Région de l`Afrique orientale et australe et de l`Océan Indien

Transcription

Région de l`Afrique orientale et australe et de l`Océan Indien
DEV/088/2002-FR
Région de
l’Afrique orientale et australe
et de l’Océan Indien
______________
Communauté européenne
DOCUMENT DE STRATÉGIE RÉGIONALE
ET
PROGRAMME INDICATIF RÉGIONAL
Pour la période
2002-2007
Organisations d’intégration régionale destinataires :
- marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA)
- Communauté de l’Afrique orientale (CAO)
- autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)
- Commission de l’Océan Indien (COI)
Juin 2002
DEV/088/2002-FR
The Region of Eastern and Southern Africa and the Indian Ocean (E&S Africa region),
represented by Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), the East African
Community (EAC), the Indian Ocean Commission (IOC) and the InterGovernmental Authority
on Development (IGAD) and the European Commission hereby agree as follows:
(1)
The duly mandated regional organisations of COMESA, EAC, IOC and IGAD,
(represented by Erastus J.O. Mwencha, Secretary General of COMESA; H.E. Nuwe
Amanya Mushega, Secretary General EAC; Mr Wilfrid Bertile, Secretary General, IOC
and H.E. Dr Attala Hamad Bashir, Executive Secretary, IGAD), and the European
Commission, (represented by <name and title>,) hereinafter referred to as the Parties,
held discussions in <place> from …..… to …….. with a view to determining the
general orientations for co-operation for the period <year of signature> – 2007.
During these discussions, the Regional Strategy Paper including an Indicative
Programme of Community Aid in favour of E&S Africa Region was drawn up in
accordance with the provisions of Articles 8 and 10 of Annex IV to the ACP-EC
Partnership Agreement, signed in Cotonou on 23 June 2000. These discussions complete
the programming process in E&S Africa Region.
The E&S Africa Region includes the following countries:
Angola, Burundi, Comoros, Djibouti, DR Congo, Eritrea, Ethiopia, Kenya, Madagascar,
Malawi, Mauritius, Namibia, Rwanda, Seychelles, Somalia, Sudan, Swaziland,
Tanzania, Uganda, Zambia, Zimbabwe.
The Regional Strategy Paper and the Indicative Programme are annexed to the present
document.
(2)
As regards the indicative programmable financial resources which the Community
envisages to make available to E&S Africa Region for the period <year of signature> 2007, an amount of € 223 million is foreseen for the allocation referred to in Article 9 of
Annex IV of the ACP-EC Partnership Agreement. This allocation is not an entitlement
and may be revised by the Community, following the completion of mid-term and endof-term reviews, in accordance with Article 11 of Annex IV. Balances remaining from
previous EDFs at the date of entry into force of the Financial Protocol as well as
decommitments made at a later stage, will be added to this indicative allocation, in
accordance with Paragraph 5 of Annex 1 of the ACP-EC Partnership Agreement.
(3)
The Indicative Programme under chapter 6 concerns the resources of the allocation. This
allocation is destined to cover economic integration and trade support, sectoral policies,
programmes and projects at the regional level in support of the focal or non-focal areas of
Community Assistance. It does not pre-empt financing decisions by the Commission.
(4)
The European Investment Bank may contribute to the present Regional Strategy Paper by
operations financed from the Investment Facility and/or from its own resources, in
accordance with Articles 3 and 4 of the Financial Protocol of the ACP-EC Partnership
Agreement (see paragraph 131 for further details).
ii
DEV/088/2002-FR
(5)
In accordance with Article 11 of Annex IV to the ACP-EC Partnership Agreement, the
signatories will undertake a mid-term and end-of-term review of the Regional Strategy
Paper and the Indicative Programme in the light of current needs and performance. The
mid-term review shall be undertaken within two years and the end-of-term review shall be
undertaken within four years from the date of signature of the Regional Strategy Paper and
the Regional Indicative Programme. Following the completion of the mid- and end-of-term
reviews, the Community may revise the resource allocation in the light of current needs and
performance.
(6)
The agreement of the two parties on this Regional Strategy Paper and Regional Indicative
Programme, subject to the ratification and entry into force of the ACP-EC Partnership
Agreement, will be regarded as definitive within eight weeks of the date of the signature,
unless either party communicates the contrary before the end of this period.
Signatures
For the Region of Eastern and Southern
Africa and the Indian Ocean
For the Commission
iii
DEV/088/2002-FR
SOMMAIRE
_____________________________________________________________________
PARTIE A : STRATÉGIE DE COOPÉRATION
Liste des sigles
Résumé
Chapitre 1
Principes et objectifs de la coopération de l’UE/la CE avec la région 1
Chapitre 2
2.1
2.2
L’agenda politique de la région
Évaluation du processus d’intégration régionale
L’agenda politique de la région
Chapitre 3
Analyse du contexte politique, économique et social
de la région
Situation politique
Situation économique
Contexte social
Viabilité des politiques et perspectives à moyen terme
3.1
3.2
3.3
3.4
Chapitre 4
4.1
2
2
7
16
16
17
19
20
4.2
4.3
Vue d’ensemble de la coopération passée et actuelle de la CE
Coopération passée et actuelle de la CE : analyse des résultats,
enseignements et expérience
Programmes des États membres de l’UE et des autres donateurs
Autres politiques de la CE
22
22
23
24
Chapitre 5
La stratégie de réponse
25
PARTIE B : PROGRAMME INDICATIF
Chapitre 6 :
Présentation du programme indicatif
30
Annexes
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
Annexe 6
Annexe 7
Annexe 8
Annexe 9
Annexe 10
Annexe 11
Annexe 12
Cadre d’intervention
Chronogramme des activités
Engagements et décaissements indicatifs
Projets et programmes en cours et matrice des donateurs
Place de la Réunion dans le processus d’intégration économique régionale
Diagramme des membres
Cadre institutionnel des organisations d’intégration régionale
Indicateurs économiques de base
Comité de coordination interrégional
Exportations et importations de la région à destination et en provenance de l’UE
et du reste du monde
Allocations et domaines focaux des documents de stratégie nationale
Carte de la région d’Afrique orientale et australe
iv
DEV/088/2002-FR
PARTIE A
STRATÉGIE DE COOPÉRATION
v
DEV/088/2002-FR
Liste des sigles
ACP
BAfD
CEA
AGOA
AMESD
PAC
CBI
TEC
COMESA
COMTEL
groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique
Banque africaine de développement
Communauté économique africaine
African Growth and Opportunity Act
African Monitoring of Environment for Sustainable Development – initiative de contrôle
de l’environnement pour le développement durable en Afrique
politique agricole commune (de l’UE)
Initiative transfrontalière (pour l'Afrique orientale et australe et l'Océan Indien)
tarif extérieur commun
marché commun de l’Afrique australe et orientale
COMESA Telecommunications Company
CAO
CEEAC
FED
ZEE
CE
UE
FAO
IED
SGP
PPTE
VIH/SIDA
TIC
CIRD
IGAD
Communauté de l’Afrique orientale
Communauté économique des États d’Afrique centrale
Fonds européen de développement
zone économique exclusive
Commission de l’Union européenne
Union européenne
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
investissement étranger direct
système généralisé de préférences
pays pauvres très endettés
virus d’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise
technologies de l’information et des communications
Centre international de recherche sur le développement
autorité intergouvernementale pour le développement
FMI
COI
IOR/ARC
CCIR
KfD
PMA
Fonds monétaire international
Commission de l’Océan Indien
Indian Ocean Rim/Association for Regional Co-operation
comité de coordination interrégional
Knowledge for Development – programme régional relatif au savoir-faire en matière de
développement
pays les moins avancés
NEPAD
PIN
OUA
APD
PRIDE
FRPC
DSRP
Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique
programme indicatif national
Organisation de l’unité africaine
aide publique au développement
Programme régional intégré de développement des échanges
Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance
document de stratégie de réduction de la pauvreté
RIFF
Regional Integration Facilitation Forum – forum de facilitation l’intégration régionale
PIR
DSR
programme indicatif régional
document de stratégie régionale
SACU
SADC
SATCC
SPS
Union douanière de l’Afrique australe
Southern African Development Community – communauté de développement de l’Afrique
australe
Southern African Transport and Communications Commission
sanitaire(s) et phytosanitaire(s)
ADPIC
UNCLOS
UNECA
PNUD
aspects des droits de la propriété intellectuelle qui touchent au commerce
Convention des Nations unies sur le droit de la mer
Commission économique des Nations unies pour l’Afrique
Programme des Nations unies pour le développement
TVA
OMD
OMC
taxe sur la valeur ajoutée
Organisation mondiale des douanes
Organisation mondiale du commerce
vi
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RÉSUMÉ
Le document de stratégie régionale (DSR) a pour objectif général de relever le niveau de la
croissance économique et de réduire la pauvreté au moyen du renforcement de l’intégration
économique régionale. Son objectif spécifique est de faire en sorte que tous les pays de la
région adhèrent à une zone de libre-échange et/ou à une union douanière régionale ; d’améliorer
l’application des dispositions de l’OMC ; de faciliter l’amorce des négociations sur les accords
de partenariat économique (APE) ; et d’utiliser les ressources du PIR pour réduire la pauvreté
au moyen du développement économique et de l’intégration régionale.
La stratégie actuellement suivie en vue de réduire la pauvreté au moyen d’une accélération de la
croissance économique axée sur les exportations est principalement basée sur la libéralisation
économique (notamment la libéralisation de la politique commerciale, l’harmonisation de la
politique fiscale et des efforts visant à établir des modes de gestion économique plus efficaces)
ainsi que sur la promotion de l’investissement et des mesures axées sur l’offre dans le but
d’aider la région à accroître sa production. Les défis spécifiques sont l’établissement d’une
union douanière, qui suivra les zones d’échanges préférentiels et les zones de libre-échange. La
zone de libre-échange du COMESA a été créée en octobre 2000 par 9 de ses États membres
actuels, et le COMESA est en voie de mettre en place une union douanière en 2004 au plus tard.
La CAO envisage de mettre en place une zone de libre-échange et une union douanière en 2004
au plus tard, alors que la COI et l’IGAD comptent accélérer la réforme de leurs politiques
commerciales en harmonie avec le COMESA et la SADC. Ces programmes de réforme au
niveau régional s’appuient sur les politiques mises en œuvre au niveau national. La plupart des
pays ont suivi des programmes d’ajustement structurel d’envergure, ce qui augmente les
chances de succès des mesures d’intégration régionale.
Les initiatives d’intégration régionale sont en harmonie avec le système multilatéral (OMC) et
les accords commerciaux bilatéraux extrarégionaux tels que l’AGOA. Les APE figurent en
bonne place parmi les priorités du DSR en tant que moyen destiné à aider la région à s’intégrer
plus efficacement au système du commerce mondial.
Les trois principaux domaines focaux (intégration économique, gestion des ressources
naturelles et, enfin, transports et communications) ont été retenus parce qu’ils apportent une
réponse aux principales contraintes relatives au développement économique et à l’atténuation de
la pauvreté dans la région. L’intégration économique régionale permet aux pays de la région de
continuer à poursuivre les politiques de libéralisation économique à un niveau régional, dans le
cadre de l’OMC, ce qui devrait aider les producteurs de la région à mieux accéder aux marchés
et à attirer des investissements dans les secteurs productifs. Quant à eux, les programmes
relatifs à la gestion des ressources naturelles visent à promouvoir le développement économique
de la région au moyen d’une gestion plus efficiente et durable des ressources naturelles de la
région. Enfin, les programmes axés sur les transports et les communications cherchent à réduire
les coûts de transport et de communication principalement au moyen d’une meilleure utilisation
de l’infrastructure et des services existants ainsi qu’au moyen de l’élaboration d’un plan
directeur qui réponde aux besoins les plus immédiats de ce secteur focal.
Les domaines non focaux incluent des programmes ayant trait à la prévention, au règlement et à
la gestion des conflits ; au renforcement des capacités ; à l’enseignement supérieur ; et à la
culture. Le processus de la participation des acteurs non étatiques est amorcé et les questions
transversales (telles que l’environnement, le renforcement des capacités et le genre) seront
prises en compte dans l’ensemble des programmes.
L’enveloppe financière de 223 millions € du programme indicatif régional sera répartie entre les
différents secteurs comme suit :
Intégration économique et commerce :
45 % à 55 %
vii
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Gestion des ressources naturelles :
Transports et communications :
Domaines non focaux :
15 % à 25 %
15 % à 25 %
10 % à 15 %.
viii
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1
PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA COOPÉRATION DE LA CE AVEC LA
RÉGION
1.
Conformément à l’article 177 du traité instituant la Communauté européenne, la
politique de la Communauté dans le domaine de la coopération au développement favorise :
– le développement économique et social durable des pays en développement et plus
particulièrement des plus défavorisés d’entre eux ;
– l’insertion harmonieuse et progressive des pays en développement dans l’économie
mondiale ;
– la lutte contre la pauvreté dans les pays en développement.
2.
Ces objectifs ont été confirmés et renforcés à l’article 1 de l’Accord de partenariat ACP-CE,
signé à Cotonou le 23 Juin 2000, qui met un accent particulier sur l’objectif de réduction et, à terme,
d’éradication de la pauvreté. La coopération entre la Communauté et la région d’Afrique orientale et
australe poursuivra ces objectifs, en prenant en compte les principes fondamentaux définis à
l’article 2 dudit accord et les éléments essentiels et l’élément fondamental définis à l’article 9.
3.
De plus, dans leur déclaration sur la politique de développement de la Communauté
européenne du 10 novembre 2000, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne
ont décidé de concentrer les activités de la Communauté dans un nombre limité de domaines, choisis
en fonction de leur contribution à la réduction de la pauvreté et pour lesquelles l’action
communautaire offre une valeur ajoutée : lien entre commerce et développement ; appui à
l'intégration et à la coopération régionales ; appui aux politiques macro-économiques ; transports ;
sécurité alimentaire et développement rural durable ; renforcement des capacités institutionnelles,
notamment en matière de bonne gestion des affaires publiques et d'État de droit.
4.
Au niveau régional, l’article 28 de l’Accord définit l’approche générale de l’appui de l’UE
aux initiatives de coopération et d’intégration régionales : « La coopération contribue efficacement à
la réalisation des objectifs et priorités fixés par les États ACP dans le cadre de la coopération et de
l'intégration régionale et sous-régionale. […] Dans ce cadre, la coopération doit viser à : a)
encourager l'intégration graduelle des États ACP dans l'économie mondiale ; b) accélérer la
coopération et le développement économiques, tant à l'intérieur qu'entre les régions des États ACP ;
c) promouvoir la libre circulation des populations, des biens, des services, des capitaux, de la main
d'œuvre et de la technologie entre les pays ACP ; d) accélérer la diversification des économies des
États ACP, ainsi que la coordination et l'harmonisation des politiques régionales et sous-régionales
de coopération ; et e) promouvoir et développer le commerce inter et intra-ACP et avec les pays
tiers. »
5.
La coopération dans le domaine de l’intégration économique régionale et de la coopération
régionale appuiera les principaux secteurs identifiés aux articles 29 et 30 de l’Accord de Cotonou. De
plus, l’article 35 stipule que « la coopération économique et commerciale se fonde sur les initiatives
d'intégration régionale des États ACP, considérant que l'intégration régionale est un instrument clé
de leur intégration dans l'économie mondiale. »
6.
Le traité instituant la Communauté européenne prévoit que la Communauté et les États
membres coordonnent leurs politiques en matière de coopération au développement et se concertent
sur leurs programmes d'aide respectifs, y compris dans le cadre des organisations internationales et
des conférences internationales. La coopération communautaire devra aussi déployer des efforts pour
faire en sorte que les objectifs de la politique communautaire de développement soient pris en
1
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compte dans la conception et la mise en œuvre des autres politiques ayant un impact sur les pays en
développement. En outre, comme le stipule l’article 20 de l’Accord, il sera tenu compte
systématiquement des questions thématiques ou transversales suivantes en vue de les intégrer dans
tous les domaines de la coopération : questions de genre, environnement, développement
institutionnel et renforcement des capacités.
7.
Les objectifs et principes susmentionnés ainsi que l’agenda politique de la région constituent
la base de la formulation du DSR, conformément au principe d’appropriation des stratégies de
développement.
2
L’AGENDA POLITIQUE DE LA RÉGION
2.1
Évaluation du processus d’intégration régionale
8.
Le DSR couvre les différents États qui sont membres du marché commun de l’Afrique
australe et orientale (COMESA), de la Communauté de l’Afrique orientale (CAO), de l’autorité
intergouvernementale pour le développement (IGAD) et de la Commission de l’Océan Indien (COI)
et qui sont également membres du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Cet ensemble de pays
est désigné « région d’Afrique orientale et australe » dans le présent document. Le tableau 1 cidessous présente la liste des membres de chaque organisation régionale, tout comme l’annexe 6.
L’Égypte est membre du COMESA et la France, au titre de son département d’outre-mer de la
Réunion, est membre de la COI, mais ni l’un ni l’autre ne font partie du groupe ACP et ne sont donc
éligibles à des fonds du FED. Tous les pays visés par ce DSR (hormis la Somalie) sont membres de
plusieurs organisations d’intégration régionale à la fois.
Tableau 1 : liste des membres des entités d’intégration régionale, de l’OMC et
des PMA
Pays
COMESA
SADC
COI
CAO
IGAD
CEEAC
IORARC
SACU
OMC
PMA
RIFF
Angola
Burundi
Congo (RD)
Comores
Djibouti
Égypte
Érythrée
Éthiopie
Kenya
Madagascar
Malawi
Maurice
Namibie
Ouganda
Réunion
Rwanda
Seychelles
Somalie
Soudan
Swaziland
Tanzanie
Zambie
Zimbabwe
9.
Aux fins de la mise en œuvre de ce PIR, les organisations régionales dûment mandatées sont
le COMESA, la CAO, l’IGAD et la COI (pour de plus amples informations sur les cadres
institutionnels, voir annexe 7).
2
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10.
Le tableau 2 résume les principaux domaines d’intervention des organisations d’intégration
régionale. Les politiques ainsi que les listes des membres respectives de ces organisations se
chevauchent, comme le montre le tableau 2. Les pays qui sont signataires de plusieurs accords
commerciaux internationaux et régionaux à la fois peuvent être confrontés au problème d’avoir à
observer des calendriers de réduction des droits de douane, des règles d’origine et d’autres exigences
différentes. En conséquence, les investisseurs, producteurs, importateurs et exportateurs se trouvent
face à un ensemble complexe de mesures d’incitation. Pour résoudre ce problème, le COMESA et la
CAO, d’une part, et le COMESA et la SADC, d’autre part, ont établi des task-forces conjointes qui
s’attellent à l’harmonisation et à la coordination des politiques et des programmes ainsi qu’à la
suppression des contradictions des politiques. Outre ces task-forces, la SADC a pris part à la
préparation du présent DSR en faveur de l’Afrique orientale et australe à travers la participation de
son secrétariat à la plupart des réunions préparatoires. La coopération sera étendue avec la mise en
place du comité de coordination interrégional (CCIR) qui comprendra le COMESA, la CAO, la COI,
l’IGAD, la SADC et la CE. Les organisations d’intégration régionale peuvent inclure dans leurs
délégations des représentants de leurs États membres respectifs et/ou des acteurs non étatiques.
Tableau 2 : domaines d’intervention des organisations régionales1
Organisation
d’intégration
régionale
COMESA
Politiques
commerciales
Politiques connexes
Politiques fonctionnelles
Zone de libreéchange en 2000
au plus tard et
union douanière
en 2004 au plus
tard.
Normes, gestion et procédures
douanières, normes sanitaires et
phytosanitaires (« SPS »), développement des marchés de capitaux,
développement du secteur privé,
politiques en matière d’investissement, politique en matière de
concurrence, passation des marchés
publics, circulation des personnes,
harmonisation de la fiscalité, harmonisation des politiques monétaires,
facilitation des échanges (et des
transports), libéralisation du trafic
aérien, télécommunications et
commerce électronique.
Normes, procédures douanières,
normes sanitaires et phytosanitaires,
développement des marchés de
capitaux, développement du secteur
privé, politiques en matière
d’investissement, politique en
matière de concurrence, circulation
des personnes, harmonisation de la
fiscalité,
harmonisation
des
politiques monétaires.
Procédures
douanières,
développement du secteur privé,
politiques en matière d’investissement, circulation des personnes,
harmonisation de la fiscalité et des
politiques monétaires, industrie.
Normes, procédures douanières,
normes sanitaires et phytosanitaires,
Agriculture et sécurité alimentaire,
infrastructure, prévention des conflits,
transports, énergie, pêche, savoir-faire
en matière de développement,
recherche appliquée.
CAO
Zone de libreéchange et union
douanière
en
2004 au plus
tard.
IGAD
Accélération de
l’action
du
COMESA et de
la CAO en
harmonie avec la
SADC.
Accélération de
l’action
du
COI
1
Agriculture et sécurité alimentaire,
infrastructure, développement des
ressources humaines, science et
technologie, travail, tourisme et gestion
de la faune et flore, santé, activités
sociales et culturelles, questions
politiques, politiques régionales de
promotion de la paix, de sécurité et de
défense.
Agriculture, infrastructure, gestion des
ressources naturelles, tourisme, santé,
paix et sécurité.
Gestion durable des ressources marines
et littorales, métrologie, culture,
Il existe plusieurs domaines transversaux dans lesquels interviennent l’ensemble des organisations d’intégration
régionale, notamment le genre et l’environnement.
3
SADC
COMESA
en
harmonie avec la
SADC.
Zone de libreéchange en 2008
au plus tard.
développement du secteur privé.
Normes, procédures douanières,
normes sanitaires et phytosanitaires,
développement des marchés de
capitaux, développement du secteur
privé, politiques en matière
d’investissement, politique en
matière
de
concurrence,
harmonisation de la fiscalité,
harmonisation
des
politiques
monétaires.
DEV/088/2002-FR
enseignement supérieur, tourisme,
développement des technologies de
l’information.
Alimentation,
agriculture
et
ressources naturelles ; infrastructure
et secteur social ; tourisme et secteur
minier.
11.
Le COMESA a été créé en 1994, succédant à la zone d’échanges préférentiels de l’Afrique
orientale et australe établie en 1981 en vertu du traité d’Abuja de l’OUA. Il vise essentiellement à
renforcer l’intégration régionale tout en assurant son ouverture sur l’extérieur (c’est-à-dire dans le
cadre de l’OMC) à travers la promotion du commerce et de l’investissement transfrontaliers. Le
COMESA a créé une zone de libre-échange en octobre 2000, qui compte aujourd’hui neuf membres2
– d’autres pays se sont engagés à y adhérer à des dates spécifiques – et a un programme visant à
mettre en place l’union douanière du COMESA en 2004. Par ailleurs, il a adopté des programmes
dans les domaines de la facilitation du commerce et des transports, du commerce de services, de la
libre circulation des personnes et de l’investissement. De plus, le COMESA intervient sur des
questions transversales et diverses, notamment la politique en matière de genre et la prévention des
conflits, et dispose d’une cour de justice. Il offre des fonctions de secrétariat et d’appui au RIFF
(forum de facilitation de l’intégration régionale) et à ses groupes de travail techniques nationaux.
12.
La Communauté de l’Afrique orientale, dont le traité a été signé en 1999, est née des cendres
de l’ancien accord de coopération est-africaine entre la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda – qui fut
dénoncé en 1977. Le traité de 1999 prévoit la formation d’une union douanière dans un délai de
quatre ans à compter de la signature du traité, qui sera suivie par l’établissement d’un marché
commun, d’une union monétaire et, enfin, d’une fédération politique. La progression d’un niveau
d’intégration vers le suivant se fera sur la base de protocoles négociés.
13.
Même si la priorité de la CAO est d’établir une union douanière, le traité prévoit une
coopération dans les domaines politique, économique, social et culturel, ainsi que pour les questions
ayant trait à la recherche et à la technologie, à la défense, à la sécurité et, enfin, au droit et à la justice.
Le Parlement d’Afrique orientale et la Cour de justice d’Afrique orientale ont été créés le
30 novembre 2001. Le rôle de la Cour est de veiller au respect des dispositions du traité, alors que le
Parlement est l’organe législatif de la Communauté en question.
14.
Le programme de la COI en matière d’intégration régionale tient compte de la vulnérabilité
des économies insulaires de petite dimension (qui est tout à fait établie, le principe de leur différence
par rapport aux économies des autres pays en développement étant reconnu par l’UE aux
articles 84.1 et 89.1 de l’Accord de Cotonou). La question de l’appartenance de la Réunion à la COI
tout en étant un département d’outre-mer de la France et une région ultrapériphérique de l’Union
européenne est abordée de manière plus détaillée à l’annexe 5.
15.
Il convient de situer les avantages du renforcement de l’intégration régionale à l’échelle de la
COI dans le contexte plus large de l’intégration avec d’autres régions. Les activités sont mises en
2
Les États membres de la zone de libre-échange du COMESA sont les suivants : Djibouti, Égypte, Kenya,
Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe.
4
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œuvre en coordination avec les politiques des autres organisations d’intégration régionale de premier
plan telles que le COMESA et la SADC, grâce à quoi la COI participe à d’autres régimes
commerciaux préférentiels tels que les APE et l’AGOA.
16.
