Applications d`utilisateurs
Transcription
Applications d`utilisateurs
NATIONAL INSTRUMENTS Applications d’utilisateurs Cette brochure rassemble les articles candidats au concours des meilleures applications de 2014, ainsi que les gagnants des différentes catégories Acquisition/enregistrement de données Automatismes industriels et systèmes embarqués Enseignement et recherche Instrumentation/test électroniques france.ni.com Table des matières Acquisition/enregistrement de données Qui va faire en sorte que la « recherche de réseau » ne soit plus qu’un lointain souvenir ? GPSfit, démonstrateur de cinématique de siège pour véhicules sous LabVIEW Adetel Group 2 Développement d’un programme de reconstruction d’images en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) Centre d’IRM fonctionnelle de Marseille 4 Pilotage d’une chaîne d’acquisition pour l’étude et le développement d’un système d’injection sans aiguille Crossject 6 Plate-forme expérimentale de géothermie verticale École Nationale d’Ingénieurs de Metz 8 Automatisation d’un filtre optique Yenista XTM-50 Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice 10 Production de graphène par dépôts chimiques en phase vapeur Onera 12 LabVIEW devient mobile et réalise des mesures de protection cathodique sans fil Styrel Technologies 14 Développement d’une plate-forme de test automatisée pour calculateur de contrôle d’inclinaison Véléance 16 Mise en place d’un système de détection et de diagnostic de défaut des machines électriques tournantes ENSEM et Lorelec 18 Mesure de gaz à effet de serre par spectroscopie laser sous ballons sondes grâce à NI LabVIEW Real-Time et FPGA Université de Reims 20 Du mât d’alimentation autonome aux services intelligents connectés IDSUD Énergies 22 Robot « Droïde R2D2 Geiien » contrôlé par tablette tactile IUT de Tours 24 SOGEBOX – Surveillance en continu et à distance de centrales hydrauliques Sogema Services 26 Banc à rouleaux climatique mobile V-Motech 28 Construction d’une plate-forme de caractérisation et de validation pour transistors organiques hautes performances Mines Saint-Étienne 30 Pilotage d’un drone AR 2.0 Parrot à partir des mouvements du corps interprétés par une Kinect ESIGELEC 32 LabVIEW et NI Vision Assistant aident au prototypage d´une station de contrôle pour quadricoptère destiné à localiser et à suivre des moutons Harper Adams University 34 Logiciel de calcul de coïncidences de photons et statistiques temporelles Nouvelle Interface pour le TDC ID800 ID Quantique Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice 36 Découvrir l’électronique en classe de seconde à travers la conception de robots Lycée Colbert 38 Ping Pong Player : un outil d’animation ludique sur tablette tactile Université Technologique Belfort Montbéliard 40 Banc de test automatisé de relayage et de puissance des blocs de traction pour TGV Arcale 42 Portage de l’environnement de simulation d’un composant FPGA développé pour l’aéronautique (DO254-A) vers un banc de validation physique Barco Silex 44 Plate-forme de test d’un système de navigation par satellite avec un transcepteur de signaux vectoriels M3 Systems 46 Logiciel d’acquisition pour la caractérisation de détecteurs infrarouge Médiane Système 48 Étude et réalisation d’une solution automatisée de test de fiabilité sur silicium d’un amplificateur de puissance pour application de téléphonie mobile à 1,9 GHz STMicroelectronics Central R&D 50 Émulation de canal pour communications par satellite géostationnaire Télécom Bretagne 52 Automatismes industriels et systèmes embarqués Enseignement et recherche Instrumentation/test électroniques You and NI will. L’industrie sans fil évolue rapidement. Pour suivre le rythme de développement des standards et permettre l’avènement de la technologie 5G, NI propose des matériels RF flexibles et rapides pilotés par le logiciel intuitif LabVIEW. Découvrez comment cette solution améliore la communication sur france.ni.com. ©2015 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. 19819 france.ni.com 1 Acquisition/enregistrement de données GPSfit, démonstrateur de cinématique de siège pour véhicules sous LabVIEW Le logiciel permet de visualiser le parcours du véhicule, ses coordonnées, ainsi que la pression dans chaque coussin. Il est également possible de changer manuellement les consignes de pilotage des coussins. Par Agnès BROUCK, Adetel Group Acquisition/enregistrement de données Un bilan concluant pour le confort du conducteur L’OBJECTIF LA SOLUTION Valider la plus-value d’un système guidé par GPS, capable d’anticiper les courbes d’un trajet en gonflant les coussins du siège afin d’améliorer la tenue et l’assise du conducteur dans les virages. Utiliser la technologie USB de NI à la fois pour sa compacité et sa facilité de mise en œuvre, ainsi qu’un module NI USB-6008 pour l’acquisition des capteurs de pression et deux modules NI USB-6225 pour le pilotage des pompes et des électrovannes. Après plusieurs séances de mise au point et de paramétrage sur route, les résultats ont été très concluants et ont permis d’améliorer considérablement le confort du siège dans les passages de courbes. Une démonstration du système a été présentée sur l’événement NIDays 2014. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : GPSfit est un démonstrateur de pilotage des coussins d’un siège automobile par GPS dont la spécification, la conception et la réalisation ont été confiées par Faurecia à Adeneo (Adetel Group). La solution technique devait répondre aux contraintes de coûts, de performances, d’évolutivité mais surtout d’encombrement afin d’être embarquée sur un véhicule. Le système doit piloter quatre coussins par l’intermédiaire d’un GPS, de deux pompes, de quatre capteurs de pression et de deux blocs de huit électrovannes. Description détaillée du système Le système contrôle les coussins en boucle fermée. La consigne de pilotage est calculée à chaque instant en fonction de la position GPS du véhicule et de l’anticipation. Cette consigne est définie selon une formule mise au point par Faurecia et recodée en LabVIEW dans l’automate de pilotage par Adeneo. Celle-ci prend en compte de nombreux paramètres (vitesse du véhicule, rayon de courbure du virage, sexe, mensurations et taille du conducteur) afin d’adapter le gonflage de chaque coussin du siège et d’optimiser l’assise en fonction de la morphologie du conducteur. Une fois la consigne de gonflage calculée pour chaque coussin, celle-ci est appliquée par l’activation de pompes et d’électrovannes à l’aide du module NI USB-6225 et régulée par l’intermédiaire de capteurs de pressions mesurées à l’aide du module NI USB-6008. Agnès BROUCK Responsable pôle Moyens d’essais Adetel Group 4, rue Émile Baudot 91120 Palaiseau +33 (0)1 80 75 01 55 [email protected] www.adetelgroup.com Le gonflage doit être suffisamment anticipé afin que le maintien du conducteur soit optimal de l’entrée à la sortie du virage. De plus, la vitesse de gonflage doit être suffisamment rapide sans pour autant incommoder le conducteur. Des contraintes liées à l’encombrement et au matériel L’espace était particulièrement réduit et le boîtier ne devait pas dépasser des dimensions supérieures à 25 cm x 25 cm. Nous avons dû empiler les composants en respectant une hauteur limite de 5 cm. Ce boîtier devait pouvoir être transportable et s’interfacer facilement avec un PC portable et une tablette PC. La solution USB de NI a donc été la plus adaptée puisqu’elle respecte la contrainte de taille et qu’elle est parfaite pour une utilisation sur tablette et sur portable via leurs ports USB. Logiciel de pilotage et d’affichage IHM de pilotage développée en LabVIEW version Windows optimisée pour les tablettes “La solution USB de NI a donc été la plus adaptée puisqu’elle respecte la contrainte de taille et qu’elle est parfaite pour une utilisation sur tablette et sur portable via leurs ports USB.” 2 france.ni.com L’applicatif de pilotage a été développé en LabVIEW par Adeneo afin de s’interfacer facilement avec les modules USB de NI, mais aussi de développer et de réaliser rapidement une interface homme-machine (IHM). Deux versions ont été créées, une pour PC portable et une autre optimisée pour les tablettes PC avec une IHM adaptée à des fonctions tactiles (ce qui a des répercussions sur la taille des commandes et dispense de l’utilisation d’un clavier). Deux ports USB sont nécessaires : le premier permet de piloter le boîtier contenant les modules USB de NI, le second est utilisé pour le GPS. france.ni.com 3 Acquisition/enregistrement de données Développement d’un programme de reconstruction d’images en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) Par Muriel ROTH, Centre d’IRM fonctionnelle de Marseille Une interface graphique permettant les tests des algorithmes de reconstruction Les données brutes corrigées (plan de Fourier) et les images reconstruites sont affichées respectivement sur les graphes à gauche et à droite de la fenêtre de l’interface utilisateur. Un menu déroulant à gauche permet de sélectionner et d’ordonner les différentes étapes de reconstruction : ■■ L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer un environnement de reconstruction d’images en IRM pour les besoins du Centre d’IRMf et à visée pédagogique, présentant une plus grande ouverture et modularité que les programmes fournis par les constructeurs de systèmes IRM. Implémenter un projet modulaire sous LabVIEW permettant la lecture des données brutes issues de différents systèmes d’IRM (données codées dans le plan de Fourier, plan des fréquences spatiales des images), l’application de plusieurs techniques de correction des artéfacts, puis la reconstruction des images et leurs sauvegardes dans différents formats d’images. ■■ ■■ Le centre d’IRM fonctionnelle de Marseille (INT - UMR7289) est une plate-forme d’imagerie offrant aux équipes de recherche en neurosciences les moyens d’étudier le fonctionnement du cerveau par IRM. La reconstruction des images en IRM est proposée par tous les constructeurs des systèmes d’IRM. Mais souvent, la correction des artéfacts dus à l’acquisition dans le plan de Fourier des données pourrait être meilleure en utilisant des algorithmes plus adaptés. Notre solution a donc été de développer, de manière très modulaire et intégrée dans un projet LabVIEW, un programme de reconstruction des images permettant de tester plusieurs algorithmes de correction des artefacts et de sauvegarder les images dans un format adapté aux logiciels de traitement utilisés par les chercheurs en neurosciences. Ces trois clusters sont génériques et indépendants des environnements matériels et logiciels des constructeurs. D’autres clusters sont également gérés afin de définir les formats des images désirés en sortie du programme. ■■ Une programmation modulaire au sein d’une machine d’état Le pipeline du processus de reconstruction est complexe et long. En particulier l’ordre des étapes peut être primordial et dépendant de la spécificité des données acquises. Nous avons donc mis en place une machine d’état dont le déroulement va s’adapter à la nature des données. ■■ ■■ Des définitions de type génériques et évolutives ■■ Les paramètres d’acquisition et de reconstruction sont lus et stockés dans des clusters transmis facilement d’un module de reconstruction à un autre. Acquisition/enregistrement de données Regridding : en imagerie rapide, les points du plan de Fourier ne sont pas échantillonnés sur une grille cartésienne. Avant d’utiliser la transformation de Fourier numérique pour obtenir l’image, les points sont ré-échantillonnés sur une grille cartésienne. Reordering Raw Data : les données brutes acquises doivent être réarrangées dans un ordre standard avant la transformation de Fourier. DC Offset Correction : les données brutes sont des données complexes dont la partie réelle et la partie imaginaire ne sont pas acquises sur la même voie analogique. Le décalage d’intensité moyenne entre ces deux voies est corrigé pour éviter des artéfacts sur les images. Ghost Correction : lorsque le signal est déphasé une ligne sur deux dans le plan de Fourier (ce qui est fréquent pour certaines acquisitions rapides), on observe une image décalée d’un demi-champ de vue qui se superpose à l’objet dans le plan image. Cette image fantôme est fortement atténuée après correction du déphasage entre les lignes. Half-Fourier Filling : pour accélérer certaines acquisitions en IRM, il est possible de n’échantillonner qu’une partie du plan de Fourier. Les points manquants peuvent être interpolés par différentes techniques. Interface du programme de reconstruction : les différentes étapes de reconstruction apparaissent sur les listes à gauche. Les résultats obtenus sont présentés dans le plan de Fourier (K-Space) et dans le plan image (Slice reco). Grâce à la généricité des modules et à la spécificité des cibles d’exécution d’un code LabVIEW, il pourra être envisagé à terme de déployer l’algorithme sur une machine temps réel afin de reconstruire les données en parallèle de l’acquisition. Remerciements : Hugo DARY, stage de fin d’études à l’INP Phelma de Grenoble (2012). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Muriel ROTH Centre d’IRM fonctionnelle de Marseille INT, Timone 264, rue Saint-Pierre 13005 Marseille +33 (0)4 91 38 47 59 [email protected] irmfmrs.free.fr Apodization : les transitions entre les données acquises du plan de Fourier et les zéros doivent être lissées par diverses fonctions d’apodisation avant la transformation de Fourier finale. Zero-Filling : cette technique consiste à remplir le plan de Fourier par des zéros afin d’obtenir la taille désirée des images après transformation de Fourier (cela revient à une interpolation sinc dans le plan image). Trois clusters sont utilisés pour le projet de reconstruction : ■■ ■■ ■■ Les outils de la bibliothèque mathématique de LabVIEW, les transformées et la gestion native du type complexe ont permis de programmer rapidement et efficacement chaque module. un cluster des paramètres d’acquisition des données d’IRM un cluster des paramètres désirés pour la reconstruction des images La modularité des projets LabVIEW un cluster des paramètres temporaires utilisés par les algorithmes de reconstruction. Le projet de reconstruction que nous avons développé comprend donc : Les deux premiers clusters sont sauvegardés avec les images reconstruites afin de garder la trace des méthodes de reconstruction utilisées. ■■ ■■ ■■ “Les outils de la bibliothèque mathématique de LabVIEW, les transformées et la gestion native du type complexe ont permis de programmer rapidement et efficacement chaque module.” 4 france.ni.com un module permettant l’application du pipeline de reconstruction à une série de données un ensemble de sous-programmes de calcul qui sont régulièrement complétés et optimisés une interface graphique permettant la visualisation des données brutes initiales et des images reconstruites. Ce développement permet de s’adapter aisément à des données issues d’autres systèmes d’IRM ou de reconstruire les images dans d’autres formats. Système d’IRM 3 teslas Bruker france.ni.com 5 Acquisition/enregistrement de données Acquisition/enregistrement de données Pilotage d’une chaîne d’acquisition pour l’étude et le développement d’un système d’injection sans aiguille Par Christophe AURIEL, service R&D, Crossject L’OBJECTIF LA SOLUTION Permettre le pilotage d’une chaîne d’acquisition regroupant une caméra rapide vidéo numérique et une instrumentation de type pression dynamique ; exploiter et analyser également des données acquises. Mettre en œuvre le logiciel LabVIEW et des modules complémentaires, tels que NI Vision Development, pour piloter la carte d’acquisition, la caméra rapide vidéo numérique et l’amplificateur de charge utilisé dans l’instrumentation de pression. La solution permet également l’exploitation des données recueillies et l’édition d’un rapport. Crossject est une start-up française qui a développé ZENEO, un système d’injection sans aiguille, unique au monde, conçu pour améliorer la sécurité, le confort des patients et permettre une meilleure observance du traitement. Une technologie innovante unique au monde ZENEO est un dispositif d’injection sans aiguille pré-rempli, à usage unique. Le dispositif peut être utilisé pour des injections intradermiques, sous-cutanées ou encore intramusculaires. Le dispositif embarque un micro générateur de gaz basé sur une technologie de type airbag permettant de générer un gaz qui comprime la dose de médicament laquelle, projetée sous très forte pression à travers des buses en contact avec la peau du patient, transperce la peau et atteint la profondeur d’injection désirée. ZENEO : le fruit d’une recherche multidisciplinaire L’étude et le développement de cette technologie ont nécessité d’importantes ressources et compétences réunies à travers des partenariats avec des leaders mondiaux dans leurs domaines tels que Hirtenberger, groupe reconnu pour son savoir-faire dans les technologies de type airbag et prétentionneur de ceinture de sécurité. La performance d’injection du dispositif dépend de différents paramètres tels que la profondeur, la quantité délivrée et le temps d’injection. Pour assurer une injection optimale, la maîtrise de ces différents paramètres est indispensable. Au fil des années, Crossject a mené de nombreuses études sur les générateurs de gaz ou encore sur la physique de l’écoulement des fluides et réalisé de nombreux essais. Dans le cadre de méthodes expérimentales, l’instrumentation du dispositif et l’acquisition d’images à haute vitesse de l’injection sont devenues une nécessité pour appréhender les phénomènes en jeu. De par la durée d’injection inférieure à cent millisecondes et les dimensions réduites du dispositif ZENEO, le choix d’un capteur de pression miniature s’est porté sur la technologie piézoélectrique particulièrement adaptée à la mesure de variation rapide de pression. Le capteur est mis en œuvre avec un amplificateur de charge. Simultanément, l’utilisation d’une caméra rapide vidéo numérique est apparue indispensable dans la compréhension des phénomènes physiques et la quantification de ces derniers. En 2008, Le choix s’est porté sur une caméra PHOTRON 1 000 images/seconde à pleine résolution et jusqu’à 109 500 images/seconde à résolution réduite. L’acquisition de la caméra a été complétée avec une carte d’acquisition INTERFACE AMITA à échantillonnage simultané analogiquenumérique et numérique-analogique jusqu’à 1 MHz. Création d’une application adaptée, personnalisée et évolutive Ces matériels étaient initialement interfacés séparément et pilotés à l’aide d’applications fournies par les différents constructeurs. Dans un souci de qualité des essais et des mesures réalisées, la création d’une interface adaptée et personnalisée permettant le pilotage de la chaîne d’acquisition et l’exploitation des données a été envisagée pour offrir plus de souplesse et de performances. La solution LabVIEW associée à quelques modules complémentaires tels que NI Vision Development a été retenue pour son environnement de développement complet et particulièrement adapté à la mesure et à notre besoin. En effet, LabVIEW propose tous les outils nécessaires au contrôle des instruments de mesure et à l’exploitation des résultats via des bibliothèques spécifiques. Dispositif d’injection sans aiguille ZENEO 6 france.ni.com IHM permettant de piloter l’acquisition données vidéo démarre lors du déclenchement du dispositif d’injection sans aiguille. Les données synchronisées sont alors enregistrées. Le VI exploite, dans un second temps, les données recueillies pour extraire des points caractéristiques des courbes de pression gaz à l’aide des bibliothèques mathématiques et traitement des signaux, puis affiche les résultats. Le module NI Vision Development est également utilisé lors de l’acquisition vidéo pour l’enregistrement des images par bus PCI, mais également pour l’exploitation des données. Les positions et vitesses successives du piston, sur lequel s’exerce la pression gaz, sont relevées image par image à l’aide des fonctions de la bibliothèque complète de traitement d’images. Enfin, des rapports de mesure sont automatiquement générés à la demande de l’utilisateur sous forme de tableur regroupant les valeurs caractéristiques et les courbes associées. Une évolution matérielle pour de nouvelles perspectives d’expérimentation La mise en place de l’application a permis de réduire significativement les erreurs de manipulation et les pertes de données. La solution a également apporté un gain considérable de temps dans l’exploitation des résultats. Par ailleurs, les perspectives d’évolution de l’application sont nombreuses : de l’optimisation de cette dernière à l’ajout Visualisation des données traitées de pression gaz et vidéos de nouvelles fonctionnalités telles que l’enregistrement des images du jet en sortie LabVIEW : automatisation et suppression de buse et l’exploitation des images pour obtenir des résultats de des erreurs de manipulation vitesse et des résultats qualitatifs sur la zone dense du jet et la Notre principale application créée à partir de LabVIEW permet zone détachée de la zone dense. donc de piloter les différents matériels évoqués précédemment et d’acquérir simultanément le profil de pression du micro générateur Nous envisageons également l’évolution du matériel caméra rapide de gaz, ainsi que les données vidéo de la dynamique de la dose vidéo numérique et de la carte d’acquisition dédiée puisque le PCI médicamenteuse, contenue entre deux pistons, lors de l’utilisation est dorénavant obsolète. En plus de cela, les caméras rapides du ZENEO. actuellement sur le marché proposent des vitesses d’acquisition de 800 000 images/seconde en format partiel ce qui permettrait L’amplificateur de charge est interfacé à l’aide d’un port série RS-232C d’améliorer la qualité des expérimentations actuelles mais aussi et les paramètres généraux dont la plage de mesure, les filtres, d’ouvrir de nouvelles perspectives d’expérimentation. Concernant la la plage de la sortie de tension sont chargés automatiquement. carte d’acquisition, l’option privilégiée est une carte NI USB-6361 L’ensemble des paramètres (dont la sensibilité du capteur BNC offrant un niveau de performances inégalé grâce aux piézoélectrique) peuvent être modifiés, via l’application, par technologies de cadencement et de synchronisation NI-STC3, l’opérateur sans passer par la manipulation fastidieuse du bouton ainsi qu’à un échantillonnage de 1 MHz multivoies. de commande rotatif de l’amplificateur. Lorsque les réglages sont Pour en savoir plus vous pouvez contacter : validés, l’amplificateur commute automatiquement en mode mesure Christophe AURIEL et l’acquisition simultanée des données de pression et des Crossject 60L, avenue du 14 Juillet “LabVIEW propose tous les outils nécessaires 21300 Chenôve +33 (0)3 80 54 98 50 au contrôle des instruments de mesure [email protected] et à l’exploitation des résultats via des [email protected] bibliothèques spécifiques.” france.ni.com 7 Acquisition/enregistrement de données Acquisition/enregistrement de données Plate-forme expérimentale de géothermie verticale instruments ultra-performants de marque YOCOGAWA à affichage intégré. Ces instruments présentent l’intérêt d’avoir également des sorties analogiques connectées à la carte d’acquisition NI PXI-6238. Félix OCANA, ENIM, École Nationale d’Ingénieurs de Metz L’OBJECTIF LA SOLUTION Acquérir, mettre en forme et stocker l’ensemble des paramètres énergétiques de notre plate-forme de géothermie à capteur vertical. Nous souhaitons, en particulier, mesurer les températures jusqu’à 90 m de profondeur, avec une incertitude des mesures inférieure à 0,2 °C. Utiliser un système NI PXIe-1078 avec un contrôleur temps réel ; réaliser les mesures des températures grâce à une sonde multipoints de 