Enquête : l`industrie du livre à l`heure du numérique
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Enquête : l`industrie du livre à l`heure du numérique
NEOMA Mars 2016 / N°7 ALUMNIReview L a r e v u e d e s A l u m n i d e N EO M A B u s i n e s s S c h o o l Enquête : l’industrie du livre à l’heure du numérique CONNEXIONS : DAF et digital, la révolution s’accélère ASSOCIATION : Anne Browaeys-Level, lauréate des Trophées 2016 TRAJECTOIRES : Promoscopie Master Grande École 2013 CAMPUS : Enactus à Johannesburg N ° I S S N 24 2 9 - 0 5 9 9 - M a r s 2 0 1 6 Prix public : 10 € - www.neoma-alumni.com ÉDITO Être fier, franc et fiable Tel est le message que je fais passer aux étudiants de l’école lors des amphis de présentation de notre réseau. Être fier de notre diplôme, le clamer Urbi et orbi, constitue la base de tout sentiment d’appartenance. C’est un comportement visible, transmissible, capable d’ouvrir bien des portes. Il est important notamment quand les diplômés doivent répondre aux sondages ou études pour les classements. Ce sujet est particulièrement sensible. Nous devons nous mobiliser dessus pour garantir la valeur de notre diplôme. Être franc, ce n’est pas toujours facile : même si la réaction de l’autre n’est pas bonne dans l’immédiat, l’attitude franche est toujours payante à long terme. Être franc, c’est typiquement ce que l’association des diplômés a fait en fin d’année dernière en faisant valoir son devoir d’alerte auprès du conseil d’administration de l’école sur les résultats des classements et les retours de certaines DRH. À la franchise il faut aussi ajouter la fermeté. Il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas passer outre. Enfin, être fiable remporte tous les suffrages : je souhaite à chacune et chacun qu’on puisse le dire de vous. L’image des diplômés de NEOMA est bonne : nous sommes perçus comme humbles, sans grosse tête, et efficaces. Cette qualité de fiabilité fait partie de notre ADN. Ces trois qualités, nous les avons adoptées comme valeurs dans notre association et nous sommes convaincus qu’elles vont nous porter haut, loin et pour longtemps encore. Elles sont partagées par les nouveaux collaborateurs recrutés pour renforcer notre action. J’espère que la lecture de ce numéro vous rendra encore plus fiers d’appartenir à ce réseau : voyez comme les succès sont là dans des secteurs plutôt inattendus comme l’édition ! Quant à la promoscopie du MGE 2013, elle prouve que trois ans après la sortie, les cartes de visite sont bien attrayantes. Nous ouvrons un courrier des lecteurs qui vous permettra de rebondir sur les articles, commenter et proposer à votre tour des thèmes de contribution. Un cercle vertueux peut ainsi se créer et renforcer notre connaissance mutuelle. L’homme et la femme sont au cœur de notre association. Je profite de cet édito pour remercier Marie-Francoise Delaporte pour son engagement pendant vingt-trois ans pour notre association et je salue l’arrivée d’Élodie Fauvelet et d’Agnès Flouquet-Vilboux, nos deux nouvelles salariées. Agnès, en tant que directrice générale, va avoir la responsabilité d’aider le bureau, composé de bénévoles, dans le développement de l’association. Ce numéro est dédié à Claire (MGE) et Marie (Cesem et MS), parties trop tôt par une triste soirée parisienne de novembre. Jean-Michel Huet (MGE 97) Président [email protected] Directeurs de la publication : Jean-Michel Huet • Comité éditorial : Marie-Lise Trochu ([email protected]) +33 (0)2 32 82 58 03 et Jean-Michel Huet ([email protected]) • Ont collaboré à ce numéro : Jacques Dabere, Yoann Duval, Marie-Pierre Noguès-Ledru, Leslie Gealageas, Benjamin Rondot • Crédits photo : Leslie Gealageas - Nicolas Galineau (couverture), 123RF (P. 6), Olivier Dion (P. 11), Fred Tanneau (P. 23), Kayser Rakoto (P. 28 et 29), David Atlan (P. 31), Fred Laures (P. 32), Ledroitperrin (P. 46) • Siège de Alumni Reims Rouen / NEOMA ALUMNI : 9 rue d’Athènes 75009 Paris • Nouveaux locaux à compter du 4 mars : 85, rue de la Victoire 75009 Paris. • Tél. +33 (0)1 73 06 98 12 • [email protected] • Conception graphique et mise en page : Emmanuelle Janvier, tél. : +33 (0)2 40 13 22 49 • Impression : Le Réveil de la Marne, Épernay, tél. : +33 (0)3 26 51 59 31 • Tirage : 10 000 ex. • Dépôt légal : mars 2016 • N° ISSN : 2429-0599. 2 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 CONNEXIONS nPage 4 : Enquête : L’industrie du livre à l’heure du numérique • Le livre, premier bien culturel en France • La transmission des savoirs via le numérique • Diriger une fabrique de best-sellers • Éditeur de savoirs • Créer des collections à grand tirage • Un marathon éditorial pour la rentrée scolaire 2016 • Any Time, Any Where, Any Device • Promouvoir la lecture plaisir auprès des enfants • Tout en un : l’émergence du statut d’auteur indépendant • Prolonger la vie du livre grâce au numérique • Devenir auteur : pourquoi, comment ? • Voyage au pays de l’écrit • Tous fans de BD n Page 38 : Vu dans la presse/Ils (elles) entreprennent n Page 40 : Teachers & Alumni ASSOCIATION Library entreprises soutiennent leurs salariés aidants d’un proche âgé TRAJECTOIRES n Page 25 : DAF et digital : n Page 41 : Promoscopie la révolution s’accélère MGE 2013 n Page 26 : Récompenses, prix n Page 48 : Jobs en vue, ayez et galette des rois le réflexe NEOMA ! n Page 27 : To go further n Page 49 : La magie du portage ALUMNI n Page 30 : Awards & Congratulations n Page 32 : Devenir ambassadeurs de nos villes d’études ? n Page 33 : Événements France n Page 34 : Événements monde n Page 35 : Côté perso (carnet) n Page 51 : L’association Enactus porte les couleurs de l’école à Johannesburg n Page 52 : Le meilleur des deux n Page 24 : Comment les n Page 28 : Trophées NEOMA CAMPUS salarial : indépendant mais salarié n Page 50 : L’essentiel des indemnités de rupture du contrat de travail (suite et fin) mondes. n Page 54 : L’actu de la Fondation SIGLES DIPLÔMES MGE signifie Master Grande École, le programme « Sup de Co » de Reims MS ou « ESC Rouen » de Rouen BS. Les autres programmes seront intitulés en clair pour faciliter la compréhension du lecteur. Le numéro qui suit à deux chiffres correspond à l’année de sortie (00 = issu de la promotion sortie en 2000). NB : la référence au campus d’origine n’est plus indiquée afin d’accélerer l’appropriation par chacun de la marque NEOMA désormais commune à tous. n Page 36 : Nominations Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 3 CONNEXIONS ENQUÊTE L’industrie du livre à l’heure du numérique Le livre, premier bien culturel en France Immergée dans ce secteur depuis quinze ans, Camille Mofidi (MGE 00) en retrace l’évolution à l’aune de son expérience dans l’édition classique puis, depuis quelques années, dans le pur numérique chez Kobo. Après une longue période de stabilité, le secteur de l’édition connaît depuis quelques années des bouleversements liés à l’émergence du livre numérique et à l’irruption de nouveaux acteurs, notamment anglo-saxons, dans la chaîne de distribution. J’ai eu la chance de vivre la révolution du livre numérique de l’intérieur lors de mon passage au Syndicat national de l’édition. En voici les principaux éléments, précédés d’un panorama du secteur nécessaire à la compréhension des enjeux et stratégies des acteurs en présence. PANORAMA DU MONDE DU LIVRE Avec un livre, toute personne a la possibilité d’avoir « le monde entre les mains » (baseline utilisée par Le Livre de Poche) ou sous ses doigts selon qu’on utilise le print ou le Web. Comme le prouve l’enquête menée dans ce numéro, il n’y a pas d’opposition entre papier et digital. C’est plutôt une complémentarité croissante qui se crée en fonction de différents critères : le contenu (manuel scolaire, ouvrage professionnel, littérature, bande dessinée), le contexte (travail, école, relation familiale, loisirs), l’âge et le niveau culturel (enfant, adulte geek, senior…), les outils à disposition (livre papier d’occasion, smartphone, liseuse, ordinateur), le pays (la France est en retard sur les pays anglo-saxons) ou le mode de vie (urbain, rural…). Chacun fait comme il veut ou comme il peut. Le plus important est d’avoir des yeux… et le goût de la lecture ou de l’écriture, selon sa situation d’auteur ou de lecteur. En effet, qu’est-ce qui dominera à l’avenir pour imprimer notre cerveau : l’image ou le signe ? Autre vaste débat. Nous avons contacté 18 diplômés dans ce numéro, tous acteurs directs ou indirects de la diffusion de ce formidable média universel séculaire : le livre. Une fois de plus, une réalité : les alumni de NEOMA ont une place importante dans les plus grandes maisons d’édition (Editis, Hachette, Eyrolles…) mais aussi chez les pure players (Kobo, Youbooks…). Merci à chacun pour le temps passé à cette contribution, en particulier les deux experts, Camille Mofidi (MGE 00) côté alumni et Valéry Michaux côté école. Un regret toujours : avoir « oublié » certains faute de place… Qu’ils n’hésitent pas à nous contacter en s’exprimant à leur tour : un courrier des lecteurs verra le jour dès le prochain numéro (contacts page 2). 4 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 La chaîne du livre traditionnelle englobe tous les acteurs intervenant dans la création et la distribution de ce bien culturel. À l’origine d’un livre se trouve « l’auteur d’une œuvre de l’esprit », pour reprendre la terminologie du Code de la propriété intellectuelle. Celui-ci va confier son texte et céder ses droits à un éditeur avec lequel il aura signé un contrat d’édition. Dans l’édition classique, c’est l’éditeur qui choisit les textes, les retravaille avec l’auteur, les corrige avant de les mettre en page et de les envoyer en fabrication, puis en impression. Le diffuseur se charge des opérations commerciales et marketing et gère les relations avec les circuits de vente. Le distributeur prend en charge les opérations logistiques, du stockage des exemplaires jusqu’à leur transport auprès des clients revendeurs. Le libraire enfin est celui qui présente le livre au lecteur final à qui il prodigue conseils et recommandations. LOI LANG La loi du 10 août 1981, connue sous le nom de loi Lang, est le texte qui régit le secteur du livre depuis plus d’une trentaine d’années. Elle stipule que le prix d’un livre en France est fixé par l’éditeur et qu’un même livre doit être vendu au même prix par tous les détaillants. Ce texte s’applique au livre papier. Une loi a étendu la loi Lang au livre numérique sur le territoire français en mai 2011. LES PRINCIPAUX GROUPES D’ÉDITION En France, les grands groupes d’édition concentrent les activités d’édition, de diffusion et de distribution. Ils possèdent des filiales de diffusion et de distribution qui vont assurer ces services pour le compte des éditeurs groupe aussi bien que pour le compte d’éditeurs tiers. L’édition est un secteur concentré dans lequel les dix principaux groupes représentent plus de 80 % du marché total de l’édition. Les dix premiers groupes d’édition français en 2015 sont Hachette Livre (2 milliards d’euros de chiffre d’affaires), Editis (663 millions), Madrigall (437 millions), né du rachat du groupe Flammarion par le groupe Gallimard en 2012, Lefebvre-Sarrut (397 millions), MédiaParticipations (350 millions), France Loisirs (325 millions), La Martinière Groupe (240 millions), Reed Elsevier (192 millions), Albin Michel (168 millions), Lamy (114 millions). On peut voir dans ce classement des groupes généralistes comme Hachette Livre ou Editis qui regroupent des maisons de littérature générale, de littérature jeunesse, de beaux livres, de livres pratiques, mais aussi des maisons d’édition scolaire ou universitaire. D’autres groupes comme Lefebvre-Sarrut, Reed Elsevier ou Lamy sont spécialisés dans l’édition professionnelle : juridique, médicale ou scientifique. LE LIVRE, PREMIER BIEN CULTUREL EN FRANCE Malgré l’essor considérable des autres loisirs culturels, notamment sur support numérique, le livre reste la première industrie culturelle en France avec un chiffre d’affaires global de 3,9 milliards d’euros sur un total de 7,4 milliards. C’est un secteur qui se caractérise par un nombre élevé de références disponibles (plus de 700 000) ainsi qu’une forte production de titres publiés (environ 70 000 nouveautés par an). À l’image des autres loisirs culturels, le secteur du livre est une industrie de prototypes où les bestsellers financent les titres qui n’atteignent pas leur seuil de rentabilité. L’édition et la librairie employaient ensemble un peu plus de 30 000 salariés en 2011. Rappelons enfin que, à des fins de politique culturelle, le livre bénéficie d’un taux de TVA réduit de 5,5 % depuis 1971. En 2011, ce taux réduit a été étendu au livre numérique au motif de la nondiscrimination des supports. CAMILLE MOFIDI, MGE 00, est manager Europe pour Kobo Writing Life, la plateforme d’autoédition de Kobo. Son rôle consiste à accompagner les auteurs et les éditeurs dans leur stratégie numérique, grâce à un outil de publication performant et ergonomique. Camille a rejoint Kobo en 2013 pour développer les activités de Kobo Writing Life en Europe, dans un contexte de forte croissance de l’autoédition. Auparavant, elle a exercé le métier d’éditrice au sein de diverses maisons d’édition du groupe Hachette Livre, avant de rejoindre le Syndicat national de l’édition en tant que chargée de mission pour le développement numérique, conseillant les éditeurs dans leur adoption du livre numérique. Camille est aussi diplômée d’ESCP Europe et intervient régulièrement aux jurys de sélection du mastère Management de l’édition ainsi qu’à des conférences professionnelles sur l’édition numérique et l’autoédition. L’ÉMERGENCE CONTRARIÉE DU LIVRE NUMÉRIQUE EN FRANCE Aujourd’hui, le livre numérique est une réalité en France, même s’il représente une part relativement faible du marché total du livre : 6,4 % d’après le SNE en 2014. Ce chiffre est toutefois plus élevé dans certains secteurs comme l’édition professionnelle, qui a commencé sa mutation bien plus tôt, ou la littérature grand public. Pour certaines maisons d’édition, le numérique dépasse 10 %, voire 15 % de part de marché, notamment en littérature dite de genre (romance, thriller, science-fiction, fantasy). Les éditeurs ont pris le virage du numérique en adaptant leurs process de fabrication Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 5 CONNEXIONS ENQUÊTE La transmission des savoirs via le numérique Le secteur du livre est une industrie de prototypes où les best-sellers financent les titres qui n’atteignent pas leur seuil de rentabilité. pour intégrer le livre numérique dès l’amont et permettre la parution simultanée d’une nouveauté en papier et en numérique. Ils ont également entrepris de numériser leur fonds dès 2007. Enfin, certains éditeurs de livres illustrés se sont lancés dans le développement d’applications ou de livres enrichis dès 2010 lors de l’arrivée de l’iPad en France. Le format adopté pour le livre numérique par la quasi-totalité du secteur en France et à l’international est l’epub, un format de fichier ouvert et interopérable qui permet un affichage adapté quelle que soit la taille de l’écran. Il y a toutefois une exception puisque Amazon utilise un format propriétaire appelé MOBI. L’essor de la lecture numérique a été favorisé par l’apparition de supports dédiés à la lecture, les liseuses à encre électronique. Cette technologie permet de reproduire l’apparence du papier et consomme très peu d’énergie dans la mesure où l’écran n’est pas rétro-éclairé. En France, les premiers modèles sont apparus en 2008 (liseuses Sony et Bookeen), mais c’est véritablement en 2011 avec l’arrivée d’Amazon et de Kobo sur le marché français que la lecture numérique a décollé. Les livres numériques peuvent être également lus sur de nombreux autres supports tels que tablettes, smartphones et ordinateurs, avec ce bémol que la lecture de livres se trouve concurrencée sur ces supports par d’autres divertissements. Le taux d’équipement en appareils de lecture augmente constamment : en 2014, 3,5 % des foyers français ont une liseuse (1 million de foyers), 35 % sont équipés de tablettes (13 millions) et 49 % possèdent un smartphone (35 millions). Les pratiques de lecture numérique se développent doucement comme le montrent les résultats du dernier baromètre de la profession : le nombre de lecteurs numériques est en augmentation et représente 18 % de la population. Parmi les avantages du livre numérique plébiscités par les lecteurs, on peut citer la facilité de stockage et de rangement, le transport et la mobilité, la possibilité d’acquisition simple et immédiate, la facilité de paiement. 6 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Valéry Michaux, enseignante-chercheuse stratégie et entrepreneuriat à NEOMA Business School, a enquêté sur ce thème. Résultat de ses recherches. La transmission des savoirs via le numérique m’évoque à la fois les questions des massive open online courses (MOOC), bien entendu, la façon dont la filière du livre tarde à se réinventer, la place grandissante de la vidéo comme vecteur de diffusion des savoirs ou encore la place de la recherche comme moteur de création de nouveaux savoirs. Revenons de façon très synthétique sur ces points pour montrer quels sont les sujets polémiques aujourd’hui qui font débat dans les écoles. Malgré cela, le développement du livre numérique en France reste lent, surtout si l’on compare la situation avec les marchés anglosaxons. L’e-book représente en effet 23 % du marché du livre aux États-Unis et 17 % en Grande-Bretagne. Parmi les freins fréquemment avancés par les lecteurs de livres numériques en France reviennent les éléments suivants : • le prix des e-book : les nouveautés sont en moyenne vendues 30 % moins chères que la version papier, là où les acheteurs s’attendent à des prix significativement réduits pour des produits culturels au format numérique ; • l’offre non exhaustive : le catalogue de livres disponibles au format numérique en France est de 150 000, ce qui reste bien inférieur au catalogue papier ; • la restriction des usages : les acheteurs regrettent souvent l’impossibilité de prêter un livre numérique comme un livre papier ; • les Digital Rights Management (DRM) : cette technique, qui permet de chiffrer un fichier numérique afin d’empêcher sa diffusion sur les réseaux, est perçue comme une entrave à l’expérience utilisateur. TENDANCES ET INNOVATIONS Malgré ces difficultés, le livre numérique constitue un levier de croissance pour l’édition et s’inscrit dans une dynamique avec de nombreuses innovations et expérimentations de nouveaux modèles. • Les modalités d’accès au livre numérique évoluent : achat à l’acte par téléchargement, lecture en streaming, abonnement, prêt numérique en bibliothèque. • L’apparition de plateformes d’autoédition permet aux auteurs de publier leurs livres en numérique de manière simple et gratuite, avec un accès direct aux lecteurs. • Le développement de communautés de lecteurs ou l’importance croissante des blogueurs et des booktubeurs renouvelle les modes de prescription du livre. • La création de plateformes de mise en relation auteur-lecteur impacte les modes de lecture, voire d’écriture. • L’avènement de l’impression à la demande, innovation à mi-chemin entre le papier et le numérique, permet désormais d’éviter la rupture de stock sur un livre. n Kobo est l’un des leaders mondiaux de la lecture numérique avec un catalogue de plus de 4 millions de livres numériques disponibles dans plus de 190 pays. La société fabrique et distribue également une large gamme de liseuses à encre électronique. Kobo appartient au groupe japonais Rakuten, spécialisé dans le e-commerce. https://store.kobobooks.com/en-fr/ Kobo Writing Life est la plateforme d’autoédition de Kobo, qui permet aux auteurs de publier et de vendre leurs livres au format numérique sur la librairie Kobo et sur celle de ses partenaires, dont la Fnac en France. Pour plus de renseignements : www.kobo.com/writinglife La Conférence des grandes écoles a lancé en juin 2014 un groupe de travail portant sur les stratégies numériques des établissements et l’enseignement à distance. C’est dans ce contexte que j’ai commencé à m’intéresser aux travaux internationaux de prospective qui pouvaient aider ce groupe de travail dans sa réflexion. J’ai été particulièrement intéressée par un travail développé par un think tank anglais universitaire (Institute for Public Policy Research, 2013) financé par Pearson, l’éditeur que nous connaissons bien dans notre domaine d’enseignement. Ce travail nommé « An Avalanche Is Coming » aboutit à présenter les cinq modèles économiques d’université qui sont censés survivre dans le futur face à l’avalanche du numérique. Il n’y a pas un modèle meilleur que les autres mais ces cinqlà devraient coexister : 1) la Google University high-tech développée par de nouveaux acteurs de l’économie numérique, 2) l’université 100 % numérique de masse qui découlera des MOOC, 3) l’université internationale de niche au sein d’un réseau international de niche ayant intégré le numérique dans ses enseignements mais dont la réputation repose sur son élitisme, ses réseaux, ses séminaires et sa notoriété, 4) l’université généraliste locale au sein d’un réseau international de généralistes locaux pour des parcours d’étudiants transuniversitaires intégrant des pédagogies mixtes numériques et présentielles, 5) les nouveaux intégrateurs tiers et l’éducation certifiée à la carte. J’ai donc, dès que j’ai pu, pris rendez-vous avec cet éditeur pour discuter nouvelles solutions éditoriales. La réalité est bien entendu beaucoup plus en retard que la pensée prospective… à moins que la recherche soit très en avance ! On trouve déjà des formules d’e-book enrichies chez Pearson mais très en décalage avec les nouveaux usages qui se développent à grande vitesse au travers des MOOC ou de la presse, par exemple mêlant vidéo, écrit, actualité, analyse de fond, etc. Par curiosité, j’ai donc posé la question à d’autres éditeurs et j’ai été très surprise de constater que la transition numérique de la filière de l’édition d’ouvrages en management ou d’ouvrages scolaires enrichis ne faisait que démarrer. Parmi les études sur la question, celle de KPMG est intéressante (KPMG, 2015). Actuellement, il y a 71 % des éditeurs dans le secteur « scolaire, sciences et dictionnaire » qui possèdent une offre d’e-book. Ce sont principalement les grosses maisons d’édition qui ont les moyens de cette transition. Dans 90 % des cas, il s’agit de simple transcription du modèle « papier » à un modèle numérique (PDF, epub). Seuls 2,9 % des éditeurs offrent systématiquement une version enrichie des nouveaux livres numériques (liens vers Internet, ajout vidéo, ajout audio, annexes, mise à jour, etc.). Comme c’est souvent le cas, on a pour l’instant un basculement du monde papier vers le numérique mais sans réelle innovation en dehors de celle du modèle économique avec le streaming. À quand les ouvrages ressources multimédia qui nous permettront d’inventer les cours de demain ? Car pendant que les éditeurs se mettent – doucement – au numérique, les écoles aussi s’y mettent (voir l’article de Nathalie Devaux p. 15). n Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 7 CONNEXIONS ENQUÊTE Guillaume Vicaire, DG d’Editis Diriger une fabrique de best-sellers Après dix-sept ans et un parcours exemplaire chez Carrefour, Guillaume Vicaire (MGE 90) choisit de rejoindre le monde de l’édition, en plein essor, du numérique. Un pari risqué qui illustre son goût du challenge. Son ambition pour le groupe : créer de nouveaux modes de relations entre les auteurs et leurs lecteurs. NAR : Quels souvenirs gardez-vous du campus de Rouen ? G. V. : J’en garde d’excellents souvenirs. D’abord parce que j’y ai rencontré ma femme, mais aussi des amis pour la vie. Je me suis beaucoup investi dans la vie associative : liste BDE, préparation du gala de l’école. Ces années d’école ont été pour moi une expérience fondatrice. NAR : Vous avez commencé votre carrière chez Arthur Andersen : pourquoi l’audit ? G. V. : Ce n’est pas tant l’audit en soi qui m’intéressait mais plutôt l’entreprise, où j’avais fait mon stage de troisième année. Arthur Andersen avait une culture très forte d’engagement, de leadership et d’excellence. Au point que l’association des anciens du cabinet, dont je fais d’ailleurs partie, existe toujours, des années après la disparition de la société. NAR : Vous avez ensuite fait un passage éclair à l’Institut français des pétroles ? G. V. : Oui, je n’y suis resté que six mois car le projet pour lequel j’ai rejoint cette structure ne s’est pas montré aussi intéressant pour moi que je l’espérais. J’aime l’action, je souhaitais exercer des responsabilités opérationnelles et managériales, et j’ai compris que je ne pourrai les acquérir que dans un environnement plus large. C’est pourquoi j’ai rejoint le groupe Carrefour en 1995. J’ai d’abord commencé dans le contrôle de gestion, puis j’ai pris des responsabilités plus globales de direction en finances et gestion en Europe. Je pensais occuper plus rapidement des responsabilités opérationnelles, mais le contexte de l’époque – fusion de Carrefour et Promodès, développement du groupe à l’international – m’a donné de belles opportunités dans la fonction financière. Et puis chez Carrefour, les financiers sont aussi sur le terrain ! Ce n’est finalement qu’en 2002 que j’ai pris une direction opérationnelle : j’étais responsable des hypermarchés pour le Grand Ouest en France, puis le Sud-Est, avant de prendre la direction exécutive de la Turquie en 2008, puis des hypermarchés en France, jusqu’en 2012. NAR : Que retenez-vous de ces dix-sept ans passés chez Carrefour ? G. V. : J’ai été marqué par les valeurs fortes du groupe et par l’engagement des personnes que j’ai côtoyées. Dans le commerce de détail, comme son nom l’indique, tout est dans le détail, et cela demande une implication très forte, à tous les niveaux de la hiérarchie. Pour un manager de la grande distribution, l’enjeu est de fédérer des métiers très variés en leur donnant une direction, un sens dans lequel ils pourront se retrouver… et ne jamais oublier le client. J’ai aussi été marqué par des expériences humaines très fortes, comme cette chef de caisse qui, ayant découvert que l’une de ses caissières, très performante, refusait une promotion pour cacher qu’elle était analphabète, a pris sur son temps personnel pour lui apprendre à lire. J’ai des centaines d’anecdotes de cet ordre. Je garde un attachement très fort pour ce groupe et ses équipes. NAR : Vous quittez Carrefour pour rejoindre l’édition en 2012, en plein boom du digital. C’est un sacré pari ! G. V. : Oui, et certains m’ont traité de fou quand je leur ai annoncé ma décision. Mais ce challenge correspondait bien à mes attentes. Quand j’ai commencé à réfléchir à l’aprèsCarrefour, j’étais prêt à sortir de ma zone de confort mais sans avoir d’idées préconçues EDITIS, DEUXIÈME GROUPE D’ÉDITION EN FRANCE Le groupe Editis, filiale de l’espagnol Groupo Planeta, se positionne dans la littérature (La Découverte, Le Cherche-Midi, XO, Belfond, Les Presses de la Cité, Robert Laffont, 10-18, Pocket), l’éducation (Bordas, Nathan, Retz, Le Robert) et les services à l’édition (diffusion et distribution). Deuxième groupe d’édition en France derrière Hachette, il se taille une place de choix dans les best-sellers : Guillaume Musso, Marc Levy, Jean d’Ormesson, Harlan Coben, Michel Bussi, Ken Follett, Françoise Bourdin, Douglas Kennedy ou Gilles Legardinier sont édités par des maisons du groupe. 