Un bon temps des fêtes pour les commerçants et

Transcription

Un bon temps des fêtes pour les commerçants et
Sébastien Lavoie, économiste
Le 19 novembre 2007
Un bon temps des fêtes pour les commerçants et consommateurs
Résumé
•
•
•
•
•
L’atteinte de la parité avec le dollar américain a réveillé les
consommateurs : le magasinage transfrontalier aux États-Unis et
les achats en ligne sur des sites américains sont en forte
progression.
La fête a assez duré : les détaillants ont commencé à réduire les
prix. Néanmoins, notre liste de cadeaux sélectionnés suggère que
les prix sont en moyenne 17 % plus élevés au Canada. La plupart
des produits que nous avons comparé sont de 10 % à 30 % plus
dispendieux au pays. Seulement quelques articles ont une
différence de moins de 10 % dans le prix.
Le magasinage transfrontalier et sur Internet vont peser quelque
peu sur les ventes durant la saison des fêtes. La performance
solide du marché du travail devrait tout de même permettre aux
détaillants canadiens d’enregistrer une hausse respectable de 4 %
des ventes par rapport à l’an dernier.
C’est le temps ou jamais pour les Canadiens de profiter de leur
pouvoir d’achat accru aux États-Unis. Les détaillants vont continuer
à sabrer les prix au cours des six prochains mois. De plus, le recul
attendu du huard face à la devise américaine réduira l’écart des
prix entre le Canada et les États-Unis.
Avec l’ajustement à la baisse des prix, et, dans une moindre
mesure la réduction de la TPS, l’inflation va chuter bien en dessous
de 2 % avant le milieu de 2008. La Banque du Canada ne devrait
pas changer les taux en décembre, mais elle pourrait préparer le
terrain pour d’éventuelles baisses pour 2008.
Les Canadiens dépenseront plus
d'argent à Noël, mais où?
La performance remarquable du marché du travail nous porte à croire
que le Père Noël sera très généreux cette année. L'économie
canadienne a créé 345 000 emplois nets dans les 10 premiers mois de
l'année, soit une augmentation supérieure à la moyenne. Le taux de
chômage a jamais été aussi bas en une génération (5,8 %) et le salaire
horaire moyen a fortement progressé depuis l’an passé (+ 4 % sur une
base annuelle). La confiance des consommateurs est renforcée la
hausse des prix du logement, et, dans une moindre mesure, par le
marché boursier.
Tous les ingrédients sont réunis pour que les clochettes et les caisses
enregistreuses résonnent dans le temps des fêtes. Toutefois, il y a un
facteur qui influence la destination pour le magasinage : les prix!
Donc, la question n'est pas de savoir si les Canadiens dépenseront plus
d'argent pour la saison des fêtes, mais où ils claqueront le fric. Et, avec
notre forte devise, deux tiers des Canadiens vivant à proximité de la
frontière commune avec les États-Unis, et deux tiers des ménages
naviguant sur Internet, la recherche d’aubaines a récemment pris une
toute autre dimension.
Carlos Leitao, Économiste en chef
Sébastien Lavoie, Économiste
Boris Wyka, Stratège
Stéphane Martial, Stagiaire
Martine Bérubé, Assistante de recherche
Les consommateurs commencent à tirer
profit des prix plus bas aux États-Unis
Les Canadiens commencent à tirer profit des prix plus bas aux ÉtatsUnis. Selon les dernières statistiques disponibles, 3,5 millions Canadiens
ont voyagé aux États-Unis en août, soit une hausse de 7 % par rapport à
l’année dernière. Les voyages de même jour en automobile aux ÉtatsUnis ont augmenté dans une moindre mesure (+3 % sur une base
annuelle). Nous sommes d'avis que cette mesure d’achats
transfrontaliers est bonne mais incomplète puisqu’un nombre croissant
de Canadiens passent la nuit aux États-Unis pour ramener plus de
marchandises sans payer de douanes. Les Canadiens peuvent
seulement déclarer 50 $ (canadiens) d’achats pour un voyage d’au
moins 24 heures – excluant produits du tabac ou boissons alcoolisées sans acquitter de droits de douane, mais 400 $ pour un voyage de plus
de 48 heures. Cela explique en partie pourquoi nous observons une plus
forte progression des voyages d'une nuit ou plus chez nos voisins du
sud (+14 % sur une base annuelle). Les files d'attente à la frontière
américaine se sont allongées depuis que le dollar a atteint la parité en
septembre. Nous pensons que le nombre de voyages transfrontaliers
vers les États-Unis brisera la barre des 4 millions par mois très
prochainement.
