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DOSSIER DE PRESSE Cérémonie de remise de médailles de la sécurité intérieure d’actes de courage et de dévouement Le 23 juin 2016 Contact Presse Service départemental de la communication interministérielle [email protected] 05.61.02.11.41 / 06.72.37.66.86 Suivez – nous sur www.ariege.gouv.fr https://twitter.com/prefet09 et Facebook préfète de l'Ariège Médaille de la sécurité intérieure La médaille de la sécurité intérieure décoration civile et militaire française créée en 2012 est destinée à récompenser un engagement exceptionnel, une intervention dans un contexte particulier, une action humanitaire ou l’accomplissement d’une action dépassant le cadre normal de service rendus, par toute personne au cours de sa carrière ou dans le cadre d’un engagement citoyen ou bénévole, pour des missions ou actions relevant de la sécurité intérieure. Ce champ couvre notamment les domaines de la sécurité publique, de la sécurité civile, de la sécurité routière et, plus largement, les politiques publiques mises en œuvre par le ministère de l’intérieur (corps préfectoral, administration centrale et territoriale, immigration, intégration, asile…). Sont estimées recevables les propositions tendant à récompenser des actions revêtant un éclat particulier,et non des carrières administratives ou des engagements associatifs dans la durée. Les actions pouvant justifier de l’octroi de la médaille de la sécurité intérieure ne doivent pas avoir fait l’objet d’une récompense pour acte de courage et de dévouement et doivent être postérieures à 2011. Conditions de nomination Cette distinction comporte 3 échelons : bronze, argent et or, ainsi que des agrafes. Elle est décernée sans condition d’ancienneté, le choix de l’échelon étant déterminé en fonction de la nature des mérites à récompenser et sur le fondement d’un rapport circonstancié et motivé ; Les récipiendaires sont de nationalité française ou étrangère et interviennent à titre professionnel ou bénévole, dans les domaines suivant : -la défense des institutions et des intérêts nationaux ; -le respect des lois ; -le maintien de la paix et de l’ordre public ; -la protection des personnes et des biens ; -la prévention, la médiation, la lutte contre l’exclusion, l’aide aux victimes ou l’aide au bénéfice d’une action humanitaire. Organisation des promotions La médaille de la sécurité intérieure est décernée deux fois par an, au 1er janvier et au 14 juillet, par arrêté du ministre de l’intérieur. Médaille pour acte de courage et de dévouement Les premières médailles d’honneur pour actes de courage et de dévouement ont été décernées sous Louis XIV. Sous la Restauration, une décision de Louis XVIII autorise le ministre de la marine à décerner des médailles aux marins qui se signaleraient par leur dévouement pour sauver les personnes ou les biens exposés à périr dans les flots. Une circulaire ministérielle du 31 janvier 1833 confère le droit de décerner cette médaille à trois ministères la Marine, pour les marins de l’Etat, l’intérieur, pour les civils sur proposition des préfets, pour les militaires sur proposition du ministère de la guerre, et enfin les travaux publics, pour les ouvriers des mines, carrières et ports maritimes. Aujourd’hui la médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement récompense toute personne qui, au péril de sa vie, se porte au secours d’une ou plusieurs personnes en danger de mort. Elle peut être attribuée collectivement aux unités d'intervention et de secours avec, pour les personnels en service au moment des faits récompensés, le droit au port d'une fourragère tricolore. Il existe plusieurs catégories de récompenses • • • • • • • Lettre de félicitations Mention honorable Médaille de bronze Médaille d'argent de 2ème classe Médaille d'argent de 1ère classe Médaille de vermeil La Médaille d'or qui n'est généralement accordée qu'à titre posthume. La décision d’attribution peut être prise tout au long de l’année par arrêté du préfet sur le territoire duquel l'acte