Dufour et ses enfants : 4 filles
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Dufour et ses enfants : 4 filles
Dufour et ses enfants : 4 filles L’aînée, Anne Octavie, appelée Annette, est née le 20 mai 1818. Elle a toujours été très proche de son père qui lui adresse une très abondante correspondance lorsqu’il est éloigné de Genève. Elle épouse l’ingénieur Henri L’Hardy qui collaborera avec Dufour pour la carte. Ils auront 4 filles. C’est elle qui, à la mort de son père, conservera la maison de Contamines où elle s’éteint le 9 février 1891. La seconde, Louise Françoise, est née le 5 septembre 1823. Comme sa tante, comme sa mère, comme sa grand-mère du côté de sa mère, elle est chétive et maladive. Elle s’éteint doucement au domicile familial le 15 novembre 1874. Dufour ne s’en remettra pas et s’éteindra l’année suivante. La troisième, Elisabeth, est née le 25 décembre 1828. On n’a réussi à trouver d’elle qu‘une photo de famille prise à la fin de sa vie, dont la copie fait tâche dans cette galerie de fraîcheur. Elle épouse Adrien Krieg, ingénieur et collaborateur de Dufour au Bureau topographique fédéral. Sa fille unique Henriette épouse le Baron Carl de Geer. Ses descendants vivent en Suisse, en France et en Suède. Elle décède le 3 février 1883. La quatrième enfin, Amélie, est née le 13 février 1836. Marquée d’une très forte personnalité, elle restera toutefois retranchée de la société en raison de sa surdité. Elle reste célibataire et, à son décès, le 4 janvier 1914 s’éteint la lignée des Dufour de Bourdigny. Olivier Reverdin nous en dit un peu plus sur l’environnement féminin de Dufour : « A la rue des Belles-Filles, (aujourd’hui rue Etienne-Dumont, près du Bourg-deFour) Dufour vit avec cinq à six femmes : son épouse, sa belle-mère, au début deux de ses quatre filles et sa sœur Elisa jusqu’à son mariage en 1829, puis ses quatre filles dont deux seulement se sont mariées. La première a eu quatre filles, la seconde une. Il faudra attendre la génération suivante pour que naissent enfin des garçons dans la descendance du général. Cet environnement exclusivement féminin l’a marqué. N’avoir ni fils, ni petit-fils a été pour lui beaucoup plus qu’un regret : une souffrance, qui explique son intérêt passionné pour le fils de son ami Adolphe Pictet, dont il suivait avec beaucoup de tendresse les études à Hofwyl, où il était l’élève du pensionnat Fellenberg, et son affection pour son petit-neveu Henry Fazy, qui était de surcroît son filleul. Leur compagnie, la sollicitude qu’ils lui inspiraient, avaient pour lui – mais en était-il pleinement conscient ? – valeur compensatoire. »