VII - DOCUMENTS ANNEXES

VII - DOCUMENTS ANNEXES
Voici quelques fiches de commentaires d’oeuvres musicales, exploitables immédiatement:
1)- “ La Chevauchée des Walkyries ” de R. WAGNER
2)- “ Les Quatre Saisons ” de A. VIVALDI : 1er concerto “Le Printemps”
3)- “Tableaux d’une Exposition ” (4) de M. MOUSSORGSKY (orchestration M. RAVEL)
4)- “ Le Roi des Aulnes ” de F. SCHUBERT - J. GOETHE
5)- “ Dans les Steppes de l’Asie Centrale ” de A. BORODINE
6)- “ L’apprenti Sorcier ” de P. DUKAS
7)- “ Pacific 231 “ de A. HONEGGER
Etc...
Pour écouter et télécharger les séquences AUDIO correspondant aux portées de ce document :
cliquer dans la page HTMLsur les numéros correspondants. Exemple :
01
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La Chevauchée des Walkyries (Richard WAGNER)
La Walkyrie : Deuxième journée de la Tétralogie “L’Anneau des Nibelungen”.
La Walkyrie Brünhilde, ayant tenté de secourir sa soeur Sieglinde malgré l’interdiction de leur père le
Dieu Wotan, est plongée dans le sommeil sur un rocher entouré de flammes, jusqu’à ce qu’un héros (qui
sera Siegfried) vienne la réveiller.
La Chevauchée : se situe avant le IIIème Acte. Chevauchant à travers le ciel tumultueux en
poussant des cris guerriers, les Walkyries arrivent de toutes parts et se rassemblent sur une montagne
déserte et sauvage. Brünhilde vient les implorer pour qu’elles l’aident à sauver Sieglinde
01
Rythme : Mesure à trois temps ( 3 e par mesure). Rythme heurté ( e . Ú
Thèmes : Un thème principal.
CONSTRUCTION DRAMATIQUE
INSTRUMENTS
02
e)
PROCÉDÉS MUSICAUX
Le décor : l'atmosphère, ambiance orageuse, Cordes -------------> Arpèges, traits rapides
violente. Sifflement du vent,éclairs,
Vents (surtout)
....................................................................
hennissements.
Bois ----------------> Trilles
La chevauchée sauvage, sourde, implacable.
Cuivres
Thème construit sur l'accord
parfait (guerrier). Rythme de galop
Les Walkyries, puissantes inhumaines
Voix de femmes
Onomatopées
WAGNER, Richard : (1813 - 1883)
- Né dans un milieu artistique. Vie agitée...
- Culture générale très poussée, mais superficielle (autodidacte)
- Soutenu (moralement et financièrement) par des amis compréhensifs ( Otto Wesendonck dont
il aimera la femme, LISZT dont il épousera la fille, Louis II de Bavière).
Son esthétique : Wagner est à la fois un philosophe, un musicien et un poète.
Idée de base : reprend la conception grecque de l’art complet :
- la Poésie : précise, s’adresse à l’intelligence
- la Musique : imprécise, s’adresse au sentiment
- les Décors, Costumes, Danses, représentent l’aspect visible de l’oeuvre, et s’adressent
aux sens.
Conséquences pratiques :
- Wagner fait lui-même le livret, la musique, la mise en scène de ses oeuvres.
- Un théâtre ordinaire se prêtant mal à cette fusion des arts, Wagner réussit à faire
construire à Bayreuth un théâtre selon ses plans.
L’influence : fut écrasante, tant pour ses contemporains que pour les générations suivantes. Il a
rénové entièrement le théâtre lyrique.
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“ Les Quatre Saisons ” (Antonio VIVALDI) :
1er Concerto “Le Printemps”
1er Mouvement (Allegro) : C’est le printemps !
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Instruments utilisés : violon principal, orchestre à cordes et clavecin.
Plan : Un refrain s’intercale entre des couplets différents, c’est un rondo.
ÉVOCATION DESCRIPTIVE
REFRAIN
COUPLETS
ORCHESTRATION - MOYENS MUSICAUX
Le Printemps --------------------> Tutti (tout l'orchestre)
Les Oiseaux ---------------------> Violons (arpèges, trilles)
Les Sources ---------------------> Violons (battements)
L'Orage-------------------->
La fin de l'Orage, les Oiseaux->
Violon(arpèges),violoncelles(trémolos)
Violons, tutti, violon
2ème Mouvement (Largo) : La brise murmure dans les feuilles, le chevrier s’endort, gardé
par son chien...
