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BIZ ALERT MYBIZ, SMEDA ET MAUBANK CRITIQUÉS É DITION 89 – VENDREDI 01 AVRIL 2016 L’ HEBDOMADAIRE ÉLECTRONIQUE GRATUIT Louis Rivalland, Group Chief Executive du Groupe Swan Le Président du Conseil d’administration de New Mauritius Hotels (NMH), Hector Espitalier-Noël, semble heureux que la compagnie soit « inopéable ». Cela étant dit, certains observateurs se posent des questions concernant la décision de Swan Life d’acquérir 3,57% d’actions additionnelles de NMH à un prix nettement supérieur à la valeur du marché. Était-ce dans l’intérêt des Policy Holders que la valeur des parts de Swan Life chute de plus de Rs 110 millions à un peu plus d’un mois de la transaction, effectuée alors qu’une menace d’OPA planait sur NMH ? NEW MAURITIUS HOTELS LA MAUVAISE TRANSACTION DE SWAN LIFE ADMINISTRATION JUDICIAIRE LES ‘POLICYHOLDERS’ DE BAICO BAHAMAS ATTENDENT DEPUIS 2009 FRANCOIS WOO « MAURICE N’EST PAS LE MEILLEUR DANS LE TEXTILE » VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 ANALYSE BOURSIÈRE 3 J’AI ENTENDU... DES BOURSES EN RECUL HERRSHA L-BOODHUN La Bourse de Paris continuait à reculer jeudi à la mijournée (-1,12%), dans un marché préoccupé par le pétrole et se montrant prudent avant la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi américain. «L'attentisme devrait l'emporter aujourd'hui, notamment parce que les prix du pétrole menacent de poursuivre leur repli», relèvent les analystes. Les cours du pétrole étaient de nouveau orientés à la baisse en Asie jeudi, les inquiétudes des investisseurs quant à l'excès d'offre compensant largement la hausse moins forte que prévue des réserves américaines. De plus, les marchés se montraient nerveux «avant la publication des chiffres de l'emploi américain demain». Ces chiffres devraient en dire plus sur la vigueur de la première économie mondiale et seront comme toujours très importants pour la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed). Par ailleurs, la Bourse de Tokyo s'est retournée à la baisse en fin de séance pour terminer jeudi sur un repli de 0,71%, accusant sa troisième session consécutive de perte dans un contexte de renchérissement du yen par rapport au dollar. D’autre part, la bourse de New-York reste haussière. Les 3 principaux indices US ont inscrit leur meilleure marque de l'année 2016, le Dow Jones s'est même hissé en séance jusque vers 17.790, au plus haut depuis le 7 décembre 2015. Comme le pétrole n'a pas été d'un grand secours depuis 10 jours, ni les chiffres de la consommation des ménages la veille, Wall Street a été tirée de sa morosité par Janet Yellen qui conditionne la poursuite de la 'normalisation' à une stabilisation des économies émergentes (éprouvées par la hausse du $), une amélioration qualitative sur le marché du travail aux Etats Unis et à une progression régulière de l'inflation. Clause de NoN-respoNsabilité LUNDI LA SBM REBONDIT Les investisseurs étrangers manquaient à l’appel. Il n’empêche que l’indice SEMDEX a repris et a légèrement dépassé le cap de 1 800 points. Un des facteurs serait probablement lié à la SBM qui s’est haussée de 4,6% pour finir à 69 sous, soit son niveau le plus haut en sept semaines ; cela en dépit de ses résultats financiers en baisse, ses profits ayant baissé pour l’année 2015. La MCB est aussi partie en terrain positif, grimpant de 0,4% pour terminer à Rs 207. Plusieurs titres ont également grimpé, à l’instar de Cim Financial Services (+1,3%), New Mauritius Hotels (+0,2%), LUX (+0,9%) et Sun Resorts (+0,3%). Par ailleurs, Bluelife a perdu 0,9% à Rs 3,25. Rogers a aussi délaissé quelques points pour clôturer à Rs 27,75. MARDI DU CHANGEMENT CHEZ INNODIS La valeur totale échangée sur la Bourse a atteint une moyenne de Rs 16,7 millions. De ce total, Rs 13,4 millions ont été générées pendant les 30 dernières minutes de la séance. Mais l’indice SEMDEX a chuté pour finir à 1 284.75 points. Le duo bancaire, la MCB et la SBM ont toutes deux chuté pour clôturer à 206 et 68 sous respectivement. Swan General Ltd a perdu 2% pour terminer à Rs 358 malgré une hausse au niveau de sa profitabilité. Par ailleurs, le titre d’Innodis a dégringolé de 3,5% à Rs 40,25. Environ 77% des titres échangés auraient changé de main. Le titre a finalement clôturé à Rs 41,20 (-1,2%) s ur un échange de 100 actions. New Mauritius Hotels a encore perdu quelques points, soit 0,7%, pour clôturer à Rs 22,35. MERCREDI LES BILANS FINANCIERS ATTENDUS Dans les jours à venir, plusieurs compagnies devraient publier leurs comptes pour l’année 2015. Dans ce contexte, les échanges étaient présents mais pas volumineux. Le SEMDEX a chuté pour clôturer à 1 793.82 points. La MCB a encore glissé pour finir à Rs 204,75. Par ailleurs, Cim Financial Services a grimpé de 2,9% à Rs 7,80. Ce serait sa quatrième hausse consécutive. Sur le plan hôtelier, New Mauritius Hotels et LUX ont tous deux grimpé pour atteindre Rs 22,50 et Rs 58,75 respectivement. Du côté des sucriers, Alteo – qui a enregistré un ‘cross’ de 3 millions d’actions – est resté stable à Rs 26,65. Innodis a encore chuté de 2,3% à Rs 40,25. Ciel Textile a gagné 5 sous à Rs 39,45. JEUDI TERRA REFAIT SURFACE Le SEMDEX a conclu en terrain positif, à 1 797 points, lors de cette séance. Les titres de la SBM devaient s’échanger à 66,22 sous (-2,6%), mais le prix devait grimper à 68 sous vers la fin de la séance suite à un « market buy out » de 50 000 actions. Par ailleurs, Terra a atteint son niveau le plus haut en neuf mois à Rs 32,05 (+5,1%) après que ses résultats financiers ont affiché une diminution au niveau des pertes pour le sucre. Plusieurs titres ont grimpé : Automatic Systems Ltd (+2,6%), Caudan (+1,7%), ENL Commercial (+1%), Livestock Feed Limited (+0,4%), MCB (+0,5%), Air Mauritius (+0,4%) et Mauritius Union Assurance (+3,4%). Sur le plan hôtelier, LUX devait perdre 0,8% à Rs 58,25. Les différentes informations contenues dans cette page ont une valeur purement informative. BIZweek ne donne toutefois aucune garantie quant à la précision, l’exactitude, ou l’opportunité des informations ou des données. BIZweek ne s’engage nullement à prodiguer des conseils aux investisseurs et ne vise pas à influencer le marché. Ces textes ont pour objectif principal d’informer et ne constituent en aucun cas un avis ou une invitation à réaliser un investissement. Pour des informations précises, un conseil professionnel avec un expert en la matière est préconisé. Biz-Alert MyBiz, SMEDA et MauBank critiqués P VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 4 lus d’une vingtaine d’entrepreneurs étaient réunis au Labourdonnais Waterfront Hotel, mardi, pour un atelier de travail sur « Business facilitation tools for SMEs ». L’initiative en revenait à la Chambre de Commerce et d’Industrie. Le ministre du Business, de l’Entreprise et des Coopératives, Sunil Bholah, était également présent, mais devait partir après son discours, rentrée parlementaire oblige ! Un des sujets abordés lors de cet a-telier concerne les services offerts par MyBiz et la SMEDA. Un entrepreneur présent, très critique, a fait part des difficultés auxquelles il a eu à faire face. Le fait que seuls les ‘start-ups’ peuvent bénéficier des facilités offertes MyBiz par et autres prestataires de services liés a ainsi été décrié. Cela serait injuste car certaines petites entreprises, opérationnelles depuis quelques années, font également face à des obstacles. Quelques-uns de ceux présents devaient aussi lancer qu’au départ, la MauBank devait être une banque « dédiée aux petites et moyennes entreprises ». Mais tel ne serait pas le cas. « On a l’impression qu’on n’a fait que créer un guichet dédié aux PME au sein de cette banque, ce qui pose problème ; alors que la MauBank devait être une banque des PME », ont-ils décrié. Automatic Systems Ltd mise sur les deux dernières journées hippiques de 2016 Les perspectives s’annoncent meilleures pour Automatic Systems Ltd (ASL). La compagnie, dont les activités principales sont les paris à cote fixe sur les matchs de foot et les paris mutuels sur les courses hippiques a connu une amélioration au niveau des profits. Ces derniers passent de Rs 15,6 millions (2014) à Rs 22,9 millions après impôts. Un meilleur chiffre d’affaires par journée hippique en 2015 ainsi qu’une réduction de Rs 10,8 millions au niveau des frais opérationnels ont contribué à cela. Il n’empêche que les revenus découlant des paris mutuels (‘totalisator betting’) ont chuté, passant de Rs 215,3 millions à Rs 216,6 