L`euthanasie par confusion - Alliance catholique canadienne de la
Transcription
L`euthanasie par confusion - Alliance catholique canadienne de la
Margaret A. SC>rI:"1erville mot "gloire" Int:roduct:ion L e debat sur I'euthanasie est entache de confusion. Gette confusion est a la fois accidentelle et voulue, et elle affecte un large eventail de questions pratiques et theoriques. II se pourrait meme que cette confusion soit une fallon de promouvoir la legalisation de I'euthanasie. Margaret Somerville Get article tente de faire la lumiere sur quelques elements de la question de I'euthanasie ou regne encore une certaine confusion et si possible de ..' , la dlsslper. Des de MargaretA. Somerville, AM, FRSC, AuA (pharm), LLB, DCL, LLD, enseigne a la Faculte de droit, est professeure a la Faculte de medecine et directricefondatrice du Centre de Medecine, d'Ethique et de Droit de l'Universite McGill, Montreal. probleIDes seIDant:ique «C'est la veux que Une gloire pour tudireveuxque dire tu toi!» «Je ne sais asparla nu "gloire"», bel argument dit pas Alice.de ce choc!». «Je «Mais le ne signifie con:fusion au plan la de pas de:finit:ion "un repond Qu~es..-ce ..simplement cons qu. bel argument encore de choc"», Humpty le sens Dumpty que je veux reprend sur bien Alice. un ton lui donner- «Quandj'utilise plutot un meprisant, ni plus il ni mot, a tout moins». ue I~eu..hanasie? (Lewis Carroll. traduction de Through the Looking-Glass. ch. 6) La definition confuse. de I"euthanasie Pour definition et entrainant autre etre devrait claire, etre le plus personne souffrante, donne ne fait la personne classique doit etre non pour ou refuser a-dire que le patient sans son consentement Bas, ou I"euthanasie injection mortelle de ses souffrances eclaire, son consentement- est competent, exige le «consentement a des personnes incapables a une et qui consentement eclaire, Elle comprend ni du fait donc n'a pas competence et 1"euthanasie involontaire- d'euthanasie avec de donner c' est - lui estadministre ce qui se produit explicite»3, commecela se produitaux Pays-Bas,n'est pas consideree comme de I'euthanasie,ce qui, comme autre source de confusion, peutfausser les statistiquessur cet acte dans ce pays. Les decisions de t"in de vie la definition le patient ma is I"acte II y a ici une difference I, la demande terminale, que par quelqu'un fin a la vie d'une donnee en fait Toutefois, d'un en phase c'est-a-dire mortelle2 laquelle de la necessite un malade volontaire- deliberement est de mettre de I'injection terminale, son consentement ni mention fait premiere est celui en phase I"euthanasie donner ou une omission I"intention le but de la soulager a I"intervention proposee que et dont dans l'exemple cette : un acte la mort, personne esttres aux Pays- l'administration leur d'une consentement, Get article est un condense d'un article plus exhaustif publie par la meme auteure en decembre 1997, dans le Law Journal de l'University of New South Wales, Veuillez noter que pour une discussion plus poussee, le lecteur devrait se reporter a l'article original, Ceux qui prfjnent l' euthanasie regroupent ensemble -sous une meme categorie de «decisions medicales de fin de vie» -les decisions en matiere de soins palliatifs, de movens de soulager la souffrance, de refus de traitement, de suicide medicalement assiste et d'euthanasie. Ils font valoir que toutes les decisions qui ont pour but d'assurer une «bonne mort» aux patients ont rapport a I'euthanasie. Mais ils creent ainsi une grave confusion. Si ondemandaitauxmedecinset infirmieresquiacceptentcettelarge definitions'ilsontdejaeteimpliques dansunacted'euthanasie, ils repondraientprobablement parI'affirmative. On peutendeduirequebonnombred'entre euxpratiquentsecretement I'euthanasie et considerentqu'ilserait moinsrisquedela legaliseret dela pratiquerouvertement. Certainssoutiennentaussiquecette ouverturecontribueraita reduirele nombredescasd'euthanasie. Or,non seulementnen avons-nous aucune preuve,maislesresultatsde la legalisationdefactoauxPays-Bas montrentplutDtle contraire4. Le suicide u.edicaleu.en1: assis1:e L'expression «suicidemedicalement assiste»creeausside la confusion.On parlesouventalorsd'euthanasie. Mais dansce cas,le medecinintervientavec I'intentionpremieredetuer le patientpresquetoujoursparinjectionmortelle-, ce quiconstitueunhomicide,et nonpas unsuicide. II arriveparfoisqu'onqualifieI'euthanasieet lesuicidemedicalement assistede «mortmedicalement assistee», ce qui peutinclureungrandnombred'autres interventions quefont lesmedecins-et qu'ilsontI'obligationlegaleet ethique defaire-pour aiderlesmourants.Nous souhaitonstous obtenir5ce genred'aide Laplupartdeceuxquis'objectenta medicale, mais cela