Avant, la France perdait. Depuis quelques années, elle
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Avant, la France perdait. Depuis quelques années, elle
AU-DELÀ DU CULTE DE LA VICTOIRE Gagner ou perdre, quelle importance ? Avant, la France perdait. Depuis quelques années, elle gagne. Pour autant, on a toujours beaucoup à apprendre de ses défaites. ne petite pique en fin d’entretien, drôle mais assassine. Le 11 juin dernier, Raymond Domenech terminait une interview à l’Equipe en affirmant : « Je ne suis pas Stéphanois, je ne fête pas les défaites. » Le sélectionneur des Bleus, Lyonnais d’origine et de cœur et volontiers provocateur, signifiait ainsi qu’il ne comptait pas célébrer la défaite en Coupe du monde du 9 juillet 2006 comme celle des Verts, trente ans plus tôt, au lendemain de la fameuse finale de Glasgow. Ainsi se positionnait-il comme un vainqueur, tourné vers le futur et façonné par la « culture de la victoire ». U FRANCE QUI PERD, FRANCE QUI GAGNE Pourtant, la France a longtemps célébré ses plus belles défaites. Dans ces rencontres de légende, nos champions auraient pu, auraient dû gagner. Mais ils ont échoué sur le fil, sans démériter. Avant les fameux «poteaux carrés» de Glasgow il y avait eu l’échec du Stade de Reims, terrassé 4-3 en finale de la Coupe des champions 1956 par le Real Madrid. En cyclisme il y eut « Poupou », l’éternel second, et avant lui la légende d’Eugène Christophe, « le vieux Gaulois», qui en raison d’une malchance tenace perdit systématiquement le Tour de France de 1913 à 1922 mais n’en fut pas moins accueilli en héros au Parc des Princes. Lui aussi était un «vaincu vainqueur», un «perdant magnifique » tombé avec panache, comme le XV de France devant les Springboks d’Afrique du Sud en demi-finale de la Coupe du monde de rugby 1991. Sans parler de tous ces boxeurs, de 14 Septembre 2007 Georges Carpentier à Marcel Cerdan, qui ont ému aux larmes la nation compatissante ! L’injustice ajoute au mythe, comme quand Michel Jazy échoue cruellement au pied du podium du 5000 m des Jeux olympiques de Tokyo 1964, trop court au finish en raison d’une blessure à la cheville qui avait nuit à sa préparation. Et le France-Allemagne de Séville, en 1982, toujours à vif, trente-cinq ans plus tard… Mais depuis tout a changé. Depuis, Zidane et les siens ont remporté le Mondial 1998, et aussitôt après l’Euro 2000. Déjà, dans le courant des années 1990, la tendance avait commencé à s’inverser avec les titres européens engrangés par l’OM et le PSG en football, le CSP Limoges en basket, avec le titre de champion du monde de handball des Barjots en 1995 ou les deux victoires en coupe Davis de 1991 et 1996. Bref, désormais la France n’est plus celle qui se contente de participer mais elle gagne aussi. LA FAUTE À PAS DE CHANCE Du coup, dans une société qui par ailleurs valorise la performance, il est sans doute plus difficile d’accepter la défaite. Il n’y a qu’à écouter les commentaires après chaque journée de Ligue 1. En général, lorsqu’on perd on évoque la partialité de l’arbitre – ce penalty, ce but refusé, ce hors-jeu qui aurait tout changé –, la malchance ou une avalanche de blessures. Dans ce contexte, faire l’éloge d’un revers ancien tient parfois de la posture nostalgique, avec un côté « c’était mieux avant » et en sous entendant implicitement en jeu une autre idée du sport n°409 que le beau jeu, même défait, l’emportera toujours sur la froideur d’une victoire étriquée… Plus encore à contre-courant, les sports dits alternatifs ou de glisse (roller, skate-board, planche à voile, surf, snowboard) se sont développés sur un rejet de l’idée de compétition. « Plus précisément, on rejette la règle sportive considérée comme une contrainte pour l’action, au détriment d’une norme