Hongrie
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FICHE PAYS Hongrie Données générales Superficie : 93.030 km2 Capitale : Budapest (1, 736 M hab.) Monnaie : Forint (HUF) Langue : Hongrois Population : 9,935 M habitants Source : «GEOATLAS.com ® 2012 © Graphi-Ogre Démographie : Espérance de vie : 70,5 ans pour les hommes / 78,1 ans pour les femmes Infrastructures : 1 110 km d’autoroutes, bon réseau ferroviaire, aérien et fluvial Données politiques Type de régime République de Hongrie - Régime parlementaire monocaméral Les prochaines élections Printemps 2014 Les principaux dirigeants : Président : János ADER (élu par les députés le 2 mai 2012) Premier ministre : M. Viktor ORBÁN (nommé en mai 2010) -1- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Données économiques en 2012 Principaux indicateurs économiques Indicateurs Hongrie France PIB (2011) Déficit public en % du PIB (2012) Dette publique en % du PIB (2012) PIB par habitant (SPA) (2011) Taux de croissance (3è trimestre 2012) Taux d’inflation (2012) Taux de chômage (12/2012) 100,5 Mds EUR 2,8% 77,1% 66 -1,5% 1 996,6 Mds EUR 4,5% 85,8% 107 0,1% 5,7% 10,6% 1,5% 10,5% Source : OECD ; INSEE ; Eurostat Pays de 9,935 M d’habitants avec un PIB qui devrait s’élever à environ 100 Mds EUR en 2012, la Hongrie a été l’un des leaders de la transition économique en Europe centrale, attirant une part significative des IDE (plus de 60 Mds EUR de flux cumulés de 1990 à 2009, soit près du tiers des IDE de la région). Or, le pays a progressivement laissé s’installer des déséquilibres macroéconomiques majeurs qu’il a commencé à corriger en 2006, au prix d’une croissance fortement ralentie. La Hongrie est l’un des pays européens à souffrir le plus durement de la crise financière de 2008 : en 2009 elle subit une sévère contraction de 6,7% de son PIB. Après une brève sortie de la récession à partir du second semestre 2010, la décélération de la croissance s’installe dès le deuxième trimestre 2011(+1,5% en g.a). Alors que l’économie hongroise pouvait encore espérer bénéficier mi-2011 d’une contribution positive de la demande interne, la confiance des ménages et des entreprises a été profondément affectée par le caractère erratique de la politique gouvernementale, l’annonce de nouvelles mesures d’austérité et la dépréciation du taux de change du forint. Après un taux de croissance de 1,3% en 2010, le PIB aura cru de 1,6% sur l’ensemble de l’année 2011. A la fin du troisième trimestre 2012, le taux de croissance, en glissement annuel, du PIB était de -1,5%, confirmant les prévisions des analystes et institutions internationales qui avaient mis en garde contre une récession de l’économie hongroise pour 2012. Pour 2013 la Commission prévoit une croissance du PIB d’environ 0,25%. Malgré le contexte économique dégradé, qui ne devrait pas s’améliorer significativement en 2013, le gouvernement hongrois poursuit le redressement des finances publiques engagé en 2011, qui lui a permis d’inverser la décision de suspension des fonds de cohésion par l’ECOFIN prise en mars dernier. Compte tenu de l’importance de la dette publique (80% du PIB) et du coût élevé des conditions de refinancement, un programme de coopération avec le FMI et l’Union Européenne continue d’apparaître comme la meilleure réponse à la forte détérioration de la situation macroéconomique de la Hongrie. Un accord a d’ailleurs finalement été trouvé le 28 juin 2012 entre le Gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux, répondant à la plupart des demandes émises par le FMI et la BCE relativement au statut de la banque centrale hongroise (MNB). Situation économique et financière du pays Perspectives de croissance moroses pour 2013 Sur l’ensemble de l’année 2011, le PIB aura augmenté de 1,6% après un taux de croissance de 1,3% en 2010 qui a fait suite à une très sévère contraction de 6,7% en 2009. Compte tenu du taux de croissance du PIB au troisième trimestre 2012 (-1,5% en glissement annuel) et d’autres indicateurs conjoncturels (production industrielle, construction, ventes de détail), la quasitotalité des analystes et institutions internationales (UE et FMI) ont confirmé leurs prévisions de récession de l’économie hongroise en 2013, le PIB devant afficher un taux de croissance de 0,25%, avant une accélération de l’ordre de 1,25% en 2014. Tendances de consommation : faiblesse et volatilité Si la faiblesse de la consommation des ménages et celle de la consommation publique (en raison du processus de -2- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS redressement des finances publiques) ne sont guère une surprise, la chute des investissements (-4% en 2012) et la contraction des stocks sont beaucoup plus accentuées que prévu. Seules les exportations nettes ont permis de limiter l’ampleur de la récession en apportant une contribution positive à la croissance du PIB. En effet, en dépit des espoirs fondés par le Gouvernement hongrois sur la « flat tax » (16%) introduite en deux étapes : début 2011 et en 2013, la consommation des ménages ne s’est pas redressée. La taxe a surtout bénéficié aux classes moyennes et supérieures, dont la propension à consommer est faible, alors même que la pression fiscale a augmenté sur la population à faible revenu. De façon générale, la consommation apparaît déprimée par plusieurs facteurs qui, tant à court qu’à moyen terme, devraient favoriser la constitution d’une épargne de précaution plutôt que les dépenses de consommation : Une inflation assez élevée (5,7% au troisième trimestre 2012), érodant le pouvoir d’achat. Les hausses d’impôts et les réductions de dépenses sociales qui touchent principalement les salariés dont la propension à consommer est la plus forte. Il en va de même pour nombre de nouvelles taxes indirectes proposées par le gouvernement. Promotion et faiblesse de l’investissement Parmi les composantes de la demande interne, l’investissement continue de marquer le pas. Très vulnérable à la dégradation de la confiance, l’investissement ne devrait pas se redresser significativement dans les prochains mois. Il a diminué de 5,2% sur les 9 premiers mois de l'année 2012, poursuivant la tendance amorcée depuis plusieurs années : la FBCF avait en effet enregistré une baisse de -5,4% en 2011 après une chute brutale de -9,7% en 2010. L’investissement pâtit de la contraction persistante des investissements immobiliers, mais également de la faiblesse de l’investissement manufacturier, qui repose quasi-exclusivement sur les besoins d’équipement et les IDE des industries d'exportation. Au total, l’investissement devrait continuer de reposer quasi-exclusivement sur les besoins d’équipement de l'industrie automobile et donc, in fine, sur les IDE dans ce secteur. L’ampleur des flux d’IDE ne peut que rester incertaine dans un contexte où les mesures gouvernementales sont très défavorables aux investisseurs étrangers, qu’il s’agisse des taxes sectorielles (banques, télécom, énergie), ou de la modification unilatérale des conditions contractuelles ou du cadre concurrentiel. Les conflits en cours avec les institutions européennes et internationales ne pourront qu’accentuer le désengagement de certains acteurs, à tout le moins ceux