6 - New York Forum Africa

Transcription

6 - New York Forum Africa
HIGHLIGHTS
Visit us online, for more information on the 4th edition of the New York Forum Africa
www.ny-forum-africa.com
É
CONTENTS
6
7
9
NYFA 2014 Highlights
Les Points Marquants
Du NYFA 2014
NYFA in numbers
Le nyfa en chiffres
African Citizens Summit
Sommet des Citoyens
Africains
10
56
66
Session Summaries
Résumés des sessions
Workshops
and Taskforces
Groupes de travail
Our Speakers
Nos Intervenants
68
70
72
Students
étudiants
Deal Signing
Signature d’accords
Media and Press
Média et Presse
75
76
78
PARTNERS
PARTENAIRES
Social Media
Les Médias Sociaux
TESTIMONIES
TÉMOIGNAGES
To view session videos, behind the scenes interviews and follow the NYFA blog, visit us online.
Afin de voir les vidéos des sessions, les entrevues en coulisse et suivre le blog NYFA, visitez notre site.
www.ny-forum-africa.com
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NYFA 2014
HIGHLIGHTS
LES POINTS
MARQUANTS
DU NYFA 2014
NYFA IN NUMBERS
LE NYFA EN CHIFFRES
1600
58
160
600
speakers
INTERVENANTs
students and youth
étudiants et jeunes
entrepreneurs
heads of state
chefs d’état
100 000
184
+190
participants
participants
“To be effective, this forum must be more than just an
inspirational talking shop. It’s become a tool to actively
manage the transformation of Africa.”
« Pour qu’il soit efficace, cet événement doit être plus
qu’une simple source d’inspiration. Il est devenu un outil
pour gérer de façon active la transformation de l’Afrique. »
– H.E. Ali Bongo Ondimba
TRANSFORMATION
OF A CONTINENT
transformation d’un
continent
In May 2014, over 1600 businesses, policymakers and
politicians – including six heads of state – from across the
African continent and beyond, gathered in Libreville, Gabon at
the New York Forum AFRICA 2014 to discuss the continent’s
future and to draw up a roadmap for its transformation.
The New York Forum AFRICA 2014 built on previous years’
discussions to focus on the concrete measures that will be
needed to drive Africa’s transformation in its next stage of
development. These areas included: deriving maximum long
term benefit from natural resources; using information and
communication technologies to provide platforms for young
entrepreneurial talent; and utilizing education to unleash
Africa’s enormous human capital.
The NYFA Highlights seek to capture the outcomes of both
the expert-led panel debates and the intense collaborative
discussions that took place among NYFA delegates
En mai 2014, plus de 1600 entreprises, des responsables
politiques et du secteur privés – y compris six chefs d’état
– venus de tout le continent africain et du monde entier se
sont réunis à Libreville, Gabon, pendant Le New York Forum
AFRICA 2014 afin de discuter de l’avenir du continent et
d’établir une feuille de route pour sa transformation. Le New
York Forum AFRICA 2014 orienté autour desdiscussions
menées au cours des éditions précédentes,s’est focalisé
sur les mesures concrètes nécessaires pour accompagner
la transformation de l’Afrique lors de sa prochaine étape de
développement. Comment tirer le maximum de bénéfices
à long terme des ressources naturelles. Employer les
technologies de l’information et de la communication pour
nourrir en potentialités les jeunes talents entrepreneuriaux
et utiliser l’éducation pour libérer l’énorme capital humain de
l’Afrique.
Le résumé du NYFA 2014 a pour objectif de condenser les
principaux points des débats menés par les panels d’experts
présents à Libreville ainsi que les intenses discussions
collaboratives qui ont eu lieu entre les représentants du
NYFA.
new visits to our website
nouvelles visites sur
notre site web
Countries viewing online
pays visiteNT en LIGNE
+100 1
TV interviews
interviews télévisées
6
countries
pays
BilLion €
Value of deals signed
on stage
1 milliard € d’accords
signés EN DIRECT
15
Countries represented
pays représentés
6
6
head
che
MEDIA
MÉDIAS
1
SME from Kenya secured
investment live on stage
PME du Kenya a obtenu un
investissement en direct
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
AFRICAN
CITIZENS’
SUMMIT
SOMMET
DES CITOYENS
AFRICAINS
The first African Citizens’ Summit brought together over 1,000
students and recent graduates to engage in debates about
concrete action to improve the job market and about their role
as citizens.
Before the young participants brainstormed their own ideas,
they engaged with President Ali Bongo Ondimba of the
Gabonese Republic, President Paul Kagame of the Republic of
Rwanda, and President Catherine Samba-Panza of the Central
African Republic.
The line-up of presidents did not daunt the youth. One young
Gabonese entrepreneur challenged President Bongo for not
taking business leaders on his foreign travels. President Bongo
said that he did, and invited the entrepreneur on his next trip.
During the Citizens’ Summit, the results of the first pan-African
survey on Generation Y were revealed. More than 5,000 young
educated and connected Africans aged between 15 and 26
answered the online survey.
“Africa isn’t the future. Africa is now!”
« l’Afrique n’est pas l’avenir. L’Afrique est
maintenant ! » – Youssou N’Dour
An optimistic young generation wants to live in Africa but
62% of them state that they prefer to study abroad. Young
Africans are concerned by the low quality of the education
systems, the poor efficiency of public administration, the risk
of unemployment and the difficult access to jobs and funds to
finance companies.
In addition to the heads of state, participants in the Citizens’
Summit heard from Senegalese musician and politician
Youssou N’Dour, U.N. AIDS Executive Director Michel Sidibé,
French Foreign Minister Laurent Fabius, British Minister for
Africa Mark Simmons, Richard Attias and Günter Nooke, the
German Chancellor’s Personal Representative for Africa, and a
host of business and NGO leaders.
N’Dour received the largest roar of approval when he declared,
“Africa isn’t the future. Africa is now!”
Le premier Sommet des Citoyens Africains a rassemblé plus
de 1 000 étudiants et de jeunes diplômés autour de débats
sur diverses actions concrètes visant à améliorer le marché du
travail et à renforcer leur rôle en tant que citoyens.
Avant que les jeunes proposent leurs idées, ils ont engagé
le dialogue avec le Président gabonais Ali Bongo Ondimba,
le Président rwandais Paul Kagame et la Présidente
centrafricaine Catherine Samba-Panza.
De prestigieux invités qui n’ont pas intimidé les participants.
Un jeune entrepreneur gabonais a interpellé le Président
Bongo pour emmener davantage de chefs d’entreprises lors
de ses voyages à l’étranger. Le Président Bongo a répondu qu’il
le faisait et a invité l’entrepreneur à l’accompagner lors de son
prochain voyage.
Les résultats de la première enquête panafricaine sur la
Génération Y ont été révélés au cours du Sommet des Citoyens.
Plus de 5 000 jeunes Africains, instruits et connectés, âgés
entre 15 et 26 ans, ont répondu à cette enquête réalisée en
ligne.
Il en est ressorti que la jeune génération est optimiste et
souhaite vivre en Afrique même si 62% ont indiqué qu’ils
préféraient étudier à l’étranger. Les jeunes Africains se font du
souci pour la faible qualité des systèmes d’éducation, la faible
efficience de l’administration publique, le taux de chômage
et l’accès difficile aux emplois et aux fonds pour financer les
entreprises.
Outre les chefs d’état, les participants au Sommet des
Citoyens ont entendu Youssou N’Dour, musicien sénégalais
et politicien, Michel Sidibé, Directeur Général SIDA N.U.,
Laurent Fabius, Ministre français des Affaires étrangères,
Mark Simmons, Ministre britannique pour l’Afrique,
Richard Attias et Günter Nooke, Représentant Personnel de
la Chancelière Allemande pour l’Afrique, ainsi qu’un grand
nombre de chefs d’entreprises et d’ONG.
N’Dour a reçu le plus grand témoignage d’approbation
lorsqu’il a déclaré, « l’Afrique n’est pas l’avenir. L’Afrique c’est
aujourd’hui ! »
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
SESSION SUMMARIES DAY 1
RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR1
Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise,
a accueilli plus 1 600 participants à la réunion, en déclarant
« Le continent africain doit se transformer. » Le Président
Bongo a souligné le fait qu’il est vital que les dirigeants africains
« agissent en anticipant, plutôt que de se contenter de suivre
et de réagir à un destin passif. »
Le Président Bongo, qui est un passionné de football, s’est
ensuite lancé dans une métaphore sportive.
« Il n’y a pas de club de foot important dans le monde sans
Africains dans son équipe » a-t-il dit sous les applaudissements des participants. « Mais quand ces stars reviennent
chez elles, elles marquent moins de buts. C’est une
question d’organisation. Tous les éléments stratégiques qui
s’appliquent au foot s’appliquent également aux mondes des
affaires et de l’économie. »
Paul Kagame, Président de la République de Rwanda, a fait
remarquer qu’il est vital que les dirigeants aient une vision
claire. Mais il a souligné un facteur prépondérant pour rendre
le changement possible.
« Avant les activités, il y a l’esprit, » a dit Kagame. « L’esprit non
seulement des dirigeants mais également celui des citoyens.
Il est très important que tout commence par l’esprit, qui est ce
qui conduit le changement. »
“The African continent needs to undergo transformation.It is vital that African leaders act by
anticipating, rather than just following and reacting to a passive fate.”
« Le continent africain doit se transformer. Il est vital que les dirigeants africains agissent en
anticipant, plutôt que de se contenter de suivre et de réagir à un destin passif. »
- H.E. Ali Bongo Ondimba
OFFICIAL
OPENING SESSION
SESSION
D’INAUGURATION
OFFICIELLE
H.E. Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese
Republic. Président de la République Gabonaise
H.E. Paul Kagame, President of the Republic
of Rwanda. Président de la République
du Rwanda
In conversation with En conversation avec
ricHArD AttiAs, Founder and Chairman, The New
York Forum Institute. Fondateur et Président, The New
York Forum Institute
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Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic, welcomed
over 1,600 participants to the meeting, declaring, “The African
continent needs to undergo transformation.” President Bongo
stressed that it is vital that African leaders “act by anticipating,
rather than just following and reacting to a passive fate.”
President Bongo, a famously passionate football fan, offered
an extended metaphor centered on the sport and national
economies.
“There’s no major football club in the world without Africans
in their team,” he said to applause from the participants. “But
when those stars come home, they make fewer goals. It’s a
question of organization. All of the strategic elements that apply
to football apply to the worlds of business and economics.”
Paul Kagame, President of the Republic of Rwanda, said it is
vital for leaders to have a clear vision. But there is an overriding
factor in creating change, he said.
“Before the activities, there is the mind,” Kagame said. “The
mind not only of the leaders, but of the citizens. It’s very
important that it all has to start with the mind, which drives the
change.”
“Before the activities, there is the mind.
The mind not only of the leaders, but of
the citizens. It’s very important that it all
has to start with the mind, which drives
the change.”
« Avant les activités, il y a l’esprit. L’esprit
non seulement des dirigeants mais
également celui des citoyens. Il est très
important que tout commence par l’esprit,
qui est ce qui conduit le changement. »
- H.E. Paul Kagame
THE NEW YORK FORUM AFRICA
“Implementation requires something that many times sounds
like an insult – bureaucracies,” he said. “You need competent
civil servants who are employed based on their skills, not on
who they know or who they are related to. Would you get on
an airplane where every time they changed the owner, they
changed the pilot?”
Les trois anciens présidents d’Amérique Latine se sont
intéressés aux leçons communes qu’ils pourraient partager
concernant les transformations de leurs pays respectifs.
« Le XXI siècle est le siècle de l’Afrique, » a déclaré Fox. « Les
leaders traditionnels, notamment en Europe et aux États-Unis,
sont fatigués et ne tirent pas le wagon à la vitesse requise. De
nouveaux moteurs arrivent pour reprendre la responsabilité et
je ne doute pas que l’Afrique soit l’un d’entre eux. »
e
TRANSFORMATION des
ECONOMIES NATIONALES :
L’EXPÉRIENCE DE
L’ AMÉRIQUE LATINE
Vicente Fox, President of Mexico (2000-2006)
Président du Mexique (2000-2006)
Toledo, who has degrees in economics, and taught
development at Harvard, spoke passionately about human
issues.
“First, it is important to build the infrastructure of human
capital,” Toledo said. “I know that it’s not politically very
profitable, because that investment is by definition mediumand long-term. But without a strong infrastructure of human
capital, we cannot walk forward to realize our vision.”
Toledo earned particularly enthusiastic applause when he
spoke about women in society.
“I have learned that investing in women, the returns are
much higher than investing in men,” he said. “The best
administrators over scarcity are women.”
Quiroga picked up President Bongo’s football metaphor.
Jorge Quiroga, President of Bolivia (2001-2002)
Président de la Bolivie (2001-2002)
Alejandro Toledo, President of Peru (2001-2006)
Président du Pérou (2001-2006)
Moderated by Modéré par : John Quelch,
Charles E. Wilson, Professor of Business Administration,
Harvard Business School. Charles E. Wilson Professeur de
Gestion d’Entreprises, Harvard Business School
“To see Africans and Latin Americans working together for
better results normally only happens in La Liga or the Premier
League, not in public policy,” he said.
The three former Latin American presidents reflected on what
lessons they could share from the transformations of their
countries.
Fox returned to the importance of integration.
“The 21st century is the century of Africa,” declared Fox. “The
usual leaders, notably Europe and the United States, are tired
and are not pulling the wagon at the speed that is required.
New engines are coming to take over the responsibility, and I
have no doubt Africa is one of them.”
Fox urged African leaders to concentrate on economic and
trade integration.
“Each individual nation by itself does not have enough
capacity to be successful,” he said. “So integrating, and
working together, is essential.”
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Asked by Quelch what questions they would pose to the Latin
Americans, Kagame said he wanted to know how to accelerate
implementation. “It’s not how much you know, it’s how much
you do based on what you know,” he said. President Bongo
said he wanted to know what the “priority of prioritiesw”
should be.
“The quicker you integrate and work together the economies
of Africa, the better,” he said. He pointed out that many
Mexicans worried that the North American Free Trade
Agreement, NAFTA, would harm the nation’s agriculture.
Now, he said, Mexico provides 75 percent of the US’s fruits
and vegetables and the trade balance is favorable to Mexico.
Toledo said The New York Forum Africa could be the beginning
of something important.
“Why can’t we have a summit of Africans and Latin Americans
and share,” he said. “Don’t just look at Europe and United
States and China.”
Quiroga admitted to providing unfashionable advice.
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Fox est revenu sur l’importance de l’intégration.
« Plus les économies africaines iront dans le sens de
l’intégration et travailleront ensemble, et mieux ce sera ». Fox
a a ensuite fait remarquer qu’un grand nombre de Mexicains
s’inquiétaient de l’Accord de libre-échange nord-américain et
pensaient qu’il allait nuire à l’agriculture nationale. Aujourd’hui,
a-t-il ajouté, le Mexique fournit 75% des fruits et des légumes
des États-Unis et la balance commerciale est favorable pour
le Mexique.
Pour Toledo, le New York Forum Africa pourrait être le début de
quelque chose d’important.
« Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir un sommet d’Africains
et de Latino-Américains et partager ? Et ne pas nous tourner
seulement vers l’Europe, les États-Unis et la Chine », s’est-il
demandé
Fox a exhorté les dirigeants africains à se concentrer sur
l’intégration économique et commerciale.
Quiroga a pour sa part admis avec humour que ses
recommandations pouvaient faire grincer quelques dents.
« Chaque Nation en soi n’a pas assez de capacités pour réussir
seule. Par conséquent, intégrer et travailler ensemble est
essentiel. », a-t-il assuré.
« La mise en œuvre exige quelque chose qui souvent apparaît
comme une insulte : une bureaucratie. Vous avez besoin de
fonctionnaires compétents qui sont employés en fonction de
leurs compétences et non en fonction des personnes qu’ils
connaissent ou de leurs relations familiales. Monteriez-vous
dans un avion si chaque fois que le propriétaire change, le
pilote change aussi ? »
Toledo, lui-même diplômé d’économie et enseignant à
Harvard, a évoqué avec enthousiasme de l’aspect humain de la
transformation économique.
TRANSFORMING
NATIONS: THE LATIN
AMERICAN EXPERIENCE
-
“The 21st century is the century of Africa. The
usual leaders, notably Europe and the United
States, are tired and are not pulling the wagon
at the speed that is required. New engines are
coming to take over the responsibility, and I
have no doubt Africa is one of them.”
« Le XXIe siècle est le siècle de l’Afrique. Les
leaders traditionnels, notamment en Europe et
aux États-Unis, sont fatigués et ne tirent pas le
wagon à la vitesse requise. De nouveaux moteurs
arrivent pour reprendre la responsabilité et je ne
doute pas que l’Afrique soit l’un d’entre eux. »
- Vicente Fox
« Tout d’abord, il est important de construire l’infrastructure
du capital humain, » a dit Toledo. « Je sais que politiquement
cela n’est pas très rentable car cet investissement est par
définition à moyen et long terme. Mais sans une infrastructure
solide de capital humain, nous ne pouvons pas avancer vers la
réalisation de notre vision. »
Toledo a été particulièrement applaudi lorsqu’il a parlé des
femmes dans la société.
« J’ai appris que si l’on investit dans les femmes, les retours
sont beaucoup plus importants que si l’on investit dans les
hommes, » a-t-il dit. « Les meilleurs administrateurs en cas de
manque sont les femmes. »
Quiroga a pour sa part repris la métaphore footbalistique du
Président Bongo.
« Voir des Africains et des Latino-Américains travailler
ensemble pour de meilleurs résultats n’a lieu que dans La Liga
ou en Ligue 1, mais pas en politique publique, » a-t-il regretté.
Lorsque Quelch a demandé aux présidents africains quelles
questions ils souhaitaient poser à leurs homologues LatinoAméricains, Kagame a répondu qu’il voulait savoir comment
accélérer la mise en œuvre de la transformation des modèles
nationaux. « La question n’est pas de savoir quel niveau de
connaissances vous avez, mais de savoir ce que vous êtes
capable de faire en vous basant sur les connaissances que
vous avez, » a-t-il dit. Le Président Bongo a surenchéri en
demandant qu’elle était « la priorité des priorités ».
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NEW YORK FORUM AFRICA
SPECIAL ADDRESS:
LAURENT FABIUS
ALLOCUTION SPÉCIALE :
LAURENT FABIUS
Laurent Fabius, Minister of Foreign Affairs and
International Development, France. Ministre des Affaires
Étrangères et du Développement International, France
In conversation with En conversation avec :
Richard Attias, Founder and Chairman, The New York
Forum Institute. Fondateur et Président, The New York
Forum Institute
Laurent Fabius, France’s Minister of Foreign Affairs and
International Development, talked about a new approach
to diplomacy and France’s role in Africa in a wide-ranging
conversation on the opening day of The New York Forum Africa.
Fabius explained his notion of economic diplomacy.
“Early on, foreign ministers talked about pure diplomacy,” he
said. “They talked about war and peace, which are, of course,
very important. But nowadays, given the prevalence of economic
issues, it’s impossible to separate the different strands.”
Attias raised the West Africa security summit, hosted by French
President François Hollande, shortly before The New York Forum
Africa. Why, he asked, had countries turned to France for help?
“I believe France has traditionally been a friend of Africa without
a hidden agenda,” Fabius said. “France has understood that
African security is its own security. France has acquired through
its African friends a reputation of efficiency as well as a reputation
as an honest broker.”
Fabius stressed, however, that France’s role was not to be “the
policeman of Africa.”
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
français a évoqué la nouvelle approche de la diplomatie
française et le rôle de la France en Afrique lors d’une
discussion ouverte à l’occasion de la journée d’ouverture du
New York Forum Africa.
Fabius a notamment expliqué sa conception de la diplomatie
économique.
« Avant, les ministres des Affaires Étrangères parlaient de
diplomatie pure. Ils parlaient de guerre et de paix, qui sont
bien sûr des sujets très importants. Cependant, de nos jours,
étant donné la prévalence des problèmes économiques, il est
impossible de séparer les différents éléments. »
Attias a alors mentionné le sommet sur la sécurité en Afrique
de l’Ouest, qui s’est tenu sous l’égide du Président français,
François Hollande, quelques jours avant le New York Forum
Africa. « Pourquoi, ces pays se sont-ils tournés vers la France
pour de l’aide ? », s’est interrogé Attias.
« Je crois que traditionnellement la France a été une amie de
l’Afrique sans intentions non déclarées, » a répondu Fabius.
« La France a compris que la sécurité africaine est aussi
sa propre sécurité. La France a acquis à travers ses amis
africains une réputation d’efficacité mais également une
réputation de négociateur honnête. »
Fabius a souligné, cependant, que le rôle de la France n’est
pas d’être « le gendarme de l’Afrique. »
« Je rêve d’une époque où l’Afrique pourra assurer sa propre
sécurité, » a-t-il ajouté. « La France pourra alors s’effacer. »
Fabius a également signalé un changement continu dans la
relation entre la France et les pays africains.
« Il y a une idée préconçue de l’Afrique qui est complètement
obsolète. L’Afrique est désormais l’avenir. Il y a beaucoup de
grands groupes africains et nous cherchons actuellement
à les convaincre de venir investir en Europe et d’investir en
France. Il ne s’agit pas que l’un domine et l’autre soit dominé.
Cela doit aller dans les deux sens. »
“I’m dreaming of a time when Africa can provide its own
security,” he said. “Then France can stand aside.”
Fabius also signaled a continuing
change in the relationship between
France and African countries.
“There’s a preconceived idea on
Africa which is totally obsolete,”
he said. “Africa is now the future.
There are a lot of big African groups
where we’re actually courting
them to come invest in Europe
and invest in France. There’s no
question of one being dominant
and the other being dominated. It
has to go both ways.”
Laurent Fabius, Ministre des
Affaires étrangères et du
développement
international
14
"There are a lot of big African groups where we're actually courting
them to come invest in Europe and invest in France. There's no
question of one being dominant and the other
being dominated. It has to go both ways."
« Il y a beaucoup de grands groupes africains et nous cherchons
actuellement à les convaincre de venir investir en Europe et
d’investir en France. Il ne s’agit pas que l’un domine et l’autre
soit dominé. Cela doit aller dans les deux sens. »
- Laurent Fabius
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
TRANSFORMING
ECONOMIES THROUGH
PARTNERSHIP
THE NEW YORK FORUM AFRICA
Issad Redrab, CEO of Algeria’s Cevital, echoed the promise of
Africa today.
“It’s Africa’s turn to move onto the path of accelerated growth,”
he said.
Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic
Commission for Africa Secrétaire Exécutif, Commission
Économique des NU pour l’Afrique
Jean Philippe Prosper, VP Sub-Saharan Africa, Latin
America and Caribbean, International Finance Corporation
VP Afrique Subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbes,
International Finance Corporation
Issad Rebrab, CEO, Cevital (Algeria). PDG, Cevital (Algérie)
Mostafa Terrab, Chairman and CEO, OCP Group
(Morocco). Président et PDG, Groupe OCP (Maroc)
Robert Wolf, CEO and Founder, 32 Advisors, former CEO
of UBS Americas, and outside economic advisor to President
Obama (USA). PDG et Fondateur, 32 Advisors, ancien PDG
UBS Americas et conseiller économique externe auprès du
Président Obama (États-Unis)
Lionel Zinsou, President, Pai Partners (France)
Président, Pai Partners (France)
Moderator Modérateur : John Quelch,
Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard
Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de
Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis)
“In the field of telecommunications technologies, Africa is
really setting the tone,” Zinsou said. “Kenya is selling mobile
payment solutions to the UK, five years after these things
were already proven to work in African countries by African
companies.”
Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic Commission
for Africa, said it was vital that African economies change to a
model of higher value addition. In his analysis, manufacturing
will be crucial to Africa’s economic future.
“Without value addition, we are not going to be able to take
advantage of our bounty,” he said. “Our model is the old model,
the colonial model. You extract. You take it to a port. And you
export. Even when we are talking about growth, it’s growth
without quality.”
Lionel Zinsou from France’s Pai Partners said Africa’s
achievements in telecommunications were particularly
important.
Zinsou agreed with Lopes, however, that more investment is
needed in manufacturing.
Robert Wolf, CEO, 32 Advisors, and an outside economic
advisor to President Obama, said more needed to be done
in infrastructure investment. “For every dollar spent, it’s a
multiple of GDP returned,” he said.
