Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine
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Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine
Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine 1 ère lecture : de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens (15,1-11) Evangile : selon saint Luc (5,1-11) Frères et soeurs, lépître nous le disait : cest une bonne nouvelle que nous avons a annoncer ! Une bonne nouvelle que Paul a certainement déjà annoncée, et il y a plus de deux mille ans que des chrétiens annoncent la même nouvelle. Et de la même façon que Jean-Marie JADOT nous le disait à lentrée de loffice, ça fait une longue tradition quil y a cette neuvaine à Notre-Dame de Lourdes que vous vous transmettez les uns aux autres, de génération en génération. Comme la foi se transmet de génération en génération. Et aujourdhui saint Paul serait certainement content de vous dire à vous aussi : cet évangile, vous lavez reçu et vous y restez attachés. Il y a quelques jours, il y a eu ce moment étonnant où lon a invité les citoyens à éteindre leurs lampes pendant quelques minutes entre 19h55 et 20 heures. Et à la télévision, le lendemain, on montrait un groupe de jeunes, et ils disaient : cest génial que la lumière se soit éteinte ! Et puis, un autre a dit après : cétait génial quand la lumière sest rallumée ! Et vous aussi, pendant le temps de cette prière du chapelet, vous aviez votre flambeau à la main, et puis, maintenant vous pouvez léteindre. Et puis à un autre moment, vous le rallumerez ! Constatez dailleurs que pour un enfant, le jour de son anniversaire, le plus grand plaisir cest déteindre les bougies ! Et il ny a pas que les enfants ! Mais, à lanniversaire suivant, quelle serait sa tristesse, si on lui disait : cest pas la peine de la rallumer puisque cest pour la souffler ! Alors, quest-ce que cest cette tradition chrétienne que lon se transmet en allumant et en éteignant ? Le feu, signe de la lumière qui sera encore tellement mieux mis en évidence lors de la fête de Pâques, mais il lest aussi lors du baptême de chacun, et nous sommes déjà des porteurs de cette lumière de par notre baptême cette lumière, cest le tout de notre vie ! Et dune 1/4 Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine certaine façon, votre superbe église Saint-Martin est un peu comme une lumière, même de nuit, quand on la voit de loin à travers son clocher. Oui, vous qui habitez cette église pour les célébrations, vous êtes ici attachés à lévangile non pas pour rester dans léglise, dune certaine façon tant mieux parce quil y fait toujours un peu frisquet, mais en sortir pour aller vivre de cette lumière. On aurait pu imaginer plein de choses pendant cette procession ! Vous marchiez les uns à côtés des autres, les uns derrière les autres si vous aviez vraiment marché lun derrière lautre, imaginez quelle distance cela ferait ! Et si on faisait la somme de toutes les personnes qui ce WE viendront à la liturgie, sils marchaient lun derrière lautre, si lon faisait une grande chaîne, on ne serait pas loin dentourer le centre dArlon avec des gens porteurs de lumière. Et cest là que, quelques fois, nous sommes trop modestes en disant : mais oui, retirons-nous dans nos églises et prions. Je vous dit, sortez et allumez. Quand vous êtes dehors, sachez que vous avez cette lumière au fond du cur et qui est comme une avancée en eau profonde. Bien sûr, nous sommes certainement comme ces apôtres qui disent : oh, Seigneur, cela fait des années quon essaye de faire vivre la foi, et tu vois bien que cest difficile. Ici, ça va, un peu plus loin cest difficile, il y a moins de gens, on na lair plus intéressé par la foi, alors on est découragés, et tous on en connaît des moments de découragement ! Les parents, les grands-parents sont découragés, parfois même les enfants sont découragés devant leurs parents pour dautres raisons, et tous nous connaissons ces moments de fatigue et de désillusion. Maintenant par rapport à la foi, Jésus nous redit ce soir : avancez profondément, non pas en eau profonde, mais dans votre ville et dans votre région. Vivez en profondeur cette