L`énergie solaire, un créneau d`optique et de photonique
Transcription
L`énergie solaire, un créneau d`optique et de photonique
L’ÉNERGIE SOLAIRE, UN CRÉNEAU D’OPTIQUE ET DE PHOTONIQUE DANS UNE INDUSTRIE MONDIALE EN FORTE CROISSANCE Par Renaud Beauchesne et Christian Roy de SECOR Et Raymond Gilbert d’Opsun Avril 2010 UNE COLLABORATION DE TABLE DES MATIÈRES Introduction .............................................................................................................................................. 1 1. L’énergie solaire est la seule énergie renouvelable propre dont la quantité est quasi infinie, la durée de vie quasi éternelle et la répartition terrestre complètement décentralisée ......... 1 1.1 Les énergies fossiles : pétrole, charbon et gaz ........................................................................ 3 1.2 La fission nucléaire ........................................................................................................................ 3 1.3 L’hydroélectricité .......................................................................................................................... 3 1.4 L’éolien ............................................................................................................................................ 4 1.5 Les autres énergies : océan, géothermie, biomasse ............................................................. 4 1.6 L’énergie solaire ............................................................................................................................ 4 2. Les coûts de production de l’énergie solaire seront les mêmes que ceux de production d’énergies alternatives d’ici cinq ou dix ans ..................................................................................... 8 3. L’augmentation de l’efficacité des systèmes solaires passe par l’optique/photonique, créneau où le Québec excelle en recherche et développement.............................................. 9 4. Il est urgent de prioriser la R-D en énergie solaire et de mettre en place un programme de « Feed-in-tariff » pour permettre au Québec de se positionner dans cette industrie d’avenir 10 Conclusion ................................................................................................................................................ 12 Annexe 1 ................................................................................................................................................... 14 Hypothèses de travail ......................................................................................................................... 14 Annexe 2 .................................................................................................................................................. 16 Annexe 3 .................................................................................................................................................. 27 Annexe 4 .................................................................................................................................................. 29 Annexe 5 .................................................................................................................................................. 31 0 INTRODUCTION Les pays les plus importants du monde, démographiquement et économiquement, ont lancé une vaste offensive pour accélérer le développement d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire. Ce mémoire explique pourquoi ils agissent ainsi et pourquoi il est urgent que le Québec fasse son entrée dans l’énergie solaire. Les constats qui sous-tendent ces suggestions sont les suivants : L’énergie solaire est la seule énergie renouvelable propre dont la quantité est quasi infinie et la répartition terrestre complètement décentralisée; L’installation d’équipement de production d’énergie solaire est déjà en forte croissance dans le monde; Les coûts de production de l’énergie solaire seront les mêmes que ceux de production d’énergies alternatives d’ici cinq ou dix ans; L’amélioration de l’efficacité des systèmes d’énergie solaire passe par l’optique/photonique, créneau où le Québec excelle en recherche et développement (R-D), un programme concerté de R&D devient une priorité; À l’exemple de l’Ontario, le gouvernement provincial devrait mettre en place un programme FIT pour permettre au Québec de se positionner rapidement dans cette industrie d’avenir. Chacun de ces sujets est analysé dans la suite de ce mémoire. 1. L’ÉNERGIE SOLAIRE EST LA SEULE ÉNERGIE RENOUVELABLE PROPRE DONT LA QUANTITÉ EST QUASI INFINIE, LA DURÉE DE VIE QUASI ÉTERNELLE ET LA RÉPARTITION TERRESTRE COMPLÈTEMENT DÉCENTRALISÉE La demande énergétique globale de la terre est, en 2009, d’environ 17 térawatts. On estime qu’en 2030, elle sera de 26 térawatts sur la base d’une croissance réaliste de 2 % par année. Il est important de noter que si toute la population du monde consommait autant d’énergie per capita que les États-Unis, la consommation mondiale actuelle serait de 85 térawatts1. L’estimation de 26 térawatts en 2025 prend donc en compte la relative lenteur de développement des pays en émergence et une hypothèse agressive d’un développement économique moins énergivore par unité de PIB produite. Il est donc possible que ce chiffre soit grandement sous-estimé, ce qui augmenterait d’autant le besoin d’agir. Le tableau 1 illustre un scénario de provenance de l’énergie en 2030. 1 Les États-Unis consomment 25 % de l’énergie mondiale soit 4,25 térawatts, mais ne représente qu’environ 5 % de la population mondiale. 4,25 térawatts x 20 = 85 térawatts 1 TABLEAU 1. QUELLES SERONT NOS SOURCES ÉNERGÉTIQUES EN 2030? Demande (TW) Puissance maximale disponible (TW) Charbon Gaz Pétrole 17 Biomasse Géothermie Océan Hydro 1 1 Éolien 4 4 Nucléaire 1 1 Solaire 3 40 000/120 000 Total 26 Source: Yogi Gosuvani, University of South Forida Le tableau 2 illustre la consommation d’énergie en équivalent baril par habitant des États-Unis, de la France, de la Chine et de l’Inde. Cette disparité tendra évidemment à s’amenuiser au fil du temps, augmentant la pression à la hausse sur la demande globale d’énergie. TABLEAU 2. CONSOMMATION D’ÉNERGIE PAR HABITANT (2005) 25 25,0 20 15 11,9 10 5 1,9 0,9 0 USA France Chine Inde Équivalent baril / Personne / Année Source : IEA 2 Cette énergie supplémentaire ne pourra pas provenir en quantité suffisante des autres sources d’énergie connues. La fusion nucléaire hydrogène-hélium est une autre source potentielle mais n’étant pas réalistement envisageable dans l’horizon considéré (2020-2030), nous examinerons donc les autres possibilités connues : 1.1 LES ÉNERGIES FOSSILES : PÉTROLE, CHARBON ET GAZ Les énergies fossiles, c'est-à-dire le pétrole, le charbon et le gaz, n’augmenteront pas leur contribution d’une façon significative au besoin énergétique global. Le pétrole et le gaz commenceront bientôt à diminuer en termes de quantité disponible. En effet, depuis quelques années, les nouvelles découvertes de ces deux sources d’énergie sont inférieures à l’augmentation de la demande. Le charbon, encore très abondant, pourra compenser en partie cette diminution mais la pression pour réduire les émissions de gaz à effet de serre oblige à envisager des alternatives moins polluantes. L’apport actuel des diverses énergies fossiles dans le monde est de 14 térawatts. Traditionnellement, le pétrole, le gaz et le charbon ont fourni plus de 85 % de toute l’énergie utilisée sur la planète. Jusqu’à maintenant, on a donc réussi à combler l’augmentation de nos besoins énergétiques en augmentant l’utilisation des énergies fossiles. Les réserves de pétrole et de gaz ne sont cependant pas infinies; il est de plus en plus difficile de découvrir de nouveaux puits et le coût de production de ces nouvelles découvertes est de plus en plus élevé. Les énergies fossiles pourront donc difficilement accroître leur contribution au-dessus de la barre des 14-15 TW, et cet apport est appelé à diminuer dans un avenir rapproché2. 