Lopes cautioned that the transformation of Africa will take
more than a positive vision.
“It’s good to have a vision,” he said, “but it’s more important to
have the practical drive to make it happen.”
Une première discussion plénière passionnante a permis de
se pencher sur les promesses offertes par de nombreuses
économies africains et l’indispensable mutation requise pour
atteindre les objectifs d’émergence. requise sont clairement
ressorties lors d’une discussion plénière remplie d’information.
Carlos Lopes, Secrétaire Exécutif de la Commission
Économique des Nations Unies pour l’Afrique, a affirmé qu’il
était vital que les économies africaines passent à un modèle
générant de la plus-value. Selon lui, l’industrie manufacturière
sera essentielle pour l’avenir économique de l’Afrique.
« Sans création de plus-value, nous ne serons pas capables de
profiter de nos richesses, » a-t-il dit. « Notre modèle est le vieux
modèle, le modèle colonial. Vous extrayez. Vous l’emporter
au port. Et vous exportez. Même lorsque nous parlons de
croissance, c’est une croissance sans qualité. »
Africa, Lopes pointed out, is roughly the same demographic
size as India. But Africa has a higher per capita GDP and more
cellphones per capita. Yet the world sees India as a rising
global power, while perceptions of Africa trail today’s reality.
L’Afrique compte à peu près autant d’habitants que l’Inde, a
noté Lopes. Pourtant l’Afrique a un PIB par habitant plus élevé
et compte plus de téléphones portables par habitant, ce qui
n’empêche pas les observateurs aux quatre coins du globe de
voir l’Inde comme une puissance globale ascendante alors que
les perceptions de l’Afrique sont en deça de la réalité.
“We have to get multinational corporations to understand that
their perception of risk in Africa is wrong,” said Carlos Lopes,
Executive Secretary of the UN Economic Commission for Africa.
« Nous devons parvenir à ce que les multinationales comprennent que leur perception du risque en Afrique est fausse, » a
poursuivi Carlos Lopes.
“There is a lot of progress that has been done, but there’s a lot
more to be done,” said Jean Philippe Prosper from the IFC. The
IFC, he said, is investing $5 billion each year in sub-Saharan
Africa, working to improve the infrastructure.
« De grands progrès ont été réalisés mais il reste encore
beaucoup à faire, » a rebondi Jean Philippe Prosper de l’IFC.
L’IFC, a-t-il ajouté, investit $5 milliards chaque année
en Afrique Subsaharienne et travaille à l’amélioration
desinfrastructures.
Moustafa Terrab from Morocco’s OCP agreed with Lopes that
changing perceptions was vital.
16
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
“The mentalities that have to be transformed are not so much
inside Africa,” Terrab said. “It’s a perception gap in the north
about the economic potential in Africa.”
TRANSFORMATION DES
ÉCONOMIES À TRAVERS LE
PARTENARIAT
Both the extraordinary promise of many economies in Africa
and the scale of the required transformation were made clear
in an information-packed plenary discussion.
-
Moustafa Terrab du Groupe OCP au Maroc a acquiescé
aux propos de Lopes sur l’indispensable évolution des
perceptions.
Selon lui, des investissements plus importnats sont nécessaires dans l’industrie manufacturière.
« Les mentalités qui doivent être transformées ne sont pas
tant à l’intérieur de l’Afrique, » a observé Terrab. « Il s’agit
d’une différence de perception dans le Nord concernant le
potentiel économique en Afrique. »
Robert Wolf, PDG, 32 Advisors, et conseiller économique
externe auprès du Président Obama, a déclaré qu’il fallait
faire plus en terme d’investissement dans les infrastructures.
« Pour chaque dollar dépensé, c’est un multiple de PIB qui est
retourné, » a-t-il assuré.
Issad Redrab, PDG de Cevital en Algérie, a réaffirmé que
l’émergence africaine se conjugue au présent.
Lopes a averti que la transformation de l’Afrique doit reposer
sur beaucoup plus qu’une vision positive.
« C’est maintenant au tour de l’Afrique de suivre le chemin de
la croissance accélérée, » a-t-il indiqué.
« C’est bien d’avoir une vision, » a-t-il ajouté, « mais c’est plus
important d’avoir la volonté pratique pour que cela ait lieu. »
Lionel Zinsou de Pai Partners en France a d‘ailleurs fait
remarquer que les exploits en Afrique dans le secteur des
télécommunications étaient particulièrement importants.
« Dans le domaine des technologies de télécommunications,
l’Afrique donne vraiment le ton, » a dit Zinsou. « Le Kenya
vend des solutions de paiement par téléphone portable au
Royaume-Uni, cinq ans après qu’il ait déjà été démontré que
cela fonctionnait dans les pays africains par les sociétés
africaines. »
17
THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
SESSION SUMMARIES DAY 2
RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR 2
IN CONVERSATION:
IN CONVERSATION:
LIONEL ZINSOU
HENRI-CLAUDE OYIMA
EN CONVERSATION :
Lionel Zinsou, President, Pai Partners, France
Président, Pai Partners, France
In conversation with En conversation avec :
Etienne Gernelle, Editor in Chief, Le Point, France
Rédacteur en chef, Le Point, France
Henri-Claude Oyima, CEO, BGFI, Gabonese Republic
PDG, BGFI, République Gabonaise
In conversation with En conversation awvec :
Etienne Gernelle, Editor in Chief, Le Point, France
Rédacteur en chef, Le Point, France
“The rate of profitability in Africa is the highest in the world,
and this is in contradiction to the perception that it is risky
and has weak profitability.”
“The most important problem is to be sure that the Africans
in this zone should invest in this zone, rather than looking
elsewhere.”
“Africa actually has better macroeconomic stability than
Europe or North America.
“In my mind, the problem of the currency is not a real
problem. It’s more important to say we have confidence in our
economies, and we do have confidence.”
Maybe we should send François Hollande to Africa to learn
some things.”
« Le taux de rentabilité en Afrique est le plus élevé du monde
et cela est en contradiction avec la perception selon laquelle
investir en Afrique est risqué et offre une faible rentabilité. »
« Actuellement, l’Afrique présente une meilleure stabilité
macroéconomique que l’Europe ou l’Amérique du Nord.
« Peut-être devrions-nous envoyer François Hollande en
Afrique pour apprendre des choses. »
18
EN CONVERSATION :
« Le problème le plus important est d’être sûr que les Africains
dans cette région devraient investir dans cette région, plutôt
que de chercher ailleurs. »
« À mon avis, le problème de la monnaie n’est pas un vrai
problème. Il est plus important de dire que nous avons
confiance en nos économies et cela est en effet le cas : nous
avons confiance. »
19
TRANSFORMING
AFRICA’S FINANCIAL
LANDSCAPE
TRANSFORMATION
DU PAYSAGE FINANCIER DE
L’AFRIQUE
Jaloul Ayed, international banker and Former Minister of
Finance, Tunisia and official candidate for the Presidency of the
African Development Bank (Tunisia). Banquier international et
ancien Ministre des Finances, Tunisie et candidat officiel à la
Présidence de la Banque Africaine de Développement (Tunisie)
Miguel Azevedo, Head of Investment Banking – Africa,
Citigroup (Portugal). Responsable des Services Bancaires
d’Investissement – Afrique, Citigroup (Portugal)
Colin Coleman, Managing Director, Goldman Sachs
International (South Africa). Directeur Général, Goldman Sachs
International (Afrique du Sud)
Jean-Louis Ekra, Chairman, Afreximbank (Egypt)
Président, Afreximbank (Égypte)
Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard
Chartered Bank (South Africa). Vice-président Afrique,
Standard Chartered Bank (Afrique du Sud)
Yves Mamfoumbi, Director General of the Budget
(Gabonese Republic). Directeur Général du Budget (République
Gabonaise)
Rafael Tung Nsue, President, Securities and Exchange
Commission of Central Africa (COSUMAF) (Equatorial Guinea)
Président, Commission des Opérations de Bourse de l’Afrique
Centrale (COSUMAF) (Guinée Équatoriale)
20
Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles E Wilson
Professor of Business Administration, Harvard Business School
(USA). Charles E Wilson Professeur de Gestion d’Entreprises,
Harvard Business School (États-Unis)
The growth of intra-African investment and capital flows was
the focus of the principal financial discussion at The New York
Forum Africa.
“There’s a new paradigm shaping up in Africa today. Africans
are waking up to the tremendous potential of their continent,”
said Tunisia’s Jaloul Ayed.
“Most people talk about China, the multinational corporations,
the sovereign wealth funds, which is happening,” said Goldman
Sachs’ Colin Coleman. “But there’s also intra-African activity.
The live deal flow between Africans is very concentrated in the
financial institutions space, the telecommunications space,
and the infrastructure space.”
“The increase in deal volumes indicates that African
companies are increasingly involved in big ticket transactions,”
agreed Standard Chartered’s Ebenezer Essoka. “These are
transformational transactions. My job for the last five years
has been to show South African corporates that it’s live north
of the Limpopo.”
Miguel Azevedo from Citigroup said there is an excellent match
between Africa’s promise and the needs of international
investors.
“Global institutional investors are long on capital, but they are
short on opportunities,” Azevedo said. “If you look at Africa,
you can say that Africa is short on capital, but long on growth
opportunities. So bringing these two worlds together must be
good business.”
Jean-Louis Ekra from Afreximbank said there are still barriers
to smooth financial flows within Africa.
“The increase in deal volumes indicates
that African companies are increasingly
involved in big ticket transactions. These
are transformational transactions.”
« L’augmentation en volumes d’accord
indique que les sociétés africaines
s’impliquent de plus en plus dans des
transactions coûteuses. Il s’agit de
transactions transformationnelles. »
- Ebenezer Essoka
La croissance des investissements intrer-africains et des
flux de trésorerie a été au cœur de la principale discussion
financière du New York Forum Africa.
Miguel Azevedo de Citigroup a dit qu’il y avait une excellente
correspondance entre la promesse de l’Afrique et les besoins
des investisseurs internationaux.
« Un nouveau paradigme est en train de prendre forme en
Afrique aujourd’hui. Les Africains sont en train de prendre
conscience de l’immense potentiel de leur continent, » a
affirmé Jaloul Ayed.
« Les investisseurs institutionnels globaux sont bien munis en
capitaux mais manquent d’opportunités, » a dit Azevedo. « Si
vous regardez l’Afrique, vous pouvez dire que l’Afrique manque
de capitaux mais est bien dotée en terme d’opportunités de
croissance. Par conséquent, réunir ces deux mondes devrait
être une bonne affaire. »
« La plupart des gens parlent de la Chine, des multinationales,
des fonds souverains d’investissement, » a fait remarquer
Colin Coleman de Goldman Sachs. « Mais il y a également une
activité inter-africaine. Les flux africains sont très concentrés
dans les domaines des institutions financières, celui des
télécommunications et celui des infrastructures. »
« L’augmentation en volumes des échanges indique que
les entreprises africaines s’impliquent de plus en plus
dans des transactions importantes, » a convenu Ebenezer
Essoka de Standard Chartered. « Il s’agit de transactions
transformationnelles. Au cours de ces cinq dernières années,
mon travail a consisté à montrer aux entrepreneurs d’Afrique
du Sud qu’il y a de la vie au nord de Limpopo. »
Jean-Louis Ekra d’Afreximbank a fait remarquer qu’il y
a encore des barrières pour des flux financiers fluides à
l’intérieur de l’Afrique.
« Il continue d’y avoir de difficultés concernant les flux
financiers à cause des réglementations dans différents pays, »
a-t-il ajouté. « Ils mettent des entraves aux flux financiers. »
“There are still difficulties relating to financial flows because
of regulations in different countries,” he said. “They are putting
impediments to financial flows.”
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NEW YORK FORUM AFRICA
SOVEREIGN WEALTH
FUNDS: THE KEY TO
TRANSFORMING
NATIONS?
FONDS SOUVERAINS
D’INVESTISSEMENT : LA CLÉ
VERS LA TRANSFORMATION
DES NATIONS ?
Anas Alami, Managing Director, Groupe CDG (Morocco)
Directeur Général, Groupe CDG (Maroc)
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION
CARLOS LOPES
Carlos Lopes, Executive Secretary, UN Economic
Commission for Africa. Secrétaire Exécutif, Commission
Économique des NU pour l’Afrique
In conversation with En conversation avec :
Richard Attias, Founder and Chairman, The New York
Forum Institute. Président fondateur, The New York Forum
Institute
Carlos Lopes gave a passionate account on the importance of
demographics, citing Rousseau’s social contract to express
the need for solidarity within Africa and between continents.
“The diaspora should come home. Not necessarily physically
but with experience, contributions and connections.”
Richard Attias asked about Lopes’ vision of an industrialized
Africa.
“Africa can go quickly from the European industrial revolution
and through other revolutions, like those in Asia,” he said,
because the process of development is the same. However, in
order to do so, Africa needs to change its models. He offered
several pieces of advice on how to proceed.
First, Africans need to know the value of raw materials and
need to renegotiate contracts. “Are we bad negotiators?”
Attias asked. Lopes said that it’s a combination of ignorance,
corruption and bad negotiations.
Second, Lopes said Africa should use renewable energies for
production. The continent has vast resources in water, wind,
solar and geothermal but uses only 5% of its water potential
and only 3% of solar energy. Africa should use its capital to
leapfrog to higher technologies.
Carlos Lopes a fait un récit passionné de l’importance de la
démographie, en citant le contrat social de Rousseau afin
d’exprimer le besoin de solidarité en Afrique mais aussi entre
les continents.
« La diaspora devrait revenir chez elle. Pas nécessairement
physiquement mais à travers son expérience, ses
contributions et ses connections. »
Richard Attias a interrogé Lopes sur sa vision concernant une
Afrique industrialisée.
« L’Afrique peut aboutir rapidement à une révolution
industrielle européenne, puis à d’autres révolutions
industrielles, telles que celles observées en Asie, » car le
processus de développement est le même, a-t-il assuré.
Cependant, afin d’y parvenir, l’Afrique doit changer de modèle.
Il a donné plusieurs conseils sur la façon de procéder.
En premier lieu, les Africains doivent connaître la valeur des
matières premières et renégocier les contrats. « Sommesnous de mauvais négociateurs ? » a demandé Attias. Ce à quoi
Lopes a répondu qu’il s’agissait d’un mélange d’ignorance, de
corruption et de mauvaises négociations.
En second lieu, Lopes a fait remarquer que l’Afrique devrait
utiliser des énergies renouvelables pour la production. Le
continent a de vastes ressources en eau, en vent, en énergies
solaires et géothermiques, mais n’emploie que 5% de son
potentiel hydraulique et uniquement 3% d’énergie solaire.
L’Afrique devrait utiliser son capital pour faire un grand bond
vers les plus hautes technologies.
Et en troisième lieu, Lopes a souligné l’importance de
résoudre les problèmes sociaux.
« Les pays qui ont fourni la consommation au cours de ces
20 dernières années, tels que la Chine, sont en train de se
déstructurer à cause des problèmes sociaux. »
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Estanislao Don Malavo, Presidential Advisory of the Government
for Financial Agencies and of the CEMAC, Equatorial Guinea,
said his country had embarked on an ambitious program of
nearly 1,500 infrastructure and investment projects. Equatorial
Guinea’s SWF provided funds for investment and, crucially,
would smooth the diversification of the country’s economy.
But the fund alone was not sufficient, Don Malavo said.
“We have cash,” he said. “We need cooperation.”
Amadou Hott, CEO, FONSIS, and Special Advisor to the
President of Senegal, said SWFs had particular responsibilities
as public funds.
“When you’re handling public money,” he said, “you have to
diversify your risk, contain your risk as much as possible. You
need management from the public sector, but also independent
experts.”
Jean-Jacques Bouya, Minister at the Presidency for
Spatial Planning and Delegate General for Major Public
Works (Republic of Congo). Ministre à la Présidence pour
la Planification Spatiale et Délégué Général pour les Grands
Travaux Publics (République du Congo)
Estanislao Don Malavo, Presidential Advisor of
the Government for Financial Agencies and of the CEMAC
(Equatorial Guinea). Conseiller Présidentiel du Gouvernement
pour les Agences Financières et de la CEMAC (Guinée
Équatoriale)
Amadou Hott, CEO, FONSIS and Special Advisor to the
President of Senegal (Senegal). PDG, FONSIS et Conseiller
Spécial auprès du Président du Sénégal (Sénégal)
Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment
Fund (Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement
Stratégique Gabonais (République Gabonaise)
Moderated by Modéré par : John Quelch,
Charles E Wilson Professor of Business Administration,
Harvard Business School (USA). Charles E Wilson Professeur
de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis)
Sovereign wealth funds can be key factors in long-term
development, agreed a panel of SWF leaders and the head of
Morocco’s state investment company.
“Sovereign wealth funds are the only investments that look
specifically at the long term,” said Serge Mickoto, CEO,
Gabonese Strategic Investment Fund. “We’re looking at 15 to
20 years. It’s the first step to show you have confidence in your
own country.”
Mickoto said that Gabon’s fund was created by a law passed
in 2012.
“The objective was to have an intergenerational link” in
investment, he said.
Anas Alami, Managing Director of Morocco’s Groupe CDG
agreed that SWFs can be important vehicles for development.
“We’re a financial investor looking for a profit. Otherwise, it
wouldn’t be viable,” Alami said. “The difference is in the term of
our investments. We’re not in five to seven year periods.”
Third, Lopes emphasized the importance of resolving social
issues.
Alami described one of CDG’s investments that started as a
discussion in its offices 12 years ago. Only now is it in a position
to take funds from private investors.
“Countries that have been supplying consumption in past 20
years, like China, are breaking down because of social issues.”
“You’re talking about a 15-year period for return, and this is
quite typical,” he said.
22
-
“Sovereign wealth funds are the only investments
that look specifically at the long term. We’re
looking at 15 to 20 years. It’s the first step to show
you have confidence in your own country.”
« Les fonds souverains d’investissement sont
les seuls investissements qui considèrent
spécifiquement le long terme. Nous parlons de 15 à
20 ans. C’est le premier pas pour indiquer que vous
avez confiance dans votre propre pays. »
- Serge Mickoto
Les Fonds souverains d’investissement peuvent être des
facteurs clé pour le développement à long terme, a convenu un
panel de leaders de fonds souverains et le responsable de la
société de placements publics du Maroc.
« Les fonds souverains d’investissement sont les seuls
investissements qui ont une perspective à long terme, » a
dit Serge Mickoto, PDG, Fonds d’Investissement Stratégique
Gabonais. « Nous parlons de 15 à 20 ans. C’est le premier
pas pour indiquer que vous avez confiance dans votre propre
pays. »
Mickoto a ajouté que le fonds du Gabon a été créé par une loi
promulguée en 2012.
« L’objectif était d’avoir un lien intergénérationnel » en investissement, a-t-il précisé.
Anas Alami, Directeur Général du Groupe marocain CDG a
convenu que les Fonds souverains peuvent représenter des
véhicules importants pour le développement.
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
« Nous sommes un investisseur financier cherchant un
bénéfice. Sinon, cela ne serait pas viable, » a dit Alami.
« La différence est dans le terme de nos investissements. Nous
ne nous situons pas dans des périodes de cinq à sept ans. »
Alami a décrit l’un des investissements de CDG qui a commencé
il y a douze ans sur la base d’une simple discussion dans les
bureaux de la société. Il aura fallu attendre 2014 pour qu’elle
soit en mesure de prendre des fonds d’investisseurs privés.
« Vous parlez d’une période de 15 ans pour les retours et cela
est assez typique » a-t-il ajouté.
Estanislao Don Malavo, Conseiller Présidentiel du
Gouvernement pour les Agences Financières et de la CEMAC,
Guinée Équatoriale, a dit que son pays a lancé un ambitieux
programme de près de 1 500 projets d’infrastructure
et d’investissement. Les fonds souverains de la Guinée
Équatoriale ont fourni des fonds pour l’investissement et
prépareraient, de manière décisive, la voie pour diversifier
l’économie du pays.
Mais le fonds à lui tout seul n’était pas suffisant, a fait
remarqué Don Malavo.
« Nous avons de la liquidité, » a-t-il dit. « Nous avons besoin
de coopération. »
Amadou Hott, PDG de FONSIS et Conseiller Spécial auprès
du Président du Sénégal, a indiqué que les FSv ont des
responsabilités particulières en tant que fonds publics.
« Lorsque vous gérez de l’argent public, » a-t-il dit, « vous
devez diversifier votre risque, contenir votre risque autant
que possible. Vous avez besoin d’une gestion provenant du
secteur public mais également d’experts indépendants. »
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
DOMINIC BARTON
Dominic Barton, Global Managing Partner, McKinsey &
Company. Associé Directeur Général, McKinsey & Company
In conversation with En conversation avec John Quelch,
Charles E Wilson Professor of Business Administration, Harvard
Business School. Charles E Wilson Professeur de Gestion
d’Entreprises, Harvard Business School
“I’m very excited by the entrepreneurial capability in Africa.
You see some of the youngest billionaires on the planet in this
part of the world now. There is talent out there driving things.”
“We look 20 years out where the largest companies in the
world are going to come from and half of them are going to
be from emerging markets and about 20 percent of them are
going to be from Africa.”
“A focus on building human capital is what is going to
make things work. I’m a big fan of infrastructure, but we
should be putting even more emphasis on education. The
competitiveness of your country is very much tied to what you
do with education.”
“In my view, the new Asia is Africa.”
« Je suis vraiment enthousiasmé par la capacité
entrepreneuriale de l’Afrique. Vous trouvez désormais
certains des plus jeunes milliardaires de la planète dans cette
partie du monde. Il y a du talent ici qui fait bouger les choses. »
« Si sur une échelle de 20 ans vous regardez d’où proviendront
les plus grandes sociétés du monde, la moitié d’entre
elles proviendront de marchés émergents et environ 20%
proviendront d’Afrique. »
« Se focaliser sur le capital humain est le facteur qui fera
fonctionner les choses. Je suis un grand supporter des
infrastructures mais nous devrions encore plus mettre
l’accent sur l’éducation. La compétitivité de votre pays est
très liée à ce que vous ferez en matière d’éducation. »
« À mon avis, la nouvelle Asie est l’Afrique. »
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
DANIEL ONA ONDO
Daniel Ona Ondo, Prime Minister, Gabonese
Republic. Premier Ministre, République Gabonaise
In conversation with En conversation avec
Christine Kelly, Journalist, Conseil Supérieur de
l’Audiovisuel (CSA) (France). Journaliste, Conseil Supérieur
de l’Audiovisuel (CSA) (France)
“The president has often said we’re tired of words and just
words. We have to act.”
“We need more growth because the development needs in my
country are enormous. We’re not satisfied with 5 or 6 percent
24
growth. We have to have double-digit growth, which I think we
can achieve by 2025.”
“You cannot attract a dog with a stick. You have to offer it
food. So with foreign investors, we have to offer something.”
« Le président a souvent dit que nous en avons assez des
mots, seulement des mots. Nous devons agir. »
« Nous avons besoin d’une croissance plus forte car les
besoins en développement dans mon pays sont immenses.
Nous ne nous satisfaisons pas d’une croissance de 5 ou 6%.
Nous devons avoir une croissance à deux chiffres et je crois
que nous pouvons y parvenir d’ici 2025. »
« Vous ne pouvez attirer un chien avec un bâton. Vous devez lui
offrir de la nourriture. Par conséquent, avec les investisseurs
étrangers, nous devons offrir quelque chose. »
25
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NEW YORK FORUM AFRICA
Le rôle central de l’agriculture dans la transformation des
économies africaines a été un thème récurrent lors de la
session plénière sur l’agriculture. Alors même que les orateurs
ont loué les promesses agricoles du continent, ils ont exprimé
leur frustration quant au rythme trop lent du changement.
« Pourquoi n’avons-nous toujours pas réglé le sujet de
l’agriculture 50 ans après que la plupart des pays soient
devenus indépendants ? » a demandé Moussa Seck. « C’est
la question que tous les Africains se posent. Aujourd’hui il y a
un milliard d’Africains et nous ne produisons que 500 millions
de tonnes d’aliments, alors que nous avons besoin d’1 tonne
d’aliments par an et par personne. Par conséquent, nous
avons un déficit de 50%. »
Frank Braeken a observé que l’Afrique pourrait tirer des leçons
de la façon dont la Chine a utilisé la politique agricole comme
pièce maîtresse pour sa transformation économique.
