Annex-II B - comesa programmes
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Annexe VII STRATÉGIE DU COMESA POUR UNE PLANIFICATION ÉNERGÉTIQUE INTÉGRÉE 1 TABLE DES MATIÈRES PROJET DE RAPPORT RELATIF À LA STRATÉGIE DE PLANIFICATION ÉNERGÉTIQUE INTÉGRÉE N° DE CHAPITRE 1 2 TITRE PAGE Introduction 3 Les ressources énergétiques 12 3 Les capacités, la consommation et la demande en énergie pour la région du COMESA 20 4 La stratégie de planification intégrée pour le développement des ressources énergétiques 29 5 Plan d’action pour l’élaboration d’un plan directeur 51 ANNEXES VII.I VII.II A VII.II B VII.III VII .IV Relevé des projets régionaux du COMESA dans le secteur énergétique Les données relatives au secteur de l’électricité pour chaque pays du COMESA Les données relatives aux ressources énergétiques pour chaque pays du COMESA La coopération régionale – une expérience indienne Les pools énergétiques en Afrique 2 55 61 63 65 68 CHAPITRE 1 INTRODUCTION 1.1 PRESENTATION GENERALE DU COMESA Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) est un groupement économique régional comprenant 19 États membres qui ont convenu de promouvoir l’intégration régionale à travers l’intensification des échanges commerciaux et de développer leurs ressources naturelles et humaines pour l’intérêt réciproque de tous leurs habitants. Les États membres sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Maurice, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe. Le COMESA couvre une superficie terrestre totale d’environ 12 millions de kilomètres carrés, il s’étend au nord, à l’est et au sud de l’Afrique et il regroupe une population de plus de 389 millions d’habitants. En outre, la région dispose de diverses ressources naturelles qui incluent des terres arables, des minerais, du pétrole, de l’eau, etc. et elle représente aussi un marché important. À l’heure actuelle, le COMESA est une des organisations régionales que l’Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) reconnaissent comme un vecteur et une pierre angulaire pour le développement de l’Afrique, surtout en ce qui concerne le développement des infrastructures du continent, à savoir de l’énergie, des transports, des communications, etc. Le commerce et les investissements sont les instruments de base pour promouvoir et approfondir l’intégration économique au sein du COMESA. Le développement d’infrastructures physiques appropriées et la facilitation du transport de l’énergie et des communications représentent des enjeux essentiels pour faciliter le commerce et les investissements. La Zone de libre-échange (ZLA) du COMESA a été lancée en octobre 2000, lorsque neuf des États membres ont supprimé les droits de douane qu’ils appliquaient aux produits originaires du COMESA. Actuellement, 13 États membres participent à la ZLA, à savoir le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Égypte, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Rwanda, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe. Les autres États qui ne font pas partie de la ZLA ont réduit leurs préférences tarifaires pour le COMESA dans les proportions suivantes : 80 % pour l’Ouganda et l’Érythrée, 10 % pour l’Éthiopie, 0 % pour la République démocratique du Congo et le Swaziland. Le commerce a crû de façon significative, avec une augmentation moyenne de 20 % par an pour le commerce à l’intérieur de la ZLA, tandis que le commerce global au sein du COMESA a été également dopé par la hausse des échanges commerciaux à l’intérieur de la ZLA, avec un taux de croissance d’environ 7 % par an. L’Union douanière a été est lancée pour en juin 2009. Les étapes suivantes pour le COMESA sont la formation d’une Union douanière, d’une Union monétaire et la mise en place d’un Marché commun. 1.2 LA VISION ET LA MISSION DU COMESA Le futur, tel que le conçoit le COMESA, se présente sous la forme d’une communauté économique régionale pleinement intégrée, compétitive à l’échelle internationale, offrant un niveau de vie élevé à tous ses habitants, une communauté prête à fusionner avec d’autres groupements régionaux pour former la Communauté économique africaine. Cette vision du futur s’inspire de l’esprit du Traité du COMESA et tient compte des défis qui se présentent en rapport avec les conditions qui règnent au sein du COMESA, ainsi que des leçons et des expériences du passé. 3 Les buts et les objectifs du COMESA, tels qu’ils sont définis dans son Traité et ses Protocoles, peuvent être résumés comme suit : i. faciliter l’élimination des faiblesses structurelles et institutionnelles que connaissent les États membres de façon à ce qu’ils soient capables d’accéder à un développement collectif et durable, et ii. créer et maintenir : a. une Zone de libre-échange pleinement opérationnelle garantissant la libre circulation des biens et des services au sein du COMESA et la suppression de toutes les barrières tarifaires et non-tarifaires ; b. une Union douanière dotée d’un tarif extérieur commun au titre duquel les biens et les services importés de pays ne faisant pas partie du COMESA seront soumis à un tarif unique convenu dans tous les États du COMESA ; c. la libre circulation des capitaux et des investissements, soutenue par l’adoption de pratiques communes d’investissement de façon à créer un climat plus favorable aux investissements – une zone commune d’investissements – pour la région du COMESA ; et d. une mise en place graduelle d’une union pour les paiements et la mise en place éventuelle d’une union monétaire dotée d’une devise commune ; et l’adoption de dispositions communes en matière de visas, y compris le droit de délivrer ceux-ci, ce qui déboucherait éventuellement sur la libre circulation des personnes de bonne foi. Pour atteindre les buts susmentionnés, le COMESA a pour mission de s’efforcer d’accéder à un progrès économique et social durable dans tous les États membres au moyen d’une coopération et d’une intégration accrues dans tous les domaines liés au développement, en particulier en ce qui concerne les affaires commerciales, douanières et monétaires ; le transport, la communication et l’information ; la technologie, l’industrie et l’énergie ; le genre, l’agriculture, l’environnement et les ressources naturelles. La réalisation de cette mission est envisagée comme une entreprise à long terme. 