Pourtant, le nombre de Canadiens qui vont aux États-Unis pour faire des
achats demeure plus faible qu’au début des années 1990 lorsque le
magasinage transfrontalier était très populaire. Plus de 5 millions de
Canadiens traversaient les lignes chaque mois lorsque le huard se
transigeait autour de 87-88 cents US en 1991 (voir graphique).
Aujourd'hui, le dollar est au-dessus de la parité, mais moins de
Canadiens traversent la frontière canado-américaine.
Voyages aux États-Unis et le dollar canadien
8.0
Millions de voyages par mois
Dollar canadien
1.10
7.0
1.00
6.0
0.90
5.0
0.80
4.0
3.0
0.70
2.0
0.60
85 87 89 91 93 95 97 99 01 03 05 07
Source: Statistique Canada
(514) 350-3000
(514) 350-2931
(514) 350-2975
(514) 350-2881
(514) 350-3006
Certains mentionnent que les Canadiens font tout de même leurs
emplettes ici parce que le choix des magasins et des marchandises est
plus semblable qu’il y a 15-20 ans, l’essence coûte cher, que certains
gens n’ont plus le temps et que d’autres préfèrent simplement aller au
centre d’achat dans le voisinage. C’est vrai. Toutefois, ces explications
ne font pas le poids face à l’Internet. S’il y a moins de Canadiens qui
vont physiquement aux États-Unis qu’il y a 15-20 ans, c’est surtout parce
qu’un plus grand nombre magasinent virtuellement, dans le confort de
leur foyer.
Et jusqu’à tout récemment, les détaillant en ont tiré profit sans faire trop
de bruit. L’envolée du huard a réduit les prix à l’importation, qui à leurs
tours, ont permis de dégager de très bonnes marges bénéficiaires (voir
graphique).
Pourcentage de firmes favorablement touchés
par l'appréciation du dollar canadien
Comm. gros et détail
Transport
Servicespublics
Serv. aux particuliers
Communications
Finance et immobilier
Secteur manufacturier
Serv. aux entreprises
Construction
Industries primaires
Selon la dernière enquête disponible, Statistique Canada a estimé que
43 % des adultes ont utilisé Internet en 2005 pour effectuer des achats.
Les Canadiens ont effectué près de 50 millions de commandes en ligne
d’une valeur de plus de 7,9 milliards de dollars en biens et services.
Cette proportion a augmenté rapidement depuis la fin des années 90
(voir graphique). Récemment, Postes Canada et les douanes ont
observé une montée en flèche de colis en provenance des États-Unis
alors que plus de 11 millions de Canadiens ont visité le site eBay au
cours du mois de septembre, suggérant que le magasinage en ligne a
grimpé fortement.
Pourcentage de ménages utilisant Internet
pour commander un produit ou service
25
15
6
10
13
16
2000
2001
2002
2003
15
25
35
45
55
1,10
marge bénéficiaire (% )
Dollar canadien
1,00
3,5
5
1999
11
10
Le dollar canadien et la marge bénéficiaire dans
le commerce de détail
4,0
19
18
16
15
5
4,5
35
38
31
29
Source: Revue de la Banque du Canada, automne 2005
43
45
53
43
2005*
* Pour 2005 : % d'utilisateurs adultes ayant commandé sur Internet
Source: Statistique Canada
Donc, nous remarquons que la plupart des Canadiens (mais pas tous)
ne sont pas insensibles à la hausse vertigineuse du huard. Les
détaillants ont remarqué, eux aussi. En juillet et août, lorsque le
magasinage aux États-Unis a commencé à gagner en popularité, la
croissance annuelle des ventes au détail a ralenti à 4,3 %. Cette
augmentation, bien que respectable, est la plus faible enregistrée en 2
ans. Entre juin 2006 et juin 2007, les ventes avaient progressé de plus
de 6 % sur une base annuelle. Est-ce un pur hasard? Nous pensons que
l’effet du taux de change y est pour quelque chose. Les consommateurs
dépensent plus d’argent au Canada qu’il y a un an, mais peut-être autant
qu’ils pourraient compte tenu des aubaines au sud de la frontière.