DYNAMIC AGRICULTURE
MARKETS: A PIPE DREAM
OR A GRAIN OF TRUTH?
“Why haven’t we sorted out agriculture 50 years after most
countries became independent?” asked Moussa Seck. “It’s
the question all Africans are wondering about. Today there
are 1 billion Africans and we’re only producing 500 million
tons of food, where we need 1 ton of food per year per person.
So we have a 50% deficit.”
MARCHÉS AGRICOLES
DYNAMIQUES : UTOPIE OU
REALITE AU MOINS PARTIELLE ?
Frank Braeken said Africa could learn lessons from the way
China used agricultural policy as a key plank for its economic
transformation.
Frank Braeken, Chief Investment Officer, Amatheon Agri
Holding (Germany). Directeur du Placement, Amatheon Agri
Holding (Allemagne)
Marie-Noelle Koyara, Minister of Rural Development
and Agriculture (Central African Republic). Ministre du
Développement Rural et de l’Agriculture (République
Centrafricaine)
Nelson Messone, Minister of Forests, Environment and
the Protection of Natural Resources (Gabonese Republic).
Ministre des Forêts, de l’Environnement et de la Protection des
Ressources Naturelles (République Gabonaise)
Moussa Seck, Chairman, Pan-African Agribusiness and
Agro-Industry Consortium (Kenya). Président, Consortium de
l’Agroalimentaire et de l’Agro-industrie Panafricains (Kenya)
Moderated by Modéré par : Alan Kasujja, Presenter, BBC
Présentateur, BBC
The central role of agriculture in economic transformation
for African economies was a persistent theme in the plenary
on agriculture. But even as speakers extolled the enormous
promise of the continent’s agriculture, they expressed
frustration at the slow pace of change.
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Braeken a également indiqué que les solutions pour les
problèmes agricoles de l’Afrique sont bien connus en théorie
mais qu’il est très compliqué de les mettre en pratique..
« Ce qui est nécessaire pour doubler la productivité n’est pas
un grand mystère. Ce qu’il manque ce sont les mécanismes
de transfert pour que le savoir-faire parvienne jusqu’aux
fermiers. L’Afrique devrait « voler » avec fierté. Elle devrait
copier avec fierté. Il faut incorporer les savoir-faire étrangers,
comme l’ont fait les Chinois. »
Nelson Messone a convenu de l’importance d’améliorer la
formation agricole.
« L’avenir du développement agricole pour un pays comme
le Gabon proviendra de l’implication des jeunes, » a-t-il dit.
« La formation classique dans le passé n’a pas conduit les
gens à se tourner vers l’agriculture. Nous devons orienter la
formation vers l’agriculture industrielle. »
Un point de vue partagé par Seck.
« L’agriculture doit être un véhicule de transformation, » a-til déclaré. « Nous avons toutes les zones de climat. Nous
pouvons tout produire. Nous pouvons avoir deux saisons de
croissance. Mais nous avons du retard. Nous avons un défi à
relever. »
“We have to see a situation where smallholder farmers
become part of an economic value chain. But others need to
move into other areas and become truck drivers and other
roles,” Braeken said. “What China has shown is that if your
agriculture sector grows faster than the economy as a whole,
that is a big contributor to poverty alleviation.”
Braeken also said solutions for Africa’s agricultural problems
are well known, but transferring them into practice is harder.
“There’s not a lot of mystery on what it takes to double
productivity,” he said. “What’s missing are the transfer
mechanisms for how you get that know-how on the ground.
Africa should steal with pride. They should copy with pride. We
are confident enough to take it on, just like the Chinese did.”
Nelson Messone agreed on the importance of improving
training for agriculture.
“The future of agricultural development for a country like
Gabon is going to come through the involvement of young
people,” he said. “The classical training in the past has not led
people into agriculture. We have to orient it to agribusiness.”
Seck agreed.
“Agriculture has to be a vehicle of transformation,” he said.
“We have all the climate zones. We can produce everything.
We can have two growing seasons. But we’re late. We have a
challenge today.”
“The future of agricultural development for a country like Gabon is going
to come through the involvement of young people.”
« L’avenir du développement agricole pour un pays comme le Gabon
proviendra de l’implication des jeunes. »
- Nelson Messone
26
« Nous devons arriver à une situation où les petits propriétaires
agricoles font partie d’une chaîne de valeur économique. Mais
d’autres doivent se déplacer vers des domaines différents et
devenir des conducteurs de camion et jouer d’autres rôles, »
a ajouté Braeken. « Ce que la Chine a montré c’est que si votre
secteur agricole croît plus rapidement que l’économie dans
l’ensemble, il contribue de façon importante à soulager la
pauvreté. »
-
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
ROB HERSOV
Rob Hersov, Founder, Chairman and CEO, Invest Africa (UK)
Fondateur, Président et PDG, Invest Africa (Royaume-Uni)
In conversation with En conversation avec
Stéphanie Antoine, TV Anchor, France 24 (France)
Présentatrice, France 24 (France)
“What Africa really wants is intelligent capital, and to deploy it
with smart human capital, in great opportunities.”
“I don’t want my investors to look back in ten years time and
say, ‘I missed the best opportunity in the world.’ It’s my job to
see they invest here and not in Brazil, Russia, India, China. I
want them investing in Africa.”
« Ce que l’Afrique veut vraiment c’est des investissements
intelligents, avec un capital humain compétent et bien formé,
sur des opportunités d’investissements attractives. »
« Je ne veux pas que mes investisseurs regardent dix ans
en arrière et disent, ‘J’ai loupé la meilleure opportunité du
monde.’ C’est mon travail de m’assurer qu’ils investissent ici
et non pas au Brésil, en Russie, en Inde ou en Chine. Je veux
qu’ils investissent en Afrique. »
27
THE NEW YORK FORUM AFRICA
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
JEAN PHILIPPE PROSPER
TRANSFORMING
INVESTMENT INTO
SUSTAINABLE, INCLUSIVE
GROWTH
TRANSFORMATION DE
L’INVESTISSEMENT EN UNE
CROISSANCE DURABLE ET
INCLUSIVE
Maixent Accrombessi Nkani, Chief of Staff to H.E.
President of the Gabonese Republic (Gabonese Republic)
Directeur de Cabinet de S.E. Président de la République
Gabonaise (République Gabonaise)
Acha Leke, Director, McKinsey & Company (Nigeria)
Directeur, McKinsey & Company (Nigeria)
Zemedeneh Negatu, Managing Partner Ethiopia, and
head of Transaction Advisory Services, Ernst & Young
(Ethiopia). Secrétaire Général, Union pour la Méditerranée
(Maroc)
Fathallah Sijilmassi, Secretary General, Union for
the Mediterranean (Morocco). Associé Directeur Éthiopie et
Responsable des Services Conseil sur les Transactions, Ernst
& Young (Éthiopie)
Moderated by Modéré par : John Quelch, Charles
E Wilson Professor of Business Administration, Harvard
Business School (USA). Charles E Wilson Professeur de
Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis)
Achieving sustainable, inclusive growth will require leadership
from governments and a focus on industries that are labor
intensive, and perhaps not particularly high growth.
McKinsey’s Acha Leke noted that there are only 10 million
“stable jobs” in Africa today. He pointed out that while African
economies were growth at 5 percent a year, job growth had
been a paltry 0.5 percent.
“Our focus on high-growth industries, while beneficial, has
come at the expense of jobs,” he said. Leke said agriculture,
manufacturing and retail all could boost job creation.
Gabon’s Maixent Accrombessi Nkani agreed that inclusive
growth required a change of focus.
28
“Sustainable policy must be oriented towards the needs of
the people,” he said.
Ernst & Young’s Zemedeneh Negatu said three issues
were crucial from his investment banking perspective:
income inequality, leadership and the role of foreign direct
investment. He pointed to the consistent strong growth in
Rwanda and Ethiopia in recent years as examples of the
importance of good leadership for growth.
Jean Philippe Prosper, VP Sub-Saharan Africa, Latin
America and Caribbean, International Finance Corporation
VP Afrique subsaharienne, Amérique Latine et Caraïbes,
International Finance Corporation
In conversation with En conversation avec Denise Epoté,
Head of Africa, TV5 Monde. Responsable Afrique, TV5 Monde
“Most of the countries in Africa have progressed in terms of the
macroeconomic goals. But the growth rate is not something
you can eat. What we must do is create jobs. We have to insist
on this inclusive economy.”
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
“The great majority of the jobs created in Africa are created
by small and medium sized businesses, so we have to help
these businesses.”
« La plupart des pays en Afrique ont progressé en termes
d’objectifs macroéconomiques. Mais le taux de croissance
n’est pas quelque chose qui peut nourrir les gens. Ce que
nous devons faire est de créer des emplois. Nous devons
insister sur cette économie inclusive. »
« La grande majorité des emplois créés en Afrique l’ont été
par de petites et moyennes entreprises, nous devons donc
aider ces entreprises. »
Negatu echoed Leke’s stress on the importance of
manufacturing.
“The movement towards an industrialized, manufac-turingintensive economy should be the next step for Africa,” he said.
Parvenir à une croissance durable et inclusive requiert le
leadership des gouvernements et une concentration des
efforts sur les industries à forte densité de main d’œuvre
plutôt que celles à forte croissance.
Acha Leke de McKinsey a observé qu’il n’y a que 10 millions «
d’emplois stables » en Afrique aujourd’hui. Il a fait remarquer
que, pendant que les économies africaines ont crû de 5% par
an, la croissance de l’emploi, quant à elle, ne représente qu’un
dérisoire 0,5%.
« Le fait de nous centrer sur les industries à forte c<roissance,
bien que bénéfique, a été fait au détriment des emplois, »
a-t-il ajouté. Leke a indiqué que l’agriculture, l’industrie
manufacturière et la vente au détail pourraient toutes
augmenter la création d’emplois.
Maixent Accrombessi Nkani du Gabon est d’avis qu’une
croissance inclusive requiert un changement d’approche.
« Une politique durable doit être orientée vers les besoins des
gens, » a-t-il souligné.
Zemedeneh Negatu d’Ernst & Young a indiqué que trois
aspects sont essentiels selon sa perspective de banque
d’investissement : l’inégalité des revenus, le leadership et le
rôle de l’investissement direct étranger. Il a cité la croissance
à la fois importante et constante au Rwanda et en Éthiopie
au cours de ces dernières années comme exemples de
l’importance d’un bon leadership pour la croissance.
Negatu a corroboré l’accent mis par Leke sur l’importance de
l’industrie manufacturière.
« Le déplacement vers une économie industrialisée, à forte
intensité manufacturière devrait être la prochaine étape pour
l’Afrique ».
29
THE NEW YORK FORUM AFRICA
TRANSFORMATiON DES
RESSOURCES MINÉRALES EN
PRODUITS À VALEUR AJOUTÉE
manganese mine at Moanda, is working closely with SEM on
the project.
“It’s a global phenomenon that every country that is producing
has the aspiration to add value,” said Mike Elliott, global
mining and metals sector leader, EY.
But that goal, Elliott said, comes at a time when upstream
activities (extraction) are profitable and many downstream
activities (processing) are losing money. Additionally, he said,
the mining sector was in a phase where capital was scarcer
than any time in the last 15 years.
The focus, Elliott said, should be on a nation’s comparative
advantage.
Mike Elliott, Global Mining & Metals Sector Leader, EY
(Australia). Leader Secteur de l’Exploitation Minière Globale et
des Métaux, EY (Australie)
Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard
Chartered Bank (South Africa). Vice-président Afrique,
Standard Chartered Bank (Afrique du Sud)
Günter Nooke, German Chancellor’s Personal
Representative for Africa (Germany). Représentant Personnel
de la Chancelière Allemande pour l’Afrique (Allemagne)
Fabrice Nze Bekale, CEO, Société Equatoriale des Mines
(Gabonese Republic). PDG, Société Équatoriale des Mines
(République Gabonaise)
Zouera Youssoufou, Country Manager Gabon and
Equatorial Guinea, World Bank (Gabonese Republic). Directeur
Pays pour le Gabon et la Guinée Équatoriale, Banque Mondiale
(République Gabonaise)
Moderated by Modéré par Ibrahima Cheikh Diong,
Founder and CEO, Africa Consulting & Trading (Senegal)
Fondateur et PDG, Africa Consulting & Trading (Sénégal)
“A country should invest in those things that it can do better
than other places in the world,” he said. “Unless you have
comparative advantage, global supply chains will look for
where is the most advantageous place to do that. While the
resources themselves might not be mobile, the capital is
mobile.”
The challenges African countries face in achieving total local
transformation of mineral resources were made clear in the
mining plenary.
Ebenezer Essoka, Vice Chairman Africa, Standard Charted
Bank, noted how capital intensive the mining industry was,
necessitating long-term investments and bond financing.
Public/private partnerships, such as the one between the
government of Botswana and DeBeers to create Debswana,
were a model, he said.
Fabrice Nze Bekale, CEO, Société Equatoriale des Mines
(SEM), declared that Gabon has set out on a path to raise
dramatically the value add from its extractive industries.
“We are building the right institutions to allow us to move
up the value chain,” Nze Bekale said. “We’ve embarked on a
journey where we’re trying to change from being a country
that only exported materials, to one where we transform them
before we export them.”
Gabon is the world’s fourth largest producer of manganese,
and Nze Bekale said work on manganese processing facilities
will begin in the next year. Comilog, which operates the
30
Zouera Youssoufou, Country Manager Gabon and Equatorial
Guinea, World Bank, agreed that comparative advantage is
crucial, but that it isn’t a static concept.
“You have to focus on your comparative advantage, but you
also have to develop that comparative advantage,” she said.
“What we have to think about is how do we position our
country to develop that advantage.”
Youssoufou noted that Gabon’s plans to process manganese
included a training school, so the essential skills for the
facilities will be developed alongside the physical plant.
Nze Bekale agreed with Youssoufou’s analysis.
“Cycles go up and down,” he said. “In order to take advantage
of opportunities in the future, we have to start today. It has to
start somewhere, and we’re starting now.”
The German Chancellor’s Personal Representative for Africa
Günter Nooke said countries should aim to have a sustainable
and long-lasting approach from the outset of any project.
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Les défis auxquels les pays africains sont confrontés pour
parvenir à transformer localement l’intégralité des ressources
minières sont ressortis clairement lors de la session plénière
sur l’exploitation minière.
« Les cycles montent et descendent. Afin de profiter des
opportunités à l’avenir, nous devons commencer dès
aujourd’hui. On doit commencer à un moment donné et nous
commençons maintenant », a-t-il poursuivi.
Fabrice Nze Bekale, PDG, Société Équatoriale des Mines
(SEM), a estimé que le Gabon est sur la bonne voie pour
augmenter radicalement la valeur ajoutée de ses industries
extractives.
Ebenezer Essoka, Vice-président Afrique de Standard Charted
Bank, a souligné la forte intensité de capital du secteur minier
et le besoin en investissements à long terme et en financement.
Les partenariats publics/privés, tels que celui entre le
gouvernement de Botswana et DeBeers pour créer Debswana,
représentent un modèle, a-t-il ajouté.
« Nous construisons les institutions appropriées afin que
nous puissions avancer tout au long de la chaîne de valeur »,
a dit Nze Bekale. « Nous essayons de passer du statut de pays
qui ne faisait qu’exporter des matières premières à un autre
où nous les transformons avant de les exporter. »
TRANSFORMING
MINERAL RESOURCES
INTO VALUE-ADDED
PRODUCTS
-
Le Gabon est le quatrième producteur de manganèse
du monde et Nze Bekale a ajouté que les travaux sur les
installations de traitement du manganèse commenceront
l’année prochaine. Comilog, qui exploite la mine de manganèse
à Moanda, travaille étroitement avec SEM sur le projet.
« Il s’agit d’un phénomène global. Tous les pays
producteurs aspirent à créer de la valeur ajoutée, »
a fait remarquer Mike Elliott,
leader
du
secteur
de
l’exploitation minière globale
et des métaux, EY.
Cependant, cet objectif, a
poursuivi Elliott, arrive à
un moment où les activités
en amont (extraction) sont
rentables et un grand
nombre d’activités en aval
(traitement) perdent de
l’argent. De plus, a-t-il
ajouté, le secteur minier est
dans une phase où le capital
est à son plus bas niveau
depuis quinze ans.
Le Représentant Personnel de la Chancelière Allemande pour
l’Afrique, Günter Nooke, a indiqué que les pays devraient viser
à avoir une approche viable et durable dès le lancement de tout
projet.
« Le Gabon est en train de se transformer et il n’y a pas de retour
en arrière, » a conclu Nze Bekale, en s’adressant aux sociétés
étrangères et aux investisseurs présents dans l’audience. «
Nous allons faire tout ce qui sera nécessaire pour monter dans
la chaîne de valeur avec votre assistance. »
“In order to take advantage of opportunities in the future, we
have to start today. It has to start somewhere,
and we’re starting now.”
« Les cycles montent et descendent. Afin de profiter
des opportunités à l’avenir, nous devons commencer
dès aujourd’hui. On doit commencer à un moment donné
et nous commençons maintenant. »
- Fabrice Nze Bekale
L’approche devrait être de se centrer sur l’avantage
comparatif d’une nation.
« Un pays devrait investir dans les choses qu’il peut faire mieux
que ne le font ses concurrents dans d’autres endroits dans le
monde. À moins que vous ayez un avantage comparatif, les
chaînes logistiques globales chercheront privilégieront les
zones les plus avantageuses. Alors que les ressources en ellesmêmes peuvent ne pas être mobiles, le capital, lui, est mobile. »
Zouera Youssoufou, Chargée de Pays pour le Gabon et la
Guinée Équatoriale à la Banque Mondiale, a acquiescé sur sur
l’importance de l’avantage comparatif,mais elle a ajouté qu’il
ne s’agissait pas d’un concept statique.
« Vous devez vous centrer sur votre avantage comparatif, mais
vous devez également développer cet avantage comparatif, »
a-t-elle indiqué avant d’insister : « comment positionner notre
pays afin de développer cet avantage. »
Youssoufou a fait remarquer que les projets du Gabon pour
traiter le manganèse incluent un centre de formation afin que
les compétences requises pour la gestion des installations
soient développées en parallèle à l’usine.
Une analyse partagée par Nze Bekale.
“Gabon is transforming and there is no turning back,”
Nze Bekale concluded, addressing his remarks to foreign
companies and investors in the audience. “We are going to
be doing everything required to move up the value chain with
your assistance.”
31
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
TRANSFORMING
OIL REVENUES INTO
DEVELOPMENT
TRANSFORMATION DES
REVENUS PETROLIERS POUR
LE DEVELOPPEMENT
Mazuin Ismail, Vice President, Technical Global, Upstream
Malaysia, Upstream Business, Petronas (Malaysia)
Vice-président, Technical Global, Upstream Malaysia,
Upstream Business, Petronas (Malaisie)
Guy Maurice, Senior Vice President E&P Africa, Total
(France). Vice-président Directeur E&P Afrique, Total (France)
Andrew Miller, Global Mining and Metals Industry
Services Tax Leader, EY (USA). Global Mining and Metals
Industry Services Tax Leader, EY (États-Unis)
Serge Toulekima, CEO, Gabon Oil Company (Gabonese
Republic). PDG, Gabon Oil Company (République Gabonaise)
Moderated by Modéré par John Quelch,
Charles E Wilson Professor of Business Administration,
Harvard Business School. (USA Charles E Wilson Professeur
de Gestion d’Entreprises, Harvard Business School (États-Unis)
The oil industry produces enormous revenues for a number
of African economies, but it creates relatively few jobs. But
speakers agreed that managed correctly, the oil industry can
be an important tool for development.
“Human capital can make the difference between making
a discovery and finding dry wells.”
« Le capital humain peut faire la différence entre faire une découverte
et trouver des puits secs. »
- Serge Toulekima
Gabon’s Serge Toulekima said the needs of the oil industry
meshed well with the country’s determination to build it’s
human capital.
“Wages in oil and gas are far more attractive than in, say,
agriculture,” he said. “People are rational. But when the
project is stopped, you are facing a lot of difficulties.”
“Human capital can make the difference between making a
discovery and finding dry wells,” he said.
EY’s Andy Miller said many countries were tempted to use
some form of profits tax as a way of distributing the wealth
generated by oil. But, he said, it has bad effects.
Toulekima’s perspective was echoed by Mazuin Ismail, from
Malaysia’s Petronas.
“What we found is that if all we do is concentrate on extraction,
the business is not robust, it’s not sustainable,” he said. “We
believe training and education is very important.”
Total’s Guy Maurice agreed, but noted some of the difficulties
the timescales of the oil industry create.
“Projects have a start and an end. So a local contractor will
have to develop enormous capacity at the start, with nothing
afterwards,” he said.
Maurice also pointed out that the oil industry could distort
some parts of a national economy.
32
“What we’ve seen time and time again, even in the United
States, is they don’t work,” Miller said. “It increases the cost,
it creates greater risk and it makes the investors shy away.”
Miller said there were three keys to having a successful, longterm oil industry in a country.
First, rule of law and regulatory stability, “ensuring the rules
are applied and applied uniformly and in a transparent way,”
he said. Second, it’s important to allow competition.
“Third, it’s all about talent,” Miller said. “Africa has over 200
billion barrels of oil and gas reserves. It’s important that you
hire the best and the brightest to be good stewards of that
resource.”
L’industrie pétrolière produit des revenus considérables dans
un certain nombre d’économies africaines mais elle crée
relativement peu d’emplois. Néanmoins les intervenants ont
convenu que, gérée correctement, l’industrie pétrolière peut
être un important outil de développement.
« Les salaires dans l’industrie du pétrole et du gaz sont
beaucoup plus attrayants que ceux, par exemple, de
l’agriculture, » a-t-il dit. « Les gens sont rationnels. Mais
lorsque le projet est arrêté, vous devez affronter un grand
nombre de difficultés. »
Serge Toulekima du Gabon a fait remarquer que les besoins
de l’industrie pétrolière s’accordent avec la volonté du Gabon
de renforcer son capital humain.
Andy Miller de la société EY a fait remarquer que de nombreux
pays étaient tentés d’utiliser une forme d’impôt sur les
bénéfices comme une façon de distribuer la richesse générée
par le pétrole. Mais cela a des effets pervers, a-t-il ajouté.
« Le capital humain peut faire la différence entre faire une
découverte et trouver des puits secs, » a-t-il ajouté.
La perspective de Toulekima a été reprise par Mazuin Ismail,
de la société pétrolière malaisienne Petronas.
« Nous nous sommes aperçus que si nous ne faisons que nous
concentrer sur l’extraction, l’affaire n’est pas solide, elle n’est
pas durable, » a-t-il dit. « Nous pensons que la formation et
l’éducation sont très importantes. »
Guy Maurice de la société Total s’est montré d’accord, mais a
également souligné certaines des difficultés inhérentes aux
échelles de temps de l’industrie pétrolière.
« Les projets ont un début et une fin. Par conséquent, un
entrepreneur local devra développer une énorme capacité au
départ mais plus rien après, » a-t-il observé.
Maurice a également souligné que l’industrie pétrolière
pourrait également déformer une partie de l’économie
nationale.
« Ce que nous avons vu encore et encore, même aux ÉtatsUnis, c’est que cela ne marche pas. Cela accroît le coût, cela
crée un plus grand risque et cela fait partir les investisseurs. »
Miller a ajouté qu’il y a trois facteurs clé pour avoir une
industrie pétrolière prospère sur le long terme dans un pays.
Premièrement, la loi et la stabilité réglementaire, « en assurant
que les lois soient appliquées et appliquées uniformément et
d’une façon transparente, » a-t-il dit. Deuxièmement, il est
important de permettre la concurrence.
« Troisièmement, le talent, » a indiqué Miller. « L’Afrique a
plus de 200 milliards de barils de réserves de pétrole et de
gaz. Il est important que vous embauchiez les meilleurs et les
plus brillants pour qu’ils soient de bons régisseurs de cette
ressource. »
33
THE NEW YORK FORUM AFRICA
La technologie, a observé Benmakhlouf, peut être un outil
pour enseigner et apprendre, mais les professeurs ont
besoin d’être formés quant à la façon appropriée d’utiliser les
technologies éducatives.