La COI perçoit ses activités comme étant un moyen d’accélérer le processus devant aboutir à
la création de l’union douanière du COMESA. Les programmes de libéralisation des échanges sont
soutenus par le programme PRIDE qui vise à supprimer les contraintes réglementaires et, ainsi, à
libéraliser le commerce, les services, les investissements, la circulation des capitaux et des personnes,
dans le cadre du RIFF (forum de facilitation de l’intégration régionale) et des objectifs des autres
organisations régionales.
17.
De plus, la COI contribue au renforcement de l’intégration régionale à travers la mise en
œuvre de programmes principalement dans les domaines de la protection de l’environnement, de
l’enseignement supérieur, de la métrologie et de la gestion durable des ressources naturelles
(notamment dans le secteur de la pêche).
18.
L’IGAD est l’un des blocs économiques régionaux en vertu du traité d’Abuja de l’OUA. À
l’origine, son mandat était de lutter contre la sécheresse et la désertification et d’assurer la sécurité
alimentaire. Cependant, en 1996, ce mandat a été élargi à la coopération dans les domaines politique,
économique et humanitaire. Aujourd’hui, l’IGAD se concentre sur l’harmonisation des politiques,
principalement en matière de commerce et de transports ; l’appui à la suppression des barrières
physiques et non physiques aux échanges ; et la promotion de l’intégration économique régionale des
États membres. Par ailleurs, l’IGAD promeut l’intégration économique régionale en mettant en
œuvre des projets dans les domaines des transports, des télécommunications, de l’agriculture, de
l’énergie, des ressources naturelles et du renforcement des capacités. La prévention, la gestion et le
règlement des conflits constituent un axe prioritaire pour l’IGAD, dont les États membres ont signé
un protocole relatif à un mécanisme de détection précoce et de réponse aux conflits.
19.
La politique commerciale et la libéralisation des échanges avec le reste du monde sont
déterminées notamment par le fait que la plupart des pays de la région sont membres de l’OMC3.
Trois pays ont un statut d’observateur (Éthiopie, Seychelles et Soudan, ces deux derniers pays ayant
sollicité leur adhésion) et trois autres ne sont pas membres (Comores, Érythrée et Somalie). On note
une réduction du nombre de grilles tarifaires utilisées et une réduction générale des droits de la nation
la plus favorisée, même si les droits consolidés sont généralement plus élevés que les droits effectifs.
En général, la région a respecté le principe de la non-augmentation des droits de douane (disposition
de maintien du statu quo). Le résultat net de cette évolution de la politique commerciale a été une
baisse du tarif de la nation la plus favorisée moyen pondéré et une ouverture générale des marchés de
la région au reste du monde.
20.
Les organisations d’intégration régionale ont un rôle à jouer sur le plan de l’appui à leurs
États membres pour participer plus pleinement à l’environnement commercial multilatéral et, à
travers la mise en exergue des aspects de l’environnement multilatéral importants pour le
développement, pour accéder aux avantages de la mondialisation. Ces organisations ont aidé leurs
États membres à mieux se familiariser avec les exigences de l’OMC, ce qui a permis à ces derniers
d’arrêter des positions de négociation sur des questions spécifiques. Le COMESA a pris une part
active dans la préparation de la position de négociation africaine en vue de la 4e rencontre
ministérielle de l’OMC à Doha. La COI a coopéré avec la Communauté des Caraïbes (Caricom) et le
Forum Pacifique en vue de préparer une position spécifique sur la question des petites économies. Le
3
Membres de l’OMC : Angola, Burundi, RD Congo, Djibouti, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie,
Rwanda, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
5
DEV/088/2002-FR
secrétariat de l’IGAD a reçu mandat du conseil des ministres de l’IGAD pour assurer le suivi des
négociations de l’OMC et des négociations multilatérales. La CAO a participé à la rencontre des
organisations d’intégration régionale et de l’OMC dans le cadre de la préparation de la 4e rencontre
ministérielle de l’OMC de Doha.
21.
La déclaration des ministres et la déclaration sur l’accord relatif aux ADPIC et à la santé
publique de la 4e rencontre ministérielle de l’OMC de Doha ont tenu compte de bon nombre des
préoccupations du groupe « Afrique ». Par ailleurs, la conférence de Doha a approuvé la dérogation
relative aux accords commerciaux préférentiels au titre du régime de Cotonou. Cependant, les
résultats de la conférence de Doha requièrent un niveau d’engagement supérieur de la part de tous les
membres de l’OMC et le groupe « Afrique » devra déployer beaucoup d’efforts pour mettre en
œuvre les décisions de la 4e conférence ministérielle et préparer la 5e conférence ministérielle.
22.
Les pays ACP et la CE se préparent à négocier des accords de partenariat économique
(APE). Les APE couvrent plus que les questions ayant trait à l’accès au marché, vu qu’ils pourraient
inclure le commerce de services et la coopération dans des domaines liés au commerce tels que la
politique de concurrence, la normalisation et la certification, la protection des droits de propriété
intellectuelle, les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que d’autres domaines qui sont
mentionnés dans l’Accord de Cotonou.
23.
La rencontre ministérielle des organisations d’intégration régionale (COMESA, CAO, IGAD
et COI), qui s’est tenue le 18 février 2002 à Lusaka en vue d’examiner le document sur les APE
préparé par le secrétariat du COMESA, a décidé, entre autres, que les APE devraient dûment tenir
compte de la dimension du développement et a réaffirmé la décision du conseil des ministres du
COMESA relative à une approche à double détente des négociations sur les APE devant aboutir à la
conclusion d’un accord-cadre général englobant les questions transversales, principes, objectifs,
institutions communes, etc., ainsi que d’un volet plus spécifique couvrant les spécifications
régionales, notamment en ce qui concerne l’introduction de la réciprocité asymétrique pour la
suppression des barrières commerciales. Une telle approche doit veiller à ce que les positions
adoptées par les ACP durant les négociations relatives aux APE soient en harmonie avec les autres
faits nouveaux aux niveaux régional, continental et multilatéral, y compris les négociations au niveau
régional et de l‘OMC, la réforme de la PAC, l’élargissement de l’UE et l’examen du système
généralisé de préférences (SGP) de l’UE en 2004.
24.
Le groupe des pays ACP doit également tenir compte des conséquences de l’initiative « Tout
sauf les armes » sur les relations futures avec l’UE. Ladite initiative a ouvert le marché de l’UE à
l’ensemble des PMA. En conséquence, elle représente une amélioration des perspectives pour les
PMA de la région, mais peut aussi se traduire par une intensification de la concurrence pour les
fournisseurs n’ayant pas le statut de PMA sur le marché de l’UE. En vertu de l’Accord de Cotonou,
tous les pays ACP bénéficient d’un accès préférentiel unilatéral à l’UE jusqu’en 2008. Cependant,
étant donné que les marges de préférence se réduisent continuellement, l’avantage concurrentiel sur
les fournisseurs non-ACP de l’UE va en décroissant. Par conséquent, il est impératif que les pays
ACP s’attellent à améliorer leur compétitivité du côté de la production (offre). Cela requiert un
renforcement des capacités ayant trait aux nouvelles technologies ainsi qu’à la formation et à la
reconversion professionnelles, de même qu’une prise de conscience accrue à l’égard des questions
relatives aux normes et à l’environnement. Tout cela exigera des investissements significatifs, qui ne
sont pas facilement mobilisables pour les pays ACP.
25.
Les deux autres initiatives qui auront une incidence sur la région d’Afrique orientale et
australe durant l’application du PIR sont l’initiative « African Growth and Opportunity Act »
6
DEV/088/2002-FR
(AGOA) lancée en 2000 par les États-Unis et le Nouveau partenariat pour le développement de
l’Afrique (NEPAD).
26.
L’initiative AGOA établit un cadre pour la politique de commerce, d’investissement et de
développement des États-Unis en faveur des pays éligibles d’Afrique sub-saharienne en leur assurant
un accès en franchise de droits au marché américain pour l’essentiel des produits dans le cadre du
programme de système généralisé de préférences (SGP).
27.
En rapport avec l’AGOA, le COMESA a récemment signé un accord-cadre sur le commerce
et l’investissement avec le gouvernement des États-Unis. Cet accord vise à améliorer les relations de
commerce et d’investissement entre les États-Unis et le COMESA au moyen de la facilitation, du
développement et de la diversification des échanges de biens et de services ainsi qu’au moyen
d’investissements à long terme. En outre, il permet aux pays du COMESA et aux États-Unis de
mesurer les progrès accomplis par les États membres du COMESA sur le plan de l’exploitation des
possibilités offertes par l’initiative AGOA.
28.
Le NEPAD, synthèse du « Millennium Partnership for the African Recovery Programme » et
du Plan Omega, définit une stratégie de développement durable de l’Afrique pour le XXIe siècle.
D’après cette stratégie, les conditions préalables du développement sont la paix, la sécurité, la
démocratie et la bonne gouvernance politique ; la bonne gouvernance économique et des entreprises,
en particulier la bonne gestion des finances publiques ; ainsi que la coopération et l’intégration
régionales. La stratégie identifie comme secteurs prioritaires l’infrastructure ; les technologies de
l’information et des communications ; le développement humain, axé sur la santé, l’éducation et le
développement des compétences ; l’agriculture ; et la promotion de la diversification de la production
et des exportations, notamment de l’accès des exportations africaines aux marchés des pays
industrialisés. Le NEPAD compte mobiliser des ressources au moyen d’un accroissement de
l’épargne et des entrées de capitaux grâce à un allègement de la dette, à une augmentation des flux
d’APD et de capitaux privés ainsi qu’à une meilleure gestion des recettes et dépenses publiques. Il
convient de situer le DSR en faveur de l’Afrique orientale et australe dans le contexte du NEPAD et
de le percevoir en tant que moyen concourant à la mise en œuvre de la stratégie de développement
durable du NEPAD.
2.2
L’agenda politique de la région
29.
La région de l’Afrique orientale et australe est extrêmement hétérogène et diverse à tous les
égards. Néanmoins, elle se caractérise par un trait commun, à savoir un niveau de développement
économique relativement bas et un niveau de pauvreté élevé, auxquels visent à remédier les
politiques économiques axées sur la libéralisation économique, l’accroissement de l’efficacité de la
gestion de la chose publique et l’intégration des économies nationales dans les économies régionale
et mondiale.
Questions de politique commerciale
30.
Le COMESA a accompli des progrès satisfaisants en ce qui concerne l’établissement d’un
tarif extérieur commun (TEC) et d’une nomenclature tarifaire commune, l’harmonisation des
procédures et de la législation douanières (sur la base de la version révisée de la Convention de
Kyoto conclue sous l’égide de l’OMD et du cadre de l’UE), l’adoption du code d’évaluation en
douane de l’OMC et, enfin, les aspects administratifs d’une union douanière. La poursuite des efforts
dans ces domaines dépend en grande partie de la capacité des organisations d’intégration régionale à
traduire, au moyen d’un modèle, les mesures de changement en effets favorables (par exemple, taux
7
DEV/088/2002-FR
effectifs de protection), ce à quoi s’attellent conjointement les secrétariats du COMESA et de la
SADC dans le cadre de leur étude d’évaluation de l’impact économique.
31.
Le COMESA a des règles d’origine qui s’appliquent à l’ensemble des positions tarifaires et
sont basées sur les critères du produit entièrement obtenu, de la valeur ajoutée ou de changement de
position tarifaire. Des contrôles de la délivrance de certificats d’origine et des procédures de
validation sont pratiqués. Par ailleurs, il existe un mécanisme de règlement des différends, qui est
utilisé et dont le niveau final de recours est la Cour de justice du COMESA.
32.
Le programme PRIDE de la COI a aidé les pays insulaires de l’Océan Indien à mettre en
œuvre un programme de libéralisation du commerce établi sur le modèle du programme de
libéralisation de la CBI/RIFF (Initiative transfrontalière/forum de facilitation de l’intégration
régionale).
33.
La CAO a établi une task-force de haut niveau afin d’examiner les modalités de mise en
œuvre de la disposition du traité de la CAO relative à la mise en place d’une zone de libre-échange et
d’une union douanière entre l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. Le COMESA et la CAO ont créé
une task-force pour s’assurer de la compatibilité des deux unions douanières et zones de libreéchange (ainsi que des procédures y afférentes telles que les règles d’origine).
34.
La tendance dans la région est à la libéralisation de l’accès au marché en ce qui concerne le
commerce de services, en particulier dans les secteurs de la banque, de l’assurance, du transport
aérien et des télécommunications, ce qui a déjà eu des retombées positives pour les consommateurs
et l’économie. Cependant, dans certains pays, ces retombées positives dans les secteurs des services
doivent être consolidées et étendues à d’autres secteurs dans le cadre de l’élaboration des futures
politiques commerciales.
35.
Même si des progrès constants sont réalisés dans la mise en œuvre de l’agenda de commerce
régional, des efforts de taille restent à accomplir, notamment aux fins de l’harmonisation des
politiques commerciales et fiscales, de l’harmonisation des procédures et des législations douanières
ainsi que de la conception et de la mise en œuvre de politiques d’investissement susceptibles d’attirer
des investissements de portefeuille et des investissements étrangers directs (IED). L’appui de la
CE/l’UE est nécessaire pour que la région atteigne les objectifs qu’elle s’est fixés dans le cadre de la
mise en œuvre de cet agenda. Le tableau 3 résume les mesures essentielles que sont en train
d’adopter les organisations d’intégration régionale dans le but de renforcer l’intégration économique
régionale.
Tableau 3 : mesures essentielles visant à renforcer l’intégration économique
régionale
Intégration
économique
Zone de libre-échange
Union douanière
Études d’évaluation
Activités
Harmonisation des règles et des certificats
d’origine.
Accord à l’échelle régionale sur le tarif
extérieur commun (TEC), la nomenclature
tarifaire commune, la catégorisation en
grilles tarifaires, l’évaluation en douane, les
procédures et la législation douanières, la
documentation douanière, l’administration
de l’union douanière.
Préparation d’un modèle qui évaluera pour
8
Indicateurs
Tous les pays adhèrent à
une zone de libreéchange régionale en
2004 au plus tard.
La majeure partie des
pays adhèrent à une
union douanière en 2004
au plus tard.
Les études et le modèle
des mesures
d’incitation
économiques
Développement des
capacités en matière
de politique
commerciale
Commerce de services
Normes commerciales
et mesures sanitaires
et phytosanitaires
Facilitation du
commerce
Facilitation de
l’investissement
Développement du
secteur privé
Développement du
secteur bancaire et
des marchés de
capitaux
Harmonisation des
politiques fiscales
Surveillance macroéconomique
chaque pays l’incidence économique du
changement des taux effectifs de protection
afin que des mesures puissent être
recommandées aux gouvernements en
connaissance de cause.
Développement des capacités dans la
région aux fins des négociations dans le
cadre de l’OMC et des négociations
relatives aux APE.
Poursuite de la libéralisation du commerce
de services, en particulier dans les secteurs
des services financiers, du trafic aérien et
des télécommunications.
Élaboration de normes commerciales et de
dispositions sanitaires et phytosanitaires
harmonisées à l’échelle régionale.
Poursuite des mesures du programme de
facilitation du commerce, y compris le
mécanisme d’assurance du commerce en
Afrique ; le système de paiement et de
règlement transfrontaliers ; les mesures
relatives au commerce électronique ; la
licence régionale de transporteur ;
l’harmonisation des charges payées par les
usagers de la route, des poids maxima
autorisés par essieu et des dimensions
maxima des véhicules ; l’assurance
régionale des véhicules ; la garantie de
dédouanement; le système de surveillance
des marchandises en transit ; la politique
régionale en matière de concurrence ; et la
politique de passation des marchés publics.
Élaboration d’une politique régionale en
matière d’investissement qui remédie aux
obstacles législatifs à l’investissement et
aux obstacles dits de la « deuxième
génération ».
Conception et mise en œuvre d’un
programme régional de développement du
secteur privé.
Conception et mise en œuvre d’un
programme visant à promouvoir un marché
régional des capitaux ainsi que d’une
législation et d’un système de supervision
solides pour le secteur financier.
Évaluation des politiques fiscales nationales
et préparation d’un programme
d’harmonisation des politiques fiscales.
Mise en place d’un système de surveillance
macro-économique sous l’égide du RIFF
avec l’appui du FMI et de la CE.
9
DEV/088/2002-FR
sont achevés à la fin de
2002 au plus tard, et
actualisés durant la
période du PIR.
La région est
convenablement préparée
aux négociations
commerciales.
Le commerce de services
est davantage libéralisé
dans le cadre de l’AGCS.
Les normes
commerciales régionales
ainsi que les mesures
sanitaires et
phytosanitaires régionales
sont approuvées en 2004
au plus tard.
Les programmes de
facilitation du commerce
atteignent chacun leurs
objectifs.
Une zone commune
d’investissement et
l’agence régionale
d’investissement sont
établies, et les
investissements
s’accroissent durant la
période du PIR.
Le programme satisfait
aux indicateurs de
performance y définis.
Le programme satisfait
aux indicateurs de
performance y définis.
Les politiques fiscales
sont harmonisées durant
la période du PIR.
Le système de
surveillance macroéconomique du RIFF est
mis en œuvre.
DEV/088/2002-FR
Autres questions pertinentes en rapport avec l’intégration économique régionale
36.
Il existe plusieurs types d’accords en matière de change dans la région, principalement les
accords conventionnels d’arrimage, en vertu desquels un pays arrime sa monnaie à un cours fixe à
une devise de premier ordre ; le système de caisse d’émission, en vertu duquel les autorités
monétaires d’un pays s’engagent à échanger la monnaie nationale contre une devise spécifique ; et la
libre fluctuation, en vertu de laquelle le taux de change est déterminé par le marché. La tendance
générale dans la région de l’Afrique orientale et australe a été à la suppression du contrôle du change
pour laisser la place à un système de change libéralisé.
37.
L’amélioration de la gestion financière se traduit par une réduction des créances des Banques
centrales sur les administrations publiques et par un ralentissement de l’expansion monétaire. En
général, les monnaies de la région se déprécient par rapport au dollar des États-Unis, ce qui, compte
tenu de la forte dépendance de la région à l’égard des importations, crée des pressions sur les salaires
et les consommateurs.
38.
Les réformes des politiques fiscales (notamment en matière de recettes) visent à simplifier le
système fiscal, à réduire la protection effective et à éliminer la dépendance malsaine du budget de
l’État à l’égard des recettes provenant de la taxation des importations. Par ailleurs, l’introduction de
la TVA a permis aux gouvernements de réduire les droits de douane élevés. En général, la TVA a été
introduite en tant que taxe générale sur les marchandises et les services, avec de rares exonérations et
un seuil unique à partir duquel l’assujettissement des entreprises est requis. Un autre changement
majeur est intervenu, à savoir l’établissement d’une administration fiscale centrale (unifiée)
responsable de l’ensemble des taxes intérieures et des droits de douane. Cette centralisation de
l’administration fiscale permet généralement de réaliser des économies.
39.
La politique monétaire est actuellement utilisée pour assurer la stabilité des prix et des taux
de change et créer ainsi un environnement propice à une croissance soutenue. La politique monétaire
continue de privilégier la maîtrise de l’inflation au lieu de l’expansion économique. Les instruments
monétaires comprennent aujourd’hui l’offre de bons du Trésor et d’autres titres de l’État, la
suppression du plafonnement des crédits bancaires au secteur privé et la libéralisation des taux
d’intérêt. La négociation hors-Bourse des bons du Trésor a favorisé l’émergence d’un marché
secondaire et contraint les banques commerciales à diminuer leurs marges d’intérêt en relevant les
taux servis sur les dépôts conformément à la tendance à la hausse des taux des bons du Trésor.
40.
Exception faite de la Somalie, tous les pays de la région d’Afrique orientale et australe ont eu
des consultations au titre de l’article IV du FMI dans un passé récent et la plupart d’entre eux ont
achevé leurs consultations de 2001. Dans le cadre de ce processus, les Banques centrales de la région
ont resserré les normes prudentielles et relevé le niveau minimal de capital souscrit ou libéré
applicables aux banques domestiques et étrangères en vue de réduire le risque de faillite des banques
commerciales, phénomène qui a été relativement courant dans la région durant les années 90.
41.
Le secrétariat du COMESA, dans le cadre du RIFF, a élaboré une proposition de mécanisme
de surveillance régional qui vise à :
mettre en exergue, à un stade précoce, les problèmes susceptibles de ralentir
l’intégration économique régionale et permettre à la région de concevoir des
mesures correctives en temps opportun ;
élaborer un ensemble d’indicateurs pour mesurer les progrès accomplis sur le
plan de l’intégration économique régionale ;
élaborer un ensemble de moyens de « verrouillage des acquis » à l’échelle
régionale basés sur la pression des pairs ;
10
DEV/088/2002-FR
-
et établir un dispositif de déclenchement d’un appui budgétaire dans les cas où
les pays en auraient besoin pour poursuivre le processus de libéralisation.
42.
La tendance dans la région est à libéralisation du secteur des banques commerciales pour
permettre aux banques étrangères d’opérer aux côtés des banques nationales. Les Banques centrales
ont modifié leur rôle et n’interviennent généralement pas en tant que banques commerciales, mais
plutôt comme banques des banques commerciales et comme organismes de supervision des banques
nationales et étrangères, tout en veillant à la mise en œuvre des politiques monétaires officielles.
43.
Douze pays de la région sont classés parmi les pays pauvres très endettés (PPTE). Parmi ces
pays, dix (Burundi, RD Congo, Djibouti, Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Soudan, Ouganda
et Zambie) ont une dette classée comme insoutenable à terme et deux (Angola, Kenya), une dette
soutenable. Sept pays (Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Zambie) ont
atteint un point de décision au titre du mécanisme en faveur des PPTE.
44.
Des progrès constants ont été accomplis sur le plan de la simplification et de la libéralisation
des processus d’approbation des investissements et de la publication de codes d’investissement et
autres instruments réglementaires. La tendance dans la région consiste à établir une agence chargée
de l’investissement, qui fait office de « guichet unique » pour l’investissement et fournit l’ensemble
des services requis par un investisseur potentiel pour effectuer des investissements dans le pays
concerné.
45.
Le principe de la libre circulation des personnes et le droit d’établissement et de résidence
sont communs à presque tous les pays de la région, mais les organisations d’intégration régionale
constatent un certain nombre de difficultés au niveau de l’application des protocoles convenus
relatifs à ces principes.
Gestion des ressources naturelles
46.
L’agenda politique de la région inclut la mise en valeur et la gestion des ressources naturelles
aux fins du développement économique de la région d’une manière durable sur le plan de
l’environnement. L’élaboration de stratégies et d’outils communs et l’établissement ou le
renforcement de réseaux et d’organismes régionaux pour promouvoir la gestion régionale des
ressources naturelles assureraient la coordination des ressources transfrontalières – cours d’eau,
terrains de parcours, faune et flore, littoral, forêts tropicales, etc. Une telle gestion coordonnée (voire
commune) pourrait également éviter une poursuite de la dégradation de la situation de sécurité
alimentaire et, à terme, permettre de l’améliorer.
47.
L’ensemble d’indicateurs destinés à mesurer les progrès dans ce domaine pourrait être axé
sur la réussite de la mise en œuvre par la région d’une approche coordonnée et globale des questions
de développement, qui tienne compte des aspects économiques, sociaux et environnementaux. En
outre, il pourrait déterminer dans quelle mesure l’approche régionale a apporté une valeur ajoutée
substantielle et a aidé les pays à résoudre les problèmes communs et à remplir leurs obligations
découlant des traités et protocoles internationaux (par exemple, Rio, Agenda 21, Plan d’action de la
Barbade, Convention de Nairobi, résolution d’Arusha, etc.).
48.
Les États partenaires de la CAO coopèrent en vue d’une gestion des ressources naturelles
efficace et viable du point de vue de l’environnement dans des domaines présentant un intérêt
commun, dont : le Lac Victoria et son bassin ; la gestion des écosystèmes transfrontaliers, tels que les
cours d’eau/bassins versants importants ; les parcs nationaux situés de part et d’autre de frontières
communes ; et les ressources littorales et marines.
11
DEV/088/2002-FR
49.
La gestion intégrée des ressources littorales, lacustres et marines est vitale pour le
développement durable de la région et représente un défi majeur pour la région puisque dans certains
cas (tels que dans les petites économies insulaires), ces ressources représentent l’unique patrimoine.
50.
La pêche représente une part significative des recettes d’exportation pour de nombreux pays
de la région. Les pays insulaires de l’Océan Indien ont établi une approche régionale commune pour
une gestion coordonnée et l’exploitation durable des ressources marines, et bénéficient d’accords de
pêche régulièrement renouvelés avec l’UE, qui couvrent pour l’essentiel la famille des thons. La
vente de droits de prise garantis et corrects aux bateaux européens génère des recettes importantes.
Parallèlement à ces accords commerciaux, des programmes d’appui ont été établis en faveur des
petits artisans-pêcheurs dont les revenus sont fragiles.
51.
L’UE procède actuellement à une évaluation de la relation entre les programmes nationaux et
les accords de pêche. Les résultats et les recommandations de cette évaluation seront intégrés à la
stratégie régionale, une fois qu’ils seront mis à la disposition des pays et de l’organisation régionale.
Quelles que soient les conclusions de cette évaluation, la stratégie veillera à ce que les objectifs de
croissance économique du secteur de la pêche soient compatibles avec les accords internationaux tels
que le Code de conduite pour une pêche responsable de la FAO et la convention des Nations Unies
sur le droit de la mer (UNCLOS).
