Erreurs du Vendredi

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Erreurs du Vendredi
ERREURS
DU
VENDREDI
Ecrit par :
LE NOBLE SHEIKH :
ABDULAZIZ AS-SADHAN
C
Traduit par
SOFIAN ABU CABDILLAH
Publié par
Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
www
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1ère édition, 2014/1435
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-2-

AU NOM D’ALLAH, LE TOUT
MISERICORDIEUX, LE TRES
MISERICORDIEUX
-3-
Introduction
Louange à Allah, le Seigneur des mondes, et que
la prière et le salut soient sur notre guide et notre
exemple Muhammad Ibn cAbdillah ainsi que ses
proches et tous ses Compagnons.
Le livre intitulé : « Erreurs répandues dans la
purification et la prière » a été plébiscité et a suscité un
vif intérêt de la part des nobles lecteurs, et ceci par la
grâce d’Allah (). Allah a apporté, par ce biais, un
bénéfice pour les musulmans, tant sur le plan
général que sur le plan individuel. Ceci est du au fait
que, dans ce livre, bon nombre d’erreurs relatives à
la purification, la prière et aux mosquées ont été
mises en évidence. Or, il n’appartient à aucun
Musulman de les ignorer, s’il souhaite emprunter la
guidée du Prophète () et celle de ses nobles
Compagnons () dans leurs adorations.
En prenant en compte :
- le fait que son contenu posait des difficultés à
certains, notamment en ce qui concerne la critique et
la description des narrateurs, le degré d’authenticité
-4-
des hadiths et quelques parenthèses que l’on a pu
faire sur certaines questions, particulièrement auprès
du grand public dont certains membres ont parfois
compris le contraire de ce qui était souhaité ;
- le fait que des hadiths faibles, accompagnés de
commentaires sur les raisons de leurs faiblesses et de
critiques sur les narrateurs aient été rapportés ;
- le fait que certains pouvaient croire que par le
simple fait d’entendre « Le messager d’Allah () a
dit », le hadith soit nécessairement authentique ;
- et après avoir moi-même éprouvé ce sentiment
plusieurs fois, j’ai décidé, après en avoir demandé la
permission à l’auteur – qu’Allah le préserve – de
résumer les deux premiers tomes de ce livre, afin que
sa lecture en soit facilitée pour le grand public et que
tout Musulman sur Terre puisse en profiter.
Je demande à Allah () qu’Il fasse de mon œuvre
un acte exclusivement dirigé pour Son Noble Visage,
et qu’Il en fasse bénéficier les Musulmans, à tout
endroit et toute époque, et qu’Il nous pardonne ainsi
qu’à tous les musulmans.
-5-
Et que la prière et le salut soient sur le prophète
Muhammad, ainsi que ses proches et tous ses
compagnons.
cAbdullah
Ibn Yûsuf Al-cAjlân,
Riyadh, le 8/6/1412 h.

-6-
Erreurs relatives à la
prière du vendredi
1/ DELAISSER LE BAIN RITUEL
Le Prophète () a dit : « Le bain rituel du jour du
vendredi est obligatoire pour tout pubère1. »
Ibn cUmar () relate que le Messager
d’Allah () a dit : « Lorsque l’un d’entre vous se rend [à
la prière du] vendredi, qu’il effectue son bain rituel2. » Et
dans la version rapporté par Muslim : « Lorsque l’un
d’entre vous désire se rendre [à la prière du] vendredi,
qu’il effectue son bain rituel. »
cAbdullah
Par ailleurs, Abû Hurayrah () relate que le Prophète
() a dit : « [Il est] un devoir envers tout musulman de
prendre son bain rituel dans lequel il lave sa tête et son
corps [au moins] une fois tous les sept jours3. »
Rapporté par « les sept » : Al-Bukhârî, Muslim, Ahmad, Abû
Dâwûd, At-Tirmidhî, An-Nasâ’î et Ibn Mâjah.