nesignifiepaspour I'euthanasie lefont parcequ'ilscroient autant que nous approuvons lesuicide qu'ilestintrinsequement mauvaisde medicalement assiste et I'euthanasie. tuer uneautrepersonne.Or,ce nest pas ce qu'ilsdisentdessoinspalliatifs,non Cedebatatrop d'importancepourqu'on plusquedudroitde refuserun le laissese poursuivrea partird'idees traitementdesoutiendelavie,oude obscuressur ce quiconstitueet ne celuidepouvoirobteniruntraitement constituepasI'euthanasie. L'approche adequatdesoulagement de la la plushonneteseraitdesedemander souffrance.Lecaractereethiqueet la d'abordsi la loi devraitetrechangeeen reconnaissance legaledechaquetype vuede permettreauxmedecinsde d'intervention medicale defin devie donnerdesinjectionsmortellesa des doiventetretraitesdefacondistincte.Si maladesen phaseterminale,quisont le suicidemedicalement assisteet desadultescompetents et quienontfait I'euthanasie doiventetrejustifies,ils la demande,et quidonnenta cette doiventI'etresurleurspropresqualites interventionleurconsentement libreet intrinseques, et nonpasparcequ'ils eclaire. sontsimplement inclus-comme Maisbeaucoupd'autresquestionsse certainstenantsde I'euthanasie posent.Si nousrejetonsI'euthanasie, cherchenta lefaire-dans la meme devrions-nous permettrele suicide categoriequed'autresinterventions qui medicalement assiste? Ouencore,si sontconsiderees commeacceptables nous permettons I'euthanasie, pourraitsurlesplansethiqueetjuridique. elleetrepratiqueesurdespersonnes Nousnoustromperionsencorede quin'ontpascompetencepourprendre termessi nousdecrivionstoutesles unetelledecision? decisionsdesoinset detraitementsde Maispouraidera eliminerla confusion fin devie commedesdecisions medicales.Bonnombred'entreellesen actuelle-une confusionquiestdetoute faconmalsaine-il faudraitcommencer effetsontlargementa I'exterieurdu parposerla questiondirectement: domainemedicalet engagent,en plus pourou contre desprofessionnels de la sante,unlarge sommes-nous I'euthanasie? eventaild'autrespersonnes. Une plan con:fusion du langage au Lechoixdesmotsquenousfaisons pourdecrireI'euthanasie creeaussi dela confusion.Parexemple,nous eprouvonsunsentiment(toutcomme unereactionemotiveet uncomportement)profondement differentlorsque I'euthanasie estpresenteecomme «unactecompatissant desoin clinique»6, plutDtquecommeune misea mort7. Lorsquej'ai demandeauDrRoger Hunt(unspecialistedessoinspalliatifs quiatravaillea fairelegaliser I'euthanasie dansleTerritoireduNord de I'Australie)demedonnerles raisonspourlesquelles, a sonavis,les medecinsdoiventetreautorisesa «tuerlesmourantsquile souhaitent», il s'estobjectea monutilisationdumot tuer.II m'afait remarquerqu'ilfallait etre«beaucoupplusprecisdansles termesquenousutilisonsenmedecine»et quenousdevrionsparler d'euthanasievolontaireet nonpasde misea mort. LeDrHuntajoutait: «Defa~ongenerale,lesgensnes'attendentpasa ce quelesmedecinstournentle dosa quelqu'unquiestsouffrantet mourant,et qu'ilsl'abandonnenb)8. Celaestcertain,maisfaut-ilen conclure,commelefait le DrHunt,que la plupartdesgenss'attendenta ce quelesmedecinspratiquentI'euthanasie?Lefait delier inextricablement (parle langageet la structuredela phrase)quelquechosedontnous convenons tous-les soinspersonnels quelesmedecinsdoiventdonnera leurspatients-avecI'euthanasie ne peutquecreerdela confusion. L'expression euthanasie active volontaireet sonacronyme(EAV)sont egalementimportants.L'usagede I'acronymerend-ilI'euthanasie moins mena~ante, plusordinaire?Uneautre expressionutiliseeparlestenantsde I'euthanasie pourdecrireunretraitou unrefusdetraitementquientrainela mortestI'euthanasie passive(ou !'euthanasiepassive volontaire).Si ces actes sont moralementetjuridiquement acceptables,soutiennent-ils, il faut en conclureque les gens conviennentque !'euthanasieest acceptable, et qu'elle soit pratiquee par des movenspassifs ou actifs ne fait aucune difference au plan ethique ou juridique9, D'un autre cote, ceux qui s'opposenta "euthanasiefontvaloir qu'il existe d'importantesdifferences, etablies depuis longtempset bien comprises, entre le fait de permettre a une personnede mourir et celui de mettre cette personnea mortl0.voila pourquoi ils s'opposent a "expression euthanasie passive laquelle,selon eux, engendre la confusion dont nous avons parle plus haut et donne,par cette memeconfusion, un appui a "euthanasie. Largument que fontvaloir les defenseursde I'euthanasiea I'effet que le traitement necessaire du soulagementde la souffrance pouvant ou devant abreger la vie est de I'euthanasie,et qu'il est possiblede s'Vobjecter pour les memesmotifs que ceux decrits plus haut, a aussi un cote inquietant. II pourrait ameneren effet des patients a refuser- par crainte d'etre tues11- des calmants dont ils ont