Orientations pour le Programme Opérationnel Interrégional FEDER
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Orientations pour le Programme Opérationnel Interrégional FEDER
Orientations pour le Programme Opérationnel Interrégional FEDER du Massif des Alpes PREAMBULE Dans le cadre de la politique européenne de Cohésion pour la période 2014-2020, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Région Rhône-Alpes, éligibles à un soutien communautaire au titre des régions les plus développées, se sont conjointement portées candidates à la gestion du Fonds européen de développement régional (FEDER) sur le territoire du massif des Alpes. Ce programme a fait l’objet d’une application interrégionale sur le massif des Alpes en 2007-2013, sous la gestion du préfet coordonnateur de massif, assisté dans cette mission par le Commissariat à l’Aménagement, au Développement et à la Protection des Alpes. Suite au courrier du Premier Ministre français en date du 19 avril 2013, appelant les Régions à se positionner quant à la gestion des futurs programmes FEDER interrégionaux, les Régions ProvenceAlpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes ont convenu que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur assurerait par délégation la candidature en tant qu’autorité de gestion unique pour la mise en œuvre du Programme Opérationnel Interrégional du Massif Alpin (POIA). 1 Section 1 - STRATEGIE La stratégie du Programme Opérationnel Interrégional du Massif Alpin a été construite en s’appuyant sur : - Les orientations issues des travaux de révision du Schéma Interrégional de Massif des Alpes (SIMA) conduits par la Commission Permanente du Comité de massif des Alpes, respectivement au cours de l’année 2010 pour ce qui est de la partie « Diagnostic / état des lieux » et de l’année 2012 pour sa partie « Enjeux et objectifs ». Le SIMA, validé par le comité de massif du 21 septembre 2012 a été adopté en avril 2013 par les deux Régions. - Les enjeux interrégionaux mis en évidence d’une part dans le Diagnostic Territorial Stratégique (DTS) du massif des Alpes, envoyé à la DATAR en octobre 2012, d’autre part dans le cadre de la démarche de concertation du partenariat interrégional et régional, encore en cours à la date de rédaction de la présente note et qui devrait s’achever à la fin de l’été. - Le cadre stratégique communautaire et national, tel que porté à connaissance à ce jour, qui fixe les principes d’affectation des fonds européens. Ce cadre stratégique est constitué en premier lieu de la stratégie communautaire « Stratégie UE2020 », du Cadre Stratégique Commun 2014-2020 (mars 2012), du Position Paper (novembre 2012), et de la proposition de Règlement (COM (2011) 615 final/2 – 2011/0276 (COD), et au niveau national, de l’Accord de Partenariat, non encore finalisé à ce jour et qui devrait être envoyé à la Commission au début de l’automne 2013. - Les réflexions en cours sur l’élaboration d’une stratégie macrorégionale pour l’espace alpin, dont l’objectif est de favoriser des synergies entre actions des Régions, des Etats et de l’Union européenne autour d’enjeux communs. Ces réflexions sont portées à la fois par les Régions alpines, la Convention alpine, les Etats et le programme de coopération territoriale européenne (INTERREG) Espace alpin. 1.1 STRATEGIE DU POIA (contribution à la stratégie UE2020). 1.1.1 Un diagnostic interrégional partagé : un territoire attractif et fragile Le massif des Alpes est la « plus grande montagne d’Europe ». Cette chaîne décrit un gigantesque arc de cercle de 1500 km de long, sur une largeur qui varie entre 60 et 360 km. L’altitude augmente d’est en ouest, pour atteindre 4810 m au sommet du Mont Blanc. Ce massif relève de sept Etats, couvre 200 000 km² et accueille 13 millions d’habitants. Le massif des Alpes françaises recouvre près de 40 000 km², soit 21% de la superficie totale de l’Arc Alpin, et possède une très longue frontière avec les Alpes italiennes et suisses. Il s’étend sur deux régions qui en relèvent en tout ou en partie et neuf départements, pour une population de 2 593 000 habitants (20% de la population totale de l’Arc Alpin). De par ses spécificités territoriales, le massif alpin possède une formidable diversité ; c’est aussi un territoire attractif et fragile. 2 Cette attractivité se traduit par une population en augmentation, notamment dans le nord du massif. Cette population se polarise essentiellement autour des grandes villes (près de 90%) et possède des compétences nombreuses et variées. Le tourisme est l’une des premières activités économiques du massif alpin (60 000 emplois directs et 13 milliards d’euros de chiffre d’affaire) ; économie qui repose essentiellement sur des petites entreprises et de l’artisanat (58% des établissements n’ont aucun salarié et 92% en ont moins de 10). L’industrie est concentrée dans quelques bassins historiques et l’agriculture présente une forte composante pastorale et une tendance à une spécialisation accrue ; les produits bénéficient d’un grand nombre de signes officiels de qualité. L’attrait de ce territoire alpin repose aussi sur la très grande richesse de son environnement naturel (3 parcs nationaux, 6 parcs naturels régionaux) où la forêt et les espaces pastoraux occupent une place prépondérante (plus de 60% des surfaces). Ces atouts indéniables ne doivent pas faire oublier que la géologie, le relief, le climat rendent la montagne difficile d’accès et en font un milieu particulièrement exposé aux risques naturels où le foncier est rare. Le milieu montagnard est aussi particulièrement menacé par le changement climatique qui impose une adaptation des activités économiques (notamment touristiques) et une gestion renforcée et innovante des ressources. Des contraintes morphologiques des territoires découlent des difficultés de desserte et d’accès aux centres urbains, auxquelles se rajoute un phénomène de vieillissement des populations. La question de l’accès aux services et à la santé en montagne devient prépondérante. 