qui sont en mesure de déplacer leurs investissements dans d’autres économies émergentes. Dans ces conditions, l’investissement ne devrait pas se redresser avant 2014, principalement en raison de la très forte contraction des investissements immobiliers, mais également du moindre dynamisme des autres composantes de l’investissement. Cette dégradation est d’autant plus à craindre que l’on peut s’attendre à un durcissement additionnel des contraintes de crédits ainsi qu’à une pérénisation des taxes sectorielles (mesure du programme de convergence de la Hongrie). Emploi : entre dégradation et flexibilité du marché du travail Si le contexte économique est très défavorable à l’emploi, sa dégradation a été limitée par la flexibilité du marché du travail et surtout par les dispositifs étatiques en faveur de l’emploi. Le taux de chômage à la fin du troisième trimestre 2012 s’élevait à 10,6% contre 10,7% fin 2011. Le taux d’activité à la fin du premier trismestre 2012 s’inscrit en légère hausse à 49,7% de la population active contre 49,5% à fin 2011, même s’il reste extrêmement faible. Le nombre d’employés continue de diminuer dans le secteur privé où les créations d’emploi sont concentrées dans le secteur des TIC. Par ailleurs, les créations d’emplois ont concerné avant tout les salariés à temps partiel et intérimaires, les entreprises recourant aux contrats de travail les plus er souples, alors que le nouveau code du travail, entré en vigueur le 1 juillet 2012, assouplit encore davantage les conditions d’embauche. En outre, comme dans les autres Etats d’Europe centrale et balte, le chômage de longue durée reste un problème majeur. En 2013, le contexte économique, fortement dépressif, sera également très défavorable à l’emploi, qui continuera de reposer en grande partie sur les emplois publics subventionnés. Celui-ci a été de nouveau renforcé en 2012, le Gouvernement complétant le programme à hauteur de 20 000 emplois, pour lesquels il a prévu un doublement des dépenses dédiées au dispositif. La hausse du salaire minimum qui a pris effet en janvier 2013 devrait affecter la demande de travail peu qualifié, qui est le segment du marché du travail où les défis de l'emploi sont les plus aigus. Le Gouvernement a trouvé un accord avec les employeurs et les syndicats pour augmenter le salaire minimum général de + 5,3% (entre 330 et 360 EUR) et celui pour la main d’œuvre qualifiée de +5,5% (entre 380 et 410 EUR). -3- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Des tensions persistantes sur les prix induites par les prix internationaux et la politique fiscale gouvernementale L’inflation hongroise a grimpé à 5,5% en janvier 2012 contre 4,1% en décembre 2011, alors même que l’évolution du taux de change du forint était plus favorable qu’au trimestre précédent. Cette forte hausse résultait en grande partie de la hausse du taux de TVA de 25% à 27% et celle des droits d’accise. La politique fiscale du gouvernement influe de façon non négligeable sur l’indice des prix à la consommation, puisque l’IPC, corrigé de l’impact de la fiscalité, s’établit à 3,1% fin mai 2012 contre 5,3% pour l’indice général. L’inflation sur l’année entière 2012 s’établit à 5,7% contre 3,9% en 2011, cependant l’inflation devrait diminuer en 2013, la hausse de la TVA introduite l’année dernière ne faisant plus partie de la base de comparaison. Sur la période récente, les hausses des prix plus élevées que la moyenne concernent les carburants, l’électricité, gaz et autres combustibles. Compte tenu des informations actuellement disponibles, c’est-à-dire sans autres taxes que celles déjà annoncées, l’IPC ne devrait converger vers la cible de 3% qu’à l’horizon fin 2013, ce qui suppose néanmoins que le taux de change HUF/EUR reste durablement en deçà de 300 HUF pour 1 EUR. Cette conclusion du dernier rapport trimestriel sur l’inflation est largement partagée par les analystes de banque. Politique monétaire : volatilité et risques persistants Le 30 novembre et le 21 décembre 2011, la Banque Centrale Hongroise (MNB) a relevé son taux d’intérêt principal de 100 points de base, le portant à 6% et 7%, afin de soutenir le forint, soumis à de fortes pressions baissières depuis septembre 2011 (le forint avait perdu près de 20% de sa valeur contre l’euro en 6 mois). La Banque centrale de Hongrie (MNB), comme celle des autres économies majeures de la région (Pologne, République tchèque) met à profit la détente des conditions de marché pour baisser ses taux directeurs afin de contrecarrer le ralentissement de l’activité. Le 19 décembre 2012, la banque centrale hongroise a abaissé pour la 5ème fois consécutive son taux d’intérêt directeur de 25 points de base, le portant à 5,75%. Les cinq baisses, dont la première date du 29 août 2012, ont porté sur 25 points de base à chaque fois. Compte tenu des capacités de production inutilisées dans l'économie, les chocs de coûts (fiscalité) qui frappent l'économie hongroise ne devraient pas détériorer les perspectives d'inflation à moyen terme. La Hongrie n’est pas à l’abri d’une nouvelle détérioration des conditions de marché, ces dernières subissant à la fois les fluctuations de l’aversion du risque pour les actifs des économies émergentes, celles des tensions dans la zone euro et de la perception d’un risque spécifique hongrois. Ce dernier facteur est très directement influencé par l’évaluation par les investisseurs des progrès des négociations du Gouvernement hongrois avec l’UE et le FMI. Un redressement significatif des finances publiques dont les modalités restent controversées En 2010, le déficit public avait finalement atteint 4,2% du PIB, contre un objectif de 3,8%. En 2011, le budget des administrations publiques a atteint un excédent de 4,3% du PIB, grâce aux recettes exceptionnelles dégagées par l'abolition, de facto, du second pilier de retraite (9,7% du PIB) et un résultat, meilleur que prévu, du budget des collectivités locales. En 2012, le gouvernement enregistre un déficit public de 2,8%. Dans le cadre de ses prévisions du 11 mai 2012, la Commission a estimé que cet objectif était tenable, sur la base des économies adoptées dans le cadre du budget 2012. Cette amélioration des prévisions budgétaires de la Commission est liée principalement à l’annonce de nouvelles mesures (0,5% du PIB), qui portent sur les recettes (nouvelle taxe sur les services de télécommunications et TVA inversée dans l'agriculture) et les dépenses (réduction des crédits des ministères de tutelle et nouvelle réduction des subventions pharmaceutiques). Par ailleurs, la Commission considère que la réserve extraordinaire additionnelle de 0,4% du PIB devrait être intégralement épuisée en raison de dérapages des dépenses à hauteur environ de 0,5% du PIB. En 2013, le gouvernement prévoit de réduire le déficit budgétaire de 155 Mds HUF (535 M EUR) et de 665 Mds HUF (2,3 Mds EUR), pour l’essentiel grâce à des mesures fiscales. Les nouvelles taxes devraient ainsi compenser la perte de revenus induite par la disparition en 2013 des taxes « spéciales » sur l’énergie, les ventes de détail et les entreprises de télécommunications. Le Gouvernement escompte notamment lever 280 Mds HUF (930 M EUR) de la nouvelle