1.2 LA FISSION NUCLÉAIRE Après la seconde guerre mondiale, les populations du monde fondaient beaucoup d’espoir sur la fission nucléaire comme source d’énergie à la fois bon marché et inépuisable. À cette époque, on n’avait pas pris en compte la disposition sécuritaire des déchets, ni la prolifération de ce combustible dont une portion peut servir à la fabrication d’armes de destruction massives, rendant plus précaire la sécurité de notre planète. Mais l’énergie nucléaire fait aujourd’hui face à d’autres problèmes; on sait maintenant que le combustible (l’uranium) est loin d’être inépuisable. L’apport actuel de la fission nucléaire dans le monde est de 0,45 térawatt et son potentiel inexploité est de 0,55 térawatt. Il n’y a donc pas suffisamment d’uranium sur la planète pour propulser plus d’un TW de réacteurs nucléaires. 1.3 L’HYDROÉLECTRICITÉ L’apport actuel d’énergie hydroélectrique dans le monde n’est que de 0,5 térawatt. Quant au potentiel non encore exploité, il est au maximum de 0,2 térawatt, ce qui ne donne au total que 0,7 térawatt.3 L’apport actuel de l’hydroélectricité est donc limité pour répondre au besoin global en énergie. 2 Source : Association for the study of the peak oil. Sources : Energy and transportation : Challenges for the chemical science in the 21st century (National Academies Press, 2003) and Basic Research for solar energy utilization (2005, U.S. Department of Energy Office of Basic Energy Sciences) 3 3 Les grands projets en énergie hydraulique arrivant à maturité compte tenu des contraintes liées à leur développement, il y a donc moins de valeur à créer en exploitant l’expertise développée dans ce domaine d’activité. 1.4 L’ÉOLIEN Le développement de l’énergie éolienne au cours des vingt dernières années constitue un exploit remarquable. Cette énergie, dont l’exploitation est millénaire, coûtait beaucoup plus cher que les énergies alternatives. Toutefois, grâce à de vigoureux programmes de R-D patronnés par des pays européens, le prix du kilowattheure est passé de 0,80 $, au milieu des années 90, à environ 0,12 $ aujourd’hui. Cet exploit permet une contribution non négligeable en apport d’énergie propre dans le monde, mais son potentiel est bien insuffisant pour pallier au manque à venir en énergie. La puissance installée d’énergie éolienne dans le monde est de 0,15 térawatts. Quant au potentiel non encore exploité, il est de 4 térawatts. La contribution espérée de l’énergie éolienne est donc au maximum de 4 térawatts4. 1.5 LES AUTRES ÉNERGIES : OCÉAN, GÉOTHERMIE, BIOMASSE L’océan, la géothermie, et surtout la biomasse, augmenteront leur part de contribution à la demande énergétique de façon importante dans le futur. Il est envisageable qu’elles dépassent 7 térawatts, mais leur potentiel est néanmoins limité à des régions spécifiques en ce qui concerne les océans et la géothermie. 1.6 L’ÉNERGIE SOLAIRE Le soleil disperse 120 000 térawatts sur la terre – ce qui représente une source gigantesque d’énergie. Il existe un consensus des experts à l’effet que 20% de celle-ci peut être utilisée. Ce 20% représente 24000 térawatts, soit près de 1000 fois les besoins du monde estimés à 26 térawatts pour 2030. De plus, contrairement à la perception générale, le froid n’affecte pas l’abondance d’énergie contenue dans les rayons du soleil. Il dispense en effet 1 000 watts au mètre carré, et ce, même à -30 degrés Celsius. Seuls les nuages affectent ce niveau. Les pays les mieux pourvus en énergie solaire sont donc ceux qui ont le plus grand nombre d’heures d’ensoleillement sans nuages. À ce niveau, le Québec se classe dans la moyenne, soit 2 000 heures par année. Sachant cela, on comprend mieux les pays qui investissent des sommes colossales pour en réduire le coût de production, car même si celui-ci n’atteignait jamais le prix des autres sources d’énergie, son abondance et sa décentralisation en feront éventuellement, malgré tout, la principale source d’énergie dans le monde. Mais comme nous le verrons plus loin, la réduction de coûts de production de l’énergie solaire au niveau des énergies alternatives est une perspective tout à fait réaliste. 4 Sources : Energy and transportation : Challenges for the chemical science in the 21st century (National Academies Press, 2003) and Basic Research for solar energy utilization (2005, U.S. Department of Energy Office of Basic Energy Sciences) 4 DISTRIBUTION 2000-2050 Le tableau 3 donne une estimation de l’évolution de ces dix sources d’énergie et de leur part dans le bilan énergétique mondial entre 2000 et 2050. D’un apport presque nul en 2000, l’énergie solaire devrait atteindre 15 % du total en 2050 et être la seule source encore en croissance, avec la biomasse. TABLEAU 3. LE SOLEIL, SOURCE D’ÉNERGIE Distribution par source, 2000-2050 35 30 25 Sun Ocean Terawatts Geothermal 20 Biomass Wind Hydro Nuclear 15 Gas Coal Oil 10 5 0 2000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 Years Sources : ASPO, IEA, DOE L’INSTALLATION D’ÉQUIPEMENT DE PRODUCTION D’ÉNERGIE SOLAIRE EST DÉJÀ EN FORTE CROISSANCE DANS LE MONDE. Au début de l’an 2000, l’importance économique de l’énergie solaire était à peu près nulle. En 2009, elle dépasse 50 milliards de dollars. Les prévisions pour 2015 sont de 350 milliards de dollars ; une croissance fulgurante, comme le démontre le graphique suivant. 5 TABLEAU 4. L’INDUSTRIE DE L’ÉNERGIE SOLAIRE 47 000 MW Les revenus de l’industrie solaire $350 $300 $50 22 000 MW 13 500 MW $100 7 900 MW $150 10 000 MW $200 4 200 MW Milliards $ $250 $0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Projection Source : Photon Intl Le Japon, l’Allemagne et l’Espagne sont parmi les pays qui ont le plus favorisé le développement de l’énergie solaire. En 2007, l’Allemagne, dont le territoire est pourtant plus au nord et moins ensoleillé que le Québec (30 % de moins), a acheté le tiers de tous les panneaux solaires fabriqués dans le monde. 350 300 250 200 150 100 50 0 Sa nt ia go M on tre al La H av an e N ai ro bi Bo st on M ad Lo rid s An ge le s Tilt Fixed Dual Axis M un ic h Kwh/m2/annee TABLEAU 5. ÉNERGIE SOLAIRE ANNUELLE AU M2 Nom des Villes Sources : PV syst, Université de Genève, OPsun 6 Les États-Unis, qui consomment plus de 25 % de l’énergie produite chaque année sur terre, deviendront l’un des plus gros utilisateurs de l’énergie solaire. L’Ontario, qui vient d’adopter son « Green Energy Act », favorisera l’installation de plus de 2 000 MW de systèmes solaires sur son territoire au cours des cinq prochaines années. Elle désire créer 50 000 nouveaux emplois à long terme grâce à son programme d’énergies renouvelables. Cette province vise à générer 10 % de sa consommation électrique totale par l’énergie solaire d’ici 2025. Pour atteindre cet objectif, elle devra bâtir plus de 16 000 MW de systèmes solaires (voir document de Cansia) avec un investissement total supérieur à 120 milliards de dollars sur les 20 prochaines années. Au cours des cinq prochaines années, les investissements en énergie solaire au Canada et aux États-Unis dépasseront les 125 milliards de dollars. Quant aux perspectives à plus long terme, il semble acquis que l’énergie solaire se taillera la part du lion de la croissance de la demande énergétique mondiale. À 2% par année sur 17 TW, il s’agit d’un marché annuel de 0,43 TW, ce qui représente, même à un prix de 2,50 $ du watt (le prix actuel est entre 5 $ et 7 $ du watt), l’importante somme de 1 000 milliards de dollars. L’industrie de l’énergie solaire devrait devenir d’ici 2020 plus importante que celle de l’automobile. L’énergie solaire n’est handicapée actuellement que par son coût de production. Car non seulement elle est surabondante, mais elle utilise en plus des matériaux tout aussi abondants, elle peut être complètement décentralisée, elle rayonne dans tous les pays avec une égale intensité, elle comporte un important résidu de chaleur éventuellement utilisable dans les pays froids et elle ne pollue pas l’environnement. 