Jean Claude BRAY - Les dimanches du conte
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Jean Claude BRAY - Les dimanches du conte
Jean Claude BRAY - « Qui êtes-vous Jean Claude Bray ? » - « J’ai exactement le même âge que Renaud, le chanteur. Fils d’agriculteur et heureux de l’être, je possède un petit tracteur à quatre roues motrices ainsi que l’outillage qui va avec : charrue monosoc, faucheuse à section, herse … Cependant je n’ai jamais exercé le métier d’agriculteur. Par contre j’ai fait l’instituteur pendant six années avant de m’orienter vers le spectacle : le théâtre d’abord, puis le conte. Conter est aujourd’hui mon activité principale mais j’ai envie de dire en paraphrasant Jean Gabin : ‘’Conter ce n’est pas un métier, c’est une profession provisoire !’’ » GUSTAVE_ 60 rue Saint Fort 33000 BORDEAUX Tél. : 05 56 51 16 09 Fax : 05 56 51 14 52 [email protected] Jean Claude BRAY raconte Tristan L’HERMITE Sa dernière création : « Le Page disgracié » Roman autobiographique du grand poète baroque Tristan L’Hermite, Le Page disgracié retrace la vie d’un page à la cour d’Henri IV, sa fuite en Angleterre, mille autres aventures. Un style fin, poétique et tendre fait de récit un livre unique en son temps et l’une des grandes dates – méconnues – du roman du XVIIe siècle. Le Page disgracié a tout pour séduire un lecteur d’aujourd’hui. Ecrit sous forme autobiographique en chapitres courts, il divertit par la variété de ses épisodes, le mélange de ses registres, l’élégance de son style, l’abondance des personnages qu’il met en scène, la finesse du regard que l’auteur porte sur eux. C’est aussi un roman moderne, parce que c’est un roman de formation et que l’auteur, qui raconte sa vie trente ans plus tard, est rempli d’une mélancolie atténuée par l’humour. Les 7 (bonnes) raisons de Jean Claude Bray pour adapter et dire Le Page disgracié de Tristan L’Hermite : 1. Tristan L’Hermite est né à Janaillat, dans la province de la Marche – probablement en 1601 – et il y a passé son enfance. 2. On le considère comme auteur creusois. 3. Amédée Carriat (fondateur et secrétaire de l’association Les Amis de Tristan L’Hermite) m’a dit un jour « Vous devriez bien travailler sur Le Page disgracié ! ». Allons bon ! 4. Cette langue du XVIIe siècle m’attire et m’effraie toute à la fois. 5. Lorsqu’il écrit Le Page disgracié, récit d’aventures juvéniles, il a plus de 40 ans et je me sens en âge de faire mien ce retour sur son passé. 6. Je garde très vif le souvenir de l’éblouissante mise en scène de La Mort de Sénèque, tragédie de Tristan L’Hermite, que présenta Jean Marie Villégier à la Comédie Française il y a … 20 ans. 7. Après deux spectacles plus personnels, j’avais besoin de me réfugier dans une écriture aussi éloignée que possible de mes habitudes (de conteur). La princesse donnée au loup Conte-feuilleton en 7 épisodes - Quel est cet arbre derrière vous, demande le loup ? - C’est un merisier, répond la jeune fille. - Ah, une princesse qui connaît les arbres ! Bien, bien, bien, bravo, très bien ! Et à votre avis, à quoi sert le bois de cet arbre ? - Le bois du merisier est très dur, filandreux ; sous le rabot il devient parfaitement lisse. Il prend une belle teinte ocre rouge et dégage un très agréable parfum de noyau. C’est le bois idéal pour faire les maies dans lesquelles on pétrit la pâte du pain. Le loup avait été trompé : cette jeune fille n’était pas la princesse mais la fille du boulanger du château. Même scène, ou plutôt scène semblable, le lendemain matin, avec une autre jeune fille. - Quel est cet arbre derrière vous ? - C’est un châtaignier. - Ah, une princesse qui connaît les arbres ! Bien, bien, bien, bravo, très bien ! Et