Transports
52.
Dans le secteur des transports, le COMESA s’est concentré sur des programmes de
facilitation ; l’IGAD, sur la mobilisation de ressources en vue de financer le développement de
l’infrastructure ; et la CAO, à la fois sur la facilitation et le développement de l’infrastructure. Le
COMESA et la CAO, en particulier, ont collaboré avec la SATCC (qui fournit des services à 10 pays
de la région d’Afrique orientale et australe) sur l’intégration des réseaux de transport en mettant en
place des politiques, législations, règles, normes et procédures compatibles et en éliminant les
entraves à la circulation des personnes, marchandises et services. L’orientation générale de la
politique de transport régionale a été de réduire le coût des opérations, d’améliorer l’investissement et
le commerce transfrontaliers et de permettre la libre circulation des marchandises et des services à
travers l’ensemble de la région et à destination des marchés étrangers.
53.
Dans le sous-secteur routier, des efforts ont été récemment déployés pour élaborer une
stratégie commune visant à assurer le financement et la gestion des routes sur une base commerciale.
Elle consiste à créer, au niveau national, des offices routiers et des fonds routiers. Si ces initiatives
montrent que des progrès sont en train d’être accomplis, des améliorations sont encore nécessaires en
matière de transparence, responsabilité financière et participation du secteur privé.
54.
Dans le sous-secteur ferroviaire, on note une tendance commune consistant à confier
l’exploitation à un partenariat public-privé sur la base d’un accord de concession. Plusieurs
conférences et séminaires régionaux se sont tenus, dans le cadre desquels les sociétés ferroviaires de
la région ont pu échanger des expériences en matière d’accords de concession ferroviaire. On assiste
à une prise de conscience grandissante de la nécessité d’accords de concession à l’échelle régionale
afin d’assurer la viabilité commerciale du secteur ferroviaire dans le futur. Par ailleurs, la gestion
ferroviaire est en train de mettre l’accent sur la nécessité d’un système informatique de gestion des
cargaisons et la majeure partie des sociétés ferroviaires de la région utilisent actuellement soit
Railtracker – qui relève du système d'informations anticipées sur les marchandises (SIAM) établi par
le CNUCED – au niveau du COMESA soit le système régional d’information sur le matériel roulant
– Rolling Stock Information System ou « RSIS » – au niveau de la SADC.
12
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55.
La région compte plusieurs ports maritimes qui sont en train de réformer leurs opérations et
services ainsi que l’utilisation et la gestion de l’infrastructure. Ce processus se concentre sur
l’amélioration des liens opérationnels avec le secteur privé grâce à l’externalisation des opérations et
services, en particulier la manutention des conteneurs, même si le rythme des réformes doit être
accéléré pour permettre aux clients de pouvoir retirer leurs marchandises plus rapidement et de
bénéficier de services plus compétitifs.
56.
Des programmes de facilitation des transports routiers sont en cours aux niveaux suivants :
document douanier du COMESA, qui remplacera plusieurs documents
nationaux ;
barème harmonisé de charges applicables au trafic de transit routier ;
licence de transporteur du COMESA, qui permet aux véhicules de transport de
marchandises d’opérer dans l’ensemble des États membres et d’enlever des
chargements de retour dans d’autres pays ;
normes relatives aux poids maxima autorisés par essieu, à la masse brute des
véhicules et aux dimensions maxima des véhicules harmonisées à l’échelle du
COMESA, même si elles font actuellement l’objet d’un examen ;
régime « Yellow Card » d’assurance de véhicules du COMESA, qui couvre la
responsabilité vis-à-vis des tiers et les frais médicaux dans l’ensemble des
12 pays participants ;
et régime de garantie de dédouanement du COMESA, qui remplacera les
garanties nationales d'apurement du trafic de transit.
57.
Le développement de l’infrastructure de transport de la région a été généralement assuré au
niveau de corridors – par exemple, le corridor Trans-Kalahari, le corridor TAZARA et le corridor du
Nord. Le développement de l’infrastructure dans ces corridors de transit a presque toujours été
financé par des aides non remboursables ou des prêts à des conditions privilégiées, l’entretien
relevant de la responsabilité des gouvernements des pays traversés par ces corridors. En règle
générale, l’entretien routier devrait être financé par des fonds routiers nationaux, mais ceux-ci ne
parviennent généralement pas à collecter des ressources financières suffisantes pour couvrir le coût
de l’entretien routier du fait du faible nombre de véhicules et du faible niveau des taxes sur les
carburants et voient même leurs ressources souvent affectées à d’autres secteurs du budget national.
Par ailleurs, en raison des faibles flux de trafic dans la région, les possibilités de création de routes à
péage sont très limitées. Le secteur ferroviaire fait actuellement l’objet d’un processus de réduction
des coûts et d’accroissement des recettes, basé sur la conclusion d’accords de concession, la fixation
de tarifs de transport de marchandises et de transport de passagers viables et l’introduction d’un
mode de gestion plus efficient.
Télécommunications et commerce électronique
58.
Dans le secteur des télécommunications, la plupart des pays d’Afrique orientale et australe
recourent à la libéralisation et à la concurrence ainsi qu’à l’introduction de services à valeur ajoutée
en plus de la téléphonie de base. Cependant, l’évolution du secteur dans ce sens n’est pas uniforme,
vu qu’un certain nombre de pays disposent encore d’un environnement réglementaire axé sur un
opérateur unique en situation de monopole qui fournit des services de base et contrôle l’accès au
réseau – en disposant, par exemple, de la faculté de dicter les conditions d’interconnexion aux
nouveaux entrants potentiels. Le fait que l’autorité de réglementation ne soit pas, ou ne soit que peu,
autonome à l’égard des pouvoirs publics n’inspire pas confiance aux investisseurs du secteur privé,
alors même que le secteur public n’est pas en mesure d’assurer les investissements indispensables
dans ce domaine.
13
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59.
Une étude régionale est en cours pour examiner les possibilités d’élaborer, sur une base
harmonisée, des fonctions de réglementation des télécommunications dans les États membres du
COMESA et d’établir un cadre réglementaire axé sur la concurrence qui favorisera les
investissements dans le secteur et le développement d’une infrastructure des télécommunications
fiable et d’un coût abordable dans la région.
60.
Plusieurs initiatives de petite dimension ont été lancées dans le sous-secteur du commerce
électronique au niveau national, tandis que les efforts ont été limités au niveau régional. Il est
manifestement nécessaire d’élaborer un programme sur le commerce électronique, qui permettra aux
pays de la région de stimuler leur développement économique en tirant profit des dernières
évolutions des technologies de l’information et des communications.
Paix, sécurité et prévention des conflits
61.
Il est universellement reconnu qu’il ne peut y avoir de développement véritable sans paix et
sécurité ; les progrès en matière de prévention, règlement et gestion des conflits sont donc une
condition préalable de l’atténuation de la pauvreté. L’IGAD a entrepris des actions pour renforcer les
capacités de ses États membres en la matière et a obtenu quelques succès en tant que facilitateur dans
le cadre du processus de paix en Somalie. Le COMESA a lancé des programmes qui mettent l’accent
sur la prévention des conflits et a collaboré avec des parlementaires, acteurs de la société civile et
autres parties intéressées aux fins de la définition de modalités possibles de prévention des conflits.
La CAO reconnaît que la paix et la sécurité sont des préalables indispensables au développement
social et économique dans la communauté, et a établi des comités sectoriels dans le cadre d’une
stratégie de promotion de la paix et de la sécurité dans la région. Ces programmes complètent les
autres initiatives régionales et les initiatives prises au niveau continental et international.
Enseignement supérieur et recherche
62.
La COI accorde une attention particulière au renforcement de la coopération régionale dans
les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le projet de l’université sans murs de
l’Océan Indien a joué un rôle essentiel dans l’établissement de liens entre les institutions de la région
et devrait également jouer un rôle dans la promotion de la coopération entre le secteur universitaire et
le secteur économique. De son côté, la CAO a élaboré une politique dans le domaine de la science et
de la technologie, qui a pour objet de coordonner le développement de la recherche scientifique dans
la région. Le conseil interuniversitaire d’Afrique orientale joue un rôle essentiel dans le
développement des ressources humaines en facilitant l’échange d’étudiants et l’harmonisation des
programmes d’études universitaires ainsi qu’en appuyant le transfert de technologies. Le programme
de recherche sur l’intégration régionale du COMESA a soutenu le développement de réseaux de
recherche dans la région et une recherche sur l’intégration régionale axée sur les politiques.
Culture
63.
Plusieurs pays de la région accordent de l’importance à la promotion de la culture, aux fins
tant du renforcement de l’identité nationale que de la stratégie de développement du tourisme. Les
programmes culturels visent non seulement à populariser les musiques, danses, littérature et arts de la
région mais aussi à les consolider en introduisant des techniques et idées issues d’autres parties de la
région et du monde, tout en préservant les éléments essentiels des formes artistiques de la région.
14
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3
ANALYSE DU CONTEXTE POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET
SOCIAL DE LA RÉGION
3.1
Situation politique
Gestion de la chose publique
64.
On note des améliorations significatives sur le plan de la gouvernance dans la région ces
dernières années, vu que la majeure partie des pays de la région ont adopté un système démocratique
basé sur le multipartisme et que les élections au suffrage universel sont la règle plutôt que
l’exception. En conséquence de cette transition, on assiste à une prise de conscience grandissante des
implications de la démocratie et des droits fondamentaux chez les citoyens de la région. La tendance
à la décentralisation de l’administration est un autre facteur qui contribue au renforcement de la
légitimité et de la responsabilité devant l’opinion, en même temps qu’il est un indicateur de la
séparation des pouvoirs, du désir de transparence et de l’implication de la société civile. Cependant,
malgré ces améliorations, les problèmes de gestion des affaires publiques (y compris la responsabilité
devant l’opinion, la transparence de la prise de décisions et le niveau de la corruption dans le secteur
public) restent une préoccupation majeure en termes de perception de la région par les investisseurs
étrangers et de leur impact sur le développement économique et l’éradication de la pauvreté. Tous les
gouvernements expriment leur engagement à mettre fin à la corruption, mais, dans la pratique, la
transparence des comptes publics n’est peut-être pas totale et les poursuites contre les auteurs
d’infraction dans ce domaine ne sont peut-être pas toujours aussi rigoureuses qu’elles devraient
l’être.
Droits de l’homme
65.
Tous les pays de la région sont signataires d’une série de conventions des Nations Unies
relatives aux droits de l’homme. Malgré cela et les efforts concrets d’amélioration de la situation des
droits de l’homme dans bon nombre de pays, il est reconnu que des cas d’abus se produisent toujours
et que la pauvreté et la pandémie du VIH/SIDA se sont traduites par une aggravation des droits et de
la situation des femmes et des enfants. La situation en ce qui concerne la torture est mitigée, vu qu’on
observe souvent dans un même pays une certaine transparence (avec la mise en place de
commissions chargées d’enquêter sur des allégations de torture) et un déni (avec le refus de prendre
des mesures sur la base des résultats des enquêtes). S’agissant de la liberté d’expression, les relations
avec les médias indépendants demeurent généralement difficiles, même si l’on note une amélioration
dans certains cas.
Conflits et différends frontaliers
66.
Les conflits internes et transfrontaliers et les différends frontaliers ont eu une incidence
majeure sur les économies et les populations de la région. Les conflits récents se sont caractérisés par
des ramifications régionales importantes, en termes non seulement d’impact sur les pays voisins mais
aussi des intérêts en jeu (apparition d’une nouvelle forme de guerre impliquant des groupes armés
ayant des liens transfrontaliers avec des États, mouvements sociaux, marchés, cartels du crime et
grandes entreprises). Toutefois, dans la Grande Corne de l’Afrique, le conflit entre l’Éthiopie et
l’Érythrée a pris fin et le processus de démarcation de la frontière entre les deux pays est en cours.
D’autre part, le dialogue intercongolais est en cours et on note des progrès dans le processus de
formation d’un gouvernement de transition représentatif des différents groupes politiques en
République démocratique du Congo. Pour sa part, l’Angola est parvenu à une solution politique à son
conflit interne qui a eu une incidence sur les pays voisins. Enfin, les populations du Burundi, des
Comores, de la Somalie et du Soudan ont également pâti, à des degrés divers, de conflits internes.
15
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3.2
Situation économique
67.
La réduction de la pauvreté est considérée comme le principal défi, en même temps qu’elle
constitue le point de mire des politiques économiques de la région. Une réduction durable de la
pauvreté requiert une croissance économique durable et suffisamment élevée pour accélérer la
formation de richesse et le développement de l’infrastructure. Dans la région d’Afrique orientale et
australe, en raison de la petite dimension des marchés nationaux, cette croissance économique sera
presque forcément basée sur l’accroissement des recettes d’exportation, qui ne sera possible qu’à la
condition de diversifier les exportations, de réduire le coût des opérations économiques (en partie au
moyen de l’amélioration de l’efficience des secteurs des transports et des communications),
d’accroître la production d’une manière durable du point de vue de l’environnement, d’améliorer les
normes et la qualité et, enfin, d’accroître les parts sur les marchés traditionnels et nouveaux.
68.
D’après les indicateurs économiques de base présentés à l’annexe 8, la population totale de la
région s’élève à 300 millions d’habitants environ et le taux de croissance démographique atteint
2,2 % en moyenne – il s’échelonne entre 1,1 % et 3,2 % selon les pays. Le taux de fécondité atteint
en moyenne 5,35 naissances par femme, mais l’espérance de vie est en recul dans une grande partie
de la région. En conséquence de maladies endémiques telles que la malaria et le VIH/SIDA, la baisse
de l’espérance de vie entrave le développement économique.
69.
Alors que la population de la région est de taille relativement modeste, la région s’étend sur
une vaste superficie, ce qui explique son potentiel de production élevé ainsi que ses abondantes
ressources naturelles qui pourraient être exploitées au profit de la population de la région. Les
possibilités ne pourront être mises en valeur qu’au moyen d’un accroissement des flux
d’investissement dans la région, ce qui dépend à son tour du maintien d’un cadre de politique libéral,
du développement des ressources humaines, du développement de l’infrastructure ainsi que de la
paix et de la stabilité politique.
70.
D’après les indicateurs macro-économiques présentés à l’annexe 8, le PIB, qui s’élève à
d’environ 125,6 milliards d’USD (PIB réel en 2000 en prix constants de 1990), est relativement
modeste, même comparé aux autres pays d’Afrique orientale et australe non inclus de la région. La
croissance du PIB dans la région a atteint en moyenne environ 2,5 % par an (elle s’est échelonnée
entre - 0,7 % et + 3,7 % selon les pays) au cours de la période allant de 1991 à 2000, ce qui est
légèrement supérieur au taux de croissance démographique durant la même période.
71.
Quatorze des États sont classés dans le groupe des pays les moins avancés,4 et huit d’entre
eux ont élaboré un document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) qui définit une stratégie
globale de croissance économique et de développement. Onze des pays de la région sont éligibles à
la facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). En décembre 2001, sept pays
avaient préparé un DSRP intérimaire, et un avait achevé son DSRP final. Les volets essentiels de ces
DSRP sont les suivants : améliorer les résultats économiques, en assurant une croissance économique
élevée et durable qui bénéficie aux couches défavorisées ; développer les services de base (éducation,
santé et accès à l’eau potable) ; élargir le dispositif de sécurité au profit des catégories les plus
vulnérables de la population ; mettre en place un cadre institutionnel propice à la croissance
économique et à la réduction de la pauvreté ; et renforcer les capacités afin d’améliorer la
gouvernance et les relations entre l’administration et les administrés.
4
PMA : Angola, Burundi, RD Congo, Comores, Érythrée, Éthiopie, Madagascar, Malawi, Rwanda, Somalie,
Soudan, Tanzanie, Ouganda et Zambie.
16
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72.
En dépit de l’initiative « PPTE », la dette extérieure de la région reste une source de
préoccupation majeure, sachant qu’elle totalisait environ 60 % du PIB en 2000 – elle s’échelonnait
entre 0 % et presque 300 % du PIB selon les pays.
73.
L’annexe 10 indique les pourcentages détaillés des importations et exportations par origine et
destination (région de l’Afrique orientale et australe, UE et autres) pour les années 1998, 1999 et
2000. Il ressort de ces données que, pour l’ensemble des pays de la région (hormis les pays de la
SACU que sont la Namibie et le Swaziland), l’UE constitue un important marché d’exportation et un
important fournisseur. Par conséquent, les accords de développement et de commerce avec l’UE
restent d’une importance capitale pour la région.
74.
Même si l’engagement des pays d’Afrique orientale et australe à promouvoir l’intégration
régionale et la libéralisation économique ne fait plus de doute, le fait qu’un de ces pays risque de voir
ses recettes diminuer, même si c’est seulement à court terme, en conséquence d’une baisse des droits
de douane et des taxes collectées sur les échanges peut le dissuader de poursuivre la mise en œuvre
de politiques de libéralisation. Il n’est pas possible de fournir un appui budgétaire important dans le
cadre du PIR, mais un montant ciblé pourrait avoir une incidence significative dans un petit nombre
de pays.
75.
D’après l’analyse de la situation régionale et l’évaluation de l’intégration régionale à l’échelle
de l’Afrique orientale et australe, les pays de la région conviennent que la réduction de la pauvreté
dépend d’un niveau de croissance économique de 6 % ou plus par an. Pour atteindre cet objectif, la
région doit attirer un volume significatif d’investissements dans les secteurs productifs, d’où la
condition préalable de l’établissement d’un cadre propice à l’investissement. Dans une large mesure,
un climat favorable à l’investissement dépend d’une amélioration de l’accès au marché et de
l’extension de la taille de ce marché, d’un régime économique stable, d’une infrastructure adéquate
qui permette la réalisation des opérations économiques utiles dans la région, ainsi que de la paix et de
la stabilité politique. Il faut noter que planification économique, par les acteurs publics et privés, est
souvent entravée par le défaut de statistiques fiables.
76.
La région se caractérise par un coût de transport et de communication relativement élevé, qui
est dû à l’absence d’une infrastructure adéquate ainsi que d’un cadre réglementaire adopté et mis en
œuvre de manière efficiente par tous au niveau régional. Le coût élevé des transports et des
communications renchérit le coût de production et a un impact négatif sur l’intégration économique
de la région et son intégration dans l’économie mondiale.
77.
Le profil environnemental de la région est très varié. Il comprend, entre autres, le littoral, les
zones montagneuses, les bassins fluviaux, les zones tropicales et les terres sèches. Les ressources
naturelles correspondantes vont des ressources marines et lacustres aux forêts tropicales et aux
terrains de parcours en passant par la faune et la flore et les ressources en eau douce. Dans la plupart
des cas, ces ressources sont transfrontalières et leur gestion efficace requiert une certaine
coordination au niveau régional.
78.
La région est exposée aux catastrophes naturelles, notamment les sécheresses, inondations et
cyclones. Dans le passé, de telles catastrophes se sont souvent traduites par un lourd bilan humain
ainsi que par la perturbation de la vie économique.
3.3
Contexte social
17
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Éducation et développement des ressources humaines
79.
Dans le secteur social, l’éducation occupe un rang de priorité élevé dans le budget de tous les
pays. Suite à la baisse du niveau d’éducation dans presque toute la région, les objectifs communs ciaprès ont été adoptés : accroissement du nombre d’inscrits (l’éducation primaire pour tous étant un
objectif commun) ; amélioration de l’égalité d’accès (en termes de situation géographique, de genre
et de situation sociale) ; amélioration de la qualité (en termes de nombre d’ouvrages scolaires,
d’élaboration de programmes d’études, de formation d’enseignants et de ratios
« enseignant/élève ») ; et gestion décentralisée de la prise de décisions et des ressources. L’éducation
de base/primaire est désormais un domaine focal pour la plupart des autorités nationales.
Santé
80.
Les défis et les politiques dans le secteur de la santé sont homogènes d’un pays à l’autre
(exception faite des Seychelles et de Maurice, qui sont confrontées à des problèmes différents en
raison du vieillissement de leur population respective). Pratiquement tous les pays ont inclus au
nombre de leurs priorités l’accroissement de l’impact des services de santé, au moyen de la
concentration des efforts sur les interventions les plus efficientes par rapport au coût et l’amélioration
de l’efficience et de la prestation ; de la diversification des sources de financement ; et d’une attention
accrue à la protection des couches défavorisées et vulnérables. Les mesures spécifiques incluent
l’accent sur les soins de santé primaire ; la fourniture de médicaments essentiels ; la décentralisation ;
l’égalité d’accès (notamment en faveur des femmes et des enfants) ; le recouvrement des coûts et le
traitement de maladies spécifiques communes (maladies respiratoires – y compris la tuberculose –
diarrhée/dysenterie et malaria). De nombreux pays ont élaboré un programme de réforme de la santé
d’envergure et suivent une approche sectorielle.
81.
On dispose de peu de données de base sur la santé à l’échelle de la région. Les taux de
mortalité infantile typiques sont d’environ 70 à 85 décès pour 1 000 naissances vivantes. Les taux de
mortalité maternelle varient d’environ 200 à 1 000 décès pour 10 000 naissances.
82.
La pandémie du VIH/SIDA a eu un impact majeur dans l’ensemble de la région sur presque
tous les indicateurs économiques et sociaux. Elle a eu les conséquences directes les plus marquées
sur la catégorie économiquement active de la population et, dans cette catégorie, du fait de niveaux
de mobilité sociale supérieurs, sur les individus les plus éduqués. Ce phénomène ira en réduisant la
capacité de la région à se développer sur le plan économique. Par conséquent, il est urgent de
renforcer la lutte contre la propagation de la maladie et les mesures d’atténuation de ses
conséquences sociales et économiques.
83.
La nécessité d’une approche multisectorielle est largement reconnue et presque tous les pays
se concentrent sur la nécessité de réduire la transmission et d’atténuer l’impact socio-économique.
Tous les pays suivent des approches très similaires en matière de prévention et de soins, non
seulement pour les malades du SIDA mais aussi pour les proches qui s’occupent d’eux et,
inévitablement, les orphelins.
84.
Dans de nombreux cas, l’approche intégrée du système de santé inclut la fourniture d’eau
potable et l’assainissement. Dans certains cas, le taux d’accès à l’eau potable ne dépasse guère 25 %.
Plusieurs pays entreprennent actuellement une réforme de leur secteur de l’eau, en recourant à une
gestion intégrée, à la libéralisation du secteur et à une fixation de tarifs plus équitable. Dans les zones
rurales, les autorités promeuvent la gestion communautaire.
Genre
18
DEV/088/2002-FR
85.
Les politiques nationales dans le domaine du genre sont l’exception plutôt que la règle. En
général, les femmes ne bénéficient pas d’un traitement équitable, même si la prestation des services
dans le secteur social intègre souvent la dimension de la correction de ces inégalités. Il reste
beaucoup à faire pour l’égalité d’accès à l’éducation des filles et les modes traditionnelles de
transmission des biens immobiliers, qui sont parfois discriminatoires à l’égard des femmes, sont
difficiles à changer. Le COMESA est en train d’élaborer une politique régionale pour les questions
de genre, et l’IGAD a récemment établi un service chargé des femmes, qui a pour rôle de veiller à
l’intégration des questions de genre dans l’ensemble des programmes et projets de l’IGAD.
3.4
Viabilité des politiques et perspectives à moyen terme
86.
Il existe un certain nombre de mesures qui devraient garantir la convergence des politiques
nationales et régionales. La structure des organisations d’intégration régionale – qui comprend, de la
base vers le sommet, les comités techniques, les organes d’élaboration des politiques composés de
hauts fonctionnaires, le conseil de ministres et les Chefs d’État et de gouvernement – assure que les
politiques adoptées au niveau régional ne divergent généralement pas de celles adoptées par les
gouvernements nationaux membres de l’organisation d’intégration régionale en question. Les
programmes de libéralisation économique suivis au niveau national se reflètent dans les politiques
régionales. C’est particulièrement le cas dans les domaines de la libéralisation du commerce ; de la
facilitation du commerce et des transports ; des politiques d’investissement ; de la gestion durable des
ressources naturelles (qui sont généralement de dimension transfrontalière) ; ainsi que de la
prévention et du règlement des conflits. Les pays membres des organisations d’intégration régionale
disposant d’un agenda d’intégration économique (qui implique une intégration en profondeur visant
à mettre en œuvre des politiques communes plutôt qu’une intégration limitée visant seulement à
échanger des informations ou à coordonner des politiques) utilisent l’intégration régionale comme
une étape vers la mondialisation. Par exemple, la zone de libre-échange du COMESA a constitué une
expérience d’apprentissage en matière d’administration d’un protocole de commerce pour les pays de
la zone de libre-échange, en termes d’identification des possibilités (amélioration de l’accès aux
marchés, amélioration du bien-être du consommateur et élargissement des marchés) et des menaces
potentielles (perte de recettes publiques, perte de compétitivité, falsification des certificats d’origine).
Face aux aspirations contradictoires des producteurs, dont certains tirent profit de la zone de libreéchange et demandent une poursuite du processus de libéralisation et d’autres perdent des parts de
marché et demandent soit une inversion de politique soit l’application de mesures de sauvegarde ou
palliatives, les gouvernements de la région apprennent progressivement à gérer les effets des
protocoles commerciaux nord-sud et de l’OMC.