de courage a été accompli. Les récipiendaires de la promotion 2016 Médaille de la sécurité intérieure Gendarme Isabelle VAN DRIESSCHE médaille de bronze (BTA de Lavelanet) Le bilan de ses actions, son sens de l’intérêt général, ses grandes qualités relationnelles et professionnelles font honneur à la gendarmerie. Cette décoration symbolise son engagement et sa manière de servir Lieutenant Philippe BABIN médaille de bronze commandant le peloton de gendarmerie mobile à Pamiers Cette décoration lui est attribuée pour sêtre distingué de manière exemplaire dans une mission de coordination de la lutte contre la délinquance urbaine et en engageant une collaboration de très grande qualité entre la gendarmerie mobile et la gendarmerie départementale. Engagé dans la conception de manœuvre, comme sur le terrain il a été blessé à la tête lors d’un contrôle d’identité d’un consommateur de stupéfiants. Lieutenant Paul ASNA (SDIS) médaille de bronze Capitaine Patrick ANTONIUTTI (SDIS) médaille de bronze Suite à un très violent orage dans la nuit du 2 au 3 août 2014, une coulée de boue a parcourue une grande partie du village de Lassur dans le département de l'Ariège. Le lieutenant Paul ASNA adjoint au chef de centre de premier appel de Luzenac a été le premier officier à arriver sur les lieux. Il a pris des risques significatifs en effectuant de nuit des reconnaissances complètes pour s’assurer que la population soit hors de danger. Il a participé pendant plusieurs jours à l’organisation de secours et des déblais pour faciliter un retour à la vie normale de la population sinistrée. Le capitaine Patrick ANTONIUTTI, très rapidement sur les lieux, a su évaluer l'ampleur des dégâts et organiser les secours très efficacement pendant plusieurs jours. Il a coordonné avec efficacité les moyens privés ainsi que l'ensemble des sapeurs pompiers venus des autres départements, afin de venir rapidement en aide à la population du village très éprouvée. Adjudant Thierry LOPEZ (SDIS) médaille de bronze Adjudant-chef Jean-Charles PEREIRA (SDIS) médaille de bronze Lieutenant Alain POUECH (SDIS) médaille de bronze Sergent-chef Éric ROUCARIES (SDIS) médaille de bronze Le 2 février 2015, un violent incendie se déclare dans une maison insalubre du centre ancien de Foix. Cette partie de la ville composée essentiellement de maisons d'architecture médiévale, dont certaines sont classées, présente une configuration propice à la propagation rapide de l'incendie. Arrivé en premier sur les lieux, ils mesurent très rapidement la gravité de l’évènement. Leur connaissance du terrain et leur réactivité ont permis de limiter la propagation du sinistre dans les bâtiments très imbriqués et dans un mauvais état pour certains. Ils ont pris des risques significatifs mais maîtrisés afin d’accomplir leur mission jusqu’au bout L'action de l'équipe a été déterminante dans la sécurisation du site du sinistre et des habitants du quartier. Sous-brigadier Serge CAMPANA (DDSP) médaille de bronze Le 28 novembre 2012 à 2h50, il reçoit un appel afin de se rendre à l’Hôtel La Barbacane où deux personnes sont prises de malaise. Rapidement sur place, il remarque une personne allongée au sol à demi-consciente qui n'était pas en mesure de se mouvoir. Elle parvient, néanmoins, difficilement à dire qu’il y a une autre occupante dans la chambre. Cette deuxième victime, rapidement découverte, atteinte de vomissement est allongée dans le lit. Dès l’arrivée des sapeurs-pompiers, un important taux de monoxyde de carbone est détecté. L'évacuation de tous les occupants du bâtiment est ordonnée. En connaissance de cause et du danger encouru, il décide de rester dans l’hôtel afin de porter assistance aux pompiers pour l’évacuation et la prise en charge des autres victimes. Suite à cet accident, 4 évacuations d’urgence sur Toulouse ont été effectuées, 7 sur le Centre Hospitalier du Val d’Ariège et 16 victimes traitées selon le protocole de mise sous oxygène (parmi ses 16 victimes, le récipiendaire et 3 sapeurs-pompiers). Sans son intervention, quelques