1.3 LE PROGRAMME ÉNERGÉTIQUE DU COMESA L’énergie est une exigence essentielle pour tous les aspects de notre existence. Elle a été reconnue comme un besoin humain fondamental. C’est une infrastructure vitale dont dépend le développement socio-économique de n’importe quel pays / de n’importe quelle région. L’approvisionnement en énergie des régions rurales à un prix raisonnable est essentiel pour le développement global. La disponibilité d’une électricité fiable et de bonne qualité à des prix compétitifs pour l’industrie est également importante pour assurer la compétitivité globale de celle-ci et lui permettre de valoriser le potentiel énorme en termes de création d’emplois. Le secteur des services croît aussi à un rythme accéléré et devrait contribuer de façon significative à la croissance des économies du COMESA. La disponibilité d’un approvisionnement en électricité de bonne qualité est tout à fait cruciale pour la croissance durable de ce secteur. L’accès inadéquat à l’énergie est largement reconnu comme étant à la fois une cause et un effet de la pauvreté. En reconnaissant que l’énergie est un des moteurs essentiels d’une croissance économique rapide et d’une réduction de la pauvreté, on admet que 4 l’approvisionnement adéquat en services énergétiques est amené à jouer un rôle prépondérant pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Un accès inefficace et coûteux à des ressources énergétiques limitées est reconnu, en outre, comme une des principales contraintes du côté de l’offre pour les secteurs productifs des pays d’Afrique orientale et australe ; la structure existante des secteurs énergétiques demeure un des principaux facteurs contribuant au manque de compétitivité des secteurs privés de la région. Les éléments susmentionnés justifient la nécessité d’une action collective entreprise par tous les États membres du COMESA pour faire face à cet enjeu et élaborer un cadre de coopération. À cet égard, le COMESA s’est lancé dans un programme énergétique dont la visée principale consiste à promouvoir la coopération régionale en vue du développement, du commerce et de la création de capacités en matière énergétique. Le programme est destiné à développer l’infrastructure énergétique de la région du COMESA afin de transformer dans un sens positif les systèmes énergétiques et de maîtriser collectivement les ressources énergétiques abondantes qui sont inégalement réparties au sein de la région grâce à l’élaboration d’un plan directeur de moyen à long terme en matière énergétique ; il est aussi destiné à harmoniser les politiques énergétiques et les questions de réglementation et à faciliter le commerce de services énergétiques. 1.3.1 LA POLITIQUE RÉGLEMENTATIONS ÉNERGÉTIQUE ET L’HARMONISATION DES Le secteur énergétique dans de nombreux pays du monde est régi par une politique énergétique et ses règles sont définies par des cadres réglementaires. Certains pays sont même allés plus loin, travaillant de concert pour intégrer leurs systèmes énergétiques à travers l’harmonisation de leurs politiques énergétiques et de leurs régimes réglementaires. Cela s’applique à certaines Communautés économiques régionales (CER) en Afrique et ailleurs dans le monde qui constituent des cas d’espèce. En outre, la politique énergétique de l’Union européenne remonte aux débuts de l’intégration européenne. Par conséquent, la question de la politique énergétique et de l’harmonisation des réglementations est devenue un enjeu qui renvoie à une tendance internationale. Le but à long terme de la politique énergétique et de l’harmonisation des réglementations est de stimuler la croissance du secteur énergétique et l’excellence afin de répondre aux besoins en énergie de la population de la région du COMESA (accès universel) de façon à réaliser un développement social et économique durable. Les objectifs immédiats sont d’améliorer les services offerts par l’infrastructure énergétique existante grâce à une efficacité accrue, de créer un environnement propice aux investissements dans le secteur énergétique et de développer les sources d’énergie modernes, y compris les infrastructures qui y sont liées, à travers la concurrence et l’encouragement apporté aux investissements et à la participation du secteur privé. Certaines actions ont été identifiées afin de faciliter la politique énergétique et le processus d’harmonisation des réglementations dans la région du COMESA. Celles-ci incluaient l’élaboration du Cadre modèle de politique énergétique du COMESA et la mise en place d’une Association régionale de régulateurs de l’énergie pour l’Afrique orientale et australe (RAERESA). 1.3.1.1 Le Cadre modèle de politique énergétique du COMESA Le programme énergétique du COMESA a identifié, comme un de ses axes majeurs, la politique énergétique et l’harmonisation des réglementations. À cet égard, le Cadre modèle de politique énergétique du COMESA a été élaboré et adopté en novembre 2007. 