7 2. LES COÛTS DE PRODUCTION DE L’ÉNERGIE SOLAIRE SERONT LES MÊMES QUE CEUX DE PRODUCTION D’ÉNERGIES ALTERNATIVES D’ICI CINQ OU DIX ANS Les perspectives de réduction des coûts de production de l’énergie solaire sont réalistes. Ils suivent, vingt-cinq ans plus tard, la même courbe de réduction que celle de l’énergie éolienne qui est passée, au cours de la période 1985-2009, de 0,80 $ le kWh à 0,12 $ le kWh. Depuis le début des années 2000, les coûts de l’énergie solaire sont en effet passés de 1,00 $ le kWh à 0,40 $ le kWh dans un pays qui a un ensoleillement comparable à celui du Québec, comme le démontre le graphique suivant : TABLEAU 6. ÉVOLUTION DU PRIX DE KWH SOLAIRE 1999-2020 Source : ‘’The promise of solar electricity’’ NREL, Dr. Dan E. Arvizu Oct 22 2008 , Solar energy: Rapidly evolving technologies, markets and policies’’ NREL Robert M. Margolis, May 8 2008, Financing Paths for Renewable Energy, Matt Gray and Kevin DeGroat US Green Building Council renewable energy meeting 23 Sept. 2008 Ce retard du solaire sur l’éolien s’explique par la complexité plus importante des techniques du solaire que celles de l’éolien qui, somme toute, n’est qu’un moulin à vent dont on a accru la performance. Le potentiel de réduction de coût du solaire tient à la faible performance, encore aujourd’hui, des cellules photovoltaïques. Le soleil dispense en effet 1 000 watts au mètre carré, et les cellules les plus modernes n’en 8 utilisent que 15 %, ce qui est pourtant déjà le double de 2003. En 2010, on franchira le cap des 20 %. Ainsi, en moins de dix ans, l’efficacité des systèmes photovoltaïques aura plus que doublé. Les diverses avenues de recherche permettent de croire que ce rendement pourra atteindre les 50 %, soit 500 watts au mètre carré. Cela sans compter le potentiel de récupération de chaleur qui serait fort utile dans les pays nordiques. Rappelons que ce 1 000 watts par mètre carré dispensé par le soleil ne faiblit pas même aux latitudes nordiques, même par froid intense, contrairement à ce que l’on peut croire intuitivement. La limitation de l’énergie solaire est fonction du temps d’ensoleillement annuel, c’est-à-dire de la durée de jours sans nuages et non du climat du pays. L’énergie solaire n’est pas que l’affaire des pays chauds; c’est l’affaire de tous les pays. 3. L’AUGMENTATION DE L’EFFICACITÉ DES SYSTÈMES SOLAIRES PASSE PAR L’OPTIQUE/PHOTONIQUE, CRÉNEAU OÙ LE QUÉBEC EXCELLE EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT L’industrie de l’énergie solaire a besoin de nouveaux matériaux optiques et électro-optiques comme des matériaux photovoltaïques, des polymères, des matériaux organiques, des lentilles, des semi-conducteurs et plus particulièrement des matériaux utilisant des nanoparticules. Les fibres optiques et les guides d’ondes doivent être adaptés aux besoins de l’énergie solaire. Une multitude d’appareils de tests et mesures sont aussi requis. Dans tous ces secteurs de l’optique, le Québec jouit de l’une des meilleures expertises au monde. Les innovations des entreprises, des universités et des centres de recherche en optique du Québec sont reconnues et utilisées partout dans le monde. Pourquoi le Québec n’utiliserait-il pas cette expertise pour créer de la valeur et devenir un leader d’optique/solaire dans le monde? La forte demande générée par les entreprises de télécommunications au début des années 1990 a favorisé le développement d’une nouvelle branche de l’optique, soit l’optique des télécommunications. Depuis le début des années 2000, c’est la biophotonique qui est apparue. C’est maintenant l’ère de l’optique solaire et profiter de son potentiel devient un élément porteur de développement économique. Parmi les principaux secteurs de recherche fondamentale et appliquée qui concernent l’optique solaire, nous pouvons noter la recherche des matériaux optiques et électro-optiques, la conception des systèmes optiques/solaires et de leurs composants (concentrateurs, laser solaire, composants optiques), la conception d’appareils de tests et de mesures optiques ainsi que le développement de nouveaux procédés de fabrication. Le lecteur pourra trouver plus d’information dans l’annexe 3. Les systèmes solaires touchent de nombreux autres secteurs comme les mines, les matériaux plastiques, les alumineries, les systèmes de contrôles électroniques, l’industrie du logiciel, des charpentes d’acier, des fils électriques, de la pétrochimie, des fonderies, de la chimie, de l’équipement de production automatisé, de la finance, de la machinerie lourde et de la main-d’œuvre. Pour plus d’information, veuillez consulter l’annexe 4. 9 4. IL EST URGENT DE PRIORISER LA R-D EN ÉNERGIE SOLAIRE ET DE METTRE EN PLACE UN PROGRAMME DE « FEED-IN-TARIFF » POUR PERMETTRE AU QUÉBEC DE SE POSITIONNER DANS CETTE INDUSTRIE D’AVENIR Pour profiter pleinement de l’expertise du Québec en photonique et stimuler la R-D dans le domaine de l’énergie solaire, le Québec doit se positionner rapidement au sein de cette nouvelle industrie. Pour cela, il faut préparer un effort concerté de R&D mettant en osmose les industriels et nos centres de recherche et il faut faire en sorte que nos citoyens puissent avoir accès à ces produits et services ici même. On peut s’inspirer des solutions adoptées ailleurs, soit un programme de « Net metering » (ce programme existe déjà au Québec) et des programmes d’incitatifs à l’achat de kilowattheures solaires. Ces programmes sont de deux types : un programme d’aide financière à l’acquisition d’un système et un programme de « Feed-in tariff » (FIT) tel que mentionné précédemment. Un programme de « Feed-in tariff » (FIT) consiste simplement à accepter d’acheter l’énergie produite par un système solaire à un prix prédéterminé pour la durée d’une entente (entre 20 et 25 ans). L’intérêt d’un « FIT » réside dans le fait que la contribution n’est payée que sur l’énergie qui est réellement produite au fur et à mesure qu’elle est réellement produite, tout en acceptant de le faire au coût de production actuel du type de système d’énergie dont on veut encourager l’installation. L’investissement initial pour produire cette énergie est entièrement l’affaire du privé. Et comme on le voit dans le chiffrier joint en annexe 1, les retombées fiscales pour les deux paliers de gouvernements sont très supérieures au coût supplémentaire du kWh que le gouvernement du Québec devrait temporairement assumer. Le succès du programme « FIT » a été instantané partout où il a été adopté : l’Allemagne, l’Espagne, le Japon, l’Ontario et de plus en plus d’états américains ont choisi cette méthode. La Chine, l’Inde et la Grèce viennent de lancer leur propre programme. En Ontario, le « FIT » désire encourager l’installation de systèmes décentralisés installés sur les toits des résidences et des commerces. Une structure de prix de rachat a donc été créée, qui est plus élevée pour une installation de 10 kW sur le toit d’une maison que pour une installation de 10 MW dans un champ solaire. Cette nuance mériterait d’être approfondie, ce que nous n’avons pas fait dans le présent document. Toutefois, avec de pareils tarifs, il est certain que l’Ontario réussira à développer ce secteur prometteur. Naturellement, le gouvernement ontarien désire que ce soit leur province qui retire les bénéfices de l’aide apportée. Aussi, malgré l’entente conclue récemment sur la mobilité de la main-d’œuvre entre le Québec et l’Ontario, l’OPA (Ontario Power Autority) a déjà mis des clauses « Buy Ontarian » dans son processus d’acceptation des projets solaires au niveau de 50 % la première année, puis de 60 % pour les années suivantes. Les entreprises manufacturières du Québec n’auront donc aucun accès au marché ontarien. Pour contrer ces restrictions, il serait donc stratégiquement et économiquement d’envisager la création d’un programme FIT au Québec. Les règles devenant équivalentes entre les deux juridictions, il serait alors possible de conclure une entente incluant l’énergie solaire dans le libre-échange des biens entre les deux provinces. 