Larbi Bencheikh, du Bureau de la Formation Professionnelle
et de la Promotion de l’Emploi au Maroc, a dit que l’on devrait
TRANSFORMING
EDUCATION AND
TRAINING INTO JOBS
TRANSFORMATION DE
L’ÉDUCATION ET DE LA
FORMATION EN EMPLOIS
Larbi Bencheikh, General Director, OFPPT (Morocco)
Directeur Général, OFPPT (Maroc)
Samir Benmakhlouf, Country Manager, Microsoft
(Morocco). Directeur Maroc, Microsoft (Maroc)
Philippe-Pierre Dornier, Director of Executive
Education, ESSEC (France). Directeur de l’Exécutive Education
des Cadres, ESSEC (France)
Leon Nzouba, Minister of National Education and
Vocational Training (Gabonese Republic). Ministre de
l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle
(République Gabonaise)
Moderator Modérateur : Richard Attias, Chairman
and Founder, The New York Forum Institute. Président et
Fondateur, The New York Forum Institute
Concrete ideas for transforming education and training into
jobs emerged during the plenary discussion at The New York
Forum Africa.
Gabon’s Leon Nzouba, Minister of National Education and
Vocational Training, made clear the challenge that exists in his
country. Classes in school are typically too large for teachers to
manage, he said. There is a need for 1,000 more teachers, and
1,500 more schoolrooms.
But Nzouba said Gabon was determined to reach UNESCO
goals by 2015. The country plans to reduce class sizes so no
more than 30 or 40 students are in a class. And teacher training
will be improved.
Microsoft’s Samir Benmakhlouf said that in the next decade,
GDP growth in Africa will create 70 million jobs. But there will
be 170 million young people of employment age, leaving a
deficit of 100 million jobs.
34
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
plus se concentrer sur les compétences de formation
professionnelle et sur l’insertion réussie des personnes
formées dans l’économie. Il a ajouté que le Maroc est passé
en quelques années de 54 000 étudiants en formation
professionnelle à plus de 540 000 étudiants en alternance.
It is imperative, he argued, that Africa develops its services
and knowledge economy. Education budgets need to be
increased, so that more students get a high school education
(currently only 15 percent get the equivalent of A levels). He
also pointed out that only 5% of young Africans graduate from
university, and only 60% of those graduates find a job in the
formal sector.
Technology, Benmakhlouf said, can be a tool for teaching and
learning, but teachers need training in how to properly use
educational technologies.
Larbi Bencheikh, from Morocco’s Office of Vocational Training
and Employment Promotion, said there needed to be more
focus on vocational training skills and successfully inserting
those trained into the economy. He said Morocco had moved
from having only 54,000 students in vocational training to
over 540,000 part-time students and part-time workers.
Des idées concrètes pour transformer l’éducation et la
formation en emplois ont émergé de la discussion plénière au
cours du New York Forum Africa.
Leon Nzouba, Ministre gabonais de l’Éducation Nationale et
de la Formation Professionnelle, a clairement défini le défi
que cela représente dans son pays. Les classes surpeuplées
sont ingérables pour les professeurs. « Nous avons besoin de
1 000 professeurs de plus et 1 500 salles de classe de plus »,
a-t-il indiqué.
Mais Nzouba a fait remarquer que le Gabon est déterminé à
atteindre les objectifs de l’UNESCO d’ici 2015. Le pays prévoit
de réduire les effectifs des classes de sorte que pas plus de
30 à 40 élèves se retrouvent dans une même classe. De plus,
la formation des professeurs sera améliorée.
Samir Benmakhlouf, de Microsoft, a indiqué que dans la
prochaine décennie la croissance du PIB en Afrique créera
70 millions d’emplois. Mais il y aura 170 millions de jeunes en
âge de travailler, laissant un déficit de 100 millions d’emplois.
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
YOUSSOU N’DOUR
Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture,
and musician, Senegal, ancien Ministre du Tourisme et de la
Culture, et musicien, Sénégal
In conversation with En conversation avec
Richard Attias, Chairman and Founder, The New York
Forum Institute. Président fondateur, The New York Forum
Institute
“I wake up in the morning and think of ideas of people and see
how we can address these ideas.”
“We do not want to be commanded by the West. We want our
ideas to come from our continent.”
"The West needs to listen to us. Not just listen to the
governments. Listen in stereo, not mono.”
“It’s a new Africa.”
« Je me réveille le matin et pense aux idées des gens et à la
façon dont nous pouvons aborder ces idées. »
« Nous voulons dire que l’Afrique c’est maintenant, pas
demain »
« Nous ne voulons pas être commandés par l’Occident. Nous
voulons que nos idées proviennent de notre continent. »
« L’Occident doit nous écouter. Pas seulement écouter les
gouvernements. Écouter en stéréo, pas en mono. »
« C’est une nouvelle Afrique. »
“We want to say Africa is now, not tomorrow”
Il est impératif, a-t-il affirmé, que l’Afrique développe
ses services et son économie du savoir. Les budgets
d’éducation doivent être augmentés, afin qu’un plus grand
nombre d’étudiants reçoivent un enseignement supérieur
(actuellement seuls 15% reçoivent l’équivalent du bac). Il a
également souligné que seuls 5% des jeunes Africains ont
un diplôme universitaire et, parmi eux, seuls 60% trouvent un
emploi dans le secteur formel.
35
THE NEW YORK FORUM AFRICA
SESSION SUMMARIES DAY 3
RÉSUMÉS des SESSIONs JOUR 3
CLICK TO WIN:
TRANSFORMING
CONNECTIVITY INTO
DIGITAL INNOVATION
un CLIc POUR GAGNER :
TRANSFORMATION DE LA
CONNECTIVITÉ EN INNOVATION
NUMÉRIQUE
Sophia Bekele, CEO of CBS International USA and Executive
Director of DCA Trust, and Founder, Yes2dotAfrica Campaign
(Ethiopia/USA). PDG de CBS International États-Unis, Directrice
Générale de DCA Trust et Fondatrice de la Campagne
Yes2dotAfrica (Éthiopie/États-Unis)
Mac-Jordan Degadjor, Co-Founder of Africa New
Media, and Internet Freedom Fellow (Ghana). Cofondateur de
Africa New Media et d’Internet Freedom Fellow (Ghana)
Armand Lichambany, Director General, Economie
Numerique (Gabonese Republic). Directeur Général, Économie
Numérique (République Gabonaise)
Joseph Ogutu, Strategy and Innovation Director,
Safaricom (Kenya). Directeur de Stratégie et d’Innovation,
Safaricom (Kenya)
Yaw Owusu, Managing Director, Ghana Cyber City (Ghana)
Directeur Général, Ghana Cyber City (Ghana)
Moderator Modérateur : Dan Shine, Curator, The Innovation
Hangar (USA)
As the connected society grows and develops on the
continent, many Africans are using innovation to transform –
and even save – lives.
Safaricom’s Joseph Ogutu said there are nearly 700
million mobile phones in Africa today, and the market is
experiencing the fastest growth in the world. Since the vast
majority of phones in Africa are so-called feature phones, not
smartphones, technologies have been developed that work
with the simpler, cheaper phones.
“Mobile innovations allow businesses to pay their workers,
farmers to get information about daily prices in the market,”
Ogutu said. “This connected society has a huge potential in
transforming lives.”
“It’s about time governments met with
young people to ask them about how
technology can help change their lives.”
“Il était grand temps que les gouvernements
rencontrent les jeunes et leur demandent
comment la technologie peut aider à
changer leurs vies. »
- Mac-Jordan Degadjor
36
Armand Lichambany from Gabon’s Economie Numerique
said that innovations have proved particularly valuable in
healthcare.
“Rural villages use mobile for health systems,” he said.
Yaw Owusu, head of Ghana Cyber City, cited the example of
mPedigree, developed by Bright Simons in Ghana.
“mPedigree came up with a very simple innovation that is
helping to weed out the proliferation of counterfeit medication
in Africa, in partnership with Hewlett Packard,” he said. “As
many as 700,000 lives can be saved with this innovation.”
The system – where users text serial numbers of drugs and get a
return message indicating safe or fake – has attracted support
from most of big pharma, and is being deployed in dozens of
countries in Africa, as well as in India and in Latin America.
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Another Ghanaian technology innovation, Esoko, creates a
mobile marketplace where suppliers or farmers anywhere in
Africa can post their products. It helps bridge the problem
that 20 percent of agricultural products in Africa never reach
the market.
Mac-Jordan Degadjor, co-founder of Africa New Media, said
the strength of the transformation can be seen in many places
in Africa.
“Young people like myself are changing the game,” he said. “Go
across the continent, from east to west, north to south, young
people are working in hubs where they are being mentored
and developing the next game changers.”
It was vital, Degadjor, that governments became alert to
the transformation, and sought guidance from the rising
generation.
“It’s about time governments met with young people to ask
them about how technology can help change their lives,” he
said.
Sophia Bekele, founder of the Yes2dotAfrica Campaign, said
that Africa’s political leaders had understood the importance
of information and communication technologies (ICT) since
the International Telecommunications Union Summit in 2007,
where the opportunities for Africa were made clear.
But the focus on installing fiber optic cable in cities did little
for rural areas, Bekele said. The use of mobile has bridged
some of that gap, she said, pointing to the success of both
iCow – a mobile app so farmers can track the history of a cow
and its health – and the well-known mPesa mobile payment
system.
For all the enthusiasm about innovation in Africa, problems
remain.
“Young people are able to build startups, but they don’t have
the capital to push to the next level,” said Degadjor. “We need
a VC network in East Africa, we need a VC network in West
Africa, we need a VC network in Central Africa.”
Degadjor said, however, that the growth of innovation
incubators was encouraging.
“I was happy when I heard about Gabon’s incubator,” referring
to a project announced at The New York Forum Africa. “This
idea should be developed across the continent.”
Au fur et à mesure que la société connectée prend de
l’importance et se développe sur le continent, grand nombre
d’Africains utilisent l’innovation pour transformer – voire
sauver – des vies.
Joseph Ogutu de Safaricom a indiqué qu’il y a près de 700
millions de téléphones portables en Afrique aujourd’hui et
que le marché connaît la croissance la plus rapide au monde.
Étant donné que la grande majorité des téléphones en Afrique
ne sont pas des Smartphones, les technologies développées
fonctionnent avec des téléphones plus simples et moins chers.
« Les innovations mobiles permettent aux entreprises de payer
leurs travailleurs, aux agriculteurs d’obtenir des informations
sur les prix journaliers sur le marché, » a ajouté Ogutu. « Cette
société connectée a un immense potentiel pour transformer
les vies. »
Armand Lichambany de la société gabonaise Économie
Numérique a observé que les innovations se sont avérées
particulièrement appréciables dans les soins de santé.
« Les villages ruraux utilisent le téléphone portable pour les
systèmes sanitaires, » a-t-il expliqué.
37
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Yaw Owusu, responsable de la société Cyber City au Ghana,
a cité l’exemple de mPedigree, développé par Bright Simons
au Ghana.
« mPedigree a trouvé une innovation très simple qui aide à
éradiquer la prolifération de faux médicaments en Afrique,
en partenariat avec Hewlett Packard. Environ 700 000 vies
peuvent être sauvées grâce à cette innovation. »
Le système – qui permet aux usagers de saisir les numéros de
série des médicaments et obtenir en retour un message leur
indiquant si le médicament est un faux – a obtenu le soutien
de la plupart des grandes sociétés pharmaceutiques, et est
déployé dans des dizaines de pays en Afrique, de même qu’en
Inde et en Amérique Latine.
Une autre innovation technologique ghanéenne, Esoko, a
permis le lancement d’un marché mobile où les fournisseurs
et les agriculteurs de toute l’Afrique peuvent proposer leurs
produits en ligne. Une innovation qui touche un problème :
20% des produits agricoles africains ne parviennent jamais
sur le marché.
Mac-Jordan Degadjor, cofondateur de la société Africa New
Media, a indiqué que la force de la transformation peut être
perçue dans de nombreux endroits en Afrique.
« Les jeunes, comme moi, sont en train de changer la donne, »
a-t-il dit. « Déplacez-vous sur tout le continent, d’est en
ouest, du nord au sud, les jeunes travaillent dans des centres
où ils sont guidés et développent les prochaines innovations
qui sont appelées à changer la donne. »
Il était essentiel, a ajouté Degadjor, que les gouvernements
soient plus attentifs quant à la transformation et cherchent à
prendre conseil auprès de la nouvelle génération.
« Il était grand temps que les gouvernements rencontrent les
jeunes et leur demandent comment la technologie peut aider
à changer leurs vies, » a-t-il poursuivi.
Sophia Bekele, fondatrice de la Campagne Yes2dotAfrica,
a dit que les dirigeants politiques de l’Afrique ont compris
l’importance des technologies de l’information et de la
communication (TIC) depuis le Sommet organisé par l’Union
Internationale des Télécommunications en 2007, au cours
duquel les opportunités pour l’Afrique sont clairement
ressorties.
Mais le fait de se centrer sur l’installation de câbles de fibre
optique dans les villes n’a pas fait évoluer la situation dans
les zones rurales, a ajouté Mm Bekele. L’emploi du téléphone
portable a comblé une partie du fossé, a-t-elle fait remarquer,
soulignant le succès aussi bien de iCow – une application
mobile permettant aux éleveurs de suivre l’historique d’une
vache et de sa santé – que le système de paiement mobile
très connu, mPesa.
Malgré tout l’enthousiasme concernant l’innovation en
Afrique, de nombreux problèmes demeurent.
« Les jeunes sont capables de bâtir des start-up mais ils ne
disposent pas du capital pour parvenir au niveau suivant, »
a dit Degadjor. « Nous avons besoin d’un réseau CV (Circuit
Virtuel) en Afrique de l’Est, nous avons besoin d’un réseau CV
en Afrique de l’Ouest, nous avons besoin d’un réseau CV en
Afrique Centrale. »
Degadjor a ajouté, cependant, que la croissance des
pépinières d’innovation est encourageante.
« Je me suis réjoui lorsque j’ai entendu parler de la pépinière
du Gabon, » faisant référence à un projet annoncé au cours du
New York Forum Africa. « Cette idée devrait être développée
sur l’ensemble du continent. »
38
IN CONVERSATION:
EN CONVERSATION :
JEAN-SÉBASTIEN DECAUX
Jean-Sébastien Decaux, CEO Africa, Israel, Southern
Europe, Belgium & Luxembourg, JC Decaux (France)
PGD Afrique, Israël, Europe du Sud, Belgique et Luxembourg,
JC Decaux (France)
In conversation with En conversation avec
François Chignac, Correspondent, Euronews (UAE)
Correspondant, Euronews (Émirats Arabes Unis)
“It is important to share intelligence and know-how between
the public and private sectors, and amongst different brands”
“We are able to adapt locally so that each city can control its
own messaging, and its own public services.”
“We should have intelligent cities. We're in competition
between different continents, but also between different
cities.”
“We think Libreville will be undertaking this intelligent city
effort.”
« Il est important de partager l’intelligence et le savoir-faire
entre les secteurs public et privé, et entre les différentes
marques »
« Nous sommes en mesure de nous adapter localement afin
que chaque ville puisse contrôler son propre message, et ses
propres services publics. »
« Nous devrions avoir des villes intelligentes. Nous sommes
en concurrence avec différents continents mais également
entre différentes villes. »
« Nous pensons que Libreville entreprendra cet effort de ville
intelligente. »
TRANSFORMING
THE AFRICAN BRAND
TRANSFORMATION DE LA
MARQUE AFRICAINE
Michelle Harrison, CEO, Government and Public Sector
Practice, WPP Group (UK). PDG, Pratique Gouvernemental et
du Secteur Public, WPP Group (Royaume-Uni)
Adiat Disu, CEO and Founder, Adiree and Executive Director,
Africa Fashion Council (Nigeria). PDG et Fondatrice, Adiree,
et Directrice Générale, Africa Fashion Council (Nigeria)
Louise Mushikiwabo, Minister of Foreign Affairs and
Cooperation, and Author, Rwanda Means the Universe
(Rwanda). Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération
et Auteur du livre « Rwanda Means the Universe » (Rwanda)
Jacob Wood, Chairman, Golden Gate Group (China)
Président, Golden Gate Group (Chine)
Moderated by Modéré par Thebe Ikalafeng, CEO, Brand
Leadership Group (South Africa). PDG, Brand Leadership
Group (Afrique du Sud)
The importance of “Brand Africa” was emphasized in a plenary
discussion that brought together private sector leaders with
one of Africa’s most prominent foreign ministers.
“Brands need to be about what’s next and telling a story about
the future,” said WPP Group’s Michelle Harrison.
“We have no choice,” said Louise Mushikawabo, Minister of
Foreign Affairs and Cooperation, Rwanda. “If we look at the
brand of Africa and the descriptives of Africa, they come in
a package. Nobody really goes through the 54 countries and
picks the good things each of us has. It comes in a package.
“We have to bundle up and get together and start demystifying
it,” she continued. “It’s not a question of how we do it, but of
how soon… We must tell our story. We must work aggressively
to do that. We should not be thinking it’s going to be easy. By
and large we are absent in telling our own stories.”
Mushikiwabo concluded: “Nobody on this continent should
expect to have somebody else speak for us.”
We must tell our story. We must work
aggressively to do that. We should not be
thinking it's going to be easy. By and large
we are absent in telling our own stories.”
Nous devons raconter notre histoire. Nous
devons travailler agressivement pour y
parvenir. Nous ne devrions pas penser
que cela va être une tâche aisée. De façon
générale, nous sommes absents dans le
fait de raconter nos propres histoires »
- Louise Mushikiwabo
L’importance de la « Marque Afrique » a été soulignée lors de
la discussion plénière qui a rassemblé des leaders du secteur
privé et l’une des plus éminentes ministres des Affaires
Étrangères de l’Afrique.
« Les marques doivent anticiper le coup d’après et raconter
une histoire sur l’avenir, » a dit Michelle Harrison du Groupe
WPP.
« Nous n’avons pas le choix, » a ajouté Louise Mushikawabo,
Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération du
Rwanda. « Si nous prenons la marque Afrique et les descriptifs
Afrique, ils vont ensemble. Personne ne va vraiment dans les
54 pays et prend le meilleur de chacun. Tout cela forme un
ensemble.
« Nous devons nous regrouper et le démystifier, » a-t-elle
poursuivi. « Il ne s’agit pas de la façon de le faire mais de le
faire vite… Nous devons raconter notre histoire. Nous devons
travailler avec passion pour y parvenir. Cela ne sera pas
facile. De façon générale, nous ne parvenons pas à raconter
nos propres histoires »
Mushikiwabo a finalement conclu: « Personne sur ce
continent devrait attendre que quelqu’un d’autre parle pour
nous. »
39
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
IN CONVERSATION
eN CONVERSATIOn
MUSTAPHA BAKKOURY
Mustapha Bakkoury, President, MASEN (Moroccan
Agency for Solar Energy) (Morocco). Président, MASEN
(Agence Marocaine pour l’Énergie Solaire) (Maroc)
In conversation with En conversation avec :
Denise Epoté, Head of Africa, TV5 Monde (France).
Responsable Afrique, TV5 Monde (France)
“Africa has enough resources to be autonomous as well provide
energy to the rest of the world”
“It is important to oversee the transformation of energy
investments into sustainable projects.”
“We want to make sure that we can contribute practically to the
struggle against greenhouse gases.”
“This is a plan to not only produce solar energy, but also to
create a competitive industry.”
TRANSFORMING DESIGN
INTO VALUE
One exemplar of that development was the young Gabonese
fashion designer Annelia Theodose, who spoke on the panel.
Theodose talked about her ambition to expand her business in
Central and West Africa, and ultimately across the continent.
TRANSFORMATION DU DESIGN
EN VALEUR
“We must understand that there’s a lot of talent in Africa,” she
said.
Hicham Lahlou, Designer, CEO of 1852&Co international
design agency, and President and Founder of Africa Design
Award and Days (Morocco). Créateur de Mode, PDG de
l’Agence internationale de Design 1852&Co et Président et
Fondateur, Africa Design Award and Days (Maroc)
Zanoah Bia, Publisher and Creative Director, EgoDesign
Magazine (Canada). Éditeur et Directeur de Création,
EgoDesign Magazine (Canada)
Cheikh Diallo, Designer, DNA (Mali). Créateur de Mode,
DNA (Mali)
Annelia Theodose, Fashion designer, Sweet Secret
(Gabonese Republic). Créatrice de Mode, Sweet Secret
(République Gabonaise)
Moderator Modérateur : Fabrice Lundy, Presenter and
Editor in Chief, BFM (France). Présentateur et Éditeur en Chef,
BFM (France)
Le design ne se limite pas à l’apparence. Tel a été le message
central d’une discussion plénière sur « la transformation du
design en valeur. »
"Il est important de superviser la transformation des investissements énergétiques en des projets durables. »
“C’est un plan pour non seulement produire de l’énergie solaire
mais pour également créer une industrie compétitive.”
TRANSFORMING ONE
GREAT IDEA INTO THE
NEXT BIG THING
“I personally believe we will never develop the
companies of the size and scale of those that
are extracting extraordinary amounts of our data
unless we ban these companies from our own
countries to allow our local entrepreneurs to
develop for themselves”
« Personnellement, je crois que nous ne
développerons jamais de sociétés ayant la taille
et l’échelle de celles qui extraient des quantités
extraordinaires de nos données si nous n’excluons
pas ces sociétés de nos propres pays afin
de permettre à nos entrepreneurs locaux de
développer par eux-mêmes. »
« Le design ne signifie pas seulement être belle, » a précisé
Cheikh Diallou, du Mali. « C’est un vecteur de développement. »
Parfait exemple de ce développement ; la jeune créatrice de
mode gabonaise, Annelia Theodose, qui s’est exprimée en
tant que membre du panel. Theodose a parlé de son ambition
d’agrandir son affaire en Afrique Centrale et en Afrique de
l’Ouest et, en fin de compte, sur tout le continent.
« Nous devons comprendre qu’il y a beaucoup de talent en
Afrique, » a-t-elle ajouté.
“Design is a business,” said Morocco’s Hicham Lahlou. “When
people say good design is good business, then people begin
recognizing the value of design.”
“Design is not just to be pretty,” agreed Mali’s Cheikh Diallou.
“It’s a vector of development.”
“We must understand that there’s
a lot of talent in Africa”
« Nous devons comprendre qu’il y a
beaucoup de talent en Afrique »
40
“Nous voulons nous assurer que nous pouvons contribuer
pratiquement à la lutte contre les gaz à effet de serre.”
« Le design est un business, » a souligné Hicham Lahlou, du
Maroc. « Lorsque les gens disent qu’un bon design signifie
que derrière il y a un bon business, ils commencent alors à
reconnaître la valeur du design. »
Design is more than good looks, was the message of a plenary
discussion on “transforming design into value.”
- Annelia Theodose
"L'Afrique a suffisamment de ressources pour être autonome
et fournir de l'énergie au reste du monde"
TRANSFORMATION D’UNE GRANDE
IDÉE EN GRANDE REALISATION
Tutu Agyare, Managing Partner and Chief Investment
Officer, Nubuke Investments (Ghana). Associé Directeur et
Directeur du Placement, Nubuke Investments (Ghana)
Shashi Buluswar, CEO, Institute for Globally Transformative
Technologies (USA). PDG Institute for Globally Transformative
Technologies (USA)
Jon Gosier, Founder, D8A Group, and Founder, Appfrica (USA).
Fondateur, D8A Group, et Fondateur, Appfrica (États-Unis)
Rob Leblanc, Chief Investment Officer, The Awethu Project
(South Africa).
- Tutu Agyare
41
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Moderated by Modéré par : Dan Shine, Curator, The
Innovation Hangar (USA). Conservateur, The Innovation
Hangar (États-Unis)
In a rapid-fire plenary session, four leading innovators
discussed their idea for the “next big thing.”
Ghana’s Tutu Agyare spoke passionately about what he
called “a disaster waiting to happen” – Africans’ loss of their
own data. He pointed out that China’s severe restrictions
on Google and Facebook had allowed the growth of Alibaba,
Baidu and Tencent.
“I personally believe we will never develop the companies of
the size and scale of those that are extracting extraordinary
amounts of our data unless we ban these companies from our
own countries to allow our local entrepreneurs to develop for
themselves,” Agyere said.
“Either you ban them or you insist that all the data they collect
is made available to your government so you can manage
and monetize that information and leverage your resources
better,” he said. “Africans are sleepwalking into the next
disaster. It has taken us 100 years to realize that resource
nationalism is a priority. It's going to take us another 100
years to realize that we've lost access to our data.”