87.
En conséquence, il n’existe pas de contradiction évidente entre les politiques au niveau
national, régional et mondial, et cette orientation et cette combinaison de politiques sont jugées
viables à moyen terme. Les effets dynamiques des protocoles de commerce (au niveau régional, avec
la négociation des APE et en conformité avec les règles et règlements de l’OMC) auront un effet de
« verrouillage des acquis » qui rendra toute inversion de politique plus difficile. Cependant, plusieurs
pays de la région peuvent se trouver dans une situation où ils souhaitent continuer à mettre en œuvre
des mesures de réforme économique mais ne sont pas en mesure de le faire en raison de contraintes
budgétaires. En conséquence, il se peut que les gouvernements aient besoin de mobiliser des
ressources en provenance d’autres sources. À long terme, cela peut se faire au moyen de la
restructuration de la programmation budgétaire, mais, quoique certainement nécessaire, cela ne
résout pas le problème immédiat des gouvernements, à savoir comment réduire les taxes sur les
échanges dans le cadre de leur programme de réforme économique sans créer une contrainte
supplémentaire pour le secteur social déjà mis à rude épreuve. Dans une telle situation, un appui
budgétaire de la part des partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale sera nécessaire. Il
19
DEV/088/2002-FR
permettra aux pays de continuer à mettre en œuvre un programme de réforme économique générale
sans avoir à réduire les dépenses consacrées aux services de base. L’appui budgétaire pourrait être
octroyé sur la base des besoins identifiés et être assujetti à la condition que le pays en question
satisfasse à certains critères relatifs aux politiques macro-économiques qui indiquent que ce type
d’appui est nécessaire pour lui permettre de poursuivre la mise en œuvre d’un programme
d’ajustement macro-économique convenu.
88.
Les perspectives d’évolution de la région à moyen terme dépendent en grande partie de la
capacité des organisations d’intégration régionale à résoudre sans délai les incohérences que
comportent les différents accords commerciaux régionaux, en particulier les incohérences entre les
régimes de commerce du COMESA, de la SADC, de la CAO et de la SACU. Le COMESA envisage
de mettre en place une union douanière en 2004 au plus tard ; la CAO prévoit d’établir ses propres
union douanière et zone de libre-échange en 2004 au plus tard ; la SACU est déjà une union
douanière ; et la SADC envisage de créer une zone de libre-échange en 2008 au plus tard. Une union
douanière signifie que tous les pays membres de l’entité appliquent les mêmes droits de douane à
l’ensemble des importations dans l’union douanière. Étant donné que chaque membre de l’union
douanière doit appliquer les mêmes droits de douane – le tarif extérieur commun ( TEC) –, un pays
donné ne peut pas être membre de deux unions douanières différentes. Heureusement, ces problèmes
sont reconnus par les organisations d’intégration régionale et leurs États membres et sont en train
d’être examinés au niveau technique par les task-forces conjointes des organisations d’intégration
régionale.
89.
D’autre part, la viabilité des politiques et les perspectives à moyen terme dépendent
beaucoup de la mesure dans laquelle la mise en œuvre de l’assortiment actuel de politiques de
libéralisation se traduira par une croissance économique et une réduction de la pauvreté durables. À
ce jour, la mise en œuvre de politiques de libéralisation économique n’a pas eu l’effet souhaité de
transformation structurelle des secteurs exportateurs et la part de la région dans le commerce mondial
s’est contractée sans cesse depuis 1980. Cela montre que la libéralisation du commerce, quoique
certainement nécessaire, n’est pas suffisante pour assurer une croissance axée sur les exportations. La
région représente moins de 1 % des échanges mondiaux de marchandises et continue de dépendre de
recettes en devises générées par l’exportation de matières premières brutes et de produits minéraux.
Si cette tendance n’est pas inversée (par exemple, à l’aide de mesures appropriées de développement
de la capacité d’offre), les gouvernements subiront des pressions protectionnistes internes auxquelles
elles pourront avoir du mal à résister.
90.
En outre, les perspectives à moyen terme dépendent beaucoup du renforcement des capacités,
en particulier compte tenu de l’incidence que le VIH/SIDA a eue sur les capacités existantes. Le
renforcement des capacités sera intégré dans tous les programmes dans le cadre du PIR pour essayer
de pallier ce problème. Cependant, étant donné l’ampleur du problème qui se pose, les efforts
déployés dans le cadre du PIR ne constituent pas une réponse suffisante.
91.
La CE peut contribuer à renforcer le processus de l’intégration économique régionale de
manière durable en utilisant son influence au niveau national et multilatéral ainsi que les programmes
qu’elle finance pour « verrouiller les acquis » des réformes de politique commerciale, et à adopter
une approche flexible dans les négociations relatives aux APE à multiples facettes et axés sur le
développement.
92.
Enfin, les perspectives à moyen terme dépendent dans une large mesure de la capacité de la
région à prévenir et à résoudre les conflits. Les conflits ne signifient pas seulement des souffrances
humaines considérables, mais aussi un coût énorme en termes de ressources qui pourraient autrement
20
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servir au développement du pays concerné. Ce fléau détourne l’attention de la population et du
gouvernement des questions cruciales pour le développement d’un pays, telles que l’éducation, la
bonne gouvernance, l’intégration régionale, etc. En outre, une région en situation de conflit n’est pas
en mesure de mobiliser une épargne intérieure ni d’attirer des investissements étrangers directs, qui
sont pourtant essentiels pour le développement économique.
4.
VUE D’ENSEMBLE DE
ACTUELLE DE LA CE
4.1
Coopération communautaire
enseignements et expérience
LA
passée
COOPÉRATION
et
actuelle :
analyse
PASSÉE
des
ET
résultats,
93.
D’un point de vue géographique, ce DSR couvre les régions de l’Afrique orientale et de
l’Océan Indien des précédents FED plus les pays d’Afrique australe du COMESA. Les informations
contenues dans ce chapitre concernent les régions de l’Afrique orientale et de l’Océan Indien.
94.
Au moins au cours de la dernière décennie, l’Union européenne a été cohérente dans son
appui au processus d’intégration régionale et aux programmes mis en œuvre par les organisations
d’intégration régionale. Ainsi, à travers son assistance financière et technique ainsi que sa
participation active au programme CBI/RIFF (Initiative transfrontalière/forum de facilitation de
l’intégration régionale), la Commission européenne a influencé non seulement la mise en œuvre mais
aussi la formulation des politiques régionales. Les ressources allouées par l’UE ont permis à la région
d’œuvrer à l’intégration économique notamment dans les domaines suivants : amélioration des
documents et procédures douaniers ; mise en place des systèmes ASYCUDA et EuroTrace ;
renforcement des capacités en matière de négociations commerciales au niveau régional et de
l’OMC ; libéralisation du commerce de services ; élaboration de stratégies en matière de concurrence
dans la région, ainsi que d’un système de paiement et de règlement transfrontaliers ; mécanisme de
garantie des risques politiques ; appui à l’établissement d’un réseau de recherche sur l’intégration
régionale ; développement des marchés de capitaux ; normes, qualité, métrologie et essais ;
développement du secteur privé ; et, enfin, harmonisation des procédures et de la législation en
matière d’investissement. Par ailleurs, la CE a appuyé, et continue d’appuyer, des programmes de
coopération fonctionnelle nécessaires à l’intégration économique, notamment en soutenant des
projets dans les domaines de l’infrastructure de transport et de communication, de la gestion durable
des ressources naturelles, de l’amélioration de la sécurité alimentaire de la région, de la recherche
agricole et de la prévention des maladies frappant le bétail, des stratégies de prévention des conflits et
de gestion après-guerre et de la lutte contre le VIH/SIDA.
95.
Dans les cas où les activités à financer au titre du 9e FED s’inscrivent dans la suite d’activités
financées au titre de FED précédents, il sera nécessaire de procéder à une évaluation approfondie de
ces dernières afin que les forces et faiblesses des programmes antérieurs soient dûment prises en
compte de sorte que le PIR financé au titre du 9e FED promeuve le plus efficacement possible
l’intégration régionale.
96.
Il ne fait pas de doute que l’appui de la CE aux organisations d’intégration régionale a
contribué à renforcer le processus d’intégration régionale et les organisations régionales elles-mêmes.
Cependant, il convient également de souligner que, dans le passé, l’appui alloué par la CE à ces
organisations n’a pas toujours été cohérent et a peut-être eu le résultat inattendu et indirect
d’introduire des contradictions sur le plan des politiques dans la région. Par exemple, la CE a soutenu
des programmes visant à établir une zone de libre-échange et une union douanière dans deux entités
21
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régionales sans s’assurer que les programmes proposés étaient cohérents. Cette situation s’explique
par le manque de coordination entre les projets et les programmes des PIR antérieurs en faveur de
l’Afrique orientale de la part soit de la CE soit des instances régionales.
97.
Les organisations d’intégration régionale jugent les procédures d’approbation initiale,
d’engagement et de décaissement de fonds FED complexes et fastidieuses, aspects qu’ils ont sousestimés dans le passé. Cela s’est traduit par un ralentissement de la mise en œuvre des projets et des
programmes ainsi que par une certaine frustration tant de la CE que des organisations d’intégration
régionale. Les dispositions de l’Accord de Cotonou prévoient un examen à mi-parcours du PIR après
deux ans et une éventuelle réaffectation des ressources en fonction des résultats du programme à ce
stade. Par conséquent, il est capital que les organisations d’intégration régionale aient la capacité de
préparer des propositions de financement ainsi que de gérer et de suivre les projets et programmes
financés par le FED, de manière efficiente.
98.
Même s’il incombe aux organisations régionales de coordonner leurs activités, le donateur a
également la responsabilité de s’assurer que ses fonds sont utilisés d’une manière qui promeuve le
développement de l’ensemble de la région. La communauté des donateurs pourrait également utiliser
le DSR comme un guide pour le financement des programmes régionaux afin de s’assurer qu’elle ne
perpétue pas les contradictions entre les accords de commerce et d’intégration. Il reste beaucoup à
faire sur le plan de la coordination – déjà amorcée – entre les organisations d’intégration régionale
dans le cadre du DSR pour améliorer l’intégration régionale.
99.
Les problèmes rencontrés dans le cadre de la coopération passée diffèrent entre la région de
l’Afrique orientale et celle de l’Océan Indien. Le programme indicatif en faveur de l’Afrique
orientale a pâti de lacunes dans la fixation des priorités et dans la coordination à l’échelle de la
région. La valeur ajoutée régionale des projets a été souvent limitée, des projets présentant
essentiellement un intérêt national ayant été parfois financés avec des ressources régionales. Dans la
région de l’Océan Indien, la valeur ajoutée régionale des projets a été plus évidente. Cependant, la
mise en œuvre des projets a pâti des capacités de mise en œuvre limitées du secrétariat de la COI. La
situation s’est améliorée avec l’établissement d’une unité d’appui technique financée par le FED. La
participation du département français d’outre-mer de la Réunion aux projets régionaux, quoique très
appréciée sur le plan technique, a contribué aux retards dans la mise en œuvre des programmes en
raison des procédures administratives et financières complexes qu’elle entraîne.
100. L’évaluation des programmes antérieurs (notamment l’évaluation de l’Initiative
transfrontalière – CBI – et du programme PRIDE ainsi que l’évaluation horizontale de l’appui
institutionnel aux ordonnateurs nationaux et régionaux) a été utile pour la définition de la présente
stratégie d’appui.
4.2
Programmes des États membres de l’UE et des autres donateurs
101. L’annexe 4 fournit des détails sur l’appui alloué par l’ensemble des donateurs et institutions
financières internationales en faveur des organisations d’intégration régionale. Il en ressort que,
même si toutes les organisations d’intégration régionale reçoivent des fonds de la part de donateurs
bilatéraux et d’institutions financières internationales, la contribution de loin la plus importante est
versée par l’UE et ses États membres, et ce depuis la création des organisations d’intégration
régionale. Il ne semble pas y avoir de chevauchement des financements (financement d’un même
programme par deux donateurs) au niveau des organisations régionales elles-mêmes, et les fonds des
donateurs sont utilisés pour promouvoir les objectifs de l’intégration régionale des organisations
d’intégration régionale dans le cadre de leur mandat respectif.
22
DEV/088/2002-FR
102. La Banque mondiale a apporté un appui financier à l’ensemble des organisations
d’intégration régionale, tandis que le FMI a fourni une assistance technique spécifique. Ces deux
institutions ont fait montre d’un intérêt renouvelé concernant l’appui à l’intégration économique
régionale mais dans le cadre d’une stratégie régionale d’ensemble.
103. Pour sa part, l’USAID a accru le niveau de son aide financière aux organisations
d’intégration régionale. Elle a alloué des fonds à plusieurs projets et programmes dans la région dans
les domaines de la libéralisation du commerce, de l’appui au secteur privé, de la promotion de
l’investissement, de l’harmonisation des télécommunications, du développement des technologies de
l’information, du renforcement institutionnel, de l’extension de la couverture de la « Yellow Card »
(régime d’assurance de véhicules du COMESA), de la formation axée sur les questions relatives à
l’OMC, de la gestion des ressources naturelles, de la recherche agricole ainsi que de la paix et de la
sécurité.
104. Enfin, la BAfD a alloué une aide financière, actuellement centrée sur l’élaboration d’une
politique régionale en matière de passation des marchés publics, de même que le CIRD (qui
cofinance le programme de recherche sur l’intégration régionale). Les agences onusiennes, en
particulier l’UNECA, le PNUD et la FAO, ont fourni à la fois une assistance technique et un appui
financier. Les autres donateurs, notamment les donateurs bilatéraux, la Fondation pour le
renforcement des capacités en Afrique, le Secrétariat du Commonwealth et le Fonds commun pour
les produits de base ont également fourni une aide.
4.3
Autres politiques de la CE
105. Un certain nombre d’autres politiques de la CE ont un impact sur les pays de la région
d’Afrique orientale et australe. S’agissant des relations commerciales ACP-UE, les deux parties ont
convenu dans l’Accord de Cotonou de maintenir les préférences unilatérales actuelles en faveur des
pays ACP jusqu’en 2008, moment auquel on prévoit que les accords de partenariat économique
entreront en vigueur. Par ailleurs, les PMA du groupe ACP se sont vus accorder un accès total au
marché de l’UE au titre du mécanisme « Tout sauf les armes », avec une période de transition pour
trois produits de base, à savoir le sucre, le riz et les bananes.
106. L’UE a déjà conclu ou est en train de négocier des accords commerciaux réciproques avec
les 12 pays méditerranéens ainsi qu’avec les 4 pays du Mercosur plus le Chili. En particulier, elle a
conclu des accords devant aboutir à des relations de zone de libre-échange avec l’Égypte et la
République d’Afrique du Sud. On prévoit que les accords UE-Égypte et UE-Afrique du Sud, et
éventuellement UE-Mercosur+Chili, seront appliqués dans leur intégralité d’ici huit à dix ans.
107. L’effet combiné de tous ces accords commerciaux sera certainement d’intensifier la
concurrence, sachant que des produits d’origines diverses entreront en concurrence sur le marché de
l’UE. Les négociations en cours dans le cadre de l’OMC se traduiront par une libéralisation accrue
des marchés de l’UE. La contestation du régime de la banane par les États-Unis, le Mexique, le
Guatemala, le Honduras et l’Équateur dans le cadre de l’OMC s’est déjà traduite par une
intensification de la concurrence dans ce secteur. D’un autre côté, l’élargissement de l’UE
développera la taille des marchés de l’UE et offre aux fournisseurs ACP la possibilité d’accroître
leurs exportations à destination des États qui adhéreront prochainement à l’UE.
108. La réforme en cours de la politique agricole commune de l’UE, qui est également liée aux
négociations d’après-Doha dans le cadre de l’OMC, aura une incidence notable sur les producteurs
ACP et les exportateurs ACP présents sur les marchés de l’UE. Par conséquent, il est nécessaire que
23
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les pays et régions ACP suivent ce processus de près afin de s’assurer que leurs intérêts sont pris en
compte.
109. Les politiques de l’UE dans le domaine des mesures sanitaires et phytosanitaires peuvent
également avoir un impact significatif sur les pays de la région, notamment dans les cas où la période
de transition préalable à l’introduction de nouveaux règlements est courte et où les pays exportateurs
ne possèdent pas la capacité d’adapter leurs productions aux nouvelles exigences.
110. L’UE a conclu plusieurs accords de pêche avec les pays de la région. Basés à l’origine sur les
intérêts commerciaux du secteur de la pêche de l’UE, ces accords tiendront de plus en plus compte de
la nécessité d’une gestion durable des ressources et des objectifs de développement des pays
partenaires concernés.
111. La résolution du Conseil de la CE sur la pêche et la réduction de la pauvreté stipule que
chaque accord concernant l’accès de bateaux européens aux ressources halieutiques de la région
intégrera, entre autres, les éléments ci-après :
solide connaissance scientifique des ressources halieutiques et détermination des
prises autorisées, en s’assurant que la préservation des ressources vivantes n’est pas
menacée par une surexploitation ;
ajustement flexible des possibilités de pêche sur la base d’une évaluation des
ressources, en tenant compte des meilleures informations scientifiques disponibles et
des besoins du secteur local de la pêche ;
mise en œuvre de mesures de protection en faveur de la pêche à petite échelle et
de la pêche de subsistance (en particulier en respectant strictement une zone de
protection) ;
et élaboration et gestion des accords de pêche impérativement sur la base d’un
système efficient de suivi de leur incidence environnementale, économique et
sociale dans les pays partenaires.
112. L’Accord de Cotonou (article 23) souligne que « tout accord de pêche qui pourrait être
négocié entre la Communauté et les pays ACP doit être cohérent avec les stratégies de
développement dans ce domaine ».
5.
LA STRATÉGIE DE RÉPONSE DE LA CE
113. La stratégie de réponse de la CE est notamment basée sur les objectifs des politiques de la
CE, l’agenda politique et l’analyse de la région, les enseignements tirés de l’expérience passée et
actuelle de la CE, les interventions des autres donateurs et la valeur ajoutée en matière d’approche
régionale de problèmes. Cette stratégie de réponse comporte les trois domaines focaux ci-après :
intégration économique et commerce ; gestion des ressources naturelles ; et transports et
communications. Les domaines non focaux incluent la prévention et le règlement des conflits, le
renforcement des capacités, l’enseignement supérieur et la culture. L’environnement, le genre et le
renforcement des capacités seront intégrés en tant que thèmes transversaux à l’ensemble des
programmes, en plus des mesures spécifiques dans ces domaines.
114. La stratégie de réponse de la CE est conforme à la stratégie de développement de la région
qui vise essentiellement à réduire la pauvreté en renforçant l’intégration économique tout en tenant
compte des relations complexes entre la pauvreté et l’environnement. Les pays de la région ont suivi
des programmes d’ajustement structurel d’envergure (ce qui augmente les chances de succès des
24
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mesures d’intégration régionale) et sont en train d’identifier des liens entre la réduction de la pauvreté
et l’amélioration de l’environnement.
115. La stratégie de réponse vise à harmoniser les programmes d’intégration économique afin que
le rendement marginal des ressources limitées soit maximisé et que la région dispose d’un
programme économique performant qui stimule la croissance et atténue la pauvreté.
116. Les activités dans le domaine de l’intégration économique et du commerce concerneront en
principe la totalité ou la majeure partie de la région. En raison de la taille et de la diversité de cette
dernière, les activités relevant des autres domaines d’intervention concerneront en principe seulement
une sous-région présentant un ensemble plus homogène de caractéristiques et de problèmes.
117. Le VIH/SIDA (de même que la tuberculose et la malaria) a été identifié dans le chapitre de
l’analyse comme une contrainte majeure pour le développement économique de la région.
Cependant, il n’existe pas d’agenda politique régional détaillé qui pourrait bénéficier d’un appui dans
le cadre du présent DSR. De ce fait, aucune intervention spécifique n’est prévue dans ce domaine.
Cependant, une attention particulière sera accordée aux synergies entre les projets de ce DSR et les
programmes relatifs au VIH/SIDA mis en œuvre par la CE (dans le cadre de la coopération intraACP et des PIN) ainsi que par les autres donateurs, notamment dans le contexte du fonds mondial
pour la santé que la CE soutient également. Par exemple, l’intégration de la question du VIH/SIDA
dans les programmes ayant trait aux transports et au secteur privé pourrait constituer une approche
pertinente.
Intégration économique et commerce
118. L’appui à l’intégration économique et au commerce est un secteur focal évident. L’Accord
de Cotonou attache une importance particulière à ce domaine, qui figure également parmi les
domaines prioritaires énumérés dans la déclaration du Conseil de l’UE et de la Commission
européenne sur la politique de développement de la Communauté européenne en date du
10 novembre 2000. En outre, il existe un agenda politique régional détaillé et une grande majorité, si
ce n’est la totalité, des pays de la région interviendront dans les négociations sur les APE et les
négociations avec l’OMC, dans le contexte soit de leur adhésion soit de l’agenda de développement
de Doha. L’appui de la CE dans ce domaine contribue ainsi au développement économique des pays
de la région et à leur intégration dans l’économie mondiale, ce qui représente l’un des trois
principaux objectifs de l’article 177 du traité de la CE relatif à la coopération pour le développement.
Par ailleurs, l’intégration régionale peut jouer un rôle crucial dans la prévention des conflits.
119. En élaborant le DSR, les parties ont pris en considération la nécessité d’appuyer les
préparations de la négociation et de la mise en œuvre des APE, notamment le fait que la région a
besoin de mettre en œuvre un vaste programme économique et d’ajustement budgétaire afin de
pouvoir tirer profit des nouveaux accords commerciaux aux niveaux multilatéral et régional. Une
attention particulière doit être accordée au développement de la capacité d’offre de la région. Dans ce
contexte, on recherchera une coordination étroite et une synergie avec les mécanismes d’appui au
secteur privé des ACP (EBAS, PROINVEST, etc.) et la Facilité d’investissement que mettra en
œuvre la Banque européenne d’investissement.
120. D’après les enseignements de la coopération passée et actuelle avec la CE, pour maximiser
les retombées positives de l’intégration régionale, les programmes élaborés et appliqués par les
différentes organisations régionales doivent s’appuyer mutuellement et viser à promouvoir
l’intégration de l’ensemble de l’Afrique, comme l’envisage le NEPAD. On accordera une priorité de
premier ordre aux efforts de l’UE et des organisations d’intégration régionale visant à éviter le
chevauchement et la contradiction des programmes. Le principe de subsidiarité sera appliqué.
25
DEV/088/2002-FR
Gestion des ressources naturelles
121. Comme le montre le chapitre d’analyse, les ressources naturelles variées de la région
s’étendent souvent sur plusieurs pays à la fois, de sorte que le niveau régional est le plus adapté pour
agir dans ce domaine. En conséquence, la gestion des ressources naturelles constitue l’un des
domaines d’intervention des organisations régionales et figure également parmi les domaines de
coopération en vertu de l’Accord de Cotonou (article 32). Les activités concernent les ressources
transfrontalières telles que les ressources marines et lacustres, les terrains de parcours, les cours
d’eau, la faune et la flore, etc. Une coopération et une coordination au niveau régional sont
nécessaires pour générer des retombées positives durables sur le plan économique et éviter des
différends entre les pays. Dans la plupart des cas, il existe également un lien étroit entre la gestion
efficiente de ces ressources et la réduction de la pauvreté. L’appui de la CE dans ce domaine apporte
donc une contribution particulière au développement durable, à la réduction de la pauvreté et à la
prévention des conflits.
122. La formulation de plans de gestion durable des ressources naturelles mettant l’accent sur les
ressources marines et aquatiques qui sont déjà menacées par la surexploitation est une condition
préalable de la croissance économique durable dans la région.
123. Par ailleurs, une attention sera accordée à la préparation aux catastrophes. Des mesures de
préparation appropriées devraient aider à limiter les pertes humaines et matérielles ainsi que la
perturbation de la vie économique causées par les catastrophes naturelles.
Transports et communications
124. Des réseaux de transport et de communication efficients sont indispensables pour le
développement à l’échelle régionale et l’établissement de liens avec les autres régions. Les
interventions dans ce domaine constituent une priorité à la fois pour la CE (voir déclaration
susmentionnée) et les organisations régionales du continent africain. La mise en œuvre de l’agenda
ambitieux de la région en matière d’intégration et de commerce sera grandement facilitée par les
progrès dans le secteur des transports et des communications, notamment à travers la réduction du
coût des opérations économiques et l’établissement de liaisons fiables. L’appui de la CE dans ce
domaine contribuera de façon notable au développement économique régional et à l’intégration de la
région dans l’économie mondiale, mais aussi à la réduction de la pauvreté grâce à la baisse du coût
de transport des produits de première nécessité.
125. L’allocation au titre du 9e FED en faveur de la région étant limitée, elle ne pourra pas
financer un vaste programme de développement de l’infrastructure. Par conséquent, l’accent sera mis
sur l’élaboration d’un plan directeur, à partir duquel les possibilités et les priorités d’investissement
pourront être identifiées, ainsi que sur les mesures de facilitation des transports (règles de transit,
procédures douanières, harmonisation des règlements techniques, etc.). D’autre part, des
investissements en infrastructure substantiels sont envisagés dans le cadre des PIN des pays de la
région. Les projets en question ont souvent une dimension régionale. Par conséquent, il est essentiel
de coordonner et d’harmoniser au niveau régional les projets financés au titre des PIN afin de
maximiser leurs retombées positives sur le plan économique et de renforcer le processus
d’intégration régionale.
