special api.pub - Chambre d`Agriculture Pyrénées Orientales

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special api.pub - Chambre d`Agriculture Pyrénées Orientales
CHAMBRE D’AGRICULTURE PYRÉNÉES‐ORIENTALES
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EDITO
 Motion de la Chambre d’Agriculture
3
Durant l'hiver 2013/2014, une quinzaine d'apiculteurs des PyrénéesOrientales ont perdu plus de 50 % de leur cheptel. Cette situation dramatique pour ces exploitations est aussi inquiétante pour l'ensemble de la fi-
 Témoignage du GDSA
4  
 Une enquête pour sortir des intuitions et des suspicions !
 Etre intraitable et raisonné avec les insecticides

5
 Préconisations techniques aux éleveurs
6


14
- ju il le t 2 0
ÉDITO
2


re
l A p ic u lt u
n ° S p é c ia
lière : avec 1 300 ruches détruites, le potentiel de production a régressé de
15 %. Face à cette situation, la Chambre d'Agriculture s'est associée aux
démarches des responsables professionnels de l'USAR et du GDSA et, en
session plénière du 2 avril dernier, une motion pour alerter les pouvoirs publics a été votée.
Aujourd'hui, les apiculteurs questionnent l'ensemble de la Société ; il est en
effet souhaitable que nos concitoyens s'interrogent sur leur usage de
phytosanitaires (traitements anti-puces, mouches, moustiques, ...).
 Rémanence des insecticides
Au printemps, le Ministre de l'Agriculture a pris acte de cette situation diffi-
7


cile et annoncé des moyens spécifiques pour les Pyrénées-Orientales et
 Elevage et apiculture
l'Ariège. Sous l'égide de la Sous-Préfète de Prades, les services de l'Etat, le
 Apiculture et installation
Conseil Général et les organismes agricoles accompagnent nos collègues
apiculteurs selon quatre axes : mobilisation des dispositifs type « calamités »
8


 Un dispositif d’aide insuffisant !


 Courrier de l’USAR au Préfet
pour les 15 exploitations sinistrées, définition d'un protocole d'enquête pour
rechercher les causes de mortalités, information et concertation entre éleveurs et apiculteurs, élaboration d'un programme de relance de l'apiculture et de production d'essaims autochtones, ...
La Chambre d'Agriculture appuie ce plan global mais s’étonne avec
l’USAR du manque d’ampleur du dispositif annoncé début juillet. Au-delà
des moyens financiers, la relance de l’apiculture va aussi nécessiter de la
bonne volonté et de l'innovation de la part de tous les acteurs.
Avec le GDS, nous recherchons des alternatives aux traitements phytosani-
... Directeur de publication Michel GUALLAR
Responsable de rubriques Emmanuel LEROY
La Chambre d’Agriculture Pyrénées-Orientales
est certifiée pour ses activités de conseil.
Nos engagements qualité sur notre site internet.
CHAMBRE D’AGRICULTURE PYRÉNÉES-ORIENTALES
19 av. de Grande-Bretagne 66025 PERPIGNAN Cedex
Tél. 04 68 35 74 00 - Fax. 04 68 34 65 44
[email protected]
www.pyrenees-orientales.chambagri.fr
Collaboration Emmanuel LEROY, Nathalie BAILLS, Anne ROUQUETTE,
Françoise LEPICIER SANAC, Yannick HELIP, Myriam CODINI
Secrétariat de rédaction Christine JUAN CLADELLAS
Édition Chambre d’Agriculture.
Toute reproduction est interdite sans l’autorisation des auteurs.
FILIERE APICOLE
... taires ; nous vous proposons, dans ce numéro, des préconisations dont la fiabilité
a été testée.