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Plan : 2 parties : A1 suspensive, A2 conclusive) + une coda
CONSTRUCTION DRAMATIQUE
ORCHESTRATION - MOYENS MUSICAUX
Le Chevrier qui dort-------------> Mélodie longue et lente (violon)
La brise dans les feuilles -------> Battement de rythme pointé (cordes)
Le chien qui aboie --------------> Deux notes répétées à l'alto
3ème Mouvement (Allegro) : Au son de la musette, nymphes et bergers dansent...
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Tonalité : Mi Majeur (cf 1er mouvement)
Rythme : 6/8 -> 6 e par mesure, 3 e par temps. Mesure à 2 temps ternaires (divisible par 3)
Plan :
Refrain ------------------>
1er Couplet -------------->
Refrain modifié ((Mineur) ->
2ème Couplet ------------->
Refrain modifié ----------->
3ème Couplet ------------->
Refrain ------------------>
Tutti
Violon
Tutti
Violon
Tutti
Violon
Tutti
Conclusion : 1- Cette oeuvre pour orchestre et soliste s’appelle un CONCERTO.
2- Elle comprend 3 mouvements (vif, lent, vif). le 1er et le 3ème sont de même tonalité, le 2ème
est dans le ton relatif mineur.
3- Le concerto est une forme de musique pure, mais VIVALDI lui donne une valeur descriptive.
VIVALDI (Antonio) : (1678 - 1741)
- Surnommé “Le Prêtre Roux”, il vécut à Venise.
- A écrit de nombreux opéras, oratorios et concertos.
- Le concerto “Le Printemps” est le premier d’une série de quatre concertos qui évoquent les
saisons : “Les Quatre Saisons”. À écouter et commenter de même.
- Principaux musiciens du début du XVIIIème siècle :
- Allemagne : Jean Sébastien BACH
- Angleterre : Georg Friedrich HAENDEL (Allemand de naissance)
- France : François COUPERIN, Michel Richard DELALANDE, André CAMPRA
- Italie : Domenico SCARLATTI, Antonio VIVALDI
- La musique orchestrale au XVIIIème siècle :
- Deux instruments ont atteint leur perfection au XVIIIème siècle : le clavecin et le violon . Les
compositeurs écrivent pour eux des oeuvres nombreuses et variées, soit pour instrument seul, soit pour
petit orchestre.
- Les formes orchestrales utilisées au XVIIème siècle (suite, concerto grosso) s’épanouissent
et se transforment :
- Le grand nombre de mouvements de la suite se réduit peu à peu à trois (vif, lent, vif) :
c’est l’origine de la symphonie.
- À côté du concerto grosso (un petit groupe de solistes opposés à l’orchestre), apparaît
le concerto (un soliste opposé à l’orchestre).
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“ Tableaux d’une Exposition ” (Modeste MOUSSORGSKY)
(Orchestration Maurice RAVEL)
Cette suite de dix pièces pour piano de MOUSSORGSKY a été remarquablement orchestrée par
RAVEL. Ce n’est pas une description précise de tableaux, mais une série d’impressions. De courts
fragments (rappels du thème initial) intitulés “Promenade”, constituent un véritable ciment qui scelle
l’unité de l’ensemble. Rappelons que le peintre auteur des tableaux est un ami du musicien : Victor
HARTMANN. Chaque pièce porte le nom d’un tableau. Nous allons évoquer quatre de ces pièces.
1- “Ballet de poussins dans leurs coques”
Ce dessin représentait une maquette pour un costume : oiseaux des Canaries sortant de leurs
coquilles. Sujet propice à la peinture musicale de forme classique :
1ère Partie - Trio (reprise) - 1ère Partie
La légèreté du thème évoque admirablement les petits pas et le pépiement incessant des
poussins. RAVEL met en oeuvre tout ce que l’orchestration peut lui fournir de plus léger : pizzicato,
trilles et harmoniques des violons, célesta, harpe, bois et piccolo... Trois fois, un arrêt sur une note
aiguë et longue : le chant du futur Coq...
