memento pour l`organisation des ceremonies a caractere patriotique

Transcription

memento pour l`organisation des ceremonies a caractere patriotique
MEMENTO
15 octobre 2014
POUR L’ORGANISATION
THONON LES BAINS
ST JULIEN
BONNEVILLE
ANNECY
DES CEREMONIES
A CARACTERE PATRIOTIQUE
PREAMBULE
Annecy, le 15 octobre 2014
Mesdames, Messieurs les correspondants défense,
Mesdames, Messieurs les présidents d’associations,
De par votre désignation comme correspondant défense de votre commune,
vous devez vous affirmer comme le conseiller technique de votre maire pour
l’organisation des cérémonies à caractère patriotique.
Dans le but de faciliter votre tâche et d’harmoniser les procédures, il m’est
paru utile de vous communiquer quelques règles de cérémonial. Il importe en
effet que ces cérémonies réservent bien la place qui revient aux symboles
nationaux et aux personnalités présentes.
La DMD 741 et l’ONAC2 sont à votre disposition pour vous apporter
éventuellement de plus amples conseils et informations.
Je vous remercie de l’intérêt et des efforts entrepris pour perpétuer cette
transmission de la mémoire.
Le lieutenant-colonel E. de GUILLEBON
Délégué militaire départemental
de la Haute-Savoie suppléant
ORIGINAL SIGNE
1
2
Délégation Militaire Départementale de la Haute-Savoie.
Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
2
PREFACE du Général Jean-René Bachelet
CEREMONIES ET CEREMONIAL.
Les cérémonies profanes, commémoratives et « patriotiques » sont affectées d’un paradoxe : sauf exceptions
–d’autant plus remarquables-, elles n’ont jamais été aussi nombreuses2 dans le même temps où la plupart ne
rassemblent qu’un public restreint composé pour l’essentiel, autour de quelques officiels, par ceux qui sont
directement concernés et par les représentants du monde associatif de la « mémoire », porteurs ou non du
drapeau de leur association.
Les efforts ne manquent pourtant pas pour y convier les populations et notamment les enfants des écoles sous
la conduite de leurs enseignants.
Pour que ces efforts, parfois couronnés de succès, ne soient pas vains, deux conditions nécessaires, sinon
suffisantes, sont à réunir :
que la cérémonie soit porteuse de sens ; une claire conception de ce sens par les initiateurs est un préalable à
toute organisation de cérémonie.
que ce sens soit exprimé de telle sorte que la cérémonie à la fois parle à l’entendement du public et suscite
son émotion ; c’est le but du cérémonial.
Un sens aux cérémonies.
L’hésitation que l’on peut avoir entre « commémoratives » et « patriotiques » pour qualifier les cérémonies
profanes traduit leur double vocation : d’une part faire mémoire, d’autre part exprimer des valeurs partagées.
*La mémoire.
Longtemps, et dans toutes les civilisations, le respect des anciens, voire le culte qui leur était rendu lorsqu’ils
avaient disparu, était au fondement des règles de comportement, individuelles et collectives. Parallèlement,
le dévouement au bien commun était la condition de la survie de l’individu.
La connaissance des exemples du passé, l’hommage qui était dû à ses acteurs, le devoir de s’inscrire dans
leurs traces, étaient à la base de l’éducation, comme autant de gages de succès pour une vie incertaine.
Dans ce contexte, quel sens cela peut-il avoir de « faire mémoire » ?
A cette interrogation, on répond le plus souvent par une injonction : « le devoir de mémoire ».
Mais qui ne voit que cette réponse est plus incantatoire que convaincante ?
En quoi, dans un monde qui a tant changé, le passé pourrait-il nous enseigner pour le présent et pour
l’avenir ?
C’est la question clé, et si l’on n’y répond pas, le « devoir de mémoire » reste pure incantation.
Or, l’avenir demeure plus incertain que jamais.
Donc, plus que jamais, l’être humain a besoin de repères, de jalons, pour orienter ses comportements à
l’articulation de l’individuel et du collectif. C’est ce que l’on appelle des « valeurs ».
Ainsi, « faire mémoire » n’aura de sens que pour autant qu’il s’en dégagera des valeurs.
Encore faut-il que ces valeurs soient perçues comme éclairantes face aux incertitudes des temps présent et à
venir.
*Les valeurs
Allons droit au but.
Quelles que soient les transformations qui affectent notre monde, quelles que soient les innovations de toutes
natures, demeure une injonction, celle d’avoir à vivre ensemble, au-delà de nos individualités, au-delà de nos
différences.
On peut même dire que l’individualisme triomphant s’accompagne d’un paradoxe, celui d’une dépendance
de l’individu par rapport à son environnement et à la société plus prégnante que jamais.
2
La question de la prolifération des commémorations ne sera pas traitée ici. Elle mérite néanmoins une
réflexion approfondie.
3
Il n’est donc pas de besoin plus impérieux que celui des valeurs partagées qui pourront inspirer ce « vivre
ensemble », de sorte qu’il soit le plus harmonieux possible.
A l’heure de la mondialisation, nul ne peut disconvenir que la première de ces valeurs à partager est celle
d’une même foi en l’homme.
Foi en l’universalité de l’homme, d’une part, avec la liberté et l’égalité comme fondements.
Foi en la personne humaine, de surcroît, le prix de sa dignité et de sa vie, le respect qui lui est dû, la
solidarité dont elle doit faire l’objet, une foi sans laquelle la première se retourne en son exact contraire.
La seconde de ces valeurs découle d’un constat : le « vivre ensemble » s’exerce au sein d’une communauté
humaine, à la fois naturelle, sociologique et historique. La communauté naturelle est celle de la famille. La
communauté sociologique s’organise autour de l’habitat, du travail, des études, des loisirs. La communauté
historique est l’ensemble gigogne qui va de la commune à l’Etat-nation et même aujourd’hui au-delà.
Cet Etat, des utopies libertaires l’avaient dénoncé comme tyrannique et la référence à la patrie comme une
aliénation désuète.
Aujourd’hui, ce même Etat, enserré dans des interpendances multiples, européennes et mondiales, a perdu sa
puissance d’antan ; simultanément, il lui faut accorder aux singularités régionales une place qu’il leur a
longtemps refusée.
Mais voici que, passé le temps des illusions et revenu celui de l’insécurité, on redécouvre que l’Etat-nation,
en l’occurrence la France, reste l’ultime garant de l’épanouissement individuel et de l’harmonie collective,
lieu privilégié d’une communauté de destin.
Ainsi renait le « patriotisme » comme seconde valeur à partager.
Le patriotisme, c’est-à-dire une relation intellectuelle et affective avec une communauté humaine héritée
d’une riche histoire, une France identifiée par des symboles, un drapeau, un hymne, une devise qui
expriment des valeurs communes en lesquelles on se reconnaît et qui haussent chacun au-delà de lui-même.
Un patriotisme non pas fermé et xénophobe, mais ouvert sur l’universel dans la mesure où, précisément, la
France se définit historiquement et largement au travers des valeurs de l’humanisme précédemment
évoquées.