à votre avis, à quoi sert le bois de cet arbre ? - Le bois du châtaignier, grâce à sa très forte teneur en tanin, se conserve durant des siècles et ne se déforme ni à la chaleur, ni à l‘humidité. De plus, comme il est très facile de le fendre on en fait des tonneaux dans lesquels on garde la bière. Encore une fois le loup avait été berné : cette jeune fille n’était pas la princesse mais la fille du brasseur du château. Vingt quatre heures plus tard, même endroit, avec une troisième jeune fille - Quel est cet arbre derrière vous ? - C’est un bouleau. - Ah une princesse qui connaît les arbres. Bien, bien, bravo, très bien. Et à votre avis, à quoi sert le bois de cet arbre ? - Je ne sais pas. On m’a appris à coudre, à broder, à filer la laine. Je sais lire, écrire, compter, cuisiner aussi, chanter, danser … Je suis bien sûr capable de reconnaître les arbres. Du bouleau j’utilise des décoctions de feuilles pour embellir mes cheveux et, à chaque changement de saison je fais des cures de sa sève pour purifier mon teint mais j’ignore à quoi sert son bois. - Merci, dit le loup, votre père à chercher à me tromper par deux fois ; grâce à votre réponse je sais que vous êtes la princesse. En route ! « Je voulais un long métrage, un conte-feuilleton dont les épisodes seraient livrés au cours d’une balade. De plus il me fallait une histoire de loup(s). Et si je puisais dans le merveilleux ! Autre piste : la littérature scandinave dont je suis si friand ! J’ai cherché dans les contes suédois et j’ai trouvé « Le prince loup », conte sombre et lumineux, simple et dense, fleuve tranquille et torrent. Pas d’autre souhait que de laisser couler, sans entraver son flot, sans accélérer le débit. Tout de même changer le titre ! « La princesse donnée au loup » me semble plus approprié car il s’agit bien avant tout, ici, de l’histoire d’une héroïne. Bien sur le récit porte l’empreinte de mes lectures et le fantastique y viendra, un tant soit peu, côtoyer le merveilleux. » Balade contée en intérieur, en extérieur 1h environ Tout public dès 8 ans (Possible en duo avec Michel Etxekopar) Chaminaloup - récit fantastique d’après le meneur de loups d’Alexandre Dumas Deux mots sur l’histoire : Un matin d’hiver une petite noce de campagne traverse la forêt. La mariée s’arrête au pied d’un chêne creux pour cueillir un bouquet de perce-neige. Par un petit trou dans le tronc de l’arbre, un œil la regarde. Un écureuil ? … Une fouine ? … et ci c’était un homme ! … Les derniers mots du récit seront pratiquement les mêmes que les premiers mais entre le début et la fin se cache un conte de violence et d’amour, de sang et de souffrance, de haine et de ténèbres. Dumas et compagnie : En juillet 1857, le marquis de Cherville, collaborateur d’A. Dumas écrit à l’auteur des Trois Mousquetaires : « Je vous enverrai demain 105 à 110 pages du Meneur de Loups, je garde le reste pour l’achever. ». Dumas qui, comme toujours, a besoin d’argent répond à Cherville : « Envoyez-moi votre conte fantastique … Vous savez qu’en passant par mes mains le monument se double, se triple, se quadruple. » Quelques clés pour adaptation … Opérer une réduction sévère du « monument » (qui ne fait que 250 pages !) / Partir du noyau de l’histoire / Supprimer le plus possible les références spatio-temporelles : un seul lieu nommé, l’énigmatique Chaminaloup ; l’époque ? Un âge de fantaisie (voir Héroïc-Fantasy) / Les personnage, non plus, ne porteront pas de nom / Découpage, montage précis et serré, retours en arrière, déplacements, fragmentation de scènes … Faire « un cinéma sans pognon, sans caméra » (Nougaro). / Réinventer cette histoire ! Durée : 1h10 environ Pour adultes et adolescents Se joue