La Chambre d'Agriculture défend le double droit : celui des éleveurs d'utiliser de
façon raisonnée des produits homologués et le droit des apiculteurs à l'information sur les traitements à proximité des ruchers. Aussi, nous vous invitons à communiquer à l'échelle locale. Pour engager ce dialogue, nous vous avons réuni
sur 6 secteurs sensibles. Pour continuer, contactez les GDS et GDSA si vous ne les
Groupement de Défense Sanitaire
Apicole - GDSA
95
: 06 10 30 87
Union Syndicale Apicole du Rous-
connaissez pas.
Cette revue est prête depuis plusieurs semaines mais conscients de la suspicion
jetée sur l'élevage et des efforts préventifs que nous vous demandons, nous
avons attendu d'avoir la validation d'un protocole d'enquête sérieux. Nous vous
tiendrons informés des résultats promis pour septembre.
Michel GUALLAR, Président CA 66
Françoise GUIDEL, Elue CA 66 et Présidente GDS
2
Vos contacts :
sillon - USAR
: 04 68 84 07 85
Groupement de Défense Sanitaire - GDS : 04 68 34 80 08
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
FILIERE APICOLE
LE TEMOIGNAGE DU GDSA (Groupement de Défense Sanitaire Apicole)
plantées depuis des années dans le département disparaissent à jamais.
Ce fut le cas en 2009, lors de la FCO (Fièvre Catarrhale Ovine), mais, à cette
époque, il restait suffisamment d'abeilles locales pour reconstituer le cheptel
départemental.
Aujourd'hui, l'offre génétique vient essentiellement d'Espagne et du monde
entier. Cette offre génétique risque de ne pas être adaptée à notre département. De plus, les conditions d'élevage en Espagne ne garantissent pas
une grande qualité génétique durable.
Quelles solutions pour l'avenir ?
Source : GDSA
Suite à l'hivernage 2013-2014, 1 069
ruches ont été détruites dans les
Pyrénées-Orientales. Chiffre officiel
qui sous estime l'ampleur du phénomène.
Compte tenu que ces mortalités sont des intoxications et en aucun cas des
mortalités naturelles ou pathogènes, il faut, dès à présent, résoudre le problème de terrain qui se dresse devant nous, Apiculteurs et Éleveurs, Ensemble. Nous partageons le même territoire : « la montagne ».
A ce jour, les Apiculteurs ne remonteront pas en montagne cette année
sans concertations locales avec les éleveurs.
Les ruches sédentaires en montagne et transhumantes sont at-
Ensemble, nous pouvons trouver des solutions locales pour mettre fin à cette
hécatombe. Jean ADESTRO, Président
teintes. N'ayons pas peur des mots,
du GDSA des P.O. - 06 14 05 77 00
sauf miracle, il ne restera pas
d'abeilles vivantes en montagne
avant la fin de l'hiver, et de miracle
il n'y en aura pas vu la violence
des phénomènes.
Nous sommes confrontés à deux
effets sur les abeilles : INSECTICIDE
ET LARVICIDE. Les visites sanitaires
demandées par la DDPP (Direction
Départementale de la Protection
des Populations) ne révèlent aucune cause pathogène à ces mortalités.
Source : GDSA
En l'espace d'une saison, d'un hiver, c'est l'anéantissement d'une
cohabitation à long terme avec
les
abeilles,
ruchers
silencieux,
ruches pleines de miels mais vides
de nos fidèles compagnes, une
GENETIQUE détruite à jamais. La
perte génétique n'est pas à pren-
Les chiffres clefs :
1 300 ruches mortes
19 apiculteurs touchés
51 % du cheptel perdu pour ces 19 apiculteurs
1 M d'€ de pertes directes et induites
dre à la légère, des souches im-
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
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FILIERE APICOLE
Une enquête pour sortir des intuitions et des suspicions !
La Direction Départementale de
Protection des Populations des PO
et de l'Ariège (DDPP) a planifié
avec le Ministère de l'agriculture, un
protocole d'enquête pour confirmer ou infirmer l'implication des
produits de traitements des élevages dans la mortalité des
abeilles. La méthode retenue consiste à comparer des ruchers très
impactés l'hiver dernier à des ruchers voisins indemnes.