Ainsi donc, commémorer, autrement dit « faire mémoire », n’aura de sens que pour autant que l’hommage
rendu aux anciens permettra aux participants et notamment aux générations nouvelles de percevoir et de
s’approprier les valeurs d’un « vivre ensemble » telles que rappelées ci-dessus. Encore faut-il que le message
soit reçu. C’est le rôle du cérémonial.
*Cérémonial
Les cérémonies officielles obéissent à un protocole normé.
A cet égard, les cérémonies militaires sont le modèle du genre, avec un déroulement, un rituel, une gestuelle
qui, bien exécutés, ne sont pas sans effet.
Pour autant, bien souvent, si les initiés peuvent être en communion, le sens de tout cela échappe très
largement à ceux qui le sont moins.
Quant aux cérémonies sans présence militaire significative, lorsqu’elles se conforment au protocole, ce qui
n’est pas toujours le cas, le résultat est rarement à la mesure de la générosité des organisateurs.
Or, il existe une forte analogie entre cérémonies commémoratives ou patriotiques et cérémonies religieuses.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de réunir les participants, si possible dans une ferveur commune.
Sur ce registre, il est clair que les religions ont une longue expérience.
Elles mettent en œuvre, pour cela, des liturgies, autrement dit…un cérémonial.
On peut donc penser qu’elles ont à nous apprendre, fortes d’une expérience multiséculaire.
Tel est le cas, tout particulièrement des églises chrétiennes qui distinguent, pour la cérémonie par excellence
qu’est la messe, la liturgie de la parole et la liturgie sacrée.
La liturgie de la parole s’adresse à l’intellect, à la raison, à l’entendement. Elle vise un enseignement et
l’adhésion intellectuelle.
La liturgie sacrée s’adresse au cœur, à l’affectif. Elle vise à produire une émotion qui va contribuer à la
communion des assistants et renforcer l’adhésion.
4
Transposée à la « liturgie laïque » qu’est de fait une cérémonie commémorative ou patriotique, cette
distinction est féconde. Elle est même indispensable.
Au-delà des commentaires et explications donnés en amont et chemin faisant par le maître de cérémonie, une
prise de parole est, en tout premier lieu, toujours nécessaire.
Elle prend souvent la forme d’une communication officielle ; ainsi, par exemple du message du ministre de
la défense pour les cérémonies commémoratives récurrentes telles que le 8 mai ou le 11 novembre. Ce peut
être aussi « l’ordre du jour » de l’autorité militaire. Le protocole prévoit d’ailleurs, pour souligner la
solennité de cette communication, des sonneries de clairon qui l’encadrent : « ouvrez le ban » « fermez le
ban ».
Il est rare qu’il faille s’en contenter. En effet, c’est bien localement, en tel lieu et face à tel public, qu’il faut
dégager le sens de l’événement, tâche qui revient alors, par exemple, au maire, ou bien au représentant de
telle association, ou aux deux.
Loin des poncifs et des lieux communs, il s’agit bien alors de montrer en quoi ce que l’on célèbre est
illustratif des valeurs qui doivent inspirer notre « vivre ensemble »3.
Ce temps de parole demande à être médité. C’est pourquoi il sera suivi d’un moment musical choisi en
cohérence avec le message adressé, à la fois pour offrir un moment de méditation et, déjà pour y ajouter
l’émotion. Ainsi donnera-t-on par exemple à entendre, ou à reprendre ensemble, le « chant des marais » pour
le jour de la déportation ou le « chant des partisans » s’il s’agit de Résistance, ou même « la Madelon » pour
le 11 novembre.
Le cérémonial officiel prévoit un hommage aux morts avec fleurissement d’un monument, minute de silence
et sonneries appropriées.
Nous sommes alors sur le registre de l’émotion et un soin particulier doit alors être apporté pour la susciter, à
la fois esthétique et affective.
Le protocole a bien été conçu dans cet esprit.
Dès le fleurissement effectué avec solennité, retentit la « sonnerie aux morts » avec ses accents déchirants.
Lui succède une minute de silence ; c’est le temps du recueillement dans le souvenir de ceux qui ont laissé la
vie, précisément au nom des valeurs qui sont célébrées en cette occasion.
Puis retentit l’hymne national, la Marseillaise, dont l’allant dit assez qu’au-delà du deuil, il y a la vie et que
ceux qui sont là ont la volonté d’inscrire leurs pas dans la trace de leurs anciens.
La gestuelle est à l’unisson : drapeaux inclinés pour l’hommage aux morts, relevés pour la Marseillaise,
troupes au présentez-armes, salut du préfet, des militaires, des pompiers.
Dans cet esprit, tout ce qui peut concourir à nourrir ce moment d’émotion partagée est bienvenu : tel est le
cas notamment d’une participation souhaitable des enfants, que ce soit pour l’« appel des morts » à la faveur
duquel chaque nom figurant sur le monument est énoncé, suivi en écho de la mention « mort pour la
France »4 ou bien du fleurissement, ou encore du chant de la Marseillaise ou de tel chant de circonstance.
Le protocole est bien sûr à respecter. Mais il l’est plus dans son esprit que dans sa lettre.
C’est un exercice vain si l’ordonnancement de la cérémonie n’est pas à la fois porteur de sens et générateur
d’émotion, avec un souci marqué de cohérence et d’esthétique pour des participants à rendre le plus possible
acteurs de l’événement.
Le public, notamment les jeunes, se détourneraient des cérémonies de mémoire et patriotiques ?
Si tel est le cas, interrogeons-nous sur le point de savoir où en est la responsabilité.
Car tout indique que, plus que jamais, nos concitoyens, tout particulièrement les générations nouvelles, sont
en attente d’occasions qui leur permettent d’être confortés dans une volonté partagée de vivre ensemble audelà de leurs différences dans notre vieux pays de France.
Général Jean-René Bachelet
3
Pour les militaires, un « ordre du jour » pertinent s’inscrit sur ce registre : en donnant souffle à « l’esprit de
corps », l’évocation d’un passé héroïque se veut avant tout source d’inspiration pour le service des armes et pour
l’exécution de la mission, ici et maintenant.
4
Si dans les villes, les patronymes peuvent paraître abstraits, dans bien des bourgs et villages –tel est
particulièrement le cas en Haute-Savoie-, ils sont portés par nombre des écoliers ou collégiens qui participent à la
cérémonie.
5
SOMMAIRE
I – Déroulé d’une cérémonie commémorative type :
 Principes de base.
 Déroulement.
II – Organisation d’une cérémonie commémorative type :
 en l’absence d’un piquet d’honneur
 en présence d’un piquet d’honneur
III – Hymnes, musiques et sonneries réglementaires
IV – Dépôt de gerbe
V – Rôle du maître de cérémonie
VI – ANNEXES :
1 – Ordre de Préséance.
2 – Décorations.
3 – Honneurs militaires.
4 – Honneurs funèbres militaires.
5 – Honneurs aux emblèmes.
- Drapeau / Etendard.
- Pavillon national.
- Fanion.
6 – Liste des cérémonies officielles (nationales et locales)
7 – Le Salut.
8 - Les porte-drapeaux.
9 – Les Messages.
10 – Comprendre les cérémonies patriotiques.
6
I – Déroulé d’une cérémonie commémorative type :