un grave besoin pour le soulagementde leurs souffrances, ce qui s'est deja produit, parait-ir2, suite a la legalisationde I'euthanasiedans le Territoire du Nord de" Australie13, Pour determiner si une certaine conduite constitue ou non de l'euthanasie, ce n'est pas seulement ce que nous faisons, mais les raisons pour lesquelles nous le faisons qui comptent. Enassociant I'euthanasiea quelque chose que tout le mondejugenecessaire du point de vue ethique,comme les soins palliatifs, on cherche a lafaire accepter. Bien plus, en en faisant une question medicale qui concerne avanttout les patients,leurs familIes et les medecins,on lui donne un caractere medical et on camoufle ainsi le faitque I'euthanasieest une question philosophiqueet sociale. Meme ceux qui sant en faveur de I'euthanasiedevraient s'opposer a I'utilisation de calmants comme moyens d'euthanasie,parce qu'alors, certains malades en phase terminale -par peur d'etre euthanasiesau a cause de leur opposition morale a I'euthanasie-pourraient se priver eux-memesd'un traitement essentiel. Des probleIDes de II n'est pas toujours mourants nombre essaient facile de comprendre d'exprimer. de personnes expriment le desirde demande souffrant stade, un grand d'une maladie terminale tues. II est important de garder ces a I'esprit quand il s'agit de savoir si le patient reellement une autre question, reconforte, ce que les A un certain mourir. Mais cela est loin de vouloir dire qu'ils veulentetre distinctions ~oIDIDUni~at:ion d'etre euthanasie. ou chercher a savoir par exemple, trop lourd pour le personnel sera pas abandonne II peut vouloir a etre rassure poser ou qu'il n'est pas un fardeau soignant, ou encore qu'il ne 14. Ulle collf"usioll associat:ioll de par t:erIDeS Oecrire I"euthanasiecomme etantsimplement «I"etape finale de bons soins palliatifs»15peut changer notre impressionet notre tal/on de reagir. Eneffet, il serait etonnantque des genssoient en desaccordavec 1" objectif sous-jacent des soins palliatifs -celui de soulager la peine et la souffranceet d'assurerdes soins humanitaireset compatissantsaux mourants.Si I"euthanasien'etait simplementqu'un autre exemplede bonssoins palliatifs, comme le pretendentses defenseurs,comment quelqu'un pourrait-il s'y opposer? Pour comprendre les consequencesde cette facon de couvrir I'euthanasiesous «un vetement medical»,nous pourrionsdemanders'il ne faudrait pasformer un groupe d' avocats,plutot que des medecins,specialement entraTnespour pratiquer I'euthanasie16.Alors, ceux-Ia memequi s'opposentfortement a appeler I'euthanasieune «misea mort» s'objecteraient et diraient qu'on ne peut pas permettre a des avocats de tuer des personnes. La formulationdes questions de sondagesur I'euthanasiepeut aussicreer de la confusion.Lorsqu'ondemandeaux genss'ils sontd'accord ou non de permettre a un malade en phaseterminale tres souffrant de demanderune injection mortelle,la reaction emotive a I'idee d'abandonnerdes personnesa leurs douleurs peut colorer leur reaction, et les rendre plus favorables a I'euthanasie qu'ils ne le seraientautrement. Souventaussi, les questionnairesne laissent aux gens que la possibilite de repondre par un oui ou par un non a I'ensemblede la question.II n'y a pas moyende repondre«oui»a une partie de la question(par exemplele soulagement de la souffrance) et «non»a une autre (par exempleI'euthanasie).Ainsi y a-t-il confusionentre I'euthanasie,d'une part,ettouttraitement de soulagement de la souffrance qui abrege la vie, d'autre part, ce qui peut mener a considerer ce traitement comme etant de I'euthanasie17. Un autre problemese pose lorsqu'on associe la position anti-euthanasieavec la religion. Eneffet, les tenants de I'euthanasiesont portes a penser que ceux qui s'y opposent ne le font que pour des motifs religieux. Mais memesi cela est vrai pour certains, on hesite a croire qu'un grand nombrede personnes s'opposeraient a I'euthanasiepour des motifs seculiers. D'autres pensent que ceux qui sont en faveur de I'euthanasiesont contre la religion alors que, dans certaines confessions religieuses,memele clerge est en faveurl8. II faut prendre garde ici de ne pas tirer de conclusionstoutes faites. II faut eviter aussi de devaluer ou de rejeter certaines opinionssimplement parce qu'elles sont associees a des croyances religieuses. Enfin,noussommesegalementportesa confondre individualisme et sentimentd'identitepersonnelle. Eneffet, pourmouriren paix,nousavonsbesoindesentirquenotre vie a euunsens.Nousessayonssouventd'obtenirce sentimentd'identitepersonnelle pardesefforts«d'individualismeintense»et engardantle controlesurnotrevie. (L'euthanasie estunrecourstresfort danscetterecherche decontrole.)Or,la plupartdesgensn'obtiennent