Apport de la phyto-aromathérapie dans la fibromyalgie

Transcription

Apport de la phyto-aromathérapie dans la fibromyalgie
Apport de la phyto-aromathérapie
dans la fibromyalgie
Mémoire de fin de formation pour obtenir le Certificat Hippocratus
de Phyto-aromathérapie et plantes médicinales
Martial MINGAM
Ostéopathe D.O.
Juillet 2008
Sommaire
1 Introduction
2 Définition et critères de diagnostic
2.1 Qu’est-ce que la fibromyalgie (FM) ?
2.2 Qu’est-ce que la phytothérapie ? l’aromathérapie ?
2.2.1 Concernant les posologies
2.2.2 Conservation des substances phythothérapiques
3 Traitements médicaux actuels
4 Approche phyto-aromathérapique dans la fibromyalgie
4.1 De la douleur
4.2 Des troubles du sommeil
4.3 De la fatigue générale et de la fatigabilité
4.4 Des autres signes associés
5 Conclusion
Annexe
Liste de quelques plantes utilisées dans ce mémoire
Descriptif de certaines plantes utilisées dans ce mémoire
1
Introduction
Avec des critères diagnostiques peu spécifiques, l’absence de signes objectifs cliniques ou
paracliniques et une physiopathologie qui reste obscure en dépit de pistes très intéressantes, la
fibromyalgie (FM) reste une entité encore controversée.
Il faut savoir que l’état de fibromyalgie est une cause fréquente d’incapacité et d’arrêt de
travail. L’approche de cet état commence à être plus claire pour celui qui s’y intéresse. Les
patients se plaignent de douleurs chroniques relativement stéréotypées dans le sens où elles
sont diffuses, erratiques et accompagnées de zones gâchettes paraspinales hautes et basses.
Les douleurs qui ont une expression sémiologique, neuropathique, psychogène et par excès de
nociception ne sont en fait que l’expression de l’état des sensibilisations périphérique et
centrale à la douleur. Une des caractéristiques principales de l’état de fibromyalgie est
l’atteinte du système nerveux autonome, qui donne au tableau une richesse de symptômes, qui
peuvent rendre difficile l’approche de ces patients. Il est encore fréquent d’entendre que la
fibromyalgie n’existe pas et que les patients souffrent d’une névrose d’hystérie.
La prescription de médicaments ne peut prétendre à elle seule améliorer significativement ce
syndrome. La prise en charge doit s’inscrire dans une démarche multidisciplinaire, dans
laquelle la part de la phytothérapie est à prendre en considération.
Ainsi, dans notre monde digne de « fabriquer » des fibromyalgiques, la phytothérapie et
l’aromathérapie résultent de l’action intelligente, géniale et réussie de l’homme sur la nature !
Saluons cette réussite ancestrale et saluons le succès moderne de la phyto-aromathérapie. La
dimension du bien-être et de la thérapeutique passe par des actions sur les organes, mais aussi
par des actions simultanées sur les récepteurs sensoriels, fort perturbés dans la FM, et par
cette voie, sur les comportements psychoaffectifs qui accompagnent le tableau clinique des
patients atteints par ce syndrome.
2
Définitions et critères de diagnostic
2.1
Qu’est-ce que la fibromyalgie ?
La FM est un syndrome caractérisé par :
-
des douleurs diffuses, durables (plus de 3 mois) et non expliquées par une autre
étiologie de polyalgies ;
associées très fréquemment à des troubles du sommeil, une fatigue générale et une
fatigabilité musculaire ;
et par des manifestations fonctionnelles variés ;
avec, comme je l’ai déjà dit, un examen clinique normal, en dehors de points
douloureux à la palpation.
Les critères de diagnostic ont été établis par l’American College of Rheumatology et
permettent de porter un diagnostic de fibromyalgie avec une spécificité de 88 % et une
sensibilité de 81%. Ces critères ont en fait été définis plus à visée épidémiologique que
3
clinique et peuvent faire l’objet de critiques : ils sont subjectifs et ne comportent pas de
critères d’exclusion, ils ne font pas référence aux autres signes fonctionnels.
D’autre part, la fibromyalgie correspond à une diminution généralisée du seuil de la douleur et
non pas limitée aux seuls points définis par l’ACR. Ces points peuvent être plus ou moins
sensibles chez des sujets normaux.
Enfin, certains auteurs considèrent qu’un diagnostic de fibromyalgie est possible avec moins
de 11 points positifs à l’examen.
Critères 1990 de l’ACR pour la classification de la fibromylagie
Tableau de douleur diffuse
Une douleur est considérée comme diffuse si tous les éléments suivants sont présents :
– douleur du côté gauche du corps
– douleur du côté droit du corps
– douleur au dessus de la taille
– douleur en dessous de la taille
– de plus, une douleur squelettique axiale (colonne cervicale ou paroi antérieure de la colonne dorsale ou
lombalgie) doit être présente.
Dans cette définition, une douleur de l’épaule ou de la fesse est à considérer comme telle pour chaque côté
atteint. Une lombalgie est une douleur du segment inférieur.
Douleur à la palpation digitale de 11 des 18 points sensibles suivants :
–
–
–
–
–
–
–
–
occiput : bilatéral, à l’insertion des muscles
sous occipitaux
cervical bas : bilatéral, à la partie antérieure
des espaces intertransversaux au niveau C5–
C7
trapézien : bilatéral à la partie moyenne du
bord supérieur [du muscle]
sus-épineux : bilatéral, à l’insertion au dessus
de l’épine de l’omoplate, près de son bord
interne
2e côte : bilatéral, à la seconde jonction
chondrocostale, juste à côté de la jonction à
la surface supérieure
épicondylien latéral : bilatéral, à 2 cm au
dessous des épicondyles
fessier : bilatéral, au quadrant supero-externe
de la fesse, au pli fessier antérieur
trochantérien : bilatéral, en arrière de la
saillie du grand trochanter
–
genou : bilatéral, vers le coussinet graisseux
médian, proche de l’interligne
La palpation digitale doit être faite avec une force approximative de 4 kg. Pour qu’un point douloureux soit
considéré comme présent, le sujet doit signaler que cette palpation est douloureuse. Sensible n’est pas considéré
comme douloureux.
Pour satisfaire l’objectif de classification, les patients seront tenus pour avoir une fibromyalgie d’associer les 2
critères. La douleur diffuse doit avoir été présente au moins 3 mois. La présence d’un tableau clinique associé
n’exclut pas le diagnostic de fibromyalgie.
Notons ici, l’intérêt de connaître ces différentes localisations, pour envisager d’appliquer sur
ces zones, un mélange d’huiles essentielles à visée antalgique et sédative. Je proposerai en
4
temps voulu dans cet exposé un mélange approprié à ces effets. Le monde médicale n’hésite
pas à infiltrer les points gâchettes musculaires avec des anesthésiques locaux, en cas de
syndrome myofacial associé.
Des signes associés majeurs, quasi constants, sont décrits dans la FM :
- raideur matinale
- troubles du sommeil
- fatigue générale
- fatigabilité musculaire
Nous retiendrons d’autre part d’autres signes associés comme :
- paresthésie des extrémités
- sensation subjective de gonflement des extrémités
- colopathie fonctionnelle (50 à80 %)
- céphalées de tension ou migraine
- troubles anxio-dépressifs ou antécédents dépressifs
- troubles uro-gynécologiques (mictions impérieuses, dysménorrhée, dyspareunie)
- syndrome sec (15 à 30%)
- syndrome de Raynaud
- troubles auditifs, visuels, vestibulaires, cognitifs (difficultés de mémoire et de
concentration)
- douleurs régionales atypiques (thoraciques, pelviennes)
- palpitations, prurit chronique, impatiences et crampes dans les membres inférieurs
- dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire
Ce cortège de signes fonctionnels, variables d’un patient à l’autre, peut amener le malade à
consulter des praticiens dans plusieurs disciplines : gastro-entérologie, neurologie,
gynécologie, orl, cardiologie, etc.
Au total, la Fibromyalgie est un syndrome qui associe :
•
•
•
dans tous les cas, une histoire de douleurs chroniques et diffuses avec
l’existence de points douloureux précis à l’examen clinique. Ce sont les
critères ACR.
dans 75 à 100% des cas, une symptomatologie associant fatigue générale,
fatigabilité musculaire, raideur matinale et troubles du sommeil.
dans 30 à 50% des cas, des signes fonctionnels variés.
En conclusion , l’identification de deux syndromes caractérisés par des douleurs diffuses et
une symptomatologie fonctionnelle riche (fibromyalgie probable) d’une part, et une
hypersensibilité tendino-musculaire à la pression (hyperalgésie mécanique) d’autre part,
probablement distinctes et très souvent associées, devrait permettre de mieux définir la
fibromyalgie.
Mais attention de ne pas se faire prendre au piège d’un diagnostic trop rapide (le
diagnostic de la fibromyalgie est chronophage !), et de passer à coté d’un certaine nombre de
pathologies pouvant tout à fait revêtir la présentation d’une fibromyalgie.
5
Toute la difficulté résidera (bien entendu dans de rares cas) dans l’association de plusieurs
pathologies :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Polyenthésopathies de la pelvispondylite rhumatismale,
Lupus érythémateux disséminé,
Polyarthrite rhumatoïde,
Syndrome de Fiessenger Leroy Reiter,
Maladie de Horton débutante,
Pseudopolyarthrite rhizométique,
Dysfonctionnement du métabolisme phosphocalcique (hyperparathyroïdie,
ostéomalacie),
Hypothyroïdie,
Myosites,
Anémies carentielles,
Hypocalcémies sévères,
Hépatites, BCE,HIV,Maladie de Lyme, Cytomagalovirus
Pathologie iatrogéne : Anti H2, quinolones, neuroleptique, antidépresseurs tricycliques, sédatifs ……..
