L`équipe J1J de Saint-Louis

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L`équipe J1J de Saint-Louis
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L’équipe J1J de Saint-Louis
Les élèves du lycée Louis Armand de Mulhouse ont participé, hier, à l’opération J1J sur le site de Saint-Louis. Les pages « économie » ont été
réalisées par les élèves de terminale du lycée Louis Armand de Mulhouse qui participaient, hier, à
l’opération J1J sur le site de SaintLouis.
Les élèves du lycée Louis Armand : Salahdine Aabrassi, Ubey-
dullah Arslan, Givench Bebga,
Sabri Benkemouche, Atef Brahim,
Samuel Cardot, Rayan Dogan, Leo
Duchemin, Marouane Ghaoues,
Lucas Haas, Riyad Kari, Jules Keller, Nicolas Kray, Alexis Kuhn, Pierre Larribe, Marouane Mehdaoui,
Alexandre Nivert, Sosava Peka, Ar-
thur Rilba, Thibaut Rinck, Rachid
Rouba, Benjamin Rychen, Enrick
Saillard, Martin Stein, Lea Wohlgroth, Damien Zaid El Khil.
Les professeurs : Jérôme Christophe (philosophie), Anne-Lise Michaud (documentaliste).
Photo Francis Micodi
Responsable marketing : Anissa
Kalliz. Journalistes : Mourad Khoualed,
Jean-Christophe Meyer et Francis
Micodi. Elèves du lycée Charles Pointet de
Thann : Antoine Meyer, Corentin
Stein.
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Final fantasy : une fin qui s’avère être un début
1987. Le studio Square Enix, où
sont nés de nombreux jeux vidéos
célèbres, est moribond. Le créateur Hynonobu Sakanushi a voulu
lancer un dernier jeu. La légende
Final fantasy était née. Le début
d’une histoire aurait dû être une
fin ! Une tragédie annoncée qui
s’est transformée en success story.
En 2017, Final fantasy fêtera ses
trente ans. Une exceptionnelle
longévité pour un univers de jeu
vidéo. Le quinzième opus du jeu
aurait dû sortir en septembre. Les
fans du monde entier l’attendent
désormais pour le 29 novembre.
Avec à la clef une amélioration des
graphismes, du game-play (la façon de jouer) et le scénario… Et
même des bandes-son. Rappelons
que Final fantasy a même bénéficié du concours d’un orchestre
symphonique !
Les versions précédentes du jeu
ont connu un certain déclin. Les
spécialistes attendent donc cet
opus 2016 au tournant. Par
ailleurs, le studio a lancé une série
de remasters des versions précé-
en avance sur son temps, en 1987.
Et FF VII a été un des premiers en
3D. FF IV, lui, est sorti en 1991, sur
une nouvelle plate-forme avec des
innovations comme des combats
en temps réel qui ont permis une
fluidité dans le jeu alors inégalée
(par rapport au tour par tour qui
est pourtant revenu dans certains
épisodes ultérieurs).
Dessin Damien Zaid El Khil et Arthur
dentes du jeu… Un est déjà sorti,
en deux volumes : Final fantasy X,
et X-2. C’est un des plus gros succès de la série, avec Final fantasy
VII, qui se déroule dans un univers
plus urbain…
Une version remastérisée devrait
elle aussi suivre, espèrent les fans.
Car c’est aussi l’épisode qui a été
adapté pour un film en images de
synthèse, Final fantasy advent
children. Film qui regroupe par
ailleurs l’essentiel de l’histoire, de
l’univers et des personnages, dont
Cloud Strife.
Final fantasy, c’est donc un vrai
phénomène de société. Qui plus
est, c’est un jeu qui a toujours été
en pointe. D’un point de vue graphique, FFI avait une qualité très
FF, c’est un RPG (Role player game), c’est-à-dire un jeu de rôle, le
joueur incarne tour à tour différents personnages qui évoluent au
fil du scénario, toujours sous forme d’une quête dans laquelle il
s’agit de sauver un monde. Des
RPG, il y en a beaucoup. Mais qui
rassemblent les qualités graphiques, sonores, scénaristiques de
FF… Il y en a peu ! Le jeu a donc de
belles années devant lui. À condition que les épisodes à venir soient
de bonne facture. Les fans se souviennent de FFV ou VIII. Ou plutôt
ne s’en souviennent pas. Pour les
suivants, il faut que l’histoire suive. Sinon…
Damien Zaid El Khil et Arthur
Le street workout, presque un art urbain
Le street workout ou entraînement de rue est un sport mélangeant musculation et gymnastique. Ce sport est
composé de différentes figures alliant force, souplesse et équilibre mais aussi d’exercices de musculation au poids du corps (sans matériel)
comme des pompes, des tractions, des squats (pour muscler les jambes), etc.
