INITIATIVES SAVOIR, CULTURE ET

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INITIATIVES SAVOIR, CULTURE ET
 1 INITIATIVES SAVOIR, CULTURE ET DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Première Edition
Agriculture, Changement Climatique et
Responsibilité des Organisations
25-27 Avril, 2013
RAPPORT GLOBAL
2 Introduction
Le débat sur le Changement Climatique et l’Agriculture est crucial eu égard au développement de l’Afrique et à la
prospérité de ses populations. En effet, le continent est particulièrement vulnérable aux Changements Climatiques
compte tenu des niveaux de pauvreté qui le caractérisent.
Les effets du Changement Climatique en Afrique se traduisent par la dégradation de la qualité des sols, l’élévation
des températures, l’avancée du désert, la fréquence des tempêtes de sable, la diminution des ressources en eau, les
chutes des rendements et de la productivité agricoles, la prolifération des insectes, les menaces de la sécurité
alimentaire et l’aggravation de la pauvreté au sein du continent.
L’impact négatif du Changement Climatique sur l’Agriculture est exacerbé par l’insuffisance des capacités financières
et économiques et aussi par le manque d’une sensibilisation appropriée et de partage ciblé de connaissances, des
résultats de recherche et de bonnes pratiques tant pour l’adaptation que pour l’atténuation.
Selon un rapport de la Banque Mondiale (2009) le secteur de l’Agriculture emploie 65 pourcent de la main d’œuvre
africaine et compte pour 32 pourcent du Produit National Brut des pays. Cependant, selon une étude de
l’International Food Policy Research Institute (2009), des simulations montrent qu’en 2050, les rendements moyens
en riz, blé et maïs vont décroitre de 14 pourcent, 22 pourcent, et 5 pourcent, respectivement en Afrique SubSaharienne, et le nombre de personnes mal nourries augmentera de 10 millions, à cause des effets néfastes du
changement climatique.
Ces chiffres interpellent les différentes parties prenantes à agir ensemble. Si les chercheurs contribueront avec les
résultats de la recherche et les hommes de culture avec leur notoriété à mobiliser et conscientiser les masses
populaires, les entreprises privées sont appelées à agir au nom de leur responsabilité sociétale, souvent définie
comme un concept dans lequel «les organisations intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et
économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire».
L’édition 2013 des initiatives «Savoirs, Culture et Développement Durable» que lance ENDA Energie, constitue une
démarche innovante basée sur la participation et le partage en vue du renforcement de la responsabilité sociétale de
tous les acteurs pour un objectif global de développement durable.
La réponse de l’Afrique au Changement Climatique est tributaire d’une communication adéquate des résultats de la
recherche en direction des différentes parties prenantes en vue de les traduire en actions concrètes en matière de
formulation de politique et de mise en œuvre de projets sur le terrain. Les réseaux et les plateformes de partages de
connaissances sont appelés à jouer un rôle crucial à cet effet.
Photos: © Practical Action
AfriCAN Climate
3 Le projet AfriCAN Climate, cofinancé par la Commission Européenne dans le cadre du Septième ProgrammeCadre, a été lancé en 2011 par un consortium d’organisations Africaines et Européennes en vue de promouvoir les
résultats de la recherche en les traduisant en actions et de mettre en relation les différents réseaux des deux
continents à fin de permettre l’échange de connaissances et de bonnes pratiques.
Le portail AfriCAN Climate (www.africanclimate.net) est une plateforme de connaissances innovante en ligne
destinée au partage de la recherche et des bonnes pratiques en matière de changement climatique. Le portail utilise
des fonctionnalités web novatrices et créatives pour harmoniser les connaissances multilingues, interdisciplinaires et
intercontinentales en matière du changement climatique, ainsi que pour encourager les promoteurs de projets et
leurs partenaires à tirer des leçons des difficultés rencontrées par l’Afrique mais aussi des bons résultats obtenus.
Le portail AfriCAN Climate s’adresse à une grande variété de parties prenantes au problème du changement
climatique: chercheurs, intervenants sur le terrain, développeurs de projets, partenaires au développement, ONGs,
collectivités locales, gouvernements et groupements d’agriculteurs.
Dans le cadre de la diffusion de l'information et de la promotion du projet, les bailleurs de fonds ont soutenu le Prix
AfriCAN Climate en reconnaissance de l'excellence. Les gagnants recevront un certificat honorifique en
reconnaissance de leur travail.
AfricaAdapt
AfricaAdapt est un réseau leadeur de partage de connaissances en matière d’adaptation au changement climatique
en Afrique. A ce jour, AfricaAdapt compte plus de 1300 membres, venant essentiellement d’Afrique mais aussi du
reste du monde. Ces membres sont issus de catégories variées d’acteurs comme les chercheurs, les praticiens de
l’adaptation, les médias, les décideurs politiques et ultimement les communautés vulnérables. Parmi tant d’autres
réseaux en Afrique, AfricaAdapt se distingue par ses activités en ligne (plateforme web, réseaux sociaux, Groupes
de discussions, etc.) mais et surtout ses actions sur le terrain auprès des groupes vulnérables et notamment ceux là
qui n’ont ni accès à l’Internet, ni ne comprenant le français ou l’anglais. Soucieux de cette spécificité des groupes
vulnérables, le réseau AfricaAdapt a initié un Fonds d’Innovation afin justement de soutenir des approches
novatrices de partage de connaissances avec ces groupes marginalisés. Aussi, le réseau organise régulièrement
des visites de terrain (meet & greet) afin de permettre à ses membres de voir des actions d’adaptation réussies et
d’échanger entre eux et avec les populations locales. L’Agriculture, la pêche, la sécurité alimentaire, la foresterie, la
science du climat, l’énergie, la santé, l’eau, le genre ou les négociations internationales, sont autant de thématiques
abordées par AfricaAdapt et autour desquelles ses membres partagent les connaissances pour soutenir l’adaptation
au changement climatique en Afrique. Devenez membre d’AfricaAdapt et bénéficiez des opportunités qu’offre le
réseau.
Objectif de l’événement
L’évènement adopte le slogan “Savoirs et Culture: Notre Engagement au Développement Durable”. Il aborde
particulièrement les questions d’agriculture dans un contexte du changement climatique et de responsabilité des
organisations en s’appuyant sur la mobilisation de la Culture, de l’Art et des Media pour une meilleure sensibilisation
et un large plaidoyer pour le développement durable.
Il vise:
-
Le partage des connaissances et de bonnes pratiques en matière d’agriculture dans un contexte de
changement climatique ;
Le développement de la coopération et du partenariat entre chercheurs et praticiens de même que le
réseautage autour de la thématique Changement Climatique;
-
4 La mise en place d’un fonds solidaire pour soutenir les projets de développement durable au profit des
communautés de base.
Groupes cibles et participants
L’évènement s’adresse aux différentes parties prenantes et praticiens du secteur de l’Agriculture et du
développement durable.
Contenu de l’événement
Les différentes activités de l’événement se tiendront au Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal
(CICES, Dakar) et porteront sur:
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Une Foire de Partage de Connaissances portant sur l’adaptation au Changement Climatique en
Afrique.
Un Atelier scientifique autour de la thématique Agriculture, Changement Climatique et la
Responsabilité des Organisations.
Une Foire-Exposition dédiée aux institutions, aux porteurs de projets, aux ONGs et aux sponsors.
Une Cérémonie artistique pour la promotion des plateformes de partage de connaissances, la remise
du Prix AfriCAN et le lancement d’un fonds solidaire.
Une Visite Technique à un projet d’Adaptation au Changement Climatique au site de Keur Moussa.
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« Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité
Sociètale des Organisations »
RAPPORT
Foire de Partage de Connaissances du réseau
AfricaAdapt
25 Avril 2013
CICES, Dakar
Préparé par: MOUSSA NA ABOU Mamouda
Barry Mahamadou
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TABLE DES MATIERES
LISTE DES ACRONYMES ........................................................................................................................... 7 Thème Introductif « Le défi du partage des connaissances et la valorisation des résultats de la recherche » ............................................................................................................................................. 8 Panel 1 « Science du Climat » ............................................................................................................... 11 Panel 2 « L’agriculture et changement climatique » ............................................................................ 14 Panel 3 « Changement Climatique et Développement Durable : les défis et les opportunités pour l’agriculture » ........................................................................................................................................ 18 Panel 4 « Changements climatiques et responsabilité sociétale des organisations (RSO) » ................ 20 RESUME DES CONCLUSIONS TE RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER .................................................. 23 6
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LISTE DES ACRONYMES
AfricaAdapt
Réseau de partage de connaissances sur l’adaptation au changement climatique en Afrique
AfriCAN Climate
Plateforme de partage de connaissances sur l’Adaptation et l’Atténuation
ENDA
Energie, Environnement, Développement
ISRA
Institut Sénégalais pour la Recherche Agricole
ISE
Institut des Sciences de l’Environnement
FRAO
Fondation Rurale de l’Afrique de l’Ouest
RSE
Responsabilité Sociétale des Entreprises
RSO
Responsabilité Sociétale des Organisations
FONGS
Fédération des ONG du Sénégal
PROGERT
Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées du Bassin Arachidier
RNA
Régénération Naturelle Assistée
CNAAS
Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal
USAID
Agence des Etats Unis pour le Développement International
ANACIM
Agence Nationale de la Météorologie et de l’Aviation Civile
ANCAR
Agence Nationale de Conseil Agricole Rural
SODAGRI
Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal
STAESEN
Students Travel And Exposure Senegal
PME
Petites et Moyennes Entreprises
ADARS
Association pour l'Aide au Développement des Activités Rurales au Sénégal et au Sahel
UPICS
Union des Prestataires, Industriels et Commerçants du Sénégal
UCAD
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
CCPA
Cadre de Concertation des Producteurs de l’Arachide
CNCR
Cadre National de Concertation et de Coopération des Ruraux
ATOM
Afrique Tourne Management
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Thème Introductif « Le
défi du partage des connaissances et la
valorisation des résultats de la recherche »
La première journée, dédiée au Réseau AfricaAdapt fut consacrée au partage des
connaissances entre tous les acteurs ainsi que les défis y afférents. Dans son
discours introductif à cette première journée, le Pr. Bienvenu SAMBOU, Directeur
de l’Institut des Sciences de l’Environnement à l’Université Cheikh Anta Diop de
Dakar a fait une esquisse de la problématique de la génération et du défi du
Pr. B. SAMBOU
partage et utilisation des connaissances afin d’adapter le secteur de l’agriculture
aux effets néfastes du changement climatique.
Le Pr. SAMBOU a dans un premier temps tenu à remercier le Secrétaire Exécutif ENDA et le Directeur de
l’association ENDA Energie - Environnement - Développement pour l’organisation de cette première édition des
initiatives « Savoirs, Culture et Développement Durable ». Le Pr. SAMBOU a souligné la pertinence du choix du
thème « Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité Sociétale des Organisations » pour cette
première édition et s’est félicité de mentionner que l’implication de l’Institut des Sciences de l’Environnement
(ISE) à cet événement rentre dans le cadre d’une Convention tripartite entre l’ISE, l’Association des Diplômés de
l’Institut des Sciences de l’Environnement (ADISE) et ENDA Tiers Monde.
D’entrée de jeu, le Pr. SAMBOU a soulevé un certain nombre de questions et défis autour du partage des
connaissances et des bonnes pratiques en matière d’agriculture dans un contexte de changement climatique ; le
développement de la coopération et du partenariat entre chercheurs et praticiens de même que le réseautage
autour de la thématique de l’agriculture et le changement climatique ; la mise en place d’un fonds solidaire
comme souhaité par ENDA, pour soutenir les projets de développement durable au profit des communautés de
base.
Soulignant à nouveau la pertinence et l’actualité du thème de l’événement, le Pr. SAMBOU rappelle que pour la
4ième édition de ses doctoriales tenue les 04 et 05 Février 2013 à l’UCAD, l’Ecole Doctorale des Sciences de la
Vie, de la Santé et de l’Environnement (ED-SEV), a choisi comme problématique : La valorisation des résultats
de la recherche. Lors de ces doctoriales, la contribution d’ENDA en tant que partenaire de l’ISE et de cette école
doctorale, fut importante et largement appréciée.
S’interrogeant sur la pertinence du thème de l’agriculture et du développement durable, central à cet événement,
le Pr. SAMBOU souligne que l’agriculture (au sens large du terme) constitue la base du développement durable
de nos pays et l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en dépend. Aussi, dans la
perspective de la définition et de l’atteinte des nouveaux Objectifs du Développement Durable (ODD), la
disponibilité de ressources naturelles, humaines, financières, la disponibilité des connaissances (avec la
recherche comme activité centrale), mais aussi et surtout, la disponibilité d’institutions pour promouvoir une
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bonne gouvernance, constituent des conditions indispensables à l’atteinte d’un développement durable.
Cependant, il importe de se poser la question de savoir quel est, dans le domaine de l’agriculture, le niveau de
production des connaissances par la recherche dans nos pays ? Existent-t-il des statistiques nationales dans ce
domaine ? La réponse à cette importante question suscite un certain nombre d’hypothèses allant de la (1)
faiblesse de la production de connaissances dans le domaine de l’agriculture, à une (2) production de
connaissances relativement satisfaisante ou une (3) production importante de connaissances au sein des
structures de recherche.
La recherche ou la production de connaissances dans le domaine de l’agriculture, quelle soit faible, satisfaisante
ou importante, ne saurait contribuer au développement durable que quand ces connaissances sont réellement
utilisées par les groupes cibles qui en ont effectivement besoin. Il importe alors de se poser la question de savoir
ce que nous faisons des résultats et autres produits de la recherche déjà existants. Par rapport à cette question,
le Pr. SAMBOU estime que la réponse dépendra des circonstances car en effet, les résultats de la recherche
sont tantôt très utilisés, tantôt moyennement utilisés, tantôt faiblement utilisés par les acteurs du développement.
Dans les cas où les acquis de la recherche sont faiblement ou pas du tout utilisés par les acteurs du
développement, l’on serait tenté de donner des éléments de réponse. L’existence des résultats de la recherche
peut tout simplement ne pas être connue des acteurs du développement du fait notamment d’un manque de
vulgarisation des résultats auprès des chercheurs, des décideurs politiques, des partenaires au développement
(bailleurs, Organisations internationales), des structures étatiques, du secteur privé, des collectivités locales, des
projets de développement, des ONGs, des communautés de base ou des médias. Ce problème justifie la
création de réseaux et plateformes de partage d’informations et de connaissances comme AfricaAdapt ou
AfriCAN Climate.
Même si l’existence des résultats de la recherche est bien connue des différents acteurs ci-dessus énumérés,
l’accessibilité à ces résultats peut poser un problème en ce sens que le format, le support ou la langue dans
laquelle ces résultats de recherche sont produits, pouvaient ne pas être adéquats à certains utilisateurs. Plus
encore, les résultats de la recherche pouvaient être connus, accessibles, mais pas en conformité avec les
besoins et préoccupations des utilisateurs. La vulgarisation, l’accessibilité, l’adéquation des résultats de la
recherche avec les besoins des utilisateurs, tels sont entre autre, des défis que doivent relever les chercheurs.