3,0
0,90
2,5
0,80
2,0
0,70
1,5
0,60
1,0
89T2
92T2
95T2
98T2
01T2
04T2
07T2
Source: Statistique Canada
Mais toute bonne chose a une fin. Les commerçants ont commencé à
sabrer dans les prix puisqu’ils considèrent que la forte progression des
achats aux États-Unis est une menace sur leur volume de ventes et leur
profitabilité. Zellers a commencé le bal en réduisant les prix sur environ
250 produits. Ce mouvement a eu un effet boule de neige: Wal-Mart
Canada, Rexall Pharma Plus, Zellers, Best Buy, et Indigo Books & Music
ont tous suivi le même chemin. Chrysler, Honda, Ford offrent même des
rabais sur certains véhicules automobiles. Les diminutions de prix
annoncées varient largement, le plus souvent de 5 % à 25 %.
Les chutes de prix sont arrivées avant
les chutes de neige…
Selon un article dans la Revue de la Banque du Canada publiée en
2005, les détaillants et les grossistes sont plus favorablement touchés
par l'appréciation du dollar canadien que n’importe quelle autre
entreprise (voir le graphique).
Carlos Leitao, Économiste en chef
Sébastien Lavoie, Économiste
Boris Wyka, Stratège
Stéphane Martial, Stagiaire
Martine Bérubé, Assistante de recherche
(514) 350-3000
(514) 350-2931
(514) 350-2975
(514) 350-2881
(514) 350-3006
…mais les cadeaux sont tout de même
17 % plus chers au Canada en moyenne
Hausse prévue de 4 % des ventes au
Canada lors de la saison des fêtes
Nous reconnaissons le récent effort des détaillants. Malgré tout, ce n’est
pas encore suffisant à notre avis pour convaincre les Canadiens de faire
toutes leurs emplettes de Noël au pays. VMBL Recherche Économique
a créé une liste de cadeaux qui sont disponibles des deux côtés de la
frontière et qui sont forts susceptibles de se retrouver au pied du sapin
de Noël cette année (voir tableau en page 5). Par souci de simplicité,
nous avons la parité (1,00 $ canadien = 1,00 $ US) pour convertir les
prix américains en prix canadiens. Nous avons remarqué que le prix des
articles peut varier au sein d'un même pays, selon le magasin, sa
stratégie, ou le degré de concurrence. Néanmoins, l’écart de prix parle
de lui-même. Les produits vendus au Canada sont en moyenne 17 %
plus cher qu’aux États-Unis.
Le magasinage transfrontalier et sur Internet va peser quelque peu sans
pour autant faire très mal aux détaillants canadiens durant les mois de
novembre, décembre et janvier. Les détaillants devraient s’attendre à
une hausse d’environ 4 % des ventes durant la saison des fêtes 2007
comparativement à l’an dernier. Quoique respectable, l’augmentation
prévue est un peu moins robuste que lors des années passées (voir
graphique).
Compte tenu de l’écart de prix non négligeable, nous avons quelques
recommandations:
•
•
•
Nous suggérons aux Canadiens de comparer avec les prix
américains avant d’acheter au Canada. Bien sûr, ça vaut la peine
de conduire chez nos voisins uniquement si vous avez l’intention de
dépenser beaucoup. Considérez aussi les exemptions et les taxes
car elles peuvent faire une grande différence dans le montant des
économies. Les internautes doivent prendre en compte les coûts
d’expédition qui peuvent augmenter considérablement le paiement
final.
Les gens qui préfèrent magasiner au Canada devraient retarder
leurs achats puisque les prix de certains produits diminueront fort
probablement. Acheter des cartes-cadeaux est une bonne façon de
profiter éventuellement de prix plus bas.
La réduction de 1 % de la TPS qui entrera en vigueur le 1er janvier
est minime par rapport à l’écart de prix. Par ailleurs, la taxe de
vente des États américains près de la frontière est plus faible qu’ici,
ce qui rend l’écart de prix « après taxes » encore plus grand dans
la mesure où vous pouvez éviter de payer les taxes fédérales et
provinciales.