5 La principale visée de ce Cadre modèle de politique énergétique du COMESA est de fournir aux États membres du COMESA des directives harmonisées capables de faciliter l’harmonisation des politiques énergétiques dans la région du COMESA en liaison avec les efforts déployés pour améliorer l’efficacité et accroître les investissements. L’objectif spécifique de ce Cadre modèle de politique énergétique est d’esquisser les grandes lignes du contenu attendu d’une politique énergétique nationale, que les pays peuvent ensuite adopter et/ou adapter à leurs besoins, harmonisant ainsi les politiques dans l’esprit de l’intégration régionale. Le but principal de la politique énergétique est de répondre aux besoins en énergie dans le respect de l’environnement en fournissant l’énergie à moindre coût de façon adéquate et fiable, de soutenir le développement social et économique, ainsi qu’une croissance économique durable et d’améliorer aussi la qualité de vie de la population. Les objectifs en termes de politique énergétique de ce Cadre modèle de politique énergétique sont, entre autres, d’améliorer l’efficacité et l’efficience des industries d’approvisionnement en énergies modernes ; d’améliorer la sécurité et la fiabilité des systèmes d’approvisionnement énergétique ; d’assurer un meilleur accès à des services énergétiques abordables et modernes, comme une contribution à la réduction de la pauvreté ; d’assurer la disponibilité, le potentiel et la demande concernant les diverses ressources énergétiques ; de stimuler le développement économique ; d’améliorer la direction et l’administration du secteur énergétique ; de gérer l’impact environnemental, sécuritaire et sanitaire de la production et de l’utilisation de l’énergie ; et d’atténuer l’impact des prix élevés de l’énergie sur les consommateurs vulnérables. Le Cadre modèle de politique énergétique du COMESA se concentre sur les questions essentielles concernant le secteur énergétique, sur l’offre et la demande, les objectifs collatéraux liés aux politiques et les instruments pour mener à bien celles-ci ainsi que sur les questions transversales. Ce Cadre modèle de politique énergétique représente, du point de vue de la politique à mener, une ligne directrice souple dont on attend qu’elle fournisse un cadre permettant aux États membres du COMESA d’adapter leurs politiques en s’appuyant sur des considérations et des circonstances socio-économiques propres au pays envisagé. 1.3.1.2 L’Association des régulateurs de l’énergie du COMESA Le COMESA est en train de mettre en place une Association des régulateurs de l’énergie dont les principaux objectifs incluent la création de capacités et le partage d’informations ; la mise en place d’une politique industrielle, d’une législation et de règlements pour faciliter l’approvisionnement énergétique ; la coopération régionale visant à établir une réglementation en matière énergétique ; et la coopération interrégionale. Les fonctions de l’Association des régulateurs de l’énergie consistent, entre autres, à : i. ii. iii. iv. v. vi. contrôler et évaluer les pratiques des régulateurs de l’énergie parmi les membres afin de déterminer les besoins régionaux en matière de formation ; élaborer, mener ou gérer des programmes d’information et de création de capacités ; promouvoir et soutenir le développement de régulateurs de l’énergie indépendants dans les pays du COMESA où des organismes de ce type ne sont pas établis à l’heure actuelle ; fournir des financements destinés à créer des capacités et à répondre aux besoins en termes de recherche ; faciliter la coordination pour développer les domaines essentiels suivants : les politiques réglementaires, la législation et les règlements régionaux ; et 6 vii. viii. ix. x. xi. xii. xiii. 1.4 les structures du marché de l’énergie dans la région ; promouvoir la recherche et préparer des exposés de principe sur les aspects essentiels de la réglementation régionale, y compris – mais sans s’y limiter – l’examen des politiques, des stratégies et de la législation relatives à l’industrie de l’approvisionnement énergétique de la région du COMESA en comparaison avec les tendances internationales et les meilleures pratiques ; demander aux membres de fournir les informations qui pourraient être raisonnablement requises pour faciliter la coordination concernant le commerce de l’énergie et les opérations relatives aux systèmes mis en place, en liaison avec les pools énergétiques et les centres nationaux de contrôle ; faciliter la gestion d’une base de données regroupant des informations relatives aux fonctions du régulateur de l’énergie régional et au commerce d’énergie régional, en tenant compte de la confidentialité des informations sensibles sur le plan commercial ; enquêter et se pencher sur les questions qui lui sont soumises par les membres ou qui émanent de toute autre source, concernant des sujets qui exercent un impact négatif sur le développement de systèmes intégrés d’approvisionnement énergétique dans la région du COMESA ; promouvoir, si besoin est, la mise en place de normes et de standards pour l’industrie de l’approvisionnement énergétique à travers la région du COMESA, y compris – mais sans s’y limiter – de règles relatives à l’environnement et à la sécurité ; et établir des liens professionnels avec d’autres agences qui œuvrent en faveur du développement régional et de la coordination sur les sujets liés à l’énergie. LE POOL ÉNERGÉTIQUE DE L’AFRIQUE ORIENTALE (EAPP) Les pools énergétiques en Afrique ont été mis en place, pour la plupart, en tant qu’institutions spécialisées relevant de leurs Communautés économiques régionales (CER) respectives. Autrement dit, le Pool énergétique de l’Afrique occidentale (WAPP), le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) et le Pool énergétique de l’Afrique du Nord (COMELEC) sont étroitement affiliés, respectivement, à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et à l’Union du Maghreb arabe (UMA). En accord avec cette approche, le Pool énergétique de l’Afrique orientale (EAPP) a été également mis en place sous la tutelle du cadre du COMESA. Le Pool énergétique de l’Afrique orientale, qui constitue l’organisation du COMESA spécialisée dans le domaine de l’énergie électrique, a été mis en place en février 2005 afin d’atteindre les objectifs énoncés dans les articles 106 et 107 (respectivement, « Le champ de la coopération » et « Le commerce des ressources énergétiques ») du chapitre treize du Traité du COMESA qui prévoit une coopération pour le développement de l’énergie, notamment de l’énergie électrique. Sept pays participent à présent à l’EAPP, à savoir le Burundi, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Soudan. L’EAPP peut graduellement s’élargir jusqu’à englober toute la région du COMESA. L’objectif global de l’EAPP est de faciliter l’intégration régionale et donc de réaliser une croissance et un développement durables. Cependant, les objectifs spécifiques de l’EAPP incluent l’optimisation de l’usage des ressources énergétiques disponibles dans la région du COMESA, l’accroissement de l’approvisionnement en énergie électrique de la région, la réduction du coût de production de l’électricité et la création d’un environnement propice aux investissements (pour plus de précisions, voir l’Annexe VII.IV). 