memento pour l`organisation des ceremonies a caractere patriotique
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memento pour l`organisation des ceremonies a caractere patriotique
MEMENTO 15 octobre 2014 POUR L’ORGANISATION THONON LES BAINS ST JULIEN BONNEVILLE ANNECY DES CEREMONIES A CARACTERE PATRIOTIQUE PREAMBULE Annecy, le 15 octobre 2014 Mesdames, Messieurs les correspondants défense, Mesdames, Messieurs les présidents d’associations, De par votre désignation comme correspondant défense de votre commune, vous devez vous affirmer comme le conseiller technique de votre maire pour l’organisation des cérémonies à caractère patriotique. Dans le but de faciliter votre tâche et d’harmoniser les procédures, il m’est paru utile de vous communiquer quelques règles de cérémonial. Il importe en effet que ces cérémonies réservent bien la place qui revient aux symboles nationaux et aux personnalités présentes. La DMD 741 et l’ONAC2 sont à votre disposition pour vous apporter éventuellement de plus amples conseils et informations. Je vous remercie de l’intérêt et des efforts entrepris pour perpétuer cette transmission de la mémoire. Le lieutenant-colonel E. de GUILLEBON Délégué militaire départemental de la Haute-Savoie suppléant ORIGINAL SIGNE 1 2 Délégation Militaire Départementale de la Haute-Savoie. Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. 2 PREFACE du Général Jean-René Bachelet CEREMONIES ET CEREMONIAL. Les cérémonies profanes, commémoratives et « patriotiques » sont affectées d’un paradoxe : sauf exceptions –d’autant plus remarquables-, elles n’ont jamais été aussi nombreuses2 dans le même temps où la plupart ne rassemblent qu’un public restreint composé pour l’essentiel, autour de quelques officiels, par ceux qui sont directement concernés et par les représentants du monde associatif de la « mémoire », porteurs ou non du drapeau de leur association. Les efforts ne manquent pourtant pas pour y convier les populations et notamment les enfants des écoles sous la conduite de leurs enseignants. Pour que ces efforts, parfois couronnés de succès, ne soient pas vains, deux conditions nécessaires, sinon suffisantes, sont à réunir : que la cérémonie soit porteuse de sens ; une claire conception de ce sens par les initiateurs est un préalable à toute organisation de cérémonie. que ce sens soit exprimé de telle sorte que la cérémonie à la fois parle à l’entendement du public et suscite son émotion ; c’est le but du cérémonial. Un sens aux cérémonies. L’hésitation que l’on peut avoir entre « commémoratives » et « patriotiques » pour qualifier les cérémonies profanes traduit leur double vocation : d’une part faire mémoire, d’autre part exprimer des valeurs partagées. *La mémoire. Longtemps, et dans toutes les civilisations, le respect des anciens, voire le culte qui leur était rendu lorsqu’ils avaient disparu, était au fondement des règles de comportement, individuelles et collectives. Parallèlement, le dévouement au bien commun était la condition de la survie de l’individu. La connaissance des exemples du passé, l’hommage qui était dû à ses acteurs, le devoir de s’inscrire dans leurs traces, étaient à la base de l’éducation, comme autant de gages de succès pour une vie incertaine. Dans ce contexte, quel sens cela peut-il avoir de « faire mémoire » ? A cette interrogation, on répond le plus souvent par une injonction : « le devoir de mémoire ». Mais qui ne voit que cette réponse est plus incantatoire que convaincante ? En quoi, dans un monde qui a tant changé, le passé pourrait-il nous enseigner pour le présent et pour l’avenir ? C’est la question clé, et si l’on n’y répond pas, le « devoir de mémoire » reste pure incantation. Or, l’avenir demeure plus incertain que jamais. Donc, plus que jamais, l’être humain a besoin de repères, de jalons, pour orienter ses comportements à l’articulation de l’individuel et du collectif. C’est ce que l’on appelle des « valeurs ». Ainsi, « faire mémoire » n’aura de sens que pour autant qu’il s’en dégagera des valeurs. Encore faut-il que ces valeurs soient perçues comme éclairantes face aux incertitudes des temps présent et à venir. *Les valeurs Allons droit au but. Quelles que soient les transformations qui affectent notre monde, quelles que soient les innovations de toutes natures, demeure une injonction, celle d’avoir à vivre ensemble, au-delà de nos individualités, au-delà de nos différences. On peut même dire que l’individualisme triomphant s’accompagne d’un paradoxe, celui d’une dépendance de l’individu par rapport à son environnement et à la société plus prégnante que jamais. 2 La question de la prolifération des commémorations ne sera pas traitée ici. Elle mérite néanmoins une réflexion approfondie. 3 Il n’est donc pas de besoin plus impérieux que celui des valeurs partagées qui pourront inspirer ce « vivre ensemble », de sorte qu’il soit le plus harmonieux possible. A l’heure de la mondialisation, nul ne peut disconvenir que la première de ces valeurs à partager est celle d’une même foi en l’homme. Foi en l’universalité de l’homme, d’une part, avec la liberté et l’égalité comme fondements. Foi en la personne humaine, de surcroît, le prix de sa dignité et de sa vie, le respect qui lui est dû, la solidarité dont elle doit faire l’objet, une foi sans laquelle la première se retourne en son exact contraire. La seconde de ces valeurs découle d’un constat : le « vivre ensemble » s’exerce au sein d’une communauté humaine, à la fois naturelle, sociologique et historique. La communauté naturelle est celle de la famille. La communauté sociologique s’organise autour de l’habitat, du travail, des études, des loisirs. La communauté historique est l’ensemble gigogne qui va de la commune à l’Etat-nation et même aujourd’hui au-delà. Cet Etat, des utopies libertaires l’avaient dénoncé comme tyrannique et la référence à la patrie comme une aliénation désuète. Aujourd’hui, ce même Etat, enserré dans des interpendances multiples, européennes et mondiales, a perdu sa puissance d’antan ; simultanément, il lui faut accorder aux singularités régionales une place qu’il leur a longtemps refusée. Mais voici que, passé le temps des illusions et revenu celui de l’insécurité, on redécouvre que l’Etat-nation, en l’occurrence la France, reste l’ultime garant de l’épanouissement individuel et de l’harmonie collective, lieu privilégié d’une communauté de destin. Ainsi renait le « patriotisme » comme seconde valeur à partager. Le patriotisme, c’est-à-dire une relation intellectuelle et affective avec une communauté humaine héritée d’une riche histoire, une France identifiée par des symboles, un drapeau, un hymne, une devise qui expriment des valeurs communes en lesquelles on se reconnaît et qui haussent chacun au-delà de lui-même. Un patriotisme non pas fermé et xénophobe, mais ouvert sur l’universel dans la mesure où, précisément, la France se définit historiquement et largement au travers des valeurs de l’humanisme précédemment évoquées. Ainsi donc, commémorer, autrement dit « faire mémoire », n’aura de sens que pour autant que l’hommage rendu aux anciens permettra aux participants et notamment aux générations nouvelles de percevoir et de s’approprier les valeurs d’un « vivre ensemble » telles que rappelées ci-dessus. Encore faut-il que le message soit reçu. C’est le rôle du cérémonial. *Cérémonial Les cérémonies officielles obéissent à un protocole normé. A cet égard, les cérémonies militaires sont le modèle du genre, avec un déroulement, un rituel, une gestuelle qui, bien exécutés, ne sont pas sans effet. Pour autant, bien souvent, si les initiés peuvent être en communion, le sens de tout cela échappe très largement à ceux qui le sont moins. Quant aux cérémonies sans présence militaire significative, lorsqu’elles se conforment au protocole, ce qui n’est pas toujours le cas, le résultat est rarement à la mesure de la générosité des organisateurs. Or, il existe une forte analogie entre cérémonies commémoratives ou patriotiques et cérémonies religieuses. