Région de l`Afrique orientale et australe et de l`Océan Indien
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Région de l`Afrique orientale et australe et de l`Océan Indien
DEV/088/2002-FR Région de l’Afrique orientale et australe et de l’Océan Indien ______________ Communauté européenne DOCUMENT DE STRATÉGIE RÉGIONALE ET PROGRAMME INDICATIF RÉGIONAL Pour la période 2002-2007 Organisations d’intégration régionale destinataires : - marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA) - Communauté de l’Afrique orientale (CAO) - autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) - Commission de l’Océan Indien (COI) Juin 2002 DEV/088/2002-FR The Region of Eastern and Southern Africa and the Indian Ocean (E&S Africa region), represented by Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), the East African Community (EAC), the Indian Ocean Commission (IOC) and the InterGovernmental Authority on Development (IGAD) and the European Commission hereby agree as follows: (1) The duly mandated regional organisations of COMESA, EAC, IOC and IGAD, (represented by Erastus J.O. Mwencha, Secretary General of COMESA; H.E. Nuwe Amanya Mushega, Secretary General EAC; Mr Wilfrid Bertile, Secretary General, IOC and H.E. Dr Attala Hamad Bashir, Executive Secretary, IGAD), and the European Commission, (represented by <name and title>,) hereinafter referred to as the Parties, held discussions in <place> from …..… to …….. with a view to determining the general orientations for co-operation for the period <year of signature> – 2007. During these discussions, the Regional Strategy Paper including an Indicative Programme of Community Aid in favour of E&S Africa Region was drawn up in accordance with the provisions of Articles 8 and 10 of Annex IV to the ACP-EC Partnership Agreement, signed in Cotonou on 23 June 2000. These discussions complete the programming process in E&S Africa Region. The E&S Africa Region includes the following countries: Angola, Burundi, Comoros, Djibouti, DR Congo, Eritrea, Ethiopia, Kenya, Madagascar, Malawi, Mauritius, Namibia, Rwanda, Seychelles, Somalia, Sudan, Swaziland, Tanzania, Uganda, Zambia, Zimbabwe. The Regional Strategy Paper and the Indicative Programme are annexed to the present document. (2) As regards the indicative programmable financial resources which the Community envisages to make available to E&S Africa Region for the period <year of signature> 2007, an amount of € 223 million is foreseen for the allocation referred to in Article 9 of Annex IV of the ACP-EC Partnership Agreement. This allocation is not an entitlement and may be revised by the Community, following the completion of mid-term and endof-term reviews, in accordance with Article 11 of Annex IV. Balances remaining from previous EDFs at the date of entry into force of the Financial Protocol as well as decommitments made at a later stage, will be added to this indicative allocation, in accordance with Paragraph 5 of Annex 1 of the ACP-EC Partnership Agreement. (3) The Indicative Programme under chapter 6 concerns the resources of the allocation. This allocation is destined to cover economic integration and trade support, sectoral policies, programmes and projects at the regional level in support of the focal or non-focal areas of Community Assistance. It does not pre-empt financing decisions by the Commission. (4) The European Investment Bank may contribute to the present Regional Strategy Paper by operations financed from the Investment Facility and/or from its own resources, in accordance with Articles 3 and 4 of the Financial Protocol of the ACP-EC Partnership Agreement (see paragraph 131 for further details). ii DEV/088/2002-FR (5) In accordance with Article 11 of Annex IV to the ACP-EC Partnership Agreement, the signatories will undertake a mid-term and end-of-term review of the Regional Strategy Paper and the Indicative Programme in the light of current needs and performance. The mid-term review shall be undertaken within two years and the end-of-term review shall be undertaken within four years from the date of signature of the Regional Strategy Paper and the Regional Indicative Programme. Following the completion of the mid- and end-of-term reviews, the Community may revise the resource allocation in the light of current needs and performance. (6) The agreement of the two parties on this Regional Strategy Paper and Regional Indicative Programme, subject to the ratification and entry into force of the ACP-EC Partnership Agreement, will be regarded as definitive within eight weeks of the date of the signature, unless either party communicates the contrary before the end of this period. Signatures For the Region of Eastern and Southern Africa and the Indian Ocean For the Commission iii DEV/088/2002-FR SOMMAIRE _____________________________________________________________________ PARTIE A : STRATÉGIE DE COOPÉRATION Liste des sigles Résumé Chapitre 1 Principes et objectifs de la coopération de l’UE/la CE avec la région 1 Chapitre 2 2.1 2.2 L’agenda politique de la région Évaluation du processus d’intégration régionale L’agenda politique de la région Chapitre 3 Analyse du contexte politique, économique et social de la région Situation politique Situation économique Contexte social Viabilité des politiques et perspectives à moyen terme 3.1 3.2 3.3 3.4 Chapitre 4 4.1 2 2 7 16 16 17 19 20 4.2 4.3 Vue d’ensemble de la coopération passée et actuelle de la CE Coopération passée et actuelle de la CE : analyse des résultats, enseignements et expérience Programmes des États membres de l’UE et des autres donateurs Autres politiques de la CE 22 22 23 24 Chapitre 5 La stratégie de réponse 25 PARTIE B : PROGRAMME INDICATIF Chapitre 6 : Présentation du programme indicatif 30 Annexes Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Annexe 9 Annexe 10 Annexe 11 Annexe 12 Cadre d’intervention Chronogramme des activités Engagements et décaissements indicatifs Projets et programmes en cours et matrice des donateurs Place de la Réunion dans le processus d’intégration économique régionale Diagramme des membres Cadre institutionnel des organisations d’intégration régionale Indicateurs économiques de base Comité de coordination interrégional Exportations et importations de la région à destination et en provenance de l’UE et du reste du monde Allocations et domaines focaux des documents de stratégie nationale Carte de la région d’Afrique orientale et australe iv DEV/088/2002-FR PARTIE A STRATÉGIE DE COOPÉRATION v DEV/088/2002-FR Liste des sigles ACP BAfD CEA AGOA AMESD PAC CBI TEC COMESA COMTEL groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique Banque africaine de développement Communauté économique africaine African Growth and Opportunity Act African Monitoring of Environment for Sustainable Development – initiative de contrôle de l’environnement pour le développement durable en Afrique politique agricole commune (de l’UE) Initiative transfrontalière (pour l'Afrique orientale et australe et l'Océan Indien) tarif extérieur commun marché commun de l’Afrique australe et orientale COMESA Telecommunications Company CAO CEEAC FED ZEE CE UE FAO IED SGP PPTE VIH/SIDA TIC CIRD IGAD Communauté de l’Afrique orientale Communauté économique des États d’Afrique centrale Fonds européen de développement zone économique exclusive Commission de l’Union européenne Union européenne Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture investissement étranger direct système généralisé de préférences pays pauvres très endettés virus d’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise technologies de l’information et des communications Centre international de recherche sur le développement autorité intergouvernementale pour le développement FMI COI IOR/ARC CCIR KfD PMA Fonds monétaire international Commission de l’Océan Indien Indian Ocean Rim/Association for Regional Co-operation comité de coordination interrégional Knowledge for Development – programme régional relatif au savoir-faire en matière de développement pays les moins avancés NEPAD PIN OUA APD PRIDE FRPC DSRP Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique programme indicatif national Organisation de l’unité africaine aide publique au développement Programme régional intégré de développement des échanges Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance document de stratégie de réduction de la pauvreté RIFF Regional Integration Facilitation Forum – forum de facilitation l’intégration régionale PIR DSR programme indicatif régional document de stratégie régionale SACU SADC SATCC SPS Union douanière de l’Afrique australe Southern African Development Community – communauté de développement de l’Afrique australe Southern African Transport and Communications Commission sanitaire(s) et phytosanitaire(s) ADPIC UNCLOS UNECA PNUD aspects des droits de la propriété intellectuelle qui touchent au commerce Convention des Nations unies sur le droit de la mer Commission économique des Nations unies pour l’Afrique Programme des Nations unies pour le développement TVA OMD OMC taxe sur la valeur ajoutée Organisation mondiale des douanes Organisation mondiale du commerce vi DEV/088/2002-FR RÉSUMÉ Le document de stratégie régionale (DSR) a pour objectif général de relever le niveau de la croissance économique et de réduire la pauvreté au moyen du renforcement de l’intégration économique régionale. Son objectif spécifique est de faire en sorte que tous les pays de la région adhèrent à une zone de libre-échange et/ou à une union douanière régionale ; d’améliorer l’application des dispositions de l’OMC ; de faciliter l’amorce des négociations sur les accords de partenariat économique (APE) ; et d’utiliser les ressources du PIR pour réduire la pauvreté au moyen du développement économique et de l’intégration régionale. La stratégie actuellement suivie en vue de réduire la pauvreté au moyen d’une accélération de la croissance économique axée sur les exportations est principalement basée sur la libéralisation économique (notamment la libéralisation de la politique commerciale, l’harmonisation de la politique fiscale et des efforts visant à établir des modes de gestion économique plus efficaces) ainsi que sur la promotion de l’investissement et des mesures axées sur l’offre dans le but d’aider la région à accroître sa production. Les défis spécifiques sont l’établissement d’une union douanière, qui suivra les zones d’échanges préférentiels et les zones de libre-échange. La zone de libre-échange du COMESA a été créée en octobre 2000 par 9 de ses États membres actuels, et le COMESA est en voie de mettre en place une union douanière en 2004 au plus tard. La CAO envisage de mettre en place une zone de libre-échange et une union douanière en 2004 au plus tard, alors que la COI et l’IGAD comptent accélérer la réforme de leurs politiques commerciales en harmonie avec le COMESA et la SADC. Ces programmes de réforme au niveau régional s’appuient sur les politiques mises en œuvre au niveau national. La plupart des pays ont suivi des programmes d’ajustement structurel d’envergure, ce qui augmente les chances de succès des mesures d’intégration régionale. Les initiatives d’intégration régionale sont en harmonie avec le système multilatéral (OMC) et les accords commerciaux bilatéraux extrarégionaux tels que l’AGOA. Les APE figurent en bonne place parmi les priorités du DSR en tant que moyen destiné à aider la région à s’intégrer plus efficacement au système du commerce mondial. Les trois principaux domaines focaux (intégration économique, gestion des ressources naturelles et, enfin, transports et communications) ont été retenus parce qu’ils apportent une réponse aux principales contraintes relatives au développement économique et à l’atténuation de la pauvreté dans la région. L’intégration économique régionale permet aux pays de la région de continuer à poursuivre les politiques de libéralisation économique à un niveau régional, dans le cadre de l’OMC, ce qui devrait aider les producteurs de la région à mieux accéder aux marchés et à attirer des investissements dans les secteurs productifs. Quant à eux, les programmes relatifs à la gestion des ressources naturelles visent à promouvoir le développement économique de la région au moyen d’une gestion plus efficiente et durable des ressources naturelles de la région. Enfin, les programmes axés sur les transports et les communications cherchent à réduire les coûts de transport et de communication principalement au moyen d’une meilleure utilisation de l’infrastructure et des services existants ainsi qu’au moyen de l’élaboration d’un plan directeur qui réponde aux besoins les plus immédiats de ce secteur focal. Les domaines non focaux incluent des programmes ayant trait à la prévention, au règlement et à la gestion des conflits ; au renforcement des capacités ; à l’enseignement supérieur ; et à la culture. Le processus de la participation des acteurs non étatiques est amorcé et les questions transversales (telles que l’environnement, le renforcement des capacités et le genre) seront prises en compte dans l’ensemble des programmes. L’enveloppe financière de 223 millions € du programme indicatif régional sera répartie entre les différents secteurs comme suit : Intégration économique et commerce : 45 % à 55 % vii DEV/088/2002-FR Gestion des ressources naturelles : Transports et communications : Domaines non focaux : 15 % à 25 % 15 % à 25 % 10 % à 15 %. viii DEV/088/2002-FR 1 PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA COOPÉRATION DE LA CE AVEC LA RÉGION 1. Conformément à l’article 177 du traité instituant la Communauté européenne, la politique de la Communauté dans le domaine de la coopération au développement favorise : – le développement économique et social durable des pays en développement et plus particulièrement des plus défavorisés d’entre eux ; – l’insertion harmonieuse et progressive des pays en développement dans l’économie mondiale ; – la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement. 2. Ces objectifs ont été confirmés et renforcés à l’article 1 de l’Accord de partenariat ACP-CE, signé à Cotonou le 23 Juin 2000, qui met un accent particulier sur l’objectif de réduction et, à terme, d’éradication de la pauvreté. La coopération entre la Communauté et la région d’Afrique orientale et australe poursuivra ces objectifs, en prenant en compte les principes fondamentaux définis à l’article 2 dudit accord et les éléments essentiels et l’élément fondamental définis à l’article 9. 3. De plus, dans leur déclaration sur la politique de développement de la Communauté européenne du 10 novembre 2000, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne ont décidé de concentrer les activités de la Communauté dans un nombre limité de domaines, choisis en fonction de leur contribution à la réduction de la pauvreté et pour lesquelles l’action communautaire offre une valeur ajoutée : lien entre commerce et développement ; appui à l'intégration et à la coopération régionales ; appui aux politiques macro-économiques ; transports ; sécurité alimentaire et développement rural durable ; renforcement des capacités institutionnelles, notamment en matière de bonne gestion des affaires publiques et d'État de droit. 4. Au niveau régional, l’article 28 de l’Accord définit l’approche générale de l’appui de l’UE aux initiatives de coopération et d’intégration régionales : « La coopération contribue efficacement à la réalisation des objectifs et priorités fixés par les États ACP dans le cadre de la coopération et de l'intégration régionale et sous-régionale. […] Dans ce cadre, la coopération doit viser à : a) encourager l'intégration graduelle des États ACP dans l'économie mondiale ; b) accélérer la coopération et le développement économiques, tant à l'intérieur qu'entre les régions des États ACP ; c) promouvoir la libre circulation des populations, des biens, des services, des capitaux, de la main d'œuvre et de la technologie entre les pays ACP ; d) accélérer la diversification des économies des États ACP, ainsi que la coordination et l'harmonisation des politiques régionales et sous-régionales de coopération ; et e) promouvoir et développer le commerce inter et intra-ACP et avec les pays tiers. » 5. La coopération dans le domaine de l’intégration économique régionale et de la coopération régionale appuiera les principaux secteurs identifiés aux articles 29 et 30 de l’Accord de Cotonou. De plus, l’article 35 stipule que « la coopération économique et commerciale se fonde sur les initiatives d'intégration régionale des États ACP, considérant que l'intégration régionale est un instrument clé de leur intégration dans l'économie mondiale. » 6. Le traité instituant la Communauté européenne prévoit que la Communauté et les États membres coordonnent leurs politiques en matière de coopération au développement et se concertent sur leurs programmes d'aide respectifs, y compris dans le cadre des organisations internationales et des conférences internationales. La coopération communautaire devra aussi déployer des efforts pour faire en sorte que les objectifs de la politique communautaire de développement soient pris en 1 DEV/088/2002-FR compte dans la conception et la mise en œuvre des autres politiques ayant un impact sur les pays en développement. En outre, comme le stipule l’article 20 de l’Accord, il sera tenu compte systématiquement des questions thématiques ou transversales suivantes en vue de les intégrer dans tous les domaines de la coopération : questions de genre, environnement, développement institutionnel et renforcement des capacités. 7. Les objectifs et principes susmentionnés ainsi que l’agenda politique de la région constituent la base de la formulation du DSR, conformément au principe d’appropriation des stratégies de développement. 2 L’AGENDA POLITIQUE DE LA RÉGION 2.1 Évaluation du processus d’intégration régionale 8. Le DSR couvre les différents États qui sont membres du marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA), de la Communauté de l’Afrique orientale (CAO), de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et de la Commission de l’Océan Indien (COI) et qui sont également membres du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Cet ensemble de pays est désigné « région d’Afrique orientale et australe » dans le présent document. Le tableau 1 cidessous présente la liste des membres de chaque organisation régionale, tout comme l’annexe 6. L’Égypte est membre du COMESA et la France, au titre de son département d’outre-mer de la Réunion, est membre de la COI, mais ni l’un ni l’autre ne font partie du groupe ACP et ne sont donc éligibles à des fonds du FED. Tous les pays visés par ce DSR (hormis la Somalie) sont membres de plusieurs organisations d’intégration régionale à la fois. Tableau 1 : liste des membres des entités d’intégration régionale, de l’OMC et des PMA Pays COMESA SADC COI CAO IGAD CEEAC IORARC SACU OMC PMA RIFF Angola Burundi Congo (RD) Comores Djibouti Égypte Érythrée Éthiopie Kenya Madagascar Malawi Maurice Namibie Ouganda Réunion Rwanda Seychelles Somalie Soudan Swaziland Tanzanie Zambie Zimbabwe 9. Aux fins de la mise en œuvre de ce PIR, les organisations régionales dûment mandatées sont le COMESA, la CAO, l’IGAD et la COI (pour de plus amples informations sur les cadres institutionnels, voir annexe 7). 2 DEV/088/2002-FR 10. Le tableau 2 résume les principaux domaines d’intervention des organisations d’intégration régionale. Les politiques ainsi que les listes des membres respectives de ces organisations se chevauchent, comme le montre le tableau 2. Les pays qui sont signataires de plusieurs accords commerciaux internationaux et régionaux à la fois peuvent être confrontés au problème d’avoir à observer des calendriers de réduction des droits de douane, des règles d’origine et d’autres exigences différentes. En conséquence, les investisseurs, producteurs, importateurs et exportateurs se trouvent face à un ensemble complexe de mesures d’incitation. Pour résoudre ce problème, le COMESA et la CAO, d’une part, et le COMESA et la SADC, d’autre part, ont établi des task-forces conjointes qui s’attellent à l’harmonisation et à la coordination des politiques et des programmes ainsi qu’à la suppression des contradictions des politiques. Outre ces task-forces, la SADC a pris part à la préparation du présent DSR en faveur de l’Afrique orientale et australe à travers la participation de son secrétariat à la plupart des réunions préparatoires. La coopération sera étendue avec la mise en place du comité de coordination interrégional (CCIR) qui comprendra le COMESA, la CAO, la COI, l’IGAD, la SADC et la CE. Les organisations d’intégration régionale peuvent inclure dans leurs délégations des représentants de leurs États membres respectifs et/ou des acteurs non étatiques. Tableau 2 : domaines d’intervention des organisations régionales1 Organisation d’intégration régionale COMESA Politiques commerciales Politiques connexes Politiques fonctionnelles Zone de libreéchange en 2000 au plus tard et union douanière en 2004 au plus tard. Normes, gestion et procédures douanières, normes sanitaires et phytosanitaires (« SPS »), développement des marchés de capitaux, développement du secteur privé, politiques en matière d’investissement, politique en matière de concurrence, passation des marchés publics, circulation des personnes, harmonisation de la fiscalité, harmonisation des politiques monétaires, facilitation des échanges (et des transports), libéralisation du trafic aérien, télécommunications et commerce électronique. Normes, procédures douanières, normes sanitaires et phytosanitaires, développement des marchés de capitaux, développement du secteur privé, politiques en matière d’investissement, politique en matière de concurrence, circulation des personnes, harmonisation de la fiscalité, harmonisation des politiques monétaires. Procédures douanières, développement du secteur privé, politiques en matière d’investissement, circulation des personnes, harmonisation de la fiscalité et des politiques monétaires, industrie. Normes, procédures douanières, normes sanitaires et phytosanitaires, Agriculture et sécurité alimentaire, infrastructure, prévention des conflits, transports, énergie, pêche, savoir-faire en matière de développement, recherche appliquée. CAO Zone de libreéchange et union douanière en 2004 au plus tard. IGAD Accélération de l’action du COMESA et de la CAO en harmonie avec la SADC. Accélération de l’action du COI 1 Agriculture et sécurité alimentaire, infrastructure, développement des ressources humaines, science et technologie, travail, tourisme et gestion de la faune et flore, santé, activités sociales et culturelles, questions politiques, politiques régionales de promotion de la paix, de sécurité et de défense. Agriculture, infrastructure, gestion des ressources naturelles, tourisme, santé, paix et sécurité. Gestion durable des ressources marines et littorales, métrologie, culture, Il existe plusieurs domaines transversaux dans lesquels interviennent l’ensemble des organisations d’intégration régionale, notamment le genre et l’environnement. 3 SADC COMESA en harmonie avec la SADC. Zone de libreéchange en 2008 au plus tard. développement du secteur privé. Normes, procédures douanières, normes sanitaires et phytosanitaires, développement des marchés de capitaux, développement du secteur privé, politiques en matière d’investissement, politique en matière de concurrence, harmonisation de la fiscalité, harmonisation des politiques monétaires. DEV/088/2002-FR enseignement supérieur, tourisme, développement des technologies de l’information. Alimentation, agriculture et ressources naturelles ; infrastructure et secteur social ; tourisme et secteur minier. 11. Le COMESA a été créé en 1994, succédant à la zone d’échanges préférentiels de l’Afrique orientale et australe établie en 1981 en vertu du traité d’Abuja de l’OUA. Il vise essentiellement à renforcer l’intégration régionale tout en assurant son ouverture sur l’extérieur (c’est-à-dire dans le cadre de l’OMC) à travers la promotion du commerce et de l’investissement transfrontaliers. Le COMESA a créé une zone de libre-échange en octobre 2000, qui compte aujourd’hui neuf membres2 – d’autres pays se sont engagés à y adhérer à des dates spécifiques – et a un programme visant à mettre en place l’union douanière du COMESA en 2004. Par ailleurs, il a adopté des programmes dans les domaines de la facilitation du commerce et des transports, du commerce de services, de la libre circulation des personnes et de l’investissement. De plus, le COMESA intervient sur des questions transversales et diverses, notamment la politique en matière de genre et la prévention des conflits, et dispose d’une cour de justice. Il offre des fonctions de secrétariat et d’appui au RIFF (forum de facilitation de l’intégration régionale) et à ses groupes de travail techniques nationaux. 12. La Communauté de l’Afrique orientale, dont le traité a été signé en 1999, est née des cendres de l’ancien accord de coopération est-africaine entre la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda – qui fut dénoncé en 1977. Le traité de 1999 prévoit la formation d’une union douanière dans un délai de quatre ans à compter de la signature du traité, qui sera suivie par l’établissement d’un marché commun, d’une union monétaire et, enfin, d’une fédération politique. La progression d’un niveau d’intégration vers le suivant se fera sur la base de protocoles négociés. 13. Même si la priorité de la CAO est d’établir une union douanière, le traité prévoit une coopération dans les domaines politique, économique, social et culturel, ainsi que pour les questions ayant trait à la recherche et à la technologie, à la défense, à la sécurité et, enfin, au droit et à la justice. Le Parlement d’Afrique orientale et la Cour de justice d’Afrique orientale ont été créés le 30 novembre 2001. Le rôle de la Cour est de veiller au respect des dispositions du traité, alors que le Parlement est l’organe législatif de la Communauté en question. 14. Le programme de la COI en matière d’intégration régionale tient compte de la vulnérabilité des économies insulaires de petite dimension (qui est tout à fait établie, le principe de leur différence par rapport aux économies des autres pays en développement étant reconnu par l’UE aux articles 84.1 et 89.1 de l’Accord de Cotonou). La question de l’appartenance de la Réunion à la COI tout en étant un département d’outre-mer de la France et une région ultrapériphérique de l’Union européenne est abordée de manière plus détaillée à l’annexe 5. 