2 Rapporté par « Les sept ».
3 Hadith unanimement reconnu.
1
-7-
2/ ENJAMBER [PAR-DESSUS LES COUS] DES GENS LE JOUR
DU VENDREDI. CECI A LIEU GENERALEMENT PENDANT LE
SERMON
cAbdullah
Ibn Busr () relate « qu’un homme vint
en enjambant [par-dessus] les cous des gens le jour du
vendredi, alors que le Prophète prononçait le sermon. Le
Prophète dit alors : « Assis-toi, tu as certes importuné
et t’es attardé » ».
Les gens de science ont divergé quant au statut
religieux du fait de dépasser les gens en les
enjambant le jour du Vendredi.
- At-Tirmidhî () a rapporté de certains gens de
science qu’ils ont jugé cela comme hautement
détestable.
- Quant à Abû Hamîd, dans son commentaire de
la parole d’Ash-Shâficî, a clairement évoqué son
caractère illégal.
- An-Nawawî, ainsi que Abu Al-Macâlî, sheikh AlIslâm, et d’autres ont opté pour son interdiction. Et il
a dit : « Il n’appartient à personne d’enjamber les
cous des gens afin de rejoindre un rang lorsqu’il ne
trouve pas d’espace devant lui, ni le jour du
vendredi, ni un autre jour, car cela fait partie de
-8-
l’injustice, et de l’infraction aux limites établies par
Allah1. »
3/ « L’IHTIBA’2 » LE JOUR DU VENDREDI
L’ORATEUR PRONONCE SON SERMON
PENDANT QUE
Mucâdh Ibn Anas () relate « que le Messager
d’Allah a interdit « al-habwah » le jour du vendredi,
pendant que l’imam prononce son sermon3 ».
Ibn Al-Athîr a dit dans son livre « An-nihâyah » :
« « Al-Ihtibâ’ » est le fait de replier ses genoux contre
son ventre et de les entourer – en incluant le dos –
par un morceau de tissu qui les attache [et les
maintient]. Et il arrive que cela se fasse avec les deux
mains à la place du morceau de tissu ». Puis il
ajoute : « Ceci est mentionné dans le hadith : « le
Messager d’Allah a interdit « al-habwah » le jour du
vendredi, pendant que l’imam prononce son
sermon. » Il l’a interdit car cela incite au sommeil, ce
1 Tiré
du livre « Ar-rawdh al-murbic », qui est une explication du
livre « Zâd al-mustaqnic », qui sont tous deux des ouvrages de
référence en jurisprudence hanbalite.
2 « Al-Ihtibâ’ » ou « Al-Habwah », qui désigne le fait de s’asseoir
en repliant ses genoux sur son ventre, comme décrit plus bas
dans ce paragraphe.
3 Rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd, At-Tirmidhî et Al-Hâkim.
-9-
qui amène à ne pas écouter le sermon, et expose à la
perte des ablutions1 ».
Ajoutons à cela que « al-ihtibâ’ » peut quelquefois
engendrer la visibilité de la nudité, particulièrement
lorsque les habits qui sont portés sous la tunique
sont courts.
4/ CROIRE
QU’IL EST OBLIGATOIRE DE LIRE CERTAINES
SOURATES A CERTAINS MOMENTS
Certains sont persuadés qu’il est obligatoire de
lire les sourates « As-Sajdah » et « Al-Insân2 » lors de
la prière du Fajr (l’aube) le jour du vendredi.
Or ceci est une croyance erronée. Il est certes
confirmé de sa part () est qu’il lisait les Sourates :
« As-Sajdah » et « Al-Insân » le vendredi, comme l’a
rapporté Al-Bukhârî, d’après Abû Hurayrah ().
Néanmoins, le fait qu’il ait lu ces deux sourates lors
du Fajr du vendredi n’indique pas qu’il soit
obligatoire de faire cela tout le temps.
