Plan de securite pour les espaces clos

La Semaine canadienne de la sécurité en milieu agricole,
du 13 au 19 mars 2011
Plan de sécurité pour les espaces clos
par Theresa Whalen
Consultante de la FCA en matière de sécurité à la ferme (827 mots)
Pensez à tous les espaces clos de votre ferme – silos, cellules à grain, réservoirs à lait, citernes
d’eau, réservoirs d’épandage et fosses à purin n’en sont que quelques exemples. Souvent, il est ardu
d’accéder à ces espaces ou d’en sortir, mais ce n’est pas toujours le cas. Certains espaces clos sont
accessibles par le haut, et il peut être difficile d’y respirer à l’aise, à moins d’être préparé. En fait, le
risque de blessure grave ou même de décès est élevé dans tous les espaces clos d’une exploitation
agricole.
« Les incidents survenant dans des espaces clos en milieu agricole sont loin d’être inévitables, lance
le directeur général de l’Association canadienne de sécurité agricole (ACSA), Marcel Hacault. Il s’agit
de comprendre les dangers et de préparer toutes les parties concernées à travailler de manière
sécuritaire à l’intérieur des espaces clos et aux alentours. »
Par espace clos, on entend tout espace fermé ou partiellement fermé qui n’est pas conçu pour qu’on y
travaille. L’espace clos ne se caractérise pas par ses dimensions, sa forme ou la nature du travail qui
s’y accomplit. Il peut être difficile d’y accéder ou d’en sortir, ce qui complique l’arrivée des secours,
l’évacuation, le sauvetage ou toute autre intervention d’urgence à pratiquer sur une personne se
trouvant à l’intérieur. L’espace clos n’est pas destiné à accueillir des gens, alors ceux qui y entrent
doivent le faire avec d’infinies précautions.
« Les incidents dans les espaces clos sont rares. Ils sont difficiles à prévoir et très coûteux à prévenir,
explique Neil McManus, expert-conseil en hygiène industrielle à la NorthWest Occupational Health
and Safety www.nwohs.com en Colombie-Britannique. Avant d’entrer dans un espace clos, il faut
prendre des instruments pour déterminer les conditions ambiantes, comme le fait le secteur industriel.
Les conditions sont les mêmes. On peut prendre 1 000 lectures et n’en avoir qu’une seule d’anormale
– mais si on ne l’a pas prise celle-là, eh bien on risque la mort! En agriculture, parce que bon nombre
d’exploitations sont des micro-entreprises, ces incidents peuvent avoir un effet dévastateur. »
Il y a plusieurs solutions à mettre en œuvre pour sécuriser les espaces clos. Il faut d’abord les
identifier puis apprendre à connaître les dangers qu’ils peuvent receler. Des panneaux
d’avertissement devraient identifier chaque espace clos et signaler le danger pour éviter que des gens
y entrent par mégarde. Ensuite, il faut chercher des façons de modifier les installations de sorte qu’il
ne soit plus nécessaire d’entrer dans ce genre d’espaces. On peut par exemple modifier l’équipement
se trouvant dans l’espace clos ou le déplacer pour que le travail puisse s’effectuer à l’extérieur de
l’espace clos.
Si vous devez entrer dans un espace clos identifié dans votre exploitation agricole, veillez à ce qu’une
personne compétente ait d’abord évalué les risques qui y sont associés et ait rédigé une procédure
sécuritaire pour vous. Pour obtenir de l’aide, adressez-vous à l’organisme de sécurité en milieu
agricole de votre province. Vous trouverez de plus amples renseignements sur le sujet et sur d’autres
questions liées à la sécurité à la ferme dans les sites www.jemengage.ca, www.farsha.bc.ca et
www.farmsafety.ca.
Donnez de la formation à tous ceux et celles qui pourraient avoir des tâches liées à des endroits clos
dans votre ferme. Procurez-vous tout le matériel nécessaire et sachez comment l’utiliser
adéquatement pour vous assurer de bien maîtriser les conditions de travail. L’aération et les analyses
sont d’une importance primordiale pour assurer la sécurité dans les espaces clos.
Documentez les responsabilités et les tâches. Et n’oubliez pas que dans la plupart des provinces, il
incombe au propriétaire de l’exploitation agricole de s’assurer que tout entrepreneur y effectuant un
travail ait la formation et les compétences nécessaires pour entrer dans les espaces clos et qu’il suive
les procédures préparées par une personne compétente. Tout entrepreneur devrait pouvoir vous
remettre pour vos dossiers un document attestant de sa formation en sécurité au travail. L’agriculteur
a aussi l’obligation juridique d’informer les entrepreneurs, de même que les employés, de toute
situation susceptible d'être dangereuse à la ferme avant le début des travaux ou de la prestation du
service.
« La prévention à la ferme : je m’y engage! » est le thème de la campagne canadienne sur la sécurité
à la ferme lancée en mars dernier, qui s’échelonne sur trois ans et comporte trois volets. L’an dernier,
la campagne mettait l’accent sur la planification, avec des tournées d’inspection et des plans de
sécurité. Cette année, il sera question de la mise en œuvre, de la documentation et de la formation à
l’échelle de l’exploitation agricole. L’an prochain, la campagne portera sur les évaluations,
l’amélioration et la mise au point des systèmes de sécurité.
La campagne sur l’exploitation agricole, d’une durée d’un an, sera lancée à l’occasion de la Semaine
canadienne de la sécurité en milieu agricole, du 13 au 19 mars 2011. La Fédération canadienne de
l’agriculture et l’ACSA dirigent les activités de la Semaine en collaboration avec Financement agricole
Canada et Agriculture et Agroalimentaire Canada.
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Pour les médias francophones:
Marcel Hacault, directeur général de l’ACSA - Tél : 204-452-2272 Courriel : [email protected]
For service in English:
Theresa Whalen, CFA Farm Safety Consultant Tel: 613-822-0016
Email: [email protected]
* Des photos et des dessins humoristiques pour accompagner cet article peuvent être téléchargés
gratuitement du site www.jemengage.ca.
** On peut trouver d’autres articles sur la sécurité à www.jemengage.ca, à www.cfa-fca.ca ou à
http://communitycontent.ca/fr/agriculture