Mise à l`herbe et pâturage L`eau, le sel et les fibres
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Mise à l`herbe et pâturage L`eau, le sel et les fibres
Pendant près d’un mois, huit formations ont été organisées en partenariat par la Chambre d’Agriculture de l’Allier, le Groupement de Défense Sanitaire de l’Allier (GDS 03) et le Groupement Technique Vétérinaire de l’Allier (GTV 03), sur tout le département. Plus de 110 éleveurs ont assisté à ces formations ayant pour thématique « Pour un troupeau en bonne santé au pâturage ». Elles traitaient à la fois de la mise à l’herbe et de la bonne gestion du pâturage, tant sur le plan des pratiques agronomiques iques et zootechniques que sur le plan des risques sanitaires liés à ces périodes de pâturage. Ainsi, différents aspects ont été traités en synergie par trois intervenants tout au long de la journée. Rappelons que cette initiative est une première en France Fran ! L’union des conseillers de la Chambre d’agriculture, des techniciens du GDS03 et des vétérinaires du GTV03 au service de l’élevage pour préparer et animer ces formations a été très appréciée des éleveurs présents : « Bonne symbiose entre les intervenants » décrit un agriculteur satisfait de sa journée. L’échange entre intervenants et éleveurs était le maître mot de ses formations qui avaient pour objectif de traiter une même thématique sous différentes approches. Mise à l’herbe et pâturage Le printempss est là et l’envie de mettre les animaux dehors est grande si ce n’est déjà le cas. Les conseillers de la Chambre d’agriculture ont montré qu’une mise à l’herbe doit se faire aux environ de 300°C cumulés lorsque les conditions climatiques et de portance le le permettent. Cela permet de sortir les animaux au bon stade de végétation et de pouvoir gérer la pousse de l’herbe au mieux par la suite. Ils n’ont pas manqué de rappeler l’intérêt de se préoccuper de l’herbe, tant pâturée que récoltée dans un contexte où ù le prix des concentrés est relativement élevé. Les ruminants sont faits pour manger l’herbe, aliment tout à fait équilibré, qu’il faut valoriser. Le coût d’une tonne de MS d’herbe pâturée (environ 50€/T €/T MS) est deux fois moins élevé que le coût co d’une tonne ne de MS récoltée (+ de 100€/T 100 MS pour du foin, environ 120€/T €/T MS pour de l’ensilage). Afin de disposer d’herbe de qualité en quantité suffisante, quelques règles et repères de stades de végétation sont nécessaires pour ajuster chaque année son système de pâturage et de fauche (Cf. Bulletins Info prairie). « Nous devons apprendre à cultiver l’herbe » a déclaré un éleveur. Il est, en effet, primordial de se préoccuper de ses pâtures. L’exemple du pâturage tournant, déjà très utilisé dans de nombreuses régions région françaises mérite, notamment, d’être mieux connu. L’eau, le sel et les fibres : indispensables pour une bonne santé des animaux Les risques liés à la mise à l’herbe ont ensuite été développés par les vétérinaires. Afin d’éviter les désordres métaboliques,, effectuer une transition s'avère nécessaire. Pour se faire, sortir les animaux en journée après le repas et les rentrer le soir est idéal. Si cela n’est pas possible, l’affouragement au pré durant trois semaines est une bonne solution. Il a également été é rappelé que la bonne santé d’un animal repose sur trois éléments indispensables : l’eau, le sel et les fibres ! Il faut donc veiller à ce que tous les animaux aient une pierre de sel à disposition dans le pré et vérifier le système d’abreuvement. Le technicien technicien du GDS03 a souligné que les risques sanitaires liés à l’abreuvement sont grands et que les risques parasitaires, bactériens ou viraux sont plus élevés pour les eaux de surface que pour les eaux de captage. L’importance de faire analyser l’eau provenant ant d’un puits ou d’un captage a été soulignée afin d’adapter les zones d’abreuvements. Parasitisme et autres maladies Outre les risques liés à l’alimentation et l’abreuvement, un large volet sur le parasitisme a été développé. Strongles digestifs et pulmonaires, pulmonaires, douves et autres parasites ont été passés au crible. Si les strongyloses de type 1 et 2 sont de plus en plus rares, les retards de croissance et les baisses de production restent importants. Nous retiendrons que les protocoles antiparasitaires doivent doi être adaptés en fonction des objectifs et des risques propres à chaque élevage. Rechercher l’immunité pour les strongles digestifs et raisonner son protocole de vermifugation en l’absence de strongles pulmonaires est un grand message des vétérinaires. D’autres maladies pouvant être contractées au pâturage ont été abordées par les vétérinaires et techniciens du GDS. « On se défendra mieux si on connaît l’ennemi ! », ont-ils ils souligné, en invitant les éleveurs à protéger leur troupeau contre la BVD et à se méfier des insectes et autres tiques, porteurs de nombreuses maladies. Qualité des fourrages Enfin, les journées ont été conclues par une sensibilisation des éleveurs à la qualité des fourrages récoltés. Les analyses de fourrages effectuées par la Chambre Chambre d’agriculture depuis deux ans montrent une très grande diversité de qualité, ce qui peut, selon les cas, entraîner des dépenses en concentrés limitées, ou très importantes. Pour un troupeau de 100 vaches nourri trois mois en bâtiment, une différence de plus de 3 000 € peut être constatée, selon la qualité du fourrage de base. Huit nouvelles formations seront organisées à l’automne concernant la préparation des vaches au vêlage afin d’arriver à l’objectif d’un veau par vache et par an !