Lac et pelouse ne font pas bon ménage - Municipalité de Lac
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Lac et pelouse ne font pas bon ménage - Municipalité de Lac
MUNICIPALITÉ DE LAC-SAINT-PAUL Lac et pelouse ne font pas bon ménage ! Saviez-vous que? L’artificialisation des rives contribue à la dégradation de la santé des lacs. Même si les pelouses sont d’une belle couleur verte, elles contribuent à augmenter le ruissellement de l’eau vers le lac, à enrichir le lac en nutriments, à l’érosion des rives et au réchauffement de l’eau. On devrait donc arrêter de penser qu'un lac entouré de grandes étendues de pelouse est un «beau» lac. Pour les lacs, un «beau» lac est un lac à l'état naturel. Tout ce qui paraît «beau» à nos yeux n'est pas nécessairement bon pour nos lacs, tel que la pelouse. Qui dit pelouse, dit déboisement! Et qui dit déboisement, dit dégradation! Le système immunitaire d'un lac, c'est la forêt qui l’entoure! Pour se plier à certaines de nos habitudes, un lac peut supporter des légères pertes de forêts. Mais ce qu'il ne peut vraiment pas supporter, ce sont les gazons qui occupent toute ses rives et la quasi-totalité de son encadrement forestier. Les lacs n'aiment pas les excès… LE MAL DES PELOUSES En fait, si les villégiateurs adorent les pelouses, le lac, lui, peut difficilement les supporter. Elles le rendent malade. Et pour cause! Avec les pelouses viennent les engrais, les eaux chaudes, l'érosion et les déserts biologiques. Les engrais : Il faut rappeler que les pelouses ont souvent besoin d'engrais et d’entretien pour demeurer belles et vertes. Mais par temps de pluie, une bonne partie des engrais qui les nourrissent s'échappent vers le lac et contribuent à la surfertilisation des eaux. Résultats: les plantes aquatiques se mettent à proliférer. Les eaux chaudes : Le mal des pelouses ne s'arrête pas aux engrais. En se substituant à la forêt, les pelouses mettent le lac à nu. Sous un soleil de plomb, la température des eaux en bordure du lac grimpe. Comme les engrais, la chaleur favorise, elle aussi, la croissance excessive des plantes aquatiques. Mais la chaleur n'affecte pas que les plantes. La faune aquatique est elle aussi affectée. Les poissons de nos lacs ne tolèrent pas les eaux chaudes. Ils sont d'ailleurs Adapté de la Fapel et du Rappel par Pauline Marquer, Agente de liaison 2010, Projet Bleu Laurentides du CRE Laurentides, Municipalité de Lac-Saint-Paul constamment à la recherche de zones ombragées près des rives naturelles où les eaux sont plus fraîches! Les poissons fuient le gazon! Le ruissellement et l'érosion : En temps de pluie, la vitesse de frappe des milliards de gouttes d'eau qui tombent dans une forêt est amortie par la végétation. Lorsqu'elles arrivent au sol, les gouttelettes n'ont plus la force de créer des foyers d'érosion. Mais dans un milieu gazonné, c'est une tout autre histoire. Les gouttes d'eau frappent le sol de plein fouet, à une vitesse vertigineuse, déplaçant ainsi les particules du sol et créant de nombreux foyers d'érosion. Il ne faut pas compter sur les pelouses pour prévenir ce type d’érosion. Les déserts biologiques : Les poissons ont besoin de nourriture pour vivre. Or, les insectes comptent pour une bonne part de leur alimentation. La végétation naturelle des rives est un véritable garde-manger pour les poissons, contrairement aux pelouses qui sont, en fait, des déserts biologiques. LE SOLEIL Malgré toutes ces considérations, les pelouses offrent tout de même des avantages qu'on ne peut ignorer. Le plus important est qu'elles nous offrent un petit coin dégagé où prendre du soleil et relaxer. Le soleil ne fait-il pas partie de la vie de chalet? Il ne faut donc pas s'étonner si bon nombre de villégiateurs considèrent le patio et le carré de pelouse comme essentiels. Ils offrent des espaces agréables où profiter de l'été et du soleil. Comment alors concilier lac et pelouse? Est-ce même possible? Oui! Mais à une condition: «une place pour chaque chose et chaque chose à sa place». Un mariage de raison, quoi! Les pelouses peuvent être aménagées à petite dose derrière la rive, c'est-à-dire à 10 ou 15 mètres de la ligne du rivage. La rive pourra ainsi plus facilement piéger les éléments fertilisants et freiner le réchauffement des eaux. Mais attention! Garder le gazon loin de la rive ne suffit pas: encore, faut-il aussi apprendre à minimiser la superficie des pelouses. À RETENIR : Les bienfaits d’une rive naturelle : Minimise l’érosion des rives Agis comme filtre naturel aux nutriments Réduis le réchauffement excessif de l’eau Freine la prolifération des algues et des plantes aquatiques Offre abris et supports à une faune diversifiée Donne de la valeur à nos propriétés Source : Rappel En ville, les pelouses ajoutent de la vie au monde inerte et stérile du béton, de la brique, de la pierre et de l'asphalte. Les pelouses de ville améliorent la qualité de l'environnement des citadins. En bordure des lacs, c'est une tout autre histoire. Les pelouses n'ajoutent rien, elles soustraient. En se substituant à la forêt, elles remplacent un milieu riche et diversifié par un milieu pauvre, quasi désertique. Tony LeSauteur de la FAPEL Adapté de la Fapel et du Rappel par Pauline Marquer, Agente de liaison 2010, Projet Bleu Laurentides du CRE Laurentides, Municipalité de Lac-Saint-Paul