Principes de base :
Le cérémonial militaire comprend les prises d’armes et les honneurs militaires qui constituent un
hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.
Il contribue en outre à révéler la qualité et la discipline d’une armée. Il doit donc s’imposer, à tous,
avec la même précision et la même rigueur.
Dès lors qu’une formation en armes y participe, une manifestation devient une cérémonie militaire,
et doit de ce fait suivre les règles strictes du cérémonial militaire.
La prise d’arme doit constituer un ensemble cohérent et non un amalgame de cérémonies diverses,
notamment en présence d’un emblème.
Les troupes rendent les honneurs à leurs chefs. Ceux-ci les passent en revue et c’est devant eux
qu’elles défilent. En conséquence, le fait de rendre le salut aux troupes et de les passer en revue
est un acte de commandement qui ne peut être accompli que par une autorité investie des
responsabilités correspondantes.
Ces notions de base sont simples et faciles à comprendre. Elles sont cependant souvent perdues de
vue et doivent, en conséquence, être clairement expliquées ou rappelées, afin que le cérémonial ne
soit pas détourné de sa finalité et que chacun sache bien quel est son rôle, dès lors qu’une
manifestation comporte une cérémonie militaire.

Déroulement Cérémonie type :
Généralement, les cérémonies se déroulent devant le monument aux morts de la commune et
peuvent comprendre la levée des couleurs, une remise de décorations, des allocutions, des chants ou
l’exécution de morceaux de musique, un dépôt de gerbes.
Le déroulement répond aux règles du cérémonial militaire, en particulier lorsqu’un détachement en
armes est présent pour rendre les honneurs.
Quand une cérémonie comprend un appel des morts, ce dernier prend place juste avant le dépôt de
gerbes et fait l’objet d’un déroulement précis.
La cérémonie est conduite par un maître de cérémonie qui ne doit jouer que ce rôle là.
7
- Chronologie des différentes phases :

Mise en place du détachement d’honneur.

Mise en place des porte-drapeaux de part et d’autre du monument.

Mise en place du public, des enfants des écoles, des amicales et des personnalités locales.

Arrivée et honneurs aux autorités civiles et militaires.

Montée des couleurs.

Remise de décorations.

Remise de drapeau d’association.

Exécution de chants, de marches, d’hymnes, lecture de textes divers en rapport avec la
cérémonie.

Lecture des messages officiels en terminant par l’autorité qui préside.

Appel des morts.

Dépôt de gerbes.

Sonnerie « aux Morts », minute de silence, refrain de la Marseillaise.

Honneurs et départ des autorités civiles et militaires.

A l’issue de la cérémonie, les autorités vont saluer et remercier les porte-drapeaux et le chef
de la formation musicale.
II – Organisation d’une cérémonie type :
- Exemple de configuration :
Monument aux morts
Mât des couleurs
Clairons
Drapeaux des associations
Sapeurs
Pompiers
Enfants
des
Ecoles
Personnalités –Autorités
Piquet
d’Honneur
Musique
Anciens Combattants
Public
8
P
u
b
l
i
c

Cérémonial en l’absence d’un piquet d’honneur : (sans drapeau ou étendard militaire)
1) - Mise en place du dispositif :
Placement des porte-drapeaux autour du monument par le maître de cérémonie.
Cette phase se fait avec rigueur et solennité. Mise en valeur de cette fonction pour laquelle la jeune
génération doit reprendre doucement le flambeau (transmission de la Mémoire).
2) - Arrivée de l’autorité :
Accueil de l’autorité par le Délégué militaire départemental (s’il est présent) ou le maître de
cérémonie : le Maire de la commune, ceint de son écharpe, ou son représentant,
le Député,
le Sénateur,
le Conseiller général,
le ou les Présidents des associations d’anciens Combattants.
3) - Levée des couleurs effectuée par deux personnes :
Annoncer : « Attention pour les couleurs ! » suivi de : « Envoyez ! ».
Si une musique est présente, elle joue le refrain de l’hymne national (valable en cas de
sonorisation).
4) - Remise de décorations (le cas échéant).
5) - Lecture du message(1) :
La communication du ministre de la Défense ou du Secrétaire d’état chargé des Anciens
Combattants et de la mémoire est lue par M. le Préfet ou son représentant, le Maire ou son
représentant. Ce message est à annoncer par le maître de cérémonie. Lorsqu’il y a d’autres
allocutions, elles sont toujours placées avant le message du gouvernement.
6) - Dépôt de gerbes :
Il est annoncé par le maître de cérémonie dans l’ordre inverse de l’ordre protocolaire indiqué en
annexe (ordre de préséance) ou tout le monde simultanément.
Annonce : « dépôt de gerbe par Monsieur…. ».
7) - « Aux morts ! » (clairon ou sonorisation).
8) - Minute de silence.
9) - « Marseillaise » (couplet + refrain chantés, joués ou sonorisés).
10) - Salut aux porte-drapeaux
Annoncer : « Les autorités saluent les porte-drapeaux ! ». Les autorités présentes se déplacent et
vont saluer les porte-drapeaux, les élus, les présidents des associations …
11) - Départ de l’autorité.
12) - Fin de la cérémonie.
La lecture des messages ou les allocutions peuvent avoir lieu, selon l’usage local, avant ou après le
dépôt de gerbes. Lorsqu’il s’agit de messages officiels du gouvernement (président de la République,
premier ministre, ministre de la défense, ministre délégué aux anciens combattants, ordre du jour
officiel), le chef de détachement doit commander « Garde-à-vous…. Ouvrez le ban » ; à l’issue des
messages officiels « Fermez le ban…..Repos ».
En aucun cas, le ban n’est ouvert pour les messages associatifs (même nationaux) et les messages
officiels sont toujours lus après les messages associatifs.
(1)
9

Cérémonial en présence d’un piquet d’honneur :
- Arrivée et accueil du détachement militaire (H-30’) :
Reconnaissance, consignes pour le déroulement…
- Mise en place du dispositif (H-20) :
* Piquet d’honneur sur un côté du dispositif, si possible face à l’arrivée des autorités.
* Porte drapeaux.
* Associations.
* Public.
Veiller à laisser un couloir d’accès pour les autorités.
- Accueil et regroupement des autorités (H-10) : maire et président d’association.
* Préfet ou son représentant.
* Parlementaires, conseil général et élus …
* Autorité militaire éventuelle, gendarmerie, sapeurs-pompiers, …
* Présidents d’associations.
Rappel du déroulement de la cérémonie.
-Arrivée des autorités.
* Le chef de détachement commande :
« garde à vous ». Le clairon ou la musique sonne le garde à vous.
« présentez armes ».
* Les autorités entrent dans le dispositif et s’alignent dans l’ordre protocolaire face au
monument.
* Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos ».
Remise de décorations éventuelle
Allocutions éventuelles
Le chef de détachement commande :
« Garde à vous »… le clairon ou la musique sonne le garde à vous.
« Présentez armes ».
Dépôt de gerbes dans l’ordre protocolaire :
1- Préfet
2- Maire
3- Parlementaires, conseil général
4- Autorité militaire (éventuelle)
5- Associations
6- Enfants des écoles
Chaque autorité salue ou s’incline
après avoir déposé sa gerbe puis
recule de quelques pas et se réaligne
face au monument.
Sonnerie aux Morts : le chef de détachement commande « Aux Morts » :
° Le clairon exécute, observe la minute de silence.
° Les autorités saluent et les drapeaux sont inclinés.
° Le clairon sonne le signal de la fin de la minute de silence.
° Refrain de l’hymne national.
Les autorités conservent le salut, les drapeaux sont relevés
° Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos ».
10
Salut des portes drapeaux par les autorités
Salut des officiels par les autorités
A l’issue, le chef de détachement commande :
« Garde à vous » le clairon ou la musique sonne le garde à vous
« Présentez armes »
Aucun texte officiel ne précise l’attitude que doit avoir le représentant de l’Etat ou le maire vis-à-vis
d’un détachement militaire qui rend les honneurs ; il est cependant d’usage que celui-ci s’approche
devant le chef de détachement et le salue, sans pour autant passer la revue des troupes.
Les autorités quittent le dispositif.
Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos »,
puis donne les ordres réglementaires pour quitter l’emplacement de la cérémonie.
11
III – Hymnes, musiques et sonneries réglementaires :

Hymne national, principes de base :
L’hymne national n’est joué intégralement que dans les cérémonies où figure un drapeau (étendard)
et lorsque les troupes rendent les honneurs de pied ferme. Aucun mouvement n’est effectué pendant
son exécution. Au cours d’une cérémonie ou d’une prise d’armes, l’hymne national n’est interprété
intégralement qu’une seule fois. Sauf lors d’une cérémonie au monument aux morts, avec drapeau
ou étendard, l’hymne national est joué une seconde fois à la fin de la minute de silence.