pasce sentimentd'identitepersonnelleparunintenseindividualisme,maisplutotparuneimpressiond'appartenance a unecollectivite. Danslasocieteoccidentale contemporaine oulesmourantssontsouventisoles,et ou la mortest generalement sterilisee,deritualiseeet deshumanisee I'euthanasie peutdevenirunereactioncomplexea la perte denosmoyenscollectifsdefairefacea la mort. Joe aoalyse et:hique LIridique Une les confusion Illoyens et; la ent;re fin Dans le debat sur I'euthanasie,ii Va souvent confusion entre, d'un c6te,"acceptabilite ethique etjuridique du resultat (la mort) et, de l'autre,les movensd'obtenir ce resultat. Largument le plus fort en faveur de I'euthanasie est qu'il nva aucune difference ethique ou morale entre la mort qui resulte d'un refus de traitement et celle qui resulte d'une injection mortelle, et qu'il ne doit V avoir aucune difference juridique. Par ailleurs, ceux qui sont contre 1"euthanasie soutiennent qu'il existe une difference morale et ethique entre le fait d'accepter un refus de traitement de la part d'un patient (meme si la mort doit s'ensuivre) et donner a la personne une injection mortelle (ou aider cette personne a commettre un suicide), et que la difference juridique entre ces situations devrait etre maintenuel9, En d'autres termes, le maven par lequella mort se produit a une portee morale importante; et la legislation devrait continuer a faire comprendre que certains movens sont moralement et ethiquement acceptables, et que d'autres ne le sont pas. Une des sources de cette confusion est I"accent qui est trop souvent place sur le resultat. On soutient alors que si un malade est en phase terminale, la maniere dont le resultat est produit na pas d'importance au plan moral et ethique, et ne devrait pas en avoir non plus au plan juridique. Neanmoins, la question centrale nest pas le resultat lui-meme -parce que nous mourrons tous eventuellement- mais plutot la maniere dont no us mourrons, et si certains movens de mourir (comme le suicide medicalement assiste et I"euthanasie) devraient etre legalement prohibes. Poury repondre, il nous taut examiner le role que les intentionsdu medecin jouent pourtirer la ligne entre les interventions medicales acceptables et celles qui sont inacceptables. Une confusion au plan des int:ent:ions Undesprincipesfondamentaux dudroitcriminelestqu'uncrimen'existeques'il ya a lafoisunactecriminel(actusreus)et uneintentioncoupablequiI'accompagne(mensrea),ce quisignifiegeneralement qu'ilfautetreenpresenced'une intentiondecauserunresultatdefendu. C'estparI'intentionde celuiquiposeI'actequela legislationetablitune distinctionentrela legalited'unretraitdetraitemententrainantla mortet I'ilfegalitedusuicidemedicalement assisteauI'euthanasie. Dansle casdu suicidemedicalement assisteet I'euthanasie, I'intentionpremiereestde causer la mort.Parla non-application d'untraitementdesoutiendela vie qu'unpatient a refuse,I'intentionpremiere2° nest pasde causerla mortmais de respecterle droitdupatienta !'inviolabilite (c'est-a-diresondroitdene pasetretouchesans sonconsentement, ce quiinclutle droitdene pasrecevoiruntraitementsans sonconsentement eclaire).Continuerd'appliqueruntraitementquele patienta refuseconstitueraiteneffetundelitcrimineldevoiesdefait. A I'oppose,si untraitementdesoutiendelavienest pasappliquea unpatient incompetentquina pasanterieurement refuseletraitement,il y a risquede responsabilite criminelle.Si letraitementestmisde coteparcequ'ilestdevenu medicalement inutile21, il nya aucuneresponsabilite criminelle.Maiss'il n'est pasmedicalement inutileetestmisdecotedansI'intention premieredetuerla personne,I'acteconstitueuncrimed'homicidelequel,selonlescirconstances et la definitiondeI'euthanasie quiestutilisee,pourraitaunonetreclassifie commeunacted'euthanasie22. l'immunitejudiciaireapplicablea I'administration d'untraitementnecessaire poursoulagerla souffrancequipourraitabreger,auabregerala vieest accordeea causedela doctrinedu doubleeffet23. Dansce contexte,la necessitederecourira certainsmoyenspoursoulagerla douleurjustifieI'usage decesmoyens, memesi le resultatnonsouhaiteserad'abregerlavie. Danscertainscasextremes,le soulagement dela souffrancenepeutetre obtenuqueparcompletesedation.Cetteformed'intervention nequivautpasa donnerla morta unpatient,mais souleveneanmoins desquestionscomplexes enmatiered'ethiqueet dedroit.Ceuxquisontenfaveurde I'euthanasie soutiennentqu'ils'agitenrealited'uneformed'«euthanasie lente».Dansquelquescas rares,lorsqu'unepersonnere~oitde banssoinspalliatifs-ma is quetoutesles autresmesurespoursoulagerla douleuraula souffrancesesontavereesinefficaces-la sedationcompletepeutetreletraitementa choisir,etantdansces casethiquement et legalement acceptable.Parailleurs,s'il