unété en - Yacht Club Basque
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unété en - Yacht Club Basque
11 un été en Pays Basque SACHEZ-LE Premier match pour les bleus et blancs Pour entamer sa saison en Pro D2, l’Aviron affrontera Albi ce soir, dès 20 h 45, toujours soutenu par ses fidèles supporters (lire pages 15, 28, 29 et 35) PHOTO XXXXXX JEUDI 20 AOÛT 2015 WWW.SUDOUEST.FR FÊTES DE LA MER À SAINT-JEAN-DE-LUZ 80 ans en plein vent Le Yatch Club Basque fêtera presqu’un siècle d’existence samedi, avec des virées en bateau gratuites JUAN PALENCIA Le programme des Fêtes de la mer [email protected] L a voile, ça se transmet de génération en génération. « On a vu les enfants grandir. Certains sont même devenus des moniteurs », sourit Didier, membre depuis sept ans du Yatch Club Basque. Il a des histoires à raconter, ce club de voile qui fête ses quatre-vingts ans. La plus admirable est certainement celle de la démocratisation de ce sport, autrefois réservé aux plus riches. « Ce week-end, durant les Fêtes de la mer, nous allons proposer des balades en bateau gratuites. C’est aussi l’occasion de collecter quelques dons pour nos projets à venir. Et surtout de montrer que la voile est un sport accessible à tous », souligne Nicolas Fouillet, président du club. Même aux handicapés. L’an dernier, leur plateforme innovante de transfert de poids a été primée par l’agglomération. Baptisé le « Swing sail », ce projet est un nouveau pas franchi vers l’ouverture totale du sport. La démocratisation est décidément ancrée dans les racines de l’établissement. « Le démocratisateur » Nicolas Fouillet est neurologue, originaire des Pays de la Loire. À quelques kilomètres seulement de la Bretagne, pays de la voile. Un Breton dans l’âme et un « démocratisateur », comme son prédécesseur à la tête du club, Aristide Lehoerff, dans les années soixante. Le tableau n’était pas le même à cette époque-là, car naviguer sur l’Atlantique était le privilège de la noblesse et des Grands. « Le président de la République, Gaston Doumergue, a été président d’honneur ■ Samedi, rendez-vous à partir de 8 heures pour un concours de pêche tout poisson au port de plaisance de Ciboure. Puis à 10 heures aura lieu le traditionnel concours du meilleur ttoro aux halles de Saint-Jean-de-Luz. Pour les dissidents de la soupe au poisson, un concours du meilleur sandwich et tapas de la mer se déroulera en parallèle, à 10 heures, au quai de la criée, à Ciboure. Le Yatch Club Basque organise une régate à 13 heures et des balades en bateau gratuites dans la baie. Dimanche aura lieu le repas sous la Criée du port de Ciboure. Un demi-siècle plus tard, le Yatch Club Basque s’accroche encore à Socoa. Le nouveau directeur, Nicolas Fouillet, entend poursuivre le projet du club, à savoir démocratiser la voile, autrefois réservée aux élites. PHOTO J. P. de l’Escale, l’un des trois clubs de la baie, durant les années vingt. Les Rothschild aussi venaient naviguer ici », raconte Guy Lalanne, historien local. C’est grâce à l’arrivée d’Aristide Lehoerff, au début des années cinquante, que la voile a commencé à avoir le vent en poupe. « Quand on était des écoliers, on appelait ces sports-là les plein air. Leur pratique était gratuite à ce moment-là », se souvient l’historien amateur. Au temps du « Breton de Socoa », c’était « la voile pour tous ». En témoigne la création du mythique voilier 420, ce double dériveur conçu par lui et par Pierre Latxague. Prononcez « quat’vingt », comme les dimensions de la coque. « À l’ori- gine, c’était le bateau école où l’on commençait. Puis, c’est devenu un bateau de compétition. » Pas étonnant donc que les deux fils du président aient été champions de France et représentants nationaux aux Jeux Olympiques de Tokyo, en 1964. Pas étonnant non plus que son successeur soit lui aussi un Breton dans l’âme. Une réincarnation. La silver économie C’est aujourd’hui le seul survivant des trois clubs autrefois présents dans la baie. Un véritable senior, lui aussi. D’où peut-être cet intérêt pour ses semblables : « Nous voulons ouvrir la pratique de la voile aux seniors. On peut appeler ça la silver économie, confie le président. Notre prochain but est de faire naviguer ceux qui sont atteints de maladies chroniques : diabète, obésité, sclérose en plaques. J’ai pu constater les bienfaits du sport sur l’état physique et psychique de mes patients. » Le médecin a bel et bien compris cette volonté du club. À lui de devenir, à son tour, le « Démocratisateur ».