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DOSSIER DE PRESSE
Cérémonie de remise de médailles de la sécurité intérieure
d’actes de courage et de dévouement
Le 23 juin 2016
Contact Presse
Service départemental de la communication interministérielle
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Médaille de la sécurité intérieure
La médaille de la sécurité intérieure décoration civile et militaire française créée en 2012 est destinée à
récompenser un engagement exceptionnel, une intervention dans
un contexte particulier, une action humanitaire ou
l’accomplissement d’une action dépassant le cadre normal de
service rendus, par toute personne au cours de sa carrière ou dans
le cadre d’un engagement citoyen ou bénévole, pour des missions
ou actions relevant de la sécurité intérieure.
Ce champ couvre notamment les domaines de la sécurité publique,
de la sécurité civile, de la sécurité routière et, plus largement, les
politiques publiques mises en œuvre par le ministère de l’intérieur
(corps préfectoral, administration centrale et territoriale,
immigration, intégration, asile…).
Sont estimées recevables les propositions tendant à récompenser
des actions revêtant un éclat particulier,et non des carrières
administratives ou des engagements associatifs dans la durée.
Les actions pouvant justifier de l’octroi de la médaille de la sécurité
intérieure ne doivent pas avoir fait l’objet d’une récompense pour
acte de courage et de dévouement et doivent être postérieures à
2011.
Conditions de nomination
Cette distinction comporte 3 échelons : bronze, argent et or, ainsi que des agrafes.
Elle est décernée sans condition d’ancienneté, le choix de l’échelon étant déterminé en fonction de la
nature des mérites à récompenser et sur le fondement d’un rapport circonstancié et motivé ;
Les récipiendaires sont de nationalité française ou étrangère et interviennent à titre professionnel ou
bénévole, dans les domaines suivant :
-la défense des institutions et des intérêts nationaux ;
-le respect des lois ;
-le maintien de la paix et de l’ordre public ;
-la protection des personnes et des biens ;
-la prévention, la médiation, la lutte contre l’exclusion, l’aide aux victimes ou l’aide au bénéfice d’une
action humanitaire.
Organisation des promotions
La médaille de la sécurité intérieure est décernée deux fois par an, au 1er janvier et au 14 juillet, par
arrêté du ministre de l’intérieur.
Médaille pour acte de courage et de dévouement
Les premières médailles d’honneur pour actes de courage et de dévouement ont été décernées sous
Louis XIV. Sous la Restauration, une décision de Louis XVIII autorise le
ministre de la marine à décerner des médailles aux marins qui se
signaleraient par leur dévouement pour sauver les personnes ou les
biens exposés à périr dans les flots.
Une circulaire ministérielle du 31 janvier 1833 confère le droit de
décerner cette médaille à trois ministères la Marine, pour les marins de
l’Etat, l’intérieur, pour les civils sur proposition des préfets, pour les
militaires sur proposition du ministère de la guerre, et enfin les travaux
publics, pour les ouvriers des mines, carrières et ports maritimes.
Aujourd’hui la médaille d’honneur pour acte de courage et de
dévouement récompense toute personne qui, au péril de sa vie, se porte
au secours d’une ou plusieurs personnes en danger de mort.
Elle peut être attribuée collectivement aux unités d'intervention et de
secours avec, pour les personnels en service au moment des faits
récompensés, le droit au port d'une fourragère tricolore.
Il existe plusieurs catégories de récompenses
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Lettre de félicitations
Mention honorable
Médaille de bronze
Médaille d'argent de 2ème classe
Médaille d'argent de 1ère classe
Médaille de vermeil
La Médaille d'or qui n'est généralement accordée qu'à titre posthume.
La décision d’attribution peut être prise tout au long de l’année par arrêté du préfet sur le territoire
duquel l'acte de courage a été accompli.
Les récipiendaires de la promotion 2016
Médaille de la sécurité intérieure
Gendarme Isabelle VAN DRIESSCHE médaille de bronze
(BTA de Lavelanet)
Le bilan de ses actions, son sens de l’intérêt général, ses grandes qualités relationnelles et
professionnelles font honneur à la gendarmerie.