Ibn Daqîq Al-cÎd a dit : « Il n’y a rien dans ce
hadith qui implique de manière absolue que l’on
Tiré « d’An-Nihâya » d’Ibn Athîr.
Les sourates dites « La prosternation » n°32 et « L’homme »
n°76.
1
2
- 10 -
fasse cela en toute situation. C’est juste un acte
désirable1. »
Sheikh Al-Islâm () a été interrogé au sujet de
faire la prière le vendredi en lisant les sourates « AsSajdah » et « Al-Insân » : « Est-il obligatoire de s’y
astreindre tout le temps ou non ? » Ce à quoi il
répondit :
« La louange est à Allah, la récitation de « AlifLam-Mîm, tanzîl... » [c’est à dire la sourate « AsSajdah »], ou toute autre sourate qui contient une
prosternation, n’est pas obligatoire lors la prière du
Fajr du vendredi, à l’unanimité des grands savants.
Et quiconque croit fermement que c’est obligatoire
ou blâme celui qui la délaisse est dans l’erreur et
l’égarement, et il lui est obligatoire de se repentir, à
l’unanimité des grands savants ».
Puis il ajoute : « Il ne convient pas de le faire
continuellement de peur que les ignorants pensent
qu’elle est obligatoire et que celui qui la délaisse
commette un mal. Mais il convient de la délaisser
quelquefois puisqu’elle n’est pas obligatoire. Et
Allah est plus Savant2 ».
1 Tiré
du recueil « cUmdat al-ahkâm », un ouvrage de référence en
jusrisprudence hanbalite.
2 Tiré du recueil « Majmûc al-fatâwâ », vol. 23, pp. 204-205.
- 11 -
Sheikh Al-Islâm () a dit à une autre occasion :
« Le Prophète () lisait chacune des deux sourates.
Ainsi, la Sunna est de les lire toutes deux dans leur
intégralité. »
5/ PRIER SUR LE PROPHETE () ET DEMANDER
L’AGREMENT POUR LES COMPAGNONS1 () PENDANT
QUE L’IMAM PRONONCE LE SERMON DU VENDREDI
Le sheikh cAbdul-Rahmân Ibn Hassan Âli-Sheikh,
(), a été interrogé au sujet de celui qui prie sur le
Prophète () ou qui demande l’agrément pour les
Compagnons (), en le faisant à haute voix,
pendant que l’imam prononce le sermon du
vendredi.
Il a répondu : « Prononcer la prière sur le
Prophète () ou la demande d’agrément pour les
Compagnons () à haute voix pendant le sermon,
pour autre que l’orateur, est une innovation qui
s’opposer à la législation. Un groupe de savants,
anciens et contemporains, l’ont interdit. Et ils ont, en
cela, utilisé deux types de preuves :
Le premier : le fait qu’elle fasse partie des choses
inventées, lesquelles n’ont pas été pratiquées du
Par la parole « Radhya Allah canhu » lorsque le nom de l’un
d’entre eux est évoqué.
1
- 12 -
vivant du Messager d’Allah (), ni du temps de ses
compagnons, ni du temps de leurs successeurs
(tâbicîn), et que, si cela constituait un bien, ils nous y
auraient précédé.
Le second : le fait que des hadiths
authentiquement confirmés contiennent l’ordre de
rester silencieux et attentif au sermon. Ainsi, il a été
authentifié qu’Abâ Hurayrah () a relaté que le
Prophète () a dit : « Et si tu dis à ton ami « taistoi », pendant que l’imam sermonne, tu auras certes
été distrait » ».
L’auteur du livre « Al-bâcith calâ inkâr al-bidaci wa
al-hawâdith »1 a dit : « La prière sur le Prophète ()
est une invocation. Or, la Sunna dans quasiment
toutes les invocations est de les prononcer
discrètement, sans hausser la voix ».