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de réunir les participants, si possible dans une ferveur commune. Sur ce registre, il est clair que les religions ont une longue expérience. Elles mettent en œuvre, pour cela, des liturgies, autrement dit…un cérémonial. On peut donc penser qu’elles ont à nous apprendre, fortes d’une expérience multiséculaire. Tel est le cas, tout particulièrement des églises chrétiennes qui distinguent, pour la cérémonie par excellence qu’est la messe, la liturgie de la parole et la liturgie sacrée. La liturgie de la parole s’adresse à l’intellect, à la raison, à l’entendement. Elle vise un enseignement et l’adhésion intellectuelle. La liturgie sacrée s’adresse au cœur, à l’affectif. Elle vise à produire une émotion qui va contribuer à la communion des assistants et renforcer l’adhésion. 4 Transposée à la « liturgie laïque » qu’est de fait une cérémonie commémorative ou patriotique, cette distinction est féconde. Elle est même indispensable. Au-delà des commentaires et explications donnés en amont et chemin faisant par le maître de cérémonie, une prise de parole est, en tout premier lieu, toujours nécessaire. Elle prend souvent la forme d’une communication officielle ; ainsi, par exemple du message du ministre de la défense pour les cérémonies commémoratives récurrentes telles que le 8 mai ou le 11 novembre. Ce peut être aussi « l’ordre du jour » de l’autorité militaire. Le protocole prévoit d’ailleurs, pour souligner la solennité de cette communication, des sonneries de clairon qui l’encadrent : « ouvrez le ban » « fermez le ban ». Il est rare qu’il faille s’en contenter. En effet, c’est bien localement, en tel lieu et face à tel public, qu’il faut dégager le sens de l’événement, tâche qui revient alors, par exemple, au maire, ou bien au représentant de telle association, ou aux deux. Loin des poncifs et des lieux communs, il s’agit bien alors de montrer en quoi ce que l’on célèbre est illustratif des valeurs qui doivent inspirer notre « vivre ensemble »3. Ce temps de parole demande à être médité. C’est pourquoi il sera suivi d’un moment musical choisi en cohérence avec le message adressé, à la fois pour offrir un moment de méditation et, déjà pour y ajouter l’émotion. Ainsi donnera-t-on par exemple à entendre, ou à reprendre ensemble, le « chant des marais » pour le jour de la déportation ou le « chant des partisans » s’il s’agit de Résistance, ou même « la Madelon » pour le 11 novembre. Le cérémonial officiel prévoit un hommage aux morts avec fleurissement d’un monument, minute de silence et sonneries appropriées. Nous sommes alors sur le registre de l’émotion et un soin particulier doit alors être apporté pour la susciter, à la fois esthétique et affective. Le protocole a bien été conçu dans cet esprit. Dès le fleurissement effectué avec solennité, retentit la « sonnerie aux morts » avec ses accents déchirants. Lui succède une minute de silence ; c’est le temps du recueillement dans le souvenir de ceux qui ont laissé la vie, précisément au nom des valeurs qui sont célébrées en cette occasion. Puis retentit l’hymne national, la Marseillaise, dont l’allant dit assez qu’au-delà du deuil, il y a la vie et que ceux qui sont là ont la volonté d’inscrire leurs pas dans la trace de leurs anciens. La gestuelle est à l’unisson : drapeaux inclinés pour l’hommage aux morts, relevés pour la Marseillaise, troupes au présentez-armes, salut du préfet, des militaires, des pompiers. Dans cet esprit, tout ce qui peut concourir à nourrir ce moment d’émotion partagée est bienvenu : tel est le cas notamment d’une participation souhaitable des enfants, que ce soit pour l’« appel des morts » à la faveur duquel chaque nom figurant sur le monument est énoncé, suivi en écho de la mention « mort pour la France »4 ou bien du fleurissement, ou encore du chant de la Marseillaise ou de tel chant de circonstance. Le protocole est bien sûr à respecter. Mais il l’est plus dans son esprit que dans sa lettre. C’est un exercice vain si l’ordonnancement de la cérémonie n’est pas à la fois porteur de sens et générateur d’émotion, avec un souci marqué de cohérence et d’esthétique pour des participants à rendre le plus possible acteurs de l’événement. Le public, notamment les jeunes, se détourneraient des cérémonies de mémoire et patriotiques ? Si tel est le cas, interrogeons-nous sur le point de savoir où en est la responsabilité. Car tout indique que, plus que jamais, nos concitoyens, tout particulièrement les générations nouvelles, sont en attente d’occasions qui leur permettent d’être confortés dans une volonté partagée de vivre ensemble audelà de leurs différences dans notre vieux pays de France. Général Jean-René Bachelet 3 Pour les militaires, un « ordre du jour » pertinent s’inscrit sur ce registre : en donnant souffle à « l’esprit de corps », l’évocation d’un passé héroïque se veut avant tout source d’inspiration pour le service des armes et pour l’exécution de la mission, ici et maintenant. 4 Si dans les villes, les patronymes peuvent paraître abstraits, dans bien des bourgs et villages –tel est particulièrement le cas en Haute-Savoie-, ils sont portés par nombre des écoliers ou collégiens qui participent à la cérémonie. 5 SOMMAIRE I – Déroulé d’une cérémonie commémorative type : Principes de base. Déroulement. II – Organisation d’une cérémonie commémorative type : en l’absence d’un piquet d’honneur en présence d’un piquet d’honneur III – Hymnes, musiques et sonneries réglementaires IV – Dépôt de gerbe V – Rôle du maître de cérémonie VI – ANNEXES : 1 – Ordre de Préséance. 2 – Décorations. 3 – Honneurs militaires. 4 – Honneurs funèbres militaires. 5 – Honneurs aux emblèmes. - Drapeau / Etendard. - Pavillon national. - Fanion. 6 – Liste des cérémonies officielles (nationales et locales) 7 – Le Salut. 8 - Les porte-drapeaux. 9 – Les Messages. 10 – Comprendre les cérémonies patriotiques. 