15. Il convient de situer les avantages du renforcement de l’intégration régionale à l’échelle de la COI dans le contexte plus large de l’intégration avec d’autres régions. Les activités sont mises en 2 Les États membres de la zone de libre-échange du COMESA sont les suivants : Djibouti, Égypte, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe. 4 DEV/088/2002-FR œuvre en coordination avec les politiques des autres organisations d’intégration régionale de premier plan telles que le COMESA et la SADC, grâce à quoi la COI participe à d’autres régimes commerciaux préférentiels tels que les APE et l’AGOA. 16. La COI perçoit ses activités comme étant un moyen d’accélérer le processus devant aboutir à la création de l’union douanière du COMESA. Les programmes de libéralisation des échanges sont soutenus par le programme PRIDE qui vise à supprimer les contraintes réglementaires et, ainsi, à libéraliser le commerce, les services, les investissements, la circulation des capitaux et des personnes, dans le cadre du RIFF (forum de facilitation de l’intégration régionale) et des objectifs des autres organisations régionales. 17. De plus, la COI contribue au renforcement de l’intégration régionale à travers la mise en œuvre de programmes principalement dans les domaines de la protection de l’environnement, de l’enseignement supérieur, de la métrologie et de la gestion durable des ressources naturelles (notamment dans le secteur de la pêche). 18. L’IGAD est l’un des blocs économiques régionaux en vertu du traité d’Abuja de l’OUA. À l’origine, son mandat était de lutter contre la sécheresse et la désertification et d’assurer la sécurité alimentaire. Cependant, en 1996, ce mandat a été élargi à la coopération dans les domaines politique, économique et humanitaire. Aujourd’hui, l’IGAD se concentre sur l’harmonisation des politiques, principalement en matière de commerce et de transports ; l’appui à la suppression des barrières physiques et non physiques aux échanges ; et la promotion de l’intégration économique régionale des États membres. Par ailleurs, l’IGAD promeut l’intégration économique régionale en mettant en œuvre des projets dans les domaines des transports, des télécommunications, de l’agriculture, de l’énergie, des ressources naturelles et du renforcement des capacités. La prévention, la gestion et le règlement des conflits constituent un axe prioritaire pour l’IGAD, dont les États membres ont signé un protocole relatif à un mécanisme de détection précoce et de réponse aux conflits. 19. La politique commerciale et la libéralisation des échanges avec le reste du monde sont déterminées notamment par le fait que la plupart des pays de la région sont membres de l’OMC3. Trois pays ont un statut d’observateur (Éthiopie, Seychelles et Soudan, ces deux derniers pays ayant sollicité leur adhésion) et trois autres ne sont pas membres (Comores, Érythrée et Somalie). On note une réduction du nombre de grilles tarifaires utilisées et une réduction générale des droits de la nation la plus favorisée, même si les droits consolidés sont généralement plus élevés que les droits effectifs. En général, la région a respecté le principe de la non-augmentation des droits de douane (disposition de maintien du statu quo). Le résultat net de cette évolution de la politique commerciale a été une baisse du tarif de la nation la plus favorisée moyen pondéré et une ouverture générale des marchés de la région au reste du monde. 20. Les organisations d’intégration régionale ont un rôle à jouer sur le plan de l’appui à leurs États membres pour participer plus pleinement à l’environnement commercial multilatéral et, à travers la mise en exergue des aspects de l’environnement multilatéral importants pour le développement, pour accéder aux avantages de la mondialisation. Ces organisations ont aidé leurs États membres à mieux se familiariser avec les exigences de l’OMC, ce qui a permis à ces derniers d’arrêter des positions de négociation sur des questions spécifiques. Le COMESA a pris une part active dans la préparation de la position de négociation africaine en vue de la 4e rencontre ministérielle de l’OMC à Doha. La COI a coopéré avec la Communauté des Caraïbes (Caricom) et le Forum Pacifique en vue de préparer une position spécifique sur la question des petites économies. Le 3 Membres de l’OMC : Angola, Burundi, RD Congo, Djibouti, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Rwanda, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. 5 DEV/088/2002-FR secrétariat de l’IGAD a reçu mandat du conseil des ministres de l’IGAD pour assurer le suivi des négociations de l’OMC et des négociations multilatérales. La CAO a participé à la rencontre des organisations d’intégration régionale et de l’OMC dans le cadre de la préparation de la 4e rencontre ministérielle de l’OMC de Doha. 21. La déclaration des ministres et la déclaration sur l’accord relatif aux ADPIC et à la santé publique de la 4e rencontre ministérielle de l’OMC de Doha ont tenu compte de bon nombre des préoccupations du groupe « Afrique ». Par ailleurs, la conférence de Doha a approuvé la dérogation relative aux accords commerciaux préférentiels au titre du régime de Cotonou. Cependant, les résultats de la conférence de Doha requièrent un niveau d’engagement supérieur de la part de tous les membres de l’OMC et le groupe « Afrique » devra déployer beaucoup d’efforts pour mettre en œuvre les décisions de la 4e conférence ministérielle et préparer la 5e conférence ministérielle. 22. Les pays ACP et la CE se préparent à négocier des accords de partenariat économique (APE). Les APE couvrent plus que les questions ayant trait à l’accès au marché, vu qu’ils pourraient inclure le commerce de services et la coopération dans des domaines liés au commerce tels que la politique de concurrence, la normalisation et la certification, la protection des droits de propriété intellectuelle, les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que d’autres domaines qui sont mentionnés dans l’Accord de Cotonou. 23. La rencontre ministérielle des organisations d’intégration régionale (COMESA, CAO, IGAD et COI), qui s’est tenue le 18 février 2002 à Lusaka en vue d’examiner le document sur les APE préparé par le secrétariat du COMESA, a décidé, entre autres, que les APE devraient dûment tenir compte de la dimension du développement et a réaffirmé la décision du conseil des ministres du COMESA relative à une approche à double détente des négociations sur les APE devant aboutir à la conclusion d’un accord-cadre général englobant les questions transversales, principes, objectifs, institutions communes, etc., ainsi que d’un volet plus spécifique couvrant les spécifications régionales, notamment en ce qui concerne l’introduction de la réciprocité asymétrique pour la suppression des barrières commerciales. Une telle approche doit veiller à ce que les positions adoptées par les ACP durant les négociations relatives aux APE soient en harmonie avec les autres faits nouveaux aux niveaux régional, continental et multilatéral, y compris les négociations au niveau régional et de l‘OMC, la réforme de la PAC, l’élargissement de l’UE et l’examen du système généralisé de préférences (SGP) de l’UE en 2004. 24. Le groupe des pays ACP doit également tenir compte des conséquences de l’initiative « Tout sauf les armes » sur les relations futures avec l’UE. Ladite initiative a ouvert le marché de l’UE à l’ensemble des PMA. En conséquence, elle représente une amélioration des perspectives pour les PMA de la région, mais peut aussi se traduire par une intensification de la concurrence pour les fournisseurs n’ayant pas le statut de PMA sur le marché de l’UE. En vertu de l’Accord de Cotonou, tous les pays ACP bénéficient d’un accès préférentiel unilatéral à l’UE jusqu’en 2008. Cependant, étant donné que les marges de préférence se réduisent continuellement, l’avantage concurrentiel sur les fournisseurs non-ACP de l’UE va en décroissant. Par conséquent, il est impératif que les pays ACP s’attellent à améliorer leur compétitivité du côté de la production (offre). Cela requiert un renforcement des capacités ayant trait aux nouvelles technologies ainsi qu’à la formation et à la reconversion professionnelles, de même qu’une prise de conscience accrue à l’égard des questions relatives aux normes et à l’environnement. Tout cela exigera des investissements significatifs, qui ne sont pas facilement mobilisables pour les pays ACP. 25. Les deux autres initiatives qui auront une incidence sur la région d’Afrique orientale et australe durant l’application du PIR sont l’initiative « African Growth and Opportunity Act » 6 DEV/088/2002-FR (AGOA) lancée en 2000 par les États-Unis et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). 26. L’initiative AGOA établit un cadre pour la politique de commerce, d’investissement et de développement des États-Unis en faveur des pays éligibles d’Afrique sub-saharienne en leur assurant un accès en franchise de droits au marché américain pour l’essentiel des produits dans le cadre du programme de système généralisé de préférences (SGP). 27. En rapport avec l’AGOA, le COMESA a récemment signé un accord-cadre sur le commerce et l’investissement avec le gouvernement des États-Unis. Cet accord vise à améliorer les relations de commerce et d’investissement entre les États-Unis et le COMESA au moyen de la facilitation, du développement et de la diversification des échanges de biens et de services ainsi qu’au moyen d’investissements à long terme. En outre, il permet aux pays du COMESA et aux États-Unis de mesurer les progrès accomplis par les États membres du COMESA sur le plan de l’exploitation des possibilités offertes par l’initiative AGOA. 28. Le NEPAD, synthèse du « Millennium Partnership for the African Recovery Programme » et du Plan Omega, définit une stratégie de développement durable de l’Afrique pour le XXIe siècle. D’après cette stratégie, les conditions préalables du développement sont la paix, la sécurité, la démocratie et la bonne gouvernance politique ; la bonne gouvernance économique et des entreprises, en particulier la bonne gestion des finances publiques ; ainsi que la coopération et l’intégration régionales. La stratégie identifie comme secteurs prioritaires l’infrastructure ; les technologies de l’information et des communications ; le développement humain, axé sur la santé, l’éducation et le développement des compétences ; l’agriculture ; et la promotion de la diversification de la production et des exportations, notamment de l’accès des exportations africaines aux marchés des pays industrialisés. Le NEPAD compte mobiliser des ressources au moyen d’un accroissement de l’épargne et des entrées de capitaux grâce à un allègement de la dette, à une augmentation des flux d’APD et de capitaux privés ainsi qu’à une meilleure gestion des recettes et dépenses publiques. Il convient de situer le DSR en faveur de l’Afrique orientale et australe dans le contexte du NEPAD et de le percevoir en tant que moyen concourant à la mise en œuvre de la stratégie de développement durable du NEPAD. 2.2 L’agenda politique de la région 29. La région de l’Afrique orientale et australe est extrêmement hétérogène et diverse à tous les égards. Néanmoins, elle se caractérise par un trait commun, à savoir un niveau de développement économique relativement bas et un niveau de pauvreté élevé, auxquels visent à remédier les politiques économiques axées sur la libéralisation économique, l’accroissement de l’efficacité de la gestion de la chose publique et l’intégration des économies nationales dans les économies régionale et mondiale. Questions de politique commerciale 30. Le COMESA a accompli des progrès satisfaisants en ce qui concerne l’établissement d’un tarif extérieur commun (TEC) et d’une nomenclature tarifaire commune, l’harmonisation des procédures et de la législation douanières (sur la base de la version révisée de la Convention de Kyoto conclue sous l’égide de l’OMD et du cadre de l’UE), l’adoption du code d’évaluation en douane de l’OMC et, enfin, les aspects administratifs d’une union douanière. La poursuite des efforts dans ces domaines dépend en grande partie de la capacité des organisations d’intégration régionale à traduire, au moyen d’un modèle, les mesures de changement en effets favorables (par exemple, taux 7 DEV/088/2002-FR effectifs de protection), ce à quoi s’attellent conjointement les secrétariats du COMESA et de la SADC dans le cadre de leur étude d’évaluation de l’impact économique. 31. Le COMESA a des règles d’origine qui s’appliquent à l’ensemble des positions tarifaires et sont basées sur les critères du produit entièrement obtenu, de la valeur ajoutée ou de changement de position tarifaire. Des contrôles de la délivrance de certificats d’origine et des procédures de validation sont pratiqués. Par ailleurs, il existe un mécanisme de règlement des différends, qui est utilisé et dont le niveau final de recours est la Cour de justice du COMESA. 32. Le programme PRIDE de la COI a aidé les pays insulaires de l’Océan Indien à mettre en œuvre un programme de libéralisation du commerce établi sur le modèle du programme de libéralisation de la CBI/RIFF (Initiative transfrontalière/forum de facilitation de l’intégration régionale). 33. La CAO a établi une task-force de haut niveau afin d’examiner les modalités de mise en œuvre de la disposition du traité de la CAO relative à la mise en place d’une zone de libre-échange et d’une union douanière entre l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. Le COMESA et la CAO ont créé une task-force pour s’assurer de la compatibilité des deux unions douanières et zones de libreéchange (ainsi que des procédures y afférentes telles que les règles d’origine). 34. La tendance dans la région est à la libéralisation de l’accès au marché en ce qui concerne le commerce de services, en particulier dans les secteurs de la banque, de l’assurance, du transport aérien et des télécommunications, ce qui a déjà eu des retombées positives pour les consommateurs et l’économie. Cependant, dans certains pays, ces retombées positives dans les secteurs des services doivent être consolidées et étendues à d’autres secteurs dans le cadre de l’élaboration des futures politiques commerciales. 35. Même si des progrès constants sont réalisés dans la mise en œuvre de l’agenda de commerce régional, des efforts de taille restent à accomplir, notamment aux fins de l’harmonisation des politiques commerciales et fiscales, de l’harmonisation des procédures et des législations douanières ainsi que de la conception et de la mise en œuvre de politiques d’investissement susceptibles d’attirer des investissements de portefeuille et des investissements étrangers directs (IED). L’appui de la CE/l’UE est nécessaire pour que la région atteigne les objectifs qu’elle s’est fixés dans le cadre de la mise en œuvre de cet agenda. Le tableau 3 résume les mesures essentielles que sont en train d’adopter les organisations d’intégration régionale dans le but de renforcer l’intégration économique régionale. Tableau 3 : mesures essentielles visant à renforcer l’intégration économique régionale Intégration économique Zone de libre-échange Union douanière Études d’évaluation Activités Harmonisation des règles et des certificats d’origine. Accord à l’échelle régionale sur le tarif extérieur commun (TEC), la nomenclature tarifaire commune, la catégorisation en grilles tarifaires, l’évaluation en douane, les procédures et la législation douanières, la documentation douanière, l’administration de l’union douanière. Préparation d’un modèle qui évaluera pour 8 Indicateurs Tous les pays adhèrent à une zone de libreéchange régionale en 2004 au plus tard. La majeure partie des pays adhèrent à une union douanière en 2004 au plus tard. Les études et le modèle des mesures d’incitation économiques Développement des capacités en matière de politique commerciale Commerce de services Normes commerciales et mesures sanitaires et phytosanitaires Facilitation du commerce Facilitation de l’investissement Développement du secteur privé Développement du secteur bancaire et des marchés de capitaux Harmonisation des politiques fiscales Surveillance macroéconomique chaque pays l’incidence économique du changement des taux effectifs de protection afin que des mesures puissent être recommandées aux gouvernements en connaissance de cause. Développement des capacités dans la région aux fins des négociations dans le cadre de l’OMC et des négociations relatives aux APE. Poursuite de la libéralisation du commerce de services, en particulier dans les secteurs des services financiers, du trafic aérien et des télécommunications. Élaboration de normes commerciales et de dispositions sanitaires et phytosanitaires harmonisées à l’échelle régionale. Poursuite des mesures du programme de facilitation du commerce, y compris le mécanisme d’assurance du commerce en Afrique ; le système de paiement et de règlement transfrontaliers ; les mesures relatives au commerce électronique ; la licence régionale de transporteur ; l’harmonisation des charges payées par les usagers de la route, des poids maxima autorisés par essieu et des dimensions maxima des véhicules ; l’assurance régionale des véhicules ; la garantie de dédouanement; le système de surveillance des marchandises en transit ; la politique régionale en matière de concurrence ; et la politique de passation des marchés publics. Élaboration d’une politique régionale en matière d’investissement qui remédie aux obstacles législatifs à l’investissement et aux obstacles dits de la « deuxième génération ». Conception et mise en œuvre d’un programme régional de développement du secteur privé. Conception et mise en œuvre d’un programme visant à promouvoir un marché régional des capitaux ainsi que d’une législation et d’un système de supervision solides pour le secteur financier. Évaluation des politiques fiscales nationales et préparation d’un programme d’harmonisation des politiques fiscales. Mise en place d’un système de surveillance macro-économique sous l’égide du RIFF avec l’appui du FMI et de la CE. 9 DEV/088/2002-FR sont achevés à la fin de 2002 au plus tard, et actualisés durant la période du PIR. La région est convenablement préparée aux négociations commerciales. Le commerce de services est davantage libéralisé dans le cadre de l’AGCS. Les normes commerciales régionales ainsi que les mesures sanitaires et phytosanitaires régionales sont approuvées en 2004 au plus tard. Les programmes de facilitation du commerce atteignent chacun leurs objectifs. Une zone commune d’investissement et l’agence régionale d’investissement sont établies, et les investissements s’accroissent durant la période du PIR. Le programme satisfait aux indicateurs de performance y définis. Le programme satisfait aux indicateurs de performance y définis. Les politiques fiscales sont harmonisées durant la période du PIR. Le système de surveillance macroéconomique du RIFF est mis en œuvre. DEV/088/2002-FR Autres questions pertinentes en rapport avec l’intégration économique régionale 36. Il existe plusieurs types d’accords en matière de change dans la région, principalement les accords conventionnels d’arrimage, en vertu desquels un pays arrime sa monnaie à un cours fixe à une devise de premier ordre ; le système de caisse d’émission, en vertu duquel les autorités monétaires d’un pays s’engagent à échanger la monnaie nationale contre une devise spécifique ; et la libre fluctuation, en vertu de laquelle le taux de change est déterminé par le marché. La tendance générale dans la région de l’Afrique orientale et australe a été à la suppression du contrôle du change pour laisser la place à un système de change libéralisé. 37. L’amélioration de la gestion financière se traduit par une réduction des créances des Banques centrales sur les administrations publiques et par un ralentissement de l’expansion monétaire. En général, les monnaies de la région se déprécient par rapport au dollar des États-Unis, ce qui, compte tenu de la forte dépendance de la région à l’égard des importations, crée des pressions sur les salaires et les consommateurs. 38. Les réformes des politiques fiscales (notamment en matière de recettes) visent à simplifier le système fiscal, à réduire la protection effective et à éliminer la dépendance malsaine du budget de l’État à l’égard des recettes provenant de la taxation des importations. Par ailleurs, l’introduction de la TVA a permis aux gouvernements de réduire les droits de douane élevés. En général, la TVA a été introduite en tant que taxe générale sur les marchandises et les services, avec de rares exonérations et un seuil unique à partir duquel l’assujettissement des entreprises est requis. Un autre changement majeur est intervenu, à savoir l’établissement d’une administration fiscale centrale (unifiée) responsable de l’ensemble des taxes intérieures et des droits de douane. Cette centralisation de l’administration fiscale permet généralement de réaliser des économies. 39. La politique monétaire est actuellement utilisée pour assurer la stabilité des prix et des taux de change et créer ainsi un environnement propice à une croissance soutenue. La politique monétaire continue de privilégier la maîtrise de l’inflation au lieu de l’expansion économique. Les instruments monétaires comprennent aujourd’hui l’offre de bons du Trésor et d’autres titres de l’État, la suppression du plafonnement des crédits bancaires au secteur privé et la libéralisation des taux d’intérêt. La négociation hors-Bourse des bons du Trésor a favorisé l’émergence d’un marché secondaire et contraint les banques commerciales à diminuer leurs marges d’intérêt en relevant les taux servis sur les dépôts conformément à la tendance à la hausse des taux des bons du Trésor. 40. Exception faite de la Somalie, tous les pays de la région d’Afrique orientale et australe ont eu des consultations au titre de l’article IV du FMI dans un passé récent et la plupart d’entre eux ont achevé leurs consultations de 2001. Dans le cadre de ce processus, les Banques centrales de la région ont resserré les normes prudentielles et relevé le niveau minimal de capital souscrit ou libéré applicables aux banques domestiques et étrangères en vue de réduire le risque de faillite des banques commerciales, phénomène qui a été relativement courant dans la région durant les années 90. 41. Le secrétariat du COMESA, dans le cadre du RIFF, a élaboré une proposition de mécanisme de surveillance régional qui vise à : mettre en exergue, à un stade précoce, les problèmes susceptibles de ralentir l’intégration économique régionale et permettre à la région de concevoir des mesures correctives en temps opportun ; élaborer un ensemble d’indicateurs pour mesurer les progrès accomplis sur le plan de l’intégration économique régionale ; élaborer un ensemble de moyens de « verrouillage des acquis » à l’échelle régionale basés sur la pression des pairs ; 10 DEV/088/2002-FR - et établir un dispositif de déclenchement d’un appui budgétaire dans les cas où les pays en auraient besoin pour poursuivre le processus de libéralisation. 42. La tendance dans la région est à libéralisation du secteur des banques commerciales pour permettre aux banques étrangères d’opérer aux côtés des banques nationales. Les Banques centrales ont modifié leur rôle et n’interviennent généralement pas en tant que banques commerciales, mais plutôt comme banques des banques commerciales et comme organismes de supervision des banques nationales et étrangères, tout en veillant à la mise en œuvre des politiques monétaires officielles. 43. Douze pays de la région sont classés parmi les pays pauvres très endettés (PPTE). Parmi ces pays, dix (Burundi, RD Congo, Djibouti, Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Soudan, Ouganda et Zambie) ont une dette classée comme insoutenable à terme et deux (Angola, Kenya), une dette soutenable. Sept pays (Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Zambie) ont atteint un point de décision au titre du mécanisme en faveur des PPTE. 44. Des progrès constants ont été accomplis sur le plan de la simplification et de la libéralisation des processus d’approbation des investissements et de la publication de codes d’investissement et autres instruments réglementaires. La tendance dans la région consiste à établir une agence chargée de l’investissement, qui fait office de « guichet unique » pour l’investissement et fournit l’ensemble des services requis par un investisseur potentiel pour effectuer des investissements dans le pays concerné. 45. Le principe de la libre circulation des personnes et le droit d’établissement et de résidence sont communs à presque tous les pays de la région, mais les organisations d’intégration régionale constatent un certain nombre de difficultés au niveau de l’application des protocoles convenus relatifs à ces principes. Gestion des ressources naturelles 46. L’agenda politique de la région inclut la mise en valeur et la gestion des ressources naturelles aux fins du développement économique de la région d’une manière durable sur le plan de l’environnement. L’élaboration de stratégies et d’outils communs et l’établissement ou le renforcement de réseaux et d’organismes régionaux pour promouvoir la gestion régionale des ressources naturelles assureraient la coordination des ressources transfrontalières – cours d’eau, terrains de parcours, faune et flore, littoral, forêts tropicales, etc. Une telle gestion coordonnée (voire commune) pourrait également éviter une poursuite de la dégradation de la situation de sécurité alimentaire et, à terme, permettre de l’améliorer. 47. L’ensemble d’indicateurs destinés à mesurer les progrès dans ce domaine pourrait être axé sur la réussite de la mise en œuvre par la région d’une approche coordonnée et globale des questions de développement, qui tienne compte des aspects économiques, sociaux et environnementaux. En outre, il pourrait déterminer dans quelle mesure l’approche régionale a apporté une valeur ajoutée substantielle et a aidé les pays à résoudre les problèmes communs et à remplir leurs obligations découlant des traités et protocoles internationaux (par exemple, Rio, Agenda 21, Plan d’action de la Barbade, Convention de Nairobi, résolution d’Arusha, etc.). 48. Les États partenaires de la CAO coopèrent en vue d’une gestion des ressources naturelles efficace et viable du point de vue de l’environnement dans des domaines présentant un intérêt commun, dont : le Lac Victoria et son bassin ; la gestion des écosystèmes transfrontaliers, tels que les cours d’eau/bassins versants importants ; les parcs nationaux situés de part et d’autre de frontières communes ; et les ressources littorales et marines. 