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Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 1/7 Introduction L'insertion par l'activité économique J eune concept initié par les travailleurs sociaux à la fin des années 70, l'insertion par l'activité économique s'est développée pour répondre à la montée massive de l'exclusion économique et sociale. Depuis lors, initiatives publiques et expériences privées se sont multipliées pour insérer professionnellement des personnes rencontrant des difficultés particulières d'accès à l'emploi. L'insertion par l'emploi : tel est bien l'objectif principal des différentes structures de l'insertion par l'activité économique qui, par les missions proposées, entendent redonner une place dans le monde du travail à ceux qui en sont exclus. Cette démarche visant à relier insertion et activité n'est cependant pas nouvelle. Ainsi, jusqu'au XIXe siècle, des formes d'assistance par le travail se sont succédé ( I ). En témoignent les ateliers de charité, maisons de travail, ateliers de secours, dépôts de mendicité, ateliers sociaux et ateliers nationaux, destinés à occuper les ouvriers sans travail. Au début des années 50, naissent les premières communautés Emmaus qui, en inventant le concept d'activité pour les exclus, font figure de précurseurs (2). Organisées comme des lieux de vie, elles accueillent les plus démunis et leur proposent un travail. La préoccupation n'est pourtant pas celle de l'insertion ou de la réinsertion dans le monde professionnel ordinaire ; il s'agit plutôt de permettre à des personnes de retrouver leur dignité. A cette époque et dans les années 60, seules sont mises en place des actions destinées à apporter un soutien à des publics spécifiques (les sans-abri, les harkis, les prostitués, les sortants de prison...). La France connaît alors une période de prospérité économique (les Trente Glorieuses), on ne parle pas encore de chômage de longue durée ni de réinsertion professionnelle. Au cours des années 70, un important courant de réflexion traverse la société touchant le monde du travail social et les institutions comme la justice ou la psychiatrie. Alimenté entre autres par Franco Basaglia, psychiatre italien, Jean-Paul Sartre ou encore Michel Foucault, il s'oppose aux idées d'enfermement, de marquage social, de stigmatisation. Comme le rappelait en 1993 Christian Chassenaud, alors président de la commission « Insertion par l'activité économique » de la Tous droits réservés à l'éditeur Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) (3), c'est dans ce foisonnement d'idées qu'est née, dans l'action sociale et en lien avec les approches de l'antipsychiatne, « l'insertion par l'économique ». L'idée étant que les « exclus » deviennent ou redeviennent des « acteurs sociaux », des « créateurs de richesses nouvelles ». Dans le même temps, a lieu le premier choc pétrolier et émerge un chômage durable lié aux reconversions industrielles. Dans ce contexte, des praticiens du travail social, en particulier des éducateurs de prévention spécialisée et de foyers urbains, mus par la volonté de changer les approches professionnelles dans le champ du travail social, tentent de sortir des limites de l'assistanat social pour trouver des solutions concrètes afin de favoriser l'insertion des adultes dont ils ont la charge. Une reconnaissance législative progressive C'est tout d'abord dans le cadre juridique de l'aide sociale que sont conçues les premières structures. La loi n° 74-955 du 19 novembre 1974 prévoit la création de structures de travail protége destinées à faciliter la reinsertion sociale des personnes menacées d'inadaptation. La circulaire n° 44 du 10 septembre 1979, relative à l'organisation du travail des handicapés sociaux, précise les modalités de mise en place de ces organismes qui peuvent prendre la forme d'ateliers de réentraînement au travail, de centres de vie ou de services de placement. Un texte qui a permis l'installation des premiers centres d'adaptation à la vie active (devenus les ateliers d'adaptation à la vie active [AVA]) par les centres d'hébergement et de réadaptation sociale (appelés désormais centres d'hébergement et de réinsertion sociale) regroupés au sein de la FNARS. Les personnes qui y travaillent reçoivent une rétribution qui n'est pas un (1) Ballet J , Les entreprises d'insertion, Que sais ]e ' PUF, 1997 (2) « Le pan de l'emploi pour tous, un risque a partager », en partenariat avec la FNARS, Economie et humanisme n° 6, mai 1998 (3) Editonal de la revue LIR de la FNARS, n° 68, janvier 1993. COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 2/7 salaire et n'ont pas le statut de salarié. Ces formules de « mise au travail » ont fait l'objet de nombreux travaux de recherche (I) De telles expérimentations d'entreprises sociales alternatives « se caractérisent plus par des valeurs et une démarche que par des statuts. Ces valeurs sont celles de l'autogestion, de la solidarite et de