6 I – Déroulé d’une cérémonie commémorative type : Principes de base : Le cérémonial militaire comprend les prises d’armes et les honneurs militaires qui constituent un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit. Il contribue en outre à révéler la qualité et la discipline d’une armée. Il doit donc s’imposer, à tous, avec la même précision et la même rigueur. Dès lors qu’une formation en armes y participe, une manifestation devient une cérémonie militaire, et doit de ce fait suivre les règles strictes du cérémonial militaire. La prise d’arme doit constituer un ensemble cohérent et non un amalgame de cérémonies diverses, notamment en présence d’un emblème. Les troupes rendent les honneurs à leurs chefs. Ceux-ci les passent en revue et c’est devant eux qu’elles défilent. En conséquence, le fait de rendre le salut aux troupes et de les passer en revue est un acte de commandement qui ne peut être accompli que par une autorité investie des responsabilités correspondantes. Ces notions de base sont simples et faciles à comprendre. Elles sont cependant souvent perdues de vue et doivent, en conséquence, être clairement expliquées ou rappelées, afin que le cérémonial ne soit pas détourné de sa finalité et que chacun sache bien quel est son rôle, dès lors qu’une manifestation comporte une cérémonie militaire. Déroulement Cérémonie type : Généralement, les cérémonies se déroulent devant le monument aux morts de la commune et peuvent comprendre la levée des couleurs, une remise de décorations, des allocutions, des chants ou l’exécution de morceaux de musique, un dépôt de gerbes. Le déroulement répond aux règles du cérémonial militaire, en particulier lorsqu’un détachement en armes est présent pour rendre les honneurs. Quand une cérémonie comprend un appel des morts, ce dernier prend place juste avant le dépôt de gerbes et fait l’objet d’un déroulement précis. La cérémonie est conduite par un maître de cérémonie qui ne doit jouer que ce rôle là. 7 - Chronologie des différentes phases : Mise en place du détachement d’honneur. Mise en place des porte-drapeaux de part et d’autre du monument. Mise en place du public, des enfants des écoles, des amicales et des personnalités locales. Arrivée et honneurs aux autorités civiles et militaires. Montée des couleurs. Remise de décorations. Remise de drapeau d’association. Exécution de chants, de marches, d’hymnes, lecture de textes divers en rapport avec la cérémonie. Lecture des messages officiels en terminant par l’autorité qui préside. Appel des morts. Dépôt de gerbes. Sonnerie « aux Morts », minute de silence, refrain de la Marseillaise. Honneurs et départ des autorités civiles et militaires. A l’issue de la cérémonie, les autorités vont saluer et remercier les porte-drapeaux et le chef de la formation musicale. II – Organisation d’une cérémonie type : - Exemple de configuration : Monument aux morts Mât des couleurs Clairons Drapeaux des associations Sapeurs Pompiers Enfants des Ecoles Personnalités –Autorités Piquet d’Honneur Musique Anciens Combattants Public 8 P u b l i c Cérémonial en l’absence d’un piquet d’honneur : (sans drapeau ou étendard militaire) 1) - Mise en place du dispositif : Placement des porte-drapeaux autour du monument par le maître de cérémonie. Cette phase se fait avec rigueur et solennité. Mise en valeur de cette fonction pour laquelle la jeune génération doit reprendre doucement le flambeau (transmission de la Mémoire). 2) - Arrivée de l’autorité : Accueil de l’autorité par le Délégué militaire départemental (s’il est présent) ou le maître de cérémonie : le Maire de la commune, ceint de son écharpe, ou son représentant, le Député, le Sénateur, le Conseiller général, le ou les Présidents des associations d’anciens Combattants. 3) - Levée des couleurs effectuée par deux personnes : Annoncer : « Attention pour les couleurs ! » suivi de : « Envoyez ! ». Si une musique est présente, elle joue le refrain de l’hymne national (valable en cas de sonorisation). 4) - Remise de décorations (le cas échéant). 5) - Lecture du message(1) : La communication du ministre de la Défense ou du Secrétaire d’état chargé des Anciens Combattants et de la mémoire est lue par M. le Préfet ou son représentant, le Maire ou son représentant. Ce message est à annoncer par le maître de cérémonie. Lorsqu’il y a d’autres allocutions, elles sont toujours placées avant le message du gouvernement. 6) - Dépôt de gerbes : Il est annoncé par le maître de cérémonie dans l’ordre inverse de l’ordre protocolaire indiqué en annexe (ordre de préséance) ou tout le monde simultanément. Annonce : « dépôt de gerbe par Monsieur…. ». 7) - « Aux morts ! » (clairon ou sonorisation). 8) - Minute de silence. 9) - « Marseillaise » (couplet + refrain chantés, joués ou sonorisés). 10) - Salut aux porte-drapeaux Annoncer : « Les autorités saluent les porte-drapeaux ! ». Les autorités présentes se déplacent et vont saluer les porte-drapeaux, les élus, les présidents des associations … 11) - Départ de l’autorité. 12) - Fin de la cérémonie. La lecture des messages ou les allocutions peuvent avoir lieu, selon l’usage local, avant ou après le dépôt de gerbes. Lorsqu’il s’agit de messages officiels du gouvernement (président de la République, premier ministre, ministre de la défense, ministre délégué aux anciens combattants, ordre du jour officiel), le chef de détachement doit commander « Garde-à-vous…. Ouvrez le ban » ; à l’issue des messages officiels « Fermez le ban…..Repos ». En aucun cas, le ban n’est ouvert pour les messages associatifs (même nationaux) et les messages officiels sont toujours lus après les messages associatifs. (1) 9 Cérémonial en présence d’un piquet d’honneur : - Arrivée et accueil du détachement militaire (H-30’) : Reconnaissance, consignes pour le déroulement… - Mise en place du dispositif (H-20) : * Piquet d’honneur sur un côté du dispositif, si possible face à l’arrivée des autorités. * Porte drapeaux. * Associations. * Public. Veiller à laisser un couloir d’accès pour les autorités. - Accueil et regroupement des autorités (H-10) : maire et président d’association. * Préfet ou son représentant. * Parlementaires, conseil général et élus … * Autorité militaire éventuelle, gendarmerie, sapeurs-pompiers, … * Présidents d’associations. Rappel du déroulement de la cérémonie. -Arrivée des autorités. * Le chef de détachement commande : « garde à vous ». Le clairon ou la musique sonne le garde à vous. « présentez armes ». * Les autorités entrent dans le dispositif et s’alignent dans l’ordre protocolaire face au monument. * Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos ». Remise de décorations éventuelle Allocutions éventuelles Le chef de détachement commande : « Garde à vous »… le clairon ou la musique sonne le garde à vous. « Présentez armes ». Dépôt de gerbes dans l’ordre protocolaire : 1- Préfet 2- Maire 3- Parlementaires, conseil général 4- Autorité militaire (éventuelle) 5- Associations 6- Enfants des écoles Chaque autorité salue ou s’incline après avoir déposé sa gerbe puis recule de quelques pas et se réaligne face au monument. Sonnerie aux Morts : le chef de détachement commande « Aux Morts » : ° Le clairon exécute, observe la minute de silence. ° Les autorités saluent et les drapeaux sont inclinés. ° Le clairon sonne le signal de la fin de la minute de silence. ° Refrain de l’hymne national. Les autorités conservent le salut, les drapeaux sont relevés ° Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos ». 10 Salut des portes drapeaux par les autorités Salut des officiels par les autorités A l’issue, le chef de détachement commande : « Garde à vous » le clairon ou la musique sonne le garde à vous « Présentez armes » Aucun texte officiel ne précise l’attitude que doit avoir le représentant de l’Etat ou le maire vis-à-vis d’un détachement militaire qui rend les honneurs ; il est cependant d’usage que celui-ci s’approche devant le chef de détachement et le salue, sans pour autant passer la revue des troupes. Les autorités quittent le dispositif. Le chef de détachement commande : « Reposez armes…repos », puis donne les ordres réglementaires pour quitter l’emplacement de la cérémonie. 