2- “Le Marché de Limoges”
40 mesures . Jour de marché, animation, foule grouillante, bavardage et disputes des femmes...
La vaisselle exposée vole en éclats. Un thème jacassant court en doubles croches...
3- “Samuel Goldenberg et Schmuyle”
“ Deux polonais, l’un riche, l’autre pauvre ”...
MOUSSORGSKY fait de ce tableau une étonnante scène, un dialogue entre les deux personnages,
subtilement caractérisés par leurs thèmes respectifs. Véritable musique pantomimique, on peut y voir
évoluer les personnages...
a- Thème du riche Samuel Goldenberg, ventru et cossu (imposant, hautain, rogue à
souhait) : valeurs de notes irrégulières , entrecoupées de silences.
b- L’autre thème oppose à l’arrogance du richissime banquier, la voix suppliante et
enrouée du pauvre Schmuyle, qui se contorsionne drôlement autour de lui en lui demandant une aumône.
La trompette (avec sourdine) donne une voix à la fois poignante et grotesque à ce miséreux
quémandeur. La conversation s’engage avec la présentation des deux personnages : les deux thèmes se
superposent ensuite jusqu’à la fin, où, d’un geste cynique, le riche se débarrasse du gêneur en deux
vigoureux triolets des bois et du tutti (accords brutaux de l’orchestre).
4- “La Grande Porte de Kiev”
Grandiose et majestueuse conclusion de l’ensemble de l’oeuvre. C’est un véritable chant épique,
une imposante glorification de la grandeur légendaire du peuple russe.
a- Thème principal : majestueux et solennel, issu du thème de la “Promenade” :
- Exposé par les cuivres
- Repris en force par tout l’orchestre
b- Second thème : Évoquant des scènes religieuses, contraste avec le premier par sa
douceur.
Puis les deux thèmes musicaux alternent. Le thème principal s’élargit en une puissante
progression symphonique.
Ce qui caractérise cette oeuvre :
- L’intention descriptive
- L’importance de l’élément folklorique
- La spontanéité de l’inspiration, qui en fait une musique concentrée, faisant appel à la
seule sensibilité, qui est l’expression de l’âme russe du XIXème siècle. Âme qui prend conscience de sa
propre valeur, et qui aspire à l’émancipation...
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“ Le Roi des Aulnes” ( Lied de Franz SCHUBERT )
( sur un poème de GOETHE )
Chant et piano . La musique apporte à la ballade de GOETHE un élément expressif
supplémentaire. Le piano a un rôle personnel : il évoque ce que le texte laisse entendre sans l’exprimer
clairement : Atmosphère hostile, chevauchée fantastique, tension croissante.
- SCHUBERT (Franz) : (1797 - 1828)
- Né près de Vienne, Instituteur puis Précepteur musical chez le Prince Esterhazy.
- Il revient enfin à Vienne, où il mène une existence libre mais difficile avec une bande d’amis.
- Il meurt du typhus à 31 ans.
- Il a composé dans tous les genres, avec aisance, finesse, et spontanéité.
TEXTE (traduction)
COMMENTAIRE
Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?
C’est le père avec son enfant.
Il tient l’enfant dans ses bras,
Il le protège et le tient au chaud.
Récitatif: sensation d’inquiètude
( en mineur)
- Mon fils, pourquoi caches-tu ta tête si craintivement?
- Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes?
Le roi des Aulnes avec couronne et traîne?
- Mon fils, c’est une traînée de brouillard
Question: fin de phrase ascendante
( en mineur)
- Cher enfant, viens avec moi !
Je jouerai à de beaux jeux avec toi.
Il y a des fleurs multicolores sur la grève,
Ma mère a des vêtements dorés.
Séduisant, aimable ( en majeur).
Ornements mélodiques (vocalises)
- Mon père, mon père, n’entends-tu pas
Ce que le roi des Aulnes me promet ?
- Sois tranquille, reste tranquille, mon enfant.
Le vent murmure dans les feuilles sèches.
- Veux-tu venir avec moi, bel enfant ?
Mes filles prendront soin de toi,
Mes filles conduisent la ronde nocturne,
Et te bercent et dansent et chantent pour t’endormir.