taxe sur les transactions financières, soit plus du double de l'objectif initial. Du côté des dépenses, les mesures comprennent des réductions des crédits aux ministères de tutelle et aux entreprises d'Etat, le gel nominal des dépenses de biens et services du gouvernement central, la réduction des subventions au secteur des transports publics et les produits pharmaceutiques. Le ministre de l'Economie, György Matolcsy, a par ailleurs indiqué que le gouvernement voudrait imposer un âge obligatoire de départ à la retraite à 62 ans dans le secteur public l'an prochain, ce qui permettrait de supprimer 11000 postes et de dégager une économie budgétaire de 20 Mds HUF (66 M EUR). -4- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Enfin, le gouvernement a accepté la recommandation du Conseil budgétaire d’augmenter le montant des réserves de 50 à 100 Mds de HUF. Le montant est considéré comme suffisant pour couvrir un éventuel déficit additionnel résultant d’une croissance du PIB plus faible que prévu. Le récent avis de l'Office national d'audit (ASZ) sur le projet de loi finances 2013 considère néanmoins que l’allocation au Fonds de réserve est insuffisante, compte tenu de ce que 30% des recettes projetées dans le budget sont incertaines. Il n’en demeure pas moins que ce surcroît d’ajustement budgétaire, certes méritoire (sur l'ensemble des mesures d’économie budgétaire en 2011-2012, 58% de l’ajustement budgétaire auront porté sur les dépenses), repose aussi en grande partie sur la pérennisation des taxes sectorielles de crise sous la forme de taxes permanentes sur le chiffre d’affaires de certains secteurs. Mises bout à bout, les nombreuses décisions gouvernementales en matière fiscale ou budgétaire ont eu, ou auront, pour effet de creuser les inégalités entre les ménages. Le déficit de l'année 2013 pourrait être de l'ordre de 3,5 à 4,0% du PIB, ce qui ne permettrait pas à la Hongrie de clore la procédure pour déficit excessif en cours. En revanche, le déficit pourrait être de 2,7% du PIB, voire 2,2% si toutes les réserves budgétaires étaient annulées et si un nouveau paquet fiscal était mis en place. Le Ministre de l’économie a confirmé une révision des perspectives de croissance et de déficit pour 2012/2013 : récession de -1,2% contre +0,1 en 2012 et croissance ramenée à +1% en 2013 contre +1,6%. Le déficit s’établirait à -2,8% en 2012 ( contre -2,2%) et -2,7% également en 2013 ( contre -2,5%) moyennant la mobilisation des réserves en 2012 et un paquet fiscal de 400 MDS HUF supplémentaire en 2013 correspondant à 1,4% du PIB. L’évolution de la dette publique et des conditions de financement de marché suspendues à un accord entre le Gouvernement hongrois et le FMI/UE Fin 2011, la dette publique brute s'établit à 80,6% du PIB et 77,1% du PIB en 2012. L’augmentation de la valeur de la dette publique intervient alors que les besoins de refinancement de l’État hongrois sur la période 2012-2014 sont très élevés et coïncident avec le début de remboursement du prêt FMI mis en place en 2009 : l’État devait rembourser 4,7 Mds EUR en 2012, soit environ 4% du PIB. C’est à partir du premier trimestre 2013 que l’agence de la dette aura les plus forts besoins en devises. Indépendamment des importants efforts d’assainissement budgétaire, la dette publique est vulnérable à la faible maitrise des finances des collectivités locales, qui a été à l’origine d’une réforme de leur cadre budgétaire. La réforme de l’administration locale rend plus strictes les possibilités d’émettre de la dette pour les collectivités locales, qui sont détaillées dans la Loi cardinale sur la stabilité financière. Dans ces conditions, la nouvelle exigence posée par la constitution – réduire de façon permanente la dette publique en dessous de 50% du PIB – ne pourra pas être atteinte rapidement. Selon les estimations de la Banque nationale de Hongrie (15 mai 2012), à politique budgétaire inchangée, la dette publique hongroise se situerait à 59,4% du PIB d'ici 2026. Le Conseil de l’UE (22 juin 2012) a levé la suspension des fonds de cohésion européens qui pesait sur la Hongrie, que le conseil Ecofin avait votée le 13 mars 2012. Sur la base des nouvelles prévisions et des recommandations de la Commission, il a considéré que la Hongrie avait pris des mesures correctives nécessaires pour ramener son déficit budgétaire à 2,5% du PIB en 2012 et en dessous de 3% du PIB en 2013 (2,7% du PIB). Un système bancaire sous haute tension Si les banques hongroises avaient dégagé des marges importantes avant la crise, leur exposition aux secteurs en difficulté tels que la construction, l’immobilier et les ménages, puis les surcoûts imposés par le Gouvernement ont érodé leurs marges. Le système bancaire hongrois a en effet subi plusieurs coûts spécifiques, imposés par le Gouvernement, qui ont impacté ses conditions d’exploitation et ses résultats : taxe de solidarité, taxe de crise, dispositif de remboursement anticipé des prêts hypothécaires en devises (septembre 2011), puis nouveau mécanisme d’aide (mars 2012)… Une des vulnérabilités du système bancaire hongrois est le ratio des prêts sur dépôts, un des plus élevés de l’UE, même s’il s’est légèrement amélioré en 2011 avec la reconstitution partielle de la base des dépôts. Actuellement de 135% en moyenne, et parfois très supérieur à ce chiffre pour certaines banques, il est considéré comme trop élevé par les autorités prudentielles et les maisons-mères autrichiennes, ce qui a conduit celles-ci à engager un processus de deleveraging, qui s’avère très défavorable au financement de l’économie. -5- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS L’endettement des ménages hongrois en devises étrangères est également un problème systémique pour l’économie nationale. Le montant de la dette privée contractée en devises pour les prêts hypothécaires représente l’équivalent de 18,6 Mds EUR, soit près de 20% du PIB et concerne la moitié des crédits aux ménages. Depuis 2011, le gouvernement a proposé plusieurs schémas pour résoudre ce problème dont le remboursement anticipé à taux fixe préférentiel des prêts hypothécaires libellés en devises étrangères, ouvert du 29 septembre au 31 décembre 2011. Outre les pertes pour les banques, le dispositif n’a traité que très partiellement le problème : les débiteurs les plus aisés ont été les principaux bénéficiaires ; la qualité du portefeuille a diminué parce que les banques ont conservé les plus mauvais débiteurs ; une partie de l’épargne est sortie du secteur bancaire. Le deuxième dispositif, mis au point avec l’Association bancaire hongroise et similaire sur certains points à celui introduit initialement en juillet 2011, aborde plus directement le problème, à savoir l’apurement des créances douteuses et litigieuses des prêts en devises et réduit par ailleurs la sensibilité des ménages endettés aux fluctuations de change. L’inquiétude est moindre en termes de solvabilité, une politique prudente en matière de versement des dividendes, la contraction du portefeuille de créances et des augmentations de capital pour certaines banques (via leurs maisons-mères étrangères), ayant permis au ratio d’adéquation des fonds propres de passer de 11,1% en 