Pour se faire, le Pr. SAMBOU souligne qu’il y a des contraintes à surmonter en termes mise en place d’un cadre
institutionnel adéquat mais aussi en termes de disponibilité de capacités financières et économiques afin de
concilier la recherche avec les besoins et priorités de développement. Faute de quoi, la recherche serait un
gaspillage de ressources (financière, temps, énergie) qui sont déjà rares, et un frein au développement dans un
contexte déjà rendu difficile par le changement climatique et la pauvreté.
Afin de promouvoir l’utilisation efficiente des acquis de la recherche, le Pr SAMBOU préconise la promotion de
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l’approche pluridisciplinaire dans la production des connaissances, une meilleure articulation entre les
préoccupations de recherche et celles du développement, une synergie et une bonne communication entre les
chercheurs et les acteurs du développement. Comme le remarquent Jensen, P. et.al. dans un article paru dans la
revue Science et Politique Publique (http://arxiv.org/pdf/0810.4672v2.pdf), « les chercheurs qui interagissent avec
la société, ont de meilleures performances académiques ». Le Pr. SAMBOU estime qu’il faut aussi promouvoir
une approche basée sur la demande, une demande explicitement exprimée par les bénéficiaires, les acteurs au
développement, et tous ceux qui ont un besoin spécifique d’informations. Les nouvelles technologies via l’Internet
offrent des approches novatrices favorisant la diffusion et le partage des connaissances et bonnes pratiques.
Des plateformes de partage de connaissances comme AfriCAN Climate et AfricaAdapt constituent un cadre de
synergie, d’échanges virtuels et en face-à-face (visites d’échanges) entre d’une part les générateurs des
connaissances (chercheurs) et les utilisateurs de ces connaissances (décideurs politiques, partenaires au
développement, structures étatiques, secteur privé, collectivités locales, ONGs, communautés de base, médias,
etc.).
L’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE), en tant que structure de recherche, dispose d’une longue
expérience dans la génération des connaissances. L’Institut exerce depuis plus de 30 ans et constitue de ce fait
une mine d’informations sur diverses thématiques comme la gestion des ressources en eau, la gestion des
ressources halieutiques et pédologiques, le pastoralisme, la lutte contre les insectes ravageurs des ressources,
les feux de brousse, la séquestration du carbone, les pollutions et nuisances, l’éducation, l’éthique, etc. De temps
à autre, l’ISE reçoit des demandes et répond à des sollicitations de la part d’institutions nationales et
internationales utilisatrices de leurs résultats de recherche. C’est le cas de l’APROSEN (Agence Nationale de la
Propreté du Sénégal), du projet ENRECA (Enhancement of Research Capacity in Senegal and Burkina Faso), du
projet UNDESERT (meilleure compréhension du phénomène de la désertification en Afrique de l’Ouest), etc.
Dans la même vision que les promoteurs des plateformes AfricaAdapt et AfriCAN Climate, le Pr. SAMBOU
souligne que l’ISE a pris des initiatives pour un meilleur partage de l’information et des connaissances générées
à travers notamment l’établissement d’une liste de tous les mémoires et thèses soutenus à l’ISE sur différentes
thématiques. Cette liste est disponible sur le Site Web de l’ISE. L’Institut dispose aussi d’une banque de posters
portant sur des résultats phares de la recherche. En perspective, l’Institut projette de produire un recueil des
résumés des mémoires et thèses soutenus jusque là. L’ISE a aussi signé plusieurs Protocoles et Conventions
avec de nombreux partenaires comme ENDA Tiers Monde, la Direction des Eaux et Forêt, la Direction des Parcs
Nationaux, l’Agence Nationale des Eco Villages, Wetlands International, la Direction des Aires communautaires,
l’Unité de Coordination et de Gestion des déchets solides, la RSE Sénégal, l’ISRA/CNRF, la FRAO (Fondation
Rurale de l’Afrique de l’Ouest), etc., sans oublier des Conventions Inter-universitaires.
Pour le Pr. SAMBOU, l’Etat est l’acteur principal afin de relever le défi du partage et de l’utilisation des
connaissances par la valorisation des résultats de la recherche. Il s’avère alors nécessaire de se demander
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quelle est la politique de l’Etat en matière de recherche ? Le Pr. SAMBOU constate que l’Etat du Sénégal ne
dispose pas encore d’un document de politique en matière de recherche et d’innovation. Des prérequis sont
essentiels à tout cadre politique national futur en matière de recherche et d’innovation. Parmi ces dispositions
préalables on peut citer l’élaboration d’une vision stratégique cohérente pour la recherche et l’innovation, la
définition d’orientations priorisant la recherche appliquée vis-vis de la recherche fondamentale, la mise en place
de mécanismes permettant de susciter l’intérêt du secteur privé pour la recherche, la déclinaison des priorités de
recherche au niveau national, la définition de mécanismes d’encouragement de l’excellence dans la recherche et
l’innovation, la proposition d’un cadre de coopération les structures de recherche et le secteur privé, la définition
de stratégies efficaces de diffusion des résultats de la recherche.
Le Pr. SAMBOU souligne cependant l’existence d’un cadre de Concertation Nationale pour l'Avenir de
l'Enseignement supérieur au Sénégal (CNAES). Afin de promouvoir la recherche et l’innovation au service du
développement, la CNAES a formulé des recommandations comme l’adoption d’une loi d’orientation de la
recherche et de l’innovation la création d’un Conseil national de la recherche et de l’innovation ; la création d’un
fonds National de la Recherche et de l’Innovation (FNRI/FIRST) ; la mise en place d’un système approprié
d’indicateurs de performance pour l’évaluation de la politique nationale de recherche et d’innovation ;
l’élaboration de plans stratégiques de la recherche et de l’innovation ; la création de cadres de partenariat publicprivé en faveur de l’innovation et de la recherche ; l’intensification de la coopération scientifique nationale,
régionale et internationale ; la création de Réseaux Africains pour le Développement des Sciences, Technologies
et Innovations.
Panel 1 « Science du Climat »
Le professeur Amadou Thierno GAYE du Laboratoire de Physique de
l’Atmosphère et de l’Océan Siméon FONGANG (LPAO-SF), ESPUniversité Cheikh Anta Diop, Dakar, a axé sa présentation sur le thème
« Changements climatiques au Sénégal et en Afrique de l’Ouest- Passé,
Présent, Futur ». Cette présentation a abordé les causes du réchauffement
global, les changements et impacts attendus ainsi que les conséquences.
Pr. A.T. GAYE
Pour le Pr GAYE, le changement climatique a toujours existé à travers la
reproduction du climat par la nature de manière cyclique.
Ces changements de climat ont d’abord totalement résulté de causes naturelles comme les changements
d’orbite terrestre, les changements de l’activité solaire ou les éruptions volcaniques. De façon naturelle, l'effet de
serre, principalement dû à la vapeur d'eau et aux nuages, maintient la température moyenne à la surface de la
Terre à +15 °C alors qu’elle serait seulement de -18 °C en absence de cet effet de serre naturel. Cependant,
depuis le début de l’ère industrielle, les humains ont eu un effet additionnel croissant sur le climat,
particulièrement en ajoutant des milliards de tonnes de Gaz à effet de serre dans l’atmosphère par l’activité
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industrielle, par les changements dans l'utilisation des terres (agriculture, déforestation, urbanisation), par la
consommation d’énergies fossiles (transport, électricité, etc.). Tous les pays du monde sont concernés. Les
nations industrialisées avec 20% de population mondiale, émettent 46% des gaz à effet de serre tandis que les
nations non-industrialisées, avec 80% de population mondiale, sont responsables de 54% d’émissions. Comme
conséquence directe à cette émission de GES, on note un réchauffement des océans (dilatation de l’eau), une
fonte des glaciers continentaux et le niveau des océans monte d’environ 20 centimètres tous les siècles comme
le montre le graphique ci-dessous.
En Afrique, ce réchauffement entraine entre autres une diminution de la pluviométrie suite à un fléchissement des
isohyètes vers le sud, mais aussi une augmentation des évènements extrêmes et des catastrophes naturelles.
En Afrique de l’Ouest et au Sahel, on assiste à une plus forte aridité liée notamment à la persistance de la
sécheresse sur plus de 3 décennies avec comme conséquences l’exode rural des hommes et jeunes résultant à
un déplacement massif de populations et de “réfugiés climatiques”.
En parallèle aux sécheresses, les changements climatiques ont contribué aux inondations en Afrique de l’Ouest
et au Sahel. Le graphique ci-dessous montre les zones touchées ainsi que le nombre de personnes décédées et
affectées en 2007.
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Les effets des variabilités et changement climatique se ressentent aussi sur les ressources en eau. On note par
exemple une diminution du volume d’eau du Lac Tchad (3ème source d’eau douce en Afrique) de 25000 km2
(1963) à moins de 1350 km2 (1997) en 40 ans.
Selon le Pr. GAYE, les scenarios futurs du climat ne sont guère reluisant pour l’Afrique sub-saharienne. Tandis
qu’une augmentation très probable des précipitations est attendue sur les hautes latitudes, une décroissance
probable est projetée pour la plupart des régions subtropicales.
Pour le Sénégal, le GIEC prévoit selon le scénario AB1 (scénario de non régulation globale des émissions de gaz
à effet de serre), une diminution des jours pluvieux et des jours très pluvieux aux horizons 2030 et 2080.
Pour le Pr. GAYE, l’humanité aura certainement la possibilité de s’adapter à moins de 2 °C d’augmentation du
réchauffement global. La tendance actuelle montre que très probablement nous aurons à faire face à un
réchauffement additionnel d’au moins 2.5 °C. Si les nations du monde tardent à atténuer les émissions de GES,
nous aurons à nous adapter à un réchauffement de plus de 3 °C, ce qui sera plus difficile, voire impossible selon
les cas.
Le Pr. GAYE préconise une combinaison de mesures de mitigation et d’adaptation à faire très vite, pour que les
impacts n’excèdent pas les capacités adaptatives. Des nouveaux efforts de recherche sont aussi nécessaires
afin d’améliorer la prévision climatique à travers notamment le développement de la modélisation, l’amélioration
de l’observation, le développement de modèles d’impacts sectoriels et intégrés.
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Réagissant à la présentation du PR. GAYE, Mr. El Hadji Daouda Diagne (STAESEN) estime qu’il est important à
ce que les recherches menées par les scientifiques soient partagées avec les populations en des termes simples
et accessibles. Le constat est que si les populations sont bel et bien conscientes des changements de leur
environnement, elles restent encore non informées sur les causes de ces changements. Une information des
populations locales aiderait à éviter toute action de nature à exacerber les changements climatiques au niveau
local. Il s’avère alors nécessaire d’aller vers une campagne de sensibilisation avec les acteurs à la base.
Pour Mr. Bocar Badji (ADARS) il faudra mettra l’accent sur les phénomènes nouveaux inhabituels causés par les
changements climatiques et leurs conséquences sur l’agriculture. A cet effet, Mr. Bocar interpelle la recherche
afin de trouver des solutions d’atténuation et d’adaptation aux effets des changements climatiques qui ont un
rapport avec la pauvreté en milieu rural car étant aussi un facteur de l’exode rural. Il est urgent d’identifier des
options pour faire face aux impacts des changements climatiques et impliquer tous les acteurs.
En réponse, le professeur GAYE a indiqué que le meilleur choix à faire en termes d’option est de limiter le
réchauffement à 2°c au risque de voir la vie impossible sur terre. Il faudra aussi mettre en place des outils de
gestions des risques de catastrophes afin de mieux gérer ces catastrophes et même les prévoir.
Panel 2 « L’agriculture et changement climatique »
Ce panel fut introduit par le Dr. Mbaye Diop (ISRA) avec une communication sur le
thème de « Agriculture et changement climatique au Sénégal : les réponses de la
recherche ». Dans sa présentation, Mr. Diop souligne la forte variabilité des pluies au
Sahel avec un taux de déclin atteignant 20 à 40 % au cours des années sèches 1970
et 1980. Cependant, depuis les années 90 et 2000, on assiste à un retour à des
Dr. M. DIOP
meilleures conditions pluviométriques au Sahel. Ce retour s’accompagne d’une plus
forte variabilité interannuelle des précipitations. On parle de nouveau mode de
variabilité des pluies qui rend difficile la planification agricole. Le schéma ci-dessous montre l’évolution de l’indice
pluviométrique au Sahel entre 1950 et 2000.
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Indice d e p luie
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Persistance
d’années sèches
10°N
Persistance d’années
humides
Alternance
brusque entre
année humide et
année sèche
Equateur
Années
Ce graphique montre trois grande phases: Une phase d’années humides entre 1950 et 1970, une persistance
d’années sèches entre 1970 et 1990 et enfin une alternance d’années humides et d’années sèches dans la
période 1990 et 2000. Cette tendance est aussi observée au Sénégal avec un recul des isohyètes vers le sud
(graphique ci-dessous).
Selon le panéliste, cette situation rend difficile la prévision de la date d’installation des pluies et des semis au
niveau local et affecte considérablement les activités agricoles en milieu rural et périurbain.
Mr. Diop souligne que la longueur de la saison agricole serait l’un des éléments affectés par le changement
climatique du fait de la hausse des températures, la variabilité accrue des pluies, les phénomènes
météorologiques extrêmes. Au cours des 100 prochaines années, il est attendu une extension des zones arides
et semi-arides, une réduction des surfaces propres à l’agriculture et une baisse du potentiel de production
agricole.
En réponse à cette variabilité et changement climatique sur la production agricole, l’ISRA a identifié et mis en
œuvre des réponses comme le développement d’espèces forestières plus performantes, la maitrise des
techniques de sylviculture, l’amélioration génétique, l’agroforesterie, etc. Pour faire face au défi climatique, l’ISRA
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a aussi sélectionné et homologué des variétés culturales à cycle plus court et adaptés. En guise d’exemples,
l’ISRA a homologué en 2009 cinq variétés de riz pluvial (NERICA) et onze variétés de riz irriguées adaptées à la
sécheresse. En 2011, l’Institut a homologué une variété de mil de 95 jours. L’ISRA est aussi engagé dans la
recherche en biotechnologie car le processus de création variétale est relativement long. L’ISRA intervient aussi
dans la promotion de l’assurance agricole, un outil potentiel de gestion des risques pour appuyer la productivité,
stabiliser et sécuriser les crédits, favoriser l’investissement agricole et donc augmenter et maintenir la
productivité. L’assurance agricole indicielle constitue un exemple d’assurance moins chère et plus opérationnelle,
à la portée des agriculteurs du Sud. Dans cette forme d’assurance, les dégâts (et pertes) sont évalués
indirectement par le biais d’indicateurs (indices) qui sont des modèles mathématiques dépendant d’autres
paramètres mesurés. A titre indicatif, suite à la forte sécheresse avec une pause pluviométrique de 30 jours de
2002, un paysan assuré obtiendrait une indemnisation de plus de 40000 F CFA par hectare, pour une prime de
7886 F par hectare.
Le second panéliste Mr. Ibrahima Paul Thiao, de la FONGS a orienté sa communication sur le partage des
expériences paysannes au sein de la Fédération des ONGs du Sénégal. MR. Thiao rappelle que le mouvement
paysan Sénégalais né en 1976 est une des confirmations de la capacité des producteurs agricoles à initier et à
porter eux-mêmes des stratégies d’adaptation. Pourtant, on a du mal à apprécier le soutien du mouvement
paysans aux initiatives locales en matière d’adaptation au changement climatique.
