Veaux: renforcer l`immunité avec Vi- tal Immunobooster

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Veaux: renforcer l`immunité avec Vi- tal Immunobooster
Alimentation
Veaux: renforcer l’immunité avec Vital Immunobooster
Alain Chambaz, Dr. ing.-agr. EPF, Service technique Vital, Suisse romande
La pression politique vise à diminuer l’emploi d’antibiotiques à usage préventif dans la
production animale. La mise en place des veaux pour l’engraissement fragilise leur santé et provoque souvent des maladies. A la demande de ses clients, Vital a développé
l‘Immunobooster, un produit naturel qui renforce les défenses immunitaires des veaux.
Les veaux installés en atelier d’engraissement (veaux
blancs ou futurs taurillons d’engraissement) proviennent généralement de plusieurs exploitations. Ils
amènent donc chacun leurs propres germes. Leur
système immunitaire immature ne leur permet pas
de lutter suffisamment contre la forte pression infectieuse présente dans leur nouvel environnement.
Conséquence: un taux élevé d’animaux malades.
Une prévention, soit l’administration d’un ou deux
traitements médicamenteux, est donc souvent nécessaire.
Les conditions de détention jouent un rôle très important dans l’apparition et la gravité des maladies, chez les veaux. Le Service sanitaire bovin a
résumé les principales règles pratiques de détention qui ont une grande influence sur la santé des
veaux (AGRI 27 janvier 2012). On peut citer les
points suivants:
•
•
•
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le volume d’air et la qualité de l’air
la température
les stress
l’affaiblissement de l’immunité
Volume d’air et qualité de l’air
En théorie, la règle est simple mais difficile à appliquer dans la pratique, de jour comme de nuit et en
toutes saisons: beaucoup d’air sans courants d’air!
Si la circulation de l’air est insuffisante, le gaz et les
poussières s’accumulent à la hauteur des naseaux
(le veau est souvent couché plus de 20 heures par
jour). Le veau manque d’oxygène et ses poumons
se fragilisent. Résultat: pneumonies à répétition.
Les tôles perforées ou les filets brise-vent peuvent
améliorer la circulation de l’air sans entraîner de
courants d’air. On vise un maximum de 1 mètre
par seconde.
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Il est difficile d’assurer un renouvellement suffisant
de l’air lorsque les étables sont plus de quatre fois
plus longues que hautes.
En pratique, on repère un manque de renouvellement de l’air s‘il règne une forte odeur dans
l’étable, si les toiles d’araignées s’accumulent ou
encore lorsque le plafond et les murs sont humides
ou noircissent.
Température
Le veau produit peu de chaleur. Il souffre donc
plus rapidement du froid que les bovins adultes.
Les courants d‘air accentuent considérablement ce
phénomène. C’est pourquoi, surtout à l’arrivée, il
faut lui fournir un nid de paille bien douillet dans lequel il peut se lover et se réchauffer. L’isolation des
murs joue un rôle essentiel. Les veaux se couchant
volontiers dans les bords, il est impératif qu’ils ne
s’appuient pas contre des murs en béton non isolés. Le béton reste froid, c’est donc toujours le veau
qui «réchauffera» le béton et non l’inverse! Recouvrir le béton avec des planches en bois est une
bonne parade. Penser à tondre la ligne de dos. La
transpiration à cet endroit, accompagnée par un
courant d’air, fragilisera rapidement le veau.
Les étables très hautes, en particulier celles dont le
toit n’est pas isolé, posent problème car l’air chaud
monte puis se condense au plafond et retombe sur
le dos des animaux. Dans ce cas, prévoir un fauxplafond (hauteur 1.5 m) peut s’avérer judicieux
afin de créer un endroit protégé pour le veau. Il
doit être pratique à relever pour ne pas encombrer
lors du curage de l’étable.