Interprétation de l’hymne national au cours de prises d’armes :
L’hymne national est joué intégralement au cours des prises d’armes lorsque la personnalité qui
préside vient saluer l’emblème.

Les autorités militaires ou civiles ayant droit à l’interprétation intégrale de
l’hymne national sont les suivantes : Président de la République, 1er ministre, ministres de
la Défense, des départements et territoires outre-mer, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de
la Défense, Généraux en activité.
S’il n’y a pas d’emblème, seul le refrain est interprété lorsque l’autorité arrive devant le
commandant des troupes et le salue.

N’ont droit à l’hymne national uniquement en présence d’un drapeau ou étendard
avec sa garde, les commandants d’armes qui ne sont pas officiers généraux et les préfets
(ceux-ci ont seulement droit à la sonnerie “aux champs“ lors de leur première prise de
fonction en uniforme).

L’hymne national peut être chanté par une troupe au cours d’une cérémonie ou
d’une prise d’armes (si les interprètes le possèdent parfaitement et si les lieux s’y prêtent).

Sonneries réglementaires et Cérémonial concernant les hymnes, sonneries et
batteries :
Que la formation musicale qui participe à une cérémonie soit militaire ou « civile », les
règles concernant l’hymne national et les diverses sonneries sont identiques. La majorité des
cérémonies publiques organisées en dehors du chef lieu de département ne bénéficient pas de la
présence d’un drapeau / étendard d’une unité militaire d’active. Dans ce cas, l’interprétation de
l’hymne national devrait être limitée au refrain de la Marseillaise et il ne devrait être joué qu’une
seule fois, après la sonnerie « aux morts ».
Si l’on doit interpréter des hymnes étrangers, l’hymne national français doit être joué en
dernier, les autres hymnes étant joués dans l’ordre alphabétique des noms des pays.
A l’arrivée des autorités, la musique interprète « Garde à vous » et « le Rappel » au moment
où elles entrent dans le dispositif.
Dans le cas d’une remise de décorations, la musique joue « Ouvrez le ban » et « Fermez le
ban ».
A l’issue du dépôt de gerbes, la sonnerie « Aux morts » est toujours suivie de la minute de
silence, puis du refrain de la Marseillaise.
Les Allobroges peuvent être interprétés après la Marseillaise pour clore la cérémonie.
12
IV – LES DEPÔTS DE GERBES :
Une fois la gerbe de fleurs déposée au pied du monument, la personne se redresse, recule et marque
un temps de recueillement de 10 secondes puis regagne son emplacement. Les gerbes sont à
apporter à l’autorité (Préfet) par un fonctionnaire de la Police nationale ou un gendarme. Pour le
maire, c’est un policier municipal. Dans tous les cas, il est préférable de prévoir des porteurs.
V- RÔLE DU MAITRE DE CEREMONIE OU CHEF DU PROTOCOLE :
Outre ses missions de sensibilisation des administrés sur les questions de défense et de mémoire
ainsi que l'accompagnement des jeunes dans leur parcours de citoyenneté, le correspondant défense
est l’interlocuteur privilégié des autorités militaires et des associations civiques et patriotiques pour
l’organisation sur le plan local des cérémonies relatives au devoir de mémoire. Désigné par le
conseil municipal en son sein, il est le coordonnateur naturel de ces manifestations. Il est alors le
plus souvent le maître de cérémonie (place les participants, fait signe aux musiciens et notamment
annonce les différentes étapes de la cérémonie).
En introduction, un message retraçant les événements commémorés peut être lu par le maire, le chef
du protocole ou un ancien combattant. Les allocutions à caractère revendicatif sont à proscrire, les
messages sont des hommages rendus aux disparus des conflits passés.
Contacts :
DMD :
[email protected]
04.50.66.67.99
1, rue de l’Intendance
74000 ANNECY
ONAC :
[email protected]
04.50.88.43.93
Cité Administrative
7 rue Dupanloup
74040 ANNECY Cedex
Préfecture - Bureau des affaires générales :
[email protected]
04 50 33 61 13
rue du 30ème Régiment d’infanterie
BP 2332
74034 ANNECY Cedex
13
ANNEXES
1 – Ordre de préséance :
Deux possibilités s’offrent au chef de protocole pour le positionnement des autorités :
Elles sont placées côte à côte sur une ligne face au monument : le Préfet ou son représentant est
placé au milieu (1). Les représentants et autorités sont placés alternativement à sa droite puis à sa
gauche.
Le Député à sa droite (2), le Sénateur à gauche (3), le Député européen en (4), le Président du
Conseil Régional en (5), le Président du Conseil Général (6), le Maire (7), le Délégué Militaire
départemental (8) le représentant de la Gendarmerie (9) le Président de l’association d’anciens
combattants (10).
Dans le cas d’une participation importante, il est recommandé de placer les personnels en
uniforme (Délégué Militaire Départemental, Commandant le groupement de Gendarmerie…)
à gauche de l’autorité représentant l’Etat et à droite, les personnalités civiles dans l’ordre de
préséance.
Nota : Dans la plupart des cérémonies commémoratives, le Maire se place généralement à la droite
du Préfet.
(9)
(7)
Gendarmerie
Maire
(5)
Conseil
Régional
(3)
(1)
(2)
Sénateur
Préfet
Député
(4)
(6)
Député
Conseil
Européen Général
(8)
(10)
DMD
Anciens
Combattants
 Personnalités appelées à effectuer une dépose de gerbe :
- le ou les présidents d’association(s) des anciens combattants ou représentants ;
- M. le colonel, délégué militaire départemental ;
- Mme ou M. le Maire (ou son représentant) ;
- Mme ou M. le Président du Conseil Général (ou le représentant) ;
- Mme ou M. le Président du Conseil Régional (ou le représentant) ;
- Mme ou M. le Député Européen ;
- Mme ou M. le Sénateur ;
- Mme ou M. le Député ;
- M. le Préfet ou son représentant.
14
2 – Les décorations :
-
Principes :
Il est important de contacter la Délégation Militaire du Département (DMD) pour obtenir des
renseignements concernant les modalités réglementaires lors de la remise de décoration.
Les décorations sont épinglées sur le côté gauche de la poitrine.
La remise d’une décoration, médaille ou insigne ne peut être faite que par un titulaire de la
décoration, d’un grade au moins égal à celui du récipiendaire, à l’exception de la Médaille militaire.
Le chef du protocole annonce : « Récipiendaire gagnez votre emplacement ! ». La poitrine est nue
(sans décorations), il ne perçoit qu’une décoration. Une fois cette phase terminée, il est annoncé
« Décoré rejoignez les rangs ! ».
-
Conditions de remise :
La Légion d’Honneur est remise au monument aux morts en présence des troupes (prise d’armes),
dans le cas contraire le récipiendaire reçoit cette distinction dans un lieu privé (salle municipale,
mairie, préfecture).
La Médaille militaire peut être remise, avec dignité, soit au cours d’une cérémonie militaire par un
militaire en activité, DMD, commandant d’armes, ou lors d’une cérémonie sans prise d’armes ou à
titre privé par un officier général de la 2ème section (G2S) ou une personnalité élue, décorée de la
Médaille militaire ou de la Légion d’Honneur.
Le G2S fait, par courtoisie, une demande auprès de l’autorité militaire (DMD).
Remarque : la prise de rang est celle mentionnée sur le décret conférant la décoration. La Médaille
militaire n’est pas un Ordre dans lequel il est nécessaire de se faire recevoir.
L’Ordre national du Mérite est remis devant le monument, lors d’une prise d’armes ou dans un
autre lieu s’il n’y a pas de troupes.
Les médailles associatives ne sont jamais remises au monument mais dans un lieu privé. Elles sont
portées à droite.
Pour les autres décorations, veuillez prendre l’attache de la DMD ou de l’ONAC de votre
département. Les diplômes des décorations sont à remettre à l’issue de la cérémonie.
La remise du diplôme d’honneur et de l’insigne de porte-drapeau peut être effectuée au
monument aux morts ou après la cérémonie lors d’un vin d’honneur. Un porte-drapeau ne peut
porter un uniforme militaire (sauf accord express de l’autorité locale).
-
Ordre des médailles :