7 1.5 LA NÉCESSITÉ D’UNE PLANIFICATION INTÉGRÉE DES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES Il a été établi qu’une planification intégrée des ressources, l’efficacité énergétique et le développement durable étaient les éléments les plus importants du processus de planification énergétique intégrée. Dans le passé, les planificateurs avaient tendance à encourager la croissance exponentielle de la demande en énergie et la planification de projets en matière d’énergie en ayant en vue le moindre coût possible. Bien que le moindre coût soit encore un facteur décisif, désormais les coûts sociaux et environnementaux sont également pris en compte. Cependant, la croissance régulière de la demande en énergie n’est plus considérée comme étant synonyme de développement, beaucoup d’efforts de développement associés à une consommation intensive d’énergie pouvant s’avérer insoutenables sur le long terme. Dans le contexte esquissé ci-dessus, il est donc inévitable pour le COMESA de mettre en œuvre une planification intégrée des ressources énergétiques capable de se concentrer sur les mesures destinées à assurer un approvisionnement énergétique adéquat, accessible et abordable à travers le développement et l’utilisation en commun des ressources énergétiques, y compris des infrastructures qui y sont liées, telles que les réseaux de transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc. 1.5.1 Le cadre conceptuel de la planification intégrée des ressources énergétiques Presque toutes les catégories de professionnels et les organisations régionales et internationales sont parvenues à une sorte de consensus à l’effet que la planification intégrée des ressources (PIR) représente une approche évolutive destinée à s’assurer que la planification énergétique serve les intérêts de la société dans son ensemble. Ainsi, la planification intégrée des ressources (PIR) vise à fournir à la société des services en énergie à moindre coût et avec un impact négatif aussi faible que possible. Une analyse systématique de toutes les stratégies possibles pour répondre aux besoins en services en énergie a été entreprise, prenant en considération tous les scenarios futurs. Cela constitue, du point de vue de l’analyse, un défi auquel permettent de faire face les concepts jumeaux de transparence et d’examen réalisé par des experts. Les mesures destinées à réduire la demande en énergie grâce à l’efficacité et à la maîtrise en matière énergétique devraient être envisagées sur un pied d’égalité avec les nouvelles propositions en faveur de la production d’énergie à travers le processus de planification intégrée des ressources (PIR). Cependant, les incertitudes et les risques qui subsistent eu égard à la demande et aux conséquences financières sont explicitement reconnus et des stratégies sont élaborées en vue de les gérer. De façon notable, l’impact environnemental et social des stratégies est pleinement intégré au processus de la prise de décision. Aussi longtemps, reconnaît-on, que des ressources alternatives seront classées uniquement en fonction de critères économiques, on ne pourra satisfaire ni le critère de la durabilité ni celui du moindre coût total pour la société. Toutefois, le processus de planification intégrée des ressources énergétiques englobera probablement des éléments variés, tels que le développement et l’utilisation de ressources d’origine intérieure ; les investissements directs ; la fixation du prix de l’énergie ; le champ de la coopération, etc. À cette fin, le COMESA, avance-t-on, a de plus en plus besoin de renforcer vigoureusement sa planification intégrée de ressources énergétiques afin de mener à bien une coopération pour le développement et l’utilisation des ressources énergétiques abondantes, y compris des infrastructures qui y sont liées, de façon à assurer un approvisionnement suffisant en énergie à un prix abordable et à générer ainsi un surplus de 8 production. Cela permettrait par là même de faire face aux contraintes du côté de l’offre relatives à l’énergie auxquelles est confrontée la région et de contribuer à une compétitivité de la production et à une croissance économique accrues en vue d’une réduction de la pauvreté. En accord avec ce qui précède, il convient de noter qu’il existe, dans la région du COMESA, de nombreux projets énergétiques qui avaient été développés et mis en œuvre en tant que projets régionaux impliquant plus d’un pays et qui pourraient être cités comme des modèles pour la planification intégrée de ressources énergétiques sur le plan de l’approvisionnement en énergie et de son acheminement. On relève, par exemple, parmi ces projets, certains qui concernent la production d’énergie hydraulique, comme la station hydro-électrique du barrage de Kariba (Zambie et Zimbabwe) et la station hydro-électrique Ruzizi II (Burundi, République démocratique du Congo et Rwanda). L’effort le plus récent en matière de coopération régionale est le projet WESTCOR qui vise à exploiter l’énergie hydro-électrique naturelle renouvelable à partir des réseaux de rivières situés sur la côte ouest de l’Afrique australe. La SNEL, service public d’électricité de la République démocratique du Congo, a mis à disposition le site de la centrale électrique Inga 3 afin de générer 3 500 mégawatts pour le développement de WESTCOR ; la capacité planifiée de la centrale