Malgré les limites liées aux faibles capacités des exploitations familiales à soutenir leurs stratégies d’adaptation,
et leur forte dépendance à l’égard des ressources sensibles aux changements climatiques, leurs membres
continuent à développer des initiatives leur permettant de réduire leur vulnérabilité. Mr. Thiao prévient que si les
efforts d’adaptation des communautés à la base ne sont pas soutenus pour faire face à la baisse des
rendements, les estimations de baisse des rendements de 50 % d’ici à 2050 seront amplifiées. Les paysans à
travers leurs exploitations familiales, continuent à faire de l’adaptation sur toutes ses dimensions même si les
techniques appliquées jusque-là, ont un caractère de survie. Mr. Thiao note que les intérêts qui motivent les
populations rurales à s’inscrire dans telle ou telle autre stratégie d’adaptation, sont conditionnés par le niveau de
perception qu’elles ont sur le problème du changement climatique. On remarque aussi que les stratégies
d’adaptation réussies sont le plus souvent portées par des paysans avertis et informés d’où la nécessité d’un
renforcement de capacité des paysans.
Mr. Thiao souligne aussi que nous avons intérêt à nous accorder sur ce qu’est une « expérience réussie » en
matière d’adaptation au changement climatique et comment la capitaliser et la vulgariser. L’introduction de
nouvelles pratiques agricoles (ZAÏ, haies vives, demi-lunes, cordons pierreux) ; l’association de cultures, la
régénération naturelle assistée, etc. constituent autant de bonnes pratiques paysannes à préserver et à
améliorer. Des défis restent cependant à relever. Il faut rendre accessible et suffisante, l’information scientifique
aux populations locales; aider les producteurs à traduire les nouvelles connaissances scientifiques acquises en
savoir-faire local pour s’adapter aux Changement Climatique ; inviter les experts chargés de l’appui technique à
considérer le producteur comme des chercheurs potentiels ; encourager les gouvernants à mettre en œuvre des
16
17
programmes qui prennent suffisamment en compte les préoccupations des acteurs à la base.
En conclusion, Mr. Thiao rappelle que plusieurs expériences ont démontré de façon éloquente que de nos jours,
le seul savoir paysan, ne suffit plus pour faire face au défi du changement climatique. Les exploitations familiales
qui sont le levier unificateur de la famille rurale, sont malheureusement les maillons les plus sensibles. Il est
heureux de constater que les responsables politiques du Sénégal ont reconnu la nécessité d’intégrer l’adaptation
au changement climatique à tous les domaines de l’élaboration des politiques mais il faut agir et agir vite.
Dans sa communication Mr. Ibra FAYE a parlé des expériences du « Projet de Gestion et de Restauration des
Terres Dégradées du Bassin Arachidier (PROGERT) » en réponse aux impacts du changement climatique au
Sénégal. Il a dans un premier temps tenu à relever les causes anthropiques et naturelles du changement
climatique qui ont fortement contribué à fragiliser l’environnement naturel du bassin et la baisse des rendements
agricoles qui a contribué à l’accentuation de la pauvreté. Mr. Faye a en outre mentionné les effets du
changement climatique notamment la dégradation des écosystèmes et des ressources naturelles, le recul de la
production de l’arachide principale culture de rente, l’affaiblissement des économies rurales et la présence de
risques sanitaires.
En réponse à ces problèmes, le PROGERT a développé dans le bassin arachidier des techniques agricoles pour
la conservation des terres de cultures à travers la mise en place de brise-vents, des diguettes, mais aussi un
apport de fertilisants organiques et la promotion de la régénération naturelle des forêts et terres dégradées. Par
ces techniques, le PROGERT a permis aux populations de Kaolack et de Fatick de récupérer quelques 538 ha
de terre par la mise en place de technologies très adaptées. Par la technique de la RNA (Régénération Naturelle
Assistée), le PROGERT a également permis la valorisation de 3600 ha de terre. Le PROGERT a en outre
développé des champs écologiquement viables qui permettent aux paysans de cultiver toutes les espèces
possibles et durant toute l’année.
Enfin, le quatrième panéliste Mr. Omar Diouf de la CNAAS a abordé la question de l’assurance indicielle et
l’expérience de la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) en la matière. Mr. Diouf a
rappelé que dans le cadre de la loi agro sylvo pastorale, l’Etat du Sénégal, a mis en place la Compagnie
Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal dont la mission est la mise en œuvre de régimes fiables d’assurance
agricole au Sénégal afin d’apporter une réponse à la vulnérabilité aux chocs climatiques devenus récurrents.
Selon le panéliste, deux projets pilotes sur l’assurance indicielle ont été expérimentés dont l’un financé par la
Banque Mondiale et destiné aux paysans du bassin arachidier et l’autre sur l’assurance indicielle sur le maïs
financé par l’USAID. L’objet de ces projets pilotes était de couvrir le crédit intrant octroyé par les institutions de
micro finance ou les banques. Pour la mise en œuvre de l’assurance indicielle pluviométrique, c’est seulement la
pluviométrie qui constitue l’élément déclencheur des indemnités de risque agricole. Ainsi, sur la base des cycles
17
18
de la plante, des indices pluviométriques par rapport au risque à assurer, sont déterminés en collaboration avec
l’Agence Nationale de la Météorologie et de l’Aviation Civile (ANACIM). Le panéliste a également souligné les
avantages liés à l’assurance indicielle du fait que les indemnisations sont faites sur la base des indices
pluviométriques sans pour autant avoir besoin de faire une évaluation du sinistre sur le terrain.
Pour finir le panéliste a évoqué quelques contraintes auxquelles la CNAAS a fait face dans la mise en ouvre de la
première phase du projet pilote. Il s’agit entre autre de la complexité de la conception de l’indice sans la
participation de tous les acteurs concernés, la méconnaissance de l’assurance indicielle par les acteurs,
l’inaccessibilité des producteurs au crédit au niveau des institutions financières et l’absence de cadre
réglementaire de l’assurance lié au crédit.
Suite à cette communication, les questions et recommandations des participants ont tourné autour des
mécanismes de communication utilisés pour informer les acteurs non seulement en termes d’avantages, mais
aussi en termes de désavantages potentiels pour les producteurs agricoles. Les paramètres pris en compte pour
déterminer les indices de risque sont aussi considérés comme réducteurs dans la mesure où la pluviométrie ne
constitue pas le seul élément qui gouverne la production agricole.
Dans sa réponse, Mr. Diouf a indiqué que la CNAAS s’appui sur des structures d’encadrement de l’Etat comme
ANCAR, SODAGRI pour apporter l’information auprès des paysans. Les organisations de producteurs, les
institutions de micro finance et même les personnes influentes sont sollicitées pour partager l’information avec les
acteurs concernés. Pour ce qui est des critères pour déterminer l’indice, le panéliste a fait savoir que c’est
l’ANACIM, de façon autonome, fournit les informations qui permettent de déterminer les indices d’assurance.
Constatant, des incertitudes en matière de connaissances sur l’évolution du climat dans le court, moyen et long
terme, il a été suggéré à l’Etat du Sénégal, d’opérer des choix de développement prenant en compte ces
incertitudes. Reconnaissant, que le secteur de l’assurance a un rôle important à jouer pour aider les
communautés à gérer les risques climatiques, il est nécessaire d’accentuer la communication afin de
sensibiliser/informer toutes les parties prenantes et à tous les niveaux.
Panel 3 « Changement Climatique et Développement Durable : les défis et
les opportunités pour l’agriculture »
Dans sa communication introductive, le professeur Henry LÖ a fondé son analyse sur
la trilogie Agriculture-Développement durable-Changement climatique. Il évoqué le
contexte et les facteurs de vulnérabilité avant de mentionner les risques et les
opportunités de ce changement climatique. Selon le panéliste, l’agriculture étant un
Pr. H. LO
secteur devant servir de moteur au développement, doit interagir avec d’autres
secteurs.
Mais compte tenu des contraintes liées au changement climatique, l’agriculture reste un secteur vulnérable car
elle s’appui sur des ressources naturelles qui sont fortement éprouvées par le changement climatique comme le
cas des ressources en eau mobilisables pour l’irrigation. Il s’y ajoute les inondations qui impactent négativement
18
19
sur les infrastructures fragilisant ainsi les moyens d’existence durable. Pour faire face à ces défis qui influencent
le développement durable en général et l’agriculture en particulier, le professeur LÖ a insisté sur la nécessité de
renforcer les capacités des agriculteurs à travers la sensibilisation et l’information mais aussi la mobilisation du
savoir scientifique et traditionnel déjà existants. Il faudra aussi que le capital financier soit mobilisé en se
focalisant sur les ressources endogènes qui constituent un aspect de la durabilité. Le professeur LÖ souligne que
le changement climatique est aussi une opportunité à travers l’économie verte qui doit être la base de tout
développement durable. Le développement durable se base sur trois piliers à savoir l’économique,
l’environnemental et le social mais le Professeur LÖ estime que cette vision du développement durable se trouve
handicapé par l’absence d’une quatrième dimension qui est la dimension institutionnelle. Pour le Professeur LÖ,
la gouvernance institutionnelle devra être un quatrième pilier à prendre en compte dans le développement
durable. Aussi, l’articulation entre le changement climatique et le développement durable reste encore à définir.
Le Professeur LÖ suggère que cette articulation pourrait être trouvée à travers l’approche des Moyens
d’existence selon le capital social, économique, financier, naturel, humain. Le Professeur LÖ déplore le fait que
des lois et des cadres politiques comme la stratégie du Développement Durable, existent au Sénégal et dans
bien d’autres pays africains mais ces lois restent le plus souvent non appliquées. Pourtant, sans une mise en
œuvre de ces lois, il n’y aura pas possibilité de déceler les erreurs, de rectifier et aller de l’avant. Pour le
Professeur LÖ, l’approche du Développement Durable et du Développement tout cout, importance du Nord reste
encore essentiellement axée sur la croissance et ne cadre pas forcément avec les réalités et le contexte de nos
pays.
Le Professeur LÖ constate aussi qu’il y a une prolifération de cadres politiques mais sans qu’il y ait une
quelconque cohérence entre ces textes ni dans la conception encore moins dans la mise en œuvre. A titre
d’exemples, on peut citer la Stratégie de lute contre la Pauvreté, la Stratégie du Développement Durable, le Plan
d’Action pour le Développement Economique et Social, la Prospective 2025, la Stratégie 2035, etc. Le Professeur
LÖ conclu ses propos et appelle à une approche cohérente entre tous ces cadres de décision afin d’en tirer une
vision claire et surtout en dégager les priorités pour nos pays.
Dans son rôle de discutant dans ce panel, Mr. Badara Dieng souligne que le changement climatique n’est pas le
seul responsable des problèmes auxquels est confrontée l’agriculture. Selon lui, l’agriculture a connu un échec et
cela remonte depuis les indépendances. C’est une responsabilité imputable aux structures d’encadrement de
l’Etat qui ont été mis en place pour accompagner l’agriculture. A cet effet, il préconise la tenue des états
généraux pour pouvoir tirer un bilan et situer les responsabilités avant de proposer des solutions durables.
Le second discutant Mr. Modou Cissé (ACTION SOLIDAIRE ) va fonder son analyse sur deux points relatifs à la
construction du barrage de Manentali dans la région de Saint Louis et à l’accès par les différents acteurs, aux
informations et résultats produits par la recherche. Selon lui, le barrage n’a pas permis au Sénégal d’avoir une
autosuffisance durable en produits de culture vivrière mais a principalement causé des inondations qui ont affecté
19
20
la ville de Saint Louis. Il a en outre mentionné que les mécanismes mis en place pour partager les informations
avec les paysans ne sont pas appropriés car ne tenant pas toujours compte des réalités sociologiques du milieu.
Suite aux différentes présentations, il ressortait des échanges avec l’assistance, que le développement durable
devra être considéré comme une attitude, un comportement qu’il faut vivre au quotidien par toutes et tous.
L’atteinte du développement durable nécessite aussi la disponibilités de technologies appropriées et surtout de
ressources financières additionnelles. La mobilisation de ressources propres à nos pays, la coopération sud-sud
mais aussi l’assistance des pays développés aux pays du sud, constituent des pistes à explorer.
Panel 4 « Changements climatiques et responsabilité sociétale des
organisations (RSO) »
Dans sa communication introductive « Changement Climatique et RSO : Une
opportunité le Développement Durable ? », madame Marina Bambara était
revenue sur le lien entre développement durable et la RSO, le cadre global
d’action des entreprises en faveur de l’environnement et des Changements
Mme M. BAMBARA
climatiques au Sénégal et enfin la contribution des entreprises à la problématique
du changement climatique dans le cadre de la RSO.
Madame Bambara souligne que le concept de RSO, né suite au Sommet de la
Terre à Rio en 1992, était issu d’une profonde crise de légitimité qui avait traversé le monde de l’entreprise allant
jusqu’à la remise en cause de la finalité même de celle-ci. La question du rôle de l’entreprise dans la société
s’installe alors au centre des préoccupations mondiales. Face à l’impossibilité de rétablir sa légitimité fortement
écorchée dans cette situation socio-économique et environnementale dégradée, il a fallu à l’entreprise de se
reconstruire sur fond du mouvement de développement durable. Le schéma ci-dessous résume les sept
questions qui ont amené à la notion de la RSO.
20
21
La RSO, définie alors comme étant l’application par les entreprises (et les organisations) des principes du
développement durable, s’était présentée comme le cadre idéal par lequel ces entreprises pourraient repenser
efficacement leur action en prenant en compte les enjeux majeurs notamment l’environnement et le changement
climatique. Parlant du cadre global d’action des entreprises en faveur de l’environnement et des Changements
Climatiques, madame Bambara était revenue sur l’Agenda 21 (1992) qui propose le renforcement du rôle du
commerce et de l’industrie et suggère que les PME comme les grandes multinationales s’engagent pour une
production moins polluante en encourageant le développement durable; le Global Compact (1999) qui prévoit
que les entreprises appliquent le principe de précaution face aux problèmes touchant l’environnement et
entreprennent des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité environnementale et favoriser
la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement ; la norme ISO 26000 qui invite
les entreprises à respecter les principes de précaution, du pollueur payeur et de gestion du risque pour
l’environnement avec des leviers proposés comme l’approche du cycle de vie, les études d’impact sur
l’environnement, les achats responsables ou l’éco-efficience ; l’outil Caring for climate (2007) qui est une
déclaration de chefs d’entreprises par laquelle ils reconnaissent que le phénomène du changement climatique
désormais inévitable risque d’entrainer de « graves dommages à la prospérité, au développement et à la sécurité
21
22
mondiale » et estiment qu’il est de leur devoir « de jouer un rôle actif et dominant en matière de développement
de technologies à faible empreinte carbone, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de réduction des
émissions de carbone dans l’atmosphère ».