Légion d’honneur
Croix de la Libération
Médaille Militaire
Ordre National du Mérite



Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre TOE

Croix de la valeur militaire
15


Médailles de la Résistance Française
Médailles des évadés



Croix du combattant volontaire de la guerre 1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN
Croix du combattant volontaire de la résistance
Croix du combattant 1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN

Médaille de la gendarmerie nationale


Ordre du mérite maritime
Ordre du mérite aéronautique



Médaille d’outre-mer
Médaille de la défense nationale
Médaille des services militaires volontaires

Médailles commémoratives

Médailles de reconnaissance de la nation


Médaille d’honneur pour actes de courage et de dévouement
Médaille d’honneur du service de santé des armées
NB : Ces décorations peuvent également être remises sans la présence de troupes en
armes ou d’emblèmes.
16
- Cérémonial de remise de décorations :
(Aucune autorité civile, préfet inclus, ne peut remettre une décoration en présence de la troupe.)
LEGION D’HONNEUR
- Garde à vous
- Drapeau, sans votre garde, gagnez
votre emplacement (éventuel)
- Récipiendaire gagnez votre
emplacement
- Présentez armes
- Ouvrez le ban
- Formule
- Fermez le ban
- Décoré, rejoignez les rangs
- Reposez armes…Repos
« Au nom du Président de la République et en
vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous
vous faisons Chevalier, Officier, Commandeur,
de la Légion d’honneur ».
Remettre les insignes.
Donner l’accolade
Pas de salut, ni de poignée de main.
Pour les dignitaires : … « nous vous élevons à
la dignité de Grand Officier (de Grand Croix) de
la Légion d’Honneur ».
MEDAILLE MILITAIRE
- Garde à vous
- Drapeau, sans votre garde, gagnez
votre emplacement (éventuel)
- Récipiendaire gagnez votre
emplacement
- Portez armes
- Ouvrez le ban
- Formule
- Fermez le ban
- Décoré, rejoignez les rangs
- Reposez armes…Repos
ORDRE NATIONAL DU MERITE
Idem
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Président de la République, nous
vous conférons la Médaille Militaire ».
Pas d’accolade.
Poignée de main éventuelle.
(Seule une autorité militaire appartenant à
l’armée d’active peut procéder à cette remise
devant la troupe).
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Président de la République nous
vous faisons Chevalier, Officier …, de l’Ordre
National du Mérite ».
Remettre les insignes.
Donner l’accolade
Pas de salut, ni de poignée de main.
Pour les dignitaires : … « nous vous élevons à
la dignité de Grand Officier (de Grand Croix) de
l’ONM ».
17
CROIX DE GUERRE
1914/1918 – 1939/0145 – TOE
CROIX VALEUR MILITAIRE
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
Grade – Nom – Prénom
MEDAILLE DES EVADES
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
CROIX DU COMBATTANT
VOLONTAIRE DE LA GUERRE
1914/1918 – 1939/1945
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
CROIX DU COMBATTANT
1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
MEDAILLE D’OUTRE-MER
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
MEDAILLES
COMMEMORATIVES
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
MEDAILLE D’AFRIQUE DU
NORD
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
MEDAILLE D’HONNEUR POUR
ACTES DE COURAGE ET DE
DEVOUEMENT
Idem, mais les troupes sont uniquement
au garde à vous
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense nous vous
décernons la croix de Guerre avec étoile -pour
le motif suivant : (texte de la citation)».
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense nous vous
décernons la Médaille des Evadés ».
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense, nous vous
décernons la Croix du Combattant Volontaire de
la guerre… ».
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense nous vous
décernons la Croix du Combattant de la guerre
… ».
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense nous vous
décernons la Médaille d’Outre-Mer avec
agrafe… ».
Grade – Nom – Prénom
« Au nom du Ministre de la Défense nous vous
décernons la Médaille commémorative…(selon
l’ordre chronologique de l’événement)
Grade – Nom – Prénom
« Nous vous décernons la Médaille d’Afrique
du Nord ».
Nom – Prénom
« An nom du Ministre de la Défense, nous vous
décernons la médaille (or, vermeil…) d’honneur
pour acte de courage et de dévouement… »
18
- Listes des décorations civiles ne pouvant pas être remises lors des cérémonies comportant des
troupes en armes :
- INSIGNES D’HONNEUR DES
PORTE-DRAPEAUX
Nom – Prénom
« Au nom du Secrétaire d’Etat chargé des
Anciens Combattants et de la Mémoire, nous
vous remettons l’insigne d’Honneur des PorteDrapeaux ».
- MERITE AGRICOLE
Grade – Nom – Prénom
« Je vous remets les insignes de (Chevalier –
Officier – Commandeur) du Mérite Agricole
qui vous a été conféré par le Ministre de
l’Agriculture et de la Forêt »
- PALMES ACADEMIQUES
Nom – Prénom
« Au nom du Ministère de l’Education, je vous
remets l’insigne des Palmes Académiques »
- ORDRE DES ARTS ET DES
LETTRES
Nom – Prénom
« An nom du ….., je vous remets….. »
- MEDAILLE D’HONNEUR DU
TRAVAIL
- MEDAILLE D’HONNEUR
AGRICOLE
- MEDAILLE D’HONNEUR
REGIONALE,
DEPARTEMENTALE,
COMMUNALE
- MEDAILLE D’HONNEUR DES
SAPEURS-POMPIERS *
- MEDAILLE D’HONNEUR DE LA
JEUNESSE ET DES SPORTS
- MEDAILLE DE LA FAMILLE
FRANCAISE
* Sauf dans le cas où un détachement de
sapeurs pompiers est inclus dans le dispositif
des troupes participant à la prise d’armes (ex :
14 juillet…)
19
3 – Honneurs militaires :
Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles l’armée présente, dans
des conditions déterminées, un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.
Le droit aux honneurs militaires ne peut pas être délégué.
Les honneurs militaires sont rendus par les troupes et piquets d’honneur :
- au président de la République,
- aux emblèmes des armées (toutefois, groupés, les drapeaux des sociétés d’anciens combattants
peuvent recevoir certains honneurs : salut des isolés, garde-à-vous de troupes en stationnement, pas
cadencé des troupes en mouvement),
- aux 1er Ministre et Ministre de la Défense,
- aux Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale,
- aux autres membres du gouvernement, aux autorités civiles et aux corps constitués, dans les
conditions prévues par la réglementation en vigueur (décret N° 89-655 du 13 septembre 1989).
- lorsqu’ils sont en uniforme : aux généraux, aux commandants d’arme, par une troupe à ses
officiers chefs directs.
- aux monuments érigés en souvenir des morts pour la patrie,
- aux convois funèbres.
NB : Lors d’une arrivée par hélicoptère, les honneurs sont rendus une fois les moteurs coupés et les
équipements de vol retirés. Au départ, les honneurs cessent lors de l’embarquement.
Les honneurs au Préfet :
Lorsqu’un Préfet en uniforme prend ses fonctions ou se rend pour la première fois dans une ville de
garnison de son département, les honneurs militaires lui sont rendus. Aucun texte officiel ne le
précise mais l’usage suivant sera appliqué : il sera demandé au Préfet de s’arrêter devant le chef de
détachement, de le saluer, puis de repartir sans passer la troupe en revue (composition de l’escorte
définie par le décret n°95-811 du 22 juin 1995 (JO du 23 juin).
Les honneurs aux autorités civiles ou militaires étrangères :
Les honneurs ne peuvent être rendus que sur ordre du 1er Ministre ou du Ministre chargé des DOMCOM.
4 – Honneurs funèbres militaires :
Les obsèques avec offices religieux :
Lors d’obsèques d’un titulaire de la carte du combattant ou du titre de reconnaissance de la nation,
la famille doit donner son accord pour recouvrir le cercueil du drap tricolore. L’officiant religieux
peut aussi accepter la présence des drapeaux et des délégations d’anciens combattants et victimes
de guerre.