11 DEV/088/2002-FR 49. La gestion intégrée des ressources littorales, lacustres et marines est vitale pour le développement durable de la région et représente un défi majeur pour la région puisque dans certains cas (tels que dans les petites économies insulaires), ces ressources représentent l’unique patrimoine. 50. La pêche représente une part significative des recettes d’exportation pour de nombreux pays de la région. Les pays insulaires de l’Océan Indien ont établi une approche régionale commune pour une gestion coordonnée et l’exploitation durable des ressources marines, et bénéficient d’accords de pêche régulièrement renouvelés avec l’UE, qui couvrent pour l’essentiel la famille des thons. La vente de droits de prise garantis et corrects aux bateaux européens génère des recettes importantes. Parallèlement à ces accords commerciaux, des programmes d’appui ont été établis en faveur des petits artisans-pêcheurs dont les revenus sont fragiles. 51. L’UE procède actuellement à une évaluation de la relation entre les programmes nationaux et les accords de pêche. Les résultats et les recommandations de cette évaluation seront intégrés à la stratégie régionale, une fois qu’ils seront mis à la disposition des pays et de l’organisation régionale. Quelles que soient les conclusions de cette évaluation, la stratégie veillera à ce que les objectifs de croissance économique du secteur de la pêche soient compatibles avec les accords internationaux tels que le Code de conduite pour une pêche responsable de la FAO et la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS). Transports 52. Dans le secteur des transports, le COMESA s’est concentré sur des programmes de facilitation ; l’IGAD, sur la mobilisation de ressources en vue de financer le développement de l’infrastructure ; et la CAO, à la fois sur la facilitation et le développement de l’infrastructure. Le COMESA et la CAO, en particulier, ont collaboré avec la SATCC (qui fournit des services à 10 pays de la région d’Afrique orientale et australe) sur l’intégration des réseaux de transport en mettant en place des politiques, législations, règles, normes et procédures compatibles et en éliminant les entraves à la circulation des personnes, marchandises et services. L’orientation générale de la politique de transport régionale a été de réduire le coût des opérations, d’améliorer l’investissement et le commerce transfrontaliers et de permettre la libre circulation des marchandises et des services à travers l’ensemble de la région et à destination des marchés étrangers. 53. Dans le sous-secteur routier, des efforts ont été récemment déployés pour élaborer une stratégie commune visant à assurer le financement et la gestion des routes sur une base commerciale. Elle consiste à créer, au niveau national, des offices routiers et des fonds routiers. Si ces initiatives montrent que des progrès sont en train d’être accomplis, des améliorations sont encore nécessaires en matière de transparence, responsabilité financière et participation du secteur privé. 54. Dans le sous-secteur ferroviaire, on note une tendance commune consistant à confier l’exploitation à un partenariat public-privé sur la base d’un accord de concession. Plusieurs conférences et séminaires régionaux se sont tenus, dans le cadre desquels les sociétés ferroviaires de la région ont pu échanger des expériences en matière d’accords de concession ferroviaire. On assiste à une prise de conscience grandissante de la nécessité d’accords de concession à l’échelle régionale afin d’assurer la viabilité commerciale du secteur ferroviaire dans le futur. Par ailleurs, la gestion ferroviaire est en train de mettre l’accent sur la nécessité d’un système informatique de gestion des cargaisons et la majeure partie des sociétés ferroviaires de la région utilisent actuellement soit Railtracker – qui relève du système d'informations anticipées sur les marchandises (SIAM) établi par le CNUCED – au niveau du COMESA soit le système régional d’information sur le matériel roulant – Rolling Stock Information System ou « RSIS » – au niveau de la SADC. 12 DEV/088/2002-FR 55. La région compte plusieurs ports maritimes qui sont en train de réformer leurs opérations et services ainsi que l’utilisation et la gestion de l’infrastructure. Ce processus se concentre sur l’amélioration des liens opérationnels avec le secteur privé grâce à l’externalisation des opérations et services, en particulier la manutention des conteneurs, même si le rythme des réformes doit être accéléré pour permettre aux clients de pouvoir retirer leurs marchandises plus rapidement et de bénéficier de services plus compétitifs. 56. Des programmes de facilitation des transports routiers sont en cours aux niveaux suivants : document douanier du COMESA, qui remplacera plusieurs documents nationaux ; barème harmonisé de charges applicables au trafic de transit routier ; licence de transporteur du COMESA, qui permet aux véhicules de transport de marchandises d’opérer dans l’ensemble des États membres et d’enlever des chargements de retour dans d’autres pays ; normes relatives aux poids maxima autorisés par essieu, à la masse brute des véhicules et aux dimensions maxima des véhicules harmonisées à l’échelle du COMESA, même si elles font actuellement l’objet d’un examen ; régime « Yellow Card » d’assurance de véhicules du COMESA, qui couvre la responsabilité vis-à-vis des tiers et les frais médicaux dans l’ensemble des 12 pays participants ; et régime de garantie de dédouanement du COMESA, qui remplacera les garanties nationales d'apurement du trafic de transit. 57. Le développement de l’infrastructure de transport de la région a été généralement assuré au niveau de corridors – par exemple, le corridor Trans-Kalahari, le corridor TAZARA et le corridor du Nord. Le développement de l’infrastructure dans ces corridors de transit a presque toujours été financé par des aides non remboursables ou des prêts à des conditions privilégiées, l’entretien relevant de la responsabilité des gouvernements des pays traversés par ces corridors. En règle générale, l’entretien routier devrait être financé par des fonds routiers nationaux, mais ceux-ci ne parviennent généralement pas à collecter des ressources financières suffisantes pour couvrir le coût de l’entretien routier du fait du faible nombre de véhicules et du faible niveau des taxes sur les carburants et voient même leurs ressources souvent affectées à d’autres secteurs du budget national. Par ailleurs, en raison des faibles flux de trafic dans la région, les possibilités de création de routes à péage sont très limitées. Le secteur ferroviaire fait actuellement l’objet d’un processus de réduction des coûts et d’accroissement des recettes, basé sur la conclusion d’accords de concession, la fixation de tarifs de transport de marchandises et de transport de passagers viables et l’introduction d’un mode de gestion plus efficient. Télécommunications et commerce électronique 58. Dans le secteur des télécommunications, la plupart des pays d’Afrique orientale et australe recourent à la libéralisation et à la concurrence ainsi qu’à l’introduction de services à valeur ajoutée en plus de la téléphonie de base. Cependant, l’évolution du secteur dans ce sens n’est pas uniforme, vu qu’un certain nombre de pays disposent encore d’un environnement réglementaire axé sur un opérateur unique en situation de monopole qui fournit des services de base et contrôle l’accès au réseau – en disposant, par exemple, de la faculté de dicter les conditions d’interconnexion aux nouveaux entrants potentiels. Le fait que l’autorité de réglementation ne soit pas, ou ne soit que peu, autonome à l’égard des pouvoirs publics n’inspire pas confiance aux investisseurs du secteur privé, alors même que le secteur public n’est pas en mesure d’assurer les investissements indispensables dans ce domaine. 13 DEV/088/2002-FR 59. Une étude régionale est en cours pour examiner les possibilités d’élaborer, sur une base harmonisée, des fonctions de réglementation des télécommunications dans les États membres du COMESA et d’établir un cadre réglementaire axé sur la concurrence qui favorisera les investissements dans le secteur et le développement d’une infrastructure des télécommunications fiable et d’un coût abordable dans la région. 60. Plusieurs initiatives de petite dimension ont été lancées dans le sous-secteur du commerce électronique au niveau national, tandis que les efforts ont été limités au niveau régional. Il est manifestement nécessaire d’élaborer un programme sur le commerce électronique, qui permettra aux pays de la région de stimuler leur développement économique en tirant profit des dernières évolutions des technologies de l’information et des communications. Paix, sécurité et prévention des conflits 61. Il est universellement reconnu qu’il ne peut y avoir de développement véritable sans paix et sécurité ; les progrès en matière de prévention, règlement et gestion des conflits sont donc une condition préalable de l’atténuation de la pauvreté. L’IGAD a entrepris des actions pour renforcer les capacités de ses États membres en la matière et a obtenu quelques succès en tant que facilitateur dans le cadre du processus de paix en Somalie. Le COMESA a lancé des programmes qui mettent l’accent sur la prévention des conflits et a collaboré avec des parlementaires, acteurs de la société civile et autres parties intéressées aux fins de la définition de modalités possibles de prévention des conflits. La CAO reconnaît que la paix et la sécurité sont des préalables indispensables au développement social et économique dans la communauté, et a établi des comités sectoriels dans le cadre d’une stratégie de promotion de la paix et de la sécurité dans la région. Ces programmes complètent les autres initiatives régionales et les initiatives prises au niveau continental et international. Enseignement supérieur et recherche 62. La COI accorde une attention particulière au renforcement de la coopération régionale dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le projet de l’université sans murs de l’Océan Indien a joué un rôle essentiel dans l’établissement de liens entre les institutions de la région et devrait également jouer un rôle dans la promotion de la coopération entre le secteur universitaire et le secteur économique. De son côté, la CAO a élaboré une politique dans le domaine de la science et de la technologie, qui a pour objet de coordonner le développement de la recherche scientifique dans la région. Le conseil interuniversitaire d’Afrique orientale joue un rôle essentiel dans le développement des ressources humaines en facilitant l’échange d’étudiants et l’harmonisation des programmes d’études universitaires ainsi qu’en appuyant le transfert de technologies. Le programme de recherche sur l’intégration régionale du COMESA a soutenu le développement de réseaux de recherche dans la région et une recherche sur l’intégration régionale axée sur les politiques. Culture 63. Plusieurs pays de la région accordent de l’importance à la promotion de la culture, aux fins tant du renforcement de l’identité nationale que de la stratégie de développement du tourisme. Les programmes culturels visent non seulement à populariser les musiques, danses, littérature et arts de la région mais aussi à les consolider en introduisant des techniques et idées issues d’autres parties de la région et du monde, tout en préservant les éléments essentiels des formes artistiques de la région. 14 DEV/088/2002-FR 3 ANALYSE DU CONTEXTE POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE LA RÉGION 3.1 Situation politique Gestion de la chose publique 64. On note des améliorations significatives sur le plan de la gouvernance dans la région ces dernières années, vu que la majeure partie des pays de la région ont adopté un système démocratique basé sur le multipartisme et que les élections au suffrage universel sont la règle plutôt que l’exception. En conséquence de cette transition, on assiste à une prise de conscience grandissante des implications de la démocratie et des droits fondamentaux chez les citoyens de la région. La tendance à la décentralisation de l’administration est un autre facteur qui contribue au renforcement de la légitimité et de la responsabilité devant l’opinion, en même temps qu’il est un indicateur de la séparation des pouvoirs, du désir de transparence et de l’implication de la société civile. Cependant, malgré ces améliorations, les problèmes de gestion des affaires publiques (y compris la responsabilité devant l’opinion, la transparence de la prise de décisions et le niveau de la corruption dans le secteur public) restent une préoccupation majeure en termes de perception de la région par les investisseurs étrangers et de leur impact sur le développement économique et l’éradication de la pauvreté. Tous les gouvernements expriment leur engagement à mettre fin à la corruption, mais, dans la pratique, la transparence des comptes publics n’est peut-être pas totale et les poursuites contre les auteurs d’infraction dans ce domaine ne sont peut-être pas toujours aussi rigoureuses qu’elles devraient l’être. Droits de l’homme 65. Tous les pays de la région sont signataires d’une série de conventions des Nations Unies relatives aux droits de l’homme. Malgré cela et les efforts concrets d’amélioration de la situation des droits de l’homme dans bon nombre de pays, il est reconnu que des cas d’abus se produisent toujours et que la pauvreté et la pandémie du VIH/SIDA se sont traduites par une aggravation des droits et de la situation des femmes et des enfants. La situation en ce qui concerne la torture est mitigée, vu qu’on observe souvent dans un même pays une certaine transparence (avec la mise en place de commissions chargées d’enquêter sur des allégations de torture) et un déni (avec le refus de prendre des mesures sur la base des résultats des enquêtes). S’agissant de la liberté d’expression, les relations avec les médias indépendants demeurent généralement difficiles, même si l’on note une amélioration dans certains cas. Conflits et différends frontaliers 66. Les conflits internes et transfrontaliers et les différends frontaliers ont eu une incidence majeure sur les économies et les populations de la région. Les conflits récents se sont caractérisés par des ramifications régionales importantes, en termes non seulement d’impact sur les pays voisins mais aussi des intérêts en jeu (apparition d’une nouvelle forme de guerre impliquant des groupes armés ayant des liens transfrontaliers avec des États, mouvements sociaux, marchés, cartels du crime et grandes entreprises). Toutefois, dans la Grande Corne de l’Afrique, le conflit entre l’Éthiopie et l’Érythrée a pris fin et le processus de démarcation de la frontière entre les deux pays est en cours. D’autre part, le dialogue intercongolais est en cours et on note des progrès dans le processus de formation d’un gouvernement de transition représentatif des différents groupes politiques en République démocratique du Congo. Pour sa part, l’Angola est parvenu à une solution politique à son conflit interne qui a eu une incidence sur les pays voisins. Enfin, les populations du Burundi, des Comores, de la Somalie et du Soudan ont également pâti, à des degrés divers, de conflits internes. 15 DEV/088/2002-FR 3.2 Situation économique 67. La réduction de la pauvreté est considérée comme le principal défi, en même temps qu’elle constitue le point de mire des politiques économiques de la région. Une réduction durable de la pauvreté requiert une croissance économique durable et suffisamment élevée pour accélérer la formation de richesse et le développement de l’infrastructure. Dans la région d’Afrique orientale et australe, en raison de la petite dimension des marchés nationaux, cette croissance économique sera presque forcément basée sur l’accroissement des recettes d’exportation, qui ne sera possible qu’à la condition de diversifier les exportations, de réduire le coût des opérations économiques (en partie au moyen de l’amélioration de l’efficience des secteurs des transports et des communications), d’accroître la production d’une manière durable du point de vue de l’environnement, d’améliorer les normes et la qualité et, enfin, d’accroître les parts sur les marchés traditionnels et nouveaux. 68. D’après les indicateurs économiques de base présentés à l’annexe 8, la population totale de la région s’élève à 300 millions d’habitants environ et le taux de croissance démographique atteint 2,2 % en moyenne – il s’échelonne entre 1,1 % et 3,2 % selon les pays. Le taux de fécondité atteint en moyenne 5,35 naissances par femme, mais l’espérance de vie est en recul dans une grande partie de la région. En conséquence de maladies endémiques telles que la malaria et le VIH/SIDA, la baisse de l’espérance de vie entrave le développement économique. 69. Alors que la population de la région est de taille relativement modeste, la région s’étend sur une vaste superficie, ce qui explique son potentiel de production élevé ainsi que ses abondantes ressources naturelles qui pourraient être exploitées au profit de la population de la région. Les possibilités ne pourront être mises en valeur qu’au moyen d’un accroissement des flux d’investissement dans la région, ce qui dépend à son tour du maintien d’un cadre de politique libéral, du développement des ressources humaines, du développement de l’infrastructure ainsi que de la paix et de la stabilité politique. 70. D’après les indicateurs macro-économiques présentés à l’annexe 8, le PIB, qui s’élève à d’environ 125,6 milliards d’USD (PIB réel en 2000 en prix constants de 1990), est relativement modeste, même comparé aux autres pays d’Afrique orientale et australe non inclus de la région. La croissance du PIB dans la région a atteint en moyenne environ 2,5 % par an (elle s’est échelonnée entre - 0,7 % et + 3,7 % selon les pays) au cours de la période allant de 1991 à 2000, ce qui est légèrement supérieur au taux de croissance démographique durant la même période. 71. Quatorze des États sont classés dans le groupe des pays les moins avancés,4 et huit d’entre eux ont élaboré un document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) qui définit une stratégie globale de croissance économique et de développement. Onze des pays de la région sont éligibles à la facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). En décembre 2001, sept pays avaient préparé un DSRP intérimaire, et un avait achevé son DSRP final. Les volets essentiels de ces DSRP sont les suivants : améliorer les résultats économiques, en assurant une croissance économique élevée et durable qui bénéficie aux couches défavorisées ; développer les services de base (éducation, santé et accès à l’eau potable) ; élargir le dispositif de sécurité au profit des catégories les plus vulnérables de la population ; mettre en place un cadre institutionnel propice à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté ; et renforcer les capacités afin d’améliorer la gouvernance et les relations entre l’administration et les administrés. 4 PMA : Angola, Burundi, RD Congo, Comores, Érythrée, Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Somalie, Soudan, Tanzanie, Ouganda et Zambie. 16 DEV/088/2002-FR 72. En dépit de l’initiative « PPTE », la dette extérieure de la région reste une source de préoccupation majeure, sachant qu’elle totalisait environ 60 % du PIB en 2000 – elle s’échelonnait entre 0 % et presque 300 % du PIB selon les pays. 73. L’annexe 10 indique les pourcentages détaillés des importations et exportations par origine et destination (région de l’Afrique orientale et australe, UE et autres) pour les années 1998, 1999 et 2000. Il ressort de ces données que, pour l’ensemble des pays de la région (hormis les pays de la SACU que sont la Namibie et le Swaziland), l’UE constitue un important marché d’exportation et un important fournisseur. Par conséquent, les accords de développement et de commerce avec l’UE restent d’une importance capitale pour la région. 74. Même si l’engagement des pays d’Afrique orientale et australe à promouvoir l’intégration régionale et la libéralisation économique ne fait plus de doute, le fait qu’un de ces pays risque de voir ses recettes diminuer, même si c’est seulement à court terme, en conséquence d’une baisse des droits de douane et des taxes collectées sur les échanges peut le dissuader de poursuivre la mise en œuvre de politiques de libéralisation. Il n’est pas possible de fournir un appui budgétaire important dans le cadre du PIR, mais un montant ciblé pourrait avoir une incidence significative dans un petit nombre de pays. 75. D’après l’analyse de la situation régionale et l’évaluation de l’intégration régionale à l’échelle de l’Afrique orientale et australe, les pays de la région conviennent que la réduction de la pauvreté dépend d’un niveau de croissance économique de 6 % ou plus par an. Pour atteindre cet objectif, la région doit attirer un volume significatif d’investissements dans les secteurs productifs, d’où la condition préalable de l’établissement d’un cadre propice à l’investissement. Dans une large mesure, un climat favorable à l’investissement dépend d’une amélioration de l’accès au marché et de l’extension de la taille de ce marché, d’un régime économique stable, d’une infrastructure adéquate qui permette la réalisation des opérations économiques utiles dans la région, ainsi que de la paix et de la stabilité politique. Il faut noter que planification économique, par les acteurs publics et privés, est souvent entravée par le défaut de statistiques fiables. 76. La région se caractérise par un coût de transport et de communication relativement élevé, qui est dû à l’absence d’une infrastructure adéquate ainsi que d’un cadre réglementaire adopté et mis en œuvre de manière efficiente par tous au niveau régional. Le coût élevé des transports et des communications renchérit le coût de production et a un impact négatif sur l’intégration économique de la région et son intégration dans l’économie mondiale. 77. Le profil environnemental de la région est très varié. Il comprend, entre autres, le littoral, les zones montagneuses, les bassins fluviaux, les zones tropicales et les terres sèches. Les ressources naturelles correspondantes vont des ressources marines et lacustres aux forêts tropicales et aux terrains de parcours en passant par la faune et la flore et les ressources en eau douce. Dans la plupart des cas, ces ressources sont transfrontalières et leur gestion efficace requiert une certaine coordination au niveau régional. 78. La région est exposée aux catastrophes naturelles, notamment les sécheresses, inondations et cyclones. Dans le passé, de telles catastrophes se sont souvent traduites par un lourd bilan humain ainsi que par la perturbation de la vie économique. 3.3 Contexte social 17 DEV/088/2002-FR Éducation et développement des ressources humaines 79. Dans le secteur social, l’éducation occupe un rang de priorité élevé dans le budget de tous les pays. Suite à la baisse du niveau d’éducation dans presque toute la région, les objectifs communs ciaprès ont été adoptés : accroissement du nombre d’inscrits (l’éducation primaire pour tous étant un objectif commun) ; amélioration de l’égalité d’accès (en termes de situation géographique, de genre et de situation sociale) ; amélioration de la qualité (en termes de nombre d’ouvrages scolaires, d’élaboration de programmes d’études, de formation d’enseignants et de ratios « enseignant/élève ») ; et gestion décentralisée de la prise de décisions et des ressources. L’éducation de base/primaire est désormais un domaine focal pour la plupart des autorités nationales. Santé 80. Les défis et les politiques dans le secteur de la santé sont homogènes d’un pays à l’autre (exception faite des Seychelles et de Maurice, qui sont confrontées à des problèmes différents en raison du vieillissement de leur population respective). Pratiquement tous les pays ont inclus au nombre de leurs priorités l’accroissement de l’impact des services de santé, au moyen de la concentration des efforts sur les interventions les plus efficientes par rapport au coût et l’amélioration de l’efficience et de la prestation ; de la diversification des sources de financement ; et d’une attention accrue à la protection des couches défavorisées et vulnérables. Les mesures spécifiques incluent l’accent sur les soins de santé primaire ; la fourniture de médicaments essentiels ; la décentralisation ; l’égalité d’accès (notamment en faveur des femmes et des enfants) ; le recouvrement des coûts et le traitement de maladies spécifiques communes (maladies respiratoires – y compris la tuberculose – diarrhée/dysenterie et malaria). De nombreux pays ont élaboré un programme de réforme de la santé d’envergure et suivent une approche sectorielle. 81. On dispose de peu de données de base sur la santé à l’échelle de la région. Les taux de mortalité infantile typiques sont d’environ 70 à 85 décès pour 1 000 naissances vivantes. Les taux de mortalité maternelle varient d’environ 200 à 1 000 décès pour 10 000 naissances. 82. La pandémie du VIH/SIDA a eu un impact majeur dans l’ensemble de la région sur presque tous les indicateurs économiques et sociaux. Elle a eu les conséquences directes les plus marquées sur la catégorie économiquement active de la population et, dans cette catégorie, du fait de niveaux de mobilité sociale supérieurs, sur les individus les plus éduqués. Ce phénomène ira en réduisant la capacité de la région à se développer sur le plan économique. Par conséquent, il est urgent de renforcer la lutte contre la propagation de la maladie et les mesures d’atténuation de ses conséquences sociales et économiques. 83. La nécessité d’une approche multisectorielle est largement reconnue et presque tous les pays se concentrent sur la nécessité de réduire la transmission et d’atténuer l’impact socio-économique. Tous les pays suivent des approches très similaires en matière de prévention et de soins, non seulement pour les malades du SIDA mais aussi pour les proches qui s’occupent d’eux et, inévitablement, les orphelins. 