2/12 dizzy gillespie:2/12 dizzy gillespie

Transcription

2/12 dizzy gillespie:2/12 dizzy gillespie
SAMEDI 2 DÉCEMBRE – 20h
Slide Hampton, trombone et direction
Roberta Gambarini, voix
James Moody, saxophone, flûte, voix
Frank Wess, saxophone, flûte
Antonio Hart, saxophone, flûte
Frank Basile, saxophone
Andres Boiarsky, saxophone
Roy Hargrove, trompette
Randy Brecker, trompette
Claudio Roditi, trompette
Frank Greene, trompette
Greg Gisbert, trompette
Steve Davis, trombone
Jason Jackson, trombone
Jay Ashby, trombone
Doug Purviance, trombone basse
Eric Gunnison, piano
John Lee, basse
Dennis Mackrell, batterie
Fin du concert (avec entracte) vers 22h30.
Dizzy Gillespie All Star Big Band Samedi 2 décembre
Dizzy Gillespie All Star Big Band
SAMEDI 2 DECEMBRE
Un dandy clownesque aux joues démesurément gonflées, soufflant à perdre haleine dans
une improbable trompette coudée au pavillon de cuivre glorieusement tourné vers le ciel :
pour le commun des mortels, Dizzy Gillespie est avant tout une image — joyeuse,
insouciante et définitivement spectaculaire. Pourtant si ce cliché, symbole éloquent de
l’engagement physique et de la fureur dionysiaque au fondement même du jazz depuis
ses origines, a incontestablement permis à la notoriété du trompettiste d’excéder très
largement la petite sphère des amateurs de jazz, il a sans doute en partie également
empêché que l’on écoute avec toute l’attention et le sérieux qu’elle méritait la musique
solaire et proprement révolutionnaire de cet authentique génie du siècle. Car qu’on ne s’y
trompe pas, l’apport de Gillespie dans l’histoire du jazz est d’une importance capitale – et
derrière le rire de façade sa musique est l’une des plus complexes et raffinées qui soient.
Alter ego rigolard et facétieux de Charlie Parker, Dizzy Gillespie fait en effet partie de
ces quelques pionniers (avec Thelonious Monk, Kenny Clarke, Bud Powell, Max Roach
et quelques autres) qui, au milieu des années quarante, propulsèrent le jazz dans l’ère
moderne, en inventant avec le be-bop un style neuf, hyper-sophistiqué, à la fois
expressionniste et abstrait, constamment lyrique. Trompettiste virtuose, dévidant avec
une exceptionnelle facilité de longues phrases enroulées aux complexités rythmiques
acrobatiques et spectaculaires, Gillespie va se révéler d’emblée un compositeur inspiré
(« Night In Tunisia », « Things To Come », « Woody’n You », « Con Alma »…) et un leader
d’exception, à la fois charismatique et visionnaire, en créant de toutes pièces dès 1946
un improbable et flamboyant big band bop réunissant les principaux représentants de
la nouvelle école (Thelonious Monk, John Lewis, Ray Brown, Kenny Clarke, Milt Jackson,
James Moody, Ernie Henry, etc.). Synthétisant dans cet incroyable orchestre toutes les
avancées esthétiques du jazz moderne sans pour autant rompre avec la dimension festive
et populaire des grands ensembles swing, Dizzy Gillespie, confiant notamment les
arrangements à quelques jeunes musiciens aux options résolument novatrices (Tadd
Dameron, George Russell), va très vite aventurer l’ensemble vers des contrées encore
vierges en intégrant pour la première fois, grâce à l’extraordinaire percussionniste Chano
Ponzo, des rythmes afro-cubains à des structures harmoniques spécifiquement bop –
initiant ainsi ce qu’on allait bientôt appeler Latin Jazz.
Si l’aventure du big band s’avérera de courte durée (pour des raisons économiques
principalement…), elle apparaît aujourd’hui, avec le recul du temps, comme définitivement
programmatique, Gillespie continuant dès lors de travailler essentiellement dans le sens
de cette fusion esthétique. Authentique ambassadeur du be-bop dans les décennies
qui suivirent, soliste stratosphérique, chef d’orchestres de dimensions variables (allant
d’innombrables petites formations flamboyantes à quelques big bands éphémères,
ressuscités l’espace d’un projet…), partenaire occasionnel des plus grands noms du jazz
(Stan Getz, Sonny Rollins, Duke Ellington, Count Basie…), mais jamais aussi concerné et
inventif que plongé dans des atmosphères afro-cubaines et latines aux côtés des plus
grands représentants du genre (Ray Barretto, Mongo Santamaria), Gillespie ne renoncera
jamais, jusqu’à sa mort survenue en 1993, à faire de sa musique naturellement métissée
un espace de réconciliation et d’harmonie entre les peuples.