C’est qu’on n’a pas besoin de matériel. Ce sport permet de développer le
véritable potentiel du corps humain.
Cette discipline se pratique essentiellement à l’extérieur sur des infrastructures présentes dans la rue comme des parcs pour enfants, des poteaux ou des bancs. Il existe tout de même des parcs conçus pour le street workout, comme à Bâle, à la Dreirosenbrücke, mais malheureusement il n’en existe pas à Mulhouse. Cela complique légèrement sa pratique. Malgré cela ce sport reste accessible à tous !
Quelles sont les fréquences de vos entraînements ?
Ce sport est-il accessible à tout le monde ?
Personnellement, je dirais oui, mais seulement si la personne est motivée
pour s’entraîner.
Je m’entraîne en moyenne trois ou quatre fois par semaine. Bien sûr, la fréquence des entraînements dépend du but que vous voulez atteindre.
Avoir une certaine alimentation est-il essentiel ?
Un dragon-flag, une des figures de style du street workout, réalisé sur la place
de l’Hôtel-de-Ville à Saint-Louis.
Photo J1J/Francis Micodi
Pareil que pour la question précédente, avoir une certaine alimentation pour garder mon corps sain et rester alors il s’entraînait, pour l’école, dépend des objectifs que l’on veut at- en bonne santé pour l’avenir.
n’importe où, au départ sur une cateindre. Moi, je ne fais pas particuliènalisation. Au fur et à mesure, il en a J’ai connu le street workout quand rement attention. Quand j’ai envie Avez-vous une idole ?
fait un art de vivre. C’est aussi naturel
j’étais au lycée, grâce à un ami qui de me faire plaisir, je me fais plaisir !
pour lui que manger, boire ou respipratiquait déjà ce sport et aussi à
Un Américain qui s’appelle Zef Zaka- rer !
l’aide de vidéos sur internet.
Pourquoi avez-vous commencé le velie. C’est une figure emblématique
street workout ?
du street workout avec une histoire Qu’est ce qui vous plaît dans le peu commune. Ado déjà, il voulait Alexis Kuhn street workout ?
J’ai commencé le street workout avoir des bonnes notes en sport, et Rachid Rouba
Jérémy Kuhn, comment avez-vous connu le street workout ?
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Mes racines albanaises
L’Albanie. Mon pays natal. Certains l’appellent le pays des
Aigles. La légende évoque un héros antique, habile à l’arc qui,
dans sa jeunesse, sauva un aiglon
de la morsure d’un serpent. En
remerciement, l’oiseau lui offrit sa
protection, la force de ses ailes et
la vigueur de son regard.
L’Albanie, c’est, au-delà de la légende, un grand nombre de coutumes et de traditions très
vivantes encore aujourd’hui, même si elles se sont adaptées. Les
costumes folkloriques en sont
sans doute une des manifesta-
tions les plus puissantes. Ces tenues dépassent les valeurs
ethniques culturelles, artistiques
et spirituelles. Elles sont le symbole de l’identité nationale qui doit
être préservée de génération en
génération.
Aujourd’hui, en Albanie et au Kosovo, des concerts et autres fêtes
sont organisés pour maintenir en
vie ces traditions, grâce à différentes associations. J’ai grandi dans
une de ces associations. Qendra
Kulturore e Hasit, l’association
culturelle de Hasit. Je portais deux
costumes traditionnels, celui de
Côté costumes
Dans chaque ville, il y a des costumes différents. Mais il y a des éléments qui sont communs à beaucoup de régions. Parlons de mes deux costumes. Celui de Hasit se compose d’une chemise longue et blanche, ornée de motifs verticaux. À la taille s’ajoutent deux tabliers, l’un devant et l’autre derrière, nommés tous deux kanac. Par-dessus la chemise, je por-
te un gilet court, le jelek. Et, sur les cheveux, soit un foulard, soit une coiffe, le marhame. On porte également des chaussures, qu’on appelle des opinga. Enfin, je porte sur
l’avant-bras les dorezat de couleur vive. Le second costume ressemble
au premier, mais le tablier est plus long et très coloré. A la taille se porte une ceinture de bois et un second tablier se replie dans celle-ci.
Le folklore albanais, symbole de l’identité nationale qui doit être préservée de
génération en génération.