1.1.2- Les orientations stratégiques sur le massif des Alpes, pour 2014-2020 Les Alpes, comme les autres massifs de montagne, ont des caractéristiques territoriales particulières, justifiant des approches stratégiques spécifiques. La spécificité de ces territoires de montagne est reconnue au niveau européen au travers l’article 174 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne, modifié par le Traité de Lisbonne, qui affiche le principe du besoin d’une attention spécifique aux régions à handicaps naturels permanents, dont la montagne. Ces spécificités sont aussi reconnues au niveau national, au travers de la Loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, dite communément « Loi Montagne ». Elle définit la zone de montagne (article 3) comme un territoire se caractérisant par des handicaps liés à l’altitude, la pente, au climat, qui ont pour effet de restreindre de façon conséquente les possibilités d’utilisation des terres et d’augmenter, de manière générale, le coût de tous les travaux. La notion de massif, introduite elle aussi par la Loi Montagne, englobe cette zone de montagne ainsi que les territoires qui lui sont immédiatement contigus. C’est la Loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité, qui regroupe en une seule entité les Alpes du sud et les Alpes du nord. Depuis plusieurs années, les acteurs du massif des Alpes, réunis au sein du Comité de Massif, se sont engagés dans une collaboration la plus étroite possible afin de bâtir et défendre une vision stratégique intégrée pour le développement du territoire alpin. Cette collaboration s’est traduite par la validation par le Comité de Massif, en juin 2006 et son approbation par les Régions fin 2006, du Schéma Interrégional d’Aménagement et de développement du Massif Alpin (SIMA), alors réactivé en France par la loi n°2005-157 relative au développement des territoires ruraux. Sur la période 2007-2013, le SIMA a naturellement constitué le socle stratégique commun des programmes mis en œuvre en complémentarité sur le territoire du massif des Alpes : le Programme 3 Opérationnel FEDER Interrégional du massif des Alpes (POIA), traduisant les objectifs de l’UE sur le massif, ainsi que la Convention Interrégionale du Massif des Alpes (CIMA) cofinancée par l’Etat et les deux Régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour la période de programmation 2014-2020, les acteurs du massif alpin ont décidé de renforcer leur vision commune pour l’avenir du territoire interrégional et d’en décliner les aspirations au travers des différents instruments financiers publics articulés sur le massif. Compte-tenu de la prégnance de plus en plus importante du changement climatique, des mutations socio-démographiques en cours et étant donné le changement contextuel et réglementaire, la partie diagnostic du SIMA a été actualisée au premier semestre 2010. Fruit d’une année de travail, conduit sous l’égide de la Commission Permanente du Comité de Massif, la partie stratégique du schéma de massif de 2012 a vocation à servir de cadre d’actions pour les politiques publiques de la décennie à venir sur le massif. Cette stratégie se compose de 4 grandes orientations : · · · · Garantir, dans la durée, la diversité et l’équilibre des ressources naturelles et patrimoniales. Consolider et diversifier les activités spécifiques du massif en les adaptant aux changements. Organiser et structurer le territoire. Insérer les Alpes françaises dans leur environnement régional, transfrontalier et transnational. Compte-tenu de la hiérarchie des enjeux qu’il propose de traiter, le SIMA doit permettre de faire converger les moyens financiers de l’Europe, de l’Etat et des Collectivités territoriales sur un nombre limité de priorités dans le cadre des futurs programmes interrégionaux de massif. La présente stratégie, fruit du partenariat des acteurs du massif alpin, opère donc une priorisation des orientations définies dans le SIMA au regard des objectifs de la stratégie UE2020 en faveur d’une croissance intelligente, durable et inclusive. Elle propose ainsi une réponse aux enjeux du Diagnostic Territorial Stratégique interrégional du massif des Alpes. Le Diagnostic Territorial Stratégique interrégional du massif des Alpes L’élaboration du DTS s’est faite sous l’autorité de la Commission Permanente du Comité de Massif, à laquelle ont été présentées les différentes étapes de construction du document : • Analyse AFOM spécifique (groupe de travail de la Commission Permanente du 20 juillet 2012) • Ventilation de l’ensemble des orientations du SIMA dans le cadre des objectifs thématiques des fonds européens (Commission Permanente du 3 septembre, présentation aux CARs du 19 septembre, Comité de suivi du 20 septembre, Comité de massif du 21 septembre). • Hiérarchisation et priorisation de ces orientations dans le cadre de la concentration thématique et au regard de la spécificité alpine (Commission Permanente du 1er Octobre, consultation écrite élargie du 12 Octobre). Le DTS du massif des Alpes fait alors état des grandes orientations stratégiques retenues autour de 4 priorités: Développer l’innovation organisationnelle et promouvoir le massif comme territoire d’expérimentation Développer les solidarités locales et territoriales du massif des Alpes Préserver les ressources et les espaces Lutter et s’adapter aux menaces 4 De plus, la priorisation stratégique opérée a été élaborée dans un souci d’articulation entre les futurs Programmes Opérationnels (PO PACA, PO Rhône Alpes, POI Alpes ainsi que les programmes de coopération territoriale européenne et en particulier ALCOTRA et Espace alpin) et viendra par ailleurs étoffer la stratégie macrorégionale pour les Alpes, démarche désormais soutenue par le Parlement européen (résolution du 23 mai 2013). La plus-value d’une approche interrégionale L’action interrégionale appuyée par des financements FEDER conduit à un changement d’approche par la définition et la mise en commun d’enjeux partagés. Elle peut être, sur différents aspects spécifiques au massif qui