Réunification - France Arménie
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Réunification - France Arménie
E D I T O «Réunification» A lire dans ce numéro : Le Parlement arménien autorise la double nationalité p. 5 (illustration parue en couverture du 16 décembre 2005 lors du référendum sur la nouvelle Constitution, FA n°266) S O M M A I R E / L’ÉVÉNEMENT La citoyenneté pour tous les Arméniens p.5 ACTUALITÉ Brèves p.6 Décès : Henri Troyat est mort p.6 Décès : Edouard Zarifian, psychiatre et humaniste p.6 Eglise : Election du conseil diocésain de l’Eglise apostolique arménienne de France p.7 Brèves p.8 Humanitaire : Les Alpes maritimes passent Gumri au scanner p.8 Communauté : Direction de la FRA, aux suivants ! p.8 MAGAZINE Paris et Marseille mettent le couvert p.9 Humanitaire : Des lendemains difficiles après le départ de Médecins Sans Frontières p.10 L’INTERVIEW Hrant Dink : l’hommage de Patrick Poivre d’Arvor p.14 Hrant Dink : L’heure du retour de bâton ultranationaliste p.16 PAGES ARMÉNIENNES 4hyçlgignyupjuh Fçiég!gégvjyupfgh 1ç)héo Ohxyuhyufvgu Nyuçfç )q « )q « )q ¡ CULTURE Musée : Connaissez-vous la collection Fringhian ? p.22 du 16 au 31 mars 2007 Anniversaire : Navasart L’Eternel renouveau p.23 Qui se cache derrière les instruments du Grand Orchestre Arménien ? p.24 Brèves p.26 Exposition : Les bri-collages de Paradjanov p.26 Zahrad gagne l’éternité : A Istanbul, la poésie arménienne orpheline p.26 Musée du Louvre : L’Arménie consacrée p.27 Exposition : Gros plan sur l’art vidéo arménien p.28 Foire de Lyon : Fragments d’Arménie p.28 Anniversaire : A Saint-Etienne des associations ouvertes sur l’extérieur p.29 Théâtre : Dialogue entre un Turc et un Arménien p.30 Exposition : L’imprimerie arménienne en France p.30 Exposition : Derrière l’objectif p.31 Armen’livres : Salon du livre à Alfortville p.31 SPORT Boxe : Première ceinture mondiale pour Martirosian Echecs : Exposition Tigran Pétrossian p.32 p.32 LE COURRIER p.33 L’AGENDA p.34 Qui a dit que les Français se détournaient de la politique ? Au contraire,70 % d’entre eux se déclarent intéressés par les débats en cette période de campagne électorale. Une première victoire explicable tant par le tempérament national, par le regain de suspens, que par l’ardeur et la maîtrise dont font preuve la plupart des candidats dans les rôles qu’ils se sont taillés sur mesure.Le bémol, sinon le malaise, viendrait d’ailleurs : de cette étrange absence de vision internationale. Sur l’UE, sur les grands voisins de l’Europe, sur les équilibres régionaux, rien, ou presque. Au point que Chirac apparaît désormais comme le dernier défenseur de la tradition gaulliste en matière de politique étrangère – reléguant les candidats à leur immaturité sur les dossiers internationaux et à la menace d’un alignement pur et simple sur les positions atlantistes. Ce silence n’aura pas échappé à l’électeur d’origine arménienne,que l’on sait aussi sensible à cette dimension internationale qu’à la stricte question arménienne. Hasard des calendriers, l’Arménie aussi est à l’heure électorale et aux débats passionnés. Hélas, les préoccupations intérieures ont, là encore, occulté un dossier de première importance : l’adoption à l’Assemblée de la loi sur la double nationalité. Car, c’est donc chose faite, les Arméniens originaires de diaspora installés depuis cinq ans en Arménie pourront enfin acquérir la double nationalité, conformément à leur projet de vie.Et c’est une double révolution.Révolution dans un Etat héritier malgré lui de la suspicion politique instaurée par 80 ans de communisme soviétique.Révolution surtout du point de vue du citoyen arménien lambda, dont la famille a eu à affronter toute la froideur du régime soviétique puis de la transition et qui,par ce «sacrifice»,s’estime du coup être le gardien légitime du sol arménien. Bien sûr, on aurait aimé qu’un véritable débat s’instaure sur ce que certains appellent en Arménie “la réunification de la nation” et qui pourrait être une des solutions aux nouveaux défis – notamment économiques.Enfin,il est certes naturel que la diaspora attende toujours davantage de reconnaissance de la part de la République.Et cette dimension psycho-historique n’a pas échappé au président du Parlement arménien lui-même,Tigran Torossian. Mais la diaspora peut faire mieux que d’attendre cette reconnaissance ; elle peut reconnaître à son tour ce cadre légal comme une porte ouverte sur un destin commun. Varoujan Sarkissian FranceArménie / du 16 au 31 mars 2007 3