électrique pourrait être de 4 300 mégawatts. La SNEL possède aussi et fait fonctionner les deux centrales électriques existantes, Inga 1 et Inga 2. La compagnie (WESTCOR) est également la propriété de cinq compagnies nationales d’énergie électrique détenues par des États, à savoir l’Angola (ENE), le Botswana (BPC), la République démocratique du Congo (SNEL), l’Afrique du Sud (Eskom) et la Namibie (NamPower). En ce qui concerne le pétrole, la coopération régionale est illustrée par l’oléoduc en voie de construction qui doit relier le Kenya et l’Ouganda. L’Ouganda et le Rwanda ont signé un protocole d’accord pour prolonger l’oléoduc de Kampala à Kigali. On s’attend aussi à ce qu’il soit encore étendu jusqu’à Bujumbura, au Burundi, et jusqu’à l’est du Congo. Il est donc indispensable que l’agenda d’intégration régionale du COMESA mette davantage l’accent sur le développement énergétique à travers l’expansion de la coopération régionale en matière énergétique au moyen de l’identification d’un plus grand nombre de projets visant à interconnecter les réseaux électriques et à assurer un développement conjoint de l’énergie hydraulique et d’autres facilités de production, y compris des projets fondés sur l’utilisation de combustibles fossiles. Cela aiderait à renforcer l’intégration et à concrétiser le concept de planification intégrée des ressources énergétiques pour le COMESA. Le COMESA pourrait aussi tirer des leçons des expériences internationales, comme celle de l’Inde dont la capacité installée est d’environ 150 000 mégawatts, ce qui représente plus de quatre fois la capacité installée du COMESA, elle-même d’environ 35 000 mégawatts. Il convient de noter, cependant, que le secteur énergétique en Inde est placé sous la responsabilité des gouvernements des États respectifs qui doivent produire l’énergie et la fournir au consommateur final. Les Conseils étatiques chargés de l’électricité surveillaient l’ensemble des activités jusqu’en 1975. Auparavant, certains vastes projets à buts multiples destinés à l’irrigation et à la production énergétique avaient aussi été développés conjointement par un petit nombre d’États. Au milieu des années 1970, on a estimé que le gouvernement central de l’Inde devait prendre l’initiative en se chargeant de projets de production et de transport de l’électricité au nom de l’administration centrale afin de soutenir et d’accroître les efforts des États en vue d’améliorer la situation relative à l’approvisionnement en énergie électrique. En conséquence, des agences comme la Corporation nationale d’énergie thermique (NTPC), la Corporation nationale d’énergie hydro-électrique (NHPC) et la Corporation des réseaux d’énergie électrique de l’Inde (PGCIL) ont été graduellement mises en place. 9 La Corporation nationale d’énergie thermique (NTPC) a reçu un mandat pour élaborer d’importants projets en matière d’énergie thermique, de préférence sur les carreaux de mines de charbon, dans l’intérêt des régions et chaque État de la région obtiendra sa part en fonction d’une formule commune élaborée par la Commission de la planification de l’Inde en se fondant sur la population, la consommation d’électricité au cours des cinq dernières années et quelques autres paramètres pertinents. L’État dans lequel le projet est situé reçoit une part de 10 % de la capacité installée, 15 % ne sont pas alloués et restent à la disposition du ministère central de l’Énergie pour être alloués dans des cas d’urgence à des États déficitaires / dans le besoin, tandis que le pourcentage restant de 75 % est réparti sur la base de la formule. Cette conception a permis d’enrichir le réseau indien de volumineux blocs d’alimentation thermiques et de réaliser des économies d’échelle, d’alléger le fardeau qui pèse sur les chemins de fer pour le transport du charbon et de faire bénéficier le secteur énergétique indien des meilleures technologies disponibles sur le plan international. La Corporation nationale d’énergie hydro-électrique (NHPC) a été également mise en place en 1975 pour le développement de l’énergie hydraulique dans le pays. La NHPC a reçu un mandat pour développer des projets en matière d’énergie hydraulique uniquement en fonction des avantages que peuvent en tirer les régions. Cela a également permis de faire en sorte que les techniques de construction des centrales électriques bénéficient des meilleures technologies disponibles sur le plan international, dans la mesure où les projets étaient développés à travers des appels d’offres internationaux (AOI) et grâce à l’aide d’agences multilatérales et bilatérales telles que la Banque mondiale, la BAD, des consortiums français, japonais et canadiens. Le partage du pouvoir a été opéré selon une formule quelque peu différente dans le cas des projets d’hydro-électricité dans la mesure où l’État où était situé le projet se voyait allouer 12 % d’électricité gratuite générée par le projet, 15 % n’étaient pas alloués et restaient à la disposition du ministère de l’Énergie, tandis que le pourcentage restant de 73 % était alloué selon la formule. 1.5.2 Le mandat législatif Le mandat législatif pour l’élaboration d’une stratégie de planification intégrée relative au développement de ressources énergétiques et d’une politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources d’énergie renouvelables et de l’énergie nucléaire inclut les dispositions du Traité du COMESA et les décisions des organes qui déterminent la politique du COMESA. 