11 III – Hymnes, musiques et sonneries réglementaires : Hymne national, principes de base : L’hymne national n’est joué intégralement que dans les cérémonies où figure un drapeau (étendard) et lorsque les troupes rendent les honneurs de pied ferme. Aucun mouvement n’est effectué pendant son exécution. Au cours d’une cérémonie ou d’une prise d’armes, l’hymne national n’est interprété intégralement qu’une seule fois. Sauf lors d’une cérémonie au monument aux morts, avec drapeau ou étendard, l’hymne national est joué une seconde fois à la fin de la minute de silence. Interprétation de l’hymne national au cours de prises d’armes : L’hymne national est joué intégralement au cours des prises d’armes lorsque la personnalité qui préside vient saluer l’emblème. Les autorités militaires ou civiles ayant droit à l’interprétation intégrale de l’hymne national sont les suivantes : Président de la République, 1er ministre, ministres de la Défense, des départements et territoires outre-mer, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, Généraux en activité. S’il n’y a pas d’emblème, seul le refrain est interprété lorsque l’autorité arrive devant le commandant des troupes et le salue. N’ont droit à l’hymne national uniquement en présence d’un drapeau ou étendard avec sa garde, les commandants d’armes qui ne sont pas officiers généraux et les préfets (ceux-ci ont seulement droit à la sonnerie “aux champs“ lors de leur première prise de fonction en uniforme). L’hymne national peut être chanté par une troupe au cours d’une cérémonie ou d’une prise d’armes (si les interprètes le possèdent parfaitement et si les lieux s’y prêtent). Sonneries réglementaires et Cérémonial concernant les hymnes, sonneries et batteries : Que la formation musicale qui participe à une cérémonie soit militaire ou « civile », les règles concernant l’hymne national et les diverses sonneries sont identiques. La majorité des cérémonies publiques organisées en dehors du chef lieu de département ne bénéficient pas de la présence d’un drapeau / étendard d’une unité militaire d’active. Dans ce cas, l’interprétation de l’hymne national devrait être limitée au refrain de la Marseillaise et il ne devrait être joué qu’une seule fois, après la sonnerie « aux morts ». Si l’on doit interpréter des hymnes étrangers, l’hymne national français doit être joué en dernier, les autres hymnes étant joués dans l’ordre alphabétique des noms des pays. A l’arrivée des autorités, la musique interprète « Garde à vous » et « le Rappel » au moment où elles entrent dans le dispositif. Dans le cas d’une remise de décorations, la musique joue « Ouvrez le ban » et « Fermez le ban ». A l’issue du dépôt de gerbes, la sonnerie « Aux morts » est toujours suivie de la minute de silence, puis du refrain de la Marseillaise. Les Allobroges peuvent être interprétés après la Marseillaise pour clore la cérémonie. 12 IV – LES DEPÔTS DE GERBES : Une fois la gerbe de fleurs déposée au pied du monument, la personne se redresse, recule et marque un temps de recueillement de 10 secondes puis regagne son emplacement. Les gerbes sont à apporter à l’autorité (Préfet) par un fonctionnaire de la Police nationale ou un gendarme. Pour le maire, c’est un policier municipal. Dans tous les cas, il est préférable de prévoir des porteurs. V- RÔLE DU MAITRE DE CEREMONIE OU CHEF DU PROTOCOLE : Outre ses missions de sensibilisation des administrés sur les questions de défense et de mémoire ainsi que l'accompagnement des jeunes dans leur parcours de citoyenneté, le correspondant défense est l’interlocuteur privilégié des autorités militaires et des associations civiques et patriotiques pour l’organisation sur le plan local des cérémonies relatives au devoir de mémoire. Désigné par le conseil municipal en son sein, il est le coordonnateur naturel de ces manifestations. Il est alors le plus souvent le maître de cérémonie (place les participants, fait signe aux musiciens et notamment annonce les différentes étapes de la cérémonie). En introduction, un message retraçant les événements commémorés peut être lu par le maire, le chef du protocole ou un ancien combattant. Les allocutions à caractère revendicatif sont à proscrire, les messages sont des hommages rendus aux disparus des conflits passés. Contacts : DMD : [email protected] 04.50.66.67.99 1, rue de l’Intendance 74000 ANNECY ONAC : [email protected] 04.50.88.43.93 Cité Administrative 7 rue Dupanloup 74040 ANNECY Cedex Préfecture - Bureau des affaires générales : [email protected] 04 50 33 61 13 rue du 30ème Régiment d’infanterie BP 2332 74034 ANNECY Cedex 13 ANNEXES 1 – Ordre de préséance : Deux possibilités s’offrent au chef de protocole pour le positionnement des autorités : Elles sont placées côte à côte sur une ligne face au monument : le Préfet ou son représentant est placé au milieu (1). Les représentants et autorités sont placés alternativement à sa droite puis à sa gauche. Le Député à sa droite (2), le Sénateur à gauche (3), le Député européen en (4), le Président du Conseil Régional en (5), le Président du Conseil Général (6), le Maire (7), le Délégué Militaire départemental (8) le représentant de la Gendarmerie (9) le Président de l’association d’anciens combattants (10). Dans le cas d’une participation importante, il est recommandé de placer les personnels en uniforme (Délégué Militaire Départemental, Commandant le groupement de Gendarmerie…) à gauche de l’autorité représentant l’Etat et à droite, les personnalités civiles dans l’ordre de préséance. Nota : Dans la plupart des cérémonies commémoratives, le Maire se place généralement à la droite du Préfet. (9) (7) Gendarmerie Maire (5) Conseil Régional (3) (1) (2) Sénateur Préfet Député (4) (6) Député Conseil Européen Général (8) (10) DMD Anciens Combattants Personnalités appelées à effectuer une dépose de gerbe : - le ou les présidents d’association(s) des anciens combattants ou représentants ; - M. le colonel, délégué militaire départemental ; - Mme ou M. le Maire (ou son représentant) ; - Mme ou M. le Président du Conseil Général (ou le représentant) ; - Mme ou M. le Président du Conseil Régional (ou le représentant) ; - Mme ou M. le Député Européen ; - Mme ou M. le Sénateur ; - Mme ou M. le Député ; - M. le Préfet ou son représentant. 14 2 – Les décorations : - Principes : Il est important de contacter la Délégation Militaire du Département (DMD) pour obtenir des renseignements concernant les modalités réglementaires lors de la remise de décoration. Les décorations sont épinglées sur le côté gauche de la poitrine. La remise d’une décoration, médaille ou insigne ne peut être faite que par un titulaire de la décoration, d’un grade au moins égal à celui du récipiendaire, à l’exception de la Médaille militaire. Le chef du protocole annonce : « Récipiendaire gagnez votre emplacement ! ». La poitrine est nue (sans décorations), il ne perçoit qu’une décoration. Une fois cette phase terminée, il est annoncé « Décoré rejoignez les rangs ! ». - Conditions de remise : La Légion d’Honneur est remise au monument aux morts en présence des troupes (prise d’armes), dans le cas contraire le récipiendaire reçoit cette distinction dans un lieu privé (salle municipale, mairie, préfecture). La Médaille militaire peut être remise, avec dignité, soit au cours d’une cérémonie militaire par un militaire en activité, DMD, commandant d’armes, ou lors d’une cérémonie sans