millions. Pour 2016, le conseil d’administration s’attend à ce que les résultats soient meilleurs car il s’attend à un meilleur chiffre d’affaires au niveau des paris sur le football, et mises sur les deux journées hippiques additionnelles. Pour rappel, le calendrier hippique de 2015 comptait 35 journées ; tandis que celui de 2016 compte 37. Le dernier weekend, en décembre, sera consacré à l’International Jockeys’ Weekend’. fonctionnent avec un code PIN et ne peuvent pas être utilisés par une tierce personne Veeren Manikion le Head of eCommerce de la SBM, s’est adressé aux invités lors du lancement : « We are proud to announce the launching of MOOV by SBM – this new payment solution will now enable small businesses, mobile sales operators, taximen, lorry drivers delivering products amongst others to accept card payment from customers anytime, anywhere. It is a known fact that the amount of payment effected by cards be it debit, credit and prepaid has increased significantly over the past years. » Il s’est aussi adressé aux commerçants: « Many small merchants could not afford to have a POS terminal for their business. In some cases, they could not conclude a sale if a customer does not have cash with him. Now with MOOV, this will not be the case. Convenient, secure, accessible and cost-effective, this new service will be of great help to their respective businesses. » LA SBM INNOVE AVEC ‘MOOV BY SBM’ La SBM a lancé son service de ‘Mobile Point of Sale’ (mPOS) connu comme ‘MOOV by SBM’ le jeudi 31 mars 2016. Cette nouvelle solution de paiement, qui est une première à Maurice, permet à un commerçant de faire une transaction de paiement sur un mobile au lieu d'un point de vente habituel. Dorénavant, un client peut utiliser sa carte de débit, de crédit et prépayée pour effectuer, en toute sécurité, un paiement chez un commerçant et cela sur un dispositif de point de vente mobile. Cette nouvelle méthode de paiement est principalement destinée aux commerçants n’ayant pas la possibilité d’avoir une machine de point de vente pour leur commerce. Cette solution rentable leur permettra d'accepter les cartes où, auparavant, ils devaient compter que sur du ‘cash’. MOOV by SBM est un mode de paiement plus sûr que l'argent liquide. Les transactions par carte bancaire LES PROFITS DE LA HSBC CHUTENT PENDANT DEUX ANNÉES CONSÉCUTIVES En trois ans, soit de 2013 à 2015, le revenu d’intérêt de la branche mauricienne de la HSBC est passé de Rs 996 millions à Rs 814 millions. Les profits après impôts ont aussi baissé, de Rs 248 millions (2013) à Rs 226 millions (2014), puis Rs 194 millions (2015). Il s’agit donc de la deuxième année consécutive où les profits de la banque chutent. Les facteurs qui ont probablement impacté le bilan financier ? La banque indique un « net impairment loss on financial assets » à hauteur de Rs 18 millions, contre Rs 5,6 millions et Rs 6,3 millions respectivement en 2013 et 2014. On note aussi que les « personnel expenses » ont augmenté de Rs 30 millions, passant de Rs 331 millions à Rs 361 millions. Entre 2013 et 2014, la hausse tournait autour de Rs 18 millions. Autre hausse conséquente : celle des « other expenses ». Le chiffre passe de Rs 334 millions (2013 et 2014) à Rs 519 millions, soit une hausse de plus de 50% (Rs 185 millions) en une année. Mais les détails manquent quant à cet item. DIRECTRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF Herrsha Lutchman-Boodhun ADMINISTRATION Jessie Bappaya MARKETING ET PUBLICITÉ Email : [email protected] Capital Publications Ltd 5, Antonio Street, Port Louis Tél : (+230) 2111744, 2111743 | Fax : (+230) 2137114 Email : [email protected] LA TOUR VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 LA MAUVAISE TRANSACTION 5 NEW MAURITIUS HOTELS DE SWAN LIFE Le Président du Conseil d’administration de New Mauritius Hotels (NMH), Hector Espitalier-Noël, semble heureux que la compagnie soit « inopéable ». Cela étant dit, certains observateurs se posent des questions concernant la décision de Swan Life d’acquérir 3,57% d’actions additionnelles de NMH à un prix nettement supérieur à la valeur du marché. Était-ce dans l’intérêt des Policy Holders que la valeur des parts de Swan Life chute de plus de Rs 110 millions à un peu plus d’un mois de la transaction, effectuée alors qu’une menace d’OPA planait sur NMH ? ans un entretien accordé à Business Magazine la semaine dernière, le Président du Conseil d’administration de New Mauritius Hotels (NMH), Hector Espitalier-Noël, déclarait que la compagnie était « inopéable ». Selon le site dictionnaire.reverso.net, le terme inopéable signifie « qui n’est pas opéable, qui ne peut faire l'objet d'une OPA » (Ndlr : Offre Publique d’Acquisition.) Une déclaration qui nous intéresse d’autant plus que Ki News et bizweek.mu étaient les deux publications à révéler au grand public, en début d’année, qu’il y avait une menace d’OPA sur NMH. Y avait-il une possibilité d’OPA? Nous publions un extrait de la réponse fournie par Hector Espitalier-Noël à nos confrères de Business Magazine : « (…) Quelques bonshommes se sont mis ensemble pour contempler, apparemment un jour, d’acheter des parts importantes de NMH. Ce n’est pas une OPA… » Le Président du Conseil d’administration de NMH confirme donc qu’il y avait des acheteurs qui étaient disposés à faire acquisition de « parts importantes » de NMH. Hector Espitalier-Noël était ainsi au courant de certains mouvements et des intentions de certaines personnes. Il serait, ici, utile de rappeler à nos lecteurs que, selon les informations disponibles sur le marché, l’ombre de l’ancien Chief Executive Officer (CEO), Herbert Couacaud, planait derrière ladite OPA. Ainsi, lors de la dernière Assemblée générale de NMH, quand un actionnaire a tenu à avoir des explications au sujet des informations liant le groupe hôtelier listé en bourse à une OPA, Hector EspitalierNoël, dans sa réponse, avait fait comprendre qu’il avait contacté Herbert Couacaud à propos de l’OPA en question, et que ce dernier lui avait répondu qu’il n’était au courant de rien. Notons, par ailleurs, qu’Herbert Couacaud siège toujours au sein du Conseil d’administration de NMH. À ce stade, les actionnaires, grands et petits, se posent donc des questions légitimes : Qui sont ces « quelques bon- D shommes qui se sont mis ensemble pour contempler d’acheter des parts importantes de NMH ? » Étant donné que NMH est une compagnie listée – et donc sans doute favorable aux principes de bonne gouvernance – ne serait-il pas judicieux d’informer les actionnaires de l’identité de ces « bonshommes », ainsi que l’offre qui était sur la table, et ce dans un souci de transparence ? À qui ces offres ont-elles été faites ? Cela étant dit, si les démarches ou les intentions de ces « bonshommes » ne se sont pas matérialisées, n’empêche que d’autres développements s’en sont suivis au niveau de NMH, comme le révèle Hector Espitalier-Noël lui-même à Business Magazine. Nous publions, ci-dessous, un extrait de sa déclaration : « Nous avons maintenant 30% de NMH. Faites-nous confiance. Nous espérons qu’au moins 20% des autres actionnaires ne nous détestent pas ! Et il ne faut pas croire que d’autres peuvent tellement mieux faire que nous. Nous sommes satisfaits qu’avec le profil d’actionnariat de NMH aujourd’hui et du fait que nous détenons 30%, NMH est inopéable. » Il est à savoir que 7,39 % d’actions de New Mauritius Hotels ont été transférées, en trois tranches, à la dernière minute de la séance boursière du mardi 16 février 2016. Le montant de la transaction est estimé à plus de Rs 1 milliard. À qui profite le changement de main de l’actionnariat ? C’est la question que se posent les intéressés du monde de la finance, surtout qu’un des acheteurs se révèle être Swan Life. Au 31 décembre 2015, Swan Life détenait 5,71% des actions de NMH avant qu’elle ne fasse l’acquisition des 3,57% additionnels le 16 février dernier, pour maintenant détenir un total de 9,28% au sein de NMH. À noter qu’au 31 décembre 2015, l’action de NMH était cotée à Rs 17,40 et les 5,71 % d’actions de Swan Life valaient plus de Rs 480 millions. Alors que l’action de NMH est estimée à Rs 24 le 16 février de cette année, SWAN Life achète 3,57% à environ Rs 29. Les parts de Swan Life passent ainsi à plus de Rs 500 millions en termes de valeur. Mais, il s’avère que le prix de l’action de NMH se situe aujourd’hui autour de Rs 22 et la valeur des parts de Swan Life au sein de NMH est donc estimée à Rs 390 millions. Un peu plus d’un mois