information et le marketing insuffisants, l’accès limité aux destinations touristiques, le manque de stabilité et l’insécurité empêchent l’expansion du secteur touristique dans de nombreux pays africains. GROUPE DE TRAVAIL 8 : TOURISME 1) Développement et soutien des pépinières d’entreprises 3) Amélioration du contrôle de l’assistance financière pour l’innovation Vue d’ensemble TASKFORCE 8: TOURISM Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : 2) Développement de campagnes de sensibilisation financière M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes : Key questions Recommendations - 65 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA WITH THANKS TO THE NYFA 2014 SPEAKERS H.E.Ali Bongo Ondimba President of the Gabonese Republic Gabonese Republic Jean Jacques Bouya Minister at the Presidency for Spatial Planning and Delegate General for Major Public Works Republic of the Congo Moulay Hafid Elalamy Minister of Industry, Commerce, Investment and New Technologies Morocco Laurent Fabius Minister of Foreign Affairs and international Development France Vicente Fox President of Mexico (2000-2006) Mexico H.E.Paul Kagame President of the Republic of the Rwanda Rwanda Marie-Noelle Koyara Minister of State for Rural Development and Agriculture Central African Republic 66 Mr. Maixent Accrombessi Nkani Ms. Rachel Adams Mr. Michael Adande Mr. Tutu Agyare Ms. Clare Akamanzi Mr. Anas Alami Mr. Pietro Amico Ms. Stephanie Antoine Ms. Elé Asu Mr. Jaloul Ayed Mr. Miguel Azevedo Mr. Mustapha Bakkoury Mr. Dominic Barton Ms. Sophia Bekele Mr. Larbi Bencheikh Ms. Amina Benkhadra Mr. Samir Benmakhlouf Mr. Saad Berrada Sounni Ms. Madeiline Berre Ms. Maggy Berre Mr. Zanoah Bia Mr. Yves Bigot Mr. Frank Braeken Mr. Mel Brooks Mr. Shashi Buluswar Dr. Nicholas Bussard Mr. Tafsir Camara Mr. Salim Cheikh Mr. Ibrahima Cheikh Diong Mr. François Chignac Mr. Colin Coleman Ms. Isabella Da Costa Mendes Dr. Martyn Davies Mr. Christian De Faria Mr. Thierry Déau Mr. Jean Sébastien Decaux Mr. Mac-Jordan Degadjor Mr. François Deplanck Mr. Cheikh Diallo Ms. Adiat Disu H.E. Estanislao Don Malavo Mr. Philippe Dornier Ms. Hannah Edinger Ms. Chinwe Effiong Mr. Jean-Louis Ekra Mr. Mohamed Touhami El Ouazzani Mr. Yariv Elbaz Mr. Mike Elliott Ms. Denise Epoté Mr. Ebenezer Essoka Ms. Tara Fela-Durotoye Mr. Dominique Flaux Ms. Kala Fleming Mr. Jon Foster-Pedley Mr. Anming Gao Mr. Yair Gaon Mr. Etienne Gernelle Mr. Grant Gibbs Ms. Julie Gichuru Mr. Etienne Giros Mr. Jonathan Gosier Mr. Gagan Gupta Ms. Michelle Harrison Dr. Pilar Mateo Herrero Mr. Rob Hersov Mr. Amadou Hott Mr. Said Ibrahimi Mr. Ivor Ichikowitz Mr. Thebe Ikalafeng Ms. Edna Adan Ismail Mr. Mazuin Ismail Ms. Rosalind Kainyah Mr. Garry Kasparov Mr. Alan Kasujja Ms. Christine Kelly Mr. Faissal Khdiri Mr. Hicham Lahlou Mr. Rob LeBlanc Mr. Frank Legré Mr. Acha Leke Mr. Armand Lichambany Mr. Carlos Lopes Mr. Abdou Maman Mr. Yves Mamfoumbi Mr. Christopher Marks Mr. Jeff Martin - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 REMERCIEMENTS AUX intervenants DU NYFA 2014 Mr. Etienne Massard Mr. Guy Maurice Mr. Nelson Messone Mr. Serge Mickoto Mr. Andrew Miller Mr. Christian Mion Dr. Karl Mootoosamy Mr. Olivier Mokoko Mr. Philippe Mpeck Ms. Louise Mushikiwabo Mr. Dikembe Mutombo Mr. Anthony Mutua Mr. Youssou N’dour Mr. Zemedeneh Negatu Mr. Günter NOOKE Mr. Fabrice Nze Bekale Mr. Léon NzOUBA Ms. Auma Obama Mr. Joseph Ogutu Ms. Francisca Okeke Mr. Francis Ombegue Mr. Daniel ONA ONDO Dr. Olamide Orekunrin Mr. Yaw Owusu Mr. Henri-Claude Oyima Dr. Allan Pamba Mr. Dante Paradiso Mr. Denver Phiri Mr. Jean Philippe Prosper Pr. John Quelch Mr. Jorge Quiroga Mr. Issad Rebrab Ms. Nadia Salah Mr. Khaled Saleh Ms. Catherine Samba-panza Mr. Moussa Seck Mr. Saad Sefrioui Mr. Dan Shine Mr. Michel Sidibé Mr. Fathallah Sijilmassi Mr. Mark Simmonds Mr. Mourad Taoufiki Mr. Robert Tashima Mr. Amine Tazi-Riffi Mr. Mostafa Terrab Dr. Sam Thenya Ms. Annelia Theodose Mr. Akon Thiam Mr. Alejandro Toledo Mr. Serge Toulekima Mr. Jean-Noël Tronc Mr. Rafael Tung Nsue Mr. Lee White Mr. Jean-Luc Wilain Mr. Robert Wolf Mr. Jacob Wood Mr. Paul Wood Ms. Zouera Youssoufou Mr. Lionel Zinsou THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 AFRICAN CITIZENS SUMMIT STUDENTS LES ETUDIANTS DU SOMMET DES CITOYENS AFRICAINS In a major new development in 2014, the New York Forum AFRICA played host to the first ever African Citizens’ Summit, in association with Train My Generation. Over 800 students, young entrepreneurs and NYFA delegates from