Ce protocole discuté depuis de
longues semaines avec les responsables professionnels apicoles a été
entériné le 30 juin par les responsables du Groupement de Défense
Sanitaire Apicole et leur vétérinaireconseil. Il a été établi sur la base
d'un bilan de la mortalité hivernale
2013/2014. 12 ruchers impactés à
hauteur de 50 % de mortalité ont
été sélectionnés.
Sur ces 12 cas, la DDPP a prélevé
des échantillons et mené une enquête épidémiologique. Ces données sont en cours de traitement.
Les enquêtes épidémiologiques ont
été envoyées à « l'ITSAP- Insitut de
l'Abeille » en charge de l'analyse
des données du protocole.
L'ensemble des prélèvements cas
collecté a été envoyé au Service
Régional de l'Alimentation Midi Pyrénées (SRAL) pour un envoi groupé
au Centre National de Recherche
Scientifique (CNRS) de Villeurbanne
pour recherche des métabolites
issus d'antiparasitaires utilisés en élevage.
Les résultats sont prévus pour septembre. Nous vous communiquerons les conclusions dès leur diffusion.
Emmanuel LEROY - 06 84 50 13 68 - [email protected]
avec les informa ons recueillies auprès de Marie‐Laure BELLOCQ, DDPP
MORTALITES DES ABEILLES
Etre intraitable et raisonné avec les insecticides
Bien que limités dans les systèmes extensifs des Pyrénées-Orientales l'utilisation et le raisonnement des traitements insecticides sont un enjeu pour l'élevage et les gestionnaires de sites environnementaux.
Retour sur plus de 5 ans de travail.
Ariège et Pyrénées-Orientales :
sés par les éleveurs, le GDS a diffu-
une première vague de morta-
sé un questionnaire élaboré par la
lités dès 2008/2009 Les similitudes sont importantes :
mêmes départements, mortalités
plus importantes en zone de montagne. A l'époque, des analyses
ont révélé des traces de Delthaméthrine, molécule
des
utilisée dans
antiparasitaires, entre autre
pour le traitement des bovins et
ment,
Fédération des réserves naturelles,
- opter pour des
le Centre d’écologie fonctionnelle
produits moins
nocifs pour l’environnement (et
et évolutive et la FRGDS sur les pra-
éviter l’utilisation de produits con-
tiques des traitements parasitaires
tenant de l'Ivermectine),
et insecticides.
- procéder à des coprologies (*)
sur les animaux afin de mieux ci-
Depuis 2010, une évolution des
bler les parasites présents dans le
préconisations de gestion des
troupeau et les animaux infectés,
parasites
(*) coprologies prises en charge inté-
ovins. Le Parc Naturel Régional des
« Mieux cibler pour mieux traiter,
Pyrénées Catalanes, les réserves
moins cher et en respectant
naturelles et des spécialistes des
l’environnement »
insectes (professeurs Jay Robert et
Suite à cette
Gérard Duvallet) se sont penchés
incité les éleveurs à adopter des
sur ces mortalités des abeilles.
pratiques plus respectueuses de
l’environnement.
Afin d’avoir une vue de la situation
principaux sont diffusés aux éle-
géographique et des volumes utili-
veurs :
4
- raisonner les périodes de traite-
enquête, le GDS a
Trois
messages
gralement par le Conseil Général
Le GDS a aussi diffusé une plaquette d’information éditée par le
Parc Naturel Régional sur les risques
liés aux anti-parasitaires pour les
bousiers et la faune des coprophages.