après le rachat des 3,57% d’actions de NMH, Swan Life a donc techniquement accusé des pertes de plus de Rs 110 millions. La question est de savoir pourquoi Swan Life a décidé d’acheter 3,57% d’actions à Rs 29 alors que la valeur du marché était nettement moindre, comme mentionné plus haut. Cette démarche était-elle dans l’intérêt des Policy Holders de Swan Life ? La décision de Swan Life d’acheter des actions à un prix supérieur à la valeur du marché était-elle judicieuse ? Il serait utile d’ouvrir ici une parenthèse et de mentionner qu’ENL est l’un des plus gros actionnaires de SWAN, qui est pour sa part la ‘holding company’ de Swan Life. Et puisque nous sommes dans l’analyse de la structure, remarquons que le CEO de SWAN, Louis Rivalland, est aussi l’un des directeurs de NMH. Louis Rivalland est, lui, le Chairman d’ENL Land, dont le subsidiaire est Rogers, qui détient le plus gros bloc d’actions au sein de NMH. Notons aussi que le CEO actuel de NMH est Gilbert Espitalier-Noël, un actionnaire et un directeur du groupe ENL, qui a remplacé Herbert Couacaud l’année dernière. Le poste de Chairman de NMH est occupé par Hector EspitalierNoël, qui est le frère de Gilbert EspitalierNoël, ainsi que le CEO du groupe ENL. Par ailleurs, il est à savoir que le groupe ENL avait adressé un prospectus, au mois de janvier, à tous les actionnaires d’ENL Land et ENL Investment, deux de ses subsidiaires, afin de leur proposer une fusion des deux entités. L’évaluation des investissements des deux compagnies avait été conduite par les firmes PWC et EY, avant que la fusion ne soit officialisée en février. Les actions de NMH avaient été évaluées à R 24,50. Une évaluation qui aurait été recommandée par les conseils d’administration des deux entités, où l’on retrouve Hector Espitalier-Noël, le Chairman de NMH, Louis Rivalland, le CEO Louis Rivalland, Group Chief Executive du Groupe Swan de SWAN Life et le Chairman d’ENL Land, Gilbert Espitalier-Noël, le CEO et directeur de NMH, ainsi que le directeur d’ENL Land et d’ENL Investment, et Philippe Espita-lier-Noël, CEO de Rogers et directeur au sein des entités du groupe ENL. S’il est évident que les vendeurs ne pouvaient rêver de meilleure opportunité – le prix de l’action oscillant entre Rs 17 et Rs 18 en début d’année, pour se stabiliser à un peu plus de Rs 24 en février – par contre, beaucoup se posent la question au sujet de la décision des acheteurs de faire l’acquisition des actions de NMH dans la fourchette de Rs 29-Rs 29,55. Ont-ils voulu égaler ou presque égaler le prix des « bidders » ? Affaire à suivre… Q&A VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 6 « Maurice n’est pas le meilleur dans le textile » FRANCOIS WOO, MANAGING DIRECTOR, CMT Content que le problème des travailleurs étrangers ait été résolu et qu’un cadre ait été défini concernant leur embauche, Francois Woo soutient néanmoins que Maurice n’est « pas le meilleur » en matière de textile. Mais les investissements de la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT) dans la technologie prouvent qu’il a toujours foi dans le textile mauricien. Pour ce qui est du Budget, l’homme d’affaires, qui a parlé à BIZweek le vendredi 25 mars à l’occasion du rebranding de Mauritius Telecom, souhaite que des mesures soient prises pour surmonter les difficultés administratives NComment se porte le secteur du textile en ce moment? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre ! C’est une industrie très compétitive. Il y a aussi beaucoup de pays compétiteurs. Disons que Maurice n’est pas le meilleur, mais étant donné qu’on est à Maurice, et qu’on est des Mauriciens, il faut faire avec. Je crois tout de même qu’on y arrivera. L’important, c’est d’investir dans le personnel, dans les équipements, et de monter en gamme. NDernièrement, vous avez été dans l’actualité par rapport aux travailleurs étrangers. Le problème a-t-il été totalement résolu ? Le souci dans tout cela est le cadre. Cela fait plusieurs années qu’on fait venir des travailleurs étrangers à Maurice, mais le cadre n’était pas défini. Je comprends bien qu’il y a un problème de chômage à Maurice. Je ne pense pas que le gouvernement ait tort, mais peut-être qu’il n’est pas très bien renseigné. Il croyait que pour résoudre le problème du chômage à Maurice, il fallait serrer les vis en ce qui concerne les travailleurs étrangers. Ce n’est malheureusement pas la solution. On a donc fait des représentations. Cela a pris un peu de temps, et il n’y a pas d’amertume. Je crois qu’aujourd’hui le cadre est réglementé et défini. On est contents. NAujourd’hui, (Ndlr : vendredi dernier lors de la cérémonie de ‘rebranding’ de Mauritius Telecom) on est dans un cadre digital. Quel a été l’apport de la technologie dans l’industrie du textile ? Bien souvent, pour les Mauriciens, moi inclus, on voit des machines à coudre lorsqu’on parle du textile. Or, le textile, ce n’est plus que les machines à coudre. Si un jour vous avez l’occasion de visiter la CMT, aussi étonnant que cela puisse paraître, vous verrez que nous avons des outils de fabrication parmi les plus performants et les plus sophistiqués au monde. Ce n’est pas pour flatter la compagnie, mais c’est la qualité des investissements qu’on a faits. Dans tous les secteurs, il y a des avancées technologiques, et c’est certainement le cas dans le textile. NQuel investissement ces outils ont-ils nécessité ? Si vous parlez de la filature traditionnelle, cela coûte pratiquement Rs 800 millions, voire Rs 1 milliard. Mais en ce qui concerne la filature que la CMT a installée, cela nous a coûté entre Rs 2,5 milliards et Rs 3 milliards. C’est très cher ! C’est la technologie, avec beaucoup de robotisation et d’automatisation. NNous dirigeons-nous vers une situation où il faudra moins de main-d’œuvre pour effectuer le travail ? Il faut comprendre qu’on est arrivé très loin pour certaines opérations. Par exemple, à la CMT, vous avez des ‘forklifts’ robotiques, donc sans chauffeur. Un ‘forklift’ qui fait des kilomètres sur 60 000 mètres carrés de bâtiment, qui part dans des entrepôts, qui monte en hauteur, qui prend une palette de matière première et qui la dépose là où il faut. Tout est préprogrammé. Vous parlez au ‘forklift’ et il fait ce qu’il a à faire. Voilà ce qu’on a aujourd’hui, qu’on le veuille ou non… NCela nécessite également un investissement… Il croyait que pour résoudre le problème du chômage à Maurice, il fallait serrer les vis en ce qui concerne les travailleurs étrangers. Ce n’est malheureusement pas la solution. On a donc fait des représentations Énorme ! Certaines opérations sont remplaçables. D’autres opérations, non. Pour les machines à coudre, il faut toujours des modistes et des tailleurs. NLe Premier ministre présentera le Budget en juin. Quelles sont vos attentes pour le secteur du textile ? On ne demande pas à l’État de venir de l’avant avec un genre de ‘stimulus package’. Loin de là. Je ne pense pas que ce soit bien que l’État vous donne des fonds publics pour votre projet privé. Ce n’est pas correct. Ce qu’on demande, c’est plutôt de voir comment faciliter les choses pour que les entreprises puissent opérer dans des conditions idéales. Je parle du port, de l’aéroport, des services administratifs au sein du secteur public, de la politique monétaire, des intérêts bancaires… NQuelque chose par rapport aux travailleurs étrangers ? Pas nécessairement. Après les dernières mesures qu’on a pu rationaliser, on ne peut pas se plaindre. On n’est pas là pour se plaindre tous les jours. Le cadre est maintenant défini quant à l’engagement des travailleurs étrangers. VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 ACTA PUBLICA 7 Les ‘policyholders’ de BAICO Bahamas attendent depuis 2009 ADMINISTRATION JUDICIAIRE ela fait sept ans que les détenteurs de polices d’assurances de BAICO (British American Insurance Company Limited), incorporée aux Bahamas en 1920 et filiale de CL Financial Ltd (basée à Trinidad et Tobago), attendent de percevoir leur argent. Pour cause : BAICO a été placée sous administration judiciaire en 2009 suite à des problèmes de liquidité. « The Company is insolvent », selon les autorités des Bahamas. Ce problème concerne également plusieurs autres juridictions – Antigua, Grenade, Montserrat, St Kitts & Nevis, St Lucie, St Vincent & les Grenadines – où la compagnie avait des opérations. Coïncidence ou pas, la firme KPMG à Maurice affirme avoir tiré la sonnette d’alarme quant à l’état financier du groupe BAI dès 2009… Face à la nature