Cette décoration symbolise son engagement et sa manière de servir
Lieutenant Philippe BABIN médaille de bronze
commandant le peloton de gendarmerie mobile à Pamiers
Cette décoration lui est attribuée pour sêtre distingué de manière exemplaire dans une mission de
coordination de la lutte contre la délinquance urbaine et en engageant une collaboration de très grande
qualité entre la gendarmerie mobile et la gendarmerie départementale.
Engagé dans la conception de manœuvre, comme sur le terrain il a été blessé à la tête lors d’un
contrôle d’identité d’un consommateur de stupéfiants.
Lieutenant Paul ASNA (SDIS) médaille de bronze
Capitaine Patrick ANTONIUTTI (SDIS) médaille de bronze
Suite à un très violent orage dans la nuit du 2 au 3 août 2014, une coulée de boue a parcourue une
grande partie du village de Lassur dans le département de l'Ariège.
Le lieutenant Paul ASNA adjoint au chef de centre de premier appel de Luzenac a été le premier officier
à arriver sur les lieux. Il a pris des risques significatifs en effectuant de nuit des reconnaissances
complètes pour s’assurer que la population soit hors de danger. Il a participé pendant plusieurs jours à
l’organisation de secours et des déblais pour faciliter un retour à la vie normale de la population
sinistrée.
Le capitaine Patrick ANTONIUTTI, très rapidement sur les lieux, a su évaluer l'ampleur des dégâts et
organiser les secours très efficacement pendant plusieurs jours.
Il a coordonné avec efficacité les moyens privés ainsi que l'ensemble des sapeurs pompiers venus des
autres départements, afin de venir rapidement en aide à la population du village très éprouvée.
Adjudant Thierry LOPEZ (SDIS) médaille de bronze
Adjudant-chef Jean-Charles PEREIRA (SDIS) médaille de bronze
Lieutenant Alain POUECH (SDIS) médaille de bronze
Sergent-chef Éric ROUCARIES (SDIS) médaille de bronze
Le 2 février 2015, un violent incendie se déclare dans une maison insalubre du centre ancien de Foix.
Cette partie de la ville composée essentiellement de maisons d'architecture médiévale, dont certaines
sont classées, présente une configuration propice à la propagation rapide de l'incendie.
Arrivé en premier sur les lieux, ils mesurent très rapidement la gravité de l’évènement.
Leur connaissance du terrain et leur réactivité ont permis de limiter la propagation du sinistre dans les
bâtiments très imbriqués et dans un mauvais état pour certains.
Ils ont pris des risques significatifs mais maîtrisés afin d’accomplir leur mission jusqu’au bout
L'action de l'équipe a été déterminante dans la sécurisation du site du sinistre et des habitants du
quartier.
Sous-brigadier Serge CAMPANA (DDSP) médaille de bronze
Le 28 novembre 2012 à 2h50, il reçoit un appel afin de se rendre à l’Hôtel La Barbacane où deux
personnes sont prises de malaise.
Rapidement sur place, il remarque une personne allongée au sol à demi-consciente qui n'était pas en
mesure de se mouvoir. Elle parvient, néanmoins, difficilement à dire qu’il y a une autre occupante dans
la chambre. Cette deuxième victime, rapidement découverte, atteinte de vomissement est allongée
dans le lit.
Dès l’arrivée des sapeurs-pompiers, un important taux de monoxyde de carbone est détecté.
L'évacuation de tous les occupants du bâtiment est ordonnée. En connaissance de cause et du danger
encouru, il décide de rester dans l’hôtel afin de porter assistance aux pompiers pour l’évacuation et la
prise en charge des autres victimes.
Suite à cet accident, 4 évacuations d’urgence sur Toulouse ont été effectuées, 7 sur le Centre
Hospitalier du Val d’Ariège et 16 victimes traitées selon le protocole de mise sous oxygène (parmi ses
16 victimes, le récipiendaire et 3 sapeurs-pompiers).
Sans son intervention, quelques minutes supplémentaires dans ces conditions, auraient
indéniablement conduit à plusieurs décès.
