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Transcription

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CTLtMBRR DES, REPRÉSENTANTS. —
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( l a naJe solution consistait Jà /aire aboutir Ia jonction à JJ.escyck et
M . D e l a c r o i x , ministre des inan:es. — Alors, vous snpprimerie*
•on à Maasbracht, comme j'ai eu l'honneur de le signaler à l'j.onorable les deax canaux, tant un type que l'autre?
ministre des travaux publics; mais si vous exécutez un raccordement de
II. H e l l . p u t t e . — Nais pas du tont. Je dis que vous résolvez la*
Éaeseyck vers la jonction, je reconnais que c'est également u.e solution
question de deux manières au Heu d'une et que l'une des solutions peut!
admissible, et Je me déclare satisfait.
rendre l'autre superflue. Vous voulez—tout le monde est du reste d'accord _
M . Anieele, ministre des travaux publics. — Quand il y a environ H-dessus — faciliter les communications eatre Anvers et Ruhrort. Pour'
quinze jours vos collègues duLimbourg m'ont signa'é ce:i« situation, cela, vous faites deux choses à la fois : le canal d'Anvers à Ruhrort et le •
le département t'est.mis à la besogne et deux jours après je leur soumet- canal d'Anvers à Moerdyck. Je me demande s'il est expédient de recourir
à ces deux solutions qui ont le même effet, et si l'une d'elles ne suffit past
tais un projet qui leur donnait satisfaction.
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1
M . Helleputte. — le suis enchanté d'apprendre qu'il u suffi de
constater cette erreur pour la faire rectifier.
M . Segers. — Un des canaux sera meilleur à la montée, l'autre à.
la descente.
M . Helleputte. — C'est possible, mais 11 faut cependant que'
M . Anseele, ministre des travaux publics. — Po.r une preuve de
bonne volonté, en voilà bien une.
^ l'utilité d'un travail soit en rapport avec les dépenses qu'il réclame. En
l'occurrence, ces dépenses seront énormes.
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M . Helleputte. — Aussi je vous en renarde.
Et vo'.ci où parait l'intérêt des observations des industriels du pays de
M . Anseele, ministre des travaux publics. — Vous se nblez ne pas Liège et d'ailleurs, qui demandent que le canal d'Anvers au Rhin soit situé
encore être content. .
plus au sud et qn'il soit rapproché, dans la mesure du possible, du tracé
Valentin, Ces industriels se disent que si le canal d'Anvers au Rhin est
M . Helleputte. — Je suis, au contraire, satisfait. L'honorable
tracé plus au sud, il n'en résultera guère d'inconvénients pour les comM . Segers avait d'ailleurs si bien reconnu la faute commise qu'il avait
munications entre Ruhrort et Anvers, mais qu'il en résultera de très
lui-même...
grands avantages pour la région du Rhin, en amont de Rubrort, et pour
M . Segers. — U n'y avait pas de faute, mais nous pensons qu'on Anvers.
neut aisément créer un canal qui relierait Mae'seyck à l'embranchement
M . D e l a c r o i x , ministre desfinances^— Ce serait un canal de bande Neeroeteren vers Maasbracht.
lieue, n'est-ce pas?
*
M . Helleputte. — Peu importé que vous contestiez la faute;
M . Helleputte. — Ce sont des mots, cela.
l'essentiel est de la réparer.
M . Segers. — Non, non, c'est un fait.
Les observations qui ont été produites au sujet des voies de navigation
'. portent sur deux points. Le premier concerne le tracé du canal d'Anvers
M . Helleputte. — Ce sont des mots, et je le démontrerai ; veuillez
au Rhin.
pour l'instant me permettre de continuer.
Comme l'a dit l'honorable M. Segers, deux projets principaux sont en
Je dis qu'en principe et du point de vue de l'ensemble des communica( présence : le projet lientrlch, qui va' d'Anvers.directement àiuihiort, et tions entre la région du Rhin, 1a Belgique et Anvers, la réponse à la
] le projet Valentin, qui suit une direction plus au sud.
question que je faisais tout à l'heure n'est pas douteuse. ..
En dehors de ces deux projets U y en a d'autres, dérivant plus ou
Mais j'ajoute qu'il y a une question préalable très importante à résoumoins du projet Valentin. Notre honorable collègue M. Van Caenegem dre. El'c consiste dans les conditions d'exécution des canaux qui se
i est l'auteur de l'un d'eux.
rapprochent du type Valentin, et aussi dans leurs conditions d'exploitaQue faut-il penser de ces divers projets, et tout d'abord l'utilité du canal tion et d'alimentation.
I lientrlch est*elle bien démontrée?