complexe du problème, le Judicial Manager – qui n’est autre que KPMG – a récemment publié un communiqué pour informer les ‘policyholders’ qu’une nouvelle législation a été développée en collaboration avec tous les gouvernements concernés pour que la BAICO puisse proposer un « Plan of Arrangement » aux détenteurs de polices d’assurances. « Given the multi-jurisdictional nature of this matter, it is the opinion of the Judicial Managers that there is no consistent process currently available to allow for payments to be made to policyholders on a coordinated and consistent basis across the EC territories. As a result, the Judicial Managers in conjunction with the Judicial Manager in the Bahamas, have developed new legislation with the relevant governments in the region to be implemented, specifically to allow BAICO to propose a “Plan of Arrangement” to its policyholders. « This legislation, if it can be enacted quickly, will provide a mechanism (the Plan) for a payment to be made to insurance creditors in a much reduced time frame than would otherwise be the case. « The Plan will be a Court driven process, which will require approval of the Company’s creditors, and will allow the Judicial Managers to make a distribution of the remaining assets of the Company on a consistent basis across the region », fait ressortir KPMG. Comment la BAICO en est-elle arrivée là ? Dans une correspondance, adressée début mars 2016 aux ‘policyholders’ n’ayant pas encore reçu leur argent, le Judicial Manager explique : • « It quickly became apparent to the Judicial Managers, following their ap- C LA BAI ET SON ÉTERNELLE KPMG pointments in 2009 that the company’s financial position had significantly deteriorated: The Company’s unaudited balance sheet as at 30 June 2009 had shown assets of EC$920 million and liabilities of EC$1.35 billion. » • « To improve prospects of recovery for policyholders in the period immediately following their appointment, and with the assistance of the Eastern Caribbean Core Committee, the Judicial Managers developed a solution to create a new company (NewCo). This NewCo was to have been capitalised with funds from the Eastern Caribbean Monetary Union, independent investors and a significant injection of funds from the Government of Trinidad & Tobago (“GORTT”). NewCo was to assume the liabilities of BAICO and the prospects of recovery for policyholders, whilst not receiving anything like a payment in full, would have been enhanced. Unfortunately, after 18 months of work, the funding for the solution did not materialise, principally due to the withdrawal of certain key financial support, and the NewCo solution was discontinued. » • « Following the withdrawal of financial support for the NewCo solution, the Judicial Managers and the Eastern Caribbean Core Committee developed a subsequent plan to use remaining Government funding to support a transfer of BAICO’s traditional life business to Sagicor, a highly respected insurance provider operating across 19 countries in the Caribbean as well as in the UK and US. The transfer has resulted in 15,688 life and pension policies with an actuarial liability of approximately EC$100 million being transferred to Sagicor and the policyholders having their full policy value restored through funding from the EC Il n’y a pas qu’à Maurice que le groupe BAI fasse appel à la firme d’audit KPMG. À Maurice, KPMG a pendant longtemps été l’auditeur du désormais défunt groupe. La firme a été sous les feux des projecteurs après l’éclatement de l’affaire BAI car on lui reprocherait de n’avoir pas tiré la sonnette d’alarme plus tôt concernant les résultats financiers du groupe. On fait ressortir par la suite que KPMG avait, dans une présentation d’audit au sein du groupe, signalé que le groupe serait en « banqueroute depuis 2009. » Pour ce qui est de BAICO aux Bahamas, c’est la ‘Insurance Commission’ qui a placé la compagnie sous administration judiciaire et a nommé Juan (John) M. Lopez, de la firme KPMG, Judicial Manager. Ce dernier a pour mission de trouver des solutions pour que les clients de BAICO soient remboursés. Un peu à l’image de ce que la firme BDO a pour tâche d’effectuer en ce moment à Maurice. Governments. » • « The Judicial Managers have commenced litigation in various jurisdictions seeking to recover amounts due to BAICO as well as commencing actions against former office holders of the company for breach of duty. » • « It is estimated that some 20,000 policyholders across the region were impacted by the company's collapse. So far some payouts have been made to claimants who held policies of up to $30,000. » DEBRIEF VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 Mauritius Telecom innove en proposant 100 Mbps 8 NOUVELLE OFFRE Depuis lundi, une quarantaine d’abonnés de Mauritius Telecom bénéficient déjà de l’offre révolutionnaire de 100 Mbps. Le prix de cette nouvelle offre a été dévoilé, mardi, lors d’une conférence de presse. Le package est offert à Rs 3 999 (TVA incluse). Par ailleurs, la compagnie a dévoilé son nouveau logo, vendredi dernier, au SVICC à Pailles devant un parterre d’invités, dont le Premier ministre à titre d’invité d’honneur uite au lancement officiel vendredi dernier de son offre révolutionnaire de 100 Mbps pour les clients résidentiels, Mauritius Telecom a réuni la presse, mardi aprèsmidi, afin de dévoiler le prix de S l’abonnement mensuel ainsi que les nombreux avantages qui seront offerts avec l’offre My.T 100 Mbps. D’abord, l’offre My.T 100 Mbps sera une solution groupée comprenant non seulement de l’internet ultrarapide mais aussi, de la Wi-Fi UNE NOUVELLE IDENTITÉ La compagnie Mauritius Telecom a entrepris un exercice de restructuration depuis l’année dernière dans le but d’être plus proche de ses clients. C’est dans ce cadre que MT a dévoilé, vendredi 25 mars, son nouveau logo. La « nouvelle » Mauritius Telecom va privilégier une plus grande proximité avec les clients et adoptera une approche proactive afin de satisfaire pleinement leurs besoins croissants de connectivité, de mobilité ainsi que de services. La nouvelle identité visuelle vient surtout mettre en avant les offres de MyT. Ce dernier compte déjà plus de 130 000 clients et est « un brand en lui-même ». Le Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, Sherry Singh, a fait ressortir que sa compagnie investit lourdement non seulement dans le déploiement de son réseau fibre à travers le pays, mais aussi dans les infrastructures de soutien d’une grande fiabilité afin d’offrir aux Mauriciens la meilleure expérience possible de l’internet à très haut débit. Depuis sa nomination au poste de Chief Executive Officer de Mauritius Telecom en janvier de l’année dernière, Sherry Singh a mené plusieurs initiatives afin d’attirer davantage d’investisseurs étrangers dans le secteur des TIC surtout dans les services d’externalisation, mais aussi, pour contribuer à transformer dans la réalité l’ambition du gouvernement de convertir notre pays en une ‘smart island’. Rappelons que depuis juin 2015, Mauritius Telecom a augmenté la vitesse de connexion de ses clients résidentiels, cela jusqu’à 10 fois et sans aucun frais additionnel grâce au déploiement de la fibre. A titre d’exemple, le tarif mensuel de l’ADSL 512 kbps a baissé de 30%, passant de Rs 699 par mois à Rs 499 par mois, TVA incluse. gratuite à une vitesse de 100 Mbps également et couvrant toute la maison; l’accès gratuit à pas moins de 46 chaînes télé; des tarifs préférentiels pour les appels téléphoniques à l’étranger… L’ensemble de ces services pour Rs 3 999 par mois, TVA incluse. En outre, les membres d’un foyer pourront, grâce à cette offre My.T de 100 Mbps, utiliser ces différents services simultanément ainsi que sur plusieurs supports (tablette, ordinateur ou smartphone). « L’offre My.T 100 Mbps marque donc un tournant dans le secteur des TIC (Technologies de l’information et de la communication) et de pousser encore plus le niveau et le style de vie des Mauriciens, » laisse entendre le Chief Executive Officer, Sherry Singh. A lundi, près d’une quarantaine d’abonnés de Mauritius Telecom ont bénéficié de l’offre de Mbps après s’être fait enregistrer samedi. En outre, afin de faciliter davantage le quotidien des clients et d’éliminer le stress lié aux démarches administratives, Mauritius Telecom a conçu un système qui permettra à ceux et celles qui veulent s’abonner à My.T 100 Mbps, de le faire en ligne sur www.myt.mu, du confort de leur bureau ou maison, sans avoir à