Rassurant ( en majeur)
Rassurant ( en majeur)
Évocation séduisante de la danse
- Mon père, ne vois-tu pas là-bas
Les filles du roi des Aulnes dans ce coin obscur ?
- Mon fils, mon fils, je le vois bien :
Ce sont les vieux saules qui semblent si gris.
Plus aigu que la première fois :
(terreur croissante)
Rassurant mais inquiet :
( cette fois reste en mineur)
- Je t’aime, ta belle silhouette me séduit,
Et si tu ne viens pas de gré, j’emploierai la force.
- Mon père, mon père, maintenant il me saisit !
Le roi des Aulnes m’a fait mal !
Ligne nette, sans ornement :
menaçant ne cherche plus à séduire.
Encore plus aigu (terreur à son
comble et cri de douleur)
Le père frémit, il chevauche rapidement,
Il tient dans les bras l’enfant gémissant,
Il atteint la maison à grand peine :
Dans ses bras, l’enfant était mort
Retour au style du début (plus
haletant)
Récitatif : frappant, parce
qu’inattendu (surprise et sentiment
d’une fatalité inexorable).
Le lied romantique allemand (genre spécifiquement allemand) :
- Définition : Oeuvre vocale pour soliste, accompagnée généralement au piano, dans laquelle la
poésie, la mélodie et l’accompagnement se complètent à égale importance.
- Évolution : - Origine : au Moyen-Âge, les chansons des Minnesânger qui étaient à la fois plus
littéraires et plus populaires qu’en France. C’étaient des chansons à couplets, accompagnées par un
instrument harmonique (le luth)
- Disparaît au XVème siècle : on méprise l’art populaire
- Reparaît au XVIIIème siècle, avec MOZART et BEETHOVEN, sous l’influence
des poètes romantiques. Il se présente alors sous la forme de chant soutenu par le piano, et souvent
influencé par l’air de concert italien.
- Au XIXème siècle, il prend toute son ampleur. On y distingue trois pôles
d’intérêt :
- Le texte poétique, souvent d’un grand poète (GOETHE, SCHILLER, HEINE)
- La mélodie (toujours pour soliste)
- L’accompagnement de piano, qui joue souvent un rôle personnel.
- Conclusion : le lied est un genre presqu’exclusivement lyrique (expression de sentiments). Il
réalise la fusion intime de la Poésie et de la Musique. Il prend racine dans l’art populaire, mais devient
savant au XIXème siècle. Seul SCHUBERT retrouve parfois l’inspiration populaire. Les autres
compositeurs, d’inspiration plus raffinée, sont beaucoup moins accessibles au grand public. Ce sont :
SCHUMANN, BRAHMS, Hugo WOLF, Gustav MAHLER, Richard STRAUSS.
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“ Dans les Steppes de l’Asie Centrale” ( Alexandre BORODINE )
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- Éléments expressifs ( thèmes) :
- Principaux : - 1 - Thème mélodique des caravaniers (“thème oriental”)
- 2 - Thème mélodique des soldats (thème folklorique russe)
- Secondaires : - 3 - Thème rythmique des chameaux
- 4 - Thème du vent, de l’immensité (note tenue - Mi - à l’aigu)
- Les deux thèmes mélodique ci-dessus sont superposables .
ARGUMENT
La Steppe vide,
le vent,
l'immensité
MOYENS MUSICAUX UTILISÉS
ORCHESTRATION
Persistance du thème 4
pendant toute l'oeuvre
Apparition des instruments à tour
de rôle : Violon (4) , Clarinette , Cor
(1) , Contre-basse (3) , Hautbois (2)
Une caravane apparaît, approche
(marchands orientaux, chameaux,
escorte de soldats russes )
Apparition successive, puis
simultanée, de tous les thèmes
"actifs" (1 - 2 - 3 )
La caravane
passe
Tous les thèmes à la fois
(superposition des thèmes
mélodiques)
La Steppe vide,
le vent,
l'immensité
Thème 4 : Pratiquement, l'oeuvre
finit sur la dominante (Mi) :
impression d'infini
Augmentation progressive du
nombre des instruments
Diminution progressive du nombre
des instruments
Ne restent plus que la flûte (1) ,
puis les violons (4)
- Remarque sur quelques particularités rythmiques :
Division ternaire d’un temps binaire.