se presentaitplus qu'unnombreminimumde casdansuneunitedonnee,il seraitpossibledeconclurequeletraitementa ete utilisecommeuneforme«d'euthanasie lente»24. DequelquecotedudebatqueI'onsetienne,il fautconstamment nousquestionner sur le caractereessentiel,l'integrite ethiqueet la coherencede nosactions,de nosvaleurset denoscroyancesconcernantnosdecisionsdefin devie. Dansbiendescas,il peutetreimpossiblededeterminersi I'intentionpremiere d'unmedecinestdesoulagerla souffranceaudetuer le patient,car lesdeux butspeuventetrepresentsenmemetemps25. II en estquiseserventdecette difficultecommeargumentenfaveurdela legalisationde I'euthanasie, puisque cescasdemontrentqu'elleestdejapratiquee.Maismemes'il paraitimpossible danscescasdedeterminer"intention,il tautse rappelerquelesjurys,dansdes causescriminelles,doiventquotidiennement arrivera letaire.11 n'estpasplus difficilepournousdedeterminerla presenceouI'absenced'uneintentionde tuer,atindedistinguerlesinterventions quiconstituentdeI'euthanasie et celles quinele sontpas. Laprocedure]uridiqueactuellemontrequela societeparvienta maintenirsa normetondamentale la plusimportante-nous n'avonspasle droitde noustuer lesunslesautres-tout enpermettantauxmedecinsd'appliquertousles traitementsdesoulagement dela souffrancenecessaires. II estessentielque nouspuissionsassurerdetelstraitements,et aussid'appliquer cettenorme tondamentale, ce quenousne pourrionspastaireenlegalisantI'euthanasie. Une confusion au du lien de causalit:e plan Lesmedecinsse montrentfrequemment inquietsausujetdeI'importance qu'attachele droita la presenceoua I'absenced'unliendecausalite,encequi concernela mortd'unepersonneresultantsoitduretraitd'untraitementde soutiendela vie,soitd'uneinjectionmortelle. Lesdefenseurs deI'euthanasie fontvaloirquelesdistinctions deliendecausalite quisontfaitesentrecesdeuxsituationssontartificielles.llspretendentque, danslesdeuxcas,le criteredecausalite-le critere«sansle...»26-montreque l'actiondumedecina etela causedela mortdu patient.«<Sans le»facteur determinant qu'aetele retraitdutraitement,le patientneserait pasmort;ainsi, le retraitdutraitementestla causedela mortdu patient.«Sansle»facteur La mort est un resultat raisonnablementpre visibledu retrait d'un traitement de soutien de la vie, mais lestribunaux onttoujours soutenuque de tels retraits ne constituaient pas la cause substantiellede la mort. La mort est egalementun resultat raisonnablementprevisible(etmemecertain)d'une injectionmortelle.Neanmoins,il est impossibled'imaginer qu'un tribunal declare -en presence d'une preuve au-dela de tout doute raisonnableque la mort a resulte de I'injection-que I'injection mortelle n'a pas ete la cause substantiellede la mort. La loi de I'ordre public (laquelle exige I'exercice d'un pouvoir discretionnaire) peut etre utilisee en rapport avec les regles du droit applicables aux prejudices, un domaineou la theorie de la cause a effet a ete plus pleinementexploree que dans le droit criminel. On peuty recourir pour justifier une conclusion a I'effet qu'il n'y a pas presence de cause a effet, mais les juges se sont presquetoujours montres reticents a le faire a cause de la reputation de «cheval indompte»de ce """,,! droit prive29. ~ .'C"1::1 On ne doit consentir qu'a des actes qui ne sont pas contrairesa I'ordre public.Tournerla cie d'un appareil respiratoire a «off» nest pas, en soi, contraire a I'ordre public; ainsi, une des fagons de justifier I'acte est d'avoir le consentementde la personnea ce moment-laou a I'avance.De la mememaniere, fournir le soulagementnecessaire de la douleur, memesi cet acte abrege la vie, nest pas contraire a I'ordre public.Eneffet,il faudrait plutot considerer commecontraire a I'ordre public de ne pas assurer L un traitement pleinementadequat de soulagement des souffrances a des personnesqui en ont besoin.A I'oppose,donner une injection mortelle a une personne . I est un acte qUi, en le consentementde .A ui-meme, ., est la personne contraire I' a d or bl re pu .de nos IC; na donc aucun rapport actions Un autre facteur dans ce debat est I'exercice du pouvoir discretionnairejudiciaire et de son role dans la determinationde la responsabilitelegale. II v a une immensedifference entre la presentationde ce pouvoir commeexemplede prise de decision purement arbitraire de la part d'un juge, et celle qui le considere comme un recours que prendle juge pourtrouver des«movensde connaltre»plus humainsque la raisonpure. Lesjuges de la Coursupreme du Canadaaussi bien que de la UnitedStates Supreme Court,en concluant qu'une interdiction legislative du suicide assiste netait pas inconstitutionnelle,se sont penches sur «I'histoire de leur pays respectif» comme sur «un movende connaltre». Ils