Domaines non focaux
126. Des activités complémentaires ont été identifiées dans le cadre d’un programme relatif aux
domaines non focaux qui couvre le renforcement des capacités institutionnelles ; la prévention et le
règlement des conflits ; la coordination régionale des réseaux universitaires ; et l’appui aux activités
26
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culturelles. Le renforcement des capacités est particulièrement important pour permettre aux
organisations régionales mandatées d’identifier, d’évaluer et de mettre en œuvre de manière
efficiente des projets dans le cadre de ce DSR. Des organisations régionales efficaces peuvent
également, dans le cadre de leur mandat, contribuer à la promotion de la bonne gestion des affaires
publiques, des droits de l’homme et du règlement des différends entre les pays membres. Par ailleurs,
le renforcement des capacités dans le domaine des statistiques est essentiel afin de permettre à la
région d’établir une solide base de données aux fins de l’élaboration de politiques et de la prise de
décisions.
127. L’appui dans le domaine de la prévention et du règlement des conflits est essentiel parce
qu’un environnement politique et économique stable est une condition préalable de base du
développement humain et économique.
Autres questions
128. La participation des acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales) est essentielle
pour la mise en œuvre réussie du présent DSR. Ces acteurs interviendront principalement à trois
niveaux : en contribuant à la définition des politiques et programmes, grâce à leur savoir-faire et
expérience ; en mettant en œuvre des projets dans leurs domaines de compétence respectifs ; et en
étant des bénéficiaires de projets, notamment dans le domaine du renforcement des capacités.
129. La stratégie de réponse en faveur de la région d’Afrique orientale et australe a tenu compte
des interventions des autres donateurs importants, de sorte à être complémentaire avec celles-ci. En
outre, elle créera une synergie avec les programmes indicatifs nationaux (absence de chevauchement
et convergence entre le DSR et les politiques nationales exposées dans les DSRP et les autres
documents de politique). En dehors de la complémentarité dans le secteur des transports déjà
mentionnée, on visera une synergie particulièrement dans les domaines de l’appui macroéconomique et du renforcement des capacités, qui figurent parmi les domaines focaux dans
pratiquement la moitié des PIN (voir annexe 11).
130. Il existe une synergie entre les domaines d’intervention de ce DSR à plusieurs niveaux. En
effet, les progrès en matière d’intégration économique contribueront à la prévention des conflits ;
l’amélioration des réseaux de transport et de communication stimulera l’intégration économique ; la
gestion commune ou coordonnée des ressources naturelles transfrontalières renforcera la coopération
régionale et réduira les risques de conflit ; la prévention et le règlement des conflits ainsi que le
renforcement des capacités faciliteront les avancées dans tous les autres domaines.
131. La Banque européenne d’investissement a identifié plusieurs interventions possibles qu’elle
mettrait en œuvre soit seule soit en coopération avec la Commission européenne et d’autres bailleurs
de fonds institutionnels (bilatéraux et multilatéraux) et commerciaux. Ces projets relèvent des
secteurs de l’agriculture, de l’infrastructure, des ressources minérales, du tourisme et du secteur
financier. Les retombées positives à l’échelle régionale seront certainement d’une importance
cruciale dans le cas de nombreux projets, notamment dans les secteurs des télécommunications, du
transport ferroviaire ainsi que de la production et distribution d’énergie. Ces domaines d’activité sont
tout à fait conformes ou complémentaires avec les priorités définies dans ce DSR.
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PARTIE B
PROGRAMME INDICATIF
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6.
PRÉSENTATION DU PROGRAMME INDICATIF
6.1
Introduction
132. Dans le cadre général du présent document de stratégie régionale, et conformément aux
dispositions de l’article 10 de l’annexe IV de l’Accord de Cotonou, les parties ont convenu des
principales priorités de leur coopération et des secteurs sur lesquels se concentrera l’appui de la
Communauté. Ce chapitre présente un programme indicatif détaillé, suivi par des annexes qui
contiennent une série de tableaux présentant le cadre d’intervention relatif à chaque secteur focal, un
chronogramme des activités prévues et le calendrier indicatif des engagements et des dépenses.
133. Ce chapitre indique la répartition globale des fonds entre l’appui à l’intégration économique
et au commerce, les autres secteurs focaux et les autres programmes. Cette répartition est susceptible
d’être modifiée dans le contexte des bilans à mi-parcours et final.
134. Plusieurs questions transversales seront prises en compte lors de la conception des projets et
programmes spécifiques qui seront mis en œuvre dans le cadre du programme indicatif, notamment
la dimension du genre, le renforcement des capacités et l’environnement, et chaque proposition de
financement traitera spécifiquement ces questions.
135. Les acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales) pourront être associés à la
préparation et à la mise en œuvre des projets. Ils pourront également être des bénéficiaires dans le
cadre de ce PIR notamment dans le domaine du renforcement des capacités.
6.2
Instruments financiers
136. Le présent programme indicatif est basé sur l’allocation indicative en faveur de la région
englobant les pays ACP du marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA), de la
Communauté de l’Afrique orientale (CAO), de la Commission de l’Océan Indien (COI) et de
l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui s’élève à 223 millions €.
L’allocation indicative par secteur (en pourcentage de l’allocation totale du PIR) est la suivante :
Secteur focal 1 –
intégration économique et commerce :
45 % à 55 %
Secteur focal 2 –
gestion des ressources naturelles :
15 % à 25 %
Secteur focal 3 –
transports et communications :
15 % à 25 %
Autres programmes :
10 % à 15 %
137. Le reliquat des fonds alloués au titre des FED antérieurs à la date d’entrée en vigueur du
protocole financier ainsi que les dégagements effectués ultérieurement s’ajouteront à l’allocation
indicative susmentionnée. Ces fonds seront utilisés en faveur des projets et programmes qui ont été
déjà identifiés dans le cadre des programmes indicatifs au titre des FED précédents et qui n’ont fait
l’objet d’aucune décision financière avant l’entrée en vigueur du 9e FED. Tout reliquat de fonds sera
en principe utilisé en faveur de projets et programmes conformes aux priorités définies dans ce
programme indicatif. Un examen régulier du présent PIR ainsi que de PIR précédents pourra être
convenu entre les parties.
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6.3
Secteurs focaux
6.3.1
Intégration économique et commerce
138. À titre indicatif, 45 % à 55 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce
secteur.
139. La finalité générale du programme est d’accélérer le rythme de croissance économique et de
réduire la pauvreté en renforçant l’intégration économique régionale. L’objectif spécifique est de
permettre à tous les pays de la région de devenir membre d’une zone de libre-échange et/ou d’une
union douanière dans la région, et d’améliorer leurs capacités de négociation en matière de
commerce au niveau régional et multilatéral (y compris l’OMC et les APE). Cela devrait se traduire
par un accroissement du commerce intra-régional ; une amélioration des capacités de formulation de
politiques commerciales ; et l’atténuation des contraintes budgétaires en vue d’une poursuite de la
libéralisation du commerce.
140. Les organisations d’intégration régionale s’emploieront à renforcer l’intégration dans les
domaines du commerce et de l’investissement, en mettant l’accent sur la compétitivité. Elles
continueront à utiliser le cadre régional non pas pour exclure les producteurs et opérateurs extérieurs
à la région mais en tant que tremplin pour affronter une concurrence mondiale inévitable dans le
futur. Par ailleurs, elles s’efforceront de sensibiliser davantage l’ensemble des parties concernées sur
l’intégration commerciale et les questions connexes telles que le règlement des différends, les
mesures palliatives et de sauvegarde en matière de commerce, sur le plan tant régional que
multilatéral. Toutes ces mesures viseront à accroître les flux de commerce intra-régional à l’échelle
des entités d’intégration régionale ainsi que la part de la région dans le commerce mondial.
141. S’agissant des questions ayant trait à l’OMC, la région coordonnera sa position avec le reste
du groupe « Afrique » sur les points importants et plus précisément dans les domaines où des
négociations sont en cours ou devraient démarrer après la 5e conférence ministérielle. D’autre part,
des ressources et toute l’attention due seront consacrées au renforcement des capacités et à
l’assistance technique pour les questions commerciales multilatérales au niveau tant national que
régional.
142. Au niveau régional, concernant la libéralisation du commerce, les mesures dans le cadre du
PIR incluront :
l’amorce de la mise en place de l’union douanière du COMESA ainsi que de la
zone de libre-échange et de l’union douanière de la CAO, en s’assurant qu’elles
sont en harmonie, et notamment que les pays de la région alignent leurs tarifs
extérieurs dans la perspective d’une union douanière ;
l’harmonisation des tarifs extérieurs avec ceux des blocs commerciaux voisins de
la région d’Afrique orientale et australe, en particulier la SADC et la SACU ;
la conception d’un processus commun de délivrance et de validation de
certificats d’origine pour l’ensemble de la région ;
l’harmonisation des règlements et procédures douaniers, qui implique
l’utilisation d’une déclaration douanière unique commune ; l’établissement de
programmes communs de formation douanière ainsi que d’un code de conduite
et déontologique commun à l’intention des agents des douanes ; et,
éventuellement, l’élaboration et l’application d’un modèle de procédures et de
législation nationales ;
30
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-
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l’élimination des obstacles non tarifaires ;
un appui aux pays d’Afrique orientale et australe pour mettre en place un
système informatique de gestion douanière et statistique sur le commerce
actualisé et harmonisé à l’échelle de la région ;
la préparation de règlements communs sur les mesures sanitaires et
phytosanitaires ainsi que de normes communes sur le commerce, conçus pour
l’ensemble de la région ;
l’élaboration de politiques en matière de commerce de services dans le cadre de
l’AGCS ;
et l’harmonisation des politiques fiscales.
143. Le PIR prévoit un appui budgétaire aux pays qui souhaitent continuer à mettre en œuvre des
mesures de réforme économique mais ne sont pas en mesure de le faire pour des raisons de
contraintes budgétaires. L’appui budgétaire serait déclenché par le fait de satisfaire à des critères
positifs, tels que l’abaissement des tarifs extérieurs jusqu’à un certain pourcentage ou l’adhésion à
une zone de libre-échange ou à une union douanière.
144. Les organisations d’intégration régionale utiliseront les ressources du 9e FED pour réaliser
des évaluations de l’impact économique en vue de déterminer avec précision le fonctionnement de
l’économie réelle, y compris la nature de la dépendance à l’égard des importations ; le coût des
facteurs de production ; la comparabilité des prix avec les produits finis importés ; l’impact des
mesures budgétaires nationales ; et un bilan des régimes d’encouragement existants.
145. Le PIR inclura un vaste programme destiné à attirer des investissements dans la région.
Même si la mobilisation d’investissements en faveur de la région est difficile, les pays de la région
doivent se préparer à de longs efforts et continuer à s’atteler aux problèmes de stabilité politique,
réforme fiscale, réforme législative et judiciaire, développement du secteur financier, réformes
institutionnelles, développement du capital humain, privatisation crédible, extension et amélioration
de l’infrastructure et promotion de l’investissement. Pour pouvoir réussir, la mise en œuvre de
l’initiative du COMESA relative à une zone commune d’investissement aura besoin du plein appui et
de la bonne volonté des partenaires régionaux et internationaux.
146. La mise en place d’un environnement qui aiderait le secteur privé à tirer pleinement profit
des efforts d’intégration régionale représente l’un des défis auxquels est confrontée la région. Le PIR
prévoit un programme d’appui au secteur privé, qui se concentrera sur le renforcement des capacités
des organisations du secteur privé afin que ce dernier et les gouvernements respectifs puissent établir
des liens plus solides.
147. La conception d’un système régional de paiement et de règlement transfrontaliers est en
cours, et le plan d’exploitation correspondant est en train d’être mis au point. Si le tout est acceptable
pour les ministres des finances, les banques commerciales et les autres parties concernées de la
région, une assistance sera requise pour mettre en place le système.
148. Les marchés de capitaux sont peu développés dans la région, l’Afrique dans son ensemble
ayant très peu profité des flux mondiaux de capitaux privés et de leurs fruits. Il est proposé d’utiliser
les ressources du PIR pour soutenir l’émergence d’un marché régional des capitaux, à travers soit
l’établissement d’un fonds de placement fermé soit un système de cotations croisées en Bourse soit,
éventuellement, la création d’une Bourse régionale.
31
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149. Le COMESA a travaillé sur une proposition de programme régional relatif au savoir-faire en
matière de développement (programme « KfD ») qui soutient l’extension du réseau de recherche sur
l’intégration régionale existant financé par la CE et le CIRD ainsi que la mise en œuvre de la
quatrième phase du réseau d’études sur la politique technologique en Afrique. Ces programmes
visent à aider à créer des capacités dans tous les domaines de la négociation commerciale, ainsi qu’à
appuyer les réseaux de recherche régionaux. Le projet commandera des travaux de recherche sur des
questions présentant un intérêt direct pour l’intégration économique régionale et en diffusera les
résultats ; promouvra la coopération Nord-Sud ; et facilitera et renforcera les échanges sur les
politiques.
150. Des données économiques et autres fiables sont importantes à la fois pour les investisseurs
potentiels et les décideurs. Les possibilités d’amélioration du système statistique de la région seront
examinées.
6.3.2
Gestion des ressources naturelles
151. À titre indicatif, 15 % à 25 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce
secteur.
152. De toute évidence, il est nécessaire d’élaborer une approche coordonnée et globale des
questions de développement, qui tienne compte des aspects économiques, sociaux et
environnementaux et dont la dimension régionale puisse offrir une valeur ajoutée substantielle.
L’objectif spécifique de ce secteur focal est de promouvoir la gestion durable des ressources
naturelles de la région afin de contribuer à la finalité générale de réduction de la pauvreté. Cela
nécessitera la définition de stratégies, d’outils et de réseaux communs pour assurer une gestion
durable des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité, ainsi que la définition et la mise
en œuvre d’une politique régionale en matière de pêche.
153. Tous les pays de la région sont signataires des accords multilatéraux dans le domaine de
l'environnement relatifs aux changements climatiques, à la biodiversité et à la désertification. À ce
titre, ils ont l’obligation de préparer des plans nationaux d’application des accords susmentionnés. Il
convient de mettre l’accent en particulier sur le renforcement des capacités des institutions des pays
partenaires afin de leur permettre de participer aux accords multilatéraux traitant de l’environnement
et de mettre en œuvre les obligations découlant de ces accords. Les pays en question rencontrent des
difficultés évidentes dans leurs efforts visant à observer ces obligations, et une approche régionale en
matière de renforcement des capacités, formation et harmonisation des textes et règlements est
nécessaire.
154. L’apparition fréquente de la sécheresse et de la famine dans certaines parties de la région, en
particulier dans la Grande Corne de l’Afrique, s’est traduite par une situation de dépendance
excessive à l’égard de l’aide alimentaire et par une sévère dégradation de l’environnement. Dans les
zones connaissant un afflux de réfugiés, des mesures urgentes resteront nécessaires pour remédier
aux dégâts environnementaux. Par conséquent, la stratégie consiste à faciliter la gestion des
ressources naturelles transfrontalières telles que les cours d’eau et les ressources en eau (y compris
les programmes concernant le bassin du Lac Victoria), la faune et la flore, les réserves naturelles
fauniques et les terrains de parcours ; à permettre à la région de maximiser l’utilisation de ses propres
ressources pour satisfaire ses besoins alimentaires ; à améliorer la qualité et la quantité des
informations disponibles pour les autorités et les marchés ; ainsi qu’à élaborer et harmoniser des
stratégies et politiques régionales de sécurité alimentaire, de protection de l’environnement et de
gestion des ressources naturelles au niveau régional.
32
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155. Il est reconnu qu’un système de surveillance environnementale fiable constitue un facteur clé
du processus de prise de décisions pour un développement durable. En l’occurrence, des
informations sont disponibles, mais sont souvent fragmentaires et ne répondent pas toujours aux
besoins spécifiques des utilisateurs potentiels. Une approche coordonnée de surveillance
environnementale, qui intégrerait les différentes sources d’information sur l’environnement (par
exemple, images-satellite, données-satellite, observations au sol), est nécessaire.
156. Des activités de coopération fonctionnelles spécifiques seront mises en œuvre dans le
domaine des ressources marines et littorales, qui offrent un potentiel considérable de croissance
économique et dont la disponibilité continue ne pourra être garantie que par des pratiques de gestion
durable à long terme. Les stocks de poissons, en particulier les espèces pélagiques telles que le thon,
sont menacés et les zones littorales sont soumises à des pressions d’origine humaine et naturelles
croissantes. Par ailleurs, il est nécessaire d’aller au devant des effets potentiels des changements
climatiques qui représentent une menace majeure pour les zones littorales inférieures où une grande
partie de la population réside et où la majeure partie des activités économiques (y compris les
principales stations touristiques, etc.) sont établies.
157. Les ressources marines couvrent la pêche pélagique et les industries de transformation,
l’octroi de permis et les activités liées à la pêche industrielle, notamment les activités de
transformation, de conditionnement, de manutention et portuaires ainsi que les activités liées à la
pêche côtière et à la pêche démersale. Le programme indicatif mettra en œuvre principalement les
activités ci-après :
programme régional de suivi, contrôle et surveillance, dans le prolongement du projet
pilote mis en œuvre au titre du 8e FED dans le but de contrôler les activités des
bateaux opérant dans la ZEE de la COI ;
collecte de données scientifiques en vue d’élaborer un plan de gestion durable dans le
cadre d’un projet de marquage de thons – ce programme s’appuiera sur le projet
pilote mis en œuvre au titre du 8e FED à travers la Commission des thons de l'océan
Indien (CTOI) dont sont membres tous les pays africains dont le littoral donne sur
l’Océan Indien ;
intégration des plus petits opérateurs nationaux dans l’élaboration d’un plan de
gestion durable et pluridisciplinaire qui s’appuie sur les précédents programmes
financés au titre du FED aux niveaux national et régional ;
renforcement des capacités des États côtiers et insulaires à formuler et à mettre
en œuvre des politiques de développement de la pêche visant à mieux gérer leur
pêche côtière et à accroître la contribution de ce secteur à l’objectif de réduction
de la pauvreté ; cette intervention pourra être liée à la préparation de la mise en
place prochaine de la Commission des pêches pour l'Océan Indien du Sud-Ouest.
158. Une planification participative et une gestion intégrée de la zone littorale sont vitales pour
son développement durable. Un contrat de mandat pour identifier et définir les principaux domaines
des futures interventions régionales a été élaboré ; il couvre, entre autres, l’éducation dans le domaine
de l’environnement ainsi que la définition et la mise en œuvre d’un plan régional de contrôle de
l’environnement littoral et marin, y compris la participation à l’initiative AMESD (contrôle de
l’environnement pour le développement durable en Afrique).
159. Des activités dans le domaine de la préparation aux catastrophes pourront également être
incluses dans ce secteur focal.
6.3.3
Transports et communications
33
DEV/088/2002-FR
160. À titre indicatif, 15 % à 25 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés à ce
secteur.
161. Il est indispensable de simplifier et de rendre moins onéreux les systèmes de commerce afin
que le commerce entre les pays de la région puisse se développer de manière significative. Des
mesures de facilitation du commerce sont déjà en place et il existe une solide coopération entre les
organisations d’intégration régionale dans ce domaine. Cependant, il est encore nécessaire d’œuvrer
à une mise en œuvre plus uniforme et systématique des réformes visant à faciliter le transit. L’UE
possède une expérience considérable dans la résolution de tels problèmes en Europe, qu’elle pourrait
partager afin d’améliorer l’efficacité de la coopération au niveau opérationnel entre les organismes
régionaux (COMESA, CAO, IGAD, SADC et SACU) et avec les organisations du secteur privé pour
améliorer la prestation des services de transport. L’expérience de l’UE pourrait également aider les
organisations d’intégration régionale à définir des solutions réalisables dans des domaines tels que :
l’amélioration de l’application des lois et règlements harmonisés relatifs aux poids
maxima autorisés par essieu, aux dimensions maxima des véhicules et à la masse
brute maximum des véhicules ;
l’extension de la couverture de la licence de transporteur du COMESA et du régime
d’assurance de la responsabilité des automobilistes vis-à-vis des tiers (« Yellow
Card ») du COMESA ;
l’introduction de charges communes applicables au trafic de transit routier ;
l’amélioration de la sécurité routière ;
la mise en place d’un système régional de garantie des marchandises entreposées ;
et l’amélioration de l’exploitation des ports et du secteur ferroviaire dans le cadre
d’un système régional de transports intégrés (incluant les services de transport
maritime).
162. Les programmes dans le secteur des transports viseront également à rationaliser le cadre
juridique et réglementaire régional au moyen d’une normalisation, harmonisation, déréglementation
et mise en concurrence accrues pour assurer une utilisation plus efficiente de l’infrastructure, ce qui
permettra de réduire le coût de prestation des services, ainsi qu’à contribuer à améliorer les réseaux
de transport, en restructurant le secteur ferroviaire, en réhabilitant et en entretenant les réseaux
routiers régionaux, en améliorant les services portuaires et en stimulant le transport par voies
navigables intérieures de même que le transport maritime à courte distance.
163. Par rapport aux besoins substantiels du secteur des transports, les fonds mis à la disposition
de la région par la CE sont relativement modestes, mais les PIN au titre du 9e FED des pays
d’Afrique orientale et australe prévoient au total plus de 700 millions € en faveur de ce secteur à lui
seul. Étant donné que l’approche du secteur des transports est souvent optimale à un niveau régional,
les organisations d’intégration régionale pourraient aider à coordonner les efforts de l’ensemble des
parties concernées afin de maximiser le rendement de cette allocation totale en faveur des PIN.
164. Pour éviter une approche fragmentaire des besoins de la région, un plan directeur relatif à
l’infrastructure de transport et de communication sera élaboré. Ce plan directeur inclura les priorités
des stratégies nationales qui ont une implication régionale et cataloguera les principales voies de
communication de la région. Il couvrira l’ensemble des modes de transport (route, rail, air et eau),
examinera les projets (tels que la conclusion d’accords de concession dans le secteur ferroviaire), le
financement de l’infrastructure (notamment au moyen de taxes sur les carburants et de charges
payées par les usagers de la route) et les besoins de la région dans le domaine des communications
pour réduire la « fracture numérique ». Le plan directeur identifiera un certain nombre de corridors
de transport et de communication qui représentent une priorité pour l’intégration et le développement
34
DEV/088/2002-FR
économique de la région. On pourra alors chiffrer le coût de ces priorités et prendre des décisions
quant aux meilleures possibilités de financement du développement de l’infrastructure (y compris
l’intervention des fonds spécialisés dans l’infrastructure opérant dans la région et le montage d’un
partenariat public-privé).
165. Le secteur des télécommunications a connu des changements positifs sur le plan de la mise
en œuvre de politiques plus libérales et du développement de l’infrastructure (notamment avec le
projet COMTEL qui, entre autres, fournira des services « de passerelle à passerelle » aux pays de la
région afin de permettre les opérations de commutation dans la région). Cependant, pour pouvoir
réduire la « fracture numérique » entre le monde développé et la région d’Afrique orientale et
australe, il sera nécessaire d’effectuer des investissements significatifs dans le secteur de
l’information, des communications et des télécommunications. Par ailleurs, il importe de mettre en
œuvre les recommandations des groupes de travail et des ministres sur le commerce électronique.
166. Le COMESA a lancé le Fonds du COMESA, qui constitue une initiative visant à contribuer à
préserver la dynamique du processus d’intégration régionale de ces dernières années. Le volet
« infrastructure » du Fonds du COMESA sera financé en partie à l’aide de contributions des États
membres intéressés et en partie à l’aide de prêts assortis de conditions de faveur. Cependant, le Fonds
comporte un modeste volet « subventions » qui financera l’assistance technique nécessaire pour la
conception et la supervision des projets d’infrastructure, et on suppose que ce volet de subventions
pourra être financé par les ressources du 9e FED.
6.4
Autres programmes
167. À titre indicatif, 10 % à 15 % de l’enveloppe financière de 223 millions € sont réservés aux
autres programmes.
Secteurs non focaux
Enseignement supérieur
168. Le projet pilote au titre du 7e FED de la COI visant à soutenir un réseau de promotion de
l’enseignement supérieur et de la recherche dans la région s'achèvera en 2002 par la création d’une
association des institutions d’enseignement supérieur et de recherche de la région. Au titre du
9e FED, l’accent sera mis sur l’appui aux programmes et initiatives de l’association qui sont
conformes au DSR, à savoir ceux ayant trait aux TIC, à la gestion des ressources marines et littorales
et au développement du secteur privé. Un appui sera également fourni au conseil interuniversitaire
d’Afrique orientale ; pour la mise en œuvre de la politique de la CAO dans le domaine de la science
et de la technologie ; et au réseau de recherche sur l’intégration régionale du COMESA.
Prévention, règlement et gestion des conflits
169. Pour établir un environnement de paix et de sécurité durable dans la région d’Afrique
orientale et australe, il est nécessaire d’aborder la question selon une perspective véritablement
régionale ; un programme dans ce secteur devra s’appuyer sur l’expérience de chacune des
organisations d’intégration régionale, des organismes compétents du continent et des institutions
internationales afin d’éviter le chevauchement des efforts et les contradictions. Les activités dans ce
domaine pourraient notamment concerner la zone des Grands Lacs et la Corne de l’Afrique.