- Conclusions : Cette oeuvre est entièrement construite sur les 4 éléments expressifs, sans
développement.
- BORODINE ( Alexandre ) :
- Professeur de chimie à l’Académie de Saint-Pétersbourg.
- musicien “amateur”
- Fait partie du “Groupe des Cinq” ( avec Rimsky-Korsakoff, Moussorgsky, Balakiev et Cui ), dont
le but est de donner à la musique russe un caractère national ( en particulier en puisant l’inspiration dans
la musique folklorique).
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“ L’Apprenti Sorcier “
( Paul DUKAS )
Ce poème symphonique est la traduction musicale d’une ballade de GOETHE
- Le poème symphonique :
- Oeuvre pour orchestre, exprimant et suivant pas à pas une action dramatique selon “un
programme” prévu d’avance.
- Son point de départ n’est donc pas musical
- Sa forme se plie à l’action
- Les timbres, éléments de pittoresque, ont une grande importance.
- Paul DUKAS ( 1865 - 1935 ) :
- Né à Paris. Ami de DEBUSSY. Second Grand Prix de Rome à 23 ans. Professeur au
Conservatoire de Paris.
- Trop scrupuleux, il détruisit un grand nombre de ses compositions, qu’il ne jugeait pas
assez parfaites.
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Le Plan :
LA BALLADE
LES IDÉES
Enfin, il s’est absenté, le
vieux sorcier...
1- Calme, mystère, attente
(thèmes A et B)
Et maintenant c’est à moi de
commander aux esprits !
L’idée germe (thème B) ------>
TRADUCTION MUSICALE :
LE PLAN
Introduction lente : évocation
des thèmes: valeurs allongées
Trompette
J’ai retenu la formule ...
Formule magique ------------->
Approche, vieux balai !
2- Le balai s’anime ----------->
qui se forme tout doucement
Le balai marche et porte des
seaux d’eau (thèmes B , A).
L’apprenti est fier de lui (C)
Mouvement vif : exposition
Que l’eau s’épanche à large seau !
Bravo ! Il descend au rivage...
Comme chaque vase s’emplit
jusqu’au bord !
Arrête! Malheur, j’ai oublié le mot!
Toujours de nouveaux seaux! Cent
fleuves se précipitent sur moi...
L’eau monte
Déchaînement, inquiétude de
l’apprenti
Il appelle au secours ---------->
L’eau monte toujours --------->
La hache l’atteint.... J’espère et je 3- Il brise le balai. Tout
respire...
semble terminé ---------------->
Accords (trompette)
Développement 1er : gammes
chromatiques, violons, clochettes
Accords 2 notes (cor,trompette)
Gammes chromatiques
ascendantes
Accords secs - silence -...
Malheur! Deux morceaux s’agitent Les deux morceaux bougent, se Développement 2ème : le thème B
maintenant et s’empressent...
redressent, repartent ensemble se reconstitue. Accélération du
tempo. Fugue à 2 voix (clarinette,
basse, basson)
L’eau gagne la salle...
Quelle effroyable inondation !...
L’eau monte de plus en plus
Ligne ascendante des fragments
mélodiques
Seigneur et Maître, entends ma
voix !...
Ah! Voici venir le Maître...
Appels désespérés
Thème C
4- Le Sorcier accourt
Course lourde, accélération
ascendante
Accords de cuivres (voir début)
Dans le coin, vieux balai !
Que cela finisse ! ...
Formule magique -------------->
Tout rentre dans l’ordre
Conclusion lente : Thème A :
incomplet . Thème B : calmé,
inoffensif
L’eau s’égoutte.
Éclat de rire final ------------> Fragments du thème B
- Conclusion : Le choix des thèmes, l’instrumentation, le coloris orchestral, recréent l’atmosphère
étrange, inquiétante, de la ballade, avec pointe de sarcasme humoristique...
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“ PACIFIC 231 ”
( Arthur HONEGGER )
Le “Pacific 231” est un type de locomotive pour trains lourds à grande vitesse. C’était un modèle
américain récent, à l’époque où HONEGGER a écrit ce “Mouvement symphonique” ...
7 Thèmes musicaux : I, II, III, IV, V, VI, VII.
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- Remarques (Tonalité, rythme) :
1- I, II, III, et IV sont des aspects différents du même thème.