1.5.2.1 Les dispositions du Traité L’alinéa 2, article 106 du chapitre treize du Traité, relatif au champ de la coopération, s’applique directement à la stratégie de planification intégrée pour le développement de ressources énergétiques. Il stipule que « les États membres entreprennent de coopérer en vue de développer et d’utiliser en commun les ressources énergétiques, y compris l’énergie hydraulique, les combustibles fossiles et la biomasse et s’engagent, en particulier, à coopérer en ce qui concerne : i. ii. iii. l’exploration et l’exploitation conjointes de l’énergie hydraulique et des combustibles fossiles ; la création d’un climat plus favorable aux investissements afin d’encourager les investissements publics et privés dans ce sous-secteur ; l’encouragement à une utilisation conjointe des services en matière de formation et de recherche ; 10 iv. v. l’échange d’informations sur les systèmes énergétiques et les opportunités d’investissements ; et le développement de programmes de recherche sur les systèmes renouvelables ». 1.5.2.2 Les décisions des organes politiques du COMESA Lors de sa vingt-quatrième réunion, qui s’est tenue à Lusaka, en Zambie, en novembre 2007, le Conseil a donné son aval à la décision selon laquelle le COMESA devrait élaborer une stratégie de planification intégrée relative au développement des ressources énergétiques et une politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie éolienne, solaire, etc., ainsi que de l’énergie nucléaire, décision qui avait été prise lors de la seconde réunion des ministres des Infrastructures, responsables du transport, des communications, des travaux publics et de l’énergie, qui s’était tenue à Kigali, au Rwanda, en novembre 2007. 1.5.3 Les objectifs L’étude se propose de mettre en place un cadre stratégique pour la coopération en matière énergétique parmi les États membres du COMESA à travers l’élaboration d’une stratégie de planification intégrée relative au développement de ressources énergétiques et d’une politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources d’énergie renouvelables et de l’énergie nucléaire. L’objectif global de la stratégie de planification intégrée relative au développement de ressources énergétiques et d’une politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie éolienne, solaire, etc. et de l’énergie nucléaire est de contribuer à assurer un approvisionnement en énergie plus fiable, économique et durable pour la région du COMESA, grâce à l’utilisation conjointe des ressources énergétiques, y compris des infrastructures qui y sont liées, telles que les réseaux de transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc., de façon à ce que les consommateurs puissent bénéficier des services offerts à un coût abordable et dans des conditions fiables. Cela permettrait assurément de faire face aux contraintes du côté de l’offre relatives à l’énergie auxquelles est confrontée la région, en tirant profit des avantages induits par les économies d’échelle et les économies d’envergure et, en retour, cela contribuerait à une compétitivité de la production et à une croissance économique accrues en vue d’une réduction de la pauvreté. L’objectif spécifique est d’aider la région du COMESA à atteindre un niveau plus élevé de coopération régionale stratégique en matière d’usage et de développement de sources d’énergie modernes, y compris des infrastructures qui y sont liées, de façon à optimiser les gains en énergie à court, à moyen et à long termes. 11 CHAPITRE 2 LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES 2.1 VUE D’ENSEMBLE RELATIVE AU STATUT DE L’ENERGIE DANS LA REGION DU COMESA Les buts et les objectifs du COMESA, tels qu’ils sont définis dans le Traité et ses Protocoles, sont de faciliter la suppression des faiblesses structurelles et institutionnelles que connaissent les États membres de façon à ce qu’ils soient capables d’accéder à un développement collectif et durable au moyen d’une intégration régionale. Le Traité stipule, quant à lui, que « les États membres entreprennent de coopérer en vue de développer et d’utiliser en commun les ressources énergétiques, y compris l’énergie hydraulique, les combustibles fossiles et la biomasse ». À l’heure actuelle, le COMESA est une des organisations régionales que l’Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) reconnaissent comme un vecteur et une pierre angulaire pour le développement de l’Afrique, surtout en ce qui concerne le développement des infrastructures du continent, à savoir de l’énergie, des transports, des communications, etc. L’énergie est une des composantes de base du processus de développement économique et social. Le souci de l’intégration régionale et donc du développement économique a conduit les États membres du COMESA à manifester un intérêt considérable pour l’inventaire et le développement de ressources énergétiques d’origine intérieure. Ces ressources incluent l’énergie hydraulique, le pétrole, le gaz naturel, le charbon et les sources d’énergie renouvelables telles que la biomasse utilisée pour le chauffage au bois et les biocarburants, l’énergie solaire, éolienne, hydrolienne (dérivée des vagues océaniques), etc. La capacité installée totale de la région du COMESA, en 2006 était de 38,831 mégawatts, ce qui représentait environ 35 % de la capacité installée totale de l’Afrique et 0,97 % de celle du monde. Presque 73 % de la capacité installée était d’origine thermique et 26 % d’origine hydraulique. En ce qui concerne le pétrole, la région en a produit environ 2.9 million de barils par jour en 2006. Cela représentait environ 27.8 % de la production de l’Afrique et environ 3.4 % de la production mondiale. La consommation de pétrole de la région, au cours de la même année, s’élevait à 1.21 million de barils par jour, soit environ 40. % de la consommation de l’Afrique et environ 1.4 % de la consommation mondiale. Ces données rendent compte du fait que la région produit plus du double de sa consommation. En outre, la capacité de raffinage du pétrole brut de la région, en 2006, se situait légèrement au-dessus d’un million de barils par jour, ce qui était supérieur à la consommation de la région. Cela signifie que la capacité de raffinage existante de la région du COMESA est plus que suffisante pour répondre à la consommation de la région. De plus, la production de gaz naturel dans la région du COMESA, en 2006, était d’environ 2.4 billion de pieds cubes, ce qui correspondait à environ 18.6 % de la production de l’Afrique et environ 1.9 % de la production mondiale. La production totale de charbon dans la région du COMESA en 2006 n’était que de 4.57 millions de tonnes. La consommation totale de charbon de la région du COMESA, en 2006, était de 6.0 millions de tonnes courtes, ce qui représentait environ 3 % de la consommation de l’Afrique (voir l’Annexe VII.II B pour plus de précisions). 