lumière qui se propage exactement comme vous laimiez au moment des fêtes de Noël où vous voyiez partout les guirlandes sallumer dans la nuit tombante. Avancez en eau profonde et soyez des « appâts » ! La pêche à la ligne, la pêche à la truite, par exemple, a un énorme atout : cest quon peut regarder un flotteur, et si a un moment donné, il vibre, il senfonce un peu, on peut dire : on tient le poisson ! Lavantage de limage, cest quon voit clairement ce quil y a comme appât, on sait quà un moment donné, le poisson va venir. Le dommage de limage, cest de croire que nous ne pourrions attraper les gens à la canne à pêche en disant : on va lattraper ! Ce nest pas ça que Jésus veut dire ! Il ne veut pas dire quil sagit denfermer les gens dans des filets pour les attraper, mais il veut dire : rassemblez-vous, soyez ensemble dans votre diversité, dans votre multitude et soyez dune certaine façon « appât » les uns pour les autres. Autrement dit « appelé » à vivre, non pas simplement appelé à rejoindre un groupe de personnes, ce serait trop simple, on nest pas là pour faire nombre, mais on est là parce que nous avons un message extraordinaire auquel nous sommes attachés et qui nous fait vivre. Lessentiel que nous avons à annoncer est très clair. Saint Paul nous la dit : cest la mort et la résurrection. Cest le seul message que nous avons reçu, comme saint Paul, et ce message que nous avons à transmettre. Oui, à nous aussi il est apparu ! 2/4 Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine Bien sûr, on fait allusion à la neuvaine à Notre-Dame de Lourdes, on sait que Marie est apparue à Bernadette et nous pouvons prier dans ce sens. A travers le mystère de la révélation, à travers le mystère de lapparition, nous sommes véritablement interpellés par le message de la bonne nouvelle, par le message de lévangile. A travers ce que nous célébrons dans chaque eucharistie, nous pouvons même aller plus loin que ce que Pierre a dit, ce que Pierre a vécu, ce que les apôtres ont vécus après la résurrection, non seulement ils lont rencontré, mais nous nous pouvons dire que nous le recevons à travers sa parole, à travers le corps du Christ ressuscité. Il nest pas possible, comme pour les apôtres qui ont vécu la résurrection, qui ont vécu les apparitions du Ressuscité, il nest pas possible, pour nous, de garder ce trésor en nous disant que après tout, ce nest pas bien grave ! Non, après tout, ça change tout ! De pouvoir vivre ainsi un mystère de la rencontre entre nous, et avec le Ressuscité. Cest ce mystère partagé au cur dune ville, à partir de son église, du lieu de sa célébration, à partir de ce que nous sommes tous comme communauté, cest cela qui va faire vivre davantage la ville. Demandons cette grâce, un peu comme Notre-Dame de Lourdes pouvait susciter cette grâce au coeur de la ville de Lourdes. Elle a simplement dit à Bernadette : je te demande de faire construire une église. Va demander au curé que lon construise une église et quon y vienne en pèlerinage. Votre église est le lieu de pèlerinage, de rencontre de pèlerins, de chrétiens, celui qui est en mouvement en permanence et qui a besoin de sarrêter, uniquement pour se retrouver à la source, et la source qui est le Christ lui-même. Demandez cette grâce pendant cette neuvaine, et demandez-là pendant toute cette période du jubilé du centenaire où votre église est au cur de votre cité comme étant le lieu de rassemblement des pierres vivantes, porteurs de lumière. La lumière nest pas destinée à être mise en dessous, elle nest pas mise à labri, elle est mise en évidence pour quelle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Tout à lheure quand vous rentrerez chez vous, pensez-y. Quand vous allumerez la lumière dans votre cuisine, dans votre salle à manger, elle est là, cette lumière pour vous éclairer. Lensemble des lumières de la ville peut être porteur, quand cela séteint, on a vu ce que cela peut donner, pensez plutôt au moment où cela se rallume ! Amen. 3/4 Homélie du 3 février 2007 - Neuvaine Père Tommy SCHOLTÈS curé à Wezembeek-Oppem, chroniqueur religieux et attaché à lambassade de Belgique auprès du Vatican. 4/4