around the world attended the Summit, which exclusively revealed the results of the Train My Generation Survey, the first panAfrican canvas of the views of Africa’s Generation Y as they enter the workplace. The discussion topics for the program were drawn directly from the findings of the survey and focused on opportunities in education, job creation and entrepreneurship. Le New York Forum AFRICA 2014 a accueilli le premier Sommet des Citoyens Africains, en association avec l’association Train My Generation. Plus de 800 étudiants, jeunes entrepreneurs et délégués NYFA du monde entier ont participé au Sommet, au cours duquel ont été dévoilés en exclusivité les résultats du premier sondage continental sur la génération Y et son regard sur le marché du travail. Les sujets de discussion au programme se sont directement inspirés des résultats de l’enquête et se sont centrés sur les opportunités en terme d’éducation, de création d’emplois et d’entrepreneuriat. questions aux chefs d’état présents et ont mené des discussions en équipe autour de sujets spécifiques, ainsi que des sessions de brainstorming afin de présenter des solutions créatives pour faire face aux défis actuels. Les débats ont débouché sur plus de 70 propositions de jeunes Africains à leurs dirigeants aussi bien en matière de gouvernement que du secteur privé et se sont concentrés sur les problématiques de recherche d’emplois, d’éducation, d’emploi dans le secteur privé et le secteur public et dans le rôle des citoyens pour une Afrique moderne. Des allocutions spéciales ont été données par S.E. Ali Bongo Odimba, Président de la République Gabonaise, S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, S.E. Catherine Samba-Panza, Présidente de la République Centrafricaine. Pays représentés Des étudiants d’écoles d’enseignement supérieur et d’universités, ainsi que des jeunes entrepreneurs du Gabon et du reste de l’Afrique, y compris une délégation d’étudiants de l’African Leadership Academy, ont engagé le dialogue avec les orateurs et les délégués NYFA. Ils ont posé de nombreuses de Maurice • Mali • Togo • Cameroun • Special addresses were given by H.E. Ali Bongo Odimba, President of the Gabonese Republic, H.E. Paul Kagame, President of the Republic of Rwanda, H.E. Catherine SambaPanza, President of the Central African Republic. Students from high schools and universities and young entrepreneurs from Gabon and around Africa, including a student delegation from African Leadership Academy, engaged with speakers and NYFA delegates, submitted questions to presidents and led focused team discussions and brainstorming sessions to present creative solutions to 68 today’s challenges. The debates yielded over 70 proposals from African youth to their leaders in government and private sector and focused on the search for jobs, education, employment in the private and public sector and the citizens’ role in a modern Africa. Countries represented Gabon • South Africa • Cote d’Ivoire Burkina Faso • Nigeria • Mauritius Mali • Togo • Cameroun • Benin Rwanda •Chad Gabon • Afrique du Sud • Côte d’Ivoire Burkina Faso • Nigeria • République Bénin • Rwanda •Tchad 69 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 DEALS SIGNED / SIGNATURE D' ACCORDS FOUR MAJOR NEW PROJECT SIGNED: QUATRE GRANDS NOUVEAUX PROJETS SIGNÉS : Four major new projects were signed during the official opening of The New York Forum AFRICA in the presence of H.E. Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic and H.E. Paul Kagame, President of Rwanda. The deals, which were between governments and with the private sector, will create more than a billion Euros of new investment and thousands of jobs. Quatre grands nouveaux projets ont été signés au cours de l’inauguration officielle du New York Forum AFRICA en présence de S.E. Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise et S.E. Paul Kagame, Président du Rwanda. Les accords, passés entre les gouvernements et le secteur privé, permettront de générer plus d’un milliard d’euros d’investissements et des milliers d’emplois. 1. Laurent Fabius, Minister of Foreign Affairs and International Development for France, and Akagha Mba, Minister of Economy for Gabon, signed an agreement for a EUR200m investment in infrastructure and sanitation. The project will protect 100,000 homes that are threatened by flooding in Libreville, and will regenerate a significant area of the city. 1.Laurent Fabius, Ministre des Affaires Étrangères et du Développement International français et Akagha Mba, Ministre de l’Économie du Gabon, ont signé un accord pour un investissement de 200m d’euros en infrastructures et assanissement. Le projet protègera 100 000 foyers qui sont menacés par les inondations à Libreville et régénèrera une zone importante de la ville. 