plan de soutien à la mytiliculture et transfert du

Nantes, le 13 mai 2016
Réunion de travail entre les professionnels de la pêche,
Bruno Retailleau et Alain Cadec
LA REGION SOUTIENT LA FILIERE PECHE / AQUACULTURE :
PLAN DE SOUTIEN A LA MYTILICULTURE
ET TRANSFERT DU FEAMP EN JUIN
La pêche maritime constitue un atout de poids dans l’économie ligérienne, plaçant les
Pays de la Loire au 2ème rang des régions françaises pour la pêche, en termes de
tonnage et de chiffre d’affaires.
Dans un contexte toutefois difficile, Bruno Retailleau, président du Conseil régional des
Pays de la Loire a animé ce matin à l’Hôtel de Région à Nantes une réunion de travail
avec les professionnels du secteur (COREPEM, CRC…) pour faire le point sur leurs
problématiques et besoins d’accompagnement, en présence d’Alain Cadec, député
européen président de la commission pêche du Parlement européen, de Lydie
Bernard, vice-présidente de la Région en charge de l’agriculture, l’agro-alimentaire,
forêt, pêche et mer et de Christophe Priou, conseiller régional délégué à la pêche, mer
et littoral.
Des enjeux européens …
Les pêcheurs sont en effet confrontés à des contraintes de réglementation européenne, et
notamment la mise en application du « zéro rejet », à l’évolution des modèles économiques et à un
accès plus complexe à la ressource. Des sujets évoqués par Alain Cadec.
… et un plan d’urgence pour la mytiliculture régionale
Les mytiliculteurs, concentrés sur le sud Vendée, sont quant à eux touchés par une
importante crise avec une mortalité record observée pour la saison 2016. Les pertes
estimées par certains mytiliculteurs, en Baie de l’Aiguillon s’élèvent à 95%, 40 à 60 % en
Baie de Bourgneuf et 40% en moyenne au Pertuis Breton. Alors que la production de
moules avant 2014 était de 12 000 tonnes, seules 2 à 3 000 tonnes devraient être
produites en 2016.
Dans ce contexte, Bruno Retailleau mobilise la Région avec la volonté de mettre en place un plan
d’urgence autour de 2 piliers :
1 S’attaquer aux causes de la mortalité mytilicole : la région plaide pour la mise en œuvre d’un
Plan national pour la réalisation d’études des conditions liées aux épisodes de mortalité des
moules.
2 Soutenir les entreprises impactées : sous réserve de la notification de Bruxelles, la Région des
Pays de la Loire mettrait en place à court terme :
Des avancements remboursables à taux zéro pour compenser un déficit ponctuel de
trésorerie
La prise en charge des intérêts correspondant aux avances de trésorerie consenties par
les banques
Une subvention pour le nettoyage des concessions ou des gisements.
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Fonds européens : transfert du FEAMP de l’Etat à la Région (près de 18 M€ au total sur
2014/2020)
2016 est également l’année du transfert de l’Etat à la Région de la gestion du FEAMP (Fonds
européen pour les affaires maritimes et la pêche). Concrètement, cela représente une
enveloppe de 17,8M€ (aides européennes et aides d’Etat confondues) pour la période 2014/2020.
La convention de transfert est soumise au vote des élus régionaux lors de la prochaine Commission
permanente (le 6/6/2016) et pourrait ainsi être signée le 9 juin prochain, à l’occasion des assises de
la Mer aux Sables d’Olonne.
« Nous attendons parallèlement de l’Etat qu’il mette en place le plus rapidement possible le système
de gestion dédié au FEAMP afin que les premières aides effectives puissent être opérationnelles d’ici
la fin de l’année » a précisé Bruno Retailleau.
Par ailleurs, la Région mettra en place un Plan d’Organisation et d’Equipement des Ports de Pêche
(PROEPP), comme le demande la réglementation de la Commission Européenne. L’objectif est
d’achever ce Plan fin 2016.
Enfin, Bruno Retailleau a confirmé, comme il l’avait fait lors de la séance plénière du Budget 2016,
qu’un Plan stratégique en faveur de la pêche et de l’aquaculture serait élaboré au 1er trimestre
2017.
Chiffres clés en Pays de la Loire
• 358 navires en activité (soit 9% de la flotte française, contre 663 en 2001, soit une flotte diminuée d'un
tiers en 10 ans),
• 69% de navires de plus de 20 ans,
• 1213 marins-pêcheurs en activité en 2015 (contre 1352 en 2009 et 1 996 marins en 2001) dont 710 ont
plus de 40 ans,
• 6 ports de pêche équipés d'une criée
• 338 entreprises conchylicoles,
• 174 entreprises ayant une activité mytilicole
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