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Créé sur les décombres du défunt Dizzy Gillespie Alumni All Stars, orchestre fondé
en 1997, à l’occasion de la célébration posthume du 80e anniversaire de Gillespie,
par le trompettiste Jon Faddis, principal disciple et directeur musical des derniers projets
orchestraux du Maître, et regroupant un collectif informel de jeunes musiciens talentueux
(Antonio Hart, Cyrus Chestnut…) et de personnalités « historiques » ayant appartenu
à des moments divers aux orchestres de Gillespie (les saxophonistes James Moody ou
Jimmy Heath, le tromboniste Slide Hampton), ce tout nouveau et rutilant Dizzy Gillespie
All Star Big Band s’inscrit sans ambages dans la continuité du projet initial et se donne à
son tour comme mission de célébrer et perpétuer la musique joyeusement révolutionnaire
du trompettiste.
Dirigé, depuis le départ de Faddis, par le tromboniste Slide Hampton, ancien
membre du big band des années cinquante, ce grand orchestre flamboyant s’impose
incontestablement comme l’une des plus belles « machines à swing » imaginées
ces dernières années. Fondé toujours essentiellement sur une extraordinaire phalange
de saxophonistes entremêlant joyeusement styles et générations (Jimmy Heath et James
Moody, membres de la première heure du big band gillespien ; Frank Wess, transfuge
de chez Basie ; Antonio Hart, jeune altiste tout feu tout flamme, résolument postcoltranien…) mais intégrant également deux trompettistes phares du jazz d’aujourd’hui
(Randy Brecker, figure essentielle du jazz-rock des années soixante-dix aux côtés
de son frère Michael ; Roy Hargrove, nouvelle sensation de la trompette jazz ultracontemporaine, frayant son chemin singulier entre bop et hip hop), le Dizzy Gillespie
All Star Big Band, à la fois populaire et festif, spectaculaire et sophistiqué, s’inscrit
sans ambiguïté dans la grande tradition du mythique big band bop, tout en éclats
de swing, arrangements au cordeau et improvisations joyeusement débridées. Revisitant
avec un mélange inimitable d’élégance, de classe, de talent et de métier un répertoire
aussi cohérent qu’éclectique, embrassant standards, classiques du be-bop, et compositions
du trompettiste (du be-bop pur et dur aux hybridations latin jazz), le Dizzy Gillespie
All Star Big Band, grâce à des arrangements inspirés rendant hommage au génie
de Gillespie sans jamais sombrer dans le maniérisme ni l’hommage déférent, actualise
avec éclat et sans l’ombre d’une nostalgie l’univers expansif et joyeux de cette
personnalité décidément hors norme de l’histoire de la musique du XXe siècle.
Stéphane Ollivier
Salle Pleyel
Président : Laurent Bayle
Notes de programme
Éditeur : Hugues de Saint Simon
Rédacteur en chef : Pascal Huynh
Rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Correctrice : Sandrine Blondet
Maquette : Elza Gibus
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Salle Pleyel Prochains concerts
DU JEUDI 7 AU JEUDI 14 DECEMBRE
Christoph Eschenbach, piano
Solistes de l'Orchestre de Paris
Philippe Aïche, violon
David Gaillard, alto
Emmanuel Gaugué, violoncelle
Richard Wagner
Airs de Siegfried et de Sigmund
extraits de la Tétralogie
SAMEDI 9 DÉCEMBRE, 20H
Carte blanche à Laurent Korcia
Wolfgang Amadeus Mozart
Quatuor pour piano et cordes K. 493
JEUDI 7 DÉCEMBRE, 20H
Orchestre de Paris
Chœur de l'Orchestre de Paris
Maîtrise de Paris
Christoph Eschenbach, direction
Didier Bouture, Geoffroy Jourdain,
chefs de chœur
Patrick Marco, chef de chœur
Matthias Goerne, Faust
Annick Massis, Gretchen
Alan Held, Méphistophélès
John Mark Ainsley, Ariel
Yvonne Naef, Sorge
Michail Schelomianski, Pater Profondus
Elsa Maurus, Marthe
Jing Yang, Mater Gloriosa
Cassandre Berthon, Not
Robert Schumann
Scènes de Faust
Laurent Korcia, violon
Nemanja Radulovic, violon
Florin Nicolescu, violon
Tatjana Vassiljeva, violoncelle
Jean-Philippe Viret, contrebasse
Christophe Lartilleux, guitare
Michel Portal, clarinette
Marie-Josèphe Jude, piano
Œuvres de Claude Debussy, Maurice
Ravel, Béla Bartók, Henryk
Wieniawski, Georg Friedrich Haendel,
Gideon Klein, Eugène Ysaÿe, Django
Reinhardt/Stéphane Grappelli, Michel
Legrand, Michel Portal et Laurent
Korcia
Céleste Productions – Les Grands Solistes
LUNDI 11 DÉCEMBRE, 20H
MARDI 12 DÉCEMBRE, 20H
Les Arts Florissants, chœur et orchestre
William Christie, direction
Marie Arnet, soprano
Tim Mead, contre-ténor
Nicholas Watts, ténor (Evangéliste)
Marcel Beekman, ténor
Markus Werba, basse
Johann Sebastian Bach
Oratorio de Noël, BWV 248
MERCREDI 13 DÉCEMBRE, 20H
JEUDI 14 DÉCEMBRE, 20H
Orchestre de Paris
Christoph Eschenbach, direction
Tzimon Barto, piano
Robert Schumann
Introduction et Allegro appassionato op.