Au travers d’une prise en charge pluridisciplinaire, la phyto-aromathérapie trouvera à
travers tout le cortège de symptômes qui compose avec la fibromyalgie, ses lettres de
noblesses. Nous pourrons alors concevoir des objectifs (contrat thérapeutique) dont la
préoccupation sera de rechercher :
-
l’amélioration des fonctions
l’amélioration de la qualité de vie
l’amélioration (peut-être incomplète) de la douleur
la diminution des médications dépendogènes.
Pour finir, sachez que concernant les éventuels facteurs déclenchants, l’anamnèse
permet dans 86% des cas de situer l’origine de la fibromyalgie à l’issue d’un facteur
déclenchant, à valeur traumatique chronique, qu’il soit physique (traumatisme mineur,
accident de la circulation, intervention chirurgicale ou survenue de maladie :
hypothyroïdie, diabète, déficit nutritionnel …) ou psychiatrique (stress continu
syndrome anxio-dépressif, trouble anxieux généralisé, maltraitance, abus sexuels, vécu
d’injustice et chez les plus jeunes patientes le stress au travail …). Il est chez les
patientes les plus jeunes rapporté à des conflits dans le monde professionnel ou dans
les relations familiales.
2.2
Qu’est ce que la phytothérapie ? l’aromathérapie ?
La phytothérapie (vient du grec « phytos » qui veut dire plante et « thérapia » qui signifie
soins ou traitement) est définie comme l’utilisation thérapeutique des plantes ou des
substances d'origine végétale.
Cette thérapeutique consiste à soigner à partir de plantes, qu'elles soient encore fraîches ou
volontairement séchées. On les utilise en infusions, décoctions, lotions, dans des bains, ou
encore macérées dans de l'huile. D'autres façons de tirer partie des plantes sont réunies à
travers l’aromathérapie, branche de la phytothérapie.
6
Ainsi, l'aromathérapie est une médecine douce qui utilise des plantes aromatiques sous forme
d'essence (substance sécrétée par la plante elle-même ou extraite par expression), d'huile
essentielle (distillation à la vapeur d'eau pour en extraire l'essence), d'hydrolat aromatique
(eau distillée que l'on sépare de l'huile essentielle dès la sortie d'un alambic) ou d'huiles
végétales (huiles obtenues par première pression à froid des diverses parties des plantes
utilisées et dont on se sert uniquement pour les usages externes).
Les propriétés varient en fonction de la plante utilisée mais aussi de la manière dont elle est
employée : en usage interne, externe, en complexe (mélange d'huiles essentielles pures de
plusieurs plantes) ou en lotion (mélange d'huiles essentielles de plusieurs plantes avec une
huile végétale). Très actives, les huiles essentielles ne doivent pas être prises à la légère
comme nous le verrons ci après et il est conseillé de consulter un médecin spécialiste, son
pharmacien ou un praticien de santé qualifié à la pratique de la phyto-aromathérapie plutôt
que de pratiquer l'automédication.
Il faut savoir de manière générale, qu’une plante peut donner des résultats différents selon
l'endroit où elle est cultivée et aussi selon les conditions météo de la région. Un grand nombre
de médicaments modernes sont composés en partie d'extraits de plantes. Le pavot, en
particulier, entre dans la composition de très nombreux remèdes. L'usage de la phytothérapie
peut se révéler très dangereux pour qui n'a pas les connaissances nécessaires en matière
d'utilisation. De nombreuses plantes paraissant anodines n'en sont pas moins toxiques et il
arrive aussi qu'une partie seulement de la plante présente un danger.
Il est dons essentiel que le praticien, pour éviter toute confusion, connaisse les modes de
préparation de toutes les formes galéniques, les posologie usuelles et les correspondances qui
lui permettront de prescrire, de conseiller en connaissance de causes et de passer à volonté
d’une forme à l’autre sans risquer de léser son patient (primum non nocere ! d’Hippocrate) :
- l’ alcoolat est le liquide obtenu par distillation d’une macération alcoolique de plante
fraîche,
- l’alcoolature est le liquide obtenu par macération d’une plante fraîche dans son poids
d’alcool …sans distillation,
- la décoction est une solution obtenue en faisant bouillir plus ou moins longtemps (5 à
15 minutes) une ou plusieurs plantes dans un récipient couvert rempli au départ d’eau
froide,
- un extrait est un médicament résultant de l’évaporation jusqu’à consistance fluide
(extrait fluide), molle (extrait mou) ou sèche (extrait sec) d’une solution obtenue en
traitant une plante par un liquide vaporisable, comme l’éther, l’alcool ou l’eau. Les
extraits sont, avec les teintures-mère et les nébulisats, les préparation les plus
riches en principes actifs :
- un glycérolé est une préparation à base de glycérine que l’on peut imprégner
d’essence de plante,
- une huile médicinale est une macération de plante dans de l’huile au bain-marie
pendant 24 heures ou 48 heures ou à froid pendant un mois,
- un hydrolat est une solution d’eau distillée contenant les substances actives d’une ou
plusieurs plantes,
- une infusion est le liquide obtenu en versant, hors du feu, une certaine quantité d’eau
bouillante sur des plantes ou parties de plantes et que l’on boit après une attente de 15
minutes environ pour permettre aux principes actifs de diffuser dans l’eau,
- un intrait est un extrait obtenu à partir d’une plante fraîche stabilisée,
7
-
-
-
-
-
une macération est une préparation obtenue en laissant des plantes ou des parties de
plantes en contact avec de l’eau froide, du vin, du vinaigre, de l’alcool ou de l’huile
pendant plusieurs heures ou plusieurs semaines selon la plante,
une poudre est une préparation obtenue par pulvérisation dans un mortier de plantes ou
parties de plantes desséchées,
un nébulisat est un extrait sec obtenu par un procédé rapide et moderne de
dessiccation, et, comme je l’ai déjà dit, sa concentration en principes actifs est très
élevée et fait l’objet de contrôles strictes. Elle est environ 3 à 4 fois plus élevée que la
concentration en principes actifs de la quantité équivalente de poudre,
une teinture est le liquide obtenu par la dissolution de principes actifs de plantes
sèches dans de l’eau, de l’alcool ou de l’éther,
une teinture-mère est une teinture dont la préparation obéit à des règles très strictes de
contrôle de qualité ou de contenance de principes actifs : c’est elle qui est à la base de
la préparation Codex de toutes les dilutions homéopathiques,
une tisane est le nom familier donné soit à l’infusion , soit à la décoction, soit encore à
la macération,
et enfin le huiles essentielles (HE) sont des produits aromatiques et volatils à la
température ordinaire que l’on retire des végétaux par incision, expression, ou
distillation et que l’on prescrit en gouttes pures à prendre dans une boisson chaude ou
en solution mélangées à d’autre préparation galéniques. Il est fréquent d’entendre que
les huiles essentielle (HE) sont dangereuses ! Je préfère dire qu ’elles sont agissantes
et que leur utilisation demande un minimum de compréhension, de compétence, de
bon sens et de prudence. Il faut en moyenne 100 kilos de matière végétale pour
produire un litre d’HE ; un millilitre d’HE de Menthe poivrée (20 à 30 gouttes),
équivaut à 100 grammes de plante fraîche. Avec 100 grammes de feuille de menthe,
vous faites des litres d’infusion !En usage interne, les HE doivent être utilisée sur avis
médical ou autorisé, surtout chez les enfants ( on trouve des forme de fibromyalgie en
pédiatrie !) et la femme enceinte. Quelques HE contiennent des principes aromatiques
neurotoxiques, abortifs ou déstabilisants. Elles ne sont pas en vente libre et c’est de la
responsabilité de votre pharmacien de vous les délivrer ou de vous réaliser des
préparations magistrales. Citons par exemple : la Sauge officinale, l’Hysope officinale,
la Tanaisie, le Thuya , le Cèdre de l’Atlas, l’Armoise blanche. D’autres HE sont
dermo-caustiques et peuvent provoquer des brûlures plus ou moins graves en
application cutanée ou en usage interne : Cannelle écorce, les Origans, le Poivre, le
Piment, la Sarriette … (liste non exhaustive et degrés de causticité variable). Et en
principe , l’application inconsidérée d’HE, même diluée sur des muqueuses, est
douloureuse.
les sirops sont des préparations obtenues par dissolution de 3/5 de sucre dans 2/5 d’eau
à laquelle on incorpore des produits médicinaux variables,
on peut encore prescrire, si on le souhaite, des plantes sous forme de pommades à
concentration variée (1%…..5%), de suppositoires, d’ovules ou de cataplasmes.
2.2.1 Concernant les posologies.
La plante utile devra toujours être donnée à concentration élevée et la forme galénique
conseillée sera éventuellement le Nébulisat ou l’Extrait Sec à la posologie moyenne de 0,01
gramme par kilo de poids, quelques soit l’âge du sujet.
Un adulte de 70 kg prendra donc, en moyenne, 0,70 gramme à 1 gramme de Nébulisat par
jour, la durée de prise et la répartition dans la journée des gélules étant la même qu’en
médecine allopathique : 8 à 12 jours pour une affection aiguë ou subaiguë …., matin, midi et
8
soir avant les repas …, un mois et plus dans les affections chroniques, comme ici dans la FM,
avec tous les 10 jours, des intervalles de 48 heures pendant lesquelles on ne prend rien (sauf
circonstance particulières).
Si pour le patient fybromyalgique, le praticien conseille la forme galénique en teinture-mère,
elle sera administrée à la dose de 2 ou 3 gouttes par kilo de poids, soit 150 à 200 gouttes par
jour pour un adulte de 70 kg.
On pourra comme on le verra par la suite, lorsque les circonstances l’exigent, de mélanger
deux ou, au maximum, trois substances dans la même préparation.
Le praticien pourra moduler ses prescriptions et utiliser d’autres formes galéniques en
s’appuyant sur les correspondances ci-après, reconnues valables pour l’ensemble des plantes
actuellement disponibles en France.