84. Dans de nombreux cas, l’approche intégrée du système de santé inclut la fourniture d’eau potable et l’assainissement. Dans certains cas, le taux d’accès à l’eau potable ne dépasse guère 25 %. Plusieurs pays entreprennent actuellement une réforme de leur secteur de l’eau, en recourant à une gestion intégrée, à la libéralisation du secteur et à une fixation de tarifs plus équitable. Dans les zones rurales, les autorités promeuvent la gestion communautaire. Genre 18 DEV/088/2002-FR 85. Les politiques nationales dans le domaine du genre sont l’exception plutôt que la règle. En général, les femmes ne bénéficient pas d’un traitement équitable, même si la prestation des services dans le secteur social intègre souvent la dimension de la correction de ces inégalités. Il reste beaucoup à faire pour l’égalité d’accès à l’éducation des filles et les modes traditionnelles de transmission des biens immobiliers, qui sont parfois discriminatoires à l’égard des femmes, sont difficiles à changer. Le COMESA est en train d’élaborer une politique régionale pour les questions de genre, et l’IGAD a récemment établi un service chargé des femmes, qui a pour rôle de veiller à l’intégration des questions de genre dans l’ensemble des programmes et projets de l’IGAD. 3.4 Viabilité des politiques et perspectives à moyen terme 86. Il existe un certain nombre de mesures qui devraient garantir la convergence des politiques nationales et régionales. La structure des organisations d’intégration régionale – qui comprend, de la base vers le sommet, les comités techniques, les organes d’élaboration des politiques composés de hauts fonctionnaires, le conseil de ministres et les Chefs d’État et de gouvernement – assure que les politiques adoptées au niveau régional ne divergent généralement pas de celles adoptées par les gouvernements nationaux membres de l’organisation d’intégration régionale en question. Les programmes de libéralisation économique suivis au niveau national se reflètent dans les politiques régionales. C’est particulièrement le cas dans les domaines de la libéralisation du commerce ; de la facilitation du commerce et des transports ; des politiques d’investissement ; de la gestion durable des ressources naturelles (qui sont généralement de dimension transfrontalière) ; ainsi que de la prévention et du règlement des conflits. Les pays membres des organisations d’intégration régionale disposant d’un agenda d’intégration économique (qui implique une intégration en profondeur visant à mettre en œuvre des politiques communes plutôt qu’une intégration limitée visant seulement à échanger des informations ou à coordonner des politiques) utilisent l’intégration régionale comme une étape vers la mondialisation. Par exemple, la zone de libre-échange du COMESA a constitué une expérience d’apprentissage en matière d’administration d’un protocole de commerce pour les pays de la zone de libre-échange, en termes d’identification des possibilités (amélioration de l’accès aux marchés, amélioration du bien-être du consommateur et élargissement des marchés) et des menaces potentielles (perte de recettes publiques, perte de compétitivité, falsification des certificats d’origine). Face aux aspirations contradictoires des producteurs, dont certains tirent profit de la zone de libreéchange et demandent une poursuite du processus de libéralisation et d’autres perdent des parts de marché et demandent soit une inversion de politique soit l’application de mesures de sauvegarde ou palliatives, les gouvernements de la région apprennent progressivement à gérer les effets des protocoles commerciaux nord-sud et de l’OMC. 87. En conséquence, il n’existe pas de contradiction évidente entre les politiques au niveau national, régional et mondial, et cette orientation et cette combinaison de politiques sont jugées viables à moyen terme. Les effets dynamiques des protocoles de commerce (au niveau régional, avec la négociation des APE et en conformité avec les règles et règlements de l’OMC) auront un effet de « verrouillage des acquis » qui rendra toute inversion de politique plus difficile. Cependant, plusieurs pays de la région peuvent se trouver dans une situation où ils souhaitent continuer à mettre en œuvre des mesures de réforme économique mais ne sont pas en mesure de le faire en raison de contraintes budgétaires. En conséquence, il se peut que les gouvernements aient besoin de mobiliser des ressources en provenance d’autres sources. À long terme, cela peut se faire au moyen de la restructuration de la programmation budgétaire, mais, quoique certainement nécessaire, cela ne résout pas le problème immédiat des gouvernements, à savoir comment réduire les taxes sur les échanges dans le cadre de leur programme de réforme économique sans créer une contrainte supplémentaire pour le secteur social déjà mis à rude épreuve. Dans une telle situation, un appui budgétaire de la part des partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale sera nécessaire. Il 19 DEV/088/2002-FR permettra aux pays de continuer à mettre en œuvre un programme de réforme économique générale sans avoir à réduire les dépenses consacrées aux services de base. L’appui budgétaire pourrait être octroyé sur la base des besoins identifiés et être assujetti à la condition que le pays en question satisfasse à certains critères relatifs aux politiques macro-économiques qui indiquent que ce type d’appui est nécessaire pour lui permettre de poursuivre la mise en œuvre d’un programme d’ajustement macro-économique convenu. 88. Les perspectives d’évolution de la région à moyen terme dépendent en grande partie de la capacité des organisations d’intégration régionale à résoudre sans délai les incohérences que comportent les différents accords commerciaux régionaux, en particulier les incohérences entre les régimes de commerce du COMESA, de la SADC, de la CAO et de la SACU. Le COMESA envisage de mettre en place une union douanière en 2004 au plus tard ; la CAO prévoit d’établir ses propres union douanière et zone de libre-échange en 2004 au plus tard ; la SACU est déjà une union douanière ; et la SADC envisage de créer une zone de libre-échange en 2008 au plus tard. Une union douanière signifie que tous les pays membres de l’entité appliquent les mêmes droits de douane à l’ensemble des importations dans l’union douanière. Étant donné que chaque membre de l’union douanière doit appliquer les mêmes droits de douane – le tarif extérieur commun ( TEC) –, un pays donné ne peut pas être membre de deux unions douanières différentes. Heureusement, ces problèmes sont reconnus par les organisations d’intégration régionale et leurs États membres et sont en train d’être examinés au niveau technique par les task-forces conjointes des organisations d’intégration régionale. 89. D’autre part, la viabilité des politiques et les perspectives à moyen terme dépendent beaucoup de la mesure dans laquelle la mise en œuvre de l’assortiment actuel de politiques de libéralisation se traduira par une croissance économique et une réduction de la pauvreté durables. À ce jour, la mise en œuvre de politiques de libéralisation économique n’a pas eu l’effet souhaité de transformation structurelle des secteurs exportateurs et la part de la région dans le commerce mondial s’est contractée sans cesse depuis 1980. Cela montre que la libéralisation du commerce, quoique certainement nécessaire, n’est pas suffisante pour assurer une croissance axée sur les exportations. La région représente moins de 1 % des échanges mondiaux de marchandises et continue de dépendre de recettes en devises générées par l’exportation de matières premières brutes et de produits minéraux. Si cette tendance n’est pas inversée (par exemple, à l’aide de mesures appropriées de développement de la capacité d’offre), les gouvernements subiront des pressions protectionnistes internes auxquelles elles pourront avoir du mal à résister. 90. En outre, les perspectives à moyen terme dépendent beaucoup du renforcement des capacités, en particulier compte tenu de l’incidence que le VIH/SIDA a eue sur les capacités existantes. Le renforcement des capacités sera intégré dans tous les programmes dans le cadre du PIR pour essayer de pallier ce problème. Cependant, étant donné l’ampleur du problème qui se pose, les efforts déployés dans le cadre du PIR ne constituent pas une réponse suffisante. 91. La CE peut contribuer à renforcer le processus de l’intégration économique régionale de manière durable en utilisant son influence au niveau national et multilatéral ainsi que les programmes qu’elle finance pour « verrouiller les acquis » des réformes de politique commerciale, et à adopter une approche flexible dans les négociations relatives aux APE à multiples facettes et axés sur le développement. 92. Enfin, les perspectives à moyen terme dépendent dans une large mesure de la capacité de la région à prévenir et à résoudre les conflits. Les conflits ne signifient pas seulement des souffrances humaines considérables, mais aussi un coût énorme en termes de ressources qui pourraient autrement 20 DEV/088/2002-FR servir au développement du pays concerné. Ce fléau détourne l’attention de la population et du gouvernement des questions cruciales pour le développement d’un pays, telles que l’éducation, la bonne gouvernance, l’intégration régionale, etc. En outre, une région en situation de conflit n’est pas en mesure de mobiliser une épargne intérieure ni d’attirer des investissements étrangers directs, qui sont pourtant essentiels pour le développement économique. 4. VUE D’ENSEMBLE DE ACTUELLE DE LA CE 4.1 Coopération communautaire enseignements et expérience LA passée COOPÉRATION et actuelle : analyse PASSÉE des ET résultats, 93. D’un point de vue géographique, ce DSR couvre les régions de l’Afrique orientale et de l’Océan Indien des précédents FED plus les pays d’Afrique australe du COMESA. Les informations contenues dans ce chapitre concernent les régions de l’Afrique orientale et de l’Océan Indien. 94. Au moins au cours de la dernière décennie, l’Union européenne a été cohérente dans son appui au processus d’intégration régionale et aux programmes mis en œuvre par les organisations d’intégration régionale. Ainsi, à travers son assistance financière et technique ainsi que sa participation active au programme CBI/RIFF (Initiative transfrontalière/forum de facilitation de l’intégration régionale), la Commission européenne a influencé non seulement la mise en œuvre mais aussi la formulation des politiques régionales. Les ressources allouées par l’UE ont permis à la région d’œuvrer à l’intégration économique notamment dans les domaines suivants : amélioration des documents et procédures douaniers ; mise en place des systèmes ASYCUDA et EuroTrace ; renforcement des capacités en matière de négociations commerciales au niveau régional et de l’OMC ; libéralisation du commerce de services ; élaboration de stratégies en matière de concurrence dans la région, ainsi que d’un système de paiement et de règlement transfrontaliers ; mécanisme de garantie des risques politiques ; appui à l’établissement d’un réseau de recherche sur l’intégration régionale ; développement des marchés de capitaux ; normes, qualité, métrologie et essais ; développement du secteur privé ; et, enfin, harmonisation des procédures et de la législation en matière d’investissement. Par ailleurs, la CE a appuyé, et continue d’appuyer, des programmes de coopération fonctionnelle nécessaires à l’intégration économique, notamment en soutenant des projets dans les domaines de l’infrastructure de transport et de communication, de la gestion durable des ressources naturelles, de l’amélioration de la sécurité alimentaire de la région, de la recherche agricole et de la prévention des maladies frappant le bétail, des stratégies de prévention des conflits et de gestion après-guerre et de la lutte contre le VIH/SIDA. 95. Dans les cas où les activités à financer au titre du 9e FED s’inscrivent dans la suite d’activités financées au titre de FED précédents, il sera nécessaire de procéder à une évaluation approfondie de ces dernières afin que les forces et faiblesses des programmes antérieurs soient dûment prises en compte de sorte que le PIR financé au titre du 9e FED promeuve le plus efficacement possible l’intégration régionale. 96. Il ne fait pas de doute que l’appui de la CE aux organisations d’intégration régionale a contribué à renforcer le processus d’intégration régionale et les organisations régionales elles-mêmes. Cependant, il convient également de souligner que, dans le passé, l’appui alloué par la CE à ces organisations n’a pas toujours été cohérent et a peut-être eu le résultat inattendu et indirect d’introduire des contradictions sur le plan des politiques dans la région. Par exemple, la CE a soutenu des programmes visant à établir une zone de libre-échange et une union douanière dans deux entités 21 DEV/088/2002-FR régionales sans s’assurer que les programmes proposés étaient cohérents. Cette situation s’explique par le manque de coordination entre les projets et les programmes des PIR antérieurs en faveur de l’Afrique orientale de la part soit de la CE soit des instances régionales. 97. Les organisations d’intégration régionale jugent les procédures d’approbation initiale, d’engagement et de décaissement de fonds FED complexes et fastidieuses, aspects qu’ils ont sousestimés dans le passé. Cela s’est traduit par un ralentissement de la mise en œuvre des projets et des programmes ainsi que par une certaine frustration tant de la CE que des organisations d’intégration régionale. Les dispositions de l’Accord de Cotonou prévoient un examen à mi-parcours du PIR après deux ans et une éventuelle réaffectation des ressources en fonction des résultats du programme à ce stade. Par conséquent, il est capital que les organisations d’intégration régionale aient la capacité de préparer des propositions de financement ainsi que de gérer et de suivre les projets et programmes financés par le FED, de manière efficiente. 98. Même s’il incombe aux organisations régionales de coordonner leurs activités, le donateur a également la responsabilité de s’assurer que ses fonds sont utilisés d’une manière qui promeuve le développement de l’ensemble de la région. La communauté des donateurs pourrait également utiliser le DSR comme un guide pour le financement des programmes régionaux afin de s’assurer qu’elle ne perpétue pas les contradictions entre les accords de commerce et d’intégration. Il reste beaucoup à faire sur le plan de la coordination – déjà amorcée – entre les organisations d’intégration régionale dans le cadre du DSR pour améliorer l’intégration régionale. 99. Les problèmes rencontrés dans le cadre de la coopération passée diffèrent entre la région de l’Afrique orientale et celle de l’Océan Indien. Le programme indicatif en faveur de l’Afrique orientale a pâti de lacunes dans la fixation des priorités et dans la coordination à l’échelle de la région. La valeur ajoutée régionale des projets a été souvent limitée, des projets présentant essentiellement un intérêt national ayant été parfois financés avec des ressources régionales. Dans la région de l’Océan Indien, la valeur ajoutée régionale des projets a été plus évidente. Cependant, la mise en œuvre des projets a pâti des capacités de mise en œuvre limitées du secrétariat de la COI. La situation s’est améliorée avec l’établissement d’une unité d’appui technique financée par le FED. La participation du département français d’outre-mer de la Réunion aux projets régionaux, quoique très appréciée sur le plan technique, a contribué aux retards dans la mise en œuvre des programmes en raison des procédures administratives et financières complexes qu’elle entraîne. 100. L’évaluation des programmes antérieurs (notamment l’évaluation de l’Initiative transfrontalière – CBI – et du programme PRIDE ainsi que l’évaluation horizontale de l’appui institutionnel aux ordonnateurs nationaux et régionaux) a été utile pour la définition de la présente stratégie d’appui. 4.2 Programmes des États membres de l’UE et des autres donateurs 101. L’annexe 4 fournit des détails sur l’appui alloué par l’ensemble des donateurs et institutions financières internationales en faveur des organisations d’intégration régionale. Il en ressort que, même si toutes les organisations d’intégration régionale reçoivent des fonds de la part de donateurs bilatéraux et d’institutions financières internationales, la contribution de loin la plus importante est versée par l’UE et ses États membres, et ce depuis la création des organisations d’intégration régionale. Il ne semble pas y avoir de chevauchement des financements (financement d’un même programme par deux donateurs) au niveau des organisations régionales elles-mêmes, et les fonds des donateurs sont utilisés pour promouvoir les objectifs de l’intégration régionale des organisations d’intégration régionale dans le cadre de leur mandat respectif. 22 DEV/088/2002-FR 102. La Banque mondiale a apporté un appui financier à l’ensemble des organisations d’intégration régionale, tandis que le FMI a fourni une assistance technique spécifique. Ces deux institutions ont fait montre d’un intérêt renouvelé concernant l’appui à l’intégration économique régionale mais dans le cadre d’une stratégie régionale d’ensemble. 103. Pour sa part, l’USAID a accru le niveau de son aide financière aux organisations d’intégration régionale. Elle a alloué des fonds à plusieurs projets et programmes dans la région dans les domaines de la libéralisation du commerce, de l’appui au secteur privé, de la promotion de l’investissement, de l’harmonisation des télécommunications, du développement des technologies de l’information, du renforcement institutionnel, de l’extension de la couverture de la « Yellow Card » (régime d’assurance de véhicules du COMESA), de la formation axée sur les questions relatives à l’OMC, de la gestion des ressources naturelles, de la recherche agricole ainsi que de la paix et de la sécurité. 104. Enfin, la BAfD a alloué une aide financière, actuellement centrée sur l’élaboration d’une politique régionale en matière de passation des marchés publics, de même que le CIRD (qui cofinance le programme de recherche sur l’intégration régionale). Les agences onusiennes, en particulier l’UNECA, le PNUD et la FAO, ont fourni à la fois une assistance technique et un appui financier. Les autres donateurs, notamment les donateurs bilatéraux, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le Secrétariat du Commonwealth et le Fonds commun pour les produits de base ont également fourni une aide. 4.3 Autres politiques de la CE 105. Un certain nombre d’autres politiques de la CE ont un impact sur les pays de la région d’Afrique orientale et australe. S’agissant des relations commerciales ACP-UE, les deux parties ont convenu dans l’Accord de Cotonou de maintenir les préférences unilatérales actuelles en faveur des pays ACP jusqu’en 2008, moment auquel on prévoit que les accords de partenariat économique entreront en vigueur. Par ailleurs, les PMA du groupe ACP se sont vus accorder un accès total au marché de l’UE au titre du mécanisme « Tout sauf les armes », avec une période de transition pour trois produits de base, à savoir le sucre, le riz et les bananes. 106. L’UE a déjà conclu ou est en train de négocier des accords commerciaux réciproques avec les 12 pays méditerranéens ainsi qu’avec les 4 pays du Mercosur plus le Chili. En particulier, elle a conclu des accords devant aboutir à des relations de zone de libre-échange avec l’Égypte et la République d’Afrique du Sud. On prévoit que les accords UE-Égypte et UE-Afrique du Sud, et éventuellement UE-Mercosur+Chili, seront appliqués dans leur intégralité d’ici huit à dix ans. 107. L’effet combiné de tous ces accords commerciaux sera certainement d’intensifier la concurrence, sachant que des produits d’origines diverses entreront en concurrence sur le marché de l’UE. Les négociations en cours dans le cadre de l’OMC se traduiront par une libéralisation accrue des marchés de l’UE. La contestation du régime de la banane par les États-Unis, le Mexique, le Guatemala, le Honduras et l’Équateur dans le cadre de l’OMC s’est déjà traduite par une intensification de la concurrence dans ce secteur. D’un autre côté, l’élargissement de l’UE développera la taille des marchés de l’UE et offre aux fournisseurs ACP la possibilité d’accroître leurs exportations à destination des États qui adhéreront prochainement à l’UE. 108. La réforme en cours de la politique agricole commune de l’UE, qui est également liée aux négociations d’après-Doha dans le cadre de l’OMC, aura une incidence notable sur les producteurs ACP et les exportateurs ACP présents sur les marchés de l’UE. Par conséquent, il est nécessaire que 23 DEV/088/2002-FR les pays et régions ACP suivent ce processus de près afin de s’assurer que leurs intérêts sont pris en compte. 109. Les politiques de l’UE dans le domaine des mesures sanitaires et phytosanitaires peuvent également avoir un impact significatif sur les pays de la région, notamment dans les cas où la période de transition préalable à l’introduction de nouveaux règlements est courte et où les pays exportateurs ne possèdent pas la capacité d’adapter leurs productions aux nouvelles exigences. 110. L’UE a conclu plusieurs accords de pêche avec les pays de la région. Basés à l’origine sur les intérêts commerciaux du secteur de la pêche de l’UE, ces accords tiendront de plus en plus compte de la nécessité d’une gestion durable des ressources et des objectifs de développement des pays partenaires concernés. 111. La résolution du Conseil de la CE sur la pêche et la réduction de la pauvreté stipule que chaque accord concernant l’accès de bateaux européens aux ressources halieutiques de la région intégrera, entre autres, les éléments ci-après : solide connaissance scientifique des ressources halieutiques et détermination des prises autorisées, en s’assurant que la préservation des ressources vivantes n’est pas menacée par une surexploitation ; ajustement flexible des possibilités de pêche sur la base d’une évaluation des ressources, en tenant compte des meilleures informations scientifiques disponibles et des besoins du secteur local de la pêche ; mise en œuvre de mesures de protection en faveur de la pêche à petite échelle et de la pêche de subsistance (en particulier en respectant strictement une zone de protection) ; et élaboration et gestion des accords de pêche impérativement sur la base d’un système efficient de suivi de leur incidence environnementale, économique et sociale dans les pays partenaires. 112. L’Accord de Cotonou (article 23) souligne que « tout accord de pêche qui pourrait être négocié entre la Communauté et les pays ACP doit être cohérent avec les stratégies de développement dans ce domaine ». 5. LA STRATÉGIE DE RÉPONSE DE LA CE 113. La stratégie de réponse de la CE est notamment basée sur les objectifs des politiques de la CE, l’agenda politique et l’analyse de la région, les enseignements tirés de l’expérience passée et actuelle de la CE, les interventions des autres donateurs et la valeur ajoutée en matière d’approche régionale de problèmes. Cette stratégie de réponse comporte les trois domaines focaux ci-après : intégration économique et commerce ; gestion des ressources naturelles ; et transports et communications. Les domaines non focaux incluent la prévention et le règlement des conflits, le renforcement des capacités, l’enseignement supérieur et la culture. L’environnement, le genre et le renforcement des capacités seront intégrés en tant que thèmes transversaux à l’ensemble des programmes, en plus des mesures spécifiques dans ces domaines. 114. La stratégie de réponse de la CE est conforme à la stratégie de développement de la région qui vise essentiellement à réduire la pauvreté en renforçant l’intégration économique tout en tenant compte des relations complexes entre la pauvreté et l’environnement. Les pays de la région ont suivi des programmes d’ajustement structurel d’envergure (ce qui augmente les chances de succès des 24 DEV/088/2002-FR mesures d’intégration régionale) et sont en train d’identifier des liens entre la réduction de la pauvreté et l’amélioration de l’environnement. 115. La stratégie de réponse vise à harmoniser les programmes d’intégration économique afin que le rendement marginal des ressources limitées soit maximisé et que la région dispose d’un programme économique performant qui stimule la croissance et atténue la pauvreté. 116. Les activités dans le domaine de l’intégration économique et du commerce concerneront en principe la totalité ou la majeure partie de la région. En raison de la taille et de la diversité de cette dernière, les activités relevant des autres domaines d’intervention concerneront en principe seulement une sous-région présentant un ensemble plus homogène de caractéristiques et de problèmes. 117. Le VIH/SIDA (de même que la tuberculose et la malaria) a été identifié dans le chapitre de l’analyse comme une contrainte majeure pour le développement économique de la région. Cependant, il n’existe pas d’agenda politique régional détaillé qui pourrait bénéficier d’un appui dans le cadre du présent DSR. De ce fait, aucune intervention spécifique n’est prévue dans ce domaine. Cependant, une attention particulière sera accordée aux synergies entre les projets de ce DSR et les programmes relatifs au VIH/SIDA mis en œuvre par la CE (dans le cadre de la coopération intraACP et des PIN) ainsi que par les autres donateurs, notamment dans le contexte du fonds mondial pour la santé que la CE soutient également. Par exemple, l’intégration de la question du VIH/SIDA dans les programmes ayant trait aux transports et au secteur privé pourrait constituer une approche pertinente. Intégration économique et commerce 118. L’appui à l’intégration économique et au commerce est un secteur focal évident. L’Accord de Cotonou attache une importance particulière à ce domaine, qui figure également parmi les domaines prioritaires énumérés dans la déclaration du Conseil de l’UE et de la Commission européenne sur la politique de développement de la Communauté européenne en date du 10 novembre 2000. En outre, il existe un agenda politique régional détaillé et une grande majorité, si ce n’est la totalité, des pays de la région interviendront dans les négociations sur les APE et les négociations avec l’OMC, dans le contexte soit de leur adhésion soit de l’agenda de développement de Doha. L’appui de la CE dans ce domaine contribue ainsi au développement économique des pays de la région et à leur intégration dans l’économie mondiale, ce qui représente l’un des trois principaux objectifs de l’article 177 du traité de la CE relatif à la coopération pour le développement. Par ailleurs, l’intégration régionale peut jouer un rôle crucial dans la prévention des conflits. 119. En élaborant le DSR, les parties ont pris en considération la nécessité d’appuyer les préparations de la négociation et de la mise en œuvre des APE, notamment le fait que la région a besoin de mettre en œuvre un vaste programme économique et d’ajustement budgétaire afin de pouvoir tirer profit des nouveaux accords commerciaux aux niveaux multilatéral et régional. Une attention particulière doit être accordée au développement de la capacité d’offre de la région. Dans ce contexte, on recherchera une coordination étroite et une synergie avec les mécanismes d’appui au secteur privé des ACP (EBAS, PROINVEST, etc.) et la Facilité d’investissement que mettra en œuvre la Banque européenne d’investissement. 