prise d’armes ou à titre privé par un officier général de la 2ème section (G2S) ou une personnalité élue, décorée de la Médaille militaire ou de la Légion d’Honneur. Le G2S fait, par courtoisie, une demande auprès de l’autorité militaire (DMD). Remarque : la prise de rang est celle mentionnée sur le décret conférant la décoration. La Médaille militaire n’est pas un Ordre dans lequel il est nécessaire de se faire recevoir. L’Ordre national du Mérite est remis devant le monument, lors d’une prise d’armes ou dans un autre lieu s’il n’y a pas de troupes. Les médailles associatives ne sont jamais remises au monument mais dans un lieu privé. Elles sont portées à droite. Pour les autres décorations, veuillez prendre l’attache de la DMD ou de l’ONAC de votre département. Les diplômes des décorations sont à remettre à l’issue de la cérémonie. La remise du diplôme d’honneur et de l’insigne de porte-drapeau peut être effectuée au monument aux morts ou après la cérémonie lors d’un vin d’honneur. Un porte-drapeau ne peut porter un uniforme militaire (sauf accord express de l’autorité locale). - Ordre des médailles : Légion d’honneur Croix de la Libération Médaille Militaire Ordre National du Mérite Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre TOE Croix de la valeur militaire 15 Médailles de la Résistance Française Médailles des évadés Croix du combattant volontaire de la guerre 1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN Croix du combattant volontaire de la résistance Croix du combattant 1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN Médaille de la gendarmerie nationale Ordre du mérite maritime Ordre du mérite aéronautique Médaille d’outre-mer Médaille de la défense nationale Médaille des services militaires volontaires Médailles commémoratives Médailles de reconnaissance de la nation Médaille d’honneur pour actes de courage et de dévouement Médaille d’honneur du service de santé des armées NB : Ces décorations peuvent également être remises sans la présence de troupes en armes ou d’emblèmes. 16 - Cérémonial de remise de décorations : (Aucune autorité civile, préfet inclus, ne peut remettre une décoration en présence de la troupe.) LEGION D’HONNEUR - Garde à vous - Drapeau, sans votre garde, gagnez votre emplacement (éventuel) - Récipiendaire gagnez votre emplacement - Présentez armes - Ouvrez le ban - Formule - Fermez le ban - Décoré, rejoignez les rangs - Reposez armes…Repos « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier, Officier, Commandeur, de la Légion d’honneur ». Remettre les insignes. Donner l’accolade Pas de salut, ni de poignée de main. Pour les dignitaires : … « nous vous élevons à la dignité de Grand Officier (de Grand Croix) de la Légion d’Honneur ». MEDAILLE MILITAIRE - Garde à vous - Drapeau, sans votre garde, gagnez votre emplacement (éventuel) - Récipiendaire gagnez votre emplacement - Portez armes - Ouvrez le ban - Formule - Fermez le ban - Décoré, rejoignez les rangs - Reposez armes…Repos ORDRE NATIONAL DU MERITE Idem Grade – Nom – Prénom « Au nom du Président de la République, nous vous conférons la Médaille Militaire ». Pas d’accolade. Poignée de main éventuelle. (Seule une autorité militaire appartenant à l’armée d’active peut procéder à cette remise devant la troupe). Grade – Nom – Prénom « Au nom du Président de la République nous vous faisons Chevalier, Officier …, de l’Ordre National du Mérite ». Remettre les insignes. Donner l’accolade Pas de salut, ni de poignée de main. Pour les dignitaires : … « nous vous élevons à la dignité de Grand Officier (de Grand Croix) de l’ONM ». 17 CROIX DE GUERRE 1914/1918 – 1939/0145 – TOE CROIX VALEUR MILITAIRE Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous Grade – Nom – Prénom MEDAILLE DES EVADES Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous CROIX DU COMBATTANT VOLONTAIRE DE LA GUERRE 1914/1918 – 1939/1945 Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous CROIX DU COMBATTANT 1914-1918, 1939-1945, TOE, AFN Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous MEDAILLE D’OUTRE-MER Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous MEDAILLES COMMEMORATIVES Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous MEDAILLE D’AFRIQUE DU NORD Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous MEDAILLE D’HONNEUR POUR ACTES DE COURAGE ET DE DEVOUEMENT Idem, mais les troupes sont uniquement au garde à vous Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense nous vous décernons la croix de Guerre avec étoile -pour le motif suivant : (texte de la citation)». Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense nous vous décernons la Médaille des Evadés ». Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense, nous vous décernons la Croix du Combattant Volontaire de la guerre… ». Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense nous vous décernons la Croix du Combattant de la guerre … ». Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense nous vous décernons la Médaille d’Outre-Mer avec agrafe… ». Grade – Nom – Prénom « Au nom du Ministre de la Défense nous vous décernons la Médaille commémorative…(selon l’ordre chronologique de l’événement) Grade – Nom – Prénom « Nous vous décernons la Médaille d’Afrique du Nord ». Nom – Prénom « An nom du Ministre de la Défense, nous vous décernons la médaille (or, vermeil…) d’honneur pour acte de courage et de dévouement… » 18 - Listes des décorations civiles ne pouvant pas être remises lors des cérémonies comportant des troupes en armes : - INSIGNES D’HONNEUR DES PORTE-DRAPEAUX Nom – Prénom « Au nom du Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, nous vous remettons l’insigne d’Honneur des PorteDrapeaux ». - MERITE AGRICOLE Grade – Nom – Prénom « Je vous remets les insignes de (Chevalier – Officier – Commandeur) du Mérite Agricole qui vous a été conféré par le Ministre de l’Agriculture et de la Forêt » - PALMES ACADEMIQUES Nom – Prénom « Au nom du Ministère de l’Education, je vous remets l’insigne des Palmes Académiques » - ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES Nom – Prénom « An nom du ….., je vous remets….. » - MEDAILLE D’HONNEUR DU TRAVAIL - MEDAILLE D’HONNEUR AGRICOLE - MEDAILLE D’HONNEUR REGIONALE, DEPARTEMENTALE, COMMUNALE - MEDAILLE D’HONNEUR DES SAPEURS-POMPIERS * - MEDAILLE D’HONNEUR DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS - MEDAILLE DE LA FAMILLE FRANCAISE * Sauf dans le cas où un détachement de sapeurs pompiers est inclus dans le dispositif des troupes participant à la prise d’armes (ex : 14 juillet…) 19 3 – Honneurs militaires : Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles l’armée présente, dans des conditions déterminées, un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit. Le droit aux honneurs militaires ne peut pas être délégué. Les honneurs militaires sont rendus par les troupes et piquets d’honneur : - au président de la République, - aux emblèmes des armées (toutefois, groupés, les drapeaux des sociétés d’anciens combattants peuvent recevoir certains honneurs : salut des isolés, garde-à-vous de troupes en stationnement, pas cadencé des troupes en mouvement), - aux 1er Ministre et Ministre de la Défense, - aux Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale, - aux autres membres du gouvernement, aux autorités civiles et aux corps constitués, dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur (décret N° 89-655 du 13 septembre 1989). - lorsqu’ils sont en uniforme : aux généraux, aux commandants d’arme, par une troupe à ses officiers chefs directs. - aux monuments érigés en souvenir des morts pour la patrie, - aux convois funèbres. NB : Lors d’une arrivée par hélicoptère, les honneurs sont rendus une fois les moteurs coupés et les équipements de vol retirés. Au départ, les honneurs cessent lors de l’embarquement. Les honneurs au Préfet : Lorsqu’un Préfet en uniforme prend ses fonctions ou se rend pour la première fois dans une ville de garnison de son département, les honneurs militaires lui sont rendus. Aucun texte officiel ne le précise mais l’usage suivant sera appliqué : il sera demandé au Préfet de s’arrêter devant le chef de détachement, de le saluer, puis de repartir sans passer la troupe en revue (composition de l’escorte définie par le décret n°95-811 du 22 juin 1995 (JO du 23 juin). Les honneurs aux autorités civiles ou militaires étrangères : Les honneurs ne peuvent être rendus que sur ordre du 1er Ministre ou du Ministre chargé des DOMCOM. 