DR
Hasit et de Vlahnes, pour des
danses et aussi pour interpréter
des chants. Le costume de Vlahnes
me vient de ma grand-mère !
J’étais fière de le porter : il possède presque une dimension magique ! Celui de Hasit était de
l’association, présidée par mon
oncle.
de ville en ville, par dizaines. Il y a
des concours, et chaque ville essaie de présenter ses traditions !
J’ai commencé à l’âge de 10 ans
environ. C’était naturel. J’ai suivi
la trace de mes parents, qui euxmêmes ont été membres quand ils
étaient plus jeunes. Pour l’heure,
cette culture est encore très vivante. Et le folklore a du succès.
Différentes villes organisent des
festivals, les groupes se déplacent
Bien sûr, au sein de la diaspora,
dans toutes les familles albanaises, il y a des tenues folkloriques,
utilisées lors des mariages et des
fêtes de famille. Mais il n’y a pas
encore d’association. Peut-être en
créerai-je une un jour ?
Aujourd’hui, je suis en France. Je
regrette un peu de ne pas pouvoir
cultiver ces traditions ici, parce
que je n’ai pas encore trouvé de
groupe de folklore albanais.
Sosava Peka
De grandes attentes pour un grand projet
La ville de Mulhouse compte
113 000 habitants et parmi eux on
compte de nombreux musulmans.
La communauté des fidèles a donc
des besoins importants, autant
spirituels que matériels.
C’est ainsi que le projet An Nour
voit le jour en 2005, 178 rue d’Illzach. Le projet est colossal :
1 700 m² pour la mosquée avec
une capacité d’accueil de 2 300
fidèles, dont une salle de prières
de 843 m², une salle de sport, une
piscine, un spa, un magasin de
400 m², une morgue.
Malheureusement, ce projet de
construction a pris du retard. De
mai 2011 à mai 2014, il a même
été arrêté. En 2015, il n’était réalisé qu’à 45 % et le coût avait déjà
été multiplié par dix !
Pourtant, la générosité des fidèles
est plus que jamais au rendezvous. Une des personnes chargées
de la collecte des dons confirme
que « les dons sont nombreux et
que leur montant est varié. » Cela
peut aller de 5 euros à 1 000 euros,
voire davantage. Ces dons correspondent au zakat, qui est l’aumô-
Le chantier de la mosquée a débuté en 2011. ne pratiquée par les musulmans.
C’est même le troisième pilier de
l’Islam. Finalement, ce projet a
connu de nombreuses péripéties
mais il est soutenu avec force par
l’Association des musulmans d’Al-
sace (AMAL) ainsi que par la volonté des croyants. Une fidèle de
Mulhouse déclare ainsi : « Ce complexe est très attendu puisqu’il
permettra de se cultiver sur les
questions religieuses ainsi que de
Photo Ubeydullah Arslan
pratiquer sa foi en toute liberté. »
Salahdine Aabbassi,
Ubeydullah Arslan,
Sabri Benkemouche
et Samuel Cardot
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Le tram suisse déborde sur Saint-Louis
À la fin de l’année, la ligne 3 du
Tram de Bâle sera prolongée
jusqu’à la gare de Saint-Louis.
Nous sommes allés à la rencontre des futurs usagers pour connaître leurs attentes… ou leurs
doutes.
Pour Sabrina, « c’est un grand
changement pour la ville. Mais
si le prix est le même qu’en
Suisse, je ne compte pas l’emprunter. » Elle estime que ces
travaux ne lui apporteront rien,
et aurait préféré que l’argent
soit utilisé pour la rénovation de
bâtiments. « Le bus fait largement l’affaire ! Le tram ne me
servira qu’à aller en Suisse »
insiste cette utilisatrice de bus
qui privilégie souvent la marche.
Jérémy estime que « le tram est
une bonne chose pour les personnes qui n’ont pas de moyens
de déplacements. Il sera utile
pour les frontaliers. » Lui-même,
n’ayant pas de permis pour se
rendre à la gare ou en ville,
utilisera ce nouveau moyen de
locomotion pour circuler en ville. Mais attention aux travaux !
Le jeune homme en est convain-
côté suisse. » De nombreuses
retombées économiques sont attendues avec ce chantier. La
création d’un centre commerciale et de parkings sont indéniablement un gain pour
l’économie locale. « Mais pour
que ces travaux profitent à la
région, il aurait fallu que le tram
se prolonge bien plus dans le
retranchement de la ville. Car
on peut constater une désertification de notre centre-ville »
précise l’assureur, qui prévoie
une plus value immobilière des
biens à proximité de la ligne.