l'autonomie ». L'insertion par l'économique peut permettre à des personnes en difficulté, exclues du système économique dominant, de s'intégrer dans un circuit professionnel La crise des années 70 fait naître sur le terrain, à l'initiative des militants associatifs, des élus et des syndicalistes, des expériences nouvelles en faveur des chômeurs en difficulté, comme l'Association sociale de travail, association de prêt de mam d'oeuvre créée à Bordeaux en 1978. A la fin des années 70 et au début des années 80, alors qu'apparaissent les premières flambées de violence dans les banlieues, les milieux de l'aide sociale et de la prévention spécialisée sont les initiateurs de formules destinées principalement aux jeunes des quartiers défavorises sans qualification et pour la plupart exclus du systeme scolaire. Il en est ainsi, en région Rhône-Alpes, de l'Atelier pour le travail et la formation des jeunes issu des clubs de prévention de Chambéry, ou de l'Union lyonnaise associative d'aide par le travail. Les personnes accueillies dans ces structures ont un statut de salarie, l'objectif étant de les réintégrer sur le marche du travail ordinaire C'est également en 1980 qu'est créée, à Roubaix, la première Regie de Quartier. Ces initiatives de terrain vont se multiplier pour finalement être reconnues pour la premiere fois par la circulaire du 24 avril 1985 relative au programme expérimental de soutien aux entreprises intermédiaires, qui sera le réel déclencheur de la démarche d'insertion par l'économique. L'entreprise intermédiaire y est présentée comme « une veritable entreprise créant des emplois durables et produisant biens et services aux conditions du marché, maîs [qui] assure dans le même temps [...] une fonction d'insertion des jeunes qui occupent ces emplois [...] en tant que salariés remplissant des contrats à durée déterminée ». Pourtant, à l'automne 1986, le gouvernement de Jacques Chirac suspend la politique d'appui a ce dispositif expérimental, le développement économique se substituant au traitement économique du chômage. De leurs côtés, les milieux économiques commencent à s'intéresser a certains projets. Grandes entreprises et institutions (Caisse des dépôts et consignations, Fondation de France par le biais de la Fondation France active) apportent leur soutien, notamment financier, aux diverses initiatives. Ce qui suscite de vives reactions de la part des petites entreprises qui voient dans l'essor des structures d'insertion et leur accès aux aides publiques une forme de concurrence déloyale. Il faut attendre la loi n° 87-39 du 27 janvier 1987 portant diverses mesures d'ordre social pour que les premières structures de l'insertion par l'économique soient officiellement reconnues. Il s'agit des associations intermédiaires. La loi n° 88-1088 du 1erdécembre 1988, qui instaure le revenu minimum d'insertion (RMI) et Tous droits réservés à l'éditeur prévoit que l'allocataire s'engage à participer aux actions nécessaires à son insertion sociale ou professionnelle, a favorisé le développement des activités d'insertion. En juillet 1990, Claude Alphandéry, alors administrateur de la Caisse des dépôts et consignations, remet aux ministres de la Solidarité et du Travail un rapport sur les structures de l'insertion par l'activité économique (2). Cette étude aboutit à la création du Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE) et à la reconnaissance légale des entreprises d'insertion (nouvelle appellation des entreprises intermédiaires depuis 1986) par la loi n° 91-1 du 3 janvier 1991. Cette reconnaissance est suivie de près par celle des entreprises d'intérim d'insertion instituées par la loi n° 91-1405 du 31 décembre 1991. En revanche, il faudra attendre 2005 pour que les ateliers et chantiers d'insertion (anciens ateliers d'insertion ou chantiers école) soient reconnus par la loi n° 2005-32 de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 comme structure de l'insertion par l'activité economique. Entre-temps, les initiatives se coordonnent. Les associations intermédiaires se rassemblent en 1985 au sem de la Coordination des associations d'aide aux chômeurs par l'emploi (Coorace), devenue en 1998 la Fedération Coorace (3). Les entreprises d'insertion s'unissent tout d'abord en fédérations regionales puis, au niveau national, en 1988 au sem du Comité national des entreprises d'insertion (CNEI), rebaptisé en 2014 la Fédération des entreprises d'insertion (4). Les Régies de Quartier se fédèrent en 1988 au sein du Comité national de liaison des Régies de Quartier (CNLRQ) et se dotent en 1991 d'une Charte à laquelle doivent adhérer les associations voulant se prévaloir du label « Régie de Quartier » (5). Les premiers groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ) apparaissent en 1991 dans le réseau de la FNARS. Un Comité national de coordination et d'évaluation des GEIQ est créé en 1995, renommé la Fédération des GEIQ en 2014 (6). Les chantiers ecole ou