minutes supplémentaires dans ces conditions, auraient indéniablement conduit à plusieurs décès. Médaille pour actes de courage et de dévouement Brigadier David CAPODANNO (DDSP) médaille de bronze Brigadier Marc SANCHEZ (DDSP) médaille de bronze Gardien de la paix Bruno DUQUESNE (DDSP) médaille de bronze Le samedi 09 avril 2016 à 21h20, ils interviennent rue du Rival à Foix pour un incendie d’immeuble où un individu a mis le feu volontairement à son domicile. Très rapidement sur les lieux, ils constatent qu’une épaisse fumée noire s’échappe de l’appartement. Vu l’urgence de la situation,ils décident de procéder à l’évacuation de l’ensemble des résidents de l’immeuble. Au cours de cette opération, compte tenu de l’opacité de la fumée, ils parviennet à atteindre difficilement un résident, désorienté et affaibli. En raison de la chaleur et d’une fumée de plus en plus prégnante, vous ils se réfugient dans l’appartement de ce dernier, et en assurer la sécurité en calfeutrant la porte du domicile avec un drap mouillé. Ils procédent ensuite à son évacuation par la fenêtre. Dans le même temps il faut procéder à l’évacuation de l’immeuble mitoyen d’où émanent des cris de détresse provenant d’une dame et de deux enfants en bas âge, qui sont mis en sécurité. Gendarme Jean-Philippe COSTE (PSIG Pamiers) médaille de bronze Gendarme Nicolas JOUY (PSIG de Pamiers) médaille de bronze Le 10 mai 2015, ils interviennent suite à l’appel du vigile de la gravière de Saverdun, pour une tentative de vol de carburant sur le site. A leur arrivée, l’auteur des faits prend la fuite et se jette dans le lac de la gravière. Très vite, cet individu se retrouve en difficulté. Ils lui lui portent secours et le ramènent sur le bord. Leur réactivité et leur courage ont permis de lui sauver la vie. Adjudant William FOUCAUD, du PGHM médaille de bronze Maréchal des logis-chef Gaël PEREZ, du PGHM médaille de bronze Le 20 novembre 2015 à 17h35, une alerte parvient au PGHM pour signaler la situation de détresse d'un jeune homme de 21 ans parti seul, à 13h00, pour le Cap de la Calasse à 1708 m d’altitude. Les conditions climatiques, déjà bien dégradées, ne permettent pas le recours au vecteur aérien. Ils décident alors d'emprunter un itinéraire très accidentogène mais qui semble être celui pris par le jeune homme. Il évoluent sur des barres rocheuses particulièrement abruptes. Après de très nombreuses tentatives, nanti du numéro de téléphone portable du randonneur, ils parviennent à le joindre et à obtenir quelques maigres renseignements. La progression se poursuite et vers 22 h les appels angoissés du randonneur se font entendre. Sans leur engagement déterminé, leur connaissance de la montagne et la pertinence de leur analyse terrain, ce jeune adulte de 21 ans n'aurait pas pu s'en tirer. Au regard des conditions climatiques et de l'arrivée de la tempête annoncée par avis de météo-France au cours de la seconde partie de nuit, le pire était inévitable. Les récipiendaires ont pris tous les risques pour rechercher de nuit, durant quatre heures et dans des conditions climatiques sévères, la victime parvenant à l'extraire saine et sauve. Ils ont accompli leur devoir avec abnégation et compétence dans le pur respect du serment prêté et la noble tradition des secours montagnards. Ils ont réalisé cette mission au mépris des risques encourus menaçant leur propre vie pour sauver celle d'un jeune homme. Adjudant-chef Sébastien THOMAS, (PGHM) médaille d’argent Adjudant Vincent QUATREPOINT, PGHM médaille de bronze Maréchal des logis-chef Philippe RANCUREL, PGHM médaille de bronze Maréchal des logis-chef Nicolas FRANÇOIS, PGHM médaille de bronze Gendarme Gérard LABORDE, de la BTA de Quérigut médaille de bronze Gendarme Nicolas JOUY, du PSIG de Pamiers médaille de bronze Gendarme Jean-François VAQUER, de la BTA de Tarascon médaille de bronze Gendarme adjoint Nicolas BEAGUE, PGHM médaille de bronze Gendarme adjoint Andréa FROMENT, BTA de Quérigut médaille de bronze Gendarme adjoint Aden SADOUNI, BTA de Quérigut médaille