2.2 LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES DANS LA RÉGION DU COMESA Il a été établi que les États membres du COMESA possédaient d’abondantes ressources énergétiques. Cependant, dans la plupart d’entre eux, l’énergie est une ressource rare et chère car les ressources énergétiques sont inégalement réparties au sein de la région. En outre, les sources d’énergie modernes de la région sont encore insuffisamment 12 développées, y compris les infrastructures qui y sont liées, telles que les réseaux de transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc., dont les services ne peuvent être fournis aux consommateurs à un coût abordable et dans des conditions fiables. 2.2.1 L’énergie hydraulique La région du COMESA a un vaste potentiel hydro-électrique qui est concentré dans certains pays, comme la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Zambie et d’autres. Le potentiel hydro-électrique de la République démocratique du Congo est d’environ 100 000 MW. C’est, de loin, le plus important d’Afrique et un des plus importants au monde selon l’étude sur les ressources énergétiques réalisée par le Centre d’information sur l’énergie du Conseil mondial de l’énergie. Le potentiel hydro-électrique de l’Éthiopie et de la Zambie est estimé, respectivement, à 45 000 MW et 6 000 MW. A. LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO Le Tableau 2.1 indique que la capacité installée totale des centrales hydro-électriques de la République démocratique du Congo est de 2 416 mégawatts, dont 1 281 mégawatts représentent la production actuelle de fait. La capacité installée de la centrale hydroélectrique Inga 1 est de 351 mégawatts, dont 220 mégawatts représentent la production actuelle de fait. La capacité installée de la centrale hydro-électrique Inga 2 est de 1 424 mégawatts, dont 600 mégawatts représentent la production actuelle de fait. La capacité installée combinée d’Inga 1 et Inga 2 est de 1 775 mégawatts, dont 820 mégawatts représentent la production actuelle de fait (46 %). La capacité installée d’autres centrales hydro-électriques, en République démocratique du Congo, est de 641 mégawatts, dont 461 mégawatts représentent la production actuelle de fait. Tableau 2.1 La capacité installée des centrales hydro-électriques en RDC Nom du projet Capacité Production de installée en fait en MW MW 1 Inga-1 351 220 (63 %) 2 Inga-2 1 424 600 (42 %) Sous-total Inga 1 775 820 (46 %) 3 Autres projets 641 461 (72 %) Total 2 416 1 281 (53 %) Source : compilé à partir de la visite du site d’Inga en mai 2008. S.N. Le projet WESTCOR vise à exploiter l’énergie hydro-électrique naturelle renouvelable à partir des réseaux de rivières situés sur la côte ouest de l’Afrique australe. La SNEL, le service public d’électricité de la République démocratique du Congo, a mis à disposition le site de la centrale électrique Inga 3 afin de générer 3 500 mégawatts pour le développement de WESTCOR ; la capacité planifiée de la centrale électrique pourrait être de 4 300 mégawatts. La SNEL possède aussi et fait fonctionner les deux centrales électriques existantes, Inga 1 et Inga 2. La compagnie (WESTCOR) est également la propriété de cinq compagnies participantes nationales d’énergie électrique détenues par des États, à savoir l’Angola (ENE), le Botswana (BPC), la République démocratique du Congo (SNEL), l’Afrique du Sud (Eskom) et la Namibie (NamPower). L’étude de préfaisabilité d’Inga 3 a été achevée. Un des projets dont on s’attend à ce qu’il fasse partie du développement du site d’Inga est Grand Inga, avec une capacité totale estimée à 39 000 mégawatts. Des fonds sont nécessaires, une fois achevées les études de préfaisabilité, pour la mise en œuvre physique du projet. 13 Cependant, quatre actions sont en cours pour le développement du site d’Inga, à savoir : 14 (i) (ii) (iii) (iv) B. la réhabilitation d’Inga 1 et Inga 2 ; les études de faisabilité pour Inga 3 et la mise en place physique d’Inga 3 ; la préfaisabilité concernant le site hydro-électrique d’Inga ; et la faisabilité d’une interconnexion régionale. L’ETHIOPIE L’autre État du COMESA qui dispose également d’un vaste potentiel hydro-électrique est l’Éthiopie. Son potentiel hydro-électrique est estimé à environ 45 000 MW. La capacité installée actuelle des centrales électriques en Éthiopie est de 909 MW, dont 790 MW (86 %) sont d’origine hydraulique. Un certain nombre de projets hydro-électriques sont actuellement en cours d’exécution. C. LA ZAMBIE La Zambie dispose aussi d’un vaste potentiel hydro-électrique estimé à environ 6 000 MW. Le Tableau 2.2 indique que la capacité installée actuelle de la Zambie est de 1 910 MW, dont 1 820 MW (y compris la petite hydro-électricité) sont d’origine hydraulique (95 %), le reste de 90 MW étant d’origine thermique. Il a été établi que le système énergétique zambien, l’agencement du réseau et l’interconnexion avec d’autres pays à travers le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) plaçaient le pays dans une situation favorable pour exploiter le vaste potentiel hydraulique, exporter de l’électricité vers d’autres pays et satisfaire également sa propre demande croissante. La Zambie a aussi des plans de grande envergure pour exploiter le potentiel hydro-électrique et elle a identifié un certain nombre de projets qui devront être exécutés au cours des prochaines années. Parmi ces projets, on relève les suivants : La remise à neuf d’anciennes centrales Itezhi-Tezhi Le projet énergétique de la gorge de Kafue Ext.