Au Sénégal les actions des entreprises dans le cadre de la RSE et face à la menace climatique, s’articulent
autour de l’imposition de normes à respecter par les fournisseurs et les sous traitants à travers des codes de
conduite mais aussi par la recherche développement, le développement d’énergies vertes, la mise en place de
financements verts ou les produits d’assurance.
Madame Bambara conclut en mentionnant que dans un contexte de changement climatique, la RSE se présente
visiblement comme une opportunité que l’Afrique doit saisir pour un développement propre et durable.
Les initiatives «volontaires» de la RSE gagneraient en impact si elles sont parallèlement impulsées et/ou
soutenues par les gouvernements, la société civile et les citoyens.
Dans son rôle de discutant à cette session, Mr. El Hadji Mbaye Diagne (Syndicat Sénégalais des Professionnels
des Industries et Mines), souligne que les entreprises mettaient en œuvre des actions en faveur des populations
sans aucune forme de pression exercée sur elles. Mais avec les conventions et les directives au niveau
communautaire auxquelles le Sénégal a adhéré, les entreprises sont tenues de respecter des règles de
transparences. Il s’y ajoute la pression sociétale et le phénomène des changements climatiques qui font que
l’entreprise est obligée de tenir compte de certaines règles de conduites. A cet effet, le respect de
l’environnement par les entreprises reste une condition obligatoire pour elles de recevoir de l’argent des bailleurs
de fonds. Avec la norme ISO 26000, même si elle est volontaire, elle oblige les entreprises à intégrer la
RSE/RSO dans leur organisation. Il s’agit notamment des aspects environnementaux et des aspects liés à
l’interaction de l’entreprise avec la société. Toutefois, il a été signalé que ce ne sont pas toutes les entreprises qui
respectent la norme ISO 26000 mais que leur volonté d’aller vers des actions RSE/RSO reste affichée.
Néanmoins, il existe un certain nombre d’avantages pour les entreprises qui acceptent d’intégrer la RSE dans
leur politique de management. Il s’agit entre autre de la réduction du coût sur le plan environnemental, une
meilleure image véhiculée et une pérennisation de leurs actions. Mr. Mbaye Diagne termine son propos en
appelant à une évaluation des actions des entreprises dans le cadre de la RSE et souligne que la RSE ne
marchera que dans le cas d’un Etat fort et une société civile mature et informée.
Dans son rôle de discutant, Djimingué Nanasta (ENDA Energie) souligne que le concept RSE/RSO a fait l’objet
de débats et aussi de polémiques. La RSE étant d’application volontaire au Sénégal, il y a lieu d’explorer des
mécanismes pour faire en sorte que les entreprises soient obligées de l’appliquer et que des évaluations s’en
suivent sur les actions entreprises dans le cadre de la RSE. Mr. Nanasta estime que c’est suite au manque de
clarté autour de la question de savoir si oui ou non les entreprises au Sénégal appliquent la RSE, qu’il a été
négocié l’application de la norme ISO 26000 qui se révèle être une opportunité d’aller vers une RSE. La RSE se
résumait alors à une notion sectaire qui renvoie à la seule responsabilité d’un homme d’affaire même si
22
23
progressivement, avec la responsabilité de l’entreprise en tant que acteur et en intégrant la responsabilité
d’autres organisations par rapport à l’impact de leur action sur l’environnement, on note une volonté des
entreprises d’aller vers le concept de RSE et son application. La norme ISO 26000 n’est pas une norme de
certification mais juste une ligne directrice pour mettre en œuvre une RSE en essayant d’embrasser différents
éléments tels que l’éthique, l’environnement, le développement local, la gouvernance, la prise en compte des
intérêts des consommateurs, etc. C’est une manière d’amener l’entreprise à avoir plus d’impacts dans ses
actions. Mr. Nanasta conclue en posant la question de savoir combien d’argent fut jusque là investi par les
entreprises au Sénégal dans l’application de leur RSE ? Constatant, que seules les entreprises, de façon
unilatérale, parlent de RSE, Mr. Nanasta suggère l’implication de la société civile non seulement dans la mise en
œuvre, mais aussi dans l’évaluation des actions dans le cadre de la RSE.
RESUME DES CONCLUSIONS TE RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER
o
Les structures de recherche ont produit le minimum requis des connaissances pour initier
l’adaptation de l’agriculture face à la menace climatique et aux défis du développement durable
mais ces connaissances sont encore peu ou pas utilisées.
o
Les panélistes se demandent s’il existe une politique en matière de recherche au Sénégal et
soulignent la nécessité d’en définir une mais aussi de la mettre en œuvre.
o
Les experts à cet atelier estiment qu’il y a encore des incertitudes en matière de connaissances
sur l’évolution du climat dans le court moyen ou long terme.
o
Cependant, il y a nécessité pour les décideurs politiques, d’opérer des choix de développement
qui puissant prendre en compte ces incertitudes.
o
Les structures de recherches comme l’ISRA ont développé des réponses face à la menace du
Changement Climatique sur l’agriculture.
o
Il est important de bien vulgariser ces réponses et les mettre en œuvre au profit des
communautés vulnérables et du développement durable du Sénégal en général.
o
L’agriculture constitue un secteur fondamental pour le développement de nos pays mais subi la
menace du changement climatique.
o
Existe-t-il une politique agricole dans nos pays qui, au delà des discours, prend en compte le
changement climatique?
23
24
o
L’agriculture familiale constitue un levier fondamental pour l’atteinte de la souveraineté
alimentaire des ménages. C’est aussi le pilier sur lequel se fonde encore l’essence de la famille
africaine et du capital social en général.
o
Une adaptation durable passera nécessairement par la promotion de l’agriculture familiale.
o
Le secteur de l’assurance a un rôle important à jouer pour aider les communautés à gérer les
risques climatiques.
o
Il faut cependant une communication accrue afin d’informer/sensibiliser toutes les parties
prenantes et à tous les niveaux. Cette sensibilisation permettra aux parties prenantes de bien
comprendre toutes les implications de la contribution de l’assurance et du secteur privé en
général, dans l’adaptation au changement climatique qui est une question comportant des
principes d’étique et de justice climatique.
o
Les communautés vulnérables ne reçoivent pas toujours les financements pour la lute contre le
Changement Climatique.
o
Il faudra mettre en œuvre un mécanisme participatif d’évaluation de la vulnérabilité et orienter
les financements là où il faut.
o
Le développement durable se base sur l’économique, l’environnemental et le social mais se
trouve handicapé par l’absence de la dimension institutionnelle.
o
La Gouvernance institutionnelle devra être un quatrième pilier à prendre en compte dans le
développement durable. Dans la perspective de définition des Objectifs du Développement
Durable, ENDA a pleinement contribué à la reconnaissance de la gouvernance comme
quatrième pilier du développement durable.
o
L’articulation entre le changement climatique et le développement durable reste encore à
définir.
o
L’approche des Moyens d’existence selon le capital social, économique, financier, naturel,
humain, pourrait être une piste à explorer afin de renseigner les quatre pilier du développement
durable ci-dessus énumérés et tenir compte des principes de responsabilité et de capacité
dans la lutte contre le changement climatique.
24
25
o
Des lois et des cadres politiques comme la stratégie du Développement Durable existent mais
restent non appliqués.
o
Il faut de la mise en œuvre de ces lois et cadres politiques car sans mise en œuvre, il n’y aura
pas possibilité de déceler les erreurs, corriger ces erreurs et aller de l’avant.
o
Ça fait plus de 25 ans qu’on parle de la non utilisation des résultats de la recherche notamment
par les décideurs politiques.
o
Il y a nécessité d’aller vers la recherche action et la recherche action participative et permettre
une interaction entre les chercheurs et les potentiels utilisateurs des résultats de la recherche
et cela, depuis la définition des questions de recherche.
o
Il existe une panoplie de cadres politiques mais sans cohérence. A titre d’exemples, on peut
citer la Stratégie de lute contre la Pauvreté, la Stratégie du Développement Durable, le Plan
d’action pour le développement économique et social, la Prospective 2025, la Stratégie 2035,
etc.
o
Il faut nécessairement de la cohérence entre tous ces cadres de décision afin de définir
clairement une vision et dégager les priorités.
o
L’approche de développement importée du Nord est essentiellement axe sur la croissance et
ne cadre pas forcément avec les réalités et le contexte de nos pays.
o
L’Afrique devra saisir l’occasion de la définition en cours des Objectifs de Développement
Durable et influencer les décisions en fonction des circonstances de nos pays.
o
La collaboration entre tous les acteurs pour partager les savoirs, les bonnes pratiques, les
réussites et les échecs est fondamentale pour une réplication/capitalisation des expériences
mais les changements réels ne peuvent s’opérer sans le soutient et l’implication de l’Etat.
o
La production et le partage des connaissances devra impliquer les décideurs politiques afin
d’orienter les décisions politiques et répondre aux besoins en termes de connaissances que
formuleront les décideurs politiques.
o
Il se trouve qu’il y a un « dialogue de sourds » entre les entreprises et l’environnement social de
ces entreprises et cela fait que seules les entreprises parlent de la RSE.
o
Il faudra une implication de la société civile afin de promouvoir le dialogue avec les entreprises
et définir de façon participative les actions rentrant dans le cadre de la RSE.
25
26
o
Au Sénégal, la RSE est d’application volontaire.
o
Il y a lieu d’explorer des mécanismes pour faire en sorte que les entreprises soient obligées de
répondre à des préoccupations découlant de la dégradation de l’environnement. Il faut aussi
une évaluation des actions entreprises dans le cadre de la RSE.
o
Il est dommage de remarquer que les entreprises au Sénégal ne font pas de la RSE!
o
La RSE ne marchera que dans le cas d’un Etat fort et une société civile mature et informée.
26
27 « Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité
Sociètale des Organisations »
RAPPORT
Foire de Partage de Bonnes Pratiques
AfriCAN Climate
26 Avril 2013
CICES, Dakar
Préparé par: Touria DAFRALLAH – ENDA
1
28 Structure et contenu de l’atelier du projet AfriCAN tenu le 26 Avril
L’atelir a eu lieu le 26 Avril et a connu la participations de plusieurs institutions relevant des secteurs publique et
privé, des université et centres de recherche, des organisations de la socité civile, du secteur privé. Plus de 70
participants ont pris part à cet évenement.
L’etelier s’est déroulé suivant des sessisons thematiques et des panels de discussion en rapport avec la
thématique central des Changments Climatiques en Afrique.
1.1
Ouverture de l’atelier
La session d’ouverture a été introduite par Mr Djimingué Nanasta (ENDA Energy) qui a tenu à remercier tous les
participants de leur présence ainsi que l’ensemeble des partenaires qui ont accompagné ENDA Energie dans
l’organisation de cet événement. Il a présenté les excuses de Mr. Sécou Sarr, Directeur de ENDA Energy, qui a
été empéché de prendre part à l’événement. Il a souligné que l’atelier constitue une activité regionale de
promotion du projet AfriCAN Climate et consiste particulièrement à promouvoir le partage de connaissances sur
les Bonnes Pratiques d’Adapation et d’Atténuation des effets des Changements Climatiques, en considérant
l’aspect Reposnsabilité Societales des Organizations/Entreprises.
Madame Silvia Gazetta de WIP -partenaire en charge de la coordination du projet AfriCAN Climate- a pris la
parole pour remercier tous les partenaires qui soutiennent le projet AfriCAN Climate, en l’occurrence l’Union
Européenne. Elle a rappelé que AfriCAN Climate offre une plateforme de Partage de connaissances, outils et
bonnes pratiques en Afrique. Le partage est entretenu en ligne et à travers des événements organises par le
projet. Madame Siliva a souligné que cette manifestation constitue le premier événement de promotion de la
platfrome du projet AfriCAN tenu en Afrique et qui sera agrémenté par la cérémonie de remise de 1er Prix
AfriCAN, désserné une bonne pratique en matière d’Adapation au Changement Climatique en Afrique. Elle a
terminé son intervention par des félicitations et encouragements adressés à ENDA Energy pour les efforts
consentis pour l’organisation de cet évenement promotionnel.
Figure 1 Session d’ouverture
L’ouverture officielle de l’atelier a été assure par Monsieur Moustapha Ndiaye, représentant du Ministère de
l’Environnement qui a tenu d’abord à adresser une motion de félicitation et d’encouragement à l’endroit des
organisateurs. Il a en outre salué la pertinence des thématiques de l’atelier qui sont en droite ligne des questions
évoquées dans le cadre du Sommet Rio+20. Mr Ndiaye a souligné que le développement au niveau local est
menacé par les effets des changements climatiques et a mis l’accent sur l’importance et la nécessité de la
l’information et la formation pour faire face à ces menaces. Il a indiqué l’atelier s’inscrit bien dans cette logique et
29 les résultats produits seront incontestabelement pris en compte par le Ministère de l’Environnement. Au terme de
son intervention, Mr Ndiaye a declare ouvet le premier événement de AfriCAN Climate.
Figure 2 Participants Madame Touria Dafrallah (ENDA Energy) est intervene pour présenter le programme de l’atelier qui sera axé sur
les bonnes pratiques en matière agricole et changement climatique. Elle a déroulé les thématiques des
différentes sessions et panels de la journée. Elle a ensuite introduit le Professeur Ibrahima Ly de l’Université
Cheikh Anta Diop et Dr Doudou Ndyae, conseiller au Ministère de l’Environnement, proposés pour la
présentation de la thématique générale “Agriculture, Changement Climatique & Responsabilité des
Organisations”.
1.2
Présentation Générale “Agriculture, Changement Climatique & Responsabilité des
Organisations
Dans son introduction, Pr Ly a tenu à souligner la pertinence de la thématique, notamment pour les chercheurs et
universitaires. Il a précisé que ce sujet allie les dimensions économique, agricole, juridique et les questions
pratiques sur le terrain.
Il a aussitôt donné la parole au Dr Doudou Ndiaye qui a rappelé que l’évolution historique du changement
climatique remonte à l’invention de la machine à vapeur caractérisée par de fortes émissions de gaz à effet de
serre. Ce n’’est qu’à partir des années 90 que le terme changement climatique a été adopté par les scientifiques
du monde.
Il a souligné que les changements climatiques constituent des menaces sérieuses pour le secteur de l’agriculture
et pour la survie des populations selon l’étude de la vulnérabilité du secteur agricole et le document d’officiel
portant Plan d’Action Nationale pour l’Adaptation au changement climatique (PANA).