Limiter les stress
Le stress affaiblit l’immunité. Il faut donc essayer
de limiter les différents stress, en organisant, par
exemple, des plus petits lots ou en augmentant la
Vital Aktuell décembre 2014
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surface par veau. Ainsi, la pression des germes et
le stress social diminueront. Des études ont montré que les groupes de plus de 25 veaux étaient
presque 5 fois plus souvent malades que les groupes de 10 veaux. Malheureusement, tout cela renchérit le coût des installations ou des bâtiments.
Quelles mesures prophylactiques prenez-vous?
Nous injectons du Draxxin® dès que le lot est
complet. Le rappel a lieu 10 jours plus tard. De
plus, nous donnons Vital Immunobooster dans le
doseur à médicaments, à raison de 25 grammes/
veau/jour, pendant 12 jours.
Renforcer l’immunité
En donnant, dès l’arrivée, une préparation riche
en fer, en vitamines, en sélénium et en extraits de
plantes spécifiques (Vital Immunobooster) qui va
renforcer l’immunité du veau et sa résistance aux
infections.
On peut vacciner les veaux contre la grippe à leur
arrivée.
Quelles expériences avez-vous faites avec ’Vital
Immunobooster?
Vital Immunobooster aide à limiter la diarrhée
et stimule l’appétit. Il donne un bon aspect aux
veaux et améliore leur vitalité. Nous avons commencé depuis plus d’un an et le résultat est positif.
Expériences prometteuses avec Vital Immunobooster
Nous avons recueilli les expériences faites par
Jean-Marcel et Denis Dessibourg (St-Aubin), lors
de l’arrivée des veaux destinés à l’engraissement
de taureaux.
Comment se passe l’installation des veaux de 70
kg ?
Les veaux arrivent sur 3 à 4 jours pour constituer
un lot d’environ 25 animaux. Le mélange des provenances est important.
A quoi attachez-vous de l’importance, au départ?
Tout d’abord à l’aspect général des veaux. Ensuite, nous visons à créer un climat accueillant et
chaud en fermant le local avant l’arrivée des animaux et en paillant généreusement. La ventilation
étant passive, nous jouons avec les entrées d’air et
l’ouverture de la fenêtre pour amener beaucoup
d’air tout en évitant les courants. En pratique, nous
protégeons l’entrée d’air avec des «murs» de bottes
de paille et un filet brise-vent réglable en hauteur.
Comment se passe le début au Dal?
Les veaux reçoivent un premier repas de lait le soir,
pour ceux qui veulent boire. Nous n’insistons pas
pour ceux qui refusent afin de ne pas leur infliger
un stress supplémentaire. Le transport, le changement d’étable et la présence de leurs nouveaux
congénères sont déjà une contrainte pénible pour
les animaux. Le lendemain, par contre, nous essayons de faire boire tous les veaux.
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Comment passez-vous à l’alimentation solide?
Nous proposons dès le début séparément un peu
d’ensilage de maïs, de l’aliment granulé-floconné B19 de notre moulin régional (19% MA, 7.3
NEV) et de la paille dans un râtelier suspendu. Ils
prennent s’ils en veulent. De l’eau fraîche est à disposition dans un abreuvoir. Ce dernier est disposé
assez bas pour faciliter la consommation. Sa propreté est contrôlée tous les jours. Il est doté d’un
poussoir pour éviter l’eau stagnante. Avant, nous
avions un abreuvoir à niveau mais un dépôt salissait le flotteur et l’hygiène était mauvaise.
Comment débutez-vous avec la poudre de lait?
Nous donnons l’équivalent de 3 litres de lait, les 3
premiers jours. Puis nous montons à 5 litres en 2
à 3 jours pour garder l’appétit et faciliter la venue
à l’automate. Nous restons environ un mois à 5
litres. Le sevrage a lieu en moyenne à 7 semaines.
Illustration 1:Denis et Jean-Marcel Dessibourg. devant
l‘atelier des veaux
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