VAT Newsletter n°1 / September-October 2010 En Bref

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VAT Newsletter n°1 / September-October 2010 En Bref
Pour mémoire, l‟article 208 de l‟Annexe II au CGI
dispose que la TVA dont la déduction a été omise
sur une déclaration peut figurer sur les déclarations
ultérieures déposées avant le 31 décembre de la
deuxième année qui suit celle de l‟omission.
En Bref :
Remboursements de TVA
L‟Administration a publié ses commentaires
concernant la nouvelle procédure électronique
de remboursement de la TVA aux assujettis
communautaires non établis en France (Instruction du 29 juillet 2010, 3 D-2-20).
Elle précise dans cette instruction que la TVA
facturée par erreur à un assujetti établi hors de
France peut faire l‟objet d‟une facture rectificative si cet assujetti n‟a pas encore introduit de
demande de remboursement de cette TVA.
Frais de cession de titres
CE, 10 juin 2010, Siva, n°292389
Une société industrielle de vêtements en grave
difficultés financières avait procédé à la cession
d‟une partie des ses titres de placement pour se
refinancer.
Le Conseil d‟Etat a considéré que les frais de courtage supportés par cette société à l‟occasion de
cette cession faisaient partie des frais généraux de
la société dès lors que ces dépenses faisaient partie
des éléments constitutifs du prix des produits qu‟elle
fabriquait et qu‟il existait un lien direct et immédiat
entre ces dépenses et l‟ensemble de l‟activité économique taxable de cette société. En l„espèce, cette
cession était nécessaire au maintien de l‟activité
économique de l‟entreprise. Il en ressort que la TVA
grevant ces frais était déductible.
Cet arrêt, favorable aux entreprises, ne semble pas
en phase avec la doctrine de l‟Administration (Instruction 3 A-1-06 du 10 janvier 2006, § 5 à 10) qui
tend à considérer que la TVA sur des dépenses
engagées à l‟occasion d‟une cession de titres n„est
pas déductible.
Toutefois la portée de cet arrêt reste à définir dans
la mesure où les circonstances de l‟espèce semblent avoir été déterminantes (la cession de titres
était nécessaire au maintien de l‟activité de la société).
Pour rappel, la CJUE, dans l‟arrêt AB SKF (CJUE,
29 octobre 2009, aff. 29/08), avait décidé que la
TVA ayant grevé les frais de cessions de titres est
déductible dès lors qu‟il existe un lien direct et immédiat entre ces dépenses et l‟ensemble des activités économiques de l‟assujetti.
Péremption du droit à déduction
Conseil Constitutionnel, 18
Kimberly Clark, n°2010-5 QPC
juin
2010,
Le Conseil Constitutionnel a jugé conforme à la
constitution les dispositions de l‟article 273 1. du
CGI qui habilitent, notamment, le pouvoir réglementaire à fixer la date à laquelle peuvent être opérées
les déductions de TVA.
VAT Newsletter n°1 / September-October 2010
Le Conseil d‟Etat
(CE, 31 décembre 2008,
n°305517, SA Colas Centre-Ouest et CE, 31 décembre 2008, n°307142, SA Somaro, cités dans
l‟instruction 3 D-1-09 du 3 février 2009) avait considéré que ce délai court à compter de l‟exigibilité de
la taxe (en principe la date de la livraison pour les
biens ou la date de l‟encaissement ou – sur option –
des débits pour les prestations de services) et non à
compter de la date de l‟émission d‟une facture rectificative.
Subventions d’équilibre
CE, 10 juin 2010, Carilis, n°301586
Des collectivités avaient conclu avec une société
des conventions pour l‟exploitation de patinoires
municipales. Ces conventions prévoyaient notamment qu‟une subvention d‟équilibre serait versée par
les collectivités en cas de déficit d‟exploitation.
Le Conseil d‟Etat a jugé que ces subventions
d‟équilibre étaient taxables car versées en contrepartie d‟obligations quant à la nature et au prix des
prestations offertes.
La CJUE dans sa décision « Office des produits
wallons » (CJCE, 22 novembre 2001, aff.184/00) a
défini « les subventions directement liées au prix »
comme des subventions qui constituent la contrepartie totale ou partielle d‟une opération de livraison
de biens ou de prestations de services et qui sont
versées par un tiers au vendeur ou au prestataire.
Ces subventions suivent le traitement TVA de la
livraison ou prestation dont elles forment la contrepartie.
En l‟espèce, la décision du Conseil d‟Etat apparaît
discutable dans la mesure où, au sens de la jurisprudence communautaire,
il n‟est pas certain
qu‟une subvention d‟équilibre destinée à couvrir des
déficits d‟exploitation constitue « une subvention
directement liée au prix ».