2008 à environ 14% à fin 2011. Sept banques, dont 6 étrangères, ont augmenté leurs fonds propres, essentiellement des fonds propres de base (Tier 1). Dans le cadre du SREP (Supervisory review and evaluation process), la PSZAF (l’Autorité Hongroise de Surveillance Financière) a demandé une augmentation des fonds propres à certaines banques en raison d’un sous-provisionnement de leur portefeuille de créances. Des inquiétudes sur le financement des entreprises er Dans son enquête sur la distribution du crédit portant sur le 1 trimestre 2012, la banque centrale souligne la persistance de conditions de crédit restrictives. Par ailleurs, si un nouveau durcissement est attendu par les prêteurs, les banques invoquent principalement une aversion pour le risque, plutôt que, comme précédemment, une capacité de prêt limitée. Les conditions de crédit pour les ménages devraient devenir moins restrictives au cours des six prochains mois. Constatant la faiblesse actuelle des flux de prêts consentis par le secteur bancaire, notamment aux PME, et afin de desserrer une partie des contraintes de crédit sur les échéances où le marché est peu présent, la banque centrale a décidé de fournir aux banques des financements de plus long terme, sous la forme d’une facilité de crédit à deux ans (depuis le 3 avril 2012). En réduisant le coût de financement à moyen-long terme des banques, la banque centrale escompte soutenir le financement des entreprises Des tensions sur la liquidité du marché des changes Compte tenu des épisodes de tarissement des marchés interbancaires et de swap, à l’origine de tensions de liquidité sur le système bancaire, l'autorité hongroise de surveillance financière et la Magyar Nemzeti Bank ont décidé en décembre 2011, d’un commun accord, de mettre en place deux indicateurs de liquidité, l’un à court terme, l’autre, à plus long terme, destiné à identifier les asymétries des échéances des positions de change. Le premier indicateur vise à s’assurer que les banques disposent, sur une période de 30 jours, de réserves de liquidités suffisantes en proportion de leur total de bilan (ratio dit couverture du bilan) et de leur encours de dépôt (ratio de couverture des dépôts). Le niveau minimum du ratio de couverture du bilan est de 10%, celui des dépôts de 20%. Outre la maîtrise du risque de liquidité à court terme, les banques hongroises doivent être en mesure de faire face au risque d’asymétrie des maturités sur leurs positions de change. Pour gérer ce risque, la Banque Centrale Hongroise (MNB) a proposé un ratio d’adéquation du financement des positions en devises (foreign exchange funding adequacy ratio (FFAR), qui rapporte les ressources en devises stables (et la position nette des swaps de devises d’une maturité supérieure à 1 an) aux er actifs libellés en devises d’une maturité supérieure à 1 an. Ce ratio doit être supérieur à 65% (à compter du 1 juillet 2012). Perspectives d’accord entre la Hongrie et les bailleurs internationaux Un communiqué de la Commission européenne, en date du 25 avril 2012, indiquait que la Hongrie a pris les mesures suffisantes et les engagements requis pour entamer des négociations sur une aide à titre de précaution, « sous certaines conditions ». La question de l’indépendance de la banque centrale demeurait jusqu’à récemment, le principal point d’achoppement pour l’ouverture des négociations, ce qui n’est pas exclusif d’autres sujets contentieux ultérieurement dans le cadre du programme lui-même. Mihály Varga, désormais chargé des négociations avec les bailleurs de fonds internationaux, a sollicité, puis obtenu du Parlement un report du vote final sur les amendements apportés à la loi sur la Banque centrale (MNB), qui a permis au gouvernement de négocier un certain nombre de modifications souhaitées par le FMI et la BCE, qui -6- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS en font une pré-condition du début des négociations. En accord avec le gouverneur de la banque centrale, le gouvernement a présenté le 21 juin 2012 de nouveaux amendements à la loi de la banque centrale (MNB), sur la base d’une procédure accélérée. Le Parlement hongrois a adopté le 6 juillet 2012 les amendements à la loi sur la Banque centrale, ouvrant la voie à l'ouverture de pourparlers officiels avec le FMI et l'UE sur une assistance financière. Ajoutée à la levée de sanction du Conseil européen, cette ouverture officielle contribue à redonner de la crédibilité à l’ajustement budgétaire hongrois à l’horizon 2012-2013 et les concessions du Gouvernement hongrois au FMI et à la BCE, sont néanmoins des avancées significatives. Accords politiques, juridiques et multilatéraux Accords internationaux La Hongrie est membre des Nations-Unies depuis 1955, du FMI et de la Banque mondiale depuis 1982, de la BERD et du Conseil de l'Europe depuis 1990 (premier pays de l'ex-Pacte de Varsovie à en être devenu membre) ainsi que de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le pays est membre fondateur de l'OMC et a été admis à l'OCDE en 1996. La Hongrie, signataire depuis février 1994 du partenariat pour la paix, est devenue membre de l'OTAN le 12 mars 1999. La Hongrie fait partie de la coopération régionale appelée groupe de Visegrád, comprenant trois autres pays : la République tchèque, la Pologne et la Slovaquie. Suite à une préparation administrative, économique et sociale qui s’est déroulée sur 15 ans, la Hongrie est officiellement er entrée dans l’Union européenne le 1 mai 2004. La Hongrie s’est par ailleurs engagée dans les institutions internationales dans le règlement des différends et la garantie des investissements. Elle est notamment membre du CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements), ainsi que de l’AMGI (Agence multilatérale de garantie des investissements, MIGA en anglais). Le recours à ces organismes internationaux est, de fait, peu nécessaire et peu utilisé. La Hongrie a présidé l’Union Européenne au premier semestre 2011. Conventions et Partenariat stratégique avec la France Convention fiscale La convention fiscale signée en avril 1980 entre la Hongrie et la France « en vue d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune » est en vigueur depuis août 1981. Le texte de la Convention peut être consulté à l’adresse Internet suivante : www.impots.gouv.fr. Convention relative aux investissements Une convention bilatérale franco-hongroise relative aux investissements a été signée le 6 novembre 1986 et est entrée en vigueur le 30 septembre 1987. Elle prévoit en particulier : - l’admission des investissements. Chaque État admet et encourage les investissements effectués par les investisseurs de l’autre État sur son territoire (art. 2) ; - le traitement des investissements. Chaque pays s’engage à assurer un traitement juste et équitable des investissements effectués par des investisseurs de l’autre pays et à leur appliquer le traitement accordé à ses propres investisseurs ou le traitement accordé aux investisseurs de la nation la plus favorisée, si celui-ci est plus avantageux (art. 3 et 4) ; - l’expropriation et la nationalisation ayant pour effet de déposséder les investisseurs de l’autre État, elles ne sont autorisées que pour cause