chantiers d'insertion sont réunis principalement au sem de la FNARS ou de l'Association nationale Chantier école créée en 1995 (7) L'insertion par l'activité économique se caractérise donc par la diversité des structures qui interviennent dans son champ mais aussi par celle des publics accueillis. Lesquels peuvent être dans une situation d'extrême marginalisation. jeunes multipliant les échecs scolaires, f l ) Cf notamment Guyennot C , L'insertion, un problème social, collection Logiques sociales, L'Harmattan, septembre 1998 (2) Alphandery C , « Les structures d'insertion par l'activité economique >, La Documentation française, 1990 (3) Outre des associations intermédiaires, celle ci regroupe aussi des ateliers et chantiers d'insertion, des entreprises d'insertion et des entreprises de travail temporaire d'insertion, cf www coorace org (4) La Federation rassemble également des entreprises de travail temporaire d'insertion, cf www lesentrepnsesdinsertion org (5) Cf www regiedequartier org (6) Cf lesgeiq fr (7) Cf www fnars org et www chantierecole org COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 3/7 adultes cumulant les difficultés. A l'opposé, d'autres ont une possibilité réelle de s'insérer à court terme. Les ateliers et chantiers d'insertion se situent en amont des dispositifs d'insertion professionnelle et constituent souvent la première étape du parcours d'insertion pour des publics marginalisés. Ces structures mènent un véritable travail de resocialisation. Les entreprises d'insertion, les entreprises de travail temporaire d'insertion et les associations intermédiaires accueillent des publics rencontrant des difficultés pour accéder à l'emploi, qui ont besoin d'un accompagnement spécifique maîs qui peuvent, même pour de courtes durées, être placés immédiatement en entreprise ou pour un travail dans un autre organisme. Certaines structures de l'insertion par l'activité économique sont devenues des « ensembliers d'insertion », offrant aux personnes accueillies un véritable itinéraire d'insertion par le jeu des différents dispositifs. Ainsi, certaines animent une association intermédiaire, une entreprise de travail temporaire d'insertion... La diversité se retrouve enfin dans les champs d'intervention des structures. Celles-ci ont développé leurs activités dans des secteurs considérés comme peu rentables, où les entreprises étaient à l'origine peu présentes : protection de l'environnement, entretien d'immeubles et d'espaces verts, bricolage, recyclage d'objets usages, services à domicile... Les spécificités dè l'insertion par l'activité économique « Dinsertion par l'activité économique est un moyen éprouve de lutte contre l'exclusion », concluait en 1990 le rapport de Claude Alphandéry. Pour réinsérer les exclus dans la communauté, « il faut leur donner une chance de se prendre en charge, de se rendre utiles, de retrouver leur dignite par un travail autonome et responsable réalisé sur un marché ouvert qui leur permet ae mesurer leurs, capacites ». Ce rapport définit ainsi les spécificités des structures relevant de ce secteur. « Elles sont mixtes par nature. Economiques en proposant biens ou services sur le marché, nécessairement attentives à la satisfaction de la clientèle par un bon rapport qualité/prix et veillant à leur compte d'exploitation. Sociales, en s'appliquant non seulement a fournir un accès au travail salarié a des personnes en difficulté maîs en accompagnant leur parcours d'insertion. Mixtes parce que sans but lucratif par vocation, elles n'en sont pas moins soucieuses d'une rentabilité qui est le gage de leur developpement. (1) Cf notamment « Le pan de l'emploi pouf tous, un risque a partager », prec , Rapport du CNIAE, novembre 1999 juin 2000, non publie (2) Ce collectif est ne de la mobilisation des 30 associations faisant partie de la Commission de lutte contre la pauvrete et l'exclusion de l'Uniopss s étant vues attribuer le label « grande cause nationale > (3) Eap AN, n° 856, Le Garrec, avril 1998, Tome I, p 16 Tous droits réservés à l'éditeur « Elles sont partenariats par nécessité. La collaboration des élus, des services de l'Etat, des milieux socioéconomiques et souvent des habitants leur permet de trouver une place sur le marché, des moyens de formation adéquats et des débauchés pour les salariés « Elles sont ancrées territorialement. Elles naissent d'initiatives locales répondant au chômage, à la désintégration du tissu social, a la dégradation, aux insuffisances, aux failles des entreprises du système productif. » Ainsi, l'insertion par l'activité économique procure une forme d'emploi, assure un minimum de ressources. Elle joue le rôle de sas, essentiel dans tout itinéraire d'insertion, et tend a aménager des offres d'emploi et des accompagnements spécifiques pour permettre à des personnes qui ne peuvent être intégrées directement dans des entreprises ordinaires de « cheminer vers cellesci par des parcours appropries ». De manière