92 « Konzertstück »
Geistervariationen, pour piano seul
Introduction et Allegro
de concert op. 134
Wolfgang Amadeus Mozart
Symphonie n° 41
Orchestre du Conservatoire de Paris
Dominique My, direction
Quatuor Sine Nomine
Raphaël Oleg, violon
VENDREDI 8 DÉCEMBRE, 20H
Orchestre
Philharmonique de Radio France
Myung-Whun Chung, direction
Ben Heppner, ténor
Henri Dutilleux
Les Citations
Trois Préludes
Ainsi la nuit
L’Arbre des songes
Le bar du hall est ouvert une heure avant le début du concert et pendant l’entracte. Le bar du foyer, en fond de parterre, est ouvert pendant l’entracte.
Un point de vente harmonia mundi vous accueille dans le hall. Il est ouvert une heure avant le concert, pendant l’entracte et à l’issue du concert.
Les partenaires média de la Salle Pleyel
Photo couverture © Tiphaine Treins | Imprimeur SIC | Imprimeur Gerfau | Licences en cours
JEUDI 7 DÉCEMBRE, 19H
Afin de dynamiser la vie musicale parisienne, le ministre de la culture et
de la communication a souhaité que la Salle Pleyel retrouve, après rénovation,
sa vocation à accueillir les plus grandes formations symphoniques françaises
et étrangères, à travers une programmation ouverte à toutes les formes
de musique. À cet effet, la Cité de la musique, établissement public placé
sous la tutelle du ministère de la culture et de la communication, a pris à bail
la Salle Pleyel pour une durée de cinquante ans.
Désormais, la Cité de la musique assure la gestion de la Salle Pleyel
par l’intermédiaire d’une filiale associant la Ville de Paris.
La saison 2006/2007 comprend cent cinquante concerts. Quatre-vingts d’entre
eux sont programmés par la filiale de la Cité de la musique et couvrent un large
spectre (baroque, symphonique, opéra en concert, musique de chambre, jazz,
musique du monde, variétés…). L’Orchestre de Paris, résident permanent,
présente pour sa part ses cinquante concerts parisiens et l’Orchestre
Philharmonique de Radio France propose une vingtaine de programmes.
La filiale de la Cité de la musique est subventionnée par le ministère
de la culture et de la communication ainsi que par la Ville de Paris.
Elle reçoit également le soutien de mécènes privés.
La Société Générale est son partenaire principal.
D’où vient la musique qawwali ? Quelle est l’origine de la salsa ? Qu’est-ce que le kayamb ?
Le Petit Atlas propose au lecteur, également musicien et voyageur, un tour du monde
des musiques. Conçu comme un journal de voyage destiné à tous les « routards » de la musique,
il comprend des cartes, des itinéraires, des illustrations, des portraits…
La musique traditionnelle y côtoie la World Music, et des artistes dont la renommée
est limitée à leur contrée d'origine
se retrouvent face à d'autres
dont la célébrité est
comparable à celle
des stars mondiales.
ISBN : 978-2-7557-0200-2
218 pages.
Prix : 29,90 ¤
Vente sur le www.cite-musique.fr
Renseignements au 01 44 84 47 72

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