10 Tel que mentionné plus haut, l’énergie solaire doit donc surmonter le même problème qu’a traversé l’énergie éolienne : son prix de revient était trop élevé pour concurrencer les énergies fossiles. Les développeurs éoliens devaient donc investir des sommes considérables pour réduire leurs coûts, mais n’avaient aucun marché pour leurs produits trop chers. Il leur a fallu un support public pour briser ce cercle vicieux. Grâce à cette stratégie, comme on l’a mentionné plus haut, le coût du kWh éolien est passé de 0,80 $ à 0,12 $ sur la période de 19852009. Les paramètres du programme FIT que nous proposons tiennent compte de données les plus récentes sur les perspectives de réduction de coût de production de l’énergie solaire et de hausse des autres formes d’énergie. De plus, présumant une accélération de la demande au fil du temps, le nombre de MW disponibles dans ce projet est moindre la première année et augmente selon un pourcentage fixe, la somme totale étant de 2 000 MW. Les avantages de ce programme seraient les suivants : Création de nouvelles entreprises québécoises en énergie solaire; Investissement en R-D permettant le développement d’une expertise québécoise en énergie solaire; Création de nouveaux emplois dans un secteur en croissance; Génération d’énergie décentralisée; Sensibilisation à l’utilisation directe des énergies renouvelables. 11 CONCLUSION Le Québec, pour des raisons économiques, n’est pas à l’abri des hausses de coût de l’énergie. Le nouveau développement de la rivière La Romaine coûtera 6,5 milliards de dollars pour 1 550 MW, soit plus de 4 $ du watt (ou 4 M$ du MW). Le coûtant de ces nouveaux kilowattheures, en incluant les coûts globaux de transport et entretien, sera de près de 0,135 $. Et les prochains investissements hydroélectriques coûteront encore davantage, non seulement de par l’inflation, mais également parce que les futurs sites d’exploitation sont soit de plus en plus loin, soit de moins en moins productifs. Avec la filière éolienne, nous avons accusé un retard et raté le virage. Si bien qu’aujourd’hui, le Québec n’est qu’un sous-traitant des concepteurs de cette filière énergétique. Les brevets, les designs, les innovations : tout est importé. Nous ne devons pas commettre la même erreur avec la filière solaire, car celle-ci est prometteuse sous quatre aspects : C’est la seule source d’énergie inépuisable; C’est la source d’énergie la plus décentralisée; Son coût, contrairement à toutes les autres sources, est fortement à la baisse et les vérifications théoriques confirment que ce potentiel de baisse est fondé sur du concret; La photonique, domaine d’expertise mondial du Québec, est directement liée à la recherche dans le domaine de l’énergie solaire. 12 ANNEXES 13 ANNEXE 1 HYPOTHÈSES DE TRAVAIL À l’image de l’Ontario, un programme FIT spécifique au marché solaire pour le Québec devient un moteur de développement économique avec un retour sur investissement appréciable comme le démontre le tableau de la page suivante. Les principales hypothèses de travail qui ont servi à ce monté sont : La production du matériel et des produits requis est faite exclusivement au Québec pour les installations solaires en sol québécois. Le nombre d’installations et leur envergure représente 2000 MW. Le programme ontarien vise une capacité de 16 000 MW La puissance installée à l’an I est de 35 MW et croit de 30% par année sur 10 ans. Le coût de watt solaire à l’an I est de 8,00$ soit le prix du marché. Le pourcentage de réduction du watt solaire sur une base annuelle est de 11%. Le coût d’achat des KWh solaire à l’an I est de 0,40$ en moyenne. Pour l’Ontario, il est actuellement de 0,47$. Le prix du KW hydroélectrique est fixé à 0,101$ en considération du coût de remplacement actuel et ce coût croît de 5% par année. L’avantage fiscal combiné pour le Québec et le Canada en considération du modèle intersectoriel est de 25%. 14 Projet de programme FIT pour le Québec MW du programme énergie solaire An 1 croissance par année du nombre de MW du programme Coût du Watt Solaire An 1 Pourcentage de réduction annuelle du Watt solaire Coût d'achat des KWh solaire An1 Prix du KWh hydroélectrique An1 Pourcentage d'augmentation annuelle du KWh hydroélectrique Rentrées fiscales (Qc et Canada) des investissements et opérations solaires $ 5% $ $ 35,45 30% 8,00 après 6 ans 11,0% 2,3% 0,40 0,101 après 10 ans 5,0% 2,0% 25% Investissement total au Québec (M$) Total 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 2035 2036 2037 2038 2039 2040 Total $ 7 297 coût moyen MW (M$) $ 3,6 e né m) es re s an M$ (cu lai air ar l n o s e o p e s an ne s .s H me eté an on nv 20 KW t l' $ ro j si ati ram ur r n s p e M g o é d ra p de n ro op dro du et les te i re .P es hy les i ts ca tn en pp h a ola s u ett a i u c m s f d n h W s s e o i c h s s f K s pr W ée ti s d 'a tte es KW du es ût ntr ce Wh éM ix ix t ré Qt Pr Pr Co Inv Re Re Mk En 2 000 $ (1 864,15) $ 1 824,22 $ 3 367,42 $ 3 327,49 35 $ 0,400 $ 0,101 45 $ 13,31 $ 284,00 $ 70,90 $ 4,45 $ 62,04 46 $ 0,356 $ 0,106 102 $ 27,55 $ 328,00 $ 82,03 $ 9,60 $ 64,09 60 $ 0,317 $ 0,111 178 $ 42,46 $ 380,00 $ 94,91 $ 15,56 $ 68,01 78 $ 0,282 $ 0,117 275 $ 57,61 $ 439,00 $ 109,81 $ 22,45 $ 74,65 101 $ 0,251 $ 0,123 402 $ 72,30 $ 508,00 $ 127,05 $ 30,43 $ 85,18 132 $ 0,223 $ 0,129 568 $ 85,44 $ 588,00 $ 147,00 $ 39,66 $ 101,22 171 $ 0,218 $ 0,135 783 $ 99,58 $ 680,00 $ 170,08 $ 51,38 $ 121,87 222 $ 0,213 $ 0,142 1 062 $ 114,14 $ 787,00 $ 196,78 $ 66,26 $ 148,90 289 $ 0,208 $ 0,149 1 425 $ 128,04 $ 911,00 $ 227,67 $ 85,17 $ 184,80 376 $ 0,204 $ 0,157 1 897 $ 139,51 $ 1 054,00 $ 263,42 $ 109,18 $ 233,09 489 $ 0,199 $ 0,165 2 510 $ 145,71 $ 1 338,00 $ 334,57 $ 139,68 $ 328,54 $ 0,194 $ 0,168 2 510 $ 137,44 $ $ 139,68 $ 2,24 $ 0,190 $ 0,171 2 510 $ 129,02 $ $ 139,68 $ 10,66 $ 0,185 $ 0,175 2 510 $ 120,43 $ $ 139,68 $ 19,26 $ 0,181 $ 0,178 2 510 $ 111,66 $ $ 139,68 $ 28,02 $ 0,177 $ 0,182 2 510 $ 102,72 $ $ 139,68 $ 36,96 $ 0,173 $ 0,185 2 510 $ 93,60 $ $ 139,68 $ 46,08 $ 0,169 $ 0,189 2 510 $ 84,30 $ $ 139,68 $ 55,38 $ 0,165 $ 0,193 2 510 $ 74,81 $ $ 139,68 $ 64,87 $ 0,165 $ 0,197 2 510 $ 65,13 $ $ 139,68 $ 74,55 $ 0,165 $ 0,201 2 510 $ 55,26 $ $ 139,68 $ 84,42 $ 0,165 $ 0,205 2 510 $ 45,19 $ $ 139,68 $ 94,49 $ 0,165 $ 0,209 2 510 $ 34,92 $ $ 139,68 $ 104,76 $ 0,165 $ 0,213 2 510 $ 24,44 $ $ 139,68 $ 115,24 $ 0,165 $ 0,217 2 510 $ 13,76 $ $ 139,68 $ 125,93 $ 0,165 $ 0,221 2 510 $ 2,86 $ $ 139,68 $ 136,82 $ 0,165 $ 0,226 2 510 $ (8,26) $ $ 139,68 $ 147,94 $ 0,165 $ 0,230 2 510 $ (19,60) $ $ 139,68 $ 159,28 $ 0,165 $ 0,235 2 510 $ (31,17) $ $ 139,68 $ 170,85 $ 0,165 $ 0,240 2 510 $ (42,97) $ $ 139,68 $ 182,65 $ 0,165 $ 0,244 2 510 $ (55,00) $ $ 139,68 $ 194,68 2 000 59 447 $ 1 864,15 $ 7 297,00 $ 1 824,22 $ 3 367,42 $ 3 327,49 15 ANNEXE 2 Optic and photonic research The way of achievement of high efficiency and grid parity of solar system energy Artashes Yavrian, PhD January 2010 1. Introduction 1.1 1.2 2. How the sun energy is converted into electricity? Solar optics research directions Research in Solar Optics 2.1 2.2 2.3 Opto-electronic material research 2.1.1 New opto-electronic materials a) Multi junctions b) Multi-band gap c) Multi-electron-hole pair (QD generate 3 time more current) d) Hot-carrier cells 2.1.2 Polymers, Inorganic materials a) Organic cells b) New optical materials c) Materials