se déplacer dans un des points de vente de l’opérateur historique. Certes, la possibilité de s’abonner en se rendant à une des boutiques de Mauritius Telecom ou en appelant le 8900, existe toujours, mais comme l’a souligné Sherry Singh, le Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, « notre compagnie veut être à la pointe de l’innovation surtout à une période de l’histoire de notre pays où le numérique prend de l’ampleur dans la vie de tous les jours des Mauriciens. Nous voulons anticiper et répondre de manière proactive à leurs besoins qui évoluent sans cesse». Autre innovation apportée par Mauritius Telecom : la mise sur pied d’une équipe dédiée pour effectuer les travaux d’installation chez les clients résidentiels. Ces techniciens auront des indicateurs de performance stricts à respecter. Ils devront minimiser le temps d’attente des futurs abonnés de My.T et surtout, satisfaire leurs exigences en termes de délai et de disponibilité. « Cette nouvelle étape qui vient d’être franchie est l’aboutissement d’un investissement continuel et massif de Mauritius Telecom dans le déploiement de son réseau fibre à travers le pays, mais également dans les infrastructures de soutien d’une grande fiabilité afin d’offrir aux Mauriciens la meilleure expérience possible de l’internet à très haut débit, » soutient Sherry Singh. Avec pour objectif de rendre l’internet à très grande vitesse accessible à tous les Mauriciens, Mauritius Telecom a accéléré le déploiement de la fibre optique à travers l’île Maurice et va investir un total de Rs 5,1 milliards afin que d’ici fin tous les foyers ainsi que toutes les entreprises puissent prendre avantage d’une connectivité ‘broadband’. Ce qui constituera une grande première sur tout le continent africain ! A ce jour, grâce à cette accélération du déploiement de la fibre, 160 000 foyers, soit 45% du nombre total des foyers mauriciens, sont déjà éligibles au service de fibre optique de Mauritius Telecom. Honourables or dishonourables ? VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 OPINION JEAN PIERRE LENOIR POST SCRIPTUM 9 SOCIÉTÉ es Zimbabwéens ont ajouté un "Dis" devant le nom de la femme du président Mugabe, Grace, pour bien lui montrer à quel point ses turpitudes politico-financières les dégoûtaient. Depuis qu'elle a épousé le camarade Bob, Disgrace n'a eu de cesse de profiter de son rang de première dame pour tirer la quintessence et même plus encore de l'impunité que lui donne son titre de femme du tyran que l'on connaît. Les turpitudes de certains de nos ministres qui portent le doux titre de ‘Honourable’, hérité de Westminster, devraient eux aussi pouvoir bénéficier du préfixe "dis" pour les faire sortir de l'honorabilité que leur a conférée leur députation. Parce qu'à ce rythme de pour- L rissement parlementaire, il faudrait écrire à l'Académie Française pour leur suggérer de modifier le contenu du mot « Honorabilité » ou écrire à nos anciens tuteurs anglais pour leur faire part de nos appréhensions quant au contenu du terme appliqué à certains de nos parlementaires. Quand on consulte le dictionnaire pour trouver les synonymes du mot « honorabilité », on tombe sur droiture, honnêteté, intégrité et probité... On oublie ça tout de suite et on passe à autre chose ! Au pas où vont les choses, et dans le cas où cette suggestion serait acceptée, il faudrait penser à un barème de dégradation progressif pour ne pas déstabiliser notre auguste Assemblée. Car, de chutes en rechutes, on pourrait vite se retrouver en état de déséquilibre total entre « honourables et dishonourables », les seconds prenant vite la mesure des premiers. Imaginons donc un barème basé sur 14 points, un peu comme le permis à points qui a tant fait jaser mais qui avait le mérite, malgré ses imperfections, de purger la route de ses plus dangereux contrevenants. On a toujours dit que les candidats à la députation devraient être au-dessus de tous les soupçons pour représenter «lépep admirab ». Mais comme le « soupçonnomètre » utilisé par les états-majors des partis pour établir la virginité des candidats en question semble proche de zéro en matière d'efficacité, nous pourrions donc avoir au moins la consolation de savoir qu'à chaque incartade, des points leur seront retirés jusqu'à ce que mort parlementaire s'ensuive, et que le seul siège dont ils pourront se servir sera celui de leur bureau où ils pourront méditer sur leurs indélicatesses. Ce « soupçonnomètre » pourrait fonctionner de la façon suivante : quatre points pour avoir prononcé la phrase "Ceci est un complot contre moi ...". Dix points et discrédit total pour la même phrase agrémentée d'un sourire innocent et angélique à leur arrivée à l'ICAC ! Les faits nous prouvent jusqu'ici que plus le sourire est grand, plus les turpitudes ont été grosses. La sanction finale pourrait être une lettre qui leur serait délicieusement servie en grande pompe à leur domicile et qui pourrait être du style : The Dishonourable Mr B Roder Boute Villa Tentation La Monnaiedithé Road Camp Complot Si nous étions encore au XVIII siècle, cette missive aurait pu être porteuse de la condamnation choisie pour punir le contrevenant qui était en général, si la peine de mort avait été évitée, l'envoi aux galères ou dans les mines ou alors le bannissement à vie du pays natal. Ce qui, notons-le en passant, équivalait à la déchéance de nationalité sur laquelle on tergiverse tant en France. Aujourd'hui nous pourrions peut-être, à défaut de galères qui n'existent plus, les remplacer par un moyen de locomotion plus moderne, l'hélicoptère par exemple, et envoyer le banni vivre dans un pays où il n'y en a pas, mais pas un seul ! Ou encore mettre le contrevenant en présence d'un coffre renfermant plusieurs centaines de millions de roupies sans lui en donner la clé. Quant aux mines, qui peuvent être de sel, de charbon ou... d'or, elles pourraient servir de Supplice de Tantale (voir le dictionnaire) à l'égard des contrevenants qui auraient le droit de se promener devant l'entrée de la mine, mais qui n'auraient pas le droit d'y entrer... DEBRIEF VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 10 La Mutual Aid Association octroie 26 bourses à des étudiants AIDE FINANCIÈRE La Mutual Aid Association a organisé une cérémonie de remise de bourses le jeudi 24 mars 2016. La cérémonie s’est déroulée au Mutual Aid Building en présence des 26 boursiers, leurs parents ainsi que les directeurs et autres responsables de la Mutual Aid Association ls sont 26 à bénéficier de l’aide de la Mutual Aid Association. Les boursiers présents lors de la cérémonie de remise de bourses, jeudi dernier, ont reçu un ordinateur portable en sus d’une subvention annuelle de Rs 22 000. Cette année, la Mutual Aid Association a octroyé des bourses aux étudiants de L’universite de Maurice, l’Université de Technologie, l'Open University et du MGI. Dans son discours, Sunil Dabeesingh, CEO de la Mutual Aid Association, a fait ressortir qu’en tant qu'entreprise engagée, la Mutual Aid Association estime qu’elle a un rôle à jouer dans l'amélioration I de la société. « Au fil des ans, les produits et services offerts ont évolué pour mieux répondre aux besoins de ses clients et des membres, mais l’entreprise ne s’est jamais éloignée de ses valeurs, qui sont l'excellence, la transparence et le service client. Aujourd'hui, plus que jamais, la Mutual Aid Association se concentre sur ces valeurs, car elles représentent l'épine dorsale de notre société. Guidés par elles, et avec le soutien de nos employés, membres et clients, nous allons continuer sur notre route vers l'excellence. » Depuis 2008, la Mutual Aid Association s’investit dans le domaine de l’éducation en octroyant des bourses à des étudi- LA COI DÉVELOPPE SON PLAN D’ACTION CLIMAT RÉGIONAL 2016-2020 Troisième région du monde la plus touchée par les phénomènes naturels intenses, l’Indianocéanie a vécu plus de 50 catastrophes naturelles ces vingt dernières années, causant un coût de plus de 17 milliards de dollars aux économies régionales. Les études menées par la Commission de l’océan Indien (COI), financées par l’Agence française de développement, sur les effets du changement climatique dans la région confirment les tendances alarmistes observées ces trente dernières années. Une réalité inquiétante pour les pays de la région et leurs objectifs de développement. Dans ce contexte et dans la continuité des efforts menés par ses Etats membres, la COI va se doter prochainement d’un plan d’action pour la mise en œuvre