Un gramme de poudre :
- 0,20 g de Nébulisat ou d’Extrait sec
- 10 g de teinture-mère
- 50 g d’alcoolature
- 1 g d’extrait fluide
Un certain nombre de plantes sont toxiques aux doses indiquées. Il convient de les administrer
au tiers de la dose communément conseillé pour éviter toute intolérance ou effet iatrogène. Un
astérisque (*) , si il y a lieu, signale ces plantes dans le corps de ce travail-mémoire.
Les HE pourront quant à elles administrées de différentes façons soit par voie interne, soit par
voie externe.
Par voie interne, on distingue quatre modes d’absorption : par voie respiratoire, par voie
buccale, par voie rectale et par voie vaginale.
Par voir respiratoire : 2 à 3 gouttes d’ HE pures ou diluées dans 2 à 3 cm3 d’alcool à 90° ,
puis verser de l’eau bouillante dessus, et on pratique une inhalation pendant 5 minutes. (mode
de pénétration importante par cette méthode dans la circulation sanguine)
Par voie buccale : 2 à 3 gouttes suivant les HE choisies, sur un sucre, dans du miel, dans du
yaourt, sur de la mie de pain, que l’on prend avant les repas. Mélangée dans de l’alcool à 10%
d’HE, diluée dans un peu d’eau, on peut prendre 20 à 25 gouttes d’ HE, 2 à 3 fois par jour
dans cette même eau. Pour un enfant (< à 12 ans) les proportions doivent être divisées par
deux. Certains préconisent d’incorporer du labrafil, substance hydrophile, qui émulsionne le
mélange d’ HE et d’autres en incorporant de la silice colloïdale, la prise des HE se fera sous
forme de gélules .Notons que l’absorption des HE se fait au niveau de l’intestin grêle.
Par voie rectale, sous forme de suppositoire, les HE seront absorbées par les veines
supérieures hémorroïdaires.
Par voie vaginale, sous forme d’ovule ou par injection, mais on n’utilisera guère cette voie
pour le traitement de la FM.
Par voie externe, la forme d’administration en onction et en bain aromatique sera utilisée chez
nos patients.
En onction, c’est la forme d’application la plus aisée. On utilise l’HE diluée la plupart du
temps. Les alcoolés, souvent dilués, en général ils renferment 20% d’ HE. On les applique sur
des petites surfaces, soit à la main, soit à l’aide d’un tampon ouaté. Les huiles de corps, elles
renferment en générale 3,5 à 4 % d’HE et sont diluées dans de l’huiles végétale ou minérale.
On les utilise en massage dot l’effet est en fonction du mélange d’essence qu’elles
contiennent ( sédative, calmante, détoxifiante, relaxante,…). Les baumes sont des pommade
9
onctueuses à base d’algues, très riches en oligo-éléments, en sels minéraux et en iode
organique, renfermant 4% d’HE. Ils s’utilisent aussi en massage ou en cataplasme pour avoir
des effets durables et profonds. Les huiles de bains sont des complexes comprenant environ 5
à 8% d’HE conçus pour la balnéothérapie.
Sachons qu’après avoir pénétré dans la circulation sanguine, les HE vont être transformée au
niveau de l’intestin ou de foie. Elles sont éliminées également par les voies respiratoires et
urinaires.
2.2.2 Concernant la conservation des substances phytothérapiques
Et les plantes, combien de temps se conservent-elles ?
Comme l’indique le tableau ci-dessous, lorsqu’une plante reste entière, elle conserve ses
principes actifs plus longtemps que lorsqu’elle est broyée. Lorsqu’elle est extraite dans un
liquide, elle reste efficace très longtemps, car ses ingrédients actifs sont à l’abri de
l’évaporation, de l’oxydation et de la dégradation. Il est recommandé de conserver les plantes
séchées dans un contenant en verre et à l’abri de la lumière, de les acheter entières et en
petites quantité. Quant aux capsules, comprimés et extraits liquides, la chaleur et l’humidité
sont leurs pires ennemis.
Types de préparation
Poudre
Temps de conservation
De 1 à 6 mois
Tisane
De 1 à 6 mois
Capsules
De 1 à 12 mois
Feuilles entières séchées
De 2 à 12 mois
Comprimés
De 2 à 24 mois
Racines entières séchées
De 1 à 3 ans
Capsules d’extraits liquides
5ans
Extraits liquides sans alcool
5ans
Extraits liquides avec alcool
au moins 7 ans
3
Les traitements médicaux actuels de la fibromyalgie
Quel que soit sa formation, le praticien doit, pour une bonne prise en charge thérapeutique, en
premier lieu recevoir le patient dans sa plainte, l’incompréhension, voire l’agressivité, de
l’entourage, et parfois du milieu médical, étant douloureusement perçue chez des patients qui
ont une qualité de vie très altérée.
10
Il est nécessaire d’apporter au patient quelques explications simples, décrire la nature, certes
chronique et parfois invalidante mais bénigne de cette affection, aborder le rôle aggravant
d’éventuels troubles psychologiques associés, expliquer peuvent s’intégrer dans ce tableau ( et
freiner ainsi la course aux consultations -« shopping médical »- , aux examens inutiles ). Il est
important de lui faire prendre conscience du rôle aggravant du désentraînement à l’activité et
de sa participation active au traitement (observance de ce dernier). C’est avant tout de
l’information et de la communication !
Les traitements actuels sont seulement palliatifs.
- Essentiellement, ils utilisent différents types de médicaments antidépresseurs à visée
antalgiques ou non suivant la posologie ( Tricyclique comme le Laroxyl, 10 à 70 mg, prise
vespérale unique, les IRS -Inhibiteur de la Recapture de la Sérotonine- ), des analgésiques,
anti-inflammatoire et corticoïdes (peu ou pas efficaces), des morphiniques mais qui n’ont pas
de place au long cours, car peu efficaces, mal tolérés et dépendogènes, des anxiolitiques non
benzodiazépine (Atarax, Buspar ), des médicaments utiles contre la douleur neuropathique
( les anti-épileptiques, la Gabapentine ou la Prégabaline) et des relaxants musculaires.
- L’effet bienfaisante du traitement psychothérapeutique et de l’exercice physique est connu.
- La kinésithérapie a une place fondamentale dans la prise en charge des patient
fibromyalgique. Les techniques de massage, la physiothérapie antalgique, l’électrostimulation
transcutanée (Tens), les étirements, les exercices de renforcement musculaire anaérobie et les
exercices aérobies sont le panel de technique couramment employée. Le traitement
multidisciplinaire qui englobe simultanément tous les antérieurs, est effectif mais difficile
d’appliquer.
La satisfaction des patients avec les traitements est basse et beaucoup d’entre eux utilisent des
méthodes thérapeutiques des médecines complémentaires comme : l’ostéopathie,
l’homéopathie, l’acupuncture, l’hypnose, la balnéothérapie, les diètes et bien sûr la
phytothérapie.
Ici réside notre rôle de bien orienter le patients dans le choix des plantes, leurs galéniques et
leur posologie, en respectant les règles d’administration.
4
Approche phyto-aromathérapique dans la fibromyalgie.
Il faut prendre en considération que la phytothérapie n’aura guère l’ambition de se substituer à
l’ensemble des traitements proposés par la médecine classique, mais viendra compléter
l’arsenal thérapeutique mis à la disposition du patient.
On focalisera notre action thérapeutique sur une amélioration des symptômes principaux à
savoir la douleur, les troubles du sommeil, la fatigue générale et la fatigabilité musculaire.
Ainsi le praticien va utiliser les différentes propriétés des plantes, appelées aussi « simples »,
leurs synergies, que l’on connaît grâce aux nombreuses recherches physico-chimiques
déterminant ces propriétés pharmacologiques et pharmacodynamiques.
4.1
De la douleur :
Dans la fibromyalgie, nous sommes en présence d’un dysfonctionnement des systèmes de
contrôle de la douleur. De nombreuses études ont montrés que les seuils de la douleurs sont
diminués :
11
En effet (Yunius 1981 ; Wolfe 1990), on note une atteintes périphériques muscles,
tendons ligaments, peau.
• La substance P serait augmentée dans le LCR des patients fibromyalgiques (Russel
1993)
• Les systèmes de contrôle inhibiteur « descendant » de la douleur paraissent aussi
impliqués, ainsi les taux sériques de la sérotonines semblent diminués et on observe
chez 75% des fibromyalgiques (Klein 1992) des anticorps dirigé contre les récepteurs
de la sérotonine (le système sérotonergique est particulièrement impliqué dans la
régulation de l’humeur, le sommeil et bien sûr la douleur)
Ainsi la patient perçoit la douleur comme musculaire, tendineuse et/ou articulaire. Il peut
s’agir de contractures, de tensions musculaires, de brûlures, de paresthésies. La douleur n’est
pas toujours décrite d’emblée comme diffuse par le patient, qui peut avoir une plainte initiale
axée plu particulièrement sur une articulation ou une région. Il existe souvent une
prédominance au niveau des ceintures (cervicoscapulaire, lombofessières). La douleur peut
aussi prédominer sur tout l’hémicorps .Très fréquemment les patients décriventdes
phénomènes de paresthésies et de gonflements subjectifs des mains et des pieds.
•
Que peut proposer, ici, le praticien en phyto-aromathérapie ?
Remarques : ce qui suit et qui est proposé est issu de l’enseignement Hippocratus.com ;
certaines compositions reflètent une recherche personnelle à la fois bibliographique et
pratique.
En usage externe, par application locale sur les zones douloureuses, voire sur les points de
Yunius (énumérés en page 2) ou les zones gâchettes dont l’évolution et la chonicisation sont à
l’origine de l’installation de la sensibilisation périphérique à la douleur d’une part et
probablement aussi des lésions musculaires (LeGoff,2006) :
Des crèmes, lotions ou onguents :
Cayenne (Capsicum frutescens). Solanaceae. Cayenne, piment de cayenne, poivre de
Cayenne, piment fort.