for nano-wire Optical design 2.2.1 Concentrators a) Improvement of SR of optical elements b) Increase of acceptance angle c) Diffuse radiation concentration d) Homogenisers e) Fibre Optics for solar f) Waveguide techniques for solar concentration 2.2.2 Spectral modification of the incident sun light a) Down-up converters. Luminescent concentrators b) Solar Lasers and Amplifiers Sun light physics 2.3.1 2.3.2 2.4 Physical and mathematical models New devices for test and measurements Optics for solar device manufacturing 2.4.1 Laser proceedings a) Laser cutting b) Laser soldering c) Laser contact grooving 2.4.2 Optical alignment 17 Introduction Growing needs of data transfer pushed in 80 the creation of new brunches of Optics, namely optical telecommunication, optical computing and optical proceeding. After the telecommunication crash at beginning of 2000, optics research was directed for needs of medicine, thus new important sector of Optics was created – Biophotonique. Now the time has come to push of creation of new and maybe the most powerful and profitable sector of Optics - Sun Optics or Solar Optics with the goal to serve the knowledge of Optics for sun energy harvesting. In solar physics research the Optics should occupies the most important place. Why Optics? The answer is simple – sun energy is photon energy, is optical electromagnetic wave energy. Which sector of physics work with photon? This is the Optics. Optics will be the leader of all branches of physics for solar energy. Like in telecommunication sector, in solar energy research the Optics will govern the other sector of physics. The Optical design and research will be the base of all solar systems. The very fast growing solar industry requires more research and development in the field of Optics. Its further development is strongly dependent on new solar optics technologies. The optical telecommunication stimulated enormously the development of optical technologies. And in this Quebec province have taken a recognized worldwide leadership position. During the last 15-20 years Quebec has developed excellent expertise in Optics. Thus Quebec has huge potential to take a leadership position as well as in Solar Optics research. 1.1 How the sun energy is converted into electricity? The most common and widely used way is the use photovoltaic modules (PV). PV modules are composed from solar cells, which is mostly made of semiconductors. The solar electricity can be generated as well through the conversion of sun light into heat and then the heat into electricity. However, nowadays the most promising technique is photovoltaic. Therefore the main research should be concentrated around photovoltaic development. Solar cells, which represent main part of PV module, consist of p-n junction. Once the light is absorbed a pair of electro-hole charges is generated. Due to a p-n junction the generated charges can move only in defined direction; hence an electrical current is created. The main condition for solar cells is that incident light frequency has to be equal or higher of band gap value of the solar cells. The lower energy photons simply are not absorbed by solar cell. Hence they can not generate electrical current. However very high energetic photons do not so profitable as well for solar cells since the exceed energy is spent to heat the solar cells, while the heat is worse enemy of cells. Thus, for all type of solar cells there is an optimal wavelength band of operation. Actual PV modules consist of single-junction solar cells. According to the theory, the maximum available conversion efficiency for single junction solar cells is about 30%. To reach higher efficiencies new type solar cell design is required. The main and most important drawbacks limiting the higher efficiencies achievement is the sun light spectrum width – 2000 nm! The spectral width at which solar cell operate at it maximal efficiencies is about 300 – 400 nm, hence huge concordance gap exists between solar spectral response and sun light spectrum. 18 There are two ways to achieve better concordance between them, hence higher conversion efficiencies; to adapt the solar spectral response to sun light spectrum or to narrow solar spectrum for matching with solar cell spectral response. 1.2 Solar optics research directions. We can identify four main research directions; optical and electro-optical material research, new solar optical elements and systems design, sun light physics better understanding and solar system manufacturing processes optimisation. In first direction new materials will be developed to obtain new type of solar cells whose spectral response matching better with solar spectrum as well as to obtain the optical materials allowing the modification of solar spectrum by it-self. As well as new optical material such, as optical polymer, glasses and nano-particle, should be develop for solar optical design (second direction) The actual photovoltaic world is dominated by flat top PV modules. However it is evident that the further solar energy industry will be dominated by concentrators, where, in contrast to flat top panels, sun light is concentrated in order to reduce the used solar cell dimensions, hence to decrease cost of PV modules. Thus in the second direction the development of new optical elements and concentrating systems will be addressed. Sun radiation is not stable light source. There are many factors which can be subject of sun light parameters variation. The presence of aerosol, dusts and clouds can change solar spectrum and level of collimation. At early stage of sun energy industry the installation of PV modules were not as high as now, thus the error of 10%-20% in PV module performance prediction was not so important. But now, solar farm reach tenth of MW, hence better precision in sun light properties predictions is required. In third direction of research new sun radiation model and new test and measurements devices should be developed. 1. Research in Solar Optics 2.1 Opto-electronic material research 2.1.1 New opto-electronic materials. In Quebec, there are many laboratories and private companies which can develop new type of opto-electronic materials. Especially, they (COPL, INO, Universities Laval, McGill and Concordia, INRS, Dalsa Semiconductor, StockerYale, Gentec and so on) can make fundamental and applied research to obtain new type of solar cells based on semiconductors materials and on inorganic polymers. a) Multi junctions. Actually multy junction cells represent photovoltaic cells for concentrators (HCPV). These cells consist of various semi conductor layers having of various band gap values (see Figure 1.). At top of the cell a layer of highest band gap energy is placed, while the semiconductor of lowert one is situated at the bottom. This configuration, at this moment, makes it possible to achieve the highest efficiencies (40 % - 42 %). However they have high level of cost, hence they can be applied only in concentrators. According to the theory it is possible to achieve 60-70 % of efficiencies with such configuration. However actual efficiencies are 19 limited due to multi-layer configuration design. Still a fundamental and applied research is needed to remove several problems such as crystal matching problems. Figure 1 Several scientific consider that in parallel to multi-junction cell a research in other direction should be done. Namely, multi-band, multi-electron-hole pair and hot-carriers cells have to be studied and developed as alternative methods to multi-junctions cells. They can be more costeffective and more efficient. b) Multi-band gap. The concept of multiband materials has recently been considered as a candidate for nest generation solar cells. In this type of solar cells a defect-induced intermediate band is introduced