de sa stratégie régionale d’adaptation au changement climatique. Avec l’appui technique et le financement du programme Intra-ACP de l’Alliance Mondiale pour le Changement Climatique (financement de l’Union européenne), la COI disposera d’un outil opérationnel pour contribuer au niveau régional à la lutte contre les effets néfastes du changement climatique dans les territoires insulaires du sud-ouest de l’océan Indien. Identifier les vulnérabilités des États membres de la COI, ants de familles dans le besoin. Pour sélectionner les candidats éligibles à la bourse, la compagnie se base notamment sur trois critères clés soit le revenu moyen, la situation familiale et d’autres facteurs tels que l’état de santé. Cette initiative de la Mutual Aid Association, en ligne avec la politique de Corporate Social Responsibility (CSR) de l’entreprise, vient en aide aux étudiants dont les parents n’ont pas les moyens de payer leurs frais universitaires. A ce jour, 165 bourses ont été attribuées à des étudiants dans le besoin pour les cours d'études au niveau tertiaire, totalisant une somme de plus de Rs 13.2 millions. les soutenir dans leur adaptation aux effets du changement climatique et dans la mise en œuvre de leur contribution déterminée au niveau national (INDC), tels sont les principaux objectifs de ce plan d’action, que l’organisation régionale prévoit de développer dès 2016 avec l’appui de ses partenaires financiers. Nando’s de Bagatelle ou Nando’s de Grand Baie La Croisette. Le « race pack » comprend un T-Shirt, un bonnet de bain avec leur numéro de course ainsi qu’un coupon pour un plat chez Nando’s. L’événement phare de natation en mer revient. En effet, la Nando’s Royal Life Saving Society Open Water Swim rempile pour une 41e édition cette année. Cette compétition, célèbre pour la traversée Pereybère-Grand Baie, se tiendra le dimanche 24 avril prochain sur deux distances, notamment 1,6 kilomètre et 3,8 kilomètres. Les frais d’inscriptions serviront à financer l’ONG Royal Life Saving Society. Plus de 500 participants sont attendus lors de cette journée. Les inscriptions se font uniquement en ligne sur le www.nandos.mu jusqu’au au 10 avril prochain. Les frais d’inscriptions s’élèvent à un prix uniforme de Rs 300. Les participants recevront leur « race pack » le samedi 23 avril à petits et grands. Dès le matin de Pâques, l’heure était à la fête ! Au Sugar Beach Resort & Spa, le légendaire défilé de Pâques a eu lieu au Mon Plaisir Courtyard. Une quinzaine de personnages déguisés en lapins, pirates et sirènes ont parcouru l’enceinte de l’hôtel dans des locomotives colorées sous les yeux des enfants ébahis. Ces derniers ont ensuite envahi la cour de l’hôtel pour une gigantesque chasse aux oeufs. Le chocolat était bien évidemment à l’honneur sous toutes ses formes au sein de Sun Resorts. A Ambre Resort & Spa, environ 150 kg de chocolat ont été utilisés pour réaliser plusieurs pièces de chocolat en tous genres ainsi qu’une fontaine de chocolat. Au Long Beach Golf & Spa Resort, l’Executive Pastry Chef, Sandy Scioli, a animé un petit atelier gourmand pour les enfants. Les petits ont confectionné des cookies et des oeufs de Pâques au Kids Club. Ceux qui n’ont pas la chance de fêter Pâques n’ont pas été oubliés. Les hôtes de La Pirogue Resort & Spa ont été invités à faire un geste symbolique. Ainsi, il fallait deviner le poids d’un gâteau de Pâques. Les clients de l’hôtel se sont prêtés au jeu. La somme récoltée sera versée au « Sun Resorts Children Cancer Trust » dédié aux enfants atteints de cancer. DE JOYEUSES FÊTES INSCRIPTIONS OUVERTES DE PÂQUES DANS LES HÔTELS DE SUN RESORTS POUR LA COMPÉTITION Pour la fête de Pâques, les hôtels de Sun Resorts ont concocté un programme grandiose à la hauteur de l’événement DE NATATION DE pour ses clients. Au menu des festivités ; des dîners et specNANDO’S ROYAL LIFE tacles à thèmes ainsi que des activités ludiques et fun pour VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 Des donateurs mauriciens se regroupent pour offrir une bourse de 10,000 euros INSEAD Classée numéro 1 par le Financial Times en 2016, comme meilleure école de management des affaires, devant la prestigieuse université américaine de Stanford, l’INSEAD s’apprête à offrir une bourse d’études annuelle d’un montant de 10 000 euros à un étudiant mauricien pour son programme de Masters in Business Administration (MBA) e former à l’excellence a un coût. Il faut compter 71 000 euros pour le MBA à plein temps de l’INSEAD, classée numéro 1 par le Financial Times en 2016, comme meilleure école de management des affaires. Pour y parvenir, plusieurs anciens élèves ainsi que quelques-uns des grands groupes mauriciens ont fait des donations à hauteur de 250 000 euros. Ils sont, entre autres, Antoine Delaporte, Gilbert Espitalier-Noël, Taylor Smith & Sons, Raoul Harel, Kingston Investment, la famille Taylor et Renaud Lagesse. Ce dernier a été un ancien élève de l’INSEAD. Les étudiants intéressés sont priés de consulter directement le site www.insead.edu. L’INSEAD MBA Endowed Scholarship for Mauritius répond à la mission que s’est fixée l’INSEAD qui consiste à faire venir des quatre coins du monde les étudiants les plus brillants, et à fournir une aide financière à des candidats exceptionnels originaires de pays émergents. C’est à partir du fonds récolté par les donateurs mauriciens que 10 000 euros seront offerts en S DEBRIEF 11 LES HABITANTS D’AMAURY SENSIBILISÉS À UNE CONSOMMATION RESPONSABLE DE L’ÉLECTRICITÉ Un moment d’échange et de prise de conscience à la lueur des bougies. C’est ce qu’ont vécu les habitants d’Amaury, bénéficiaires du projet communautaire de GML Fondation Joseph Lagesse, le samedi 19 mars, à l’occasion du Earth Hour. Ainsi, parents et enfants, ont accueilli les représentants de la Fondation, de LUX* Grand Gaube et du Head Office de LUX* dans leurs nouvelles maison à Amaury autour d’un repas. Lors de cette soirée, ayant pour thème l’économie d’énergie, les habitants ont fait usage des Solar Jars, offerts précédemment par LUX*. De plus, les habitants de la région bénéficieront également de formations sur le respect de l’environnement et l’utilisation responsable de l’électricité. Celles-ci seront dispensées par la GML Fondation Joseph Lagesse. BILLETS EN VENTE EN LIGNE SUR MARIDEAL.MU POUR LE CONCERT D’INNA guise de bourse au candidat idéal. Cette bourse sera pour la rentrée de janvier ou septembre 2017, dépendant du temps qu’il prendra pour trouver la perle rare. En facilitant la formation de futurs dirigeants d’entreprises issus de pays émergents, cette bourse d’études permettra le déploiement d’une forte expertise en management dans ces pays. Le 29 mars, Helen Henderson, Directrice du Développement d’INSEAD, a fait le déplacement à Maurice pour présenter la bourse et récompenser les donateurs mauriciens qui sont tous des anciens participants aux programmes MBA et Executive Courses. Afin de bénéficier de cette bourse, il faut déjà que l’étudiant, d’un âge moyen de 29 ans, soit déjà admis à l’INSEAD, qu’il puisse fournir des évidences sur son financement, accompagné d’une lettre de motivation pour cette bourse. « Nous voulons des personnes qui auront un impact sur l’entreprise pour laquelle elles travaillent. On cherche une qualité de leadership, des gens qui vont faire la différence », explique Helen Henderson. Cette dernière soutient qu’environ 150 Mauriciens sont déjà passés par l’INSEAD que ce soit pour les programmes phares ou l’“executive education”. Vivo Energy Mauritius réalise des bénéfices nets en hausse de 84% VIVO ENERGY Mauritius (distributeur de la marque Shell) annonce des bénéfices opérationnels en hausse de 84% à la clôture de l’année fiscale 2015. Les profits après impôts s’élèvent à Rs 283 millions contre Rs 154 millions en 2014. Une performance financière d’autant plus notable que le chiffre d’affaires pour la même période affiche un repli de 21%, passant de Rs 12,8 à Rs 10,1 milliards. Les chiffres de vente, dans leur globalité, reculent en comparaison à 2014. Cette contre-performance commerciale est attribuée au prix du pétrole brut qui a maintenu sa tendance baissière sur le marché international. Il n’a aucun impact sur la marge bénéficiaire puisque la vente des carburants à la pompe est soumise au régime de contrôle de prix et que la marge est fixée au litre peu importe le prix de vente. La marge brute est de 16% supérieure à celle de 2014, le principal facteur de croissance étant attribué à la vente des produits