2. An agreement was signed between Akagha Mba, Minister of the Economy in Gabon, and the representative of the African Development Bank in Tunisia to create a SME incubator in Gabon. 2.Un accord a été signé entre Akagha Mba, Ministre de l’Économie du Gabon et le représentant de la Banque Africaine de Développement en Tunisie afin de créer une pépinière d’entreprises au Gabon. 3. Serge Toulekima, CEO of Gabon Oil Company, and Ho Joon Shin, Vice President of Samsung C+T in Korea, to build a new, more efficient refinery in Mandji in Port Gentil. This will create 400 new direct jobs and 3,000 new indirect jobs. 1. Simon Toutoume Emane, Gabon’s Minister of Labour, Employment and Professional Training, signed an agreement with Larbi Bencheikh, Director General of OFPPT in Morocco, to develop vocational and professional training. This will create a Microsoft IT Academy and many certification centres certified by Microsoft in Gabon, as well as training and certification for 5,000 competencies a year. 70 3. Serge Toulekima, PDG de Gabon Oil Company, et Ho Joon Shin, Président de Samsung C+T en Corée, ont également passé un accord pour construire une nouvelle raffinerie plus efficiente à Mandji, Port Gentil. Cela permettra de créer 400 nouveaux emplois directs et 3 000 nouveaux emplois indirects. 4. Simon Toutoume Emane, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle au Gabon, a signé un accord avec Larbi Bencheikh, Directeur Général d’OFPPT au Maroc, afin de développer la formation professionnelle. Cela permettra de créer une "Microsoft IT Academy » et de nombreux centres de certification agréés par Microsoft au Gabon, de même qu’une formation et une certification pour 5 000 personnes par an. YOUSSOU N’DOUR AND RICHARD ATTIAS LAUNCH $500M AFRICAN MEDIA AND ENTERTAINMENT FUND AT NEW YORK FORUM AFRICA Richard Attias, founder and chairman of The New York Forum Africa, has announced the creation of a $500 million fund, the African Media and Entertainment Fund, to invest into these two under-developed and under-resourced sectors in the continent. The new initiative will be led by Attias and African music icon Youssou N’Dour, the former Minister of Culture and Tourism of Senegal. The fund will be open to all countries and all sub-asset classes within these two industries, as well as asset maturities. Attias said: “There needs to be considerable investment in both sectors to generate more local content and IP, but also to inject best practice frameworks into these industries to develop best-in-class home-grown talent and products. “But these sectors also need help to develop training programmes, regulatory standards and best practices, to ensure that content creators and provided are encouraged to grow and to syndicate their content overseas.” Targets for investment are media outlets, content production companies, event facilities, and digital technology – either existing companies or start-ups. The board will consist of leading African and international figures from these sectors with a solid investing and financing background. YOUSSOU N’DOUR ET RICHARD ATTIAS LANCENT UN FONDS DE 500 MILLIONS DE DOLLARS POUR LES MÉDIAS ET LES LOISIRS AFRICAINS AU NEW YORK FORUM AFRICA Richard Attias, fondateur et président du New York Forum Africa, a annoncé la création d’un fonds de 500 millions de dollars, le Fonds pour les Média et les Loisirs Africains, pour investir dans ces deux secteur sous-développés et manquant de ressources dans le continent. Cette nouvelle initiative sera menée par Attias et l’icône de la musique africaine, Youssou N'Dour, l’ancien Ministre de la Culture et du Tourisme au Sénégal. Le fonds sera ouvert à tous les pays et à toutes les catégories en manque de financement au sein de ces deux secteurs. Attias a déclaré : « Il y a un besoin d’investissement considérable dans ces deux secteurs pour générer des contenus locaux, mais aussi pour mettre en place des cadres déontologiques afin de développer les talents locaux et des produits médiatiques africains de qualité. « Mais ces secteurs ont également besoin d’aide pour développer des programmes de formation, des normes régulatrices et de meilleures pratiques, afin d’assurer que les créateurs et les fournisseurs de contenus soient encouragés à se développer et à revendre les droits de leurs contenus à l’étranger. » Les cibles de l’investissement sont les médias, les sociétés de production de contenus, les installations pour événements et la technologie numérique – soit des sociétés déjà existantes, soit des start-ups. Le conseil de surveillance du fonds sera composé de personnalités africaines et internationales issues de ces secteurs et ayant une expérience solide en investissement et en financement. 