fondamentale, elle constitue « une position de résistance » face à l'idée de « l'inemployabdité » de certains publics rencontrant de grandes difficultés ou a celle d'un chômage structurel qui toucherait notamment les personnes titulaires de minima sociaux (I). Alors que dans les années 90, le chômage de longue duree augmente et touche des populations de plus en plus larges, les réseaux de l'insertion s'inquiètent face à un marche du travail toujours plus sélectif et à des politiques de l'emploi surtout orientées vers les entreprises ordinaires. En 1994, plusieurs réseaux et associations se regroupent dans un collectif Alerte (2), qui a contribué à faire avancer les débats autour de la prévention et de la lutte contre les exclusions. Un maillon essentiel des politiques dè lutte contre les exclusions La loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions comporte un volet propre à l'insertion par l'activité économique, ll s'agit concrètement de donner a ce secteur toute sa dimension au sem des dispositifs d'aide à l'insertion des personnes en difficulté (3). La loi a l'ambition de clarifier les missions du secteur, qu'elle définit, et d'accroître le soutien financier de l'Etat aux différentes structures qui le composent. Elle en reconnaît trois catégories dans le champ de l'insertion par l'activité économique : celles qui relèvent du secteur marchand et produisent des biens et services en vue de leur commercialisation telles les associations intermédiaires, les entreprises d'insertion et les entreprises de travail temporaire d'insertion (nouvelle dénomination des entreprises d'intérim d'insertion) ; celles qui mettent en œuvre une activité d'utilité sociale comme les Régies de Quartier, les chantiers école... ; et celles dont l'activité est mixte comme certaines Régies de Quartier ou certains chantiers école. Pour ces trois catégories de structures, elle fixe des principes communs • le conventionnement vee l'Etat et l'agrément des publics par l'ANPE COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 4/7 (devenue Pôle emploi). Dans un souci de mise en cohérence des actions au niveau départemental, elle renforce le rôle dcs conseils départementaux de l'insertion par l'activité économique et crée des fonds départementaux de soutien. Elle réaménage les conditions d'intervention du soutien financier de l'Etat selon le secteur d'activité des structures En mai 2004, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) dres>s>e une synthèse dcb bilans de la loi de 1998 et relevé que le nombre de structures et de personnes en insertion n'a pas augmente autant qu'escompté (I). Ces structures se distinguent des dispositifs « classiques » du service public de l'emploi par les caractéristiques des personnes qu'elles accueillent. De ce fait, souligne PIGAS, « les resultats en matiere d'accès a l'emploi a la sortie du dispositif et trois ans apres peuvent être considères comme satisfaisants ». En effet, trois ans après leur sortie, sept personnes sur dix occupent un emploi, alors que seulement un tiers d'entre elles était dans ce cas avant leur embauche en insertion. Toutefois, une personne sur six est toujours en structure d'insertion (2). Certaines insuffisances sont relevées ; elles portent sur l'accompagnement des personnes en insertion, la professionnahsation et la formation des publics ou encore sur la sécurisation des parcours. Quant aux conseils départementaux de l'insertion par l'activité économique, ils ne sont pas en mesure d'élaborer une stratégie territoriale d'insertion par l'activité économique, compte tenu de leur « défiât de représentativité, d'information et de débats démocratiques ». L'IGAS cite le reseau Alerte qui en 2002 estimait que « les acteurs de l'insertion par l'emploi sont fragilisés, voire détruits, par les incessants et imprévisibles changements ou modulations de dispositifs qui se font d'ailleurs le plus souvent en tenant peu compte de leur existence, de leur avis et de leur savoir-faire ». Face a ces constats, les propositions d'amélioration, qu'elles émanent des parlementaires, des collectifs d'associations ou du Conseil national de l'insertion par l'activité économique, sont convergentes et mettent en avant, en premier heu, la nécessité de renforcer l'assise financiere des structures, de stabiliser, de sécuriser et de pérenniser les crédits, et en second lieu, de renforcer les mesures d'accompagnement et de formation des bénéficiaires, des bénévoles et des professionnels. Dans la mouvance de la loi de 1998, le plan de cohésion sociale 2005-2009, présente par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, prévoit de renforcer et de développer l'insertion par l'activité économique. Pour la première fois, une planification plunannuelle envisage le financement de 4 000 nouveaux postes dans les entreprises d'insertion, la mise en place d'une aide spécifique au profit des chantiers d'insertion, une amélioration de l'aide à l'accompagnement