La Rectrice de l`académie de Toulouse - SNUipp-FSU
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La Rectrice de l`académie de Toulouse - SNUipp-FSU
Compte-rendu CALVE (Commission académique des langues vivantes étrangères) du 14/01/16 Présents pour l'administration : la rectrice, le secrétaire général adjoint, l'IPR-IA d'espagnol, l'IEN de la Haute-Garonne en charge des langues, la CPD langues de Tarn-et-Garonne (le DASEN étant excusé), le principal du collège de Graulhet, une représentante de l'ESPE ... Présents pour les organisations syndicales : un membre de l'UNSA, Carine Rios (SNES-FSU), Sandra Rubio (SNUipp-FSU). Présents pour les fédérations de parents d'élèves : une membre de la FCPE 82... D'autres présents mais qui ne sont pas intervenus. La réunion a débuté avec une intervention de la rectrice qui a rappelé qu'elle avait organisé la tenue de cette CALVE afin de préparer le CTA du 20 janvier dans lequel elle avait obligation de fournir la carte académique des langues. Elle s'est de nouveau félicité de l'expérimentation qu'elle a mise en place en 2014 et qui précédait la réforme des collèges (suppression des classes bilangues en 6 ème et instauration de la LV2 en 5ème). 1) Lecture des déclarations préalables de la FSU et de l'UNSA. Nous sommes obligés de nous interrompre pendant la lecture car la Rectrice discute avec son voisin. A la fin de la lecture, des déclarations, la Rectrice dit partager l'ambition de la FSU pour l'enseignement des LV et reconnaît que nous posons de « bonnes questions ». 2) Réponses aux déclarations préalables La représentante de l'ESPE : rappelle les modalités de formation en langue. La rectrice : affirme qu'en réclamant de nouveaux moyens, nous ne faisons pas preuve de « solidarité inter-ministérielle » puisque l’Éducation Nationale est la seule qui obtient des créations de postes. La FSU : nous lui répondons qu'en tant que ministère ayant fourni près de la moitié des suppressions de postes dans la fonction publique lors de la précédente mandature, nous n'avons pas rattrapé notre retard, surtout dans un contexte d'augmentation démographique. La rectrice : n'est pas d'accord avec cela. Concernant les manques en formations initiale et continue, elle estime que les stages linguistiques de 3 semaines étaient trop longs (sic) et que l'on peut faire appel aux professeurs de langue du secondaire dans le premier degré sans donner plus de précisions quant aux modalités puisque certains sont en sous-service. En tout cas, elle soutiendra cette démarche quand des projets seront présentés. Pour ce qui est du bilanguisme dans le 1 er degré, la rectrice annonce leur disparition car les résultats des évaluations ne sont pas convaincants. En réponse à la demande de la FCPE et de la FSU de communiquer ces résultats, la Rectrice finit par dire qu'elle « ne veut pas de bilangue dans le premier degré ». Elle y est formellement opposée, car selon elle, c'est du saupoudrage. On peut proposer 2 langues en primaire mais pas pour un même élève. Elle rappelle la nécessité de renforcer l'enseignement de l'allemand (priorité nationale depuis de nombreuses années). En conclusion , elle souhaite diversifier l'offre de langues sur l'académie, en harmonisant les pratiques et en interdisant les enseignements bilangues en primaire. L'IEN du 31 en charge des langues rajoute que les Conseils écoles/collège font des LVE une priorité, que dans son département on dé-flèche des postes (nous regrettions que cela ne soit pas le cas partout) et que s'il est certes compliqué de partir en stage de formation à l'étranger, cela n'est pas impossible avec les dispositifs ERASMUS et ERASMUS+. Il reconnaît toutefois que les dossiers sont tellement conséquents que cela relève davantage de la démarche d'établissement qu'individuelle. L'IPR-IA en espagnol : reprend l'idée des Conseils écoles-collèges puisqu'il est question de