Médaille pour actes de courage et de dévouement
Brigadier David CAPODANNO (DDSP) médaille de bronze
Brigadier Marc SANCHEZ (DDSP) médaille de bronze
Gardien de la paix Bruno DUQUESNE (DDSP) médaille de bronze
Le samedi 09 avril 2016 à 21h20, ils interviennent rue du Rival à Foix pour un incendie d’immeuble où
un individu a mis le feu volontairement à son domicile.
Très rapidement sur les lieux, ils constatent qu’une épaisse fumée noire s’échappe de l’appartement.
Vu l’urgence de la situation,ils décident de procéder à l’évacuation de l’ensemble des résidents de
l’immeuble.
Au cours de cette opération, compte tenu de l’opacité de la fumée, ils parviennet à atteindre
difficilement un résident, désorienté et affaibli. En raison de la chaleur et d’une fumée de plus en plus
prégnante, vous ils se réfugient dans l’appartement de ce dernier, et en assurer la sécurité en
calfeutrant la porte du domicile avec un drap mouillé. Ils procédent ensuite à son évacuation par la
fenêtre.
Dans le même temps il faut procéder à l’évacuation de l’immeuble mitoyen d’où émanent des cris de
détresse provenant d’une dame et de deux enfants en bas âge, qui sont mis en sécurité.
Gendarme Jean-Philippe COSTE (PSIG Pamiers) médaille de bronze
Gendarme Nicolas JOUY (PSIG de Pamiers) médaille de bronze
Le 10 mai 2015, ils interviennent suite à l’appel du vigile de la gravière de Saverdun, pour une tentative
de vol de carburant sur le site.
A leur arrivée, l’auteur des faits prend la fuite et se jette dans le lac de la gravière. Très vite, cet individu
se retrouve en difficulté. Ils lui lui portent secours et le ramènent sur le bord. Leur réactivité et leur
courage ont permis de lui sauver la vie.
Adjudant William FOUCAUD, du PGHM médaille de bronze
Maréchal des logis-chef Gaël PEREZ, du PGHM médaille de bronze
Le 20 novembre 2015 à 17h35, une alerte parvient au PGHM pour signaler la situation de détresse
d'un jeune homme de 21 ans parti seul, à 13h00, pour le Cap de la Calasse à 1708 m d’altitude.
Les conditions climatiques, déjà bien dégradées, ne permettent pas le recours au vecteur aérien.
Ils décident alors d'emprunter un itinéraire très accidentogène mais qui semble être celui pris par le
jeune homme. Il évoluent sur des barres rocheuses particulièrement abruptes.
Après de très nombreuses tentatives, nanti du numéro de téléphone portable du randonneur, ils
parviennent à le joindre et à obtenir quelques maigres renseignements. La progression se poursuite
et vers 22 h les appels angoissés du randonneur se font entendre.
Sans leur engagement déterminé, leur connaissance de la montagne et la pertinence de leur
analyse terrain, ce jeune adulte de 21 ans n'aurait pas pu s'en tirer. Au regard des conditions
climatiques et de l'arrivée de la tempête annoncée par avis de météo-France au cours de la
seconde partie de nuit, le pire était inévitable. Les récipiendaires ont pris tous les risques pour
rechercher de nuit, durant quatre heures et dans des conditions climatiques sévères, la victime
parvenant à l'extraire saine et sauve. Ils ont accompli leur devoir avec abnégation et compétence
dans le pur respect du serment prêté et la noble tradition des secours montagnards. Ils ont réalisé
cette mission au mépris des risques encourus menaçant leur propre vie pour sauver celle d'un jeune
homme.
