La cure de petit-lait

Christopher Vasey
La cure
de petit-lait
Purifiez votre corps !
Du même auteur aux Éditions Jouvence :
Les anti-inflammatoires naturels, 2013
Les compléments alimentaires naturels (n.e.), 2012
Gérez votre équilibre acido-basique (n.e.), 2012
Bloc-notes santé : spécial détox, 2012
Petit traité de naturopathie (n.e.), 2011
Détoxication optimale, 2011
L’équilibre acido-basique, 2011
Les cures de santé, avec Johanna Brandt (n.e.), 2010
Manuel de diététique, de nutrition et d’alimentation saine, 2009
Remèdes de grand-maman, 2008
La fièvre, une amie à respecter, 2008
Quand le corps a soif, 2007
Alternatives naturelles aux antibiotiques, 2004
Manuel de détoxication, 2003
Un hiver sans grippe, 1997
Catalogue gratuit sur simple demande
Éditions Jouvence
France : ABC3 – 80 rue Douglas Engelbart – 74160 Archamps
Suisse : CP 184 – 1233 Genève-Bernex
Site internet : www.editions-jouvence.com
Mail : [email protected]
© Éditions Jouvence, 2013
ISBN 978-2-88911-346-0
Dessin de couverture : Jean Augagneur
Maquette d’intérieur et de couverture : Stéphanie Roze
Mise en page : Caroline Delavault
Tous droits de traduction, adaptation et reproduction réservés pour tous pays.
Sommaire
++++ Introduction7
1. L’histoire du petit-lait
9
• Les origines de la cure
• Cures et médecine
10
12
2. Qu’est-ce que le petit-lait ?
19
3. Les substances nutritives du petit-lait
31
• Origine et composition du petit-lait
• Les différents usages du petit-lait
• Les bains de petit-lait
• Le lactose ou sucre de lait
• L’acide lactique
• Les lipides
• Apport calorique
• Les protéines
• Les sels minéraux
• Les vitamines
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4. Les propriétés curatives du petit-lait
• Stimulant doux mais efficace de l’intestin
• Régénération de la flore intestinale
• Stimulant et détoxiquant du foie
3
45
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47
52
++++++
La cure de petit-lait
• Élimination de l’eau tissulaire excédentaire
• Stimulant de l’élimination des toxines par les reins
• L’équilibre acido-basique
• Renforçateur de l’assimilation
• Correcteur du terrain organique
5. Principales indications de la cure
de petit-lait
55
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60
65
• Indications générales
66
• Intestins71
• Foie74
• Reins et vessie
76
• Maladies cardio-vasculaires
79
• Maladies articulaires
81
• Maladies de la peau
82
• Surcharge pondérale
83
6. La pratique de la cure
87
• Quel petit-lait utiliser ?
88
• Ne pas confondre
89
• Dosage92
• Contre-indications94
• Recommandation pour la préparation du petit-lait en poudre
94
• Cure de petit-lait à l’ancienne
95
• Cure de petit-lait en poudre
96
• Cure de petit-lait et diète
97
++++++
4
Sommaire
7. Compléments à la cure de petit-lait
101
• Les plantes médicinales
102
• L’oxygénation106
• L’exercice physique
108
• Autres moyens
110
++++ Annexes111
• Principes de base des cures de détoxication
111
• Analyse moyenne du petit-lait en poudre
125
• Adresses utiles
126
5
++++++
Chapitre 1
L’histoire
du
petit-lait
Ce qui est étonnant avec le petit-lait c’est que ses
propriétés curatives ont été reconnues dès l’Antiquité
et que les recherches scientifiques modernes n’ont pu
que confirmer le savoir des anciens.
1. L’histoire du petit-lait
Un peu d’histoire
Hippocrate (466 – 377
av JC) accordait à la diététique la première place
dans les soins à apporter
aux malades avant la prise
de remèdes et la chirurgie. Dans ce sens, il écrivait « Je maintiens donc
que les recherches au sujet
des régimes sont un des
objets les plus beaux de la
médecine et les plus dignes
de toute notre attention. »
C’est lui qui déclarait également : « Que tes aliments
soient tes seuls médicaments. » Un de ces aliments-médicaments était
le petit-lait.
Avicenne (980 – 1037)
Médecin et érudit arabe, né
en Iran, il écrivit de très
nombreux livres dans des
domaines les plus variés.
Son ouvrage médical, qui
a pour titre « Canon », est
une brillante synthèse des
connaissances de l’époque.
Il fut traduit en latin et fut
pendant 8 siècles un des
livres de base des études
médicales en Occident.
L’hygiène, la prévention et
par conséquent l’alimentation jouent un rôle fondamental dans son approche.
10
Les origines
de la cure
Un malade de la ville de Zürich
(Suisse) que les traitements médicaux de l’époque ne pouvaient
guérir et auquel les médecins ne
donnaient plus que peu de temps
à vivre, se rendit dans le village de
montagne de Gais (canton d’Appenzell, Suisse) et se guérit de sa
maladie en consommant quotidiennement du petit-lait.