Des crèmes, lotions ou onguents contenant de la capsicine, le composé actif du cayenne, se
sont avérés efficaces pour soulager les douleurs rhumatismales. Par ailleurs, la Commission E
(maintenant American Botanical Council) reconnaît l'usage externe du cayenne pour soulager
les douleurs musculaires logées aux épaules, aux bras et à la colonne vertébrale. L'effet des
préparations à base de capsicine chez les personnes atteintes de fibromyalgie n'est pas encore
bien connu. Une étude préliminaire regroupant 45 sujets âgés de 18 ans à 70 ans a toutefois
démontré que l'application d'une crème (concentrée à 0,025 % en capsicine) quatre fois par
jour soulageait les tensions musculaires plus efficacement qu'un placebo. La capsicine
exercerait son effet antidouleur en épuisant les réserves de substance P.
Préparation pour une application locale, une voire deux fois par jour d’Extrait
Hydroglycolique (H/G) à visée anti-inflammatoire et antalgique, en massant légèrement et
longtemps de :
Gel H/G Genièvre
5g
Gel H/G Harpagophytum 40g
Gel neutre
50g
Cette application peut éventuellement se faire le matin et à midi ; on préférera le soir
l’application suivante, aux vertus antalgique, anti-inflammatoire et décontracturante :
12
Juniperus communis T.M. 30ml
H.E. Gaultheria procumbens
H.E. Ocymum basilicum
H.E. Lavandula vera ââ q.s.p. 9ml
Huile végétale de Millepertuis q.s.p. un flacon de 100ml
L’ huile végétale de Millepertuis, aux indications décontracturante et analgésiante, est photosensible. Il est donc conseillé d’éviter une exposition au soleil après application de celle-ci,
d’ou l’intérêt de l’appliquer le soir.
Pour éviter ce désagrément, surtout en été, on peut conseiller la composition suivante :
Juniperus communis T.M. 30ml
Arnica montana
T.M. 30ml
H.E. Gaultheria, Helichrysum, Cedre lopsis grevi ââ q.s.p. 10 ml
Huile d’amande douce q.s.p. un flacon de 100ml
Préparation pour une application locale, 1 voire 2 fois par jour ; pour un effet antiinflammatoire, anti-névralgique, cicatrisant, anti-ecchymotique, myorelaxant et antalgique.
Ou encore :
H.E. de Lavandin
5ml
H.E. de Romarin à camphre 3ml
H.E. de Petit grain bigarade 2ml
Huile végétale de Jojoba q.s.p. un flacon de 100ml
Pour une application, toujours en massage, recommandée sur les zones douloureuses, 3 fois
par jour.
En usage interne, pour une action anti-inflammatoire et antalgique, on peut proposer :
Extrait fluide de Millepertuis
40ml
Extrait fluide de Vergerette du Canada q.s.p. 125 ml
Prendre une ½ cuillère à café avant les 2 repas, diluée dans l’eau.
Ou
Harpagophytum procumbens Extrait sec
Juniperus communis
Extrait sec
Salix alba
Extrait sec ââ une gélule 400mg 2 fois par jour
Pour consolider notre action antalgique et anti-inflammatoire, dans un autre domaine, nous
pouvons nous appuyer sur Sélénium, Magnésium et Zinc, en oligo-éléments, en prenant une
ampoule de chaque le matin dans une boisson au petit déjeuner, ou mieux, directement sous la
langue en conservant le contenu en bouche pendant 2 à 3 minutes (absorption sous-linguale).
Ce « cocktail » interviendra dans l’inhibition de la synthèse d’une prostaglandine de
l’inflammation (Pg E2) - sensibilisation des nocicepteurs périphériques - et accélérera la
cicatrisation tissulaire.
13
4.2
Des troubles du sommeil :
90 % des patients examinés se plaignent de troubles du sommeil : 80% d’une sensation de
sommeil non réparateur, 5 % de difficultés à l’endormissement, 15 % de réveils nocturnes
avec sensations d’angoisse.
Les troubles du sommeil sont ainsi chroniques et constants. Les patients se plaignent d’un
sommeil léger, d’insomnie et/ou de réveils fréquents pendant le nuit. Il s’agit d’un sommeil
non réparateur. Les patients signalent constamment peu d’heures de sommeil. Les troubles du
sommeil sont indissociables de la fatigue et des douleurs tendino-musculaires. Les troubles
privent le patient des bases de la récupération de la fatigue musculaire mais aussi du rôle
analgésique joué par le sommeil sur l’organisme. La neurochimie du sommeil avec
essentiellement la balance autonome paraît perturbée. A ce déséquilibre, il faut ajouter la
perturbation d’un ensemble complexe de différents neuromédiateurs (GHRH, GH, et CRF)
dans différentes structures cérébrales (Toth et al.,2003 ; Steiger,2006). Notons également que
les douleurs musculaires peuvent également réveiller le patient.
Pour palier à ces troubles, la phyto-aromathérapie a une place de choix.
On peut proposer en aromathérapie les formules suivantes :
•
Pour lutter contre les troubles du sommeil liés au manque de sérotonine :
H.E. Petit grain bigarade 2ml
H.E. Mandarine zeste 3ml
Dans 20 ml de Solubol, produit d’origine végétale, solubilisant et dispersant des huiles
essentielles pour boissons aromatisées, et prendre 5 gouttes du mélanges 3 fois par jour dans
un verre d’eau ou dans une tisane ( Passiflore, Anis vert).
Remarque : l’émulsion Solubol/H.E. résiste parfaitement au passage dans l’estomac avant de
se déliter lentement dans l’intestin grêle sous l’action du complexe lipasique pancréo-biliaire.
Les molécules essentielles sont alors libérées au rythme de cette hydrolyse.
•
Le patient peut également appliquer, 3 gouttes du mélange qui suit (autre forme
possible d’administration, donc à l’état pur sur la peau d’un mélange de qualité), sur la
face interne de ses avant-bras et poignets et sur la zone de son plexus solaire, une
demie heure avant le coucher :
H.E. Ravensare aromatique 3 gouttes
H.E. Lavande vraie
2 gouttes
Essence Mandarine (zeste) 2 gouttes
H.E. Lédon du Groenland 1 goutte.
Dans le registre de la phytothérapie par voie interne, et selon le type d’insomnie,
d’endormissement, de la nuit ou au petit matin, il faudra donner le traitement :
- avant et après le dîner pour la première
- après le dîner et au coucher pour les 2 autres
- en plus, au moment de chaque réveil nocturne au besoin.
Sous forme liquide, le praticien peut recommander :
Le mélange de Suspensions de Plantes Fraîches suivant :
- S.P.F. de Mélilot
20ml
- S.P.F. de Melisse
30ml
14
- S.P.F. de Valériane q.s.p. 90ml
En prémédication : une demi-mesure (pour préparer le terrain !)
Au coucher : une ou deux mesures diluées
Une cuillère à café au dîner et une ou deux cuillères à café au coucher du mélange suivant :
- T.M. Escholzia californica 100ml
- S.P.F. de Valériane q.s.p. 250ml
Le Dr Jean Valnet (éminent médecin qui a développé le courant de la phytothérapie en
France), recommande en cas d’anxiété, d’angoisse, spasmes, qui font le lit de la
symptomatologie chez le patient fibromyalgique, la « mixture » suivante :
- T.M. d’Aubépine
20ml
- T.M. de Passiflore *
10ml
- Alcoolature de Ballote 10ml q.s.p. 40 à 60 gouttes, 3 fois par jour
Toujours sous forme liquide, les patients fibromyalgiques pourront, par certaines tisanes. Pour
régler leur troubles du sommeil en prenant en infusion des plantes, 30 à 40g par litre d’eau, ils
laisseront infuser 10 minutes les fleurs et les feuilles tendres, faire bouillir 5 à 7 minutes les
feuilles dures et 20 à 30 minutes les racines de ces plantes. On conseillera alors :
Anis vert (fruit)
Aubépine Crataegus oxyacantha (fleur) : antispasmodique, sédative, hypnotique léger
Ballote Ballota nigra (sommités fleuries) : antispasmodique, rééquilibrant nerveux
Cataire Herbe aux chats Nepeta cataria (sommités fleuries) : conseiller lors d’insomnie due à
la douleur
Coquelicot Papaver rhoeas (fleurs) : antispasmodique, hypnotique
Houblon Humulus lupulus (fleur femelles, fruits ou cônes) : hypnotique, oestrogénique
Jusquiame noire* Hyoscyamus niger (feuilles, semences) : antispasmodique, sédatif nerveux,
hypnotique
Lavande Lavandula officinalis (fleurs) : sympatholytique et vagolytique, sédative, calme
l’excitabilité cérébro-spinale, antimigraineux
Lotier corniculé Lotus corniculatus (fleurs) : antispasmodique, sédatif nerveux, aurait un effet
endorphine-like, ici fort intéressant pour nos patient présentant une FM
Marjolaine Origanum majorana (sommité fleuries) : lyse le sympathique et stimule le
parasympathique, antispasmodique, anxiolitique
Mélilot Melilotus officinalis (sommité fleuries) : antispasmodique, hypnotique, antiagrégant
plaquettaire
Passiflore* Passiflora incarnata (feuilles et fleurs) : Sédatif, calme les nerfs et les angoisses,
sympatholytique
Pavot de Californie Escholtzia californica (feuilles) : sans doute le meilleurs anxiolytique et le
meilleur hypnotique végétal. Le sommeil induit est calme, reposant, sans cauchemard, et le
réveil est lucide, sans trouble ni de l’attention, ni de la concentration.