non-contrôlés. Les autres sources de revenus ont augmenté de Rs 16 millions, soit de 27% par rapport à 2014. Inna, décrite comme «la nouvelle voix la plus excitante dans le monde de la dance-music », sera en concert au J & J Auditorium le samedi 23 avril pour ce qui sera l'un des événements phares de Social Buzz cette année-ci. La première partie du concert d’Inna sera animée par Stephan Gébert et son Crazy Band ; dont la voix, le style et l'énergie sur scène sont inimitables. Les billets peuvent être achetés en ligne sur Marideal.mu ou aux points de vente suivants : Social Buzz (Nexteracom, Ebène) ; Plaisir d'Offrir (Port-Louis), Saint- Jean Pharmacie (QuatreBornes) ; Pharmacie Gerval (Curepipe) ; Unilink Pharmacy (Jumbo, Riche Terre) ; Metropolis Shop (Sunset Boulevard, Grand- Bay) ; Life Fitness Gym (Flacq) ; Surf Shop (Tamarin). Les prix sont les suivants : billet normal : Rs 900 ; billet VIP : Rs 1500 ; billet VVIP : Rs 2900 ; forfait cocktail : Rs 1500. LE MARIAGE SOUS TOUTES SES COUTURES Rajasthan Works innove avec Wedding Wonders. Du 1er au 10 avril, le public aura droit à une expo-vente qui mettra en valeur tout ce qui a trait au mariage. Outre l’exposition, Rajasthan Works revient pour l’occasion, avec la quatrième édition de Mauritius Dancing Star, dotée d’un premier prix de Rs 20,000. L’exposition donnera l’occasion au public de visiter une multitude d’échoppes qui seront consacrées aux vêtements de mariés haut de gamme, bijoux, maquillage, entre autres. Les exposants viennent de Maurice, de l’Inde, du Pakistan, de la Malaisie et des Émirats Arabes Unis. Wedding Wonders propose également de la bonne cuisine et un programme de divertissement pour toute la famille. Le chanteur de Bollywood, Mayank et sa troupe, Shounya Soul Band ainsi que des danseurs folkloriques du Rajasthan seront au rendezvous. Les billets seront en vente au prix de Rs 30, avec un accès gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Une navette gratuite sera disponible entre la Gare du Nord et le centre d’exhibition. MARKET VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 12 ECONOMIC NEWS Janet Yellen advises caution Report prepared by Nishal Babooram Island Premier Foreign Exchange (www.iptfx.com) S Federal Reserve chair Janet Yellen said the Fed should "proceed cautiously" before raising interest rates. She said global risks were not expected to have a deep impact on the US, but caution was still appropriate. Also global developments and risks had led policymakers to project a slower path of rate rises than initially expected in December, Ms Yellen said. US markets rose during her speech at the Economic Club of New York. Her tone was similar to the Fed's statement in midMarch, when the central bank made no change to rates and guided expectations towards a slower pace of increases after December's increase. Ms Yellen repeated her message from earlier public speeches U MAURITIUS RUPEE that volatile oil prices and China's slowing growth, along with how soon inflation would reach the Fed's 2% goal, were key factors guiding the Fed towards taking a gradual approach on raising rates. Omer Esiner, chief market analyst at Commonwealth Foreign Exchange, said her caution was not surprising, but stood in contrast to support for rate rises from other Fed speakers in recent days. He added: "On balance, [Yellen's] comments do not sound consistent with a looming rate hike in April and leave considerable doubt about whether rates will rise in June. Earlier on Tuesday the head of the San Francisco Federal Reserve, John Williams, said the US economy was doing "quite well". As she has done in past speeches, Ms Yellen said the market should be open to the possibility of news that boosts confidence. "We should not ignore the welcome possibility that economic conditions could turn out to be more favourable than we now expect," she said. The audience in New York laughed when Ms Yellen was asked how long the Fed expected to take to reach "normal" interest rates and whether she felt the market had failed to understand the bank's plan. The Fed chief has been trying to reassure markets of its "gradual" plan since taking action in December. Following Ms Yellen's speech, Wall Street climbed sharply . The S&P 500 rose 0.8% and the Nasdaq index jumped 1.5%, although the Dow Jones Industrial Average added just 0.1%. Although the focus of her speech was on interest rates, Ms Yellen did address the other tools the Fed has at its disposal if the US economy was to suffer a downturn. These unconventional tools including asset purchases, forward guidance and negative interest rates, which have been used in Europe - have been criticised for helping banks and not stimulating economies. Ms Yellen defended the use of these tools, saying they helped prevent the recession from becoming worse. "They have been effective policy, they have made a difference and inflation may have been lower and unemployment higher - by noticeable amounts had we not employed those policies," she said. The dollar showed downside potential at the start of the week and down it went as the week progressed with the Euro on the other hand gathering momentum. Janet Yellen, as I mentioned earlier, seems to now be in favour of fewer interest rate increases and this remains the driving factor this week. We are still to see what U.S. nonfarm employment data would be like, expected later this Friday, and this could be a major mover. For the coming week, assuming no major surprises data wise, we should see a repeat of this week…… enjoy…. OIL PRICES : VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 MARKET 13 COMMODITY NEWS BIG BANKS RAISE THEIR FORECAST read this week that several big banks have slightly raised their oil-price forecasts for the first time since August but remain cautious about crude’s outlook. A survey of 13 investment banks by The Wall Street Journal shows their average forecast increased by a dollar from the previous month, while U.S. crude prices have rallied by nearly 50% since their February lows. The banks see Brent crude, the international oil-price benchmark, averaging $40 a barrel this year, and West Texas Intermediate, the U.S. oil gauge, averaging $39 a barrel. A recent rally has been fueled by optimism that the global glut of crude, which has battered prices since 2014, will start to abate this year. Major producers, including supply heavyweights Saudi Arabia and Russia, have promised to limit their production. Meanwhile, driver demand has revved up gasoline sales in the U.S. For now, however, the oversupply continues and oil stockpiles around the globe keep rising, leading the I banks to be more cautious in their forecasts. “Current global fundamentals are still bearish due to the massive oversupply,” said Mike Wittner, head of oil research at Société Générale. He sees pressure on crude from resilient, if moderately declining, U.S. production, high output from Organization of the Petroleum Exporting Countries, and the gradual return of Iran to the global market. Around a dozen OPEC and nonOPEC producers are due to meet in Doha, Qatar, on April 17 to discuss the potential supply-freeze deal, though analysts have cast doubt on the likelihood of an agreement. Iran, for instance, has declined to join the freeze deal as it seeks to increase its output and regain lost market share after years of international sanctions. Underscoring these doubts, Saudi Arabia and Kuwait, two of OPEC’s biggest exporters, decided earlier this week to restart production at a joint facility that can produce up to 300,000 barrels a day of crude. Analysts at Commerzbank called that announce- ment a “disastrous sign” coming shortly before the Doha meeting. “After all, it gives the impression that the lip service paid to freezing oil production is nothing but hot air,” the bank said. If the global oil supply continues to increase, “the next $10 a barrel rise in prices is likely to be more drawn-out than the previous one,” analysts at Standard Chartered said. Still, talk of the freeze deal has helped lift oil prices by more than 10% in March. A weaker U.S. dollar and improving sentiment on the broader financial markets have also boosted crude, analysts say. As a result, bets on rising oil prices by hedge funds and other big money managers jumped in recent weeks. The net long positions, or the total number of bets that the price of oil would rise minus the number of bets that it will fall, rose to 364 million barrels in Brent and 215 million