des associations intermédiaires ainsi qu'une hausse de la dotation de l'Etat au fonds départementaux d'insertion. La plupart de ces mesures trouveront leur traduction législative dans la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005, qui consoTous droits réservés à l'éditeur lide le secteur et reconnaît les ateliers et chantiers d'insertion comme structures de l'insertion par l'activité économique. Cet accroissement des moyens s'accompagne de la mise en place d'exigences accrues de performance, en application de la nouvelle nomenclature budgétaire issue de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) du 1er août 2001 « L'accroissement des moyens affectes à l'insertion par l'activité economique justifie d'autant plus le renforcement des exigences de résultat formulées à l'égard du secteur », explique l'admimstration (3). Pour sa part, le CNIAE considère que l'application de la LOLF aux politiques d'insertion par l'activité économique peut être une chance « car elle permet d'évaluer plus efficacement le dispositif global public d'aide et de retour à l'emploi et également de réinterroger les pratiques de l'ensemble des acteurs des parcours d'insertion ». Toutefois, rappelant la double mission des structures, qui est de conduire les personnes vers l'emploi non aide maîs aussi de les resociahser et de les accompagner vers l'activité, il prévient que les objectifs fixés doivent être « pertinents au regard de cette double mission » (4). A la demande de Jean Louis Borloo, le CNIAE est charge en mars 2006 de mettre en lumiere l'impact de l'IAE sur l'emploi et le développement des territoires. Dans son rapport remis un an plus tard, le conseil conclut à la fragilité du secteur dans son état actuel (5). Il déplore tout d'abord la faiblesse des financements des pouvoirs publics, qui ne ciblent pas suffisamment le lourd effort d'accompagnement nécessaire à l'accès à l'emploi des plus défavorisés et ensuite le « grand vide » du financement de la formation des salariés en parcours d'insertion. A ces écueils, s'ajoute la complexité des aides selon les types de structures . aide au poste d'insertion, aide à l'accompagnement, exonération de charges, contrats aidés dont le cadre juridique évolue gouvernement après gouvernement. Le CNIAE constate ensuite une méconnaissance par les pouvoirs publics de l'activité et des résultats du secteur et l'absence d'un système global de statistiques sur le champ de l'insertion par l'activité economique. A propos des indicateurs de fjerformance de l'IAE, il relève que le dispositif d'évaluation « ne tient absolument pas compte de la situation des personnes au moment de leur recrutement ». Il ne mesure pas l'apport social de ces entreprises solidaires (1) Fourcade M , Jestce V, Naves P, « Synthèse des bilans de la loi d orientation du 29 juillet 1998 relative a la lutte contre les exclusions », IGAS, rapport n° 2004 054, mai 2004 (2) Insertion par l'activité economique plus de la moitié des salaries retrouve un emploi hors structure >, Dares premieres synthèses, n° 26 I, juin 2003 (3) Circulaire DGEFP n° 2005/15 du 5 avril 2005, consultable sur www cdiae org (4) CNIAE, avis du 31 mai 2006 (5) CNIAE, < Lever les obstacles aux promesses de l'insertion par l'activité economique , juin 2007 , Presentation du rapport », novembre 2007 COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 5/7 à leurs salariés en parcours d'insertion, comme il ne tient pas davantage compte du contexte local du marché de l'emploi Enfin d'une manière générale, le conseil regrette « la complexité des dispositifs qui, en multipliant les interlocuteurs, les procédures, les conventions à signer, absorbent une grande part de l'énergie ». Il propose de clarifier le contexte institutionnel, de simplifier les modalités de financement et d'améliorer l'efficacité des parcours d'insertion. Un secteur toujours en évolution Ces problématiques sont pleinement intégrées au processus d'échanges et de discussions ouvert par le Grenelle de l'insertion en novembre 2007, autour de l'idée de « revisiter » la politique de l'insertion professionnelle et sociale. Un des objectifs est de donner des perspectives stables aux acteurs de l'insertion par l'activité économique. Le rapport issu des travaux qui ont mobilisé pendant sept mois toutes les parties prenantes de l'insertion professionnelle dont l'Etat, les collectivités territoriales, les associations, les professionnels du travail social, les partenaires sociaux... prévoit d'adapter les cadres législatifs et budgétaires de l'IAE à ses missions ( I ). Un plan de modernisation du secteur de l'IAE est présente devant l'assemblée plémère du CNIAE le 8 juillet 2008 autour de trois mesures phares (2) : »• redynamiser les conseils départementaux de l'IAE afin qu'ils deviennent des instances performantes de pilotage de l'offre d'insertion par l'activité économique sur les territoires ; »• rénover les modalités de conventionnement