Le chantier du tram bat son plein. cu, le chantier engendrera de
nombreux bouchons.
Les lycéens aussi ont leur avis
sur la question. Èva, jeune étudiante sans voiture, utilisera
sans aucun doute le tram pour
se rendre à Bâle. « Par contre,
pour moi, le bus reste le
meilleur moyen de transport »
insiste la lycéenne.
Photo J1J
Voici maintenant l’analyse d’un
professionnel. Thierry Greder,
agent d’assurance, voit d’un
bon œil la venue de ce tram
d’un point de vue économique.
« Cela causera un gain d’attractivité, malgré le fait qu’il profitera principalement aux
acheteurs suisses. En effet, vu la
différence de monnaie entre les
deux pays, le profit se fera du
Visiblement, ce projet de grande
ampleur laisse des avis partagés. Il y a ceux qui trouvent que
le tram pourra désenclaver certaines zones rurales, et ceux qui
pensent que ce n’est pas un
investissement qui profiterait
réellement à l’économie locale.
Sans compte ceux qui estiment
que le réseau urbain est suffisamment bien desservi avec le
bus. Reste plus qu’à attendre la
mise en service, en décembre,
pour se faire sa propre opinion.
Givenche Bebga, Rayan Dogan,
Jules Keller et Riyad Kari
Créer du lien social à Saint-Louis
Diplômée dans le commerce et
l’administration, Rebecca Gozuyukari est fascinée par les relations humaines qu’elle avait déjà
expérimentées dans le cadre de
son travail passé. C’est donc tout
naturellement qu’elle a été recrutée en juillet 2015 par la
Mairie de Saint-Louis en qualité
de « médiatrice sociale. » Elle
travaille en binôme avec Oumar
Samate, également médiateur
social.
Son métier consiste à être un
relais mobilisateur pour le public, autrement dit elle fait intervenir la population dans les
événements de la Ville. C’est un
métier qui s’intègre dans la nouvelle politique de Saint-Louis : le
Quartier de la Gare est un quartier défini comme prioritaire par
l’État. Ce dernier a d’ailleurs signé un
« contrat de ville » avec SaintLouis. Rebecca va à la rencontre
des habitants dans les espaces
publics, comme les jardins par
exemple, afin d’échanger avec
eux, surtout en écoutant leurs
suggestions sur tout ce qui concerne les améliorations à appor-
ter dans leur quartier. Cela se
traduit notamment par de l’aide
concrète comme le soutien à la
parentalité, l’aide au logement
et l’insertion sociale. Parfois, son métier consiste également à accompagner des personnes ayant des problèmes de
français. Elle fait en effet l’interface entre les administrations
publiques et les habitants.
Quand un service met en place
un projet, elle informe les concitoyens et elle essaie de les intég r e r. P a r e xe m p l e , l e
Conservatoire de musique et de
danse a mis en place des ateliers
de découverte à destination des
enfants, elle informe alors les
parents et leur propose les activités.
Elle agit également avec la médiathèque qui, elle, met en place
des comptines à domicile à disposition des parents ayant des enfants de 0 à 3 ans.
Elle travaille avec l’école élémentaire Victor Hugo : elle informe
sur les projets et elle les fait
participer. Son métier exige d’el-
Rebacca Gozuyukari apporte du lien social dans le quartier de la Gare de
Saint-Louis. Photo J1J
le de la neutralité, de l’empathie
et beaucoup de maturité. C’est
une mission passionnante dont
elle peut être fière.
Damien Zaid El khil
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Le Rouge et le Noir, manga ou roman ?
L’art de Miskar
Miskar, jeune artiste strasbourgeois âgé de 18 ans, se démarque
dans le monde de l’art à Strasbourg et en Alsace. Cette passion
est née dès son plus jeune âge
mais il s’est mis vraiment à faire
des œuvres il y a 4 ou 5ans.
« Quand j’étais petit, ma mère
peignait beaucoup et elle m’a
appris certaines bases pour le
dessin dont je me sers encore
aujourd’hui. Plus tard, j’ai découvert l’univers du graffiti et du
street-art » confie l’artiste. Ses
sources d’inspiration sont assez
diverses. Elles peuvent venir de
personnes croisées dans la rue,
dans les bars, ou même d’une
anecdote.
Très colorées, ses œuvres se retrouvent sur différents supports,
de la toile au mur de graff en
passant par des objets de la vie
courante customisés.