8 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Le livre n’est pas impacté par la révolution numérique de la même manière que la musique ou la presse. sur un poste précis. Je savais en revanche que j’avais envie de participer à la mutation d’un secteur et rejoindre une entreprise de taille plus petite, afin d’être en prise directe avec toutes ses composantes. Je cherchais enfin un domaine d’activité stimulant : la direction d’Editis correspondait parfaitement à mon cahier des charges. NAR : Comment se porte l’édition aujourd’hui ? G. V. : Elle se porte bien ! Les ventes de livres ont même progressé de 2,5 % en 2015. Le livre n’est pas impacté par la révolution numérique de la même manière que la musique ou la presse. C’est une valeur refuge, nous l’avons bien vu dans les semaines qui ont suivi les attentats du 7 janvier 2015 : les Français ont acheté des livres pour tenter de comprendre. La musique a besoin d’un support pour être écoutée, et c’est pourquoi la digitalisation est si rapide. La presse, qui se nourrit d’actualité, se consulte aujourd’hui sur Internet qui répond à cette demande d’immédiateté. Le livre, lui, est un objet parfait qui se suffit à lui-même, et les Français lui sont très attachés. Je souligne que la politique de prix unique du livre (la loi Lang, qui fait référence dans de nombreux pays) a permis de garder un réseau dynamique de libraires et aide beaucoup à sa vitalité. NAR : Le numérique n’a-t-il donc pas d’impact sur le marché de l’édition ? G. V. : Il a un impact fort, bien sûr, mais d’une manière différente de ce qu’on aurait pu imaginer. Le digital représente davantage une opportunité qu’un danger, puisqu’il va nous permettre de renouveler les relations entre auteurs et lecteurs. Il ne faut pas oublier que nous sommes à l’origine une société B2B : nos clients naturels ont toujours été les libraires et non les lecteurs. Les éditeurs n’avaient jusqu’à présent pas de relation directe avec les lecteurs. L’avènement du numérique offre l’occasion de nouer cette relation : via les réseaux sociaux nous allons pouvoir créer des communautés autour d’auteurs, fédérer les lecteurs autour de centres d’intérêt et imaginer des offres nouvelles autour de contenus déjà existants. NAR : Le monde de l’édition a-t-il bien reçu un patron issu de la grande distribution ? NAR : Quel rôle avez-vous exactement auprès des maisons d’édition du groupe ? Intervenez-vous dans leur politique éditoriale ? G. V. : Oui, dans la mesure où je suis arrivé dans une posture d’humilité, sans arrogance, désireux d’apprendre et animé d’un grand respect pour le professionnalisme des personnes, qui exercent un métier de passion. Il est important, quand on intègre un nouvel environnement, de ne pas s’imaginer qu’on va tout maîtriser et de s’appuyer sur les compétences des équipes. C’est un monde fascinant, notamment pour la relation avec les auteurs. Notre groupe édite d’ailleurs au sein de la maison Julliard un diplômé de NEOMA, Philippe Besson (MGE 88), qui fait partie des auteurs brillants que j’ai toujours beaucoup de plaisir à lire. G. V. : Non, chaque éditeur définit librement sa stratégie éditoriale, mais nous pouvons en revanche orienter les territoires éditoriaux de chaque maison afin de gérer la concurrence interne. Notre rôle est de prendre en charge tous les aspects techniques (administration, finances, RH, juridique, fabrication, achat de papier, diffusion, distribution, informatique…) au service des éditeurs, d’orienter les investissements, dans le digital par exemple, et de penser et construire le développement dans un environnement en pleine transformation. G. V. : Un conseil qui ne va sans doute pas dans le sens de ce qu’ils souhaitent entendre, mais tant pis ! Je crois qu’il faut commencer sa carrière en apprenant un métier, des fondamentaux. Même si la technique, que ce soit la finance, la vente ou le marketing peut paraître rebutante, il est important d’acquérir les bases solides d’un métier avant d’élargir ses responsabilités. Pour le reste, avoir confiance en soi et travailler en équipe ! n NAR : Un conseil aux jeunes diplômés ? BIO EXPRESS 1968 : naissance à Paris 1990 : Master Grande École 1991 : auditeur chez Arthur Andersen 1995 : rejoint Carrefour comme contrôleur de gestion, puis directeur finances/gestion 2000 : master Carrefour/Insead (AMP) 2002 : directeur exploitation Carrefour Hypermarchés Grand Ouest 2004 : directeur exploitation Carrefour Hypermarchés Sud-Est 2008 : directeur exécutif Carrefour Turquie 2009 : directeur exécutif hypermarchés France 2012 : directeur général groupe Editis Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 9 CONNEXIONS ENQUÊTE Créer des collections à grand tirage Éditeur de savoirs Aujourd’hui directrice marketing et communication chez Dunod, Florence Martin (MGE 86) s’applique à mettre en relation pour chaque livre son auteur et son marché. Un métier exigeant conduit au rythme des rachats de maisons d’édition par les grands groupes de contenus et de « tuyaux ». Point de vue de l’intérieur. DE LA COM TRADITIONNELLE À L’E-COM UNE MAISON SÉCULAIRE Dunod, maison séculaire créée en 1792, est l’une des plus anciennes « librairies » de l’époque. Elle publiait les comptes rendus de l’Académie des sciences. Avec un effectif de 1 150 personnes, elle regroupe aujourd’hui les marques Dunod, Armand Colin et Interéditions, éditeurs de savoirs, et publie plus de 800 nouveautés et nouvelles éditions par an (deux à trois livres par jour) dans les domaines des sciences et techniques, de l’économie et de la gestion, des sciences humaines et sociales. Elle propose aux étudiants, aux professionnels, aux curieux de nombreux manuels de cours, guides pro, essais, livres pratiques et beaux livres. UNE PROMOTION INTERNE RÉGULIÈRE Après un démarrage commercial plutôt classique, le souhait d’intégrer un secteur « à contenus » s’est imposé à moi : s’en est suivie une prospection soutenue dans les milieux de l’édition, de la presse… J’ai débuté chez Dunod comme commerciale sur le réseau des libraires parisiens, puis à l’export, puis je suis devenue responsable de la communication universitaire puis dircom. Ces évolutions se sont faites au rythme des rachats par les grands groupes de contenus et de « tuyaux » (CEP puis Vivendi), puis par Hachette Livre (troisième groupe mondial aujourd’hui). De fusion en fusion, point n’a été besoin de choisir entre changer de maison ou d’actionnaire : l’évolution s’est opérée naturellement. La mutation qui s’offre alors rend cette mission encore plus riche en réflexions et en rebondissements. DUNOD, ÉDITEUR D’ALUMNI 10 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 À chaque livre son auteur et son marché. 500 LANCEMENTS CHAQUE ANNÉE La direction du marketing opérationnel emploie vingt personnes : chefs de produit, community managers, webmasters, attachés de presse, délégués pédagogiques. Cette équipe com conçoit, organise et met en œuvre la communication pour ces ouvrages en proposant des plans de communication 360 degrés auprès des auteurs, des prescripteurs, des libraires (et e-libraires), des journalistes, des lecteurs… À chaque livre son auteur et son marché, que nous mettons en relation de la façon la plus optimale. Ce sont ainsi plus de 500 lancements qui sont faits chaque année, chacun d’eux faisant l’objet d’un plan de communication spécifique. UN MARKETING STRATÉGIQUE Je m’occupe plus particulièrement des projets de création de collections, des études de marché, des plans moyen terme, de l’intégration des systèmes d’information, en relation avec l’équipe éditoriale, la DG et le groupe Hachette dont nous sommes une filiale. Une réflexion et une veille technologique sont menées en permanence pour intégrer des compléments en ligne à l’offre papier, des extraits, des sitothèques, des vidéos, pour tester le papier connecté, les e-books enrichis tels que le Mercator. L’objectif est de basculer petit à petit de la communication traditionnelle vers l’e-com : sans abandonner le papier (qui retrouve d’ailleurs certaines lettres de noblesse), il s’agit de mener les compétences et les actions de l’équipe vers une communication sociale. Depuis plus de dix ans, le site Web constitue l’une des entrées majeures dans nos catalogues et un lieu de vente privilégié. Depuis cinq ans nous engageons une politique de communication communautaire sur les réseaux traditionnels FB TW LK et les communautés que nous avons créées : « Marketing-community », « Générationimage », « Déficampus » et « C’est à savoir ». LA MUTATION EN COURS Le défi relève aujourd’hui de la mutation du produit livre lui-même, dont les alternatives numériques présumées n’ont pas encore trouvé leur place économique et prendront sans aucun doute plusieurs voies différentes : de l’e-book enrichi aux MOOC, du papier aux écrans de tablette et de smartphone, il s’agit d’observer les mutations des expériences utilisateurs, des supports de lecture, des réseaux de vente qui se font et se défont, de tester quelques offres sur chacune de ces variables et d’avancer tout en marchant… Soyons agiles ! Enfin, à l’heure d’une nouvelle ère technologique, ce sont aussi et surtout les auteurs, les enseignants, les professionnels, les curieux que nous sommes tous qui constituent la véritable valeur de notre activité et de notre mission : éditeur de savoirs ! n Très tôt passionnée par l’écrit, Gwenaelle Painvin (MGE 94), responsable d’édition chez Eyrolles, conserve la même émotion à chaque « naissance » d’un nouvel ouvrage. Son goût pour les livres lui aurait-il transmis des super-pouvoirs ? Interrogation… NAR : Quel a été votre parcours depuis la sortie de l’école ? G. P. : Je suis rentrée à l’école avec le projet de devenir éditrice, mon choix professionnel s’est donc d’emblée porté sur ce secteur. J’ai commencé chez Bordas où je m’occupais des livres scolaires et parascolaires d’espagnol. J’avais fait mon échange Erasmus à Madrid et c’était génial de pouvoir faire des livres illustrés pour aider les enfants à apprendre cette belle langue. Ensuite, Dunod et l’édition professionnelle m’ont offert l’opportunité d’allier à l’univers de l’édition les compétences en management acquises à l’école, puisque je gérais une équipe de six personnes. Enfin chez Eyrolles, je me suis attaquée au marché de l’édition grand public, à fort tirage, sur des projets le plus souvent illustrés et des sujets variés. Parallèlement, depuis quatre ans, je suis devenue formatrice en pédagogie. De nouvelles compétences et un réseau qui se révèlent très complémentaires à mon activité d’éditrice. NAR : En quoi consiste le métier de responsable d’édition ? G. P. : Le responsable d’édition suit le livre depuis sa conception jusqu’à sa mise sur le marché. Mon travail a deux dimensions. D’une part définir la stratégie (construire l’offre éditoriale, inventer de nouveaux concepts de collection, trouver les bons sujets…), d’autre part mettre en œuvre, tel un chef de projet, ce qui consiste à dénicher les meilleurs auteurs, aider l’auteur à écrire, le rassurer, l’accompagner, coordonner la fabrication des livres au travers d’une équipe (éditeur, fabricant, maquettiste, directeur artistique…), présenter le livre à la force de vente, développer des outils marketing, construire une stratégie RP pour le rendre visible. C’est un métier créatif et varié qui m’offre de nombreuses rencontres. J’ai la chance chez Eyrolles de m’occuper des livres grand public, donc à fort tirage, sur des thématiques aussi variées que le développement personnel, la santé, le parenting et la vie pratique. Tous ces ouvrages ont en commun d’aider le lecteur à résoudre des problèmes, à l’accompagner dans un changement d’habitude, à mieux vivre en famille, en couple… Nos ouvrages aident nos lecteurs à prendre conscience de ce qui pourrait aller mieux dans leur vie et contribuent à leur donner l’impulsion de changer ce qui doit l’être. Une des collections que j’ai lancées s’appelle « J’arrête de » (250 000 exemplaires vendus), avec son livre phare J’arrête de râler !. Autre best-seller, sur un sujet qui me passionne, la pédagogie positive (dont j’ai fait mon second métier et que j’essaie d’appliquer avec mes quatre enfants) : Apprendre autrement avec la pédagogie positive s’est vendu à 50 000 exemplaires en deux ans ! NAR : Quelles sont vos relations avec les auteurs ? apprendre le métier de formateur et contribué à créer un organisme de formation, intitulé La fabrique à bonheurs. L’objectif est de redonner aux enfants le goût et le plaisir d’apprendre, l’envie de se poser des questions, leur proposer des outils pour apprendre à apprendre et aider les parents à accompagner leurs enfants dans la bienveillance. Ces formations, que j’assure le samedi, sont de belles journées de partage entre enfants et parents avec un retour immédiat très gratifiant des participants. n G. P. : Éditeur est un métier qui demande une grande diplomatie. L’auteur a passé beaucoup de temps sur son texte et peut avoir du mal à accepter les critiques. Pour autant, les auteurs sont souvent demandeurs de conseils, d’accompagnement, et une relation étroite se noue avec chacun d’eux. Tout livre est une naissance. Il est pour l’auteur le livre le plus important du monde et l’éditeur gère donc des dizaines de livres « les plus importants du monde » ! Après vingt ans et des centaines de livres publiés, j’ai toujours la même émotion à la réception de chaque ouvrage : je le regarde, je le touche, je le sens… Un plaisir qu’on ne ressent évidemment pas avec le livre numérique. NAR : Et le numérique dans tout ça ? G. P. : Aujourd’hui les livres sont plus numérisés que numériques. Pour chacun de nos livres papier, nous proposons un e-book, léger, nomade, flexible mais qui n’offre pas vraiment d’interactivité. Pour présenter un réel avantage par rapport au papier, il faudrait investir de grands moyens pour associer aux textes de la vidéo, du son… Or ces investissements sont trop importants pour être absorbés sur un seul livre. Ajoutons la différence de prix peu significative entre les deux formats, l’édition papier a encore de beaux jours devant elle et c’est tant mieux. En revanche, les outils numériques sont précieux pour promouvoir les ouvrages. Au travers des réseaux sociaux, des médias en ligne, nos livres sont beaucoup plus visibles. NAR : Parlez-nous de votre autre passion, celle de transmettre avec bienveillance. G. P. : Ce qui m’attire dans le métier d’éditeur, au-delà de la relation avec les auteurs et du goût pour l’écrit, c’est la transmission du savoir. J’ai profité de mon congé parental après la naissance de mon quatrième enfant pour Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 11 CONNEXIONS ENQUÊTE Un marathon éditorial pour la rentrée scolaire 2016 En réponse à une refonte complète à la rentrée 2016 de l’ensemble des programmes du collège décidée par le ministère, doublée d’un plan exceptionnel de généralisation du numérique à l’école, Odile Mardon Kessel (MGE 85), directrice du secondaire chez Hachette Éducation, a dû lancer le renouvellement complet de son catalogue collège. Retour sur son parcours et le marathon éditorial entrepris au bénéfice des scolaires, élèves et professeurs. L’ÉDITION SCOLAIRE : MIROIR DES RENOUVELLEMENTS SOCIÉTAUX L’édition scolaire, un secteur mal connu du grand public, se montre en réalité passionnant car il reflète les questionnements de la société : par exemple, les contenus de la discipline Histoire donnent lieu à d’interminables polémiques. Dessiner une carte en géographie, c’est parfois devoir faire le choix d’une représentation qui peut déplaire à un pays ou à un autre. De même, l’enseignement de la théorie du genre a soulevé une fronde sans précédent avec des répercussions à notre niveau, évidemment. UNE CIBLE DOUBLE ET UN MARCHÉ ULTRA-CONCURRENTIEL Nos manuels et ressources, choisis par l’enseignant, doivent permettre de travailler avec des élèves de niveaux très différents et dans des conditions extrêmement variées selon les secteurs géographiques des établissements. Un bon manuel doit donc permettre la mise en œuvre d’un programme de façon structurée, lisible, abordable, et se doit d’offrir à l’enseignant de multiples solutions pédagogiques pour gérer sa classe. Quant aux élèves, ils ont besoin d’un contenu accessible qui leur permettra de travailler à la maison en toute autonomie. MES DÉBUTS DANS L’ÉDITION J’ai toujours voulu travailler dans l’édition, le secteur de la liberté d’expression, de la créativité, des idées. Or au moment de l’obtention de mon diplôme en 1985, l’édition ne recrutait nos profils qu’en contrôle de gestion ou commercial. Les postes d’éditeur étaient réservés à des universitaires, souvent littéraires. J’ai donc postulé pour un poste de délégué pédagogique, profession très spécifique au secteur de l’édition scolaire, qui consiste à rencontrer les enseignants, promouvoir les manuels et rechercher des auteurs. Très vite, j’ai pu orienter ma carrière vers le marketing qui se professionnalisait et se répandait dans l’édition. Le secteur scolaire et parascolaire pratique un marketing produit intensif depuis les années 1980, les manuels étant un produit qui doit répondre à un besoin et non une pure œuvre de création. L’ÉPISODE CASTERMAN La gestion des carrières étant très peu répandue dans le milieu de l’édition, c’est à chacun de créer son parcours. C’est pourquoi, ne voyant pas d’opportunités se dégager chez Hachette, j’ai décidé de rejoindre les éditions Casterman, maison d’édition belge, éditeur historique de Tintin, de Corto Maltese, du Chat (Geluck), d’Adèle Blanc-Sec (Tardi) et bien d’autres grands de la bande dessinée, mais aussi de Martine, best-seller de la littérature jeunesse. 12 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Cette aventure a duré huit années de festivals de la BD à Angoulême, de salons de la littérature jeunesse à Montreuil et ailleurs. Une découverte fantastique d’un secteur d’une créativité extraordinaire et inégalée dans bien d’autres segments. COMEBACK CHEZ HACHETTE ÉDUCATION Christian Travers, mon ancien patron chez Hachette Éducation, m’ayant recontactée, je décide de saisir cette chance de revenir et de travailler pour cet homme clairvoyant, ouvert, stratège et audacieux. Il me confie cette fois une mission numérique, à savoir la création du premier catalogue en ligne, un média qui deviendra très vite indispensable à notre communication envers les enseignants. LE « SECONDAIRE », UNE ÉQUIPE DE TRENTE PERSONNES À DIRIGER Mon département est aujourd’hui constitué d’une trentaine de personnes, dont vingt-cinq éditeurs, qui publient les manuels scolaires et ressources pédagogiques numériques, dans toutes les disciplines et pour tous les niveaux du collège et du lycée général. Notre métier est de repérer des enseignants créatifs, novateurs et motivés pour produire ces ressources. Tous nos auteurs sont des enseignants en exercice, qui se confrontent au quotidien à la réalité de la classe et à ses difficultés. Ils consacrent leurs soirées, weekends et vacances à l’écriture et à la relecture de ces outils. UN PLANNING SERRÉ Nous mettons au point les concepts avec les auteurs. Puis notre équipe marketing les teste et ensuite, lorsque tout est au point, nous lançons l’écriture et la fabrication. Pour un seul manuel, il peut y avoir, selon les disciplines et niveaux, de cinq à quinze enseignants auteurs. Un éditeur scolaire est donc un chef d’orchestre qui fait travailler plusieurs auteurs, bien sûr, mais aussi des maquettistes, des iconographes, des compositeurs, des relecteurs, des dessinateurs, des infographistes, des cartographes, des développeurs, des photograveurs, des imprimeurs… Nous assurons la promotion de ces ouvrages en pratiquant l’envoi de spécimens aux enseignants et documentalistes. À titre d’exemple, pour promouvoir un manuel de français en collège, nous envoyons en mai 42 000 spécimens avant même d’avoir vendu un seul exemplaire dudit ouvrage. Les enseignants se concertent dans les établissements et choisissent le manuel en début d’été, nous imprimons fin juillet, livrons les libraires fin août. Ainsi, les élèves peuvent être équipés dès la rentrée. L’investissement est donc très élevé et très risqué, d’où tous ces tests faits en amont ! C’est un secteur très concurrentiel, où 85 % du marché est tenu par six grands éditeurs : Hachette Éducation, Hatier, Nathan, Bordas, Belin, Magnard. Sans compter les nombreux acteurs pure players du numérique. Hachette Éducation est actuellement leader sur le secteur scolaire, le groupe Hachette Livre (Hachette Éducation, Hatier, Didier et Foucher) représente 47 % du marché du scolaire en France. 2016 : L’ANNÉE DE TOUS LES DÉFIS ! Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de mettre en place une réforme en collège, réforme qui porte sur l’organisation du collège et également sur les programmes. Mais contrairement à l’usage qui veut que la réforme s’applique progressivement année après année, il a été décidé qu’elle s’appliquerait simultanément, à la rentrée 2016, dans toutes les disciplines et tous les niveaux du collège. De plus, cette réforme se double d’un vaste plan numérique ayant pour objectif d’équiper d’ici trois ans l’ensemble des élèves d’un ordinateur ou d’une tablette. Les programmes sont parus aux BO fin novembre 2015 et restent incomplets à ce jour. L’institution nous fournit depuis septembre 2015 des textes, non définitifs, pour permettre à nos équipes de travailler. Ce que nous sommes en train de réaliser est inédit en terme d’investissements pour nos maisons, phénoménal en terme de charge de travail pour les auteurs et les éditeurs, frustrant aussi car nos équipes n’ont pas le temps de faire le travail de réflexion nécessaire et habituel, et terriblement risqué car tout va se jouer en une année. L’ESSOR DU NUMÉRIQUE Le numérique a très vite représenté pour le scolaire une opportunité évidente, tant en termes de promotion que de création de nouveaux produits. Mais à ce jour, le CA numérique plafonne à 1 % du chiffre total ! QUICK BIO 1985 : Master Grande École 1986 : DEA économie Paris Dauphine 1986 : Hachette Éducation, déléguée pédagogique 1987 : Hachette Éducation, responsable marketing produits parascolaires 1991 : Éditions Casterman, directrice marketing et communication 1999 : Hachette Éducation, directrice de la coordination et du développement 2003 : Hachette Éducation, directrice du développement numérique et de la relation enseignant 2007 : Hachette Éducation, directrice du département secondaire Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 13 CONNEXIONS ENQUÊTE Mais à ce jour, le CA numérique plafonne à 1 % du chiffre total ! Dès 2001, nous avons publié les premiers manuels numériques interactifs dans deux domaines : l’anglais et la physique-chimie. Ces manuels étaient déjà très novateurs : organisation des contenus en base de données enrichis de vidéos, exercices interactifs, audio, animations Flash, etc. En parallèle sur le terrain, des expérimentations s’organisent : par exemple, le département des Landes décide de doter les élèves de quatrième et de troisième d’ordinateurs personnels. Mais les infrastructures défaillantes freinent l’essor de ces nouveaux produits : absence de connexion Internet dans les classes, absence de haut débit et de Wifi dans les établissements… Surtout, il n’y a pas de personnel dédié dans les établissements, ni de formation des enseignants à l’usage de ces nouvelles technologies. L’État comptait sur quelques enseignants passionnés montrant l’exemple. Ça a été un échec ! Mais Hachette Éducation ne désespère pas et continue d’investir à perte dans des sites Internet de ressources de mathématiques, anglais, français et dans des manuels numériques de plus en plus riches en médias de toutes sortes. Ainsi depuis 2008, l’intégralité de notre fonds « vivant », donc conforme au programme scolaire en vigueur, est publié conjointement en version papier et numérique. La technologie a aussi beaucoup évolué avec l’arrivée des tablettes : aujourd’hui, Hachette Livre, membre de l’IDPF*, produit ses ressources en epub et epub 3 (format compatible avec la norme internationale Edupub), lisible dans un reader (mutli-plateformes) propriétaire, et diffuse ces contenus via sa plateforme Kiosque numérique de l’éducation (KNE). Nous souhaitons maîtriser l’ensemble de la chaîne afin de ne pas nous retrouver dans une situation de dépendance fatale, comme ça l’a été pour l’industrie de la musique. Au printemps 2015, François Hollande a décidé de mettre en place une politique de généralisation du Plan numérique parallèlement à la réforme du collège 2016. Ainsi dès la rentrée 2016, enseignants et élèves expérimenteront de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissages. Ce plan est doté, pour la première fois, de crédits exceptionnels : 1 milliard d’euros annoncés (voir encadré ci-contre). C’est pour les éditeurs (et pour nous en particulier) l’opportunité de rentabiliser des années d’investissements réalisés jusqu’à 14 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 maintenant sans autre retour que celui de l’expérience. C’est aussi et surtout un énorme challenge pour mon équipe et moi-même : nous devrons mettre à disposition des élèves et des enseignants de France les manuels papier et numériques, comme toutes les ressources complémentaires nécessaires à la mise en œuvre des nouveaux programmes de la rentrée 2016.n * The International Digital Publishing Forum (IDPF) is the global trade and standards organization dedicated to the development and promotion of electronic publishing and content consumption. Any Time, Any Where, Any Device Sur les campus de NEOMA Business School, la Library est un des organes du Teaching & Learning Centre, dont la mission est de développer et mettre en place une pédagogie novatrice. Nathalie Devaux, responsable Library à NEOMA Business School, nous explique comment les business schools ont pris ce virage du numérique en termes d’accès aux connaissances. papier à la revue, car certains éditeurs imposent un délai de mise à disposition du texte intégral de leurs articles (embargo), allant d’un mois à deux ans. LES E-BOOKS Le développement du fonds d’ouvrages numériques se révèle complexe pour les bibliothèques qui ont à faire face à des problématiques diverses : S’ADAPTER AUX UTILISATEURS À l’heure du numérique, l’enjeu pour les bibliothèques, et notamment celles des business schools, est de s’adapter aux pratiques de travail des utilisateurs nomades (multicampus, stages, échanges internationaux…) en favorisant l’accès à des ressources et des outils numériques. Il s’agit donc de relever le défi de développer une bibliothèque numérique en accroissant la digitalisation du fonds documentaire. Ainsi, seront mises à disposition des ressources répondant aux besoins pédagogiques et de recherche : des ressources disponibles ATAWAD (Any Time, Any Where, Any Device), c’est-à-dire à distance, 24 heures sur 24, avec des usagers simultanés, sur tout support de lecture. A minima, ces ressources doivent apporter une valeur ajoutée par rapport aux supports papier : annotations, recherche dans le texte, création de paniers… • la nature de l’offre. Tous les ouvrages édités n’ont pas leur version numérique. De plus, l’offre pour les bibliothèques est moins large que celle destinée aux particuliers et aucun fournisseur ne peut en proposer l’intégralité. L’offre de contenus devra à l’avenir s’adapter aux besoins des bibliothèques ; • le confort de lecture. Tous les usagers ne sont pas « fans » de lecture sur écran. Il y a donc nécessité de proposer des supports adaptés afin de répondre aux besoins des usagers ; • les contraintes budgétaires et de gestion. Globalement les e-books sont plus chers que leur version imprimée. En contrepartie, ils permettent un accès démultiplié et un stockage facilité. Il faut aussi prendre en compte la multiplicité des modèles économiques en termes d’acquisition et de contenus : abonnement annuel contre achat au titre, différentes catégories de plateformes (pluridisciplinaires, spécialisées, d’éditeurs) ; • les contraintes techniques. Pour permettre une recherche centralisée, il faut intégrer les contenus dans les catalogues des bibliothèques. Il est également nécessaire de proposer des accès sécurisés, nomades, simultanés et illimités, une compatibilité avec tout support de lecture et tout environnement informatique, ainsi que des moteurs de recherche performants, intuitifs, et de l’aide en ligne. Enfin, il faut prendre en compte les restrictions d’usage, de téléchargement, etc. Comme conclut le Couperin : « Le marché du numérique pour les bibliothèques est encore en devenir et en invention […]. Le paysage éditorial s’organise peu à peu. » Dans ce contexte, les défis pour les bibliothèques sont d’optimiser les dépenses dans le développement numérique de leur fonds, de négocier les contenus et les tarifs en consortium, de mutualiser les contenus, de garder un accès définitif au contenu et de développer les modes de mise à disposition. n Bibliographie pour aller plus loin : le site du Consortium unifié des établissements universitaires et de recherche pour l’accès aux publications numériques, www.couperin.org. ACCOMPAGNER LES USAGERS LE PLAN NUMÉRIQUE POUR 2016 • Plan exceptionnel de formation au numérique (enseignants, chefs d’établissement, corps d’inspection) • Constitution d’une banque de ressources nationale accessible à tous les collèges (en complément des achats de ressources par les établissements) • Déploiement de l’usage du numérique : – équipement des collégiens en tablettes : étalé de 2016 à 2018, par abondement des investissements des départements ; – budget d’achat de ressources pour les élèves équipés (30 euros par élève) ; – soutien à la filière industrielle (15 millions d’euros) via un fonds de soutien à la transition numérique (travaux d’interopérabilité, normalisation, outils de production…). Pour réussir cette transformation, les bibliothèques développent la médiation numérique. Elle a pour objet de simplifier l’accès aux ressources, de valoriser les contenus, de faciliter l’appropriation des outils via des formations et de l’aide à la recherche. LES CONTRAINTES DE L’OFFRE NUMÉRIQUE LA PRESSE INTERNATIONALE, PROFESSIONNELLE ET ACADÉMIQUE La plupart des revues incontournables en management sont disponibles en version électronique. Elles sont identifiées et représentées sur le marché sous la forme de bases de données d’agrégateurs et d’éditeurs. Néanmoins, les bibliothèques sont souvent contraintes de conserver un abonnement Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 15 CONNEXIONS ENQUÊTE romans. Enfin, grâce à nos romans sous licences, les personnages à forte notoriété sont des points d’entrée dans la lecture pour des enfants qui, sinon, n’iraient peut-être pas lire. Une fois la licence acquise, entre en jeu le savoirfaire de nos éditrices qui sauront s’adresser aux enfants avec un langage adapté, choisir la bonne pagination pour la cible visée ou encore choisir un épisode plutôt qu’un autre pour la novélisation d’un dessin animé, par exemple. L’ayant droit fournit une charte graphique très précise et des scripts. C’est à partir de ce matériel que nos éditrices puis nos auteurs et illustrateurs devront travailler. Chaque roman édité par la Bibliothèque Rose et Verte devra ensuite être validé par l’ayant droit avant le lancement de son impression et donc sa commercialisation. ACCOMPAGNER ET ANIMER LA MARQUE AU QUOTIDIEN Promouvoir la lecture plaisir auprès des enfants Chez Hachette Livre, Chloé Michel (MGE 13) a rejoint après son diplôme le département Hachette jeunesse licences, dirigé par Myriam Héricier-Vurpillot (MGE 92). Chef de produit de la célèbre Bibliothèque Rose et Verte, elle intervient depuis la conception des romans jusqu’à leur commercialisation auprès des 6-12 ans. QUAND LES RÊVES SE RÉALISENT Grande lectrice depuis toute petite, j’ai toujours été attirée par le monde du livre. C’est naturellement que j’ai choisi de placer ma passion au cœur de mon métier. Après plusieurs stages en marketing chez Hachette, j’ai effectué un apprentissage de deux ans à la direction des achats livres de la Fnac en tant qu’assistante chef de marché. Dès la fin de mon contrat d’apprentissage, j’ai postulé au poste de chef de produit de la Bibliothèque Rose et Verte. J’ai ainsi rejoint en décembre 2013 l’équipe de Myriam, directrice du département Hachette Jeunesse Licences auquel est rattaché le catalogue de la Bibliothèque Rose et Verte. 16 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 LES SPÉCIFICITÉS DU LIVRE JEUNESSE SOUS LICENCES Créée en 1856, la Bibliothèque Rose et Verte propose des séries de romans pour les enfants de 6 à 12 ans, avec des séries patrimoniales comme Le Club des cinq et Fantômette, toujours actives au catalogue, ou des séries d’actualité telles que La Reine des Neiges, Pokémon ou encore Star Wars. Nous devons anticiper les tendances de demain. captivantes. Le catalogue de la Bibliothèque Rose et Verte est ainsi très dynamique car il faut en permanence être au goût du jour pour proposer à chaque instant LA licence du moment aux enfants ! Avec un catalogue dont l’ADN est le divertissement, la Bibliothèque Rose et Verte a pour vocation de promouvoir la lecture plaisir et d’offrir à l’enfant l’occasion de retrouver ses personnages préférés dans nos Sous la tutelle de la directrice marketing, je participe à la définition de la stratégie de développement de la marque et je suis responsable opérationnellement des actions en faveur de son déploiement commercial : définition et mise en place du plan promotionnel annuel, gestion et coordination du lancement des nouveautés avec les différents services (éditeurs, fabricants, contrôleurs de gestion, juristes, commerciaux, logisticiens…), définition des objectifs, mise en place et suivi des nouveautés et des opérations commerciales, réalisation des documents promotionnels à destination des forces de vente. Pour le bon déroulé de toutes ces actions tout au long de l’année, je pilote mon budget annuel marketing et contrôle quotidiennement sa bonne tenue. Enfin, je suis responsable du soutien publicitaire, digital et événementiel de mon catalogue (gestion du site Web, développement de partenariats média et hors média). DES INTERLOCUTEURS DIVERS ET VARIÉS : SPÉCIFICITÉ DU LIVRE SOUS LICENCES De par mes missions, j’interviens à de nombreux niveaux de la conception et de la commercialisation de nos romans. De fait, mes interlocuteurs au quotidien sont multiples. J’apprécie tout particulièrement cette dimension de mon poste. En effet, mes missions étant amenées à sortir du cadre 100 % marketing, j’écoute et je prends en compte les différents avis (contrôleurs de gestion, commerciaux…) et je pense que cela permet d’enrichir mes compétences. En étant l’interface de l’ensemble des services et prestataires concernés, cela me permet aussi d’avoir une vision à 360 degrés de mon catalogue et d’être plus facilement force de proposition tout en respectant les contraintes de chaque métier. Notre métier d’éditeur sous licences multiplie d’autant plus ce nombre d’interlocuteurs : nous travaillons au quotidien avec des ayants droit et des agents internationaux, des partenaires média, d’autres licenciés sur les licences communes (cross marketing) ou encore avec les plus grands studios de cinéma pour piloter au mieux les lancements de nos romans qui novélisent les blockbusters jeunesse. Cette spécificité est une véritable richesse : grâce à nos licences, je suis donc amenée à découvrir d’autres marchés de l’entertainment et à prendre connaissance des tendances de ces différents secteurs. n Il faut en permanence être au goût du jour pour proposer à chaque instant LA licence du moment aux enfants ! Le département Hachette jeunesse licences a la même vocation qu’un éditeur traditionnel de livres pour enfants. La nuance est que chacune de nos séries est issue d’une licence que nous achetons auprès d’un ayant droit ou d’un agent. Ces licences peuvent être issues du monde de l’audiovisuel, du cinéma, du jeu/jouet ou encore du jeu vidéo. Observer attentivement ces marchés « source » est essentiel, nous devons être à l’affût des nouveaux « phénomènes » et anticiper les tendances de demain. Parfois, l’achat d’une licence peut tout simplement venir d’un coup de cœur pour un dessin animé avec une charte graphique exceptionnelle, des personnages attachants et des intrigues Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 17 CONNEXIONS ENQUÊTE Tout en un : l’émergence du statut d’auteur indépendant Quand ils se côtoient au sein du programme apprentissage sur le campus, puis choisissent la même majeure, Entrepreneuriat, Margot Aguerre (MGE 14) et Emmanuel Nataf (MGE 14) ignorent encore qu’ils ont le même projet : l’autoédition. Si Emmanuel choisit de développer Reedsy à Londres, Margot opte pour la France et fait feu de tout bois pour réussir sa percée d’auteure indépendante tout en travaillant comme contrôleuse de gestion chez Cora. Démonstration que l’imaginaire et la créativité sont compatibles avec le réalisme et le concret. nombreux lecteurs. En France, c’est un peu le contraire. Les gens jugent que si vous êtes auteur indépendant, c’est que vous êtes trop mauvais pour avoir trouvé une maison d’édition ! Mais je ne voulais pas abandonner mes projets et j’ai transposé ce modèle d’édition anglo-saxon à la France et à mes livres fantasy. D’autres avant moi l’ont fait mais se sont contentés de publier la version numérique de leurs œuvres, comme Agnès Martin-Lugan, avant de trouver un éditeur connu. L’autoédition peut être un fabuleux tremplin pour se faire connaître. NAR : Donc vous ne vous êtes pas contentée d’une version numérique. Quel a été le cheminement vers la version papier ? À quoi faut-il faire attention ? NAR : Quel a été le déclencheur de votre autopublication ? M. A. : J’écris depuis le collège mais en France, faire publier ses textes relève du défi. En arrivant en école de commerce, j’ai eu la chance de pouvoir faire un stage chez Hachette et d’y rencontrer des assistantes éditoriales avec lesquelles j’ai sympathisé. Nous avons revu ensemble mes textes. Peu de temps après, j’ai rencontré Emmanuel Nataf, étudiant sur le même campus. Il avait comme projet de créer une plateforme d’échange entre indépendants du secteur de l’édition (éditeurs freelance, designers, maquettistes, relecteurs, etc.) et des auteurs indépendants anglo-saxons. Reedsy est donc né et Emmanuel continue de développer la plateforme à Londres où il rencontre un grand succès. En effet, les auteurs indépendants sont très nombreux aux États-Unis ou en GrandeBretagne. Ils ont bonne presse et sont lus par de 18 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 M. A. : Après avoir retravaillé mes textes avec des personnes du monde de l’édition ou des lecteurs exigeants, j’ai appris à faire une maquette. On se rend alors compte du rendu visuel définitif qu’aura le livre à l’intérieur, mais aussi au niveau de la couverture. Afin d’avoir un beau rendu, j’ai demandé à un graphiste professionnel de réaliser l’image de couverture. Une fois le projet bouclé, j’ai fait des démarches pour obtenir des numéros ISBN auprès de la Bibliothèque nationale de France. Ces numéros permettent d’identifier au niveau national le livre et de créer le code-barres figurant sur la quatrième de couverture. Enfin, j’ai démarché de nombreux imprimeurs, j’en ai retenu un qui a pu me livrer le premier tirage en août 2014. J’imprime par 500 exemplaires afin d’avoir un coût moindre me permettant d’améliorer ma marge. En décembre 2015, j’avais vendu 1 800 tomes 1 de Kahena. Être auteur indépendant, c’est Prolonger la vie du livre grâce au numérique Nous sommes disponibles sur les appareils Apple, sur les appareils équipés d’Android ou à partir d’un simple navigateur Internet. Après khâgne et hypokhâgne, certains étudiants choisissent de passer les concours d’école de commerce : ainsi, depuis une dizaine d’années entrent dans le rang des diplômés d’authentiques « littéraires ». Un exemple avec Leslie Gealageas (MGE 09) qui vient d’être promue DGA en charge de l’éditorial et du produit chez Youboox. L. G. : Youboox est une start-up novatrice. Il nous faut donc prouver au monde du livre nos apports et notre utilité : leur démontrer qu’on touche de nouveaux publics, tant du point de vue de l’âge (notre lectorat est plus jeune) que du point de vue des origines géographiques (50 % de nos utilisateurs résident à l’étranger), leur montrer qu’on peut prolonger la vie du livre en le mettant à disposition sur Youboox après sa parution en poche, une fois qu’il n’est plus disponible en librairie, leur proposer des partenariats novateurs qui nous permettent d’offrir de la lecture dans tout type d’endroits (dans les transports ou les cafés), combattre le piratage en proposant un accès simple aux utilisateurs mais en protégeant les droits d’auteur, une des bases fondamentales qui nous permet de préserver la création. L’enjeu est d’apporter une extension de marché et de ne pas procéder à un transfert des achats à l’unité vers l’abonnement en streaming, comme cela s’est passé dans le milieu de la musique, tous les titres étant présents au sein des plateformes de streaming dès leur sortie. aussi être entrepreneur et chef d’entreprise ! Il faut gérer le côté littéraire et commercial, le référencement sur les bases de données (Cultura, Fnac, Decitre, etc.), mais aussi la comptabilité ou la communication. Je me rends tous les week-ends à des salons ou en dédicaces magasins. J’y vais habillée comme Kahena, l’héroïne de mes livres, et je crée une ambiance avec mon stand pour permettre aux lecteurs d’entrer dans mon univers. L’enjeu est d’apporter une extension de marché. NAR : Comment voyez-vous la complémentarité des deux supports papier/numérique ? M. A. : Le livre numérique est le résultat de l’évolution d’un mode de vie, je pense qu’il n’y a pas de réticences à avoir et que l’industrie du livre doit simplement s’adapter, ce qu’elle commence à faire. Les États-Unis sont en avance sur nous, certains élèves viennent en salle de cours avec une tablette sur laquelle sont enregistrés des manuels. Cela permet de réduire le poids des sacs. Le numérique va continuer de se développer car c’est un moyen pratique de lire, de passer le temps ou d’étudier. Mais le papier ne disparaîtra pas, car la plupart des gens ont besoin de ce lien, de cet intermédiaire, pour prendre plaisir à la lecture ou même pour s’approprier une histoire. n NAR : Comment Youboox s’insère-t-il dans l’univers du livre et en quoi répondez-vous à certains enjeux du numérique ? NAR : Proposez-vous uniquement des abonnements à destination des particuliers ? NAR : Pouvez-vous nous parler rapidement du parcours que vous avez suivi après votre diplôme Grande École NEOMA ? NAR : Quel est le modèle de Youboox et en quoi est-ce différent d’une librairie numérique ? L. G. : Après ma spécialisation en management des organisations non profit, j’ai poursuivi mes études avec un master de lettres modernes. J’avais commencé mes études par une classe préparatoire littéraire et j’avais besoin d’approfondir un peu plus avant mes connaissances littéraires. Pendant mon master, j’ai trouvé un stage chez Chapitre.com, une librairie en ligne, aux relations éditeurs livres numériques. On m’a ensuite proposé d’intégrer le groupe en tant que directrice opérationnelle de Biblioteca, librairie VPC spécialisée dans la vente de livres aux bibliothèques avec des prestations de reliure et d’étiquetage – le livre papier dans toute sa belle matérialité ! – tout en continuant à suivre les relations contractuelles avec les éditeurs et les diffuseurs numériques. Puis j’ai rejoint quelques années après Youboox. L. G. : Les librairies en ligne vendant des livres numériques proposent des achats à l’unité. On choisit un livre, on paye le prix défini par l’éditeur et on a ensuite la propriété du fichier, sous condition d’utilisation autorisée par les mesures de protection DRM*. Youboox propose un modèle d’accès : il s’agit d’un abonnement qui permet d’accéder à la totalité de notre bibliothèque et de bénéficier de fonctionnalités comme la lecture hors connexion. Nous avons également un accès de découverte, un accès « Freemium » permettant de lire un certain nombre de titres choisis par nos éditeurs partenaires : la lecture est possible gratuitement mais en contrepartie de l’affichage de publicités en bas des pages et à condition d’avoir une connexion Internet permanente. Les abonnés, eux, peuvent accéder à plus de 100 000 titres et lire en illimité tous les livres qu’ils souhaitent. L. G. : Nous proposons certes des abonnements à destination des particuliers, à 9,99 euros par mois, mais également à des bibliothèques publiques, à des comités d’entreprise ou encore à des entreprises qui souhaiteraient créer un catalogue spécifique pour une diffusion à destination d’un public particulier. Pourquoi ne pas créer, par exemple, une bibliothèque qui contiendrait tous les titres écrits par les auteurs diplômés de NEOMA et qui ne serait accessible qu’aux alumni ? n * Digital Rights Management (DRM) : verrou numérique qui contrôle les usages d’un fichier numérique (le droit de le reproduire, de copier son contenu, etc.). CHIFFRE D’AFFAIRES DU LIVRE NUMÉRIQUE EN 2014 : 1,6 % du marché global du livre en France en valeur (soit 64 millions d’euros) et 2,4 % en volume. Source : GFK. Octobre Mars 2015 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 19 CONNEXIONS ENQUÊTE Devenir auteur : pourquoi, comment ? L’art et la manière de se lancer dans l’écriture : tel était le thème de la table ronde du 20 octobre 2015 organisée par NEOMA ALUMNI sur le campus parisien au 9 rue d’Athènes, en partenariat avec le club littéraire Noèmes. Animé par Didier Durandy (MGE 71), le débat a permis aux alumni présents (voir ci-dessous leurs titres) de s’exprimer, qu’ils soient auteurs d’ouvrages professionnels ou écrivains de romans, de biographies ou de pièces de théâtre. En retour, une manne de précieux conseils pour tous ceux que la page blanche angoisse… Pourquoi décide-t-on d’écrire un livre ? Les raisons qui incitent quelqu’un à se lancer dans l’écriture sont multiples : cristalliser son savoir-faire dans un ouvrage, acquérir une reconnaissance professionnelle, vivre sa passion pour les histoires depuis le plus jeune âge et décider un jour d’en inventer à son tour… Une fois le projet engagé, c’est le synopsis qui devra être rédigé en premier lieu : destiné à l’éditeur, il permet de le convaincre de vous publier, hormis dans les cas de commandes express des éditeurs où le travail consistera plutôt à construire un plan détaillé. Ce travail peut être très utile pour structurer votre pensée, mais peut parfois également être un obstacle dans le cas où c’est l’écriture qui permettra d’approfondir une démarche. Pour un roman ou une biographie par exemple, le synopsis ne pourra être rédigé qu’à la fin, ou se retrouver profondément modifié par l’enquête qu’aura menée l’auteur pour construire son texte. Quoi qu’il en soit, l’important est d’identifier les raisons pour lesquelles vous écrivez et à qui vous vous adressez. Tous les éditeurs n’ont pas les mêmes demandes ou la même manière de travailler. Observez les collections, enquêtez sur les nouvelles tendances, pensez d’ores et déjà aux cibles que vous cherchez à toucher et à la manière dont vous allez les intéresser. Toutes ces étapes vous permettront de bien préparer votre travail. Un éditeur pourra également vous apporter son aide pour réorienter votre projet en fonction de sa connaissance du marché, même si vous risquez de ne pas toujours être d’accord avec lui, notamment sur la manière d’écrire, la formulation du titre ou le style de la couverture ! Ce point de vue extérieur sera néanmoins une garantie pour que votre texte soit bien reçu. Multipliez les lecteurs amis, les relecteurs : vous en sortirez gagnant. Ensuite, il faut passer à la rédaction elle-même. Face à la page blanche, que faire ? La régularité semble être la clé : définissez-vous un rythme et tenez-le, quels que soient les réussites ou les échecs de ces différents moments d’écriture. Vous vous sentez prêts, le sujet bien en tête ? Les mots pourront parfois couler de votre plume page après page sans difficulté. Mais il vous arrivera aussi de caler, sans raison apparente. Un seul remède : continuer sans faiblir ! Une fois le texte envoyé et validé, les discussions sur le titre et la couverture menées de concert (ou en tension) avec l’éditeur, le tirage défini, vient le moment de la promotion. Les éditeurs ont ceci d’indispensable, par rapport à des maisons d’autopublication, qu’ils assurent une mise en place commerciale importante dans les principaux points de vente de l’Hexagone. Une bonne mise en place, en nombre et dans les lieux adaptés à l’ouvrage, assurera le bon lancement de votre titre. Mais du côté de la