sont priorisés dans la stratégie, plus pertinente que des actions conduites à une échelle infra-massif. Par ailleurs, l’approche interrégionale permet une mutualisation des moyens de l’action publique, notamment grâce à l’implication des réseaux d’acteurs structurés à l’échelle du massif. La période de programmation européenne précédente est riche d’enseignements à cet égard. Dès 2007, plusieurs groupes techniques interrégionaux ont procédé, avec la participation du commissariat de massif, à la définition de modalités communes de soutien aux projets (dans la limite de leurs critères respectifs), sur la base d’études de préfiguration ou de séminaires de travail. L’objectif partagé par ces différents groupes était de faciliter l’émergence de projets sur la période 2007-2013, de favoriser le rapprochement des opérateurs et la mutualisation de leurs moyens à l’échelle du massif. De cette expérience, il ressort plusieurs enseignements de l’approche interrégionale des programmes : o elle invite à la convergence des modalités d’intervention sur l’ensemble d’un massif (exemple des politiques respectives de Rhône-Alpes et PACA en direction des espaces valléens ou des refuges), o elle oblige, à travers la combinaison des moyens financiers, à concentrer ceux-ci sur un nombre limité de cibles, o elle rend possible la conduite d’actions coordonnées, génératrices d’économies d’échelle (enquête pastorale sur tout le massif) o elle légitime l’exploration de nouvelles thématiques et modalités d’action dans les champs spécifiques à la montagne (gestion intégrée des risques naturels, jeunes et montagne) et les dote des moyens d’ingénierie nécessaires, o elle permet de mutualiser les moyens dédiés à la capitalisation et à la valorisation de l’innovation encouragée à travers les politiques menées en commun (réseaux interrégionaux forêt-bois, éducation au développement durable, risques naturels, services à la population, pastoralisme....). Aussi, la stratégie pour le POIA 2014-2020 se veut prolonger l’approche interrégionale et capitaliser sur les progrès réalisés dans les domaines de politiques publiques qui font sens à l’échelle du massif alpin, notamment : l’émergence des territoires alpins de projet (espaces valléens) comme opérateurs du développement territorial des Alpes l’efficacité du travail en réseau sur la thématique forestière l’utilité d’une approche en réseau de la thématique des risques naturels. 5 La stratégie du POIA pour 2014-2020 La stratégie du POIA pour 2014-2020 ciblera l’intervention du FEDER au regard des spécificités du massif alpin, telles qu’identifiées par le Schéma interrégional de massif et le Diagnostic territorial stratégique, à savoir : - Le relatif isolement des territoires et des acteurs - La place privilégiée des activités touristiques dans l’économie du massif et la nécessité de diversification - La richesse des ressources et le poids des contraintes naturelles dans l’écosystème alpin. Cette intervention ciblée usera d’une triple clé d’entrée, adoptant une approche intégrée des différentes composantes qui caractérisent l’écosystème du massif alpin : les acteurs, les ressources et les interactions qui les animent. En complémentarité avec les actions prévues dans les PO régionaux, le FEDER Massif des Alpes visera trois orientations stratégiques: 1/ Le Renforcement du potentiel de recherche, d’innovation dans les Alpes - - - Les Alpes, berceau de l’alpinisme, sont le creuset et une vitrine d’un certain savoir-faire national, voire international en termes d’aménagement et de développement de la montagne. De tout temps les Alpins ont dû s’adapter, innover. L’enjeu aujourd’hui est de conforter et renouveler dans le sens d’une croissance durable, inclusive et intelligente les potentiels de ce vaste territoire diversifié en appuyant la structuration des filières d’excellence dont les pôles majeurs liés aux risques naturels, à la transition énergétique, ou au tourisme sont actuellement disséminés de part et d’autres dans les Alpes. Les Alpes doivent retrouver dans ces secteurs une dimension de laboratoire, d’innovation, et peuvent, en mettant leurs ressources en commun, en impulsant les liens entre la recherche, les universités, les collectivités publiques et les entreprises, bénéficier de la proximité des pôles métropolitains des deux Régions et des interactions qu’elles favorisent (OT1). La stratégie du POIA s’appuie sur un apport et une mobilisation de la recherche et de l’innovation afin d’innerver l’ensemble des domaines d’activités prioritaires. Cette première orientation s’inscrit donc de manière transversale à la stratégie d’ensemble du POIA et se propose d’activer, dans un rôle de fonction support, les ressorts à l’enrichissement de la connaissance, de l’innovation et de la transmission dans les secteurs d’activités essentiels de la montagne et dont les autres orientations stratégiques viendront en soutenir les projets de développement sur les territoires. Le développement des TIC s’avère être pour les populations comme pour les entreprises un facteur décisif d’attractivité et de cohésion territoriales. Il conviendra, à l’échelle du Massif, et en s’appuyant sur les réseaux et la recherche action, à promouvoir les bonnes pratiques et à en initier de nouvelles aux fins de dissémination. En effet, la dynamique de diversification et de développement des activités du massif alpin doit pouvoir s’appuyer sur une modernisation des services proposés sur les territoires, précisément dans le champ des NTIC. (OT 2) Si les Régions engagent des programmes structurants pour connecter les métropoles régionales avec les agglomérations et villes principales des Alpes, et assurent de même une couverture suffisante des zones rurales plus isolées, alors l’enjeu pour l’ensemble du territoire alpin est de créer les conditions d’une appropriation des opportunités offertes par le numérique en favorisant le développement d’applications web et les usages. L’innovation (e-tourisme,…), l’attractivité mais également la qualité de vie (e-santé,…) dans les Alpes passe par tirer parti des potentialités offertes par les nouvelles technologies. 