afin de mieux reconnaître les projets d'insertion des structures en lien avec les orientations définies par les conseils départementaux de l'IAE ; *• réformer les règles de financement avec la généralisation de l'aide au poste pour les quatre structures de l'IAE que sont les entreprises d'insertion, les entreprises de travail temporaire d'insertion, les associations intermédiaires et les ateliers et chantiers d'insertion. Les trois mesures de ce plan ont été progressivement mises en place. La redynamisation des conseils départementaux de l'insertion par l'activité économique a été menée à partir de fin 2008, de même que la réforme des modalités de conventionnement. La loi n° 20081249 du IH décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion unifie le cadre d'emploi des salariés en insertion en généralisant le contrat à durée déterminée d'insertion, afin de faciliter les parcours entre les différentes structures. En outre, elle reconnaît la contribution de l'IAE au développement des territoires par la création d'activités économiques. En dernier heu, la rénovation du financement est entrée en vigueur en 2014, à partir du 1er janvier pour les entreprises d'insertion et les entreprises de travail temporaire d'insertion et du 1er juillet pour les associations intermédiaires et les ateliers et chantiers Tous droits réservés à l'éditeur d'insertion. Cette réforme a abouti à l'issue d'un large travail de concertation avec l'ensemble des acteurs concernés et en particulier les réseaux de l'insertion par l'activité économique, ceux-ci ayant tenu à affirmer leur vision commune de ce secteur (3), et après la remise d'un rapport de l'IGAS et de l'IGF en janvier 2013 dressant un état de lieux des différentes modalités de financement et proposant des scénarios de réforme (4). L'aide au poste est constituée d'un montant socle, fixe par équivalent temps plein d'insertion spécifique à chaque structure, et d'un montant modulé d'au maximum 10 % qui constitue un bonus pour celles qui vont au-delà de leurs missions de base. Les conseils départementaux restent cofinanceurs. Plusieurs mesures accompagnent la mise en œuvre de ces nouvelles règles, tels la généralisation du dossier unique de conventionnement et de financement, la mise en place d'un conventionnement pluriannuel, le recours généralisé au contrat à durée déterminée d'insertion sur les postes aidés à la place des contrats aidés, le maintien des dispositifs d'exonération dont bénéficiaient les structures ou encore l'indexation de l'aide au poste sur le SMIC, qui était une revendication importante des réseaux puisqu'elle garantit la pérennisation et l'évolution des aides. Cette réforme du financement induit des changements importants pour les structures, en particulier pour les associations intermédiaires et les ateliers et chantiers d'insertion qui, auparavant, ne relevaient pas d'un système d'aide faisant référence au volume d'activités et au nombre d'équivalents temps plein. 2015 est une étape importante. Elle constitue la première année de la pleine application de la réforme et du calcul de la partie modulable de l'aide à partir des critères (en 2014, cette part a été fixée à 5 % pour toutes les structures). La création de la part modulable a été soutenue par les réseaux, qui y ont vu un moyen de mieux connecter le financement avec l'action des structures et de soutenir des projets d'insertion de qualité. La diversification des trois critères pris en compte pour fixer cette part modulable (publics, efforts d'insertion, résultats) devant permettre d'apprécier la réalité du travail de la structure, de tenir compte de sa situation et du territoire sur lequel elle intervient. Moins d'un an après la mise en œuvre de la réforme, l'heure n'est pas au bilan. A l'occasion f l ) Grenelle de l'insertion, rapport général, 27 mai 2008, disponible sur www ladocumentationfrancaise fr (2) Instruction DGEFP du 13 août 2008 (plan de modernisation du secteur de l'IAh) (3) Cf notamment Coorace, Emmaus, FNARS, Dossier pedagogique, < Reforme des financements de l'IAE », consultable sur www clubassoemploi org , cf aussi Uniopss, « Analyses de l'Uniopss sur les pistes de reforme du financement de l'insertion par l'activité economique telles que présentées dans le rapport IGAS/IGF », juin 2013, consultable sur www uniopss asso fr (4) Claudon V, Colonna d'Istna E , Danon M , Fillion S , Pelosse H, « Le financement de l'insertion par l'activité economique », rapport IGAS IGF, janvier 2013, disponible sur www ladocumentationfrancaise fr COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 6/7 de la notification des enveloppes budgétaires pour 2015, les réseaux ont souligné que des difficultés subsistent : de trésorerie notamment, du fait des retards de signature et de traitement des annexes financières, maîs aussi des difficultés d'exploitation des structures « perdantes », en particulier des associations intermédiaires et des ateliers et