120 m, composée de sondes pt100 Ω, quatre fils et associée à une carte d’acquisition NI PXI-4357 RTD ; garantir des mesures fiables grâce à l’étalonnage Cofrac de la chaîne d’acquisition complète. Nous avons également monté sur le châssis une carte NI 8234 qui propose deux sorties Ethernet. Les données sont envoyées vers un serveur de sauvegarde, mais également vers un panneau numérique pour afficher les principales données énergétiques de la plate-forme. Banc de mesure des pertes de charges linéaires, connecté au châssis PXI Express Enfin, le châssis NI PXIe-1078 a été surdimensionné (neuf emplacements au total) afin de permettre des évolutions ultérieures, comme le raccordement des bancs connexes ou l’adjonction de panneaux solaires thermiques sur la plate-forme. Une plate-forme de géothermie multi-physique Dans le cadre du développement du laboratoire d’énergétique de l’ENIM, nous avons souhaité introduire la notion d’énergie renouvelable comme prétexte à l’étude des phénomènes physiques classiques. Grâce au cofinancement de l’ENIM, de l’ESITC et de la Région Lorraine, nous proposons aujourd’hui une plate-forme complètement instrumentée, sur le thème de l’énergie géothermique. L’installation est dimensionnée pour le chauffage et la climatisation d’une habitation de 140 m2 suivant la norme RT 2012, c’est-à-dire que sa consommation d’énergie primaire est limitée à 50 kWhep/m2/an. À cette installation viennent s’ajouter sept bancs connexes pour illustrer les aspects physiques spécifiques. Dès lors, la plate-forme permet de réaliser plus de dix activités pédagogiques différentes sur plusieurs domaines de la physique (bilan énergétique, thermodynamique, thermique bâtiment, thermique des sols et mécanique des fluides). Au final, nous n’avons pas retenu le châssis CompactRIO – pourtant plus abordable –, car le module d’acquisition de température RTD avec une précision typique de 0,15 °C présentait une incertitude trop importante pour notre application. Enfin, les sondes de températures multipoints connectées à notre système PXI Express ont été étalonnées en étuve à 8 °C et 18 °C, lors d’un étalonnage Cofrac. Implantation de la plate-forme de géothermie (de gauche à droite, aérotherme, PAC, pompes, panneau de commande, banc pertes de charges linéaires) En effet, nous avons choisi de calculer les énergies par la mesure distinctes des températures et des débits, ce qui nous permet de choisir les capteurs avec la résolution souhaitée. Un cahier des charges rigoureux pour l’acquisition des données énergétiques Afin de calculer la performance énergétique réelle de l’installation, nous avons choisi d’acquérir l’ensemble des données énergétiques, 24H/24, pendant toute la durée de vie de l’installation. Nous avons également mis en place un panneau lumineux, indiquant au public les principales données de l’installation (puissance électrique consommée, puissance thermique restituée, énergie extraite du sol, économies annuelles, tonnes de CO2 économisées). Celui-ci doit être piloté par le système sans avoir recours à un ordinateur externe. La mise en forme de ces données et leur stockage doivent également être effectués de manière autonome sans avoir recours à un ordinateur. Le choix d’un contrôleur temps réel NI PXIe-8100 RT, fonctionnant 24H/24, s’est imposé comme la meilleure solution. Le recours à une solution Web par télégestion, plus légère dans sa mise en place, n’a pas été retenu car nous souhaitions maîtriser la gestion et la pérennité des données collectées. En parallèle, nous souhaitions mesurer les températures dans le sous-sol, afin de quantifier l’impact thermique d’une installation de géothermie sur son environnement. Or le gradient de température dans le sous-sol n’excédant pas 2,5 °C entre -20 m et -90 m, nous avons choisi de réaliser sept points de mesure tous les 15 m, ce qui 8 france.ni.com Le châssis reçoit également une carte NI PXI-6238 afin d’acquérir l’ensemble des données énergétiques de la plate-forme (puissance, débit, pression). Nous avons retenu la carte NI 6238, pour sa polyvalence. Elle présente l’avantage d’avoir deux compteurs ainsi que des entrées numériques et analogiques utilisées pour les capteurs de débits, de puissance électrique et de pressions différentielles. Initialement, les mesures des énergies étaient prévues par des compteurs d’énergies autonomes fonctionnant suivant le protocole M.Bus, mais leur faible résolution et leur incertitude élevée nous ont incités à abandonner ces produits. Opération de forage à 99 m au pied de l’ENIM en août 2014 correspond à une variation de température d’environ 0,3 °C entre deux points de mesure. Pour réaliser des mesures fiables, nous avons retenu une sonde à résistances multipoints de 120 m de longueur, constituée de sept capteurs RTD, Pt100 Ω à 0 °C, montage quatre fils, qui présentent la particularité d’être appairés afin de proposer un delta T maximal de 0,06 °C entre tous les capteurs. Notre choix s’est orienté, pour les mêmes raisons, sur la carte d’acquisition NI PXIe-4357, dont la précision typique est de 0,09 °C. L’ensemble présente ainsi une incertitude de 0,15 °C compatible avec nos mesures. Le choix de la carte d’acquisition au format PXI Express a naturellement impliqué l’utilisation d’un châssis au même format. Pour mesurer les températures, nous utilisons, là encore, des capteurs RTD connectés à la carte NI PXIe-4357 déjà présente, et qui disposent de plusieurs entrées encore libres (vingt au total). Pour la mesure des débits, nous nous sommes tournés vers des débitmètres électromagnétiques à impulsions, d’où le choix de la carte PXI-6238. Enfin, profitant d’une installation grandeur nature constituée de 2x220 m de conduites linéaires, nous avons décidé de mesurer les pertes de charges dans une des conduites. Afin d’atteindre des régimes laminaires, la pompe de circulation est pilotée en fréquence dans un mode dédié. Pour ces mesures délicates de pressions différentielles et de débit, nous avons retenu trois “Au terme du projet, le programme LabVIEW devrait permettre la supervision et la commande de la totalité de l’installation, ainsi que le stockage des données collectées.” Un chantier délicat Le forage à 99 m et l’introduction des capteurs de température dans le sol ont nécessité de la part de l’entreprise de forage une grande vigilance. La livraison et l’installation de la plate-forme se sont déroulées au second semestre 2014, pour une utilisation en pédagogie au premier trimestre 2015. La structuration du programme LabVIEW a été réalisée par un élève ingénieur au cours de son projet de fin d’études de 5ème année. Les premières acquisitions de données ont permis de valider la qualité de la chaîne de mesure et en particulier les températures dans le sol qui s’avèrent conformes à nos attentes. La partie « sauvegarde et transfert des données » vers les serveurs est en cours de finalisation. Une plate-forme ouverte Le choix des cartes d’acquisition montées dans le châssis ainsi que les emplacements laissés libres nous permettent d’imaginer de nouvelles acquisitions et de développer une partie dédiée à la supervision. L’installation présente ainsi plusieurs modules complémentaires qui ont été livrés avec des capteurs à affichage dédié, mais dont les sorties (4-20 mA) pourront être connectées au système PXI Express. C’est en particulier le cas de la pompe à chaleur (cycle frigo), qui est instrumentée de manière autonome afin de garantir une mise en service rapide auprès des étudiants mais dont les sorties analogiques pourront être reprises sur le châssis PXIe. Au terme du projet, le programme LabVIEW devrait permettre la supervision et la commande de la totalité de l’installation, ainsi que le stockage des données collectées. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Félix OCANA ENIM – École Nationale d’Ingénieurs de Metz 1, route d’Ars Laquenexy 57078 Metz Cedex 3 +33 (0)3 87 79 68 27 ou +33 (0)6 65 00 79 52 [email protected] www.enim.fr france.ni.com 9 Acquisition/enregistrement de données Automatisation d’un filtre optique Yenista XTM-50 Par Grégory SAUDER, Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice, LPMC – CNRS UMR7332 L’OBJECTIF LA SOLUTION Concevoir l’automatisation d’un filtre optique Yenista XTM-50 associé à un logiciel de pilotage intégrant la possibilité de calibration et d’utilisation du filtre dans le but de réaliser des rampes de longueurs d’ondes pour des mesures de comptage. Développer une application LabVIEW communiquant avec des cartes Phidgets de pilotage de moteurs pas à pas et d’encodeurs utilisant des cartes de comptage NI PCI-6602 ou NI PCI-6601. Le logiciel repose sur une conception évolutive qui permet à des utilisateurs au sein d’un laboratoire de recherche de le modifier ou d’y ajouter rapidement des fonctionnalités particulières. Le but premier était de créer un système d’automatisation de la vis micrométrique du filtre qui soit d’une part précis, sans contrainte et à bas coût, et qui permette Filtre optique Yenista automatisé avant positionnement sur banc mobile d’autre part de régler la longueur d’onde possibilité d’auto-calibration si les appareils sont « visibles » voulue. Afin d’obtenir un « banc automaau lancement du logiciel, bien que la calibration manuelle tique informatisé », le choix du langage de programmation s’est soit plus rapide. orienté vers LabVIEW, utilisé depuis 10 ans au laboratoire. Ce logiciel a permis de piloter facilement des cartes Phidgets de le placement : il s’appuie sur les fonctions PID de LabVIEW commande de moteurs et de mesure sur encodeur. sur la mesure codeur tout en pilotant le moteur pas à pas. Les ■■ cartes ne permettent que le pilotage direct du moteur (vitesse, accélération et position en 1/16 pas), les fonctions LabVIEW permettent d’ajouter les fonctionnalités manquantes d’une unité de puissance classique. Le déplacement de la vis est précis au 1/10 000 ème de tour ce qui permet une résolution théorique de 1 pm, la bande passante minimale du filtre est de 50 pm. Un logiciel gérant l’asservissement du banc de mesure ■■ le comptage de photons : cette partie fait intervenir les fonctions DAQmx et permet aux utilisateurs de choisir un temps d’intégration (temps pendant lequel est réellement effectué le comptage) et le temps de pause entre deux acquisitions. Pour obtenir un temps d’intégration constant et précis, un compteur est utilisé comme Gate sur le compteur de mesure. L’ensemble du banc est asservi informatiquement via l’utilisation de DLL pour les cartes Phidgets (driver fournit) et d’une carte NI PCI-6602 ou NI PCI-6601 pour le comptage de photons. ■■ la calibration du banc : cette calibration utilise un laser Yenista Tunics et un analyseur de spectre ANRITSU MS9710 pouvant être automatisés via une liaison IEEE. Le logiciel intègre la 10 france.ni.com Le suivi des événements Résultat : un banc de mesure à bas coût pour une automatisation évolutive Un système d’automatisation précis, sans contrainte et à bas coût Le logiciel réalisé permet : L’utilisateur peut aussi programmer une rampe de mesures en fonction des longueurs d’ondes et, avec les mesures acquises, effectuer un calcul sur la courbe Nombre de photons en fonction de la longueur d’onde (courbe de type gaussienne), notamment de la largeur de bande à mi-hauteur en procédant à un calcul automatique ou manuel. Comme le codeur utilisé n’est pas absolu, le programme enregistre les changements de position afin qu’à la fermeture et à l’ouverture du programme, celui-ci affiche la dernière position et la longueur d’onde correspondante. L’utilisation des événements est un point important du logiciel, notamment pour ne pas surcharger le CPU de l’ordinateur du banc de mesure. Le Laboratoire de Physiques de la Matière Condensée est une Unité Mixte CNRS Université de Nice structurée autour de deux thèmes de recherche. Dans le cadre du thème MOSAIQ, l’équipe Information Quantique avec la Lumière et la Matière souhaitait réduire ses coûts en matériel en procédant à l’automatisation d’un filtre manuel existant Yenista XTM-50 et en développant un logiciel de pilotage du filtre, tout en permettant le comptage de photons suivant des rampes automatiques de longueurs d’ondes variables de 1 450 à 1 650 nm. Pour la conception de la partie mécanique et de mesures du banc, le choix s’est porté sur un moteur pas à pas industriel Oriental Motor, un codeur incrémental 2 500 points Kübler, des cartes de mesures Phidgets ainsi qu’une platine de translation AXMO Précision. La partie mécanique a été réalisée au sein de l’atelier mécanique mutualisé du LPMC. Afin d’éviter tout problème, le système a été équipé de deux interrupteurs mécaniques permettant de régler les fins de course pour éviter tout dommage au moteur, à la vis micrométrique et au filtre optique. Acquisition/enregistrement de données Page d’accueil du logiciel. La partie inférieure est une aide permettant d’afficher des informations à l’utilisateur lors du passage de la souris sur certaines commandes ou indicateurs. La principale difficulté de ce banc de mesure résidait dans la réalisation de l’automatisation avec un budget restreint. L’utilisation de cartes de commandes de moteur et de codeur réservées au modélisme – mais dont les drivers sont disponibles sous le logiciel LabVIEW utilisé au laboratoire – ont permis de réaliser un banc de mesure et d’automatisation d’un filtre dont le logiciel est évolutif pour les utilisateurs, et à bas coût pour le laboratoire. La partie mécanique et la protection du banc a été réalisée au sein du LPMC par l’atelier mécanique composé de Frédéric LIPPI et Christophe PITIOT. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Grégory SAUDER Laboratoire de Physique de la Matière Condensée Université de Nice - Sophia Antipolis Avenue Joseph Vallot – Parc Valrose 06108 Nice +33 (0)4 92 07 65 45 [email protected] www.lpmc.unice.fr Onglet permettant à l’utilisateur le choix d’une longueur d’onde et le comptage de photons pour les réglages des bancs d’optiques Le filtre optique sur son banc mobile “Afin d’obtenir un « banc automatique informatisé », le choix du langage de programmation s’est orienté vers LabVIEW, utilisé depuis 10 ans au laboratoire.” france.ni.com 11 Acquisition/enregistrement de données Production de graphène par dépôts chimiques en phase vapeur Acquisition/enregistrement de données LAURÉAT 2014 Par Bruno PASSILLY, Onera L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer un banc de fabrication de revêtements de graphène par la technique de dépôts chimiques en phase vapeur. Le graphène est un matériau innovant ayant des caractéristiques physiques hors du commun. Dans l’industrie aéronautique, le graphène est pressenti, par exemple, pour participer à l’élaboration de matériaux composites pour alléger les structures. Concevoir un banc clé-en-main basé sur du matériel CompactDAQ piloté sous LabVIEW afin d’assurer la production de revêtements de graphène en gérant l’ensemble des instruments présents sur le banc et en pilotant la régulation des débitmètres, de la pression, de la température, tout en étant capable d’actionner et de visualiser l’ensemble des vannes du process ainsi que l’ensemble des dispositifs de sécurité. Face-avant de l’écran de contrôle Le graphène est un matériau qui a la particularité de se présenter sous forme de feuillet d’une seule épaisseur d’atomes de carbone organisés en nids d’abeille. Son avenir est assuré dans les domaines de l’électronique (écrans souples, électronique haute fréquence, nanoélectronique), de l’environnement (batteries, chargeurs, capteurs de pollution atmosphérique, dessalage de l’eau de mer), de la santé (thérapie ciblée) ou des matériaux. Meilleur conducteur que le cuivre, plus résistant que l’acier mais beaucoup plus léger, le graphène pourrait par exemple contribuer à la construction d’avions plus légers et donc moins gourmands en énergie. Pour répondre à ce besoin stratégique, l’Onera s’est lancé dans la définition d’un banc CVD (Chemical Vapor Deposition) qui est une des voies prometteuses pour la production de graphène en quantité (cf. Ill. 1). Un dialogue multi-instruments La réalisation d’un dépôt de graphène est subordonnée au déroulement d’un ensemble d’étapes. Premièrement, le vide limite est obtenu par un groupe de pompage équipé d’un piège à azote liquide pour condenser les résidus des réactions de décomposition du gaz précurseur. Ensuite le point de consigne du four à induction (1 000 °C) et la rampe de montée en température sont fixés sur le système de régulation et la montée en chauffe est enclenchée. À la température de consigne, le débit des gaz est fixé et les gaz sont injectés dans l’enceinte à vide. La pression de travail est entretenue par laminage d’une vanne de régulation sur l’entrée du groupe de pompage. L’ensemble de ces actions : vanne de régulation, débitmètres, régulation en température sont générées en dialoguant par liaison série sous LabVIEW avec le programme. Le dialogue entre les différents instruments de contrôle permet de modifier aisément chaque paramètre. La production de graphène est réalisée à partir d’un gaz précurseur, le méthane, qui est décomposé à 1 000 °C sous vide. L’introduction d’hydrogène est utilisée pour préparer la surface de dépôt et pour diluer le gaz précurseur. Pour les dépôts de carbure de silicium (SiC) ou de nitrure de Bore, on utilise respectivement le tétraméthylsilane (Si(CH3) 4) et la borasine (B3N 3H 6). Il est nécessaire d’introduire dans le process un ensemble complexe de vannes afin d’assurer le mélange de certains précurseurs, de purger à l’argon les canalisations avant l’introduction des gaz et de surveiller la mise en fonctionnement des vannes du groupe de pompage. Ainsi, une vingtaine de vannes sont actionnées et sont visualisées par l’intermédiaire d’un châssis cDAQ-9178 équipé de deux modules NI 9485 et de trois modules NI 9423 afin de pouvoir lire en permanence l’état de l’ensemble des vannes de l’installation. 12 france.ni.com Une intégration simple, un résultat rapide Dans ce type de travail, l’expérimentateur utilisant le programme et le matériel associé est le meilleur juge pour évaluer si le programme est convivial et simple à utiliser. Dans le cas présent, la prise en main du programme par les expérimentateurs n’a pas posé de problème. Le programme est le centre nerveux de l’installation et la mise en route du moyen est facilitée par l’aspect graphique de l’interface. Le plus gros travail a été de s’approprier et de se familiariser avec le dialogue de chaque instrument. La disponibilité de drivers et d’exemples de programmes disponibles a largement diminué le temps de développement du programme qui a nécessité environ deux mois de travail. Conclusions et perspectives Un matériel performant et évolutif Comme tout moyen de recherche prototype, il est courant que le cahier des charges initialement élaboré évolue avec les résultats des premiers essais de fabrication. Il peut s’agir de modifications importantes comme l’addition d’instrumentations supplémentaires, ou l’ajout de lignes de gaz, de capteurs, de vannes. Dans le concept modulaire des châssis CompactDAQ, il est aisé de pouvoir effectuer ces changements en ajoutant les modules spécifiques. Une production axée multi-matériaux “La mise en œuvre de la gestion, du pilotage, de l’affichage et de la sauvegarde des données du banc de dépôts chimiques en phase vapeur a été aisée grâce à la modularité des produits de la gamme CompactDAQ.” Pour un usage sous hydrogène, les paramètres de sécurité sont cruciaux. Pour mener en toute sécurité les essais de dépôts CVD, un ensemble de capteurs équipent l’installation. Les capteurs de surpression de l’enceinte, de détection de manque d’oxygène dans le laboratoire, d’extraction de gaz, de présence de débit d’eau de refroidissement, de présence de pompage, de surchauffe du four, de présence de pression de gaz de purge, de ventilation de l’armoire d’arrivée de gaz et de niveau d’azote liquide sont tous reliés aux modules CompactDAQ pour pouvoir visualiser l’état de ces sécurités. Parallèlement à cette visualisation, un automate de sécurité est chargé d’effectuer les actions de mise en sécurité de l’installation en introduisant un gaz neutre, en arrêtant le chauffage et en coupant l’arrivée des gaz en logique câblée. Exemple d’onglet de l’interface graphique : gestion des paramètres des débitmètres La mise en œuvre de la gestion, du pilotage, de l’affichage et de la sauvegarde des données du banc de dépôts chimiques en phase vapeur a été aisée grâce à la modularité des produits de la gamme CompactDAQ. La construction de l’application a abouti à un produit fini et convivial qui englobe la gestion totale d’un ensemble d’instruments. L’application est évolutive et les premiers dépôts de graphène réalisés dans notre centre de recherches permettent déjà d’envisager de futurs développements sur la base de ceux réalisés dans le présent travail. Afficher, enregistrer, alerter Grâce à une conception à onglets, différentes pages sont affichées sur l’écran de contrôle. Ainsi, une page « synoptique » (cf. Ill. 2) permet de voir d’un coup d’œil l’intégralité des paramètres de contrôle du process de CVD, ainsi que l’état de l’ensemble des vannes. Une page « graphique » visualise la variation de la pression, des débits gazeux, de la température du four, en fonction du temps. D’autres onglets dédiés au réglage de chaque instrument sont disponibles afin d’accéder au paramétrage des débitmètres (cf. Ill. 3), de la régulation de la température et de la pression. Banc CVD pour dépôt de graphène : (1) baie de contrôle (2) générateur de chauffage à induction (3) sécurités d’eau (4) enceinte à vide (5) groupe de pompage (6) armoire d’arrivée des gaz précurseurs Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Bruno PASSILLY Onera DMSC 29, avenue de la division Leclerc 92322 Châtillon Cedex +33 (0)1 46 73 45 54 [email protected] www.onera.fr Parallèlement un dossier est créé pour chaque essai afin d’enregistrer les paramètres de l’essai et les fichiers des données comportant le temps, la pression, les débits gazeux, la température du four, ainsi que l’état binaire de toutes les vannes et seuils d’alarmes afin d’analyser un éventuel problème technique. france.ni.com 13 Acquisition/enregistrement de données LabVIEW devient mobile et réalise des mesures de protection cathodique sans fil Par Sébastien MICHAUD, Ingénieur Test et Mesure, Styrel Technologies L’OBJECTIF LA SOLUTION Construire un logiciel mobile et tactile permettant de communiquer sans fil avec un capteur de protection cathodique. Garantir sa robustesse pour le distribuer en tant que produit à part entière. Architecturer un véritable produit, et répondre au challenge des nombreuses interfaces du logiciel (webcam, GPS, bluetooth, écran tactile…). Pour ce double défi, LabVIEW s’est imposé comme une solution idéale de par son environnement en mode projet et sa palette immense de fonctions existantes. L’interface avec la webcam est réalisée grâce à une DLL Windows, prouvant une nouvelle fois la capacité de LabVIEW à intégrer aussi bien du matériel que du logiciel tiers. Le driver GPS a été développé via VISA que l’on ne présente plus. Le décodage des trames est fait grâce à la norme NMEA. L’application est entièrement tactile et ne requiert pas l’utilisation du clavier visuel de Windows : deux claviers visuels intégrés ont été développés spécialement pour cette application, un alphanumérique et l’autre seulement numérique. Un outil de terrain très complet Un produit à part entière ADCA est une entreprise française spécialisée dans la protection cathodique qui propose une gamme de services étendue dans ce domaine. L’ensemble PC DATA LOGGER d’ADCA permet de réaliser des mesures de protection cathodique. Il est composé de deux éléments : IHPC et CPC. L’IHPC est constitué d’un Tablet PC et d’un logiciel développé sous LabVIEW. Le CPC est le boîtier d’acquisition de mesures développé en interne par ADCA. Le projet a été mené en appliquant la méthodologie du cycle en V. L’architecture a été étudiée dès le départ pour répondre aux problématiques de lisibilité, de maintenabilité et d’évolutivité largement exposées et décrites à juste titre par NI. La création des processus et les méthodes de communication entre eux constituent la clef d’une architecture logicielle digne de ce nom. Cela a permis de livrer un logiciel installable comme un produit à part entière, et non comme un programme conçu pour réaliser une tâche spécifique et qui ne sera pas dupliqué, comme c’est souvent le cas dans le milieu des bancs de test. Le logiciel intègre de plus un système de licence, avec période d’essai de 30 jours. Le Tablet PC est durci et tactile. Il intègre également une interface Bluetooth qui lui permet de recevoir et de traiter les informations du CPC. Ainsi, il est possible de se connecter à distance à un capteur jusqu’à 100 mètres en champ libre. Lorsque les conditions météorologiques sont dégradées ou en période hivernale, cette communication sans fil s’avère très utile. Branchement d’un CPC sur une électrode Les données sont visualisées sous forme d’un synoptique ou sous forme de graphique avec système d’annotation. Trois modes d’enregistrement sont disponibles : enregistrement instantané, courte durée et longue durée. Il est également possible de prendre des photos en utilisant la webcam intégrée, ce qui facilite la mission du technicien pour repérer et documenter une intervention. De plus, le logiciel est capable de se géolocaliser en interrogeant en RS232 un GPS intégré, ce qui complète cet ensemble d’informations et facilite la maintenance. Acquisition/enregistrement de données LabVIEW, plate-forme sans limites Visualisation par courbes et système d’annotations Capture de photos au travers du logiciel Le temps de développement s’est avéré très court en regard des enjeux initiaux. Cela a été possible grâce à l’environnement LabVIEW dédié au mode projet, grâce aux nombreuses bibliothèques proposées par NI, et grâce au savoirfaire particulier des ingénieurs Styrel en termes d’architecture. Le Tablet PC industriel Une fois sa fiche d’intervention remplie dans le logiciel, le technicien est certain d’avoir tous les éléments nécessaires. Le logiciel est donc entièrement pensé pour lui simplifier sa tâche. L’application finale est robuste, ergonomique, maintenable et évolutive. National Instruments prouve une nouvelle fois sa capacité à répondre à merveille à des problématiques de terrain. Depuis ce projet, ADCA a intégré LabVIEW en interne comme plate-forme de développement pour Windows. Des interfaces multiples Le noyau du logiciel est constitué du driver permettant de s’interfacer avec le CPC. Celui-ci a été entièrement développé autour des fonctions Bluetooth peu connues mais pourtant intégrées en natif dans LabVIEW. Synoptique du logiciel IHPC et capteur CPC 14 france.ni.com “L’architecture a été étudiée dès le départ pour répondre aux problématiques de lisibilité, maintenabilité et évolutivité largement exposées et décrites à juste titre par NI.” Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Sébastien MICHAUD Styrel Technologies 86, rue Paul Bert 69003 Lyon +33 (0)9 82 41 23 94 [email protected] www.styrel.fr france.ni.com 15 Acquisition/enregistrement de données Développement d’une plate-forme de test automatisée pour calculateur de contrôle d’inclinaison Par Jérôme GAILLARD-GROLEAS, Véléance L’OBJECTIF LA SOLUTION Tester, aussi bien en phase de développement qu’en phase de production, le système de type électrohydraulique « TCS » (Tilt Control System) qui joue un rôle clé dans la sécurité du Tri’Ode, le scooter électrique à trois roues à usage professionnel que nous développons. Développer, en partenariat avec l’École Nationale des Mines de Saint-Étienne, cycle ISMIN au centre Georges Charpak à Gardanne, un banc robotisé de type “plate-forme de Stewart”, qui permet de programmer des mouvements selon 6 degrés de liberté, et qui peut être piloté à l’aide du logiciel LabVIEW et d’une carte d’acquisition USB multifonction performante NI USB-6343. Acquisition/enregistrement de données performante avec des entrées analogiques rapides et précises (16 bits différentielles), des sorties analogiques, des entrées/sorties numériques avec des compteurs/timers et des possibilités de synchronisation. La carte NI sélectionnée devait permettre de répondre à ces besoins, tout en ayant quelques entrées/sorties supplémentaires afin de permettre d’éventuelles évolutions du banc de test. Cette plate-forme de test est donc dotée d’une carte d’acquisition USB multifonctions performante et d’un logiciel développé avec LabVIEW. Elle comporte aussi un banc électromécanique de type plate-forme de Stewart à six degrés de liberté, également piloté par LabVIEW, via des servomoteurs numériques de robotique. Ce projet, qui était au départ destiné à un usage purement interne a ensuite débouché de façon inattendue sur un produit. En effet, l’académie de Reims s’est montrée intéressée par la diffusion de ce type de matériel dans un cadre pédagogique. Ce matériel original permettrait aux élèves des classes de STI2D de faire le lien entre un produit industriel, à savoir le scooter électrique à trois roues Tri’Ode, et les moyens d’essais utilisés pour la mise au point et la production de son calculateur inertiel. L’objectif de l’académie est de mettre l’accent sur le lien entre la théorie (qui peut être exprimée avec la plate-forme) et la réalité (le Tri’Ode). À ce jour, 11 plates-formes à vocation pédagogique ont été acquises par des lycées dépendant de l’académie de Reims, ainsi que quatre scooters Tri’Ode. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : L’ensemble permet de faire des tests statiques de toutes les fonctions électroniques et logicielles du calculateur d’inclinaison, ainsi que des tests dynamiques des capteurs inertiels embarqués, grâce à la plate-forme motorisée. Véléance développe des véhicules électriques légers, et en particulier le Tri’Ode qui est un scooter électrique à trois roues à usage professionnel. Ces véhicules sont dotés d’un « TCS » (Tilt Control System), dispositif breveté autorisant un contrôle d’inclinaison du véhicule de type semi-actif. Ce système électrohydraulique permet un blocage progressif d’inclinaison du véhicule, apportant ainsi un niveau élevé de sécurité aussi bien en déplacement qu’à l’arrêt, et ce en consommant très peu d’énergie. Ce dispositif, qui joue un rôle clé dans la sécurité du véhicule, doit faire l’objet de tests, aussi bien en phase de développement qu’en phase de production. Nous avons donc imaginé un banc de test dédié, permettant un contrôle automatisé à 100 % des cartes et de leurs principales fonctions. Le calculateur étant doté de capteurs inertiels, le banc de test devait inclure des fonctions de tests électroniques, mais aussi des déplacements en trois dimensions. Une solution réalisée en partenariat avec l’École Nationale des Mines de Saint-Étienne La solution a consisté à développer un banc robotisé de type “plate-forme de Stewart”, qui permet de programmer des mouvements selon six degrés de liberté, et de la piloter à l’aide du logiciel LabVIEW et d’une carte d’acquisition USB multifonction NI USB-6343 performante. Cette solution à la fois performante et évolutive a été choisie afin d’accélérer le développement du projet et de disposer d’une architecture ouverte pour des développements futurs. “L’utilisation d’une carte NI USB multifonction performante et flexible a permis un développement rapide grâce à la programmation LabVIEW, qui a pu être menée à bien dans le cadre d’un projet industriel avec un groupe d’élèves ingénieurs de l’École des Mines de Saint-Étienne.” 16 france.ni.com Le choix du matériel NI s’impose pour plusieurs raisons : ■■ compatibilité matériel/logiciel garantie ■■ rapidité de développement ■■ interface conviviale et évolutive ■■ modularité ■■ matériel performant et compatibilité en cas d’évolutions futures. Jérôme GAILLARD-GROLEAS Responsable R&D Véléance Europarc Sainte-Victoire Bât 6 Route de Valbrillant 13590 Meyreuil +33 (0)4 42 64 02 67 [email protected] www.veleance.fr Du projet pédagogique pour usage interne à Véléance à la diffusion d’un produit à part entière Le Tri’Ode est un scooter électrique à trois roues, dont l’inclinaison est contrôlée par un dispositif anti-basculement breveté, de type électrohydraulique, piloté par un calculateur inertiel embarqué sur le véhicule. Par ailleurs, le travail avec NI et LabVIEW fait partie du cursus de l’école et ce projet a donc une vocation pédagogique, ce à quoi Véléance accorde une grande importance : nous avons régulièrement des personnes en apprentissage, ainsi qu’un ex-apprenti aujourd’hui embauché en CDI. Sa réalisation a été menée en partenariat avec l’École Nationale des Mines de Saint-Étienne, dans le cadre du cycle ISMIN au centre Georges Charpak à Gardanne. Elle a été faite dans le cadre d’un projet industriel confié à un groupe d’élèves ingénieurs. Ces derniers ont eu en charge le développement du logiciel et Véléance a réalisé la plate-forme robotisée. Réalisation d’un banc de test confiée à un groupe d’élèves ingénieurs Le projet a consisté à réaliser un banc de test du calculateur de contrôle d’inclinaison, développé chez Véléance, afin de pouvoir tester les cartes en phase de développement ainsi qu’en phase de production. Le matériel à tester est un contrôleur d’inclinaison développé chez Véléance. Il s’agit d’un calculateur autonome embarqué, sur base de microcontrôleur, qui possède une centrale inertielle, des entrées/sorties analogiques et numériques, ainsi que des bus industriels de communication. Le banc de test doit permettre de tester l’ensemble des fonctions de la carte. Il est donc nécessaire de disposer d’une carte Le banc de test comprend une platine robotisée de type « plate-forme de Stewart », pilotée par une carte NI USB-6343 et un logiciel spécifique développé en LabVIEW. france.ni.com 17 Acquisition/enregistrement de données Acquisition/enregistrement de données Mise en place d’un système de détection et de diagnostic de défaut des machines électriques tournantes Par Hamidreza ZANDI, ENSEM, et Emmanuel FABVRE, Lorelec L’OBJECTIF LA SOLUTION Équiper le banc d’essai de la société Lorelec d’un système de détection et de diagnostic de défaut des machines électriques. Numériser et conditionner les signaux des différents capteurs à l’aide d’un châssis CompactDAQ. Utiliser LabVIEW, la suite Sound & Vibration et le toolkit Report Generation pour effectuer les traitements mathématiques et créer un environnement logiciel de travail efficace et convivial. Dans la page supervision, l’opérateur peut constater l’état global de la machine en se basant sur des indicateurs de défaut. constate une anomalie parmi ces indicateurs ou s’il veut avoir une analyse plus détaillée de la machine, il a à sa disposition des onglets dédiés à l’analyse vibratoire et de courant statorique où il peut s’appuyer sur des moyens d’analyse temporelle et fréquentielle. L’opérateur peut en l’occurrence placer des curseurs à des fréquences caractéristiques des défauts qui sont calculées en temps réel pour voir si la machine présente ou non un défaut. De même, on peut examiner l’évolution des grandeurs caractéristiques de la machine lors des accélérations et des décélérations dans un onglet dédié ou suivre les grandeurs électriques des centrales de mesure du banc d’essai qui sont visualisées depuis l’IHM à l’aide de la bibliothèque Modbus pour LabVIEW. Enfin, l’opérateur peut enregistrer les spectres de fréquence et comparer plusieurs spectres entre eux. Génération des procès verbaux d’essai La maintenance conditionnelle (MC) des machines électriques est presque aussi ancienne que l’émergence des actionneurs dans l’industrie. Cette technique d’entretien consiste à se baser sur certaines grandeurs physiques comme les vibrations de la machine ou la température des enroulements, pour pouvoir se prononcer sur l’état de santé global de la machine et prédire l’apparition d’une panne. Dans le cadre de son développement technique, la société Lorelec, spécialisée dans la maintenance industrielle, voulait équiper son banc d’essai des machines électriques d’un système de détection et de diagnostic de défaut pour pouvoir vérifier le bon état de santé d’une machine lors de sa révision, localiser les éventuels défauts d’une machine et aussi s’assurer qu’une machine, venue en réparation, est à nouveau prête à fonctionner après une série d’opérations de maintenance. Les techniques de la MC des machines Les techniques et les moyens utilisés pour la maintenance conditionnelle des machines électriques ont beaucoup évolué au fil des ans. Aujourd’hui, parmi les méthodes les plus utilisées dans l’industrie, nous pouvons citer l’analyse vibratoire et l’analyse de courant. Grâce à ces analyses nous pouvons diagnostiquer ou prédire des défauts qui peuvent survenir dans une machine électrique comme, par exemple, le problème de balourd, l’excentricité, le court-circuit entre spires et les barres rotoriques abîmées. de données, nous avons consulté plus de dix fournisseurs et constructeurs de cartes d’acquisition et d’analyseurs numériques pour arriver à notre choix final : le matériel d’acquisition CompactDAQ. Cette solution, en plus de satisfaire au mieux notre cahier des charges en termes d’acquisition multivoies synchrone, fréquence d’échantillonnage suffisante et support des entrées analogiques variées (tension, IEPE, RDT, TTL), nous permettait d’avoir un système modulaire et évolutif que nous pouvions développer dans les prochaines phases de notre projet, et tout cela à un prix acceptable. Système mis en œuvre Le système réalisé est composé de deux parties, l’une matérielle, l’autre logicielle. Au niveau matériel, nous avions deux accéléromètres triaxiaux et deux monoaxiaux, les quatre IEPE, trois pinces ampèremétriques, deux pyromètres, une sonde de tension équipée des broches capacitives pour la mesure de la tension d’arbre, un détecteur infrarouge pour mesurer la vitesse de rotation de la machine et le matériel nécessaire pour se connecter à des capteurs de température de type PT100 que nous trouvons souvent sur les machines de nos clients. Le conditionnement et l’acquisition des signaux analogiques sont faits avec deux cartes NI 9234 pour les voies IEPE, une carte NI 9220 pour les entrées tension, deux cartes NI 9217 pour les entrées PT100 et une carte NI 9423 pour la vitesse de rotation. Pour notre système de détection et de diagnostic de défaut, nous avons décidé d’utiliser les analyses vibratoires, de courant et de température pour la première phase de notre projet. Environ un mois a été consacré à l’étude technico-commerciale et à la présentation des différentes solutions envisageables pour le système à mettre en place. Pour la partie dédiée à l’acquisition “Avec son approche simple et ergonomique, LabVIEW nous a permis de réaliser un travail de développement informatique professionnel sans avoir de compétences avancées en programmation.” 18 france.ni.com Pour ce projet, nous avons également utilisé le toolkit Report Generation pour générer les procès verbaux d’essai des machines. Ce toolkit nous a permis d’interagir facilement avec des fichiers Word créés avec notre logiciel de GRC, de lire les données nécessaires sur ces fichiers et de compléter ces fiches comme nous l’avions souhaité. Poursuite du projet Diagnostic de défaut des roulements de la machine en utilisant la transformée de Hilbert. Les fréquences de défaut sont calculées en recherchant les références DIN des roulements dans une base de données. Interface homme-machine Au niveau logiciel nous avions deux principales contraintes à respecter. D’une part, l’opérateur devait pouvoir effectuer le diagnostic de manière efficace. D’autre part, nous devions assurer l’aspect esthétique de l’interface logicielle pour les clients qui assisteraient aux essais de leurs machines. Ayant pris connaissance des possibilités que nous offrait le logiciel LabVIEW nous avions opté pour cet environnement de développement accompagné de la suite Sound & Vibration et du toolkit Report Generation. Ce choix nous a permis d’atteindre notre but et de mettre en place une interface homme-machine efficace et conviviale dans un délai court (environ quatre mois pour réaliser les deux parties matérielle et logicielle). Avec son approche simple et ergonomique, LabVIEW nous a permis de réaliser un travail de développement informatique professionnel sans avoir des compétences avancées en programmation. De plus, grâce à une grande communauté d’utilisateurs nous pouvions trouver la réponse à nos questions rapidement sur internet. Étant satisfaits des résultats de la première phase du projet, nous avons décidé d’intégrer davantage de techniques de diagnostic à notre système ; notamment l’analyse d’orbite pour les machines à paliers lisses. Nous envisageons, en outre, d’ajouter des analyses de type temps-fréquence et de l’analyse d’ordre pour les mesures de vibrations et de courant. Au départ ce projet était uniquement destiné à la plate-forme d’essai de Lorelec. Toutefois, après les retours très positifs de nos clients, nous nous sommes fixé comme objectif de proposer ce système comme un produit à d’autres entreprises. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Hamidreza ZANDI ENSEM +33 (0)6 22 40 09 42 [email protected] linkedin.com/in/hrzandi Emmanuel FABVRE Lorelec 48, avenue du Général de Gaulle 54425 Pulnoy +33 (0)3 83 29 92 10 [email protected] lorelec.com Caractéristiques du système Le système final nous permet de diagnostiquer des défauts typiques dans les machines électriques comme le balourd, l’excentricité, le jeu mécanique, des défauts de roulement et le défaut de court-circuit entre spires dans son état primitif. Banc d’essai de Lorelec. Nous pouvons voir à droite l’IHM, au milieu le module d’acquisition avec les capteurs, rangés dans un châssis mobile et à gauche les capteurs placés sur une machine. L’interface réalisée permet à l’opérateur de voir l’état de santé global de la machine en se basant sur des indicateurs comme les vibrations globales ou des facteurs de type Kurtosis. Si l’opérateur france.ni.com 19 Automatismes industriels et systèmes embarqués Mesure de gaz à effet de serre par spectroscopie laser sous ballons sondes grâce à NI LabVIEW Real-Time et FPGA Par Julien COUSIN, Ingénieur de Recherche, GSMA, Université de Reims Champagne-Ardenne L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer un spectromètre laser léger (inférieur à 2 kg, selon la législation française), compact, robuste et autonome pour la mesure de profils verticaux troposphériques de concentrations de gaz à effet de serre, CO2 et CH4, sous ballons sondes jusqu’à 12 km d’altitude (gamme de pressions : 200 hPa à 1 013 hPa ; gamme de températures : -50 °C à +40 °C). Utiliser une carte NI sbRIO-9636 comme cœur du senseur afin de développer un système embarqué autonome et robuste permettant de piloter l’ensemble du spectromètre et de profiter du FPGA pour le traitement des données. Le Groupe de Spectrométrie Moléculaire et Atmosphérique (GSMA) est une unité mixte de recherche du CNRS. Le GSMA mène des recherches en spectroscopie infrarouge (IR) et ses applications atmosphériques. Historiquement, les travaux de recherches au GSMA sont en lien avec les spectres IR des gaz à effet de serre, et depuis quelques années, une volonté forte de s’orienter vers les mesures de terrain se concrétise. Un système embarqué robuste et adapté à nos mesures, la carte NI sbRIO-9636 Depuis 2012, le GSMA a entrepris le développement de nouveaux spectromètres diode laser, compacts (<2 kg) pour la mesure in situ, précise (< 0,5 ppm) et rapide (<1 s) de gaz à effet de serre (CH4, CO2) sous ballon de radiosondage. Ces senseurs appelés Amulse « Atmospheric Measurements by Ultra Light SpEctrometer » doivent permettre la mesure précise de profils de concentration de gaz à effet de serre in situ pour mieux comprendre les processus de dynamique atmosphérique et améliorer les modèles existants concernant l’émission de ces gaz de sources naturelles ou humaines. Un instrument inférieur à 2 kg facilite les autorisations de vol sous ballon, diminue le coût des vols et la logistique est alors simplifiée. Par conséquent, ces instruments répondent à un réel besoin de la communauté scientifique. Les conditions thermodynamiques durant le vol sont relativement extrêmes, la température descend sous les -50 °C et la pression descend à 200 mbar pour une altitude de 12 km. L’humidité relative montre de larges variations allant de quelques pourcents à plus de 95 %. L’électronique embarquée doit donc résister à ces conditions. Les mesures de concentration de gaz à effet de serre sont réalisées par spectroscopie laser : un laser dont la fréquence est pilotée par une modulation analogique émet un faisceau collimaté et dirigé vers une cellule de mesure. Le signal reçu par un photodétecteur doit être traité et enregistré sur carte mémoire. Afin de garantir une bonne résolution spatiale, les mesures doivent être réalisées à quelques hertz et, pour obtenir une bonne sensibilité de détection, le laser doit être modulé à quelques kilohertz. Pour répondre à notre besoin, nous avons sélectionné une carte NI sbRIO-9636 qui nous offre des fréquences d’échantillonnages sur les E/S analogiques suffisantes. Aussi la disponibilité des E/S Dans le cadre d’un projet CNES Tosca et régional (PI Lilian Joly), les membres du GSMA ont participé durant le mois de septembre 2014 à une campagne de mesures sous ballons radiosondes en Champagne-Ardenne en collaboration avec Météo France (Dominique Legain et son équipe 4M). L’objectif de ces projets est, d’une part, la démonstration de ce type de mesure à 10-15 km d’altitude en France et, d’autre part, une meilleure compréhension des processus des émissions de gaz à effet de serre en Champagne-Ardenne. Cette campagne de mesure s’est effectuée sur deux périodes (du 03/09 au 12/09 et du 22/09 au 04/10). Au total, dix-sept vols ont été réalisés avec succès. Automatismes industriels et systèmes embarqués numériques ainsi que des ports COM RS232 nécessaires au pilotage des différents capteurs embarqués est décisive. De plus cette carte garantit un fonctionnement fiable et précis dans des gammes de température (-40 °C à +85 °C) et d’humidité relative (10 % à 90 %) très larges, ceci avec une faible consommation électrique. Un développement rapide, un système d’une grande flexibilité L’utilisation d’une carte NI Single-Board RIO comme cœur du système a permis un développement rapide grâce à la programmation LabVIEW. L’électronique couplant un système temps réel (LabVIEW Real-Time) et un FPGA (LabVIEW FPGA) Profils enregistrés par Amulse lors de la campagne de septembre 2014 : Concentration CO2 (ppm) ; Humidité Relative (%) ; Température (°C) ; Altitude (m) permet une flexibilité totale dans le développement instrumental. Le premier Campagnes de mesures à 10 000 m prototype fonctionnel a ainsi pu voir le jour réalisées avec succès en moins de six mois. Le gain de temps réalisé sur le développeLes profils verticaux sont réalisés grâce à un système de bi-ballons ment de l’électronique embarquée nous a ainsi permis de nous concentrer sur la partie optique et laser du senseur, ainsi que sur la récupérables (figure 1) : un ballon porteur gonflé à l’hélium permet d’assurer la montée de l’instrument à une vitesse verticale d’environ communication 7 à 8 m/s, lorsque l’altitude maximale désirée est atteinte, le senseur à distance. commande la séparation du ballon ascensionnel, et la descente Grâce à la disponibilité de nombreuses voies numériques, entrées/ s’effectue alors via un second ballon plus petit (descendeur) à une sorties analogiques, port COM, il est relativement aisé de gérer via vitesse de 5 à 6 m/s. Une fois au sol, la récupération de l’instrument est possible grâce à l’envoi de ses coordonnées GPS réceptionnées la carte Single-Board RIO tous les appareils de mesures intégrés en temps réel sur une carte affichée sur un smartphone. nécessaires à la détermination des profils de concentration et à la récupération de l’appareil : température, pression, humidité Le senseur CO2 développé permet des mesures de concentration relative, signal optique, position GPS, séparateur du ballon dans la gamme 300 – 500 ppm avec une résolution de l’ordre de ascensionnel. La présence d’un port carte SD permet de réaliser 0,1 ppm et une précision absolue de 0,3 ppm avec un temps de facilement l’écriture et la sauvegarde des données en continu réponse de 1 s. sur carte mémoire. La flexibilité de la carte Single-Board RIO nous a permis également d’intégrer dans le senseur un système de communication à distance afin de contrôler l’appareil depuis le sol (séparation du ballon de montée, état du laser, paramètres de mesures, etc.) et d’envoyer au sol les données mesurées et la position GPS en temps réel. L’utilisation des modules LabVIEW Real-Time et FPGA permet de garantir des mesures parfaitement synchronisées entre les différents capteurs intégrés et les différentes E/S analogiques ou numériques, ainsi qu’un traitement du signal laser fiable et rapide en quasi temps réel, le signal étant traité par une détection synchrone programmée dans le FPGA. La faible consommation électrique du système, de l’ordre de 8 W en consommation maximale, autorise l’utilisation d’une batterie Li-Ion légère. L’autonomie obtenue permet un fonctionnement sans interruption d’environ huit heures. La figure 2 montre un exemple de profils mesurés lors de la campagne de septembre 2014. Les résultats obtenus lors de ces premières campagnes sont très encourageants, et la fiabilité du système basé sur la carte sbRIO-9636 et la programmation LabVIEW Real-Time et FPGA nous permettent d’envisager de participer à une campagne de mesure de gaz à effet de serre ambitieuse, qui se déroulera au Canada en août 2015, cette fois pour des vols stratosphériques à 30 km d’altitude d’une durée (montée, plateau à haute altitude, descente) atteignant 8 heures. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Julien COUSIN GSMA UMR CNRS 7331 - Université de Reims U.F.R. Sciences - Moulin de la Housse 51100 Reims +33 (0)3 26 91 87 71 [email protected] www.univ-reims.fr Le poids total du spectromètre obtenu est de 1,9 kg, challenge réussi ! “L’utilisation d’une carte NI Single-Board RIO comme cœur du système a permis un développement rapide grâce à la programmation LabVIEW.” 20 france.ni.com Amulse sous bi-ballons france.ni.com 21 Automatismes industriels et systèmes embarqués Du mât d’alimentation autonome aux services intelligents connectés Automatismes industriels et systèmes embarqués SUPER LAURÉAT 2014 Par Julien TURKALJ, IDSUD Énergies L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer une interface électronique de gestion « tout en un » capable de gérer une production hybride d’électricité spécifique aux nheosolutions®, recevoir et émettre diverses sources de données pour le développement de services propres à la « smart city », et coordonner sur la même interface toutes les options et fonctionnalités propres aux nheosolutions® (gestion intelligente de systèmes autonomes d’éclairage, vidéosurveillance, relais GSM, panneaux d’affichage LED, etc.). Utiliser les modules NI LabVIEW Real-Time et NI LabVIEW FPGA ainsi qu’une carte SOM (système sur module) couplée à une carte d’adaptation en puissance afin de créer un contrôleur fiable, optimisé et communicant. Micro-contrôleur permettant la gestion du système nheolight et de ses applicatifs dérivés La partie temps réel développée sous LabVIEW et testée sur myRIO La société IDSUD Énergies conçoit, fabrique, commercialise et installe les produits de la marque nheolis®, gamme particulièrement innovante d’éoliennes de proximité, de 1,5 kW à 3,5 kW, brevetées. Technologie de rupture dans le monde du petit éolien, nos éoliennes sont robustes, productives et surtout silencieuses, grâce au principe de Bernoulli et sa voilure 3D. Particulièrement adaptées aux milieux perturbés grâce à une plage de fonctionnement supérieure aux éoliennes traditionnelles de même puissance, elles permettent de capter le vent dans toutes les directions grâce à une orientation à 360°. Afin d’augmenter la production électrique de ces systèmes, des panneaux photovoltaïques peuvent être rajoutés. Ces derniers sont dimensionnés suivant les besoins énergétiques du client. Des contraintes liées à une production hybride d’électricité Les produits d’IDSUD Énergies ont deux modes de fonctionnement : ■■ ■■ un mode « on-grid » où l’électricité produite par l’éolienne et les panneaux solaires est directement injectée sur le réseau national ; un mode « off-grid » où l’électricité produite par le système charge des batteries tampon qui serviront à alimenter le client. On peut donc constater que la modularité des produits d’IDSUD Énergies apporte une difficulté : il faut pouvoir récupérer l’énergie produite par un ou plusieurs producteurs, et l’injecter soit sur le réseau national – en prenant en compte toutes les normes en vigueur – ou bien charger des batteries. Non seulement le système doit être communicant, en envoyant ses données de production “La qualité et la dimension des produits NI permettent de garantir la pérennité de nos solutions évolutives et une totale adéquation avec les exigences de nos cibles de marchés (certifications/normes UE, etc.).” 22 france.ni.com ou les données de différents capteurs, mais doit aussi recevoir les ordres du client. Deux cartes : une carte NI SOM et une carte d’adaptation… Le marché ne propose aucun contrôleur ayant à la fois cette modularité énergétique et cette capacité de communication ; IDSUD Énergies a décidé de le développer. Notre société possède des employés expérimentés en LabVIEW, aussi bien en LabVIEW Real-Time qu’en LabVIEW FPGA, et nous avons pris le pari de les coupler sur une carte SOM de National Instruments et une carte d’adaptation en puissance. La carte NI SOM convient car elle possède à la fois un microprocesseur qui va être chargé de toute la partie intelligence et communication, et un FPGA Xilinx qui va être chargé d’exécuter en quasi temps réel les différents algorithmes d’optimisation de la production d’électricité, mais aussi la charge des batteries ou l’injection sur le réseau national. Le développement de la partie temps réel a été très rapide grâce au code graphique de LabVIEW. Huit processus s’exécutent en parallèle et de façon synchrone afin de pouvoir traiter des données provenant de plusieurs capteurs, du modem de communication, et des ordres enregistrés sur la carte par le client. Cette partie a été testée sur un boîtier myRIO de National Instruments, possédant le même noyau temps réel que la carte NI SOM. Les tests sur ce boîtier nous ont permis de simuler l’acquisition de données de capteurs grâce aux différentes entrées/sorties analogiques et digitales de myRIO. Banc de test du prototype développé sur mesure avec National Instruments Le FPGA a été testé en simulant certains signaux grâce à VirtualBench, qui offre à la fois une partie oscilloscope deux voies, ainsi qu’une partie générateur. Un programme de test s’appuyant sur VirtualBench a donc été créé sur LabVIEW pour pouvoir analyser la réponse du programme FPGA et optimiser le code. Un prototype au bout de trois mois seulement La rapidité du développement sous LabVIEW et tous les outils de tests de National Instruments vont permettre à IDSUD Énergies de se démarquer, et d’offrir des services uniques différenciant la société de ses concurrents. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Julien TURKALJ IDSUD Énergies Technopôle de l’Environnement Arbois Méditerranée Avenue Louis Philibert - Pavillon Le Martel - 1er étage 13100 Aix-en-Provence +33 (0)4 42 25 98 40 [email protected] www.nheolis.com … mais une seule interface La carte d’adaptation en puissance, quant à elle, est développée par IDSUD Énergies. Le design et les simulations se font grâce au logiciel Multisim et à la palette LabVIEW Control Design and Simulation qui offre une interface native et très simple d’utilisation entre LabVIEW Real-Time et Multisim. Cette carte d’adaptation est reliée à la carte NI SOM grâce au connecteur standardisé de National Instruments. Deux cartes, une seule interface, pour gérer à 100 % le processus de récupération de l’énergie – transformation, optimisation et utilisation – avec toute la partie communication en lien vers le monde extérieur. Les produits d’IDSUD Énergies ayant vocation à être installés partout dans le monde, la carte embarquée doit prévoir la plus large amplitude de températures. La carte SOM s’est avérée être la meilleure alternative, avec une plage de fonctionnement allant de -40 ˚C à +85 ˚C. Système nheolight france.ni.com 23 Automatismes industriels et systèmes embarqués Robot « Droïde R2D2 Geiien » contrôlé par tablette tactile Par Corentin LAVAUD, Charly MOREAU, Pierre PROVOT et Nicolas THIBAULT, étudiants GEII, IUT de Tours Jérôme BILLOUÉ et Véronique AUGER, Enseignants GEII, IUT de Tours L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer et réaliser un robot autonome, pouvant être contrôlé par tablette et ayant l’aspect du robot R2D2 de Star Wars. Utiliser un système NI cRIO-9074 pour assurer l’interfaçage des différents capteurs et le contrôle des moteurs. Automatismes industriels et systèmes embarqués La commande des moteurs DC est réalisée par l’intermédiaire de deux modules NI 9505 pilotés par des signaux MLI. Ces derniers sont générés par le FPGA du châssis cRIO-9074. La position des moteurs et leur courant sont également pris en considération pour alimenter de manière adéquate les moteurs et éviter toute surintensité et, par conséquent, d’endommager des modules et/ou des moteurs. Un droïde à perfectionner flexibilité dans le développement de ce projet, mais également la possibilité de le faire évoluer dans les années à venir. Un projet innovant Ce robot avancera grâce à un moteur DC situé dans chaque pied. Il disposera d’une caméra afin de repérer son environnement. Afin de ressembler le plus possible au R2D2 des films, nous avons intégré dans chacun des yeux des LED RGB et infrarouges permettant de créer des animations visuelles. Pour jouer les sons caractéristiques du robot, un système audio réalisant des bruitages a été ajouté à l’ensemble. De nouvelles fonctionnalités sont envisagées, comme un contrôle vocal, pour ressembler davantage au robot du film. Une innovation que nous pourrons rajouter à notre R2D2 est la rotation de la tête. Ceci peut être réalisé tout simplement à l’aide d’un moteur pas à pas et du module NI 9501 déjà présent. Synoptique du système de contrôle-commande du robot R2D2 De plus, nous pourrons rajouter un algorithme de suivi de personne à l’aide de la vision industrielle. À l’aide de la caméra embarquée, la reconnaissance d’un objet porté distinctement par une personne permettra au robot de la suivre. Notre R2D2 et ses solutions techniques L’association du CompactRIO et des solutions logicielles NI LabVIEW Real-Time, NI Vision et Data Dashboard s’est imposée comme une solution idéale. Elle permet de rendre le robot facilement autonome mais aussi de le contrôler sur tablette sans qu’un développement Java soit nécessaire. De plus, cette combinaison nous permet de communiquer très facilement grâce aux différents logiciels de National Instruments prévus à cet effet. Le robot R2D2 Geiien Dans le cadre des projets de deuxième année de DUT GEII, nous avons choisi de réaliser un robot autonome contrôlable par tablette tactile. Ce robot s’inspirera du modèle R2D2 présent dans le film Star Wars. Il devra pouvoir se déplacer de façon autonome en utilisant des capteurs, intégrer une caméra afin de visualiser son environnement et dialoguer avec une tablette tactile afin d’offrir à l’utilisateur un retour d’informations. Compte tenu du temps imparti pour développer ce projet, nous avons choisi de nous appuyer sur la plate-forme de développement embarquée CompactRIO et sur son environnement de développement LabVIEW. La modularité de cette plate-forme nous a offert une “L’association du CompactRIO et des solutions logicielles NI LabVIEW Real-Time, NI Vision et Data Dashboard s’est imposée comme une solution idéale, car elle permet de rendre le robot facilement autonome mais aussi de le contrôler sur tablette sans qu’un développement Java soit nécessaire.” 24 france.ni.com Le système NI cRIO-9074 est le centre de commande. C’est lui qui exécute l’algorithme qui permet au R2D2 de se déplacer en toute autonomie. Les principales fonctions de décision sont exécutées par la partie « processeur », programmée grâce au module LabVIEW Real-Time. Ce module a également le rôle d’interface avec les capteurs, la carte Arduino et les actionneurs. Toute la partie liée à la gestion des signaux MLI est implantée au niveau du FPGA de la carte. Notre système se compose d’un châssis cRIO-9074 doté de modules NI 9403, NI 9501 et deux NI 9505. Une caméra IP est reliée au CompactRIO par l’intermédiaire d’un réseau. Ce dernier est réalisé à l’aide d’un routeur qui permet de gérer la communication entre notre CompactRIO, la tablette et la caméra. Une carte Arduino, exécutant le firmware LIFA, est connectée par une liaison série RS232. Cette carte relie des télémètres analogiques permettant au robot de connaître les obstacles proches et un shield audio pour émettre des bruitages. Elle est chargée de réaliser des trames pour les LED infrarouges situées dans la tête. Le module NI 9403 est relié à trois microswitchs pour compléter les télémètres permettant de détecter un objet trop proche du robot. Il est aussi relié aux drivers servant à piloter les LED RGB placées dans les yeux du robot afin d’apporter une touche esthétique à notre robot et ainsi ressembler au R2D2 original. Cœur du robot basé sur un châssis NI cRIO-9074 équipé de modules NI 9403, NI 9501 et NI 9505 Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jérôme BILLOUÉ Enseignant Département GEII IUT de Tours Avenue Monge – Parc de Grandmont 37200 Tours +33 (0)2 47 36 71 05 [email protected] iut.univ-tours.fr/ departement-genie-electrique-et-informatique-industrielle france.ni.com 25 Automatismes industriels et systèmes embarqués SOGEBOX – Surveillance en continu et à distance de centrales hydrauliques ■■ Par Arnaud SIMON, Responsable Bureau Technique et Développement, Sogema Services L’OBJECTIF LA SOLUTION Concevoir un système de suivi de paramètres de centrale hydraulique capable de fonctionner en autonomie et de communiquer avec l’extérieur afin de diminuer le nombre de déplacements des techniciens de maintenance, ce qui a un impact à la fois économique et écologique. Développer un programme sous LabVIEW Real-Time afin d’utiliser du matériel embarqué NI CompactRIO pour enregistrer les températures du circuit hydraulique, le comportement des filtres à particules, l’évolution du niveau et de la qualité de l’huile ; le tout sur une période paramétrable avec expédition des données sur un serveur distant via un réseau GSM/GPRS et capable d’émettre des alertes SMS en temps réel. On pourrait comparer le circuit hydraulique d’une machine au réseau sanguin du corps humain. Le cœur serait la pompe hydraulique, les reins seraient les filtres et les veines les tuyauteries. C’est pourquoi il est important, pour le bon fonctionnement de la machine, au même titre que le corps humain, de surveiller la qualité de l’huile, l’usure des filtres, les niveaux et les températures. du suivi du contrat du client et même au client directement s’il le souhaite. Ces alarmes sont configurables. La SOGEBOX permet, dans sa fonction standard, de suivre quatre types d’informations et de proposer une maintenance proactive : Un système de suivi des paramètres autonome Dans la plupart des contrats de maintenance, nous n’effectuons que quelques visites par an. Afin de rendre le contrat plus efficace et de ne pas déplacer un technicien toutes les semaines, ce qui aurait un coût et un impact écologique beaucoup trop importants, nous avons développé un outil nous permettant de suivre ces machines de manière beaucoup plus précise et donc plus efficace : la « SOGEBOX ». Cet outil permet d’enregistrer les données à l’aide d’un système CompactRIO, et de les transmettre tous les jours sur les serveurs de Sogema Services. Ces données sont traitées et permettent l’édition automatique d’un rapport une fois par mois. ■■ de la qualité de l’huile et du taux d’humidité, par un compteur de particules. Il est important, dans un circuit hydraulique d’avoir un bon niveau de propreté de l’huile. En effet, si la qualité d’huile est mauvaise, nous aurons une usure prématurée des composants. 80% des pannes hydrauliques et donc des arrêts machines sont issus de la contamination du fluide. de la température ambiante et de la température du réservoir hydraulique. Une température trop basse change les caractéristiques de viscosité de l’huile et peut engendrer des dysfonctionnements de même qu’une température trop haute. Certaines machines sont équipées de sécurité de température et lorsque la température est trop basse ou trop haute, le système ne démarre pas ou s’arrête. Avec la surveillance en continu, nous sommes capables de détecter une dérive de température issue du process et donc de palier au problème avant un arrêt machine ou une casse de matériel. 26 france.ni.com de l’information analogique de colmatage des filtres pression et de circulation, afin de mesurer d’éventuelles dérives. Les indicateurs de colmatage des filtres sont, en général, digitaux et ne permettent pas d’évaluer l’usure des filtres. Avec la SOGEBOX nous sommes capables de voir comment se comportent les filtres et donc d’optimiser leurs cycles de vie. ■■ ■■ ■■ ■■ d’un système à contrôleur temps réel CompactRIO (cRIO-9075) utilisé pour stocker les valeurs, et communiquer les données via un port Ethernet. d’un compteur de particules de marque PARKER – relié au port série du cRIO-9075 d’une carte NI 9211 – température – 4 voies, utilisée pour la surveillance de la température ambiante et du réservoir hydraulique d’une carte NI 9203 – entrées analogique +/- 20 mA – 8 voies, utilisée pour récupérer des informations de type capteur de pression, mesure différentielle de pression sur des filtres d’une carte NI 9421 – entrées numériques 24 Vdc – 8 voies, utilisée pour récupérer l’information de colmatage des filtres pression et de circulation ■■ d’un modem GSM/GPRS Phoenix contact ■■ d’un forfait M2M ■■ de l’ensemble des capteurs nécessaires au suivi. Totalement indépendante et autonome, la SOGEBOX n’entre pas dans le processus machine. Pour cette réalisation, nous avions besoin de matériels capables de mémoriser des données et d’être communiquant. C’est pourquoi la solution choisie a été le CompactRIO qui, de plus, est programmable avec LabVIEW Real-Time, logiciel que nous utilisons pour d’autres applications, comme le pilotage et l’acquisition de bancs d’essais hydrauliques. De plus, la SOGEBOX est capable de générer des alarmes en temps réel, avec des informations de pré-diagnostic facilitant le dépannage, qu’elle transmet par SMS à la personne responsable “La SOGEBOX est évolutive en fonction des machines, car les châssis CompactRIO choisis permettent d’ajouter une carte de mesure supplémentaire et de personnaliser le système.” du niveau d’huile du réservoir. Non seulement la surveillance du niveau permet d’éviter les arrêts machine par manque de fluide, mais aussi de détecter des fuites. En effet, il suffit de vérifier les niveaux dans un état de fonctionnement donné et de comparer. Si le niveau diminue, on sait qu’il y a une fuite sur le circuit. La SOGEBOX est constituée en standard : ■■ ■■ Créée en 1980, Sogema Services est une société d’environ 70 personnes spécialisée dans la réalisation et la maintenance de systèmes oléo-hydrauliques. Le bureau technique est chargé des études et du suivi des projets pour la réalisation et l’optimisation d’équipements hydrauliques. Afin de répondre aux différentes demandes de maintenance sur les machines client, que ce soit une machine mobile ou industrielle, Sogema Services propose des contrats de maintenance avec un suivi de paramètres stratégiques. Ces visites permettent de faire de la maintenance préventive et de proposer des optimisations de systèmes. ■■ Automatismes industriels et systèmes embarqués La SOGEBOX a été développée avec un format standard qui ne nécessite quasiment aucune adaptation pour sa mise en service. Extrait d’un exemple de rapport automatique Les châssis CompactRIO au service de l’évolutivité La SOGEBOX est évolutive en fonction des machines. En effet, les châssis CompactRIO choisis permettent d’ajouter une carte de mesure supplémentaire et de personnaliser la SOGEBOX. On peut ainsi effectuer une analyse vibratoire, une mesure de couple ou toute autre mesure nécessaire et importante du processus machine. Dans ce cas, nous sortons de notre standard et cette analyse supplémentaire nécessite un peu de développement. Vers une visualisation sur smartphone La SOGEBOX est déjà fabriquée en 3 exemplaires et fonctionne sur un four dans une aciérie, sur un transbordeur dans une entreprise de fabrication ferroviaire et sur une presse à former et découper de 1 300 tonnes dans une industrie de fabrication de cabines pour moissonneuse. Les perspectives d’évolution de cet outil sont nombreuses, notamment l’intégration du Wi-Fi afin de pouvoir visualiser en direct sur un smartphone les données via l’application Data Dashboard For LabVIEW, une version ATEX est aussi à l’étude. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Arnaud SIMON Sogema Services Lille Métropole 53, rue de la Papinerie Parc d’activités Roubaix Est - CS 60062 59452 Lys-Lez-Lannoy Cedex +33 (0)3 20 66 10 70 [email protected] www.sogemaservices.com L’ensemble des données est récupéré sur nos serveurs et permet l’édition automatique de rapports chaque mois pour la version standard. Le logiciel de rapport automatique est développé lui aussi avec LabVIEW et avec le module de génération de rapport sous Excel. Les rapports sont personnalisés en fonction du client. Suivi des paramètres d’une centrale hydraulique permettant de piloter un four industriel dans une aciérie france.ni.com 27 Automatismes industriels et systèmes embarqués Banc à rouleaux climatique mobile LAURÉAT 2014 L’OBJECTIF LA SOLUTION Mettre en place le système de pilotage d’un banc à rouleaux climatique qui possède la particularité d’être mobile. Ce banc à rouleaux climatique mobile est développé dans une semi-remorque, donc la place est limitée et une maîtrise du budget pour son développement est indispensable. Utiliser un système CompactRIO moins encombrant et plus modulaire qu’un PXI ou un PC RT, pour développer l’ensemble du système de pilotage, le tout piloté sous LabVIEW. Au sein de ce système CompactRIO, nous avons ajouté plusieurs modules au châssis, dont les principaux sont deux modules d’entrées/sorties numériques classiques pour effectuer l’acquisition des signaux dynamiques (comme l’encodeur numérique et le couplemètre) et piloter des relais de puissance. Aussi nous avons utilisé un module d’entrée numérique 24 V du type NI 9425 afin d’avoir un retour d’état des différents contacteurs du banc qui pilotent les organes de puissance (variateurs, évaporateurs, etc.). V-Motech, basé à Longjumeau en Île-de-France, est une start-up innovante dans l’univers des essais groupe motopropulseur pour les activités R&D du secteur de l’automobile. La société met à disposition des équipementiers et des constructeurs automobiles le premier banc à rouleaux climatique mobile : V-Road. L’équipe en charge des métiers électriques et électroniques a pour mission de réaliser le système de pilotage des moyens d’essai, tant logiciels que matériels. structure de base saine et évolutive dans le temps. Enfin la programmation de la partie temps réel a été grandement facilitée par l’utilisation de boucles cadencées et de VGF (Variables Globales Fonctionnelles) pour la communication de données. De plus, afin d’effectuer précisément la régulation de température froide, nous avons utilisé un module d’entrée RTD NI 9219 qui effectue l’acquisition des températures avec précision sur l’ensemble de la boucle de régulation climatique. Par ailleurs, afin d’effectuer l’acquisition de température moins utile à la régulation, un simple module d’entrée thermocouple NI 9213 a été utilisé. Les nombreuses voies par module permettent d’avoir un grand nombre de thermocouples placés à différents endroits du banc de test ou de la cellule d’essais. Par Bertrand MARREAU, Responsable Métiers électriques et électroniques, et Maxime MULLER, Développeur Logiciel, V-Motech Ambiance climatique de -35 °C à +60 °C V-Road est un banc de test à rouleaux climatique qui est utilisé dans le monde automobile pour effectuer des tests et répondre aux objectifs de performance/pollution et de qualité avec une mise au point de véhicules. Le but de ce moyen est d’avoir un contact pneu/rouleaux optimisé, avec une puissance de 200 kW, une force à la roue de 9 800 N, une classe d’inertie simulable de 700 à 3 000 Kg, dans une ambiance climatique de -35 °C à +60 °C, le tout avec une régulation de ± 2 °C, ventilation calandre asservie à la vitesse des rouleaux, guide de conduite, acquisition des informations banc et véhicule. Un large éventail de modules utilisés La solution matérielle utilisée est constituée d’un système NI cRIO-9074 mis en place pour le contrôle et la commande de l’ensemble du banc. La modularité qu’offre ce type de matériel reconfigurable par la programmation de son FPGA et la présence d’un système d’exploitation temps réel en ont fait la solution parfaite pour prototyper le banc et le rendre disponible en production rapidement. La présence de développeurs certifiés a permis d’architecturer le projet dans de bonnes conditions afin d’avoir une structure logicielle évolutive et pérenne. Aussi, les contacts avec le support technique et les ingénieurs commerciaux de National Instruments ont permis de définir correctement le matériel qui a été utilisé et d’avoir des conseils efficaces concernant sa mise en œuvre. Réduction du temps de développement L’utilisation de LabVIEW et du matériel CompactRIO a permis de réduire les délais d’obtention d’un système fonctionnel. La solution finale qui est entrée en production n’a pas dépassé les quelques semaines de développement. Nous souhaitons enfin faire évoluer le système de pilotage, notamment en ajoutant plus de voix de mesure et en déployant des systèmes d’acquisition au plus près des mesures. Des contraintes spatiales et temporelles Ce banc étant développé dans une semi-remorque, la place est limitée pour le système de pilotage. Un système de type CompactRIO a l’avantage de prendre moins de place que du matériel PXI ou un PC RT. Le matériel National Instruments a été utilisé afin de pouvoir obtenir un prototype fonctionnel dans des délais extrêmement serrés et fournir rapidement un moyen d’essai opérationnel en production. Automatismes industriels et systèmes embarqués Intérieur du V-Road, lors de l’installation pour un test véhicule Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Le V-Road, premier banc à rouleaux climatique mobile Bertrand MARREAU V-Motech 1, allée d’Effiat 91160 Longjumeau +33 (0)1 60 14 46 90 [email protected] www.v-motech.com En outre, l’écosystème NI a permis d’obtenir des résultats très satisfaisants dans des délais très courts grâce au logiciel LabVIEW et au matériel reconfigurable et évolutif qu’est le CompactRIO. Pour la partie pilotage nous avons eu recours au logiciel LabVIEW avec le framework d’acteur au niveau IHM qui a permis d’avoir une “La modularité qu’offre ce type de matériel reconfigurable par la programmation de son FPGA et la présence d’un système d’exploitation temps réel en ont fait la solution parfaite pour prototyper le banc et le rendre disponible en production rapidement.” 28 france.ni.com Le poste de pilotage avec le PC hôte et les écrans de contrôle. L’interface IHM du PC hôte, qui permet de paramétrer et de piloter le moyen d’essai. france.ni.com 29 Enseignement et recherche Enseignement et recherche Construction d’une plate-forme de caractérisation et de validation pour transistors organiques hautes performances Par Pierre LELEUX et Michel FIOCCHI, Mines Saint-Étienne L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer un banc de caractérisation électrique pour transistor organique à applications dans le domaine de la bioélectronique afin de doter le laboratoire d’un outil performant de validation et de fonctionnalisation des dispositifs. Sur la base d’un châssis PXI, associer une SMU 4 voies et deux DMM (mesure de courant de précision) pour obtenir un instrument reconfigurable pour une caractérisation statique et dynamique d’un dispositif complet, les servitudes du dispositif de mesure étant assurées par une carte multifonction. OECT : définition et fonctionnement La plate-forme National Instruments que nous avons utilisée pour caractériser l’OECT se compose d’un châssis PXI Express PXIe-1062Q à 8 emplacements et d’un contrôleur PXIe-8135 embarqué avec un processeur Core i7-3610QE. Plusieurs types de mesures (en état stationnaire, analyse de fréquence) de la tension et du courant ont dû être effectués pour comprendre pleinement le comportement de l’OECT. Afin de pouvoir exploiter au mieux toutes les possibilités, nous avons embarqué plusieurs instruments modulaires NI dans notre système PXI : Les transistors organiques électrochimiques (OECT, pour Organic ElectroChemical Transistors), ont été inventés par Wrighton dans les années 1980. Un OECT se compose d’un canal en polymère conjugué placé en contact avec un électrolyte dans lequel est immergée une électrode de grille, tandis que deux électrodes de source et de drain établissent un contact électrique avec le canal. Ce dernier étant dopé, un OECT est généralement en mode actif (canal à haute intensité). Sous l’effet d’une tension de grille, les ions présents dans l’électrolyte pénètrent le film polymère et le dé-dopent, ce qui réduit sa conductivité, diminuant ainsi le courant de canal et faisant passer le transistor en mode inactif. Ainsi, les OECT permettent de convertir les courants ioniques de l’électrolyte en courants électroniques dans le canal polymère. Applications au monde du vivant La plupart des signaux biologiques sont basés sur des courants ioniques. Aussi, les OECT ont été employés comme transducteurs de signaux d’origine biologique. Le département de Bioélectronique du Professeur George G. Malliaras (EMSE) a prouvé leur utilité dans des domaines variés tels que les neurosciences et les tests toxicologiques in vitro (cf. références). L’amplification inhérente à l’OECT a notamment permis d’augmenter de plus de 20 dB le rapport « signal sur bruit » dans le cadre de mesures neurophysiologiques (Khodagholy & al., Nature Communications, 2013). De plus, il est possible de fonctionnaliser le canal en polymère conjugué et de faire d’un transistor standard un dispositif de pointe dédié à la détection d’activités enzymatiques. ■■ un NI PXIe-4145 à 4 voies SMU haute précision ■■ deux multimètres numériques de la série NI PXI-407x ■■ un NI PXI-6289 d’acquisition de données multifonction. Tout un ensemble logiciel a ensuite été conçu sous LabVIEW pour s’adapter à l’équipement nécessaire à chaque expérience. Toutes les mesures ont pu être facilement déclenchées et synchronisées à l’aide de l’architecture PXI intégrée au système. Un banc de caractérisation de l’OECT Le transistor est caractérisé par les mesures de différents paramètres : ■■ ■■ Nécessité d’une plate-forme de caractérisation performante La fabrication à l’échelle micrométrique d’un dispositif tel qu’un OECT requiert l’intégration de technologies électroniques de pointe, afin de comprendre pleinement ce nouveau composant et de caractériser ses performances. Nous avons choisi les produits National Instruments pour composer notre plate-forme de caractérisation, principalement pour leurs gammes de matériels modulaires de qualité métrologique et pour LabVIEW, qui a facilité le développement de notre interface logicielle personnalisable en fonction de chaque caractérisation. 30 france.ni.com ■■ ■■ Caractéristiques en état stationnaire : les mesures des courbes I-V et de transfert expliquent le point de polarisation de l’OECT ainsi que ses principales propriétés en état stationnaire (courant de polarisation, rapport marche/arrêt, transconductance maximale). Temps de réponse de l’OECT : ce paramètre définit la vitesse du transistor et correspond à la mesure du courant drain en réaction à une décharge électrique au niveau de la grille. Gain du système : dans notre cas, il s’agit de mesurer la transconductance de l’OECT correspondant au mode de fonctionnement du transistor. Caractérisation in vitro d’un OECT Un démonstrateur d’application : la mesure d’ECG Dans le domaine de l’ingénierie biomédicale, l’innovation est un élément-clé de la conception de composants technologiques hautes performances. Les applications dédiées aux mesures électro-physiologiques sont nombreuses ; elles peuvent notamment être utilisées pour la surveillance de l’activité électrique des organes vitaux tels que le cœur, ou pour établir des diagnostics. Dans les deux cas, l’amélioration de la qualité du signal enregistré constitue un atout précieux pour les cliniciens cherchant à comprendre une pathologie. La validation de l’OECT en tant que biocapteur a été effectuée en mesurant l’activité cardiaque d’un volontaire en bonne santé. Comme le montre l’illustration 2, la plate-forme NI développée au préalable a été utilisée pour contrôler le dispositif et mesurer l’activité biologique. Les pics attendus tels que le complexe QRS sont bien définis, en haute résolution, au moyen de la technologie SMU de NI. Son architecture parallèle permet l’enregistrement multivoies, et donc une mesure d’ECG complète. Mesure d’ECG La stabilité et la qualité des mesures sont des caractéristiques très appréciées dans le cadre du développement d’outils destinés à des applications électro-physiologiques, étant donné la faible amplitude des signaux à analyser. L’architecture intégrée du contrôleur PXI permet de déclencher très simplement plusieurs acquisitions bien spécifiques, et donc de comprendre les propriétés physiques du dispositif en développement. Enfin, l’intégration du logiciel développé vers une version embarquée du système est facilitée par le fait que NI fournit toutes les technologies nécessaires au transfert, par exemple vers un FPGA. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Pierre LELEUX Mines Saint-Étienne 880, avenue de Mimet 13541 Gardanne +33 (0)6 59 07 61 16 [email protected] mines-stetienne.fr Demain, une version ambulatoire avec les solutions SOM Dans les laboratoires de recherches dédiés à la création de nouveaux dispositifs à intégrer dans des applications cliniques, le développement de la plate-forme de caractérisation – utilisée comme banc de test – est une étape cruciale. L’optimisation du transistor dépend de la qualité et de la reproductibilité des mesures. National Instruments donne aux laboratoires de recherches la possibilité de composer leur propre banc de test personnalisé, et de valider leurs technologies à l’aide d’un équipement de grande qualité. Bande passante et amplification de puissance : la caractérisation fréquentielle de l’OECT est essentielle pour adapter le dispositif à l’application ciblée. En utilisant l’équipement NI détaillé dans l’illustration 1, nous avons été en mesure d’explorer toutes les propriétés physiques de l’OECT, afin de le caractériser et de l’optimiser pour l’utiliser ultérieurement dans des applications biologiques. “National Instruments donne aux laboratoires de recherches la possibilité d’imaginer les bancs de test leur permettant de valider dès aujourd’hui les technologies de demain.” france.ni.com 31 Enseignement et recherche Enseignement et recherche Pilotage d’un drone AR 2.0 Parrot à partir des mouvements du corps interprétés par une Kinect Trois mois pour obtenir un démonstrateur fonctionnel Le travail réalisé dans les trois mois de stage a permis d’aboutir à un démonstrateur fonctionnel. Deux démonstrations ont eu lieu : l’une à l’ESIGELEC en présence des étudiants et enseignants ; l’autre durant la fête de la Sciences qui s’est déroulée du 26 septembre au 19 octobre. Pour chacune de ces manifestations, la démonstration a reçu un accueil très favorable. Par Jean-Marie LANTONKPODE, Nicolas RAGOT et Jean-Jacques DELARUE, ESIGELEC L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer une application permettant : 1) la reconnaissance de la silhouette à partir du capteur Kinect et la récupération des différents points de « motion control », 2) l’interprétation des données reçues pour générer des commandes pertinentes pour le drone, 3) l’envoi des données au drone via une liaison Wi-Fi. Extraire les coordonnées 3D (XYZ) des points du skeleton fournis par la Kinect (20 points dont 5 utiles) ; définir les lois de commande par mesure des différences relatives des points de « motion control » ; formater les données au format AR 2.0 Parrot et transférer les informations au drone via une liaison Wi-Fi ; développer une IHM pour le pilotage du drone intégrant entre autres un rendu visuel du skeleton. Synoptique général de fonctionnement du système de pilotage Nos travaux futurs s’intéresseront à limiter l’espace de vol du drone de manière logicielle, afin d’offrir aux utilisateurs et aux spectateurs une sécurité supplémentaire dans le maniement du dispositif. L’idée envisagée est de définir un cylindre virtuel au-delà duquel le drone ne puisse pas voler. Ainsi, toute personne pourrait interagir avec le démonstrateur sans risquer de le détruire prématurément. Une face-avant « user-friendly » pour le contrôle du drone et la remontée d’informations sur son état Établissement d’enseignement supérieur et de recherche, l’ESIGELEC (Ecole Supérieure d’Ingénieurs, Saint-Étienne-duRouvray) a fait de l’enseignement LabVIEW une stratégie pédagogique. Ceci se décline au travers de modules d’enseignement où les bases de la programmation graphique sont découvertes, de projets de fin d’étude (participation à la coupe robotique NI RIO entre autres) et de stages de milieu ou de fin de cursus. 3.L’espace Simple fait référence à une zone 3D telle que la main droite de l’utilisateur contrôle les mouvements du drone dans le plan XY et la main gauche l’axe Z. C’est dans ce contexte que s’inscrivent ces travaux : Jean-Marie LANTONKPODE, étudiant-ingénieur en deuxième année a développé pendant son stage « Technicien » d’une durée de trois mois une application interfaçant une Kinect et un drone AR 2.0 Parrot. L’objectif visé était d’aboutir à un démonstrateur qui puisse être utilisé dans le cadre de manifestations de promotion des sciences et des technologies auprès du grand public (fête de la Science, journées Portes Ouvertes, etc.). La transition des espaces Simple à Avancé s’opère par un déplacement latéral de l’utilisateur. La transition entre espaces Neutre et Action s’effectue par un mouvement d’une des mains en direction de la Kinect. L’application utilise la plate-forme de programmation graphique de National Instruments : LabVIEW. Il s’agit de l’outil idéal de programmation pour tout système de mesure et de contrôlecommande puisqu’il intègre tous les toolkits nécessaires à la construction rapide d’applications logicielles. Ces applications sont organisées autour d’une interface utilisateur nommée la « face-avant » et d’un « diagramme » qui contient le code source. Dans notre cas, les outils de développement LabVIEW ont permis d’interfacer simplement et rapidement la Kinect et le drone et d’aboutir à un démonstrateur fonctionnel. Un espace de commande-utilisateur organisé en quatre zones L’application utilise le toolkit Kinesthesia (développé par l’université de Leeds) et se base sur une division de l’espace utilisateur en quatre zones : espace Neutre, espace Action, espace Simple et espace Avancé. 1.Dans l’espace Neutre les mouvements de l’utilisateur n’exercent aucun effet sur le drone. 2.Dans l’espace Action, les mouvements de l’utilisateur, en particulier les déplacements de ses mains, influent directement sur les commandes appliquées aux moteurs. 32 france.ni.com 4.L’espace Avancé permet un contrôle évolué du drone en utilisant des animations pré-définies (looping, etc.). Dans ce cas, la main gauche sert à sélectionner le groupe d’animations et la main droite une animation en particulier. Une machine à états pour structurer le diagramme de l’application LabVIEW Le « diagramme » de l’application utilise un modèle de conception de type machine à états. La machine à états est une structure de programmation très couramment utilisée pour le développement d’applications en LabVIEW puisqu’elle permet le maintien durable d’applications logicielles en facilitant l’insertion de nouvelles fonctionnalités, la suppression de sections de code existantes ou le changement de l’ordre d’exécution des sections. Elle détermine l’état suivant d’un système en fonction des décisions prises dans l’état actuel. Cinq états définissent notre structure de programmation : 1.Un état d’Initialisation permet un démarrage de l’application et des périphériques. Cet état se termine lorsqu’un mouvement de l’utilisateur est détecté. Le skeleton est alors affiché sur la face-avant de l’application. 2.L’état Neutre correspond au positionnement de l’utilisateur dans la zone d’espace associée. 3.Un état Détection correspond aux transitions entre les espaces Neutre et Action. La face-avant (interface utilisateur) de l’application se compose d’une série de commandes et d’indicateurs LabVIEW permettant une interaction entre l’utilisateur, la Kinect et le drone pour son pilotage et la remontée d’informations sur son état. L’interface est organisée autour de 3 fenêtres principales situées au centre de la face-avant : 1.Une fenêtre permet la visualisation du skeleton obtenu par la Kinect. 2.Deux fenêtres latérales constituées de jauges d’intensité renseignent l’utilisateur sur l’influence du mouvement de chacune de ses mains sur la commande du drone (main gauche : mouvement selon l’axe vertical / main droite : mouvement dans le plan XY). Zones « neutre » et de « contrôle » pour l’application de récupération des points 3D de « motion control » à partir du capteur Kinect Des commandes et indicateurs en périphérie de l’interface, finalisent le design de la face-avant : 1.Un indicateur de débit de données fournit une information sur l’état de la communication Wi-Fi entre le PC et le drone. 2.Un indicateur d’État affiche l’étape en cours dans laquelle se trouve l’application. 3.Une commande Démarrage autorise (état booléen « vrai ») l’interprétation des mouvements par la Kinect. 4.Une commande Stop permet d’arrêter l’application. 5.Un indicateur renseigne si le drone est en vol ou à terre. 6.Des indicateurs de déplacement informent l’utilisateur sur le sens de déplacement du drone. 7.Un indicateur de mode de vol (stabilisation ou pilotage). 8.Un indicateur de mode de commande (Simple ou Avancé). Face-avant de l’interface de pilotage du drone à partir des informations de mouvement reçues de la Kinect Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-Marie LANTONKPODE , Nicolas RAGOT et Jean-Jacques DELARUE ESIGELEC, École d’ingénieurs généralistes Systèmes Embarqués et Instrumentation Avenue Galilée, Technopôle du Madrillet 76801 Saint-Étienne du Rouvray Cedex +33 (0)2 32 91 58 58 [email protected], [email protected], [email protected] www.esigelec.fr 4.Un état Commande correspond à une position de l’utilisateur dans l’espace Action. 5.Un état Vide matérialise les transitions entre les espaces Action et Neutre. “Grâce aux outils de développement LabVIEW, nous avons pu simplement et rapidement interfacer la Kinect et le drone et aboutir à un démonstrateur fonctionnel.” france.ni.com 33 Enseignement et recherche LabVIEW et NI Vision Assistant aident au prototypage d´une station de contrôle pour quadricoptère destiné à localiser et à suivre des moutons Avant de tenter de détecter les moutons à l’aide du drone, des mesures ont été effectuées avec une caméra statique, la caméra intelligente NI 1722. Deux séries de photographies ont été prises : une d’un troupeau de 15 moutons et une autre d’un seul mouton. Après avoir chargé les photos dans NI Vision Assistant, un script de traitement d’images a été développé. Le script le plus performant utilisait la détection de particules après seuillage de l’image. Cinq étapes étaient nécessaires : Par Marc-Alexandre FAVIER et Dr. Richard CP GREEN, Harper Adams University 1.Le seuillage de l’image L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer une station de contrôle capable de détecter des moutons au sol en analysant les images provenant d´un quadricoptère et de guider en conséquence l´aéronef afin que celui-ci suive automatiquement l´animal. Utiliser LabVIEW et NI Vision Assistant pour élaborer l´algorithme de détection de moutons et pour développer un programme évolutif de commande du quadricoptère. 2.L’érosion pour éliminer le bruit de l’image 3.La dilatation pour compenser l’érosion de la forme du mouton au cours de l’étape 2 4.Le filtrage des particules pour éliminer celles dont les superficies ne rentrent pas dans l’intervalle choisi 5.L’analyse de particules pour déterminer l’emplacement de leur centre de gravité. Dans les Highlands d’Écosse, le nombre de moutons a considérablement diminué ces 10 dernières années. Comme les terres avoisinant les fermes d’élevage ne sont plus utilisées pour faire paître les animaux, les troupeaux restants tendent à se disperser. Cela génère davantage de travail au moment de les rassembler. Pour simplifier le travail des bergers et rendre ainsi cette profession plus attractive, l’université Harper Adams cherche depuis 2012 à développer des moyens d´aide au management des troupeaux. Un axe de recherche consiste à promouvoir l’usage d’aéronefs pour localiser et suivre les moutons perdus. Le travail présenté ici concerne le développement de la station de contrôle pour le quadricoptère. Une grande attention a été apportée au développement d’un programme évolutif, maintenable et efficace. Une bonne structure de projets, l’utilisation de machines d’état et l’exécution simultanée de VIs sont des pratiques essentielles lorsque l’on programme en LabVIEW. Le projet LabVIEW contient quatre répertoires différents. Le répertoire « démarrer » contient tous les fichiers indispensables pour initialiser le prototype fonctionnel. Le répertoire « contrôle » contient les fichiers gérant le pilotage et l´asservissement du drone. Le répertoire « vision » contient les fichiers nécessaires à l’acquisition et au traitement de l´image provenant du quadricoptère. Enfin, le répertoire « données de navigation » ne comporte qu’un seul fichier, qui extrait les données de navigation de la machine virtuelle. Le prototype fonctionnel piloté par LabVIEW Le prototype est composé d’un AR.Drone 2.0 de Parrot et d’un ordinateur portable pour la station terrestre de contrôle. Différentes raisons justifient le choix de l’AR.Drone 2.0. Premièrement, c’est un drone qui dispose d´une technologie de pointe lui permettant de voler avec une stabilité en vol satisfaisante et ceci à un prix très abordable. Il était ainsi possible de tester l’architecture de la station de contrôle sans mettre en péril un aéronef onéreux. Le quadricoptère dispose d´une caméra frontale délivrant à un flux de 30 Fps des images contenant chacune près d´un million de pixels. Toutes les données capteurs sont transmises à la station de contrôle via WiFi. Les différentes étapes de vision artificielle Bien que le toolkit ROS permette l’acquisition de messages ROS à partir de la machine virtuelle, il ne prend pas en charge l’acquisition vidéo. L’utilisation du serveur ROS MJPEG a pallié ce problème. Une fonction exécutée sur la machine virtuelle transfère le flux vidéo depuis le drone vers un serveur MJPEG. Ceci implique l’utilisation d’un logiciel pour diriger le flux des images sur une caméra virtuelle USB reconnue par LabVIEW. 