de bronze Capitaine Jean-Claude LAPORTE, du Détachement Aérien de Gendarmerie de l'Ariège médaille de bronze Adjudant-chef Gilles CAPRON, du Détachement Aérien de Gendarmerie de l'Ariège médaille de bronze Le 21 novembre 2015 à 16h40 une alerte parvient au PGHM pour signaler la situation de détresse de trois jeunes randonneurs, perdus dans le massif de Balbonne et confrontés à des conditions météorologiques très dégradées. Les dernières informations envoyées téléphoniquement par l'un des jeunes gens fait état d'une situation critique, la perte totale de référence visuelle due aux fortes chutes de neige, une impossibilité de poursuivre la marche faute d'équipements adaptés, une fatigue très avancée et enfin l'arrivée subite d'un blizzard givrant. Dès lors, plus aucun contact ne peut être établi avec le groupe en perdition, toutes les tentatives de géolocalisation restent vaines. Les secours s'organisent rapidement. L'hélicoptère ne pouvant décoller dans de telles conditions, une caravane terrestre est la seule possibilité pour secourir les victimes. Après cinq heures de recherches infructueuses il est évident que le groupe ne se trouve pas dans le secteur identifié selon les indications reçues. Il n'y a pas une chance, vue l'étendue de la zone à couvrir, de pouvoir retrouver les trois randonneurs dans le blizzard et la nuit. À 22h30, les récipiendaires se voient contraints de devoir abandonner les recherches pour la nuit afin de recentrer les efforts pour le lendemain matin. Les secouristes, dont la sécurité n'est plus garantie depuis plusieurs heures, rebroussent chemin. Le 22 novembre au petit matin, les nouvelles opérations de recherches s'organisent. Dès 8h00, trois caravanes de secours partent pour les recherches selon trois itinéraires différents susceptibles d'avoir été empruntés par les randonneurs. A 11h25, un semblant d'amélioration est constaté. Choucas décolle malgré le vent et tente le survol du compartiment de terrain où se concentrent les recherches. Sur zone, par vent violent, la reconnaissance est rendue difficile et périlleuse. La maîtrise de l'équipage et son engagement déterminé permettent après plusieurs minutes de vols, à la limite des contraintes techniques de la machine, de repérer le groupe hors de la zone initiale de recherches. Les caravanes à pied sont réorientées vers la localisation de la découverte du groupe, en mesure d'appuyer le portage des victimes. Toutefois, toute tentative de redescendre les jeunes randonneurs à pied est vouée à l'échec. L'état physique des victimes qui souffrent de gelures aux pieds et la difficulté du parcours, qui passe notamment par des échelles en falaise, impliquent une récupération par la voie des airs. Bravant les conditions météorologiques, l'équipage de Choucas09 est de retour sur la zone à 13h00 pour extraire les victimes secourues. L’hélicoptère a toutes les peines à sortir des turbulences pour les acheminer au CHIVA où elles sont admises à 13h25 en état d’hypothermie avancée. Les trois randonneurs, peu et mal équipés, ne doivent leur salut qu'à l'intervention des secours qui sont parvenus à les récupérer moins de 20 heures après le signalement de leur disparition. Partant sur des indications erronées du parcours prévu par les jeunes gens, parasités par des informations fausses sur l’endroit donné par SMS de leur point de station, les militaires déployés ont dû effectuer un large ratissage à pied du secteur. En outre, le décollage du vecteur aérien a été déterminant pour ce sauvetage. Sans le courage et l'abnégation des militaires engagés dans ce secours, dont les actions ont été menées dans des conditions très dégradées et au péril de leur vie, les trois randonneurs étaient voués à une mort certaine. Les gendarmes secouristes du PGHM, ceux des unités situées sur le secteur et l'équipage de l'hélicoptère EC 145 ont accompli leur devoir, dans le pur respect du serment prêté et la noble tradition des secours en haute montagne. Ils ont réalisé la mission au mépris du réel danger menaçant leur propre vie.