Renforcement des capacités institutionnelles
170. Chaque organisation régionale est susceptible de requérir des mesures de renforcement des
capacités et d’assistance technique financées par le FED en vue de mettre en œuvre des projets et
35
DEV/088/2002-FR
programmes. Ces mesures s’ajouteront à l’intervention des experts employés pour exécuter des
programmes spécifiques et incluront des mesures d’assistance technique et de renforcement des
capacités en faveur des secrétariats eux-mêmes. Par ailleurs, il est nécessaire de financer le comité de
coordination interrégional (CCIR) et les activités de coordination des quatre organisations
d’intégration régionale, afin que ces dernières puissent gérer efficacement le PIR.
171. Le renforcement des capacités des acteurs non étatiques (y compris les collectivités locales)
pourra également être financé au titre de cette rubrique, de même que les activités de renforcement
des capacités dans le domaine du genre.
Culture
172. La COI et la CAO, en particulier, disposent de programmes de promotion des manifestations
culturelles dans les domaines de la musique, de la danse, de la littérature et d’arts divers, qui visent à
stimuler l’enrichissement mutuel sur le plan des idées et des techniques avec les autres parties du
monde et à promouvoir le tourisme. Les programmes dans ce domaine s’appuieront sur les activités
existantes.
Réserve
173. Le chapitre « Autres programmes » inclut également une réserve destinée à couvrir
d’éventuelles réclamations ainsi que la hausse des coûts et les imprévus.
6.5
Organisations dûment mandatées
174. Aux fins de la mise en œuvre du présent programme indicatif, les organisations régionales
dûment mandatées sont le marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA), la
Communauté de l’Afrique orientale (CAO), la Commission de l’Océan Indien (COI) et l’autorité
intergouvernementale pour le développement (IGAD).
175. Les organisations régionales dûment mandatées établiront un organe de coordination,
dénommé comité de coordination interrégional (CCIR), pour la mise en œuvre du programme
indicatif. Ce mécanisme de coordination est décrit à l’annexe 9.
176. Afin de mettre en œuvre les activités décrites dans le présent programme indicatif, les
organisations régionales dûment mandatées désigneront des ordonnateurs régionaux. La fonction de
l’ordonnateur régional est définie par analogie avec celle de l’ordonnateur national décrite dans
l’Accord de Cotonou (annexe IV, articles 14.3 et 35). Les ordonnateurs régionaux pourront déléguer
des fonctions relatives à la mise en œuvre du programme indicatif à d’autres organisations ou
autorités.
177. La liste des organisations régionales dûment mandatées peut être amendée par échange de
lettres entre les organisations énumérées au paragraphe 174 et l’ordonnateur principal.
6.6
Coopération avec les autres pays ou régions
178. Les autres pays ou régions ainsi que les pays et territoires d’outre-mer et les régions
ultrapériphériques de l’UE pourront participer aux projets mis en œuvre dans le cadre du présent
programme indicatif régional. Les demandes de participation incluant une indication de la source de
36
DEV/088/2002-FR
financement seront soumises à l’organisation régionale dûment mandatée assurant la présidence du
CCIR.
179. Les pays de cette région pourront également participer à des projets d’autres régions,
notamment les régions voisines5. Les ressources financières requises pour cette participation seront
allouées dans le cadre du présent PIR. La région elle-même pourra coopérer soit avec d’autres
régions soit dans le cadre d’initiatives panafricaines.
180. Dans tous ces cas, les dispositions administratives et financières de la participation seront
arrêtées avant la mise au point de la proposition de financement. À cette fin, un protocole spécifique
sera établi entre les autorités compétentes des pays/régions partenaires concernés. Ce protocole fera
partie intégrante de la convention de financement qui sera signée avec la CE.
181. La participation d’autres pays/régions à des projets relevant du présent PIR, ou de pays de
cette région à des projets d’une autre région, ne doit pas entraîner de retard dans la mise en œuvre du
présent PIR afin d’éviter des conséquences négatives dans le cadre des examens à mi-parcours et
final.
5
Par exemple, la région de l’Afrique centrale n’inclut pas la RD Congo. Par conséquent, pour mettre en œuvre une
coopération fonctionnelle entre la RD Congo et la région de l’Afrique centrale, la contribution régionale
concernant la RD Congo doit être déterminée de manière objective, puis être répartie à parts égales entre le PIR de
l’Afrique orientale et australe et le PIR de la SADC étant donné que la RD Congo relève de ces deux PIR.
37
DEV/088/2002-EN
$11(;(6
DEV/088/2002-EN
(6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±5(*,21$/(&2120,&,17(*5$7,21
6XPPDU\
,QGLFDWRUV
6RXUFHRI9HULILFDWLRQ
Improved welfare of region’s
$LP
RIO policy organ meeting reports
population
To increase economic growth and
Economic and trade statistics
reduce poverty through higher levels of Implementation of RIO regional
integration policies, trade creation and
regional economic integration.
integration into the global economy.
6SHFLILF2EMHFWLYH
WTO country assessments
All countries in the region are members Membership of regional trading
RIO policy organ meeting reports
arrangements and WTO.
of regional FTA and/or CU, have
National legislation
Studies and other actions taken in
improved implementation of WTO
Economic and trade statistics
preparation for EPA negotiations
provisions and have started
negotiations on EPAs.
([SHFWHG5HVXOWV
Economic and trade statistics.
1. Higher levels of economic growth. GDP growth
National tariff books.
Intra- and extra regional trade
2. Increased intra-regional trade.
National accounts.
CET implemented and more countries
3. Trade policy capacities improved.
EPA negotiations.
part of a free trade agreement.
4. Removal of revenue constraints to
Region prepared for EPA negotiations.
further trade liberalisation.
,QGLFDWLYH%XGJHW
,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV
Feasibility and Preparatory Studies
1. Trade policy and negotiating
Preparation of Financing Proposals
capacity development.
Commitment and disbursement rates
2. Harmonisation of customs and
Reports from the Inter-Regional
trade statistics
Programming Committee.
3. Budgetary support for sequenced
economic liberalisation.
4. Tax policy harmonisation.
45% to 55% of the financial envelope
5. Banking and capital market
development.
6. Trade facilitation support.
7. Programme to reduce TBTs.
8. Investment facilitation.
9. Private sector development.
10. Regional Integration Facilitation
Forum.
11. Trade-related Knowledge-forDevelopment
2
$11(;
+\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV
RIOs are able to harmonise their trade
and macro policies and countries of the
region implement these programmes.
Countries develop and implement
policies to restructure their domestic
economies to ensure no loss of net
revenue and to improve
competitiveness.
The region is stable economically and
politically.
The global economy continues to grow.
RIOs are capable of designing,
implementing and monitoring
programmes.
RIOs can continue to co-ordinate their
activities.
DEV/088/2002-EN
(6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±6867$,1$%/(0$1$*(0(172)1$785$/5(6285&(6
6XPPDU\
,QGLFDWRUV
6RXUFHRI9HULILFDWLRQ
+\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV
$LP
RIOs are able to design, manage and
Co-ordination of management of
RIO policy organ meetings.
To increase economic growth and
implement sectoral policies for the
Project Reports
reduce poverty through higher levels of natural resources
whole region.
IRCC reports
regional co-operation in the area of
natural resources.
6SHFLILF2EMHFWLYH:
The international context is conductive
To ensure the sustainable management
Evolution of natural resource base
Statistics of the member states
to development and cooperation.
of the natural resources of the region
Benefits from natural resource base
Survey data
Political and social stability within the
Reports from international institutions
region
([SHFWHG5HVXOWV
$0DULQHDQGFRDVWDOUHVRXUFHV
PDQDJHPHQWA regional sustainable
fisheries policy is defined and
implemented.
Records of relevant authorities
Figures of fish catch
MCS services
Fisheries statistics (national and FAO)
IOTC
Fishing vessels logbook
%(QYLURQPHQWDOPDQDJHPHQW
common strategies, methodological
tools and regional networks are
developed to ensure sustainable
management of the natural resources
and safeguard biodiversity
,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV
Environmental indicators including
biodiversity
Active participation in international
environment conventions.
Development and application of
regional approach
,QGLFDWLYH%XGJHW
Biodiversity surveys
Statistics on coastal fisheries
Survey data
RIO Policy organ reports
0DULQHDQGFRDVWDOUHVRXUFHV:
- Monitoring control surveillance
pelagic resource
- tuna tagging programme
- coastal fisheries project
(QYLURQPHQWDOPDQDJHPHQW :
- Environmental education
- marine environmental monitoring
plan (AMESD)
- Lake Victoria basin
- capacity building (int. conventions)
Feasibility and preparatory studies
Preparation of Financing Agreements
Commitment and disbursement rates
Reports from the IRCC
15% to 25% of the financial envelope
3
There is free exchange of information
between RIOs and member States.
Strong measures are taken and
implemented to limit illegal fishing.
There is compliance with fishing
regulations and quota among the
member states as well as among
countries signatory of fishing
agreements
The RIOs have the capacity to design
and implement identified projects and
programmes and can co-ordinate the
implementation and monitoring of the
projects.
DEV/088/2002-EN
(6$)5,&$563,17(59(17,21)5$0(:25.±75$163257$1'&20081,&$7,216
6XPPDU\
,QGLFDWRUV
6RXUFHRI9HULILFDWLRQ
$LP
To increase economic growth and
Efficiency of the regional transport and RIO policy organ meeting reports
reduce poverty through higher
communications network
Economic and trade statistics
performance levels of the regional
transport and communications network
6SHFLILF2EMHFWLYH
Transport costs
Reduced costs of transport and
Improve the efficiency of use of the
Transport and Communications
communications.
transport and communications
Infrastructure Masterplan
Production of the masterplan and
infrastructure and develop a plan from
subsequent identification of projects
which prioritised interventions can be
which will enhance regional integration
identified, costed and financed.
([SHFWHG5HVXOWV
Trade statistics.
Increased regional trade.
Masterplan adopted for the region.
RIO survey data
Regional transport and communications Reduced costs of moving goods intraregionally.
networks improved.
Transport costs reduced.
Increased inter-regional traffic flows
(both transport and
telecommunications).
,QGLFDWLYH%XGJHW
,GHQWLILHG3URMHFWV3URJUDPPHV
Feasibility and Preparatory Studies
Implementation of transit facilitation
Preparation of Financing Proposals
programmes on selected transit
Commitment and disbursement rates
corridors.
Reports from the Inter-Regional
15% to 25% of the financial envelope
Development of a transport and
Programming Committee.
communications infrastructure
masterplan.
Regional regulatory framework.
Projects to reduces the north-south
“digital divide”
Support of the COMESA infrastructure
fund.
4
+\SRWKHVLV$VVXPSWLRQV
RIOs are able to harmonise their trade
and macro policies and countries of the
region implement these programmes.
Improved efficiencies can be achieved
through implementation of facilitation
programmes.
Information on existing transport and
communications is readily available.
The countries of the region can work
together to agree on a transport and
communications masterplan and to
agree on a prioritisation of projects for
the benefit of the region as a whole.
RIOs are capable of designing,
implementing and monitoring
programmes.
RIOs can continue to co-ordinate their
activities.
DEV/088/2002-EN
WK(')IRU6RXWKHUQDQG(DVWHUQ$IULFDDQG,QGLDQ2FHDQ5HJLRQ&KURQRJUDPPHRI,QWHUYHQWLRQV
)RFDOVHFWRUVDQGSURMHFWV
,GHQWLI
$SSUDLVDO
)LQDQFLQJ
'HFLVLRQ
$11(;
6WDUWRI
LPSOHPHQW
&RPSOHW
1RWHV
,5HJLRQDO(FRQRPLF,QWHJUDWLRQ
Trade policy and negotiating capacity development.
late 02
early 03
mid 03
late 03
2008
Econ Impact Studies, neg of EPAs, support WTO neg.
Harmonisation of customs and trade statistics
late 03
early 04
mid 04
late 04
2008
customs procedures and systems, CET implementation
Budgetary support for sequenced economic liberalisation.
late 02
early 03
mid 03
late 03
2007
BOP support on meeting of benchmarks
Tax policy harmonisation.
early 03
mid 03
late 03
early 04
2005
Studies leading to recommendations
Banking and capital market development.
late 02
early 03
mid 03
late 03
2007
Banking supervision and dev of regional capital market
Trade facilitation support.
late 02
early 03
mid 03
late 03
2008
Trade in services, free movement, COMESA Fund
Programme to reduce TBTs.
late 02
early 03
mid 03
late 03
2008
Programme on SPS and trading standards
Investment facilitation.
early 03
mid 03
late 03
early 04
2007
Private sector development.
early 03
mid 03
late 03
early 04
2008
Regional Integration Facilitation Forum.
mid 03
late 03
early 04
mid 04
2009
Financing of TWG activities and meetings
Trade-related Knowledge-for-Development
mid 02
late 02
early 03
mid 03
2008
RIRN, Research on TRIPS, N-S knowledge transfer
Monitoring control surveillance of pelagic species
-
mid 04
end 04
mid 05
2008
subject to mid term evaluation of IOC EDF8 pilot project
Indian Ocean tuna tagging
-
end 03
mid 04
end 04
2008
additional to 8th EDF non IOC project (IOTC)
Coastal and regional fisheries
early 03
end 03
mid 04
end 04
end 2007
Environmental education
-
mid 04
end 04
mid 05
2008
subject to mid term eval of pilot project starting early 02
Environmental regulation and management capacity building
end 02
mid 03
end 03
early 04
end 2007
IOC identification mission starting end 2002
AMESD
mid 03
end 03
mid 04
end 04
2009
subject to identification and all ACP financial contribution
Lake Victoria basin
-
early 03
late 03
early 04
2008
subject to EAC evaluation of ongoing project
,,0DQDJHPHQWRI1DWXUDO5HVRXUFHV
,,)LVKHULHVUHVRXUFHVPDQDJHPHQWDQGPRQLWRULQJ
,,(QYLURQPHQWDO0RQLWRULQJ
,,0DQDJHPHQWRI7UDQVERXQGDU\3URJUDPPHV
,,,7UDQVSRUWDQG&RPPXQLFDWLRQ,QIUDVWUXFWXUH
Development of a MasterPlan
late 02
early 03
mid 03
late 04
2008+
Linked to the COMESA Fund
Trade facilitation along corridors
late 02
early 03
mid 03
late 04
2008
Implement programmes in selected corridors
Projects to reduce the "digital divide"
late 02
early 03
mid 03
late 04
2008
Including telecoms regulatory environment
COMESA Fund
mid 02
late 02
early 03
mid 03
2007
pilot programme to leverage other funds (donor + private)
-
mid 02
end 02
early 03
end 05
Subject to preparatory work completed by IOC and EAC
Conflict Prevention, Resolution and Management
early 03
mid 03
late 03
late 03
end 07
Based on on-going programmes
Institutional Capacity Building
mid 02
early 03
mid 03
mid 03
end 07
Identification period different for different organisations
Culture
-
mid 03
end 03
early 04
end 06
For IOC subject to evaluation of 8th EDF pilot project
,91RQIRFDODUHDV
Higher Education
5
DEV/088/2002-EN
(6$IULFD5HJLRQ'LVEXUVHPHQWVFKHGXOHRIWK(')LQWHUYHQWLRQV
)RFDOVHFWRUVDQGSURMHFWV
%XGJHWV
RI
WRWDO
(FRQRPLF,QWHJUDWLRQ
Trade policy and negotiating capacity development
Harmonisation of customs and trade statistics
Budgetary support for sequenced econ. liberalisation
Tax policy harmonisation
Banking and capital market development
Trade facilitation support
Programme to reduce TBTs
Investment facilitation
Private sector development
Regional Integration Facilitation Forum
Trade-related Knowledge-for-Development
68%727$/
$QQH[
$VDRIWKHDPRXQWDOORFDWHGWRWKH
DFWLYLW\
1% - 3%
16% - 20%
16% - 20%
1% - 2%
1% - 2%
1% - 2%
1% - 2%
5% - 10%
5% - 10%
1% - 2%
1% - 2%
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
25
0
0
20
20
0
0
0
20
5
20
25
30
25
20
20
20
20
15
20
25
25
25
30
25
20
20
20
20
25
20
25
25
25
30
25
20
20
20
20
25
20
45
30
20
10
25
20
20
40
40
35
20
3% - 5%
3% - 5%
1% - 2%
0
0
0
0
0
0
0
0
10
20
25
30
30
25
30
50
50
30
1% - 2%
2% - 3%
0
0
0
0
0
25
10
25
30
25
60
25
7% -10%
1% - 2%
0
0
0
0
10
25
25
25
25
25
40
25
7UDQVSRUWDQG&RPPXQLFDWLRQV,QIUDVWUXFWXUH
Development of a MasterPlan
Trade facilitation along corridors
Projects to reduce the "digital divide"
COMESA Fund
68%727$/
1% - 2%
10% - 15%
4% - 10%
2% - 4%
0
0
0
10
50
20
20
20
50
20
20
20
0
20
20
20
0
20
20
20
0
20
20
10
1RQ)RFDO$UHDV
Higher Education
Conflict prevention, resolution and management
Institutional capacity building
Culture
68%727$/
1% -2%
5% - 10%
5% - 10%
1% - 2%
0
0
0
0
20
20
20
0
30
20
20
30
30
20
20
40
20
20
20
30
0
20
20
0
0DQDJHPHQWRI1DWXUDO5HVRXUFHV
,,)LVKHULHV5HVRXUFH0DQDJHPHQWDQG0RQLWRULQJ
Monitoring, control, surveillance pelagic species
Indian Ocean tuna tagging
Coastal and regional fisheries
,,(QYLURQPHQWDO0RQLWRULQJ
Environmental education
Environ. regulation and management capacity building
,,0DQDJHPHQWRI7UDQVERXQGDU\5HVRXUFHV
AMESD
Lake Victoria Basin
68%727$/
Note: The above projects are not necessarily subject to individual Financing Agreements. They may be grouped or part of projects co-funded
with NIP or Intra-ACP resources.
6
DEV/088/2002-EN
$QQH[
&20(6$21*2,1*352-(&76
$.
1.
'(6&5,37,212)352-(&7
352-(&7
75$'(
),1$1&(
5XOHVRI2ULJLQ
2.
:72 5XOHV
5HJXODWLRQV
DQG
3.
7KH $IULFDQ 7UDGH
,QVXUDQFH $JHQF\
$7,$)
4.
5HJLRQDO
+DUPRQLVDWLRQ RI
&XVWRPV
DQG
6WDWLVWLFV 6\VWHPV
3URMHFW
5.
5HJLRQDO
,QWHJUDWLRQ
)DFLOLWDWLRQ)RUXP
6.
1RQWDULII%DUULHUV
7.
([SDQVLRQRI)7$
Improvement of COMESA Rules
of Origin, including elaboration of
processes of transformation
Design seminars on WTO in a
modular format and run these
seminars
in
various
configurations in member States.
To provide insurance against
political risks using IDA credits
and other funds.
$02817
%(1(),&,(5<
&28175,(6
EU
Financed under
RHCTSS
All
COMESA
Countries
USAID
221,000 USD
All
COMESA
countries
World
Bank/EU
EURO 740,000
to meet start up
costs.
World
Bank provided
creditto back-up
insurance
policies.
12.6
million
EURO
Burundi, Kenya,
Malawi, Rwanda
Tanzania
Uganda,
and
Zambia
ATI was launched in August 2001 and has
become operational in Nairobi
All
COMESA
Member
Countries
Financed under
the
Regional
Integration
Project.
-
14 states
Focussing on finalising installation of
ASYCUDA and Eurotrace in COMESA
member States and on activities related to
the harmonisation of customs procedures
and legislation. Establishment of the CET
leading to the Customs Union.
Project On-going
'2125
Establishment of harmonised,
integrated and effective customs
and external trade statistics
system
supported
by
the
ASYCUDA and EUROTRACE
Systems.
Funding Special projects related
to
cross-border
trade
and
investment to facilitate the
liberalisation process
Study and catalogue NTB
obstacles,
impediments
and
restrictions that still exist
EU
To assist member States to join
the FTA
EU
&
USAID
EU
USAID/
CBI
Regional
Integration
Project and
USAID
7
All
COMESA
Member
countries
67$7865(0$5.6
Working
Group
has
streamlined
procedures for issuance of Certificate of
Origin and change in tariff heading
A
more
comprehensive
training
programme is already formulated and
implementation will start in 2002.
Study completed and a workshop
organised
following
which
Council
decided the Trade and Customs
Committee should monitor elimination of
non-tariff barriers.
Study on implications of FTA was
conducted
for
Burundi,
Namibia,
Swaziland, DRC. Uganda and Ethiopia
are also undertaking independent studies.
DEV/088/2002-EN
8.
9.
10.
11.
12.
13.
%
14.
(PSOR\PHQW
RI
0DUNHWLQJ3XEOLF
5HODWLRQ $GYLVRU LQ
&20(6$ %DQNHUV¶
$VVRFLDWLRQ
5HYLWDOLVDWLRQ
RI
&20(6$ %DQNHUV
$VVRFLDWLRQ
5HJLRQ
3D\PHQW
DQG
6HWWOHPHQW
6\VWHP
%DQNLQJ )UDXG &20(6$ %DQNHUV
$VVRFLDWLRQ
(QKDQFLQJ
DQG
H[WHQGLQJ
WKH
<HOORZ
&DUG
6FKHPH
5HJLRQDO
,QWHJUDWLRQ 3URMHFW
3KDVH,,
Trade Liberalisation,
Monitory and Fiscal
Policy,
Regional
Integration
Facilitation Forum,
Private
Sector
development, Capital
Market Development
and
Regional
Integration Research
Network
75$163257 $1'
&20081,&$7,216
The advisor is expected to
develop and implement an
outreach and marketing strategy
to attract regional commercial
banks to the Association
To increase membership of the
COMESA Bankers Association
USAID
56,814 USD
All
member
countries
The second advisor was employed in
September 2001.
EU
All
States
Work Programme approved and fund
allocated.
To promote the use of local
currencies for intra-COMESA
Trade.
To enable members to reduce
their losses relating to financial
crime
Develop a model harmonised
motor
vehicle
third
party
insurance law and mode of
operations.
To build the capacity of COMESA
Secretariat
to
implement
programmes
of
regional
integration.
To facilitate the
process of regional integration; to
assess the effect of moving to
FTA and CET; to hold numerous
workshops and seminars in
member States with the private
and public sector on the FTA and
CET so that they are kept
informed;
and
to
promote
commerce and develop the webbased data base.
EU
USAID
Regional
Integration
Project
Regional
Integration
Project
Regional
Integration
Project
650,000 USD
EU
8.5m Euro
$GYDQFH
&DUJR
,QIRUPDWLRQ6\VWHP
$&,63KDVH,
Development and installation of a
computer-based system to track
cargo and equipment on railways
and in ports.
EU
Phase I
9,330,000 Euro
EU
1197281 Euros
allocated for
bridge financing
8
member
All
COMESA
member States
Project Plan for the Regional Payment
and Settlement System prepared. Work
on progress based on revised action plan.
An advisor is providing support to Bankers
Association
All
COMESA
countries (SADC
is also involved
in the project)
All
COMESA
countries
COMESA-SADC
Task
Team
is
established to harmonise Yellow Card
with the fuel levy system.
Burundi, Kenya,
Rwanda,
Tanzania,
Uganda
and
Zambia.
First phase is completed. Rail Tracker
commissioned
in
Uganda,
Kenya,
Tanzania and Zambia.
On going
DEV/088/2002-EN
15.
&207(/3URMHFW
To establish a share holding
company, COMTEL, to link
national systems. COMTEL is
registered in Mauritius
16.
7HOHFRPPXQLFDWLRQ
5HJXODWRU\
3URJUDPPH
To develop a harmonised
telecommunications policy and
regulatory framework.
17.
&16$706\VWHP
To provide for a common air
space management in the
COMESA region
EU
18.
/LEHUDOLVDWLRQRI$LU
7UDQVSRUW6HUYLFHV
Identify
administrative
and
institutional
measures
to
implement air traffic facilitation
measures
EU
EURO 745,000
Study
on
Investment
opportunities in COMESA and
establish
a
COMESA
compendium or hand book.
To identify all obstacles that
investors go through and bring
them to the attention of policy
makers. On the basis of the
national
roadmaps,
regional
roadmaps will be conducted.
ECA
USAID
&
USAID,
ADB,
NTOs,
Private
Sector
USAID
USD 330 million
All
COMESA
countries
A call for shares for COMTEL Investment
Company is planned for end of November
2001.
390,000 USD
All
COMESA
countries
Phase II focusing on preparation of model
regulation and incorporation into member
States.
All
States
All
COMESA
Member
Countries
Working Group of 5 States (Egypt, Sudan,
Kenya, Madagascar, Zambia) to review
the CNS/ATM System and to make
recommendations on the way forward.
Under implementation.
Currently a
Consultant is working on air transport
competition Rules.
T.A.
14
COMESA
Countries
Study Just started. The first draft would
be submitted by June 2002.
850,000 USD
All
The Regional Investors Roadmap study
was just concluded and the report
submitted to the Chief Executives of
Investment Officers in November 2001
All
Computers and printers provided to the 5
countries. The project is being expanded
to the remaining countries with the
support of the private sector.