Il a en outre mis l’accent sur les conséquences néfastes des changements climatiques sur l’agriculture dans les
prochaines années. Il a precisé que le réchauffement climatique global représente pour toutes les communautés
du monde un défi majeur aux plans politique, stratégique et sécuritaire pour les années qui viennent en raison de
sa rapidité, de son ampleur et de sa complexité. En réponse à cette situation compromettante, toutes les
organisations lucratives ou non lucratives devraient se sentir concernées et saisir pleinement leur responsabilité
afin d’endiguer le phénomène des changements climatiques.
Pour conclure, Dr Ndiaye dira que le changement climatique s’inscrit dans une chaine de destruction de
l’environnement. Ceci constitue un défi stratégique et politique majeur comme l’a rappelé le directeur de la
Banque Mondiale Jim Yong Kim.
Après cette présentaion introductuve, la parole a été donnée à l’audience pour d’éventieulles questions et
clarification sur la thématique générale. Deux questions principales ont été soulevées. Il s’agit des impacts
30 positifs que le changement climatique pourrait avoir sur l’agriculture et de l’interrogation sur un système
harmonisé de droit environnemental.
En réaction à ces interpellations, Dr Ndiaye a souligné qu’il n’y a presque pas d’impacts positifs car le
changement climatique en soit, perturbe le besoin de stabilité du système agricole.
Ensuite pour la deuxième question, l’intervenant a noté que le processus relatif au système harmonisé de droit
environnemental est enclenché. Il a surtout souligné la nécessité d’une volonté ferme de la part des Etats
concernés.
1.3
Sessions Thématiques
Deux sessions thématiques ont été organisées pour traiter des sujets specifiques en relation avec la thématique
generals de l’atelier.
La première session a porté sur “Entreprises Social Actions in the Agriculture Secteur” avec accent
partticulier sur les modèles et les impacts.
La seconde session s’est penchée sur “Family Farming and the Challenge of Climate Change in Africa”.
Les interevenants qui ont été invités à cette session représentaient des entreprises actives dans le secteur de
l’Agro-Industrie et du Textile ainsi que des institutions et NGO actives dans le domaine de la recherche agricole
et de la foresterie.
1.3.1
Session 1: “Enterprises Social actions in the agriculture sector: Models and Impacts’’
Cette session a été présidée par Mr El Hadj Mbaye Diagne, consultant et ex president du Comité National sur les
Changements Climatiques (COMNAC) au Sénégal. Mr Mabaye a souligné que la thématique interpelle à
plusieurs titres puisque le Changement Climatque est devenu une réalité dont les consequences ont été
eprovées et don’t l’ampleur et les mesures posent un grand débat. Il a rappelé que la RSO est essentielle et les
organisations ne peuvent se passer de l’assumer compte tenu des aspects environnementaux et sociaux.
L’agriculture Africaine, en particulier, devrait être liée à la RSE.
Partant de l’expérience de NESTLE au Sénégal, Mr. Sémou Diouf a mentionné que les industriels, les
entreprises privées sont de plus en plus conscients des problématiques sociales au niveau macro et microéconomiques. Ils abordent le problem suivant des approches qui prennent en considération les besoins de
renforcer les compétences éducatives des populations, d’assurer des conditions de travail saines, de promouvoir
l’utilisation rationnelle des ressources et d’aider au développement locale. Il a souligné que la RSE vise à créer la
prospérité à long terme et Nestlé s’est donné cette priorité. L’approche retenue consiste à la redéfinition de la
chanine de valeur de l’entreprise à travers l’identification et l’integration des acteurs qui interviennent dans la
creation de richesse et la satisfaction des besoins sociaux. Il s’agait de créer de la valeur partagée au niveau de
la communauté et assurer l’équilibre entre les intérêts des différentes parties.
La démarche de Nestlé pour la création de valeur partagée repose sur trois axes que sont l’axe affaires qui
interpelle l’entreprise, l’axe social ou l’ensemble des besoins sociaux et l’axe investissement et expertise que
l’entreprise peut apporter.
31 Figure 3 Presentation slide, Sémou Diouf
Mr Diouf a souligné que l’intervention de Nestlé en matière de RSE porte sur trois problèmatiques: La Nutrition (à
travers la recherche agronomique et nitritionnel et l’éducation du consommateur de demain); l’Eau
(approvisionnement en eau en milieu rural en partenariat avec la Croix Rouge, l’éducation pour le traitement des
eaux usées) et le Développment Rural (amélioration de la productivité agricole). L’intervenant a indiqué que
NESTLE reverse une part de son capital créé aux projets sociaux au bénefice des communautés.
Le second intervenant, Dr. John Fay, représenant de Shared Value Africa (SVA) en Zambia, a indiqué que
son organisation s’est focalisée sur les petites explouitations agricoles et sur l’agriculture de conservation. Pour
se faire Share Value a développé ces quatre dernières années des programmes qui ont cherché à augmenter la
productivité, la résilience au changement climatique et le système d’exploitation agricole à petite échelle. SVA
travaille avec des partenaires sur le marché et en se basant sur des études de recherche (Randomised Control
Trial, sondages) pour générer des changements positifs. Elle a mis en place deux espèces (faidherbia et gliricida)
qui ont permis d’améliorer les rendements et la production de taillis pour la biomasse. Selon Dr. John Fay le
panéliste, ces activités représentent des avantages environnementaux tout en impactant positivement sur
l’économie des agrculteurs. Ce projet a également généré d’autres avantages liés à une diversification des
cultures.
Le representnant de l’Institut Senegalais pour la Recherche Agricole, Mr. Mbaye Diop a axé son
intervention sur l’évolution du climat caractérisée par une accentuation de la température à travers une
augmentation croissante des gaz à effets de serre. Il a alerté sur l’extension des zones arides du fait de la
variabilité accrue des précipitations ce qui pourrait poser un problème de planification agricole au Sénégal. Mr
Mbaye Diop a présenté des stratégies d’adaptation au changement climatique à travers une diversification de
cultures généralisées, la mise en place de bassins de rétention, le développement de l’arboriculture fruitière et
l’utilisation de l’engrais organique.
Figure 4 Presentation slide, Mbaye Diop
32 A la suite des présentations, la parole a été donnée à l’audiance pour poser des questions et demander des
clarifications aux intervenants.
Les principales questions qui ont été adressées aux différents intervenants ont porté sur:
•
•
•
•
•
La prise en compte de la RSE dans la politique du NESTLE et le coût de la RSE?
La dimension environnememtale dans l’approcge du NESTLE?
L’action de NESTLE pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’interet pour le MDP?
Le ration des gains de NESTLE reservé aux communités?
Le statut et les ressources de l’organisation Shared Value Africa?
Dans sa réponse, Mr. Diouf a souligné que NESTLE integre la RSE en amont au niveau de la provision de ses
matières premières en veillant sur les exigences qualité de produits (Normes et standardsq).
Mr Diouf a indiqué que NESTLE est une industrie alimentaire dont le système de production est par nature peu
polluant et emet peu de rejet mais cela n’empeche pas l’entrprise d’integrer la dimention environnementale
parmis ses préoccupations.
Il a souligné que NESTLE est la première entreprise au Sénégal à appliquer des normes ISO et des standards
qualité. Elle dispose de systèmes d’épuration d’eau et réserve une partie de ses benefices aux projet sociaux.
Dr. John Fay de SAV précise que sont instituin est une ONG qui intervent pour l’amélioration des rendements de
la petites agriculture en améliorant la fertilité et la productivité. Ses interventions sont opérées à travers
l’implication de leaders de groupes d’agriculteurs pour le partage de connaissances, l’amélioraion de la fertilité
des sols. Il a indiqué que les financements de l’organisation proviennent de sources diverses dont l’activité
agricole et la contribution des grandes entreprises.
Au terme de la session 1, il a été retenu comme proposition: La nécessité pour les entreprises de s’intéresser
d’avantage aux consommateurs en mettant en œuvre des programmes d’éducation, d’information et de
sensibilisation pour qu’ils soient mieux avertis.
1.3.2
Session 2: “Agriculture Familiale et les Défis des Changemens Cimatiques’’
Cette session a été modéré par Madame Touria Dafrallah (ENDA Energie) qui a rappelé que l’Agriculture en
Afrique est essentiellement familiale et est dominée par de petites exploitations qui jouent un rôle prémordial pour
la sécurité alimentaire des communités rurale. Elle a souligné la forte vulnérabilté de l’agriculture familiale et
l’urgence d’actions de renforcement de la résilience et de l’adaptation au changement climatiques en milieu
rural/agricol en Afrique.
Madame Touria a procédé à la présentation des intervenants à cette session qui relèvent particulièrement de la
Société Civile et qui entreprennent des actions d’adapation au profit des agriculteurs. Il s’agit de Monsieur Sidy
Ba du Programme Agriculture de ENDA Tiers Monde (ENDA PRONAT, Sénégal), Mamdame Voré Seck de
Green Senegal, Monsieur Yoro Thioye du CNCR, Sénégal et Monsieur Nnaemeka Ikegwuonu de Smallholders
Foundation, Nigeria.
Selon Mr. Sidy Ba de ENDA PRONAT/CCPA, les changements climatiques rendent les petites exploitations
familiales plus vulnérables alors qu’elles disposent de capacités très faibles pour y faire face. Et pourtant,
l’agriculture familiale constitue la première source de revenus pour les populations.
En plus d’être sérieusement affectées par les effets des changements climatiques, les exploitations familiales
souffent du phénomène de l’accaparement des terres qui demeure aussi un goulot d’étranglement pour leurs
capacités de production. Mr Ba a recommandé une intervention massive et urgente pour la mise en œuvre des
actions d’adaptation. Il a souligné la nécessité de l’action de l’Etat pour aider les communautés à sécuriser leur
terres.
En résumé, Mr Ba a recommandé l’adoption d’une approche agro-écologique qui peut générer de multiples
résultats positifs dont l’accroissement de de revenus tout en améliorant la résilience de l’agriculture de
subsistance et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
33 Figure 5 Presentation slide, Voré Gana Seck
Madame Woré Seck de Green Sénégal a mis en avant le concept de l’Agriculture Intelligente, soucieuse du
Climat, telle que adaptée par son ONG. Elle a souligné le principe de respect des spécificités des zones agroécologiques ainsi que leurs niches d’opportunités spécifiques. Elle a fait mention des alternatives et des actions
réalisées par Green Sénégal dans les six régions éco géographiques que sont les Niayes, le Fleuve, le Ferlo, les
régions de la Casamance et les régions des centres. Green Senegal s’est focalisé sur les questions de
desertification, de salinisation des sols, d’érosion, de fértilisation des sols, d’agricultures familiale participative.
Geen Senegal coopère avec l’ISRA en matière de fertilisation des sols, de test de cultures, de produstion de
semenses et de diverdification des cultures. L’ONG s’est investie dans la mise en œuvre d’ouvrages comme les
digues anti sels notamment à Joal, les cordons pierreux, les brises vents et la régénération naturelle. Par ailleurs,
huit variétés spéciales de riz ont été mises à la disposition des paysans pour leur permettre de cultiver sans se
préoccuper de la salinisation des sols.
Madame Voré a conclu sa présentaion en soulignant la volonté de Green Senegal à mettre en avant
l’entrprenariat social à travers des initiatives telles que l’agroforesterie, en vue de réduire l’exode rural et la
promotion d’entreprises de femmes leaders et le retour des migrants à l’activité agricole dans les villages.
Monsieur Nnaemeka, représentant de l’ONG Smallholders Foundation et gagnant du premier Prix du projet
AfriCAN Climate est intervenu pour mettre l’accent sur l’importance de la communication, l’information et la
sensibilisation au profits des petits exploitants ruraux. Il a fait état d’un cas pratique qui relève de l’histoire d’un
jeune agriculteur du nom de ‘Joe’ de la région sud du Nigéria.
Pour près de cinq ans, il y a eu des évolutions du climat dont Joe a souffert. Le sol est devenu gris puis argileux.
Des cultures on disparu (cocyma, cassava). Les revenus des fermiers ont diminué de même que les capacités de
ces derniers à prendre soin de leurs familles. Il est ainsi devenu nécessaire d’expliquer à Joe que les
phenomènes dont il fait fasse n’est pas une variation du temps ou de la météo, mais du climat en tant que tel.
Pour se faire, Smallholders Foundation, appuyée par la banque mondiale, a produit une vingtaine d’épisodes
d’une émission dédiée l’information et la sensibilisation. Des clubs d’ausiteurs ont été identifiés sur la base
sondage. Cinq stations de radio ont été utilisées pour diffuser l’émission. Pour le suivi des impacts, l’ONG est
retournée sur le terrain pour collecter les feedbacks des auditeurs et développer des scénarios pour couvrir
l’ensemble des thèmes. Ceci a permis de renforcer les connaissances de quatre vingt dix milles (90 000) petits
exploitants. Les connaissances en matière du Changement Climatique ont augmenté de 45% et les stratégies
d’adaptation locale se sont améliorées.
Monsieur Yoro Thioye, représentnt du CNCR, a pris la parole pour rappeler la volonté du CNCR de
promouvoir la petite exploitaion agricole. Il a indiqué que la question du Changement Climatique est avant tout un
problème de développment. Il a souligné le fait que les popuations du Sénégal et du Sahel, ont toujours été
confrontés aux effets des changements climatiques et elles ont toujours su developper des initiatives permettant
d’assurer une productin minimale.
Les Stratégies des Organisations Paysanes pour faire face aux Changements Climatiques s’articulent autour des
axes suivant:
34 •
•
•
L’amélioration des performances exploitations familiales: La diversification de la production agricole et
les Pratiques agro écologiques
La gestion des ressources naturelles et halieutiques: Restauration des ressources naturelles et
halieutiques
La dynamisation de l’économie locale : Reconversion
Pour faire face aux défis des changements climatiques, Mr Thioye a recommandé les actions suivantes pour les
Organisations paysanes:
•
•
•
Sensibilisation, Information et Renforcement des capacités sur les enjeux et les effets des CC
La mise en place d’une coordination régionale de la lutte contre le réchauffement climatique.
Un plaidoyer autour de La mise en place d’une coordination régionale de lutte contre les changements
climatiques ; La mise en place de fonds nationaux et régionaux pour l’adaptation aux changements
climatiques ; L’élaboration de politique agricole et alimentaire cohérente et respectueuse de
l’environnement
Figure 6 Session 2 Au terme de cette session, le débat a été ouvert et l’essentiel des questions posées s’est articulé autour des
points suivants:
•
•
Le changement d’échelle pour les production familiale comte tenu des défis liés à la sécurité alimentaire
en Afrique;
La production agricole familiale et la réorganisation de la filière lait au Nord du Sénégal
Les réponses apportés ont eu trait:
• Au rôle de l’Etat en son engagement pour le soutien aux exploitations familiales;
• A l’esprit «famille» qui domine les petites exploitations familiale. Il ne s’agit pas des tailles des
exploitations mais plutôt du mode de gestion;
• La nécessité d’ameliorer les performances et ainsi augmenter les productions des petites exploitations
qui sont cappable d’assurer la sécurité alimentaire;
• L’esprit d’affaire qui devrait être développé chez les petits exploitants familiaux, en ce sens que ces
derniers devraient être informés sur les segements du marché et les demandes associées aux différents
segments;
• L’importance du volet recherche sur les spéculations.