4 – Honneurs funèbres militaires : Les obsèques avec offices religieux : Lors d’obsèques d’un titulaire de la carte du combattant ou du titre de reconnaissance de la nation, la famille doit donner son accord pour recouvrir le cercueil du drap tricolore. L’officiant religieux peut aussi accepter la présence des drapeaux et des délégations d’anciens combattants et victimes de guerre. - - Drap tricolore sur le cercueil : Privilège réservé au titulaire de la Croix du Combattant, de la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, du Titre de la Reconnaissance de la Nation (TRN), du titre de réfractaire au service du travail obligatoire titulaire de la médaille commémorative Française de la guerre 39/45, ou aux civils, fonctionnaires de la Police Nationale et Sapeurs Pompiers, tués dans l’accomplissement de leurs devoirs ou au cours de circonstances exceptionnelles. Le drap est fourni sur demande par les pompes funèbres. Il est précisé que les services militaires hors conflit, les services de porte-drapeaux, n’ouvrent pas droit au drap tricolore. Les veuves d’anciens combattants même veuves de guerre ne peuvent en bénéficier. 20 - Drapeaux associatifs pour les ayant-droit cités ci-dessus : L’officiant accueille le corps, dans la plupart des cas, les Porte-drapeaux, accompagnés des membres de la section, suivent le cercueil, le saluent et se placent comme prévu aux places réservées pour l’office religieux. Pour la sortie, ils précèdent le cercueil avec les membres de la section. Dehors et au cimetière, ils forment une double haie de chaque côté du cercueil en annonçant : « Dernier hommage rendu par les Porte-drapeaux pour notre ami… » Drapeaux levés et baissés 3 fois (surtout ne pas annoncer « honneur militaire »!). - Drapeaux pour les adhérents non-ayant droit cités : A minima le drapeau de l’association accompagne une dernière fois un adhérent (services militaires, veuves…) puis, avant que le corbillard ne se referme pour le départ au cimetière ou le lieu de crémation, il s’incline une dernière fois pour un salut. En résumé : Pour les ayant-droit cités plus haut, avec l’accord des familles, les porte-drapeaux peuvent se déplacer dans les cas suivants : Eglise avec cortège au cimetière. Sans passage à l’église et cérémonie civile. Adhérent avec obsèques dans sa région d’origine. Ancien adhérent, suite à la demande de la famille. Adhérent à une autre association suite à la demande du président. Pour les adhérents non-ayant droit cités, le Porte-Drapeau de l’association, avec accord du Président, peut accompagner et saluer une dernière fois : Veuves adhérentes. Service militaire adhérent. Membre d’honneur et sympathisant de la section. - Avis de décès, recommandations : L’avis de décès, avec accord de la famille, peut préciser le statut de l’ancien combattant : 1939/1945, Indochine, Afrique du Nord, opérations extérieures. 5 – Honneurs aux emblèmes : (Seuls les drapeaux et étendards des armées, ainsi que les fanions des unités formant corps ont droit aux honneurs militaires.) - Cérémonial : A l’arrivée de l’emblème (ou des), le commandant des troupes fait présenter les armes. Le drapeau (étendard ou fanion) et sa garde se placent alors face à la troupe devant le commandant des troupes. Celui-ci salue l’emblème et commande “AU DRAPEAU “ (“ A L’ETENDARD“ ou “AU FANION“). Les tambours battent, les clairons sonnent “AU DRAPEAU". S’il ya une musique, elle joue le refrain de l’HYMNE NATIONAL pour un drapeau ou un étendard, la SIDI BRAHIM pour un fanion des chasseurs ou l’œuvre règlementaire pour les fanions des corps qui y ont droit. Tous les officiers, sous-officiers, chefs de section (peloton) dans les rangs ou hors rang saluent, à l’exception des personnels au “PRESENTEZ ARMES ou SABRES “. Après l’exécution des sonneries et éventuellement du refrain de l’hymne national, l’emblème et sa garde gagnent la place qui leur est réservée dans le dispositif. Le commandant des troupes fait alors reposer les armes. 21 6 - Liste des Cérémonies officielles (nationales et locales) : Fête nationale : 14 juillet. Journées nationales : Intitulé de la journée Date officielle Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc 19 mars Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation Dernier dimanche d'avril Commémoration de la victoire du 8 mai 1945 8 mai Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions 10 mai Journée nationale du patriotisme et fête de Jeanne d'Arc 2ème dimanche de mai Journée nationale de la Résistance 27 mai Journée nationale d'hommage aux « morts pour la France » en Indochine 8 juin Journée nationale commémorative de l'appel historique du Général De Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi 18 juin Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites de l'Etat Français et d'hommage rendu aux « Justes » de France Dimanche 16 juillet ou premier dimanche suivant le 16 juillet Journée nationale d'hommage aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives 25 septembre Commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 11 novembre Journée nationale d'hommage « aux morts pour la France » pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie 5 décembre Cérémonies locales : Anniversaire des combats du Plateau des Glières à Morette : dernier dimanche du mois de mars. Libération d'Annecy : 19 août Les cérémonies, placées sous la responsabilité du Préfet qui les préside, sont organisées par la délégation militaire départementale avec la collaboration de l’ONAC et de la municipalité. 22 7 – Le Salut : Le salut est un geste symbolique de courtoisie, de fidélité et même de fraternité. C’est le rappel de la mission et de l’idéal commun aux officiers, aux sous-officiers et aux soldats. C’est en outre un témoignage de cohésion et de confiance mutuelle. Chacun doit donc s’efforcer de l’échanger avec netteté, naturel et élégance, quelque soit son grade ou sa fonction. Le salut est exécuté : - de pied ferme au garde-à-vous face à l’autorité ou au symbole que l’on salue en portant la main droite ouverte au bord inférieur droit de la coiffure, la main dans le prolongement de l’avantbras, les doigts tendus et joints, le pouce réuni aux autres doigts, la paume en avant, le bras sensiblement horizontal et dans l’alignement des épaules. - en marchant, en levant la tête avec énergie et en regardant l’autorité ou le symbole que l’on salue. Lorsque le salut est terminé, le bras est abaissé vivement. Le militaire armé (sauf s’il ne porte qu’un PA, quelque soit la position de son arme, salue sans effectuer de geste du bras droit, en levant la tête avec énergie et en regardant l’autorité ou le symbole qu’il salue. Le bras gauche oscille naturellement. 