communication, l’éditeur est souvent inopérant et vous aurez même parfois l’impression de le déranger ! Un bon attaché de presse, ayant de bonnes relations avec les journalistes que vous ciblez, les relançant très régulièrement, pourra avoir de bons résultats, mais tous les titres ne peuvent en bénéficier. Prenez en main certains aspects de la promotion de l’ouvrage : rédigez le communiqué de presse avec vos mots, mobilisez votre réseau, participez à des salons. Toutes ces actions seront autant de clés de la promotion de votre livre. Organisez ou faites-vous inviter à des séances de dédicaces : les rencontres entre auteurs peuvent être source de nouvelles idées. Pour conclure, le maître mot qui accompagne un projet d’écriture, c’est se faire plaisir ! C’est le plus gros gain que vous en retirerez, au-delà des revenus que pourront générer le livre. n Leslie Gealageas NOTA BENE • Les droits d’auteur représentent entre 8 et 10 % du prix public • Vous pouvez déposer votre texte à la SGDL pour le protéger avant de l’envoyer à un éditeur • Dans le cas de l’autoédition, n’oubliez pas que vous ne bénéficierez pas du réseau de distribution des éditeurs traditionnels • Pensez aux traductions : gardez vos droits ou négociez-les dès le début avec l’éditeur • Pour envoyer votre manuscrit, pensez à le mettre en page de manière très claire et très lisible sans le surcharger de paratexte Voyage au pays de l’écrit Au moment où je commençais une nouvelle aventure pleine de promesses (l’écriture de mon vingtième livre sur la gestion), mon esprit se mit à s’évader de l’écran blanc de mon ordinateur, semblable à la page vide des écrivains du siècle dernier. Loin de l’âtre où se consumait un paisible feu d’automne, je me trouvais soudain projeté dans la maison de Mark Zuckerberg, ou du moins dans celle que j’imaginais… Les pièces immenses étaient meublées de manière sobre, offrant des champs d’espace où le regard était invité à admirer, contempler des murs connectés et des espaces digitalisés. Ici un écran géant pour regarder les films et séries de la Web TV. Là un mur de lumière led. Ailleurs des espaces vivants projetant des photos aux contours et nuances évoluant au rythme des humeurs de son propriétaire et de ses invités. Au milieu de certaines pièces, des fontaines, statues hologrammes en 3D. Dans un angle, une imprimante 3D, et bien sûr partout des objets connectés permettant d’avoir accès à toute sorte d’informations. Étrangement, dans ce décor séduisant et cet environnement pourtant palpable, un léger inconfort et un certain malaise ont commencé à m’envahir : aucune revue papier, aucun magazine ou journal écrit, aucun livre aux couvertures rigides. Pas le moindre crayon, stylo ou bout de papier vierge ou gribouillé, pas la moindre étagère et encore moins de bibliothèque. Où se trouvaient donc science, culture et connaissance ? Ce lieu plein d’intelligence devait bien recéler un accès à une salle cachée, une bibliothèque aux murs richement décorés de boiserie, de rayons montés en bois précieux, le tout accueillant des ouvrages faits d’encre et de papier. Effectivement, au centre d’un mur connecté, se trouvait un passage vers l’intemporelle, éternelle et universelle bibliothèque du maître des lieux, cachée de la vue de tous et seulement accessible par lui et quelques rares privilégiés, dont moi-même par l’étonnant phénomène de téléportation que je vivais. À mon retour devant l’écran blanc, je pris tout à coup conscience de toute la puissance de la mémoire associée à la lecture d’un livre traditionnel. Quand tous les sens peuvent alors se réveiller : – le visuel : comment traduire l’effet du temps passé autrement que par l’aspect vieilli et jauni d’une couverture usagée ? – l’auditif : la page qui tourne ponctue l’histoire, le papier se froisse, se déchire même. Qui ne s’apaise pas au bruit du livre qu’on ferme avant de plonger dans le sommeil ? – le kinesthésique : le papier de chaque livre et chaque couverture porte une identité que l’écran glacé du support digital uniformise ; – l’odorant : tous les « bons » élèves se souviennent du plaisir proustien d’ouvrir un manuel scolaire neuf. Et que dire de ceux tombés dans l’oubli, abandonnés lors d’un déménagement ou retrouvés chez un bouquiniste ? Lorsque nous les reprenons en main, ils nous transmettent le goût et l’odeur du temps passé. Fumées, liqueurs, saveurs, sueurs et autres odeurs y ont laissé leur empreinte. Nous sommes également animés par une âme et des sentiments dont les soubresauts ont Merci à vous toutes, maisons d’édition (Dunod, Eyrolles, Afnor, Economica, ESF, Eska, Gretz…) : grâce à vos efforts, sous la pression d’une exigence de rentabilité, vous avez réussi à baisser le point mort de mes premières éditions puis retirages, permettant à la totalité de mes écrits d’occuper ainsi une bonne place dans ma bibliothèque, celle de mes enfants et celle de NEOMA ALUMNI. Je peux ainsi poursuivre cette aventure passionnante de la transmission de mes quelques savoirs. François-Xavier Simon 20 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 FRANÇOIS-XAVIER SIMON (MGE 79) a exercé pendant vingt ans des responsabilités financières en France, à l’international et au sein de grands groupes français. Il est auteur et coauteur d’une vingtaine d’ouvrages, directeur de l’offre université d’entreprise au sein du cabinet FinHarmony et président d’une société de conseil et formation. Chargé de cours à HEC, il est tuteur et directeur de thèses professionnelles, président d’honneur du club de lecture du prix Turgot, et directeur de la collection Eyrolles DFCG. marqué le livre papier et que le digital aura du mal à traduire : colère que traduisent la page arrachée, les mots barrés, émotion que trahissent les traces de larmes sur certaines pages, plaisir que révèle le mot entouré, stabilobossé, jouissance qu’évoque la page cornée, fierté de la dédicace de l’auteur ou de celui qui a offert le livre, complicité de celle ou celui à qui l’on tend, offre ou prête l’ouvrage, déception que marque le livre dont on perçoit qu’il n’a été lu que partiellement par les nombreuses pages encore immobiles… Enfin, le livre est notre compagnon de solitude, d’isolement ou de réconfort. Lui seul peut lever certains doutes, lui seul peut nous rassurer. Qu’il est réconfortant, essentiel et vital pour une femme ou un homme de savoir, voir, toucher, sentir qu’elle ou il a, à portée de sa main, le livre, la page, le graphique sur lequel repose la certitude, la vérité, la preuve tangible, matérielle et visuelle de l’objet de sa quête ou requête ! n Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 21 CONNEXIONS ENQUÊTE Alexandre Vigne (MGE 00), cofondateur de culturebd. Tous fans de BD A priori, la bande dessinée n’est pas le secteur où l’on s’attend à rencontrer de nombreux diplômés d’école de commerce ! Et pourtant, sept profils, tous issus de NEOMA, en ont fait leur métier. Retour sur une passion devenue profession. LA PASSION COMME MOTEUR D’auteur à DG d’un grand groupe éditorial en passant par libraire, ces alumni de NEOMA ont en commun la passion du produit culturel pour lequel ils travaillent. La BD, ils sont quasiment tous tombés dedans lorsqu’ils étaient petits. « J’ai appris à lire avec la BD », se remémore même Lionel Arnaud (Ms Com 08) arrivé au marketing de Glénat après avoir travaillé plus de dix ans à différents postes de marketing dans l’industrie du jeu vidéo, une autre de ses passions. Après avoir renoué avec la bande dessinée par le biais de jeux à licence, Lionel Arnaud décide de sauter le pas pour rejoindre une maison d’édition. Si la polyvalence et la curiosité ont été un réel atout jusque-là, changer de secteur peut se révéler compliqué, même au sein de l’industrie culturelle. « Surtout en France, où un expert remplace un autre expert », concède ce directeur marketing, dont le profil digital séduira notamment Glénat. La passion peut donc être un moteur, mais l’amour des albums ne suffit pas à forger une carrière. Il faut avant tout « s’armer de courage », comme le conseille Patrice Margotin (MGE 90) qui a commencé sa carrière chez Nestlé. Si sa première expérience lui a beaucoup appris, son « goût du texte sous toutes ses formes » le pousse à reprendre une formation aux affaires culturelles à Dauphine. Il choisit alors de rejoindre une start-up, Le Livre à la carte. Deux ans plus tard, Antoine Gallimard lui propose de créer la direction marketing de son groupe. Aux rênes du marketing de Gallimard, il travaille de nombreuses marques du groupe et réactive même Futuropolis, label BD prestigieux alors en sommeil. Cette marque, qui avait signé des grands noms comme Tardi ou Bilal, occupera bientôt tout son temps de travail pendant une dizaine d’années. Jusqu’à ce que Guy Delcourt, patron fondateur de Delcourt, lui propose la direction générale de son groupe, qui dispute à Glénat la place de deuxième éditeur de bandes dessinées en France. « CONNECTING THE DOTS » LIKE STEVE JOBS Si ces deux premières belles carrières semblent parfaitement orchestrées, le retour à la bande dessinée peut aussi être un beau virage sur la route professionnelle. Jérôme Hamon (MGE 00), scénariste, illustre parfaitement la théorie de Steve Jobs qui, en substance, assure qu’un 22 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 chemin de traverse peut se montrer payant a posteriori. Après l’école de commerce, ce fan de bande dessinée et de cinéma part aux ÉtatsUnis pour travailler dans la finance. Après plusieurs années, il se sert de la plus grande mobilité professionnelle régnant en Amérique pour approcher les milieux du cinéma et de la bande dessinée, pour finalement préférer le neuvième art, dans son versant le plus créatif : le scénario. Pour arriver à ses fins – et de retour en France –, il n’oublie pas ses bases de commerce : savoir gérer différents projets, les présenter pour les vendre… C’est une corde de plus à son arc créatif. Maintenant qu’il vit de ses scénarios, il peut affirmer à quel point, dans l’industrie culturelle, « toute différence est la bienvenue ». La polyvalence et l’envie de trouver un job qui le satisfasse pleinement sont aussi au cœur du projet entrepreneurial de Grégoire Lecourt (MGE 04). Après un poste de commercial pour l’industrie électrique, il s’est orienté vers le monde de l’édition et plus particulièrement vers la librairie, spécialisée BD. « L’idée s’est affinée d’elle-même », avoue-t-il. Ensuite « on se remémore les cours donnés par l’école qui, par leur polyvalence, deviennent une gigantesque caisse à outils : négocier efficacement avec les banques, réaliser une étude de marché, trouver les bons relais, etc. ». Après avoir ouvert une première librairie, il trouve le local idéal pour une deuxième : « Il faut aussi savoir provoquer la chance et saisir les opportunités. » Plus en phase avec son idéal de vie, Grégoire possède à présent deux librairies dans Paris, dans lesquelles ses équipes et lui ont évolué, que ce soit au niveau des postes ou des compétences. Comme Jérôme Hamon, il insiste sur un point : il faut avant tout oser. SAVOIR OSER Oser se jeter à l’eau, c’est ce que font les créateurs de start-up, comme Vincent de Granrut (MGE 15). Fraîchement diplômé, il crée avec deux amis une start-up, LaBoxBD, tout en travaillant comme chef de projet contrôle de gestion et finance chez Lapeyre. Le concept est le suivant : choisir deux ou trois albums BD parmi les nombreuses nouveautés pour les envoyer chaque mois à des abonnés. Pour mener à bien cette entreprise naissante, il a pioché dans la fameuse caisse à outils de ses études, appris sur le tas et bénéficié aussi de l’incubation de NEOMA Business School. En devant orchestrer le choix des nouveautés BD, ses associés et lui ont découvert de nouveaux registres de la bande dessinée, qui reste pour eux surtout un « bel objet à vendre ». Revenir à sa première passion en cofondant une start-up, c’est aussi le choix de Nicolas Gouju (MGE 00) et Alexandre Vigne (MGE 00). Ces créateurs de culturebd, installés depuis peu boulevard Macdonald dans Le Cargo, l’incubateur nouveaux médias de Paris&Co (Paris 19e), ont mis sur pied un média Web autour de la bande dessinée visant le grand public. En plus de leur activité professionnelle principale, ils concilient leur passion pour la BD et leur attrait du numérique. D’exutoire du quotidien professionnel, cette start-up, qui allie agrégation de données et création de contenus, est devenue leur nouveau défi. Lever des fonds, constituer une équipe et proposer une vision à long terme : un pari à relever comme celui du numérique. Nicolas Gouju (MGE 00) cofondateur de culturebd. Patrice Margotin (MGE 90), DG du groupe Delcourt. Lionel Arnaud (Ms Com 08), directeur marketing du groupe Glénat. LE NUMÉRIQUE, CHANGEMENT EN MARCHE Tous ces sept professionnels s’accordent pour dire que le numérique changera d’une manière ou d’une autre en profondeur leur secteur même si, pour l’instant, celui-ci ne vit pas encore de révolution à cause de l’amour que portent les lecteurs à l’objet physique. Du côté des éditeurs, Patrice Margotin et Lionel Arnaud soulignent l’attention portée à la création digitale, toujours à l’état de laboratoire aujourd’hui. Si le numérique comme complément de la création papier est un changement inéluctable – même si personne ne peut encore prédire le chemin qu’il prendra –, comme outil de communication il est déjà un incontournable de la promotion et de la création. Vincent de Granrut (MGE 15), cofondateur de LaBoxBD. Grégoire Lecourt (MGE 04), fondateur de deux librairies dédiées à la BD. Jérôme Hamon (MGE 00), scénariste BD. Personne ne croit non plus à la totale numérisation, en tant que telle, des livres : l’avenir sera au numérique quand ses contenus seront enrichis ou compléteront les usages du papier. Même Grégoire ne craint pas pour l’avenir de sa librairie, puisqu’il considère que les deux modes de publication et de lecture seront complémentaires et non pas concurrents. En somme, de nouveaux territoires à explorer et de nouveaux challenges à relever pour ces amoureux des cases, quel que soit leur support. n Line-Marie Gérold Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 23 ASSOCIATION Comment les entreprises soutiennent leurs salariés aidants d’un proche âgé DAF et digital : la révolution s’accélère L’Oréal, Danone, Henkel, Suez… sont autant d’entreprises qui ont choisi d’accompagner leurs salariés aidants. Pour comprendre l’état des lieux, les enjeux et les solutions, le club RH a reçu le 10 décembre 2015 Jean-Renaud d’Elissagaray (MGE 81), DG de Responsage, service d’orientation des salariés aidants d’un proche âgé, Marie-Suzel Inzé (MGE 80), directrice de l’offre chez Responsage, et Géraldine Muzeau, du cabinet Courcelles Consulting, psychologue spécialisée en souffrance au travail, traitement et prévention de l’épuisement professionnel. Le 6 octobre 2015, une conférence interclubs Finance et Digital, à l’initiative du Club Finance de NEOMA ALUMNI, a été co-organisée par les réseaux Fi+ (réseau des réseaux des financiers d’entreprise, www.fiplus.com) et G9+ Institute (think tank digital et club des clubs digitaux, www.g9plus.org), en présence des président et vice-président respectifs, Susanne Liepmann (Cesem 92) et Jean-Michel Huet (MGE 97). LE CONSTAT Avec le vieillissement démographique, une réalité s’impose aux entreprises : • 16 % des salariés accompagnent un proche dépendant* ; • le taux d’absence non prévue des salariés aidants est de 40 % supérieur à celui des salariés non aidants* ; • 55 % des salariés aidant un parent malade d’Alzheimer doivent réaménager leur activité professionnelle* ; • 5 % des salariés seulement ont parlé de leur situation d’aidant à leur manager**. Le salarié n’est jamais préparé à la perte d’autonomie de son parent. LA RÉALITÉ DU SALARIÉ AIDANT L’aidant est perdu face aux dispositifs dédiés aux personnes âgées (CLIC, MAIA, APA, SAD, EHPAD…) et à des financements variables selon les départements. Une situation classique telle que la sortie d’hospitalisation et la mise en place de services à domicile soulève de nombreuses questions : être employeur ou passer par un service d’aide à domicile, repérer le service à domicile adapté et les éventuelles aides publiques, comprendre l’impact fiscal, l’obligation alimentaire des enfants. Pour une personne non avertie, il faut compter environ vingt heures de recherche… sur le temps de travail. À noter que les salariés aidants sont majoritairement des femmes. LES IMPACTS SUR LE SALARIÉ Le salarié n’est jamais préparé à la perte d’autonomie de son parent. Aussi les conséquences sont lourdes : stress (augmenté par l’éloignement du parent âgé, plus de 200 kilomètres en moyenne), investissement en temps, contribution aux dépenses. La culpabilisation est lourde de devoir limiter son investissement professionnel au profit des recherches personnelles ou de refuser une mutation ou une expatriation. Plus profondément encore, le salarié souffre de ne pas être reconnu dans son statut d’aidant et de renoncer à l’image du parent autrefois fort. LES IMPACTS SUR L’ENTREPRISE EXEMPLE DE MESURES À METTRE EN PLACE L’augmentation du nombre de salariés aidants désorganise les équipes : absences imprévues, burn out dans certains cas… Les managers ne sont pas formés pour identifier les aidants et les accompagner. Dans les locaux paysagers, le sujet déborde sur les collaborateurs voisins et diminue la performance professionnelle. Les entreprises ont répertorié les besoins des salariés : • de l’information : service d’orientation, feuille de route personnalisée, entretien avec un travailleur social… À noter que la simple mise à disposition d’une aide soulage le salarié qui se sent reconnu ; • du temps : bourse de congés, congés spécifiques pour parent hospitalisé, télétravail… ; • de l’argent : CESU préfinancés, fonds social. L’accès à un psychologue est un complément appréciable face à la souffrance. L’INTÉGRATION DANS LA POLITIQUE SOCIALE L’accompagnement du salarié aidant peut s’intégrer dans les négociations annuelles obligatoires (NAO) : Danone, Bayard, Henkel l’ont positionné dans des accords ou démarches de qualité de vie au travail, L’Oréal et Suez dans le soutien à la parentalité. D’autres entreprises complètent leur accord diversité. Enfin, le sujet constitue un volet d’une garantie dépendance, aux côtés d’une assurance dépendance et éventuellement d’un fonds d’assistance. C’est le choix de Sanofi, Banque Neuflize, Technicolor… LA COMMUNICATION DES MESURES Les actions de communication, portées par la DRH, doivent viser à la fois les salariés et les prescripteurs : assistantes sociales, médecin du travail, comités d’entreprise, CHSCT… Du taux d’utilisation dépend le retour sur investissement. n * Malakoff Médéric, « 5e baromètre santé et bien-être au travail, 2014/Étude absentéisme 2015 ». ** Étude Responsage 2015. 24 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 La conférence était structurée en trois parties : la présentation d’une étude BearingPoint sur l’état d’avancement de la transformation digitale de la fonction financière, suivie d’une table ronde rassemblant des DAF du secteur digital, et enfin une session de questions/réponses avec la soixantaine de participants. cours pour créer de la valeur à moindre coût, pérenniser l’attractivité de la fonction – surtout auprès des « digital natives » –, renforcer son rôle de business partner ou encore conserver l’influence traditionnelle du CFO dans l’architecture de l’information au sein de l’entreprise. L’ÉTAT D’AVANCEMENT DE LA TRANSFORMATION DIGITALE COMMENT VALORISER AU MIEUX LES DONNÉES ? VERBATIM Après avoir rappelé l’omniprésence du digital dans notre environnement quotidien, Sébastien Canonne, senior manager chez BearingPoint, a indiqué que cette évolution s’accompagnait de changements profonds dans la culture, la capacité à innover et l’organisation des entreprises : être plus réactif, disposer d’informations pertinentes disponibles plus rapidement, les plus fiables possibles, et une demande vers plus de flexibilité et d’adaptabilité des outils en place. Les nouveaux outils SMAC y répondent : • social : outils type réseau social ou collaboratif ; • mobile : outils disponibles sur mobile ; • analytics : outils bénéficiant de capacité d’analyse supérieure ou big data permettant de mettre à disposition la seule information pertinente dans la masse de données disponibles ; • cloud : outils en ligne, à l’ergonomie fortement repensée, tournés vers l’expérience utilisateur et ouvrant de nouvelles perspectives en matière de collaboration avec l’environnement externe de l’entreprise. Si seulement 35 % des DAF déclarent avoir d’ores et déjà une stratégie digitale, il apparaît nécessaire de s’approprier les évolutions en Le cloud pour les DAF Pierre-Emmanuel Tetaz : Lors de la mise en place d’un service cloud, les entreprises cherchent à baisser leurs coûts, à accroître leur flexibilité, et enfin à obtenir un ROI inférieur à douze mois. Nadine Pichelot : Les DAF veulent donc des retombées rapides et tangibles et un niveau de service optimal, notamment en ce qui concerne la sécurité, la confidentialité, la traçabilité et l’intégrité des données (certification des data centers, localisation en Europe, bon chiffrement des données). Sébastien Canonne : Les services cloud proposent des services complétant la colonne vertébrale de certains ERP. La data science La quantité de données produites aujourd’hui dans les SI permet d’envisager de nouvelles perspectives quant à l’utilisation de ces données. Nadine Pichelot : L’exemple d’outils d’intégration de toute la chaîne de traitement (des tableaux Excel opérationnels au cloud) permet d’envisager des modes de fonctionnement plus collaboratifs avec des outils connectés et une nomenclature partagée. La donnée est alors valorisée au mieux. Stéphane Vais : Le pôle data science, au sein de la DAF de Sarenza, permet de mettre le client au centre de l’attention et de l’activité en exploitant une masse sans précédent de données non structurées provenant de sources différentes en alimentant des algorithmes prédictifs. Ce travail offre une opportunité unique au financier de rentrer dans l’opérationnel. Le DAF du futur Nadine Pichelot : Il devra gérer un niveau de risque élevé et diversifié, tester la résilience de son business model en permanence et savoir influencer et fédérer. Stéphane Vais : Le digital offre aux DAF la possibilité d’être au cœur de l’opérationnel. MORCEAUX CHOISIS DE LA SESSION QUESTIONS/RÉPONSES Quelle est la place du contrôle interne dans le big data ? Du fait de sa place centrale dans l’entreprise, le contrôle interne sera forcément et rapidement amené à être intégré dans le big data (par exemple à travers des algorithmes). Comment se situe la fonction finance au niveau des conseils d’administration des entreprises (pour le DAF administrateur) ? L’évolution de la fonction peut permettre d’offrir plus de réactivité et de simplicité à travers les outils pour continuer à faire entendre au mieux la voix du DAF au sein des fonctions de direction. n Benjamin Rondet INTERVENANTS DE LA TABLE RONDE • Sébastien Canonne, Senior Manager BearingPoint • Nadine Pichelot, Finance Director EMEA, Anaplan • Pierre-Emmanuel Tetaz, MD, Concur France • Stéphane Vais, DGA Finances, Sarenza • Animateur : Stanislas de La Foye – Chief Strategy & Marketing Officer Automatic Data Processing France et coprésident de la commission digitale du think tank Institut Esprit Service Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 25 ASSOCIATION ASSOCIATION MANAGEMENT ANIMATION Récompenses, prix et galette des rois To go further L’échange de vœux et le partage de la galette sont une tradition toujours bien appréciée dans notre monde de plus en plus virtuel et digitalisé. C’est pourquoi l’association a réuni le 6 janvier ses administrateurs, animateurs, salariés et bénévoles ainsi que les représentants de la Fondation, partenaire de premier plan. C’est aussi l’occasion de remercier et de distribuer des bons points… Comme toute organisation, NEOMA ALUMNI évolue. Deux nouvelles collaboratrices ont rejoint l’équipe en début d’année : Agnès Flouquet-Vilboux, en qualité de directrice générale, et Élodie Fauvelet, responsable base de données en remplacement de Marie-Françoise Delaporte. de recrutement chez Winterthur Assurances en premier poste, puis Campus Manager chez Accenture pendant deux ans. J’ai ensuite passé neuf ans chez PwC comme responsable des relations écoles, puis de la communication recrutement, enfin de la communication RH. En 2010, j’ai rejoint Roche pour mener avec succès un projet de communication interne et de conduite du changement et, en 2013, j’ai intégré l’enseignement supérieur comme responsable des relations extérieures à l’ISEP, première école d’ingénieurs du numérique. NAR : Qu’est-ce qui t’a convaincue de candidater puis d’accepter la mission ? TREIZE PRIX ONT ÉTÉ DÉCERNÉS AUX ANIMATEURS DES CLUBS OU TRIBUS SUIVANTES : • NEOMA au féminin : Meilleure promotion de l’association • Nord-Pas-de-Calais : Régularité de l’animation • US-Chapter : Nombre de participants • Île-de-France : Originalité et diversité • Alsace : Utilisation des outils et communication • Allemagne : Partenariat inter-réseau/clubs • NEOMA Wine Society : Développement du club • Marketing & Com : Aide à la recherche d’emploi • Australie : Nombre d’événements • Entrepreneurs : Prix spécial • Arts & Culture : Prix « Espoir » 1 • Rhône-Alpes : Prix « Espoir » 2 • Suisse : Prix « Espoir » 3 À chacun des prix remportés, NEOMA ALUMNI a attribué une récompense d’un montant de 1 000 euros (500 euros pour les trois prix « Espoir »), somme qui sera portée au crédit de la tribu ou du club en question. Ses animateurs l’utiliseront dans l’année pour l’animation de leur communauté. 