-
-
Drap tricolore sur le cercueil :
Privilège réservé au titulaire de la Croix du Combattant, de la Croix du Combattant
Volontaire de la Résistance, du Titre de la Reconnaissance de la Nation (TRN), du titre de
réfractaire au service du travail obligatoire titulaire de la médaille commémorative Française de
la guerre 39/45, ou aux civils, fonctionnaires de la Police Nationale et Sapeurs Pompiers, tués
dans l’accomplissement de leurs devoirs ou au cours de circonstances exceptionnelles.
Le drap est fourni sur demande par les pompes funèbres.
Il est précisé que les services militaires hors conflit, les services de porte-drapeaux,
n’ouvrent pas droit au drap tricolore. Les veuves d’anciens combattants même veuves de guerre
ne peuvent en bénéficier.
20

-
Drapeaux associatifs pour les ayant-droit cités ci-dessus :
L’officiant accueille le corps, dans la plupart des cas, les Porte-drapeaux,
accompagnés des membres de la section, suivent le cercueil, le saluent et se placent comme
prévu aux places réservées pour l’office religieux.
Pour la sortie, ils précèdent le cercueil avec les membres de la section.
Dehors et au cimetière, ils forment une double haie de chaque côté du cercueil en
annonçant : « Dernier hommage rendu par les Porte-drapeaux pour notre ami… » Drapeaux
levés et baissés 3 fois (surtout ne pas annoncer « honneur militaire »!).

-
Drapeaux pour les adhérents non-ayant droit cités :
A minima le drapeau de l’association accompagne une dernière fois un adhérent
(services militaires, veuves…) puis, avant que le corbillard ne se referme pour le départ au
cimetière ou le lieu de crémation, il s’incline une dernière fois pour un salut.
En résumé :
 Pour les ayant-droit cités plus haut, avec l’accord des familles, les porte-drapeaux peuvent
se déplacer dans les cas suivants :
Eglise avec cortège au cimetière.
Sans passage à l’église et cérémonie civile.
Adhérent avec obsèques dans sa région d’origine.
Ancien adhérent, suite à la demande de la famille.
Adhérent à une autre association suite à la demande du président.
 Pour les adhérents non-ayant droit cités, le Porte-Drapeau de l’association, avec accord du
Président, peut accompagner et saluer une dernière fois :
Veuves adhérentes.
Service militaire adhérent.
Membre d’honneur et sympathisant de la section.