Il faut relever que l‟Administration considère, dans
sa doctrine, que les subventions d‟équilibre versées
à une entreprise afin de compenser a posteriori un
déficit ne présentent pas, en principe, un lien direct
et immédiat avec le prix d‟une livraison de biens ou
d‟une prestation des services, même si – économiquement – elles participent indirectement à la formation du prix (Instruction 3 A-7-06 du 16 juin 2006,
§13) .
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Tél.: +33 (0)1 42 27 32 67
Alain Charlet
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Article 208 of Annex II of the French tax code provides that the VAT that has been omitted from a
VAT return may appear on subsequent VAT returns.
However this input VAT right will expire if the VAT is
not reported on VAT returns before the 31 December of the second year following the year of the
omission.
News in brief:
VAT refunds
The French tax administration has published its
notice regarding the electronic refund claim
procedure open to VAT taxable persons established in the EU (French notice 3 D-2-20 dated
29 July 2010).
According to this notice, a corrective invoice
may be issued when VAT has been charged by
mistake to a VAT taxable person established
outside France provided that no refund claim
has been made yet.
Costs incurred in connection with the sale of
securities
CE, 10 June 2010, Siva, n°292389
A clothes manufacture facing serious financial difficulties sold some of its investment securities to
refinance itself. The French high court (Conseil
d‟Etat) ruled that the brokerage fees incurred by this
company in connection with this sale were part of
this taxable person‟s general costs. The sale was
necessary to maintain the economic activity of the
company. There was a direct and immediate link
between these costs and the overall economic activity of this taxable person as these expenses were
among the cost components of the products it
manufactured. Therefore the VAT on these expenses was deductible.
This case is favourable to business. However it
does not seem in line with the doctrine of the French
tax authorities (Notice 3 A-1-06 dated 10 January
2006, § 5 à 10). The tax administration holds the
view that VAT on costs incurred in connection with
the sale of securities is not deductible.
Conseil d‟Etat‟s decision might not be binding on
lower courts because the facts of the case have
been decisive. The business had to refinance itself
and selling securities was the only option left.
As a reminder, the ECJ ruled in the AB SKF case
(ECJ, 29 October 2009, C- 29/08), that the VAT on
costs incurred in connection with a sale of shares is
deductible when there is a direct and immediate link
between these costs and the overall economic activities of the VAT taxable person.
Expiration of the right to deduct
Conseil Constitutionnel, 18 June
Kimberly Clark, n°2010-5 QPC
2010,
The French constitutional court (Conseil Constitutionnel) ruled that the provisions of article 273 1. of
the French tax code were conform to the French
constitution. These provisions allow the regulatory
power to set the date on which deductions can be
made for VAT purposes.
VAT Newsletter n°1 / September-October 2010
The Conseil d‟Etat already ruled in former cases
(CE, 31 December 2008, n°305517, SA Colas Centre-Ouest et CE, 31 December 2008, n°307142, SA
Somaro, also quoted in French notice 3 D-1-09
dated 3 February 2009) that the input VAT right is
born when the tax becomes chargeable (i.e. in principle when goods are delivered or services are paid
or invoiced). The right to deduct expires therefore
the 31 December of the second year following the
year where the VAT became chargeable. A corrective invoice cannot “rejuvenate” this statute of limitation.
Balancing subsidies
CE, 10 June 2010, Carilis, n°301586
An undertaking agreed to operate municipal rinks.
The contracts provided that the local authorities will
pay a balancing subsidy if the undertaking incurs
any operating deficit.
The French high court (Conseil d‟Etat) ruled that
these balancing subsidies were taxable because,
according to the Court, they constitute a consideration with respect to the nature and price of the rink
services provided.
The ECJ, in the “Office des produits wallons“ case
(ECJ, 22 November 2001, C-184/00) defined “subsidies directly linked to the price“ as subsidies which
constitute the whole or part of the consideration for
a supply of goods or services and which are paid by
a third party to the seller or supplier. These subsidies normally follow the VAT treatment of the supply
of goods or services of which they form the consideration.
In the case at stake, the decision of the Conseil
d‟Etat is debatable as it is not clear that – according
to the ECJ case law – a balancing subsidy which
covers operating deficits is a “subsidy directly linked
to the price“.
It is interesting that, according to French tax administration‟s notice (3 A-7-06 dated 16 June 2006,
§13), balancing subsidies paid to a business to
offset a deficit do not have a direct and immediate
link with the price of a supply of goods or services,
even if – economically speaking – they indirectly
build the price of these supplies.
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