between valence (VB) and conductive bands (CB) (See Fig. 1a). This intermediate band will allow the absorption of photons with energies lower than the primary band (the photon which is “invisible” for standard solar cells) and their use in current generation. The absorption of low energy photons will happens in two steps. Low energy photon will excite electron from VB to intermediate zone and from there another low energy photon will pump electron to CB. This will considerably increase the current running in the cell, hence its efficiency. One could expect by such design reach 47-49% of conversion efficiency. The research of multi-band solar cells is in it earlier stage. One of the promising way to reach multy-band solar cell realisation is the use of quantum dots, since a QD is able to produce an electron level within the host semiconductor, a QD superlattice is expected to produce an IB. 20 Figure 2 c) Multi-electron-hole pair (QD generate 3 time more current). If the multy-band semiconductor will allow the use of low energy photon for electric current generation, the multi-electro-hole pair solar cells will permit very high energy photon to participate more efficiently in lightelectricity conversion processes. As we mentioned above very high energy photon in parallel to hole-electron pair generation produces to as well too much heat, leading to solar cell efficiency reduction. In multyelectron-hole pair solar cells, the host semiconductor will be design in such way that the exceeding energy of high photon will be used to generate another hole-electron pair (Fig 2b). The formation of multiple hole-electron pair per absorbed very energetic photon does not readily occur in bulk semiconductors, but in semiconducting quantum dots. Due to very small dimensions of QD the excited electron where the rate of energy dissipation is significantly reduced, and the charge carriers are confined within a minute volume, thereby increasing their interactions and enhancing the probability for multiple excitons to form The primary experimental results demonstrated that with one single photon in quantum dots three electron-hole pairs where generated in contrast to one pair in standard semiconductor material. It is believed that 65% efficiency solar cells with multi-electron-hole pair QD is achievable. d) Hot-carrier cells. In contrast to multi-electron-hole pair principle the hot carrier concept adopts a fundamentally different strategy to use efficiently high energy photon in photocurrent generation. Namely, the electron excited in high energetic levels of CB is extracted from the semiconductor before they relax to lower CB energy levels, resulting in increased photovoltage at the cell electrodes (Figure 2c). Theoretical light-toelectricity conversion efficiency limits as high as 68% under one-sun illumination conditions. Here is again it is believed that the hot carrier principle can be achieved with quantum dots. Namely by a certain periodic structure of QD into the main solar cell semiconductor the cooling of hot carrier can be 21 significantly retarded allowing the recuperation of hot carrier by solar cell contacts. Note that the electrical contact of the photovoltaic should be carefully redesigned as well. 2.1.2 Polymers, Inorganic materials. Along with semiconductor material research it is required to develop new type of non semi-conductor materials, such conductive polymers, optical polymers, liquid crystals, dyes and so on. a) Organic cells. These types of cells do not use semiconductor materials, but organic polymers. Their efficiencies is still low however the have huge potential to deliver cost-effective solar electricity. The world wild record of highest efficiency is made at Laval University (6% efficiency). However a further research is required to improve stability of these organic solar cells under sun light illumination. b) New optical materials. In contrast to standard optical engineering solar optical design requires optical elements to be long live elements. The standard requirement of solar industry is 25 years life for optics. It means that optical element should be operational during 25 years after to be exposed to worst environmental conditions; snow, ice, rain wing cold and hot weathers dusts and UV exposing. Almost all traditional optical elements do not sufficiently satisfy this. For example Fresnel lenses are made of plastics to lower the price, however the plastics do not resists well to UV radiation and after several years of operation they begin to crack. There are many research and development to do to increase their longevity. c) Materials for nano-wire. The development of new type of solar cells based on quantum dots (which we described above) will require new type of conducting materials. Namely, the connection of quantum dots between them is one the main problems of future quantum dots solar cells. Since quantum dots have dimensions of several nanometres it is difficult to connect them by means of standard methods, e.g. by means of a copper wires. Thus a fundamental research should be done to discover the way of quantum dots connections. For example, quantum dots can be soldered with a conducting polymer molecule. 2.2 Optical design In this section the research required in Optical design is addressed. In parallel with new type of solar material research, described above, the development of new type optical systems for solar energy application is required. There are several reasons for this. First of all, it is not clear whether solar cells based on hot carrier, multi-band and multi-hole-electron pairs will have high or low prices. It is quite possible that the final prices of these cells to be extremely high in order to be used as flat top panel. Optical concentrators will reduce the required solar cell dimensions. Secondly, specific optical system will allow to make spectral modification of sun radiation by itself. The aim of these modifications is to reduce the spectrum of sun radiation, by transferring the energy of some wavelength band to a wavelength band corresponding to optimal operation region of solar cell. 22 2.2.1 Concentrators Optical concentrator is dedicated to focus sun light onto solar cells having smaller dimensions than standard flat top panel cells. There are two type of concentrators; reflective and refractive. Reflective concentrators use reflective surfaces to concentrate sun light, while refractive ones apply refractive elements for focalisation. Regardless the concentration technique used the problem for both type of concentrators are quite same. There are the main directions of research to be done to make alive concentrating PV systems. a) Improvement of SR of optical elements. Since sun light spectrum is more than 2000 nm width cost-effective optical concentrating system should be developed having the low dispersion. b) Increase of acceptance angle. Acceptance angle plays a crucial role in concentrator survives. This concern especially high concentrating systems. The main obstacle of high concentrating systems is the need of precise sun following mechanical systems. With increase of concentration ratio the need of precise tracking system increases. With increase of the concentration the view angle (étandue) decreases. For example, at 500 Sun concentration the traditional optics gives ±0.5°. This lead to two main problems. First, this requires very precise tracking system, which often costs so expensive that the gain obtained due to the concentrator is annulled. Secondly, sun radiation has so called circumsolar diffuse radiation. This is the radiation which is near direct beam and confined between ±2.5. Thus by increasing concentration we lose the energy concentrated around the direct beam. Depending geographic positions and weather conditions it can be as much 100 W/m2. c) Diffuse radiation concentration. May be this point is close to item 8. As we mentioned sun radiation contains some portion of diffuse radiation. This is true even at perfect sunny day. This happens because of Rayleigh scattering as well as of the presence of aerosol, water and dust particles. In perfect sunny day diffuse radiation represents 15% (some location even 20%) of total 1000 w/m2. This ration dramatically increases at partially cloudy days and it becomes 100% at overcast weather. Annually it represents about 17% - 40% of total incident sun energy. d) Homogenisers. Solar cells are very sensitive to hot spots appearing due to non-uniform irradiation of cells. The hot spots lead to a dramatic efficiency decrease. This is especially important for concentrators. Thus a special optics is required to uniform sun light at solar cell surface. There are some types, very simple homogenizers, however they are expensive. It is possible to create very flat homogeniser using nano particle. Namely, nano particle can be spread on a glass substrate. By careful adjustment one can obtain quit directional diffusion of incident light. 