individuelle, précise Alain Loret, professeur des universités en sciences et techniques des APS. L’objectif n’est plus la prestation mais la sensation. Or cette sensation, qui est intime, ne se mesure pas, ne se compare pas ». Les mouvements prônant le sport pour tous se situent également en dehors de la victoire à tout prix. La preuve, ils invitent volontiers leurs adhérents à l’auto-arbitrage ! Mieux encore, dans certains championnats Ufolep de handball ou de football, le fair-play et la qualité de l’accueil des visiteurs sont pris en compte dans le calcul des points, le comportement sur le terrain pouvant ainsi moduler le score figurant au tableau d’affichage. Et, en Usep, lors des cross les enfants sont souvent invités à gérer leur performance plutôt que de tout donner afin de terminer devant les autres. L’activité sportive étant avant tout considérée comme éducative et socialisante, la victoire à tout prix n’a de ce fait absolument aucun sens et la défaite est toujours honorable. Plus largement, si comme le veut une formule parfois un peu galvaudée, le sport est une « école de la vie », c’est aussi parce qu’on y apprend à gérer les émotions, y compris la déception d’une défaite. Même les plus belles carrières Presse Sports Éloge de la défaite Le 13 mai 1976, les Verts de Saint-Etienne défilent sur les Champs-Elysées au lendemain de leur défaite en finale de coupe d’Europe face au Bayern Munich. sont jalonnées d’échecs plus ou moins cuisants, après lesquels il faut rebondir… Cependant, même dans le sport amateur de petit niveau, cette démarche est loin d’être majoritaire. « Dans les petits clubs, on trouve peu de traces d’une valorisation de la défaite car les subventions dépendent souvent des résultats, note Gildas Loirand, maître de conférences à l'UFR Staps de Nantes. Mais on rencontre effectivement des structures qui ne poursuivent pas comme but ultime la recherche de la victoire. On fait jouer tout le monde, pas seulement les meilleurs éléments. Mais le club végète. Rester modeste devient presque une revendication, il y a quasiment un effort à faire pour demeurer un petit. » Au plus haut niveau, le refus de la victoire à tout prix se manifeste autrement, et notamment par le refus du dopage. Le cas du coureur cycliste Christophe Bassons, conduit à mettre fin à sa carrière pour avoir dénoncé de telles pratiques, est symptomatique. Dans le milieu, Bassons n'a récolté que des sarcasmes, critiques, et un abon- nement à l’arrière du peloton… On peut aussi considérer que « préférer » la défaite à une victoire discutable se traduira, pour un dirigeant, par le refus de s’offrir un titre à crédit en dépensant de l’argent qu’on ne possède pas ou, pour un entraîneur, à ne pas aligner un joueur vedette encore mal remis d’une blessure. FABRIQUE DE VAINCUS L’omniprésence de l’argent dans le sport actuel rend également le débat plus complexe. « La montée des enjeux économiques rend souvent la défaite impossible, estime Patrick Mignon, directeur du laboratoire de sociologie de l’Insep. Car il ne s’agit pas seulement d’une défaite sportive mais aussi financière. On perd par exemple des droits de retransmission. » Pour autant, le sport n’est pas fait que de vainqueurs, loin de là. « On a tendance à oublier que le sport est une fabrique de vaincus, relève Alain Loret. Une seule équipe sur 32 remporte la Coupe du monde, un seul joueur sur 128 s’impose dans un grand tour- Septembre 2007 noi de tennis. Pour cette raison, le sport olympique valorise en permanence les vaincus : sur le podium, il y a en deux, aux côtés du médaillé d’or. L’institution au sens large dit qu’il faut accepter la défaite puisqu’on accepte les règles d’une discipline, qu’on accepte la loi du sport. Ce qui induit un certain type