Le purpura rhumatoide
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Le purpura rhumatoide
Le purpura rhumatoïde de Mozart HISTOIRE DE LA MÉDECINE Voici quelques informations pour compléter lʼénigme sur la mort de Mozart (www.legeneraliste.fr, numéro du 6 juillet 2007) […] Le diagnostic du registre des décès est : fièvre militaire aiguë, avancée par le Dr von Sallaba, doyen de lʼhôpital, appelé au chevet de Mozart par son médecin traitant le Dr Closset. Sans revenir sur lʼhypothèse non fondée dʼun empoisonnement à lʼinstigation de Salieri, il est toujours difficile et hasardeux de reconstituer les antécédents pathologiques et la ou les cause (s) du décès dʼune personne à une époque où la nosologie nʼétait pas ce quʼelle est aujourdʼhui et où les moyens diagnostiques étaient encore fort rudimentaires. Cʼest toutefois ce quʼa tenté de faire le Dr Peter J. Davies* à partir des documents écrits rapportés par les uns et les autres. Cʼest ainsi que Mozart, durant sa courte vie, aurait souffert de fièvres rhumatismales, pas très éloignées du rhumatisme articulaire aigu, sans atteinte cardiaque caractérisée toutefois. Il aurait aussi souffert dʼun érythème noueux, dʼune typhoïde, de la variole, dʼune hépathite probablement de type A et très souvent de rhino-pharyngites et de bronchites. Donc, pas mal de pathologies infectieuses, raison pour laquelle on a évoqué lʼintervention récurrente du steptocoque. […] La reconstitution médicale des trois dernières semaines de sa vie permet dʼévoquer comme maladie ultime, celle qui lʼemporta, une récidive dʼun purpura rhumatoïde de lʼadulte ou maladie de Schönlein-Henoch. Il est probable en effet que cette maladie évoluait depuis quelques années. Le purpura rhumatoïde de l’adulte, est une vascularite systémique leucocytoclasique qui touche les vaisseaux de petits calibres, caractérisée par des dépôts d’IgA dans les parois vasculaires, qui se manifeste sur le plan clinique par un purpura vasculaire pétéchial, des douleurs abdominales, une glomérulonéphrite, des arthralgies et, quelques fois, une oligo- ou polyarthrite. Elle guérit sans séquelles aujourd’hui. Ce n’était sûrement pas le cas en 1791. La réactivation de la maladie serait peut-être à mettre sur le compte d’une streptococcie, contractée au cours d’une réunion de la loge maçonnique à laquelle appartenait Mozart, le 12 novembre 1791. Les symptômes dont souffrit Mozart empruntent à la description de la maladie : le purpura, les douleurs abdominales et articulaires, l’œdème quasi généralisé; mais c’est sûrement l’insuffisance rénale qui finira par emporter Mozart, aggravée par les saignées (que lui avait toutefois recommandé don père toute sa vie, afin de le libérer des « mauvaises humeurs »). Il faut ajouter l’hypertension et ses complications et vraisemblablement une hémorragie cérébrale avec hémiplégie droite et, tout à la fin, des convulsions et un coma, ce que le Dr Closset appelait un « dépôt à la tête »[…]. Dr Gilbert Guirand, Muret-en-Comminges (Haute-Garonne) « Mozart’s illness and death », Musical Times par Peter J . Davies, 1984. « 1791, La dernière année de Mozart » par H.C. Robbins London, Éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 1988