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
FILIERE APICOLE
Un protocole d'expérimentation
sieurs techniques naturelles furent
pour la désinfection des bâti-
testées : traitement à base de Géra-
ments
Le GDS a aussi mis en place une
expérimentation de méthodes alternatives de lutte contre les mouches
en bâtiments d’élevage. Cette expérimentation a été réalisée avec
l'appui
de
l'INRA
et
du
CNRS
(Professeur Jay Robert, chercheur
en écologie et maître de conférence à l’université P. Valéry). Plu-
niul,
lutte
biologique
avec
mini
guêpes, collants , appâts, …). Les
enseignements de cette étude ont
été synthétisés dans une plaquette
et envoyés à tous les éleveurs :
éleveurs, depuis cette période, le
GDS n'utilise plus de produits insecticides pour la désinfection des bâtiments d’élevage (service
réalisé
par du personnel détaché du Conseil Général). Martine SOLERE - GDS
04 68 34 80 08 / [email protected]
« Lutte contre les mouches en bâtiments d’élevage : pourquoi et comment s’affranchir des produits réma-
nents ? »
Au-delà de la préconisation aux
PRECONISATIONS TECHNIQUES AUX ELEVEURS
Des méthodes alternatives pour les traitements
antiparasitaires et insecticides des animaux
Antiparasitaires :
 Tout d’abord revoir ses pratiques culturales notamment en matière de rotation de parcelles pâturées.
 Faire des coprologies afin de connaître le parasite présent sur le troupeau afin de mieux cibler le traitement. Les
coprologies sont entièrement gratuites pour les éleveurs.
 Eviter l’utilisation de produits à base d’Ivermectine et lui préférer d’autres molécules moins agressives pour l’environnement.
 Eviter les résistances en variant les produits utilisés d’une année sur l’autre.
 Traiter à l’entrée en étable ou en début de printemps.
 Communiquer avec les voisins apiculteurs pour les prévenir de vos dates de traitement afin qu’ils implantent leurs
ruchers en toute connaissance de cause.
Insecticides :
 Eviter le BUTOX très efficace mais très toxique et à renouveler souvent et leur préférer des produits à base d’huiles
essentielles aussi rémanents sinon plus.
 La solution naturelle Pinus pinaster, juniperus oxycedrus m (huile de cade), huile de tournesol, en application
pour-on une fois par mois. Cette préparation peut être demandée auprès de vos vétérinaires sanitaires. Elle semble
pour le moment la plus efficace et rémanente tout en minimisant les risques d’écotoxicité en apiculture.  Dans les bâtiments, utiliser les plantes répulsives, les mini guêpes, les appâts, les asséchants de litière.
Martine SOLERE - GDS - 04 68 34 80 08 / [email protected]
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
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FILIERE APICOLE
Rémanence des insecticides
Pour concilier efficacité zootechnique et protection des insectes, de nouveaux critères doivent être pris en compte
dans le choix des traitements. Vous devez être vigilants sur la durée d'excrétion par le cheptel, la persistance dans
l'environnement et la toxicité pour les insectes. Point sur l'état des connaissance par grande famille d'insecticides.