de comportement, du fair-play. Alors dans la défaite, les individus font contre mauvaise fortune bon cœur ». Pour sa part, Hassen Slimani, chercheur au Centre nantais de sociologie (CENS), voit dans l’éloge de la défaite un discours construit après coup, et pas forcément sincère : « J’analyse cela comme une manière de légitimer le présent, de le disséquer en dehors de toute explication rationnelle, en disant : “Finalement, les défaites d’hier nous ont servi à gagner.” En même temps, on ne peut pas le démontrer, ça reste de l’ordre du discours, puisque d’autres diront que c’est justement l’acquisition d’une culture de la victoire qui a engendré les succès futurs. C’est une manière de s’approprier le passé, mais très circonstancielle. Il faut comprendre en jeu une autre idée du sport n°409 15 qui s’exprime ainsi, pourquoi, et dans quel contexte. » APPRENDRE À PERDRE Toutefois, si l’on considère le sport comme un apprentissage et que rares sont les champions qui ont gagné dans toutes les catégories, on peut considérer qu’il faut d’abord perdre pour gagner ensuite. Car la défaite permet de tirer des enseignements ou même de mieux connaître ses réactions dans une situation donnée. « À tous les âges et notamment chez l’enfant, il est capital de faire comprendre qu’une défaite fait partie de la vie, que sa vie n’a pas changé pour autant, que ses parents l’aiment toujours, estime Gaëlle Collomb, psychologue du sport. Il faut prendre du recul pour réinvestir positivement ce qui s’est passé, tenter de comprendre comment les situations se sont enchaînées. Faire un bilan en forme de recette de cuisine, en insistant sur les points positifs mais en corrigeant la proportion des ingrédients. » La démarche est peut-être plus difficile à mettre en place chez les professionnels, car beaucoup de champions carburent à la haine de la défaite. « Les joueurs de tennis ont beau répéter qu’ils en ont tiré plein d’enseignements, quand ils perdent, c’est une énorme entaille à leur ego, ça remet sur le moment plein de choses en question, confirme Dominique Bonnot, journaliste à la rubrique tennis de l’Equipe. En même temps, celui qui se détache de ça est mort pour la compétition. Pendant des années, en raison de son éducation Mary Pierce ne s’octroyait pas le droit de perdre, ce qui lui permettait de gagner jusqu’à un certain niveau. Mais pas de remporter les grands tournois en raison de la pression qui pesait sur elle». Pour Dominique Bonnot, tout dépend du sens que l’on donne à sa défaite : « Cédric Pioline a gardé beaucoup de regrets de sa défaite contre Sampras en finale de l’US Open 1993 : il était novice, la portée de l’événement lui a échappé, il n’a pas fait ce qu’il fallait sur le court. Quatre ans plus tard il a de nouveau perdu en finale contre Sampras, à Wimbledon cette fois. Mais sans regret, car il avait donné tout ce qu’il avait. Globalement, je crois que ceux qui n’ont pas de regrets sont ceux qui ont maîtrisé tous les paramètres possibles: émotions, conduite du match, coups et stratégie ». Tout dépend aussi de l’attente suscitée, souligne le demi de mêlée du Stade Toulousain et de l’équipe de France, Jean-Baptiste Elissalde: « Quand je jouais à la Rochelle, la défaite était presque normale. On la vivait donc assez bien. Quand je suis arrivé à Toulouse, elle était ressentie de manière plus pénible. » Défaite traumatisante ou pas, certains l’acceptent avec classe et dignité : « J’ai été battu par meilleur que moi, untel mérite son succès », affirme le bon perdant. On pense à Mats Wilander, toujours prompt à remettre une balle litigieuse. Inversement, les handballeurs français ont très mal vécu leur élimination en demi-finale du championnat du monde 2007 face à l’Allemagne, le préparateur physique des