Jeunesse et contraception : besoins et défis
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Jeunesse et contraception : besoins et défis
Auteur du bulletin technique : Ed Scholl, FHI/YouthNet Jeunesse et contraception : besoins et défis Les jeunes aujourd’hui courent un risque accru de grossesses non souhaitées. Une éducation contraceptive accrue est nécessaire, ainsi qu’un meilleur accès aux services et produits. L’intégration de ces services dans les programmes existants pour les jeunes constitue souvent la démarche la plus économique. Le besoin de prévention des grossesses non souhaitées L’abaissement progressif de l’âge de l’apparition des premières règles et la majoration de l’âge du mariage produisent une fenêtre temporelle plus longue pour les premiers rapports sexuels et les grossesses pré maritales. Même dans les pays où l’âge du premier rapport sexuel a augmenté, l’âge au moment du mariage a augmenté encore plus rapidement. Pour les jeunes mariés, la contraception demeure encore rare dans de nombreux pays, et les normes sociales exercent des pressions sur les jeunes couples pour commencer à avoir des enfants immédiatement, avec très peu d’espacement ultérieur entre les naissances. Dans ce contexte, les jeunes ont besoin d’informations et qu’on les aide à mettre au point des compétences, appropriées pour leur âge.. Nombre d’entre eux, particulièrement en vieillissant, devront avoir accès aux services. Ces besoins comprennent : • Informations concernant la sexualité humaine et la fécondité, expliquant notamment comment survient la conception et le moment où une femme est le plus féconde. • Informations sur la façon de prévenir une et les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le VIH. Il conviendra que ces informations mettent l’accent sur l’importance de l’abstinence à titre de seul moyen d’éliminer le risque de grossesse et de contracter une IST. Les jeunes ont besoin d’informations médicales exactes sur les préservatifs et autres méthodes contraceptives présentées d’une manière adaptée à leur âge avant qu’ils ne soient susceptibles d’être sexuellement actifs. • Compétences : comment résister aux pressions incitant à avoir des rapports sexuels ou des rapports non protégés. Les jeunes ont besoin de compétences de négociation pour pratiquer l’abstinence, éviter des rapports sexuels non souhaités ou pour assurer l’utilisation d’une méthode contraceptive au moment des relations sexuelles. • Accès aux services et aux produits de contraception. L’accès aux services et aux produits de contraception est essentiel pour permettre aux jeunes de réduire au minimumleurs risques de grossesse ou de contracter une IST lorsqu’ils ont des rapports sexuels. Pour éviter les IST, il leur faut notamment des préservatifs.. Citons quelques exemples de lieux pouvant fournir des services et des consultations-conseil contraceptifs : dispensaires, installations scolaires et centres pour les jeunes.. Les produits tels que les contraceptifs oraux et les préservatifs, que les jeunes peuvent obtenir eux-mêmes dans des pharmacies ou autres points de vente en dehors des écoles et des dispensaires, sont également nécessaires. Nombre de jeunes préfèrent l’anonymat et la commodité qu’offrent ces points de distribution. Enseignement retenus Plusieurs enseignements ont été retenus quant à ce qui est opérant ou pas lorsqu’il s’agit de fournir aux jeunes les informations et l’accès aux services, et de les aider à mettre au point des compétences. Trois enseignements sont particulièrement importants : • Les programmes d’éducation sexuelle et concernant le VIH n’accroissent pas l’activité sexuelle. Ces programmes n’accélèrent pas le début de l’activité sexuelle et n’augmentent ni la fréquence des rapports ni le nombre de partenaires sexuels. Au contraire, quelques programmes d’éducation sexuelle et concernant le VIH ont démontré différer le début de l’activité sexuelle et réduire la fréquence des rapports ou le nombre de partenaires sexuels 1. • Une double protection est importante et serait accomplie de plusieurs façons. S’ils ont des relations sexuelles, pratiquement tous les jeunes courent un risque de grossesse, et beaucoup courent aussi le risque d’IST, notamment du VIH. Les jeunes doivent décider de la manière de se protéger de ces deux risques. L’abstinence sexuelle complète représente la meilleure option contre ces deux risques.. Pour les jeunes sexuellement actifs, les options incluent : • une méthode de prévention de grossesse et de fidélité réciproque avec un partenaire non infecté • une méthode de prévention de grossesse et des préservatifs utilisés correctement et régulièrement, ou • une utilisation correcte et régulière du préservatif pour la prévention de la grossesse et des IST. • Les critères d’éligibilité médicale n’excluent aucune méthode sur la seule base de l’âge. De nombreux professionnels de la santé estiment, à tort, que les