ont fait appel a la «memoirehumaine»pour contrebalancer un argument de raison pure voulant qu'il ny ait pas de difference moraleet qu'il ne devrait donc pas v avoir de difference juridique -«entre laisser un patient mourir et amener ce patient a mourir»30,et ils onttrouve qu'il existait des differences importantes,profondes et bien etablies entre ces deux fagons de faire. con:fusion au plan de Masonet Mulliganreconnaissent qu'«untraitement medicalement inutile»peutetresuspenduauretire despersonnesquisetrouventdansunetatvegetatif permanent.11 n'existeeneffetaucuneobligationethique au legalede poursuivreuntraitementmedicalement inutile.Enfait,danslesetablissements desantepublics, il y a plutfltuneobligationethiquede nepasgaspiller lesressourcesrares,ce quedetelstraitements,a conditionqu'ilssoienteffectivement inutileset selon unedefinitionstricte,seraienten realite.Memeceux quisantcontreI'euthanasie seraientd'accordavecle retraitdetelstraitements.Maisils nadmettraientpas pourautantqu'ils'agitlad'euthanasie, ni quec'estla uneraisonpourapprouverI'euthanasie. IIy a egalementconfusionentre,d'unepart,le refusau le retraitd'untraitement,et I'euthanasie d'autrepart. Eneffet,ii existedescasoi:Jle refusau le retraitd'un traitementconstitueraitunacted'euthanasie. Par exemple,nepasaccorderau retireruntraitementde 11faut constamment soutiendela viea unepersonnequia toujoursete nous questionner sur mentalement incompetente -avec I'intentionpremiere le caractere essentiel delui intligerla mort- plutfltqu'acausedufait quele traitementestmedicalement inutile,seraitaumieuxun concernantnos decisions de fin de vie. acted'euthanasie33. avec la responsabilitecriminelle de celui qui I'a pose. Une Ilsseplaignentdufait que«larhetoriquedeI'euthanasie soittloue»,maisilsajoutenteux-memes a la confusion endonnantleurinterpretation desjugementsquiant eteprononcesdansdeuxcausescanadiennes. Iis affirmentquecelles-cimontrentquelestribunauxsant de plusenplusenfaveurdeI'euthanasie. la jurisprudence Certainstenants de I'euthanasie,comme Mason et Mulligan, proposent que I'eutha. nasie soit adoptee par etapes,en I'autorisanttout d'abord pour les personnes souffrant de certaines conditions31,comme I'etatvegetatif permanentou encore une maladie neurologiqueprogressive32. Ainsi,pourdeterminer si unecertaineconduiteconstitue aunondeI'euthanasie, ce nest passeulementce que nousfaisons,mais lesraisonspourlesquellesnousle faisonsquicomptent34. Cesantcesraisonsquietabliront lesprecedentsdece quiseralegalementpermisau defendudansla prisededecisionsmedicalesdefin devie. LacauseNancyB a exigequeletribunalappliquele CodecivilduQuebec,lequelstatueque«lapersonne humaineestinviolable», c'est-a-direqu'iln'estpas permisdelatouchersanssonconsentement35. Le Codeprevoitaussidefaconexplicitequedessainsau untraitementnedoiventpasetredonnesa une personnecompetente sansle consentement libreet eclairedecettememepersonne36. NancyB etait atteinted'uneparalysierespiratoire irreversiblecausee parle syndromede Guillain-Barre, et nevivaitque gracea unappareilrespiratoire. Elleavaitdemande quecetraitementdesoutiende lavie soitdebranche. Letribunala confirmele droitde NancyB derefuserun tel traitement,memesi la morts'ensuivrait.II a conclu queNancyBvoulaitque«letraitementdesoutien respiratoirequilui etaitdonnesoitarretedemaniere quela naturesuivesoncours...»37.11 a declareque cela«pouvaitne pasetreveritablement considere commeunetentativede commettrele suicideparce que...la mortseraitavanttout le resultatdela maladie sous-jacente, plutDtquele resultatd'uneatteinte auto-infligee». Dansla causeRodriguez, touslesjugesde la Cour supremedu Canadaontfermementconfirmele droit de refuseruntraitement-meme sur la basedudroitde la personnea I'inviolabilite -mais unemajorited'entre euxonttoutaussifermementfaitla differenceentrece droitettoutautredroitd'obteniruneaidepourcommettre le suicideouobtenirI'euthanasie. Desquatrejugesdissidentsdansla causeRodriguez, lejugementdujugeen chefLameretaitplusqueles autressansprecedent. IIa statuequele«droitdechoisir le suicide»38 estench8ssedansla loi constitutionnelle canadienne, et quele defautde porterassistancea commettreunsuicideauxpersonnes quisontphysiquementincapables delefaireparelles-memes contrevient audroitconstitutionnel contrela discrimination fondee suruneincapacitephysique. Lejugeenchefa declarequetantenvertudela Charte quedela commonla~ lesdroitsde"individua "autodeterminationet a "autonomieontdonnelieua undroit de choisir{. ..] la manierededirigersaproprevie39. Etantdonnequele Parlementa abrogela legislation quifaisaitdusuicideuncrime-lequel etait donclegalii a statuequece droitdechoisirs'etendaitaudroitde choisirle suicide. L'euthanasie engendre