Technical Assistance was provided to
Rwanda,
Swaziland,
DR
Congo,
Madagascar, Namibia, Sudan, Malawi,
Zambia Seychelles, Mauritius, Kenya and
Tanzania
member
,19(670(17
352027,21 $1'
35,9$7( 6(&725
'(9(/230(17
19.
,QYHVWPHQW
2SSRUWXQLWLHV
20.
5HJLRQDO ,QYHVWRUV
5RDGPDS
21.
6XEUHJLRQDO
ZRPHQ EXVLQHVV
LQIRUPDWLRQFHQWUHV
22
6WDQGDUGLVDWLRQ
4XDOLW\
0HWURORJ\DQG
7HVWLQJ
3URJUDPPH
6407
UNDP
To develop and harmonise the
standards in COMESA region.
EU
2 million Euro
9
The
National
Standard Bureau
of
the
20
COMESA
Countries
DEV/088/2002-EN
23.
24.
25.
26.
27.
(
8SJUDGLQJ TXDOLW\
DQG
VDIHW\
RI
ILVKHULHVSURGXFWV
3URGXFWLRQRIYDOXH
DGGHG
ILVK
SURGXFWV
&RPPRQ
IUDPHZRUN
IRU
PDQDJLQJ VKDUHG
LQODQGILVKHULHV
+DUPRQLVDWLRQ RI
DJULFXOWXUDO SROLF\
LQ&20(6$
3ROLF\ 1HWZRUNLQJ
DQG
&RPPXQLFDWLRQV
6\VWHPV
/(*$/
28.
&20(6$ 3HDFH 6HFXULW\3URWRFRO
)
675$7(*,&
3/$11,1*
*
5HJLRQDO
,QWHJUDWLRQ
5HVHDUFK1HWZRUN
3KDVH,,
$'0,1,675$7,21
$1'),1$1&(
,QVWLWXWLRQDO
6WUHQJWKHQLQJ
WKH6HFUHWDULDW
RI
Provide training in hazard
analysis and critical control point
(HACOP)
To develop and promote trade in
value-added fish products.
To study national agricultural
policies and prepare harmonised
policy for the COMESA region
Procurement of information and
communications equipment
FAO
397,400 USD
Project is under implementation.
CFC
FAO
COMESA
Counterpart
countries
PGTF
378,525 USD
36,750 USD
68,250 USD
21,000 USD
39,480 USD
38,000 USD
All
COMESA has started collecting data from
member States on their fish regulations.
PGTF
60,000 USD
All
Study underway.
USAID
210,000 USD
All
COMESA
Member
Countries.
Equipment purchased and distributed.
All
Kenya, Uganda
and Tanzania
Phase I & II of the project are completed.
Phase III will focus on the involvement of
parliamentarians, private sector and civil
society in COMESA’s intervention in
peace & security.
To develop and implement a
framework
for
COMESA
intervention in Peace and
Security among member States.
USAID
453,000 USD
All
Carry out research on issues of
regional integration using a
network of Research Institutions
and individuals
IDRC
EU
260,000 USD
Financed under
the RI Project
All
COMESA
Countries
Project on-going. 6 long to medium term,
8 current research and 5 thematic studies
were commissioned.
To build the capacity of COMESA
Secretariat to take on increasing
financial,
procurement
and
operational responsibilities.
USAID
590,000 USD
Secretariat
Capacity of the Finance Section
strengthened in areas of improved
accounting software and procurement
procedures.
10
DEV/088/2002-EN
,17(5*29(510(17$/$87+25,7<21'(9(/230(17±,*$'
21*2,1*352-(&7
'2125
$
,QIUDVWUXFWXUH'HYHORSPHQW
1.1
Isiolo-Moyale Road
EU
$02817
A pre-feasibility study was concluded in January 2001
Next steps need to be defined in consultation with
Kenya and Ethiopia Government and also with the
European Commission.
Efforts to secure financial resources were pursued
through EU and IPF.
The project was extended to include the major part of
the road linking the border of Ethiopia with the port of
Djibouti. EU is providing Euro 750,000 for the prefeasibility, feasibility and technical study.
No partner has expressed specific interest yet.
1.2
Gonder-Humera-Barentu-Gedarif Road
Not yet funded
1.3
Dobi-Galafi-Yoboki Road
EU
2.1
Modernisation Railway Telecommunication
Service between Kenya and Uganda.
Improvement of construction of Ethiopia-Djibouti
Railway Container Terminals :
Not yet funded
Assab/Massawa Ports Rehabilitation and
Modernisation
Upgrading the existing PANAFTEL links
Italian Gov and
World Bank
Funding Frozen
Regional Grain Marketing Development
Programme
)22'6(&85,7<
Regional Integrated Information System (RIIS)
EU (EDF 7)
¼P
Italy and USAID
US$ 1,2 m
2.2
3.1
4.1
4.2
%
5.1/2
Not yet funded
67$7865(0$5.6
Initial estimated
cost: US$ 15 m
6.1
Promoting Sustainable Production of Drought
Tolerant High Yielding Crop Varieties Through
Research and Extension
USAID
US$ 0,67 m
6.2
Regional Livestock Development Programme for
Eastern Africa.
Formulation
funded by EU
¼P
11
A study for repair of some bridges and emergency
track, including the design of concession
arrangements for CDE was completed.
The Government of Italy is to co-finance the project
with World Bank.
The Norwegian Posts and Telecommunications/
NORAD project status established. However project
funding was frozen due to the conflict situation
between Eritrea and Ethiopia.
Project focuses on institutional support that will
facilitate grain trade in the IGAD region.
Completion of the needs assessment report and a
database on the institutions; training workshop on
meta-database for clearinghouse technology; pilot
clearing-house at Nairobi University with a node for
Kenya and Uganda. A RIIS website has been
established.
A survey of the Arid and Semi-Arid (ASALs)
Agriculture Research /Extension capabilities in the
Member States concluded.
Report submitted by the consultant not acceptable to
EC. French Co-operation earmarked 5.2 million FF to
support the establishment of regional networks for
diary and poultry production. French component
commenced and the consultant is OAU/IBAR.
DEV/088/2002-EN
7.1
Promoting Environmental Education and Training
in the IGAD Sub-region
Strengthening environmental pollution control in
IGAD sub-region:
Dutch/Swedish
Governments
(Not yet funded)
US$ 0,15 m
8.1 a.
Capacity Building in Integrated water resources
management
USAID
US$ 0,31 m
8.1 b.
Establishment of IGAD-HYCOS
EU (7 EDF)
¼P
8.2
Community based Natural resources management
Project
USAID
US$ 0,31 m
&
&21)/,&735(9(17,21$1'+80$1,7$5,$1
$))$,56
9.1
The capacity in the IGAD Region for conflict
prevention, management and resolution are
assessed
A documentation of the demobilisation and postconflict peace building experience in the Region is
elaborated
A proposal for a programme component to
promote the culture of peace and tolerance in the
Region is elaborated
A conflict on early warning mechanism for the
IGAD Region for implementation is developed
EU (8 EDF)
¼P
DFID
£ 0,3 m
USAID and GTZ
US$ 0,725 m
10.1
Alleviation and Mitigation of Humanitarian Crises
in the IGAD Sub- Region
UNDP
US$ 1 m
10.2
Development of a Regional Disaster Management
Capability Strategy
USAID
US$210,000
7.2
9.2
9.3
9.4
UNESCO & SIDA
12
Final formulation of the project was completed and
project submitted to donors.
Project profile changed to Strengthening IGAD
Capabilities in the Environmental Monitoring an
Assessment. A draft proposal has been developed.
Six national reports have been finalised. Mapping of
watersheds and shared resources and preparation of
a regional synthesis on water resources status
identified for quick implementation.
IGAD/WMO and South African HYCOS are finalising
the project formulation. EC has agreed to finance the
detailed preparation for implementation of the activity.
Six national reports were finalised. Preparation of the
CBNRM Synthesis for the region and training
workshops on governance, advocacy, lobbying,
nature related conflict resolution and arbitration in
natural resource management. identified for quick
implementation
The secretariat has elaborated the programme on the
conflict prevention resolution and the management
with the following outputs:
Phase I of the activities undertaken. Phase II began in
January 2001 and the project has been completed in
October 2001.
5 Workshops on small arms and light weapons in
horn and Great Lakes region. IGAD Secretariat
collaborated with SAFERWORLD.
UNESCO has been approached to jointly formulate
project. Funding secured from SIDA for capacity
building training.
Formulation has reached its final stage. The next
step to implement the recommendations to set up A
Conflict Early Warning and Response Mechanism
(CEWARN) for IGAD Region.
Pilot project to repatriate, reintegrate and rehabilitate
refugees and IDPs in Djibouti, Eastern Ethiopia and in
Somalia is being consolidated.
The Sub-regional disaster preparedness and
Response Strategy has been finalised and endorsed
by the IGAD Council of Ministers
DEV/088/2002-EN
'
1
'2&80(17$7,21$1',1)250$7,21
352-(&76
Strengthening of Library & Documentation Service
in Member States
Netherlands
2
Electronic Communication Network Phase II for
members States
USAID and CIDA
3
IGAD Secretariat Technical Infrastructure
USAID
(
*(1'(50$,1675($0,1*,*$':RPHQ
V
'HVN
Gender Mainstreaming policy and planning
processes within IGAD.
1
1
2
3
4
27+(521*2,1*352-(&76$1'
352*5$00(6
Marketing Information System (MIS)
Strengthening Remote Sensing for Food Security
early Warning and Environmental Protection in the
IGAD sub-region
Household energy Project
Training and support for private involvement in the
Fisheries Sector in IGAD member states
US$ 1,9 m
10 students sponsored for M.Sc. in
Information science
The project provides internet connectivity to
72 Government Ministries/Institutions in
IGAD region to enhance communication
and information sharing.
US$ 0,7 m
Local area Network (LAN) continued function properly
and training for the Secretariat staff was conducted as
required. Local area network is regularly maintained.
♦
UNIFEM
Italy
US$ 1,5 m
EU (7EDF)
¼P
EC (7 EDF)
¼P
EU (7EDF)
¼P
13
United Nations Development Fund for Women
(UNIFEM) signed Memorandum of
Understanding with IGAD Secretariat to finance
the IGAD Women’s Desk since December 1999.
Extensive survey of national marketing information
institutions has been carried out and implementation
strategy developed.
Project team produced a comprehensive
implementation strategy .
Promoting commercialisation of charcoal/wood stoves
and solar home systems and activities on information
and experience exchange on renewable energy
technologies.
Strengthening the fisheries sector in the IGAD
member states.
DEV/088/2002-EN
($67$)5,&$1&20081,7<
1
2
21*2,1*352-(&76
Formulation of the EAC Private Sector
Development strategy
Support for Economic Integration
'2125
World Bank
$02817
US$ 0,36m
67$7865(0$5.6
EU
¼P
Austrian
Development Cooperation Bureau
Finland
US$ 0,101 m
Programme Duration: 1998-2002
Programme Duration: 2001-2002
0,456m
Programme Duration: 2002-2003
3
Support for the project on the approximation of
Municipal Laws in the EAC
4
Finnish Support for EAC programmes and projects
5
Support by ILO to harmonisation of labour
legislation, Regional meeting on Productivity,
harmonisation of employment policies and
Regional meeting on Social security
Consultancy to the EAC Secretariat
ILO
US$ 0,163 m
Germany
(GTZ)
DM 3m
DM 3m
Support for Lake Victoria Development
programme
Information and Communications Systems Project
Sweden (SIDA)
US$ 0,3m
Ph1:1998-2001 Ph2:2001-2004
Programme Duration: 1999-2002
UK
(DFID)
£s 0,359m
Programme Duration: 1998-2000
6
7
8
14
Programme Duration: 2001-2003
Programme Duration: 2001-2002
Programme Duration:
DEV/088/2002-EN
,1',$12&($1±,2&
1
21*2,1*352-(&76
Project for technical management
'2125
EU
$02817
¼P
2
Programme for technical co-operation
EU
¼P
3
Programme for meteorological co-operation
EU
¼P
4
EU
¼P
5
Education for the management of the environment
(ARPEGE)
PRIDE
EU
6
Indian Ocean University
France
EU
67$7865(0$5.6
7
Programme for Regional Development of Tourism
EU
8
IOC Cultural event
9
Bourbon Axa investment fund
EU
Others
EDF + EIB
¼P(')
¼P(')
¼P
¼P(')
¼P(')
Costs of Head
Office
¼P(')
¼P(')
¼P
¼P
¼P
10
EU
¼P
11
Feasibility study for a Regional Indian Ocean
Tagging Programme
Oil spill contingency planning
World bank
US$ 4,1 m
12
Regional Coral Reef Monitoring Network (SWIO)
13
3/$11('352-(&76
Monitoring, control and surveillance of fish
EU
GEF/World bank
'2125
EU
¼P
US$ 0,737 m
$02817
¼P
EU
¼P
Preliminary start date: 1-Jan-2005
Preliminary start date: 1-Jun-2006
EU
¼P
Preliminary start date: 1-Dec-2005
France
14
Non - IOC Project
67$7865(0$5.6
EU
¼P
Preliminary start date: 1-Feb-2005
17
Regional programme for the protection of plants in
the region of the Indian Ocean
Programme for support of information technology
(PARITE)
Harmonisation of sanitary legislation for fishery
products
Support for commercial negotiations
EU
¼P
18
Enforcement of the private sector
EU
¼P
No start date foreseen
No start date foreseen
15
16
15
DEV/088/2002-EN
$11(;(
3/$&('(/$5(81,21'$16/(352&(6686'
,17(*5$7,215(*,21$/(
'(6(7$760(0%5(6'(/$&2,
Fruit autant de l'histoire que de la géographie, comme en atteste en particulier sa diversité
culturelle liée aux origines multiples de son peuplement (Europe, Afrique, Madagascar, Inde,
Chine...), La Réunion est la seule région française et européenne située dans l'Océan Indien.
Elle s'est donnée pour objectif de valoriser pleinement sa double appartenance, et donc de
réussir son intégration harmonieuse, à ces deux grands ensembles géo-économiques que
forment l'Union Européenne et l'espace indianocéanique, composé pour l'essentiel d'Etats
ACP qui entretiennent des relations privilégiées avec l'Union européenne dans le cadre de
l'Accord de Cotonou.
Compte tenu de sa situation particulière, La Réunion ambitionne par conséquent de devenir
une véritable « frontière active » de l'Union Européenne dans l'Océan Indien. A ce titre, elle
ne saurait rester à l'écart du processus de régionalisation en cours dans cette zone. C'est
pourquoi La Réunion, qui entend pleinement s'inscrire dans ce processus, fortement
encouragé d'ailleurs par l'UE, a résolument inscrit l'ouverture internationale et l'intégration
régionale au cœur de sa stratégie de développement. C'est dans ce cadre qu'elle souhaite
promouvoir une politique active de coopération régionale et de codéveloppement durable avec
les Etats de l'Océan Indien, grâce en particulier à la valorisation des atouts et avantages
comparatifs découlant de sa double appartenance à l'Europe et à l'océan Indien, une telle
démarche contribuant, à son tour, à renforcer le processus de régionalisation.
Cette volonté, et cette démarche, s'inscrivent désormais dans un nouveau contexte
institutionnel instauré, au plan européen, par l'Article 299§2 du Traité d'Amsterdam , qui
consacre le statut juridique de Région Ultrapériphérique (RUP) de l'Union Européenne à La
Réunion, et qui autorise désormais une meilleure prise en considération des spécificités de
celle-ci, notamment dans le cadre de ses relations avec les pays de son environnement
régional. De surcroît, au plan national, la Loi d'Orientation pour l'Outre Mer confie désormais
aux exécutifs des collectivités locales de nouvelles et importantes compétences dans le
domaine de l'action internationale. En particulier, ce nouveau dispositif juridique permet à La
Réunion de prendre davantage d'initiatives sur le plan régional et il lui offre également la
possibilité de devenir membre associé des organismes régionaux de l'Océan Indien, ou
observateur auprès de ceux ci.
Depuis 1986, la Réunion participe activement à la Commission de l'Océan Indien, dont les
Etats membres ont notamment affirmé, à l'occasion du dernier Sommet des Chefs d'Etat et de
Gouvernement (Saint-Denis de La Réunion, Décembre 1999), la nécessité de mettre en place
une Zone de Libre Echange (« Mémorandum sur l'Intégration économique régionale ») au
sein de la COI, à laquelle pourrait désormais être associée La Réunion. Le Sommet a
également entériné la mise en place d'un groupe de travail chargé de définir les modalités de
cette association. Sur un plan plus général, l'Union Européenne a récemment engagé une
étude d'impact sur les RUP de l'Accord de Cotonou et de l'initiative « Tout sauf les armes ».
Aussi, et dans la perspective de la prochaine Programmation Indicative Régionale du 9ème
FED, ainsi que des futurs Accords de Partenariat Economique (APE), La Réunion souhaite-telle devenir un partenaire actif dans le cadre des divers projets envisagés, en mettant
notamment à la disposition des Etats ACP, qui le souhaiteraient, ses nombreuses ressources
humaines et techniques, ainsi que ses pôles de compétences dans de multiples domaines
(éducation/formation, recherche/développement, TIC, énergies renouvelables, changements
climatiques, santé...).
16
DEV/088/2002-EN
&+$572)($67$1'6287+(51$)5,&$
$QQH[
5(*,21$/(&2120,&,17(*5$7,21$55$1*(0(176
&20(6$
,*$'
Egypt
Djibouti
Eritrea
Ethiopia
Sudan
Burundi*
Rwanda*
Kenya*
Uganda*
6$'&
Angola
DR Congo
($&
Malawi*
Tanzania*
Mozambique**
Zimbabwe*
Zambia*
Mauritius* Comoros*
Reunion
Seychelles* Madagascar*
Botswana
Namibia*
Lesotho
Swaziland*
South Africa
6$&8
COMESA:
EAC:
IGAD:
IOC:
SACU:
SADC:
5,))
5,))
,2&
Common Market for Eastern and Southern Africa
East African Cooperation
Intergovernmental Authority on Development
Indian Ocean Commission
Southern African Customs Union
Southern African Development Community
5HJLRQDO,QWHJUDWLRQ)DFLOLWDWLRQ)RUXP
2EVHUYHUVWDWXV
17
Somalia
DEV/088/2002-EN
$QQH[
,167,787,21$/)5$0(:25.62I7+(5(*,21$/,17(*5$7,21
25*$1,6$7,216
&RPPRQ0DUNHWIRU(DVWHUQDQG6RXWKHUQ$IULFD&20(6$
0HPEHU6WDWHV
Angola, Burundi, Comoros, Democratic Republic of Congo, Djibouti, Egypt, Eritrea, Ethiopia,
Kenya, Madagascar, Malawi, Mauritius, Namibia, Rwanda, Seychelles, Sudan, Swaziland,
Uganda, Zambia and Zimbabwe.
'DWHIRXQGHG
COMESA was established in 1994 to replace the Preferential Trade Area for Eastern and Southern
Africa (PTA), which had been in existence since 1981 within the framework of the Organisation
of African Unity’s (OAU) Lagos Plan of Action and the Final Act of Lagos .
+HDGTXDUWHUV
Lusaka, Zambia.
6HFUHWDU\*HQHUDO
Mr Erastus J O Mwencha (MBS)
&KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\
H.E. President Hosni Mubarak, President of the Arab Republic of Egypt
1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII(funded from own resources)
1 Secretary General
2 Assistant Secretary Generals (Projects and Admin and Finance – this post is currently frozen)
5 Directors
Total establishment of 39 professional staff (currently 22 posts filled)
$QQXDO%XGJHW
US$ 5,936,000 (year 2000)
0DQGDWH7UHDW\3URYLVLRQV
The Treaty establishing COMESA was signed on 5th November 1993 in Kampala Uganda and
ratified a year later in Lilongwe , Malawi, on 8th December 1994. The COMESA Treaty sets the
agenda for the organisation and covers a large number of sectors and activities . The aims and
objectives of COMESA, as defined in the Treaty and its Protocols ,are to facilitate the removal of
the structural and institutional weaknesses of the member States so that they are able to attain
collective and sustained development .
'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV
1. The Authority of Heads of State and Governments is the supreme policy organ of
COMESA and is responsible for its general policy, direction and control of the
performance of the executive functions. The Authority consists of the Heads of State
and/or government of the twenty member countries.
2. The Council of Ministers is responsible for policy decisions on the programmes and
activities of COMESA, including monitoring
and reviewing its financial and
administrative management. The Council comprises ministers responsible for trade,
industry, related commercial issues and/or Finance or Foreign Affairs designated by each
member state.
18
DEV/088/2002-EN
3. The Intergovernmental Committee is an interdisciplinary body composed of senior
government officials from the COMESA member States responsible for the development
and management of programmes and action plans in different sectors of co-operation,
except in the finance and monetary sector.
4. Technical Committees consist of experts in various fields. These committees are
responsible for various economic sectors, as well as administrative and budgetary matters.
There are committees on trade and customs, legal affairs, agriculture, transport and
communications and industry.
5. The COMESA Secretariat, which is headed by a Secretary General, provides advisory
services and technical support to the member states in the implementation of the Treaty.
In addition to the above bodies, COMESA has a Court of Justice. The Court, which is temporarily
housed at the Secretariat in Lusaka, was formally brought into being at the COMESA Heads of
State meeting in June 1998 at which the Registrar of the Court and the seven Judges of the Court
were appointed. The Judges all hold high judicial office in their own countries and are appointed
for a renewable period of 5 years. The Court of Justice adjudicates and arbitrates on, among other
matters, unfair trade practices, interpretation of Treaty (and protocol) provisions and ensures that
member States uniformly implement and comply with agreed decisions. Decisions of the Court on
the interpretation of the provisions of the COMESA Treaty have precedence over decisions of
national courts.
COMESA also has a Clearing House (based in Harare), the Africa Trade Insurance Agency (based
in Nairobi), the PTA Re-Insurance Company (based in Nairobi), the East and Southern Africa
Trade and Development Bank, commonly known and the PTA Bank (temporarily based in
Nairobi) and the Leather and Leather Products Institute (based in Addis Ababa).
'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV
The Authority of Heads of State and Governments decides the overall policy for COMESA. Its
decisions are based on recommendations received from the Council of Ministers. The Council of
Ministers, which receives recommendations from the Intergovernmental Committee, decides on
operational issues and/or refines policies. The Intergovernmental Committee considers reports and
recommendations from the various technical committees and the Secretariat and submits their
recommendations to the Council of Ministers.
(DVW$IULFDQ&RPPXQLW\($&
0HPEHU6WDWHV
Republic of Kenya; Republic of Uganda; United Republic of Tanzania
'DWH)RXQGHG
a.
Signing of the Agreement setting up the Permanent Tripartite Commission for East African
Co-operation, 30 November 1993
b.
Launching of the Secretariat of the Permanent Tripartite Commission in Arusha following
which effective co-operation started, 14 March 1996
+HDGTXDUWHUV
Arusha, Tanzania
6HFUHWDU\*HQHUDO
Honourable Nuwe Amanya Mushega
&KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\
H. E. President Daniel Arap Moi, President of the Republic of Kenya
19
DEV/088/2002-EN
1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII (funded from own resources):
1 Secretary General, 2 Deputy Secretary Generals and 20 Professional Staff
$QQXDO%XGJHW:
a)
Up to financial year 2000/2001, the only policy organ of the community was the
Secretariat with a Budget of US$2,103,000.00
b)
During financial year 2001/2002, the East African Court of Justice and the Legislative
Assembly were set up. The total Budget for the year is US$4,999,162.00
0DQGDWH±7UHDW\3URYLVLRQV
The Treaty provides for establishment of a Customs Union and Common Market as transitional
stages to, and integral parts of the Community. Subsequently a Monetary Union and ultimately a
Political Federation shall be established. Each stage of integration shall be established following
conclusion of a protocol.
'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV
The policy organs of the Community are:
a)
Summit of Heads of State and Government
b)
Council of Ministers
c)
Co-ordination Committee
d)
Sectoral Committees
e)
East African Court of Justice
f)
Secretariat and
g)
Such other organs as may be established by the Summit
'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV
The Summit consists of the Heads of State and Government and meets at least once every year
and may hold an extra ordinary summit. It gives general directions and impetus as to the
development and achievements of the Community objectives.
The Council consists of the Ministers responsible for regional co-operation and such other
ministers as may be determined by the partner states. The council is the policy organ of the
Community. It promotes, monitors and keeps under constant review implementation of the
programmes of the community and ensures proper functioning and development of the community
in accordance with the Treaty. The Council meets at least twice every year, one meeting of which
precedes that of the Summit and may hold an extra-ordinary meeting. The regulations, directives
and decisions of the Council, taken or given in pursuance of the provisions of the Treaty are
binding on all organs of the Community and institutions, other than the Summit, the Court and the
Assembly and those institutions under them.
The Co-ordination Committee consists of permanent secretaries responsible for foreign affairs
and such others as may be determined by a partner state. The Committee submits from time to
time reports and recommendations to the Council either on its own initiative or upon request by
the Council on the implementation of the Treaty, Council decisions and directives. The Committee
receives reports and recommendations of the sectoral Committees and co-ordinates their activities.
It meets twice each year preceding the meetings of the Council
The Sectoral Committees are established by the Council on recommendation of the Coordination Committee. They are responsible for preparation of comprehensive implementation
programme and the setting of priorities with respect to their sectors. They report to the Coordination Committee.