375 ÉVÉNEMENTS ORGANISÉS EN 2015 (329 EN 2014) Merci et bravo à tous les animateurs pour leur implication ! Contact : Marion Morato, responsable réseau [email protected] 26 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 NAR : Agnès, quel a été ton parcours avant de nous rejoindre ? A. F.-V. : Dès le début de mon parcours, j’avais envie d’exercer une fonction qui me permette de mêler ressources humaines et communication. La marque employeur est donc tout naturellement le fil rouge de mon expérience, qui a presque déjà vingt ans : DESS ressources humaines (1996) et Executive MS en marketing et communication à ESCP Europe (2007) comme formation, parcours professionnel en qualité de chargée Je connaissais bien les deux écoles de Reims et de Rouen, et certains de leurs alumni, de par mon expérience professionnelle de Campus Manager. Ayant eu un premier diplôme à l’université, j’avais ressenti un manque de ne pas avoir pu bénéficier d’un réseau de diplômés. Pour moi, c’est une chance incroyable d’avoir à portée de main un réseau rassemblant autant de talents, de parcours, d’expériences, de personnalités différentes qui peuvent nous enrichir tant personnellement que professionnellement. C’était le bon moment pour rejoindre le quatrième réseau d’alumni en France [sourire] ! NAR : Quelles vont être tes premières actions à ton arrivée à l’association ? Je suis très impressionnée par le dynamisme, la quantité et la qualité des événements qui sont organisés au sein de NEOMA ALUMNI ainsi que par le nombre important de bénévoles qui s’y investissent. C’est pourquoi, dans un premier temps, je souhaite m’attacher à aller à la CHALLENGE DES AMBASSADEURS La Fondation NEOMA BS a récompensé les deux communautés lauréates du Grand Prix 2015 des Ambassadeurs de la Fondation. En effet, comme pour l’édition précédente en 2014, la Fondation a appelé les communautés à se mobiliser à ses côtés pour soutenir deux projets phares : les bourses d’excellence et l’Incubateur de NEOMA BS, qui permettent chaque année d’accompagner des jeunes dans la réalisation de leur rêve professionnel. À cette occasion, deux prix ont été remis : • le prix de la Mobilisation décerné à la promo 87 ; • le prix de la Générosité décerné à la tribu Île-de-France, représentée par Benoît Hains et Jocelyn Roger. « Grâce à la mobilisation et à la générosité des communautés engagées, nous avons collecté près de 24 000 euros. Un grand merci aux diplômés qui ont répondu à notre appel. » Philippe Couderc, président de la Fondation NEOMA BS. Pour participer à la troisième édition de cette opération, vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire auprès de la Fondation. [email protected] BON VENT MARIE-FRANÇOISE Après vingt-quatre ans de « bons et plus que loyaux services », Marie-Françoise Delaporte est partie en retraite le 31 janvier 2016. Après avoir géré la diffusion des offres d’emploi en 1992, elle a ensuite pris en main la mise à jour du fichier, cœur de l’association et source de toutes les activités proposées. NEOMA ALUMNI, NEOMA Business School, salariés et bénévoles, tous ont apprécié son sens du service, sa compétence, sa disponibilité et sa gentillesse. [email protected] rencontre de ceux et celles qui font l’association et de ses différents stakeholders extérieurs. Je souhaite comprendre l’histoire de l’association, son organisation, sa culture, ses facteurs clés de succès ainsi que l’écosystème dans lequel elle évolue. Puis, très vite, je souhaite pouvoir aligner la stratégie de l’association avec sa vision et ses ambitions et avoir une feuille de route claire pour les équipes internes et les bénévoles. NAR : Quelques questions plus personnelles pour faire plus ample connaissance… Tes principaux traits de caractère : Dynamisme, bienveillance, persévérance et organisation. Ce que tu apprécies le plus chez les autres : L’authenticité et la fiabilité. Que fais-tu pour te ressourcer ? J’ai recommencé l’équitation l’an dernier après un arrêt de plus de vingt ans. Un livre que tu recommandes : En ce moment, je suis en train de lire Le Plaisir, nouvel enjeu du management de Gilles Charpenel, aux Éditions Maxima. Je pense que c’est un réel enjeu pour tout manager qui se respecte vis-à-vis de ses équipes mais également de soi-même ! n [email protected] BIENVENUE ÉLODIE Élodie Fauvelet, 35 ans, a été diplômée en 2003 d’une licence des arts du spectacle de l’université Paul-Valéry de Montpellier ; elle dispose de douze ans d’expérience en tant qu’assistante polyvalente puis coordinatrice administrative dans le secteur de la production cinématographique. Dans ses dernières fonctions, elle a eu à gérer des bases de données CRM. Élodie dispose aussi de compétences dans le domaine de la création graphique (Internet, Photoshop) et vidéo (Final Cut Pro X), en gestion comptable et en assistanat de projets événementiels. [email protected] Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 27 ASSOCIATION ÉVÉNEMENT ANNE BROWAEYS-LEVEL (MGE 97), DIRECTRICE GÉNÉRALE MARKETING & DIGITAL CLUB MED, ÉLUE TROPHÉE DU MANAGEMENT 2016 Trophées NEOMA ALUMNI 2016 (11e édition) Anne débute sa carrière marketing chez Equant, start-up phare des télécoms (maintenant Orange Business Services). Elle rejoint ensuite un industriel (Hayward) où elle occupe la fonction de chef de produit France puis Europe. En 1998, elle renoue avec les nouvelles technologies, en rejoignant la jeune agence digitale FullSIX (alors Grey Interactive) et ses fondateurs. Intégrée comme consultante junior, elle évolue aussi rapidement que la structure et devient associée en moins de trois ans. Elle accompagne alors de grands groupes dans leur virage e-commerce (3 Suisses, Club Med, Club des Créateurs de Beauté), dans l’utilisation d’Internet comme un levier de branding (P&G, L’Oréal, iBazar/eBay), et développe l’offre CRM de l’agence (SNCF, Whirlpool). En 2005, elle pilote l’ouverture du bureau de New York. Elle est nommée directrice générale de l’agence FullSIX en 2007 et DG du groupe en France en 2010. À ce poste, elle pilote la croissance du groupe qui devient l’agence française de référence en transformation digitale et solutions novatrices auprès de grands groupes internationaux. Elle y lance notamment l’achat video online, le digital retail et l’offre data (big data, adexchange, analyses comportementales). Le mercredi 10 février, dans les salons du Sénat à Paris, a eu lieu la 11e édition des Trophées NEOMA ALUMNI, sous le parrainage et en présence de Catherine Morin-Desailly, sénatrice de Seine-Maritime et présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Une cérémonie prestigieuse qui s’est déroulée en deux temps : la remise de dix prix par catégorie puis la désignation du Manager de l’année élu d’après vos votes en ligne et ceux d’un jury composé des organisateurs et représentants de l’École. Des parcours exemplaires, des messages valorisants pour toute la communauté, de beaux signes de reconnaissance mutuelle entre les diplômés et l’institution NEOMA Business School. REMISE DE PRIX À SEPT LAURÉATS En 2013, Anne intègre Amaury Médias en tant que directrice générale adjointe en charge du Parisien pour y développer de nouvelles sources de revenus, accompagner la transformation des équipes et lancer de nouvelles offres, notamment les native ads. Elle a rejoint le Club Med en octobre 2015. PRIX DIRECTION GÉNÉRALE Stéphane ROQUES (MGE 95) Directeur général Médecins Sans Frontières PRIX INTERNATIONAL Bernard TABARY (MGE 82) Directeur exécutif Groupe international Keolis PRIX MARKETING & COMMERCIAL Anne BROWAEYSLEVEL (MGE 97) Directeur général marketing et digital Club Med PRIX FINANCE Jean de POUILLY (MGE 85) Directeur financier Bolloré Transport & Logistique PRIX RESSOURCES HUMAINES Marie-Charlotte BONNASSIEUX (CESEM 96) Directeur des ressources humaines Edmond de Rothschild PRIX DIGITAL Anne-Sophie FRENOVE (TEMA 03) Directrice Business Development Airbnb PRIX ENTREPRENEURIAT Étienne LEROY (MGE 05) Associé cofondateur et directeur marketing et produit Sharalike.com Les lauréats 2016 entourés des organisateurs : Jean-Michel Huet (au centre), Viviane Neiter, Marie-Lise Trochu et André Staut. En 2014 et 2015, Anne Browaeys-Level a été sélectionnée par Le Figaro et l’Institut Choiseul parmi les « cent leaders de demain » et les « Femmes leaders économiques de demain ». Cette ancienne sportive de haut niveau (ski nautique) est également maman de deux enfants de 9 ans et 5 mois. TROIS PRIX HORS COMPÉTITION PRIX PASSION PRIX ESPOIR Philippe BESSON (MGE 88) Écrivain, dramaturge et scénariste. Dernière parution : Les passants de Lisbonne (éd. Julliard, janvier 2016) PRIX ESPOIR Cécile TAUVEL (MGE 12) Associée cofondatrice La Minut’Rit, franchise de conciergerie d’entreprise Sylvain BOURRIER (MGE 07) CEO & fondateur WEAVUP, a private Networking App for Networks L’équipe organisatrice, orchestrée par Marion Morato, responsable réseau et animation, remercie les partenaires grâce auxquels cet événement a pu avoir lieu : Les Champagnes de Vignerons, Interparfums et les Biscuits Fossier. 28 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 29 ASSOCIATION ÉVÉNEMENTS Awards & Congratulations Sept récompenses attribuées par la presse, les groupements professionnels, les États mêmes… Félicitations de la part de la communauté NEOMA, qui voit ainsi grandir la notoriété du diplôme à la satisfaction de tous : diplômés, étudiants et professeurs. Gérard Barbier (MGE 90), directeur général du groupement d’associations Agir, bâtir et réinsérer en Île-de-France (Abri), portait de longue date avec Hôtel Social 93 le projet ModuloToit. Cette action vient d’être récompensée par le magazine Direction(s) dans la catégorie « Développement durable et démarche responsable ». Cette revue met à l’honneur chaque année des actions qui sont en phase avec les mutations du secteur social et médico-social. « ModuloToit est un projet que nous avons imaginé – et porté parfois contre vents et marées – pour lever les deux principaux obstacles que nous rencontrons lorsque nous cherchons à créer des places d’hébergement : l’opposition des riverains (syndrome “Not in my backyard”) et les contraintes budgétaires. L’intuition initiale est simple : s’installer successivement sur des terrains temporairement inoccupés (réserves foncières en vue de grands travaux, friches urbaines), ce qui suppose des constructions transportables donc modulables et légères. Ce qui fait une double économie par rapport à de l’immobilier classique : le foncier est gratuit ou presque et la construction est peu dispendieuse puisque sans fondation. Et une double assurance pour les riverains : l’assurance d’une installation temporaire, donc sans effet sur la valeur de leurs biens, et la garantie de ne pas voir de squats s’implanter. Mais c’est aussi le début d’un long parcours pour obtenir des financements pour un projet immobilier sans fondation, sans hypothèque possible, sans financement public pour l’investissement, sans aide à la pierre, justement à cause de son caractère transportable. » La première réalisation, à Aubervilliers, a été entièrement financée par l’association Hôtel Social 93, sur ses fonds propres et par recours à l’emprunt. Bienvenue aux mécènes qui souhaitent soutenir des projets à forte valeur ajoutée sociale faisant bouger les lignes ! Bruno Bareteau (MGE 95) et Hing MienDaniel (MGE 95), associés dans Covessence SAS, ont créé une marque cosmétique de soins pour femme du nom de Veracova. Lors du salon Beyond Beauty Paris qui s’est tenu du 15 au 17 septembre 2015, leur Sérum d’Hydratation Profonde a reçu le prix Beauty Challenger Awards des Online Shoppers. Une belle reconnaissance puisqu’elle vient des consommatrices en ligne. France Barter, fondée et dirigée par Samuel Cohen (MGE 05) et Arthur Bard, a reçu le 22 juin 2015 au Théâtre Mogador la médaille d’or dans la catégorie « Innovation » de la neuvième édition des Trophées des achats, organisé par MDC Conseil et la CDAF. Le Barter ou échange interentreprises est un système de compensation centralisé permettant aux entreprises membres d’un même réseau de financer une partie de leurs achats sans toucher à leur trésorerie mais directement en échange de leur production. Stéphanie Wismer Cassin (BBA 03), fondatrice de Biilink, a reçu le 20 novembre le prix Veuve Clicquot 2015 de la femme d’affaires. Cette récompense lui a été décernée par Jean-Marc Gallot (MGE 88), PDG de Veuve Clicquot. Cécile Reinaud (Cesem 97), créatrice de la marque Séraphine, a gagné en 2015 le prix international de l’Entrepreneuriat décerné par la reine d’Angleterre. En 2014, elle avait reçu le prix décerné par Richard Branson pour les entreprises anglaises en forte croissance (Fast Track 100). Nous reviendrons dans le prochain numéro sur le brillant parcours de Cécile dont les vêtements de grossesse ont séduit les plus grandes célébrités : Kate Middleton, Angelina Jolie, Jessica Alba, Kate Hudson… 30 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Après cinq ans au marketing, ventes, R&D chez Carlsberg à Copenhague, Khalil Younès (MGE 86) est reparti chez Coca-Cola où il a fait une grande partie de sa carrière. Basé cette fois à Tokyo, il est EVP Marketing et New Businesses de Coca-Cola Japan, le marché japonais étant le second centre de profit de Coca-Cola Monde. Il a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite à l’ambassade de France à Copenhague. Extrait du Figaro le 21 novembre 2015 : Obsédée par la responsabilité sociale du dirigeant, Stéphanie (au centre sur la photo) a créé au sein de son groupe Jador (réseau informatique et énergétique) le premier réseau social dédié à l’entraide et à l’entrepreneuriat des femmes […]. Après avoir accompagné mille projets, elle a décidé en mai de faire évoluer Biilink en marketplace mondiale de la nouvelle économie, tout en continuant d’aider l’entrepreneuriat féminin via concours et conférences. Fabrice Revol (MGE 97), créateur en 2014 de la société de gestion Kirao, était en première page du Figaro économie le 11 décembre 2015 titrée « Les futures vedettes de la gestion récompensées à Paris ». En effet, à l’occasion de la quatrième édition de l’Emerging Manager Day organisée par New Alpha Asset Management, Kirao Asset Management a été primée comme société de gestion la plus prometteuse dans la catégorie « Gestion actions ». L’Emerging Manager Day a pour objectif de faire découvrir aux professionnels de l’investissement les nouvelles sociétés de gestion parmi les plus dynamiques et les plus novatrices. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 31 ASSOCIATION ASSOCIATION PARTENARIATS ÉVÉNEMENTS FRANCE Devenir ambassadeurs de nos villes d’études ? Quand on passe d’un à quatre ans parfois dans une ville pour y faire ses études, un part de soi reste à jamais attachée à cet endroit. Les collectivités l’ont bien compris et décidé de constituer un réseau d’ambassadeurs qui contribueront, de là où ils vivent, à promouvoir l’image de la ville ou de la région. Compétition sportive, activité culturelle, afterwork, dîner à thème... tout est bon prétexte pour se réunir par région ou centre d’intérêt commun. Alsace 3 octobre 2015 Soirée détente avec match de rugby, orchestre, choucroute, bière et chansons. Coup de chapeau à Bertrand et Gaetan ! Reims 29 septembre 2015 Rencontre avec Rachel Beaujolain, directrice du campus de Reims, en vue d’une collaboration plus importante avec les alumni du territoire local. Contact : [email protected] Languedoc-Roussillon 3 décembre 2015 PREMIÈRE SIGNATURE LE 5 NOVEMBRE AVEC INVEST IN REIMS Jeudi 5 novembre, NEOMA ALUMNI a signé une convention avec Invest in Reims, l’agence de développement économique de Reims. L’objet sera d’utiliser les canaux de communication de l’association des diplômés (revue, site Web, newsletter, clubs, tribus) pour valoriser le territoire rémois. Tous nos diplômés sont invités à jouer le rôle d’ambassadeurs de leur ville d’études. La convention a été signée en mairie de Reims par Catherine Vautrin, vice-présidente de l’Assemblée nationale, présidente de la communauté urbaine de Reims, députée de la Marne et ancienne ministre sous Jacques Chirac, et Jean-Michel Huet, président de NEOMA ALUMNI. 32 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Aquitaine 30 octobre 2015 Afterwork novateur avec le nouveau format « à thème » : Alexandre Bernardi (MGE 15) a présenté un sujet dans l’air du temps, « Le crowdfunding, enjeux de ce mode de financement participatif ». Étaient aussi présents lors de cette cérémonie Arnaud Robinet, député-maire de Reims, JeanPierre Belfie, maire de Bezannes, vice-président de Reims Métropole et administrateur de NEOMA Business School, Caroline Defaut, directrice générale adjointe de NEOMA Business School, et Jean-Yves Heyer, directeur général d’Invest in Reims. Une action similaire est en préparation côté rouennais, avec Rouen Normandy Invest. Signature prochaine, en même temps que les autres établissements de la région, puisque le but est bien sûr d’entraîner le maximum de filières (gestion, médecine, ingénieurs…). n Contact : [email protected] Club Golf 28 novembre 2015 Reims/Rouen Cup au golf de Vaucouleurs. L’équipe rouennaise remporte cette édition 2015 (victoire 4,5 à 3,5). Bravo aux Rémois qui n’ont pas démérité avec ce score très serré ! Merci aux 32 participants pour leur présence et leur bonne humeur. Aquitaine 14 janvier 2015 Dîner chez Dubern, un des hauts lieux de la gastronomie bordelaise depuis 1894. Désormais, à chaque événement, le projet d’un diplômé est mis en avant : le 14 janvier, c’est Damien Aurenche (MGE 99) qui a présenté un projet associatif et culturel, le Festival Vagabonde. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 33 ASSOCIATION CÔTÉ PERSO ÉVÉNEMENTS MONDE Boston 7 novembre 2015 Chicago 6 novembre 2015 Cette rubrique touche la vie personnelle des diplômés ou des collaborateurs de l’école, qui sont devenus « des proches », ce qui nous amène à vous communiquer les nouvelles heureuses ou tristes les concernant. NEOMA Business School a été, avec la Sorbonne, l’une des deux institutions de formation les plus touchées par les attentats du 13 novembre 2015, avec, notamment, le décès de deux étudiantes, Claire et Marie. Leur souvenir est à jamais gravé dans nos mémoires et nos pensées vont à leurs familles endeuillées. Carnet DÉCÈS Jacques DELÉCLUSE (MGE 50), le 26/1/16 Jean-Marie DUBOC (MGE 75), le 6/1/16 Cécile LUC-HERZOG (MGE 87), le 17/12/15 Luxembourg 8 décembre 2015 Dubai 11 novembre 2015 François de SENAILHAC (MGE 15), le 8/12/15 Émeline MURAIRE (BSc 12), le 4/12/15 David PERL (BSc 12-MS MGB 13), le 4/12/15 département marketing) le 30/9/15 Marie LAUSCH (Cesem 15), le 13/11/15 Dominique LANGLOIS (MGE 73), le 10/9/15 Claire TAPPREST (MGE 15), le 13/11/15 Évelyne CATAN (MGE 78), le 8/10/15 Jacques JEGOU (MGE 44), le 7/10/15 Anne-Sophie BINNINGER (enseignantechercheuse Annette TASSE (MGE 52), le 6/5/15 MARIAGES Claire-Laure POLLIART (MGE 01) et Nicolas RIVIÈRE, le 25/8/15 Anniversaires de promo sur les deux campus NAISSANCE Armand (n° 6), fils d’Amélie et Charles MALLIE (MGE 02), le 21/1/16 Tristan, fils de Camille MOFIDI (MGE 00) et Guillaume CHÉREAU, le 9/12/15 Lola, fille de Marion GRIVOTET (MGE 05) et Paul SATTERTHWAITE, le 10/9/15 Clémence, fille de Charlotte (MGE 10) et Pierre de MONGEXBERTON (MGE 10), le 16/11/15 Apolline (n° 2), fille de Claire (MGE 01) et Nicolas RIVIÈRE POLLIART, le 22/11/15 Joséphine (n° 2), fille de Vanessa LE GOFF (MGE 01) et Alexandre OPSOMER, le 17/8/15 Matthieu, fils de Charlotte FUNCK-BRENTANO (Cesem 05) et Arnaud GILLE (Tema 04), le 3/7/15 Louise, fille de Sophie (MGE 93) et Emmanuel BELLANGER VAUDOUR, le 19/5/15 Marie (N°3), fille de Stéphanie (MGE 02) et Guillaume (MGE 03) VIGNANCOUR, le 25/5/15 ADRESSE ENVOI FAIRE-PART : Carnet NEOMA ALUMNI 1 rue du Maréchal Juin - 76130 Mont-Saint-Aignan Rouen le 9 octobre 2015 : La promo 70 fête ses 45 ans de diplôme. Merci à Alain-François Foubert, organisateur. Reims le 15 octobre 2015 : La promo 68 fête ses 50 ans d’entrée à l’école. Merci à Jean-Pierre Fouillade, organisateur. Colombie 21 janvier 2016 Singapour 12 janvier 2016 34 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 New Delhi 2 janvier 2016 Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 35 ASSOCIATION Nominations... avec ASSOCIATIONS, FÉDÉRATIONS, SYNDICATS Matthieu Benadon (MGE 03) est nommé responsable déploiement des pratiques et suivi des conventions d’objectif pour la ligue de football amateur de la Fédération française de football (FFF). Vincent Colas (MGE 94), responsable du réseau intranet et réseau social d’Humanis, est nommé président de Place de la Communication du Nord-Pas-de-Calais. Alexander Lohnherr (MGE 88), directeur général de Miele France, est élu président du GIFAM, organisation fédératrice de l’industrie des appareils ménagers. ASSURANCE, RÉASSURANCE, CAISSES DE RETRAITE Pierre-Alexandre Bentin (MGE 97) est promu directeur du bureau de Lyon de Marsh France. BANQUES PRIVÉES, GESTION DE FORTUNE Jeanne Duvoux (MGE 89) est promue directrice générale adjointe, responsable des activités de banque privée de la SGBT Luxembourg, filiale du groupe Société générale. BIENS DE CONSOMMATION ALIMENTAIRES Xavier Beysecker (MGE 90) est promu vice-président digital de Pernod Ricard Asia, basé à Hongkong. Christophe Ribault (MGE 96) est nommé directeur du marché alimentaire au sein de Heineken Entreprise. Il est sous la responsabilité directe de Pascal Sabrié (MGE 84), président de Heineken France. CAPITAL INVESTISSEMENT, BUSINESS ANGELS, SOCIÉTÉS DE PARTICIPATION Joël Gaudeul (Ms 04) est promu responsable marketing et opérations de Bolden, une plateforme de crédit alternatif qui connecte particuliers et PME. Cédric Weinberg (MGE 04) est nommé directeur associé du fonds Nobel de Weinberg Capital Partners, une société d’investissement indépendante active dans les métiers du capital investissement et de l’immobilier, avec environ 800 millions d’euros sous gestion. 