34 france.ni.com Afin de ne pas être dépendant de la performance de la routine de reconnaissance de mouton, lors du test d’autres fonctionnalités de contrôle, telles que l´asservissement, la décision a été prise d´utiliser dans un premier temps une cible circulaire rouge facilement reconnaissable. Figure 1 : acquisition d´ images au-dessus d´un troupeau de moutons avec la caméra intelligente NI 1722 Figure 2 : détection de mouton via filtrage de particule sous NI Vision Assistant Bilan des tests en intérieur et en extérieur Des essais ont été réalisés dans une halle sportive pour tester les fonctionnalités du prototype : navigation via une manette et suivi de cible. Les résultats étaient encourageants puisque l’AR.Drone était à même de suivre une cible définie préalablement détectée. Des améliorations devront être apportées pour augmenter sa rapidité. Après avoir atteint les objectifs en intérieur, des essais ont été réalisés en extérieur à l’aide de la cible rouge en l’absence de vent fort. Après cette série de tests, d’autres essais seront mis en œuvre pour détecter des moutons avec la caméra montée sur l’AR.Drone 2.0. Pour ne pas effrayer les animaux, le drone sera maintenu à une certaine distance des moutons, et le moindre signe de stress de leur part entraînera l’arrêt de l’expérimentation. Le drone pourra être utilisé pour suivre un mouton ou l’ensemble du troupeau dans lequel un mouton aura une cible rouge peinte sur le dos. Références : ■■ ■■ Favier, Green, Linz (2013). The Potential for UAV Technology to Assist in Sheep Management in the Scottish Highlands. Bornimer Agrartechnische Berichte. Heft 81 (p209-222). Leibniz-Institut für Agrartechnik Potsdam-Bornim e.V. (ATB). (accessible en ligne) https://www.youtube.com/watch?v=e95zrU45TfU Remerciements Pilotage et asservissement La machine d´état a été programmée dans le répertoire « contrôle » sous forme d´automate de Mealy. Elle coordonne les différentes actions du drone en fonction de l´état où il se trouve. Elle permet notamment à l’utilisateur de choisir entre les différents modes de vol : commande manuelle ou automatique. Lorsque la machine d´état se situe dans l´état « mode automatique », l´asservissement visuel qualifié de Position-Based Visual Servoing (PBVS) entre en fonction. Une fois l’image du drone acquise sous LabVIEW et la position de la cible dans l´image déterminée, un nouveau programme LabVIEW ‘PoseEstimation.vi’ estime, à partir de la géométrie de la cible dans l´image, la position et l´orientation de la cible par rapport au système de coordonnées du drone. Cette routine a été développée dans le fichier LabVIEW à l’aide de LabVIEW MathScript RT. Celle-ci est équipée de ROS (Robot Operating System) qui est installé sur une machine virtuelle Ubuntu et de LabVIEW installé dans le système d´exploitation hôte Windows 7. Le toolkit ROS de Clearpath Robotics installé dans LabVIEW assure la liaison entre ROS et LabVIEW. Le driver ROS ardrone_autonomy de l´université Simon Fraser a été retenu pour commander le drone car ROS est une plate-forme open source devenue une référence en robotique. “Une bonne structure de projets, l’utilisation de machines d’état et l’exécution simultanée de VIs sont des pratiques essentielles lorsque l’on programme en LabVIEW.” La détection de particules a bien fonctionné et a permis de localiser l’animal. Toutefois, les objets ayant la même couleur et la même taille qu’un mouton sont reconnus à tort comme des moutons. Une solution consistait à détecter les arcs et les contours de l´animal. Les arcs au niveau du dos et de la tête sont faciles à détecter à l’aide d’un algorithme de détection d´arc disponible dans NI Vision Assistant. Toutefois, cette technique n’est pas aussi efficace que le filtrage de particules. Une autre solution consisterait à développer un algorithme plus intelligent capable de détecter des formes flexibles, car tous les moutons sont différents et leur forme se modifie en fonction de leurs mouvements. Enseignement et recherche L´auteur tient à remercier tout particulièrement la fondation Claas pour le financement de la caméra intelligente NI 1722 ainsi que de LabVIEW Vision Assistant. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Marc FAVIER [email protected] Dr. Richard C P GREEN Harper Adams University TF10 8NB Newport Shropshire +44 (0) 1952 820280 [email protected] www.harper-adams.ac.uk Les boucles de contrôle en position et en orientation sont dotées d´un régleur proportionnel et ont été écrites au sein de deux boucles While différentes afin d´être exécutées en même temps sous LabVIEW et de tirer ainsi pleinement parti du processeur i5 double cœur de la station de contrôle. france.ni.com 35 Enseignement et recherche Enseignement et recherche Logiciel de calcul de coïncidences de photons et statistiques temporelles - Nouvelle Interface pour le TDC ID800 ID Quantique Par Grégory SAUDER, Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice, LPMC – CNRS UMR7332 L’OBJECTIF LA SOLUTION Concevoir un logiciel aisé d’accès pour tout utilisateur regroupant toutes les possibilités du « Time to Digital Converter » et ajouter des fonctions d’histogrammes de coïncidences manquantes (triples et quadruples) et enfin, d’un point de vue application, mettre en forme et optimiser le calcul des doubles coïncidences pour les 8 voies simultanément pour une expérience de cryptographie quantique haut débit. Développer en un temps réduit le logiciel de pilotage et d’analyse des données de l’instrument à l’aide de LabVIEW, dans la mesure où notre laboratoire utilise depuis plus de 10 ans les logiciels de programmation National Instruments, où l’appareil communique en USB et dispose des DLL de contrôle de l’instrument. Le Laboratoire de Physiques de la Matière Condensée est une unité mixte CNRS - Université de Nice dont un des thèmes de recherche est l’Information Quantique avec la Lumière et la Matière (QILM) (http://lpmc.unice.fr/spip.php/article80). Cette activité repose essentiellement sur la détection de photons (unique, par paire ou par quatre) et la mesure des taux de corrélations entre deux, trois ou cinq événements (un trigger + un, deux ou quatre détections de photons). Dans ce cadre, l’électronique de comptage et d’analyse des corrélations temporelles entre plusieurs détecteurs repose sur l’utilisation d’un « Time Digital Converter » de la société ID quantique pour le comptage et l’analyse des corrélations. L’idée étant de dénombrer le nombre total de détections et d’observer d’éventuelles corrélations, temporelles précises (inférieures à la nanoseconde) sur les temps d’arrivée des photons. L’instrument utilise un FPGA afin de traiter certaines données comme les doubles coïncidences sur huit voies, les histogrammes d’arrivée de photons et de doubles coïncidences et permet de récupérer les données brutes temps d’arrivée (nombre de coup d’horloge), numéro du canal d’arrivée (jusqu’à 2 Méch./s). Afin de traiter ces données le logiciel de pilotage utilise les DLL fournies par ID Quantique pour la récupération de données, celles-ci sont visualisées dès que disponibles et enregistrées pour traitement final par l’utilisateur. Le programme utilise les fonctions « files d’attente » compte tenu de la vitesse et du nombre de données traitées afin de garder la vitesse de lecture par rapport à l’enregistrement. De l’utilisation des optimisations disponibles nativement pour améliorer la vitesse de calcul Le logiciel de pilotage est conçu sur la base d’un modèle de type machine d’état afin de garder une évolutivité complète nécessaire dans notre travail de recherche au sein d’un laboratoire et de permettre les nombreuses modifications de programmation inhérentes aux mesures d’information quantique. Le principal problème fut de permettre au logiciel de réaliser le traitement de données particulier voulu sur les possibilités de coïncidences sur quatre canaux, non calculés via le FPGA. Le logiciel récupère ainsi les données brutes en continu qui sont envoyées dans une première file d’attente pour prétraitement afin d’observer les coïncidences, dès qu’une coïncidence est détectée, elle est envoyée dans une deuxième file d’attente de traitement afin de créer les tableaux nécessaires aux histogrammes temporels. Ce logiciel utilise donc au maximum les possibilités multiprocesseurs des ordinateurs actuels afin de traiter les différentes tâches en parallèle. En utilisant toutes les possibilités de LabVIEW sur les optimisations de VI, le logiciel est à même de traiter les multiples coïncidences, sur quatre canaux, avec des fréquences d’arrivée sur tous les canaux de 40 000 éch./s. Le logiciel permet de régler la fenêtre d’analyse (l’offset et la largeur d’histogramme), ainsi que sa précision, de visualiser ou non l’histogramme (puisque la visualisation jouera sur le calcul en temps réel des histogrammes, ce problème est indiqué au niveau de l’interface). “La facilité de programmation multiprocesseur native à LabVIEW nous a permis de développer ce logiciel en un temps réduit avec une relative aisance.” Le nombre d’échantillons traités dépendra fortement des réglages utilisateurs sur les largeurs et précision d’histogramme. Le calcul est réalisé par des fonctions optimisées à partir des fonctions natives de LabVIEW. Dès que l’utilisateur termine l’acquisition, le logiciel vérifie les différentes files d’attente afin de terminer tous les calculs nécessaires pour traiter toutes les données. Cette dernière fonction permet d’utiliser l’instrument pour des vitesses d’arrivée de signaux plus rapides mais dont la visualisation des résultats ne sera pas Ajout des nombreuses possibilités de calcul de coïncidences et visualisation d’histogramme temporel L’instrument permet un vaste choix de types de mesures requis pour les protocoles de photonique quantique. Trois types de mesures et de traitement de données sont utilisés : le comptage de photons sur huit voies, le calcul d’histogrammes temporels précis (82 ps) d’arrivées de photons, le calcul et la représentation de doubles coïncidences sur huit voies deux à deux, la visualisation de toutes les doubles coïncidences sur huit voies et, pour finir, le calcul de toutes les coïncidences possibles sur quatre voies, c’est-à-dire les 11 possibilités de coïncidence. 36 france.ni.com Histogrammes des coïncidences trois canaux et représentation 2D temporelle Histogrammes de la répartition temporelle des doubles, triples et quadruples coïncidences temps réel. Ainsi, il est possible d’utiliser le logiciel comme simple enregistreur de données pour traiter par la suite les fichiers de données nécessitant des calculs longs suivant le nombre de données. (Le nombre de données pouvant être supérieur à 10 millions de points suivant les fréquences utilisées et le temps d’enregistrement). Un logiciel permettant tout type de mesure et d’analyse des détections de photons La principale particularité du logiciel est de pouvoir être utilisé pour toutes les possibilités de l’instrument et de pouvoir calculer rapidement les histogrammes particuliers de coïncidences multiples sur quatre canaux. La facilité de programmation multiprocesseur native à LabVIEW nous a permis de développer ce logiciel en un temps réduit avec une relative aisance. Comptage simple de photons sur les 8 compteurs Le logiciel est actuellement utilisé pour recueillir simultanément les coïncidences issues d’une expérience faisant intervenir deux paires de photons et une évolution en cours concerne son adaptation et optimisation pour l’analyse simultanée de doubles coïncidences (i.e. entre deux photons) mais réparties sur huit canaux indépendants afin d’optimiser le débit d’un protocole de distribution quantique de clés de cryptographie. À moyen terme, l’évolution principale consistera à concevoir notre propre TDC de laboratoire en ayant un accès direct à la programmation FPGA pour les calculs réalisés actuellement par le logiciel, et permettre ainsi des fréquences de comptage et d’analyse plus importantes (10 MHz). Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Gregory SAUDER LPMC – CNRS UMR7332 Ingénieur Mesures Physiques – Conception Expérimentation Laboratoire de Physique de la Matière Condensée de Nice Avenue Joseph Vallot – Parc Valrose 06108 Nice cedex 2 +33 (0)4 92 07 65 45 lpmc.unice.fr [email protected] france.ni.com 37 Enseignement et recherche Découvrir l’électronique en classe de seconde à travers la conception de robots Enseignement et recherche LAURÉAT 2014 Piloter les périphériques Les périphériques utilisés sur les robots contrôlent les mouvements, réalisent des jeux de lumière ou produisent des sons. On se focalise sur l’interface des périphériques tout en se limitant aux protocoles les plus simples. NI ELVIS s’avère encore ici particulièrement adapté car ses instruments permettent de reconstituer les fonctionnalités déjà validées sur les cartes : ses alimentations remplacent le régulateur de tension et la batterie alors que son générateur de fonction et ses sorties numériques simulent le comportement du processeur. Par Jacques LE COUPANEC, Lycée Colbert L’OBJECTIF LA SOLUTION Faire découvrir à des élèves de seconde l’électronique, la mécanique et l’informatique mais aussi améliorer leur maîtrise de l’anglais. Concevoir des robots présentés dans un concours international de robotique dans un pays anglophone. Utiliser la plate-forme NI ELVIS pour concevoir et tester la carte électronique contrôlant les robots. L’élaboration du système de surveillance de la charge de la batterie permet d’introduire un comparateur, les ponts diviseurs de tensions puis les potentiomètres. L’enseignement Robotics L’enseignement Robotics est proposé depuis 2010 aux élèves de seconde. Il répond à la problématique d’orientation des lycéens qui envisagent une carrière scientifique ou technologique en leur faisant découvrir la mécanique, l’électronique et l’informatique à travers la conception et la réalisation de robots. Dispensé intégralement en anglais, il a également pour objectif d’améliorer la maîtrise de cette langue. Chaque année, entre 25 et 35 élèves suivent cet enseignement à raison de quatre heures hebdomadaires. Pour assurer l’investissement dans les activités techniques et linguistiques, les robots sont présentés à un concours dans un pays anglophone. Aussi l’objectif linguistique est de permettre aux élèves d’expliquer en anglais le fonctionnement de leurs robots et de justifier leurs choix technologiques. Avec 15 titres obtenus dont une médaille d’or lors des RoboGames à San Francisco face à des universitaires américains et mexicains, l’investissement est bien à la hauteur de nos espérances. À noter que l’organisation d’un tel voyage constitue un véritable challenge car le lycée est soucieux de ne proposer que des voyages scolaires accessibles à tous. Les élèves doivent donc s’impliquer dans diverses actions pour financer le voyage : confection de paquets cadeaux, organisation d’une brocante, recherche de partenaires financiers... Remercions à ce sujet National Instruments qui nous a soutenus lors de notre périple à San Francisco. Lorsque les élèves ont finalisé cette carte, il reste à traiter les périphériques originaux qu’ils souhaitent intégrer sur leurs robots. Par exemple, la voix des pingouins est réalisée par un haut-parleur associé à un compteur alors que la flûte du bagad d’Asimov nécessite une pompe alimentée par un hacheur. Ces fonctionnalités peuvent être réalisées sur une carte annexe. Concevoir les robots Il revient aux élèves d’imaginer les robots réalisés. Ils ont déjà réalisé un hexapode qui joue du piano, deux caméléons qui dansent, cinq pingouins qui marchent et qui chantent mais aussi un groupe de musique composé d’une flûte, d’un batteur, d’un xylophone et d’une guitare. Ils souhaitent, cette année, progresser au niveau de l’esthétique des réalisations. Toutes les activités sont liées à la réalisation des robots : conception assistée par ordinateur de l’architecture mécanique, élaboration et test du système électronique, réalisation des pièces mécaniques, programmation du microcontrôleur, assemblage des robots, réalisation des cartes électroniques, mise au point de la chorégraphie... Notre ambition est de permettre à des élèves de seconde de maîtriser les outils de conception, de réalisation et de test mais aussi de comprendre les principes utilisés dans les fonctions mécaniques, électroniques et logicielles. Programmer la chorégraphie La position angulaire des servomoteurs dépend du rapport cyclique du signal de commande. Les effets de lumière ne nécessitent que l’utilisation de quelques transistors en commutation. Réaliser la carte électronique Les robots sont pilotés par une carte électronique conçue autour du microcontrôleur PIC18F4550. La réalisation de ces cartes est, dès le début de l’année, le support des cours d’électronique et les notions d’électronique explorées découlent directement des besoins soulevés par la conception des robots. La progression en électronique se décompose en deux phases : élaboration du circuit électronique puis intégration des composants sur la carte électronique. La plate-forme NI ELVIS s’avère ici particulièrement adaptée : les instruments associés sont introduits selon les besoins, leur référence commune simplifie grandement leur utilisation et la simplicité des interfaces graphiques permet, même à des élèves de seconde, une prise en main immédiate. La carte de chaque équipe est donc complétée peu à peu tout en enrichissant les compétences des élèves. Le microcontrôleur et son quartz peuvent alors être intégrés et l’étude du contrôle des périphériques retenus peut commencer. Le bagad d’Asimov : choisir un instrument de musique, comprendre le principe physique exploité pour produire le son et l’adapter au monde de la robotique. 38 france.ni.com La commande et le circuit de pilotage d’un périphérique ayant été étudiés, les élèves soudent les composants sur la carte et élaborent la partie logicielle. Pour cette dernière tâche les élèves programment en assembleur et utilisent l’environnement MPLAB X. Cet apprentissage est facilité par l’installation de plugins réalisés spécifiquement pour chaque TP. Leur programme étant validé par simulation, le processeur est reprogrammé in situ et le bon fonctionnement de l’ensemble est vérifié. À ce stade, les élèves ont assimilé de nombreux concepts en électronique, en informatique mais aussi en mécanique. Néanmoins, ils ne savent contrôler qu’un périphérique à la fois et leur ambition est de faire marcher des pingouins ou d’apprendre le piano à un hexapode. Aussi, un système plus complexe est téléchargé sur les cartes. Celui-ci est capable de contrôler en parallèle une trentaine de périphériques et facilite la mise au point de la chorégraphie en temps réel via une connexion USB. Une interface graphique sur une station hôte permet alors aux élèves de pleinement exploiter les périphériques qu’ils ont souhaité intégrer dans leurs réalisations. Cette année, les élèves envisagent de présenter leurs robots aux RoboGames de Delhi. Vous comprendrez qu’ils sont encore particulièrement motivés et qu’ils s’investissent sans compter... Pour en savoir plus, vous pouvez conctacter : Jacques LE COUPANEC Lycée Colbert 117, boulevard Leon Blum 56100 Lorient +33 (0)2 97 37 33 55 robotics.colbert.free.fr [email protected] “La prise en main immédiate des instruments de la plate-forme NI ELVIS permet à nos élèves de seconde de se concentrer sur les notions d’électronique étudiées.” france.ni.com 39 Enseignement et recherche Enseignement et recherche Ping Pong Player : un outil d’animation ludique sur tablette tactile la communication avec l’interface homme-machine de la tablette tactile. Enfin, nous avons utilisé un actionneur linéaire et son module de puissance. Un développement facilité par LabVIEW Par Lilian GRANCLERE, Thibault VAN DER VALK, Thibault DAVASSE, étudiants, Alfred JUNG, correspondant Clemessy, Claude NOBILE, Responsable filière Conception des Systèmes Mécatroniques-enseignant chercheur et Bruno AVISSE, Rédacteur-enseignant chercheur à l’Université Technologique Belfort Montbéliard L’OBJECTIF LA SOLUTION Réaliser un outil d’animation ludique mobile pour les ingénieurs technico-commerciaux de la société Clemessy, qui sera présenté sur le stand de la société lors de sa participation à des salons. Et permettre au visiteur, lors de la venue sur le stand, de jouer avec le démonstrateur. Réaliser un Ping Pong Player qui permettra au visiteur d’utiliser une tablette tactile pour contrôler la hauteur de rebond d’une balle de ping-pong comme il le ferait en jonglant avec une raquette. Pour des raisons de contraintes temporelles et d’exactitude, les calculs sont gérés sur la couche FPGA avec un temps de boucle de 25 ns. La partie interface homme-machine a été développée sur une tablette tactile grâce à l’application Data Dashboard for LabVIEW. Allure de la loi de commande de l’actionneur linéaire La communication entre la tablette et le système CompactRIO s’effectue grâce aux moteurs de variables partagées. Quatre modes de fonctionnement ont été développés : 1.Sans utiliser la tablette avec une hauteur de jongle constante. La société Clemessy s’est fixé l’objectif de concevoir une maquette de soutien visuel pour ses commerciaux lors de leur participation à des salons professionnels ou d’autres manifestations. 2.En choisissant sur l’interface homme-machine (IHM) une hauteur de jongle constante entre 0,2 m et 0,7 m. Pour cela, la société Clemessy a souhaité s’associer à la filière Conception de Systèmes Mécatroniques (CSM) du département Génie Mécanique et Conception de l’UTBM pour valider les choix technologiques existants et finaliser la partie contrôle-commande sur CompactRIO. Le projet a été réalisé par un étudiant de cette filière dans le cadre de son cursus de formation. 4.Une commande manuelle de jongle, déclenchement de la raquette par appui sur la tablette. 