Rob Leblanc, from South Africa’s Awethu Project, said his big
idea is “how we look for bright people around the continent.”
He said the traditional ways of seeking talent – looking to
universities – worked at most for a top 5 percent. “Not every
person on the continent is born into that 5 percent,” he said.
Awethu is developing methods to “find better people faster and
develop them faster.”
Jon Gosier said the problem he had identified was a lack of
access to data on how companies are performing in Africa.
There’s no Dun & Bradstreet or Standard & Poors assessing
the great bulk of African companies.
“One of the reasons foreign investors and even some African
investors don’t invest in the continent is because of lack of
data,” he said. “Knowledge [about company performance] is
very much based on whom you know. It’s relationship based.”
Gosier’s “big idea” is a new company called Market Atlas, which
provides information about African companies. Its database is
starting with public companies, but Gosier said they plan to
add private companies eventually.
Shashi Buluswar, from Berkeley Lab’s Institute for Globally
Transformative Technologies, focused on a technology idea.
Africa,” Agyere said. “My biggest failure is not having started
on that journey 10 or 15 years earlier. I could have made a
significantly greater impact. My biggest failure is not focusing
on my birthright far earlier on in my career.”
“Not understanding the global value chain when it comes to
high tech,” said Buluswar.
Leblanc said his biggest failure was misunderstanding the
economic calculus of the nascent entrepreneurs Awethu
sought to help. Leblanc and his partners thought everyone
could support “delayed gratification,” with rewards several
years out as businesses grew. But the young people from the
informal sector they were working with needed to put food
on the table that night, and were underwhelmed by a future
payout.
“My early experiments investing on the continent, not really
understanding the dynamics are really different,” Gosier said.
“You have to be thinking long term.
Our early experiments were not well designed for entrepreneurs
and we've learned from that.”
“I have a deep allergic reaction to this notion that people in the
developing world have to settle for what I'd call mud and stick
technologies,” he said. “We need even better technologies than
people in developed countries need.”
Au cours d’une session plénière passionnante, quatre
importants innovateurs ont partagé leurs idées sur ce que
sera la prochaine grande réalisation du continent.
Buluswar said development in Africa could be greatly aided by
biometric identification systems, since there generally aren’t
systems like US Social Security numbers or Britain’s National
Insurance numbers.
Tutu Agyare, du Ghana, a parlé de façon passionnée de ce qu’il
appelle « un désastre en attente » – La perte des Africains
de leurs propres données. Il a souligné que les restrictions
sévères de la Chine sur Google et Facebook ont permis la
croissance d’Alibaba, Baidu et Tencent.
“With that you have the dignity of being a person recognized by
the state,” he said. “That ID allows service providers to say this
is a unique person. That unique person is part of a segment.
The 54 countries and 1 billion people in Africa is probably 1,000
segments.”
Moderator Dan Shine then asked the four what their biggest
failure was.
“I spent 20 years working for a Swiss investment bank focused
on emerging markets and made that decision to focus on
42
« Personnellement, je crois que nous ne développerons
jamais de sociétés ayant la taille et l’échelle de celles qui
extraient des quantités extraordinaires de nos données si
nous n’excluons pas ces sociétés de nos propres pays afin de
permettre à nos entrepreneurs locaux de développer par euxmêmes, » a souligné Agyere.
« Soit vous les excluez, soit vous insistez pour que toutes
les données recueillies soient mises à disposition de votre
gouvernement afin que vous puissiez gérer et monétiser
cette information et mieux exploiter vos ressources, » a-t-il
dit. « Les Africains marchent comme des somnambules vers le
prochain désastre. Nous avons mis 100 ans pour réaliser que
le nationalisme des ressources est une priorité. Nous allons
mettre 100 ans de plus pour réaliser que nous avons perdu
l’accès à nos données. »
celles dont les gens dans les pays développés ont besoin. »
Rob Leblanc, du Projet Awethu, en Afrique du Sud, a estimé que
la priorité pour lui est « de chercher des personnes brillantes
sur tout le continent. »
« Grâce à cela, vous avez la dignité d’être une personne
reconnue par l’état, » a-t-il ajouté. « Cette identification permet
aux prestataires de service de dire c’est une personne unique.
Cette personne unique fait partie d’un segment. Les 54 pays et
1 milliard de personnes en Afrique représentent probablement
1 000 segments. »
Il a ajouté que les façons traditionnelles de chercher des
personnes talentueuses – c’est-à-dire dans les universités –
ont fonctionné tout au plus pour les 5% supérieurs. « Tout le
monde sur le continent n’est pasné en faisant partie de ces 5%, »
a-t-il regretté.
Awethu développe des méthodes pour « trouver les meilleurs
profils, plus vite, et les développer plus rapidement. »
Jon Gosier a dit que le principal problème qu’il a identifié en
Afrique était un manque d’accès aux données concernant les
performances des sociétés en Afrique. Il n’y a pas de Dun &
Bradstreet ou de Standard & Poors évaluant la majeure partie
des sociétés africaines.
« L’une des raisons pour laquelle les investisseurs étrangers
et même certains investisseurs africains n’investissent pas sur
le continent est dû au manque de données, » a-t-il dit. « Les
connaissances [concernant les performances des sociétés]
sont basées sur qui vous connaissez. Elles sont basées sur les
relations. »
La « grande idée » de Gosier est une nouvelle société nommée
Market Atlas, qui fournit des renseignements sur les sociétés
africaines. Sa base de données commence par les sociétés
publiques mais Gosier a dit qu’ils projetaient de finir par
ajouter les sociétés privées.
Shashi Buluswar, de l’Institute for Globally Transformative
Technologies, de Berkeley Lab, s’est concentré sur une idée
technologique.
« J’ai une réaction épidermique pour cette notion, que les gens
dans le monde en développement doivent régler, de ce que
j’appelle les technologies de boue et de bâton, » a-t-il indiqué.
« Nous avons besoin de technologies encore meilleures que
Buluswar a fait remarquer que le développement en Afrique
pourrait grandement être aidé par les systèmes d’identification
biométrique car il n’y a généralement pas de systèmes
équivalents au numéro de Sécurité Sociale aux États-Unis ou
aux numéros d’Assurance Nationale en Grande-Bretagne.
Le modérateur, Dan Shine a alors demandé aux quatre quelle a
été la plus grande erreur qu’ils aient commise.
« J’ai passé 20 ans à travailler pour une banque d’investissement
suisse, centré sur les marchés émergents et j’ai pris la décision
de me centrer sur l’Afrique, » a répondu Agyere. « Ma plus
grande erreur a été de ne pas avoir entrepris ce voyage 10 ou 15
ans plus tôt. J’aurais pu avoir un impact significativement plus
grand. Ma plus grande erreur a été de ne pas me concentrer sur
mon droit de naissance bien plus tôt dans ma carrière. »
« Ne pas comprendre la chaîne de valeur globale lorsque l’on
en vient à la haute technologie, » a ajouté Buluswar.
Leblanc a expliqué que sa plus grande erreur a été de mal
comprendre les calculs économiques des entrepreneurs
naissants qu’Awethu a cherché à aider. Leblanc et ses
partenaires ont pensé que tout le monde pourrait supporter
« la gratification différée, » avec des récompenses plusieurs
années plus tard au fur et à mesure que les sociétés
grandissaient. Mais les jeunes du secteur informel avec
lesquels ils travaillaient avaient besoin de mettre de la
nourriture sur la table le soir et n’étaient pas particulièrement
motivés par des gains futurs.
« Lors de mes premières expériences d’investissement sur le
continent, je n’ai pas vraiment compris que la dynamique soit
réellement différente, » a ajouté Gosier. « Vous devez penser
long terme . »
« Nos premières expériences n’étaient pas bien conçues pour
les entrepreneurs et nous en avons tiré des leçons. »
43
THE NEW YORK FORUM AFRICA
IN CONVERSATION:
HEALTHCARE
EN CONVERSATION :
SOINS DE SANTÉ
Opening conversation
Conversation d’ouverture
Michel Sidibé, Executive Director, UNAIDS, and UnderSecretary General of the United Nations (Mali) Directeur
Général, ONUSIDA, et Sous-secrétaire Général des Nations
Unies (Mali)
Then joined by Puis rejoint par
Allan Pamba, VP Pharmaceuticals East Africa and
Government Affairs Africa, GlaxoSmithKline (UK) VP
Médicaments Afrique de l’Est et Affaires Gouvernementales
Afrique, GlaxoSmithKline (Royaume-Uni)
Denver Phiri, Health Economics Specialist, GE Healthcare
(UK) Spécialiste en Économie de la Santé, GE Healthcare
(Royaume-Uni)
Moderated by Modéré par : Shashi Buluswar, CEO,
Institute for Globally Transformative Technologies (USA). PDG,
Institute for Globally Transformative Technologies (États-Unis)
MONEY TALKS
MONEY TALKS
Inventors Inventeurs
Abdou Maman, Founder and Director, Télé-Irrigation
(Niger). Fondateur et Directeur, Télé-Irrigation (Niger)
Anthony Mutua, Founder and CEO, Am-utua
Technologies (Kenya). Fondateur et PDG, Am-utua
Technologies (Kenya)
Khaled Saleh, Co-Founder and CTO, Mubser (Egypt)
Cofondateur et Directeur de la Technologie, Mubser (Égypte)
Investor panel Panel d’investisseurs
Yariv Elbaz, Founder and CEO, YCap (France). Fondateur
et PDG, YCap (France)
Christopher Marks, Member, Invest Africa and former
Global Head of Dept Capital Markets BNP Paribas (UK)
Membre, Invest Africa, et ancien Responsable Global du Service
des Marchés des Capitaux, BNP Paribas (Royaume-Uni)
Facilitated by Facilité par Dan Shine, Curator,
The Innovation Hangar (USA). The Innovation Hangar (ÉtatsUnis)
An innovation at The New York Forum Africa this year
proved one of the highlights of the three days. Three young
entrepreneurs – from Egypt, Kenya and Niger – presented
their business idea to two investors, who pronounced their
view on whether they would invest or not (along the lines of
the BBC’s long-running Dragons’ Den television program).
Abdou Maman from Niger presented his invention of an
irrigation system that could be controlled from a simple
feature mobile phone. Anthony Mutua showed his invention
of a device embedded in a shoe that builds electrical charge
by walking around – a 400-meter walk is sufficient to charge
a phone. Khaled Saleh showed his device to help visually
impaired people navigate without a cane.
44
All three inventions provoked cheers and applause from both
the audience and the two professional investors, Yariv Elbaz
and Christopher Marks. But the most surprising moment of
Money Talks came when Elbaz was asked whether he would
invest in Mutua’s shoe-based charger.
“I cannot say that I would invest,” started Elbaz. “I say that I
invest.”
In fact, backstage, after the session, Elbaz agreed to help
fund Mutua’s company.
Une innovation du New York Forum Africa de cette année
s’est avérée être l’un des temps forts de ces trois jours. Trois
jeunes entrepreneurs – de l’Égypte, du Kenya et du Niger – ont
présenté leur business plan à deux investisseurs, qui se sont
prononcés sur le fait d’investir ou non (sur la base de l’émission
de télévision de la BBC, Dragons’ Den).
Abdou Maman du Niger a présenté son invention, un système
d’irrigation qui pourrait être contrôlé par Smartphone.
Anthony Mutua a présenté un dispositif encastré dans une
chaussure et qui crée une charge électrique lorsque l’on
marche – une promenade de 400 mètres est suffisante pour
recharger un téléphone. Khaled Salehm, quant à lui, a présenté
un dispositif qui aide les personnes ayant une déficience
visuelle à se déplacer sans l’aide une canne.
Les trois inventions ont été saluées par des acclamations
et des applaudissements aussi bien de la part de l’audience
que des deux investisseurs professionnels, Yariv Elbaz et
Christopher Marks. Mais le moment le plus surprenant de
ce Money Talk s’est produit lorsque l’on a demandé à Elbaz
s’il investirait dans le chargeur placé dans la chaussure de
Mutua.
« Je ne peux pas dire que je pourrais investir, » a commencé
par répondre Elbaz. « Je dis que j’investis. »
En fait, en coulisses, après la session, Elbaz a convenu d’aider
à financer la société de Mutua.
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
We believe that midwives are a key element in the healthcare
system.”
Phiri said GE was training midwives in using ultrasound to find
high-risk pregnancies and increasing access to ultrasounds
through handheld technologies.
Pamba said that while the focus of healthcare discussions in
Africa had for many years been on infectious diseases, there
were other urgent demands for healthcare systems.
“It’s really important for Africa to face the oncoming tsunami
of noncommunicable diseases,” he said. “We’re sitting in our
cars, we’re drinking, we’re smoking.” A rising middle class in
Africa, he said, would face the same issues of heart disease,
cancer, obesity, and diabetes that plagued many developed
economies.
Both the advances of recent years and the enormous
challenges remaining for effective healthcare in Africa were
made clear in a plenary conversation.
The session opened with Michel Sidibé, Executive Director of
UNAIDS, explaining the scale of the advance in the global fight
against HIV-AIDS.
“We have been able to stop the transmission from mother to
child,” Sidibé said. “In Africa, we can soon announce that we
have a generation free of HIV-AIDS.”
Sidibé also pointed out that because of scientific innovations,
the price for treatment of HIV-AIDS had come down from
$15,000 per year per person to $80 per year per person.
But Sidibé, who is from Mali, outlined a broader challenge for
Africa.
“It is not acceptable that in 2014 we still have 85 to 90 percent
of our people in treatment that is coming from India,” he said.
“Thank you India! But remember that 30 years ago India was
also dependent [on drugs from elsewhere]. Africa can do the
same. We can produce medicine.
Sidibé was then joined by Allan Pamba from GlaxoSmithKline
and Denver Phiri from GE Healthcare. They reinforced Sidibé’s
message.
“There’s a lot of focus on building roads, power, etc.,” Pamba
said. “But we have to invest in people. The demographic
dividend has to be translated into doctors, nurses, inventors.”
He said that GlaxoSmithKline had five new factories on the
continent and was establishing a new research laboratory in
Africa.
“You cannot make big money right now in Africa in the
pharmaceutical business, but you can over time,” Pamba
said. GlaxoSmithKline was committed, he said, to investing
20 percent of any profits it makes in Africa back into local
healthcare systems.
“The future of Africa is in the people,” agreed GE Healthcare’s
Denver Phiri. “At GE we’ve been working on training midwives.
In a contribution from the audience, Sam Thenya, head of
Nairobi Women’s Hospital, introduced the Universal Clinics
Project that he had devised together with the session
moderator, Shashi Buluswar. Thenya and Buluswar first
met at the 2013 New York Forum Africa, where the idea
germinated.
The project is a “clinic in a box,” with a total cost under $10,000
per clinic. The goal is to build 10,000 clinics over the next five
to seven years.
Aussi bien les progrès faits au cours de ces dernières années
que les énormes défis restants pour obtenir des soins de
santé efficaces en Afrique sont clairement ressortis dans une
conversation plénière.
La session a été ouverte par Michel Sidibé, Directeur Général
de ONUSIDA, qui a détaillé les progrès réalisés dans la lutte
globale contre le VIH-SIDA.
« Nous sommes parvenus à arrêter la transmission de la mère
à l’enfant, » a dit Sidibé. « En Afrique, nous pourrons bientôt
annoncer que nous avons une génération sans VIH-SIDA. »
Sidibé a également souligné que grâce aux innovations
scientifiques, le prix du traitement contre le VIH-SIDA est passé
de $15 000 par an et par personne à $80 par an et par personne.
Cependant, Sidibé, qui est malien, a évoqué un plus grand défi
pour l’Afrique.
« Il n’est pas acceptable qu’en 2014 nous ayons encore 85 à
90% de nos malades sous traitement provenant de l’Inde, » a-til dit. « Merci l’Inde ! Mais rappelez-vous qu’il y a 30 ans l’Inde
était également dépendante [des médicaments d’un autre
pays]. L’Afrique peut faire de même. Nous pouvons produire les
médicaments ».
45
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NEW YORK FORUM AFRICA
DISCUSSION: THE ROLE
OF THE PRIVATE
SECTOR IN THIS
TRANSFORMATION
Sidibé a alors été rejoint par Allan Pamba de la société
GlaxoSmithKline et Denver Phiri de GE Healthcare. Ils ont
corroboré le message de Sidibé.
« On se focalise beaucoup sur la construction de routes,
l’énergie, etc., » a observé Pamba. « Mais nous devons investir
dans les gens. Le dividende démographique doit être traduit
en docteurs, infirmières, inventeurs. »
Il a indiqué que GlaxoSmithKline a cinq nouvelles usines sur
le continent et que la société est en train d’établir un nouveau
laboratoire de recherche en Afrique.
« Vous ne pouvez pas faire beaucoup d’argent pour l’instant en
Afrique dans le secteur pharmaceutique, mais vous pourrez
plus tard, » a déclaré Pamba. La société GlaxoSmithKline est
prête, a-t-il ajouté, à réinvestir 20% de tous les bénéfices
qu’elle obtient en Afrique dans des systèmes locaux de soins
de santé.
« L’avenir de l’Afrique réside dans les personnes, » a convenu
Denver Phiri de GE Healthcare. « Chez GE nous avons travaillé
sur la formation des sages-femmes. Nous pensons que les
sages-femmes sont un élément clé dans le système des soins
de santé. »
Phiri a indiqué que GE formait des sages-femmes dans
l’emploi d’ultrasons pour détecter des grossesses à haut
risque et augmenter l’accès aux ultrasons à travers des
technologies portables.
Pamba a fait remarquer que si pendant de nombreuses
années les discussions sur les soins de santé en Afrique
étaient centrées sur les maladies infectieuses, il y a d’autres
demandes urgentes concernant les systèmes de soins de
santé.
« Il est vraiment important que l’Afrique affronte le tsunami
qui arrive de maladies non communicables, » a-t-il dit. « Nous
sommes assis dans nos voitures, nous buvons, nous fumons. »
Une classe moyenne en ascension en Afrique, a-t-il ajouté,
devra faire face aux mêmes problèmes de maladie du cœur,
cancer, obésité et diabète qui sont monnaie courante dans
grand nombre d’économies développées.
Présent dans le public, Sam Thenya, responsable de l’Hôpital
pour Femmes de Nairobi, a présenté le Projet Clinique
Universelle qu’il a conçu avec le modérateur de session,
Shashi Buluswar. MM Thenya et Buluswar se sont rencontrés
pour la première fois au cours du New York Forum Africa
2013, où l’idée a germé.
Le projet est une « clinique dans une boîte, » avec un coût
total ne dépassant pas les $10 000 par clinique. L’objectif
est de construire 10 000 cliniques au cours des cinq ou sept
prochaines années.
“It’s really important for Africa
to face the oncoming tsunami of
noncommunicable diseases. We’re
sitting in our cars, we’re drinking, we’re
smoking. A rising middle class in Africa,
he said, would face the same issues
of heart disease, cancer, obesity, and
diabetes that plagued many developed
economies.”
« Il est vraiment important que l’Afrique
affronte le tsunami qui arrive de
maladies non communicables. Nous
sommes assis dans nos voitures, nous
buvons, nous fumons. Une classe
moyenne en ascension en Afrique,
a-t-il ajouté, devra faire face aux mêmes
problèmes de maladie du cœur, cancer,
obésité et diabète qui assaillissent grand
nombre d’économies développées. »
- Allan Pamba
“It’s clear to all of us that no country can develop its economic agenda
without the private sector being the engine of that growth”
« Il est clair pour nous tous qu’aucun pays ne peut développer son agenda économique
sans que le secteur privé soit le moteur de cette croissance »
- Clare Akamanzi
46
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
presents today, if we’re to optimize those opportunities and
take it to the next level, we must work with the private sector.”
But, Akamenzi cautioned, the private sector needs the right
business environment. She said that in Rwanda they had
been able to reduce the time and cost for company or land
registration from 16 days and $400 to six hours and $15 – or
free, if the registration is done online.
DISCUSSION : LE RÔLE DU
SECTEUR PRIVÉ DANS CETTE
TRANSFORMATION
Giros said what the private sector requires is a stable
environment for regulations and tax.
Clare Akamanzi, COO, Rwanda Development Board
(Rwanda). Directrice de l’Exploitation, Rwanda Development
Board (Rwanda)
Madeiline Berre, Managing Partner, Deloitte, and
President, CPG (Gabonese Republic). Directrice Associée,
Deloitte, et Présidente, CPG (République Gabonaise)
Etienne Giros, Executive Chairman, French Council of
Investors in Africa (CIAN) (France). Président Exécutif, Conseil
Français des Investisseurs en Afrique (CIAN) (France)
Moderator Modérateur : Denise Epoté, Head of Africa, TV5
Monde (France). Responsable Afrique, TV5 Monde (France)
“I believe in Africa because Africa has demonstrated a level
of optimism that we haven’t seen before,” she said. She cited
both the strong growth rates of many economies and, like
Giros, the growth of the middle class.
No one at The New York Forum Africa labored under the
illusion that governments could achieve the necessary
transformation of African economies on their own. In all of the
debates and discussions, the central role of the private sector
was clear. In a plenary devoted to the private sector role, the
optimism of some corporate leaders about transformation
was clear.
“In the ‘90s, it was very difficult to convince investors to come
and do business in Africa,” said CIAN’s Etienne Giros. “Today,
it’s very different.”
For Giros, the key factor in the private sector’s ability to aid
transformation was the growth of the middle class in many of
Africa’s economies.
“It’s the middle class that is the creator of the SMEs
of tomorrow,” he said. “Second, the middle class has
expectations in terms of consumption and governance.”
Madeiline Berre, Managing Partner of Deloitte in Gabon, said,
“The private sector is already moving. The private sector is an
essential player.”
Rwanda’s Clare Akamenzi echoed Berre.
“It’s clear to all of us that no country can develop its economic
agenda without the private sector being the engine of that
growth,” Akamenzi said. “With the opportunities that Africa
“If it keeps on changing, that’s the problem,” he said.
Akamenzi reiterated one of the mantras of the 2014 New York
Forum Africa.
“We’re probably in the cycle of 20 years of steady growth,”
Giros said. “Do not let this opportunity go by.”
Il est évident, pour tous les participants du New York
Forum Africa que les gouvernements africains ne pourront
pas atteindre leurs objectifs de transformation sans aide
extérieure. Dans tous les débats et les discussions, le rôle
central du secteur privé a été largement mis en avant. Dans
une session plénière consacrée au rôle du secteur privé,
l’optimisme de certains chefs d’entreprises concernant la
transformation est clairement ressorti.
« Dans les années 90, il était très difficile de convaincre les
investisseurs de venir et de faire des affaires en Afrique,
» a fait remarquer Étienne Giros de CIAN. « Aujourd’hui, la
situation est très différente. »
Pour Giros, le facteur clé dans la capacité du secteur privé
à aider à la transformation a été la croissance de la classe
moyenne dans grand nombre d’économies africaines.
« C’est la classe moyenne qui est la créatrice des PME de
demain, » a-t-il ajouté. « Deuxièmement, la classe moyenne a
des attentes en terme de consommation et de gouvernance. »
Madeiline Berre, Directrice Associée de Deloitte au Gabon, a
dit, « Le secteur privé est déjà en train de bouger. Le secteur
privé est une partie prenante essentielle de ce mouvement. »
Clara Akamenzi, du Rwanda, a acquiescé aux propos de Berre.
« Il est clair pour nous tous qu’aucun pays ne peut développer
son agenda économique sans que le secteur privé soit le
moteur de cette croissance, » a indiqué Akamenzi. « Avec les
opportunités que l’Afrique offre aujourd’hui, si nous voulons
optimiser ces opportunités et les élever au niveau suivant,
nous devons travailler avec le secteur privé. »
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Cependant, a averti Akamenzi, le secteur privé a besoin d’un
bon environnement entrepreneurial. Elle a indiqué qu’au
Rwanda ils sont parvenus à réduire le temps et le coût pour
l’enregistrement des sociétés ou l’enregistrement immobilier
de 16 jours et $400 à six heures et $15 – ou gratuitement si
l’enregistrement est fait sur Internet.
Giros a fait remarquer que le secteur privé a besoin d’un
environnement stable en ce qui concerne les réglementations
et les impôts.
« Mais s’il n’arrête pas de changer, c’est un problème, » a-t-il
ajouté.