120. D’après les enseignements de la coopération passée et actuelle avec la CE, pour maximiser les retombées positives de l’intégration régionale, les programmes élaborés et appliqués par les différentes organisations régionales doivent s’appuyer mutuellement et viser à promouvoir l’intégration de l’ensemble de l’Afrique, comme l’envisage le NEPAD. On accordera une priorité de premier ordre aux efforts de l’UE et des organisations d’intégration régionale visant à éviter le chevauchement et la contradiction des programmes. Le principe de subsidiarité sera appliqué. 25 DEV/088/2002-FR Gestion des ressources naturelles 121. Comme le montre le chapitre d’analyse, les ressources naturelles variées de la région s’étendent souvent sur plusieurs pays à la fois, de sorte que le niveau régional est le plus adapté pour agir dans ce domaine. En conséquence, la gestion des ressources naturelles constitue l’un des domaines d’intervention des organisations régionales et figure également parmi les domaines de coopération en vertu de l’Accord de Cotonou (article 32). Les activités concernent les ressources transfrontalières telles que les ressources marines et lacustres, les terrains de parcours, les cours d’eau, la faune et la flore, etc. Une coopération et une coordination au niveau régional sont nécessaires pour générer des retombées positives durables sur le plan économique et éviter des différends entre les pays. Dans la plupart des cas, il existe également un lien étroit entre la gestion efficiente de ces ressources et la réduction de la pauvreté. L’appui de la CE dans ce domaine apporte donc une contribution particulière au développement durable, à la réduction de la pauvreté et à la prévention des conflits. 122. La formulation de plans de gestion durable des ressources naturelles mettant l’accent sur les ressources marines et aquatiques qui sont déjà menacées par la surexploitation est une condition préalable de la croissance économique durable dans la région. 123. Par ailleurs, une attention sera accordée à la préparation aux catastrophes. Des mesures de préparation appropriées devraient aider à limiter les pertes humaines et matérielles ainsi que la perturbation de la vie économique causées par les catastrophes naturelles. Transports et communications 124. Des réseaux de transport et de communication efficients sont indispensables pour le développement à l’échelle régionale et l’établissement de liens avec les autres régions. Les interventions dans ce domaine constituent une priorité à la fois pour la CE (voir déclaration susmentionnée) et les organisations régionales du continent africain. La mise en œuvre de l’agenda ambitieux de la région en matière d’intégration et de commerce sera grandement facilitée par les progrès dans le secteur des transports et des communications, notamment à travers la réduction du coût des opérations économiques et l’établissement de liaisons fiables. L’appui de la CE dans ce domaine contribuera de façon notable au développement économique régional et à l’intégration de la région dans l’économie mondiale, mais aussi à la réduction de la pauvreté grâce à la baisse du coût de transport des produits de première nécessité. 125. L’allocation au titre du 9e FED en faveur de la région étant limitée, elle ne pourra pas financer un vaste programme de développement de l’infrastructure. Par conséquent, l’accent sera mis sur l’élaboration d’un plan directeur, à partir duquel les possibilités et les priorités d’investissement pourront être identifiées, ainsi que sur les mesures de facilitation des transports (règles de transit, procédures douanières, harmonisation des règlements techniques, etc.). D’autre part, des investissements en infrastructure substantiels sont envisagés dans le cadre des PIN des pays de la région. Les projets en question ont souvent une dimension régionale. Par conséquent, il est essentiel de coordonner et d’harmoniser au niveau régional les projets financés au titre des PIN afin de maximiser leurs retombées positives sur le plan économique et de renforcer le processus d’intégration régionale. Domaines non focaux 126. Des activités complémentaires ont été identifiées dans le cadre d’un programme relatif aux domaines non focaux qui couvre le renforcement des capacités institutionnelles ; la prévention et le règlement des conflits ; la coordination régionale des réseaux universitaires ; et l’appui aux activités 26 DEV/088/2002-FR culturelles. Le renforcement des capacités est particulièrement important pour permettre aux organisations régionales mandatées d’identifier, d’évaluer et de mettre en œuvre de manière efficiente des projets dans le cadre de ce DSR. Des organisations régionales efficaces peuvent également, dans le cadre de leur mandat, contribuer à la promotion de la bonne gestion des affaires publiques, des droits de l’homme et du règlement des différends entre les pays membres. Par ailleurs, le renforcement des capacités dans le domaine des statistiques est essentiel afin de permettre à la région d’établir une solide base de données aux fins de l’élaboration de politiques et de la prise de décisions. 127. L’appui dans le domaine de la prévention et du règlement des conflits est essentiel parce qu’un environnement politique et économique stable est une condition préalable de base du développement humain et économique. Autres questions 128. La participation des acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales) est essentielle pour la mise en œuvre réussie du présent DSR. Ces acteurs interviendront principalement à trois niveaux : en contribuant à la définition des politiques et programmes, grâce à leur savoir-faire et expérience ; en mettant en œuvre des projets dans leurs domaines de compétence respectifs ; et en étant des bénéficiaires de projets, notamment dans le domaine du renforcement des capacités. 129. La stratégie de réponse en faveur de la région d’Afrique orientale et australe a tenu compte des interventions des autres donateurs importants, de sorte à être complémentaire avec celles-ci. En outre, elle créera une synergie avec les programmes indicatifs nationaux (absence de chevauchement et convergence entre le DSR et les politiques nationales exposées dans les DSRP et les autres documents de politique). En dehors de la complémentarité dans le secteur des transports déjà mentionnée, on visera une synergie particulièrement dans les domaines de l’appui macroéconomique et du renforcement des capacités, qui figurent parmi les domaines focaux dans pratiquement la moitié des PIN (voir annexe 11). 130. Il existe une synergie entre les domaines d’intervention de ce DSR à plusieurs niveaux. En effet, les progrès en matière d’intégration économique contribueront à la prévention des conflits ; l’amélioration des réseaux de transport et de communication stimulera l’intégration économique ; la gestion commune ou coordonnée des ressources naturelles transfrontalières renforcera la coopération régionale et réduira les risques de conflit ; la prévention et le règlement des conflits ainsi que le renforcement des capacités faciliteront les avancées dans tous les autres domaines. 131. La Banque européenne d’investissement a identifié plusieurs interventions possibles qu’elle mettrait en œuvre soit seule soit en coopération avec la Commission européenne et d’autres bailleurs de fonds institutionnels (bilatéraux et multilatéraux) et commerciaux. Ces projets relèvent des secteurs de l’agriculture, de l’infrastructure, des ressources minérales, du tourisme et du secteur financier. Les retombées positives à l’échelle régionale seront certainement d’une importance cruciale dans le cas de nombreux projets, notamment dans les secteurs des télécommunications, du transport ferroviaire ainsi que de la production et distribution d’énergie. Ces domaines d’activité sont tout à fait conformes ou complémentaires avec les priorités définies dans ce DSR. 27 DEV/088/2002-FR PARTIE B PROGRAMME INDICATIF 28 DEV/088/2002-FR 6. PRÉSENTATION DU PROGRAMME INDICATIF 6.1 Introduction 132. Dans le cadre général du présent document de stratégie régionale, et conformément aux dispositions de l’article 10 de l’annexe IV de l’Accord de Cotonou, les parties ont convenu des principales priorités de leur coopération et des secteurs sur lesquels se concentrera l’appui de la Communauté. Ce chapitre présente un programme indicatif détaillé, suivi par des annexes qui contiennent une série de tableaux présentant le cadre d’intervention relatif à chaque secteur focal, un chronogramme des activités prévues et le calendrier indicatif des engagements et des dépenses. 133. Ce chapitre indique la répartition globale des fonds entre l’appui à l’intégration économique et au commerce, les autres secteurs focaux et les autres programmes. Cette répartition est susceptible d’être modifiée dans le contexte des bilans à mi-parcours et final. 134. Plusieurs questions transversales seront prises en compte lors de la conception des projets et programmes spécifiques qui seront mis en œuvre dans le cadre du programme indicatif, notamment la dimension du genre, le renforcement des capacités et l’environnement, et chaque proposition de financement traitera spécifiquement ces questions. 135. Les acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales) pourront être associés à la préparation et à la mise en œuvre des projets. Ils pourront également être des bénéficiaires dans le cadre de ce PIR notamment dans le domaine du renforcement des capacités. 6.2 Instruments financiers 136. Le présent programme indicatif est basé sur l’allocation indicative en faveur de la région englobant les pays ACP du marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA), de la Communauté de l’Afrique orientale (CAO), de la Commission de l’Océan Indien (COI) et de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui s’élève à 223 millions €. L’allocation indicative par secteur (en pourcentage de l’allocation totale du PIR) est la suivante : Secteur focal 1 – intégration économique et commerce : 45 % à 55 % Secteur focal 2 – gestion des ressources naturelles : 15 % à 25 % Secteur focal 3 – transports et communications : 15 % à 25 % Autres programmes : 10 % à 15 % 137. Le reliquat des fonds alloués au titre des FED antérieurs à la date d’entrée en vigueur du protocole financier ainsi que les dégagements effectués ultérieurement s’ajouteront à l’allocation indicative susmentionnée. Ces fonds seront utilisés en faveur des projets et programmes qui ont été déjà identifiés dans le cadre des programmes indicatifs au titre des FED précédents et qui n’ont fait l’objet d’aucune décision financière avant l’entrée en vigueur du 9e FED. Tout reliquat de fonds sera en principe utilisé en faveur de projets et programmes conformes aux priorités définies dans ce programme indicatif. Un examen régulier du présent PIR ainsi que de PIR précédents pourra être convenu entre les parties. 29 DEV/088/2002-FR 6.3 Secteurs focaux 6.3.1 Intégration économique et commerce 138. À titre indicatif, 45 % à 55 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce secteur. 139. La finalité générale du programme est d’accélérer le rythme de croissance économique et de réduire la pauvreté en renforçant l’intégration économique régionale. L’objectif spécifique est de permettre à tous les pays de la région de devenir membre d’une zone de libre-échange et/ou d’une union douanière dans la région, et d’améliorer leurs capacités de négociation en matière de commerce au niveau régional et multilatéral (y compris l’OMC et les APE). Cela devrait se traduire par un accroissement du commerce intra-régional ; une amélioration des capacités de formulation de politiques commerciales ; et l’atténuation des contraintes budgétaires en vue d’une poursuite de la libéralisation du commerce. 140. Les organisations d’intégration régionale s’emploieront à renforcer l’intégration dans les domaines du commerce et de l’investissement, en mettant l’accent sur la compétitivité. Elles continueront à utiliser le cadre régional non pas pour exclure les producteurs et opérateurs extérieurs à la région mais en tant que tremplin pour affronter une concurrence mondiale inévitable dans le futur. Par ailleurs, elles s’efforceront de sensibiliser davantage l’ensemble des parties concernées sur l’intégration commerciale et les questions connexes telles que le règlement des différends, les mesures palliatives et de sauvegarde en matière de commerce, sur le plan tant régional que multilatéral. Toutes ces mesures viseront à accroître les flux de commerce intra-régional à l’échelle des entités d’intégration régionale ainsi que la part de la région dans le commerce mondial. 141. S’agissant des questions ayant trait à l’OMC, la région coordonnera sa position avec le reste du groupe « Afrique » sur les points importants et plus précisément dans les domaines où des négociations sont en cours ou devraient démarrer après la 5e conférence ministérielle. D’autre part, des ressources et toute l’attention due seront consacrées au renforcement des capacités et à l’assistance technique pour les questions commerciales multilatérales au niveau tant national que régional. 142. Au niveau régional, concernant la libéralisation du commerce, les mesures dans le cadre du PIR incluront : l’amorce de la mise en place de l’union douanière du COMESA ainsi que de la zone de libre-échange et de l’union douanière de la CAO, en s’assurant qu’elles sont en harmonie, et notamment que les pays de la région alignent leurs tarifs extérieurs dans la perspective d’une union douanière ; l’harmonisation des tarifs extérieurs avec ceux des blocs commerciaux voisins de la région d’Afrique orientale et australe, en particulier la SADC et la SACU ; la conception d’un processus commun de délivrance et de validation de certificats d’origine pour l’ensemble de la région ; l’harmonisation des règlements et procédures douaniers, qui implique l’utilisation d’une déclaration douanière unique commune ; l’établissement de programmes communs de formation douanière ainsi que d’un code de conduite et déontologique commun à l’intention des agents des douanes ; et, éventuellement, l’élaboration et l’application d’un modèle de procédures et de législation nationales ; 30 DEV/088/2002-FR - - - l’élimination des obstacles non tarifaires ; un appui aux pays d’Afrique orientale et australe pour mettre en place un système informatique de gestion douanière et statistique sur le commerce actualisé et harmonisé à l’échelle de la région ; la préparation de règlements communs sur les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que de normes communes sur le commerce, conçus pour l’ensemble de la région ; l’élaboration de politiques en matière de commerce de services dans le cadre de l’AGCS ; et l’harmonisation des politiques fiscales. 143. Le PIR prévoit un appui budgétaire aux pays qui souhaitent continuer à mettre en œuvre des mesures de réforme économique mais ne sont pas en mesure de le faire pour des raisons de contraintes budgétaires. L’appui budgétaire serait déclenché par le fait de satisfaire à des critères positifs, tels que l’abaissement des tarifs extérieurs jusqu’à un certain pourcentage ou l’adhésion à une zone de libre-échange ou à une union douanière. 144. Les organisations d’intégration régionale utiliseront les ressources du 9e FED pour réaliser des évaluations de l’impact économique en vue de déterminer avec précision le fonctionnement de l’économie réelle, y compris la nature de la dépendance à l’égard des importations ; le coût des facteurs de production ; la comparabilité des prix avec les produits finis importés ; l’impact des mesures budgétaires nationales ; et un bilan des régimes d’encouragement existants. 145. Le PIR inclura un vaste programme destiné à attirer des investissements dans la région. Même si la mobilisation d’investissements en faveur de la région est difficile, les pays de la région doivent se préparer à de longs efforts et continuer à s’atteler aux problèmes de stabilité politique, réforme fiscale, réforme législative et judiciaire, développement du secteur financier, réformes institutionnelles, développement du capital humain, privatisation crédible, extension et amélioration de l’infrastructure et promotion de l’investissement. Pour pouvoir réussir, la mise en œuvre de l’initiative du COMESA relative à une zone commune d’investissement aura besoin du plein appui et de la bonne volonté des partenaires régionaux et internationaux. 146. La mise en place d’un environnement qui aiderait le secteur privé à tirer pleinement profit des efforts d’intégration régionale représente l’un des défis auxquels est confrontée la région. Le PIR prévoit un programme d’appui au secteur privé, qui se concentrera sur le renforcement des capacités des organisations du secteur privé afin que ce dernier et les gouvernements respectifs puissent établir des liens plus solides. 147. La conception d’un système régional de paiement et de règlement transfrontaliers est en cours, et le plan d’exploitation correspondant est en train d’être mis au point. Si le tout est acceptable pour les ministres des finances, les banques commerciales et les autres parties concernées de la région, une assistance sera requise pour mettre en place le système. 148. Les marchés de capitaux sont peu développés dans la région, l’Afrique dans son ensemble ayant très peu profité des flux mondiaux de capitaux privés et de leurs fruits. Il est proposé d’utiliser les ressources du PIR pour soutenir l’émergence d’un marché régional des capitaux, à travers soit l’établissement d’un fonds de placement fermé soit un système de cotations croisées en Bourse soit, éventuellement, la création d’une Bourse régionale. 31 DEV/088/2002-FR 149. Le COMESA a travaillé sur une proposition de programme régional relatif au savoir-faire en matière de développement (programme « KfD ») qui soutient l’extension du réseau de recherche sur l’intégration régionale existant financé par la CE et le CIRD ainsi que la mise en œuvre de la quatrième phase du réseau d’études sur la politique technologique en Afrique. Ces programmes visent à aider à créer des capacités dans tous les domaines de la négociation commerciale, ainsi qu’à appuyer les réseaux de recherche régionaux. Le projet commandera des travaux de recherche sur des questions présentant un intérêt direct pour l’intégration économique régionale et en diffusera les résultats ; promouvra la coopération Nord-Sud ; et facilitera et renforcera les échanges sur les politiques. 150. Des données économiques et autres fiables sont importantes à la fois pour les investisseurs potentiels et les décideurs. Les possibilités d’amélioration du système statistique de la région seront examinées. 6.3.2 Gestion des ressources naturelles 151. À titre indicatif, 15 % à 25 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce secteur. 152. De toute évidence, il est nécessaire d’élaborer une approche coordonnée et globale des questions de développement, qui tienne compte des aspects économiques, sociaux et environnementaux et dont la dimension régionale puisse offrir une valeur ajoutée substantielle. L’objectif spécifique de ce secteur focal est de promouvoir la gestion durable des ressources naturelles de la région afin de contribuer à la finalité générale de réduction de la pauvreté. Cela nécessitera la définition de stratégies, d’outils et de réseaux communs pour assurer une gestion durable des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité, ainsi que la définition et la mise en œuvre d’une politique régionale en matière de pêche. 153. Tous les pays de la région sont signataires des accords multilatéraux dans le domaine de l'environnement relatifs aux changements climatiques, à la biodiversité et à la désertification. À ce titre, ils ont l’obligation de préparer des plans nationaux d’application des accords susmentionnés. Il convient de mettre l’accent en particulier sur le renforcement des capacités des institutions des pays partenaires afin de leur permettre de participer aux accords multilatéraux traitant de l’environnement et de mettre en œuvre les obligations découlant de ces accords. Les pays en question rencontrent des difficultés évidentes dans leurs efforts visant à observer ces obligations, et une approche régionale en matière de renforcement des capacités, formation et harmonisation des textes et règlements est nécessaire. 154. L’apparition fréquente de la sécheresse et de la famine dans certaines parties de la région, en particulier dans la Grande Corne de l’Afrique, s’est traduite par une situation de dépendance excessive à l’égard de l’aide alimentaire et par une sévère dégradation de l’environnement. Dans les zones connaissant un afflux de réfugiés, des mesures urgentes resteront nécessaires pour remédier aux dégâts environnementaux. Par conséquent, la stratégie consiste à faciliter la gestion des ressources naturelles transfrontalières telles que les cours d’eau et les ressources en eau (y compris les programmes concernant le bassin du Lac Victoria), la faune et la flore, les réserves naturelles fauniques et les terrains de parcours ; à permettre à la région de maximiser l’utilisation de ses propres ressources pour satisfaire ses besoins alimentaires ; à améliorer la qualité et la quantité des informations disponibles pour les autorités et les marchés ; ainsi qu’à élaborer et harmoniser des stratégies et politiques régionales de sécurité alimentaire, de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles au niveau régional. 32 DEV/088/2002-FR 155. Il est reconnu qu’un système de surveillance environnementale fiable constitue un facteur clé du processus de prise de décisions pour un développement durable. En l’occurrence, des informations sont disponibles, mais sont souvent fragmentaires et ne répondent pas toujours aux besoins spécifiques des utilisateurs potentiels. Une approche coordonnée de surveillance environnementale, qui intégrerait les différentes sources d’information sur l’environnement (par exemple, images-satellite, données-satellite, observations au sol), est nécessaire. 156. Des activités de coopération fonctionnelles spécifiques seront mises en œuvre dans le domaine des ressources marines et littorales, qui offrent un potentiel considérable de croissance économique et dont la disponibilité continue ne pourra être garantie que par des pratiques de gestion durable à long terme. Les stocks de poissons, en particulier les espèces pélagiques telles que le thon, sont menacés et les zones littorales sont soumises à des pressions d’origine humaine et naturelles croissantes. Par ailleurs, il est nécessaire d’aller au devant des effets potentiels des changements climatiques qui représentent une menace majeure pour les zones littorales inférieures où une grande partie de la population réside et où la majeure partie des activités économiques (y compris les principales stations touristiques, etc.) sont établies. 157. Les ressources marines couvrent la pêche pélagique et les industries de transformation, l’octroi de permis et les activités liées à la pêche industrielle, notamment les activités de transformation, de conditionnement, de manutention et portuaires ainsi que les activités liées à la pêche côtière et à la pêche démersale. Le programme indicatif mettra en œuvre principalement les activités ci-après : programme régional de suivi, contrôle et surveillance, dans le prolongement du projet pilote mis en œuvre au titre du 8e FED dans le but de contrôler les activités des bateaux opérant dans la ZEE de la COI ; collecte de données scientifiques en vue d’élaborer un plan de gestion durable dans le cadre d’un projet de marquage de thons – ce programme s’appuiera sur le projet pilote mis en œuvre au titre du 8e FED à travers la Commission des thons de l'océan Indien (CTOI) dont sont membres tous les pays africains dont le littoral donne sur l’Océan Indien ; intégration des plus petits opérateurs nationaux dans l’élaboration d’un plan de gestion durable et pluridisciplinaire qui s’appuie sur les précédents programmes financés au titre du FED aux niveaux national et régional ; renforcement des capacités des États côtiers et insulaires à formuler et à mettre en œuvre des politiques de développement de la pêche visant à mieux gérer leur pêche côtière et à accroître la contribution de ce secteur à l’objectif de réduction de la pauvreté ; cette intervention pourra être liée à la préparation de la mise en place prochaine de la Commission des pêches pour l'Océan Indien du Sud-Ouest. 158. Une planification participative et une gestion intégrée de la zone littorale sont vitales pour son développement durable. Un contrat de mandat pour identifier et définir les principaux domaines des futures interventions régionales a été élaboré ; il couvre, entre autres, l’éducation dans le domaine de l’environnement ainsi que la définition et la mise en œuvre d’un plan régional de contrôle de l’environnement littoral et marin, y compris la participation à l’initiative AMESD (contrôle de l’environnement pour le développement durable en Afrique). 159. Des activités dans le domaine de la préparation aux catastrophes pourront également être incluses dans ce secteur focal. 6.3.3 Transports et communications 33 DEV/088/2002-FR 160. À titre indicatif, 15 % à 25 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce secteur. 161. Il est indispensable de simplifier et de rendre moins onéreux les systèmes de commerce afin que le commerce entre les pays de la région puisse se développer de manière significative. Des mesures de facilitation du commerce sont déjà en place et il existe une solide coopération entre les organisations d’intégration régionale dans ce domaine. Cependant, il est encore nécessaire d’œuvrer à une mise en œuvre plus uniforme et systématique des réformes visant à faciliter le transit. L’UE possède une expérience considérable dans la résolution de tels problèmes en Europe, qu’elle pourrait partager afin d’améliorer l’efficacité de la coopération au niveau opérationnel entre les organismes régionaux (COMESA, CAO, IGAD, SADC et SACU) et avec les organisations du secteur privé pour améliorer la prestation des services de transport. L’expérience de l’UE pourrait également aider les organisations d’intégration régionale à définir des solutions réalisables dans des domaines tels que : l’amélioration de l’application des lois et règlements harmonisés relatifs aux poids maxima autorisés par essieu, aux dimensions maxima des véhicules et à la masse brute maximum des véhicules ; l’extension de la couverture de la licence de transporteur du COMESA et du régime d’assurance de la responsabilité des automobilistes vis-à-vis des tiers (« Yellow Card ») du COMESA ; l’introduction de charges communes applicables au trafic de transit routier ; l’amélioration de la sécurité routière ; la mise en place d’un système régional de garantie des marchandises entreposées ; et l’amélioration de l’exploitation des ports et du secteur ferroviaire dans le cadre d’un système régional de transports intégrés (incluant les services de transport maritime). 