Pour Miskar, « créer est un véritable calmant qui permet de faire le
vide dans les jours plus difficiles ». La plupart de ses œuvres
sont empruntes d’une certaine
tristesse, sentiment très apprécié
par l’artiste. Pour lui, le travail en
groupe est aussi important que
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Le Rouge et le Noir, version manga. Photo Francis Micodi
Une œuvre de Miskar jeune artiste strasbourgeois de 18 ans. DR
d’être tout seul. Le fait de travailler à plusieurs sur une même
œuvre permet souvent d’apprendre de nouvelles techniques.
nith de Strasbourg. Et le16 octobre, il sera à Sélestat. Miskar est
aussi présent sur tous les réseaux
sociaux.
Miskar a exposé son travail au
live painting le 29 septembre
pendant l’événement de l’apéro
sneakers chez « Curieux ? » à
Strasbourg et en Octobre, au Zé-
Nicolas Kray et Marouane Ghaoues
CO N TAC T E R co n t a c t . m i s [email protected]
Le franc-parler de Franco
Franco Tavares est un jeune rappeur mulhousien né dans le quartier des Coteaux. Passionné par la boxe et le rap depuis toujours, il commence à se faire un nom dans le monde de la
musique à Mulhouse. Il nous parle de son parcours.
Franco Tavares, pourquoi chantezvous du rap et pas un autre style musical ?
J’aime la musique à la base. Pourquoi le rap ? C’est notre enfance ! J’ai été bercé par ça. Mes grands cousins écoutaient du rap, mes fréquentations aussi. On a essayé au départ
DR
pour s’amuser et ensuite c’est deve- Franco, un Mulhousien qui a grandi avec le rap. nu une passion.
faites ? Avez-vous déjà réalisé un c’était un délire, je ne pensais pas en
Comment définiriez-vous le rap ?
CD ?
arriver là, alors je ne me suis pas pris
la tête.
Le rap aujourd’hui a changé, je ne J’ai fait plusieurs scènes étant plus
dirais pas évolué, mais changé. Les jeune. Dernièrement, Esko, un rap- Quels sont les messages que vous gens pensent plus à faire de l’argent peur de Colmar, m’a invité sur scè- souhaitez faire passer ?
qu’à faire du vrai rap.
ne. Et j’ai déjà fait quelques CD que j’ai vendus moi-même dans la rue. M o n m e s s a g e à l a j e u n e s s e Quels sont vos chanteurs préféAvec mon propre vécu pour inspira- d’aujourd’hui c’est d’aller à l’école,
rés ?
tion.
d’être sérieux en cours et finir diplômé. Il ne faut pas tout miser sur la Je n’ai pas de rappeur préféré, Pourquoi avez-vous choisi ce nom musique et le sport pour finir à 25
j’écoute tous types de musiques, de scène ?
ans dans la rue sans qualification.
d’artistes français ou étrangers.
Franco est le diminutif de François
Pierre Larribe
Quelles scènes avez-vous déjà qui est mon vrai prénom. À la base,
et Marouane Mehdaoui
Qui n’a jamais lu ou entendu parler du roman Le Rouge et le Noir de
Stendhal ? Mais vous n’avez certainement jamais pensé qu’il
pourrait exister sous la forme d’un
manga !
Ces mangas, tout comme un roman, permettent de raconter une
histoire, mais en la simplifiant
pour pouvoir toucher une audience plus grande. En effet, dans Le
Rouge et le Noir, le manga passe
de 608 pages dans l’œuvre original
à 139 dans la version illustrée.
Cela permet de toucher une tranche d’âge plus basse que les
œuvres originales. Sa couverture
colorée et les images séduisent les
plus jeunes, tout en restant assez
fidèle à l’œuvre originale, ce qui
rassure les lecteurs plus âgés.
Malheureusement, ce manga ne
pourra pas vous apporter autant
que le roman, le fait de simplifier
l’histoire nécessite de supprimer
certains personnages ou de sauter
certains points plus ou moins importants de l’histoire.
Ce format n’est donc pas parfait
pour adapter une œuvre littéraire.
Même sans connaître l’œuvre originale, un lecteur aguerri pourra
être déçu. Ça va vite. Très vite. Les
messages devant être transmis ne
sont pas forcément présents et
l’immersion s’en retrouve grandement amoindrie. Dommage.
On devrait prendre les adaptations
d’œuvres littéraires en manga
comme des mises en bouche, avec
en plat principal, l’œuvre originale.
Mais le meilleur moyen de savoir si
vous aimerez le manga, c’est de
tester et de découvrir ces œuvres
de vous-même !
Enrick Saillard, Léa Wohlgroth
et Léo Duchemin

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