A lissue de la session 2, il a été recommandé de s’orienter vers une agriculture intelligente, trouver des
solutions pour améliorer les systèmes d’adaptation et de production des paysans.
35 1.4
Panels
Deux panels ont eu lieu durant l’atelier pour discuter du thème « des Bonnes Pratiques » en termes de
Responsabilité des Organisations, d’Adaptation et de Sensibilisation sur le changement climatique en Afrique.
Panel 1: ‘‘Bonnes Pratiques de la Responsabilité des Organisations dans le secteur agricole en Afrique’’
Ce panel a été présidé par le Dr. Rocio A Diaz Chavez de l’Imperial College (partenaire d’AfriCAN Climate).
Après avoir présenté les deux panélistes, Dr. Diaz Chavez a donné une note introductive sur le Concept de
Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). Elle a souligné que la RSE requiert des entreprises de gérer les
impacts de leurs opérations sur les domaines économiques, sociaux et environnementaux, afin de maximiser les
bénéfices et de minimiser les conséquences.
Elle a mentionné que certaines questions clés en matière de RSE englobent la gouvernance, la gestion
environnementale, l'engagement des parties prenantes, les normes du travail, relations avec les employés et la
communauté, l'équité sociale, l'approvisionnement responsable et droits de l'homme. Elle a souligné également
que la RSE n'est pas seulement l'accomplissement d'un devoir envers la société, mais elle doit aussi apporter un
avantage compétitif concurrentiel.
Elle a informé le public sur les accords intergouvernementaux existants qui ont trait à la responsabilité sociale,
telle que la Déclaration universelle des Nations unies sur les Droits de l’Homme, ceux adoptés par l’Organisation
Internationale du Travail (OIT). Elle a mentionné l'élaboration par l'Organisation Internationale de la Normalisation
de l'ISO 26000 du guide de la responsabilité sociale. Cet ouvrage est destiné à aider les organisations à
contribuer au développement durable et à les encourager à aller au-delà de la conformité légale.
Après sa note introductive, le Dr. Diaz a demandé aux panélistes de faire un bref exposé sur leurs points de vue
sur l'éco-responsabilité des organisations et de réagir par rapport aux défis que pose l'intégration de la
responsabilité sociale dans le secteur agricole en Afrique?
Pour M. Philippe Barry (RSE, Sénégal), les mots clés de la RSE sont ‘intégration’ et ‘articulation’. Comment
articuler et créer des passerelles entre les savoirs, les cultures, l’économie. Comment intégrer la RSE dans le
développement rural, agricole. Pour définir la RSE, il faut considérer deux angles: 1) L’enjeu de l’entreprise en
tant qu’acteur privé dont la vocation et de faire du profit; 2) L’enjeu du DD et la contribution de l’entreprise à faire
face aux défis et enjeux nationaux.
Mr Barry a mis l’accent sur les enjeux internes et externes de la RSO. Il s’agit de principes pour amener
l’Entreprises, la Société Civile et les Organisations Publiques à être écoresponsables. Le principe de redevabilité,
de rendre compte et de communiquer en toute transparence. L’importance de l’éthique, de la loi, des règlements
du pays, des droits humains, des normes internationales. Il a souligné que la RSE, c’est avant tout un
comportement individuel et collectif pour prendre en compte l’ensemble de ces principes.
Mr Barry a insisté sur l’importance de l’intégration de la RSE dans l’agriculture. Il a rappelé les acquis en matière
de promotion de la RSE et de consolidation du réseau qui existe depuis six ans et a souligné la nécessité de
donner un contenu réel au concept et de booster les filières agroalimentaires et l’agroforesterie pour créer de
l’emploi dans les chaînes de valeur.
Mr Sidy Ba (ENDA PRONAT, Sénégal), a souligné que les défis de l’opérationnalisation de ce concept au
Sénégal reposent sur les deux socles de la société: l’Etat et la Nation. La Nation est un peuple, une histoire, une
culture, une mission. Si l’Etat n’est pas en phase avec les aspirations de la Nation cela pause des problèmes. Le
premier défi est celui de l’articulation de l’Etat et de la Nation. Le deuxième défi relève de la faiblesse (jeunesse)
de nos Etats qui sont encore en construction, ou faibles par rapport à la gouvernance mondiale. Nos Etats
subissent des politiques, des stratégies conçues ailleurs sur la base d’une culture qui n’est pas toujours en phase
avec la réalité africaine. Le troisième défi est celui de la pauvreté qui suscite les phénomènes de corruption et de
mal gouvernance.
36 En ce qui concerne le cas de l’agriculture au Sénégal, Mr Ba note l’absence d’une vision partagée et de politique
agricole au sens propre. La désarticulation de l’Etat est observée à travers la pluralité des lois qui régissent
l’activité agricole dont la réforme est en chantier. La loi agropastorale n’est pas la norme alors qu’elle constitue
pourtant le cadre juridique.
Pour Mr Sidé Diallo (Sem-Fund, Sénégal), la RSE devrait être davantage basée sur la communauté. L’idée de
RSE au sein des organisations doit s’étendre à toutes les parties prenantes de la société. On ne parle pas
seulement des sociétés à but lucratif mais aussi d’ONG, associations de base, GIE qui ont tous un rôle à jouer
dans la RSE: nos actions de tous les jours contribuent à l’environnement.
Pour M. Sandile Ngcamphalala (FANRPAN, Afrique du Sud): La Responsabilité Sociale a beaucoup à voir
avec les avantages économiques et environnementaux que nous attendons. Il a souligné la dimension du capital
humain à travers le renforcement des capacités en vue de réagir aux questions des Changements climatiques. Il
a indiqué également que la dimension / réseau du capital social peut apporter des avantages pertinents à la
Société. Il a souligné la nécessité de soutenir les entreprises en développant des stratégies de responsabilité
sociale qui créeraient un bien public et aussi permettraient un développement plus poussé de la société.
M. Ngcamphalala a indiqué les différentes qui entravent l’application de la responsabilité sociale. Il a mentionné
les barrières qui entravent le commerce et le financement des petits exploitants agricoles, des infrastructures et
l’accès au marché, le renforcement des capacités des paysans et le développement de la chaine des valeurs.
D’après M. Ngcamphalala le chaînon manquant est l’Etat qui doit donner une orientation appropriée aux
opportunités de la Responsabilité sociale en mettant en place une loi et une politique qui permettront une
approche coordonnée en matière de Responsabilité Sociale. Cela permettrait aux partenaires privés de répondre
en termes de responsabilité sociale et satisfaire les besoins du pays y compris à une échelle plus réduite.
L’ultime objectif est de créer des bénéfices accumulés basés sur une image de la politique globale de l’Etat.
Figure 7 Panel 1
Mr Philippe Barry a repris la parole pour souligner que l’Etat devrait assurer l’intégration et l’articulation de la
RSE. L’Etat manque d’articulation en ce qui concerne les stratégies de développement de la RSE qui relève des
questions transversales. En Afrique de l’Ouest, il y a des problèmes de pilotage de cette stratégie qui devrait
relever de l’Etat. Sur le terrain, l’enjeu est de cerner l’approche de responsabilisation et d’intégration des
dimensions environnementales et sociétales par les entreprises. Mr Barry a mis l’accent sur la Charte RSE et
Développement Durable en tant qu’outil de promotion nécessaire pour que les grandes entreprises adoptent la
RSE. Dans le milieu agricole, cela est fondamentale (par ex. Nestlé). Il est aussi essentiel d’amener les
partenaires commerciaux, les petites structures à suivre cette dimension. Simultanément, l’un des premiers
37 objectifs de la RSE devrait être la promotion de l’emploi pour les jeunes et diplômés afin de les insérer dans la
chaîne de valeur.
La seconde question adressée par Dr. Diaz aux panélistes consistait à avoir leurs points de vue sur les normes
volontaires pour assurer la responsabilité sociale des entreprises.
Mr Sire Diallo a souligné que les standards volontaires, la norme ISO, la Charte RSE constituent un cadre
réglementaire aux différentes entreprises. Par ailleurs, la législation devrait intervenir pour que la RSE devienne
une obligation et non un simple choix.
Pour Mr Sandile, les normes constituent un guide pour la mise en œuvre de la RSE. La collaboration avec les
gouvernements et la mise en synergie des ressources et des intelligences sont indispensables.
Mr Sidy Ba a tenu à mettre l’accent sur la transparence, la redevabilité/l’imputabilité, l’équité et la justice sociale
pour être en phase avec la RSE.
1.4.1
Panel 2: ‘‘Bonnes Pratiques de l’Adaptation et de la Sensibilisation sur le Changement
Climatique Dans le Secteur Agricole de l’Afrique’’
Ce panel a été modéré par M. James Arthur Haslip du Centre Risoe du PNUE-Université Technique du
Danemark (Partenaire de AfriCAN Climate). Deux intervenants ont pris part à ce panel : M. Mor Seye Fall de
Lead Afrique Francophone (Sénégal) et M. Meissa de la Fédération de Woobin (Sénégal). Deux panélistes se
sont excusés de ne pouvoir assister à cette session.
M. Arthur Haslip a fait une brève présentation du rôle de l’information sur les Bonnes Pratiques. Il axé son
intervention sur les liens entre la recherche, la pratique et les connaissances concrètes et tangibles que les
pratiques pourraient offrir.
Les données sur le terrain et les pratiques de la recherche sont des moyens pertinents pour la prise de décision.
Les connaissances humaines sont riches et diversifiées mais leur utilisation rencontre des difficultés d’ordre
logistique et culturel. M. Arthur Haslip a mis l’accent sur la nécessité d’évaluer les situations spécifiques et
contextuelles au niveau de la communauté afin d’assurer une mise en œuvre réussie des initiatives d’adaptation
et de sensibilisation.
Après cette introduction la parole a été donnée aux panélistes afin qu’ils présentent leurs expériences
respectives sur les bonnes pratiques communautaires.
Figure 8 Panel 2
38 M. Meissa a fait référence au projet d’adaptation au Changement Climatique mis en œuvre par sa fédération
dans la région de Thiès (Cf. rapport de la visite du terrain). Il a souligné que l’approche participative a été la
meilleure stratégie que la fédération Woobin avait utilisée pour mettre en œuvre des activités en matière de
bonne pratique de sensibilisation et d’adaptation au changement climatique. Il a présenté le processus que
Woobin a adopté pour amener les populations à s’impliquer dans le projet et de se l’approprier. De la phase de
diagnostic à la phase d’exécution en passant par la formation, les populations ont été les maitres d’œuvre des
actions réalisées.
Dans une dynamique de contrôle et de gestion des ressources naturelles, les populations ont mis en place des
règles d’identification de besoins et de gestion des conflits et aussi des conventions locales.
En effet, la sensibilisation est érigée en règle d’or pour amener les populations à prendre conscience de leurs
droits et de leurs devoirs. Tous les cadres de rencontres sont mis à profit pour accentuer la sensibilisation qui a
commencé à produire des résultats positifs à travers un changement de comportement.
Mr Mor Seye a présenté le Projet mené par Lead Afrique Francophone dans la région de Bakel au Senegal. Il a
souligné que le secteur agricole est sérieusement affecté par les effets des changements climatiques à travers la
baisse de la pluviométrie et des jours de pluies, le tarissement précoce des eaux de surface, la dégradation des
zones de cultures et la disparition du couvert végétal.
Dans ce contexte, le projet a développé une panoplie de réponses en matière de de sensibilisation, d’information,
du renforcement des capacités notamment à travers une campagne organisée en partenariat avec la radio locale
qui diffuse chaque semaine une émission spéciale. Par ailleurs le projet a mené une enquête pour s’informer sur
le comportement des producteurs vis-à-vis des changements climatiques, pour promouvoir les semences
adaptées à la localité et développer la micro-irrigation à travers la construction de puits hydrauliques, de ponts
immergés, d’installation de systèmes solaires et de système d’irrigation, etc. Un fond de promotion à la micro
irrigation a été initié par le projet.
1.5
Séance de clôture
Le Représentant du Ministère de l’Environnement et du Directeur de l’Institut des Sciences de l’Environnement
ont pris la parole pour remercier Enda Energie pour l’organisation de cet évènement qui a été une bonne
occasion pour échanger sur un thème aussi préoccupant. Il a souligné que l’objectif de cet atelier avait été
atteint et la mobilisation des acteurs concernés avait été très satisfaisante. Il a noté l’importance de la
capitalisation et de la dissémination des connaissances échangées afin d’assurer les synergies entre les
différentes initiatives. Il a enfin mis l’accent sur le rôle de la société civile dans la mise en avant de telles
questions clés pour la société. Les principales conclusions et recommandations ont été formulées durant cette
séance de clôture.
Enfin, le représentant de Enda Energie a adressé ses remerciements à l’ensemble des partenaires qui ont
contribué à la réussite de cette rencontre. Il tenu à remercier l’ensembles des intervenants et les participants pour
leur contributions et participation active aux différentes sessions et panels.
39 Figure 9 Session de clôture
Principales conclusions de l’atelier
ü Les connaissances en matière d’adaptation au changement climatique existent mais sont encore peu ou
pas utilisées;
ü La question genre semble absente des réflexions en matière d’adaptation;
ü Il y’a des incertitudes en matière de connaissance sur l’évolution dans le court, moyen et long terme;
ü L’agriculture constitue un secteur fondamental pour le développement de nos pays mais subit la menace
du changement climatique;
ü Le secteur de l’assurance a un rôle important à jouer pour aider les communautés à gérer les risques
climatiques mais reste inconnu des acteurs;
ü Les communautés vulnérables ne reçoivent pas toujours des financements pour lutter contre les
changements climatiques;
ü Le développement durable se base sur les dimensions économique, environnemental et social mais se
trouve handicapée par l’absence de la dimension institutionnelle;
ü Il existe une panoplie de cadres politiques mais sans cohérence: Stratégie de lutte contre la pauvreté,
stratégie de développement durable, plan d’action pour le développement économique et social,
prospective 2005, stratégie 2035, etc.;
ü La Responsabilité Sociale des Entreprises est d’application volontaire;
ü Il existe beaucoup de projets mis en œuvre sans synergie et cohérence d’ensemble.