8 – Les Porte-drapeaux : une mission un symbole (dispositions vestimentaires et protocolaires) : Les porte-drapeaux sont toujours présents, par tous les temps, imperturbables même pendant les cérémonies les plus longues … Ils ont la charge lourde et symbolique de rendre hommage au nom de la nation française (et de l’association) aux combattants tués au champ d’honneur et disparus de tous les conflits ainsi qu’à tous les adhérents de l’association décédés. Ces informations sont une aide pour que le porte-drapeau soit digne de la mission qui lui est confiée. A – Tenue vestimentaire du porte-drapeau : Il porte la tenue de l’association : - Pantalon gris et blazer bleu marine, ou costume sombre. - Exceptionnellement en tenue militaire règlementaire (avec l’accord du DMD). - Cravate foncée sur une chemise claire. - Il doit être couvert (coiffure règlementaire en relation avec son drapeau ou béret noir). - Gants blancs obligatoires (respect de l’emblème porté), conservés pour serrer les mains. - Les médailles officielles sont portées à gauche, dans l’ordre, Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Ordre National du Mérite, Croix de Guerre, Valeur Militaire, Croix du Combattant… - Les médailles associatives se portent à droite et uniquement à l’occasion des cérémonies ou manifestations de l’association. - Le baudrier se porte sur l’épaule droite afin de ne pas masquer les décorations pendantes. - L’insigne officiel de porte-drapeau se porte à droite (il peut être fixé sur le baudrier). - La hampe du drapeau se tient de la main droite. - En cas de mauvaise météo les imperméables ou les manteaux sont de couleur sombre. 23 B – Les cérémonies : Cérémonies avec défilés officiels : - Les Porte-drapeaux sont mis en rang par 2, 3 ou 4 suivant la largeur de la route. - Il y a lieu de respecter la hiérarchie suivant le type d’emblème et non du porteur (Légion d’Honneur, Ordre de la Libération, Médaille Militaire, Ordre National du Mérite, Croix de Guerre, les amicales d’anciens combattants départementales et locales, les Fanions (ex : 27ème BCA), les autres associations : Souvenir Français, Croix Rouge ... - Placement derrière la musique. - Si des troupes participent à la cérémonie, les Porte-drapeaux se placent derrière elles. Cérémonies au Monument aux Morts : En principe commandement par un chef de protocole, sinon par un Porte-drapeau. - Arrivant en cortège ils se placent de part et d’autre du monument qu’ils saluent. - Le salut par les Porte-drapeaux n’est dû qu’au Président de la République, aux drapeaux et étendards militaires, à la sonnerie aux Morts et fin de cérémonie (la hampe est dans le baudrier). - Lors du salut et remerciements des autorités, les emblèmes sont reposés. - Si la plus haute autorité enlève son gant droit, il y a lieu de le faire aussi. - Lors d’une cérémonie hors du secteur, se mettre aux ordres du responsable local et suivre ses instructions. - On ne replie jamais un drapeau devant un Monument. Les offices religieux, lors des cérémonies officielles patriotiques et du souvenir : - Le responsable de la section détermine l’emplacement des Porte-drapeaux auprès du prêtre, du pasteur, du rabbin ou de l’officiant. - Les Porte-drapeaux forment une haie à l’entrée, puis suivent les autorités une fois celles-ci accueillies par l’officiant. - Le salut à l’autel est effectué à l’arrivée et lors de l’élévation (rite chrétien), pas de salut à la sortie. - Pour le défilé, après la cérémonie, les Porte-drapeaux sont en tête. - Si pas de défilé, ils forment une haie d’honneur à l’extérieur. Les jeunes Porte-drapeaux mis à l’honneur : Il s’agit de préserver et transmettre aux plus jeunes, la mémoire et les valeurs républicaines du monde combattant qui restent au cœur de leur apprentissage civique. Les Porte-drapeaux ont droit à l’insigne des porte-drapeaux : - une commission départementale de l’Office National des anciens combattants (ONAC) attribue les diplômes d’honneur de porte-drapeau en fonction de la durée de leur engagement. - à chaque 14 juillet les plus jeunes porte-drapeaux de France sont invités à la cérémonie nationale à Paris par le Président de la république. 24 9 - LES MESSAGES Ils sont indépendants du message gouvernemental et ils doivent être lus avant celui-ci. - Dernier dimanche du mois d’avril : message des associations de déportés. - 8 mai : message de l’Union française des Associations de combattants et de victimes de guerre (U.F.A.C). - 18 juin : Appel du général De Gaulle du 18 juin 1940. - 16 juillet : message d’une association, de Yad Vashem ou d’un représentant d’une communauté juive. - 11 novembre : message de l’U.F.A.C. En introduction, un message retraçant les événements commémorés peut être lu par le maire, le chef du protocole ou un ancien combattant. Les allocutions à caractère revendicatif sont à proscrire, les messages sont des hommages rendus aux disparus des conflits passés. 10 - COMPRENDRE LES CEREMONIES PATRIOTIQUES : POURQUOI ? Pourquoi célébrons-nous des faits passés lors de cérémonies ? Une cérémonie commémorative est une manifestation collective et publique qui célèbre un personnage ou un fait passé auquel la collectivité attribue une valeur d’exemple, de modèle. C’est une communion de tous les citoyens pour vivre ensemble un moment fort de la mémoire nationale. La cérémonie commémorative relie entre eux les participants et offre l’occasion de réaffirmer leur communauté d’intérêts et leur identité partagée. Mais commémorer n’est pas une simple évocation du passé. C’est un acte qui utilise le passé pour esquisser, devant les hommes du présent, leur devenir commun et manifester ce qui les lie ensemble aujourd’hui. Pourquoi les cérémonies patriotiques se passent devant le monument aux morts ? Le monument aux morts, principalement édifié après la Grande Guerre, est le témoin de l’incroyable saignée d’hommes tombés au champ d’honneur au cours des quatre années de guerre. De la plus modeste plaque à la plus imposante composition sculptée, sa fonction première est de rappeler de manière physique et publique la disparition des soldats de la commune. Ce tombeau vide conserve le nom de chacun des morts gravé dans la pierre et le bronze. Il est le lieu le plus emblématique de la commune pour tout rassemblement patriotique. Quelles sont les valeurs mises en avant lors de ces cérémonies ? Les trois valeurs de la devise de la République sont mises en avant lors des cérémonies patriotiques car il n’y a pas de paix durable ni d’épanouissement de l’homme sans références à elles : La Liberté est une garantie accordée à tous dans notre pays mais elle impose des responsabilités. C’est un droit qui n’est jamais acquis définitivement mais au contraire préservé par son utilisation régulière et respectueuse des autres. L’Egalité assure à tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion les mêmes droits devant la loi mais aussi les mêmes devoirs. La Fraternité demande de l’entraide, du respect de soi et du respect des autres. 