Saule blanc Salix alba (châtons ou fleurs mâles, feuilles, écorce) : antalgique,
sympatholytique, fébrifuge
Tilleul Tilia europaea (fleurs) : antispasmodique, sédatif, hypnotique léger
Valériane Valeriana officinalis (racine) : tranquilisant
Verveine Verbena officinalis (plante fleurie) : antispasmodique, sédatif, digestif
15
Sous forme solide, on pourra prescrire deux mélanges d’Extrait Secs au choix, en prenant, en
prémédication, 1 gélule et 2 autres au coucher :
-
Matricaire
0,060g
ou
Lotier corniculé 0,120g
Valériane
0,180g / une gélule
- Mélilot
0,060g
- Houblon 0,100g
- Passiflore* 0,200g / une gélule
Ou deux gélules avant le dîner de :
-
Mélilot
0,100g
Lotier corniculé 0,120g
Tilleul
0,150g / une gélule
Une autre plante est intéressante à conseiller de prendre, sous forme de gélule, c’est le
Griffonia. Cette plante africaine agit directement sur le taux de sérotonine, neurotrasmetteur,
déjà signalé ci-avant, qui règle l’humeur, réduit l’appétit et détend les muscles. Cette
efficacité est due à une substance le 5-HTP contenue dans le Griffonia (une seule graine
renferme 3 à 7 % de 5-HTP). Le 5-HTP est un acide aminé produit par notre organisme à
partir d’un autre acide aminé : le tryptophane, présent dans les aliments protéinés. Le 5-HTP,
absorbé ou produit par notre organisme, se transforme en sérotonine. Mais attention à son
utilisation. En effet, voici les précautions à prendre préconisées par les scientifiques :
• ne pas administrer de 5-HTP aux épileptiques ;
• légers troubles gastro-intestinaux, possibles et passagers ;
• somnolence possible : ne pas conduire sous 5-HTP ;
• ne pas administrer aux femmes enceintes ou allaitantes ;
• éviter les associations avec d'autres anti-dépresseurs chimiques et les bêta-bloquants ;
• n'administrer que sous surveillance médicale du 5-HTP avec des ISRS (inhibiteurs sélectifs
du recaptage de sérotonine). Un excès de sérotonine peut avoir des conséquences graves.
• enfin les femmes sous pilule contraceptive devraient être prudentes : limiter les doses et
surveiller les effets.
5-HTP (5-hydroxytryptophane). Le 5-HTP, comme il est dit plus haut, est un précurseur de la
sérotonine dans le cerveau. Il est surtout utilisé pour traiter la dépression, mais il pourrait
également soulager les personnes atteintes de fibromyalgie, comme l'ont démontré deux
études réalisées sur un total de 100 sujets (Caruso I et al,1990 ;1992) . De plus, les résultats
d'un essai comparatif mené auprès de 200 sujets indiquent qu'une combinaison de 5-HTP et
d'antidépresseurs de type IMAO pourrait soulager significativement les symptômes de la
fibromyalgie et les migraines qui l’accompagnent souvent (Nicolodi M, Siicuteri F, 1996).
Les auteurs croient qu'un déficit de sérotonine est commun à ces deux pathologies. Une
synthèse d’études parue en 1998 souligne également le lien entre des faibles taux de
sérotonine et la fibromyalgie, ce qui pourrait expliquer l’action bénéfique du 5-HTP (Juhl JH,
1998).
Dosage : un total de 300mg par jour, à prendre en 3 doses de 100mg.
Remarque : l’utilisation du 5-HTP en automédication est controversé.
16
4.3
De la fatigue générale et la fatigabilité musculaire :
La fatigue est un symptôme subjectif fréquemment rapporté par les patients.
Elle est globale : lassitude, baisse d’énergie, diminution de la force au cours d’une activité
continue et des difficultés de maintenir de la concentration. La fatigue est soulignée par 77 %
des patients, en seconde position par rapport aux douleurs. La fatigue est souvent invalidante.
Elle peut survenir après une période de repos ou suite à un effort de faible intensité. Elle est
souvent indépendante d’une tâche et étroitement lié à la chronicité de l’évolution. Elle
contribue à la morbidité en limitant l’endurance, affecte l’humeur et les soins. La cause
essentielle reste avant tout les troubles du sommeil, que nous avons développé ci-avant. Les
examens biologiques permettent de faire le diagnostic différentiel entre les types de fatigues :
musculaire, nerveuse, organique et subjective.
Rappelons que la fatigue est un phénomène physiologique qui normalement empêche, dans
certaines conditions, la cellule de s’autodétruire. La fatigue, comme le comportement et
comme le sommeil, est sous l’influence de plusieurs neuromédiateurs agissant au sein de
différentes structures cérébrales (catécholamine, dopamine, sérotonine - Banister et al,1990-) .
Son importance est corrélée à l’état dépressif et à la qualité du sommeil. Dans la FM, elle est
réactionnelle et persistante, accompagnée d’une résistance physique et mentale réduite. Près
de 10 % de nos patients placent la fatigue au premier plan, avant les douleurs et nous ne
notons pas de corrélation étroite entre le niveau de fatigue et l’intensité et/ou la durée des
douleurs.
Plus elle dure, plus elle accentue la baisse des activités toniques fondamentales. Elle est
accentuée par les troubles du sommeil qui ne permettent pas de récupération ni périphérique
ni centrale ! La fatigabilité générale et musculaire compte pour beaucoup dans le
retentissement familial, social et professionnel de la FM.
Nous avons à notre disposition plusieurs plantes qui peuvent dans ce trouble de fatigue
générale convenir à nos patients fibromyalgiques. Nous pouvons leurs proposer et délivrer au
choix les préparations suivantes :
Des gélules d’Extraits secs
- Eleuthérocoque 0,150g
- Ginseng
0,200g pour 1 gélule
ou
- Fenugrec 0,100g
- Romarin 0,120g
- Alfalfa
0,150g pour 1 gélule
Posologie : 3 gélules par jour, une avant chaque repas.
Acérola, petite cerise d’Amérique du sud ou des Antilles, riche en vitamine C, aux propriétés
tonique et astringente est indiquée également dans la fatigue générale avec un dosage
habituellement conseillés entre 1 à 3g par jour. On trouve l’Acérola sous forme de
comprimés, facile à prendre en toute circonstance et tout lieu.
En aromathérapie, pour ceux qui considèrent qu’ils avalent assez de gélules et de
médicaments, il peuvent appliquer 4 gouttes du mélange dans le bas du dos (au niveau des
organes reins et surrénales), matin et midi :
17
H.E. Epinette noire 2ml
H.E. Pin sylvestre
2ml
H.E. Menthe poivrée* 1ml
H.E. Sapin baumier 1ml
4.4
Des autres signes associés
D’autres signes associés fonctionnels, variables d’un patient à l’autre, accompagnent la FM.
Les patients présentent fréquemment des troubles de mémoire et de concentration, très
gênants notamment chez ceux qui gardent une activité professionnelle, une colopathie
fonctionnelle, des céphalées de tension ou des migraines qui ont la particularité d’être
résistantes aux traitements, et des antécédents anxio-dépressifs.
Des manifestations de dystonie neurovégétative sont aussi courantes : troubles de l’équilibre,
acouphènes, palpitation, température instable ….
Cependant, certaines plantes déjà citées pour d’autres manifestations auront une action
conjuguée sur ces troubles comme par exemple :
-
5
la Menthe poivrée sur l’angoisse, la dépression nerveuse, les palpitations et vertiges
le Romarin sur les vertiges, l’hypotension
la Mélisse sur les dystonies neurovégétatives du tube digestif
Conclusion :
Les traitements actuels, seulement palliatifs, utilisent différents type de médicaments
antidépresseurs, des antalgiques, des médicaments utiles contre les douleurs neuropathiques et
des relaxants musculaires. Malheureusement, ces traitements sont souvent mal tolérés, pour
un soulagement pas toujours au rendez-vous.
Les effets bienfaisants des traitements phyto-aromathérapiques sont utiles à une prise en
charge globale (massage avec les H.E., prise par voie orale sous forme solide et liquide, au
choix pour le patient) et font surtout part à une tolérance des administrations sans effet
secondaire à laquelle les patients fibromyalgiques seront sensibles.
Le traitement par les plantes nécessite un double objectif sur le nycthémère ; on peut proposer
deux action possible : une le matin antalgique et stimulante et l’autre le soir antalgique et
correctrice du sommeil. Ce sont les plantes qui nous permettent cela, et ma volonté de
proposer une solution douce, très bien tolérée, que le patient peut suivre au long court, en
apportant une solution notable de la qualité de vie.
Ces propositions de traitements doivent en outre s’inclurent dans les thérapeutiques classiques
médicamenteuses et non médicamenteuses afin de créer une véritable prise en charge globale
du syndrome fibromyalgique.
N’oublions pas de bien conseiller nos patients sur une bonne hygiène de vie : alimentaire,
physique, rééducation au sommeil, relaxation, garde de contact avec les amis, etc ….
Un protocole de traitement pourrait être envisager et pourquoi pas laisser place à une étude
pilote.