Anthelminthiques conventionnels
Molécules
(SPECIALITE)
Benzimidazoles (BZD)
et pro BZD
Fébantel (RINTAL), mébendazole (TELMIN), flubendazole (FLUBENOL), albendazole (VALBAZEN), fenbendazole (PANACUR) et
oxfendazole (FENDOV)
Imidazothiazole
(lévamisole)
Lactones Macrocycliques
(avermectines et mylbémycines)
NEMISOL, QUADROSOL
Ivermectine (CLOSAMECTINE – douvicide,
ECOMECTINE, IVOMEC), Doramectine
(DECTOMAX), Moxidectine (CYDECTINE),
Eprinomectine (EPRINEX)
Action
Anthelminthique
Anthelminthique
Anthelminthique et anti-parasitaire externe
Spectre
Strongles digestifs
Strongles respiratoires
Strongles digestifs
Strongles respiratoires
Strongles digestifs
Strongles respiratoires
Gale, poux, mouches
Espèces
Ruminants, Equins,
Carnivores domestiques
Bovins, Suidés
Ruminants
Excrétion
Urines et fèces
Urines et fèces
Fèces
Variable selon voie d’administration et espèce
Quelques jours par administration pour-on
Administration orale : de 1 semaine chez
bovins à > 40 jours chez équins
140 jours par bolus (interdit en France)
Durée
d’excrétion
Quelques jours par administration orale
Jusque 140 jours par bolus
Quelques jours
par administration orale
Persistance
dans
l’environnement
Faible
Faible
Ivermectine : 7-14 jours en période estivale,
> 200 jours en période hivernale
Toxicité insecte
(sur fèces)
Observée en laboratoire
Nulle sur le terrain
Observée en laboratoire
Nulle sur le terrain
Ivermectine : observée en laboratoire
et sur le terrain même à faible dose
Moxidectine : faible voire nulle
Anti-parasitaires externes
Organophosphorés
et carbamates
Molécules
(SPECIALITE)
Spectre
Espèces
Excrétion
Durée
d’excrétion
Persistance
dans
l’environnement
Toxicité
insecte
6
Phoxime (BYEMITE, SARNACURAN)
Gales, poux, puces, mélophages, mouches…
Ovins, Suidés, Carnivores
domestiques
Urines et les fèces
50 % en 12 h
?
?
Pyréthrinoïdes
Deltaméthrine
(BUTOX), fluméthrine
(BAYTICOL), perméthrine
Diptères, les acariens et les
poux
Amitraz
TAKTIC
Insecticide et acaricide (puces, tiques,
poux…)
Bovins, ovins et porcs
Bovins, ovins et porcs
Urines
Urines
?
Effet toxique sur les insectes
non-cible observé jusque 2
semaines après traitement
en pour-on
Effet très rapide (intervient
souvent avant que
l’insecte hématophage ait
eu le temps de piquer pour
prélever son repas sanguin).
?
?
?? utilisé pour le traitement de la varroase (TAKTIC, APIVAR)
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
FILIERE APICOLE
ELEVAGE ET APICULTURE : mieux s’informer pour s’éviter !
Les apiculteurs s'interrogent sur les
causes
des
mortalités
de
leurs
ruches mais s'étonnent que les
zones de montagne « sauvages »
de
l'Ariège
et
des
Pyrénées-
Orientales soient en première ligne.
Au cours des réunions en SousPréfecture de Prades, leurs représentants ont relayé leur demande
d'anticiper les
cheptels
mouvements
bovins
et
ovins
des
pour
s'adapter en éloignant leurs ruchers
s’ils le jugent nécessaire.
Pour les aider à mieux connaître
leurs voisins éleveurs, le GDS, le
GDSA (GDS Apicole) et la Chambre
d'Agriculture ont organisé 6 réunions
sur les secteurs les plus sensibles.
Dates de transhumance, changement de parcs ou de ruchers, pratiques sanitaires, … les points clefs
furent échangés.
vez aussi le contacter ; si vous
n'avez pas ses coordonnées appelez l'USAR ou le GDSA. Collectivement, nous devons éviter deux
pièges : l'accusation infondée et la
rétention d'information.
Emmanuel LEROY - 06 84 50 13 68
[email protected]
Pour que ce rapprochement ne se
limite pas à ces secteurs, le GDS a
Vos contacts :
convenu de communiquer au cas
La Chambre d'Agriculture désire
favoriser cette concertation et défend le double droit : celui d'utiliser
de façon raisonnée des produits
homologués et le droit à l'information sur ces modes d'utilisation.
par cas les contacts des éleveurs ou
GDSA : 06 10 30 87 95
USAR : 04 68 84 07 85 GDS : 04 68 34 80 08
estives à proximité des ruchers.