obligatoirement en déambulatoire (extérieure ou intérieure) Le Faussaire Jean Claude Bray, histoires Jan dau Melhau, histoires D’après Le Faussaire de Jean Blanzat Une nuit d’hiver, dans un coin de province, le plus loin possible du regard de « l’autre », le Démon rappelle à la vie quelques morts d’un cimetière de campagne. Il prétend les rendre, s’ils le veulent, à la condition des vivants qu’ils furent. Effectivement, chacun retrouve son existence, oublie la mort, se comporte comme avant et tâche de renouer avec son passé. Or, le Démon, le Faussaire, a trompé chacun. Ces vivants provisoires, ils sont sans le savoir diversement marqués. En eux, dans un innommable compromis, la Mort et la Vie coexistent. C’est ce que, dans de dramatiques confrontations, les vrais vivants vont découvrir. Rien ne se voudrait moins gratuit que cette histoire. Elle s’attache, en chaque détail, à la réalité la plus concrète, celle des êtres, du pays, de la saison, de l’heure. La mort incarnée, présente, est mêlée au réel quotidien. Elle altère ou détruit les rapports humains, elle rend vain jusqu’au désespoir. Le cas étrange et surréel de la dernière victime, illustre particulièrement le drame de l’âme humaine, condamnée à ne pas mourir. Le faussaire est donc une œuvre de révolte contre la condition humaine. De là sa violence, sa cruauté parfois insoutenable, son rythme de colère, son désespoir. Mais aussi, dans un envers inséparable, son amour des hommes, son humble soumission aux choses naturelles qui contiennent tout. La définition première de Jan dau Melhau, c'est la fidélité à la tradition populaire. Il est musicien, chanteur et diseur de la tradition et de sa propre création. Dans le même temps Jan dau Melhau s'intéresse aux musiques " ethniques " d'un peu partout, mais surtout du Bassin méditerranéen dont l'Occitanie. Jean Claude Bray et Jan dau Melhau se sont rencontrés en 1990, appelés tous les deux par Bruno de la Salle voulant adapter La Mare au Diable de George Sand. Très vite est venue l’idée de travailler ensemble, et sur ce beau roman de Jean Blanzat. Il leur a fallu sept ans, un cycle humain, que peuton voir mûrir moins ? Durée : 1h15 environ Pour adultes et adolescents La scierie. Sa cabane : rendez-vous des copains et des deux-roues. Filles, motos … fantômes … Amours douloureuses. Et au bout du conte, peut être le goût retrouvé du bonheur Novembre. Le froid. La pluie. La nuit tôt venue. Si un peu de chance : quelques étoiles. La lune en sa rondeur décroissante. Un champ. Un buisson pour abri, un arbre pour appui. Vaste salle de répétition ! Une histoire : convoitée depuis longtemps. Rêves notés, conservés. Rêveries, divagations. Lectures, le soir. Dumas, encore ! Tiens une autre histoire ! Lier le tout : souvenirs. Mère, mémoire plus ancienne. Bordeaux. Les Allumés du verbe. La Boîte à jouer. Lumières de Jean Michel : contours et chemins du récit. Plus tard Marie José m’écrira : « Je suis sûre que la scierie va faire du bruit. » Pour adultes et adolescents L’ami Maurice Poèmes et textes en prose de Maurice Rollinat 1846 : Naissance de Maurice Rollinat à Châteauroux. Les années lycée : les balbutiements poétiques. Les emplois alimentaires. Paris, « la vie tentaculaire ». 1877 : Dans les brandes, le premier vrai recueil. 1878 : Marie Sérullaz, le poète et la fille d’agent de change ! Le mariage … 1882 : La séparation. Marie pour toujours. « Le club des hydropathes », « Le chat noir », Les succès de Rollinat « auteur-compositeurinterprète ». Le Paris artistique et littéraire s’enflamme pour Rollinat. 1883 : Les névroses, le grand recueil. Rollinat le sulfureux, Rollinat le baudelairien ? Rollinat l’inquiet, Rollinat le tendre. 