d’utilité publique, à condition que ces mesures ne soient pas discriminatoires, et contre indemnités ; - le libre transfert pour les investisseurs de l’autre État des intérêts, dividendes, bénéfices et revenus courants, des redevances découlant des droits incorporels, etc. ; - le règlement des différends. Il doit être effectué à l’amiable entre les parties concernées. Si un accord n’a pu être trouvé dans les 6 mois, il est soumis à l’arbitrage du CIRDI. -7- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Partenariat stratégique Un accord de partenariat stratégique entre la France et la Hongrie a été signé le 22 mai 2008 à Paris par le Président de la République français et le Premier ministre hongrois. L’accord, qui comprend deux documents (une Déclaration politique et un Plan d’action), a vocation à couvrir l’ensemble des champs de la coopération bilatérale (politique, économie, défense, sécurité intérieure, justice, sciences, culture…). La déclaration politique a pour objectif la coopération économique, énergétique et environnementale entre les deux pays. Le plan d’action annonce notamment le développement d’une stratégie commune dans le domaine de la PAC ainsi qu’une modernisation du secteur agricole, le développement d’une capacité énergétique européenne nouvelle, l’encouragement à l’essor d’une capacité technologique et industrielle européenne à travers la mise en place de partenariats entre pôles de compétitivité, l’appui à l’optimisation de l’utilisation des Fonds structurels, une action commune en faveur d’une transparence et d’une régulation renforcées des marchés financiers internationaux et enfin l’encouragement à une politique européenne des transports. Commerce extérieur Importations en 2012 (1er semestre) : 36,4 Mds EUR Exportations en 2012 (1er semestre) : 40,1 Mds EUUR Poids de la France dans les importations de la Hongrie : 3,8% des importations hongroises Etat des lieux du commerce extérieur À la suite de la restructuration des années 1990, la Hongrie est devenue une économie ouverte, intégrée aux marchés européens, l'exportation fonctionnant comme l'un des principaux moteurs de sa croissance. Le déficit commercial s'est quant à lui réduit depuis l'adhésion du pays à l'Union européenne, et, après des niveaux proches de l'équilibre en 2007-2008, on voit se dégager un excédent notable en 2009, 2010, 2011 et 2012. L’amélioration du solde commercial a ainsi fortement contribué à l’amélioration du besoin de financement du pays. Cependant, la demande interne, elle, reste fortement déprimée principalement du fait de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, affecté par les mesures de rigueur budgétaire. La consommation globale des ménages a en effet baissé de manière continue depuis le début de la crise. La reprise économique attendue en 2012 n’a pas véritablement eu lieu, la propension des ménages à consommer se maintenant à un niveau très bas. Cette dépression de la demande interne est amplifiée par les effets de la politique gouvernementale, les nouvelles taxes pesant plus fortement sur les foyers les moins favorisés, alors même que ce sont eux qui doivent aujourd’hui faire face à une baisse de leur revenu net. La réduction du nombre de grands projets durant la crise affecte également à moyen terme les importations de biens d’équipement. Ce contexte devrait continuer à peser sur les importations, à moins que cela ne favorise les importations asiatiques de produits à bas coût et n’entraîne une restructuration partielle du commerce extérieur hongrois. Les exportations ont continué de croître en 2012, en partie grâce à l’entrée en production au deuxième trimestre 2012 d’une nouvelle usine automobile de grande capacité (Daimler-Mercedes), puis, à fin 2012, celle d’un site Opel agrandi. Un autre projet d’ampleur (Audi) devrait être opérationnel d’ici fin 2013. Compte tenu, en parallèle, de la faiblesse des importations induite par une demande intérieure atone, la contribution des exportations nettes à la croissance devrait continuer à s’accroître en 2013, se traduisant par un élargissement de l'excédent du compte courant. Le cours du HUF a diminué, tout au long de l’année 2011, de 1,4% vis-à-vis de l’euro et a augmenté de 3,5% contre le dollar, ce qui reste un changement modéré, même si la volatilité du cours a été forte durant l’année. L’inflation perdure en 2012 (5%) elle devrait toutefois diminuer en 2013 (aux alentours de 4%), mais reste au-dessus de la cible de la Banque centrale. Compte tenu des informations actuellement disponibles, c'est à dire sans autres taxes que celles déjà annoncées par le Gouvernement, l’inflation ne devrait converger vers la cible de 3% qu’à la fin 2013, ce qui suppose néanmoins que le taux de change EUR/HUF reste durablement en deçà de 300 HUF (pour 1 EUR). De façon plus ponctuelle, les prix à la consommation devraient bénéficier de la décision (annoncée le 6 décembre) de réduire de 10% le prix du gaz et de l’électricité pour les er ménages à partir du 1 janvier 2013. -8- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Bilan de l’année 2012 En 2011, le PIB a augmenté de 1,7%, après un taux de croissance de 1,3% et de -6,8% en 2009. Sur l’année 2012 le PIB a diminué de 1,5% sur l’année. L’ampleur du ralentissement économique devrait être limitée en 2013 par le secteur des exportations, qui a déjà constitué l’unique facteur de croissance en 2011 et 2012. La Commission prévoit une croissance du PIB d'environ 0,25% en 2013, avec une accélération de l’ordre de 1,25% en 2014. Plusieurs observateurs considèrent que les prévisions de croissance de la Commission en 2013, a fortiori celles du FMI (0,8%) pèchent par trop d’optimisme Outre un contexte européen peu favorable aux exportations hongroises, la confiance des agents économiques et la croissance potentielle sont sapées par la succession de plans d’austérité. Sous couvert du respect absolu de la procédure de déficit excessif en cours, les mesures d’ajustement budgétaires ne contiennent désormais que des augmentations d'impôts, portant principalement sur les banques et les opérateurs de réseaux d’origine européenne. Il serait sans doute plus juste de parler d’une forte incertitude sur les prévisions, liée à la fois à l’estimation de la croissance potentielle et à l’imprévisibilité des décisions gouvernementales. Par ailleurs, si la récession que traverse l’économie hongroise a été limitée par le maintien des positions des investisseurs étrangers sur le marché de la dette publique hongroise, un revirement des investisseurs déclencherait un engrenage pernicieux de dépréciation du taux de change et de hausse des taux d’intérêt. Un commerce extérieur en expansion depuis 1990 A partir de 1990, le commerce extérieur est devenu le moteur économique de la Hongrie. Du fait de sa taille et de sa localisation, le pays a axé sa politique économique sur la croissance des exportations, son ouverture aux fournisseurs extérieurs et l’attraction des investissements directs étrangers. Grâce à la libéralisation rapide du marché et aux capacités d'exportations créées avec l'aide des investissements étrangers, les volumes ont triplé en une décennie. La Hongrie est devenue un pays