162. Les programmes dans le secteur des transports viseront également à rationaliser le cadre juridique et réglementaire régional au moyen d’une normalisation, harmonisation, déréglementation et mise en concurrence accrues pour assurer une utilisation plus efficiente de l’infrastructure, ce qui permettra de réduire le coût de prestation des services, ainsi qu’à contribuer à améliorer les réseaux de transport, en restructurant le secteur ferroviaire, en réhabilitant et en entretenant les réseaux routiers régionaux, en améliorant les services portuaires et en stimulant le transport par voies navigables intérieures de même que le transport maritime à courte distance. 163. Par rapport aux besoins substantiels du secteur des transports, les fonds mis à la disposition de la région par la CE sont relativement modestes, mais les PIN au titre du 9e FED des pays d’Afrique orientale et australe prévoient au total plus de 700 millions € en faveur de ce secteur à lui seul. Étant donné que l’approche du secteur des transports est souvent optimale à un niveau régional, les organisations d’intégration régionale pourraient aider à coordonner les efforts de l’ensemble des parties concernées afin de maximiser le rendement de cette allocation totale en faveur des PIN. 164. Pour éviter une approche fragmentaire des besoins de la région, un plan directeur relatif à l’infrastructure de transport et de communication sera élaboré. Ce plan directeur inclura les priorités des stratégies nationales qui ont une implication régionale et cataloguera les principales voies de communication de la région. Il couvrira l’ensemble des modes de transport (route, rail, air et eau), examinera les projets (tels que la conclusion d’accords de concession dans le secteur ferroviaire), le financement de l’infrastructure (notamment au moyen de taxes sur les carburants et de charges payées par les usagers de la route) et les besoins de la région dans le domaine des communications pour réduire la « fracture numérique ». Le plan directeur identifiera un certain nombre de corridors de transport et de communication qui représentent une priorité pour l’intégration et le développement 34 DEV/088/2002-FR économique de la région. On pourra alors chiffrer le coût de ces priorités et prendre des décisions quant aux meilleures possibilités de financement du développement de l’infrastructure (y compris l’intervention des fonds spécialisés dans l’infrastructure opérant dans la région et le montage d’un partenariat public-privé). 165. Le secteur des télécommunications a connu des changements positifs sur le plan de la mise en œuvre de politiques plus libérales et du développement de l’infrastructure (notamment avec le projet COMTEL qui, entre autres, fournira des services « de passerelle à passerelle » aux pays de la région afin de permettre les opérations de commutation dans la région). Cependant, pour pouvoir réduire la « fracture numérique » entre le monde développé et la région d’Afrique orientale et australe, il sera nécessaire d’effectuer des investissements significatifs dans le secteur de l’information, des communications et des télécommunications. Par ailleurs, il importe de mettre en œuvre les recommandations des groupes de travail et des ministres sur le commerce électronique. 166. Le COMESA a lancé le Fonds du COMESA, qui constitue une initiative visant à contribuer à préserver la dynamique du processus d’intégration régionale de ces dernières années. Le volet « infrastructure » du Fonds du COMESA sera financé en partie à l’aide de contributions des États membres intéressés et en partie à l’aide de prêts assortis de conditions de faveur. Cependant, le Fonds comporte un modeste volet « subventions » qui financera l’assistance technique nécessaire pour la conception et la supervision des projets d’infrastructure, et on suppose que ce volet de subventions pourra être financé par les ressources du 9e FED. 6.4 Autres programmes 167. À titre indicatif, 10 % à 15 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés aux autres programmes. Secteurs non focaux Enseignement supérieur 168. Le projet pilote au titre du 7e FED de la COI visant à soutenir un réseau de promotion de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région s'achèvera en 2002 par la création d’une association des institutions d’enseignement supérieur et de recherche de la région. Au titre du 9e FED, l’accent sera mis sur l’appui aux programmes et initiatives de l’association qui sont conformes au DSR, à savoir ceux ayant trait aux TIC, à la gestion des ressources marines et littorales et au développement du secteur privé. Un appui sera également fourni au conseil interuniversitaire d’Afrique orientale ; pour la mise en œuvre de la politique de la CAO dans le domaine de la science et de la technologie ; et au réseau de recherche sur l’intégration régionale du COMESA. Prévention, règlement et gestion des conflits 169. Pour établir un environnement de paix et de sécurité durable dans la région d’Afrique orientale et australe, il est nécessaire d’aborder la question selon une perspective véritablement régionale ; un programme dans ce secteur devra s’appuyer sur l’expérience de chacune des organisations d’intégration régionale, des organismes compétents du continent et des institutions internationales afin d’éviter le chevauchement des efforts et les contradictions. Les activités dans ce domaine pourraient notamment concerner la zone des Grands Lacs et la Corne de l’Afrique. Renforcement des capacités institutionnelles 170. Chaque organisation régionale est susceptible de requérir des mesures de renforcement des capacités et d’assistance technique financées par le FED en vue de mettre en œuvre des projets et 35 DEV/088/2002-FR programmes. Ces mesures s’ajouteront à l’intervention des experts employés pour exécuter des programmes spécifiques et incluront des mesures d’assistance technique et de renforcement des capacités en faveur des secrétariats eux-mêmes. Par ailleurs, il est nécessaire de financer le comité de coordination interrégional (CCIR) et les activités de coordination des quatre organisations d’intégration régionale, afin que ces dernières puissent gérer efficacement le PIR. 171. Le renforcement des capacités des acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales) pourra également être financé au titre de cette rubrique, de même que les activités de renforcement des capacités dans le domaine du genre. Culture 172. La COI et la CAO, en particulier, disposent de programmes de promotion des manifestations culturelles dans les domaines de la musique, de la danse, de la littérature et d’arts divers, qui visent à stimuler l’enrichissement mutuel sur le plan des idées et des techniques avec les autres parties du monde et à promouvoir le tourisme. Les programmes dans ce domaine s’appuieront sur les activités existantes. Réserve 173. Le chapitre « Autres programmes » inclut également une réserve destinée à couvrir d’éventuelles réclamations ainsi que la hausse des coûts et les imprévus. 6.5 Organisations dûment mandatées 174. Aux fins de la mise en œuvre du présent programme indicatif, les organisations régionales dûment mandatées sont le marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA), la Communauté de l’Afrique orientale (CAO), la Commission de l’Océan Indien (COI) et l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). 175. Les organisations régionales dûment mandatées établiront un organe de coordination, dénommé comité de coordination interrégional (CCIR), pour la mise en œuvre du programme indicatif. Ce mécanisme de coordination est décrit à l’annexe 9. 176. Afin de mettre en œuvre les activités décrites dans le présent programme indicatif, les organisations régionales dûment mandatées désigneront des ordonnateurs régionaux. La fonction de l’ordonnateur régional est définie par analogie avec celle de l’ordonnateur national décrite dans l’Accord de Cotonou (annexe IV, articles 14.3 et 35). Les ordonnateurs régionaux pourront déléguer des fonctions relatives à la mise en œuvre du programme indicatif à d’autres organisations ou autorités. 177. La liste des organisations régionales dûment mandatées peut être amendée par échange de lettres entre les organisations énumérées au paragraphe 174 et l’ordonnateur principal. 6.6 Coopération avec les autres pays ou régions 178. Les autres pays ou régions ainsi que les pays et territoires d’outre-mer et les régions ultrapériphériques de l’UE pourront participer aux projets mis en œuvre dans le cadre du présent programme indicatif régional. Les demandes de participation incluant une indication de la source de 36 DEV/088/2002-FR financement seront soumises à l’organisation régionale dûment mandatée assurant la présidence du CCIR. 179. Les pays de cette région pourront également participer à des projets d’autres régions, notamment les régions voisines5. Les ressources financières requises pour cette participation seront allouées dans le cadre du présent PIR. La région elle-même pourra coopérer soit avec d’autres régions soit dans le cadre d’initiatives panafricaines. 180. Dans tous ces cas, les dispositions administratives et financières de la participation seront arrêtées avant la mise au point de la proposition de financement. À cette fin, un protocole spécifique sera établi entre les autorités compétentes des pays/régions partenaires concernés. Ce protocole fera partie intégrante de la convention de financement qui sera signée avec la CE. 181. La participation d’autres pays/régions à des projets relevant du présent PIR, ou de pays de cette région à des projets d’une autre région, ne doit pas entraîner de retard dans la mise en œuvre du présent PIR afin d’éviter des conséquences négatives dans le cadre des examens à mi-parcours et final. 5 Par exemple, la région de l’Afrique centrale n’inclut pas la RD Congo. Par conséquent, pour mettre en œuvre une coopération fonctionnelle entre la RD Congo et la région de l’Afrique centrale, la contribution régionale concernant la RD Congo doit être déterminée de manière objective, puis être répartie à parts égales entre le PIR de l’Afrique orientale et australe et le PIR de la SADC étant donné que la RD Congo relève de ces deux PIR. 37 DEV/088/2002-EN $11(;(6 DEV/088/2002-EN (6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±5(*,21$/(&2120,&,17(*5$7,21 6XPPDU\ ,QGLFDWRUV 6RXUFHRI9HULILFDWLRQ Improved welfare of region’s $LP RIO policy organ meeting reports population To increase economic growth and Economic and trade statistics reduce poverty through higher levels of Implementation of RIO regional integration policies, trade creation and regional economic integration. integration into the global economy. 6SHFLILF2EMHFWLYH WTO country assessments All countries in the region are members Membership of regional trading RIO policy organ meeting reports arrangements and WTO. of regional FTA and/or CU, have National legislation Studies and other actions taken in improved implementation of WTO Economic and trade statistics preparation for EPA negotiations provisions and have started negotiations on EPAs. ([SHFWHG5HVXOWV Economic and trade statistics. 1. Higher levels of economic growth. GDP growth National tariff books. Intra- and extra regional trade 2. Increased intra-regional trade. National accounts. CET implemented and more countries 3. Trade policy capacities improved. EPA negotiations. part of a free trade agreement. 4. Removal of revenue constraints to Region prepared for EPA negotiations. further trade liberalisation. ,QGLFDWLYH%XGJHW ,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV Feasibility and Preparatory Studies 1. Trade policy and negotiating Preparation of Financing Proposals capacity development. Commitment and disbursement rates 2. Harmonisation of customs and Reports from the Inter-Regional trade statistics Programming Committee. 3. Budgetary support for sequenced economic liberalisation. 4. Tax policy harmonisation. 45% to 55% of the financial envelope 5. Banking and capital market development. 6. Trade facilitation support. 7. Programme to reduce TBTs. 8. Investment facilitation. 9. Private sector development. 10. Regional Integration Facilitation Forum. 11. Trade-related Knowledge-forDevelopment 2 $11(; +\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV RIOs are able to harmonise their trade and macro policies and countries of the region implement these programmes. Countries develop and implement policies to restructure their domestic economies to ensure no loss of net revenue and to improve competitiveness. The region is stable economically and politically. The global economy continues to grow. RIOs are capable of designing, implementing and monitoring programmes. RIOs can continue to co-ordinate their activities. DEV/088/2002-EN (6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±6867$,1$%/(0$1$*(0(172)1$785$/5(6285&(6 6XPPDU\ ,QGLFDWRUV 6RXUFHRI9HULILFDWLRQ +\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV $LP RIOs are able to design, manage and Co-ordination of management of RIO policy organ meetings. To increase economic growth and implement sectoral policies for the Project Reports reduce poverty through higher levels of natural resources whole region. IRCC reports regional co-operation in the area of natural resources. 6SHFLILF2EMHFWLYH: The international context is conductive To ensure the sustainable management Evolution of natural resource base Statistics of the member states to development and cooperation. of the natural resources of the region Benefits from natural resource base Survey data Political and social stability within the Reports from international institutions region ([SHFWHG5HVXOWV $0DULQHDQGFRDVWDOUHVRXUFHV PDQDJHPHQWA regional sustainable fisheries policy is defined and implemented. Records of relevant authorities Figures of fish catch MCS services Fisheries statistics (national and FAO) IOTC Fishing vessels logbook %(QYLURQPHQWDOPDQDJHPHQW common strategies, methodological tools and regional networks are developed to ensure sustainable management of the natural resources and safeguard biodiversity ,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV Environmental indicators including biodiversity Active participation in international environment conventions. Development and application of regional approach ,QGLFDWLYH%XGJHW Biodiversity surveys Statistics on coastal fisheries Survey data RIO Policy organ reports 0DULQHDQGFRDVWDOUHVRXUFHV: - Monitoring control surveillance pelagic resource - tuna tagging programme - coastal fisheries project (QYLURQPHQWDOPDQDJHPHQW : - Environmental education - marine environmental monitoring plan (AMESD) - Lake Victoria basin - capacity building (int. conventions) Feasibility and preparatory studies Preparation of Financing Agreements Commitment and disbursement rates Reports from the IRCC 15% to 25% of the financial envelope 3 There is free exchange of information between RIOs and member States. Strong measures are taken and implemented to limit illegal fishing. There is compliance with fishing regulations and quota among the member states as well as among countries signatory of fishing agreements The RIOs have the capacity to design and implement identified projects and programmes and can co-ordinate the implementation and monitoring of the projects. DEV/088/2002-EN (6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±75$163257$1'&20081,&$7,216 6XPPDU\ ,QGLFDWRUV 6RXUFHRI9HULILFDWLRQ $LP To increase economic growth and Efficiency of the regional transport and RIO policy organ meeting reports reduce poverty through higher communications network Economic and trade statistics performance levels of the regional transport and communications network 6SHFLILF2EMHFWLYH Transport costs Reduced costs of transport and Improve the efficiency of use of the Transport and Communications communications. transport and communications Infrastructure Masterplan Production of the masterplan and infrastructure and develop a plan from subsequent identification of projects which prioritised interventions can be which will enhance regional integration identified, costed and financed. ([SHFWHG5HVXOWV Trade statistics. Increased regional trade. Masterplan adopted for the region. RIO survey data Regional transport and communications Reduced costs of moving goods intraregionally. networks improved. Transport costs reduced. Increased inter-regional traffic flows (both transport and telecommunications). ,QGLFDWLYH%XGJHW ,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV Feasibility and Preparatory Studies Implementation of transit facilitation Preparation of Financing Proposals programmes on selected transit Commitment and disbursement rates corridors. Reports from the Inter-Regional 15% to 25% of the financial envelope Development of a transport and Programming Committee. communications infrastructure masterplan. Regional regulatory framework. Projects to reduces the north-south “digital divide” Support of the COMESA infrastructure fund. 4 +\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV RIOs are able to harmonise their trade and macro policies and countries of the region implement these programmes. Improved efficiencies can be achieved through implementation of facilitation programmes. Information on existing transport and communications is readily available. The countries of the region can work together to agree on a transport and communications masterplan and to agree on a prioritisation of projects for the benefit of the region as a whole. RIOs are capable of designing, implementing and monitoring programmes. RIOs can continue to co-ordinate their activities. DEV/088/2002-EN WK(')IRU6RXWKHUQDQG(DVWHUQ$IULFDDQG,QGLDQ2FHDQ5HJLRQ&KURQRJUDPPHRI,QWHUYHQWLRQV )RFDOVHFWRUVDQGSURMHFWV ,GHQWLI $SSUDLVDO )LQDQFLQJ 'HFLVLRQ $11(; 6WDUWRI LPSOHPHQW &RPSOHW 1RWHV ,5HJLRQDO(FRQRPLF,QWHJUDWLRQ Trade policy and negotiating capacity development. late 02 early 03 mid 03 late 03 2008 Econ Impact Studies, neg of EPAs, support WTO neg. Harmonisation of customs and trade statistics late 03 early 04 mid 04 late 04 2008 customs procedures and systems, CET implementation Budgetary support for sequenced economic liberalisation. late 02 early 03 mid 03 late 03 2007 BOP support on meeting of benchmarks Tax policy harmonisation. early 03 mid 03 late 03 early 04 2005 Studies leading to recommendations Banking and capital market development. late 02 early 03 mid 03 late 03 2007 Banking supervision and dev of regional capital market Trade facilitation support. late 02 early 03 mid 03 late 03 2008 Trade in services, free movement, COMESA Fund Programme to reduce TBTs. late 02 early 03 mid 03 late 03 2008 Programme on SPS and trading standards Investment facilitation. early 03 mid 03 late 03 early 04 2007 Private sector development. early 03 mid 03 late 03 early 04 2008 Regional Integration Facilitation Forum. mid 03 late 03 early 04 mid 04 2009 Financing of TWG activities and meetings Trade-related Knowledge-for-Development mid 02 late 02 early 03 mid 03 2008 RIRN, Research on TRIPS, N-S knowledge transfer Monitoring control surveillance of pelagic species - mid 04 end 04 mid 05 2008 subject to mid term evaluation of IOC EDF8 pilot project Indian Ocean tuna tagging - end 03 mid 04 end 04 2008 additional to 8th EDF non IOC project (IOTC) Coastal and regional fisheries early 03 end 03 mid 04 end 04 end 2007 Environmental education - mid 04 end 04 mid 05 2008 subject to mid term eval of pilot project starting early 02 Environmental regulation and management capacity building end 02 mid 03 end 03 early 04 end 2007 IOC identification mission starting end 2002 AMESD mid 03 end 03 mid 04 end 04 2009 subject to identification and all ACP financial contribution Lake Victoria basin - early 03 late 03 early 04 2008 subject to EAC evaluation of ongoing project ,,0DQDJHPHQWRI1DWXUDO5HVRXUFHV ,,)LVKHULHVUHVRXUFHVPDQDJHPHQWDQGPRQLWRULQJ ,,(QYLURQPHQWDO0RQLWRULQJ ,,0DQDJHPHQWRI7UDQVERXQGDU\3URJUDPPHV ,,,7UDQVSRUWDQG&RPPXQLFDWLRQ,QIUDVWUXFWXUH Development of a MasterPlan late 02 early 03 mid 03 late 04 2008+ Linked to the COMESA Fund Trade facilitation along corridors late 02 early 03 mid 03 late 04 2008 Implement programmes in selected corridors Projects to reduce the "digital divide" late 02 early 03 mid 03 late 04 2008 Including telecoms regulatory environment COMESA Fund mid 02 late 02 early 03 mid 03 2007 pilot programme to leverage other funds (donor + private) - mid 02 end 02 early 03 end 05 Subject to preparatory work completed by IOC and EAC Conflict Prevention, Resolution and Management early 03 mid 03 late 03 late 03 end 07 Based on on-going programmes Institutional Capacity Building mid 02 early 03 mid 03 mid 03 end 07 Identification period different for different organisations Culture - mid 03 end 03 early 04 end 06 For IOC subject to evaluation of 8th EDF pilot project ,91RQIRFDODUHDV Higher Education 5 DEV/088/2002-EN (6$IULFD5HJLRQ'LVEXUVHPHQWVFKHGXOHRIWK(')LQWHUYHQWLRQV )RFDOVHFWRUVDQGSURMHFWV %XGJHWV RI WRWDO (FRQRPLF,QWHJUDWLRQ Trade policy and negotiating capacity development Harmonisation of customs and trade statistics Budgetary support for sequenced econ. liberalisation Tax policy harmonisation Banking and capital market development Trade facilitation support Programme to reduce TBTs Investment facilitation Private sector development Regional Integration Facilitation Forum Trade-related Knowledge-for-Development 68%727$/ $QQH[ $VDRIWKHDPRXQWDOORFDWHGWRWKH DFWLYLW\ 1% - 3% 16% - 20% 16% - 20% 1% - 2% 1% - 2% 1% - 2% 1% - 2% 5% - 10% 5% - 10% 1% - 2% 1% - 2% 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 25 0 0 20 20 0 0 0 20 5 20 25 30 25 20 20 20 20 15 20 25 25 25 30 25 20 20 20 20 25 20 25 25 25 30 25 20 20 20 20 25 20 45 30 20 10 25 20 20 40 40 35 20 3% - 5% 3% - 5% 1% - 2% 0 0 0 0 0 0 0 0 10 20 25 30 30 25 30 50 50 30 1% - 2% 2% - 3% 0 0 0 0 0 25 10 25 30 25 60 25 7% -10% 1% - 2% 0 0 0 0 10 25 25 25 25 25 40 25 7UDQVSRUWDQG&RPPXQLFDWLRQV,QIUDVWUXFWXUH Development of a MasterPlan Trade facilitation along corridors Projects to reduce the "digital divide" COMESA Fund 68%727$/ 1% - 2% 10% - 15% 4% - 10% 2% - 4% 0 0 0 10 50 20 20 20 50 20 20 20 0 20 20 20 0 20 20 20 0 20 20 10 1RQ)RFDO$UHDV Higher Education Conflict prevention, resolution and management Institutional capacity building Culture 68%727$/ 1% -2% 5% - 10% 5% - 10% 1% - 2% 0 0 0 0 20 20 20 0 30 20 20 30 30 20 20 40 20 20 20 30 0 20 20 0 0DQDJHPHQWRI1DWXUDO5HVRXUFHV ,,)LVKHULHV5HVRXUFH0DQDJHPHQWDQG0RQLWRULQJ Monitoring, control, surveillance pelagic species Indian Ocean tuna tagging Coastal and regional fisheries ,,(QYLURQPHQWDO0RQLWRULQJ Environmental education Environ. regulation and management capacity building ,,0DQDJHPHQWRI7UDQVERXQGDU\5HVRXUFHV AMESD Lake Victoria Basin 68%727$/ Note: The above projects are not necessarily subject to individual Financing Agreements. They may be grouped or part of projects co-funded with NIP or Intra-ACP resources. 6 DEV/088/2002-EN $QQH[ &20(6$21*2,1*352-(&76 $. 1. '(6&5,37,212)352-(&7 352-(&7 75$'( ),1$1&( 5XOHVRI2ULJLQ 2. :72 5XOHV 5HJXODWLRQV DQG 3. 7KH $IULFDQ 7UDGH ,QVXUDQFH $JHQF\ $7,$) 4. 5HJLRQDO +DUPRQLVDWLRQ RI &XVWRPV DQG 6WDWLVWLFV 6\VWHPV 3URMHFW 5. 5HJLRQDO ,QWHJUDWLRQ )DFLOLWDWLRQ)RUXP 6. 1RQWDULII%DUULHUV 7. ([SDQVLRQRI)7$ Improvement of COMESA Rules of Origin, including elaboration of processes of transformation Design seminars on WTO in a modular format and run these seminars in various configurations in member States. To provide insurance against political risks using IDA credits and other funds. $02817 %(1(),&,(5< &28175,(6 EU Financed under RHCTSS All COMESA Countries USAID 221,000 USD All COMESA countries World Bank/EU EURO 740,000 to meet start up costs. World Bank provided creditto back-up insurance policies. 12.6 million EURO Burundi, Kenya, Malawi, Rwanda Tanzania Uganda, and Zambia ATI was launched in August 2001 and has become operational in Nairobi All COMESA Member Countries Financed under the Regional Integration Project. - 14 states Focussing on finalising installation of ASYCUDA and Eurotrace in COMESA member States and on activities related to the harmonisation of customs procedures and legislation. Establishment of the CET leading to the Customs Union. Project On-going '2125 Establishment of harmonised, integrated and effective customs and external trade statistics system supported by the ASYCUDA and EUROTRACE Systems. Funding Special projects related to cross-border trade and investment to facilitate the liberalisation process Study and catalogue NTB obstacles, impediments and restrictions that still exist EU To assist member States to join the FTA EU & USAID EU USAID/ CBI Regional Integration Project and USAID 7 All COMESA Member countries 67$7865(0$5.6 Working Group has streamlined procedures for issuance of Certificate of Origin and change in tariff heading A more comprehensive training programme is already formulated and implementation will start in 2002. Study completed and a workshop organised following which Council decided the Trade and Customs Committee should monitor elimination of non-tariff barriers. Study on implications of FTA was conducted for Burundi, Namibia, Swaziland, DRC. Uganda and Ethiopia are also undertaking independent studies. DEV/088/2002-EN 8. 9. 10. 11. 12. 