1883 : La fuite. Les confins de la Marche et du Berry. Fresselines, le refuge. La pêche à la ligne, les longues flâneries, les soirées entre amis. La douceur de vivre. Le pendant inexorable, aussi : l’ennui, la peur de sombrer dans « une vie bovinale et végétative », la maladie chronique qui se fait aigue. 1903 : La mort. « Et pourquoi donc : L’ami Maurice ? J’admire l’auteur des Névroses. J’aime le Rollinat flânant, Et le Rollinat ruminant, Ses paysans, ses paysages … Notre ami, votre ami Maurice ! » Durée : 1 heure environ Pour adultes et adolescents Couleur Locale, contes de la Marche et du Berry Quand Jean Claude Bray arrive en scène, sa pudeur et sa discrétion le suivent, pas de gestuelle, pas de mimiques, mais tout de suite il parle et fait jaillir des images réelles et vivantes. Les spectateurs sont entraînés dans un monde rural et attachant, parfois presque disparu, mais encore bien présent dans les mémoires. Un monde où se côtoient les enfants, les vieux, les belles et les farfadets, où les amoureux aiment tant qu’ils acceptent tous les défis de leurs belles, et où les petits sont assez malins pour vaincre les puissants et leur couper les oreilles … Jean Claude Bray sait nous mettre en confiance, il ne craint pas de nous faire rire et rassérénés nous repartons gaillardement vivre près des licornes et des lutins. Jean Claude Bray connaît son public. Il ponctue son récital de devinettes, de proverbes et même d’amusants exercices de calcul mental. Notre magicien des mots sait ce qu’il fait : il est toujours dangereux de s’installer dans le merveilleux, nous pourrions nous transformer en licorne, ou rejoindre dans la lune l’homme à la fourchée d’épines … Durée : 1h30 environ Tout public dès 7 ans (Possible en balade contée) Le loup du p’tit Gégé et autres contes P’tit Gégé a été puni, le soir, après la classe, cinquante fois à copier : « Je ne dois pas arriver en retard à l’école ». On est au mois de décembre. Quand P’tit Gégé sort de l’école il fait nuit mais le ciel est clair, étoilé, et la lune est levée, toute ronde. P’tit Gégé aime quand la lune est ronde. Sa grandmère lui a raconté que là-haut … Durée : de 50 minutes à 1 heure Pour enfants à partir de 6 ans et familles Presse, extraits « La prestation de l’artiste fut d’une qualité exceptionnelle… Tantôt émouvant, tantôt drôle, parfois un peu coquin, mais que diable jamais vulgaire, frôlant quelques fois les limites du surnaturel tout en restant crédible mais toujours poète, Jean Claude Bray a fasciné les spectateurs. Un vrai moment de bonheur. Du grand art à découvrir absolument » Le Bien Public « Sincère, passionné, drôle et émouvant, Jean Claude Bray vous charme dès le premier instant. Il sait attirer puis captiver les corps, séduire puis envoûter les esprits. » Le Bien Public « Une interprétation tout en douceur d’un seul souffle, d’une tendre histoire d’amour fou dans l’horreur du sang qui gicle sous le couperet de la guillotine » La Montagne « Toute la magie du conte était là, transgressant la réalité et donnant une belle part de rêve et de rire aux spectateurs » Echo Républicain Opinions « Toutes les émotions s’alternent savamment … un sens du conte fort et étonnant » Michel Jolivet – Centre culturel, Chevilly Larue « Petite bouille aux yeux malicieux, aux allures de petit garçon qui aurait fait une bêtise, à la salopette qui pousse autour dès qu’il conte, bonhomme venu d’ailleurs, de la Creuse où les cailloux poussent comme ici la vigne » Pascal Daudon – Plasticien, Bordeaux « C’est pour moi un grand plaisir de publier vos textes pour la beauté des histoires que sert admirablement la qualité de votre écriture » Olivier Poubelle – Rédacteur en chef de Dire