Akamenzi a réitéré l’un des leitmotivs du New York Forum
Africa 2014.
« Je crois en l’Afrique car l’Afrique fait preuve d’un niveau
d’optimisme que nous n’avons jamais vu jusqu’ici, » a-t-elle
dit. Elle a mentionné aussi bien les taux élevés de croissance
de nombreuses économies que, comme Giros, la croissance de
la classe moyenne.
« Nous nous trouvons probablement dans un cycle de 20 ans
de croissance régulière, » a ajouté Giros avant de conclure :
« Ne laissez pas passer cette opportunité. »
TRANSFORMING
THE AFRICAN MEDIA
TRANSFORMATION
DES MÉDIAS AFRICAINS
Richard Attias, Founder and Chairman, The New York
Forum Institute (Morocco). Président fondateur, The New York
Forum Institute (Maroc)
Dominique Flaux, Director, Ecofin Agency (Switzerland)
Directeur, Agence Ecofin (Suisse)
Anming Gao, Deputy Editor-in-Chief and Secretary General,
China Daily (China) Éditeur en Chef Adjoint et Secrétaire
Général, China Daily (Chine)
Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture,
and musician (Senegal) ancien Ministre du Tourisme et de la
Culture et musicien (Sénégal)
Moderator Modératrice : Christine Kelly, Journalist,
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) Journaliste,
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France)
Media in Africa is undergoing a revolution, with an explosion
of online media and strong growth in more traditional media,
including television and radio, and even, in some places
newspapers.
But with the growth has come a great dispersion of quality,
according to a number of speakers in the plenary on media.
“To their credit, many journalists are so passionate, so
professional,” said Switzerland’s Dominique Flaux. “They
couldn’t be more professional. Regulation should remain as
liberal as possible.”
Journalists have a weighty responsibility, said Richard Attias.
“They need to remain thorough and professional,” Attias said.
“If you spread random rumors, you can really destabilize a
whole country or government.”
Media report facts, said a number of the speakers, but it’s
vital that the reporting is comprehensive, to allow readers,
viewers or listeners to reach their own conclusions.
“The media is not a toy,” agreed Youssou N’Dour. “Being a
journalist is an extraordinary job. It has to be protected. It has
to be more professionalized. But beyond some local regions,
you often need to go to Europe to hear the news about Africa.
We need to control our own media. It should come from here.”
N’Dour announced a new pan-African initiative together with
Attias to increase the professionalization of African media.
“If Africa wants to take its fate in its own hands, we can’t wait
for international funding,” Attias said. The plan was to create a
$500 million African media and entertainment fund.
Les médias en Afrique vivent une révolution, avec une
explosion de sites en ligne et également une forte croissance
en ce qui concerne les médias plus traditionnels, notamment
la télévision et la radio, voire parfois les journaux.
Cependant, cette croissance est accompagnée d’une baisse de
la qualité, selon un certain nombre d’orateurs qui ont pris part
à la session plénière sur les médias.
« À leur crédit, grand nombre de journalistes sont tellement
passionnés, tellement professionnels, » a dit Dominique
Flaux,. « Ils ne pourraient pas être plus professionnels. La
réglementation devrait demeurer aussi libérale que possible. »
Les journalistes ont une lourde responsabilité, a toutefois fait
remarquer Richard Attias.
« Ils doivent rester rigoureux et professionnels, » a ajouté
Attias. « Si vous faites courir des rumeurs au hasard,
vous pouvez vraiment déstabiliser tout un pays ou un
gouvernement. »
“Beyond some local regions, you often need to go to Europe
to hear the news about Africa. We need to control our own
media. It should come from here.”
« Mais au-delà de certaines régions, vous avez souvent
besoin d’aller en Europe pour entendre des informations sur
l’Afrique. Nous devons contrôler nos propres média. Cela
devrait venir d’ici. »
- Youssou N’Dour
48
Les médias rapportent des faits, ont observé un certain
nombre d’orateurs, mais il est essentiel que cela soit fait de
façon compréhensive, afin de permettre aux lecteurs, aux
téléspectateurs ou aux auditeurs de parvenir à leurs propres
conclusions.
« Les médias ne sont pas un jouet, » a convenu, Youssou N’Dour.
« Être journaliste est une profession extraordinaire. Elle doit être
protégée. Elle doit être plus professionnalisée. Mais au-delà de
certaines régions, vous avez souvent besoin d’aller en Europe
pour entendre des informations sur l’Afrique. Nous devons
contrôler nos propres médias. Cela devrait venir d’ici. »
N’Dour a annoncé une nouvelle initiative panafricaine,
conjointement avec Attias, visant à accroître la professionnalisation des média africains.
« Si l’Afrique veut prendre son destin en main, nous ne pouvons
attendre le financement international, » a expliqué Attias. Le
plan a consister à créer un fonds de 500 millions de dollars,
destiné au secteur africain des média et des loisirs.
TRANSFORMATION I:
HOW DOES THE UNITED
STATES SEE AFRICA
TRANSFORMATION I :
COMMENT LES ÉTATS-UNIS
PERÇOIVENT-ILS L’AFRIQUE
Dante Paradiso, Chargé d’Affaires a.i. and Deputy Chief
of Mission, U.S. Embassy to the Gabonese Republic (USA).
Chargé d’Affaires p.i. et Chef Adjoint de Mission, Ambassade
des États-Unis en République Gabonaise (États-Unis)
Robert Wolf, CEO and Founder, 32 Advisors, former CEO
of UBS Americas, and outside economic advisor to President
Obama (USA). PDG et Fondateur, 32 Advisors, ancien PDG
de la société UBS Americas et Conseiller Économique Externe
auprès du Président Obama (États-Unis)
Moderated by Modéré par : Sophia Bekele, CEO of CBS
International USA and Executive Director of DCA Trust, and
Founder, Yes2dotAfrica Campaign (Ethiopia/USA). PDG de la
société CBS International États-Unis et Directrice Générale
de DCA Trust et Fondatrice de la Campagne Yes2dotAfrica
(Éthiopie/États-Unis)
A leading U.S. financier who is an outside advisor to President
Obama and the Deputy Chief of Mission in the U.S. Embassy
to the Gabonese Republic engaged in an illuminating
conversation on the U.S. view of Africa.
Dante Paradiso, the U.S. Deputy Chief of Mission, said there
are four pillars that define U.S. government policy towards
Africa: strengthening democratic institutions, helping boost
trade and investment with the continent, helping Africa meet
mutual security challenges, and promoting opportunity.
Paradiso pointed to two initiatives, Power Africa and Trade
Africa, as examples of the concrete work that could be achieved
between the U.S. and the continent.
Robert Wolf said the key issue for U.S. investors is the strong
GDP growth many African economies are experiencing,
particularly at a time when European growth is slow and
China’s growth is slowing.
U.S. investors, he said, were particularly interested in
infrastructure, public/private partnerships with appropriate
partners, and real products and services that could be exported
to each other.
Paradiso said the African diaspora in the U.S. was a powerful
influence in developing perceptions of Africa. He pointed out
that 14 percent of the U.S. population has African heritage.
“The U.S. doesn’t know enough about Africa,” Wolf said. “I’m
going back [from Libreville] with information that I could never
get in a book.”
Un éminent financier américain, conseiller du Président
Obama et Chef Adjoint de Mission à l’ambassade des EtatsUnis à l’ambassade du Gabon, Dante Paradisos’est lancé dans
une conversation lumineuse sur l’opinion qu’ont les États-Unis
de l’Afrique.
Dante Paradiso a expliqué qu’il y a quatre piliers qui définissent
la politique du gouvernement américain à l’égard de l’Afrique :
renforcer les institutions démocratiques, aider à encourager le
commerce et l’investissement sur le continent, aider l’Afrique à
affronter les défis de sécurité et promouvoir les opportunités.
Paradiso a mentionné deux initiatives, Énergie Afrique et
Commerce Afrique, comme des exemples de travail concret
qui pourrait être réalisés entre les États-Unis et le continent.
Robert Wolf a indiqué que l’aspect clé pour les investisseurs
nord-américains est la forte croissance du PIB que grand
nombre d’économies africaines connaissent, en particulier à
un moment où la croissance de l’Europe est lente et celle de la
Chine se ralentit.
Les investisseurs nord-américains, a-t-il ajouté, s’intéressent
particulièrement à l’infrastructure, les partenariats publics/
privés avec des partenaires appropriés et de vrais produits et
services qui pourraient être exportés entre l’un et l’autre.
Paradiso a observé que la diaspora africaine aux ÉtatsUnis a une importante influence sur le développement des
perceptions de l’Afrique. Il a souligné le fait que 14% de la
population des États-Unis a un héritage africain.
« Les États-Unis n’en savent pas assez sur l’Afrique, » a dit
Wolf. « Je rentre [de Libreville] avec des informations que je
ne pourrais jamais obtenir dans un livre. »
49
TRANSFORMATION II:
THE MOROCCAN
BUSINESS MODEL
AGENTS OF THE
TRANSFORMATION:
WOMEN AND THE YOUTH
TRANSFORMATION II : LE
MODÈLE D’AFFAIRE MAROCAIN
AGENTS DE LA
TRANSFORMATION : LES
FEMMES ET LES JEUNES
Moulay Hafid Elalamy, Minister of Industry,
Commerce, Investment and New Technologies, Morocco, and
President, Saham Group (Morocco) Ministre de l’Industrie, du
Commerce, de l’Investissement et des Nouvelles Technologies,
Maroc, et Président, Saham Group (Maroc)
Moderated by Modéré par : Richard Attias, Founder and
Chairman, The New York Forum Institute (Morocco)
Président fondateur, The New York Forum Institute (Maroc)
“Ambition is a key factor in transformation.”
“The will to transform a country has to be accompanied
by action. In Morocco’s case it happened with a whole
generational turnover. That really got things started without
encountering too much resistance.”
« L’ambition est un facteur clé dans la transformation. »
« La volonté de transformer un pays doit être accompagnée
d’actions. Dans le cas du Maroc, cela s’est produit avec
tout un renouvellement générationnel. Cela a vraiment fait
démarrer les choses sans trouver trop de résistance. »
“Today’s youth is tomorrow’s future,” said Akon.
Akon described the electrification project he had started in
nine countries, and now plans to expand to 45 countries.
“There’s only so much we can do without electricity,” he said. “I
look at all these beautiful children with these great minds and
they can’t study after five or six because there’s no electricity.
It chills me.”
Akon, multi award-winning recording artist, songwriter and
record producer (Senegal) nterprète, primé en de multiples
occasions, auteur-compositeur et producteur de disques
(Sénégal)
Maggy Berre, Director General, 2CS Consulting
Communication Services (Gabonese Republic) Directrice
Générale, 2CS Consulting Communication Services
(République Gabonaise)
Arnauld Engandji, Advisor to H.E. President of the
Gabonese Republic (Gabonese Republic) Conseiller auprès
de S.E. le Président de la République Gabonaise (République
Gabonaise)
Jon Gosier, Founder, D8A Group, and Founder, Appfrica (USA)
Fondateur, D8A Group, et Fondateur, Appfrica (États-Unis)
Auma Obama, author and activist (Kenya) auteur et
activiste (Kenya)
Moderator Modératrice : Christine Kelly, Journalist,
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France) Journaliste,
Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) (France)
“The future is equitable,” said technology pioneer Jon Gosier.
“Everyone needs to have their fair shot, and right now, women
don’t have that fair shot, at least in technology.”
One of the constants over three days of The New York Forum
Africa, as well as the first African Citizens’ Summit, was the
fundamental role of both women and youth in transformation.
For too long, both groups have been excluded from
opportunity, from leadership, and from a voice in decisionmaking in too many parts of Africa.
“Use what you have to get what you need,” Obama urged. “For
us it’s political that the young people don’t look outside for
support.”
Five diverse speakers contributed to the plenary discussion
on how women and youth can best be tapped for Africa’s
transformation.
“I find development aid has done a lot of damage,” said Auma
Obama. “’We’re not going to give you fish, we’re going to teach
you have to fish.’ Why teach me how to fish if I don’t eat fish!
Ask me what I want to eat! Very often, the youth don’t use their
voice.”
50
“It’s self-evident that social networks are the way to reach
youth,” said Gabon’s Maggy Berre. “How many Gabonese
companies have really built a strategy about social networks?”
He described a project in Uganda started by the African
Development Bank’s Barbara Barungi, which acts as a training
center and accelerator for women interested in technology.
Gabonese presidential advisor Arnauld Engandji cautioned
that technology could be double edged.
“The fight we’re having here in Africa is a fight for content,”
he said. “I believe the Internet can be a colonization tool. If I
don’t create the content, I might lose the fight for informing
our youth.”
« Je trouve que l’aide au développement a beaucoup nui, » a
dit Auma Obama. « Nous n’allons pas vous donner du poisson,
nous allons vous apprendre à pêcher.’ Pourquoi m’apprendre à
pêcher si je ne mange pas de poisson ! Demandez-moi ce que je
veux manger ! Très souvent, les jeunes n’utilisent pas leur voix.»
« Il va de soi que les réseaux sociaux sont la façon d’atteindre
les jeunes » a dit Maggy Berre, du Gabon. « Combien de sociétés
gabonaises ont vraiment bâti une stratégie sur les réseaux
sociaux ? »
« Les jeunes d’aujourd’hui sont l’avenir de demain, » a souligné
Akon.
Akon a décrit le projet d’électrification qu’il a lancé dans neuf
pays et prévoit d’élargir à 45 pays.
« Vous ne pouvez faire qu’un certain nombre de choses sans
électricité, » a-t-il dit. « Je vois tous ces beaux enfants avec
ces grands esprits et ils ne peuvent pas étudier après 17 ou 18
heures le soir parce qu’il n’y a pas d’électricité. Cela me glace. »
« L’avenir est équitable, » a dit Jon Gosier, pionnier en
technologie. « Tout le monde doit avoir son opportunité, et à
l’heure actuelle, les femmes sont privées de cette opportunité,
du moins en ce qui concerne la technologie. »
Obama said we have to be aware that it takes particular effort
to engage girls and young women.
“We work with boys and girls, but we always have to push the
girls a little bit more,” she said. “Part of what we’re doing is
making sure that the girl doesn’t get left behind, or the woman
doesn’t get left behind.
Au cours des trois jours du New York Forum Africa, ainsi
que lors du premier Sommet des Citoyens Africains,
les intervenants ont systématiquement rappelés le
rôle fondamental des femmes et des jeunes dans la
transformation. Pendant trop longtemps, ces deux groupes
ont été exclus des opportunités, du leadership et d’une voix
dans la prise de décisions dans un trop grand nombre de lieux
en Afrique.
Cinq orateurs, d’horizons différents, ont contribué à la
discussion plénière sur la façon dont les femmes et les jeunes
peuvent être d’importants vecteurs de la transformation de
l’Afrique.
“It’s self-evident that social networks are
the way to reach youth,”
« Il va de soi que les réseaux sociaux
sont la façon d’atteindre les jeunes »
- Maggy Berre
51
THE NEW YORK FORUM AFRICA
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Il a décrit un projet en Ouganda, lancé par Barbara Barungi de
la Banque Africaine de Développement, qui agit en tant que
centre de formation pour les femmes qui s’intéressent à la
technologie.
Le conseiller présidentiel gabonais, Arnauld Engandji, a averti
que la technologie pouvait être un facteur à double tranchant.
« La lutte que nous menons ici en Afrique est une lutte pour
le contenu, » a-t-il indiqué. « Je pense qu’Internet peut être
un outil de colonisation. Si je ne crée pas le contenu, je peux
perdre la lutte pour informer nos jeunes. »
« Nous travaillons avec des garçons et des filles mais nous
devons toujours pousser les filles un peu plus, » a-t-elle fait
remarquer. « Une partie de ce que nous faisons consiste à
nous assurer que la fille n’est pas laissée en arrière ou que la
femme n’est pas laissée en arrière.
« Utilisez ce que vous avez pour obtenir ce dont vous avez
besoin, » a exhorté Obama. « Pour nous, le fait que les jeunes
ne cherchent pas de soutien à l’extérieur est une question
politique. »
Obama a ajouté que « nous devons être conscients du fait
qu’embaucher des filles ou de jeunes femmes requiert un
effort particulier. »
TRANSFORMING
A GENERATION:
GARRY KASPAROV
TRANSFORMATION D’UNE
GÉNÉRATION : GARRY
KASPAROV
Garry Kasparov, Chess Grandmaster, former World
Chess Champion, and Founder, Kasparov Chess Foundation
(Russia). Grand Maître d’Échecs, ancien Champion du monde
d’Échecs et Fondateur, Kasparov Chess Foundation (Russie)
“Talent does exist everywhere. The only difference between
countries is access.
Without having access, nothing will happen.”
“New technology offers us access to great ideas, but we
can also use it to play Angry Birds. Chess is a perfect tool. It
helps kids develop cognitive skills; it helps with behavior. It’s
inexpensive. You don’t have to build a stadium.”
52
“Gabon will be the first French speaking country on the
continent for this program. Gabon will open doors into the
French-speaking parts of the continent.”
Garry Kasparov, Grand Maître d’Échecs, ancien Champion
de monde d’Échecs et Fondateur, de la Kasparov Chess
Foundation (Russie)
« Le talent n’existe pas partout. La seule différence entre les
pays est l’accès.
Sans l’accès, rien ne se passera. »
« La nouvelle technologie nous offre l’accès aux grandes
idées mais nous pouvons également l’utiliser pour jouer à
Angry Birds. Les échecs sont un outil parfait. Ils aident les
enfants à développer des compétences cognitives; ils aident
en matière de comportement. Ils ne sont pas chers. Vous
n’avez pas besoin de construire un stade, »
TRANSFORMATION
OF A GENERATION:
DIKEMBE MUTOMBO
“I believe that one day the Africa of my descendants will be
dramatically different to the Africa of my ancestors.”
TRANSFORMATION D’UNE
GÉNÉRATION : DIKEMBE
MUTOMBO
« Je vous dis la vérité vraie, je suis plus content d’être ici avec
vous aujourd’hui que dans la finale de la NBA. »
Dikembe Mutombo, Founder, Dikembe Mutombo
Foundation and former NBA player (Democratic Republic
of the Congo). Fondateur, Fondation Dikembe Mutombo et
ancien joueur de NBA (République Démocratique du Congo
ou RDC)
« Nous sommes tous ici ce soir parce que nous nous sentons
concernés. »
« Mon inspiration dans la vie s’est toujours centrée sur
l’amélioration des conditions de vie des gens sur mon
continent et en particulier en RDC. »
« Je crois qu’un jour l’Afrique de mes descendants sera
énormément différente de l’Afrique de mes ancêtres. »
“We are all here tonight because we care.”
« Le Gabon sera le premier pays du continent parlant le
français pour ce programme.
“I’m speaking the honest truth that I’m happier to be here with
you today than at the NBA finals.”
Le Gabon sera la porte d’entrée pour l’Afrique francophone. »
“My inspiration in life has always been focused on improving
the living condition of the people on my continent and
particularly in the DRC.”
53
THE NEW YORK FORUM AFRICA
CLOSING PLENARY
SESSION PLÉNIÈRE
DE CLÔTURE
“Africa has a unique opportunity. This is probably the last
great boom of industrialization that drives up the prices of our
commodities in Latin America and Africa.”
« L’Afrique a une unique opportunité. C’est sans doute le dernier grand boom de l’industrialisation qui augmente les prix
de nos marchandises en Amérique Latine et en Afrique. »
- Jorge Quiroga
Akon, multi award-winning recording artist, songwriter and
record producer (Senegal). interprète, primé en de multiples
occasions, auteur-compositeur et producteur de disques
(Sénégal)
Dikembe Mutombo, Founder, Dikembe Mutombo
Foundation and former NBA player (Democratic Republic
of the Congo). Fondateur, Fondation Dikembe Mutombo et
ancien joueur de la NBA (République Démocratique du Congo
ou RDC)
Youssou N’Dour, former Minister of Tourism and Culture,
and musician (Senegal). ancien Ministre du Tourisme et de la
Culture et musicien (Sénégal)
Jorge Quiroga, President of Bolivia (2001-2002)
Président de la Bolivie (2001-2002)
Alejandro Toledo, President of Peru (2001-2006)
Président du Pérou (2001-2006)
Moderated by Modéré par Richard Attias, Founder
and Chairman, The New York Forum Institute (Morocco)
Fondateur et Président, The New York Forum Institute (Maroc)
Quiroga:
“It all starts with us. It starts with you. One man, one woman, one child.
If we all want the same thing, there's no reason it can't happen.”
« Tout commence par nous. Ça commence par vous. Un homme, une
femme, un enfant. Si nous désirons tous la même chose, il n’y a pas
de raison pour cela n’ait pas lieu. »
- Akon
“Africa has a unique opportunity. This is probably the last
great boom of industrialization that drives up the prices of
our commodities in Latin America and Africa.”
“No team would prevail if you leave half your players on the
bench. For a long time in our parts of the world, we left half
of the players behind by not using women. They’re more
honest, they’re harder working, they’re the best teachers, the
best doctors, the best economists.”
« L’Afrique a une chance unique. C’est sans doute le dernier
grand boom de l’industrialisation qui augmente les prix de
nos marchandises en Amérique Latine et en Afrique. »
« Aucune équipe ne triompherait si vous laissez sur le banc
la moitié de vos joueurs. Pendant longtemps, dans cette
partie du monde, nous avons laissé la moitié des joueurs
en arrière en ne faisant pas appel aux femmes. Elles sont
les plus honnêtes, elles travaillent le plus, elles font les
meilleurs professeurs, les meilleures doctoresses, les
meilleurs économistes. »
Toledo:
Latin America, like Africa, is full of youth, and youth is our
challenge.”
“I made it to Stanford, to Harvard thanks to a statistical
error. The world doesn’t deserve statistical errors. The world
deserves equal opportunities for all the men and women.”
-
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
“Africa and Latin America needs investment to grow. Don’t
just sell raw materials. Let’s get into other sectors with
aggregate value that generates jobs, that generates food,
that we can create.”
L’Amérique Latine, comme l’Afrique, est pleine de jeunes et
la jeunesse est notre défi. »
« Je suis parvenu à Stanford, à Harvard grâce à une erreur
statistique. Le monde ne mérite pas des erreurs statistiques.
Le monde mérite des opportunités égales pour tous les
hommes et les femmes. »
« L’Afrique et l’Amérique Latine ont besoin d’investis-sements
pour croître. Ne nous contentons pas de ne vendre que
des matières premières. Abordons d’autres secteurs avec
une valeur globale qui génère des emplois, qui génère de la
nourriture, que nous pouvo ns créer. »
Akon:
“It all starts with us. It starts with you. One man, one woman,
one child. If we all want the same thing, there’s no reason it
can’t happen.”
« Tout commence par nous. Ça commence par vous. Un
homme, une femme, un enfant. Si nous désirons tous la même
chose, il n’y a pas de raison pour cela n’ait pas lieu. »
H.E. Ali Bongo Ondimba,
President of the Gabonese Republic
“To be effective, this forum must be more than just an
inspirational talking shop. It’s become a tool to actively
manage the transformation of Africa.”
“I would like to thank all of those who shared their wisdom in
our effort to develop a common vision for the transformation
of the African continent.”
“We’ve had three highly stimulating and highly productive
days.”
“All of you share a responsibility to play a role in the
implementation of the common vision that has emerged over
the last few days here in Libreville.”
“Here, I reaffirm my commitment to continue with
determination the process of transformation of our country.”