barrels in WTI last week, according to exchange data. The 13 banks in the Journal survey see Brent averaging $37.25 a barrel in the second quarter and rising to $46.20 in the fourth quarter. The banks forecast an average oil price of $56 a barrel in 2017, down from above $100 a barrel in 2014. Cheap oil has already benefited consumers and businesses, with U.S. motorists driving a record 3.1 trillion miles last year, according to the U.S. Transportation Department. With prices at the pump dropping to their lowest levels since 2004, this has boosted demand for gasoline. Morgan Stanley expects U.S. gasoline demand to grow by up to 1.5% over the year in 2016. Some analysts, however, say that the oil-price rally could be its own undoing. Nimble U.S. shale producers have increased their efficiency in recent years, driving down the cost at which they could produce oil. If prices continue to rise, shale drillers would pump more crude, adding to the global glut and putting a cap on prices, analysts say. “Any sustained rally above $45 [for WTI] would be self-limiting,” said Mr. Wittner of Société Générale. AFRIQUE VENDREDI 01 AVRIL 2016 | BIZWEEK | ÉDITION 89 14 EGYPT Minister Yasser El-Kady inspected work being implemented in the technology zone The project of establishing technology zones in various provinces in Egypt is one of the leading national development projects adopted by the Communications and Information Technology Ministry via the Information Technology Industry Development Agency (ITIDA) n Wednesday last, Communications and Information Technology Minister, Engineer Yasser El-Kady inspected work being implemented in the technology zone in Alexandria (30 Acres); where work is being done around the clock in order to finish on time and start operations in less than a year as instructed by President Abdel-Fattah El-Sisi, who tasked the Communications and Information Technology Ministry with establishing two technology zones in tandem in less than one year in his speech to the sector during the opening of the Cairo ICT exhibition in December 2015. The Minister emphasized during his visit the need for sticking to the project timetable, which represents a cultural leap forward and technological focus that creates jobs and opportunities for the residents of Alexandria and surrounding provinces, in addition to O providing excellent training on all technological applications relevant to the domestic and international market needs. El-Kady added that he personally monitors the project execution phases closely and reviews technical specifications promptly. He noted that all administrative work pertaining to establishing the Egyptian public company that shall develop, implement and manage the technology zones has been concluded. The completed executive works include breaking ground for Phase I structures; laying the groundwork and pouring concrete foundations. Currently the customer service building ground is being dug and reinforced concrete foundations are being prepared in a number of buildings, such as the mall, health care centre, outsourcing centre, and the mosque. Phase I, set in the technology zone in Burg El-Arab, includes a customer service centre, bank of Mombasa. Nate Anderson, acting General Manager for Uber Kenya said: “We’re really excited to launch Uber in Mombasa. Giving locals and visitors in Mombasa an affordable, easy and flexible choice to move around the city safely and reliably.” For his part, Kagure Wamunyu, Operations Manager for Uber Kenya said: “For those who At the side lines of the landmark China-OIC Forum 2016 in Beijing, a memorandum of understanding (MoU) was signed between the Islamic Corporation for the Development of the Private Sector (ICD), the private sector arm of Islamic Development Bank (IDB) Group and China-Africa Development Fund (CADFund), a Beijing-based private equity firm focusing on Africa. The MoU envisages to enhance trade and investment opportunities in 19 African countries through co-financing and co-investments, with the aim of promoting inclusive growth and financial inclusion. Research collaboration and capacity-building programs that are tailored and demand-driven will also be conducted to better serve target markets. In addition, efforts will be focused on boosting support for African small-and-medium enterprises (SMEs), widely recognized as an important economic driver and key contributor to sustainable GDP growth. The MoU was signed by Khaled Al Aboodi, the Chief Executive Officer and General Manager of ICD, and Shi Jiyang, Chief Executive Officer and President of CADFund. RINGIER AFRICA DEALS GROUP ACQUIRES NIGERIAN DEALDEY branches, shops, training centre, research & development centre, outsourcing centre, office block, facilities and infrastructure building for the Phase, an area management building, fences and gates, the mosque, and a mall. Seven technology zones around the country shall be established in Burg El-Arab, Alexandria (30 Acres); As-Sadat City, Al-Menofia Province (50 Acres); Ramadan 10th City, Al-Sharqiya Province (85 Acres); New Beni Suef city, Beni Suef Province (50 Acres); New Asyut city, Asyut province (44 Acres); New Aswan city, Aswan province (41 Acres); and Damietta province. Uber launches in Mombasa, Kenya LAST WEEK, Uber launched in Mombasa, bringing Uber’s growing global network to 399 cities. With the launch of Uber, an innovative technology platform, Mombasa joins the list of smart transportation hubs in Africa. Following the success of Uber in many other cities, Uber is excited to launch its service to the people ICD SIGNS MOU WITH CHINA-AFRICA DEVELOPMENT FUND don’t know, Uber moves around millions of global citizens every day offering affordable and reliable rides at the touch of a button. By offering a friendly and reliable complement to existing transport options, we can help improve urban mobility in Mombasa, reduce traffic congestion and the environmental impact of vehicles at the same time.” Ringier Africa Deals Group a newly-founded joint venture between Swiss Ringier Africa AG and South African Silvertree Internet Holdings (Pty) Ltd, announced last week it has acquired one of Nigeria’s biggest online shopping platforms, DealDey. The acquisition represents an expansion of Ringier Africa’s portfolio beyond publishing and digital marketing in Nigeria and Silvertree’s first e-commerce investment in the country. It sees the two companies invest significantly in Nigeria’s fast-growing multi-billion dollar e-commerce sector as part of their partnership in the Ringier Africa Deals Group. DealDey, the online deals e-commerce platform, was launched in 2011 by serial entrepreneur Simdul Shagaya together with Investment AB Kinnevik. With over 1 million users, 15,000 active merchants and 20,000 verified listed businesses, DealDey is the largest online deals business in the region. In addition to its core platform, DealDey today also comprises of the couponing platform Promohub and discovery platform Lyf, both forming part of the acquisition. WORLD-RENOWNED COSMOLOGIST DONATES TATE INTERNATIONAL PHYSICS LEADERSHIP PRIZE The 2016 winner of the American Institute of Physics’ John Torrence Tate Award for International Leadership in Physics, Prof. Neil Turok, announced that he is donating the monetary portion of the award, a USD 10,000 cash prize, to the African Institute for Mathematical Sciences (AIMS). The donation will be used to initiate the Thierry Zomahoun Scholarship at AIMS, which will be awarded upon graduation to an African student currently taking the AIMS Masters at one of AIMS five centres of excellence. Thierry Zomahoun has served as President and CEO of the AIMS organisation for the past five years. “I would like this scholarship to encourage students who come from disadvantaged backgrounds, overcome huge obstacles in their personal development, and show outstanding commitment to creating a better future for others,” said Turok. “Thierry was a street kid who gained three Masters degrees and became an incredible manager and development leader. Africa needs more Thierrys!” “I can think of no better way to pay tribute to this honour, and to John Torrance Tate (who established the world’s top physics journal), than to support an AIMS scholarship in Thierry’s name. I hope this will encourage other donors to follow suit.” Turok, who is the Director of the Perimeter Institute for Theoretical Physics and the founder of AIMS, is one of the world’s most renowned physicists.