13. % 14. (PSOR\PHQW RI 0DUNHWLQJ3XEOLF 5HODWLRQ $GYLVRU LQ &20(6$ %DQNHUV¶ $VVRFLDWLRQ 5HYLWDOLVDWLRQ RI &20(6$ %DQNHUV $VVRFLDWLRQ 5HJLRQ 3D\PHQW DQG 6HWWOHPHQW 6\VWHP %DQNLQJ )UDXG &20(6$ %DQNHUV $VVRFLDWLRQ (QKDQFLQJ DQG H[WHQGLQJ WKH <HOORZ &DUG 6FKHPH 5HJLRQDO ,QWHJUDWLRQ 3URMHFW 3KDVH,, Trade Liberalisation, Monitory and Fiscal Policy, Regional Integration Facilitation Forum, Private Sector development, Capital Market Development and Regional Integration Research Network 75$163257 $1' &20081,&$7,216 The advisor is expected to develop and implement an outreach and marketing strategy to attract regional commercial banks to the Association To increase membership of the COMESA Bankers Association USAID 56,814 USD All member countries The second advisor was employed in September 2001. EU All States Work Programme approved and fund allocated. To promote the use of local currencies for intra-COMESA Trade. To enable members to reduce their losses relating to financial crime Develop a model harmonised motor vehicle third party insurance law and mode of operations. To build the capacity of COMESA Secretariat to implement programmes of regional integration. To facilitate the process of regional integration; to assess the effect of moving to FTA and CET; to hold numerous workshops and seminars in member States with the private and public sector on the FTA and CET so that they are kept informed; and to promote commerce and develop the webbased data base. EU USAID Regional Integration Project Regional Integration Project Regional Integration Project 650,000 USD EU 8.5m Euro $GYDQFH &DUJR ,QIRUPDWLRQ6\VWHP $&,63KDVH, Development and installation of a computer-based system to track cargo and equipment on railways and in ports. EU Phase I 9,330,000 Euro EU 1197281 Euros allocated for bridge financing 8 member All COMESA member States Project Plan for the Regional Payment and Settlement System prepared. Work on progress based on revised action plan. An advisor is providing support to Bankers Association All COMESA countries (SADC is also involved in the project) All COMESA countries COMESA-SADC Task Team is established to harmonise Yellow Card with the fuel levy system. Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzania, Uganda and Zambia. First phase is completed. Rail Tracker commissioned in Uganda, Kenya, Tanzania and Zambia. On going DEV/088/2002-EN 15. &207(/3URMHFW To establish a share holding company, COMTEL, to link national systems. COMTEL is registered in Mauritius 16. 7HOHFRPPXQLFDWLRQ 5HJXODWRU\ 3URJUDPPH To develop a harmonised telecommunications policy and regulatory framework. 17. &16$706\VWHP To provide for a common air space management in the COMESA region EU 18. /LEHUDOLVDWLRQRI$LU 7UDQVSRUW6HUYLFHV Identify administrative and institutional measures to implement air traffic facilitation measures EU EURO 745,000 Study on Investment opportunities in COMESA and establish a COMESA compendium or hand book. To identify all obstacles that investors go through and bring them to the attention of policy makers. On the basis of the national roadmaps, regional roadmaps will be conducted. ECA USAID & USAID, ADB, NTOs, Private Sector USAID USD 330 million All COMESA countries A call for shares for COMTEL Investment Company is planned for end of November 2001. 390,000 USD All COMESA countries Phase II focusing on preparation of model regulation and incorporation into member States. All States All COMESA Member Countries Working Group of 5 States (Egypt, Sudan, Kenya, Madagascar, Zambia) to review the CNS/ATM System and to make recommendations on the way forward. Under implementation. Currently a Consultant is working on air transport competition Rules. T.A. 14 COMESA Countries Study Just started. The first draft would be submitted by June 2002. 850,000 USD All The Regional Investors Roadmap study was just concluded and the report submitted to the Chief Executives of Investment Officers in November 2001 All Computers and printers provided to the 5 countries. The project is being expanded to the remaining countries with the support of the private sector. Technical Assistance was provided to Rwanda, Swaziland, DR Congo, Madagascar, Namibia, Sudan, Malawi, Zambia Seychelles, Mauritius, Kenya and Tanzania member ,19(670(17 352027,21 $1' 35,9$7( 6(&725 '(9(/230(17 19. ,QYHVWPHQW 2SSRUWXQLWLHV 20. 5HJLRQDO ,QYHVWRUV 5RDGPDS 21. 6XEUHJLRQDO ZRPHQ EXVLQHVV LQIRUPDWLRQFHQWUHV 22 6WDQGDUGLVDWLRQ 4XDOLW\ 0HWURORJ\DQG 7HVWLQJ 3URJUDPPH 6407 UNDP To develop and harmonise the standards in COMESA region. EU 2 million Euro 9 The National Standard Bureau of the 20 COMESA Countries DEV/088/2002-EN 23. 24. 25. 26. 27. ( 8SJUDGLQJ TXDOLW\ DQG VDIHW\ RI ILVKHULHVSURGXFWV 3URGXFWLRQRIYDOXH DGGHG ILVK SURGXFWV &RPPRQ IUDPHZRUN IRU PDQDJLQJ VKDUHG LQODQGILVKHULHV +DUPRQLVDWLRQ RI DJULFXOWXUDO SROLF\ LQ&20(6$ 3ROLF\ 1HWZRUNLQJ DQG &RPPXQLFDWLRQV 6\VWHPV /(*$/ 28. &20(6$ 3HDFH 6HFXULW\3URWRFRO ) 675$7(*,& 3/$11,1* * 5HJLRQDO ,QWHJUDWLRQ 5HVHDUFK1HWZRUN 3KDVH,, $'0,1,675$7,21 $1'),1$1&( ,QVWLWXWLRQDO 6WUHQJWKHQLQJ WKH6HFUHWDULDW RI Provide training in hazard analysis and critical control point (HACOP) To develop and promote trade in value-added fish products. To study national agricultural policies and prepare harmonised policy for the COMESA region Procurement of information and communications equipment FAO 397,400 USD Project is under implementation. CFC FAO COMESA Counterpart countries PGTF 378,525 USD 36,750 USD 68,250 USD 21,000 USD 39,480 USD 38,000 USD All COMESA has started collecting data from member States on their fish regulations. PGTF 60,000 USD All Study underway. USAID 210,000 USD All COMESA Member Countries. Equipment purchased and distributed. All Kenya, Uganda and Tanzania Phase I & II of the project are completed. Phase III will focus on the involvement of parliamentarians, private sector and civil society in COMESA’s intervention in peace & security. To develop and implement a framework for COMESA intervention in Peace and Security among member States. USAID 453,000 USD All Carry out research on issues of regional integration using a network of Research Institutions and individuals IDRC EU 260,000 USD Financed under the RI Project All COMESA Countries Project on-going. 6 long to medium term, 8 current research and 5 thematic studies were commissioned. To build the capacity of COMESA Secretariat to take on increasing financial, procurement and operational responsibilities. USAID 590,000 USD Secretariat Capacity of the Finance Section strengthened in areas of improved accounting software and procurement procedures. 10 DEV/088/2002-EN ,17(5*29(510(17$/$87+25,7<21'(9(/230(17±,*$' 21*2,1*352-(&7 '2125 $ ,QIUDVWUXFWXUH'HYHORSPHQW 1.1 Isiolo-Moyale Road EU $02817 A pre-feasibility study was concluded in January 2001 Next steps need to be defined in consultation with Kenya and Ethiopia Government and also with the European Commission. Efforts to secure financial resources were pursued through EU and IPF. The project was extended to include the major part of the road linking the border of Ethiopia with the port of Djibouti. EU is providing Euro 750,000 for the prefeasibility, feasibility and technical study. No partner has expressed specific interest yet. 1.2 Gonder-Humera-Barentu-Gedarif Road Not yet funded 1.3 Dobi-Galafi-Yoboki Road EU 2.1 Modernisation Railway Telecommunication Service between Kenya and Uganda. Improvement of construction of Ethiopia-Djibouti Railway Container Terminals : Not yet funded Assab/Massawa Ports Rehabilitation and Modernisation Upgrading the existing PANAFTEL links Italian Gov and World Bank Funding Frozen Regional Grain Marketing Development Programme )22'6(&85,7< Regional Integrated Information System (RIIS) EU (EDF 7) ¼P Italy and USAID US$ 1,2 m 2.2 3.1 4.1 4.2 % 5.1/2 Not yet funded 67$7865(0$5.6 Initial estimated cost: US$ 15 m 6.1 Promoting Sustainable Production of Drought Tolerant High Yielding Crop Varieties Through Research and Extension USAID US$ 0,67 m 6.2 Regional Livestock Development Programme for Eastern Africa. Formulation funded by EU ¼P 11 A study for repair of some bridges and emergency track, including the design of concession arrangements for CDE was completed. The Government of Italy is to co-finance the project with World Bank. The Norwegian Posts and Telecommunications/ NORAD project status established. However project funding was frozen due to the conflict situation between Eritrea and Ethiopia. Project focuses on institutional support that will facilitate grain trade in the IGAD region. Completion of the needs assessment report and a database on the institutions; training workshop on meta-database for clearinghouse technology; pilot clearing-house at Nairobi University with a node for Kenya and Uganda. A RIIS website has been established. A survey of the Arid and Semi-Arid (ASALs) Agriculture Research /Extension capabilities in the Member States concluded. Report submitted by the consultant not acceptable to EC. French Co-operation earmarked 5.2 million FF to support the establishment of regional networks for diary and poultry production. French component commenced and the consultant is OAU/IBAR. DEV/088/2002-EN 7.1 Promoting Environmental Education and Training in the IGAD Sub-region Strengthening environmental pollution control in IGAD sub-region: Dutch/Swedish Governments (Not yet funded) US$ 0,15 m 8.1 a. Capacity Building in Integrated water resources management USAID US$ 0,31 m 8.1 b. Establishment of IGAD-HYCOS EU (7 EDF) ¼P 8.2 Community based Natural resources management Project USAID US$ 0,31 m & &21)/,&735(9(17,21$1'+80$1,7$5,$1 $))$,56 9.1 The capacity in the IGAD Region for conflict prevention, management and resolution are assessed A documentation of the demobilisation and postconflict peace building experience in the Region is elaborated A proposal for a programme component to promote the culture of peace and tolerance in the Region is elaborated A conflict on early warning mechanism for the IGAD Region for implementation is developed EU (8 EDF) ¼P DFID £ 0,3 m USAID and GTZ US$ 0,725 m 10.1 Alleviation and Mitigation of Humanitarian Crises in the IGAD Sub- Region UNDP US$ 1 m 10.2 Development of a Regional Disaster Management Capability Strategy USAID US$210,000 7.2 9.2 9.3 9.4 UNESCO & SIDA 12 Final formulation of the project was completed and project submitted to donors. Project profile changed to Strengthening IGAD Capabilities in the Environmental Monitoring an Assessment. A draft proposal has been developed. Six national reports have been finalised. Mapping of watersheds and shared resources and preparation of a regional synthesis on water resources status identified for quick implementation. IGAD/WMO and South African HYCOS are finalising the project formulation. EC has agreed to finance the detailed preparation for implementation of the activity. Six national reports were finalised. Preparation of the CBNRM Synthesis for the region and training workshops on governance, advocacy, lobbying, nature related conflict resolution and arbitration in natural resource management. identified for quick implementation The secretariat has elaborated the programme on the conflict prevention resolution and the management with the following outputs: Phase I of the activities undertaken. Phase II began in January 2001 and the project has been completed in October 2001. 5 Workshops on small arms and light weapons in horn and Great Lakes region. IGAD Secretariat collaborated with SAFERWORLD. UNESCO has been approached to jointly formulate project. Funding secured from SIDA for capacity building training. Formulation has reached its final stage. The next step to implement the recommendations to set up A Conflict Early Warning and Response Mechanism (CEWARN) for IGAD Region. Pilot project to repatriate, reintegrate and rehabilitate refugees and IDPs in Djibouti, Eastern Ethiopia and in Somalia is being consolidated. The Sub-regional disaster preparedness and Response Strategy has been finalised and endorsed by the IGAD Council of Ministers DEV/088/2002-EN ' 1 '2&80(17$7,21$1',1)250$7,21 352-(&76 Strengthening of Library & Documentation Service in Member States Netherlands 2 Electronic Communication Network Phase II for members States USAID and CIDA 3 IGAD Secretariat Technical Infrastructure USAID ( *(1'(50$,1675($0,1*,*$':RPHQ V 'HVN Gender Mainstreaming policy and planning processes within IGAD. 1 1 2 3 4 27+(521*2,1*352-(&76$1' 352*5$00(6 Marketing Information System (MIS) Strengthening Remote Sensing for Food Security early Warning and Environmental Protection in the IGAD sub-region Household energy Project Training and support for private involvement in the Fisheries Sector in IGAD member states US$ 1,9 m 10 students sponsored for M.Sc. in Information science The project provides internet connectivity to 72 Government Ministries/Institutions in IGAD region to enhance communication and information sharing. US$ 0,7 m Local area Network (LAN) continued function properly and training for the Secretariat staff was conducted as required. Local area network is regularly maintained. ♦ UNIFEM Italy US$ 1,5 m EU (7EDF) ¼P EC (7 EDF) ¼P EU (7EDF) ¼P 13 United Nations Development Fund for Women (UNIFEM) signed Memorandum of Understanding with IGAD Secretariat to finance the IGAD Women’s Desk since December 1999. Extensive survey of national marketing information institutions has been carried out and implementation strategy developed. Project team produced a comprehensive implementation strategy . Promoting commercialisation of charcoal/wood stoves and solar home systems and activities on information and experience exchange on renewable energy technologies. Strengthening the fisheries sector in the IGAD member states. DEV/088/2002-EN ($67$)5,&$1&20081,7< 1 2 21*2,1*352-(&76 Formulation of the EAC Private Sector Development strategy Support for Economic Integration '2125 World Bank $02817 US$ 0,36m 67$7865(0$5.6 EU ¼P Austrian Development Cooperation Bureau Finland US$ 0,101 m Programme Duration: 1998-2002 Programme Duration: 2001-2002 0,456m Programme Duration: 2002-2003 3 Support for the project on the approximation of Municipal Laws in the EAC 4 Finnish Support for EAC programmes and projects 5 Support by ILO to harmonisation of labour legislation, Regional meeting on Productivity, harmonisation of employment policies and Regional meeting on Social security Consultancy to the EAC Secretariat ILO US$ 0,163 m Germany (GTZ) DM 3m DM 3m Support for Lake Victoria Development programme Information and Communications Systems Project Sweden (SIDA) US$ 0,3m Ph1:1998-2001 Ph2:2001-2004 Programme Duration: 1999-2002 UK (DFID) £s 0,359m Programme Duration: 1998-2000 6 7 8 14 Programme Duration: 2001-2003 Programme Duration: 2001-2002 Programme Duration: DEV/088/2002-EN ,1',$12&($1±,2& 1 21*2,1*352-(&76 Project for technical management '2125 EU $02817 ¼P 2 Programme for technical co-operation EU ¼P 3 Programme for meteorological co-operation EU ¼P 4 EU ¼P 5 Education for the management of the environment (ARPEGE) PRIDE EU 6 Indian Ocean University France EU 67$7865(0$5.6 7 Programme for Regional Development of Tourism EU 8 IOC Cultural event 9 Bourbon Axa investment fund EU Others EDF + EIB ¼P(') ¼P(') ¼P ¼P(') ¼P(') Costs of Head Office ¼P(') ¼P(') ¼P ¼P ¼P 10 EU ¼P 11 Feasibility study for a Regional Indian Ocean Tagging Programme Oil spill contingency planning World bank US$ 4,1 m 12 Regional Coral Reef Monitoring Network (SWIO) 13 3/$11('352-(&76 Monitoring, control and surveillance of fish EU GEF/World bank '2125 EU ¼P US$ 0,737 m $02817 ¼P EU ¼P Preliminary start date: 1-Jan-2005 Preliminary start date: 1-Jun-2006 EU ¼P Preliminary start date: 1-Dec-2005 France 14 Non - IOC Project 67$7865(0$5.6 EU ¼P Preliminary start date: 1-Feb-2005 17 Regional programme for the protection of plants in the region of the Indian Ocean Programme for support of information technology (PARITE) Harmonisation of sanitary legislation for fishery products Support for commercial negotiations EU ¼P 18 Enforcement of the private sector EU ¼P No start date foreseen No start date foreseen 15 16 15 DEV/088/2002-EN $11(;( 3/$&('(/$5(81,21'$16/(352&(6686' ,17(*5$7,215(*,21$/( '(6(7$760(0%5(6'(/$&2, Fruit autant de l'histoire que de la géographie, comme en atteste en particulier sa diversité culturelle liée aux origines multiples de son peuplement (Europe, Afrique, Madagascar, Inde, Chine...), La Réunion est la seule région française et européenne située dans l'Océan Indien. Elle s'est donnée pour objectif de valoriser pleinement sa double appartenance, et donc de réussir son intégration harmonieuse, à ces deux grands ensembles géo-économiques que forment l'Union Européenne et l'espace indianocéanique, composé pour l'essentiel d'Etats ACP qui entretiennent des relations privilégiées avec l'Union européenne dans le cadre de l'Accord de Cotonou. Compte tenu de sa situation particulière, La Réunion ambitionne par conséquent de devenir une véritable « frontière active » de l'Union Européenne dans l'Océan Indien. A ce titre, elle ne saurait rester à l'écart du processus de régionalisation en cours dans cette zone. C'est pourquoi La Réunion, qui entend pleinement s'inscrire dans ce processus, fortement encouragé d'ailleurs par l'UE, a résolument inscrit l'ouverture internationale et l'intégration régionale au cœur de sa stratégie de développement. C'est dans ce cadre qu'elle souhaite promouvoir une politique active de coopération régionale et de codéveloppement durable avec les Etats de l'Océan Indien, grâce en particulier à la valorisation des atouts et avantages comparatifs découlant de sa double appartenance à l'Europe et à l'océan Indien, une telle démarche contribuant, à son tour, à renforcer le processus de régionalisation. Cette volonté, et cette démarche, s'inscrivent désormais dans un nouveau contexte institutionnel instauré, au plan européen, par l'Article 299§2 du Traité d'Amsterdam , qui consacre le statut juridique de Région Ultrapériphérique (RUP) de l'Union Européenne à La Réunion, et qui autorise désormais une meilleure prise en considération des spécificités de celle-ci, notamment dans le cadre de ses relations avec les pays de son environnement régional. De surcroît, au plan national, la Loi d'Orientation pour l'Outre Mer confie désormais aux exécutifs des collectivités locales de nouvelles et importantes compétences dans le domaine de l'action internationale. En particulier, ce nouveau dispositif juridique permet à La Réunion de prendre davantage d'initiatives sur le plan régional et il lui offre également la possibilité de devenir membre associé des organismes régionaux de l'Océan Indien, ou observateur auprès de ceux ci. Depuis 1986, la Réunion participe activement à la Commission de l'Océan Indien, dont les Etats membres ont notamment affirmé, à l'occasion du dernier Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement (Saint-Denis de La Réunion, Décembre 1999), la nécessité de mettre en place une Zone de Libre Echange (« Mémorandum sur l'Intégration économique régionale ») au sein de la COI, à laquelle pourrait désormais être associée La Réunion. Le Sommet a également entériné la mise en place d'un groupe de travail chargé de définir les modalités de cette association. Sur un plan plus général, l'Union Européenne a récemment engagé une étude d'impact sur les RUP de l'Accord de Cotonou et de l'initiative « Tout sauf les armes ». Aussi, et dans la perspective de la prochaine Programmation Indicative Régionale du 9ème FED, ainsi que des futurs Accords de Partenariat Economique (APE), La Réunion souhaite-telle devenir un partenaire actif dans le cadre des divers projets envisagés, en mettant notamment à la disposition des Etats ACP, qui le souhaiteraient, ses nombreuses ressources humaines et techniques, ainsi que ses pôles de compétences dans de multiples domaines (éducation/formation, recherche/développement, TIC, énergies renouvelables, changements climatiques, santé...). 16 DEV/088/2002-EN &+$572)($67$1'6287+(51$)5,&$ $QQH[ 5(*,21$/(&2120,&,17(*5$7,21$55$1*(0(176 &20(6$ ,*$' Egypt Djibouti Eritrea Ethiopia Sudan Burundi* Rwanda* Kenya* Uganda* 6$'& Angola DR Congo ($& Malawi* Tanzania* Mozambique** Zimbabwe* Zambia* Mauritius* Comoros* Reunion Seychelles* Madagascar* Botswana Namibia* Lesotho Swaziland* South Africa 6$&8 COMESA: EAC: IGAD: IOC: SACU: SADC: 5,)) 5,)) ,2& Common Market for Eastern and Southern Africa East African Cooperation Intergovernmental Authority on Development Indian Ocean Commission Southern African Customs Union Southern African Development Community 5HJLRQDO,QWHJUDWLRQ)DFLOLWDWLRQ)RUXP 2EVHUYHUVWDWXV 17 Somalia DEV/088/2002-EN $QQH[ ,167,787,21$/)5$0(:25.62I7+(5(*,21$/,17(*5$7,21 25*$1,6$7,216 &RPPRQ0DUNHWIRU(DVWHUQDQG6RXWKHUQ$IULFD&20(6$ 0HPEHU6WDWHV Angola, Burundi, Comoros, Democratic Republic of Congo, Djibouti, Egypt, Eritrea, Ethiopia, Kenya, Madagascar, Malawi, Mauritius, Namibia, Rwanda, Seychelles, Sudan, Swaziland, Uganda, Zambia and Zimbabwe. 'DWHIRXQGHG COMESA was established in 1994 to replace the Preferential Trade Area for Eastern and Southern Africa (PTA), which had been in existence since 1981 within the framework of the Organisation of African Unity’s (OAU) Lagos Plan of Action and the Final Act of Lagos . +HDGTXDUWHUV Lusaka, Zambia. 6HFUHWDU\*HQHUDO Mr Erastus J O Mwencha (MBS) &KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\ H.E. President Hosni Mubarak, President of the Arab Republic of Egypt 1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII(funded from own resources) 1 Secretary General 2 Assistant Secretary Generals (Projects and Admin and Finance – this post is currently frozen) 5 Directors Total establishment of 39 professional staff (currently 22 posts filled) $QQXDO%XGJHW US$ 5,936,000 (year 2000) 0DQGDWH7UHDW\3URYLVLRQV The Treaty establishing COMESA was signed on 5th November 1993 in Kampala Uganda and ratified a year later in Lilongwe , Malawi, on 8th December 1994. The COMESA Treaty sets the agenda for the organisation and covers a large number of sectors and activities . The aims and objectives of COMESA, as defined in the Treaty and its Protocols ,are to facilitate the removal of the structural and institutional weaknesses of the member States so that they are able to attain collective and sustained development . 'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV 1. The Authority of Heads of State and Governments is the supreme policy organ of COMESA and is responsible for its general policy, direction and control of the performance of the executive functions. The Authority consists of the Heads of State and/or government of the twenty member countries. 2. The Council of Ministers is responsible for policy decisions on the programmes and activities of COMESA, including monitoring and reviewing its financial and administrative management. The Council comprises ministers responsible for trade, industry, related commercial issues and/or Finance or Foreign Affairs designated by each member state. 18 DEV/088/2002-EN 3. The Intergovernmental Committee is an interdisciplinary body composed of senior government officials from the COMESA member States responsible for the development and management of programmes and action plans in different sectors of co-operation, except in the finance and monetary sector. 4. Technical Committees consist of experts in various fields. These committees are responsible for various economic sectors, as well as administrative and budgetary matters. There are committees on trade and customs, legal affairs, agriculture, transport and communications and industry. 5. The COMESA Secretariat, which is headed by a Secretary General, provides advisory services and technical support to the member states in the implementation of the Treaty. In addition to the above bodies, COMESA has a Court of Justice. The Court, which is temporarily housed at the Secretariat in Lusaka, was formally brought into being at the COMESA Heads of State meeting in June 1998 at which the Registrar of the Court and the seven Judges of the Court were appointed. The Judges all hold high judicial office in their own countries and are appointed for a renewable period of 5 years. The Court of Justice adjudicates and arbitrates on, among other matters, unfair trade practices, interpretation of Treaty (and protocol) provisions and ensures that member States uniformly implement and comply with agreed decisions. Decisions of the Court on the interpretation of the provisions of the COMESA Treaty have precedence over decisions of national courts. COMESA also has a Clearing House (based in Harare), the Africa Trade Insurance Agency (based in Nairobi), the PTA Re-Insurance Company (based in Nairobi), the East and Southern Africa Trade and Development Bank, commonly known and the PTA Bank (temporarily based in Nairobi) and the Leather and Leather Products Institute (based in Addis Ababa). 'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV The Authority of Heads of State and Governments decides the overall policy for COMESA. Its decisions are based on recommendations received from the Council of Ministers. The Council of Ministers, which receives recommendations from the Intergovernmental Committee, decides on operational issues and/or refines policies. The Intergovernmental Committee considers reports and recommendations from the various technical committees and the Secretariat and submits their recommendations to the Council of Ministers. (DVW$IULFDQ&RPPXQLW\($& 0HPEHU6WDWHV Republic of Kenya; Republic of Uganda; United Republic of Tanzania 'DWH)RXQGHG a. Signing of the Agreement setting up the Permanent Tripartite Commission for East African Co-operation, 30 November 1993 b. Launching of the Secretariat of the Permanent Tripartite Commission in Arusha following which effective co-operation started, 14 March 1996 +HDGTXDUWHUV Arusha, Tanzania 6HFUHWDU\*HQHUDO Honourable Nuwe Amanya Mushega &KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\ H. E. President Daniel Arap Moi, President of the Republic of Kenya 19 DEV/088/2002-EN 1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII (funded from own resources): 1 Secretary General, 2 Deputy Secretary Generals and 20 Professional Staff $QQXDO%XGJHW: a) Up to financial year 2000/2001, the only policy organ of the community was the Secretariat with a Budget of US$2,103,000.00 b) During financial year 2001/2002, the East African Court of Justice and the Legislative Assembly were set up. The total Budget for the year is US$4,999,162.00 0DQGDWH±7UHDW\3URYLVLRQV The Treaty provides for establishment of a Customs Union and Common Market as transitional stages to, and integral parts of the Community. Subsequently a Monetary Union and ultimately a Political Federation shall be established. Each stage of integration shall be established following conclusion of a protocol. 'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV The policy organs of the Community are: a) Summit of Heads of State and Government b) Council of Ministers c) Co-ordination Committee d) Sectoral Committees e) East African Court of Justice f) Secretariat and g) Such other organs as may be established by the Summit 'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV The Summit consists of the Heads of State and Government and meets at least once every year and may hold an extra ordinary summit. It gives general directions and impetus as to the development and achievements of the Community objectives. The Council consists of the Ministers responsible for regional co-operation and such other ministers as may be determined by the partner states. The council is the policy organ of the Community. It promotes, monitors and keeps under constant review implementation of the programmes of the community and ensures proper functioning and development of the community in accordance with the Treaty. The Council meets at least twice every year, one meeting of which precedes that of the Summit and may hold an extra-ordinary meeting. The regulations, directives and decisions of the Council, taken or given in pursuance of the provisions of the Treaty are binding on all organs of the Community and institutions, other than the Summit, the Court and the Assembly and those institutions under them. The Co-ordination Committee consists of permanent secretaries responsible for foreign affairs and such others as may be determined by a partner state. The Committee submits from time to time reports and recommendations to the Council either on its own initiative or upon request by the Council on the implementation of the Treaty, Council decisions and directives. The Committee receives reports and recommendations of the sectoral Committees and co-ordinates their activities. It meets twice each year preceding the meetings of the Council The Sectoral Committees are established by the Council on recommendation of the Coordination Committee. They are responsible for preparation of comprehensive implementation programme and the setting of priorities with respect to their sectors. They report to the Coordination Committee. 