6 2/ La Diversification et le développement des activités structurantes à l’échelle des espaces valléens élargies aux territoires de projets. - - Les caractéristiques géographiques des Alpes ont structuré le territoire et les échanges à partir des vallées, des relations au sein et entre vallées ainsi qu’entre villes et montagnes illustrant ainsi parfaitement la dimension « massif ». Le partenariat interrégional et le FEDER ont permis entre 2007 et 2013 d’engager le défi de l’adaptation de l’offre touristique alpine à partir des convergences et dynamiques insufflées dans les espaces valléens. Il convient de capitaliser et valoriser les innovations engagées en s’attachant à élargir les territoires des espaces valléens et les exigences en matière de transition énergétique, de développement des mobilités durables pour apporter des réponses crédibles au syndrome du « dernier kilomètres » et au recours très majoritaire à la voiture individuelle pour accéder aux sites touristiques, puis s’y déplacer (OT 7). La découverte de la montagne par tous, en toute saison et notamment par les jeunes nécessite que les lieux d’accueils spécifiques du massif que sont les refuges de Haute-montagne ou les centres du tourisme social et de vacances s’engagent dans d’ambitieux renouveaux notamment en matière de repositionnement et d’efficacité énergétique (OT 4). L’adaptation de l’offre touristique sera impulsée dans le sens d’un tourisme durable ancrée sur la richesse des valeurs patrimoniales, culturelles des territoires de montagne (OT 6). Les échelles élargies testées avec succès dans les premières générations de programmes interrégionaux appellent à conforter les innovations sociales et organisationnelles, à approfondir les ressorts des ancrages territoriaux des stations et des espaces valléens stations (OT 1), à accompagner les mutualisations et le transfert d’expériences en matière de tourisme durables par les PNR notamment. 3/ La valorisation du patrimoine environnemental et la gestion intégrée des risques - - - Les risques naturels majeurs ont des caractéristiques communes dans les territoires de montagne qui appellent à la mise en œuvre d’une gestion intégrée, à une culture du risque renouvelée et partagée avec l’ensemble des habitants (OT 5). Il s’agit d’une condition fondamentale pour accueillir de nouveaux habitants et des activités. Cette menace, prégnante dans les Alpes et source de coûts parfois conséquents, doit alors pouvoir être appréhendée comme une véritable opportunité pour les territoires du massif et un avantage comparatif grâce au rapprochement entre les laboratoires de recherche développement, les établissements publics et les entreprises alpines. Les continuités et les fonctionnalités écologiques ne tiennent pas compte des frontières administratives. L’approche interrégionale est de nature à permettre la prise en compte des continuités entre les deux régions et à apporter des réponses en matière de préservation et de restauration en état optimal des réservoirs et des corridors de biodiversité (OT 6). En luttant contre la perte de biodiversité le POIA Massif des Alpes ne contribue pas seulement à sa part de responsabilité à l’échelle planétaire il contribuera au maintien des conditions d’attractivité du territoire, à des approches éco systémiques fondée sur un nouveau modèle de développement respectueux de la biodiversité. Le tourisme peut trouver, au travers de la valorisation des aménités environnementales des nouvelles sources d’innovation et de développement, en misant sur l’itinérance et la structuration de pôles de pleine nature. La ressource en bois et la forêt constituent des traits caractéristiques des Alpes, un enjeu environnemental, d’aménagement, un levier de développement économique et de contribution à la transition vers une économie en faible teneur en CO² et à la production d’énergie renouvelable via la valorisation de la biomasse en bois-énergie (OT 4). 7 L’approche territoriale du POIA Pour faire face à ces enjeux impliquant en grande partie l’utilisation, la protection et la valorisation de ressources publiques locales, il sera primordial de pouvoir s’appuyer sur la mobilisation d’une approche adaptée aux échelles, de temps et territoriales, et à la pluralité des acteurs concernés ainsi que sur un savoir-faire dans l’émergence et l’accompagnement de projets transversaux pour une plus grande efficacité et efficience des actions. A cet effet, l’approche territoriale par les Espaces Valléens, qui caractérisa la programmation 2007-2013 du FEDER sur le massif des Alpes, sera renouvelée pour une mise en œuvre ciblée de la stratégie retenue pour le massif et une plus grande efficacité dans la réponse aux objectifs spécifiques des différentes priorités d’investissement retenues. En cela, à partir des périmètres et contours existants ou en perspective des Espaces Valléens, l’implication directe ou indirecte des territoires de projets (Parcs, Pays, CDDRA) ou en cours de réflexion actuellement (Pôles ruraux d’aménagement et de coopération) sera privilégiée. Ces échelles de coopération sont en effet les mieux à même de fédérer et porter une vision intégrée de développement répondant aux orientations stratégiques du POIA pour 2014-2020. Section 2 – ARCHITECTURE : DESCRIPTION DES AXES PRIORITAIRES Axe Prioritaire 1 : Renforcer l’attractivité et l’innovation dans le massif des Alpes Cet axe prioritaire a pour objectif de renforcer la compétitivité économique du territoire interrégional et de ses acteurs économiques en agissant sur les ressorts d’attractivité et d’innovation dans le massif. L’enjeu d’amélioration de l’articulation entre les acteurs de la recherche, de l’innovation et de l’entreprise conduits à nous concentrer sur le renforcement direct des liens entre les pôles de connaissance et de recherche des centres universitaires des villes moyennes alpines, les collectivités, les entreprises et autres opérateurs