18
Annexe
Liste des plantes médicinales utilisées dans ce mémoire
Acérola
Alfalfa
Arnica
Aubépine
Basilic (grand)
Ballote
Eleuthérocoque
Epinette noire
Escholtzia
Fénugrec
Gaulthérie couchée
Genièvre
Ginseng
Harpagophytum
Houblon
Immortelle
Jojoba
Katrafay
Lavande vraie
Lavandin
Lédon du Groenland
Lotier corniculé
Mandarine (zeste)
Matricaire
Mélilot
Mélisse
Menthe poivrée
Millepertuis
Passiflore
Petit grain bigarade
Pin sylvestre
Ravensare aromatique
Romarin
Saule blanc, commun
Tilleul
Valériane
Vergerette du Canada
Malpighi punicifolia
Medicago sativa
Arnica montana
Crateagus oxyacantha
Ocymum basilicum
Ballota nigra
Eleutherococcus senticosus
Picea mariana
Eschscholtzia californica
Trigonella foenum graecum
Gaultheria procumbens
Juniperus communis
Panax ginseng
Radix harpagophytum procumbens
Humulus lupulus
Helichrysum italicum
Simmondsia chinensis
Cedrelopsis grevi
Lavandula officinalis, vera
Lavandula fragans
Ledum groenlandicum
Lotus corniculatus
Citrus nobilis
Matricaria chamomilla
Melilotus officinalis
Melissa officinalis
Mentha piperata
Hypericum perforatum
Passiflora incarnata
Citrus aurantium
Pinus sylvestris
Ravensara aromatica
Romarinus officinalis
Salix alba
Tilia cordata
Valeriana officinalis
Erigeron canadensis
19
Descriptif de certaines plantes utilisées dans ce mémoire
H.E. Epinette noire
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau
Organe distillé : aiguilles
Nom botanique : Picea mariana
Pays d'origine : Canada
Culture : sauvage
Autres dénominations : sapinette noire, Picea negra
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide mobile limpide
·
Couleur : jaune pâle à jaune-vert pâle
·
Odeur : terpénique,fraîche, aromatique et boisée
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : camphène (14.80%), alpha-pinène (11.67%),
delta-3-carène (4.70%), limonène (3.34%), myrcène (1.84%),
santène (1.58%), sabinène (0.14%), tricyclène (1.44%)
Esters terpéniques : acétates de bornyle et d'isobornyle
(49.77%)
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : camphène (15.18%), alpha-pinène (16.24%),
delta-3-carène (2.31%), limonène (3.76%), myrcène (2.12%),
santène (0.46%), sabinène (0.10%), tricyclène (0.43%)
Esters terpéniques : acétates de bornyle et d'isobornyle
(43.11%)
Utilisations :
Propriétés :
Tonique général, neurotonique,
- Hormone mimétique : agit comme la cortisone
Anti-inflammatoire
- Anti-fongique
- Antibactérienne
- Antispasmodique
- Antiseptique aérienne
- Antitussive, expectorante
Indications :
- Fatigue, asthénie profonde, épuisement, coup de pompe, immunodépression
- Bronchite, catarrhe (rhume), sinusite
- Acné, psoriasis et eczéma sec
- Parasitoses cutanées et intestinales (candida, lamblias, ankylostomes)
- Rhumatismes musculaires
- Hyperthyroïdie
20
Usage externe :
- Applications locales pour le soin de la peau
- Frictions en regard des organes concernés ou localisées pour les rhumatismes
musculaires
- Frictions sur le plexus solaire et le long de la colonne vertébrale en cas de fatigue
Précautions :
- Déconseillée pendant les trois premiers mois de la grossesse
H.E. Gaulthérie couchée
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la vapeur
d’eau
Organe distillé : feuilles
Nom botanique : Gaultheria procumbens
Pays d'origine : Chine
Culture : sauvage
Autres dénominations : wintergreen, gaulthérie procumbens, palommier
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide très fluide
·
Couleur : jaune pâle à rosâtre
·
Odeur : très aromatique, chaude, caractéristique du salicylate
deméthyle
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur et de la lumière
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Ester aromatique : salicylate de méthyle (99.63%)
- Chromatographie phase gaz :
Ester aromatique : salicylate de méthyle (99.89%)
Densité : 1.160 - 1.195
Utilisations :
Propriétés :
- Anti-douleur
- Anti-inflammatoire
- Antirhumatismal
- Antispasmodique
- Régénérant du foie
- Vasodilatateur, hypotenseur
- Diurétique
- Stimulant puissant du système sympathique
Indications :
- rhumatismes musculaires, goutte, arthrite inflammatoire, polyarthrite, arthrose
vertébrale, épicondylites
- inflammations douloureuses : tendinites, muscles fatigués et douloureux, crampes
- petites insuffisances hépatiques, séquelles d'hépatite
- céphalées (d'origine hépato-cirulatoire), hypertension artérielle et coronarites
- eczéma inflammatoire
21
-
Usage externe :
En onctions locales
Synergies :
Anti-inflammatoire : Eucalyptus citronné
- Antispasmodique et antalgique : Ylang-Ylang
Hépatique : Romarin à verbénone
- Décontracturante : Romarin à camphre
Précautions :
Irritante à l'état pure : diluer à 20 % dans une huile végétale
- Déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans
H.E. Genièvre
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau
Organe distillé : baies
Nom botanique : Juniperus communis ssp communis
Pays d'origine : Inde (Himalaya)
Culture : sauvage
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide
· Couleur : incolore à jaune-vert
·
Odeur :légèrement boisé, agréable et caractéristique
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur
et de la lumière
Principaux constituants biochimiques
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : alpha-pinène (50.64%), myrcène (21.78%),
limonène (13.83%), sabinène (0.85%), béta-pinène (1.49%),
terpinolène (0.93%), gamma-terpinène (0.55%), camphène (0.23%),
alpha-terpinène (0.10%)
Monoterpénols (faibles pourcentages) : terpinène-4-ol (0.17%)
Esters terpéniques (faibles pourcentages) : acétate de bornyle
(0.20%)
Sesquiterpènes (faibles pourcentages) : germacrène-B (0.95%),
germacrène-D (0.53%), delta-cadinène (0.36%), béta-élémène
(0.13%), béta-caryophyllène (0.38%), alpha-humulène (0.10%)
Sesquiterpénols : cédrol (2.55%)
- Chromatographie phase gaz::
Monoterpènes : alpha-pinène (37.15%), myrcène (31.06%),
limonène (9.89%), sabinène (1.16%), béta-pinène (1.43%),
terpinolène (0.83%), gamma-terpinène (0.44%),alpha-thujène
(0.72%)
Monoterpénols (faibles pourcentages) : terpinène-4-ol (0.23%)
Esters terpéniques (faibles pourcentages) : acétate de bornyle
(0.28%)
22
Sesquiterpènes (faibles pourcentages) : germacrène-B (2.81%),
germacrène-D (1.22%), delta-cadinène (0.96%), béta-caryophyllène
(0.94%), béta-élémène (0.38%), alpha-humulène (0.36%)
Sesquiterpénols : cédrol (2.27%)
Utilisations :
Propriétés :
- Antirhumatismal ( favorise l’excrétion des toxines rénales et de l’acide
urique)
- Antalgique, anti-inflammatoire
- Diurétique (élimine les problèmes de rétention d’eau, favorise
l’amincissement)
- Antiseptique digestif, urinaire, sanguin et pulmonaire
- Anticatarrhal, expectorant
Indications :
rhumatismes, algies rhumatismales
- arthrite, polyarthrite, goutte, névrite, sciatique
poids, rétention d’eau, cellulite
règles douloureuses ou faibles, leucorrhées
- colites inflammatoires et spasmodiques, entérocolite fermentaire
acné, peau grasse, eczéma, herpès, séborrhée du cuir chevelu.
Usage externe :
- Frictions localisées
- Bains : 5 gouttes dans de la poudre de lait
- Diffusion.
Synergies :
- Amincissement : citron, géranium, cyprès, criste marine, fenouil
- Douleur : pin sylvestre, gaulthérie, eucalyptus citronné
- Diffusion : cyprès, lavande et bois de santal
Précaution :
- Utiliser dilué et éviter en cas de grossesse et de maladie rénale.
H.E. Katrafay
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la vapeur d’eau
Organe distillé : écorce
Nom botanique : Cedrelopsis grevei
Pays d'origine : Madagascar
Culture : sauvage
Autres dénominations : Cedrelopsis grevei, Katrafay
Propriétés Organoleptiques :
· Aspect : liquide mobile limpide
· Couleur : j
aune clair à orangé
· Odeur : boisée, balsamique et agréable
23
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la lumière et de la chaleur
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Oxydes terpéniques : oxyde de caryophyllène (1.22%)
Sesquiterpènes : ishwarane (24.25%), alpha-muurolène (5.02%), alpha-copaène
(6.92%), delta-cadinène (4.86%), gamma-cadinène (1.00%), aristolochène (1.32%), bétacaryophyllène (1.09%), alpha-sélinène (1.58%), béta-élémène (8.43%), cyclo-sativène
(3.11%), ar-curcumène (2.16%), (Z)-calaménène (2.73%)
Sesquiterpénols : élémol (1.03%), alloévodionol (1.43%), epi-globulol (1.62%), épicubénol (1.73%)
Utilisations :
Propriétés :
- Tonique et fortifiante
- Anti-inflammatoire
- Antalgique (anti-douleur)
Indications :
- Fatigue, asthénies et convalescences
- Rhumatismes, arthrites et polyarthrites
- Inflammations cutanées
- Douleurs, maux de dos, maux de tête et maux de gorge
Usage externe :
- En massage, diluée dans une huile végétale, le long de la colonne vertébrale en
cas de fatigue ou de convalescence,
- En massage, diluée dans une huile végétale fluide (Noisette, Sésame, Amande
douce...) : 1 à 5 gouttes, 3 fois par jour, sur les zones douloureuses,
- 1 goutte incorporée dans une crème ou un baume,
- En diffusion dans l'atmosphère en synergie avec d'autres huiles.
Précaution d'utilisation :
Ne pas utiliser chez les enfants et les femmes enceintes.
A utiliser sur une courte période et avec prudence en cas d'allergie et sur les peaux
sensibles.
24
HE. Lavande vraie
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau
Organe distillé : sommités fleuries
Nom botanique : Lavandula angustifolia ssp.
angustifolia (synonyme : Lavandula Vera)
Pays d'origine : AOC Provence
Culture : Conventionnelle
Autres dénominations : Lavande fine, Lavande vraie, Lavande
officinale
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide mobile
.
Couleur : jaune pâle
.
Odeur : suave et herbacée, caractéristique
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpénols : linalol (30.62%), terpinène-4-ol (2.06%)
Monoterpènes : Z-béta-ocimène (3.76%), E-béta-ocimène (2.08%),
para-cymène, myrcène, pinène, camphène
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (3.91%), béta-farnésène
(1.37%)
Esters terpéniques : acétate de linalyle (40.83%), acétate de
lavandulyle (3.53%), acétate de néryle, acétate de géranyle
Utilisations :
Propriétés :
Régulation du système nerveux,
Calmante, sédative, antidépressive,
Antispasmodique puissante, décontractante musculaire
Antiseptique général et pulmonaire,
Tonicardiaque et calmant des nerfs du cœurs, hypotensive,
Cicatrisante cutanée puissante, régénératrice cutanée en usage
externe,
Antalgique remarquable
Indications :
- Affections cutanée infectieuses, cicatricielles ou allergiques : acné, couperose,
psoriasis, prurit, eczéma
Plaies, brûlures, piqûres d’insectes, feu du rasoir, escarre, ulcère, vergetures
Insomnies et troubles du sommeil, spasmes, irritabilité, anxiété, état
dépressifs, stress
- Crampes, contractures et spasmes musculaires
- Hypertension artérielle, palpitations, tachycardies
- Troubles d'origine nerveuse : asthme, spasmes digestifs, nausées, migraines
Rhumatismes
Usage externe :
Massages et diffusion pour les troubles nerveux et pour faciliter le sommeil
25
-
Frictions localisées pour les douleurs musculaires et les rhumatismes
Bain : 10 gouttes dans de la poudre de lait,
Soins de la peau : fumigations et applications sur les irritations.