D’autres détaillants sont susceptibles d'annoncer de nouvelles
réductions de prix au cours des six prochains mois. Plusieurs d’entre eux
travaillent avec leurs fournisseurs à cet égard. Ceci étant dit, les
Canadiens ont tort de penser que les biens seront vendus au même prix
qu’aux États-Unis – à moins que le huard s’envole au-delà de 1,10 cents
US, ce qui ne devrait pas arriver de toute façon. Faire des affaires au
Canada est plus coûteux en raison notamment des taux d’imposition
plus élevés et de la réglementation plus lourde. Par exemple, la bière et
le vin sont assujettis à des taxes plus élevées dans les provinces
canadiennes que dans les États américains. Il y a bien sûr des
exceptions. Certains commerçants collés sur la frontière américaine ont
décidé de vendre leurs produits aux mêmes prix qu’aux États-Unis, et
ce, même s’ils perdent de l'argent dans certains cas. Certains détaillants
ont aussi été « forcés » de vendre au prix américain des livres et des
magazines, tout simplement parce que le prix de vente dans les deux
pays est sur l’article en question, rendant ainsi la tâche très facile pour
les clients de voir l'écart de prix. Auraient-ils diminué leurs prix
autrement?
Carlos Leitao, Économiste en chef
Sébastien Lavoie, Économiste
Boris Wyka, Stratège
Stéphane Martial, Stagiaire
Martine Bérubé, Assistante de recherche
Ventes au détail durant la saison du temps des fêtes*
(chang. annuel en %)
8
6,2
7
6,2
6
5
4,8
4,5
4,4
5,8
4,8
4,0
4
3
2
1
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
* exclut ventes de véhicules et des stations-service; Source : Statistique
Canada; 2007 : prévision par VMBL Recherche Économique.
Les consommateurs devraient prendre avantage de ce grand écart de
prix temporaire avant que l’écart de prix entre les deux pays ne se
rétrécisse davantage. En effet, nous prévoyons que le huard retourne à
la parité lors de la première moitié de l’année 2008 et termine 2008 aux
alentours de 98 cents US. Une baisse du prix du pétrole – se transigeant
bien au-dessus de ce que suggère l’offre et de la demande – et une
détérioration du surplus commercial canadien expliquent en partie notre
prévision. De plus, le ton neutre de la Fed devrait selon nous restreindre
la dépréciation du dollar américain face aux autres devises, dont le
huard.
L’indice de référence et l’inflation totale
sous la barre des 2 % mi-2008
VMBL Recherche Économique estime que l’ajustement des prix mènera
à une baisse rapide de l’inflation au cours des prochains mois. Tout
d'abord, nous estimons que des biens assujettis à des réductions de prix
sont répartis dans des sous-indices représentant 20 % de l’ensemble du
panier de l’indice des prix à la consommation (IPC). Ces sous-indices de
l'IPC sont les sous-catégories meubles et articles ménagers, appareils
électroménagers, vêtements, chaussures, véhicules automobiles,
véhicules de loisirs, articles de soins personnels, matériel de
divertissement au foyer, matériel de lecture, etc. Le prix de certains
biens (pas tous) dans ces sous-indices de l’IPC devrait baisser
davantage au cours des six prochains mois. De plus, la réduction de 1 %
de la TPS qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain aura un effet à la
baisse sur l'inflation moins important que l’ajustement de prix.
(514) 350-3000
(514) 350-2931
(514) 350-2975
(514) 350-2881
(514) 350-3006
Somme toute, nous prévoyons que l’inflation mesurée par l’indice de
référence et l’IPC global diminuent rapidement à 2 % au début de 2008
passe sous la barre des 2 % au deuxième trimestre (voir graphique). Les
réductions de prix et de la TPS auront un effet permanent sur le niveau
des prix, mais pas sur l’inflation. Et, pour la Banque du Canada,
n’oublions pas que c’est l’inflation qui compte en bout de ligne. Après
avoir atteint un creux au deuxième trimestre de 2008, l’inflation devrait
accélérer à nouveau au pays et revenir vers 2 % à la fin de 2008.