la confusion n'en reste pas moins que dans des pays comme les Etats-Uniset 1" Australie lesquels possedentune constitution federale qui accorde la competenceen matiere de droit criminel aux Etats-la validite constitutionnelledes lois des Etatsqui permettentI"euthanasieou le suicide medicalementassiste demeureune question ouverte43.II est probable que cette situation devra etre eclaircie dans un avenir assezproche. Conclusion Ledebatsurreuthanasieestd'uneimportancecapitale.IItouchenotrepasse-Ies normeset lesvaleursdontnousavonsherite;notrepresent-a savoirsi nous modifieronscesnormesetvaleurs;et notreavenir-rimpactqu'auraunedecision actuelle(qu'ellesoitpourou contrereuthanasie) surnosdescendants, comme Au Canada,le droitderefuseruntraitementa constam- individusaussibienquecommesociete44. menteteinterpreteparlestribunauxcommeetantfonde Leresultatde ce debatauraunegrandeporteesurnotresocieteet surle paradigme surle droita ne pasetretouchesanssonpropre socialdenotre«histoirepartagee»45. consentement. Danssoncontenu,ce droitest negatif Nousdevonsmettrele doigtsur le malquipeutetrefait paruneutilisationtropfacile et nepeutpasetreutilisecommefondementa undroit de nosconceptsjuridiques, surtoutlorsqueceuxquilesutilisentpourpromouvoir la ayantun«contenupositif»,ce qu'estenfait le droit legalisation de reuthanasie les deforment -ou bien de facon intentionnelle ou bien d'obteniruneassistancepourcommettrele suicideou parcequ'ilslescomprennent mal. pourunacted'euthanasie. A "oppose,lestribunauxamericainsontinterpretele droita laviepriveecommeincluantundroita "autonomie personnelle. Cedernierdroitcomportenonseulement le droitderefuseruntraitement40 , mais egalementun droit11contenupositifpermettantdedeciderce qui doitarriverdesoi-meme-yinclusle droita etre exemptde"interferencede"Etatsouslaformed'une loi pourdeciderde ce quidoitadvenirdesonpropre corps41. Cettequestionmetencausenonseulementnotrejustesympathie a regarddes personnes quiendurentdegrandessouffrances, maisegalementla necessitede determinersi,ouiounon,certainesmaladiesou conditionsrendentreuthanasie appropriee.11 importeegalementdesedemanders'il estacceptable,enprincipeet commevaleurde basedenotresociete,d'accorderauxmedecinsle droitd'intervenir avecrintentionpremiered'infligerla mort. Nousdevonsdoncmenerce debatavechonnetete,integriteet courage,mais egalementavecclarte,et donceneliminant touteconfusion. Quenoussoyonspour oucontrereuthanasie,il y a despointsnombreuxet importantssurlesquelsnous sommestousd'accordpourla prisededecisionsdefin devie.Notredebatdoitse Bienquela CoursupremedesEtats-Unis ait decide fondersur cetteunanimiteplutDtquesurnosdesaccords. Ainsi,le«ton»dudebat recemmentquelesloisdesEtatsinterdisant"assiset parlefaitmemepeut-etre, sonresultat. tanceausuicidesontconstitutionnellement valides42, il changera, References 30. Quill contre Vacconote 10,per RenquistCJ. 1. MA Somerville,"The Song of Death: The Lyrics of Euthanasia}),Journal ContemporaryLaw & Health 31. JK Mason et D Mulligan, «Euthanasiaby States» The Lancet 1996;347:pp.810-811. Policy9(1993113,pp.I-76. 2. A moins d'indication contraire, I'expression "injection mortelle})est utilisee tout au cours de ce texte dans le sens d'une injection qui est donnee avec I'intention premiere de tuer la personne a laquelle elle est administree. 3. State Committee on Euthanasia, Report on Euthanasia,Government Printing Dffice, The Hague (1985). La definition a egalement ete utilisee dans le RemmelinkReport de 1991ainsi que dans son resume Medical Practice with Regard to Euthanasia and Related Medical Decisions in The Netherlands, Ministerie van Justitie (1991),p. 3. Malgre I'exigence de "consentement explicite}),une recherche recente a montre qu'il s'est produit un grand nombre de cas d'"euthanasie}) non volontaire et involontaire aux Pays-Bas.Voir les renvois 4, 15et 16. 4. Ibid. 5. AM Capron,"Euthanasia in the Netherlands: American Dbservations}),Hastings Center Report30 (1992)22. 6. Report of the Institute of Medical Ethics Working Party on the Ethics of Prolonging Life and Assisting Death,"Assisted Death}),The Lancet 1990;ii: pp. 610-613. 7. Somerville,notel. 8. Transcript of Pilot Segment, Searching for Ethics 2001,videocassette, Uluru, Australie, avril1997. 9. Pour une analyse, voir MA Somerville, "Euthanasia by Confusion}),UNSW Law Journal (decembre 1997),8-10. 32. La proposition de Mason et Mulligan deplace raccent portant sur le droitdu patient a rautodetermination eta rautonomie vers la maladie dont le patient souffre, comme premiere justification de reuthanasie. Cette approche souleve d'importantes questions sur rimpact qu'aurait la legalisation sur reuthanasie pour les personnes handicapees qui souffrent des memes conditions debilitantes ou de conditions equivalentes. 