Président de la République Gabonaise :
« Nous avons eu trois jours très stimulants et très productifs. »
« Pour qu’il soit effectif, cet événement doit être plus qu’un
simple forum d’inspiration. Il est devenu un outil pour gérer de
façon active la transformation de l’Afrique. »
« Je voudrais remercier tous ceux qui ont partagé leur sagesse
dans notre effort pour développer une vision commune pour
la transformation du continent africain. »
« Tous vous partagez la responsabilité de jouer un rôle dans
la mise en œuvre de la vision commune qui a émergé au cours
de ces derniers jours, ici, à Libreville. »
« Ici, je réaffirme mon engagement pour continuer avec
détermination le processus de transformation de notre pays. »
55
THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
WORKSHOPS AND TASKFORCES
groupeS de travail
THE ROLE AND RESPONSIBILITY OF
NATIONAL MINING COMPANIES IN
DEVELOPING THE SECTOR
LE RÔLE ET LA RESPONSABILITÉ DES
SOCIÉTÉS MINIÈRES NATIONALES DANS LE
DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR
Amina Benkhadra, Director General, Office National des
Hydrocarbures et des Mines (Morocco). Directrice Générale,
Office National des Hydrocarbures et des Mines (Maroc)
Tafsir Camara, Secretary General, Société Equatoriale
des Mines (Gabonese Republic). Secrétaire Général, Société
Équatoriale des Mines (République Gabonaise)
Francis Hounnongandji, Director General, National
Office of Hydrocarbons and Mining (Morocco). Directeur
Général, Office National des Hydrocarbures et des Mines
(Maroc)
Rosalind Kainyah, Managing Director, Kina Advisory,
and former Director General De Beers USA (UK). Directrice
Générale, Kina Advisory, et ancienne Directrice Générale De
Beers États-Unis(Royaume-Uni)
Christian Mion, Mining and Metals Advisory Leader,
EMEIA, EY (France). Conseiller Exploitation Minière et Métaux,
EMEIA, EY (France)
Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional
Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional
Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni)
FINANCING INFRASTRUCTURE
PROJECTS AND DEVELOPMENT
FINANCEMENT DES PROJETS
D’INFRASTRUCTURE ET DE
DÉVELOPPEMENT
Michael Adande, President, Central African Development
Bank (BDEAC) (Gabonese Republic). Président, Banque
de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC)
(République Gabonaise)
Estanislao Don Malavo, Presidential Advisor of
the Government for Financial Agencies and of the CEMAC
(Equatorial Guinea). Conseiller Présidentiel du Gouvernement
pour les Agences Financières et de la CEMAC (Guinée
Équatoriale)
Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional
Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional
Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni)
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PPPs WITHIN GABON’S
MINING INDUSTRIES
PPP DANS LE SECTEUR MINIER DU GABON
Pietro Amico, General Represenative in Gabon, Eramet
(Gabonese Republic). Représentant Général au Gabon, Eramet
(République Gabonaise)
Yair Gaon, President and CEO, Falcon Eye International
(USA). Président et PDG, Falcon Eye International (États-Unis)
Gagan Gupta, Senior Vice President and Country Head
(Gabon), Olam International (Gabonese Republic). Viceprésident Directeur et Responsable de Pays (Gabon), Olam
International (République Gabonaise)
Jean-Luc Wilain, Chief Operating Officer, IBL Group
(Gabonese Republic). Directeur de l’Exploitation, IBL Group
(République Gabonaise)
Moderated by Modéré par : Fabrice Nze Bekale, CEO,
Société Equatoriale des Mines (Gabonese Republic)
PDG, Société Équatoriale des Mines (République Gabonaise)
FINANCING PRIVATE PROJECTS
AND PPPs
FINANCEMENT DES PROJETS PRIVÉES
ET PPP
Thierry Déau, Founding Partner, Chairman and CEO,
Meridiam (France). Partenaire Fondateur, Président et PDG,
Meridiam (France)
Yariv Elbaz, Founder and CEO, YCap (France). Fondateur
et PDG, YCap (France)
Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment
Fund (Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement
Stratégique Gabonais (République Gabonaise)
Moderated by Modéré par : Robert Tashima, Regional
Editor Africa, Oxford Business Group (UK). Éditeur Régional
Afrique, Oxford Business Group (Royaume-Uni)
Important, detailed work was accomplished in for workshops
that preceded the official opening of The New York Forum
Africa.
Un travail important et détaillé a été accompli dans quatre
ateliers qui ont précédé l’inauguration officielle du New York
Forum Africa.
Two workshops on mining and two workshops on finance
provided participants with the opportunity to dig into
important specifics in areas relevant for investment.
Deux ateliers sur l’exploitation minière et deux sur les finances
ont fourni aux participants l’occasion de se pencher en détail
sur deux domaines importants pour l’investissement.
The first mining workshop looked first at the role of national
mining companies, prefiguring the plenary discussion during
NYFA about the important of creating more value-added
processing operations in Africa. The second mining workshop
looked more deeply into the opportunities for public/private
partnerships within Gabon’s mining industries.
Le premier atelier sur l’exploitation minière a tout d’abord
abordé le rôle des sociétés minières nationales, préfigurant
la discussion plénière au cours du NYFA sur l’importance de
créer des opérations de traitement avec plus de valeur ajoutée
en Afrique. Le deuxième atelier sur l’exploitation minière,
quant à lui, a traité plus profondément les opportunités des
partenariats publics/privés dans le secteur minier du Gabon.
The first finance workshop concentrated on infrastructure
projects, including working with international donors and
international banks. It looked at the importance of mobilizing
long-term resources for major infrastructure projects.
The second finance workshop focused on financing private
projects and public/private partnerships. It included case
studies of innovative financing initiatives within the private
sector, and examined measures that could be taken to
encourage private investment flows.
Le premier atelier sur les finances s’est concentré sur les
projets d’infrastructure, y compris le fait de travailler avec des
donateurs internationaux et des banques internationales.
Il a analysé l’importance de mobiliser des ressources à long
terme pour les grands projets d’infrastructure.
Le deuxième atelier sur les finances s’est centré sur les
projets privés et les partenariats publics/privés. Il a inclus des
études de cas d’initiatives de financement innovatrices dans
le secteur privé et a examiné les mesures qui pourraient être
prises pour encourager les flux d’investissement privé.
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TASKFORCE 2: WATER
To read the full taskforce report including expanded
recommendations, visit www.ny-forum-africa.com
Pour un aperçu détaillé des résultats de chaque Taskforce,
rendez-vous sur www.Ny-forum-africa.com
TASKFORCE 1: AGRICULTURE
GROUPE DE TRAVAIL 1 : AGRICULTURE
Panelists Panélistes : Frank Braeken, Chief
Investment Officer, Amatheon Agri Holding (Germany).
Directeur du Placement, Amatheon Agri Holding (Allemagne)
Moussa Seck, Chairman, Pan-African Agribusiness and
Agro-Industry Consortium (Kenya). Président, Consortium de
l’Agroalimentaire et de l’Agro-industrie Panafricains (Kenya)
Amine Tazi-Riffi, Director, McKinsey and Company
(Morocco). Directeur, McKinsey and Company (Maroc)
Massard Kabinda, Secretary General, Government of the
Republic of Gabon. Secrétaire Général, Gouvernement de la
République du Gabon
Fabrice Obingue, Falcon Ltd. Falcon Ltd
Moderator Modérateur: Hannah Edinger, Director,
Frontier Advisory (South Africa). Directeur, Frontier Advisory
(Afrique du Sud)
Key question
•H
ow can African countries develop methods of agriculture that
ensure the most economically and sustainable use of resources?
Overview
The continent of Africa possesses large tracts of uncultivated
but fertile land. Despite the enormous potential agriculture
holds in terms of employment creation, food security and
poverty alleviation, in many African countries agriculture
remains a subsistence activity. Due to the current structure
of agriculture Africa remains dependent on food imports. In
addition to its important role in socio-economic development,
agriculture plays an important role in the conservation of the
environment and in the fight against climate change.
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Recommendations
GROUPE DE TRAVAIL 2 : L’EAU
• Comment les pays africains peuvent-ils développer des méthodes
d’agriculture assurant une utilisation des ressources la plus
économique et durable possible ?
Panelists Panélistes : Kala Fleming, Water
Research Scientist, IBM Research-Africa Lab (Kenya)
Scientifique Chercheur en Eau, Laboratoire de Recherche IBM
Afrique (Kenya)
Grant Gibbs, Executive Director, Hippo Water Roller
Project (South Africa). Directeur Général, Projet Hippo Water
Roller (Afrique du Sud)
Olivier MOkoko, Director General, Department of
Water Resources (Gabon). Directeur Général, Service des
Ressources en Eau (République du Gabon)
Paul Wood, Managing Director Africa and Arabia,
Waterfund (UAE). Directeur Général Afrique et Arabie,
Waterfund (EAU)
Moderator: Mel Brooks, Senior Finance Lecturer, Henley
Business School (South Africa) Maître de Conférences en
Finance, Henley Business School (Afrique du Sud)
Vue d’ensemble
Key questions
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Assessment and stock-taking of status quo of agricultural
and natural resources in each country
2) Development of sustainable strategies
3) Foster dialogue among stakeholders
4) Investment in human capital
5) Adoption of modern agricultural techniques
6) Investment into supporting infrastructure
Questions clé
Le continent africain possède de vastes étendues de terre non
cultivées mais fertiles. Malgré l’énorme potentiel que l’agriculture
représente en termes de création d’emplois, de sécurité alimentaire
et de réduction de la pauvreté, dans de nombreux pays africains,
l’agriculture demeure une activité de subsistance. Dû à la structure
actuelle de l’agriculture, l’Afrique reste dépendante des
importations alimentaires. Outre son rôle important dans le
développement socio-économique, l’agriculture joue également
un rôle important dans la conservation de l’environnement et dans
la lutte contre le changement climatique.
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Évaluation et inventaire du statu quo des ressources
agricoles et naturelles dans chaque pays
2) Développement de stratégies durables
3) Promouvoir le dialogue entre les parties intéressées
4) Investissement dans le capital humain
5) Adoption de techniques agricoles modernes
6) Investissement pour soutenir les infrastructures
• Are there ways to jumpstart water infrastructure?
• How can the public and private sector work together to solve
the African dilemma?
Overview
Despite the discovery of significant underground aquifers in
several regions of Africa, as much as 40% of the continent’s
population lacks access to clean water. The lack of access to
clean water compromises the socioeconomic development
of people affected by it and is impeding the development of
economies on the continent.
Africa’s population continues to grow at a fast speed. However,
the development of appropriate water infrastructure is lagging
behind, aggravating the absence of access to clean water. The
example of Nairobi, Kenya, shows that despite the allocation
of significant funds, water continuous to be wasted due to
inappropriate infrastructure. Inappropriate infrastructure
remains a serious problem in water-scarce countries.
Even in water-abundant countries, the financing and
implementation of water-related projects remain challenging.
Non-conventional models of finance have to be developed to
address this challenge. This will require the development of
partnerships between the public and private sector. Yet, in
addition to improving the physical access to water, the matter
of affordability has to be discussed.
Recommendations
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Development and adoption of suitable technology and
solutions
2) Improvement of water governance
3) Government incentives
4) Human capital development
Questions clé
• Existe-t-il des façons de relancer les infrastructures en eau ?
• Comment le secteur public et le secteur privé peuvent-ils
travailler ensemble pour résoudre le dilemme africain ?
Vue d’ensemble
Malgré la découverte d’importants aquifères souterrains
dans plusieurs régions de l’Afrique, autant que 40% de la
population du continent n’a pas accès à de l’eau salubre.
Le manque d’accès à de l’eau salubre compromet le
développement socio-économique des gens affectés par ce
problème et empêche le développement des économies sur
le continent.
La population de l’Afrique continue de croître à grande vitesse,
cependant, le développement d’infrastructures en eau
appropriées est à la traîne, aggravant ainsi l’absence d’accès
à l’eau salubre. L’exemple de Nairobi, au Kenya, illustre le fait
que, malgré l’assignation d’importants fonds, l’eau continue
d’être gaspillée dû à des infrastructures inappropriées, ce qui
reste un grave problème dans les pays manquant d’eau.
Même dans les pays où l’eau est abondante, le financement et la
mise en œuvre de projets liés à l’eau continuent de représenter
un défi. Des modèles non-conventionnels de financement doivent
être développés afin de relever ce défi. Cela requerra le
développement de partenariats entre le secteur public et le secteur
privé. Cependant, outre le fait d’améliorer l’accès physique à l’eau,
le sujet concernant l’accessibilité des prix doit également être
abordé.
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Développement et adoption de technologies
et de solutions appropriées
2) Amélioration de la gouvernance de l’eau
3) Incitations offertes par le gouvernement
4) Développement du capital humain
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Changement dans la culture et la mentalité à l’égard
de l’entreprenariat
2) Amélioration de l’environnement régulateur
3) Amélioration de l’accès aux infrastructures relais
TASKFORCE 3: ENTREPRENEURSHIP
GROUPE DE TRAVAIL 3 : L’ENTREPRENEURIAT
Panelists: Madeiline Berre, Managing Partner, Deloitte, and
President, CPG (Gabon). Associée Directrice, Deloitte (Gabon)
Tara Fela-Dorotoye, Founder, House of Tara (Nigeria)
Fondatrice, House of Tara (Nigeria)
1) Change in culture and mind-set towards
entrepreneurship
2) Improvement of regulatory environment
3) Improved access to enabling infrastructure
Questions clé
Dan Shine, Curator, The Innovation Hangar (United States)
• Quels sont les moyens pour que les pays africains suscitent
ou continuent d’encourager leurs entrepreneurs ?
Key questions
•Q
uelles sont les solutions possibles pour résoudre les
obstacles auxquels de nouveaux entrepreneurs ou des
entrepreneurs potentiels, voire les moyennes entreprises,
doivent faire face dans leur fonctionnement quotidien ?
• What are the ways for African countries to spark or continue
to encourage their entrepreneurs?
•Q
uel sont les bénéfices à long terme de conserver les
entrepreneurs africains sur le continent ?
• What are possible solutions to the obstacles new or potential
entrepreneurs and even medium-sized businesses face in
their daily operations?
Vue d’ensemble
• What is the long-term benefit of keeping African
entrepreneurs on the continent?
Overview
Fostering and encouraging entrepreneurship is often hailed
as a powerful intervention to address unemployment
challenges in countries in Africa. Despite the positive impact
that entrepreneurship has on employment creation, many
governments are yet to provide a conducive environment in
which entrepreneurs can build businesses and can contribute
to economic development of their home countries and the
continent.
African entrepreneurs, especially young entrepreneurs, do not
need to be “created” in Africa: they already exist and they want
to try out their ideas. Many of these entrepreneurs, however,
fear the high cost and risk associated with starting a business in
Africa. The best ways governments can foster entrepreneurial
growth and mitigate the fears of entrepreneurs is by limiting
bureaucratic costs to business start-ups and investing in
infrastructure. African entrepreneurs should share their
success stories and experiences of failure with others on the
continent, and ultimately, should think of how their business
can lift their society to a higher standard of living.
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The creative industries are the heart of the development of
countries. They require imagination and application. This
creative growth is important for Africa and its youth as
the sector attracts young people and can be an important
contributor to employment creation. The creative industry
also feeds into and enables the growth of other industries.
The taskforce proposed the following recommendations:
Jon Gosier, Founder, D8A Group and Appfrica (United States)
Fondateur, D8A Group and Appfrica (États-Unis)
Moderator Modérateur : Martyn Davies, Chief Executive
Officer, Frontier Advisory (South Africa).
Overview
Recommendations
Promouvoir et encourager l’entreprenariat est souvent
acclamé comme une intervention puissante pour aborder les
défis du chômage dans les pays africains. Malgré l’impact
positif que l’entreprenariat a sur la création d’emplois,
nombreux sont les gouvernements qui doivent encore fournir
un environnement propice dans lequel les entrepreneurs
peuvent bâtir des affaires et contribuer au développement
économique de leurs propres pays et du continent.
Les entrepreneurs africains, en particulier les jeunes
entrepreneurs, n’ont pas besoin d’être créés en Afrique car
ils existent déjà et ils veulent tester leurs idées. Cependant,
un grand nombre de ces entrepreneurs redoutent le coût
et le risque élevés associés au fait de démarrer une affaire
en Afrique. La meilleure façon que les gouvernements ont
de promouvoir la croissance entrepreneuriale pour mitiger
leurs peurs est de limiter le coût bureaucratique des jeunes
pousses et d’investir en infrastructures. Les entrepreneurs
africains devraient partager leurs réussites et leurs échecs
avec les autres sur le continent, et, en fin de compte, devraient
penser comment leur affaire peut conduire leur société à un
niveau de vie plus élevé.
Recommendations
The taskforce proposed the following recommendations:
TASKFORCE 4: MEDIA AND
ENTERTAINMENT
GROUPE DE TRAVAIL 4 : MEDIA ET LOISIRS
1) Improved access to finance
2) Change in mind-set towards arts
3) Improvement of regulation, laws and politics:
4) Enhanced training and infrastructure
5) Embracing new technologies
Panelists Panélistes : Yves Bigot, managing director, TV5
Monde (France). Directeur Général, TV5 monde (France)
Salim Cheick, Managing Director, 2M (Morocco). Directeur
Général, 2M (Maroc)
Questions clé
Francois Deplanck, SVP channel and content, Canal+
Overseas (France) Canal et contenu SVP, canal+ Overseas (France)
• Quelle est la relation entre internet et les façons de
communiquer traditionnelles ?
Dominique Flaux, Director, Ecofin Agency (Switzerland)
Directeur, Agence Ecofin (Suisse)
Vue d’ensemble
Jean-Noel Tronc, CEO, Sacem (Fance); PDG, Sacem (France)
Nadia Salah, Editorial Director, l’Economiste (Morocco)
Directrice Éditoriale, l’Économiste
Moderator Modérateur : Jon Foster-Pedley, Dean &
Director of Henley Business School Africa (South Africa)
Doyen et Directeur de Henley Business School Afrique
(Afrique du Sud)
Key questions
• How to create sustainable cultural industries?
• How to allow artists to benefit from their rights?
• What is the relation between the Internet and the traditional
ways of communication?
• Comment créer des industries culturelles durables ?
• Comment les artistes peuvent-ils bénéficier de leurs droits ?
Les industries créatives sont le cœur du développement des
pays. Elles requièrent de l’imagination et de l’application.
Cette croissance créative est importante pour l’Afrique et ses
jeunes, étant donné que ce secteur les attire et peut contribuer
de façon importante à la création d’emplois. L’industrie
créative alimente et permet également la croissance d’autres
industries.
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Amélioration de l’accès au financement
2) Changement de mentalité à l’égard des arts
3) Consolidation de la réglementation, des lois
et de la politique
4) Amélioration de la formation et des infrastructures
5) Adoption de nouvelles technologies
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
TASKFORCE 5: HIGHER EDUCATION
AND VOCATIONAL TRAINING
GROUPE DE TRAVAIL 5: ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET FORMATION
PROFESSIONNELLE
Panelists: Rachel Adams, Associate Director Africa, Yale
University (USA); Directrice Adjointe Afrique, Yale University
(États-Unis)
Nicolas Bussard, CEO and Co-founder, SkilledAfricans.
com (France); PDG et Co-fondateur, SkilledAfricans.com
(France)
Philippe Mpeck, Director, CEGEP (Canada); Directeur,
CEGEP (Canada)
Francisca Okeke, Professor of Physics, University of
Nigeria (Nigeria); Professeur de Physique, Université du
Nigeria (Nigeria)
Mourad Taoufiki, Partner, McKinsey & Company
(Morocco) Partenaire, McKinsey & Company (Maroc)
Moderator: Jon Foster-Pedley, Dean & Director, Henley
Business School, Africa (South Africa); Doyen et Directeur,
Henley Business School, Afrique (Afrique du Sud)
Key questions
• Why is there a mismatch between education and labor
market needs?
• How can the private sector become involved in creating
vocational training schemes that deliver graduates with the
appropriate skillsets?
• How can countries create a good education system that
fosters economic growth and development?
Overview
Education is of paramount importance for sustainable
economic growth. According to estimates by UNESCO, less
than 5% of Africans are enrolled in formal, technical or
vocational training. This leads to a huge deficit in qualified
local labor across all sectors. As a result, skilled foreigners
THE NEW YORK FORUM AFRICA
have to be recruited or companies have to reassess their
operations. Furthermore, only one-third of Africans find
formal sector employment and the shortage of qualified staff
continuous to be an obstacle to unlock Africa’s full potential.
Recommendations
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Reassessment of curriculum
2) Investments in educational infrastructure
3) Prioritization of education
4) Development of educational awareness campaigns
5) Promotion of vocational training
Vue d’ensemble
L’éducation a une importance primordiale pour une croissance
économique durable. Selon des estimations réalisées par
l’UNESCO, moins de 5% des Africains sont inscrits à une
formation formelle, technique ou professionnelle. Cela
conduit à un énorme déficit en travailleurs locaux qualifiés
dans tous les secteurs. Par conséquent des étrangers
qualifiés doivent être embauchés ou les sociétés sont
amenées à réévaluer leurs opérations. De plus, seulement
un tiers des Africains trouvent un emploi dans le secteur
formel et le manque de personnel qualifié continue d’être un
obstacle pour débloquer le plein potentiel de l’Afrique.
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Réévaluation du curriculum
2) Investissements en infrastructure éducative
3) Priorisation de l’éducation
4) Développement de campagnes de sensibilisation
à l’éducation
5) Promotion de la formation professionnelle
TASKFORCE 6: DIAGNOSIS
THROUGH INNOVATION: WHAT IS
THE NEXT STEP FOR HEALTHCARE
DEVELOPMENT?
GROUPE DE TRAVAIL 6 : DIAGNOSTIC
A TRAVERS L’INNOVATION : QUELLE
EST LA PROCHAINE ÉTAPE POUR LE
DEVELOPPEMENT DES SOINS DE SANTÉ ?
Panelists Panélistes : Pilar Mateo Herrero, Founder,
Inesfly Corporation (Spain); Fondatrice, Inesfly Corporation
(Espagne)
Edna Adan Ismail, Founder and Director, Edna Adan
University Hospital (Somaliland); Fondatrice et Directrice,
Hôpital Universitaire Edna Adan (Somaliland
Ola Orekunrin, Managing Director, Flying Doctors Nigeria
(Nigeria). Directrice, Flying Doctors Nigeria (Nigeria)
Allan Pamba, VP, Pharmaceuticals, East Africa and
Government Affairs, Africa, GlaxoSmithKline (United
Kingdom). VP, Médicaments, Afrique de l’Est et Affaires
Gouvernementales, Afrique, GlaxoSmithKline (Royaume-Uni)
Sam Thenya, CEO, Nairobi Women’s Hospital (Kenya).
PDG, Hôpital pour les Femmes à Nairobi (Kenya
Moderator Modérateur : Mel Brooks, Senior Finance
Lecturer, Henley Business School, Africa (South Africa).
Conférencier Principal en Finances, Henley Business School,
Afrique (Afrique du Sud)
Key questions
• How can costs for healthcare delivery be lowered?
• How can healthcare for all be provided and optimized?
• How can partnerships between healthcare providers and
other entities be encouraged?
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Overview
The healthcare systems in many African countries are evolving
rapidly. Numerous researchers and healthcare professionals
share a common desire to see both improvements in the
healthcare service itself and a reduction of the cost of care
and improved healthcare delivery to rural and geographically
isolated areas in Africa. Each year, millions of people die and
the causes of death remain largely uninvestigated. At the
same time, with the growth of new healthcare technologies,
innovative procedures and techniques are increasingly
demanded. Understandably, allocation of resources is
paramount in order to optimize healthcare access and delivery
to communities. However, poverty, political instability and a
lack of infrastructure remain serious barriers that prevent
many Africans to access adequate healthcare services.
Recommendations
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Investment in healthcare infrastructure
2) Adoption and introduction of new and low-cost
technologies
3) Introduction of telemedicine
4) Fostering a more efficient resource allocation
5) Embracing homegrown solutions
Questions clé
• Comment les coûts de prestation des soins de santé
peuvent-ils être réduits ?
• Comment les soins de santé pour tous peuvent-ils être
prêtés et optimisés ?
• Comment les partenariats entre les prestataires de soins de
santé et les autres entités peuvent-ils être encouragés ?
Vue d’ensemble
Les systèmes de soins de santé dans de nombreux pays
africains évoluent rapidement. Un grand nombre de
chercheurs et de professionnels médicaux partagent un désir
commun de voir à la fois des améliorations dans le service de
soins de santé en soi et une réduction du coût des soins mais
également une meilleure prestation des soins de santé dans
les régions rurales et géographiquement isolées de l’Afrique.
Chaque année, des millions de personnes meurent et les
causes de décès ne sont très souvent pas analysées. En
même temps, avec la croissance de nouvelles technologies
de soins de santé, des procédures et des techniques
innovantes sont de plus en plus demandées. Naturellement,
l’assignation de ressources est primordiale pour optimiser
l’accès et la prestation de soins de santé auprès des
communautés. Cependant, la pauvreté, l’instabilité politique
ainsi qu’un manque d’infrastructure continuent d’être de
sérieuses barrières qui empêchent de nombreux africains
d’avoir accès à des services de soins de santé appropriés.
