Commémoration du 130e anniversaire texte du diaporama

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Commémoration du 130e anniversaire texte du diaporama
Commémoration du 130e anniversaire
du décès de Mgr Ignace Bourget
Salle Rosalie-Cadron-Jetté
Maison mère des Sœurs de Miséricorde
Le 6 juin 2015
Texte du diaporama
( ) Numéro de diapositive
(1) Bonjour à toutes et à tous! Je vous souhaite la bienvenue à cette
commémoration du 130e anniversaire de la mort de Mgr Ignace
Bourget, instigateur de l’Institut des Sœurs de Miséricorde. Cette
même communauté à laquelle vous avez donné votre vie et qui
vous a nourries à votre tour par la miséricorde de Jésus Sauveur
vécue en communauté et auprès des mères célibataires et leurs
enfants.
(2) Si Rosalie Cadron-Jetté est la fondatrice des Sœurs de
Miséricorde, Mgr Bourget, quant à lui, a joué un rôle primordial
dans la naissance de cette communauté.
Mais avant tout, relevons quelques faits importants de la vie de
Mgr Bourget. L’abbé Ignace Bourget est devenu évêque de
Montréal en 1840. Durant 36 ans, jusqu’en 1876, il a contribué
d’une façon exceptionnelle à la vie montréalaise. Il était un
visionnaire, un bâtisseur et un guide spirituel solide pour la ville.
(3) Il est opportun de souligner que l'activité pastorale de Mgr
Bourget pendant son long épiscopat s'est déroulée dans un contexte
social, culturel et politique toujours en ébullition.
Pensons simplement aux séquelles de la Rébellion de 1837-38 et
aux catastrophes du temps : l’épidémie de choléra (dont JeanMarie Jetté, le mari de Rosalie a été victime), l’épidémie de
typhus, l’incendie de 1852 qui rasa une grande partie de Montréal
et le palais épiscopal que l’on voit ici.
(4) S’ajoute à cela l’immigration massive, en provenance des
campagnes, de personnes en quête d’un travail rémunérateur,
l’immigration
des
Irlandais,
la
pauvreté
grandissante,
le
relâchement des mœurs, le fléau de l'alcoolisme et les débats
politiques qui ont entouré deux réformes constitutionnelles du
pays : l'Acte d'Union en 1840 et la Confédération 1867. Ayant à
l'esprit toutes ces données, on ne peut que mieux admirer
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l'engagement humain et chrétien de ce pasteur. Surtout que le
diocèse s’étendait sur un immense territoire au départ.
(5) Mgr Bourget participe lui-même à transformer le paysage
montréalais en y construisant la cathédrale qui portait à ce
moment-là le nom de Saint-Jacques-le-Majeur et qui a pris par la
suite le nom de Marie-Reine-du-Monde. La première pierre de
l’édifice est posée en 1870, dans l’ouest de Montréal.
(6) Mais bien avant cela, lorsque Mgr Bourget prend le diocèse de
Montréal en charge, il ne dispose pas de ressources humaines en
nombre suffisant et les fonds sont également rares. C’est une
Église pauvre et démunie qui l’accueille. Il se consacrera donc à lui
donner les équipements et les structures qui lui manquent.
Afin de trouver l’inspiration et les ressources, Mgr Bourget
effectuera sept voyages en Europe, de 1841 à 1881 (même pendant
sa retraite), visitant le Vatican et diverses communautés religieuses
européennes. Ces voyages auront une heureuse conséquence : huit
communautés accepteront de venir s’installer dans
le diocèse.
Leur arrivée s’échelonnera de 1841 par les Oblats de MarieImmaculée jusqu’en 1875 par les Pères Blancs d’Afrique. Ce sont
3
des
communautés
masculines
et
féminines,
enseignantes,
contemplatives et de service.
(7) Mgr Bourget a également été à l’origine de la création de
quatre
communautés
d’ici,
en
inspirant
quatre
femmes
remarquables : Émilie Gamelin (les Soeurs de la Providence),
Esther Blondin (les Soeurs de Sainte-Anne), Eulalie Durocher (les
Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie) et, bien sûr, notre
Mère Rosalie (les Sœurs de Miséricorde).
(8) Malgré toutes ses tâches et activités, Mgr Bourget trouvait le
temps de recevoir, dans son bureau, des filles éplorées et des
parents épouvantés par une grossesse inattendue et surtout
illégitime! Les besoins sans cesse grandissants de ce côté incitent
Mgr Bourget, qui connaissait bien Rosalie, à lui demander de
fonder une communauté qui accueillerait ces futures mères
désemparées.
En effet, Mgr Bourget avait connu Rosalie Cadron-Jetté, épouse et
mère extraordinaire, depuis son arrivée à Montréal en 1827. Il avait
été son confesseur et son directeur. De 1840 à 1845, il observait
avec sollicitude sa qualité de présence aux jeunes filles vivant une
maternité dans le rejet et le désespoir.
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(9) Mgr Bourget avait distingué chez Rosalie une âme d’exception,
une personne généreuse, ouverte d’esprit, lente à juger les autres et
remplie d’amour. Rosalie était donc la mieux placée pour accueillir
les filles et les femmes enceintes hors mariage. C’est pourquoi il
avait interpellé Rosalie Cadron-Jetté pour s’occuper des mères
célibataires, considérées alors comme la honte de la société. Il a
fallu à Rosalie beaucoup d’audace et d’abnégation pour consentir à
un pareil défi.
Le fameux « Dieu le veut, ma fille » de Mgr Bourget trouve écho
dans le cœur de Rosalie qui accepte, en 1845, de donner sa vie
pour les autres, dans un contexte de pauvreté extrême et
d’opprobre sociale.
(10) Mgr Bourget, tout au long des premières années d’existence
de la Communauté, fondée officiellement le 16 janvier 1848, veille
sur les Sœurs et leur apporte encouragements et directives, mettant
lui-même la main dans sa poche pour soulager la misère de la
communauté débutante. Cette œuvre méprisée et dédaignée par la
société bien-pensante de l’époque, c’était l’enfant chéri de Mgr
Bourget.
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(11) Mgr Bourget a pris sa retraite en 1876, après 36 ans de
travaux incessants pour le diocèse de Montréal. La Maison SaintJanvier, située en bordure de la rivière des Prairies à Ahuntsic, a
abrité ses derniers jours. Lors de ses funérailles en juin 1885, un
immense cortège a accompagné le convoi funèbre de ce géant de la
vie montréalaise qui a marqué la ville.
(12) On peut toujours voir son tombeau situé à la Cathédrale
Marie-Reine-du-Monde.
(13) On peut voir aussi une statue de lui à proximité de cette
cathédrale. Des timbres ont même été conçus à son effigie!
(14) Chaque année, lors de la fête patronale du diocèse de
Montréal, l'Archevêque saisit l'occasion de remercier des
personnes ou des institutions pour la générosité avec laquelle elles
servent l'Église diocésaine, en leur remettant le Mérite diocésain
Monseigneur-Ignace-Bourget.
Pourquoi
a-t-on
choisi
Mgr
Bourget? Parce qu’il a été, dit-on, un visage marquant de foi, de
charité et d'engagement social dans l'histoire de notre Église et de
notre nation.
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(15) De toutes les œuvres fondées par Mgr Bourget, celle de
l’Institut des Sœurs de Miséricorde était « la plus chère à son cœur
de père » et la plus audacieuse.
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