Recommandations clés de l’atelier
Les principales recommandations proposées ont porté sur:
ü Le développement de stratégies de communication pour vulgariser les réponses en matière d’adaptation
au changement climatique déjà existantes;
ü La nécessité d’opérer des choix de développement qui puissent prendre en compte les incertitudes en
matière de climat et par rapport à son évolution;
ü La mise en place par les Etats de politiques agricoles et de recherche qui prennent en compte le
phénomène des changements climatiques;
ü Le développement d’une stratégie de communication afin de sensibiliser/d’informer toutes les parties
prenantes et à tous les niveaux à promouvoir la souscription à l’assurance agricole;
ü L’intérêt de mettre en œuvre un mécanisme participatif pour l’évaluation de la vulnérabilité et d’orienter
les financements vers les ayants droits;
ü La nécessité de faire de la gouvernance institutionnelle un quatrième pilier à prendre en compte dans
les démarches du développement durable;
40 ü L’instauration de la cohérence entre les différents cadres et la définition Claire d’une vision et des
priorités;
ü L’intégration de la question genre dans les réflexions en matière d’adaptation;
ü L’exploration des mécanismes pour faire en sorte que les entreprises soient obligées de répondre à des
préoccupations découlant de la dégradation de l’environnement;
ü La capitalisation pour éviter la redondance des projets sur le terrain
41 NOMINATION DES LAUREATS ET PROCEDURE DE LA SELECTION
Le thème de la 1e Cérémonie de Remise du Prix AfriCAN Climate est « Sensibiliser sur le changement climatique
et son impact sur l’Afrique ».
L’appel pour ce prix a été lancé en Février 2012. Une page consacrée à cet événement figurait sur le portail, y
compris toutes les informations (titre, critères, calendrier, procédure de la sélection et cérémonie).
L’appel a été largement diffusé, notamment par ENDA. Malgré le temps très court dont nous disposions (dû au
retard avec lequel l’événement a été communiqué) 12 candidatures ont été reçues par WIP avant le délai (31
Mars 2013) en provenance de différents pays africains.
9 candidatures éligibles ont été sélectionnées :
1. Assia Korichi, de l’Association des Amis de l’Environnement, de l’Algérie
2. Awaiss Yahaya, programme de formation dans le domaine de l’Adaptation (PFA) au Niger, CARE
International
3. Babacar Diouf, INTAC (Projet d’Intégration de l’Adaptation au changement climatique dans le
développement durable au Sénégal)
4. Bretrand Foe, ONG-Jeunes Volontaires pour l’environnement, Bénin
5. Kate Berrisford, Green Africa Directory, Afrique du Sud
6. Landry Ninteretse, 350.org Africa, Burundi
7. Louis Bockel, Ex-ACT (EX-ante Carbon-balance Tool) par la FAO et l’IRD France (Institut de Recherche
pour le Développement)
8. Mohammed Trafaouti, journaliste qui fait de la sensibilisation sur le changement Climatique, Maroc
9. Nnaemeka Ikegwuonu, projet d’émission sur le changement climatique, Fondation des petits exploitants,
Nigeria
Tous les candidats ont présenté des demandes en bonne et due forme en anglais ou en français. Le dossier de
candidature englobait : un CV (comprenant les noms des deux arbitres indépendants), une lettre de motivation,
une brève description du projet ou des activités du candidat, en mettant l’accent sur les aspects relatifs au thème
du Prix ; en fournissant les produits et les résultats des initiatives nominées.
WIP a géré le processus de collecte des candidatures et a procédé à un premier examen de l’éligibilité des
candidats. WIP a aussi préparé un document (en anglais) avec un résumé/aperçu de la principale information de
chaque candidat. Ce document a été utilisé pour faciliter la procédure de sélection par le comité de rédaction.
Le professeur Mary Scholes (WITS), président du Comité désigné pour diriger le Prix AfriCAN Climate a
coordonné la procédure de sélection.
Un sondage par graffiti a été envoyé à tous les membres du comité de rédaction. Chaque membre du jury
pouvait avoir un vote. Quatre organisations partenaires (WITS, ENDA, PRACTICAL et IMPERIAL) ont pris part
au vote. Ils ont convenu à l'unanimité que le prix doit être attribué à Nnaemeka Ikegwuonu pour le projet
d’émission radio sur le changement climatique.
Les informations ont été publiées sur le portal d’AfriCAN Climate:
42 L’émission sur le changement climatique a également été présentée comme cas d’étude de bonne pratique:
La bonne pratique a été mis en évidence sur la page d'accueil comme «le choix de la rédaction":
EVENEMENT PROMOTIONNEL ET REMISE DU PRIX
Nnaemeka Ikegwuonu, lauréat du Prix AfriCAN Climate Sur la Sensibilisation, fut invité à participer au premier
événement organisé par le projet AfriCAN Climate.
L’événement a été organisé par ENDA en collaboration avec WIP et avec le soutien de WITS (partenaire
responsable du Prix). Il a eu lieu à Dakar, Sénégal, du 25 au 27 Avril 2013.
L’événement a été organisé conjointement avec la Foire de Partage des Connaissances du Réseau AfricaAdapt
(FPC) dans le cadre de la première édition des initiatives d’ENDA sur « Savoir, Culture et Développement
Durable ».
Les différentes activités de l’événement ont eu lieu au Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal
(CICES) et comprenait :
43 1. Des ateliers scientifiques sur le thème « Agriculture, Changement climatique et Responsabilité sociétale
des organisations ».
2. Une visite technique du site d’un projet d’adaptation au changement climatique à Keur Moussa
3. Une foire de partage des connaissances sur l’adaptation au changement climatique en Afrique et une
soirée artistique
L’atelier d’AfriCAN Climate et la visite technique du site sont documentés dans le Délivrable 7.2.
Nnaemeke Ikegwuonu a participé à l’atelier d’AfriCAN Climate et a présenté l’émission sur le changement
climatique qui a remporté le Prix au cours d’une session sur le thème « L’exploitation familiale et le changement
climatique en Afrique »
Photo 1: Nnaemeke Ikegwuonu présentant son émission sur le changement climatique au cours de l’atelier
d’AfriCAN Climate.
Dans sa présentation charismatique Nnaemeka a souligné l’importance de la communication, de l’information et
de la sensibilisation pour faire profiter les petits exploitants agricoles. Il décrit pour les auditeurs certaines
activités de la Fondation Smallholders, l’ONG basée au Nigéria qu’il a lui-même fondé en 2003 pour venir en
appoint aux efforts du gouvernement dans la lutte contre l’extrême pauvreté et la faim auxquelles sont confrontés
les petits exploitants agricoles. La fondation Smallholders encourage l’agriculture durable, la protection de
l’environnement, l’accès au marché en faveur des pauvres vivant dans les zones rurales, à travers des émissions
éducatives de radio et des démonstrations pratiques sur le terrain.
Il a présenté le projet de radio sur le changement climatique dans les détails, une série de saynètes éducatives
radiophoniques pour aider à des millions de paysans nigérians à comprendre la science sur le changement
climatique. En combinant avec succès la recherche scientifique avec la créativité et l’innovation, le projet renforcé
la capacité de gérer les risques liés au climat à plus de 5 millions de petits exploitants agricoles dans 5 Etats au
sud-est du Nigéria. Beaucoup ont été inspirés à de mettre sur pied des micro-projets pour l’atténuation et
l’adaptation au changement climatique, contribuant ainsi à sécuriser leurs moyens de subsistance et les revenus
des ménages.
Nnaemeka Ikegwuonu a reçu le diplôme et le trophée des mains du Dr. Rocio Diaz, membre du Comité de
Rédaction d’AfriCAN.
44 Il a adressé une note de remerciement aux partenaires d’AfriCAN Climate pour le Prix et à ENDA pour la
facilitation de sa participation à l’événement à Dakar.
Photo 2: Nnaemeka recevant le Prix AfriCAN Climate des mains du Dr. Rocia Diaz, coordinateur scientifique et
membre d Comité de Rédaction d’AfriCAN Climate,
Photo 3: Nnaemeka avec l’équipe d’AfriCAN Climate à Dakar ACTIVITES PROMOTIONNELLES
Une exposition centrée sur le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur l’atténuation et l’adaptation
au changement climatique a eu lieu concomitamment avec l’événement.
L’activité a offert un cadre pour l’organisation et les projets de montrer leurs activités et d’améliorer leur visibilité,
de profiter de la présence d’un public international d’acteurs du changement climatique, venu d’horizons
différents. Le projet AfriCAN Climate faisait partie de la foire des savoirs avec un stand dédié à la promotion de la
plateforme. Le stand a servi à la diffusion des plaquettes du projet et à inviter les participants à l’événement de
devenir membre en ligne de AfriCAN Climate.
Photos 4 et 5: Stand d’AfriCAN Climate au CICES
45 Les autres organisations et projets qui ont pris part à l’exposition :
• AfricaAdapt :Réseau de partage des savoirs sur l’adaptation au changement climatique
• Université Cheikh anta Diop (Dakar)- Ecole doctorale Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et
de Gestion (ED-JPEG)
• CNAAS-Compagnie Nationale d’Assurances Agricoles du Sénégal
• Trade FM radio
• GAMO, une entreprise privée active dans la promotion des systèmes d’énergie solaire
• ENDA Tiers Monde
COUVERTURE MEDIATIQUE
Climate-l newsletter
http://climate-l.iisd.org/news/african-climate-africaadapt-hold-workshop-on-agriculture-climate-change-and-csr/
46 International forum Democracy and Cooperation
http://www.democraciaycooperacion.net/espacio-colaborativo/afrique/envoyez-vos-documents-al/article/nitiatives-savoirs-et-culture-pour
47 TRADE FM
http://www.tradefm.net/redaction/?p=16158
48 Social media
49 Scoop it!
http://www.scoop.it/t/climate-change-in-east-africa/p/4001899099/african-climate-africaadapt-workshop-onagriculture
50 GFAR
http://www.egfar.org/news/imported/african-climate-africaadapt-workshop-agriculture-and-climate-change
51 FANRPAN: http://www.fanrpan.org/documents/d01582/
52 P.A.U. Education
http://www.paueducation.com/en/content/climate-change-on-air%E2%80%99-project-wins-the-1st-africanclimate-award
53 UNEP RISØ CENTRE
http://www.uneprisoe.org/Newsbase/2013/05/AfriCAN-Climate-and-AfricaAdapt-joint-event-Dakar-25-27-April2013
54 World Agroforestry Center
http://www.worldagroforestry.org/newsroom/media_coverage/helping-african-farmers-adapt-climate-change
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Initiatives Savoirs et cultures - 1ere edition 25-27 avril 2013 CICES
Mise à jour le Vendredi, 19 Avril 2013 15:00
Vendredi, 19 Avril 2013 14:59
Enda Energie, Environnement, Développement et le Groupe Afrique Tourneur – Management (ATOM) organisent les éditions ‘’Initiatives Savoirs et Culture pour
un Développement Durable’’. L'évènement à pour finalité la création d'un fonds solidaire pour l'appui au financement de projets de développement.
L’édition de lancement va se tenir du 25 au 27 Avril 2013 à Dakar sur le thème : Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité des Organisations.
Les différentes activités de l’événement se tiendront au Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES, Dakar) et porteront sur:
1- Une Foire de Partage de Connaissances portant sur l’adaptation au Changement Climatique en Afrique.
2- Un Atelier scientifique autour de la thématique Agriculture, Changement Climatique et la Responsabilité des Organisations.
3- Une Foire-Exposition dédiée aux institutions, aux porteurs de projets, aux ONGs et aux sponsors.
4- Une Cérémonie artistique pour la promotion des plateformes de partage de connaissances, la remise du Prix AfriCAN et le lancement
d’un fonds solidaire.
5- Une Visite Technique qui portera sur un projet d’Adaptation au Changement Climatique au site de Keur Moussa.
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Journal le Soleil
57 Journal Wal Fadjri
58 56 ANNEXES
Programme de l’événement
25 & 26 Avril
Foire de Partage de connaissance
25- 26 Avril
Ateliers Scientifiques
26 Avril soir
Cérémonie de Gala et remise du Prix AfriCAN Climate
25-27 April
Village-Exposition
27 April
Visite technique au projet Keur Massar
Lieu de l’événement: CICES, Route de l’aéroport, Dakar, Sénégal
Langues de l’événement: Anglais et Français
Inscription à l’événement: L’événement est ouvert au grand public
Les organisateurs:
ENDA Energie
Partenaire du projet AfriCAN Climate et coordinateur du projet AfricAdapt
L’Agence ATOM
Partenaire de ENDA Energie
WIP – Renewable Energies
Coordinateur du projet AfriCAN Climate
WITS
Partenaire du projet AfriCAN Climate et organisateur du Prix AfriCAN Climate
57 Atelier 1: Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité des Organisations: Le défi du Partage de
connaissances
Jeudi 25 Avril, CICES, Dakar
- AGENDA –
HEURES
09H00-10H00
10H00-11H30
SESSIONS
o
o
Allocution de bienvenue – Sécou SARR, Directeur ENDA Energie
Introduction – Le Défi du Partage de Connaissances et valorisation des résultats
de la Recherche – Pr Bienvenu SAMBOU, Directeur ISE
Panel 1 : Sciences du Climat
Panéliste 1 : Pr. Amadou GAYE, Laboratoire de Physique de l’Atmosphère et de
l’Océan-Siméon Fongang (LPAO-SF) : Changement Climatique au Sénégal et en Afrique
de l’Ouest – Passé, Présent, Futur
Panéliste 2 : (Direction de la Météo Sénégal): Prévisions saisonnières au Sénégal
Discutant : Critiques et Orientations partage de connaissances du panel 1
Panel 2 : Agriculture et Changement Climatique
11H30-13H00
Panéliste 1: Mbaye Diop - L’Agriculture Africaine face au défi du Changement Climatique
– Impacts présents et à venir
Paneliste 2: Ibrahima Paul Thiao, FONGS : Expériences paysannes – Réalisations et
défis à relever
Panéliste 3: Ibra FAYE – PROGERT - Changement Climatique et Agriculture dans le
Basin Arachidier - causes climatiques et anthropiques de la baisse des productions
Panéliste 4: Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS)
13H00-14H00
PAUSE
Panel 3 : Changement Climatique et Développement Durable
14H00-15H30
Panéliste : Pr. Henri Lô, ISE - Changement Climatique et Développement Durable :
Défis et opportunités pour l’Agriculture
Discutant 1 : - Critiques et Orientations partage de connaissances
Discutant 2 : Critiques et Orientations partage de connaissances
Panel 4 : Responsabilité sociétale des organisations
15H30-17H00
Panéliste : Changement Climatique et RSO : Une opportunité le Développement
Durable ? Pr Abdoulaye SENE, Institut des Sciences de l’Environnement (ISE)
Discutant 1 : Djimingué Nanasta, ENDA Energie
Discutant 2 : Elh Mbaye Diagne, Syndicat Sénégalais des ProfessionneIs des industries
et Mines
17H00-18H00
o
o
Conclusions – recommandations – Moussa NA ABOU
Clôture et remerciements – Dr. Aliou DIOUF
58 Atelier 2: Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité des Organisations: Exemples de Bonnes
Pratiques
Vendredi 26 Avril, CICES, Dakar
- AGENDA -
09:00 - 09:30
Inscription
09:30 - 10:00
Ouverture de l’atelier
Modérateur: Issa Dial, l’agence ATOM
Mot du Directeur de ENDA Energie
Mot du représentant du Ministère de l’Environnement
Mot du représentant du Ministère de l’Agriculture
10:00- 10:30
Présentation de la thématique générale
Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité des Organisations
Professeur Ibrahima Ly, Université Cheikh Anta Diop
Dr Ndiaye, Conseiller au Ministère de l’Environnement
10:30-11:00
Pause Café
11:00 - 11:40
Session 1: Actions Responsables des Entreprises dans le domaine de l'agriculture:
Modèles & Impacts
Modérateur: Mr El Hadji Mbaye Diagne, Ex. Président du COMNAC
Intervenants:
- Semou Diouf, Nestlé, Sénégal
- John Fay, Shared Value Africa, Zambia
- Mbaye Diop, ISRA, Sénégal
11:40 - 12:00
12:00 -12:35
Discussion
Panel 1: Bonnes Pratiques de Responsabilité des Organisations dans le secteur de
l’Agriculture en Afrique
Modérateur: Rocio Diaz-Chavez, Imperial College, Royaume Uni
Panelistes:
- Philippe Barry, RSE Sénégal
- Sidy Ba, ENDA Pronat, Sénégal
- Sire Diallo, Sem Fund, Sénégal
- Sandile Ngcamphalala, FANRPAN, Afrique du Sud
12:35 - 12:55
Discussion
12:55 - 14:30
Pause Déjeuner
14:30 - 15:10
Session 2: L’Agriculture familiale et les défis du Changement Climatique en Afrique
Modérateur: Touria Dafrallah, ENDA Energie
Intervenants:
- Sidy Ba, ENDA Pronat, Sénégal
- Voré Seck, Green Senegal, Sénégal
- Nnaemeka Ikegwuonu, Smallholders Foundation, Nigeria
- Yoro Thioye, CNCR, Sénégal
15:10 - 15:30
15:30 - 17:00
Discussion
Panel 2: Bonnes Pratiques d’Adaptation et de sensibilisation sur le Changement
Climatique dans le secteur de l’Agriculture en Afrique
Modérateur: James Arthur, DTU-AfriCAN Climate, Danemark
Panelistes:
- Mor Seye Fall, Lead Afrique Francophone: le Cas du Bakel, Sénégal
- Meissa, Fédération Woobin, Sénégal: le Cas de Cœur Moussa, Sénégal
17:00 - 17:30
17:30-17:40
Discussion
Clôture de l’atelier
Clôture/Représentant du Ministère de l’Environnement
Clôture/Représentant de ENDA Energie
59 60 Savoirs & Culture: Notre Engagement au Développement Durable
Village – Exposition
25-27 Avril 2013 au CICES, Dakar
Cette activité est dédiée aux acteurs de toute la chaine de valeurs du secteur Agriculture et aux annonceurs. Elle offre non
seulement une opportunité aux participants de présenter des expériences réussies mais surtout de faire connaître et de
mieux sensibiliser les visiteurs sur la démarche de Responsabilité Sociétale pour un Développement Durable en
relation avec le thème de l’événement.