Synergies :
détente : marjolaine coquilles, bois de rose, petit grain
diffusion : marjolaine coquilles, bois de rose, petit grain
- hypertension : ylang-ylang
- affections cutanées : tea tree
H.E Lédon du Groenland
Procédé d’obtention : Distillation complète
par entraînement à la vapeur d’eau
Organe distillé : rameau feuillé
Nom botanique : Ledum groenlandicum
Pays d'origine : Canada
Autres dénominations : Thé du Labrador,
Bois de savane, Ledum latifolium
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide limpide, fluide et
mobile
·
Couleur : incolore àjaune pâle
·
Odeur : herbacée (odeur d'herbe
coupée), sauvage, sucrée etastringente
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (10.39%), sabinène
(8.51%), alpha-pinène (5.77%), béta-pinène
(4.78%)
Alcools monoterpéniques : terpinèn-4-ol
(4.35%), (Z)-mentha-1(7),8-diène-2-ol
(1.84%), (E)-mentha-1(7),8-diène-2-ol
(1.58%), (E)-sabinol (1.29%), (E)-carvéol
(0.32%)
Monoterpénones : sabinacétone (0.35%),
pinocarvone (0.48%)
Aldéhydes terpéniques : myrténal (2.51%),
thuj-3-èn-10-al (0.48%)
Esters terpéniques : acétate de bornyle
(2.05%)
Sesquiterpènes : béta-sélinène (14.08%),
alpha-sélinène (6.59%), béta-bisobolène
(3.69%), germacrène-B (2.30%), alphahumulène (1.71%), béta-élémène (0.87%)...
Cétones sesquiterpéniques : germacrone
(1.19%)
26
Utilisations :
Propriétés :
- Favorise le drainage du foie et la régénérescence des cellules
hépatiques
- Décongestive
- Anti-inflammatoire
- Antispasmodique
- Antiallergique
- Antiseptique aérienne
Indications :
- "Intoxication hépatique" d'origine circulatoire, petite insuffisance
hépatique, séquelles d'hépatites virales, entérite, flatulences
- Néphrite toxémique, néphrite microbienne, gravelle, prostatite infectieuse,
congestion prostatique
- Ganglions lymphatiques enflammés, adénite infectieuse, adénite toxémique
- Insomnie, nervosité, stress extrême, dépression, spasmes du plexus solaire,
déséquilibre thyroïdien
- Allergies et hypersensibilités cutanés
Usage externe :
- En synergie avec d'autres huiles essentielles et en applications localisées
- En diffusion
- En massage dilué dans une huile végétale de support
Précautions :
- Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans et chez la femme enceinte et allaitante.
- Déconseillé aux personnes prenant des médicaments pour éclaircir le sang ou des
coumarines.
- Pas d'usage prolongé sans l'avis d'un aromathérapeute.
27
H.E. Mélisse
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau
Organe distillé : plante entière
Nom botanique : Melissa officinalis
Pays d'origine : Afrique du sud
Autres dénominations : "Citronnelle"
Propriétés Organoleptiques :
· Aspect : liquide mobile limpide
· Couleur : incolore à jaune pâle
· Odeur : fraîche, citronnée, légèrement herbacée et agréable
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur et de la
lumière
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Aldéhydes terpéniques : géranial (45.59%), néral (32.86%)
Monoterpènes : (E)-béta-ocimène (0.27%), limonène (0.33%),
para-cymène (0.28%)
Monoterpénols : géraniol (1.39%), nérol (4.36%), linalol (0.44%)
Esters terpéniques : acétate de géranyle (1.48%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (5.69%), alpha-humulène
(0.33%)
- Chromatographie phase gaz :
Aldéhydes terpéniques : géranial (34.88%), néral (23.84%)
Monoterpènes : (E)-béta-ocimène (0.91%), limonène (0.54%),
para-cymène (1.20%)
Monoterpénols : géraniol (0.87%), linalol (0.23%)
Esters terpéniques : acétate de géranyle (1.06%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (6.80%), alpha-humulène
(0.43%), germacrène-D (1.12%)
Densité : 0.879 - 0.886
Utilisations :
Propriétés :
- Calmante, sédative voire hypnotique
- Hypotensive
- Rééquilibrante du système neurovégétatif
- Anti-inflammatoire
- Antiparasitaire intestinale, carminative, stomachique
- Antispasmodique
- Tonique cérébrale
- Litholytique (substance ayant la capacité de dissoudre les calculs
biliaires)
- Cholérétique (substance stimulant la sécrétion de bile par le foie)
28
Indications :
- Insomnies d'origine nerveuse
- Crises nerveuses, hystérie, lipothimie, émotivité
- Convulsions, épilepsie, spasmes (asthme, digestif, cardiaque), éréthisme,
palpitations
- Indigestions
- Crampes d'estomac, nausées, vomissement durant la grossesse
- Lithiase biliaire, insuffisance hépato-biliaire
- Névralgies (douleurs faciales, dentaires...)
- Maux de tête, migraine (due à une mauvaise digestion)
- Déficience intellectuelle (trouble de la mémoire), mélancolie
- Règles douloureuses
- Piqûres d'insectes (guêpes...), réactions allergiques cutanées
Usage externe :
- Pour ses propriétés calmantes, en massage, diluée dans une huile végétale de
support le long de la colonne vertébrale et sur la face interne des poignets
- En diffusion, en mélange avec d'autres huiles (à choisir par exemple parmi les
huiles essentielles suivantes : Basilic, Camomille, encens, Géranium, Gingembre,
Lavande, Petitgrain, Romarin ou Ylang-Ylang)
Précaution d'utilisation :
Déconseillé pendant la grossesse
H.E. Menthe poivrée
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la vapeur
d’eau
Organe distillé : parties aériennes
Nom botanique : Mentha x piperita Franco-Mitcham
Pays d'origine : France, Provence
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide très fluide
·
Couleur : incolore à jaune pâle
·
Odeur : forte, très rafraîchissante et caractéristique,
particulièrement fine et agréable
Principaux composants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (1.91%), béta-pinène (0.71%), alpha-pinène
(0.40%), sabinène (0.28%), alpha-terpinène (0.11%), para-cymène (0.30%),
Z-béta-ocimène (0.11%), gamma-terpinène (0.25%)
Oxydes terpéniques : menthofurane (4.22%), 1,8-cinéole (4.03%)
Monoterpénols : menthol (36.28%), néo-menthol (3.59%)
Monoterpénones : menthone (26.51%), iso-menthone (4.48%), pulégone
(3.03%), pipéritone (0.78%)
Esters terpéniques : acétate de menthyle (5.71%), acétate d'iso-menthyle
(0.21%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (2.63%), germacrène-D (1.00%)
29
Utilisations :
Propriétés :
- Tonique et stimulant cardiaque, digestive, pancréatique et nerveuse
- Décongestionnant nasal, hépatique et prostatique
- Anesthésique et antalgique, antiprurigineuse (calme les
démangeaisons)
- Antimalarique
- Rafraîchissante
- Bactéricide, fongicide
- Anti-inflammatoire intestinale et urinaire
- Anticatarrhale, expectorante, mucolytique
- Emménagogue : favorise les règles
Indications :
- Insuffisance hépatopancréatique, hépatites virales, cirrhoses, coliques hépatiques
- Indigestion, dyspepsie, nausées, vomissements, flatulence
- Mal des transports, vertige
- Névralgie, sciatique, arthrite, rhumatismes, tendinites, migraines, céphalées
- Zona, herpès, névrite virales
- Malaria
- Rhinites, sinusites, otites
- Cystites, colites, prostatites, colites néphrétiques
- Prurits (urticaire, eczéma, varicelle)
- Hypotension
- Choc, traumatisme
- Asthénie (fatigue) physique, mentale et sexuelle
Usage interne :
- juste une goutte sur un sucre ou dilué dans un verre d’eau (avec du solubol) après
le repas pour faciliter la digestion.
Usage externe :
- Frictions appliquées avec précaution (effet réfrigérant très puissant)
- Diffusion en mélange avec d'autres huiles pour rafraîchir l'ambiance d'une pièce
Synergies :
- Compositions rafraîchissantes en diffusion : lavande, cyprès, bois de rose,
romarin,
- Antiviral et anticatarrhal : Ravintsare
- Antiprurigineuse : Tanaisie annuelle
- Stomachique, carminatif : Cumin des prés
- Stimulant général : Cannelle écorce
Précautions :
Jamais d’huile de menthe poivrée non diluée en bain.
Irritation cutanée possible : diluer à 30% maximum dans une huile végétale.
A forte dose, neurotoxique et abortive : fortement déconseillée chez la femme
enceinte, allaitante, les sujets épileptiques, les personnes âgées et les enfants de
moins de 6 ans.
Pas d'usage prolongée sans l'avis d'un praticien formé à la phyto-aromathérapie.