20 ,QWHUJRYHUQPHQWDO$XWKRULW\RQ'HYHORSPHQW,*$' DEV/088/2002-EN 0HPEHUVKLS The Democratic Republic of Djibouti, the State of Eritrea, The Federal Democratic Republic of Ethiopia, the Republic of Kenya, the Republic of Somalia, the Republic of the Sudan and the Republic of Uganda. 'DWH)RXQGHG (i) Established in 1986 as Intergovernmental Authority on Drought and Development (IGADD) (ii) Revitalised in 25th November 1996 and changed name to Intergovernmental Authority on Development (IGAD) +HDGTXDUWHUV Secretariat Office in Djibouti, the Republic of Djibouti ([HFXWLYH6HFUHWDU\ Dr. Attalla Hamad Bashir &KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\ H.E. President Omar Hassan Al-Bashir, the President of the Republic of Sudan 1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII 21 professional Staff Executive Secretary 3 Directors $QQXDO%XGJHW Financial year 2001 = US$2,437.201 Financial year 2002 = US$2,937.107 0DQGDWH The mandate of the Authority is to co-ordinate the efforts of Member States to advance their development goals in the priority areas of economic co-operation, political and humanitarian affairs, food security, natural resources and environmental protection. 'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV The policy organs of the Authority are: The Assembly of Heads of State and Government of IGAD The Council of Ministers. The Committee of Ambassadors. These are Ambassadors or plenipotentiaries accredited to the country of IGAD Headquarters. The Secretariat. 'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV The decisions are: Proposed by Secretariat. Advised by Committee of Ambassadors which meets quarterly. Endorsed and approved by Council which meets twice a year. Summit is the supreme policy organ of the Authority which determines the objectives, provides guidelines and programmes of the Authority and meets once a year. 21 DEV/088/2002-EN ,QGLDQ2FHDQ&RPPLVVLRQ,2& 0HPEHU6WDWHV The IOC is an organisation comprising four ACP states (Madagascar, Mauritius, Seychelles and the Comoros) and France, on behalf of its overseas department of Reunion. 'DWH)RXQGHG Initiated in 1982, and created in January 1984 by the Accord General de Co-operation of Victoria, the IOC initially brought Madagascar, Mauritius and the Seychelles together. Comoros and France, on behalf of its department of Reunion, joined in January 1986. +HDGTXDUWHUV Quatre-Bornes in Mauritius: Q4 Sir Guy Forget Avenue P.O. Box 7 – Quatre-Bornes Republic of Mauritius Telephone: (230) 425 9564 or 425 1652 Fax: (230) 425 2709 E-mail: [email protected] Web-site: http://www.coi-info.org 6HFUHWDU\*HQHUDO The Secretary-General is appointed for a non-renewable four-year mandate. Mr. Wilfrid Bertile is the current Secretary General, appointed in July 2001. &KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\ The Council of Ministers is the supreme authority of the IOC. It meets once a year. The annual presidency rotates between members. Seychelles assumed the Chair in February 2002, with H.E. J. Bonnelame, Minister for Foreign Affairs being the Chairman. 1XPEHU2I3URIHVVLRQDO6WDII)XQGHG)URP2ZQ5HVRXUFHV The Secretary-General is supported by a permanent staff of three Chargés de Mission, one of which is funded by the French Co-operation. The Secretariat also includes an accountant and limited support staff. Staffing is completed with a variable number of non permanent technical assistants (EU and World Bank). $QQXDO%XGJHW The running cost of the IOC Secretariat is wholly funded by the member states. The annual budget for the year 2002 amounts to 8.8 million Mauritian rupees (equivalent to 326,000 Euro). Contributions are generally up to date, mainly from the major sources, with some limited delays for Comoros and Seychelles. 0DQGDWH7UHDW\3URYLVLRQV The general agreement of Victoria defines in a very broad way the following areas of cooperation: diplomatic co-operation; economic and trade co-operation; co-operation in the field of agriculture, of sea fishing and of the conservation of the resources and of the ecosystems; co-operation in the cultural, scientific, technical fields, of education and as regards justice. 22 DEV/088/2002-EN Since its creation, the IOC has developed actions in very different fields: environment, tourism, development of trade, fishing, telecommunications, culture, craft industry, meteorology, development of the human resources. The IOC published a white book on its activities for 1998-2007. The orientations of the IOC will be reviewed during 2002 which will take into consideration new developments on the regional and international scene, amongst others globalisation, the Cotonou Agreement as well as strengthened economic integration and co-operation in Africa (African union, NEPAD, COMESA, SADC, etc.). 'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV Each country designates a Permanent Liaison Officer (PLO), a senior official instructed to monitor the activities of the IOC and to assure the link between the IOC and the national administrations which usually meets three times a year. The Council of Ministers is the supreme authority of the IOC and meets on a yearly basis. Although not anticipated in the founding texts, a first Summit of the Heads of State/Government was organised in Madagascar in March 1991. The second Summit followed on 3 December, 1999, in la Reunion under the presidency of Mr Jacques Chirac, President of the French Republic. It was agreed on this occasion that the Summit, which remains an informal authority of the IOC, will henceforth be held every four years. 'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV The technical Committees, which bring together experts/state representatives from each Member State, are required to identify regional co-operation projects in certain sectors. When a project is adopted, a Management Committee is set up to supervise the implementation of the project. Management Units have been created to implement most important programmes. )XQGLQJ$JHQFLHV The IOC has received important grants for the financing of its projects from the European Union under the various Lomé Conventions, through the European Development Funds. Total funding exceeds 100 million Euro. Reunion, being a European entity, is not eligible for the European Development Fund. France, therefore, finances directly its participation in the projects of the IOC. The IOC also receives support from other donors. The World Bank, for example, choose IOC to set up a contingency plan against oil spill in this region. The IOC has also received funds from the UN organisations such as the UNDP, UNEP etc. A partnership agreement has also been signed with UNESCO and with the Francophone countries. Co-operation programmes are being implemented with France, in health and civil security. 0DQDJHPHQW&DSDFLW\ The Council of Ministers decided in April 1998 to entrust to the Secretary-General the Regional Authorising Officer's (RAO) function for all EDF projects. Thus, the Secretary-General is responsible for the preparation, the presentation, the instruction and implementation of the projects and action plans, in close co-operation with the Head of Delegation of the European Commission to Mauritius under the purview of the institutions of the IOC. The role of the Secretariat-General in the implementation of the projects financed by the European Union was further strengthened by the setting up of a Technical Management Unit (TMU) (financing agreement of 26 August 1998) and of a series of Technical Co-operation Framework Programmes providing logistical support to the secretariat. These support structures financed by the European Union are fully operational. The TMU is composed of an international technical assistant, of a regional technical assistant and of an accountant. It allows in particular the adoption of a system of co-ordination and of monitoring of the Community interventions, a better control of 23 DEV/088/2002-EN the EDF procedures, progressive acceleration of the disbursement rate on all the Community interventions. The Technical Co-operation Framework Programme is used for the instruction of new projects and for financing expert opinions and studies for the development of projects, the work of committees of regional experts and training in the development, management and monitoring of the regional projects. 24 DEV/088/2002-EN %DVLFLQGLFDWRUV &RXQWU\ 1DPH Angola Burundi Comoros DR Congo Djibouti Eritrea Ethiopia Kenya Madagascar Malawi Mauritius Namibia Rwanda Seychelles Somalia Sudan Swaziland Tanzania Uganda Zambia Zimbabwe 3RSXODW LRQ 12.356.940 6.677.950 544.280 49.775.512 647.750 3.991.000 62.782.000 29.410.000 15.050.500 10.787.810 1.174.400 1.701.330 8.310.000 80.030 6.000.000 28.993.260 1.019.470 32.900.000 21.479.330 9.881.210 11.903.730 $UHD NP *'3 FXUU86 1246700 8544921088 25680 714209664 2230 192745808 2267050 7752419328 23180 530900544 124000 645352960 1000000 6438918144 569140 10638104576 581540 3720535552 94080 1810098432 2030 4244451328 823290 3074508544 24670 1956339456 450 545310464 637657 4300000000 2376000 9718075392 17200 1223256704 883590 8760340480 199650 6411386368 743390 3149931776 386850 5607642624 *'3SHU FDSLWD333 FXUU86 1334,16 636,35 1488,04 846,57 .. 812,76 517,18 1168,37 927,04 695,05 9629,10 4931,92 696,46 11188,45 1640,30 3313,37 512,84 1182,75 910,39 2324,77 25 *'3SHUFDSLWD FXUUHQW86 691,76 106,95 354,13 155,75 819,61 161,70 102,56 361,72 247,20 167,79 3627,95 1807,12 235,42 6850,63 600,00 335,18 1201,85 266,09 298,49 318,78 471,08 $QQXDO*'3JURZWK 17,67 -18,58 12,56 15,96 -11,12 4,15 2,94 -3,70 -1,44 6,66 -31,37 4,90 12,98 27,01 12,56 10,20 26,24 8,21 5,07 11,02 -1,62 12,79 6,04 15,80 10,10 33,31 27,21 15,22 11,34 25,66 8,35 10,15 -36,63 31,05 21,01 15,29 7,95 6,21 49,83 20,18 8,79 16,86 51,04 13,83 9,30 40,32 -6,60 6,45 22,44 7,91 12,79 18,80 3,83 6,67 DEV/088/2002-EN $QQH[ ,QWHU5HJLRQDO&RRUGLQDWLQJ&RPPLWWHH,5&& 7HUPVRI5HIHUHQFH The Cotonou Agreement provides for regional integration organisations (RIOs) with overlapping memberships, to participate in a common Regional Indicative Programme especially as regards regional economic integration in order to ensure coherence and to avoid duplication of efforts in projects and programmes to be financed under EDF-9. This approach is in line with the strategy to promote and strengthen economic development and integration and co-operation amongst the ACP countries. IOC, COMESA, EAC and IGAD have obtained the necessary mandate and have prepared a common Regional Strategy Paper (RSP), including a Regional Indicative Programme (RIP) to be financed under EDF-9. The programming, implementation, monitoring, review and evaluation of the regional strategy and its operational programmes and projects (RIP) will demand continuing co-ordination amongst the regional organisations, as well as with SADC’s RSP/RIP and the European Commission (EC). Therefore, the regional organisations have decided to establish an ,QWHU5HJLRQDO &R RUGLQDWLQJ &RPPLWWHH (IRCC), which, under the authority of their respective Chief Executives in their roles as 5HJLRQDO $XWKRULVLQJ 2IILFHUV (RAO), will be responsible for achieving this co-ordination task. In order to ensure the most effective implementation of the RIP’s resources, the regional organisations have agreed on a pragmatic project/programme-based approach in defining the tasks and responsibilities of the RAOs and the IRCC in the implementation, monitoring, review and evaluation of the RIP. Tasks and responsibilities of RAOs and IRCC will be specific to each project or programme funded under each of the four sectors of cooperation, as defined in the regional strategy paper : i) Regional economic integration; ii) Management of natural resources; iii) Transport and communications infrastructure ; iv) non focal sector. 26 DEV/088/2002-EN ,QWHU5HJLRQDO&RRUGLQDWLQJ&RPPLWWHH,5&& 5ROH The IRCC will ensure that projects and programmes (hereafter called programmes) funded under the RIP are : - Coherent with the regional strategy; - identified taking into consideration the specific needs and requirements of each organisation and its member states (VSHFLILFLW\); - implemented at the most efficient and effective level (VXEVLGLDULW\). ,5&&UROHLQSURJUDPPLQJLGHQWLILFDWLRQRISURMHFWVSURJUDPPHV The IRCC will first and foremost guarantee that programmes funded under the 9th EDF/RIP are fully coherent with the objectives of the agreed regional strategy. The IRCC will approve funding requests prior to their presentation by the designated regional organisation (RAO) to the European Commission. Furthermore, in order to ensure full compliance with the double principle of specificity and subsidiarity, the IRCC will ensure that the instruction of each programme ensures that the )LQDQFLQJ $JUHHPHQW defines, within the provisions of the Cotonou Agreement, the respective tasks and responsibilities of the designated Regional Authorizing Officers and his/her delegated/deputy RAOs (DRAO). In view of the respective mandates and memberships of the regional organisations, the role of RAO will be allocated, for each programme, to the most appropriate RIO. The Financing Agreements could nevertheless possibly identify specific programme components whose implementation, monitoring and review are delegated to one or more of the partner organisations. In such cases, the Financing Agreement will not only designate the RAO but also his DRAO(s), and specify their respective roles and responsibilities. Each Financing Agreement will furthermore define, as usual, the programme’s specific and appropriate management structure (e.g. project steering committee) and monitoring process, based on objectively verifiable indicators included in the financing agreement. ,5&&UROHLQLPSOHPHQWDWLRQDQGPRQLWRULQJ The responsibility of the IRCC does not end with the above programming task. The Cotonou Agreement foresees a review process. A mid-term and an end-of-term review shall be undertaken to adapt the indicative programme to evolving circumstances and to ensure correct implementation. The reviews may lead to a revision of the resource allocation 27 DEV/088/2002-EN (see Annex IV Article 11). The EC has issued a series of guidelines on the review process that are attached as annex 1 to the present ToR. Such reallocations will not only concern the respective allocations amongst the ‘focal sectors’ of the RIP but also the overall RIP allocations. It is therefore of the utmost importance, for each individual RIO, and for the group as whole, that the proposed RIP is implemented in a effective and efficient way. A key role of the IRCC will therefore be to ensure continuing monitoring of the RIP implementation and to prepare the joint IRCC/EC mid term review (end 2004/early 2005) of the RSP and RIP implementation. The IRCC will serve as the forum for dialogue between the regional organisations and the EC on the conclusions to be drawn from the review, and the recommendations to be presented to their respective policy bodies. Recommendations will, in accordance with the Cotonou provisions, include budgetary reallocations. Each participating organisation should therefore develop a coherent system of reporting on progress in the implementation of all Financing Agreements funded under the RIP of the 9th EDF. The system in use at the IOC secretariat general allows for a close monitoring of Financing Agreements implementation (as well as proper administrative management of work plans – devis programmes) and could serve as the basis for a common tool. 6WUXFWXUHDQGIXQFWLRQLQJ The IRCC will comprise of heads of the regional organisations, or his representative, accompanied by a maximum of two staff members of each organisation. The IRCC will also include representatives of SADC and of the European Commission. A representative of the ACP Secretariat will be invited as an observer. The IRCC members will ensure that decisions of the IRCC are endorsed by their respective policy organs, to whom they will report on the activities of the IRCC. RIOs may elect to include in their delegation to the IRCC meeting as one of their three delegates representatives of their respective policy organs (eg. A representative of the country holding the RIO’s presidency). The Chair of the IRCC will be held for one year and will rotate in alphabetical order (English language). The secretariat will be held by the COMESA secretariat general and will service the rotating presidency. The IRCC will meet on a regular basis, and at least twice yearly. The Secretariat will ensure that : - a continuing and coherent monitoring of the timely implementation of the RSS and RIP, and of the agreed projects and programmes is undertaken; corrective measures are defined and implemented; 28 DEV/088/2002-EN - the mid term review is prepared and its recommendations followed upon; reports for the IRCC meetings are prepared in good time and circulated to all RIOs; minutes of all IRCC meetings are taken. In order to facilitate full exchange of information amongst the regional organisations, over and above IRCC meetings, the IRCC will encourage each organisation to invite representatives of the partner organisations to its policy organs (as observers). Each RIO will ensure that its secretariat has the necessary capacity to prepare, implement and monitor projects under its (RAO) responsibility. ,5&&DQG(3$V The IRCC does not have a specific mandate concerning the preparation of negotiations for the economic partnership agreements as defined in the Cotonou Agreement. However, in view of the importance of the RSP/RIP as a tool for the preparation of EPA negotiations and implementation, the IRCC should serve as a forum for dialogue amongst the regional organisations and with the ACP secretariat and the EC, as illustrated during the joint ministerial meeting organised in Lusaka in February 2002. The regional organisations, through the IRCC, will ensure that the economic integration projects and programmes include the necessary facilities (human and financial resources) to the RIOs and their respective member states in EPA negotiations and implementation. 5HJLRQDO$XWKRUL]LQJ2IILFHUV5$2V Responsibilities and tasks of RAOs are defined in the Cotonou Agreement (annex 4, art. 35). The RAO designated in the Financing Agreement of each project or programme identified within the framework of the RSP, will hold full responsibility for the implementation, monitoring and review of that project/programme. The RAO will ensure that within the framework of the IRCC the other partner organisations are informed, through the IRCC secretariat, of the progress, bottlenecks and constraints in their instruction and implementation. The responsible RAO will ensure that the partner RIOs are fully informed of corrective measures taken, if and when necessary. The same principles will apply for deputy/delegated RAOs (DRAOs) to whom might have been assigned the responsibility for the implementation of specific components of projects and programmes. 29 DEV/088/2002-EN Annex 10 ,PSRUWVE\UHJLRQDVDSHUFHQWDJHRIFRXQWU\ LPSRUWV Country <HDU Burundi Egypt Ethiopia Kenya Comoros Madagascar Mauritius Malawi Namibia Rwanda Seychelles Sudan Swaziland Tanzania Uganda Zambia Zimbabwe COMESA EU imports imports 15,24 35,90 0,77 36,28 3,04 23,22 1,26 34,28 10,40 44,35 4,96 35,52 2,68 29,87 17,44 22,90 1,57 7,81 19,85 43,69 3,31 42,90 9,14 0,33 9,90 33,53 13,23 3,26 15,70 4,54 30,67 25,23 23,85 22,42 All other sources 48,86 62,95 73,74 64,47 45,24 59,52 67,45 59,66 90,63 36,46 53,78 75,16 95,14 59,43 41,24 62,92 74,32 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 COMESA EU imports imports 41,76 18,22 35,53 0,89 28,79 2,94 31,86 1,78 43,04 11,11 25,28 7,04 28,78 2,30 29,13 15,35 9,91 0,62 28,10 19,23 52,91 3,46 24,68 2,51 24,17 25,43 18,41 21,91 30 4,82 0,28 8,35 21,85 12,26 2,93 All other sources 40,02 63,57 68,27 66,37 45,85 67,68 68,92 55,52 89,47 52,66 43,63 70,50 97,22 67,48 52,72 69,32 75,16 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 COMESA EU imports imports 21,13 27,48 1,34 34,09 3,36 24,59 2,62 30,60 14,27 44,40 6,56 18,98 2,81 26,93 11,45 21,05 0,55 7,18 23,38 0,00 4,74 50,26 5,28 0,17 8,71 23,06 10,43 3,68 21,09 0,00 22,12 24,04 12,98 16,85 All other sources 51,39 64,57 72,05 66,77 41,32 74,46 70,26 67,50 92,27 76,62 45,00 73,63 99,83 69,17 52,90 76,59 79,46 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 DEV/088/2002-EN ([SRUWVE\UHJLRQDVDSHUFHQWDJHRIFRXQWU\H[SRUWV Country <HDU Burundi Egypt Ethiopia Kenya Comoros Madagascar Mauritius Malawi Namibia Rwanda Seychelles Sudan Swaziland Tanzania Uganda Zambia Zimbabwe COMESA EU exports exports 2,11 32,76 1,00 37,42 11,99 23,15 41,30 31,38 10,59 68,74 4,55 63,65 5,21 67,55 5,28 39,32 7,89 29,34 78,71 9,90 0,38 91,56 6,17 27,00 4,55 13,69 11,54 40,72 11,53 41,76 18,27 36,07 15,52 33,70 All other sources 65,13 61,58 64,86 27,32 20,67 31,80 27,24 55,40 62,77 11,39 8,07 66,83 81,77 47,74 46,71 45,66 50,77 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 COMESA EU exports exports 5,97 45,43 1,11 34,99 13,67 20,40 43,77 31,35 3,07 42,86 3,33 60,24 6,59 57,74 10,38 38,90 4,59 45,20 79,16 14,76 0,86 96,37 8,92 22,86 6,03 5,34 13,99 36,19 11,30 39,72 12,11 48,57 10,46 33,50 31 All other sources 48,60 63,90 65,93 24,88 54,07 36,43 35,67 50,72 50,21 6,07 2,77 68,22 88,64 49,81 48,98 39,32 56,04 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 COMESA EU exports exports 13,49 41,20 1,12 40,10 12,56 19,35 35,62 33,45 1,34 53,65 2,92 51,77 5,53 66,53 12,17 36,10 5,22 56,03 71,76 .. 1,71 91,55 6,88 13,12 11,18 .. 9,92 54,42 22,37 27,02 20,54 34,28 10,69 30,75 All other sources 45,30 58,78 68,10 30,93 45,00 45,32 27,94 51,73 38,75 28,24 6,74 80,00 88,82 35,65 50,60 45,18 58,56 Total 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 DEV/088/2002-EN $QQH[ $OORFDWLRQVDQG)RFDO$UHDVRI&RXQWU\6WUDWHJ\3DSHUVWK(')RIWKHUHJLRQ &RXQWU\ Angola $$OORFDWLRQ ¼P Burundi ¼P Comoros ¼P Djibouti ¼P DR Congo Eritrea Ethiopia ¼P ¼P ¼P Kenya ¼P Madagascar ¼P Malawi ¼P Mauritius ¼P %$OORFDWLRQ )RFDO$UHDV ¼P Social humanitarian development aid (in preparation) ¼P 9 EDF: to be started 8 EDF: physical rehabilitation and social reintegration ¼P - Education 80% - Non focal sectors : 20% (inter island/regional projects, decentralised co-operation) ¼P - Water and sanitation: 45% - Macro-economic support : 44% ¼P 9 EDF: to be started 8 EDF: capacity building and transport ¼P - Post conflict rehabilitation/transport sector : 68% - Demobilisation/reintegration : 22% - Governance : 10% ¼P - Transport : 55% - Macro-economic support and capacity building for economic reform: 25% - Food security : 15% - Capacity building for Governance and Civil Society : 5% ¼P - Agriculture and Rural Development: 20% - 30% - Transport/Road infrastructure : 35% 45% - Macro economic support and reforms: 25% - 35% - Other programmes (governance, nonstate actors, regional initiatives, reserve) : 0 – 10% ¼P - Transport : ¼P - Rural development & food security: ¼ 60m - Macro economic support: ¼P - Non-focal sector: reform of Justice: ¼P - Others : ¼P ¼P - Infrastructure/transport : 34% - Agriculture & Natural Resources : 19% - Budgetary support (social sector): 27% - Non-focal sectors (micro-projects, governance/non-state actors): 20% ¼P - Environment 85% - Non-focal sector: poverty alleviation: 15% 32 DEV/088/2002-EN Namibia ¼P Rwanda ¼P Seychelles ¼P Somalia ¼P Sudan Swaziland ¼P ¼P Tanzania ¼P Uganda ¼P Zambia ¼P Zimbabwe ¼P ¼P - Rural Development : 55% - 65% - Human Resources Development : 25%35% - Complementarity & Coherence in the Response Strategy : 5% - 15% ¼P - Rural development: 52% - Macro-economic support: 40% ¼P - Focal sector: environment - Non- focal sector: capacity building State Actors and Non-State Actors ¼P 1st Part of ¼P : - Reduction of widespread vulnerability: 24% - Access to social services : 20% - Economic growth and diversification : 24% - Enhancing good governance : 16% - Contingencies : 16% ¼P - currently no programme ¼P - Education and training : 65% - Other : 35% Smallholder irrigation Poverty Reduction Programme Trade and Regional Integration Institutional capacity building for development planning and Non-State Actors Reserve ¼P - Transport : 40% - Basic education : 15% - Macro economic support : 34% - Non-focal sector(governance): 10% - Reserve : 1% ¼P - Macro economic support & economic reform : 31% - Transport and infrastructure: 43% - Rural development : 17% - Non-focal sector (governance, non-state actors) : 9% ¼P - Transport : 37,5% - Institutional reform and capacity building : 17% - Budgetary support : 37,5% - Health HIV/Aids : 4 % - Education : 4% ¼P - Health sector support : ¼P - Basic education : ¼P - Trade policy capacity project : ¼P - Zimbabwe-EC co-operation monitoring unit : ¼P - Zimbabwe micro-projects programme : ¼ 20m - Capacity building for non-state actors : ¼ 5m 33