économiques œuvrant dans les DAS communs aux deux Régions pour l’espace alpin. D’autre part, un facteur important de compétitivité des activités du massif réside dans le niveau d’attractivité de celui-ci à l’égard des travailleurs, des touristes et des habitants. A cet effet, le déploiement des services collectifs basés sur l’usage des NTIC se révèle un réel vecteur de développement par l’attraction d’activités nouvelles et l’adaptation des activités existantes, en même temps qu’il représente une voie évidente vers l’amélioration de la qualité de vie des résidents et l’attrait de nouvelles populations. Cet axe présente un lien direct avec la Stratégie UE2020- volet croissance intelligente. Objectif prioritaire 1.1 : Encourager l’innovation sur les territoires de montagne Au travers de ce premier axe, il s’agit de permettre au territoire du massif de profiter des innovations et du dynamisme des grandes vallées industrielles alpines, pour développer une activité économique dynamique dans le champ des DAS alpins, encouragée par des dispositifs de soutien à l’innovation 8 comme les pôles de compétitivité existant ou à l’éclosion de nouvelles solidarités recherche/entreprises adaptées aux conditions d’innovation économique sur les territoires de montagne. Les marges de progression visées se situent à la fois dans le domaine de l’innovation technologique et de l’innovation organisationnelle. Le massif des Alpes a une forte activité touristique, notamment durant les saisons hivernale et estivale. Il s’agit de conserver et d’amplifier encore cette dynamique, à travers une adaptation ambitieuse des pratiques actuelles aux changements (notamment climatiques et technologique), et d’innover vers de nouvelles formes de tourisme davantage adaptées à la diversification des activités de loisir ou à l’usage important des TIC et technologies et services sans contact (e-tourisme). Dans les territoires ruraux de montagne notamment, l’agriculture de montagne, le pastoralisme et l’industrie du bois recherchent des innovations pour faire face aux enjeux actuels : changement climatique, situation économique fragile, cohabitation avec de nouvelles formes de pratiques touristiques, évolution des métiers... L’innovation sociale est une démarche particulièrement pertinente face à la question de la saisonnalité, de l’accès aux services pour tous, et notamment pour les personnes isolées ou âgées. Face à cet état des lieux, les objectifs sont les suivants : - - - - Aider à la mise sur le marché, y compris à l’international, de produits et services innovants, centrés sur les usages et la demande issus de projets de recherche et développement dans les secteurs clés de la montagne. Une attention sera portée au rapprochement des acteurs du Cluster Montagne avec le monde de la recherche afin d’accroître les possibilités d’innovation et la conquête de nouveaux marchés à l’international. Aider à la mise en réseau des structures de recherches universitaires alpines et les PME/TPE œuvrant dans les secteurs spécifiques au territoire de montagne (gestion des risques naturels, tourisme de montagne, énergie et gestion des ressources naturelles, aménagement de l’espace en montagne) Soutenir l’action des pôles de compétitivité actifs dans les DAS alpins et le transfert technologique Capitaliser le savoir-faire en termes d’innovation organisationnelle, atout majeur du territoire alpin, déjà développée autour de la gestion intégrée des risques naturels et de la gouvernance des Espaces Valléens. Encourager le développement et la diffusion de l’innovation organisationnelle au-delà de ces deux secteurs, par exemple vers les filières de l’énergie, des services, de la gestion des ressources naturelles ou de la ressource foncière. OT 1 Renforcer la recherche, le développement technologique et l’innovation P1.2 : Investissement R&I entreprises, transfert techno, innovation sociale et ouverte Objectif prioritaire 1.2: des usages numériques Favoriser l’attractivité du massif par le développement Les montagnes alpines souffrent d’un triple handicap : éloignement des centres urbains, relief et faible densité de population. Ainsi, assurer l’accès des populations des territoires du massif aux NTIC est un enjeu majeur. Dans les territoires périurbains et de moyenne montagne, de nouvelles populations, plus urbaines, « remontent » 9 depuis les centres urbains. Elles amènent avec elles de nouveaux modes de vie et une exigence plus forte concernant la qualité des services à la personne. Il est donc primordial pour le massif alpin de profiter des possibilités d’innovation et d’adaptation des activités et des acteurs du massif aux potentialités de développement offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication en favorisation les usages et le développement de services numériques. Par ailleurs, le développement d’applications numériques et de services en ligne pourrait permettre d’améliorer, dans une certaine mesure, l’accessibilité nécessaire à l’attractivité des territoires alpins. Dans les territoires ruraux de montagne, l’adaptation de l’offre de services doit répondre à des constats de vieillissement, de marginalisation et d’isolement d’une partie de la population. L’accès au numérique et aux services à la personne, notamment aux services de santé, dans des territoires les plus isolés pose problème. Il s’agit de maintenir une qualité de vie attractive en profitant des potentialités offertes par le numérique. De même, les activités économiques du massif, comme par exemple le tourisme ou le secteur tertiaire, ont besoin de relais et de services numériques pour développer leurs activités, notamment vers l’extérieur. A l’instar d’autres acteurs, les administrations publiques rencontrent des difficultés d’appropriation de ces technologies, et font face à un manque de souplesse dans leur organisation, engendrant un trop faible développement de services à la personne dématérialisés. Former les populations et les acteurs économiques à l’utilisation des TIC et ainsi leur permettre