23 e) Fibre Optics for solar. Fibre optics can find very useful application in solar energy. For example in solar heat electricity production. Actually, there ere several techniques to convert solar heat into electricity one of them is Stirling machine. In this technique a Carnot like generator is placed at the top of concentrator. However this design limits the Carnot machine design. By means of high power fibre sun light can be directed to a machine placed stationary at the soil. Since the Carnot generator is immobile it designs can significantly improved and can pushed for higher temperature operation. More the temperature is high more efficiency can be gotten from it. Thus the fibre optics can be used to direct concentrated high power sun light to an electricity generator, which can be better design due to its immobile position. In Quebec we have INO one of the leaders of new optical high power fibre innovation. f) Waveguide techniques for solar concentration. Different guiding techniques can be used as well to concentrate sun light. Waveguides will allow to contract more compact sun light concentrators, resulting to more cost-effective solar electricity generation methods. 2.2.2 Spectral modification of the incident sun light a) Down-up converters. Luminescent concentrators. An alternative way to solar cells, having wide band spectral response, is the development of down or up-converting concentrators. Such type concentrators will use luminescent dye molecules, which will absorb light and re-emit it at the wavelengths corresponding to the optimal spectral region of standard solar cells (see Fig. 3). By an appropriate combination of photonic crystals and a rear mirror, this light is concentrated and emitted onto corresponding cells. Such concentrators have two main advantages. First they allow to operate with more narrow sun light spectrum and secondly they are able to concentrate even diffuse sun light. Down-converter Solar cell Solar cell Figure 3 b) Solar Lasers and Amplifiers. The conversion of sun light into one frequency can be as well by means of solar lasers. In this technique sun light will be used to pump an active medium of a laser. Already several scientific groups have reported such type lasers. They could obtain 10%20% efficiency slop. The advantage of solar laser with respect to luminescent concentrator is the quality of the output beam. The former allow to have well collimated beam, as well as very narrow spectral width. 24 According to Martin Green, it is possible to reach 100% of conversion efficiency of the light into electricity by means of solar cells, when the incident beam is monochromatic light. 2.3 Sun light physics 2.3.1 Physical and mathematical models. As we mentioned in introduction sun light is not a stable light course. As we know the sun light intensity at earth surface is 1000 W/m2. However about 15% of this power is diffuse radiation. Even in perfect sunny day only 80-90% of sun light is collimated light. The situation is worse at cloudy and overcast days. The ration of diffuse radiation increases significantly at these days. The photovoltaic and especially concentrators do not transmit diffuse and collimated sun light (DNI) in the same manner. Such daily fluctuations cause to instable current generation by PV and CPV modules. The most important criteria for PV installation at certain site are its year output at this localisation, namely the kW/h that PV and CPV can produce for the specific site. The prediction of these enables to evaluate the economical aspect of pvotovoltaic installation. However, the existing models do not give quite precision. They have about 10%-20% of error. At large scale PV installation this error leads to enormous money loss. Hence need to develop the models of sun light radiation better adapts for each site. 2.3.2 2.4 New devices for test and measurements. To be able to improve the mathematical and physical models of sun light. To develop the sun radiation adapted theories completely new test and measurement devices are needed. For example, actual detector measuring sun light DNI and diffuse component do not have high precision and more over the y do not give an idea about the distribution in the sky. What is the diffuse radiation angular distribution? It can not be considered as completely isotropic. There is a certain angular distribution. The knowledge of this is critical for optical design especially for concentrators. Many companies in Quebec can develop devices for test and measurement for solar industry, for example EXFO, Telops, ABB Bomem, PerkinElmer, Opsens and so on. Optics for solar device manufacturing 2.4.1 Laser proceedings a) Laser cutting. The success of concentrators depends on the possibilities to fabricate cells having custom size. One of the most cost-effective ways is to cut standard solar cells. There several techniques, however it becomes evident that the most promising way is laser cutting. Namely, a specialty designed laser cuts the cells with surgical precision with desired form and dimensions. b) Laser soldering. One of the most important parts of PV module fabrication is cell soldering. The quality of the soldering has the most important impact on the final performance of PV module. Thus a very special attention should be care to the soldering stage. There a re several 25 techniques and among them only laser soldering is enable to obtain the best soldering quality. However the price of such device does not often justify its application. It is needed to develop more cost-effective laser soldering machines. c) Laser contact grooving. During standard solar cell manufacturing a screen printing technique is applied to fabricate solar cell contacts. However it has been demonstrated in laboratories that the contacts which is grooved by lasers have superior performances. They enable the standard solar cells to have 10% - 20%, more efficiency. Here is again applied research is still needed to make this laser proceeding accessible for solar industry. 2.4.2 Optical alignment. Optics will play as well very important role in manufacturing process of PV and CPV modules. Because the further price reduction success of solar modules strongly depends on the level automatisation of manufacturing processes of PV and CPV modules. First of all optical systems will enable to make a rapid quality control of manufactured simples. In Quebec, there are several institutions which develop optical system designed for such applications, for example INO. Secondly optical systems can be used to serve as “eyes” for robots used in production lines. They can halpe them to make precise alignment of optical elements of PV and CPV modules. 