très ouvert, avec des échanges extérieurs atteignant en valeur (en HUF) 144% du PIB en 2010, les exportations représentant à elles seules 75% du PIB. Parallèlement au développement des échanges commerciaux, la structure du commerce extérieur a également changé depuis 1990, année marquant un tournant décisif. Avant cette date le commerce extérieur de la Hongrie était centré sur les échanges avec l’Europe orientale ; depuis, le pays se tourne résolument vers l’Ouest. En ligne avec cette évolution, les produits d'exportation traditionnels ont été progressivement remplacés par des produits pouvant faire face à la concurrence occidentale. Comme pour la plupart des pays d'Europe centrale et orientale, particulièrement ceux de l’ex-bloc communiste, le commerce extérieur de la Hongrie est traditionnellement caractérisé par un déficit commercial, résultat du processus de rattrapage. L’effet de la crise et de la politique budgétaire stricte sur la demande interne a cependant engendré des excédents croissants ces dernières années. Après une forte contraction des échanges en 2009, rebond sur les trois dernières années Après les niveaux records de 2008 (plus de 73 Mds EUR), la valeur des exportations est retombée à 59,5 Mds EUR en 2009 et les importations à 55,5 Mds EUR. Le bilan du commerce extérieur est alors devenu excédentaire pour la première fois depuis le changement de régime. En 2010, la croissance des exportations et des importations a également repris, l’excédent commercial s’est élevé à 5,53 Mds EUR. En 2011, les exportations se sont élevées à 80 Mds EUR et les importations à 73 Mds EUR. Ces chiffres correspondent à une augmentation de 10,2% des exportations et de 6,9% des importations en glissement annuel. Au premier semestre 2012, les exportations ont représenté 40,1 Mds EUR et les importations 36,4 Mds EUR,, l’excédent s’élève à 1,24 Md EUR pour les trois premiers trimestres. S’agissant des exportations, celles-ci ont progressé au premier semestre 2012 de 2,9% (40,1 Mds EUR), même si ce chiffre est bien inférieur à la progression des six premiers mois de 2011 (+14%). Les importations quant à elles ont augmenté de 1,4% (36,4 Mds EUR) au premier semestre 2012, soit un excédent très net de 1077 Mds HUF, 3,7 Mds EUR. Maintien d’une forte orientation européenne malgré la montée en puissance de la Russie et de la Chine La répartition géographique du commerce extérieur de la Hongrie montre une nette orientation européenne : au premier semestre 2012, 76,3% des exportations hongroises sont à destination de pays de l’UE, dont 52,9% vers les anciens États membres. L’Allemagne est dans cet ensemble, le premier partenaire de la Hongrie; elle absorbe 24,7% des exportations hongroises et détient 25,6% des parts de marché hongrois. Derrière l’Allemagne, les principaux fournisseurs au premier semestre 2012 sont la Russie avec 8,6% des parts de marché (3,1 Mds EUR), l’Autriche : 7,16% (2,6 Mds EUR), la Slovaquie : -9- © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS 5,44% (1,98 Mds EUR), la Chine : 5,36% (1,95 Mds EUR), la Pologne : 4,65% (1,68 Mds EUR), l’Italie : 4,6% (1,67 Mds EUR), les Pays-Bas : 4,2% (1,53 Mds EUR) et la France avec 3,8% (9ème fournisseur avec 1,38 Mds EUR d’exportation), légèrement devant la République tchèque avec 3,45%. Quant aux importations, la domination de l'Union européenne est un peu moins marquée : 71,2% des produits d'importation proviennent de l'UE, les anciens Etats membres représentant 51,8%. Les pays hors UE représentent 32,1%. Il s’agit ème principalement de la Russie (8,8% de l'ensemble des importations, 2 fournisseur de la Hongrie), suivie par la Chine, qui représente 6% des importations, et la Corée avec 2,1% des échanges. Une prédominance des biens industriels dans les échanges La structure des produits exportés se caractérise par la prédominance des biens industriels. Les machines et matériels de transport représentent 57% des exportations totales, les produits manufacturés (pharmacie, chimie, métaux et textile) totalisent 29% des exportations et les produits agro-alimentaires 7%. Plus de la moitié des exportations hongroises de machines est assurée par cinq groupes de produits : les équipements de télécommunications (30% des exportations totales), les machines électriques (20,5%), les véhicules routiers (16,3%), les machines de production d'énergie et d'équipement (15,1%). La composition des exportations 7% 4% 3% Machines et matériel de transport Produits manufacturés 57% 29% Produits agro-alimentaires Produits énergetiques Matières premières Source : KSH (Office national des statistiques) La structure des importations hongroises est semblable à celle des exportations. Les machines et matériel de transport représentent 47% des importations, les produits manufacturés 33% et les produits agroalimentaires 5%. La dépendance énergétique du pays est importante (12% des produits importés), s’agissant notamment d’hydrocarbures (gaz et pétrole) en provenance principalement de Russie. La composition des importations 3% 5% Machines et matériel de transport 12% 47% 33% Produits manufacturés Produits agro-alimentaires Produits énergetiques Source : KSH (Office national des statistiques) - 10 - © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Les échanges commerciaux entre la France et la Hongrie Des exportations vers la Hongrie en hausse sur l’ensemble des produits D’un point de vue sectoriel, les échanges entre la France et la Hongrie portent essentiellement sur les produits industriels (équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique) et dans une moindre mesure sur les biens de consommation. De façon plus précise au cours des 6 premiers mois de l’année 2012, nos exportations d’équipements mécaniques, du matériel électrique, électronique et informatique, constituaient 35,14% de nos échanges avec la Hongrie et ont diminué de 8,5%. D’un autre côté les ventes d’autres produits industriels (qui représentent 44,19% de nos exportations vers la Hongrie) ont augmenté de 3,49%. Les produits pharmaceutiques, deuxième point fort de nos exportations à destination de la Hongrie (14,3%% des exportations), ont connu une hausse de 14,81%. On relève néanmoins une légère croissance des exportations françaises de matériels de transport (+ 3,65%) qui alimentent un marché qui enregistre actuellement un fort ralentissement. Les exportations françaises de la parfumerie, qui représentent 12,44% des produits français exportés, ont connu une augmentation de 14,81% en glissement annuel. Les produits en caoutchouc et en e plastique, produits minéraux divers constituent pour les six premiers mois notre 5 poste à l’exportation, avec une part de 6,42%. Les produits métallurgiques et métalliques, représentent 6,26% des ventes tout en enregistrant une légère hausse de 0,7%. Un point particulier doit être soulevé autour des produits agricoles et agroalimentaires français qui constituent structurellement un point faible des échanges bilatéraux; cet état de fait est toutefois partiellement compensé par la forte implantation des entreprises agro-alimentaires françaises sur le territoire hongrois (Danone, Bongrain, Bonduelle, Cecab ainsi que plusieurs PME telles