de se les approprier se révèle essentiel. Les objectifs sont les suivants: - - Accompagner l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par l’individu, notamment en développant des formations spécifiques et l’intermédiation. Accompagner l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par la société civile, afin de permettre le développement d’innovations organisationnelles. Soutenir le développement de l’usage de ces technologies. Accompagner l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par les entreprises et les acteurs économiques, afin de leur permettre de se développer sur leur territoire, et à l’extérieur de leur territoire. Permettre le développement du e-tourisme, en lien avec les efforts d’innovation accompagnés au titre de l’Axe 1. Soutenir les projets de développement d’applications numériques orientées vers les nouvelles pratiques de santé sur les territoires isolés de montagne. Œuvrer au renforcement de la qualité des services portés par le développement des technologies de l’information et de la communication pour tous et à leur égal accès par tous. Définir le maillage territorial le plus pertinent pour répondre à cet égal accès de tous. Porter une attention particulière aux populations saisonnières qui n’ont pas les mêmes besoins et les mêmes usages de ces technologies. Promouvoir le télétravail et toute autre forme d’utilisation professionnelle des technologies de l’information et de la communication. Favoriser les expérimentations associant les collectivités et les entreprises autour d’innovations organisationnelles, que celles-ci aient pour objectif de permettre l’accès et l’appropriation de ces technologies, ou qu’elles soient rendues possibles grâce à leur développement. OT 2 Accessibilité aux TIC, utilisation et qualité P2.3 Application TIC administration en ligne, apprentissage, intégration, télésanté 10 Axe prioritaire 2 : Accompagner le massif vers un développement soutenable de ses activités Cet axe prioritaire vise à accompagner le développement des activités du massif alpin dans le respect d’une double exigence de diversification et de durabilité. Il s’agira notamment d’accompagner la diversification des activités économiques vers la valorisation croissante des ressources énergétiques de la montagne, l’amélioration énergétique des infrastructures publiques et la durabilité des moyens de transport utiles à leur fonctionnement. Objectif prioritaire 2.1 : Soutenir l’effort de sobriété énergétique des équipements publics touristiques valléens Le tourisme, activité structurante pour les territoires valléens devra faire le pari de s’adapter aux exigences de changement de pratiques en matière de consommation d’énergie. Les objectifs sont de limiter le recours aux énergies fossiles en favorisant le recours accru aux énergies renouvelables, en rénovant en profondeur le secteur du bâtiment sachant qu’il est actuellement à l’origine de 31% des consommations d’énergie. A ce titre, et en lien avec l’effort transversal visant à encourager les initiatives concourant à attirer de jeunes populations vers les territoires de montagne, de même que les populations en difficultés, il est décidé de porter nos efforts sur le soutien aux actions d’amélioration énergétique des centres de loisirs et logements touristiques sociaux. Par ailleurs, une attention sera également apportée aux équipements touristiques publics du massif dont l’effort d’efficacité énergétique induit un surcout lié à leur localisation, tels que les refuges. Face à cet état des lieux, les objectifs sont les suivants : - - Promouvoir des solutions spécifiques à la montagne : développer la biomasse dans la construction, favoriser l’isolation à partir de nouvelles techniques, encourager le chauffage à partir de ressources renouvelables et exploitées localement Aider à la rénovation des équipements touristiques de montagne Renforcer et promouvoir une ingénierie territoriale, notamment en soutenant les réseaux, afin de permettre de capitaliser, de transmettre et de valoriser les expériences positives autour de cette thématique. OT 4 Transition vers une économie à faible émissions de CO2 dans tous les secteurs P4.3 : Efficacité énergétique, énergies renouvelables dans les infra publiques et le logement Objectif prioritaire 2.2 : Valoriser les ressources énergétiques du massif Une démarche de mutation vers une économie à faible teneur en carbone, dans tous les secteurs, est aujourd’hui un enjeu stratégique pour le massif des Alpes. Cette priorité a été réaffirmée par les Etats signataires de la Convection Alpine (dont la France). Certains pôles de compétitivité ont déjà lancé des démarches d’innovation dans ce domaine. La capacité des acteurs du massif à innover, la diversité des 11 ressources du territoire des Alpes, l’hydroélectricité, l’énergie solaire ou encore l’exploitation du Bois énergie, sont des atouts pour faire du massif Alpin un modèle de croissance verte. A ce titre, le développement de la filière bois sera particulièrement soutenu, dans la continuité des efforts de mobilisation et de structuration des acteurs concernés réalisés lors des précédents programmes interrégionaux, et dans un soucis d’articulation avec l’objectif prioritaire 2.2 de distribution et de fourniture en biomasse des infrastructures et équipements des territoires du massif, notamment des activités touristiques. OT 4 Transition vers une économie à faible émissions de CO2 dans tous les secteurs P4.1 : Production et distribution de sources d'énergies renouvelables Objectif prioritaire 2.3 : Encourager la multimodalité et les pratiques de mobilité douce L’accessibilité, vers et au sein des territoires de montagne, est un enjeu fort des prochaines décennies. Les futures mobilités doivent répondre simultanément à deux nécessités : l’efficience, notamment lors des périodes de forte affluence touristique ou dans la desserte fine des territoires, et la multi modalité afin de répondre au maximum aux obligations de limitation de rejet de gaz à effet de serre