26 ANNEXE 3 Principaux secteurs de recherche en optique solaire ANNEXE 3 Voici une liste des principaux secteurs de recherche fondamentale et appliquée qui concerne l’optique solaire 1. Recherche de matériaux optiques et électro-optiques a. Semi-conducteurs b. Matériaux inorganiques, photovoltaïques inorganiques c. Polymères optiques mixtes, électroactifs et photoactifs d. Matériaux optiques à base de nanoparticules e. Matériaux électro-optiques à base de nanoparticules 2. Conception des systèmes optiques et des composants optiques a. Concentrateurs i. Réfractifs (ceux qui utilisent les surfaces réfléchissantes) ii. Réflectifs (ceux qui utilisent l’optique réfractive et diffractive) iii. À optique guidée (fibre optique et guide d’ondes) iv. Luminescents (concertateurs basés sur des convertisseurs de fréquences optiques) b. Laser solaire c. Composants optiques i. Les miroirs ii. Les lentilles, comme par exemple, les lentilles de Fresnel et les microlentilles iii. Homogéniseurs iv. Fibre et guide d’ondes solaire v. Composants optiques à base de nanostructures vi. Filtres optiques et séparateurs optiques 1. Couches minces 2. Holographiques 3. Cristaux photoniques 3. Conception des appareils de tests et de mesures optiques a. Détection de la puissance solaire b. Détection de la composition spectrale du soleil c. Mesure de la distribution d’énergie angulaire du soleil d. Simulateur solaire pour les tests des concentrateurs e. Capteurs sans contact pour les tests thermiques des installations dans les champs solaires 4. Développement des nouveaux procédés de fabrication a. Capteurs optiques destinés pour la fabrication des panneaux solaires i. Qui détectent la qualité des cellules et des autres composants solaires ii. Qui permettent aux robots de voir b. Simulateurs solaires ultrarapides pour effectuer des tests des cellules photovoltaïques en cours de production c. Procédés qui utilisent des lasers pour couper et pour souder les cellules photovoltaïques d. Procédés qui utilisent des lasers pour graver les motifs spéciaux sur les surfaces des cellules photovoltaïques 28 ANNEXE 4 Autres secteurs d’activité impliqués dans le solaire ANNEXE 4 Description des autres secteurs d’activité impliqués dans l’industrie du solaire En plus de tous les éléments de la photonique décrits ci-dessus, l’industrie solaire met de nombreux autres secteurs d’activité économiques à contribution. • Les mines : Les panneaux solaires sont fabriqués avec des cellules de silicium et de la vitre. Ces deux matériaux proviennent du SiO2. Le Québec possède cette ressource en abondance. Notre SiO2 est même l’un des plus purs au monde. • Les matériaux plastiques : Les PV utilisent de la colle en feuille (EVA) et une couche de revêtement protecteur en plastique. • Les alumineries : Tous les cadres des PV sont fabriqués en aluminium. Une partie importante des structures de support des PV est aussi fabriquée en aluminium. • Les systèmes de contrôle électronique : Tous les systèmes solaires utilisent un convertisseur électronique DC/AC. Les systèmes de tracking utilisent un système de contrôle électronique très sophistiqué qui positionne automatiquement les PV en direction du soleil. • L’industrie du logiciel : Les systèmes solaires doivent être supervisés via des logiciels informatiques qui transmettent des données en temps réel à un poste de commande. • Les charpentes d’acier : Les sases des systèmes solaires installées dans les champs solaires sont fabriquées avec des structures d’acier. • Les fils électriques : Les PV opèrent à des tensions relativement basses. Pour augmenter la puissance, on doit augmenter le courant. Les PV nécessitent donc des milliards de mètres de fils électriques. • La pétrochimie : Les cellules photovoltaïques sont obtenues par un processus de pétrochimie complexe qui permet d’extraire l’oxygène du SiO2 et de le purifier à un niveau de 99.9999999999, soit le même niveau utilisé par les composants de l’industrie de l’électronique. • Des fonderies : La silice obtenue doit être fondue pour en former des lingots. • La machinerie industrielle : Une fois fondue en lingots, la silice doit être découpée en tranches très minces afin de fabriquer les biscuits (wafers). • La chimie : Les biscuits doivent être traités chimiquement avant d’être dopés. • La machinerie de production automatisée : Les cellules photovoltaïques sont manipulées par des robots. Elles sont soudées ensemble par des robots et les panneaux sont assemblés avec l’aide de robots. • Les institutions financières : Par définition, un système solaire doit être payé au jour un à partir de montages financiers utilisant des emprunts et d’équité. La mise en place des systèmes solaires requis exigera l’injection de milliers de milliards de dollars. • La machinerie lourde : Pour construire un champ solaire, on doit utiliser des excavatrices, des bulldozers, des camions, des grues, des bétonnières. • La main-d’œuvre : L’industrie du solaire nécessite l’utilisation de main-d’œuvre qualifiée à tous les niveaux : pétrochimie, chimie, métallurgie, ingénierie des matériaux, robotique, machinerie spécialisée, électronique, photonique, opérateurs de machinerie, équipements de tests et mesures, ingénierie, finance, entretien des installations, etc. Avec un niveau de contenu provincial de 60 %, l’Ontario planifie de créer 50 000 nouveaux emplois avec son programme d’énergie renouvelable. 30 ANNEXE 5 Commentaires sur les données du tableau 3 ANNEXE 5 Le tableau 3 a été développé par l’équipe d’Opsun Technologies inc. sur les bases suivantes : 1. La contribution du pétrole, du charbon et du gaz continuera d’augmenter jusqu’aux années 2012-2013. Après cette date, la contribution globale du pétrole et du gaz commencera à diminuer tandis que celle du charbon augmentera. Ce scénario prévoit donc que les énergies fossiles continueront à fournir entre 15 et 17 TW d’énergie d’ici 2050. Elles ne pourront cependant continuer à couvrir 85 % des besoins énergétiques mondiaux comme elles l’ont fait jusqu’à présent. 2. D’ici une quinzaine d’années, l’hydroélectricité aura atteint son niveau de contribution maximal de 0,7 TW suivie de près par l’énergie nucléaire qui atteindra son niveau maximal de 1 TW. 3. L’industrie des éoliennes continuera d’être en forte croissance jusqu’en 2030. À ce moment, elle aura atteint son potentiel de 4 TW. 4. L’énergie provenant de la biomasse augmentera graduellement afin d’atteindre son niveau d’équilibre qui devrait se situer autour de 6-7 TW en 2050. 5. La géothermie et l’énergie provenant des océans vont accroître leur contribution qui devrait atteindre le niveau de 1 TW en 2050. 6. Toutes les sources d’énergie ci-dessus énumérées verront leur contribution maximale de 25 TW atteinte vers 2050. Si la demande énergétique globale est alors de 32 TW, l’énergie solaire devra en fournir 7 à elle seule. Bien qu’elle soit amplement capable de répondre à cette demande, ce constat implique qu’il faudra en moyenne fabriquer et installer 175 000 MW de systèmes solaires par année. Au coût actuel d’environ 8,50 $ du watt peak installé, cela représente un investissement moyen de 1 500 milliards de dollars par année et de plus de 60 000 milliards de dollars au total. 7. Le tableau 3 a été développé sur la base des informations suivantes : • Réserves de pétrole connues : 1 300 x 109 barils • Réserves de gaz connues : 180 x 1012 m3 • Réserves de charbon connues : (bituminus et lignite) 910 x 109 tonnes métriques • Réserves d’uranium : (découvertes et non découvertes) 5 x 106 tonnes métriques 8. Toutes les informations ont été extraites des sources suivantes : • International Energy Agency (IEA) • Energy Information Administration (DOE/EIA) • Association for the Study of Peak Oil (ASPO) • Dr. Yogi Goswami (University of South Florida) • Dr. Donald W. Aitken (DOE) 32