mettre en place une plate-forme 1 er / 2nd degrés afin de mutualiser au mieux les pratiques (quand ? avec quel contenu ?). La FSU : lui rappelle que tous les enseignants ne sont pas invités dans ces Conseils écoles/collèges (le nombre de places y est limité) et que les participants n'ont pas toujours la possibilité de travailler sur ce qu'ils choisissent car certains « thèmes » sont imposés. Enfin, les échanges de pratiques inter-degrés sont souvent évoqués mais rarement mis en place pour des raisons strictement matérielles. Nous rajoutons qu'il est dommage que l'on n'évoque pas la présence de locuteurs natifs en doublon avec les enseignants car leur présence est très enrichissante. L'IPR-IA en espagnol : précise que les assistants étrangers n'ont pas complètement disparu (il en reste 4 sur le 82) mais qu'ils sont envoyés prioritairement dans le secondaire. La rectrice prend acte de l'intérêt de recruter davantage de locuteurs natifs. L'IA-IPR ajoute que la mutualisation va monter en puissance et que les professeurs de collège pourront intervenir auprès des collègues de primaire pour échanger, l'objectif étant de créer une plate-forme 1 er et 2nd degré en LVE pour favoriser les échanges, les évaluations. L'UNSA : propose que les professeurs en sous-service dans le second degré interviennent dans le premier degré. La rectrice se dit favorable à ce qu'il soit fait appel, dans le cadre des cycles, à des enseignants du second degré pour intervenir dans le premier degré. « Il doit y avoir une solidarité » 3) Présentation de la carte académique des langues Le secrétaire général adjoint : rappelle que depuis l'arrêté du 19 mai 2015, le second degré doit assurer la continuité des langues enseignées dans le 1 er degré. La FSU : demande alors à obtenir les résultats au palier A1 des élèves des anciens sites bilangues du 1er degré (que nous demandons en vain depuis novembre). La rectrice s'engage alors à nous les faire parvenir (nous sommes convaincus que les mauvais résultats annoncés ne le seront pas. La suppression de ces sites relèvent plus de choix budgétaires que raisonnés). Le SGA : précise que toutes les classes de 6ème qui ne sont pas de continuité doivent fermer, y compris dans le privé. La FSU : La plus grande équité affichée n’est toutefois pas réelle. La FSU dénonce la mise en concurrence des établissements induite par l'expérimentation académique et le maintien proportionnellement plus élevé des sections européennes et des bilangues dans l'enseignement privé. Si le problème était le non accès à la bilangue dès la 6° pour tous alors il fallait donner les moyens pour que tous y aient accès au lieu d'en réserver le "bénéfice" à un public encore plus choisi. C'est pourquoi nous ne pouvons nous féliciter de cette mesure qui certes, rend la situation plus claire, mais ne résout pas le pb de la mise en concurrence des établissements. Elle demande également le nombre exact de 6 ème bilangues fermées dans l'académie depuis l'expérimentation de 2014 car elle ne peut se contenter de la réponse de la rectrice : « très peu ». Ses services ne sont pas en mesure de le communiquer actuellement mais elle s'est engagée à ce que cela soit fait. La rectrice : annonce qu'après son expérimentation, les résultats des évaluations en espagnol et en anglais pour l'année 2014/2015 étaient honorables. Le dispositif d'évaluation sera donc reconduit et la rectrice souhaite que tout le monde y participe. La FSU : demande des précisions sur les sections bilangues occitan et la tenue d'une CALVR. La rectrice : précise que la réforme du collège n'impactera pas les classes bilangues occitanes, que les moyens fléchés seront maintenus. Elle ne juge pas nécessaire la rédaction d'une circulaire académique spécifique (comme c'est le cas dans l'académie de Bordeaux). Quant à la CALVR, la rectrice répond qu' il y a maintenant un Office Public de la Langue