et de transport durable. La mobilité liée aux activités dans les territoires de montagne est donc bien marquée par une double caractéristique : la forte saisonnalité touristique démultipliant les besoins selon certaines périodes de l’année et l’impact des mouvements pendulaires dus aux déplacements domicile/travail sur les territoires périurbains. Il s’agira de traiter des questions d’inter modalité spécifiquement dans ces territoires. Les objectifs sont les suivants : - - - Améliorer la fluidité des transports vers et au sein du massif Développer la multi modalité des mobilités, notamment en encourageant le report sur le fret des marchandises et le transport en commun pour les personnes. Soutenir les réflexions déjà existantes autour du « dernier kilomètre » pour l’accessibilité des stations touristiques (transports en commun, transport par câble…) Innover autour de solutions nouvelles pour réduire les contraintes liées aux migrations pendulaires. Définir des projets de développement prenant en compte la question du transport durable dans l’organisation du développement périurbain, et plus largement, dans les stratégies territoriales intégrées. Mettre en œuvre les ScoT encore en projet. Soutenir une gouvernance locale dans la logistique des transports basée sur la connaissance des flux locaux de marchandises. Développer des schémas de desserte multimodale articulant les projets de développement, de rénovation, et d’amélioration des transports. Valoriser les solutions multimodales et les innovations organisationnelles (Fiche 1) : covoiturage, télétravail, solidarités locales… Développer les mobilités douces (vélo à assistance électrique,..) pour se déplacer à l’intérieur du massif. Soutenir le développement d’un tourisme itinérant qui expérimente de nouveaux modes de déplacements et de retours au point de départ. Veiller notamment à ce que le développement 12 du tourisme quatre saisons, plus diffus sur le territoire, se fasse en tenant compte des objectifs de transport durable. OT 7 Transport durable- Suppression des obstacles - Infrastructures de réseaux essentielles P7.3 : Systèmes de transport respectueux de l’environnement, faible émission carbone, mobilité urbaine durable Axe prioritaire 3 : Gestion des risques, valorisation des ressources et préservation des continuités écologiques Objectif prioritaire 3.1 : Gestion intégrée des risques naturels Le massif des Alpes, par ses spécificités géomorphologiques, est particulièrement impacté par le changement climatique. La mutualisation des moyens humains, techniques, de recherche, etc., permet de mieux comprendre les vulnérabilités de ce territoire spécifique au changement climatique, et les conséquences qu’il aura sur les territoires en aval. De même, une pression foncière importante entraîne une plus grande vulnérabilité des activités humaines aux aléas naturels fortement présents en montagne. L’enjeu pour les années à venir dépasse donc la seule prévention pour aller vers une gestion intégrée des risques naturels. Les dispositifs mis en place dans ce but semblent porter leurs fruits, mais concernent encore une part infime du territoire. Cette innovation organisationnelle est une véritable plus-value du programme opérationnel interrégional de massif des Alpes 2007 – 2013 qu’il convient de pérenniser et de développer. Il convient dont d’accélérer la recherche de solutions de gestion publique et participative du risque au travers de la gestion intégrée. Il s’agit ici de permettre la poursuite des expérimentations entreprises sur les périodes de programmation précédentes et dont les résultats ont démontrés que l’innovation organisationnelle était au cœur de l’amélioration de la résilience des territoires. Plus globalement les objectifs poursuivis vise à: − Connaître, capitaliser et diffuser les connaissances en matière d’adaptation au changement climatique et à la prévention des risques. Mettre en réseau les acteurs œuvrant à ces objectifs. − Développer et diffuser à l’échelle des territoires de projet l’ensemble des résultats et des bonnes pratiques capitalisés dans le cadre des expérimentations de gestion intégrée des risques naturels. − Soutenir et développer les stratégies territoriales permettant une adaptation aux enjeux risques naturels − S’appuyer sur des documents stratégiques, type SRCAE ou PPI pour innover autour d’une gestion territoriale concertée des ressources − Développer et promouvoir une véritable culture locale du risque : la nécessité de « vivre avec ». OT5 : Promouvoir l’adaptation aux changements climatiques ainsi que la prévention et la gestion des risques P5.2 : Investissements liés aux risques spécifiques, catastrophes, gestion des risques 13 Objectif prioritaire 3.2 : Valoriser les ressources naturelles et culturelles du massif Le territoire des Alpes possède de nombreux atouts qui font sa valeur et la qualité de son cadre de vie : ressources naturelles (notamment une biodiversité remarquable), espaces et paysages, culture spécifique etc. sur des espaces très contraints (risques, pentes, climat etc.). Mettre en valeur ces atouts est un enjeu essentiel, à la fois pour contribuer à l’attractivité du territoire, et pour permettre à tous d’en faire bon usage. Il s’agit également d’un enjeu en terme de diversification des activités économiques des vallées et de construction de nouveaux produits et nouveaux usages des ressources du massif dans des périodes différentes et en direction de nouveaux publics (avec une priorité sur l’attraction de publics jeunes ). Les objectifs sont les suivants : - - Protection et valorisation des ressources naturelles et culturelles dans une optique de tirer parti des aménités du territoire grâce au soutien aux projets de développement orientés vers la diversification des activités touristiques et le développement du tourisme hors saison (APN, valorisation patrimoine culturel, industriel…) Soutien et valorisation de l’action des Parcs naturels régionaux, exemplaires quant aux apports d’une ingénierie territoriale renforcée