30
H.E. Petit grain bigarade
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau à basse pression
Organe distillé : feuilles fraîches et petits rameaux
Nom botanique : Citrus aurantium ssp aurantium
Pays d'origine : Paraguay
Autres dénominations : Citrus aurantium ssp amara, Petitgrain
Paraguay
Propriétés Organoleptiques :
· Aspect : liquide limpide et fluide
· Couleur : incolore à jaune pâle voire ambré
· Odeur : fraîche et hespéridée, rappelant la fleur d'oranger
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur et de la
lumière
Principaux constituants biochimiques
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (2.39%), myrcène (3.41%), (E)-béta-ocimène
(2.58%), (Z)-béta-ocimène (1.06%), béta-pinène (2.65%), delta-3carène (0.46%)
Monoterpénols : linalol (28.67%), alpha-terpinéol (3.71%)
Esters terpéniques : acétate de linalyle (45.62%), acétate de géranyle
(2.94%), acétate de néryle (1.94%)
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (10.91%), myrcène (2.26%), (E)-bétaocimène (1.18%), (Z)-béta-ocimène (0.48%), béta-pinène (2.24%),
delta-3-carène (0.20%)
Monoterpénols : linalol (23.96%), alpha-terpinéol (3.61%)
Esters terpéniques : acétate de linalyle (46.19%), acétate de géranyle
(3.13%), acétate de néryle (2.06%)
Utilisations :
Propriétés :
- Calmante nerveuse, sédatif, action anti-dépressive, équilibrante très
puissante
- Antispasmodique neurotrope
- Antidépressive, psychoactive
- Régénérante cutanée, revitalisant tissulaire
- Anti-inflammatoire
- Anti-infectieuse, antibactérienne
Indications :
- Toutes les dystonies neurovégétatives :
. cardio-vasculaires : tachycardies, arythmie, hypertension
. digestives : maux d'estomac, colites, acidité
. psychiques : stress, nervosité, anxiété, agitation, insomnie,
31
dépression
. pulmonaires : dyspnées, asthme nerveux
. sexuelles : psychoses, obsessions
- Spasmes musculaires d'origine nerveuse
- Rhumatismes d'origine nerveuse
- Acné, furoncles, escarres, transpiration excessive, plaies, eczéma, lichen
Usage externe :
- En massage le long de la colonne vertébrale et sur le plexus solaire pour les
dystonies neurovégétatives plus 1 goutte sur la face interne des poignets
- En application sur la peau à régénérer, quelques gouttes matin et soir
- Dans le bain : 5 gouttes dans une cuillérée à soupe d'huile végétale, ou dans trois
cuillérées à soupe de poudre de lait, à mélanger à l'eau du bain (pour un bain de
détente)
Précautions d'utilisation :
Déconseillée pendant les trois premiers mois de grossesse.
H.E. Pin sylvestre
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la vapeur
d’eau
Organe distillé : aiguilles
Nom botanique : Pinus sylvestris
Pays d'origine : Autriche
Culture : sauvage
Propriétés Organoleptiques :
· Aspect : liquide fluide
· Couleur : jaune pâle
· Odeur : fraîche, résineuse, odeur de "sciure fraîche"
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur et de la
lumière
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : alpha-pinène (55.98%), limonène (9.39%), bétapinène (8.42%), delta-3-carène (9.39%), myrcène (4.51%), para-cymène
(1.40%), camphène (1.48%), terpinolène (0.63%), alpha-terpinène
(0.66%), béta-phellandrène (1.28%)
Monoterpénols : alpha terpinéol (0.99%)
Esters terpéniques : acétate de bornyle (0.91%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (1.58%), alpha-cédrène (0.91%)
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : alpha-pinène (30.13%), limonène (17.43%), bétapinène (15.15%), delta-3-carène (13.73%), myrcène (3.58%), paracymène (1.49%), camphène (5.60%), terpinolène (2.17%), bétaphellandrène (0.55%)
Monoterpénols : alpha terpinéol (0.43%)
32
Esters terpéniques : acétate de bornyle (4.64%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (1.25%)
Utilisations :
Propriétés :
- Tonique puissant, "cortison-like" : effet similaire à la cortisone
- Antiseptique respiratoire et expectorante
- Rubéfiante (réchauffe), analgésique cutanée
- Antibactérienne moyenne
- Décongestionnante lymphatique et ovarienne
- Hypertensive
- Fongicide
Indications :
- Bronchites, catarrhes, sinusites, toux, laryngites
- Asthénies profondes, "coups de pompe", baisse de la concentration,
fatigue physique
- Epuisement nerveux, dépression
- Hypotension
- Sciatique, lumbago, arthrites, crampes, rhumatismes
- Congestion du petit bassin, congestion prostatique
- Fatigue des glandes surrénales
Usage externe :
- En frictions, diluée dans une huile végétale
- En inhalations, pure ou en synergie avec d'autres huiles
- En diffusion, en mélange avec d'autres huiles, pour la prévention des rhumes et
infections respiratoires.
Précaution d'utilisation :
Voie externe possible en dilution jusqu'à 20% maximum dans une huile végétale,
irritations cutanées possible à l'état pur
Déconseillé aux enfants de moins de 6 ans
Déconseillé dans les 3 premiers mois de grossesse
H.E. Ravensare aromatique
Procédé d’obtention : Distillation complète par entraînement à la
vapeur d’eau
Organe distillé : feuilles
Nom botanique : Ravensara aromatica Sonnerat
Pays d'origine : Madagascar
Culture : sauvage
Autres dénominations : ravensare aromatique
Propriétés Organoleptiques :
· Aspect : liquide mobile limpide
· Couleur : jaune très pâle
· Odeur : terpinolée, légèrement épicée et anisée
33
Conditions de conservation : au sec, à l'abri de la chaleur et de
la lumière
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (18.66%), sabinène (19.26%), delta3-carène (4.85%), alpha-pinène (6.73%), myrcène (3.50%), alphaphellandrène (1.55%), gamma-terpinène (1.41%), béta-pinène
(3.99%), para-cymène (1.57%), camphène (1.79%)
Monoterpénols : linalol (4.34%), terpinène-4-ol (4.83%),
Phénols terpéniques : méthyl-eugénol (2.59%)
Phénylpropanoïde : élémicine (0.33%)
Sesquiterpènes : germacrène-D (3.73%), béta-caryophyllène
(3.10%), alpha-humulène (0.71%), alpha-copaène (0.63%), bétacubébène (0.72%), delta-cadinène (0.44%)
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpènes : limonène (13.95%), sabinène (18.59%), delta3-carène (3.65%), alpha-pinène (5.81%), myrcène (3.72%), alphaphellandrène (2.57%), gamma-terpinène (2.37%), béta-pinène
(3.50%), para-cymène (0.52%), camphène (1.36%)
Monoterpénols : linalol (4.31%), terpinène-4-ol (5.72%),
Phénols terpéniques : méthyl-eugénol (6.94%)
Phénylpropanoïde : élémicine (1.13%)
Sesquiterpènes : germacrène-D (4.51%), béta-caryophyllène
(2.66%), alpha-humulène (0.71%), alpha-copaène (0.55%), bétacubébène (0.63%), delta-cadinène (0.51%)
Utilisations :
Propriétés :
- tonique, anti-stress
- antivirale puissante
- immunostimulante
Indications : Grippe et infections virales, acné, fatigue, stress, nervosité, infections
cutanées.
Usage externe :
- onctions locales huileuses (5 à 10% dans de l'huile végétale)
- inhalation : 3 à 5 gouttes dans un bol d'eau bouillante pendant 20 minutes
- bain : 5 à 8 gouttes
- diffusion
34
H.E. Romarin à camphre
Procédé d’obtention : distillation complète par
entraînement à la vapeur d’eau
Organe distillé : rameaux
Nom botanique : Rosmarinus officinalis L.
camphoriferum
Pays d'origine : Espagne
Propriétés Organoleptiques :
·
Aspect : liquide très fluide
· Couleur : transparent à jaune pâle
·
Odeur : riche, fraîche et puissante
Principaux constituants biochimiques :
- Chromatographie phase gaz :
Monoterpénones (cétones) : camphre (28.27%)
Monoterpènes : alpha-pinène (22.28%), limonène
(2.38%), camphène (6.46%), myrcène (1.47%), bétapinène (3.98%)
Oxyde terpénique : 1,8- cinéole (19.58%)
Monoterpénols : bornéol (2.27%), linalol (0.18%),
alpha-terpinéol (2.58%)
Sesquiterpènes : béta-caryophyllène (1.86%), alphahumulène (0.21%)
Esters terpéniques : acétate de bornyle (1.55%)
Utilisations:
Propriétés :
- Action neuromusculaire
- Mucolytique
- Augmentation et modification de la production de la bile
- Emménagogue (non hormonale) : favorise les règles
- Décongestionnant veineux
- Anti-rhumatismal
- Diurétique
A faibles doses :
- Cardiotonique, tonique général
A doses plus élevées :
- Relaxante et décontracturante musculaire
Indications :
- contractures musculaires, myalgie, crampes, rhumatismes musculaires,
courbatures
- hypertension cérébrale, faiblesse cardiaque
- troubles circulatoires avec ou sans varices
- affections hépatobiliaires : cholécystite chronique, calcul biliaire, hépatite
- appareil digestif : fatigues digestives, dyspepsie
- peau : durillon, psoriasis, chéloïde
- aménorrhées, menstruations peu abondantes
35
Usage externe :
En onctions locales :
. troubles des menstruations : 2 à 3 gouttes diluées dans 4 gouttes d'huile végétale de
noisette en massage sur le bas-ventre
. troubles digestifs : 2 à 3 gouttes diluées dans 4 gouttes d'huile végétale de noisette en
massage sur l'abdomen
. courbatures, crampes, contractures, myalgie, rhumatismes : 2 à 3 gouttes diluées dans
4 gouttes d'huile végétale de millepertuis ou argan en massage localisé
. cholécystite, affection hépatobiliaire : 2 à 3 gouttes diluées dans 4 gouttes d'huile
végétale d'argan en massage sur la partie haute de l'abdomen
Synergies :
Anti-inflammatoire et anti-douleur : Eucalyptus citronné, Gaulthérie
- Troubles digestifs : Cardamome, Carvi
Action sur la production de la bile : Aneth odorant
- Décontracturante : Gaulthérie
Précautions :
Risque neurotoxique et abortif (présence de cétones) : interdite aux femmes
enceintes, aux enfants, aux sujets épileptiques
36

Documents pareils