C’est aussi un cadre idéal pour les exposants de se mettre en relief et renforcer leur visibilité en profitant des supports de
communication (Stands, Affichage, Media, Booklet, etc.) et aussi de l’audience nationale, régionale et internationale pour
la mise en relation d’affaires.
Une trentaine de stands est prévue au village qui sera organisé comme suit:
•
Chaque stand contient une signalétique, une source de courant, une table et une chaise.
•
Les horaires des visites vont de 9h à 19h les 25 et 26 Avril et de 9h à 13h le 27 Avril.
•
Les activités dans le village sont couvertes par les média.
•
L’accès pour le public est libre et gratuit.
Les Plateformes de partage de connaissance sur le Climat en Afrique AfriCAN Climate (Coordonnée par WIP Renewable
Energies) et AfricaAdapt (Coordonnées par ENDA Energie), seront présentées à travers des stands spéciaux pour la
dissémination de documents ainsi que la projection de films et le partage de connaissances sur les bonnes pratiques
relatives à la thématique de l’événement.
Les différentes activités seront agrémentées par des prestations artistiques qui seront animées par des artistes engagées
dans la question du Développement Durable.
CICES, Dakar
61 Savoirs & Culture: Notre Engagement au Développement Durable
Foire de partage de connaissances sur l’adaptation au Changement Climatique
25-26 Avril 2013 - CICES, Dakar
Introduction
AfricaAdapt est un réseau qui œuvre pour le partage de connaissances entre tous les acteurs, afin de soutenir
l’adaptation au changement climatique en Afrique. L’essence de la mission d’AfricaAdapt se trouve dès lors dans
la facilitation pour l’accès et l’utilisation des connaissances afin de bâtir la résilience des populations vulnérables.
Le réseau cible cinq catégories d’acteurs à savoir les décideurs politiques, les chercheurs, les média, praticiens
du développement, les ONGs et ultimement les communautés de base/groupes vulnérables.
Les Foires de partage de connaissance constituent une activité phare du réseau AfricaAdapt. Elles constituent un
espace d’interaction entre générateurs et utilisateurs des connaissances, un cadre où se côtoient chercheurs,
praticiens, décideurs et communautés locales pour mettre les résultats de la recherche au profit de l’adaptation
au changement climatique en Afrique. La recherche scientifique constitue une activité centrale dans la chaine de
valorisation et du partage de connaissances. Elle permet d’expérimenter, générer et valider les connaissances
sur la base de besoins exprimés implicitement ou explicitement par les bénéficiaires face à des défis sans cesse
changeants.
L’édition de la Foire programmée en Avril au CICES est initiée par ENDA Energie au titre de la promotion des
plateformes AfricaAdapt (http://www.africa-adapt.net/) et AfriCAN Climate (http://africanclimate.net/). Elle vise
notamment à faire connaître au grand public les résultats de recherche produits par des structures de recherche.
Structures partenaires
L’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a pour vocation
principale de produire des résultats de recherches sur des questions environnementales et globales comme le
changement climatique. En trente années d’existence, l’ISE a produit près de 259 Mémoires et Thèses de
Doctorat sur des questions environnementales et transversales diverses comme la gestion des ressources
naturelles, le changement climatique ou le droit de l’environnement. Ces résultats feront l’objet de partage et
dissémination durant la foire.
En plus de l’ISE, d’autres structures de recherches comme l’Institut des Techniques Agricoles (ITA) au Sénégal
sont attendues à y prendre part activement. Ainsi une large couverture des thématiques liées à l’Adaptation sera
assurée, dont la gestion des ressources en eau, halieutiques et pédologiques, le pastoralisme, la lutte contre les
insectes ravageurs des ressources, les feux de brousse, la séquestration du carbone, les pollutions et nuisances,
l’éducation, l’éthique, etc.
Format
Cette foire se déroulera en trois grandes parties:
• Des stands où seront exposés des publications, des posters, des dépliants, etc. représentant un
échantillon des résultats de recherche autour de thèmes variés;
• Un festival de films où seront projetés des films montrant la valorisation des résultats de recherche pour
le développement, ainsi que des bonnes pratiques en matière d’adaptation au changement climatique;
• Des ateliers thématiques pour la présentation et la discussion avec le grand public de résultats saillants
en présence d’experts.
62 Savoirs & Culture: Notre Engagement au Développement Durable
Soirée de Gala
Vendredi 26 Avril 2013 au CICES à partir de 19h
La cérémonie est la manifestation concrète de la volonté d’association des acteurs culturels, des chercheurs, des
décideurs et de praticiens actifs dans le champ du développement durable.
Egalement, cette manifestation est constituée d’un dîner débat animé par le Professeur Abdoulaye Sakho,
Directeur de l’Ecole Doctorale de Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion de l’Université
Cheikh Anta Diop autour du thème de l’événement «Agriculture, Changement Climatique et Responsabilité
des Organisations» La sensibilisation serait au cœur de cette activité et fera l’objet de témoignages des
différents acteurs.
Cette manifestation sera agrémentée par un dîner et une prestation artistique avec Baaba MAAL en tête
d’affiche.
Elle sera l’occasion pour la remise du prix pour la meilleure pratique de sensibilisation aux Changements
Climatiques du projet AfriCAN Climate soutenu par la Commission Européenne.
L’engagement des parties prenantes à cette soirée favorise la création du cadre propice à la sensibilisation de
tous les acteurs et la mobilisation de ressources financières pour alimenter un Fonds Solidaire (FONSOLID)
outil de financement innovant destiné à l’appui de projets de développement durable au Sénégal.
D’emblée l’électrification du collège de Vélingara situé dans la région de Matam, un projet porté par Baaba
MAAL, est dans la ligne de mire pour une première action concrète à l’issue de la soirée de Gala.
Savoirs & Culture: Notre Engagement au Développement Durable
63 Visite de terrain, Keur Moussa, Sénégal
Samedi 27 Avril 2013
Projet d’Agriculture Durable, Sécurité Alimentaire, Protection des Sols et Accès des Femmes à la Terre
La Commune Rurale de Keur Moussa est située entre Dakar et Thiès et regroupe plusieurs villages qui s’étendent sur
le Plateau de Ndiass dont l’altitude ne dépasse pas 120m. Entourés de massifs, les villages et les espaces avoisinants
de la Commune sont exposés à des flux d’eau accentués par les pentes qui caractérisent les terres de la zone.
L’érosion constitue ainsi un sérieux problème et cause des impacts négatifs sur l’environnement dont la dégradation
des ressources et des sols, difficultés d’infiltration et perte d’eau par ruissellement, perte des terres fertiles, accidents
et dommages pour les populations du fait de l’effondrement des maisons. Ceci entraine aussi des difficultés pour
l’activité agricole comme la baisse des rendements due à la dégradation des sols et l’instabilité des sols pour les
cultures.
Le projet de Keur Moussa consiste à contrôler l’érosion, à assurer la rétention du sol et une bonne maitrise de l’eau, à
récupérer les terres arables et à améliorer le rendement agricole. Il constitue une bonne pratique d’adaptation au
Changement Climatique à travers des techniques adéquates, de bonnes actions de sensibilisation et d’intégration des
populations locales avec notamment une forte implication des femmes.
Les groupements de femmes sont au centre du projet. Ils sont organisées et engagées pour la prise de décision et la
réussite et l’appropriation du projet.
Les participants sont invités à prendre part à une visite des réalisations de ce projet afin de s’informer et voir de près
les activités et résultats sur les différentes techniques antiérosives menées par ce projet à Keur Maoussa.
La fédération Woobin, porteur du projet ainsi que les conseillers des Communes Rurales de la région seront à l’accueil
des visiteurs.
Ce projet a été soutenu par la Coopération Suisse et a bénéficié aussi du Fonds d’Innovation du réseau AfricaAdapt.
Liste des participants
Nom & prénom
Organisation
e-mail
Nanasta Djimingué
ENDA Energie
[email protected]
Ndéye Yacine Ngom
ISE
[email protected]
El Hadji Mbaye Diagne
COMNACC
[email protected]
Oumy Seck Lô
DAPSA/MAER
[email protected]
Ibrahima Paul Thiao
CR- FONGS/Diourbel
[email protected]
Bocar Badji
ADARS
[email protected]
Mamadou BARRY
ACTION SOLIDAIRE
[email protected]
El Hadji Daouda Diagne
STAESEN
[email protected]
Modou Cissé
STAESEN
[email protected]
Jean-Philippe Thomas
ENDA TM
[email protected]
Mame Sophie Ndong
ISE/FST/UCAD
[email protected]
Ndeye Saly Sambou
Ndefleng Fm
[email protected]
Sandile Ngamphalala
FANRPAN
[email protected]
Antoinette Komba Faye
ISE/GEREMAD
[email protected]
Meissa Faye
Fédération Woobin Keur
[email protected]
Ndéye Rokhaya Sarr
Ville de Dakar/Sénégal
[email protected]
Makhtar DIAO
Ville de Dakar/Sénégal
[email protected]
Moussa Na Abou Mamouda
Enda Energie
[email protected]
Aliou Diouf
Enda Energie
[email protected]
Bienvenu Sambou
ISE/UCAD
[email protected]
Awa Fall
Ministére du Tourisme et des loisirs
[email protected]
Cheikh Guéye
ENDA TM
Abdoulaye Ndiaye
GAMO ENERGIAS
Silvia Cazzetta
WIP- Renewable Energies Germany
Badji Amadou
[email protected]
Association Sénégalaise pour le droit de
l'environnement
James Haselip
UNEP Danemark
[email protected]
Touria Dafrallah
ENDA Energie
[email protected]
Nathalie Koffi
ENDA Energie
[email protected]
Souleymane DIALLO
MS. TECHNOLOGIE/RNHS/West Africa
[email protected]
Badara DIENG
MS. TECHNOLOGIE/RNHS/West Africa
[email protected]
Diallo Boubacar Buro
ASDF
[email protected]
Oumou Koulibaly
ENDA Energie
[email protected]
Fatou Kiné Diop
Walfadjiri Quotidien
[email protected]
Doudou NDIAYE
Cabinet/MEDD
[email protected]
Talla GUEYE
Doctorant /ISE
[email protected]
Bineta Mbow
Institut polytechnique de Dakar - IPD
[email protected]
Moussa Diouf
RDV
Moussa Sy
RDV
Birame Samb
RDV
Aissatou Faye Bodian
Almadina fm
Ndéye Amy Sall
ANACIM
Pape Massar Sow
Direct Infos
[email protected]
Moustapha Ndiaye
MEDD
[email protected]
Zara Kalbassou Rosalie
ISE
[email protected]
Ramatoulaye Sow
ISE
[email protected]
Maty Seck
ISE
[email protected]
Diomaye Dieng
Association des diplomés de ISE
[email protected]
Elysée Nmranibagira
Etudiant ISE
[email protected]
Fatoumata Bintou Diallo
Etudiante ISE
[email protected]
Goudiaby Assane
ISE/UCAD/SENEGAL
[email protected]
Sebastien Petit
Radio Bexon
[email protected]
Moustapha Korera
Dakarmusiquicom
[email protected]
Abdoulaye Sakho
Ecole Doctoral JPEG /UCAD
[email protected]
Ousmane Diop
Cabinet IMCG
[email protected]
Mouhamed Thienty
Juriste Affairiste/ UCAD
[email protected]
Fatou Ndiaye
UCAD/ASDE
[email protected]
Mbaye Babacar Ngom
ASDE
[email protected]
Amina Bayo
Setal.net
[email protected]
Mbayang Sarr Faye
Grand Place
[email protected]
Alima Diagne
Direct Infos
[email protected]
Amadou T Sow
Rondelleplus.com
[email protected]
Seydou Prospére Sadio
le Soleil
[email protected]
Aminata DIOP
ISE
[email protected]
Aminata Thiam
Intercom presse
Awa Diouf Sylla
ISE
[email protected]
Matteo Bigon
SEM FUND
[email protected]
Cmilla Forland
PIFFER
[email protected]
Alpha Diallo
PROGEDE2
[email protected]
Djibril DIOP
CNAAS
Ibar Faye
PROGERT
[email protected]
Marina Bambara
ISE
[email protected]
Jacob Bamba
7média
[email protected]
Abdou Thiam
Rail Bi Fm
[email protected]
Adama Coulibaly
APA news
[email protected]
Ibrahima Diakhasso
TRADE Point
[email protected]
[email protected]
m

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