Royal Croissant, Croque Bourgogne ou encore César Kft). Par ailleurs, même s’ils ne constituent qu’une part très réduite de nos échanges (3,4%), ces produits sont en progression constante (les exportations ont été multipliées par deux depuis 2002). Ainsi au cours des 6 premiers mois de 2012, les ventes de produits agro-alimentaires français en Hongrie ont augmenté de 1,8%. Parallèlement on peut constater une forte diminution des produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture (-20,4%). Secteurs Exportations* 6 mois 2011 6 mois 2012 Ev. % Produits agricoles, sylvicoles, de la pêche Hydrocarbures naturels, produits des industries extractives, électricité, déchets 55 721 1 758 44 336 1 326 -20,4 -24,6 Produits des industries agroalimentaires Produits pétroliers raffinés et coke Equipements électrotechniques Matériels de transport Autres produits industriels Produits divers Total 47 631 2 804 519 288 291 458 670 093 2 181 1 590 934 48 503 3 501 474 982 301 781 693 494 1 439 1 569 362 1,8 24,9 -8,5 3,5 3,5 -34 -1,4 *en milliers d’euros Source : Douanes Nos importations en provenance de Hongrie au premier semestre 2012 ont diminué de 6,5% par rapport à la même période de 2011, elles restent dominées par le secteur des équipements mécaniques, du matériel électrique, électronique et informatique (52,6%). Les matériels de transports se placent en deuxième position (12,9%), suivis des produits en caoutchouc et en plastique (6,9%) et des produits pharmaceutiques (6%). - 11 - © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Secteur Importations* 6 mois 2011 6 mois 2012 Ev. % Produits agricoles, sylvicoles, de la pêche 22 798 20 361 -10,7 Hydrocarbures naturels, produits des industries extractives, électricité, déchets 9 743 3 663 -62,4 Produits des industries agroalimentaires 59 201 62 836 6,1 Produits pétroliers raffinés et coke 3 217 1 240 -61,5 Equipements électrotechniques Matériels de transport Autres produits industriels 919 486 225 139 494 626 799 725 225 462 508 686 -13,0 4,1 2,8 Produits divers Total 4 458 1 738 668 3 540 1 625 513 -20,6 -6,5 *en milliers d’euros Source : Douanes Les investissements Les IDE constituent le moteur des exportations hongroises. Dès le changement de régime en 1989, la Hongrie a accueilli les investissements étrangers sans restriction sectorielle. La décennie 90 a ainsi été caractérisée par le développement très rapide du secteur privé, qui contribue aujourd'hui à hauteur d’environ 70% à la valeur ajoutée du pays, contre 10% en 1990. Cette évolution est en grande partie due à la privatisation des sociétés d'Etat (1 570 sur 1 700) et parallèlement à l’implantation de sociétés étrangères qui réalisent désormais près du ¼ de la valeur ajoutée de la Hongrie. La plupart des entreprises industrielles (énergie, chimie, agro-alimentaire…) et de nombreuses activités de service public ont été cédées partiellement ou totalement à des opérateurs étrangers (téléphone, distribution gaz/électricité...), qui ont assuré la modernisation de l’outil industriel hongrois, le développement des services et aussi contribué de manière significative au financement du déficit des comptes courants. Entre 1990 et 2009, les investisseurs étrangers ont ainsi investi plus de 64 Mds EUR en Hongrie en flux cumulés (près du tiers ème des IDE en Europe centrale et orientale au cours de cette période). Le pays se situe au 2 rang régional en termes de stock d’IDE par habitant (6 862 EUR). La crise économique a fortement impacté les IDE qui ont chuté à 1,02 Mds EUR en 2009. Le stock d'investissements étrangers en Hongrie s’est élevé à 71,7 Mds EUR au premier trimestre 2012 et les flux d’IDE ont atteint 3 704 M EUR. La répartition des IDE par pays de provenance et par secteur Le nombre des sociétés étrangères implantées en Hongrie est estimé à 27 000. Ces entreprises sont essentiellement européennes (75% du stock des IDE). Fin 2011, plus de 300 sociétés françaises implantées en Hongrie employaient environ 52 1 000 personnes avec un revenu annuel de plus de 10,4 Mds EUR . En 2010 et 2011, les flux d’investissements français ont atteint respectivement 411 M EUR et 12 M EUR. 5 sociétés françaises figurent parmi les 25 premiers investisseurs étrangers en Hongrie : Groupama, EDF, Sanofi-Aventis, Auchan, GdF Suez. Plus de 60% des IDE ont été réalisés dans le secteur des services (43,2 Mds EUR, 63,5%), notamment le commerce et la réparation (8,9 Mds EUR, 13,1%), les services aux entreprises (7,3 Mds EUR, 10,7%), les transactions immobilières (5,3 Mds EUR, 5,8%), le secteur bancaire (5,2 Mds HUF, 7,7%), la télécommunication (4 Mds EUR, 5,8%) et le secteur du transport et du stockage (1,4 MDS EUR, 2%). Alors que plus de la moitié des IDE ont été investis dans le secteur des services, on constate aujourd’hui un changement de la politique gouvernementale avec l’ambition de privilégier clairement le secteur industriel, 1 Résultats des études Présence française 2012 de la Chambre de Commerce Franco-Hongroise - 12 - © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS au détriment des services (taxes dans le secteur des services et aides aux investissements dans le secteur industriel, notamment dans le secteur de l’automobile.) Environ 25,5% des IDE ont été réalisés dans l’industrie de transformation (17,3 Mds EUR), particulièrement dans le secteur de la fabrication des équipements et matériels de transport (3,4 Mds EUR, 5%), des équipements électriques et électroniques (1,8 Md EUR, 2,6%), de l’industrie pharmaceutique (1,7 Md EUR, 2,5%), de l’industrie agroalimentaire (1,6 Md EUR, 2,4%), dans le secteur de la fabrication des produits minéraux non métalliques (1,4 Md EUR, 2,1%) et dans le secteur de la métallurgie (1,2 Md EUR, 1,7%). Le stock dans le secteur de la transformation a considérablement augmenté, mais celui du secteur des services a légèrement diminué depuis l’année précédente. Il convient également de noter les investissements étrangers dans le secteur d’énergie (4,2 Mds EUR, 6,1%) et aussi dans l’immobilier de propriété étrangère (1,5 Md EUR, 2,2%). Un secteur automobile s’est ainsi développé en quelques années avec, d’une part, des constructeurs automobiles comme Suzuki et Audi qui produisent près de 250 000 véhicules et, d’autre part, des équipementiers d’origine japonaise (Asahi Glass, Denso Corporation, Bridgestone), américaine (Opel), coréenne (Hankook) ou française (Valeo, Michelin…) qui intègrent progressivement la Hongrie dans le bassin de production automobile du centre de l’Europe. Audi Hungarya est la deuxième société hongroise en termes de chiffre d'affaires derrière le pétrolier hongrois MOL. Dans le secteur pharmaceutique, Sanofi et Servier mais également Teva (Israël) contribuent à faire de la Hongrie un pôle mondial dans la production et la recherche pharmaceutiques. Enfin, pour les produits électroniques, les fabricants étrangers installés en Hongrie (Philips, SaMung, LG Electronics…) contribuent fortement au développement des exportations du pays. Au total, l’ensemble de ces investisseurs réalise aujourd’hui 80% des exportations hongroises. La France, parmi les 5 premiers investisseurs en Hongrie IDE français en Hongrie 2006 2007 2008 