-
Avis de décès, recommandations :
L’avis de décès, avec accord de la famille, peut préciser le statut de l’ancien
combattant : 1939/1945, Indochine, Afrique du Nord, opérations extérieures.
5 – Honneurs aux emblèmes : (Seuls les drapeaux et étendards des armées, ainsi que les
fanions des unités formant corps ont droit aux honneurs militaires.)
- Cérémonial :
A l’arrivée de l’emblème (ou des), le commandant des troupes fait présenter les armes.
Le drapeau (étendard ou fanion) et sa garde se placent alors face à la troupe devant le commandant
des troupes. Celui-ci salue l’emblème et commande “AU DRAPEAU “ (“ A L’ETENDARD“ ou
“AU FANION“). Les tambours battent, les clairons sonnent “AU DRAPEAU". S’il ya une
musique, elle joue le refrain de l’HYMNE NATIONAL pour un drapeau ou un étendard, la SIDI
BRAHIM pour un fanion des chasseurs ou l’œuvre règlementaire pour les fanions des corps qui y
ont droit.
Tous les officiers, sous-officiers, chefs de section (peloton) dans les rangs ou hors rang saluent, à
l’exception des personnels au “PRESENTEZ ARMES ou SABRES “.
Après l’exécution des sonneries et éventuellement du refrain de l’hymne national, l’emblème et sa
garde gagnent la place qui leur est réservée dans le dispositif.
Le commandant des troupes fait alors reposer les armes.
21
6 - Liste des Cérémonies officielles (nationales et locales) :
Fête nationale :
14 juillet.
Journées nationales :
Intitulé de la journée
Date officielle
Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des
victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en
Tunisie et au Maroc
19 mars
Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la
déportation
Dernier dimanche d'avril
Commémoration de la victoire
du 8 mai 1945
8 mai
Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs
abolitions
10 mai
Journée nationale du patriotisme et fête de Jeanne d'Arc
2ème dimanche de mai
Journée nationale de la Résistance
27 mai
Journée nationale d'hommage aux « morts pour la France » en
Indochine
8 juin
Journée nationale commémorative de l'appel historique du Général De
Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi
18 juin
Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes
et antisémites de l'Etat Français et d'hommage rendu aux « Justes » de
France
Dimanche 16 juillet ou
premier dimanche suivant le
16 juillet
Journée nationale d'hommage aux Harkis et aux autres membres des
formations supplétives
25 septembre
Commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918
11 novembre
Journée nationale d'hommage « aux morts pour la France » pendant la
guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie
5 décembre
Cérémonies locales :
Anniversaire des combats du Plateau des Glières à Morette : dernier dimanche du mois de mars.
Libération d'Annecy : 19 août
Les cérémonies, placées sous la responsabilité du Préfet qui les préside, sont organisées par la délégation
militaire départementale avec la collaboration de l’ONAC et de la municipalité.
22
7 – Le Salut :
Le salut est un geste symbolique de courtoisie, de fidélité et même de fraternité. C’est le rappel de
la mission et de l’idéal commun aux officiers, aux sous-officiers et aux soldats. C’est en outre un
témoignage de cohésion et de confiance mutuelle. Chacun doit donc s’efforcer de l’échanger avec
netteté, naturel et élégance, quelque soit son grade ou sa fonction.
Le salut est exécuté :
- de pied ferme au garde-à-vous face à l’autorité ou au symbole que l’on salue en portant la
main droite ouverte au bord inférieur droit de la coiffure, la main dans le prolongement de l’avantbras, les doigts tendus et joints, le pouce réuni aux autres doigts, la paume en avant, le bras
sensiblement horizontal et dans l’alignement des épaules.
- en marchant, en levant la tête avec énergie et en regardant l’autorité ou le symbole que l’on
salue.
Lorsque le salut est terminé, le bras est abaissé vivement.
Le militaire armé (sauf s’il ne porte qu’un PA, quelque soit la position de son arme, salue sans
effectuer de geste du bras droit, en levant la tête avec énergie et en regardant l’autorité ou le
symbole qu’il salue. Le bras gauche oscille naturellement.
8 – Les Porte-drapeaux : une mission un symbole (dispositions vestimentaires
et protocolaires) :
Les porte-drapeaux sont toujours présents, par tous les temps, imperturbables même pendant les
cérémonies les plus longues …
Ils ont la charge lourde et symbolique de rendre hommage au nom de la nation française (et de
l’association) aux combattants tués au champ d’honneur et disparus de tous les conflits ainsi qu’à
tous les adhérents de l’association décédés.
Ces informations sont une aide pour que le porte-drapeau soit digne de la mission qui lui est
confiée.
A – Tenue vestimentaire du porte-drapeau :
Il porte la tenue de l’association :
- Pantalon gris et blazer bleu marine, ou costume sombre.
- Exceptionnellement en tenue militaire règlementaire (avec l’accord du DMD).
- Cravate foncée sur une chemise claire.
- Il doit être couvert (coiffure règlementaire en relation avec son drapeau ou béret noir).
- Gants blancs obligatoires (respect de l’emblème porté), conservés pour serrer les mains.
- Les médailles officielles sont portées à gauche, dans l’ordre, Légion d’Honneur, Médaille
Militaire, Ordre National du Mérite, Croix de Guerre, Valeur Militaire, Croix du Combattant…
- Les médailles associatives se portent à droite et uniquement à l’occasion des cérémonies ou
manifestations de l’association.
- Le baudrier se porte sur l’épaule droite afin de ne pas masquer les décorations pendantes.
- L’insigne officiel de porte-drapeau se porte à droite (il peut être fixé sur le baudrier).
- La hampe du drapeau se tient de la main droite.
- En cas de mauvaise météo les imperméables ou les manteaux sont de couleur sombre.
23
B – Les cérémonies :
Cérémonies avec défilés officiels :
- Les Porte-drapeaux sont mis en rang par 2, 3 ou 4 suivant la largeur de la route.
- Il y a lieu de respecter la hiérarchie suivant le type d’emblème et non du porteur (Légion
d’Honneur, Ordre de la Libération, Médaille Militaire, Ordre National du Mérite, Croix de Guerre,
les amicales d’anciens combattants départementales et locales, les Fanions (ex : 27ème BCA), les
autres associations : Souvenir Français, Croix Rouge ...
- Placement derrière la musique.
- Si des troupes participent à la cérémonie, les Porte-drapeaux se placent derrière elles.
Cérémonies au Monument aux Morts :
En principe commandement par un chef de protocole, sinon par un Porte-drapeau.
- Arrivant en cortège ils se placent de part et d’autre du monument qu’ils saluent.
- Le salut par les Porte-drapeaux n’est dû qu’au Président de la République, aux drapeaux et
étendards militaires, à la sonnerie aux Morts et fin de cérémonie (la hampe est dans le baudrier).
- Lors du salut et remerciements des autorités, les emblèmes sont reposés.
- Si la plus haute autorité enlève son gant droit, il y a lieu de le faire aussi.
- Lors d’une cérémonie hors du secteur, se mettre aux ordres du responsable local et suivre ses
instructions.
- On ne replie jamais un drapeau devant un Monument.
Les offices religieux, lors des cérémonies officielles patriotiques et du souvenir :
- Le responsable de la section détermine l’emplacement des Porte-drapeaux auprès du prêtre, du
pasteur, du rabbin ou de l’officiant.
- Les Porte-drapeaux forment une haie à l’entrée, puis suivent les autorités une fois celles-ci
accueillies par l’officiant.
- Le salut à l’autel est effectué à l’arrivée et lors de l’élévation (rite chrétien), pas de salut à la
sortie.
- Pour le défilé, après la cérémonie, les Porte-drapeaux sont en tête.
- Si pas de défilé, ils forment une haie d’honneur à l’extérieur.
Les jeunes Porte-drapeaux mis à l’honneur :
Il s’agit de préserver et transmettre aux plus jeunes, la mémoire et les valeurs républicaines du
monde combattant qui restent au cœur de leur apprentissage civique.
Les Porte-drapeaux ont droit à l’insigne des porte-drapeaux :
- une commission départementale de l’Office National des anciens combattants
(ONAC) attribue les diplômes d’honneur de porte-drapeau en fonction de la durée de
leur engagement.
- à chaque 14 juillet les plus jeunes porte-drapeaux de France sont invités à la
cérémonie nationale à Paris par le Président de la république.
24
9 - LES MESSAGES
Ils sont indépendants du message gouvernemental et ils doivent être lus avant celui-ci.
- Dernier dimanche du mois d’avril : message des associations de déportés.
- 8 mai : message de l’Union française des Associations de combattants et de victimes de guerre
(U.F.A.C).
- 18 juin : Appel du général De Gaulle du 18 juin 1940.
- 16 juillet : message d’une association, de Yad Vashem ou d’un représentant d’une communauté
juive.
- 11 novembre : message de l’U.F.A.C.
En introduction, un message retraçant les événements commémorés peut être lu par le maire, le chef
du protocole ou un ancien combattant. Les allocutions à caractère revendicatif sont à proscrire, les
messages sont des hommages rendus aux disparus des conflits passés.
10 - COMPRENDRE LES CEREMONIES PATRIOTIQUES :
POURQUOI ?
Pourquoi célébrons-nous des faits passés lors de cérémonies ?
Une cérémonie commémorative est une manifestation collective et publique qui célèbre un