Adjudant-chef Sébastien THOMAS, (PGHM) médaille d’argent
Adjudant Vincent QUATREPOINT, PGHM médaille de bronze
Maréchal des logis-chef Philippe RANCUREL, PGHM médaille de bronze
Maréchal des logis-chef Nicolas FRANÇOIS, PGHM médaille de bronze
Gendarme Gérard LABORDE, de la BTA de Quérigut médaille de bronze
Gendarme Nicolas JOUY, du PSIG de Pamiers médaille de bronze
Gendarme Jean-François VAQUER, de la BTA de Tarascon médaille de bronze
Gendarme adjoint Nicolas BEAGUE, PGHM médaille de bronze
Gendarme adjoint Andréa FROMENT, BTA de Quérigut médaille de bronze
Gendarme adjoint Aden SADOUNI, BTA de Quérigut médaille de bronze
Capitaine Jean-Claude LAPORTE, du Détachement Aérien de Gendarmerie de l'Ariège
médaille de bronze
Adjudant-chef Gilles CAPRON, du Détachement Aérien de Gendarmerie de l'Ariège médaille de
bronze
Le 21 novembre 2015 à 16h40 une alerte parvient au PGHM pour signaler la situation de détresse de
trois jeunes randonneurs, perdus dans le massif de Balbonne et confrontés à des conditions
météorologiques très dégradées. Les dernières informations envoyées téléphoniquement par l'un des
jeunes gens fait état d'une situation critique, la perte totale de référence visuelle due aux fortes
chutes de neige, une impossibilité de poursuivre la marche faute d'équipements adaptés, une fatigue
très avancée et enfin l'arrivée subite d'un blizzard givrant.
Dès lors, plus aucun contact ne peut être établi avec le groupe en perdition, toutes les tentatives de
géolocalisation restent vaines.
Les secours s'organisent rapidement. L'hélicoptère ne pouvant décoller dans de telles conditions, une
caravane terrestre est la seule possibilité pour secourir les victimes.
Après cinq heures de recherches infructueuses il est évident que le groupe ne se trouve pas dans le
secteur identifié selon les indications reçues. Il n'y a pas une chance, vue l'étendue de la zone à
couvrir, de pouvoir retrouver les trois randonneurs dans le blizzard et la nuit.
À 22h30, les récipiendaires se voient contraints de devoir abandonner les recherches pour la nuit afin
de recentrer les efforts pour le lendemain matin. Les secouristes, dont la sécurité n'est plus garantie
depuis plusieurs heures, rebroussent chemin.
Le 22 novembre au petit matin, les nouvelles opérations de recherches s'organisent. Dès 8h00, trois
caravanes de secours partent pour les recherches selon trois itinéraires différents susceptibles d'avoir
été empruntés par les randonneurs.
A 11h25, un semblant d'amélioration est constaté. Choucas décolle malgré le vent et tente le survol
du compartiment de terrain où se concentrent les recherches. Sur zone, par vent violent, la
reconnaissance est rendue difficile et périlleuse. La maîtrise de l'équipage et son engagement
déterminé permettent après plusieurs minutes de vols, à la limite des contraintes techniques de la
machine, de repérer le groupe hors de la zone initiale de recherches.
Les caravanes à pied sont réorientées vers la localisation de la découverte du groupe, en mesure
d'appuyer le portage des victimes.
Toutefois, toute tentative de redescendre les jeunes randonneurs à pied est vouée à l'échec. L'état
physique des victimes qui souffrent de gelures aux pieds et la difficulté du parcours, qui passe
notamment par des échelles en falaise, impliquent une récupération par la voie des airs.
Bravant les conditions météorologiques, l'équipage de Choucas09 est de retour sur la zone à 13h00
pour extraire les victimes secourues. L’hélicoptère a toutes les peines à sortir des turbulences pour
les acheminer au CHIVA où elles sont admises à 13h25 en état d’hypothermie avancée.
Les trois randonneurs, peu et mal équipés, ne doivent leur salut qu'à l'intervention des secours qui
sont parvenus à les récupérer moins de 20 heures après le signalement de leur disparition. Partant
sur des indications erronées du parcours prévu par les jeunes gens, parasités par des informations
fausses sur l’endroit donné par SMS de leur point de station, les militaires déployés ont dû effectuer
un large ratissage à pied du secteur. En outre, le décollage du vecteur aérien a été déterminant pour
ce sauvetage.
Sans le courage et l'abnégation des militaires engagés dans ce secours, dont les actions ont été
menées dans des conditions très dégradées et au péril de leur vie, les trois randonneurs étaient
voués à une mort certaine.
Les gendarmes secouristes du PGHM, ceux des unités situées sur le secteur et l'équipage de
l'hélicoptère EC 145 ont accompli leur devoir, dans le pur respect du serment prêté et la noble
tradition des secours en haute montagne. Ils ont réalisé la mission au mépris du réel danger
menaçant leur propre vie.