Bleus ayant même été suspendu pour une altercation avec l’un des arbitres. Et en 1994, la pati- neuse Surya Bonaly avait symboliquement refusé une médaille, s’estimant victime d’une injustice mêlée de racisme. VAINQUEURS MAL-AIMÉS Mais si la défaite fait souvent mal, parfois la victoire isole. Un champion comme le tennisman Björn Borg en a fait l’amère expérience. Son jeu de fond de cours au froid réalisme n’enthousiasmait pas les foules. De même, une équipe sérieuse et appliquée comme l’Olympique Lyonnais, pourtant sextuple championne de France de football, souffre d’un manque de popularité à côté des bons vieux Verts ou de la fantasque Olympique de Marseille. En cyclisme, Jacques Anquetil avait beau gagner cinq Tours de France, le public lui préférait son dauphin Raymond Poulidor (voir encadré). Et Merckx le cannibale ne s’est humanisé que dans les défaites de fin de carrière. Cessant d’en faire un dieu, la défaite de l’invincible le ramène enfin au rang de simple mortel… Alors, gagner ou perdre, l’alternative n’est pas forcément celle entre le paradis et l’enfer. Et c’est bien la possibilité de la défaite qui fait le sel et l’émotion du sport : qui niera que les victoires remportées sur le fil sont souvent les plus belles ? Les vainqueurs exultent d’autant plus qu’ils ont tutoyé l’abîme et les perdants, invoquant le sort, commencent à construire la légende de leur glorieuse défaite… D’où, par conséquent, le total manque d’intérêt de ces matchs dits «amicaux» mais qui ne sont qu’ennuyeux. Perdre, c’est avoir vécu.● BAPTISTE BLANCHET POULIDOR, LE PERDANT MAGNIFIQUE français des années 60. D’un côté Anquetil, un faible pour Poulidor, celui qui perdait avec Presse Sports Leur rivalité fit les grandes heures du sport panache. « J'aimais son bon sens paysan, je alias « maître Jacques », cinq fois vainqueur considérais que son manque de réussite méri- de la Grande Boucle. De l’autre Poulidor, dit tait non pas de la compassion mais des égards, « Poupou », son éternel second. Le premier, explique Jacques Augendre. Maintenant, quand technicien et dominateur, incarnait une certaine on dit que les gens aiment les battus, c'est une idée de la modernité jusque dans ses mœurs très image d'Épinal. Les gens se retrouvaient en libres. Le deuxième, fataliste et économe, sym- Poulidor. Le type qui a des projets dans la vie, bolisait une France plus traditionnelle et popu- mais pour qui ça ne rigole jamais.» Pour autant, laire. « Ils étaient tous les deux aux antipodes, « il y a une zone d'ombre ; je n'arrive pas bien le blond contre le brun, Poulidor le terrien contre le représentant à l'analyser. Dans le Tour 1968, il n'y a pas Anquetil, pas encore d’une certaine aristocratie, ne serait-ce que sur le plan de l'élégance. Merckx. Et Poulidor tombe, renversé par une moto (photo). Il en a Anquetil était toujours bien sapé, Poulidor, ça lui passait au-des- fait un zona. » Faut-il y voir le signe que le perdant magnifique sus de la tête », se souvient dans l’Equipe Jacques Augendre, la aurait tant voulu gagner, au moins une fois ? Au risque de briser mémoire du Tour de France. Malgré ses déboires, la France avait sa légende. ● B.B. 16 Septembre 2007 en jeu une autre idée du sport n°409 Éloge de la défaite DENIS GROZDANOVITCH, TENNISMAN ET MORALISTE « Comment j’ai appris à perdre » D enis Grozdanovitch, que représente pour vous la défaite ? D’abord le moment terrible où l’on s’aperçoit que l’on va perdre. Le moment où l’on sent que les dieux et le sort nous rejettent. Pour moi qui souffrait d’un complexe d’infériorité, c’était très dur. Et la défaite est encore plus amère aux échecs car on a l’impression d’y mettre toute son intelligence. Donc, quand on perd, on se sent dominé intellectuellement par son adversaire. Plusieurs