chantiers d'insertion mieux financés avant la réforme, ou encore le désengagement de cofinanceurs tels les conseils départementaux ou les PLIE... (I). L'enjeu de la réforme est de garantir l'équilibre financier des structures, de stabiliser les financements afin de leur permettre de disposer du temps nécessaire pour mener à bien leur mission en faveur de l'accompagnement des personnes les plus éloignées du marché du travail. C'est aussi de conforter leur assise territoriale et de rééquilibrer les enveloppes budgétaires entre les régions. Sa mise en œuvre nécessite que le dialogue de gestion avec l'administration - c'est-à-dire la procédure de négociation qui, sur la base du projet d'insertion, aboutit au conventionnement et à l'attribution de l'aide pour une durée généralement pluriannuelle - se déroule dans les meilleures conditions. Elle requiert également une coordination entre les acteurs et les différents financeurs dont les conseils départementaux qui abondent le secteur à hauteur d'environ un quart (2). Dans ce secteur qui a prouvé sa pertinence au sein des politiques de lutte contre l'exclusion, le temps des réformes n'est pas fini. Le Conseil national de l'insertion par l'activité économique est chargé, d'ici à 2016, au regard des retours d'expériences de mise en œuvre de la réforme du financement, de formuler des recommandations afin, le cas échéant, de faire évoluer les critères. Il s'est également vu confier un nouveau chantier autour de deux axes (3). Il s'agit d'une part de définir, en concertation avec les structures, les modalités permettant de sécuriser et de dynamiser les parcours des salariés en insertion en s'appuyant sur le levier de la modulation de l'aide au poste et sur le nouveau cadre de financement de la formation résultant de la loi du 5 mars 2014. Il s'agit d'autre part de revoir les modalités de délivrance des agréments « dans des conditions de fluidité et d'égalité de traitement maximales ». En outre, l'IGAS va être chargée d'analyser les expériences menées ces dernières années afin d'explorer de nouvelles modalités d'accompagnement des salariés en insertion et de conforter le positionnement des structures sur leur territoire. Enfin, l'article 33 de la loi pénitentiaire n° 20091436 du 24 novembre 2009 a prévu l'implantation de structures de l'IAE en prison. L'objectif est d'utiliser les atouts de l'IAE en faveur de la réinsertion des détenus en leur proposant simultanément un emploi, une formation et un accompagnement social. Afin de préparer les modalités concrètes de mise en place de ce dispositif, sur le plan technique et financier, un groupe de travail réunit depuis l'été 2014 plusieurs réseaux de l'IAE (la FNARS, Chantier école, la Fédération des entreprises d'insertion et Emmaus) sous le pilotage de l'administration pénitentiaire et de la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle. L'expérience pourrait être menée à partir de l'automne 2015 dans plusieurs inter-régions (4). (1) FNARS, « IAE : les crédits 2015 notifiés », Actualités, 25 mars 2015, consultable sur www.fnars.org (2) Réforme de l'insertion par l'activité économique, Journée nationale d'information, ll décembre 2013. (3) Ces mesures ont été présentées le 9 février 2015 par le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et s'inscrivent dans le cadre d'un plan de lutte contre le chômage de longue durée, « Prevenir, aider, accompagner : Nouvelles solutions face au chômage de longue durée », consultable sur travail-emploi.gouv.fr (4) Sous réserve de la parution d'un décret en Conseil d'Etat. -Notes du tableau ci-contre (1) Les Régles de Quartier sont conventionnées comme entreprises d'insertion ou ateliers et chantiers d'insertion. (2) L'agrément ouvre un parcours d'insertion de 24 mois. (3) La structure de l'IAE perçoit l'aide au poste pour les salariés agréés par Pôle emploi. Les associations intermédiaires sont toutefois soumises à un regime dérogatoire. (4) La structure de l'IAE qui recourt à ces contrats aidés bénéficie des aides attachées à chacun de ces dispositifs, selon les règles de droit commun. L'aide au poste n'est pas versée. L'agrément des publics par Pôle emploi n'est pas requis. (5) L'accompagnement est assuré principalement par les salariés permanents. Toutefois, des personnes ou structures spécialisées extérieures peuvent également intervenir. Les salariés des entreprises d'insertion et des ateliers et chantiers d'insertion, plus éloignés de l'emploi, sont, d'une manière générale, davantage accompagnés tout au long de leur parcours dans la structure, et cet accompagnement est plus diversifié (appui professionnel et social, aide à la définition d'un projet professionnel). Le moindre accompagnement des salariés en entreprise de travail temporaire d'insertion et en association intermédiaire s'explique par le fait qu'ils sont plus proches de l'emploi maîs aussi par la nature des activités Les missions d'intérim ou mises a disposition rendent