33. II peut etre utile de noter que s'il se presentait une situation similaire concernant une personne competente qui aurait refuse son consentement au retrait d'un traitement, mais que le traitement lui aurait ete neanmoins retire, nous qualifierions cet acte sans hesiter comme etant un meurtre, et non pas de reuthanasie. Bien plus, la question du retrait d'un traitement medicalement inutile d'un patient competent contre sa volonte (ou dans le cas de patients incompetents, contrairement a la volonte de ses decisionnaires substituts) souleve des questions juridiques complexes qui sont susceptibles d'etre soumises aux tribunaux dans un proche avenir, etant donne qu'un peu partout, nous faisons face a de graves restrictions dans nos budgets de la sante. 34. Voir la note9,pp.10-14. 10. Cette distinction a ete formulee de cette fa~on par le juge en chef Renquist,parlant au nom de la Cour supreme des Etats-Unis dans I'arretjurisprudentiel Vacco contre Quill,us Supreme Court Docket No 95-1858,du 26juin 1997.(United States Law Week, 65 LW 4695,24juin 1997.) 35. Le Code civil du Quebec, article 19. 11. Pilot sequence, voir note 10,par le Pere Norelle Lickiss, Sydney,Australie et le Pere Aranda Sanchez, Melbourne, Australie. 37. Ibid.,392IDLRI. 12. Le Parliament of the Commonwealth of Australia, Senate Legal and Constitutional Legislation Committee, Consideration of Legislation Referred to the Committee:Euthanasia Laws Bill 1996,Senate Printing Unit, Department of the Senate, Parliament House, Canberra, pp. 39-55. 39. Ibid.,365. 13. The Rights of the TerminallyIIIAct, 1995((NT).Subsequemment,le Parlement du Commonwealth a adopte The Euthanasia Laws Act1997 (Cth) prenant preponderance sur la legislation du territoire. 14. MA Somerville, "Unpacking the Concept of Human Dignity in Human(e)Death: Commentson 'Human Dignity and Disease, Disability and Suffering' par Sylvia D. Stolberg})Humane Medicine, (1995)11, pp.148-151. 15. T Quill, "The Casefor Euthanasia}),Symposium,Searching for the "Soul" of Euthanasia,11" Congres sur le soin des malades en phaseterminale, Montreal, Canada,1996. 16. RM Sade et MF Marshall, " Legistrothanatry:A New Specialty for Assisting in Death}),Perspectives in Biology and Medicine(1996139(4),pp. 547-549. 17. Voir note 9, p. 5, pour un exemple de cette approche. 18. H. Shepherd, "United council sets new direction}). The[Montreal] Gazette,le 21juin 1997,J-7 : INers la fin de I'annee. ..un groupe d'Eglises incluant les catholiques, quelques Eglises evangeliques et autres ont publiquement critique une tendance vers I'acceptation de I'euthanasie- une declaration que I'Eglise Unie du Canadaet les Quakers n'ont pas appuyee}). 19. Somerville,notel. 20. Voir Somerville, note 1 et note 7, pour une analyse du concept d'intention premiere, lequel est un synonyme de motif. 21. Pour une analyse de I'inutilite medicale, voir note 9, pp. 20-21. 22. Voirnote9,p.21. 23. Pour une analyse de ce critere, voir la note 9, p.l0. 24. Voir I'analyse, note 9, pp. 9-10,dans laquelle letraitement necessaire de soulagement de la souffrance estfaussement qualifie de "euthanasie lente}). 25. I. Lagnado,"Top Journals Divide Over Assisted Suicide}),Wall StreetJournal, Bl, 4 juin 1997. 26. Voirnote9,p.15. 27. E.Colvin, Principles of Criminal Law(1991,2" ed.), Caswell. Toronto, pp. 80-82. 28. Colvin,note 27, pp. 85-85. 29. Richardson contre Mellish(1824) 2 Bingham 229at 252, Burrough J. 36. Ibid., article 19.1 38. Rodriguezcontre Canada(AGI [1933]3 SCR519:107DLR(4th) 342. 40. Cruzancontre Directol; Missouri Department of Health 497 US 261(1990)(USSC). 41. Roe contre Wade410 US 913(1973)(USSC). 42. Vacco contre Quill note 11; Washington contre Glucksberg US Supreme Court Docket, No 96-110,26juin 19971UnitedStates Law Week, 65 LW 4669,24juin 19971. 43. EnAustralie, TheRights of the TerminallyIIIAct 1995duTerritoire du Nord, une legislation qui autorisait reuthanasie et le suicide medicalement assiste a ete en quelque sorte evince par une legislation (TheAndrews Bill 1997)du Parlementfederal. Le pouvoir que possede le Parlement de prendre le pas sur les lois du Territoire pourrait bien, toutefois, etre different de son pouvoir sur la legislation des Etats. Celui-ci pourrait etre mis en cause si run ou rautre des projets de loi en faveur de reuthanasie actuellement soumis aux legislatures d'Etat australiennes prenaitforce de loi. 44. MA Somerville, «LegalizingEuthanasia:Why Now?»,Australian Quarterly;11996168(31, pp.1-14. 45. MA Somerville, «Genetics, Reproductive Technologies, Euthanasiaand the Search for a New Societal Paradigm», (Editorial),Sac Sci Med., (1996142(12), ix-xii.