Je dis : « ceci est une troisième type de preuve de
l’interdiction ».
6/ PRIER PENDANT LE SERMON DE L’ORATEUR
Certains, lorsqu’ils entrent dans la mosquée afin
d’y effectuer la prière du vendredi, et trouvent le
Muezzin en train de faire l’appel à la prière (celui qui
annonce le début du sermon), n’effectuent la prière
1
Savant connu sous le nom d’Abu Shâmah.
- 13 -
de salutation de la mosquée qu’après avoir répété ce
que dit le muezzin, alors que l’imam est en train de
commencer son discours. Or celui qui fait ainsi, bien
qu’il se soit empressé de mettre en pratique une
Sunna, a négligé d’appliquer ce qui lui était
obligatoire, tel que requis, alors qu’il en avait la
possibilité.
En fait, répéter la parole du muezzin est un acte
désirable alors qu’écouter le sermon est un acte
obligatoire.
Et parmi ce qui confirme cela, c’est-à-dire, le fait
que celui qui entre à la mosquée a l’obligation de se
libérer aussi vite que possible pour pouvoir écouter
le sermon, on retrouve la parole du Prophète () :
« Lorsque l’un d’entre vous arrive le jour du vendredi
pendant que l’imam est en train de prononcer le
sermon, qu’il prie deux cycles de prière et qu’il se
dépêche de les terminer1. »
Al-Shawkâni () a dit : « On trouve [dans ce
hadith] qu’il est légiféré d’effectuer cette prière de
manière allégée afin de se libérer pour écouter le
sermon2. »
1
2
Rapporté par Muslim, Ahmad et Abû Dâwûd.
Tiré du recueil : « Nayl al-awtâr ».
- 14 -
7/ FAIRE SUIVRE DIRECTEMENT LA PRIERE DU VENDREDI
PAR UNE AUTRE PRIERE, SANS QU’UNE PAROLE OU AUTRE
NE VIENNE SEPARER [ENTRE LES DEUX PRIERES]
Et ceci est illustré par récit que rapporte As-Sâ’ib
Ibn Ukht Namir () qui a dit :
« J’ai effectué la prière du vendredi avec Mucâwiyah à
proximité d’al-Maqsûrah1. Lorsque l’imam a effectué les
salutations finales, je me suis levé au même endroit et me
suis mis à prier. Lorsqu’il est entré, il a envoyé quelqu’un
me dire : « Ne recommence pas ce que tu viens de faire.
Lorsque tu pries la prière du vendredi, ne la fais pas suivre
par une prière tant que tu ne parles ou ne sortes. En fait,
c’est le Messager d’Allah qui nous a ordonné cela : de ne
pas faire suivre une prière d’une autre avant d’avoir parlé
ou d’être sorti2. »»
Sheikh Al-Islâm () a dit : « La Sunna est de
marquer la séparation entre la prière obligatoire et la
surérogatoire, aussi bien le vendredi que pour toute
autre prière, comme il a été confirmé de sa part, dans
l’authentique [d’Al-Bukhârî]. Il y est notamment
mentionné : « qu’il () a interdit qu’une prière soit
suivie d’une autre à moins de marquer une
séparation soit en se déplaçant ou bien en parlant. »
Ainsi, on ne doit pas faire ce que font beaucoup de
1
2
« Al-Maqsûrah » est une roche qui se trouve dans la mosquée.
Rapporté par Muslim.
- 15 -
gens, en faisant directement suivre la salutation
finale par la prière surérogatoire, car cela revient à
commettre un acte interdit par le Prophète (). Et
parmi les sagesses de cela, le fait de marquer la
distinction entre ce qui est obligatoire et ce qui ne
l’est pas, et entre ce qui est de l’ordre de l’adoration
et ce qui est de l’ordre des habitudes1. »
8/ EFFECTUER DEUX UNITES DE PRIERE APRES LE PREMIER
2
APPEL A LA PRIERE (ADHAN)
Généralement, cela a lieu dans les deux Mosquées
Sacrées. Ainsi, à peine le Muezzin a terminé son
premier appel que tout le monde se lève – sauf si
Allah en décide autrement – pour effectuer une
prière de deux cycles. Et si seulement l’affaire se
limitait à cela, mais cela arrive à un point où celui
qui prie réprouve celui qui reste assis.