25 Pourquoi le drapeau tricolore est il présent à toutes les cérémonies ? Héritage de la Révolution française, le drapeau tricolore est l’emblème national français. Le blanc est la couleur de la monarchie, le bleu et le rouge celles de la ville de Paris. Les trois couleurs ainsi réunies sont les symboles d’unité et de concorde. Lors des manifestations officielles, le drapeau symbolise l’Etat et la nation. C’est l’un des signes distinctifs de la République. S’il n’y a pas de restriction dans l’usage du drapeau tricolore national, il doit être respecté sous peine de sanctions pénales. Pourquoi les militaires sont ils présents aux cérémonies commémoratives ? Le cérémonial militaire en présence de troupes est exigé pour les cérémonies organisées par le ministère de la défense et la présidence de la république. Les honneurs militaires sont rendus aux drapeaux, aux étendards des armées et aux monuments aux morts pour la patrie. C’est une marque de respect envers le monde combattant, envers ceux dont la mémoire est honorée mais également envers les autorités invitées. Qui sont les porte-drapeaux ? Le porte drapeau tient l’emblème de son association d’anciens combattants et de victimes de guerre inscrit sur l’emblème national. C’est un honneur pour le porteur. Le placement autour du monument aux morts met en valeur cette fonction pour laquelle la jeune génération doit reprendre doucement le flambeau. Le porte-drapeau est un passeur de mémoire qui contribue à la solennité de la commémoration et est toujours honoré par les autorités en fin de cérémonie. Que représente ce terme : « les Honneurs au drapeau ? » « Voyez-vous, disait souvent le vieux Capitaine en frappant sur la table, vous ne savez pas, ce que c’est que le drapeau. Il faut avoir été soldat ; il faut avoir passé la frontière et marché sur des chemins qui ne sont pas ceux de la France ; il faut avoir été éloigné du pays, sevré de toute parole qu’on a parlée depuis l’enfance ; il faut s’être dit, pendant les journées d’étapes et de fatigues, que tout ce qui reste de la patrie absente, c’est le lambeau de soie aux trois couleurs françaises, qui clapote là-bas au centre du bataillon ; il faut n’avoir eu, dans la fumée du combat, d’autre point de ralliement que ce morceau d’étoffe déchirée, pour comprendre, pour sentir tout ce que renferme dans ses plis cette chose sacrée qu’on appelle le Drapeau. Le drapeau, mes amis, sachez-le bien, c’est contenu dans un seul mot, rendu palpable dans un seul objet, tout ce qui fut, tout ce qui est la vie de chacun de nous ; le foyer où l’on naquit, le coin de terre où l’on grandit, le premier sourire de l’enfant, la mère qui vous berce, le père qui vous gronde ; la première larme, les espoirs, les rêves, les chimères, les souvenirs, c’est toutes ces joies à la fois toutes enfermées dans un mot, le plus beau de tous, la PATRIE. » Arsène CLARETTE. Journaliste et écrivain français (1840-1943). Académicien français en 1888. 26 Qui préside les cérémonies ? Les autorités qui assistent aux cérémonies publiques prennent place en fonction de leur rang dans l’ordre des préséances. L’autorité qui préside se tient au centre. Le préfet est le représentant de l’Etat dans le département. Sa présence aux cérémonies commémoratives entraîne un déroulement respectueux du cérémonial militaire. Un rituel précis est observé : il arrive le dernier et se retire le premier. Il lit en dernier le message officiel du gouvernement. Dans leur arrondissement, en l’absence d’un ministre ou du préfet, les sous-préfets occupent le rang du représentant de l’Etat dans le département. Le maire, élu par le conseil municipal, est à la fois agent de l’Etat et agent de la commune en tant que collectivité territoriale. En cas d’absence du corps préfectoral, il préside la cérémonie. Il est aussi responsable du déroulement des cérémonies publiques dans sa commune. Que représente la montée des couleurs ? La Levée des couleurs à une signification multiple: - Cela marque symboliquement le début de la journée du militaire (hors service particulier et opérations). - c'est surtout un moyen de rappeler au militaire ce pourquoi il s'est engagé, les valeurs de la république... - C'est aussi un hommage à tous ceux qui sont morts pour défendre la patrie. - C'est également un symbole d'unité: chaque jour, à la même heure, quel que soit l'endroit dans le monde où ils se trouvent dans le monde, les soldats français rendent hommage à la nation. - Les couleurs sont descendues du mat tous les soirs afin de signifier, symboliquement la fin de la journée. Pourquoi y a-t-il lors de certaines cérémonies des remises de décorations ? La remise de décorations constitue un hommage « aux vivants » dans une cérémonie portée souvent vers les morts. Les ordres nationaux, Légion d’honneur, Médaille Militaire et Ordre National du Mérite sont remis selon un protocole strict. Pourquoi y a –t-il des messages lors des cérémonies ? Les messages du Secrétaire d’état auprès du Ministre de la défense chargé des anciens combattants et de la mémoire, comme les ordres du jour ou l’appel du 18 juin 1940 lancé par le général De Gaulle, ont la vertu d’expliquer les raisons de la cérémonie. Le message officiel du gouvernement, bref et essentiellement porté sur le souvenir, est toujours lu en dernier par l’autorité qui préside. Pourquoi dépose-t-on des gerbes devant le monument aux morts ? Le dépôt de gerbe rappelle un geste funéraire effectué de façon régulière par de nombreux Français tous les 2 novembre (« Jour des défunts ») en hommage à leurs morts. C’est la transposition d’un geste coutumier individuel à un plan collectif. La personne qui effectue ce geste donne toute sa signification au dépôt car elle a en charge de l’effectuer au nom de tous. Pendant un instant, elle représente la communauté qui commémore. Ce geste symbolique et l’atmosphère de recueillement qui l’accompagne en font une étape charnière de la commémoration. 27 Qu’est-ce que la sonnerie « aux morts » ? Cette émouvante mélodie de l’appel aux morts était initialement jouée aux funérailles militaires. C’est en 1932, que le cérémonial aux morts de la Grande Guerre est complété par cette sonnerie qui constitue le signal et le prélude à la minute de silence. La sonnerie « aux morts » honore les militaires tombés au champ d’honneur. Pourquoi fait-on une minute de silence ? La minute de silence remplace la prière par une forme plus anodine et compatible avec des religions diverses, incluant l’athéisme et l’agnosticisme. C’est en quelque sorte une forme de « religion civile ». C’est à la veille du premier anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 qu’est votée une loi relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande guerre qui décide que sera observée une minute de recueillement. C’est un moment de vie sociale intense qui est fondé sur une absence de mouvement et de parole. Pourquoi doit-on toujours jouer la Marseillaise ? Ce chant de guerre écrit en 1792 est un hommage aux soldats qui, venus de toute la France, s’apprêtent à défendre la patrie en danger. La Marseillaise est officiellement déclarée hymne national par les constitutions de 1946 et de 1958. Emblème de la République, toute incivilité faite à son encontre est passible de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende pour délit d’outrage. 28