Dans les notes du gouvernement, on nous dit notamment, que les
On nous dit qu'il met en communication Anvers, le port le plus impor- difficultés d'alimentation seront considérables, qu'il faudra recourir à
> tant du continent, avec Ruhrort, l'un des ports intérieurs les plus des moyens mécaniques qui demanderont des frais énormes. "
importants, et on semble en déduire que le trafic de Ruhrort prendra
Les partisans des tracés du type Valentin répondent à cela qne l'alinécessairement la direction d'Anvers.
mentation sera facile, à condition d'exécuter certains barrages sur l'Erft
(
;
M . D e l a c r o i x , ministre des finances. — La communication est en
ligne droite.
M . Segers. — Voici deux chiffres éloquents. Le mouvement total de
Ruhrort à Anvers est de 8 1/2 millions de tonnes par an. Il est de
26 1/2 millions de tonnes au profit de Rotterdam.
M . Helleputte. — Il faudrait démontrer maintenant que ces
261/2 millions de tonnes vont à leur tour, tout au moins en grande
partie, se diriger vers Anvers. C'est ce que vous ne ferez pas.
Vous avez dit vous-même en parlant du canal d'Anvers au Moerdyck que,
grâce à ce canal, Anvers se trouvera dans les mêmes conditions que
Botterdam pour les communications avec le bas Rhin.
Que faut-il en conclure? Que si le canal Hentrich n'existe pas, les
marchandises, au départ de Ruhrort, auront à choisir entre deux voies,
, — celle de Rotterdam et celle d'Anvers, — se trouvant dans des condi> «ons égales. C'est tout ce que nous pouvons désirer. Actuellement déjà,
certains bateaux, assez nombreux, partant de Liège pour se rendre à
! Anvers, quittent à Bocholt les eaux belges pour prendre les eaux hollan[ daises et arriver à Anvers par le canal de Hansweert. Les bateliers
trouvent donc avantage, dans certains cas, à emprunter les voies navigables naturelles dë préférence aux voies artificielles, malgré le détour
considérable qu'Us doivent faire.
Que sera-ce lorsque vous aurez facilité les communications avec les
> foies naturelles en creusant le canal nouveau d'Anvers à Moerdyck?
Que sera-ce surtout pour le trafic de Ruhrort à Anvers? Il est évident
que, plus encore à l'avenir qu'aujourd'hui, le trafic suivra les voies naturelles hollandaises, même pour se diriger vers Anvers.
On peut se demander dès lors si la dépense considérable à faire pour
le canal d'Anvers i Ruhrort sera compensée par des avantages suffisants?
«Test une question très grave, qu'on doit élucider.
et sur le Roer.
. . .
C'est un point à examiner. Je n'ai pas les éléments d'appréciation
nécessaires pour me prononcer sur cette question, pas plus que sur les
difficultés d'exécution.
Mais en tout cas une conclusion s'Impose : il faut, avant d'exécuter le
canal d'Anvers à Rurhori, démontrer la nécessité de cet ouvrage. Il
coûtera très cher, il s'agit dé voir s'il rendra des services en proportion.
U faut également examiner si, en vue de donner mieux satisfaction au
bassin de Liège et de drainer plus sûrement cette fois-ci vers la Belgique
et Anvers, qui aurait un avantage' sur Rotterdam, le trafic des régions
rhénanes en amont de Ruhrort, 11 n'y a pas intérêt à faire un autre canal
plus au sud. Cette étude n'a pas, je crois, été faite, mats elle ne présente
guère de difficultés, et c'est pourquoi je la demande.
Je puis maintenant rencontrer le mot de l'honorable M. Segers qui nous
a parlé d'« un canal de banlieue ». Ce mot n'a pas de signification. Ët
d'abord, le canal exécuté plus au sud, qui desservirait la région minière du
Limbourg, aurait certainement des dimentions suffisantes pour satisfaire
au trafic local et au trafic des régions rhénanes en avant de Ruhrort, ce
trafic que vous déclarez si faible.
Qui songe pour le surplus à supprimer ce que vous appelez la « voie
express »? De Ruhrort à Anvers, le trafic trouvera toujours les voies
naturelles et le canal de Moerdyck-Anvers.
L'objection est donc sans valeur et le mot qui la formule sans signification.
Si je suis bien renseigné, le canal d'Anvers-Ruhrort doit être exécuté
dans le délai de sept années. C'est un terme très court et une raison de
hâter les études.
On s'expliquerait la faveur dont ce projet jouit et la part du gouvernement si le tracé était tout entier sur notre territoire, de façon que
nous en soyons les maîtres absolus. Ce serait là un avantagé à la fois