Occitane et elle ne juge pas nécessaire de multiplier les instances. Elle souhaite également que les classes bilangues ouvertes en REP+ (il n'y en pas dans le Tarn-etGaronne) soient scrupuleusement observées afin qu'il y ait une réelle mixité sociale à l'intérieur de ces classes. La FSU : après lecture du bilan de la réforme du collège (voir ci-dessous), nous soulignons qu'une fois encore nous assistons à une baisse des moyens puisque le solde des ouvertures / fermetures de sites bilangues est de – 10 et nous réitérons notre demande de communication des chiffres exacts depuis la mise en place de la réforme des collèges. Nous faisons remarquer que la liste des écoles enseignant une langue autre que l'anglais semble incomplète. La rectrice souhaite un état des lieux plus précis. Les outils actuels ne permettent pas d'avoir une vision complète. «Il serait idiot de supprimer des bilangues et de les recréer l'année suivant ». La FSU fait remarquer à la Rectrice que c'est pourtant ce qui s'est passé, lors de la mise en place de l'expérimentation (par exemple au collège d'Ax-les-thermes, suppression en 2015 et création en 2016) La rectrice explique que ce n'est pas tout à fait la même chose car là il s'agit d'assurer la continuité. La FCPE rappelle qu'il a toujours été question de continuité dans cette instance. La Rectrice réaffirme sa cohérence de continuité des LV. Rappel des décisions prises pour la rentrée 2016 Dans le 1er degré • Maintien du principe « chaque élève doit bénéficier de l’enseignement de la même langue étrangère du CP au CM2 », avec éventuelle possibilité d’enseigner 2 langues vivantes étrangères différentes dans la même école. En collège • Maintenir en 6ème les bilangues dites de continuité. Sont concernées les classes bilangues Anglais / Espagnol, Anglais / Allemand, Anglais / Italien. Dans le cadre de la réforme du collège, l’objectif est d’assurer pour les élèves la continuité de l’enseignement d’une langue vivante autre que l’anglais proposée dans les écoles du 1 er degré du secteur scolaire. • Créer en 6ème les bilangues dites de continuité là où l’enseignement d’une langue vivante autre que l’anglais dans les écoles du 1er degré du secteur scolaire est avéré. • Les bilangues 6ème qui ne sont pas de continuité seront fermées. Moratoire spécifique pour les bilangues Anglais / Allemand jusqu’à la rentrée 2018. Durant ces deux années les DASEN chercheront à maintenir ou à créer au moins un pôle « allemand » dans le 1 er degré, si possible dans le secteur scolaire d’un collège où existe déjà une bilangue Anglais / Allemand. L’objectif est de créer une continuité linguistique 1 er / 2nd degré et maintenir ainsi au moins une 6ème bilangue Anglais / Allemand dans chaque département à partir de la rentrée 2018. • Les sections internationales en collège sont maintenues (CLG Michelet Toulouse pour l’espagnol et CLG Colomiers pour l’anglais). • Les sections européennes ou de langues orientales (SELO) sont supprimées. • Le développement d’au moins une langue rare en collège dans chaque département sera favorisé. En lycée • Maintien des dispositifs existants en lycée (sections européennes, bacs bi-nationaux, LV2 rares de continuité, LV3). • Assurer la continuité des LV2 en 2nde PRO en lycée professionnel pour les formations tertiaires. Bilan chiffré concernant l’impact de la réforme du collège sur les bilangues en collège Bilangues qui ne sont pas de continuité (20 à fermer pour la rentrée 2016 et 37 à étudier en 2018) : • 20 Anglais / espagnol, • 3 Anglais / Chinois • 1 Anglais / Arabe • 33 Anglais / Allemand Bilangues de continuité : • 23 Anglais / espagnol • 1 Anglais / Portugais • 11 Anglais / Allemand Bilangues à créer : • 9 Anglais / Espagnol • 1 Anglais / Italien Pour la rentrée 2016, le bilan serait donc le suivant : • 72 maintiens de bilangues • 10 créations de bilangues • 20 fermetures de bilangues