20
,QWHUJRYHUQPHQWDO$XWKRULW\RQ'HYHORSPHQW,*$'
DEV/088/2002-EN
0HPEHUVKLS
The Democratic Republic of Djibouti, the State of Eritrea, The Federal Democratic Republic of
Ethiopia, the Republic of Kenya, the Republic of Somalia, the Republic of the Sudan and the
Republic of Uganda.
'DWH)RXQGHG
(i)
Established in 1986 as Intergovernmental Authority on Drought and Development
(IGADD)
(ii)
Revitalised in 25th November 1996 and changed name to Intergovernmental
Authority on Development (IGAD)
+HDGTXDUWHUV
Secretariat Office in Djibouti, the Republic of Djibouti
([HFXWLYH6HFUHWDU\
Dr. Attalla Hamad Bashir
&KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\
H.E. President Omar Hassan Al-Bashir, the President of the Republic of Sudan
1XPEHURI3URIHVVLRQDO6WDII
21 professional Staff
Executive Secretary
3 Directors
$QQXDO%XGJHW
Financial year 2001 = US$2,437.201
Financial year 2002 = US$2,937.107
0DQGDWH
The mandate of the Authority is to co-ordinate the efforts of Member States to advance their
development goals in the priority areas of economic co-operation, political and humanitarian
affairs, food security, natural resources and environmental protection.
'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV
The policy organs of the Authority are:
The Assembly of Heads of State and Government of IGAD
The Council of Ministers.
The Committee of Ambassadors. These are Ambassadors or plenipotentiaries accredited to the
country of IGAD Headquarters.
The Secretariat.
'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV
The decisions are:
Proposed by Secretariat.
Advised by Committee of Ambassadors which meets quarterly.
Endorsed and approved by Council which meets twice a year.
Summit is the supreme policy organ of the Authority which determines the objectives, provides
guidelines and programmes of the Authority and meets once a year.
21
DEV/088/2002-EN
,QGLDQ2FHDQ&RPPLVVLRQ,2&
0HPEHU6WDWHV
The IOC is an organisation comprising four ACP states (Madagascar, Mauritius, Seychelles and
the Comoros) and France, on behalf of its overseas department of Reunion.
'DWH)RXQGHG
Initiated in 1982, and created in January 1984 by the Accord General de Co-operation of Victoria,
the IOC initially brought Madagascar, Mauritius and the Seychelles together. Comoros and
France, on behalf of its department of Reunion, joined in January 1986.
+HDGTXDUWHUV
Quatre-Bornes in Mauritius:
Q4 Sir Guy Forget Avenue
P.O. Box 7 – Quatre-Bornes
Republic of Mauritius
Telephone: (230) 425 9564 or 425 1652
Fax: (230) 425 2709
E-mail: [email protected]
Web-site: http://www.coi-info.org
6HFUHWDU\*HQHUDO
The Secretary-General is appointed for a non-renewable four-year mandate. Mr. Wilfrid Bertile is
the current Secretary General, appointed in July 2001.
&KDLUPDQRIWKH$XWKRULW\
The Council of Ministers is the supreme authority of the IOC. It meets once a year. The annual
presidency rotates between members. Seychelles assumed the Chair in February 2002, with H.E. J.
Bonnelame, Minister for Foreign Affairs being the Chairman.
1XPEHU2I3URIHVVLRQDO6WDII)XQGHG)URP2ZQ5HVRXUFHV
The Secretary-General is supported by a permanent staff of three Chargés de Mission, one of
which is funded by the French Co-operation. The Secretariat also includes an accountant and
limited support staff. Staffing is completed with a variable number of non permanent technical
assistants (EU and World Bank).
$QQXDO%XGJHW
The running cost of the IOC Secretariat is wholly funded by the member states. The annual budget
for the year 2002 amounts to 8.8 million Mauritian rupees (equivalent to 326,000 Euro).
Contributions are generally up to date, mainly from the major sources, with some limited delays
for Comoros and Seychelles.
0DQGDWH7UHDW\3URYLVLRQV
The general agreement of Victoria defines in a very broad way the following areas of cooperation:
diplomatic co-operation;
economic and trade co-operation;
co-operation in the field of agriculture, of sea fishing and of the conservation of the
resources and of the ecosystems;
co-operation in the cultural, scientific, technical fields, of education and as regards justice.
22
DEV/088/2002-EN
Since its creation, the IOC has developed actions in very different fields: environment, tourism,
development of trade, fishing, telecommunications, culture, craft industry, meteorology,
development of the human resources.
The IOC published a white book on its activities for 1998-2007. The orientations of the IOC will
be reviewed during 2002 which will take into consideration new developments on the regional and
international scene, amongst others globalisation, the Cotonou Agreement as well as strengthened
economic integration and co-operation in Africa (African union, NEPAD, COMESA, SADC,
etc.).
'HFLVLRQ0DNLQJ%RGLHV
Each country designates a Permanent Liaison Officer (PLO), a senior official instructed to monitor
the activities of the IOC and to assure the link between the IOC and the national administrations
which usually meets three times a year.
The Council of Ministers is the supreme authority of the IOC and meets on a yearly basis.
Although not anticipated in the founding texts, a first Summit of the Heads of State/Government
was organised in Madagascar in March 1991. The second Summit followed on 3 December, 1999,
in la Reunion under the presidency of Mr Jacques Chirac, President of the French Republic. It was
agreed on this occasion that the Summit, which remains an informal authority of the IOC, will
henceforth be held every four years.
'HFLVLRQ0DNLQJ3URFHGXUHV
The technical Committees, which bring together experts/state representatives from each Member
State, are required to identify regional co-operation projects in certain sectors. When a project is
adopted, a Management Committee is set up to supervise the implementation of the project.
Management Units have been created to implement most important programmes.
)XQGLQJ$JHQFLHV
The IOC has received important grants for the financing of its projects from the European Union
under the various Lomé Conventions, through the European Development Funds. Total funding
exceeds 100 million Euro. Reunion, being a European entity, is not eligible for the European
Development Fund. France, therefore, finances directly its participation in the projects of the
IOC. The IOC also receives support from other donors. The World Bank, for example, choose
IOC to set up a contingency plan against oil spill in this region. The IOC has also received funds
from the UN organisations such as the UNDP, UNEP etc. A partnership agreement has also been
signed with UNESCO and with the Francophone countries. Co-operation programmes are being
implemented with France, in health and civil security.
0DQDJHPHQW&DSDFLW\
The Council of Ministers decided in April 1998 to entrust to the Secretary-General the Regional
Authorising Officer's (RAO) function for all EDF projects. Thus, the Secretary-General is
responsible for the preparation, the presentation, the instruction and implementation of the projects
and action plans, in close co-operation with the Head of Delegation of the European Commission
to Mauritius under the purview of the institutions of the IOC.
The role of the Secretariat-General in the implementation of the projects financed by the European
Union was further strengthened by the setting up of a Technical Management Unit (TMU)
(financing agreement of 26 August 1998) and of a series of Technical Co-operation Framework
Programmes providing logistical support to the secretariat. These support structures financed by
the European Union are fully operational. The TMU is composed of an international technical
assistant, of a regional technical assistant and of an accountant. It allows in particular the adoption
of a system of co-ordination and of monitoring of the Community interventions, a better control of
23
DEV/088/2002-EN
the EDF procedures, progressive acceleration of the disbursement rate on all the Community
interventions. The Technical Co-operation Framework Programme is used for the instruction of
new projects and for financing expert opinions and studies for the development of projects, the
work of committees of regional experts and training in the development, management and
monitoring of the regional projects.
24
DEV/088/2002-EN
%DVLFLQGLFDWRUV
&RXQWU\
1DPH
Angola
Burundi
Comoros
DR Congo
Djibouti
Eritrea
Ethiopia
Kenya
Madagascar
Malawi
Mauritius
Namibia
Rwanda
Seychelles
Somalia
Sudan
Swaziland
Tanzania
Uganda
Zambia
Zimbabwe
3RSXODW
LRQ
12.356.940
6.677.950
544.280
49.775.512
647.750
3.991.000
62.782.000
29.410.000
15.050.500
10.787.810
1.174.400
1.701.330
8.310.000
80.030
6.000.000
28.993.260
1.019.470
32.900.000
21.479.330
9.881.210
11.903.730
$UHD
NP
*'3
FXUU86
1246700 8544921088
25680
714209664
2230
192745808
2267050 7752419328
23180
530900544
124000
645352960
1000000 6438918144
569140 10638104576
581540 3720535552
94080 1810098432
2030 4244451328
823290 3074508544
24670 1956339456
450
545310464
637657 4300000000
2376000 9718075392
17200 1223256704
883590 8760340480
199650 6411386368
743390 3149931776
386850 5607642624
*'3SHU
FDSLWD333
FXUU86
1334,16
636,35
1488,04
846,57
..
812,76
517,18
1168,37
927,04
695,05
9629,10
4931,92
696,46
11188,45
1640,30
3313,37
512,84
1182,75
910,39
2324,77
25
*'3SHUFDSLWD
FXUUHQW86
691,76
106,95
354,13
155,75
819,61
161,70
102,56
361,72
247,20
167,79
3627,95
1807,12
235,42
6850,63
600,00
335,18
1201,85
266,09
298,49
318,78
471,08
$QQXDO*'3JURZWK
17,67
-18,58
12,56
15,96
-11,12
4,15
2,94
-3,70
-1,44
6,66
-31,37
4,90
12,98
27,01
12,56
10,20
26,24
8,21
5,07
11,02
-1,62
12,79
6,04
15,80
10,10
33,31
27,21
15,22
11,34
25,66
8,35
10,15
-36,63
31,05
21,01
15,29
7,95
6,21
49,83
20,18
8,79
16,86
51,04
13,83
9,30
40,32
-6,60
6,45
22,44
7,91
12,79
18,80
3,83
6,67
DEV/088/2002-EN
$QQH[
,QWHU5HJLRQDO&RRUGLQDWLQJ&RPPLWWHH,5&&
7HUPVRI5HIHUHQFH
The Cotonou Agreement provides for regional integration organisations (RIOs) with
overlapping memberships, to participate in a common Regional Indicative Programme
especially as regards regional economic integration in order to ensure coherence and to avoid
duplication of efforts in projects and programmes to be financed under EDF-9. This approach
is in line with the strategy to promote and strengthen economic development and integration
and co-operation amongst the ACP countries.
IOC, COMESA, EAC and IGAD have obtained the necessary mandate and have prepared a
common Regional Strategy Paper (RSP), including a Regional Indicative Programme (RIP) to
be financed under EDF-9.
The programming, implementation, monitoring, review and evaluation of the regional strategy
and its operational programmes and projects (RIP) will demand continuing co-ordination
amongst the regional organisations, as well as with SADC’s RSP/RIP and the European
Commission (EC).
Therefore, the regional organisations have decided to establish an ,QWHU5HJLRQDO &R
RUGLQDWLQJ &RPPLWWHH (IRCC), which, under the authority of their respective Chief
Executives in their roles as 5HJLRQDO $XWKRULVLQJ 2IILFHUV (RAO), will be responsible for
achieving this co-ordination task.
In order to ensure the most effective implementation of the RIP’s resources, the regional
organisations have agreed on a pragmatic project/programme-based approach in defining the
tasks and responsibilities of the RAOs and the IRCC in the implementation, monitoring,
review and evaluation of the RIP.
Tasks and responsibilities of RAOs and IRCC will be specific to each project or programme
funded under each of the four sectors of cooperation, as defined in the regional strategy paper
:
i)
Regional economic integration;
ii)
Management of natural resources;
iii)
Transport and communications infrastructure ;
iv)
non focal sector.
26
DEV/088/2002-EN
,QWHU5HJLRQDO&RRUGLQDWLQJ&RPPLWWHH,5&&
5ROH
The IRCC will ensure that projects and programmes (hereafter called programmes) funded
under the RIP are :
-
Coherent with the regional strategy;
-
identified taking into consideration the specific needs and requirements of
each organisation and its member states (VSHFLILFLW\);
-
implemented at the most efficient and effective level (VXEVLGLDULW\).
,5&&UROHLQSURJUDPPLQJLGHQWLILFDWLRQRISURMHFWVSURJUDPPHV
The IRCC will first and foremost guarantee that programmes funded under the 9th EDF/RIP
are fully coherent with the objectives of the agreed regional strategy.
The IRCC will approve funding requests prior to their presentation by the designated regional
organisation (RAO) to the European Commission.
Furthermore, in order to ensure full compliance with the double principle of specificity and
subsidiarity, the IRCC will ensure that the instruction of each programme ensures that the
)LQDQFLQJ $JUHHPHQW defines, within the provisions of the Cotonou Agreement, the
respective tasks and responsibilities of the designated Regional Authorizing Officers and
his/her delegated/deputy RAOs (DRAO).
In view of the respective mandates and memberships of the regional organisations, the role of
RAO will be allocated, for each programme, to the most appropriate RIO. The Financing
Agreements could nevertheless possibly identify specific programme components whose
implementation, monitoring and review are delegated to one or more of the partner
organisations. In such cases, the Financing Agreement will not only designate the RAO but
also his DRAO(s), and specify their respective roles and responsibilities.
Each Financing Agreement will furthermore define, as usual, the programme’s specific and
appropriate management structure (e.g. project steering committee) and monitoring process,
based on objectively verifiable indicators included in the financing agreement.
,5&&UROHLQLPSOHPHQWDWLRQDQGPRQLWRULQJ
The responsibility of the IRCC does not end with the above programming task.
The Cotonou Agreement foresees a review process. A mid-term and an end-of-term review
shall be undertaken to adapt the indicative programme to evolving circumstances and to
ensure correct implementation. The reviews may lead to a revision of the resource allocation
27
DEV/088/2002-EN
(see Annex IV Article 11). The EC has issued a series of guidelines on the review process that
are attached as annex 1 to the present ToR.
Such reallocations will not only concern the respective allocations amongst the ‘focal sectors’
of the RIP but also the overall RIP allocations. It is therefore of the utmost importance, for
each individual RIO, and for the group as whole, that the proposed RIP is implemented in a
effective and efficient way.
A key role of the IRCC will therefore be to ensure continuing monitoring of the RIP
implementation and to prepare the joint IRCC/EC mid term review (end 2004/early 2005) of
the RSP and RIP implementation.
The IRCC will serve as the forum for dialogue between the regional organisations and the EC
on the conclusions to be drawn from the review, and the recommendations to be presented to
their respective policy bodies. Recommendations will, in accordance with the Cotonou
provisions, include budgetary reallocations.
Each participating organisation should therefore develop a coherent system of reporting on
progress in the implementation of all Financing Agreements funded under the RIP of the 9th
EDF. The system in use at the IOC secretariat general allows for a close monitoring of
Financing Agreements implementation (as well as proper administrative management of work
plans – devis programmes) and could serve as the basis for a common tool.
6WUXFWXUHDQGIXQFWLRQLQJ
The IRCC will comprise of heads of the regional organisations, or his representative,
accompanied by a maximum of two staff members of each organisation. The IRCC will also
include representatives of SADC and of the European Commission. A representative of the
ACP Secretariat will be invited as an observer.
The IRCC members will ensure that decisions of the IRCC are endorsed by their respective
policy organs, to whom they will report on the activities of the IRCC. RIOs may elect to
include in their delegation to the IRCC meeting as one of their three delegates representatives
of their respective policy organs (eg. A representative of the country holding the RIO’s
presidency).
The Chair of the IRCC will be held for one year and will rotate in alphabetical order (English
language).
The secretariat will be held by the COMESA secretariat general and will service the rotating
presidency.
The IRCC will meet on a regular basis, and at least twice yearly.
The Secretariat will ensure that :
-
a continuing and coherent monitoring of the timely implementation of the
RSS and RIP, and of the agreed projects and programmes is undertaken;
corrective measures are defined and implemented;
28
DEV/088/2002-EN
-
the mid term review is prepared and its recommendations followed upon;
reports for the IRCC meetings are prepared in good time and circulated to
all RIOs;
minutes of all IRCC meetings are taken.
In order to facilitate full exchange of information amongst the regional organisations, over
and above IRCC meetings, the IRCC will encourage each organisation to invite
representatives of the partner organisations to its policy organs (as observers).
Each RIO will ensure that its secretariat has the necessary capacity to prepare, implement and
monitor projects under its (RAO) responsibility.
,5&&DQG(3$V
The IRCC does not have a specific mandate concerning the preparation of negotiations for the
economic partnership agreements as defined in the Cotonou Agreement.
However, in view of the importance of the RSP/RIP as a tool for the preparation of EPA
negotiations and implementation, the IRCC should serve as a forum for dialogue amongst the
regional organisations and with the ACP secretariat and the EC, as illustrated during the joint
ministerial meeting organised in Lusaka in February 2002.
The regional organisations, through the IRCC, will ensure that the economic integration
projects and programmes include the necessary facilities (human and financial resources) to
the RIOs and their respective member states in EPA negotiations and implementation.
5HJLRQDO$XWKRUL]LQJ2IILFHUV5$2V
Responsibilities and tasks of RAOs are defined in the Cotonou Agreement (annex 4, art. 35).
The RAO designated in the Financing Agreement of each project or programme identified
within the framework of the RSP, will hold full responsibility for the implementation,
monitoring and review of that project/programme. The RAO will ensure that within the
framework of the IRCC the other partner organisations are informed, through the IRCC
secretariat, of the progress, bottlenecks and constraints in their instruction and
implementation.
The responsible RAO will ensure that the partner RIOs are fully informed of corrective
measures taken, if and when necessary. The same principles will apply for deputy/delegated
RAOs (DRAOs) to whom might have been assigned the responsibility for the implementation
of specific components of projects and programmes.
29
DEV/088/2002-EN
Annex 10
,PSRUWVE\UHJLRQDVDSHUFHQWDJHRIFRXQWU\
LPSRUWV
Country
<HDU
Burundi
Egypt
Ethiopia
Kenya
Comoros
Madagascar
Mauritius
Malawi
Namibia
Rwanda
Seychelles
Sudan
Swaziland
Tanzania
Uganda
Zambia
Zimbabwe
COMESA EU imports
imports
15,24
35,90
0,77
36,28
3,04
23,22
1,26
34,28
10,40
44,35
4,96
35,52
2,68
29,87
17,44
22,90
1,57
7,81
19,85
43,69
3,31
42,90
9,14
0,33
9,90
33,53
13,23
3,26
15,70
4,54
30,67
25,23
23,85
22,42
All other
sources
48,86
62,95
73,74
64,47
45,24
59,52
67,45
59,66
90,63
36,46
53,78
75,16
95,14
59,43
41,24
62,92
74,32
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
COMESA EU imports
imports
41,76
18,22
35,53
0,89
28,79
2,94
31,86
1,78
43,04
11,11
25,28
7,04
28,78
2,30
29,13
15,35
9,91
0,62
28,10
19,23
52,91
3,46
24,68
2,51
24,17
25,43
18,41
21,91
30
4,82
0,28
8,35
21,85
12,26
2,93
All other
sources
40,02
63,57
68,27
66,37
45,85
67,68
68,92
55,52
89,47
52,66
43,63
70,50
97,22
67,48
52,72
69,32
75,16
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
COMESA EU imports
imports
21,13
27,48
1,34
34,09
3,36
24,59
2,62
30,60
14,27
44,40
6,56
18,98
2,81
26,93
11,45
21,05
0,55
7,18
23,38
0,00
4,74
50,26
5,28
0,17
8,71
23,06
10,43
3,68
21,09
0,00
22,12
24,04
12,98
16,85
All other
sources
51,39
64,57
72,05
66,77
41,32
74,46
70,26
67,50
92,27
76,62
45,00
73,63
99,83
69,17
52,90
76,59
79,46
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
DEV/088/2002-EN
([SRUWVE\UHJLRQDVDSHUFHQWDJHRIFRXQWU\H[SRUWV
Country
<HDU
Burundi
Egypt
Ethiopia
Kenya
Comoros
Madagascar
Mauritius
Malawi
Namibia
Rwanda
Seychelles
Sudan
Swaziland
Tanzania
Uganda
Zambia
Zimbabwe
COMESA EU exports
exports
2,11
32,76
1,00
37,42
11,99
23,15
41,30
31,38
10,59
68,74
4,55
63,65
5,21
67,55
5,28
39,32
7,89
29,34
78,71
9,90
0,38
91,56
6,17
27,00
4,55
13,69
11,54
40,72
11,53
41,76
18,27
36,07
15,52
33,70
All other
sources
65,13
61,58
64,86
27,32
20,67
31,80
27,24
55,40
62,77
11,39
8,07
66,83
81,77
47,74
46,71
45,66
50,77
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
COMESA EU exports
exports
5,97
45,43
1,11
34,99
13,67
20,40
43,77
31,35
3,07
42,86
3,33
60,24
6,59
57,74
10,38
38,90
4,59
45,20
79,16
14,76
0,86
96,37
8,92
22,86
6,03
5,34
13,99
36,19
11,30
39,72
12,11
48,57
10,46
33,50
31
All other
sources
48,60
63,90
65,93
24,88
54,07
36,43
35,67
50,72
50,21
6,07
2,77
68,22
88,64
49,81
48,98
39,32
56,04
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
COMESA EU exports
exports
13,49
41,20
1,12
40,10
12,56
19,35
35,62
33,45
1,34
53,65
2,92
51,77
5,53
66,53
12,17
36,10
5,22
56,03
71,76
..
1,71
91,55
6,88
13,12
11,18
..
9,92
54,42
22,37
27,02
20,54
34,28
10,69
30,75
All other
sources
45,30
58,78
68,10
30,93
45,00
45,32
27,94
51,73
38,75
28,24
6,74
80,00
88,82
35,65
50,60
45,18
58,56
Total
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
100,00
DEV/088/2002-EN
$QQH[
$OORFDWLRQVDQG)RFDO$UHDVRI&RXQWU\6WUDWHJ\3DSHUVWK(')RIWKHUHJLRQ
&RXQWU\
Angola
$$OORFDWLRQ
¼P
Burundi
¼P
Comoros
¼P
Djibouti
¼P
DR Congo
Eritrea
Ethiopia
¼P
¼P
¼P
Kenya
¼P
Madagascar
¼P
Malawi
¼P
Mauritius
¼P
%$OORFDWLRQ )RFDO$UHDV
¼P Social humanitarian development aid
(in preparation)
¼P 9 EDF: to be started
8 EDF: physical rehabilitation and social
reintegration
¼P - Education 80%
- Non focal sectors : 20% (inter
island/regional
projects, decentralised co-operation)
¼P - Water and sanitation: 45%
- Macro-economic support : 44%
¼P 9 EDF: to be started
8 EDF: capacity building and transport
¼P - Post conflict rehabilitation/transport
sector : 68%
- Demobilisation/reintegration : 22%
- Governance : 10%
¼P - Transport : 55%
- Macro-economic support and capacity
building for economic reform: 25%
- Food security : 15%
- Capacity building for Governance and
Civil Society : 5%
¼P - Agriculture and Rural Development:
20% - 30%
- Transport/Road infrastructure : 35% 45%
- Macro economic support and reforms:
25% - 35%
- Other programmes (governance, nonstate actors, regional initiatives, reserve) :
0 – 10%
¼P - Transport : ¼P
- Rural development & food security: ¼
60m
- Macro economic support: ¼P
- Non-focal sector: reform of Justice:
¼P
- Others : ¼P
¼P - Infrastructure/transport : 34%
- Agriculture & Natural Resources : 19%
- Budgetary support (social sector): 27%
- Non-focal sectors (micro-projects,
governance/non-state actors): 20%
¼P - Environment 85%
- Non-focal sector: poverty alleviation:
15%
32
DEV/088/2002-EN
Namibia
¼P
Rwanda
¼P
Seychelles
¼P
Somalia
¼P
Sudan
Swaziland
¼P
¼P
Tanzania
¼P
Uganda
¼P
Zambia
¼P
Zimbabwe
¼P
¼P - Rural Development : 55% - 65%
- Human Resources Development : 25%35%
- Complementarity & Coherence in the
Response Strategy : 5% - 15%
¼P - Rural development: 52%
- Macro-economic support: 40%
¼P - Focal sector: environment
- Non- focal sector: capacity building State
Actors and Non-State Actors
¼P 1st Part of ¼P :
- Reduction of widespread vulnerability:
24% - Access to social services : 20%
- Economic growth and diversification :
24%
- Enhancing good governance : 16%
- Contingencies : 16%
¼P - currently no programme
¼P - Education and training : 65%
- Other : 35%
Smallholder irrigation
Poverty Reduction Programme
Trade and Regional Integration
Institutional capacity building for
development planning and Non-State
Actors
Reserve
¼P - Transport : 40%
- Basic education : 15%
- Macro economic support : 34%
- Non-focal sector(governance): 10%
- Reserve : 1%
¼P - Macro economic support & economic
reform : 31%
- Transport and infrastructure: 43%
- Rural development : 17%
- Non-focal sector (governance, non-state
actors) : 9%
¼P - Transport : 37,5%
- Institutional reform and capacity
building : 17%
- Budgetary support : 37,5%
- Health HIV/Aids : 4 %
- Education : 4%
¼P - Health sector support : ¼P
- Basic education : ¼P
- Trade policy capacity project : ¼P
- Zimbabwe-EC co-operation monitoring
unit : ¼P
- Zimbabwe micro-projects programme : ¼
20m
- Capacity building for non-state actors : ¼
5m
33