36 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 DROGUERIE, PARFUMERIE, HYGIÈNE, COSMÉTIQUES CHIMIE (FINE ET LOURDE), PLASTIQUE Pierre-Yves Tilly (Cesem 86), directeur des ressources humaines, devient également membre du comité exécutif du groupe Saft, un des leaders mondiaux dans le domaine des batteries de haute technologie pour applications industrielles et militaires. CONSEIL EN AUDIT, EXPERTISE COMPTABLE Ariane Bucaille (MGE 93) est nommée membre du management board audit de Deloitte France. Elle est associée responsable du secteur Technologie, Media et Telecom et supervise les activités de Marketing. Sandrine Gril-Prats (MGE 96) a été nommée associée Financial Advisory secteur restructuring financier et opérationnel de Deloitte France. Thomas Marcorelles (MGE 03) est promu associé au sein de l’activité Transactions d’EY France. Alexandra Vezmar (MGE 95) est cooptée associée au sein du département Advisory de KPMG. Alexis Rey (MGE 98) est coopté associé au sein des départements audit et services liés à l’audit de PwC Audit. CONSEIL EN RELATIONS PUBLIQUES, COMMUNICATION, MARKETING Nathalie Roos (MGE 87) est promue directrice générale de la division L’Oréal Produits professionnels France et devient à ce titre membre du comité exécutif de L’Oréal. NDLR : Avec Brigitte Libermann (MGE 80), directrice générale cosmétique active, le Comex de L’Oréal compte désormais deux diplômées de NEOMA sur seize membres. Jean-Denis Mariani (MGE 01) est nommé Chief Digital Officer de L’Oréal Produits professionnels France. ENSEIGNEMENT, RECHERCHE, FORMATION PROFESSIONNELLE Jean-Hugues Duban (MGE 90) est nommé directeur de la communication de IS (Institut de soudure), groupe de 1 000 salariés au service de la filière professionnelle du soudage et des contrôles associés. LOGICIELS ET SERVICES INFORMATIQUES Emmanuelle Camus (MGE 92) est promue Country Manager France et Benelux de Parametric Technology Corporation (PTC), une société de logiciels qui développe, commercialise et supporte des solutions de gestion du cycle de vie des produits (Product Lifecycle Management – PLM), de gestion de contenu et de publication dynamique d’entreprise à plus de 40 000 sociétés dans le monde. Jean-François Caron (MGE 93) est nommé directeur commercial d’Ideal Standard France. Isabelle Pierret (MGE 93) est nommée directrice marketing et communication de Ricoh France, société spécialisée dans la fabrication de produits électroniques, d’appareils photo et d’équipements de bureau (photocopieurs, fax et imprimantes), ainsi que de consommables (CD-DVD). Jérôme Lévêque (Cesem 94) est promu vice-président sales de la région LAM (Latin America) d’Adidas, basée à Panamá. SANTÉ, PHARMACIE, BIOTECH ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE (VÊTEMENTS, ACCESSOIRES) FINANCEMENTS SPÉCIALISÉS (LEASING, CRÉDIT À LA CONSOMMATION) Olivier Airiau (MGE MGE 97) est nommé directeur général adjoint finances du Crédit immobilier de France. GESTION D’ACTIFS, SERVICES AUX INVESTISSEURS, SOCIÉTÉS DE BOURSE Franck du Plessix (MGE 88) est promu directeur général de IKS KB, la filiale tchèque d’Amundi Asset Management. Romain Girard (MGE 97) est promu associé au sein de la practice services financiers de Progress, un des leaders en France du conseil en recrutement par approche directe de cadres dirigeants et en amélioration de la performance des équipes de direction. Franck Dubois (MGE 91), promu responsable France de BNP Paribas Securities Services, rejoint à ce titre le comité exécutif. DISTRIBUTION IMMOBILIER, PROMOTION IMMOBILIÈRE Édith Hertz (Cesem 91) est nommée vice-présidente de TransGourmet France, fournisseur national de référence pour la livraison de produits alimentaires et d’hygiène aux professionnels de la restauration et de la boulangerie-pâtisserie. Catherine Chatelanat Leroy, née Sahli (MGE 93), est nommée directrice des ressources humaines de Dekra France, leader de l’inspection, de la certification, des services et de la gestion des sinistres dans les domaines de l’automobile, du transport et de l’industrie. ORDINATEURS ET ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC Étienne Faucompré (MGE 04) a été nommé directeur conseil d’Isobar, filiale du groupe Dentsu Aegis Network. CONSEIL RH, RECRUTEMENT, OUTPLACEMENT INGÉNIERIE, CERTIFICATIONS ET INSPECTIONS TECHNIQUES Julien Bonnefoy (MGE 98) est nommé Head of Capital Markets France de Colliers International, une société de conseil en immobilier d’entreprise (15 800 collaborateurs). Éric Boscherie (MBA 89) est nommé directeur régional adjoint Bretagne-Pays de la Loire (base à Nantes) de Vinci Immobilier. Susanne Liepmann (Cesem 92) est nommée directrice administrative et financière d’Ethypharm et devient membre du comité de direction. Ce laboratoire pharmaceutique français indépendant (900 personnes) à vocation internationale est dédié au développement de médicaments novateurs pour le traitement des addictions et de la douleur. TÉLÉVISION, RADIO, CINÉMA Ahlem Hamdi (Ms 08) est nommée directrice des achats du groupe Radio France (France Inter, France Info, France Bleu, France Culture, France Musique, FIP et Le Mouv’). TRANSPORTS FERROVIAIRES ET URBAINS Henri-Sidoine de Vulliod (MBA 04) est promu Industrial Solutions Manager for Light Rail Vehicle Platform d’Alstom Transport, le pôle du groupe Alstom spécialisé dans le métier du transport essentiellement ferroviaire. MISE À JOUR DE VOS COORDONNÉES DANS L’ANNUAIRE www.neoma-alumni.com avec identifiants personnels sur demande à [email protected] Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 37 ASSOCIATION Vu dans la presse L’EXPANSION • FÉVRIER 2016 Dans le palmarès des champions de la croissance en dix ans : ONG Conseil, créé par Jean-Paul Kogan-Recoing (MGE 11), qui s’était occupé du premier programme de collecte de rue chez Greenpeace France. ONG Conseil assure le recrutement des salariés aptes à collecter dans la rue pour ses associations partenaires en France et à l’étranger. L’AGEFI • 27 JANVIER 2016 Guillaume Tessler (MGE 00) devient directeur communication financière et relations investisseurs d’Icade. L’AGEFI • 14 JANVIER 2016 Romain Guitelmacher (MGE 05) rejoint Lazard Frères en qualité de banquier privé au bureau de Lyon. CORRESPONDANCE DE LA PRESSE • 5 JANVIER 2016 Guillaume Renault (Cesem 97) a rejoint Car & Boat Média (Lacentrale.fr, Promoneuve. fr, Annoncesdubateau.com, Lecentredessai.fr et Caradisiac) en qualité de directeur commercial de la force de vente BtoB de La Centrale. CORRESPONDANCE DE LA PRESSE • 21 DÉCEMBRE 2015 Éric Scherer (MGE 85) fait partie de la nouvelle équipe de Michel Field, directeur exécutif en charge de l’information de France Télévisions. Éric été nommé directeur de la prospective et du Média Lab. LSA • 21 DÉCEMBRE 2015 Après quinze ans chez Ferrero, Corinne Goblot (MGE 95) devient directrice commerciale adjointe de St Michel Biscuits. BUSINESS • IMMO 14 JANVIER 2016 Jérôme Vanhove (MGE 99) assure la direction de la stratégie et du développement des acquisitions de Spie. CAPITAL • DÉCEMBRE 2015 Camille Rumini (MGE 13) et son cousin Jean-Michel Petit ont lancé VizEat (visit + eat), sorte de Airbnb du repas chez l’habitant. LES ÉCHOS • 11 JANVIER 2016 Pascale Barillot (MGE 84) rejoint Pôle Emploi comme directrice de la communication. Auparavant, elle était directrice de la communication et de la RSE de Geodis. CORRESPONDANCE DE LA PRESSE • 11 JANVIER 2016 Dominique Guiraud (MGE 79) devient éditrice de Réforme, l’hebdomadaire protestant. LE POINT • 7 JANVIER 2016 Dans l’état-major de Dell France, Thierry de Boischevalier (MGE 81) est chargé des grands comptes pour l’Île-de-France. David Guiraud (MGE 78) est président du conseil de surveillance de OUEST FRANCE. 38 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 SMART • DÉCEMBRE 2015 Industrie 4.0 : un changement de paradigme dans le secteur manufacturier. Un dossier de sept pages rédigé par David Marchesseau (MGE 94), chargé pour SAP des engagements stratégiques et de la transformation digitale dans le secteur Discrete Manufacturing en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. STRATÉGIES • 10 DÉCEMBRE 2015 Portrait de Solenne Pasqualetti (MGE 05) : après neuf ans chez Vente-privée.com, elle rejoint Bouygues Telecom en 2015 où elle vient d’être promue directrice du digital. LE POINT • 10 DÉCEMBRE 2015 Dans l’état-major de Financière de l’Échiquier (7,9 milliards d’euros d’actifs sous gestion), Sébastien d’Ornano (MGE 99) est directeur des opérations. LESECHOS.FR • 11 DÉCEMBRE 2015 Reportage de cinq pages sur la troisième édition du Galion Project, qui embarque à l’autre bout du monde la fine fleur des entrepreneurs du Web français : l’occasion de partager leur passion de la glisse (kitesurf) et de phosphorer sur l’entreprise de demain. La cofondatrice est Agathe Wautier (BBA-Bsc-Ms 08), « férue de sports outdoor et pur produit Orange où elle a passé huit ans », précise la journaliste Émilie Leguillon. NAUTISME INFO • 4 DÉCEMBRE 2015 Isabelle Duval et Guillaume Bril (Cesem 99) ont fondé Beboats.com, premier comparateur mondial de location de bateaux. ÉMISSION « CAPITAL » (M6) • 15 NOVEMBRE 2015 Reportage sur Cécile Reinaud (Cesem 97), fondatrice de Séraphine à Londres. Douze ans après la création de la marque de vêtements pour femmes enceintes, elle dirige quatre boutiques à Londres, deux à New York et possède deux points de vente aux Galeries Lafayette à Paris. Elle explique au journaliste les avantages du système britannique : loyers plus abordables, contrats plus simples, charges réduites à 7 %, flexibilité des contrats de travail (voir aussi p. 30). Parmi les « Décideurs » de Champagne Taittinger : Pierre-Emmanuel Taittinger (CEFA-MBA 84), PDG depuis le rachat du groupe familial à un fonds de pension en 2006. Depuis juillet 2015, Taittinger est devenu l’une des cinq caves classées au patrimoine mondial de l’Unesco. LE FIGARO • 7 NOVEMBRE 2015 Fondatrice du cabinet GFA Consulting au Ghana, Carole Ramella (MGE 97) signe un article sur le défi du financement des PME africaines. Stanislas de Quercize (MGE 79), président et CEO de Cartier International depuis 2013, a quitté ses fonctions le 1er janvier 2016 et devient président de Richemont France. LES ÉCHOS COIFFURE • NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2015 OUEST FRANCE • 3 NOVEMBRE 2015 CAPITAL • 27 NOVEMBRE 2015 Entreprendre à l’étranger : Martin Levêque (MGE 11) et Guillaume Pace (MGE 11) ont créé Agencia Districom à Mexico. Trois ans après sa création, cette agence de communication digitale emploie treize personnes et compte Disney et Pernod Ricard parmi ses clients. LA NOUVELLE RÉBUBLIQUE • 17 NOVEMBRE 2015 Portrait de Florence Lusetti (MGE 82), nouvelle pasteure de l’Église protestante réformée de Touraine. CRÉATIONS / DÉVELOPPEMENT LE FIGARO • 9 NOVEMBRE 2015 ANALYSE FINANCIÈRE • DÉCEMBRE 2015 Interview de Claire Brugnago (MGE 97), PDG de Schwartzkopf Professional depuis 2013. Elle dirigeait auparavant la filiale Maghreb de la division cosmétiques de Henkel. Ils (elles) entreprennent Fondateur de KapKelenn, Benoît Mahé (Cesem 93) est à la tête du premier cabinet conseil européen spécialisé en retail coaching. Prônant les valeurs d’authenticité, de respect et de pugnacité , il veut réconcilier l’humain et l’efficacité commerciale. LIAISONS SOCIALES • NOVEMBRE 2015 Portrait de Mathilde Le Coz (MGE 04), HR Innovation Leader chez Mazars. « L’objectif est que les salariés trouvent un sens à ce qu’ils font afin de rester engagés. » LES ÉCHOS • 24 OCTOBRE 2015 Benoît Vignon (MGE 07) est nommé directeur grands projets et audit de Newrest dont il rejoint le board exécutif. L’entreprise toulousaine compte une dizaine de diplômés de NEOMA, dont Mathieu Jeandel (MGE 98), CFO. Christine et Léna Salabert (MGE 15) : atelierpataplume.com À Quimper, mère et fille ont ouvert un studio de design textile proposant une ligne d’articles de décoration en lin biologique 100 % handmade in France. Anne-Sophie Berrebi-Mathieu et Gabriel Ascione (MGE 15) www.les-petites-cocottes.com Chaque mois, en direct des petits producteurs, proposition d’une box contenant les saveurs d’une région de France sous forme de repas pour deux personnes. Christophe Lassuyt (MGE11) moneytis.com Le booking.com des transferts : Moneytis permet aux particuliers d’économiser lors d’envois d’argent à l’étranger en comparant et en intégrant des solutions comme Transferwise ou Azimo. Coralie Collignon (MGE 10) : www.food-folks.com Ce site fait découvrir la culture d’une région du monde via une sélection de produits typiques à déguster (cinq à sept produits dans un baluchon). Fulbert Lecoq (MGE 10) : www.atelierparticulier.com Ce site propose des pièces issues de maisons de luxe à prix d’atelier. Remises jusqu’à 80 % pour des accessoires tels qu’écharpes, cravates, ceintures, chaussettes ou maroquinerie. Loïs de Jorna (MGE 11) : www.pilgo.com Première plateforme de distribution hôtelière en direct, permettant de comparer les prix proposés par l’hôtelier avec ceux proposés par les agences de voyages en ligne, dont l’exclusivité du meilleur prix vient d’être interdite. Lorna Moquet (MGE 08) et Audrey Gallier (MGE 08) www.sept-cinq.com Le Sept Cinq, concept store 100 % créateurs parisiens, ouvre une seconde boutique sous la Canopée du nouveau Forum des Halles, rue Berger. Victoria Benhaim (MGE 14) www.myqrcodevital.fr Liva est une start-up qui commercialise un bracelet permettant de transporter des informations d’identité et de santé via un QR code unique. À chaque flash du QR code, la fiche médicale préalablement remplie apparaît sur le smartphone du flasheur. Liva est incubée dans la pépinière du Village by CA rue La Boétie. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 39 TRAJECTOIRES ASSOCIATION Promoscopie MGE 2013 : Teachers & Alumni Library Que sont-ils devenus ? Parmi les nouveautés ce mois-ci, aux côtés des ouvrages d’alumni, deux livres publiés par des enseignants-chercheurs de NEOMA BS, d’où le nouveau nom de la rubrique. CONTRÔLEUR DE GESTION : LES OUTILS POUR COMMUNIQUER MIEUX CATHERINE TRABELSI (MGE 87) CAROLINE SELMER CATHERINE DUBAN-DOYARD ÉD. EYROLLES INTRODUCTION À LA FINANCE DE MARCHÉ STÉPHANE DUBREUILLE, PhD,CFA, professeur de finance CATHERINE KARYOTIS, PhD, HDR, professeur de finance ÉD. PEARSON Le contrôleur de gestion doit animer en interne une dynamique qui implique clarté et capacité à susciter l’adhésion. Cet ouvrage le fera progresser par fiches, exemples et schémas. Ce livre permet de comprendre et analyser les marchés financiers. Il est enrichi par une plateforme interactive et ses compléments numériques. QATAR LA PUISSANCE CONTRARIÉE LOTFI HAMZI (MBA 12), Enseignantchercheur en géopolitique et droit public, docteur en droit international. STRATÉGIES DIGITALES LA MÉTHODE DES 6C FRANÇOIS CAZALS (MGE 86) ÉD. DE BOECK Ce livre très documenté (368 pages, 500 liens, 200 schémas) explique la mutation technologique, économique et sociale du monde et analyse les nouveaux modèles stratégiques qui en découlent. ROUEN PHOTOS INÉDITES GUY PESSIOT (MGE 72) ÉD. DES FALAISES PETIT MANUEL D’INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE PIERRE MONGIN (MG73) FRANCK TOGNINI ÉD. DUNOD Comment contrôler ses informations, organiser une veille efficace et mieux utiliser les outils de recherche ou de curation. 40 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 SINGAPOUR UN MODÈLE DE DÉMOCRATIE ? GÉRARD-MARIE HENRY Docteur en sciences économiques et agrégé en sciences sociales, enseignant-chercheur. ÉD. STUDYRAMA GÉRARD-MARIE HENRY, Enseignant-chercheur, docteur en sciences économiques, agrégé en sciences sociales. PARIS VILLE COMESTIBLE GAËTAN LAOT (MGE 13) ÉD. BONNETON LES PASSANTS DE LISBONNE PHILIPPE BESSON (MGE 88) ÉD. JULLIARD Focus sur la promotion qui contribuera au classement du Financial Times en 2016 : 32 exemples de métiers exercés (p. 41), 8 portraits (p. 42-45) et 13 profils entrepreneurs (p. 46-47). Violette RATAJCZAK Auditeur financier, Superviseur PwC, Paris Xavier-André FISCHER Auditeur bilingue FR/AL MAZARS, Berlin Anaïs VIGNERONT Chargée de Recrutement et Relations écoles Solucom, Paris Ariane TROFIMOFF Project Manager Societe Generale, Francfort Asmaa ALAMI IDRISSI Consultante Senior Mazars Maroc, Casablanca Aurélien ROIG Contrôle de gestion EDF groupe, Caen Benoît BASCOU Consultant senior Eight Advisory, Paris Camille HENRY Responsable Communication Drivy, Paris Camille REITZ Chargée de marketing et communication, Duomo Comercial Limitada Santiago du Chili Claire-Alice ZELLER Chef de produit Elior, Paris Claire-Marine SOURY Manager PMO Governance and Reporting Bell, Canada Diane de FONTAINE VIVE CURTAZ Digital Marketing Specialist The Economist, Londres Ellyn O’BYRNE International Media Strategist, Havas Media International, Paris Florian BÉCHIS Contrôleur comptable et financier EDF, Paris Georges GARNIER Directeur général, Cy-Play, Paris Adrien CAMATTE Économiste Direction générale du Trésor, Paris Jade BESSIÈRE Mobile Channel Marketing Manager Google, Singapour Judith STAUB Controller KBA-NotaSys, Lausanne Julien FRANCESCHI Client Lead Dunnhumby, Londres Julien GAMIETTE Inspection générale Crédit Agricole CIB, Paris Lindsey AIELLO Chef de produit L’Oréal, Paris Lou LEFÈVRE Comédienne, Paris Lucas GUIVARCH Professeur des écoles Éducation Nationale, Nantes Marine LEVY Marketing Manager, FLO Accessories, Tel-Aviv Marion CALLOCH Chargée de mission Proparco (groupe Agence Française de Développement), Paris Maxime PLUCHET Trader Junior Alternae (filiale de Cap Seine), Gisors Nicolas BASRI Responsable pôle Projets Relation Client Chronopost, Gentilly Renaud LEBEL Responsable de rayon Decathlon, Châlons-en-Champagne Sandy TENG Market Research Analyst Bic (Group Shaver), Clichy Sébastien CHIROUZE Directeur Starbucks, Roissy-Charles de Gaulle Viktor FAUCRET Underwriter General Reinsurance, Paris Vincent LEDERLÉ Business Controller, Danone Waters (Évian Volvic International), Shanghai Invité de François Busnel le jeudi 5 février 2016 dans « La grande librairie » sur France 5 pour parler de son seizième roman. COMMENT AIRBUS A RÉVOLUTIONNÉ SA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT ? THOMAS RIBOULET (MGE 12) ÉD. DE L’OFFICINE Analyse macroéconomique de la chaîne d’approvisionnement « airbusienne » à travers la mutation stratégique opérée par l’entreprise depuis les années 1990. LE BONHEUR SINON RIEN ALAIN NÉMARQ (MGE 76) ÉD. TEXTE VIVANT Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 41 TRAJECTOIRES PROMOSCOPIE MGE 2013 Les achats dans la peau Globetrotteuse au pays des burgers Passionné et sociable, Alexis Leduc vient de prendre ses nouvelles fonctions de responsable achats au sein de la filiale autrichienne de Nespresso. Chloé Pelletier a rejoint EY à New York depuis l’été 2015. Cette fille d’expatriés, passionnée par la mode, découvre les charmes de la ville qui ne dort jamais. CURSUS CURSUS Après une classe préparatoire à Rouen au lycée Corneille, Alexis rentre sur les bancs de NEOMA à Rouen. Engagé et enthousiaste, il intègre le bureau des images, le F.B.Eye, où il s’adonne à la photographie et au graphisme. Il en garde un groupe d’amis très proches, encore aujourd’hui. Il réalise son stage de fin de première année dans une agence du groupe Publicis (Dialog) en tant qu’assistant chef de projet, spécialisé en shopper et en street marketing. « Une expérience riche avec un portefeuille large, Smart et Carrefour notamment. J’avais néanmoins l’impression d’être très loin du business et l’ambiance de travail en agence est particulière. » C’est lors de sa césure qu’il découvre les achats au sein du groupe néerlandais Philips. « Je m’occupais des achats de services, pour le marketing et les RH. On a mené des appels d’offres pour des prestations très différentes : agences de communication, logistique marketing ou d’intérim, par exemple. J’ai adoré mettre les fournisseurs en concurrence, négocier, les développer et construire de vraies stratégies d’achats. » Une vocation toute trouvée qu’il poursuivra après un échange à São Paulo au Brésil. qui est en train de structurer ses process. » Son travail, il le trouve passionnant car il faut toujours se remettre en question, développer des stratégies adaptées et démontrer sa valeur ajoutée à chaque problématique rencontrée. AVENIR POSTE ACTUEL En guise de stage de fin d’étude, il persiste aux achats mais cette fois chez Nespresso. Très vite intégré dans l’équipe, il signera un CDI dans la foulée. « J’interviens en support de toute personne qui sollicite un support achat. Chez Nespresso, les équipes peuvent initier des achats en direct, donc je me vois comme consultant interne pour aider les équipes à être plus performantes dans leurs achats. Nous achetons des prestations de logistique, de SAV, d’agences, d’impressions et, plus globalement, tout ce dont l’entreprise et les boutiques ont besoin. Nous concentrons notre action sur les achats les plus stratégiques. C’est dans l’ADN de Nespresso. On est passé de la PME à la multinationale Il part en Autriche en tant que responsable des achats pour Nespresso. « C’est un énorme challenge et un changement de vie. » Il a toujours voulu partir vivre à l’étranger. Le défi est d’autant plus ambitieux qu’il doit également apprendre l’allemand. « En interne, cela fait deux ans que j’étais à l’écoute des opportunités à l’international, et celle-ci s’est présentée. Le marché autrichien, quant à lui, est émergent car plus petit et moins structuré. L’équipe est performante. Je vais dupliquer les bonnes pratiques et faire mon maximum pour continuer à développer la fonction achats. » Une nouvelle aventure. n Chloé est une femme… du monde ! Née à Hongkong, elle grandit en Asie du Sud-Est, cabotant du port de Jakarta à Kuala Lumpur en passant par Singapour. À l’adolescence, elle déménage en Russie où elle rejoint le prestigieux lycée français de Moscou jusqu’au baccalauréat. Elle poursuit en France où elle intègre le campus de Rouen, après un passage en classe préparatoire au lycée Stanislas. Démarre alors un parcours loin des sentiers battus ! Alors qu’elle sortait de six mois de stage de vente au Bon Marché pour Louis Vuitton, elle décide de poursuivre un des parcours spécifiques de NEOMA Business School, la filière expertise comptable. Recrutée par EY, son cursus est bousculé. « Au bout de deux mois, j’étais fixée sur mes envies professionnelles. Avec l’appui de mon parrain EY et de NEOMA, j’ai pu adapter ma césure et enchaîner sur les semestres manquants, pour être diplômée plus rapidement et rejoindre EY qui me proposait un CDI en ligne avec mes attentes avant d’être sortie de l’école. » L’histoire commence. POSTE ACTUEL « Depuis mon arrivée au cabinet, j’ai toujours exprimé mon souhait de partir à l’étranger. Ma spécialisation dans le luxe avec comme clients principaux certaines filiales du groupe LVMH m’a permis d’acquérir une véritable expertise. Mais au bout de trois ans dans le même secteur, on doute et on se questionne : rester en audit ou changer ? J’aimais ce que je faisais et EY pouvait m’offrir de nombreuses possibilités ; alors pourquoi changer ? » C’est à ce moment que ses managers lui proposent de rejoindre le bureau d’EY à New York pour intervenir sur LVMH. Le processus de transfert n’a pas été de tout repos : un an ponctué d’entretiens. Mais elle part rejoindre le bureau de New York en août 2015. Au quotidien, il y a deux phases importantes : la revue du contrôle interne et celle des états financiers. La première permet de dresser un portrait-robot de l’entreprise. « On anime des entretiens afin de comprendre les processus, risques et contrôles clés de l’entreprise. Et puis bien sûr, en période de clôture, il s’agit de revoir les états financiers et de s’assurer qu’ils reflètent une image fidèle de l’entreprise. » Elle travaille sur des dossiers où estimations et jugement professionnels sont nécessaires. Curieuse et passionnée, à son arrivée à New York, elle demande à intervenir sur un nouveau domaine, celui des start-up. « Travailler avec des entrepreneurs, c’est être utile en les aidant au quotidien, mais c’est aussi pour moi un enrichissement permanent. » Le challenge continue ! AVENIR Elle ne se voit pas rester en France. « À court terme, je veux passer mon diplôme d’expert-comptable aux États-Unis. » Puis, elle songe à s’orienter vers les métiers du conseil… « Pas prête à partir en corporate, je préfère les cabinets et leur indépendance de vue et d’analyse ! » En plus d’être une femme du monde, elle vote pour la liberté. n Un œil sur les médias Klervi Dalibot est Marketing Executive chez Turner à Neuilly. Cette littéraire est une militante des médias. Arte, France 5, Turner : un parcours au plus proche de la télévision. CURSUS Klervi aime les belles lettres. En classe préparatoire littéraire, au lycée Kerichen, dans sa Bretagne natale, elle se prépare davantage à l’ENS qu’aux écoles de commerce. « Je n’avais pas envie de devenir professeure et de m’enfermer dans un métier. Les écoles de commerce commençaient à s’intéresser aux profils littéraires. J’y ai vu une manière de compléter ma formation, de m’ouvrir des portes. » Le parcours de cette passionnée de littérature du xviie siècle est chargé : rugby, présidente de Cultures Connexion en 2A, membre d’ESC Sans frontière, danseuse dans la comédie musicale. « J’ai adoré m’investir dans plein de projets, travailler avec d’autres élèves, fédérer les tempéraments. C’est formateur. » Puis les stages s’enchaînent à une allure infernale : en communication événementielle pour l’Agence nationale de recherche et d’innovation du Luxembourg qui fêtait ses vingt-cinq ans, au Cambodge, en césure, pour aider les orphelinats à faire un audit de leur fonctionnement, à Strasbourg, chez Arte, en communication, relations publiques et relations 42 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 presse. Une expérience fondatrice. « J’ai vécu les vingt ans du groupe, un changement de présidence ! » Puis un CDD en communication politique dans sa ville natale, Ergué-Gabéric, et pour finir, une mission chez France 5 en relation presse, principalement pour la visibilité de la marque et des journalistes vedettes à l’extérieur. Agrémenté par un échange qu’elle qualifie « d’inoubliable » à Taïwan – pays totalement méconnu et passionnant –, Klervi a eu un parcours d’élève engagée. POSTE ACTUEL Son premier poste sera chargée des relations presse chez Turner, filiale de TimeWarner ; elle y creuse son sillon dans le monde des médias. Elle monte des partenariats avec Le Monde ou Télérama sur des événements et des opérations de promotion. À Cannes, par exemple, où le groupe a présenté un documentaire sur le réalisateur Orson Welles. « La responsable de la communication est partie, une opportunité s’est alors offerte. Je me dirige vers les partenariats marketing pour tout le portefeuille du groupe, dont les chaînes jeunesse. » Il s’agit de Cartoon Network, Boomerang et Boing. Au quotidien, Klervi participe à la notoriété de la marque grâce, par exemple, à des opérations de trade marketing avec les opérateurs, ou encore à de l’événementiel « pur jus » sur le terrain avec leurs distributeurs. « On travaille par exemple avec le ChampsÉlysées Film Festival, festival de cinéma à Paris, ou encore sur des opérations autour de la jeunesse, comme des salons animaliers ou des événements auprès des familles. » AVENIR « Avec ce nouveau poste, j’ai du pain sur la planche. » Pour Klervi, c’est l’ennui qui servira d’accélérateur de changement. Elle se plaît dans le monde des médias et Turner se développe dans l’Afrique francophone. Passionnée par les voyages, elle se lance dans l’écriture d’un blog sur la question. Alors pourquoi ne pas s’orienter vers la production de contenus dans les chaînes spécialisées ? n Allô la BBC ? Christelle Baudrin aime l’Australie. Aujourd’hui Commercial Analyst pour BBC Worldwide à Sydney, elle fait son parcours en contrôle de gestion et en finance au pays des kangourous. CURSUS Après une classe préparatoire au lycée Hélène Boucher de Paris, c’est à Rouen qu’elle décide de faire ses armes. Très vite, elle développe un goût prononcé pour l’international. Dès la première année, elle décolle pour New York où elle se distingue dans une agence de relations publiques spécialisée dans la mode. Elle gère les demandes farfelues de plus d’une dizaine de designers. « Las ! Je cherchais une dimension plus concrète avec plus de chiffres. » À son retour à Paris, elle commence chez Hachette en contrôle de gestion. Puis départ pour Sydney. Elle intègre l’institut d’assurance et de crédit, la Coface. « Malheureusement quand je suis arrivée, l’entreprise connaissait une période difficile avec des licenciements. Nous n’allions pas chercher de prospects. Pour autant, ce qui est très