71 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 MEDIA and PRESS / MÉDIAS ET PRESSE +190 media médiaS +100 TV interviews INTERVIEWs télévisées 72 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 PARTNERS / NOS PARTENAIRES Some of the many accredited media reporting from New York Forum Africa were: Parmi les nombreux médias accrédités ayant couvert le New York Forum Africa. On comptait: FOUNDING PARTNERS Knowledge Partner RESEARCH PartnerS GLOBAL PartnerS SUPPORTING PartnerS PLATFORM Partner Skilled Africans.com First African Professional Social Network MEDIA and content PartnerS Système de Management de la Qualité BUREAU VERITAS MAROC 75 THE NEW YORK FORUM AFRICA 76 - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 77 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 THE NEW YORK FORUM AFRICA - M AY 2 3 -2 5 , 2 014 Fathallah Sijilmassi Magatte Diop Carlos Lopes Secrétaire Général Union pour la Méditerranée, Maroc President and Founder, Peacock Investments, SenegaL “Je suis revenu enrichi (peut être même changé) de tout ce que j'ai vu et entendu.” “Not only the NYFA was so well organized but also it is such a fantastic and useful platform for Africa to present its huge potential for investments to the World.” Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa Guinea Bissauister of Rural Development and Agriculture, Central African Republic Dominique FLAUX Director, Ecofin Agency, Switzerland “Merci pour votre accueil et pour ce superbe forum” Christian Mion Mining and Metals Advisory Leader, EMEIA, EY, France “Merci pour tout, merci pour l'efficacité, c'était super.” Blaise Mistler Directeur des relations institutionnelles, Sacem, France Jean-Christophe Belliard Directeur d’Afrique, Quai d’orsay “Chapeau pour ce que vous faites (New York forum in Africa) et surtout chapeau pour l’état d’esprit avec lequel vous le faites.” “Ce petit message pour vous féliciter pour le magnifique succès de ce NYFA servi par une organisation impeccable !” Miguel Melo Azevedo Managing Director, Citigroup, Head of Investment Banking Africa, Portugal “NYFA is clearly becoming a reference event for business in Africa and I was honoured to be there.” “I would like to commend your team for the organization, planning and overall management of the event, which attracted entrepreneurs, politicians and economists from Africa and from all over the world. This event, I hope will keep on highlighting Africa’s continuous development, creativity and potential.” Auma Obama Writer and Activist, Kenya “The New York Forum was quite an experience and I take away a lot that will hopefully serve my work well in the future.” Mamadou Ly Founder and Chairman, Lybrosis Capital Group, UK Stéphane Brabant Marie-Noëlle Koyara Associé du cabinet Herbert Smith Freehills, France Minister of Rural Development and Agriculture Central African Republic “J'ai été impressionné non seulement par l'organisation mais aussi et surtout pour le choix des participants aux tables rondes dont les interventions nous ont permis de mieux comprendre et aborder l'Afrique non uniquement de demain mais bien déjà d’aujourd'hui.” 78 “Veuillez recevoir toutes mes félicitations pour la grande et riche mobilisation. J'ai beaucoup apprécié l’esprit d'équipe que le groupe a développé.” “I have attended many world class forums held abroad in the major financial centres such as New York, Tokyo, Frankfurt, Paris, Singapore and else, but I must confess that I have been so greatly impressed by the mastery of the delivery stance and the unique approaches made towards inclusiveness and access to the sessions and discussions during NYFA.” Jon Foster-Pedley Dean and director, Henley Business School, Africa, South Africa “I would like to thank you for the opportunity to both see and engage with like-minded people who have a commitment to create a new model of Africa. This model, or emerging reality, of Africa is both for our children, for the millions of Africans with talent and capability and for the world.” 79