2009 2010 2011 En millions EUR 2,6 3,1 3,2 3,3 3,5 3 Source : Banque National Hongroise Malgré les incertitudes, la France reste un investisseur majeur en Hongrie dont la présence a été multipliée, selon les données de la Banque de France, par 3,5 entre 1999 et 2009, passant de 947 M EUR à 3,3 Mds EUR. Ce montant apparaît très e sous-estimé cf. infra. Selon les données de la Banque nationale de Hongrie, la France a conservé son 5 rang des plus grands investisseurs en Hongrie. Si l’on considère qu’une bonne partie des investissements luxembourgeois et néerlandais relèvent de stratégies e d’optimisation fiscale de groupes européens, il est probable que la France se situe au 3 rang des investisseurs étrangers dans ce pays. Ces investissements ont touché de nombreux secteurs (énergie, industrie alimentaire, commerce de gros, industries pharmaceutiques, gestion de l’eau). Les investissements diminueront dans les années qui viennent, selon les analystes économiques nationaux et internationaux, contrairement à l'augmentation prévue par le gouvernement. La politique économique non orthodoxe du gouvernement (les taxations de crise, l’imprédictibilité, l’extrême rapidité des décisions, les conflits avec le FMI et avec la Commission) ne facilite pas l’attraction d’IDE. - 13 - © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays La Hongrie jouit d’un emplacement géographique idéal et d’un environnement humain adapté pour en faire une plate-forme régionale de l’Europe centrale et orientale. La pratique des relations d’affaires en Hongrie demande toutefois le respect de certaines règles. L’individualisme et le respect sont des valeurs centrales dans la société hongroise. Depuis la fin de l’époque du communisme et avec l’arrivée de l’économie de marché, les Hongrois ont basculé vers une société plus individualiste. Aujourd’hui on donne plus d’importance à l’indépendance, la liberté et l’autonomie. Néanmoins, les Hongrois ont su garder un sens de la communauté et de la famille. Ils ont également adopté de nombreuses pratiques commerciales occidentales et recherchent le succès personnel. Le respect et le formalisme dans les relations humaines sont respectivement une valeur et un concept clés, communs à la culture hongroise et française. A l’origine, cela provient d’une faible tolérance partagée pour l’incertitude et l’ambiguïté dans les affaires. Les Hongrois utilisent peu les prénoM avant de mieux connaître les personnes, par exemple. Les relations interpersonnelles sont très appréciées par les Hongrois. Les affaires doivent être conduites en tête à tête dans la mesure du possible, car c’est ce relationnel qui conduit réellement les affaires en Hongrie. Il est donc important de s’intéresser à ses partenaires d’affaires sur un plan personnel, et d’établir avec eux une relation de confiance avant d’entammer les négociations. Un réseau personnel dense est essentiel pour les Hongrois dans la pratique des affaires. Les réseaux sociaux, professionnels et personnels, sont donc entremêlés. Les Hongrois sont très sensibles aux apparences et à la présentation. Ils sont très attachés aux règles de politesse, à la parole donnée, à la ponctualité. Ils accordent une grande importance au formalisme (les titres de docteurs ès sont fréquemment utilisés). Les Hongrois ont soif de connaissance. Bien formés au cours de leurs études, ils ont une grande curiosité d’esprit, le goût et une facilité pour apprendre. Pragmatiques, ils sont attentifs à tout ce que l’étranger peut leur apporter pour leur développement professionnel et personnel et l’amélioration de leur bien-être. Ils sont ouverts aux nouvelles technologies et à la modernité. Relations de travail en Hongrie Les rapports de travail sont aussi formels qu’en France : le statut et la hiérarchie sont très importants, il faut donc toujours bien veiller à respecter collègues et managers. Le formalisme est d’autant plus important que l’on monte dans la hiérarchie. En règle générale, les managers prendront des décisions sans consulter leurs collègues situés à une échelle hiérarchique inférieure. Les réunions sont généralement dirigées par les membres seniors du groupe. En Hongire, le respect des délais est important tout comme de faire preuve d’une grande rigueur dans le suivi des procédures et dans les relations d’affaires, le but étant de tenir ses engagements. Les échéanciers sont une partie importante de la culture commerciale hongroise. Les Hongrois sont prêts à faire des heures supplémentaires dans le but de respecter les délais et, en contrepartie, il attendent la même chose de la part de leurs partenaires commerciaux Les pratiques commerciales du pays Le service bancaire de base est constitué de la tenue du compte courant et de l’émission d’une carte de paiement. Il n’y a ni chèques, ni effets de commerce en Hongrie mais la gestion de compte par Internet, pratique répandue, permet de gérer le compte à distance de manière sécurisée. S’il est très facile d’ouvrir un compte bancaire en Hongrie, les services bancaires n’en restent pas moins relativement chers : pour la tenue de compte d’une PME, il faut compter environ 10 000 HUF par mois (environ 40 EUR). Il est facile d’installer un terminal de paiement dans son point de vente. L’ouverture de comptes bancaires en euros est possible. - 14 - © 2013 – UBIFRANCE FICHE PAYS Les différents moyens de paiement et leur utilisation Moyens de règlements Fréquence d'utilisation Remarques Chèque Rarement utilisé Virement bancaire Très utilisé Lettre de change/billets à ordre Remise documentaire Crédit documentaire Utilisée Peu utilisée Très peu utilisé Pratiquement inexistant; délais d'encaissement longs (pour l'étranger). Le plus utilisé, rapide, sûr. 1 à 3 jours de délais environ. Un aval rend la mobilisation plus facile Compte centralisateur Instrument monétaire électronique (via Internet notamment) Espèces Possible De plus en plus répandu Carte bancaire De plus en plus utilisée, même si son utilisation reste faible au regard des autres pays européens Très utilisé Extrêmement rare, à l'exception quelques grandes opérations. Sûr et pratique. Les pièces utilisées sont de 5, 10, 20, 50, 100 et 200 HUF. Les billets sont de 500, 1 000, 2 000, 5 000, 10 000 et 20 000 HUF. L'utilisation de cartes bancaires est en progression constante. Conseil Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique. C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. - 15 - © 2013 – UBIFRANCE de FICHE PAYS UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. • Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise des spécialistes d’UBIFRANCE. • Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de promotion à travers le monde. • Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. • Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à l’international Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr © 2013 – Ubifrance Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle. Auteur : UBIFRANCE Hongrie – Bureau de Budapest Adresse : Kossuth Lajos tér 13-15. H – 1055 Budapest Clause de non-responsabilité : Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. 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