Nous rapportons ici une parole précieuse d’Ibn
Al-Hâjj, qui se rapporte à notre sujet. Il () a dit :
«...Et on doit empêcher les gens de faire ce qu’ils
ont inventé lorsqu’ils qu’ils prient après le premier
appel à la prière du vendredi, car cela est contraire à
Tiré du recueil « Majmûc al-fatâwâ », vol. 24, pp 202-203.
concerne les mosquées dans lesquelles deux appels à la
prière sont pratiqués, comme dans bon nombre de pays
musulmans.
1
2 Ceci
- 16 -
ce sur quoi étaient les prédécesseurs (). En fait,
ceux-ci étaient de deux types : parmi eux, il y en
avait qui priaient en entrant à la mosquée et
continuaient à prier jusqu’à ce que l’imam monte sur
la chaire1 et s’y assoit. A ce moment, ils
interrompaient leur prières surérogatoires. Et parmi
eux, il y en avait qui priaient (en entrant) et qui
[ensuite] restait assis jusqu’à ce que la prière en
groupe soit achevée, sans inventer d’inclinaison
après le premier adhân, ni à tout autre moment. Et
celui qui priait ne réprouvait pas celui qui restait
assis, de même que celui qui restait assis ne
reprouvait le prieur. Or ceci est bien différent de ce
sur quoi ils sont aujourd’hui : ils restent assis jusqu’à
ce que le Muezzin fasse le premier appel et se lèvent
alors pour prier. »
9/ UTILISER LE SIWAK2 PENDANT LE SERMON
Il est obligatoire de délaisser cela.
10/ MULTIPLIER
LES RIMES PENDANT LE SERMON,
PARTICULIEREMENT LORS DES INVOCATIONS.
Le « minbar », sur lequel est prononcé le sermon.
Le « siwâk » est un bâtonnet de bois (al-arâk) utilisé pour se
purifier les dents et les gencives. Il est l’ancêtre de la brosse à
dents.
1
2
- 17 -
Beaucoup d’orateurs de mosquées commettent
cela.
cAbdullah
Ibn cAbbâs () a émis une
recommandation à son disciple cIkrimah en disant :
« Fais attention aux rimes dans les invocations et éviteles. Car j’ai certes vécu au temps du Messager d’Allah et
de ses Compagnons, et ceux-ci ne faisaient que s’en
préserver1. »
Al-Hâfizh Ibn Hajar () a dit : « Al-Ghazâlî a dit :
« Ce qui est détestable dans les rimes, c’est ce qui est
forcé, car cela ne va pas de pair avec le recueillement
et l’humilité. Mis à part cela, il existe bien dans les
invocations rapportées des mots avec des
terminaisons consonantes, mais elles ne sont pas
forcées2 » ».
Rapporté par Al-Bukhârî qui a intitulé son chapitre de la
manière suivante : « Ce qui est détestable au sujet des rimes dans les
invocations. »
2 Note du traducteur : « Ce qui est entendu par « forcé » est ce
qui est fait contre-nature et en privilégiant la forme au fond. Et
ce qui est détestable est le fait de le rechercher
systématiquement. Et si cela est fait naturellement, alors ce
n’est pas détestable. Ibn Battâl a dit : « Cela a été interdit dans
les invocations car cela amène à les rechercher en se forçant et
avec difficulté, et cela s’oppose au recueillement, à la sincérité
et à l’humilité » (Tiré de « cUmdat al-qâri’ », explication de Sahih
Al-Bukhârî, avec quelques légères modifications).