champions ont d’ailleurs fait des dépressions. DR Ancien champion de France juniors de tennis, grand joueur de squash et redoutable amateur d’échecs, Denis Grozdanovitch, auteur d’un admirable Petit Traité de désinvolture (José Corti, 2002), vient de signer De l’art de prendre la balle au bond (Lattès). L’occasion de l’interroger sur la face cachée du revers. d’ailleurs pas de problèmes. On a envie de dire : « Merci pour la leçon ! ». Mais quand c’est par un gagne-petit, c’est plus frustrant... Denis Grozdanovitch, une certaine idée du jeu. Pourquoi est-elle si mal ressentie ? Notre civilisation utilitaire, libérale, blâme l’échec car il faut exister par tous les moyens. De ce point de vue, notre société est gravement malade. En sport, la compétition est nécessaire et souvent merveilleuse quand le fairplay et la camaraderie sont respectés. Mais pas l’hyper-compétition. C’est une question de dosage. Il suffit de quelques gouttes pour que ça devienne toxique, voire névrotique. Récemment, lors du tournoi junior de Roland Garros, j’ai vu les parents d’une joueuse dans un état second et, sur le court, la petite qui sanglotait : c’était atroce. Comme Pierre de Coubertin, je pense que le sport doit procurer aux gens une forme de calme intérieur, comme une thérapie pour une civilisation industrielle stressée. Comment accepter de perdre ? Etant mauvais perdant, j’ai dû l’apprendre. Grâce à un travail intérieur, une forme d’introspection. Les Anglais, qui ont une éducation différente de la nôtre sur ce plan, l’acceptent d’ailleurs avec le sourire; ils voient ça d’une manière ludique. Lors de sa défaite en demi-finale de Roland Garros contre Nadal, Au fond, pour vous, le sport va audelà de la défaite… Oui. J’ai souvent pensé que ce ne sont pas toujours les plus efficaces qui sont les meilleurs joueurs – je veux dire les plus grands artistes, ceux qui nous délivrent les émotions les plus rares. À l’époque de Borg, j’admirais Vitas Gerulaitis. Car le plus beau, c’est un geste parfait qu’on partage avec le spectateur. Dans l’échange, il faut une forme de spiritualité. Quand on joue à la « gnac » comme Nadal, on ne donne rien de ce point de vue. Alors que le petit Belge Olivier Rochus, dès l’instant où il a une raquette en main, possède des dons d’enchanteur. le Serbe Novak Djokovic a su faire cela : il avait un sourire railleur, un peu auto-ironique. C’est un vrai champion qui aime son sport et se bat jusqu’au bout pour s’incliner sans regret. Quels sont les bénéfices de la défaite ? Une forme d’éducation par le sport. On se reconstruit par la défaite. La réalité se rappelle à vous, on ne peut pas toujours être le plus fort. Il faut travailler pour y parvenir. Après une défaite, on sait ce qu’il faut travailler techniquement. Et mentalement, il faut se remettre en selle tout de suite en allant taper la balle pour revenir au côté ludique, sensuel, artisanal du beau geste et ainsi «piéger» son orgueil. Se faire battre par plus fort que soi ne pose Septembre 2007 Mais en tennis le jeu le plus beau, le service-volée, a tendance à disparaître ? Je pense que c’est un problème de mode. Comme les joueurs enchaînent les tournois toute l’année, ils ne sont jamais en période de recherche. Dans le passé, on venait trois ou quatre semaines à l’avance pour essayer de trouver des coups. Ce qui explique pourquoi on est aujourd’hui dans un conformisme absolu. L’amortie, arme redoutable pour rompre un échange contre un gros frappeur, est très peu utilisée par exemple. Pourquoi souhaite-t-on la défaite du champion imbattable ? C’est un sentiment ambivalent. On a envie de le faire chuter de son piédestal, et en même temps on voudrait qu’il reste un dieu. ● RECUEILLI PAR B.B. en jeu une autre idée du sport n°409 17