Interventions clé
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
1) Investissement dans l’infrastructure médicale
2) Adoption et introduction de technologies à la fois
nouvelles et abordables
3) Introduction de la télémédecine
4) Encourager une assignation des ressources plus
efficiente
5) Inclusion des solutions maison
63
THE NEW YORK FORUM AFRICA
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M AY 2 3 -2 5 , 2 014
THE NEW YORK FORUM AFRICA
TASKFORCE 7: FINANCING
INNOVATION
(5%), collaboration among governments and private sector is
required to address obstacles such as land access and visa
regulation. While tourism has great potential to stimulate
economic growth and create employment, insufficient
information, marketing, limited access to tourist destinations,
lack of stability and insecurity hinder the expansion of the
tourism sector in many African countries.
GROUPE DE TRAVAIL 7: FINANCEMENT
DE L’INNOVATION
Panelists Panélistes : Chinwe Effiong, President, JA
Africa (Kenya). Présidente, JA Africa (Kenya)
Serge Mickoto, CEO, Gabonese Strategic Investment Fund
(Gabonese Republic). PDG, Fonds d’Investissement Stratégique
Gabonais (République Gabonaise)
Recommendations
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Development of targeted marketing and image
campaigns
Mohamed Touhami El Ouazzani, Director General
Morocco, Visa International (Morroco). Directeur Général Maroc,
Visa International (Maroc)
2) Investment in training
3) Investment in security and safety
4) Development of government support mechanisms
Stefan Heilmann, Managing Director, IEG Investment
Banking Group (Germany). Directeur Général, Syndicat Financier
IEG (Allemagne)
5) Cooperation and collaboration with successful tourist
destinations
Moderator Modérateur : Rob Leblanc, Chief Investment
Officer, The Awethu Project (South Africa)
Questions clé
• Comment les opportunités touristiques en Afrique peuventelles être élargies ?
• How to capitalize the African market?
• Comment le climat des affaires en Afrique peut-il être
transformé ?
• How to identify finance for innovation?
Overview
• Comment les touristes peuvent-ils être utilisés pour stimuler
la création d’emplois, en particulier celui des femmes ?
Africa remains the continent with the lowest banking
penetration and financial inclusion rates in the world. In order
to improve access to financial services, financial innovation
has to be promoted and encouraged. An inclusive and
well-functioning financial services sector is of paramount
importance for unlocking economic growth in an economy.
The taskforce proposed the following recommendations:
1) Development and support of business incubators
2) Development of financial awareness campaigns
3) Improvement of monitoring of financial assistance for
innovation
Questions clé
• Comment capitaliser le marché africain ?
• Comment identifier le financement destiné à l’innovation ?
Vue d’ensemble
L’Afrique demeure le continent ayant la pénétration bancaire
et les taux d’inclusion financière les plus faibles du monde.
Afin d’améliorer l’accès aux services financiers, l’innovation
financière doit être promue et encouragée. Un secteur
de services financiers inclusif et fonctionnant bien revêt
une importance primordiale pour débloquer la croissance
économique d’un pays.
Interventions clé
Interventions clé
1) Développement de marketing et de campagnes d’image
ciblés
2) Investissement en formation
3) Investissement en sécurité et sûreté
4) Développement de mécanismes de soutien de la part du
gouvernement
5) Coopération et collaboration avec les destinations
touristiques ayant du succès
Panelists Panélistes : Karl Mootoosamy, Director,
Mauritius Tourism Promotion Authority (Mauritius). Directeur,
Autorité de la Promotion Touristique de la République de
Maurice (République de Maurice)
Lee White, Executive Secretary, Gabon National Parks
Agency (Gabonese Republic). Secrétaire de Direction, Agence
des Parcs Nationaux du Gabon (République Gabonaise)
Abderrafie Zouiten, CEO, Moroccan National Tourist
Office (MNTO) (Morocco). PDG, Office du Tourisme National
Marocain (OTNM) (Maroc)
Moderator Modératrice : Hannah Edinger, Director,
Frontier Advisory (South Africa). Directrice, Frontier Advisory
(Afrique du Sud)
Key questions
• How can tourism opportunities in Africa be expanded?
• How can Africa’s business climate be transformed?
ow can tourism be utilized to stimulate job creation
•H
especially for women and people?
Overview
According to a World Bank report released at the end of 2013,
African countries are able to compete with other touristrich regions of the world if tourism is a fully integrated
cornerstone of their economies. To close the gap between
regions registering a high share of tourism such as Asia
Pacific (over 20%) and those with a lower share like Africa
64
Selon un rapport de la Banque Mondiale émis à la fin 2013,
les pays africains sont capables de concurrencer avec
d’autres régions du monde riches en touristes si cependant le
tourisme est une pierre angulaire pleinement intégrée dans
leur économie. Pour réduire la différence entre les régions
enregistrant une part importante de tourisme, telles que l’AsiePacifique (plus de 20%) et celles ayant une part plus petite
comme l’Afrique (5%), la collaboration entre gouvernements
et le secteur privé est nécessaire pour franchir les obstacles
tels que l’accès aux terrains et la réglementation des visas.
Alors que le tourisme offre un grand potentiel pour stimuler
la croissance économique et créer des emplois, l’information
et le marketing insuffisants, l’accès limité aux destinations
touristiques, le manque de stabilité et l’insécurité empêchent
l’expansion du secteur touristique dans de nombreux pays
africains.
GROUPE DE TRAVAIL 8 : TOURISME
1) Développement et soutien des pépinières d’entreprises
3) Amélioration du contrôle de l’assistance financière pour
l’innovation
Vue d’ensemble
TASKFORCE 8: TOURISM
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
2) Développement de campagnes de sensibilisation
financière
M AY 2 3 -2 5 , 2 014
Le groupe de travail a proposé les interventions suivantes :
Key questions
Recommendations
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
WITH THANKS TO THE NYFA
2014 SPEAKERS
H.E.Ali Bongo Ondimba
President of the Gabonese
Republic
Gabonese Republic
Jean Jacques Bouya
Minister at the Presidency for
Spatial Planning and Delegate
General for Major Public Works
Republic of the Congo
Moulay Hafid Elalamy
Minister of Industry, Commerce,
Investment and New
Technologies
Morocco
Laurent Fabius
Minister of Foreign Affairs and
international Development
France
Vicente Fox
President of Mexico (2000-2006)
Mexico
H.E.Paul Kagame
President of the Republic of the
Rwanda
Rwanda
Marie-Noelle Koyara
Minister of State for Rural
Development and Agriculture
Central African Republic
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Mr. Maixent Accrombessi Nkani
Ms. Rachel Adams
Mr. Michael Adande
Mr. Tutu Agyare
Ms. Clare Akamanzi
Mr. Anas Alami
Mr. Pietro Amico
Ms. Stephanie Antoine
Ms. Elé Asu
Mr. Jaloul Ayed
Mr. Miguel Azevedo
Mr. Mustapha Bakkoury
Mr. Dominic Barton
Ms. Sophia Bekele
Mr. Larbi Bencheikh
Ms. Amina Benkhadra
Mr. Samir Benmakhlouf
Mr. Saad Berrada Sounni
Ms. Madeiline Berre
Ms. Maggy Berre
Mr. Zanoah Bia
Mr. Yves Bigot
Mr. Frank Braeken
Mr. Mel Brooks
Mr. Shashi Buluswar
Dr. Nicholas Bussard
Mr. Tafsir Camara
Mr. Salim Cheikh
Mr. Ibrahima Cheikh Diong
Mr. François Chignac
Mr. Colin Coleman
Ms. Isabella Da Costa Mendes
Dr. Martyn Davies
Mr. Christian De Faria
Mr. Thierry Déau
Mr. Jean Sébastien Decaux
Mr. Mac-Jordan Degadjor
Mr. François Deplanck
Mr. Cheikh Diallo
Ms. Adiat Disu
H.E. Estanislao Don Malavo
Mr. Philippe Dornier
Ms. Hannah Edinger
Ms. Chinwe Effiong
Mr. Jean-Louis Ekra
Mr. Mohamed Touhami El Ouazzani
Mr. Yariv Elbaz
Mr. Mike Elliott
Ms. Denise Epoté
Mr. Ebenezer Essoka
Ms. Tara Fela-Durotoye
Mr. Dominique Flaux
Ms. Kala Fleming
Mr. Jon Foster-Pedley
Mr. Anming Gao
Mr. Yair Gaon
Mr. Etienne Gernelle
Mr. Grant Gibbs
Ms. Julie Gichuru
Mr. Etienne Giros
Mr. Jonathan Gosier
Mr. Gagan Gupta
Ms. Michelle Harrison
Dr. Pilar Mateo Herrero
Mr. Rob Hersov
Mr. Amadou Hott
Mr. Said Ibrahimi
Mr. Ivor Ichikowitz
Mr. Thebe Ikalafeng
Ms. Edna Adan Ismail
Mr. Mazuin Ismail
Ms. Rosalind Kainyah
Mr. Garry Kasparov
Mr. Alan Kasujja
Ms. Christine Kelly
Mr. Faissal Khdiri
Mr. Hicham Lahlou
Mr. Rob LeBlanc
Mr. Frank Legré
Mr. Acha Leke
Mr. Armand Lichambany
Mr. Carlos Lopes
Mr. Abdou Maman
Mr. Yves Mamfoumbi
Mr. Christopher Marks
Mr. Jeff Martin
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REMERCIEMENTS AUX
intervenants DU NYFA 2014
Mr. Etienne Massard
Mr. Guy Maurice
Mr. Nelson Messone
Mr. Serge Mickoto
Mr. Andrew Miller
Mr. Christian Mion
Dr. Karl Mootoosamy
Mr. Olivier Mokoko
Mr. Philippe Mpeck
Ms. Louise Mushikiwabo
Mr. Dikembe Mutombo
Mr. Anthony Mutua
Mr. Youssou N’dour
Mr. Zemedeneh Negatu
Mr. Günter NOOKE
Mr. Fabrice Nze Bekale
Mr. Léon NzOUBA
Ms. Auma Obama
Mr. Joseph Ogutu
Ms. Francisca Okeke
Mr. Francis Ombegue
Mr. Daniel ONA ONDO
Dr. Olamide Orekunrin
Mr. Yaw Owusu
Mr. Henri-Claude Oyima
Dr. Allan Pamba
Mr. Dante Paradiso
Mr. Denver Phiri
Mr. Jean Philippe Prosper
Pr. John Quelch
Mr. Jorge Quiroga
Mr. Issad Rebrab
Ms. Nadia Salah
Mr. Khaled Saleh
Ms. Catherine Samba-panza
Mr. Moussa Seck
Mr. Saad Sefrioui
Mr. Dan Shine
Mr. Michel Sidibé
Mr. Fathallah Sijilmassi
Mr. Mark Simmonds
Mr. Mourad Taoufiki
Mr. Robert Tashima
Mr. Amine Tazi-Riffi
Mr. Mostafa Terrab
Dr. Sam Thenya
Ms. Annelia Theodose
Mr. Akon Thiam
Mr. Alejandro Toledo
Mr. Serge Toulekima
Mr. Jean-Noël Tronc
Mr. Rafael Tung Nsue
Mr. Lee White
Mr. Jean-Luc Wilain
Mr. Robert Wolf
Mr. Jacob Wood
Mr. Paul Wood
Ms. Zouera Youssoufou
Mr. Lionel Zinsou
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THE NEW YORK FORUM AFRICA
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AFRICAN CITIZENS SUMMIT
STUDENTS
LES ETUDIANTS DU SOMMET
DES CITOYENS AFRICAINS
In a major new development in 2014, the New York Forum
AFRICA played host to the first ever African Citizens’ Summit,
in association with Train My Generation. Over 800 students,
young entrepreneurs and NYFA delegates from around the
world attended the Summit, which exclusively revealed the
results of the Train My Generation Survey, the first panAfrican canvas of the views of Africa’s Generation Y as they
enter the workplace. The discussion topics for the program
were drawn directly from the findings of the survey and
focused on opportunities in education, job creation and
entrepreneurship. Le New York Forum AFRICA 2014 a accueilli le premier
Sommet des Citoyens Africains, en association avec
l’association Train My Generation. Plus de 800 étudiants,
jeunes entrepreneurs et délégués NYFA du monde entier
ont participé au Sommet, au cours duquel ont été dévoilés
en exclusivité les résultats du premier sondage continental
sur la génération Y et son regard sur le marché du travail.
Les sujets de discussion au programme se sont directement
inspirés des résultats de l’enquête et se sont centrés sur les
opportunités en terme d’éducation, de création d’emplois et
d’entrepreneuriat.
questions aux chefs d’état présents et ont mené des
discussions en équipe autour de sujets spécifiques, ainsi que
des sessions de brainstorming afin de présenter des solutions
créatives pour faire face aux défis actuels. Les débats ont
débouché sur plus de 70 propositions de jeunes Africains à
leurs dirigeants aussi bien en matière de gouvernement que
du secteur privé et se sont concentrés sur les problématiques
de recherche d’emplois, d’éducation, d’emploi dans le secteur
privé et le secteur public et dans le rôle des citoyens pour une
Afrique moderne.
Des allocutions spéciales ont été données par S.E. Ali
Bongo Odimba, Président de la République Gabonaise,
S.E. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda,
S.E. Catherine Samba-Panza, Présidente de la République
Centrafricaine.
Pays représentés
Des étudiants d’écoles d’enseignement supérieur et
d’universités, ainsi que des jeunes entrepreneurs du Gabon
et du reste de l’Afrique, y compris une délégation d’étudiants
de l’African Leadership Academy, ont engagé le dialogue avec
les orateurs et les délégués NYFA. Ils ont posé de nombreuses
de Maurice • Mali • Togo • Cameroun •
Special addresses were given by H.E. Ali Bongo Odimba,
President of the Gabonese Republic, H.E. Paul Kagame,
President of the Republic of Rwanda, H.E. Catherine SambaPanza, President of the Central African Republic.
Students from high schools and universities and young
entrepreneurs from Gabon and around Africa, including
a student delegation from African Leadership Academy,
engaged with speakers and NYFA delegates, submitted
questions to presidents and led focused team discussions
and brainstorming sessions to present creative solutions to
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today’s challenges. The debates yielded over 70 proposals
from African youth to their leaders in government and
private sector and focused on the search for jobs, education,
employment in the private and public sector and the citizens’
role in a modern Africa. Countries represented
Gabon • South Africa • Cote d’Ivoire
Burkina Faso • Nigeria • Mauritius
Mali • Togo • Cameroun • Benin Rwanda •Chad
Gabon • Afrique du Sud • Côte d’Ivoire
Burkina Faso • Nigeria • République
Bénin • Rwanda •Tchad
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DEALS SIGNED / SIGNATURE D' ACCORDS
FOUR MAJOR NEW PROJECT
SIGNED:
QUATRE GRANDS NOUVEAUX
PROJETS SIGNÉS :
Four major new projects were signed during the official opening
of The New York Forum AFRICA in the presence of H.E. Ali Bongo
Ondimba, President of the Gabonese Republic and H.E. Paul
Kagame, President of Rwanda. The deals, which were between
governments and with the private sector, will create more than a
billion Euros of new investment and thousands of jobs.
Quatre grands nouveaux projets ont été signés au cours de
l’inauguration officielle du New York Forum AFRICA en présence de
S.E. Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise et
S.E. Paul Kagame, Président du Rwanda. Les accords, passés entre
les gouvernements et le secteur privé, permettront de générer plus
d’un milliard d’euros d’investissements et des milliers d’emplois.
1. Laurent Fabius, Minister of Foreign Affairs and International
Development for France, and Akagha Mba, Minister of Economy
for Gabon, signed an agreement for a EUR200m investment in
infrastructure and sanitation. The project will protect 100,000
homes that are threatened by flooding in Libreville, and will
regenerate a significant area of the city.
1.Laurent Fabius, Ministre des Affaires Étrangères et du
Développement International français et Akagha Mba, Ministre de
l’Économie du Gabon, ont signé un accord pour un investissement
de 200m d’euros en infrastructures et assanissement. Le projet
protègera 100 000 foyers qui sont menacés par les inondations à
Libreville et régénèrera une zone importante de la ville.
2. An agreement was signed between Akagha Mba, Minister
of the Economy in Gabon, and the representative of the African
Development Bank in Tunisia to create a SME incubator in Gabon.
2.Un accord a été signé entre Akagha Mba, Ministre de
l’Économie du Gabon et le représentant de la Banque Africaine de
Développement en Tunisie afin de créer une pépinière d’entreprises
au Gabon.
3. Serge Toulekima, CEO of Gabon Oil Company, and Ho Joon
Shin, Vice President of Samsung C+T in Korea, to build a new,
more efficient refinery in Mandji in Port Gentil. This will create 400
new direct jobs and 3,000 new indirect jobs.
1. Simon Toutoume Emane, Gabon’s Minister of Labour,
Employment and Professional Training, signed an agreement
with Larbi Bencheikh, Director General of OFPPT in Morocco, to
develop vocational and professional training. This will create a
Microsoft IT Academy and many certification centres certified by
Microsoft in Gabon, as well as training and certification for 5,000
competencies a year.
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3. Serge Toulekima, PDG de Gabon Oil Company, et Ho Joon
Shin, Président de Samsung C+T en Corée, ont également passé
un accord pour construire une nouvelle raffinerie plus efficiente à
Mandji, Port Gentil. Cela permettra de créer 400 nouveaux emplois
directs et 3 000 nouveaux emplois indirects.
4. Simon Toutoume Emane, Ministre du Travail, de l’Emploi et
de la Formation Professionnelle au Gabon, a signé un accord
avec Larbi Bencheikh, Directeur Général d’OFPPT au Maroc, afin
de développer la formation professionnelle. Cela permettra de
créer une "Microsoft IT Academy » et de nombreux centres de
certification agréés par Microsoft au Gabon, de même qu’une
formation et une certification pour 5 000 personnes par an.
YOUSSOU N’DOUR AND RICHARD
ATTIAS LAUNCH $500M AFRICAN
MEDIA AND ENTERTAINMENT
FUND AT NEW YORK FORUM
AFRICA
Richard Attias, founder and chairman of The New York Forum
Africa, has announced the creation of a $500 million fund, the
African Media and Entertainment Fund, to invest into these
two under-developed and under-resourced sectors in the
continent. The new initiative will be led by Attias and African
music icon Youssou N’Dour, the former Minister of Culture
and Tourism of Senegal.
The fund will be open to all countries and all sub-asset classes
within these two industries, as well as asset maturities.
Attias said: “There needs to be considerable investment in
both sectors to generate more local content and IP, but also
to inject best practice frameworks into these industries to
develop best-in-class home-grown talent and products.
“But these sectors also need help to develop training
programmes, regulatory standards and best practices, to
ensure that content creators and provided are encouraged to
grow and to syndicate their content overseas.”
Targets for investment are media outlets, content production
companies, event facilities, and digital technology – either
existing companies or start-ups.
The board will consist of leading African and international
figures from these sectors with a solid investing and financing
background.
YOUSSOU N’DOUR ET RICHARD
ATTIAS LANCENT UN FONDS DE
500 MILLIONS DE DOLLARS
POUR LES MÉDIAS ET LES
LOISIRS AFRICAINS AU NEW
YORK FORUM AFRICA
Richard Attias, fondateur et président du New York Forum
Africa, a annoncé la création d’un fonds de 500 millions de
dollars, le Fonds pour les Média et les Loisirs Africains, pour
investir dans ces deux secteur sous-développés et manquant
de ressources dans le continent. Cette nouvelle initiative sera
menée par Attias et l’icône de la musique africaine, Youssou
N'Dour, l’ancien Ministre de la Culture et du Tourisme au
Sénégal.
Le fonds sera ouvert à tous les pays et à toutes les catégories
en manque de financement au sein de ces deux secteurs.
Attias a déclaré : « Il y a un besoin d’investissement
considérable dans ces deux secteurs pour générer des
contenus locaux, mais aussi pour mettre en place des cadres
déontologiques afin de développer les talents locaux et des
produits médiatiques africains de qualité.
« Mais ces secteurs ont également besoin d’aide pour
développer des programmes de formation, des normes
régulatrices et de meilleures pratiques, afin d’assurer que les
créateurs et les fournisseurs de contenus soient encouragés
à se développer et à revendre les droits de leurs contenus à
l’étranger. »
Les cibles de l’investissement sont les médias, les sociétés de
production de contenus, les installations pour événements et
la technologie numérique – soit des sociétés déjà existantes,
soit des start-ups.
Le conseil de surveillance du fonds sera composé de
personnalités africaines et internationales issues de ces
secteurs et ayant une expérience solide en investissement et
en financement.
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MEDIA and PRESS / MÉDIAS ET PRESSE
+190
media médiaS
+100
TV interviews
INTERVIEWs
télévisées
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PARTNERS / NOS PARTENAIRES
Some of the many accredited media reporting from New York Forum Africa were:
Parmi les nombreux médias accrédités ayant couvert le New York Forum Africa. On comptait:
FOUNDING PARTNERS
Knowledge Partner
RESEARCH PartnerS
GLOBAL PartnerS
SUPPORTING PartnerS
PLATFORM Partner
Skilled Africans.com
First African Professional Social Network
MEDIA and content PartnerS
Système de Management de la Qualité
BUREAU VERITAS MAROC
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Fathallah Sijilmassi
Magatte Diop
Carlos Lopes
Secrétaire Général Union pour la Méditerranée, Maroc
President and Founder, Peacock Investments, SenegaL
“Je suis revenu enrichi (peut être
même changé) de tout ce que j'ai
vu et entendu.”
“Not only the NYFA was so
well organized but also it is such
a fantastic and useful platform
for Africa to present its huge
potential for investments to the
World.”
Executive Secretary, UN Economic Commission for Africa Guinea
Bissauister of Rural Development and Agriculture, Central African
Republic
Dominique FLAUX
Director, Ecofin Agency, Switzerland
“Merci pour votre accueil
et pour ce superbe forum”
Christian Mion
Mining and Metals Advisory Leader, EMEIA, EY, France
“Merci pour tout, merci pour
l'efficacité, c'était super.”
Blaise Mistler
Directeur des relations institutionnelles, Sacem, France
Jean-Christophe Belliard
Directeur d’Afrique, Quai d’orsay
“Chapeau pour ce que vous
faites (New York forum in
Africa) et surtout chapeau pour
l’état d’esprit avec lequel vous le
faites.”
“Ce petit message pour vous
féliciter pour le magnifique
succès de ce NYFA servi par
une organisation impeccable !”
Miguel Melo Azevedo
Managing Director, Citigroup, Head of Investment Banking Africa,
Portugal
“NYFA is clearly becoming a
reference event for business in
Africa and I was honoured to be
there.”
“I would like to commend your
team for the organization, planning
and overall management of the
event, which attracted
entrepreneurs, politicians and
economists from Africa and from
all over the world. This event, I
hope will keep on highlighting
Africa’s continuous development,
creativity and potential.”
Auma Obama
Writer and Activist, Kenya
“The New York Forum was
quite an experience and I take
away a lot that will hopefully
serve my work well in the
future.”
Mamadou Ly
Founder and Chairman, Lybrosis Capital Group, UK
Stéphane Brabant
Marie-Noëlle Koyara
Associé du cabinet Herbert Smith Freehills, France
Minister of Rural Development and Agriculture Central African
Republic
“J'ai été impressionné non
seulement par l'organisation mais
aussi et surtout pour le choix des
participants aux tables rondes dont
les interventions nous ont permis de
mieux comprendre et aborder
l'Afrique non uniquement de
demain mais bien déjà
d’aujourd'hui.”
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“Veuillez recevoir toutes mes
félicitations pour la grande et
riche mobilisation. J'ai beaucoup
apprécié l’esprit d'équipe que le
groupe a développé.”
“I have attended many world class
forums held abroad in the major
financial centres such as New York,
Tokyo, Frankfurt, Paris, Singapore
and else, but I must confess that I
have been so greatly impressed by
the mastery of the delivery stance
and the unique approaches made
towards inclusiveness and access to
the sessions and discussions during
NYFA.”
Jon Foster-Pedley
Dean and director, Henley Business School, Africa, South Africa
“I would like to thank you for the
opportunity to both see and engage
with like-minded people who have a
commitment to create a new model
of Africa. This model, or emerging
reality, of Africa is both for our
children, for the millions of
Africans with talent and capability
and for the world.”
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