Ce malade avait-il eu connaissance des succès passés du petitlait, appelé « eau de guérison »
par les médecins grecs de l’Antiquité ou avait-il entendu parler
des vertus curatives du petit-lait
par des paysans de montagne ?
Toujours est-il que, ce malade
ayant survécu au terrible pronostic de son médecin, son
cas s’ébruita et de nombreux
malades affluèrent à Gais,
pour bénéficier à leur tour des
bienfaits du petit-lait. Une station de cure fut créée dans ce petit
Les origines de la cure
village. Elle fut bientôt suivie par l’ouverture
de plus de cent soixante autres maisons de
cures en Suisse, en Autriche et en Allemagne.
À Gais et dans trois lieux de cures proches,
on compta en 1913 plus de 10 000 curistes.
Cela se passa au milieu du XVIIIe siècle et
dura tout le XIXe siècle. La renommée et
les bienfaits de la cure de petit-lait dépassa
toutes les frontières et des empereurs, des
princes et des aristocrates de
Un peu d’histoire
toute l’Europe vinrent faire un
Sydenham (1624 – 1689)
Médecin vivant à Londres,
séjour dans ces stations pour
il est connu pour ses travaux
se soigner de leurs maux ou
sur la goutte (dont il souffrait
tout simplement pour amélui-même et qu’il traitait par
des cures de petit-lait) et pour
liorer leur état général. Parmi
sa description des catarrhes
les curistes les plus célèbres,
qui est encore utilisée de nos
il faut compter l’empereur
jours. Fidèle à Hipppocrate, il
écrivait que « La maladie n’est
autrichien Franz Josef et son
pas autre chose qu’un effort de
épouse « Sissi ».
la nature qui, pour conserver
le malade, travaille de toutes
Ce qui est étonnant
ses forces à évacuer la matière
avec le petit-lait c’est
morbide (les toxines) ». Les
que ses propriétés curadiètes qui empêchent l’arrivée de trop de toxines dans
tives ont été reconnues
le corps, sont mises en
dès l’Antiquité et que les
avant dans ses traitements.
recherches scientifiques
Sydenham traitait aussi attentivement les pauvres que les
modernes n’ont pu que
riches, ce qui n’était pas le cas
confirmer le savoir des
à l’époque.
anciens. Ainsi, la cure de
11
1
1. L’histoire du petit-lait
petit-lait est-elle utilisée aujourd’hui de la
même manière qu’il y a vingt-quatre siècles.
Peu de remèdes ou de cures peuvent se prévaloir d’un passé si ancien et d’un accord si
unanime sur ses vertus.
Cures et médecine
Déjà Hippocrate, le père de la médecine,
recommandait le petit-lait à ses malades.
Après lui, Galien (131-200), un autre père
fondateur de la médecine, conseilla la cure
de petit-lait. Il dirigea même pendant un
certain temps un lieu de cure au pied de
la « montagne du lait » en Italie, entre
Sorrante et Naples, lieu de cure patronné
par la célèbre école de médecine de Salerne.
Des cures de petit-lait furent également
recommandées par de nombreux grands
noms de la médecine : Avicenne, le médecin arabe, Thomas Sydenham, l’Hippocrate
anglais qui le recommanda spécialement
contre la goutte, Hermann Boerhaave
(1688-1738), Albrecht von Haller (17081777), Christopher Hufeland, Samuel Tissot.
Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, le petit-lait n’est pas le
parent pauvre du lait. Si le lait est
12
Cures et médecine
universellement apprécié pour ses
vertus nutritives, le petit-lait, lui, l’est
pour ses nombreuses vertus curatives. Son action thérapeutique s’étend sur
tous les organes importants du corps : cœur,
Action
foie, reins et intestins. Son action est netnettoyante,
toyante, désintoxiquante et régénératrice.
désintoxiIl a été – et est encore – utilisé avec succès
quante,
dans les maladies du foie (insuffisance héparégénératrice
tique, hépatite, calculs), dans les maladies
des reins (infections, lithiase, œdème), dans
les maladies des intestins (fermentations,
ballonnements, constipation, indigestions
chroniques), dans les maladies articulaires
(rhumatismes, arthrites, arthrose, goutte)
et contre le fléau des maladies modernes :
les maladies cardio-vasculaires (excès de
cholestérol, hypertension, infarctus). Le
petit-lait est aussi très efficace pour lutter
contre les surcharges pondérales (obésité),
les maladies de la peau (acné, eczémas) et
pour améliorer le bien-être et l’état général.
Comme bien des cures, la cure de petitlait a connu ses heures de gloire et des heures
d’oubli. La raison des périodes d’abandon
n’était pas due à l’inefficacité du petit-lait –
bien au contraire – mais à un problème de
conservation maintenant résolu.
13
1
1. L’histoire du petit-lait
En effet, le petit-lait est une boisson
extrêmement périssable, qui doit être
consommée très fraîche, c’est-à-dire
dans les heures qui suivent sa
fabrication. Le petit-lait liquide ne se
Bon à savoir
Le petit-lait est une conserve pas. Très vite il s’altère et
boisson extrêmement devient imbuvable. De nos jours,
périssable, qui doit
être consommée très grâce à la fabrication du petit-lait
fraîche, c’est-à-dire en poudre et en granulés, les biendans les heures qui faits du petit-lait ont été mis à la
suivent sa fabrication.
portée de tous.