Prévisions de l'inflation au Canada
3,0
2,8
2,6
2,4
2,2
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
IPC global
Indice de référence
Cible de la BoC
07Q1
07Q3 08Q1 08Q3
09Q1 09Q3
Prévision de VMBL Recherche Économique; Source: Statistique Canada
Les
risques
de
baisses
de
taux
s’accentuent pour le début de l’année
2008
Dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM), la Banque du Canada
mentionnait que « l’inflation mesurée tant par l’indice de référence que
par l’IPC global devrait redescendre à 2 % au second semestre de
2008 ». Toutefois, il faut prendre en considération que le RPM a été
publié quelques jours à peine avant que la baisse de 1 % de la TPS soit
annoncée et que la vague de baisses de prix commence. De plus, la
Banque du Canada a fait l’hypothèse que le huard se transigerait à 98
cents US sur l’horizon de prévision se terminant en 2009 alors que notre
devise se transige bien au-dessus de la parité depuis un bon moment.
Ceci explique pourquoi le premier sous-gouverneur Paul Jenkins a
quelque peu réajusté le tir de la Banque du Canada en disant que « si le
dollar canadien devait se maintenir aux niveaux atteints dernièrement, il
y a un risque que la production et l’inflation diminuent de façon
appréciable ». La Banque du Canada sait très bien que l’inflation va
diminuer plus rapidement que prévue dans le RPM et n’a pas le choix de
le mentionner lors de la prochaine annonce le 5 décembre prochain. La
Banque du Canada devrait garder le taux directeur à 4,50% en
décembre mais pourrait préparer le terrain pour des baisses de taux
pour le début de 2008. Bref, la Banque du Canada ne fera pas de
cadeaux en diminuant les taux avant la fin de l’année 2007, mais les
décisions relatives à la politique monétaire s’annoncent plus difficiles au
début de l’année 2008.
Sébastien Lavoie, économiste
Carlos Leitao, Économiste en chef
Sébastien Lavoie, Économiste
Boris Wyka, Stratège
Stéphane Martial, Stagiaire
Martine Bérubé, Assistante de recherche
(514) 350-3000
(514) 350-2931
(514) 350-2975
(514) 350-2881
(514) 350-3006
Article
Sony PlayStation 3 – 80 GB bundle
iPod Touch - Apple
Halo 3 - édition limité pour XBOX 360
Nintendo Wii
Barbie - Spécial des fêtes 2007
GPS Garmin StreetPilot C330 (pour automobile)
Guitar Heroe III - jeu pour PS3
Body Shop - Huiles parfumées des Fêtes
Heros DVD Saison I
Nikon Coolpix S51 – Noir
Canon EOS Digital Rebel XT + EF-S 18-55 mm
Parfum Hypnose Lancôme – 75ml
Transformers le film - figurine Ultimate Bumblebee
Sac à main Guess - Bazar Hobo
Lecteur HD DVD Toshiba (HD-A3)
Pantalon Lululemon Boogie pour femme
DVD Shrek 3
DVD Spiderman 3
CD Taking Chances - Céline Dion
CD Complete Clapton - Eric Clapton
Moyenne
Carlos Leitao, Économiste en chef
Sébastien Lavoie, Économiste
Boris Wyka, Stratège
Stéphane Martial, Stagiaire
Martine Bérubé, Assistante de recherche
Prix au
Canada
($ cad)
499,99
329,00
79,99
269,99
49,99
399,99
94,99
16,00
54,11
299,95
999,94
95,00
109,99
87,65
349,99
84,00
19,73
21,99
16,99
23,99
Prix aux
Prix aux
États-Unis États-Unis
($ US)
($ cad)
499,99
299,00
69,92
249,99
37,88
224,54
89,82
16,00
39,87
279,95
749,99
70,50
89,99
90,00
299,99
74,00
14,87
14,87
14,88
14,88
499,99
299,00
69,92
249,99
37,88
224,54
89,82
16,00
39,87
279,95
749,99
70,50
89,99
90,00
299,99
74,00
14,87
14,87
14,88
14,88
Écart de
prix
($ cad)
0,00
30,00
10,07
20,00
12,11
175,45
5,17
0,00
14,24
20,00
249,95
24,50
20,00
-2,35
50,00
10,00
4,86
7,12
2,11
9,11
Écart de
prix
(en %)
0%
9%
13%
7%
24%
44%
5%
0%
26%
7%
25%
26%
18%
-3%
14%
12%
25%
32%
12%
38%
17%
(514) 350-3000
(514) 350-2931
(514) 350-2975
(514) 350-2881
(514) 350-3006

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