3.En choisissant sur l’IHM deux hauteurs de rebond et le nombre de cycles pour chaque hauteur. Interface Homme machine - Tablette tactile Une étude préliminaire pour déterminer les contraintes à respecter Après modélisation du rebond de la balle, les contraintes suivantes sont à prendre en compte : ■■ hauteur maximale de rebond : 50 cm. ■■ vitesse maximale de la balle : 1,4 m/s. ■■ vitesse minimale de la balle : 0,01 m/s. ■■ temps minimal entre le passage devant la fourche optique basse (calcul de la vitesse de la balle) et l’arrivée à la zone de frappe : 15 ms. Stratégie de commande mise en œuvre hi : hauteur constante qui correspond à la distance du point bas de la balle à la zone d’impact avec le vérin. ht : hauteur du lâcher ou hauteur atteinte à l’étape précédente. hv : distance de la position de repos de la raquette (actionneur linéaire) à la zone d’impact. Cette distance est constante. tiA : temps que met la balle pour parcourir la distance hi. Vi : vitesse de la balle lors du passage devant les fourches optiques. Cette valeur est calculée par le CompactRIO afin de déduire la vitesse à donner à la raquette pour que la balle atteigne la hauteur hd désirée par l’utilisateur. La vitesse de l’actionneur linéaire est pilotée à travers son module de puissance, grâce à une entrée analogique +/- 10 V. La vitesse transmise à la raquette dépend de la vitesse de la balle lors de l’impact et de la hauteur désirée (théorie des chocs). La loi de 40 france.ni.com ■■ xm : course de la raquette pendant la phase d’accélération. ■■ xp : course de la raquette à vitesse constante. ■■ xd : course de la raquette pendant la phase de décélération. Schéma de montage des fourches optiques et du vérin commande de la vitesse est une loi trapézoïdale générée pour un module de la Série C NI 9263. Elle est développée sur la couche FPGA du système à contrôleur temps réel cRIO-9075. La première allure trapézoïdale correspond à la phase ascendante de la raquette et la seconde à la phase descendante. ■■ tm : durée correspondant à la phase d’accélération de la raquette. ■■ tp : durée correspondant au déplacement à vitesse constante. ■■ td : durée correspondant à la phase de décélération. ■■ ■■ ■■ nm : nombre de points générés pour construire l’allure trapézoïdale. np : nombre de points générés pour construire l’allure trapézoïdale. nd : nombre de points générés pour construire l’allure trapézoïdale. “La partie contrôle-commande a été développée grâce aux couches temps réel et FPGA d’un système CompactRIO qui permettent un temps de développement rapide et le respect des contraintes temporelles de l’application.” Pour générer la loi de commande en vitesse, la couche FPGA calcule la vitesse d’impact de la balle grâce aux fourches optiques câblées sur les entrées numériques du module de la Série C NI 9375. Par ailleurs, la couche FPGA calcule le nombre de points nécessaires nm, np et nd pour générer le profil de la vitesse à appliquer sur l’entrée analogique du module de puissance de l’actionneur linéaire. La génération est effectuée par un module de la Série C NI 9263. Des choix technologiques en partie dictés par des contraintes temporelles Afin de gérer les contraintes temporelles liées à l’application, le choix d’un système cRIO-9075 a été retenu. Toutes les sécurités (protection homme-machine) sont gérées sur la couche FPGA du CompactRIO. Il en est de même pour le calcul de la vitesse de la balle et la loi de commande du vérin linéaire. La couche FPGA permet d’avoir un vrai parallélisme des différentes tâches de sécurités et de contrôle de l’application. Le Ping Pong Player a atteint ses objectifs et pourrait encore évoluer ! Du point de vue de l’industriel, le Ping Pong Player est maintenant utilisé sur les salons dans lesquels intervient la société Clemessy. Du point de vue de la formation, les projets industriels sont très intéressants pour nos étudiants de la filière Conception des Systèmes Mécatroniques. Ils leurs permettent de travailler dans un contexte métier, d’établir des relations avec des industriels et de gérer les contraintes de celui-ci. Une évolution possible et ludique du Ping Pong Player serait d’asservir le mouvement de la raquette à un accéléromètre, placé dans un gant. Celui-ci serait porté par l’utilisateur pour activer le déclenchement de la raquette. Pour en savoir plus, vous pouvez conctacter : Bruno AVISSE et Claude NOBILE Université Technologique Belfort Montbéliard Département Génie Mécanique et Conception Filière Conception des Systèmes Mécatroniques Rue du château, Sevenans 90010 Belfort-Cedex +33 (0)3 84 58 31 66 bruno.avisse@ utbm.fr [email protected] www.utbm.fr Un module NI 9263 de la Série C est également utilisé pour la génération de la loi de commande. Ensuite, un module NI 9375 de la Série C, module d’entrées-sorties numériques, permet de calculer la vitesse de la balle et les sécurités. Par ailleurs, une borne WiFi branchée sur l’entrée Ethernet du cRIO-9075 assure france.ni.com 41 Instrumentation/test électroniques Instrumentation/test électroniques Banc de test automatisé de relayage et de puissance des blocs de traction pour TGV Par Rodéric L’EXACT, Jean-François DAVID et Julien DELAUNAY, Arcale L’OBJECTIF LA SOLUTION Générer des tensions sur des points définis du bloc sous test, puis mesurer les tensions en sorties de ce bloc afin de vérifier son bon fonctionnement. Utiliser la plate-forme PXI associée à une application logicielle spécifique développée avec LabVIEW pour améliorer les temps de test en production. Alstom Transport développe et propose la gamme de systèmes, d’équipements et de services la plus complète du secteur ferroviaire et est notamment spécialisé dans la production de modules de puissance et de chaînes de traction ferroviaires. Interface de configuration des séquences de test deux interfaces de connexion, d’un écran à dalle tactile déporté dans la zone de test, ainsi que d’une tablette tactile. Pour tester ses modules de puissance, Alstom Transport disposait d’un moyen de test vieillissant et peu automatisé. C’est pourquoi la société a fait appel à Arcale pour concevoir et réaliser un système totalement automatisé visant à réduire significativement les temps de tests des modules de puissance. Le châssis PXI contient une carte NI PXI-GPIB, une carte NI PXI-PCI-8361 (connexion MXI Express avec le PC), une carte NI PXI-6229 (32 entrées analogiques et 48 sorties TTL pour pilotage des racks/cartes relais), une carte NI PXI-4070 (multimètre 6 chiffres ½ 300 V pour mesures entrées), quatre cartes de multiplexage de 158 voies (routage des 368 entrées vers la carte multimètre) et une carte NI PXI-2529 (matriçage 32 voies vers quatre appareils en deux fils). Un banc générique Le banc doit pouvoir tester plusieurs blocs moteurs correspondant aux différents matériels roulants produits par Alstom Transport (Euroduplex, Coradia Polyvalent, Coradia…). De plus, il existe actuellement deux exemplaires du banc sur deux lignes de production. Afin de pouvoir gérer plusieurs produits différents, un séquenceur et un éditeur de séquences spécifiques au banc ont été développés. Ce choix a été effectué pour répondre aux exigences du cahier des charges et créer un éditeur de séquences qui soit au plus proche du besoin client. L’architecture basée sur le matériel PXI de NI garantit l’évolutivité et la gestion de l’obsolescence du moyen d’essai en plus de sa facilité d’intégration avec NI LabVIEW. Interface d’exécution des séquences de test Des temps de test divisés par trois sur certains produits La productivité est accrue grâce à la facilité de programmation des séquences de test. En effet, il est maintenant très facile d’ajouter ou d’enlever des pas de test aux séquences automatiques. Grâce au matériel utilisé et l’interconnexion entre LabVIEW et les logiciels de maintenance d’Alstom, les temps de production ont été fortement réduits. Une autre réduction majeure des temps de test est la vitesse de commutation des relais et des relectures des tensions du bloc sous test qui est nettement améliorée. Le test est aussi fiabilisé car il limite les interactions opérateur, notamment la génération automatique du rapport de test. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jean-François DAVID, Julien DELAUNAY, Rodéric L’EXACT Arcale 1, rue des Pénitents Blancs BP 71028 31010 Toulouse Cedex 6 +33 (0)5 34 40 09 15 [email protected] www.arcale.net Architecture matérielle du banc de test De nombreuses entrées/sorties et de la puissance Le banc doit proposer 272 sorties de puissance (0-150 VDC jusqu’à 22 A ou 230 VAC), des alimentations +/-24 VDC, des voies de masse, 368 entrées de puissance (0-150 VDC jusqu’à 22 A ou 230 VAC), des matrices pour connecter instruments de mesure et voies d’entrées, et enfin des voies analogiques 0-10 VDC. Les contraintes majeures résident dans les protections du banc par rapport aux perturbations électriques et électromagnétiques compte tenu des puissances mises en jeu. Les tensions à l’intérieur de certains blocs sous test peuvent aller jusqu’à 17 kV. Une architecture reposant sur un standard de l’instrumentation : le PXI L’architecture retenue s’appuie sur l’utilisation d’une plate-forme PXI, la conception de racks de puissance et le développement d’une application logicielle ergonomique avec LabVIEW. Les blocs de traction testés peuvent provenir de différents trains produits par Alstom Transport. “L’architecture basée sur le matériel PXI de NI garantit l’évolutivité et la gestion de l’obsolescence du moyen d’essai, en plus de sa facilité d’intégration avec NI LabVIEW.” 42 france.ni.com Sur le plan matériel, le banc est composé, dans une baie vitrée, d’un rack de sécurité (disjoncteur différentiel et thermique, connectiques et voyant présence tension en face-avant), d’un châssis PXI 14 slots, de trois alimentations, d’un multimètre, d’un générateur de signaux basse fréquence, de cinq racks de multiplexage pour traiter les puissances électriques en jeu, de Interface de configuration d’un pas de test Une application logicielle ergonomique L’ensemble est orchestré par une application logicielle permettant le paramétrage et la configuration d’un essai, la définition et la création de séquences d’essai, ainsi que leur exécution pour les tests en production. Cette application assure également la communication et les échanges de données avec les logiciels de maintenance d’Alstom (MMAP et TrainTracer), l’enregistrement des données liées à chaque essai, la génération d’un rapport PV, ainsi que l’autotest et la maintenance du banc. france.ni.com 43 Instrumentation/test électroniques Instrumentation/test électroniques Portage de l’environnement de simulation d’un composant FPGA développé pour l’aéronautique (DO254-A) vers un banc de validation physique Une mise au point facilitée Grâce aux exemples de mise en œuvre des blocs IP de LabVIEW FPGA, il a été possible de mettre rapidement au point des mécanismes d’échange de données sur le bus PXI. Par ailleurs, la partie code VHDL spécifique réalisée par Barco Silex était déjà validée sur l’environnement de test d’origine. Par Francis RAGUIN, Barco Silex L’OBJECTIF LA SOLUTION Effectuer la vérification physique d’un composant FPGA en réutilisant son environnement de simulation virtuel, suivant un flot de méthodologie DO 254 niveau A (recommandation de développement des composants matériels destinés aux équipements aéronautiques). Concevoir un système de test à l’aide d’un châssis PXI-1073 équipé de deux cartes FlexRIO PXIe-7962R associées à deux NI 6581 ayant les mêmes caractéristiques que l’environnement de simulation du composant à vérifier. Programmer les FPGA des cartes FlexRIO avec LabVIEW FPGA afin d’intégrer les constituants du banc de test virtuel. Gérer l’échange des données avec le matériel PXI et générer l’ensemble des patterns de tests et les fiches de résultats associées. Barco Silex a donc développé un banc de test mettant en œuvre du matériel National Instruments ainsi qu’un PCB réalisé sur mesure afin de reproduire l’environnement de vérification virtuel, au niveau physique, tout en tirant parti des activités de simulation déjà réalisées. Le banc de test physique réalisé permet d’obtenir les mêmes performances que le banc de test virtuel, à savoir une fréquence de génération/acquisition des signaux à 100 MHz, tout en délivrant les résultats des essais 30 fois plus rapidement qu’à l’aide d’un simulateur. Ce code VHDL est utilisé dans les cartes FlexRIO afin de produire un environnement identique pour la réalisation du test physique. À l’aide de LabVIEW FPGA, il a été possible d’intégrer ce code sans aucune modification, tout en ajoutant les interfaces nécessaires pour gérer les échanges entre le bus PXI et le PC de test. La vérification de composants FPGA et ASIC est réalisée à l’aide d’outils de simulation permettant d’en assurer le bon comportement fonctionnel. Elle est ainsi basée sur la mise en œuvre de modèles des éléments qui constituent le FPGA (portes logiques, Pll, mémoires, etc.). Cette approche nécessite cependant d’apporter la preuve du bon comportement physique de ce composant (le silicium) afin de satisfaire les exigences de la DO254 niveau A. Une adéquation précise aux exigences de la DO-254 et un gain de temps considérable Le banc de test virtuel et le banc de test physique acceptent les mêmes données d’entrées et génèrent le même type de données de sorties. Les procédures de tests peuvent donc être écrites en commun pour les deux. Filiale du Groupe Barco, Barco Silex est une société d’études en électronique réalisant des développements Hardware sur cahier des charges (ASIC, FPGA et cartes embarquées) et proposant une gamme de produits IP-cores dans les domaines de la vidéo (compression, traitement et transport) et de la cryptographie (AES, Public Key, solutions de contre-mesures). Barco Silex possède également une expertise forte et une expérience de plus de 10 ans dans les développements d’ASIC et de FPGA sous recommandation DO-254 pour des clients prestigieux comme Airbus, Safran, Thales, etc. Ce type de vérification permet de tester un FPGA à partir de sa représentation RTL (« Register Transfer Level » - description de l’architecture), ainsi qu’au niveau portes logiques (« Gate Level »), tout en intégrant les notions de délais associées. L’intégration des différents éléments, aussi bien matériels que logiciels, a été possible en ajoutant des indicateurs tout au long de la chaîne de traitement, à savoir dans les FPGA des cartes FlexRIO et dans l’applicatif LabVIEW. Exécution de l’ensemble des procédures de vérification du FPGA : 64,5 h par simulation du composant au niveau portes logiques vs 2 h par test physique du composant. Le gain de temps est de l’ordre d’un facteur 30. De plus, le taux de couverture du code VHDL obtenu dans l’environnement de simulation virtuel du FPGA peut être appliqué directement au silicium du FPGA pour l’environnement de validation physique de celui-ci. Il est donc possible de fournir les métriques qui permettent de démontrer l’exhaustivité de la vérification réalisée sur carte. Enfin, la solution proposée a passé avec succès les audits SOI#1, SOI#2 et SOI#3 en vue de la certification d’une application aéronautique la mettant en œuvre. Des outils flexibles Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Ainsi, il a été possible de combiner trois types de description du matériel de la carte FlexRIO : l’utilisation des IP intégrées à LabVIEW FPGA, l’utilisation de la génération de code VHDL depuis l’interface graphique LabVIEW FPGA et l’intégration de code VHDL réalisé selon les standards Barco Silex. Cela permet à l’utilisateur de tirer le meilleur parti de chacune de ces trois solutions et de les intégrer dans un même environnement. Francis RAGUIN Barco Silex Z.I. Rousset Peynier Immeuble CCE – Route de Trets 13790 Peynier +33 (0)4 42 16 41 08 [email protected] www.barco-silex.com Un jeu de procédure de test unique À l’aide d’un programme développé en langage Perl, le banc de test virtuel décode les procédures à jouer décrites sous forme d’instructions, afin de piloter un moteur de test, ainsi que les interfaces du composant à vérifier. LabVIEW permet d’appeler ce programme Perl et autorise l’utilisation des mêmes vecteurs de test que ceux joués sur le banc de test virtuel. Ainsi, le jeu de procédure écrit et validé pour simuler le FPGA peut être utilisé sans aucune modification sur le banc de test physique. Une architecture commune “À l’aide de LabVIEW FPGA, il a été possible d’intégrer ce code sans aucune modification tout en ajoutant les interfaces nécessaires pour gérer les échanges entre le bus PXI et le PC de test.” 44 france.ni.com L’architecture du moteur de test, développée et validée par Barco Silex, ainsi que les interfaces avec le composant à vérifier, sont écrites en langage VHDL et interprétables par le simulateur utilisé pour la vérification virtuelle du FPGA. La spécification et la conception de cet environnement ont intégré comme contrainte la portabilité vers l’architecture matérielle National Instruments. L’ensemble de test est composé d’un châssis PXIe-1073 équipé de deux PXIe-7962R associées à deux NI 6581. Avec une fréquence d’acquisition de 100 MHz max., elles permettent le monitoring des différents signaux d’entrée ou de sortie du FPGA. france.ni.com 45 Instrumentation/test électroniques Plate-forme de test d’un système de navigation par satellite avec un transcepteur de signaux vectoriels Instrumentation/test électroniques LAURÉAT 2014 Par David BOURDIER et Marc POLLINA, M3 Systems L’OBJECTIF LA SOLUTION Pénétrer le marché du test automatique GNSS avec une solution hautes performances, d’une grande souplesse et à un prix défiant toute concurrence, qui serait également capable d’évoluer et de répondre aux exigences croissantes en termes de constellations, de fréquences et de systèmes de géolocalisation. Combiner la souplesse et la puissance du FPGA et les capacités RF du transcepteur de signaux vectoriels NI PXIe-5644R avec celles du contrôleur NI PXIe-8135 pour embarquer la solution logicielle radio StellaNGC® de M3 Systems développée sous LabVIEW. StellaNGC® est un simulateur de signaux GNSS entièrement configurable, doté de caractéristiques adaptées à la gestion de l’approche multi-constellations et multifréquences. Basé dans le sud-ouest de la France et en Belgique, M3 Systems est spécialisé dans le développement de systèmes hautes performances de géolocalisation et de navigation aussi bien civils que militaires. À l’occasion de NIWeek 2012 qui s’est déroulé à Austin, NI a annoncé la sortie du VST. C’est là que M3 Systems a réalisé que cet équipement pouvait apporter tout ce dont nous avions besoin pour créer des outils intéressants pour le GNSS, en alliant notre expertise et nos connaissances au profit de solutions clefs en main pour répondre aux exigences de test de nos clients. La souplesse, la modularité et les performances élevées de la plate-forme NI, associées à notre expérience dans le domaine GNSS et la très large gamme de capacités de développement de LabVIEW offraient la combinaison idéale pour permettre à nos développeurs de créer des produits attractifs. C’est ainsi que le projet StellaNGC®, une solution de simulation de signaux GNSS a vu le jour. L’objectif du simulateur GNSS est de faire croire à un récepteur GNSS qu’il suit une trajectoire définie par l’utilisateur. Les données RF produites utilisent les signaux transmis par chacun des satellites qui composent les constellations GNSS, la plus connue étant la constellation GPS (Global Positioning System) fournie par le département américain de la défense. Cependant, il en existe d’autres, comme Galileo en Europe, GLONASS en Russie, et Beidou/COMPASS en République de Chine. Nous avons utilisé LabVIEW pour faciliter l’intégration du Constellateur avec d’autres caractéristiques incontournables. Un simulateur basé sur le Constellateur Le cœur de notre simulateur est le Constellateur, développé avec le Centre National d’Études Spatiales (CNES) en France. Il simule la position de chaque satellite pour chaque constellation sélectionnée. L’utilisation de LabVIEW a facilité l’intégration du Constellateur avec d’autres caractéristiques indispensables telles que la définition de trajectoire, les modèles atmosphériques et le diagramme d’antenne. En utilisant la fonction de définition de trajectoire, l’utilisateur peut soit sélectionner un scénario prédéfini (embarqué avec le logiciel), soit importer sa propre trajectoire issue d’un test réel (fichier journal d’un récepteur) ou un test simulé avec un fichier (créé sur Google Earth par exemple). Pour fournir des conditions d’utilisation réalistes et améliorer la qualité du test, nous avons ajouté la simulation des modèles atmosphériques. Deux couches atmosphériques ont un réel impact sur la qualité de la précision de géolocalisation GNSS. La ionosphère, couche supérieure de l’atmosphère ionisée par la radiation solaire, peut avoir un impact important sur la qualité des signaux RF produits par les satellites, en particulier lors des éruptions solaires. Vient ensuite la troposphère, région de l’atmosphère dans laquelle nous vivons et dans laquelle les conditions climatiques peuvent également avoir des incidences considérables sur la précision des signaux RF produits par les satellites. Nous avons implémenté des modèles atmosphériques réalistes pour mettre à l’épreuve la précision de la position calculée par le matériel sous test (DUT). NI TestStand nous a aidés à gérer les tests automatiques lors de la production. est une autre, cela nécessite la puissance d’un FPGA embarqué sur le transcepteur de signaux vectoriels NI PXIe-5644R. De nombreux utilisateurs ont déjà manifesté leur intérêt pour la solution StellaNGC®. En utilisant LabVIEW, nous somme à même de facilement gérer et de proposer des caractéristiques évolutives que nos utilisateurs n’ont plus qu’à télécharger pour mettre à jour leur système. L’environnement TestStand va nous permettre de gérer les tests automatiques une fois entrés en phase de production. Les plates-formes NI nous ont permis de répondre aux attentes de nos utilisateurs : disposer d’une caractéristique marche/arrêt simple, de signaux RF générés de haute qualité en termes de puissance en sortie, ainsi que d’une synchronisation précise. Nous avons pu réunir toutes ces caractéristiques au sein d’une seule et même solution clefs en main, ce qui la rend véritablement attrayante en termes de prix. Des enrichissements possibles Unique, intégré et modulaire, ce simulateur de constellations GNSS est la pierre angulaire de notre équipement de test. Fort des performances élevées de la technologie du VST de NI, le simulateur GNSS peut être enrichi d’autres caractéristiques telles que l’enregistrement et la relecture, l’analyse de performances et le traitement du signal afin de devenir l’environnement de test le plus abouti et efficace pour la validation et l’homologation accessible à un large éventail d’utilisateurs. Simuler le diagramme d’antenne Nous avons également ajouté la possibilité de simuler le diagramme d’antenne. En effet, une antenne réceptrice peut être conçue pour filtrer les satellites en fonction de leur position. Par exemple, si l’élévation du satellite est trop proche de l’horizon, la qualité médiocre du signal RF et les potentielles réflexions du sol ou des bâtiments peuvent entraîner des erreurs de géolocalisation importantes. Le calcul des signaux est une chose, leur génération temps réel en Architecture de la solution 46 france.ni.com Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Marc POLLINA ou David BOURDIER M3 Systems 26, rue du Soleil Levant 31410 Lavernose +33 (0)5 62 23 10 80 [email protected] www.m3systems.net “Avec l’augmentation de la diversité et du nombre de produits GNSS (Global Navigation Satellite System), de nombreux acteurs du secteur réclament l’élaboration d’un environnement de test et de validation spécifique” france.ni.com 47 Instrumentation/test électroniques Logiciel d’acquisition pour la caractérisation de détecteurs infrarouge Par Maxime GUILLOT et Eddy DUCHENE, Médiane Système et Fabien ROMANENS, ULIS L’OBJECTIF LA SOLUTION Développer un environnement modulaire d’acquisition et de tests destiné à caractériser le comportement de capteurs infrarouges sur des bancs de test existants. Utiliser l’association de LabVIEW et de TestStand pour construire des séquences de tests automatisées ou semi automatisées permettant l’application de traitements numériques à des images capturées au moyen d’une carte d’acquisition d’images NI PCI-1422. Filiale de Sofradir, ULIS conçoit, développe, produit et commercialise des détecteurs de rayonnement infrarouge basés sur une technologie de silicium amorphe appelés micro-bolomètres. En R&D comme en production, ULIS utilise plusieurs bancs de tests chargés de réaliser un ensemble d’essais de caractérisation du comportement de ses composants. L’architecture matérielle peut différer d’un banc à l’autre, notamment