Au XVIIIe siècle par exemple, dans les
maisons de cure, toute une organisation
devait être mise en place pour que les
curistes puissent disposer de petit-lait frais.
Aux premières lueurs de l’aube, l’arrivée du
petit-lait transporté dans la nuit, à dos
d’homme, par des vachers venant parfois
de fromageries éloignées dans la montagne, était annoncée aux curistes
par le tintement d’une cloche. Pour
Le saviez-vous ?
Si le lait est univer- le transport, les récipients contesellement apprécié pour nant le petit-lait étaient soigneuseses vertus nutritives, le
petit-lait, lui, l’est pour ment enveloppés dans des étoffes
ses nombreuses vertus pour qu’il conserve sa chaleur et
curatives.
arrive encore chaud. Il était alors
14
Cures et médecine
versé dans des verres d’environ ¼ litre, alignés en grand nombre sur de longues tables
pour que tous y aient accès. Étant donné
que la cure consistait à augmenter
chaque jour les quantités consommées et, suivant les cas, à absorber jusqu’à
huit à douze verres d’affilée, de nouveaux
verres étaient continuellement remplis et
une cloche sonnait tous les quarts d’heure
pour annoncer que le moment de boire le
verre suivant était arrivé.
Le petit-lait était encore suffisamment
frais au milieu de la matinée lorsque les
trois heures nécessaires pour boire douze
verres s’étaient écoulées. En fin de matinée par contre, cela n’était plus possible
et il fallait attendre le lendemain matin
pour que du petit-lait frais soit à nouveau
amené.
Aujourd’hui par contre, la consommation de petit-lait reconstitué à partir de
petit-lait en poudre rend aisé la poursuite
de la cure tout au long de la journée ou
sa consommation comme simple boisson
d’agrément.
15
Cure
actuelle :
tout au long
de la
journée
1
1. L’histoire du petit-lait
Témoignages historiques
Riche de sa longue expérience, Johann
Friedrich Heim, le médecin responsable
des cures de petit-lait à Gais explique comment les cures se déroulent :
« À minuit, dans les alpages, les
fromagers se mettent à faire le fromage et
à préparer le petit-lait. Celui-ci est filtré,
puis versé dans des récipients qui sont
entourés de tissus pour éviter la perte de
chaleur. À 3 heures, les vachers se mettent
en route et arrivent à 6 heures précise à
Gais avec le petit-lait encore chaud. À leur
arrivée, les cloches de la maison de cure
sont sonnées pour que les curistes soient
informés que le petit-lait va être distribué.
Par beau temps, il l’est à l’air libre, sur
la place devant les maisons d’hôtes, par
mauvais temps par contre dans le hall de
la maison de cure, dans de grands et petits
verres, de 6 – 14 onces, qui sont puisés
et distribués. Cela a lieu de quart d’heure
en quart d’heure, avec, à chaque fois, la
cloche pour donner le signal. Certaines
personnes boivent 8 à 9 verres. Pendant
que l’on boit, on se promène sur la place,
sur la promenade ou dans la salle, ou au
16
Cures et médecine
contraire, on reste tranquillement assis
jusqu’à ce que les effets laxatif et diurétique
se fassent sentir. »
Le maître des bains du royaume de
Bavière, le Dr. Rosenmerkel à Kreuth,
décrit, en 1822, la manière de faire la cure
en ces termes :
« En cure, le mieux est de boire le petitlait après un petit-déjeuner léger ou, mieux
encore, à jeûn. On peut commencer avec
une ou deux chopes (1 chope = ¼ litre) et,
en fonction de ce que l’estomac supporte
et la maladie exige, augmenter à 8 ou
12 portions, prises avec une pause d’1/4
d’heure entre chacune. Vers la fin, on
diminue lentement, pour que la durée de la
cure de petit-lait s’étende sur 20 à 24 jours.
Cependant, en principe, la durée de la cure
se détermine en fonction des effets. »
Un autre témoignage de l’époque, provenant du roman « Les cures de petitlait » de l’écrivain Suisse Ulrich Hegner,
publié en 1819, nous informe que « la place
sur laquelle les buveurs de petit-lait se
retrouvent de bon matin n’a pas d’ombre ;
c’est pourquoi on a vite très chaud. Mais les
17
1
1. L’histoire du petit-lait
médecins savent expliquer comme un avantage le fait de « cuire » et de « fondre », car
la chaleur favorise la transpiration nécessaire aux cures de petit-lait. »
L’idée est que si le patient transpire,
non seulement il se débarrasse de toxines
par la peau, mais cela le pousse à boire
davantage de petit-lait ce qui intensifie
l’élimination des toxines par les voies urinaires et intestinales.
Conclusion : Le petit-lait liquide a été utilisé
depuis plusieurs millénaires pour ses merveilleuses vertus curatives. C’est un aliment-remède,
simple, efficace et naturel.
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