Rapport - Association suisse des employés de banque ASEB

Fusion banque Leumi et Safdié : Grâce à l’ASEB, un plan social
Le 3 janvier 2012, la fusion de la Banque Safdié et de l’ancienne Banque Leumi a été
inscrite au Registre du commerce. Le personnel des deux établissements fusionnés a
toutefois été sacrifié sur l’autel de la rentabilité immédiate. Ainsi, 75 postes sont
supprimés sur un effectif total de 249 collaborateurs pour les deux entités à Zurich,
Genève et Lugano. La succursale de Genève est particulièrement affectée, puisque 49
postes ont été rayés sur un total de 102.
Des mesures minimalistes
Confrontée à des difficultés financières majeures, Leumi Private Bank n’avait envisagé
que des mesures d’accompagnement minimalistes. La banque avait ainsi prévu de mettre
sur pied deux demi-journées d’atelier comme aide à l’outplacement, censées apprendre
aux collaborateurs licenciés à sonder le marché de l’emploi caché, à mettre en valeur
leurs compétences et à améliorer la manière de se présenter aux entretiens d’embauche.
Leumi offrait aussi d’organiser pour les personnes concernées par la préretraite des
ateliers visant à préparer le passage de la vie active à la retraite. Enfin, la banque se
proposait d’apporter une assistance particulière et individuelle aux employés se trouvant
dans une situation spécialement difficile à la suite de leur licenciement.
Aucun plan social envisagé
Dans un premier temps, Leumi n’avait nullement envisagé de proposer un plan social aux
collaborateurs licenciés. Le 23 janvier dernier, la responsable des Ressources humaines
de la banque écrivait aux employés : « Nous prenons acte de votre proposition de mettre
en place un plan social appuyée par l’ASEB. Cependant, vous comprendrez que Leumi
Private Bank SA n’est pas en mesure d’y faire suite d’un point de vue financier dans la
forme proposée. » Heureusement, grâce à la mobilisation du personnel, soutenu par
l’Association suisse des employés de banque (ASEB), la banque est revenue sur sa
position initiale et a accepté d’entrer en matière s’agissant de la mise en place d’un plan
social. Une première proposition clairement insuffisante a été présentée aux employés
concernés le 31 janvier dernier. A l’heure où nous écrivons ces lignes les négociations se
poursuivent et il est encore trop tôt pour en connaître l’aboutissement.
Pour le moment seul le personnel de Genève, davantage touché, est mobilisé. Le plan
social devrait cependant être valable pour les employés de toutes les filiales de la
nouvelle banque. Afin d’assurer leurs droits et de soutenir leurs collègues de Genève,
l’ASEB leur conseille aux employés de toutes les filiales de prendre contact avec un de
ses bureaux. Plus le personnel sera nombreux à soutenir les revendications du plan
social, meilleures seront les chances de les faire aboutir.
Clément Dubois à Genève et Denise Chervet à Berne et Zurich
Février 2012