Ne soyez pas surpris si dans les prochaines semaines vous êtes appelé
par un voisin apiculteur. Vous pou-
APICULTURE ET INSTALLATION
L'apiculture traverse actuellement
Le chiffre d'affaires moyen réalisé
une crise liée à un phénomène de
en troisième année est de 32 440 €
surmortalité des abeilles. L'enjeu est
et le revenu annuel moyen est de
d'autant plus important que, outre le
11 365 €, avec une forte variabilité
rôle pollinisateur en arboriculture et
suivant les exploitations.
vu de nombreuses installations au
Les apiculteurs ont un rôle important
cours de ces dernières années.
puisqu'ils
investissement
en
moyenne 75 896 € sur les trois preDepuis 2004, la Chambre d'Agricul-
mières années d'activité, là encore
ture a ainsi accompagné 16 jeunes
avec de forte variations d'une ex-
apiculteurs
ploitation à l'autre.
bénéficié
des
aides à l'installation, dont 13 à titre
principal et exclusif (soit plus de 200
tiennent près de 3 000 ruches, soit
environ 30 % des ruches du département.
Afin de pérenniser leur activité, il est
en maraîchage, la filière apicole a
ayant
miques, les jeunes apiculteurs dé-
donc essentiel de déterminer les
causes de ces pertes allant dans
certains cas jusqu'à 100% des colonies.
Georges Yau - 06 31 04 14 21
[email protected]
Au-delà
des
indicateurs
écono-
ruches).
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014
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FILIERE APICOLE
Un dispositif d'aide insuffisant !
Suite aux mortalités apicoles dans les PO mais aussi en Ariège, Hautes-Pyrénées et Tarn, le Ministère de l'Agriculture a
précisé fin juin via FranceAgriMer les modalités d'intervention de l'Etat. L'Union Syndicale Apicole du Roussillon a réagi
vivement à ce dispositif qui ne prévoit pas d'indemnisation mais des aides au renouvellement et à la Trésorerie. Détail
des aides et réaction des professionnels.
Aide à la reconstitution du fond de
roulement / prêt de trésorerie
Eligibilité :
- exploitation à titre principal spécialisée dans la production apicole
(>50 % du chiffre d'affaire)
- pertes de cheptel de 50 % minimum,
déclarées entre le 01/12/13 et
30/04/14
- prêt contracté entre 01/12/13 et
31/07/14 d'un montant maxi de
50 000 € et d’une durée de 2 à 3 ans
Modalités d'aide : prise en charge
maximum de 3 points de taux d'intérêt, montant minimum de 5 000 €
Echéance : dépôt du dossier au plus
tard le 15 septembre 2014
8
Prolongation des aides au maintien et au développement du
cheptel
Eligibilité :
- pertes de 50 % minimum déclarées entre le 01/12/13 et 30/04/14
- être affilié à l'AMEXA ou cotisant
solidaire MSA
- détenir plus de 70 ruches
Modalités d'aide :
- 30 €/essaim, 20 €/ruche vide et
neuve, 13 €/ruchette vide et
neuve, 8 €/reine, 8 €/nucléus,
180 €/incubateur.
Échéance : investissement réalisé
avant le 15/07/14
La DDTM a transmis à FranceAgri
Mer la liste intégrale des apiculteurs
ayant déclaré des mortalités en
2013/2014 (liste des apiculteurs
potentiellement éligibles).
Mariam BAOUAB - USAR
Contact : 04 68 84 07 85 Indemnisation et calamités
agricoles, définitions :
Pour être éligible à des aides
d'indemnisation dans le cadre des
calamités agricoles, une production
doit avoir subi un « événement climatique exceptionnel ». Les mortalités
enregistrées au cours de l'hiver
2013/2014 seraient liées à une intoxication. Le dispositif « calamité » ne
peut pas intervenir pour indemniser
ces pertes.
MONTAGNE‐ELEVAGE ‐ N° Spécial Apiculture ‐ Juillet 2014