jeunes ne doivent pas utiliser certaines méthodes pour des raisons de santé. Certes, les jeunes peuvent avoir de nombreuses raisons de trouver certaines méthodes inappropriées pour eux (la stérilisation, par exemple), mais selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il n’existe aucun motif médical qui empêcherait un jeune en bonne santé d’utiliser quelque méthode, que ce soit en raison de son âge (sauf en présence d’un état pathologique,, auquel cas les méthodes seraient plus restreintes. Ressources concernant les options de contraception pour les jeunes Implications du programme 1. Connaître la clientèle visée et planifier en conséquence. Les besoins contraceptifs des jeunes, mariés ou pas, varient énormément. Les programmes doivent déterminer où se trouvent les lacunes dans les services et quel segment des jeunes ils peuvent le mieux atteindre (par exemple, à l’école ou hors cadre scolaire, filles ou garçons, etc.). 2. Identifier les lacunes dans la prestation de services et régler les obstacles entravant l’accès. Déterminer où se situent les lacunes et où se trouvent les opportunités pour 2 atteindre les jeunes mal desservis, de façon rentable . Les obstacles à l’accès peuvent se présenter sous la forme de manque d’information, stigmatisation et attitudes appréciatives. Les programmes pour jeunes aborder ces obstacles dans divers contextes tels que les écoles, les organisations communautaires et religieuses, les centres et clubs de jeunes, les services de santé, le lieu de travail et par les médias. 3. Intégrer dans les programmes existants les informations et les services de contraception touchant un grand nombre de jeunes à risque (par exemple, groupes confessionnels, clubs sportifs). Rechercher également des opportunités pour relier les programmes de santé reproductive à l’éducation sur le VIH/SIDA, la préparation à la vie active, et autres programmes connexes. Les jeunes, particulièrement ceux qui ne sont pas mariés, ne fréquentent pas en général les cliniques de planification familiale ni les autres centres de santé classiques. De nombreuses sources offrent des informations détaillées sur les options de contraception pour les jeunes. Parmi les ressources les plus utiles disponibles en ligne, citons : • • • Contraceptive Options for Young Adults (options de contraception pour jeunes adultes). Proposées sous format d’étude individuelle interactive ou format de présentation, ces 24 diapositives avec notes de présentation constituent l’une des quatre parties d’un programme global d’étude. Cette ressource globale traite des questions de santé reproductive, des questions liées aux programmes, des options contraceptives et des infections sexuellement transmises/du VIH. Family Health International, 2003. Disponible sur : http://www.fhi.org/training/en/modules/ADOL/s3pg1.htm Fiches aide-mémoire pour adolescents. Ces outils de travail pour prestataires, colorés et conviviaux, offrent des informations utiles et des conseils spécifiquement conçus pour les besoins de santé reproductive des jeunes. Chacune de ces huit fiches, en recto-verso, couvre une méthode de contraception différente. Pathfinder, 2003. Disponible sur : http://www.pathfind.org/site/PageServer?pagename= Publications_Programmatic (faire défiler sur Adolescent Cue Cards) Critères d’éligibilité médicale pour l’utilisation de la contraception. Troisième édition. Un survol utile des options de contraception avec des détails sur les taux d’efficacité et les questions médicales. Organisation Mondiale de la Santé, 2004. Disponible sur : http://www.who.int/reproductivehealth/publications/MEC_3/index.htm 4. Élaborer des programmes basés sur des éléments probants antérieurs ou établir un volet solide d’évaluation dans le programme. Nombre de programmes à l’intention de la jeunesse sont mis en place sans aucun élément probant de leur caractère opérant et sans aucun plan pour les évaluer. Par exemple, les services de santé conviviaux pour les jeunes ou les interventions réalisées par des centres de jeunesse sont relativement 3 prisés, même si la preuve de leur efficacité est maigre, voire inexistante . Pour un complément d’information : www.maqweb.com Dernière mise à jour : 09/12/2004 Produit en collaboration avec The Maximizing Access and Quality Initiative Conception et production : The INFO Project at the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/ Center for Communication Programs 1 Kirby D. Emergency Answers: Research Findings on Programs to Reduce Teen Pregnancy. Washington, DC: National Campaign to Prevent Teen Pregnancy, 2001 2 3 Scholl E, Finger W. Expanding Contraceptive Options and Access for Youth, YouthLens No. 12. Arlington, VA: FHI/YouthNet, 2004. Speizer IS, Magnani RJ and Colvin, CE. The effectiveness of adolescent reproductive health interventions in developing countries: a review of the evidence. Journal of Adolescent Health 2003; 33:324–348.