avec l’interfaçage d’appareils de mesure variés, ce qui pose des difficultés pour maintenir et faire évoluer le logiciel utilisé jusqu’alors. caractérisation mêle des opérations de pilotage totalement automatisées à des opérations réalisées par un utilisateur au moyen d’IHM intuitives, ainsi qu’à des fonctions poussées de traitement et de calcul. Les rapports complets de TestStand garantissent le bon déroulement des trames de test tandis qu’un outil complémentaire sous forme d’exécutable indépendant permet l’exploitation des données mémorisées depuis n’importe quelle station de travail. Une intégration facilitée De plus, ce logiciel s’avère trop limité en termes de fonctionnalités et, compte tenu de son architecture, il n’offre pas la souplesse suffisante pour permettre la réalisation de campagnes d’essais « à la carte ». La démarche de développement a donc consisté à combiner la souplesse de TestStand à l’ergonomie de LabVIEW pour mettre au point un pilotage transparent du point de vue de l’utilisateur des différents outils de mesure et des matériels périphériques. Une approche modulaire Ainsi, la mise en service du banc de tests ne nécessite pas une connaissance approfondie des technologies qu’il emploie et met davantage l’accent sur le métier premier de l’utilisateur, qui peut dès lors imaginer tout type de traitement appliqué aux signaux qu’il enregistre. Pour répondre aux besoins d‘ULIS, Médiane Système a suivi une approche modulaire afin de proposer un ensemble de briques logicielles dédiées à la réalisation des fonctions suivantes : ■■ mise en place des conditions de mesure ■■ acquisition et visualisation des images issues du capteur infrarouge ■■ traitement des images via des algorithmes sous LabVIEW et MATLAB ■■ sauvegarde des données ■■ exploitation des fichiers mémorisés par un logiciel indépendant. Instrumentation/test électroniques Sur le plan matériel, cela s’est traduit par la réalisation de palettes de contrôle paramétrables sous TestStand associées aux différents appareils utilisables, que ce soit pour gérer la lecture de mesure par GPIB, la gestion de température par le biais d’une liaison RS232 ou l’asservissement d’une table de translation grâce à la bibliothèque Motion Control. Les drivers bas niveau de ces instruments ont été développés sous LabVIEW, tout comme les différentes IHM et les fonctionnalités de sauvegarde ou d’interfaçage avec MATLAB. La suite Measurement and Automation Explorer (MAX) a contribué à faciliter l’intégration matérielle en offrant un niveau d’abstraction qui évite au code d’être impacté par le paramétrage ou l’ajout de nouveaux appareils. Le développement logiciel a été en outre accéléré par la compatibilité et l’ouverture de LabVIEW qui ont permis de conserver des routines de calculs conçus sous MATLAB et d’implémenter des fonctions d’écriture/lecture au format HDF5 grâce à des bibliothèques libres d’accès. IHM du logiciel d’exploitation des données acquises Des performances améliorées et une évolution sans limite La hiérarchisation et la segmentation des composantes du projet autorisent virtuellement tout type d’évolution d’un point de vue logiciel et matériel. Le gain en termes de performances est en outre très appréciable : de nouveaux tests et calculs jusqu’à présent irréalisables sont désormais possibles. Les bénéfices offerts par ce nouvel environnement de tests sont également d’ordre organisationnel. Le fait d’avoir conçu le logiciel comme une plate-forme modulaire adaptable le rend totalement indépendant d’un banc de test en particulier et autorise la duplication sur d’autres machines avec plusieurs niveaux d’utilisation. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Maxime GUILLOT ou Eddy DUCHENE Médiane Système ILENA PARK, Bât. B1 117, allée des Parcs 69800 Saint-Priest +33 (0)4 81 07 65 40 [email protected] www.medianesysteme.com IHM du logiciel de suivi et configuration de l’acquisition Cette approche modulaire autorise l’utilisateur d’une part à adapter son cycle de qualification aux matériels équipant le banc utilisé et d’autre part à concevoir des séquences de tests personnalisés. En termes d’architecture, l’environnement final repose donc sur une construction de séquences dans TestStand au moyen de ces différentes briques logicielles. L’exécution d’une séquence de “Le gain en termes de performances est très appréciable : de nouveaux tests et calculs jusqu’à présent irréalisables sont désormais possibles.” 48 france.ni.com Banc de caractérisation utilisé en R&D france.ni.com 49 Instrumentation/test électroniques Instrumentation/test électroniques Étude et réalisation d’une solution automatisée de test de fiabilité sur silicium d’un amplificateur de puissance pour application de téléphonie mobile à 1,9 GHz Par Jeff J. NOWAKOWSKI, Laboratoire de Caractérisation R&D, STMicroelectronics Central R&D L’OBJECTIF LA SOLUTION Concevoir une solution complète de test automatisé sur silicium pour les nouvelles applications de téléphonie mobile incluant, dans un flux paramétrable, mesures continues (« DC ») et Radio Fréquence (« RF »), génération d’un rapport au format propriétaire afin de démontrer la qualité du produit de type transistor amplificateur de puissance à 1,9 GHz par ses performances et sa fiabilité dans le temps. Développer une solution modulaire combinant le logiciel LabVIEW et un banc de mesures DC et RF. STMicroelectronics est un leader mondial des semi-conducteurs. La compagnie conçoit, développe et industrialise une vaste gamme de circuits intégrés. Ceux-ci sont destinés à des applications sur des marchés très concurrentiels, tels que la communication, l’industrie et l’automobile. Le laboratoire du centre de R&D mondial réalise la caractérisation des prototypes dans ces domaines et en particulier ceux destinés à des applications de téléphonie mobile. Les mesures sont conduites directement sur les plaques de silicium (« sous pointes ») produites par la société. de téléphonie mobile. En ce sens, la caractérisation de sa qualité intrinsèque par sa fiabilité dans le temps est un paramètre clé. Un circuit à 1,9 GHz de dernière génération à caractériser Le circuit intégré à caractériser, conçu en technologie silicium sur isolant (SOI), est un transistor amplificateur de puissance. C’est un élément clé dans la chaîne d’émission/réception d’une application Organigramme simplifié de mesure automatisée de fiabilité dans le temps La technologie SOI permet d’intégrer des fonctions RF telles que la commutation d’antenne, amplification de réception et traitement sur un seul circuit. Une automatisation indispensable pour assurer la qualité La mesure de fiabilité impose la mise au point d’un enchaînement d’étapes particulier (« flux de test »). Ce processus fait intervenir dans des conditions réelles, à la fois un stress RF du circuit à tester et une série de mesures DC et RF. La précision et le temps indispensables à ces opérations nécessitent d’automatiser la solution. Sous cette condition, la qualité du produit, stratégique dans le monde industriel, pourra être démontrée au client. Interface de contrôle du banc de mesure et résultats temps réel de mesures DC et RF précision. La génération de puissance RF est assurée par un ensemble générateur, filtres et amplificateur de puissance RF. Enfin, la mesure des gains RF est confiée à un analyseur de spectre. Au préalable à ces tests, les impédances d’entrée et de sortie présentées au circuit sous test sont optimisées à l’aide de tuners mécaniques spéciaux (méthode « load-pull »). Côté logiciel, LabVIEW s’impose naturellement en raison de ses capacités étendues de programmation modulaire et de pilotage d’instrumentation. Un nombre important d’appareils DC et RF très différents sont utilisés : LabVIEW est la solution permettant de les piloter de façon optimale. Enfin, une interface utilisateur intuitive propose en temps réel de suivre le résultat de l’évolution des paramètres. Un gain de temps et une qualité inégalée pour une application très sensible La troisième étape est la création d’un format de rapport exploitable rapidement en interne sans post-traitement. Sur ce point encore, LabVIEW permet rapidement d’organiser et de personnaliser les résultats. Enfin, le formatage automatique des résultats de mesure permet un gain de temps significatif dans le post-traitement et l’analyse. La corrélation avec les données de simulation générées lors de la conception du circuit est ainsi facilitée. Une interface de contrôle intégrée et fiable La solution présentée a été entièrement développée et implémentée avec succès : elle répond parfaitement au cahier des charges. Elle permet de démontrer au client un paramètre stratégique : la qualité dans le temps du circuit. Au vu de ses performances, des éléments matériels et logiciels mis en œuvre dans ce projet industriel seront réutilisés et déployés vers d’autres applications. L’utilisation de cette solution entièrement développée en LabVIEW a permis d’optimiser le temps de mesure et de caractériser complètement la fiabilité électronique du prototype. Tout d’abord, le banc fonctionne en continu et adresse des mesures précises, à la fois DC et RF, sur des grandeurs sensibles. Le risque d’erreur est donc fortement réduit. Par ailleurs, l’architecture du programme et la modularité de l’environnement de développement permettent d’adapter très rapidement le flux de test aux besoins du client. Une solution innovante de mesure de fiabilité Il n’existe aucune application commerciale répondant à ces contraintes et permettant de caractériser dans le temps la fiabilité du circuit amplificateur de puissance. Il a donc été nécessaire de développer complètement une solution de R&D modulaire. Banc complet de mesure sous pointes avec instrumentation DC et RF, circuit sous test et ordinateur de contrôle “Un nombre important d’appareils DC et RF très différents sont utilisés : LabVIEW est la solution permettant de les piloter de façon optimale.” 50 france.ni.com La première étape est la création du flux de test. Le test de fiabilité impose notamment de contrôler précisément le cumul des temps pendant lesquels le circuit va être soumis à une batterie de tests. L’idée est d’étudier l’évolution de mesures de courant en fonction de la tension (« réseaux I(V) »), puis en se plaçant à un point de polarisation obtenu expérimentalement, de mesurer l’évolution dans le temps du gain RF petit signal (« Gain ») après avoir soumis le circuit à un fort signal d’entrée ou stress RF (« PinStress »). La condition d’arrêt est l’atteinte de la tolérance limite en courant au-dessus de la valeur de fonctionnement nominal. L’enchaînement des opérations est donc séquentiel avec une modularité permettant l’organisation rapide des étapes. La solution développée doit fonctionner jour et nuit : la fiabilité est donc un critère primordial de ce développement. Le programme d’automatisation développé en LabVIEW intègre le flux de test présenté ci-dessus et répond au critère de robustesse requis. Il permet à l’utilisateur de fournir de manière très conviviale au banc de test les informations nécessaires telles que consignes DC et RF aux instruments. L’interface offre également la possibilité de suivre en temps réel un des paramètres de mesure de fiabilité du circuit sous test, à savoir l’évolution du courant DC avant et après stress RF. Un format propriétaire de fichier de résultat est développé. Les différentes parties du rapport de mesure sont classées par temps de stress RF. Elles contiennent certains paramètres du banc et les résultats DC et RF, afin d’assurer un traitement rapide par les outils d’analyse. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Jeff J. NOWAKOWSKI Advanced Test Automation Solutions & Lab Quality Leader STMicroelectronics Central R&D 850, rue Jean Monnet 38926 Crolles +33 (0)4 76 92 69 35 [email protected] [email protected] www.st.com La seconde étape est le choix des ressources, matérielles et logicielles. Côté matériel, les mesures DC à de faibles courants nécessitent des multimètres et alimentations stabilisées de france.ni.com 51 Instrumentation/test électroniques Instrumentation/test électroniques Émulation de canal pour communications par satellite géostationnaire Par Huyen CHI BUI et Laurent FRANCK, Télécom Bretagne L’OBJECTIF LA SOLUTION Proposer un émulateur de canal satellite économique pour l’enseignement ou tout utilisateur occasionnel. Développer un émulateur de canal RF basé sur du matériel de radio logicielle (SDR) « sur étagère ». Combiner les avantages d’une plate-forme SDR économique avec un PC afin de créer un émulateur de canal hautement extensible et personnalisable. Fondée en 1977, Télécom Bretagne est une grande école d’ingénieur et un centre de recherche international dans les sciences et technologies de l’information. Le site de Toulouse est dédié à l’enseignement et à la recherche dans le domaine des communications par satellites. Nous avons conçu un émulateur de canal abordable pour transmission par satellite géostationnaire. L’émulation de canal reproduit en laboratoire les dégradations qui affectent une transmission dans l’environnement réel équivalent. Elle sert différents objectifs : démonstration de services, évaluation des performances de protocoles ou d’équipements sans devoir recourir à une véritable chaîne de transmission (dans le cas présent, sans avoir accès à un satellite). À cet égard, une émulation précise de liaisons satellites est un atout majeur pour toute activité de recherche. L’émulation de canal permet également de reproduire à volonté des événements rares ou incontrôlables (fortes pluies, orages électromagnétiques ou brouillage dans une voie adjacente). Des émulateurs de canaux satellites basés sur de l’électronique dédiée sont disponibles sur le marché. Cependant leur prix dépassant les 100 k€ les rend difficilement accessibles à l’enseignement ou aux utilisateurs occasionnels. Des émulateurs fonctionnant au niveau des paquets de données (notamment IP en rajoutant du délai ou des pertes) offrent un début de réponse au problème de coût. L’émulation au niveau IP – de par sa conception – ne fait pas l’affaire pour tous les aspects liés à la RF. De plus, configurer ces émulateurs nécessite d’abstraire tous les phénomènes qui se produisent au niveau physique et de les transformer en dégradations au niveau IP. Cette tâche peut s’avérer difficile. Architecture et conception La Figure 1 représente le système mis en œuvre pour l’émulation. Le site de l’utilisateur est équipé d’un terminal à très faible ouverture (VSAT) composé d’un terminal (modem + amplificateurs) et d’une “La gamme SDR des matériels USRP de NI offre un double avantage : d’une part, la solution proposée ici est d’un bon rapport qualité/prix et, d’autre part, elle est extrêmement polyvalente, puisque la majeure partie du traitement du signal est effectuée sur un ordinateur.” 52 france.ni.com antenne parabolique. Sur le site de l’opérateur, les mêmes composants sont mis en œuvre, sachant que certains sont dimensionnés de façon à pouvoir répondre aux besoins de plusieurs utilisateurs à la fois. Les sites des opérateurs et des utilisateurs communiquent via un satellite de télécommunication géostationnaire. Nous considérons ici que la charge utile est de type répéteur transparent en bande Ku. Afin d’émuler un système de ce type, tous les éléments qui se trouvent entre deux modems sont supprimés. L’émulateur imite leur influence sur le signal de façon à tromper les deux modems et à leur faire croire que les composants originaux sont toujours en place. Cette approche offre l’avantage de fonctionner avec des signaux RF qui affichent des basses fréquences (environ 1 GHz) et une faible puissance (environ -35 dBm). La gamme SDR des matériels USRP de NI offre un double avantage. Tout d’abord, la solution proposée ici est d’un bon rapport qualité/prix. De plus, elle est extrêmement polyvalente, puisque la majeure partie du traitement du signal est effectuée sur un ordinateur. Les limites de cette approche sont fixées par la puissance disponible de l’ordinateur et la vitesse de l’interface ordinateur/SDR. Toutefois, notre expérience montre qu’un trafic aller-retour de 2 Mbaud en modulation QPSK (c’est-à-dire 4,8 Mbit/s au niveau IP dans chaque direction) peut être géré en temps réel par un seul et même ordinateur de bureau. Ces capacités couvrent les scénarios d’usages courants de satellites dans lesquels un trafic de données bi-directionnel intervient. Fig. 1. Schéma d’accès Internet type utilisant des liaisons satellites bidirectionnelles. la fréquence d’échantillonnage demandée. Aucun traitement supplémentaire n’est mis en œuvre dans le FPGA et les échantillons I/Q obtenus sont transmis via une liaison Ethernet Gigabit à l’ordinateur. Une fois traités, les échantillons I/Q modifiés sont renvoyés à l’USRP pour une conversion numérique-analogique et une conversion par élévation de fréquence, puis ils sont transmis au modem de destination. B. Le logiciel d’émulation Le logiciel d’émulation est composé de trois processus parallèles : la boucle RX, la boucle d’émulation et la boucle TX. Étant donné que le signal est traité en temps réel, une attention particulière est portée aux contraintes temporelles de cadencement. Les boucles RX et TX gèrent la communication depuis et vers les matériels USRP de façon à aller chercher et à fournir les échantillons I/Q à la fréquence appropriée. A. Le matériel d’émulation Le système d’émulation est représenté Figure 2. Les deux modems supportent le standard the DVB/S2 et sont configurés pour fonctionner en mode SCPC (une seule voie par porteuse). Concentrons-nous sur une seule voie (aller ou retour) puisque le système est parfaitement symétrique en ce qui concerne le traitement RF. Le signal est transmis depuis le modem et acheminé jusqu’au port RX du matériel USRP. Il est ensuite converti par abaissement de fréquence par une tête RF, passe par une conversion analogique-numérique, puis est décimé à l’émulateur est utilisé avec succès dans le cadre de projets étudiants et d’activités de recherche. Des travaux, avec différents objectifs, ont été réalisés récemment : ajout de l’atténuation générée par la pluie sous forme de séries temporelles, amélioration de la modélisation du bruit de phase. Nous avons porté également la plate-forme d’émulation sur le transcepteur de signaux vectoriels (VST PXIe-5644R), qui est un matériel plus puissant. Notre but est d’évaluer l’équilibre qui peut être trouvé en termes de coût, complexité et performances. La boucle d’émulation, la plus complexe des trois, est susceptible d’être personnalisée en fonction des phénomènes implémentés dans l’émulateur. Les traitements actuellement supportés sont : (a) gain en puissance du signal consécutif au gain d’antenne, amplification du signal satellite et de la station terrienne. (b) atténuation du signal consécutive à une perte d’espace libre, aux conditions climatiques et à d’autres pertes marginales se produisant au niveau des équipements. (c) bruit thermique consécutif à la luminosité de la terre et du ciel et bruit électronique. (d) produits d’intermodulation et interférences. Avant de choisir les matériels NI URSP et LabVIEW, l’utilisation de GNU radio a été envisagée. Finalement, nous avons opté pour LabVIEW en raison de sa courbe d’apprentissage souple et de la qualité de la documentation en ligne. De plus, NI offre des formations et un support en ligne remarquables. Fig. 2. Schéma d’émulation pour l’accès bidirectionnel à un satellite. Les modems et les matériels SDR sont connectés au moyen de câbles coaxiaux. Fig. 3. Face-avant de l’émulateur (e) bruit de phase généré par des matériels électroniques. (f) retard de propagation résultant de la distance parcourue. Les quatre premiers facteurs peuvent être exprimés comme une variation de la puissance de la porteuse par rapport au rapport bruit/puissance. Les échantillons I/Q reçus du matériel USRP sont dégradés en conséquence. Ensuite, le bruit de phase est ajouté. Enfin, les échantillons I/Q sont retardés pour correspondre au délai de propagation (généralement de 250 ms entre l’utilisateur et l’opérateur). La boucle de l’émulateur fait un usage intensif du toolkit LabVIEW Modulation. Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Laurent FRANCK Télécom Bretagne, Département micro-ondes, site de Toulouse, 10, avenue Edouard Belin BP44004 31028 Toulouse Cedex 8 +33 (0)5 61 338 365 [email protected] www.telecom-bretagne.eu Conclusion et perspectives Notre solution est capable de traiter en temps réel jusqu’à deux fois 2 Mbaud de signaux modulés en QPSK. À l’heure actuelle, france.ni.com 53 ous avez développé une application V avec des produits National Instruments ? N’hésitez pas à rédiger vous aussi un article d’utilisateur ! Chaque article d’utilisateur est : ■■ publié sur l’une des pages les plus visitées du site de NI France (www.ni.com/case-studies/f) ■■ diffusé à des milliers de scientifiques et d’ingénieurs dans l’édition française de la lettre électronique NI News ■■ intégré à la brochure annuelle des applications d’utilisateurs (que vous avez entre les mains) ■■ affiché en poster sur l’exposition NIDays ■■ Qui va sortir notre réseau électrique de l’obscurité ? inscrit d’office au concours des meilleures applications de l’année, organisé en partenariat avec le magazine Mesures – remise des prix lors de l’édition suivante de NIDays – cadeaux de valeur pour chacun des lauréats (4 catégories) – séjour tous frais payés à NIWeek pour le vainqueur toutes catégories confondues – compte-rendu dans le magazine Mesures et sur mesures.com Pour un investissement modéré Deux à cinq heures suffisent en général pour rédiger un article d’une ou deux pages. Cela peut aller très vite si vous disposez déjà d’éléments écrits et d’illustrations. De surcroît, un rédacteur de NI France vous aidera à améliorer la forme si nécessaire. Si vous êtes intéressé(e) : ■■ visitez, pour tout savoir, la page web france.ni.com/pourquoirediger ■■ manifestez-vous sans tarder auprès de Céline GONZALEZ (01 57 66 24 24 ou [email protected]). france.ni.com/pourquoirediger You and NI will. Créer un réseau électrique plus intelligent et durable pour notre avenir commence par l’intégration d’énergies renouvelables, la mise en œuvre d’analyse automatisée et l’amélioration de l’efficacité énergétique globale. Seule une société peut fournir des outils de conception, des systèmes de test et des plates-formes embarquées pour donner vie à ces solutions. Vous trouverez de plus amples informations sur france.ni.com. 54 france.ni.com ©2015 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. 19819 Qui va nous permettre de voler plus haut et plus vite, en toute sécurité ? You and NI will. Repousser les limites du possible dans les secteurs de l’aérospatiale et de la défense passe par l’innovation. Avec un éventail de solutions allant de la simulation Hardware-In-the-Loop au test électrique de signaux mixtes, NI peut vous aider à explorer ces nouveaux horizons. Pour en savoir plus, rendez-vous sur france.ni.com. National Instruments France SAS n 2, rue Hennape 92735 Nanterre Cedex (France) n Tél. : (0)1 57 66 24 24 n Fax : (0)1 57 66 24 14 Capital social 1.000,00 euro – RCS Nanterre 804 959 013 – SIRET 804959013 00017 – APE 6209Z – N.I.I. FR 68 804959013 ©2015 National Instruments. Tous droits réservés. CompactRIO, CVI, DIAdem, LabVIEW, National Instruments, NI, Multisim, NI SoftMotion, NI TestStand, NI VeriStand, Big Analog Data, NIWeek, et ni.com sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs.Pour plus d’informations concernant les marques de National Instruments, veuillez vous référer à la partie Terms of Use sur le site ni.com/legal. La marque LabWindows estutilisée sous licence Microsoft Corporation. Windows est une marque déposée de Microsoft Corporation aux États-Unis et dans d’autres pays. 19626