formateur, j’accompagnais les commerciaux pour comprendre le profil de nos clients, analyser leurs comptes et m’assurer qu’ils correspondaient bien aux contraintes de la Coface. » Après un échange en Argentine, elle reprend le chemin des kangourous pour son stage de fin d’étude chez JC Decaux comme Business Analyst. Elle s’occupe d’étudier les marges, de développer de nouveaux systèmes de reporting et KPI. « La filiale ne compte que 150 salariés. Et alors que tout se faisait manuellement, j’ai développé leur système et rationalisé les process. » POSTE ACTUEL Très vite après la majeure, JC Decaux la recontacte pour continuer sa mission en Australie avec un périmètre plus large : consolider les outils et travailler en direct avec les directeurs pour en améliorer le fonctionnement et également développer des outils d’optimisation des marges de l’entreprise. C’est en mars dernier que l’histoire s’accélère. Toujours en Australie, elle intègre la BBC Worldwide comme Commercial Analyst. En lien immédiat avec le directeur administratif et financier, elle gère tous les prévisionnels, les reportings, tout en développant des modèles pour attirer de nouveaux clients et en évaluer les futurs profits. Par exemple, le géant de la vidéo à la demande, Netflix, vient de poser ses valises sur le marché australien. La BBC fait face à une situation originale : c’est à la fois un concurrent et un client potentiel. Christelle s’est donc lancée dans une analyse précise du marché pour trouver le point d’équilibre entre le prix de vente des programmes BBC et les obligations d’exclusivité que demande Netflix. Un casse-tête passionnant qui risque, encore, de rester un sujet majeur pendant quelques années. AVENIR Elle souhaite évoluer d’ici deux ou trois ans. Aucune perspective d’évolution n’est possible à la BBC ; la structure ne le permet pas. Elle souhaite continuer dans les médias et développer son portefeuille de responsabilités. Elle lorgne sur FairFax Media ou News Corp. n Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 43 TRAJECTOIRES PROMOSCOPIE MGE 2013 Le digital, sinon rien ! Itinéraire d’un fan de cinéma Encore quelques jours au webmarketing chez Zadig & Voltaire pour Clémence Petit, accro aux nouvelles technologies, car elle vient de signer dans une grande agence digitale à Paris. Senior Financial Analyst chez Sony Pictures à Hollywood, Christophe Le Goffic côtoie au quotidien les talents de l’industrie cinématographique. CURSUS CURSUS Diplômée d’un BTS en communication à Nantes et d’une licence en information et communication à Vannes, elle intègre – directement en master – le campus de Reims. Après un cycle en accéléré de trois mois, elle enchaîne, pour six mois, chez L’Oréal, en marketing digital pour la marque Gemey Maybelline. « Une expérience de gestion de projet complète et transversale. Je m’occupais des réseaux sociaux, des newsletters, de la mise en ligne de nouveaux produits sur le site ainsi que du changement de home page. » Sans oublier une dimension relationnelle essentielle ! Résultat : « Je suis allée sur des tournages et des coachings maquillage. On s’occupait des relations avec les bloggeuses. » Avec une clientèle jeune et un budget marketing pharaonique, Gemey Maybelline a été la marque idéale pour ouvrir la première porte du digital. Elle s’envole en échange en Inde, à Indore. À son retour, elle rempile chez L’Oréal, en marketing produit où elle participe au développement de nouveaux concepts pour Garnier. « Je m’occupais de l’axe du soin du corps : lait hydratant, gommage, crème pour les mains, etc. J’ai notamment travaillé sur le lancement de BodyTonic Nuit, une crème amincissante de nuit. » Elle rédige du contenu, se renseigne sur les nouvelles tendances et les succès à l’étranger, analyse les études marketing. En somme, « beaucoup de PowerPoint, de persuasion à destination de la hiérarchie… ». Enrichissant, mais pas assez dans l’immédiateté pour Clémence, elle retournera en digital. avec toutes les opérations commerciales, comme les soldes, mais aussi avec les sorties de produits et les spécificités de chaque pays (comme le Black Friday aux États-Unis à la suite du dîner de Thanksgiving). En plus, elle gère la gestion de la base de données clients et prospects et les envois de SMS. « Récemment Zadig & Voltaire a lancé le programme d’e-mailing personnalisé à destination des clients. À chaque commande, ils reçoivent un remerciement, une réduction et une livraison gratuite pour le prochain achat. » Fidéliser, connaître et créer une communauté : voici la mission de Clémence. POSTE ACTUEL À peine deux jours après l’école, elle trouve un CDI chez Zadig & Voltaire, la célèbre marque de prêt-à-porter, en charge des réseaux sociaux, des newsletters, des relations – encore naissantes – avec les bloggeurs, des annonces Google (adwords). « Au fur et à mesure, l’équipe s’étoffe et chaque collaborateur s’est vu attribuer une tâche plus précise. Je me suis centrée sur l’aspect e-mailing pour la France et l’international. » Elle définit un planning en lien AVENIR Dans quelques semaines, elle aura changé d’employeur. Elle part dans une agence digitale pour devenir consultante. Il s’agit d’accompagner des clients en data marketing, en analyse du consommateur et réaliser des campagnes personnalisées. Elle quitte l’opérationnel pour le stratégique. La deuxième porte s’est ouverte. n C’est après une classe préparatoire à Besançon qu’il intègre le campus rémois. Engagé, il rejoint une liste BDE et devient coresponsable en charge des trois galas annuels. « Il fallait tout choisir : les prestataires, la salle, le DJ, le traiteur. Une vraie expérience événementielle. » Mais sa vie est ailleurs : il rêve d’Amérique, de salles obscures et de cinéma. Il fait ses valises direction la capitale des blockbusters, Los Angeles. Il épluche les petites annonces… Bingo, il commence chez Hollywood Studios International qui réunit producteurs, scénaristes et financeurs. « L’agence sert d’intermédiaire entre les studios et les talents. J’ai touché du doigt beaucoup de métiers. » Après un retour éclair en France, il repart aussitôt outre-Atlantique chez MetroGoldwyn-Mayer (MGM) au poste de Financial Analyst. « Je m’occupais de payer les talents (acteurs, réalisateurs, scénaristes, etc.) au regard des obligations contractuelles. Je m’assurais des projections financières en fonction de chaque projet. » Mais il voulait se diriger vers un studio plus important : « MGM ne fait que quelques films par an et ne distribue pas directement. Or le cœur battant de l’industrie reste la distribution. C’est là où sont les enjeux financiers ! » POSTE ACTUEL Aujourd’hui Christophe travaille chez Sony Pictures, l’une des six « majors » américaines qui dominent l’industrie cinématographique dans le monde. Connu pour ses succès commerciaux comme Hôtel Transylvanie, Spectre, Spiderman, Sony se distingue aussi sur le petit écran avec la série Breaking Bad ou The Blacklist. « Je suis toujours en finance, mais je m’occupe maintenant de la distribution et du marketing international. On gère le réseau des bureaux et des sous-traitants. Avec nos dix-huit bureaux sur tous les continents et des dizaines de distributeurs locaux, je dois planifier et consolider tous ces acteurs. Car à présent, nos enjeux sont à l’international, qui pèse jusqu’à 75 % du box-office pour certains films. » AVENIR Son plan de carrière, il y pense souvent. « Je vais rester en poste au moins un an et demi encore. Puis j’aimerais quitter le monde de la finance pour aller vers la production pure. C’est l’élite du cinéma, les postes se comptent sur les doigts d’une main. » Le métier le passionnerait : créer et financer des films, lire des scripts et travailler au plus près des talents. n Une histoire italienne Née dans une petite ville près de Bologne, Laura Buda a profité d’un partenariat entre son université et NEOMA pour compléter ses études en France. Elle est chef de produit pour L’Oréal Professionnel à Turin. Un Français chez les Suisses Guillaume Picq, auditeur senior chez Deloitte à Genève, sera bientôt expert-comptable. Ce curieux au caractère bien trempé est un aventurier du monde de l’audit. CURSUS Bac scientifique et classe préparatoire à Lyon, il finit major au concours d’entrée de NEOMA. En cours, Guillaume est touche-à-tout. Au point qu’il commence un double cursus en droit avec l’université de Reims et suit la spécialisation DSCG. Il s’engage dans la vie associative, au Monocle (guide gratuit de la ville où sont critiqués les bons plans restaurants, bars, boîtes de nuit…). « Sans guide l’année précédente, nous sommes repartis de zéro. J’ai géré l’avancement d’un chapitre, démarché des entreprises, puis l’année suivante, je suis devenu trésorier. C’était un budget de 30 000 euros avec suivi et construction des comptes – l’association paie des impôts et la TVA. Et puis il faut motiver et gérer une équipe d’une trentaine de personnes… » À la suite d’un échange au sein de la prestigieuse université de Mannheim (Allemagne), Alstom le recrute pour un stage de six mois en contrôle de gestion avec pour périmètre les fonctions support au niveau du monde, dont celles du siège incluant le PDG. 44 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 « L’entreprise vit sous tes yeux. Les actions ont une influence directe sur les décisions prises. » Une expérience tremplin pour la suite de sa carrière. POSTE ACTUEL Guillaume ne fait pas partie de ces amoureux transis de la capitale. Il voulait se rapprocher de ses origines, en Rhône-Alpes. « J’ai eu une offre de Deloitte à Genève. » Résultat : pourquoi pas la Suisse ? « Tout d’abord, il y a des similitudes professionnelles entre les deux pays; ensuite, j’ai la facilité de la langue, même s’il y a tellement de nationalités ici que beaucoup d’échanges se font en anglais. Enfin, cela me donnait une première expérience à l’étranger. » Sa décision s’arrête quand il évalue l’importance que la Suisse et Deloitte donnent à la formation professionnelle : trois mois par an durant trois ans avec à la clé le diplôme d’expertise comptable. « Je le vis comme une transition en douceur entre l’école et l’entreprise. » En tant qu’auditeur senior dans le domaine des énergies et des matières premières, il s’occupe des entreprises qui produisent ou négocient du pétrole, mais aussi d’autres matières premières (fertilisants, métaux…). C’est un monde particulier, en lien direct avec l’actualité et où les réglementations complexes pèsent sur les décisions stratégiques du client mais aussi sur les rapports d’audit. « Passionnant ! » AVENIR « Le diplôme d’expert-comptable en poche, je me poserai d’autres questions. » Pourquoi ne pas monter ou reprendre une boîte ? Pourquoi ne pas travailler dans une organisation internationale en Suisse ? Pourquoi ne pas profiter du fait d’être hors de France pour aller encore plus loin à l’étranger ? « Quoi qu’il en soit, je veux rester curieux. » n CURSUS Italienne, elle est admise à NEOMA en double diplôme avec l’université de Bologne. « Alors en master d’écogestion, j’ai découvert qu’un partenariat existait entre nos deux écoles. J’ai toujours voulu partir à l’étranger. Cette opportunité me permettait, en plus de prétendre aux deux diplômes, d’allonger considérablement la période de stage. » Avec cinq camarades, elle se rend sur le campus de Reims – avec quelques notions de français – pour suivre un parcours en management international. « Une année d’études fantastique, entourée de professeurs internationaux et d’étudiants étrangers avec lesquels j’ai pu travailler quotidiennement sur des projets transversaux. On parlait anglais tous les jours, développait des compétences en management d’équipe, en créativité et en négociation. » Après six mois d’études, elle retourne en Italie pour un stage en tant que chef de projet chez Technogym, l’un des groupes leaders dans le marché du fitness. « C’était plutôt un poste d’analyste commerciale. Je m’occupais du planning et des éléments de reporting pour les équipes commerciales et nos onze branches à l’international. » Une expérience fondatrice qui lui a permis de comprendre qu’elle souhaitait travailler au plus proche du produit et des chiffres, tout en y ajoutant une touche créative. POSTE ACTUEL Laura vit dans la capitale du Piémont, Turin, où elle travaille pour L’Oréal Professionnel. « Le marché des produits pour les salons de coiffure est passionnant car il reste à la fois complexe et compétitif tout en étant dynamique et attirant… car proche de la mode ! » Elle gravit les échelons : d’abord assistante chef de produit, puis commerciale où elle se rend quelques mois sur le terrain. Difficile mais instructif, elle a accompagné quatre-vingts salons de coiffure de Florence où elle naviguait de client en client en proposant de nouveaux produits, des animations, des pistes d’amélioration pour augmenter leur chiffre d’affaires, etc. Aujourd’hui, elle est devenue chef de produit pour trois lignes de coloration. Au quotidien, elle travaille avec une agence de communication qui l’accompagne pour les lancements, le marketing des points de vente, la stratégie digitale ou encore les shootings. En rapport direct avec les équipes commerciales, le marketing, les créatifs, Laura joue le rôle de chef d’orchestre. Pour cette hyperactive, c’est le poste idéal ! AVENIR C’est une patriote. Elle aime voyager mais souhaite continuer en Italie et participer à la croissance économique de son pays. Bien que passionnée par son travail, l’équilibre entre sa vie professionnelle et personnelle reste un bien précieux. n Un reportage de Yoann Duval (MGE 11) Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 45 TRAJECTOIRES PROMOSCOPIE MGE 2013 De gauche à droite : Marc Renaud, Sami Bouhia et Quentin Piat. Bravo les entrepreneurs ! « L’émergence d’une société d’entrepreneurs pourrait être un point de bascule dans l’histoire » : cette prédiction de Peter Drucker en 1985 se réalise avec cette génération MGE 2013. IMPORTATION DE VINS ET DE SPIRITUEUX SOCIAL DINING & SHARING ECONOMY NÉGOCE DE CHEVAUX DE SPORT Alizé Jeandon, associée à Katherine McMahon, a créé en 2013 French Horse Agency (FHA), une agence de courtage et de négoce de chevaux de sport à l’étranger. Le concept est fondé sur la mise en relation de cavaliers étrangers souhaitant acheter un cheval de qualité en France, avec des propriétaires français désireux de les commercialiser. Deux ans et demi après la création de l’agence, c’est un peu plus d’une cinquantaine de chevaux qui ont été vendus pour des prix variant de 10 000 à 125 000 euros. FHA a développé un solide réseau de partenaires (éleveurs, cavaliers, vétérinaires, pôles hippiques, transporteurs) sur lequel elle s’appuie pour délivrer ses prestations. Contact : Alizé Jeandon 06 30 87 02 95 [email protected] www.french-horse-agency.com 46 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 En juillet 2014, Camille Rumani et Jean-Michel Petit ont créé VizEat, un site qui permet à des voyageurs de partager un repas avec des hôtes locaux. Le premier réseau social, c’est la table ! Rien de mieux qu’un repas pour découvrir une ville, un pays de l’intérieur et faire des rencontres authentiques. Avec plus de 10 000 hôtes qui ouvrent leurs portes dans plus de 65 pays, VizEat est le leader européen du social dining. Après le succès de son partenariat avec Airbnb à l’automne 2015, VizEat prépare une seconde levée de fonds et une appli mobile, ingrédients essentiels pour devenir incontournable lors de vos voyages. Contact : [email protected] www.vizeat.com Laura Duclos et Manfred Audard ont créé en avril 2013 Bulles Mousse et Tanins (Importations BMT), une agence d’importation, de promotion et de représentation de vins et de spiritueux basée à Montréal, au Canada. « Nous agissons en tant qu’intermédiaires entre des fournisseurs, choisis par nos soins à travers la planète viticole, et le monopole d’État chargé de la distribution des vins et des spiritueux au Québec (la SAQ). Depuis peu, nous élargissons notre territoire d’activité à d’autres provinces canadiennes, dont le marché des vins et spiritueux est également contrôlé par des monopoles provinciaux. De plus, nous venons tout juste de créer une société de négoce de vins, basée en France, Groupe Vignobles Duclos Audard (GVDA), dont le but est de chercher des approvisionnements de qualité et de les commercialiser ensuite sous nos propres marques sur les différents marchés canadiens. Contact : [email protected] [email protected] 1672 rue Cartier – Montréal, Québec, Canada – H2K 4E2 www.importationsbmt.com PRODUCTION DE FILMS David Monfort a créé la société de production Dagency en janvier 2014. L’agence s’adresse principalement aux entreprises, aux organisations internationales et aux personnalités qui souhaitent valoriser leur image à travers un contenu visuel de qualité. Parmi ses activités, Dagency réalise des films institutionnels pour entreprise, produit des documentaires, propose des shootings photo (en reportage ou en studio) et plus récemment des visites virtuelles. Contact : David Monfort : [email protected] 01 48 05 03 23 57 rue Saint-Sabin 75011 Paris www.dagency.fr STREET ART Forts d’un réseau de 80 street artists, Marc Renaud, Quentin Piat et Sami Bouhia ont cofondé Rencart pour aider les marques à se différencier grâce à des campagnes de communication originales et artistiques. Ils se sont donné comme missions de promouvoir le graffiti et le street art et d’insuffler de l’émotion dans la communication. Une approche créative qui a déjà séduit Naturalia, Orange, Autolib’ et bien d’autres. « Nos artistes interviennent sur les murs des magasins de nos clients, customisent leurs produits, leurs réseaux sociaux, et nous organisons même des expositions et des conférences dans leurs locaux ! » Contact : Sami Bouhia : [email protected] - Quentin Piat : [email protected] Marc Renaud : [email protected] 01 84 17 38 28 - 3 rue Stephenson 75020 Paris - www.agencerencart.fr INNOVATION DANS LE RECRUTEMENT Visiotalent, la start-up lancée en septembre 2014 par Louis Coulon et Gonzague Lefebvre, propose aux recruteurs de révolutionner l’étape de qualification téléphonique de candidats par de courts entretiens en vidéo différée. L’entreprise compte aujourd’hui 12 collaborateurs et plus de 150 entreprises clientes. Contact : [email protected] - [email protected] MOBILE ADVERTISING TECHNOLOGY En trois ans, Daniel Nathan a fondé trois sociétés et créé 300 emplois. « BidMotion is a mobile advertising technology company focused on simplifying and optimizing the direct response and customer acquisition processes. The mission of our mobile-first Programmatic Marketing Platform is to promote the right app to the most engaged audience at the most opportune moment. The company is comprised primarily of engineers, and with this technological focus BidMotion has been able to revolutionize the mobile advertising industry. » Contact : [email protected] PHOTOGRAPHIES D’ART Fondé en octobre 2012 à Paris par Paul-Henri Blaiset et Romain Barbet, Pixopolitan est devenu la plus grande bibliothèque de photographies d’art au monde. « Nous travaillons aujourd’hui avec plus de 1 000 photographes présents dans 400 villes sur la planète. Nous sélectionnons rigoureusement leurs photographies que nous proposons ensuite à nos clients d’imprimer sur des supports de grande qualité en petits et très grands formats à des tarifs accessibles (de 29 à 479 euros TTC) pour décorer leur intérieur. » Pixopolitan a réalisé 400 000 euros de chiffre d’affaires en 2015, en B2C comme en B2B avec www.pixo-pro.com, et compte parmi ses clients des groupes comme Accor, Marriott ou Zodiac. Contact : [email protected] - [email protected] Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 47 CAMPUS TRAJECTOIRES CAREER CENTER® Jobs en vue, ayez le réflexe NEOMA ! Dans chaque édition de NEOMA ALUMNI Review, rubrique « Trajectoires », une place est systématiquement réservée aux actions et aux services du CareeR CenteR®, un des piliers de NEOMA ALUMNI. Postulat de base : être en mesure de proposer des jobs intéressants en qualité et en quantité. Pour ce faire, Alain Lecouvey et Frédéric Chomel, responsables du CareeR CenteR®, rappellent ici les fondamentaux d’un réseau. La magie du portage salarial : indépendant mais salarié… Invités par le club des Entrepreneurs, Renaud Vendel (MGE 95), fondateur en 2004 d’ABC Portage, et Vanessa Mendes-Furtado ont animé le 13 octobre 2015 une conférence sur ce statut de plus en plus utilisé, le portage salarial. Jacques Dabere (MGE 77), lui-même adepte depuis deux ans, s’est fait le porte-parole de leurs conseils. d’emploi dont nous pouvons avoir connaissance dans notre entreprise ou par notre réseau, et ceci dans le monde entier ! Quelle plus belle manifestation du maillage entre toutes les instances de NEOMA ALUMNI ? UNE COMMUNICATION RENFORCÉE Améliorer les actions déjà lancées au cours des dernières années sera le leitmotiv des prochains mois. Nous avons lancé une sélection des cent cabinets les plus pertinents pour les métiers correspondant à nos formations. Une campagne de communication sera mise en place auprès d’eux afin de les sensibiliser mieux encore aux profils de nos alumni. Cette sélection sera bien sûr orientée d’abord vers les cabinets français, y compris en région, mais aussi vers les pays majeurs pour nous. LES ALUMNI ONT CHACUN LEURS PROPRES MOTIVATIONS POUR S’INTÉRESSER À L’ASSOCIATION : • chercher – et trouver – les moyens de faire évoluer favorablement sa carrière ; • retrouver ses amis de promo pour des moments de convivialité ; • partager ses hobbies et passions entre « anciens » ; • suivre les parcours des alumni dans les médias ; • rendre à l’école ce qu’elle leur a apporté ; • aider les générations nouvelles. On y retrouve les axes majeurs de l’action de NEOMA ALUMNI. Les années d’études qui nous ont réunis sur les campus de Paris, de Reims et de Rouen avaient un objectif principal : un accès réussi à la vie professionnelle. Une fois dans la vie active, s’est posée la question de l’évolution de la carrière, pour garder intacts la motivation et l’engagement dans son travail. Le CareeR CenteR® en a fait une priorité, que l’on soit jeune diplômé ou cadre confirmé, mais aussi étudiant, proche de l’obtention d’un des diplômes de NEOMA BS ou en recherche de stage ou d’apprentissage. CDD, CDI, VIE, portage salarial, temps partiel, temps partagé, travail à distance, création ou reprise d’entreprise et toute autre forme d’emploi sont au cœur de ses préoccupations. 