plus difficile la mise en place d'une relation d'accompagnement suivie (Dares analyses, mai 2015, n° 034}. (6) Les salaries doivent être agrees par Pôle emploi seulement pour les mises à disposition en entreprise pour une tâche précise et temporaire superieure à 16 heures. Tous droits réservés à l'éditeur COORACE 1765924400501 Date : 12 JUIN 15 Page de l'article : p.9-15 Pays : France Périodicité : Parution Irrégulière Page 7/7 Les structures de l'IAE : principales caractéristiques ^^^^^^1 Entreprise d'insertion (1) Entreprise de^rava^temporaire Association intermédiaire Atelier et chantier d'insertion (i) Forme juridique Toute forme juridique association SCOP SA, SARL, EURL Toute forme juridique association SCOP, SA, SARL, EURL Association relevant de la loi de 1901 Porte par une structure listée a l'article R 5132-27 du code du travail association. centre communal ou intercommunal d'action sociale, commune, departement, syndicat mixte Activité Secteur marchand Embauche de salaries pour la production de biens et de services commercialises Secteur marchand Mise a disposition de salaries auprès d'entreprises clientes selon les regles du travail temporaire Secteur marchand Mise a disposition de salaries pour des tâches précises et temporaires auprès • de particuliers, de collectivites locales, d'associations, sans limitation d heures • d'entreprises limitation a 480 heures sur 24 mois suivant la premiere mise a disposition Secteur non marchand ou mixte • Embauche de salaries principalement pour des activites d'utilité sociale, c'est-à-dire visant a repondre a des besoins collectifs émergents ou non satisfaits • Commercialisation des biens et services produits possible sous certaines conditions Modalités de recrutement Agrement par Pôle emploi (2) Agrement par Pôle emploi (2) • Agrement par Pôle emploi non obligatoire pour les mises a disposition auprès de particuliers, de collectivites locales, d'associations • Agrement par Pôle emploi obligatoire pour les tâches précises et temporaires supérieures a 16 heures dans le cadre des mises a disposition en entreprise Agrement par Pôle emploi (2) Contrat de travail des salariés en insertion • CDDI de 4 mois au minimum 24 mois au maximum renouvellement inclus (3) • Autres contrats de droit commun contrat de professionnalisation, CUI-CIE emploi d'avenir (4) Contrat de travail temporaire pour une duree de 24 mois au maximum, renouvellement inclus (3) • CDDI de 4 mois au minimum, 24 mois au maximum, renouvellement inclus (3) • CDD d'usage (3) • CDI a temps partiel (3) • Autres contrats de droit commun CUI-CIE, emploi d'avenir (4) • CDDI de 4 mois au minimum, 24 mois au maximum renouvellement inclus (3) • Autres contrats de droit commun CUI-CAE emploi d'avenir (4) Accompagnement social et professionnel (5) Appui professionnel (reentraînement aux rythmes de travail, au respect des horaires ) formation, accompagnement social (demarches administratives. logement sante ) Au cours des missions en entreprise et entre les missions bilan des competences et de I experience, actions de remise a niveau et de formation, encadrement dans I emploi orientation vers des organismes sociaux, aide pour trouver un emploi ou une formation hors IAE • Accueil, information et orientation des publics sans emploi et en difficulté • Suivi et accompagnement des salaries en insertion (bilan des competences actions de remobilisation. de prequalification ), formation Aide a la resolution des difficultés sociales constituant un frein a I emploi encadrement • Aide au poste pour les salaries agrees par Pole emploi • Reduction generale des cotisations patronales de securite sociale • Aides du fonds departemental d'insertion • Fonds de garantie pour les SIAE • Dispositif local d'accompagnement • Aides du FSE • Aide au poste pour les salaries agrees par Pôle emploi • Reduction generale des cotisations patronales de securite sociale • Aides du fonds departemental d'insertion • Fonds de garantie pour les SIAE • Dispositif local d'accompagnement • Aides du FSE • Aide au poste (6) • Exonération des cotisations patronales de securite sociale et d'allocations familiales, jusqu'à 750 heures par an et par salarie • Exonération de la cotisation FNAL et du versement transport, quelle que soit la duree d'activité • Aides du fonds departemental d'insertion • Fonds de garantie pour les SIAE • Dispositif local d'accompagnement • Aides du FSE • Aide au poste pour les salaries agrees Par Pole emploi • Exonération sur la rémunération inférieure ou egale au SMIC des cotisations patronales de securite sociale, et d allocations familiales, de la taxe sur les salaires, de la taxe d apprentissage, des participations dues au titre de l'effort de construction • Aides du fonds departemental d'insertion • Fonds de garantie pour les SIAE • Dispositif local d'accompagnement • Aides du FSE Aides Tous droits réservés à l'éditeur technique, formation. accompagnement professionnel COORACE 1765924400501