personnage ou un fait passé auquel la collectivité attribue une valeur d’exemple, de modèle. C’est
une communion de tous les citoyens pour vivre ensemble un moment fort de la mémoire nationale.
La cérémonie commémorative relie entre eux les participants et offre l’occasion de réaffirmer leur
communauté d’intérêts et leur identité partagée. Mais commémorer n’est pas une simple évocation
du passé. C’est un acte qui utilise le passé pour esquisser, devant les hommes du présent, leur
devenir commun et manifester ce qui les lie ensemble aujourd’hui.
Pourquoi les cérémonies patriotiques se passent devant le monument aux morts ?
Le monument aux morts, principalement édifié après la Grande Guerre, est le témoin de
l’incroyable saignée d’hommes tombés au champ d’honneur au cours des quatre années de guerre.
De la plus modeste plaque à la plus imposante composition sculptée, sa fonction première est de
rappeler de manière physique et publique la disparition des soldats de la commune. Ce tombeau
vide conserve le nom de chacun des morts gravé dans la pierre et le bronze. Il est le lieu le plus
emblématique de la commune pour tout rassemblement patriotique.
Quelles sont les valeurs mises en avant lors de ces cérémonies ?
Les trois valeurs de la devise de la République sont mises en avant lors des cérémonies
patriotiques car il n’y a pas de paix durable ni d’épanouissement de l’homme sans références à
elles :
La Liberté est une garantie accordée à tous dans notre pays mais elle impose des
responsabilités. C’est un droit qui n’est jamais acquis définitivement mais au contraire préservé par
son utilisation régulière et respectueuse des autres.
L’Egalité assure à tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion les
mêmes droits devant la loi mais aussi les mêmes devoirs.
La Fraternité demande de l’entraide, du respect de soi et du respect des autres.
25
Pourquoi le drapeau tricolore est il présent à toutes les cérémonies ?
Héritage de la Révolution française, le drapeau tricolore est l’emblème national français.
Le blanc est la couleur de la monarchie, le bleu et le rouge celles de la ville de Paris. Les trois
couleurs ainsi réunies sont les symboles d’unité et de concorde. Lors des manifestations officielles,
le drapeau symbolise l’Etat et la nation. C’est l’un des signes distinctifs de la République. S’il n’y a
pas de restriction dans l’usage du drapeau tricolore national, il doit être respecté sous peine de
sanctions pénales.
Pourquoi les militaires sont ils présents aux cérémonies commémoratives ?
Le cérémonial militaire en présence de troupes est exigé pour les cérémonies organisées
par le ministère de la défense et la présidence de la république. Les honneurs militaires sont rendus
aux drapeaux, aux étendards des armées et aux monuments aux morts pour la patrie. C’est une
marque de respect envers le monde combattant, envers ceux dont la mémoire est honorée mais
également envers les autorités invitées.
Qui sont les porte-drapeaux ?
Le porte drapeau tient l’emblème de son association d’anciens combattants et de victimes
de guerre inscrit sur l’emblème national. C’est un honneur pour le porteur. Le placement autour du
monument aux morts met en valeur cette fonction pour laquelle la jeune génération doit reprendre
doucement le flambeau. Le porte-drapeau est un passeur de mémoire qui contribue à la solennité de
la commémoration et est toujours honoré par les autorités en fin de cérémonie.
Que représente ce terme : « les Honneurs au drapeau ? »
« Voyez-vous, disait souvent le vieux Capitaine en frappant sur la table, vous ne savez
pas, ce que c’est que le drapeau.
Il faut avoir été soldat ; il faut avoir passé la frontière et marché sur des chemins qui ne sont pas
ceux de la France ; il faut avoir été éloigné du pays, sevré de toute parole qu’on a parlée depuis
l’enfance ; il faut s’être dit, pendant les journées d’étapes et de fatigues, que tout ce qui reste de la
patrie absente, c’est le lambeau de soie aux trois couleurs françaises, qui clapote là-bas au centre du
bataillon ; il faut n’avoir eu, dans la fumée du combat, d’autre point de ralliement que ce morceau
d’étoffe déchirée, pour comprendre, pour sentir tout ce que renferme dans ses plis cette chose sacrée
qu’on appelle le Drapeau.
Le drapeau, mes amis, sachez-le bien, c’est contenu dans un seul mot, rendu palpable dans un seul
objet, tout ce qui fut, tout ce qui est la vie de chacun de nous ; le foyer où l’on naquit, le coin de
terre où l’on grandit, le premier sourire de l’enfant, la mère qui vous berce, le père qui vous gronde ;
la première larme, les espoirs, les rêves, les chimères, les souvenirs, c’est toutes ces joies à la fois
toutes enfermées dans un mot, le plus beau de tous, la PATRIE. »
Arsène CLARETTE.
Journaliste et écrivain français (1840-1943).
Académicien français en 1888.
26
Qui préside les cérémonies ?
Les autorités qui assistent aux cérémonies publiques prennent place en fonction de leur
rang dans l’ordre des préséances. L’autorité qui préside se tient au centre.
Le préfet est le représentant de l’Etat dans le département. Sa présence aux cérémonies
commémoratives entraîne un déroulement respectueux du cérémonial militaire. Un rituel précis est
observé : il arrive le dernier et se retire le premier. Il lit en dernier le message officiel du
gouvernement. Dans leur arrondissement, en l’absence d’un ministre ou du préfet, les sous-préfets
occupent le rang du représentant de l’Etat dans le département.
Le maire, élu par le conseil municipal, est à la fois agent de l’Etat et agent de la commune
en tant que collectivité territoriale. En cas d’absence du corps préfectoral, il préside la cérémonie. Il
est aussi responsable du déroulement des cérémonies publiques dans sa commune.
Que représente la montée des couleurs ?
La Levée des couleurs à une signification multiple:
- Cela marque symboliquement le début de la journée du militaire (hors service particulier et
opérations).
- c'est surtout un moyen de rappeler au militaire ce pourquoi il s'est engagé, les valeurs de la
république...
- C'est aussi un hommage à tous ceux qui sont morts pour défendre la patrie.
- C'est également un symbole d'unité: chaque jour, à la même heure, quel que soit l'endroit dans le
monde où ils se trouvent dans le monde, les soldats français rendent hommage à la nation.
- Les couleurs sont descendues du mat tous les soirs afin de signifier, symboliquement la fin de la
journée.
Pourquoi y a-t-il lors de certaines cérémonies des remises de décorations ?
La remise de décorations constitue un hommage « aux vivants » dans une cérémonie
portée souvent vers les morts. Les ordres nationaux, Légion d’honneur, Médaille Militaire et Ordre
National du Mérite sont remis selon un protocole strict.
Pourquoi y a –t-il des messages lors des cérémonies ?
Les messages du Secrétaire d’état auprès du Ministre de la défense chargé des anciens
combattants et de la mémoire, comme les ordres du jour ou l’appel du 18 juin 1940 lancé par le
général De Gaulle, ont la vertu d’expliquer les raisons de la cérémonie. Le message officiel du
gouvernement, bref et essentiellement porté sur le souvenir, est toujours lu en dernier par l’autorité
qui préside.
Pourquoi dépose-t-on des gerbes devant le monument aux morts ?
Le dépôt de gerbe rappelle un geste funéraire effectué de façon régulière par de nombreux
Français tous les 2 novembre (« Jour des défunts ») en hommage à leurs morts. C’est la
transposition d’un geste coutumier individuel à un plan collectif. La personne qui effectue ce geste
donne toute sa signification au dépôt car elle a en charge de l’effectuer au nom de tous. Pendant un
instant, elle représente la communauté qui commémore. Ce geste symbolique et l’atmosphère de
recueillement qui l’accompagne en font une étape charnière de la commémoration.
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Qu’est-ce que la sonnerie « aux morts » ?
Cette émouvante mélodie de l’appel aux morts était initialement jouée aux funérailles
militaires. C’est en 1932, que le cérémonial aux morts de la Grande Guerre est complété par cette
sonnerie qui constitue le signal et le prélude à la minute de silence. La sonnerie « aux morts »
honore les militaires tombés au champ d’honneur.
Pourquoi fait-on une minute de silence ?
La minute de silence remplace la prière par une forme plus anodine et compatible avec des
religions diverses, incluant l’athéisme et l’agnosticisme. C’est en quelque sorte une forme de
« religion civile ». C’est à la veille du premier anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918
qu’est votée une loi relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au
cours de la Grande guerre qui décide que sera observée une minute de recueillement. C’est un
moment de vie sociale intense qui est fondé sur une absence de mouvement et de parole.
Pourquoi doit-on toujours jouer la Marseillaise ?
Ce chant de guerre écrit en 1792 est un hommage aux soldats qui, venus de toute la
France, s’apprêtent à défendre la patrie en danger. La Marseillaise est officiellement déclarée
hymne national par les constitutions de 1946 et de 1958. Emblème de la République, toute incivilité
faite à son encontre est passible de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende pour
délit d’outrage.
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