48 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 1 500 OFFRES D’EMPLOI AU SECOND SEMESTRE 2015 Les sources d’offres d’emploi sont multiples et bien connues : • les entreprises partenaires de NEOMA, qui viennent sur le campus pour recruter ; • les cabinets de recrutement avec lesquels nous travaillons ; • les entreprises qui nous contactent (RH ou opérationnels). Au cours du premier semestre 2015, plus de 1 500 offres nous ont été adressées. Mais il ne faut pas négliger le marché « caché » qui ne fait pas l’objet de publication d’offres. Or il est primordial et recèle souvent des pépites. Le réseau permet d’y accéder. CRÉER LE « RÉFLEXE NEOMA » CHEZ LES RECRUTEURS Pour faire émerger et croître l’offre, le meilleur argument reste la qualité du diplôme. Développer la notoriété de la « marque NEOMA » est donc un impératif et l’école et l’association s’y emploient en permanence. Le but est de créer le « réflexe NEOMA » chez les recruteurs : entreprises, cabinets et chasseurs. Mais chacun de nous peut aussi apporter sa pierre à l’édifice en ayant aussi le « réflexe NEOMA », c’est-à-dire en faisant remonter au CareeR CenteR® (ou aux clubs professionnels auxquels nous sommes inscrits) les offres Le site de NEOMA ALUMNI diffuse les offres à l’ensemble de la communauté. Chacun peut donc le consulter et y trouver le job recherché. Cependant, un système de veille devient nécessaire. Un nouveau logiciel de recherche et d’alerte est en cours de réalisation. Il sera mis en ligne dans les prochains mois. Pour renforcer encore l’impact des offres qui nous parviennent et prouver que nos alumni sont intéressés, nous diffusons déjà certaines offres de partenaires auprès des membres des clubs professionnels qui leur correspondent. Et ça marche ! En moyenne, près de soixante candidatures sont envoyées pour chaque offre ainsi publiée. À la grande satisfaction de l’offreur ! Monter sa boîte, être son patron, enfin indépendant, nous sommes nombreux à en avoir envie ou à l’envisager pour rebondir. Mais l’indépendance a un prix et il est très élevé : contraintes administratives, comptables, fiscales, sans compter un « filet » de protection sociale bien éloigné du confort et de la sécurité qu’apporte le salariat ! Le portage salarial (PS) représente une solution extrêmement ingénieuse, souple, parfaitement encadrée par l’ordonnance du 2 avril 2015 et, généralement, la convention collective du Syntec. Le principe du PS est simple : c’est comme un intérim mais dans lequel ce serait l’intérimaire lui-même qui trouve le client et la mission pour venir ensuite demander à la société d’intérim de gérer la facturation de la mission au client et le versement du salaire à l’intérimaire. Le « porté » est donc un salarié classique : contrat de travail signé avec un employeur unique, fiche de paye chaque mois travaillé, cotisations patronales et ouvrières habituelles, mutuelle… Mais il est indépendant car c’est lui seul qui prospecte ses clients, négocie tous les détails de la mission puis l’exécute. Il échappe ainsi à toute la « paperasse » et surtout à toutes les obligations d’un entrepreneur, gérant, mandataire social… et aux risques qui vont avec. Enfin, il n’a aucune limite de chiffre d’affaires, peut déduire ses frais et même récupérer la TVA, à la différence de l’auto-entrepreneur. Mais attention : le PS est vraiment destiné aux personnes ayant une âme d’indépendant car, mécaniquement, un porté qui ne trouve aucun client et ne réalise aucune mission ne percevra aucun salaire. Il est donc capital d’avoir d’abord bien cerné son savoir-faire, ses cibles, et comment le leur vendre. Le choix par le futur porté d’une société de portage, parmi une offre très étendue, devra bien intégrer la qualité de la formation que celle-ci lui fournira : on ne s’improvise pas consultant et on ne se lance pas dans l’aventure de l’indépendance sans un solide entraînement. Les domaines d’activité ouverts aux portés sont extrêmement larges : à peu près toutes les prestations intellectuelles, à l’exception des services à la personne et des métiers réglementés, comme notaire ou avocat. Le PS est compatible avec les Assedic et s’intègre parfaitement à une recherche de job « classique ». Supposons une indemnisation de 3 000 euros par mois : si le porté a réalisé des missions qui ont généré 2 000 euros de salaire sur le mois M, il le précise dans son actualisation et ne percevra des Assedic qu’un complément de 1 000 euros pour ce mois M. Les 2 000 euros non perçus restent à son « crédit » aux Assedic, ce qui prolonge en pratique la durée d’indemnisation, d’autant que, sur son salaire de 2 000 euros, il a cotisé pour le chômage, comme tout salarié en activité. C’est donc une façon peu risquée de tenter l’aventure individuelle, avant éventuellement de se mettre en société ; une évolution que Renaud Vendel déconseille avant d’avoir atteint une facturation régulière de l’ordre de 200 000 euros par an, soit une rémunération nette d’environ 100 000 euros. De même, la recherche de missions et la satisfaction des clients à l’issue de celles-ci constituent autant d’opportunités de revenir à un job classique, si on en a encore envie. Un dernier conseil personnel : ne choisissez pas votre porteur en allant vers le moins-disant en termes de rémunération mais choisissez une société déjà « rodée » qui vous formera et vous offrira une palette complète de services. Ici aussi, la célèbre formule d’Audiard s’impose : « Le prix s’oublie, la qualité reste ! » n Les actions vont se poursuivre à trois niveaux : • NEOMA ALUMNI : communication « corporate » sur la « marque NEOMA », en collaboration avec NEOMA Business School ; • CareeR CenteR® : approche des cabinets de recrutement pour développer le « réflexe NEOMA » ; • clubs professionnels et tribus : déploiement du « réflexe NEOMA » pour faire remonter les offres et le faire savoir. Nous avons tous une pierre à apporter à l’édifice ! Contact : Mathieu Chérubin, conseiller carrière Tél : 01 73 06 98 16 [email protected] UN NOUVEAU CONCEPT : L’OWNPLACEMENT Sylvain Pastor (MGE 79), au centre sur la photo, se lance dans la création de Cadrunis, un cabinet de conseil en management qui propose aux DRH son concept d’ownplacement, une alternative novatrice à l’outplacement traditionnel. Cadrunis intègre, forme, coache et appuie les cadres dirigeants senior en transition, pour qu’ils créent et développent leur propre offre de conseil. www.cadrunis.com Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 49 CAMPUS TRAJECTOIRES CAS PRATIQUES VIE ASSOCIATIVE L’essentiel des indemnités de rupture du contrat de travail (suite et fin) L’association Enactus porte les couleurs de l’école à Johannesburg ! Bertrand Reynaud (MGE 82), aujourd’hui spécialiste de l’accompagnement des dirigeants au sein du cabinet Bercoff Reynaud Conseil, a été DRH et directeur des relations sociales dans des grands groupes français. Dans chaque numéro de NEOMA ALUMNI Review, il traite d’un des volets de la rupture entre employeur et salarié avec la note humoristique de Michel Hulin. DANS SON ARTICLE PRÉCÉDENT, IL EXPLIQUAIT LES RÈGLES DU CHARGEMENT SOCIAL DES INDEMNITÉS DE RUPTURE. MAIS LES RÈGLES D’EXONÉRATION FISCALE NE SONT PAS LES MÊMES… EXPLICATIONS. • Vérifiez attentivement votre solde de tout compte, en particulier votre net fiscal annuel. Les erreurs y sont très nombreuses. Elles sont plus faciles à corriger à réception du document plutôt qu’après que les données ont été envoyées à l’administration fiscale. • L’indemnité conventionnelle de licenciement (ICL) est entièrement exonérée d’impôts, quel que soit son montant (alors qu’elle est soumise à charges sociales). • Pour situer le montant de 231 696 euros, il représente environ 11,5 mois du salaire d’un dirigeant dont le salaire mensuel serait de 20 000 euros ou 14 mois d’un salaire mensuel de 16 000 euros. • Le plafond d’exonération fiscale de l’indemnité négociée est égal à 231 696 euros (6 PASS1). Jusqu’à cette somme, votre indemnité négociée n’est pas soumise à impôt sur le revenu. • Depuis début 2016, le plafond d’exonération fiscale est divisé par deux (3 PASS = 115 848 euros) pour les indemnités attribuées lorsqu’il y a cessation forcée de mandat social. Auparavant, ce plafond était identique à celui des salariés. • L’indemnité négociée (IN) est exonérée partiellement2. Pour déterminer l’atteinte du plafond de 6 PASS, on considère la somme ICL + IN. SI VOTRE INDEMNITÉ CONVENTIONNELLE DE LICENCIEMENT < 231 696 EUROS ICL + IN 231 696 € ICL Aucune exonération : imposition IR + contribution exceptionnelle Exonération totale de l’ICL et d’une quote-part de l’indemnité négociée (jusqu’à 231 696 €) 0 Si votre ICL = 100 k€ et votre IN = 150 k€, alors : • de 0 à 232 k€ : pas d’impôt sur le revenu, • de 232 k€ à 250 k€ : impôt sur le revenu. SI VOTRE INDEMNITÉ CONVENTIONNELLE DE LICENCIEMENT > 231 696 EUROS ICL + IN ICL Aucune exonération : imposition IR + contribution exceptionnelle 231 696 € Exonération totale 0 Si votre ICL = 300 k€ et votre IN = 150 k€, alors : • de 0 à 300 k€ : pas d’impôt sur le revenu, • de 300 k€ à 450 k€ : impôt sur le revenu. 1- À noter : la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2012 a introduit une « révolution » en tant qu’elle scindait pour la première fois les règles entre le régime fiscal, d’une part, et le régime social, d’autre part. Les plafonds demeurent néanmoins ceux fixés par l’article 80 duodecies du CGI, avec une limite ultime distincte au plan social de 2 PASS (contre 6 PASS fiscalement). 2 - Source : Code général des impôts, article 80 duodecies, instruction du 31 mai 2000, BOI 5-F-8-00. 50 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 POUR ALLER PLUS LOIN… Les règles indiquées ci-dessus correspondent aux principes généraux, applicables à la majorité des situations. Des règles différentes, parfois plus favorables, peuvent trouver à s’appliquer dans certains cas particuliers, par exemple si votre indemnité est définie non par la négociation mais dans un cadre judiciaire ou arbitral. De plus, le système dit du quotient vous permet de lisser l’impact fiscal de votre indemnité. Intéressant si votre taux marginal d’imposition est inférieur à 45 %. NEOMA Business School s’attache à garantir à chacun une vie associative riche et diversifiée. Source d’épanouissement personnel pour les étudiants, elle leur offre l’opportunité de développer leur esprit d’entreprise, leur dynamisme et leur aptitude à prendre des responsabilités. Elle est aussi parfois aussi l’occasion de vivre des moments inoubliables. Ce fut le cas en 2015 pour l’équipe d’Enactus, l’association étudiante basée sur les campus de Rouen et de Reims, qui se consacre à l’entrepreneuriat social. Ainsi, en octobre dernier, ces étudiants ont eu la chance de s’envoler jusqu’à Johannesburg pour défendre les couleurs de l’école à l’occasion de l’Enactus World Cup 2015. RETOUR SUR UNE AVENTURE RICHE EN ÉMOTIONS L’aventure débute au printemps 2015. Le 3 juin sonnait la victoire de l’équipe Enactus de NEOMA BS Reims lors de la compétition nationale Enactus. C’est avec leur projet « Insolite Fashion » que les étudiants rémois ont gagné leur billet pour représenter la France lors de l’Enactus World Cup 2015. « Insolite Fashion », co-créé avec Amedi Kisitu, a pour objectif de redonner de l’autonomie aux personnes handicapées et d’aider leurs accompagnants en créant des vêtements sur mesure adaptés aux personnes en situation de handicap. L’équipe d’Enactus Rouen a été classée deuxième avec un projet d’éco-cuiseur, mis en place dans un village du Mali. Ainsi, du 14 au 16 octobre 2015, les équipes d’Enactus Reims et Rouen se sont envolées pour Johannesburg. Sur place, ce sont quelque 4 000 étudiants, chefs d’entreprise et universitaires du monde entier qui se sont rencontrés au Sandton Convention Centre pour trois jours de compétition, de collaboration et de célébration. Devant un jury de dirigeants d’entreprise, l’équipe de NEOMA BS a défendu ses couleurs jusqu’à la demi-finale de cette compétition internationale, mais c’est l’équipe du Royaume-Uni qui a été sacrée championne. Rendez-vous en septembre 2016 à Toronto, pour l’Enactus World Cup 2016. n TIPHAINE GUALDA (MGE 17) ET MARIE HEIPP (MGE 17) FAISAIENT PARTIE DU VOYAGE ET REMERCIENT NEOMA ALUMNI D’AVOIR SOUTENU LEUR PROJET : « Nous avons eu une chance unique de pouvoir participer à ce rassemblement de personnes d’horizons et de cultures différents partageant tous les mêmes valeurs et les mêmes envies : développer des compétences humaines, entrepreneuriales et managériales, et les mettre au service de la société, en créant des projets à impact positif significatif. Nous revenons avec le désir de transmettre à nos équipes cette passion et cette volonté qui permet de passer de l’idée à l’action ! » ZOOM SUR L’ASSOCIATION ENACTUS Enactus est une association internationale qui promeut l’entrepreneuriat social. Cette communauté est présente dans 36 pays et rassemble 73 000 étudiants issus de plus de 1 600 universités à travers les cinq continents. La vision d’Enactus est de faire émerger une génération de jeunes leaders responsables et engagés. Sa mission est de développer l’esprit d’entreprendre et l’engagement des jeunes au service de la société. Pour cela, Enactus accompagne les étudiants dans la mise en œuvre de projets d’entrepreneuriat social avec l’implication de professionnels de l’entreprise et du corps enseignant. Sur les deux campus rouennais et rémois de NEOMA Business School, l’association développe des projets économiquement viables à impact positif pour l’économie, la société et l’environnement. Elle offre une opportunité unique aux étudiants de devenir acteurs du changement, futurs managers responsables, d’apporter leur regard novateur pour relever les défis sociétaux. Mobilisés sur des projets locaux (à Reims comme à Rouen) bénéficiant directement aux territoires, nationaux mais également internationaux (notamment au Sénégal et au Mali), l’association développe chaque année de nouveaux projets. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 51 CAMPUS RECHERCHE Le meilleur des deux mondes Avec le soutien de Reims Métropole, NEOMA Business School a lancé en octobre dernier un Centre de leadership et d’efficacité organisationnelle, dont l’expertise se place au croisement du leadership, de l’agilité et de la collaboration. Un positionnement unique pour accompagner dans le changement les entreprises confrontées à des bouleversements quotidiens, dans un environnement mondialisé et connecté. Karina Jensen Michelle Bligh De récentes études s’accordent toutes sur ce point : dans un environnement mondialisé et connecté qui évolue très vite, les entreprises doivent, pour rester compétitives, faire preuve d’agilité, de souplesse et d’anticipation. Pour les accompagner dans leurs transformations, elles doivent aussi pouvoir s’appuyer sur des leaders et des managers qui considèrent le changement comme une opportunité. Forte de ce constat et en accord avec sa mission de formation et d’accompagnement des managers et entrepreneurs de demain, NEOMA Business School a décidé de créer ce centre d’excellence. Il s’impose comme une vraie réponse aux changements de grande échelle et complexes que vivent les entreprises. 52 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 Chris Worley Darren Hanson UNE OFFRE NOVATRICE PILOTÉE PAR UNE ÉQUIPE DE RENOMMÉE MONDIALE Le Centre développe une offre novatrice de produits et services sur mesure alliant recherche, consulting et formation. En mêlant ces trois niveaux d’intervention, il est non seulement capable de proposer aux entreprises et à leurs managers d’acquérir des connaissances concrètes et pratiques, mais aussi et surtout en mesure de proposer des solutions opérationnelles et personnalisées à forte valeur ajoutée. Animé par une équipe de chercheurs et praticiens internationaux, experts de renommée mondiale dans leur domaine, le Centre bénéficie d’une légitimité de premier ordre. Chris Worley, PhD, Strategy Director, Michelle Bligh, PhD, Academic Director, Darren Hanson, PhD, Global Partnership Director, et Karina Jensen, PhD, Practice Director, sont les quatre leaders du Centre de leadership et d’efficacité organisationnelle (photo ci-dessus). NAR : Qu’est-ce que le Centre de leadership et d’efficacité organisationnelle de NEOMA Business School ? Chris Worley : L’objectif du Centre est de développer, de mettre en œuvre et de partager les connaissances sur le leadership et les entreprises ayant un niveau élevé et durable de performance. À cet égard, le Centre a deux missions. D’une part, nous voulons aider les entreprises et la société en général à répondre à certains des plus grands enjeux de notre temps : l’agilité, la collaboration, la durabilité. D’autre part, nous effectuons des travaux de recherche et mettons au point des programmes de développement du leadership. Nous proposons aussi aux dirigeants des webinaires, des conférences et des publications pour les préparer à relever ces défis. Les dirigeants se doivent d’être plus collaboratifs et intégratifs. développer et assister des leaders capables et désireux de créer le changement de façon proactive dans leur entreprise. D’abord, nous cherchons à aider les dirigeants à anticiper les changements de l’environnement externe et cela nécessite de former et de développer des leaders qui peuvent créer et maintenir le changement. À ma connaissance, aucune école de commerce n’a apporté une réponse crédible et intégrée sur ces axes. C’est ce que le Centre essaye de faire : nous avons une large gamme de produits, de services et de solutions à proposer aux entreprises. C’est là notre idée ambitieuse : aider les entreprises à résoudre certains des grands défis auxquels elles sont désormais confrontées. Ensuite, nous nous concentrons sur le développement des entreprises : comment évaluer le changement permanent et leur apprendre à le gérer. Enfin, nous abordons le thème du leadership durable : il ne s’agit pas simplement de former des dirigeants qui arrivent, redressent l’entreprise et puis s’en vont. Il s’agit plutôt de développer les capacités de leadership à tous les niveaux de l’entreprise, pour qu’elle puisse se préparer au changement, non seulement immédiat mais aussi à venir et de façon permanente. NAR : Comment le Centre propose-t-il d’aider les entreprises ? NAR : Qu’est-ce qui différencie le Centre de leadership et d’efficacité organisationnelle ? Michelle Bligh : J’adore ce nom de Centre de leadership et d’efficacité organisationnelle parce qu’il décrit parfaitement qui nous sommes : des gens passionnés pour découvrir, Karina Jensen : Notre Centre se différencie des formations actuelles parce qu’il ne conçoit pas le leadership comme un rôle solitaire. Ce n’est plus une fonction indépendante comme par le passé, ce n’est plus vraiment quelque chose qu’un dirigeant déploie de haut en bas. De plus en plus, les dirigeants se doivent d’être plus collaboratifs et intégratifs. Ils se demandent comment mettre en œuvre leurs stratégies commerciales et atteindre les objectifs de l’entreprise grâce à une approche plus interdépendante et plus collaborative. Cela change ainsi le rôle du leader et donc les attentes et les compétences dont il doit faire preuve. Nous étudions de très près comment intégrer le leadership, le changement et la collaboration dans les entreprises afin d’identifier les meilleures solutions actuelles. NAR : Travaillez-vous seulement avec des entreprises internationales ou des entreprises françaises ? Darren Hanson : Nous travaillerons toute la gamme ! C’est notre champ d’expertise qui sera apprécié. Être à NEOMA Business School, c’est un peu comme être aux Nations unies : il y a beaucoup de nationalités représentées. Nous avons les meilleurs experts mondiaux du leadership, du comportement organisationnel et quantité d’autres thématiques liées à la conception des entreprises. Donc ce groupe a une compréhension à la fois pratique et académique d’un sujet de dimension internationale. Ce qui, au bout du compte, nous permet d’apporter le meilleur des deux mondes. n LE CESEM S’ENRICHIT D’UN NOUVEAU PARCOURS FRANCO-CANADIEN Reconnu pour sa formation biculturelle, le programme Cesem s’enrichit d’un douzième track et offre désormais la possibilité à ses étudiants de s’immerger au Canada. Ils pourront prendre la direction du campus de l’université de Brock où est implantée la Goodman School of Business. Le cycle sera ouvert à partir de l’année académique 2016-2017 avec des départs effectifs vers le campus en 2018-2019. Il s’agira du premier parcours proposé au Canada par le programme. L’institution canadienne accueillera les étudiants du Cesem lors des vingt-quatre mois qu’ils devront passer à l’international pour obtenir leur double diplôme. Vingt places seront offertes dans ce nouveau parcours franco-canadien. La Goodman School of Business est une institution réputée au Canada, accréditée AACSB. L’université de Brock à laquelle cette business school est rattachée est quant à elle un partenaire historique de notre école, avec notamment des accords d’échange proposés depuis de nombreuses années aux étudiants du Programme grande école et du BSc in International Business. « Nous sommes particulièrement ravis de proposer ce nouveau parcours franco-canadien à nos étudiants, le Canada étant considéré comme une destination offrant un enseignement supérieur de haute qualité, souligne Jane MacKinnon, directrice du Cesem. Le dynamisme économique du Canada offrira de belles opportunités de carrières à nos diplômés, grâce notamment aux relations privilégiées que la Goodman School of Business entretient avec les entreprises de la région et plus particulièrement les institutions bancaires de Toronto, situé à proximité. » Ce partenariat est aussi l’occasion de resserrer les liens déjà étroits qui unissent notre école à l’université de Brock. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 53 CAMPUS L’actu de la Fondation Face à la complexité des enjeux sociétaux (diversité, santé, environnement, etc.), la Fondation NEOMA BS soutient et anime des initiatives qui visent à encourager les jeunes générations à devenir acteurs du changement. L’INNOVATION SOCIALE : LE PROJET DU MOIS AU SEIN DE L’INCUBATEUR PRÉPA’RÉMOIS : RETOUR SUR LA JOURNÉE DES TALENTS Avec le soutien de la Fondation NEOMA BS, l’Incubateur de NEOMA BS accompagne chaque année de plus en plus de porteurs de projets dans la concrétisation de leur entreprise sociale. Profondément attachées à l’égalité des chances et à la diversité sociale, NEOMA BS et sa Fondation accompagnent chaque année des collégiens et lycéens issus de milieux modestes dans la construction de leur parcours professionnel, à travers la Cordée de la Réussite Prépa’Rémois. Le 5 décembre 2015, en partenariat avec l’association Les Entretiens de l’Excellence, le campus rémois de Sciences-Po, le rectorat de l’académie de Reims, Reims Métropole et la ville de Reims, NEOMA BS a co-organisé la Journée des Talents. L’objectif ? Encourager une quarantaine de lycéens de seconde issus des Cordées de la réussite à réfléchir sur leurs talents et motivations personnelles de façon à mieux choisir en janvier leur filière pour le baccalauréat. Avec l’aide des étudiants bénévoles de Prépa’Rémois et l’implication personnelle de la directrice du campus Rachel Beaujolin, le Talent & Career Development Unit (TCDU) de NEOMA BS a mis en place des activités ludiques permettant aux jeunes de mieux se connaître. Les lycéens ont également échangé avec des professionnels issus de différents secteurs afin de se projeter dans des métiers concrets et élargir leurs perspectives d’avenir. « L’entrepreneuriat social est une tendance émergente au sein de l’Incubateur. Cette approche a toute sa place au sein de notre école, aussi nous souhaitons donner toutes les chances de réussite aux porteurs de projets qui se saisissent de sujets sociétaux. Les solutions d’accompagnement que nous proposons au sein de l’Incubateur permettent aux étudiants d’apporter des réponses novatrices aux besoins de la société, tout en ayant l’assurance d’être pleinement soutenus dans leur démarche. » Denis Gallot, directeur de l’Incubateur de NEOMA BS. « Le talent ne s’arrête pas aux notes. C’est ce qu’on a découvert pendant cette Journée des talents. Je peux aussi réussir dans la vie en m’appuyant sur mes capacités personnelles, d’où l’importance de bien les identifier. Ce nouveau point de vue m’ouvre des voies professionnelles auxquelles je n’avais pas pensé, c’est très enrichissant. » Ayman Hissa Harcha, élève en seconde au lycée Marc Chagall de Reims. UP CONFÉRENCES ÉTUDIANTS : « DEMAIN, JE SERAI ACTEUR DU CHANGEMENT ! » Les 2 et 3 décembre derniers, la Fondation a organisé, en partenariat avec le GROUPE SOS, des rencontres-débats sur les campus de Reims et de Rouen sur le thème de l’engagement sociétal. Portés par les associations étudiantes AIESEC et Dream’Act sur le campus de Reims et par Enactus sur le campus de Rouen, ces deux rendez-vous ont réuni plus d’une centaine de jeunes autour de plusieurs intervenants engagés dans l’économie sociale et solidaire. Les étudiants présents ont ainsi échangé sur les nouvelles façons de vivre l’entreprise et l’entrepreneuriat social tout en donnant du sens à leur carrière. Co-organisées au niveau national par le GROUPE SOS, le Mouves, Enactus, Makesense et Ticket for Change, les UP Conférences ont pour objectif de sensibiliser les étudiants aux nouvelles façons de s’engager pour le changement et de les encourager à appliquer ces idées dans leur vie professionnelle. « Notre message est simple : être acteur du changement est à la portée de tous ! C’est ce que nous avons souhaité démontrer avec la deuxième saison des UP Conférences Étudiants à laquelle nous avons eu le plaisir d’associer la Fondation NEOMA BS à l’occasion de l’organisation de deux étapes à Reims et à Rouen. La question de l’engagement des jeunes générations est un sujet essentiel aujourd’hui. Pour engager la jeunesse dans cette voie, il faut sensibiliser, témoigner, donner à voir, aller à la rencontre des étudiants qui sont appelés à résoudre des défis d’une complexité parfois vertigineuse. L’entrepreneuriat social est un moyen de donner du sens à sa carrière en prenant toute sa part dans la société, mais il en existe beaucoup d’autres. C’est pour cela que nous organisons ces événements, pour donner de la visibilité aux moyens qui existent et donner l’envie à chacun de s’engager. » William Elland-Goldsmith, directeur des UP Conférences 54 | NEOMA ALUMNI Review / Mars 2016 MERCI AUX INTERVENANTS POUR LEUR PARTICIPATION : • Quentin Bévan, Babyloan (www.babyloan.org/fr) ; • Pierre Bluche, ADIE (www.adie.org) ; • Thomas Bout, Éditions Rue de l’Échiquier (www.ruedelechiquier.net) ; • Victor Clément, WeTruck (www.wetruck.fr) ; • Bernard Emonet, ADIE (www.adie.org) ; • Pierre Gaspard, La Ruche qui dit oui (www.laruchequiditoui.fr) ; • Alexandre Haslé de Barral, association On the Green Road (www.onthegreenroad.com) ; • Céline Sannié, Enactus France (www.enactus.fr) ; • Cédric Tomissi, Zephyr (concept de ballon solaire conçu pour générer de l’électricité lors de catastrophes naturelles) ; • Antonin Van-Exem, L’Agnel (www.monnaiedugrandrouen.fr). Fin 2015, le projet « Le Mégot Citoyen » a rejoint le programme afin de répondre à une problématique environnementale actuelle. Chaque année, 350 tonnes de mégots sont jetés dans les rues de Paris malgré la mise à disposition de cendriers publics. Chacun de ces mégots peut mettre jusqu’à quinze ans pour se dégrader dans la nature, ce qui représente un véritable fléau pour l’environnement. Le concept du Mégot Citoyen consiste à rendre intelligent le mégot polluant. Il propose des cendriers ludiques afin d’inciter les fumeurs à adopter les bons réflexes. Grâce à ces nouveaux cendriers, les fumeurs pourront ainsi donner leur avis en toute simplicité sur des questions diverses, choisies par les services publics ou les entreprises clientes. Le mégot de cigarette devient alors un moyen de voter. Contact : Quentin Grandjacques ([email protected]) BOURSES D’EXCELLENCE : UN COUP DE POUCE VERS LA RÉALISATION DE LEURS RÊVES PROFESSIONNELS Le 11 décembre 2015, la commission d’attribution des bourses a permis d’allouer environ 245 000 euros à plus de 90 étudiants talentueux. Grâce à la générosité des mécènes et des partenaires de l’école, les lauréats de ces bourses pourront concrétiser leurs rêves professionnels. Mars 2016 / NEOMA ALUMNI Review | 55