1
- 18 -
11/ PRONONCER
APRES LA PRIERE DU VENDREDI, DES
INVOCATIONS DIFFERENTES DE CELLES HABITUELLES
APRES LES PRIERES OBLIGATOIRES
On répond à cela [en disant] : les invocations que
prononçaient le Prophète () après les prières
obligatoires n’ont pas été spécifiées pour une prière
particulière. Et celui qui différencie, à lui d’en
apporter la preuve.
Sheikh Sâlih Al-Fawzân – qu’Allah le préserve – a
dit dans sa réponse à une des questions qui lui ont
été posées : « La prière du vendredi [ne comporte]
aucune invocation particulière à sa fin. On n’y
prononce que les invocations que l’on prononce à la
suite des autres prières. »
12/ SALUER
SON VOISIN DE DROITE OU DE GAUCHE
PENDANT LE SERMON
- EN DEMANDANT MEME PARFOIS
COMMENT VONT LA FAMILLE ET LES ENFANTS
On observe particulièrement cela chez les
personnes qui prient hors de la mosquée à cause du
manque de place. Et par leurs actes, ils sont tombés
dans l’opposition avec la Sunna, qui ordonne de se
taire et d’écouter attentivement l’imam lorsqu’il
prononce son sermon le jour du vendredi.
- 19 -
Le Prophète () a dit : « Et si tu dis à ton ami
« tais-toi », pendant que l’imam sermonne, tu as
certes été distrait1. »
Et pour cela, il leur est obligatoire de délaisser la
parole entre eux jusqu’à ce que l’orateur finisse son
sermon.

1
Rapporté par Al-Bukhârî.
- 20 -
Table des matières
Introduction ............................................................................................. - 4 Erreurs relatives à la prière du vendredi ..............- 7 1/ Délaisser le bain rituel ................................................... - 7 2/ Enjamber [par-dessus les cous] des gens le jour du
vendredi. ceci a lieu généralement pendant le sermon .. - 8 3/ « L’ihtibâ’ » le jour du vendredi pendant que l’orateur
prononce son sermon .......................................................... - 9 4/ Croire qu’il est obligatoire de lire certaines sourates à
certains moments ............................................................... - 10 5/ Prier sur le Prophète () et demander l’agrément pour
les compagnons () pendant que l’imam prononce le
sermon du vendredi .......................................................... - 12 6/ Prier pendant le sermon de l’orateur ......................... - 13 7/ Faire suivre directement la prière du vendredi par une
autre prière, sans qu’une parole ou autre ne vienne séparer
[entre les deux prières] ...................................................... - 15 8/ Effectuer deux unités de prière après le premier appel à
la prière (adhân) ................................................................. - 16 9/ Utiliser le siwâk pendant le sermon .......................... - 17 10/ Multiplier les rimes pendant le sermon,
particulièrement lors des invocations. ............................ - 17 11/ Prononcer après la prière du vendredi, des invocations
différentes de celles habituelles après les prières
obligatoires ......................................................................... - 19 12/ Saluer son voisin de droite ou de gauche pendant le
sermon - en demandant même parfois comment vont la
famille et les enfants .......................................................... - 19 -
- 21 -
‫خَ‬
‫ُمالَ َف خ‬
‫ارة ِ وَ‬
‫ات الْ َّط َه َ‬
‫ْ َّ َ‬
‫الصَلة ِ‬
‫اجلزء اثلاي‪ُ :‬مالفات يوم اجلمعة‬
‫‪‬لفضيلة الشيخ ‪:‬‬
‫عبد العزيز السدحان‬
‫‪ -‬وفقه اهلل ‪-‬‬
‫ترمجة‪ :‬سفيان أبو عبد اهلل‬
‫‪‬‬
‫‪1034/3415‬‬
‫‪- 22 -‬‬

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