2- Tonalités très variées ( rien à la clef, mais nombreuses altérations ).
3- Rythme varié, à la fois souple et accentué.
“ Ce que j’ai cherché dans PACIFIC, ce n’est pas l’imitation des bruits de la locomotive, mais la
traduction d’une impression visuelle et d’une jouissance physique par une construction musicale ”
PLAN DRAMATIQUE
La tranquille respiration de la
machine au repos.
L’effort de démarrage
PLAN MUSICAL, MOYENS UTILISÉS, ORCHESTRATION
Introduction (trémolos : cordes, cuivres, cymbale)
1- 2 accords répétés, puis thème I. Valeur des notes de plus en
plus courtes :
L’accroissement de la vitesse
Le pathétique du train de trois cent
tonnes lancé en pleine nuit à cent
vingt à l’heure.
Le ralentissement, le freinage,
l’arrêt.
w h. h q e Ú
....... Timbres graves.
2- Thème V (registre aigu des trompettes)
3- Thème VI ( entrées fuguées, rythmes marqués par la
caisse claire). Thème II confié aux bois...
4- Thème VII (bois) - entrées fuguées -. Thème V : trompette
5 - Thème III (cuivres)
Le rythme est rapide, mais le tempo est légèrement ralenti
(impression d’aisance, absence d’effort)
Coda : Thème IV - timbres graves - valeurs des notes de plus en
plus longues ( à l’inverse du démarrage).
- Conclusions : Importance capitale de l’élément rythmique.
C’est par les variations de rythme et de tempo qu’on sent le mouvement, la vitesse du train.
- HONEGGER , Arthur ( 1892 - 1955 ) :
- Né en France de parents suisses.
- Conservatoire de Zurich, puis à Paris.
- Fait partie du “Groupe des Six” (avec Darius MILHAUD, Francis POULENC,
Georges AURIC, Germaine TAILLEFERRE, Louis DUREY )
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En Bref :
(quelques indications)
“ L’Arlésienne ” (IIème suite) ( Georges BIZET )
Si l’argumentation est difficilement accessible à de jeunes élèves, la musique ne les laisse jamais
insensibles. Voici un exemple d’exercice simple que l’on peut réaliser à partir de “La Farandole”. Cet
extrait est musicalement construit sur deux thèmes que l’on entend alternativement, puis, à la fin,
superposés. ( Ce même exercice est possible avec “Dans les Steppes de l’Asie Centrale”).
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L’exercice consiste à demander aux élèves de lever la main au moment précis où l’orchestre joue
chaque thème, en les répartissant entre deux groupes d’élèves. Et de leur faire découvrir ainsi qu’à un
certain moment les deux sont superposés ...
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Nocturnes ( Claude DEBUSSY)
L’oeuvre se compose de trois parties : “Nuages”, “Fêtes”, “Sirènes”. Aucune argumentation.
Chaque oeuvre doit être entendue plusieurs fois.
En ce qui concerne “Nuages”, on peut poser les questions suivantes :
- Par quels moyens (musicaux et orchestraux), DEBUSSY parvient-il à créer cette atmosphère
de légèreté, de “flou”, qui fait justement que cette 1ère partie mérite bien son titre de “Nuages” ? (On
aura pris soin auparavant, après deux ou trois auditions, de faire trouver ce titre par les élèves).
- Réponse : Notes tenues, valeurs longues, confiées aux instruments jouant dans un registre aigu
(faire trouver le nom de ces instruments)
D’autre part, absence de note grave, et d’instruments graves...
“ Danse de la Poupée
” ( Claude DEBUSSY )
Oeuvre pour piano extraite de “ La Boîte à Joujoux ”.
Il s’agit d’une poupée dans une bouteille :
- Thèmes :
1- On remonte le mécanisme
2- La poupée tourne
3- Elle esquisse des pas de danse
4- Elle fait des pointes
5- Elle se balance, puis semble s’enfuir
6- Rappel du thème 3, le rythme ralentit (en liaison avec le faiblissement du
ressort)
7- Pointes, puis la poupée s’arrête d’un coup sec.
Le maître devra d’abord expliquer la composition de l’oeuvre. Il suffit ensuite de demander aux
enfants de lever la main dès qu’ils reconnaissent tel ou tel thème...
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