dans la valorisation des aménités en montagne et dont la plus-value d’expérimentation et d’innovation doit être diffusée vers les autres territoires de projet du massif. OT 6 Protection de l’environnement et utilisation durable des ressources PI6.3 : Protection, promotion, développement du patrimoine culturel Objectif prioritaire 3.3 : Protection de la biodiversité et des continuités écologiques Les ressources naturelles du massif (eau, bois, biodiversité…) sont soumises à de nombreuses sollicitations autour de leurs utilisations à travers le développement de multiples activités (tourisme, agriculture, économie résidentielle, protection des espaces…). Des outils permettant d’éviter les conflits d’usage doivent être développés. Les espaces naturels et les paysages, quelque soit leur niveau de protection, présentent des enjeux particuliers de gestion dans la durée. Les lacs de montagne sont des atouts essentiels de l’attractivité (résidentielle et touristique) des territoires de montagne. Leurs rives sont soumises à de fortes pressions foncières. Une réflexion, en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés sur la manière d’articuler les activités présentes sur ces espaces, est nécessaire. Les Parcs naturels régionaux et Parcs nationaux des Alpes ont su développer dans ce domaine, depuis plusieurs années, un véritable savoir-faire qu’il conviendra de soutenir et d’étendre sur les autres territoires organisés du massif. La métropolisation des territoires fortement reliés aux vallées industrielles contraste avec la situation de territoires beaucoup plus excentrés et isolés ou avec les stations d’altitude qui voient leur population parfois divisée par 10 en intersaison. Les enjeux de gestion sont donc différents en fonction des concentrations de populations. Par exemple, l’enjeu de préservation des paysages, de l’environnement de proximité et de la ressource en eau est prégnant dans les territoires périurbains. Dans les territoires 14 urbanisés, l’accroissement de la population et la pression foncière que cela engendre doit amener une réflexion plus aboutie sur les différents compartiments d’aménagement de ces territoires. De ces enjeux découlent plusieurs objectifs : − Développer les exercices d’observation, de planification et de définition de stratégies territoriales intégrées permettant la gestion des ressources naturelles et culturelles et des espaces de montagne − Améliorer et valoriser les connaissances autour de la biodiversité extraordinaire des territoires de montagne. Améliorer et transmettre la connaissance de la culture immatérielle des Alpes. − Améliorer l’appréhension et accompagner l’utilisation des outils de politiques foncières déjà existants (trames vertes et bleues, SCoT,…) − Protéger l’environnement et la qualité du cadre de vie des territoires des Alpes. − Accompagner la mise en œuvre de modes de production respectueux de l’environnement pour les activités économiques spécifiques au massif des Alpes, notamment l’agriculture, le pastoralisme et l’exploitation du bois. − Permettre le développement de filières localisées. − Mettre en œuvre des innovations organisationnelles pour une gestion concertée des espaces remarquables. Inclure l’ensemble des utilisateurs de ces espaces : économie touristique, habitat, agriculture, structures de protection… − Encourager la mise en place de plan de gestion foncière et des espaces naturels sur les territoires de projet. Organiser le développement périurbain à proximité des agglomérations. OT6 : Protéger l’environnement et promouvoir l’utilisation rationnelle des ressources P6.4: Biodiversité, protection sols, écosystèmes, infrastructures vertes 15 SYNTHESE DES ORIENTATIONS : Axe Prioritaire 1 : Renforcer l’attractivité et l’innovation dans le massif des Alpes Objectif prioritaire 1.1 : Encourager l’innovation sur les territoires de montagne OT 1 Renforcer la recherche, le développement technologique et l’innovation P1.2 : Investissement ouverte Objectif prioritaire 1.2 : R&I entreprises, transfert techno, innovation sociale Favoriser l’attractivité du massif développement des usages numériques par et le OT 2 Accessibilité aux TIC, utilisation et qualité P2.3 Application TIC administration en ligne, apprentissage, intégration, télésanté Axe prioritaire 2 : Accompagner le massif vers un développement soutenable de ses activités Objectif prioritaire 2.1 : Soutenir l’effort de sobriété énergétique des équipements publics touristiques valléens OT 4 Transition vers une économie à faible émissions de CO2 dans tous les secteurs P4.3 : Efficacité énergétique, énergies renouvelables dans les infra publiques et le logement Objectif prioritaire 2.2 : Valoriser les ressources énergétiques du massif OT 4 Transition vers une économie à faible émissions de CO2 dans tous les secteurs P4.1 : Production et distribution de sources d'énergies renouvelables Objectif prioritaire 2.3 : Encourager la multimodalité et les pratiques de mobilité douce OT 7 Transport durable- Suppression des obstacles - Infrastructures de réseaux essentielles 16 P7.3 : Systèmes de transport respectueux de l’environnement, faible émission carbone, mobilité urbaine durable Axe prioritaire 3 : Gestion des risques, valorisation des ressources et préservation des continuités écologiques Objectif prioritaire 3.1 : Gestion intégrée des risques naturels OT5 : Promouvoir l’adaptation aux changements climatiques ainsi que la prévention et la gestion des risques P5.2 : Investissements liés aux risques spécifiques, catastrophes, gestion des risques Objectif prioritaire 3.2 : Valoriser les ressources naturelles et culturelles du massif OT 6 Protection de l’environnement et utilisation durable des ressources PI6.3 : Protection, promotion, développement du patrimoine culturel Objectif prioritaire 3.3 : Protection de la biodiversité et des continuités écologiques OT6 : Protéger l’environnement et promouvoir l’utilisation rationnelle des ressources P6.4: Biodiversité, protection sols, écosystèmes, infrastructures vertes 17