Les femmes et la pauvreté

Transcription

Les femmes et la pauvreté
Les femmes et élection 2011
Les femmes et la pauvreté
Les
femmes
continuent
de
compter
parmi
les
membres
les
plus
pauvres
de
la
population
canadienne.
Celles
qui
sont
les
plus
susceptibles
d’être
pauvres
sont
les
femmes
autochtones,
les
nouvelles
immigrantes,
les
femmes
ayant
un
handicap,
les
mères
de
famille
monoparentale
et
les
femmes
âgées
vivant
seules.
Le
travail
rémunéré
n’est
pas
encore
un
moyen
fiable
d’échapper
à
la
pauvreté
pour
les
femmes.
Le
gouvernement
du
Canada
n’a
pas
encore
établi
de
stratégie
de
réduction
de
la
pauvreté
permettant
de
s’attaquer
directement
à
la
pauvreté
des
femmes
et
des
enfants.
Les
femmes
vivant
dans
la
pauvreté
ont
besoin
de
mesures
concrètes.
À
quoi
ressemble
la
pauvreté
des
femmes
au
Canada
?
Iniquité
salariale
:
En
2007,
le
revenu
annuel
de
la
femme
canadienne
n’était
que
de
63
%
de
celui
de
l’homme
canadien,
en
moyenne.
En
2008,
il
était
de
71
%
mais
cela
demeurait
7
%
de
moins
qu’en
1999.
Pauvreté
des
enfants
:
Quand
les
femmes
sont
pauvres,
les
enfants
sont
pauvres.
Près
d’un
enfant
sur
neuf,
comme
le
reste
de
sa
famille,
vit
dans
la
pauvreté
(sous
le
seuil
de
faible
revenu
après
impôt
de
2008).
Le
quart
des
enfants
des
communautés
des
premières
nations
grandit
dans
la
pauvreté.
Emploi
précaire
:
Les
femmes
représentent
60
%
des
personnes
travaillant
au
salaire
minimum
qui,
dans
la
plupart
des
provinces,
est
inférieur
à
10
$
par
heure.
40%
des
femmes
ont
des
emplois
précaires
ne
comportant
aucun
avantage
social
ni
pension
et
peu
ou
pas
de
sécurité
d’emploi.
Assurance‐emploi
:
Seules
39
%
des
femmes
en
chômage
reçoivent
des
prestations
d’assurance‐emploi,
par
rapport
à
45
%
des
hommes
en
chômage.
La
volonté
politique
et
la
pauvreté
La
pauvreté
des
femmes
au
Canada
n’est
pas
inévitable.
Les
gouvernements
décident
d’affecter
ou
non
des
fonds
publics
à
l’infrastructure
sociale
permettant
de
prévenir
la
pauvreté.
Un
financement
stable
et
suffisant
de
l’aide
sociale,
des
services
de
garde
d’enfants,
des
transports
et
des
logements
à
prix
abordable
et
l’accès
à
des
emplois
décents
peuvent
aider
à
la
réduction
de
la
pauvreté
des
femmes.
Le
gouvernement
du
Canada
ne
s’est
pas
engagé
à
adopter
une
stratégie
fédérale
qui
réduirait
les
niveaux
de
pauvreté
de
façon
proactive
en
investissant
dans
l’infrastructure
sociale.
Au
Canada,
des
femmes
continuent
de
vivre
dans
la
pauvreté
parce
que
leurs
salaires
sont
bas,
qu’elles
n’ont
pas
accès
à
un
travail
rémunéré
ou
à
des
services
de
garde
d’enfants,
aux
transports,
ou
à
des
logements
à
prix
abordable
ou
qu’elles
font
l’objet
de
discrimination
et
de
violence.
La
réduction
de
l’aide
sociale
nuit
aux
femmes
La
réduction
de
l’aide
sociale
a
frappé
durement
les
femmes,
et
particulièrement
les
mères
de
famille
monoparentale
et
les
femmes
autochtones.
Les
revenus
de
bien‐être
social
de
ces
femmes
sont
si
bas
que
le
président
du
Conseil
national
du
bien‐être
social
a
indiqué
que
«
la
situation
est
honteuse
et
il
est
immoral
de
la
tolérer
dans
un
pays
riche
».
Les
programmes
d’aide
sociale
ne
sont
pas
régis
par
des
normes
nationales,
et
les
taux
des
prestations
sont
demeurés
inchangés
dans
sept
provinces
et
territoires
depuis
un
an.
Dans
quatre
provinces
et
territoires,
les
taux
n’ont
augmenté
que
de
1
%
à
3
%.
Les
taux
de
pauvreté
sont
de
36
%
pour
les
femmes
autochtones,
de
29
%
pour
les
femmes
racialisées,
de
23
%
pour
les
immigrantes
et
de
26
%
pour
les
femmes
ayant
un
handicap.
En
2004,
les
revenus
après
impôt
des
mères
de
famille
monoparentale
plaçaient
35,6
%
d’entre
elles
sous
le
seuil
de
la
pauvreté.
Une
scandaleuse
proportion
de
46,5
%
des
femmes
âgées
vivant
seules
sont
pauvres.
*
Cette
analyse
est
fondée
sur
l’information
publique
disponible
au
2
mars
2011.
Posez
les
questions
suivantes
à
vos
candidates
ou
candidats
:
Q.
Votre
parti
politique
a‐t‐il
une
politique
permettant
de
voir
à
ce
que
les
Canadiennes
et
les
Canadiens
aient
des
salaires
suffisants
pour
vivre
?
Q.
Votre
parti
politique
a‐t‐il
pris
des
mesures
pour
s’attaquer
au
problème
de
la
féminisation
de
la
pauvreté
?
La Coalition spéciale pour l'égalité des femmes et les droits de la personne
www.egalitedesfemmes.ca