- rive nord de Kariba Kalunguishi 210 MW 120 MW 750 MW 300 MW 210 MW Tableau 2.2 Capacité installée des centrales électriques en Zambie Nom du projet Capacité en MW Type Gorge de Kafue 990 Hydraulique Rive nord de Kariba 660 Hydraulique Chutes Victoria 108 Hydraulique Lunsemfwa et Mulungushi 38 Hydraulique Petite hydro-électricité 24 Hydraulique Production isolée 10 Diesel Turbine à gaz (en attente) 80 Gaz Capacité totale installée 1 910 Source : Tableau 3, La capacité installée de production d’électricité, La politique énergétique nationale, République de Zambie, Lusaka, octobre 2006. S.N. 1 2 3 4 5 6 7 2.2.2 Le pétrole et le gaz naturel Les réserves de brut avérées de la région du COMESA à partir de 2006 étaient d’environ 45.9 milliards de barils, ce qui représentait environ 44.6 % des réserves de brut de l’Afrique et environ 3.55 % de celles du monde (Annexe VII.II B). Les principaux producteurs de pétrole de la région étaient, en ordre d’importance décroissant, la Libye, l’Égypte, le Soudan 15 et la RDC. En outre, les activités de prospection pétrolière en cours en Ouganda culmineront sans aucun doute avec la production de pétrole, ce qui serait une réalisation remarquable, non seulement pour l’Ouganda, mais aussi pour la région du COMESA. On avance que les prix élevés du pétrole auraient un impact très rude sur la performance macroéconomique des États membres du COMESA importateurs de pétrole. Par conséquent, il faudrait intensifier le travail de prospection et de production pétrolières dans la région du COMESA de façon à assurer un approvisionnement en pétrole fiable et à bon marché et à réduire la dépendance par rapport aux importations. Les sujets de préoccupation majeurs pour la région du COMESA seraient donc la prospection pétrolière régionale, l’usage efficace du pétrole, en particulier dans le secteur des transports à travers un changement de cap en faveur de systèmes de transport permettant d’économiser le pétrole, l’harmonisation des lois, des règles, des normes, des réglementations, des spécifications, des procédures de sécurité relatives aux produits pétroliers. Cinq États membres du COMESA ont des réserves avérées de gaz, mais seule l’Égypte en produit. En 2006, elle en a produit environ 2.4 billion de pieds cubes, ce qui représentait environ 18.6 % de la production de l’Afrique et environ 1.9% de la production mondiale (Annexe VII.II B). Il existe donc un besoin d’intensifier la prospection et la production de gaz ainsi que le développement de projets de gazoducs qui étendront assurément la coopération régionale dans le secteur énergétique, ce qui, en retour, favorisera l’intégration régionale. 2.2.3 Le charbon La région du COMESA ne dispose pas d’abondantes réserves de charbon extractible. Les réserves totales avérées de charbon sont estimées à 930 millions de tonnes courtes. Ces réserves représentent seulement 1,7 % des réserves de l’Afrique. Le Zimbabwe (avec 60 %) et le Swaziland (avec 25 %) possèdent la majorité des réserves de la région, hormis certaines réserves en RDC, en Zambie et en Égypte (Annexe VII.II B). Les réserves de charbon disponibles peuvent être opportunément utilisées pour la production d’énergie électrique grâce à l’installation de centrales électriques thermiques à forte capacité à l’entrée des mines au moyen d’initiatives régionales et d’une approche coordonnée. Cela permettra de progresser considérablement en vue d’assurer un approvisionnement en énergie de base bien nécessaire, de mieux utiliser les centrales hydro-électriques pour satisfaire les besoins en énergie lorsque ceux-ci atteignent un pic et de mettre en place une combinaison adéquate d’énergie hydro-électrique et thermique. Les capacités thermiques actuelles, principalement dans des pays comme l’Égypte et la Libye, proviennent pour l’essentiel des centrales électriques fonctionnant au pétrole ou des turbines à gaz qui représentent des options coûteuses dans le scénario actuel de prix élevés pour le pétrole. La mise en place de centrales électriques fonctionnant au charbon constituera une grande avancée permettant d’améliorer la situation en matière d’approvisionnement énergétique dans la région et de créer des emplois dans l’industrie des mines de charbon et les centrales qui produisent de l’électricité. 2.2.4 Les sources d’énergie renouvelables Les sources d’énergie renouvelables incluent la biomasse, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la petite hydro-électricité, l’énergie géothermique, les biocarburants, le biogaz, l’énergie dérivée du recyclage des déchets, etc. 2.2.4.1La biomasse La région du COMESA dispose de ressources considérables de biomasse. Celle-ci est considérée comme étant la principale source d’énergie pour la plupart des pays du COMESA qui dépendent lourdement de la consommation qu’ils en font. C’est le cas, par exemple, pour 16 l’Éthiopie à 90 %, le Kenya à 70 %, l’Ouganda à 93 %, le Soudan à 80 % et la Zambie à 80 %. Ces ressources de biomasse couvrent un éventail qui va des forêts aux résidus agricoles tels que les coques d’arachides, les balles de riz, les tiges de coton, les coques de noix de coco, etc. L’importance de ces ressources vient de leur impact sur l’écologie et de leur utilisation par de vastes populations pauvres. Cependant, il serait possible d’accroître l’approvisionnement en biomasse en augmentant la productivité des ressources forestières existantes, en créant de nouvelles forêts et en encourageant les solutions alternatives comme l’énergie solaire à travers un accroissement 7de l’approvisionnement dont celle-ci ferait l’objet, tout cela venant s’ajouter au perfectionnement de la technologie et à l’amélioration de l’efficacité de la production et de la consommation des moyens de chauffage au bois. En ce qui concerne la technologie, il est cependant conseillé, lorsque cela peut être réalisé, de mettre en place, parmi d’autres technologies qui ont fait leurs preuves, des centrales à haute performance de gazéification de la biomasse et des usines dotées de systèmes à biogaz, afin de répondre aux besoins énergétiques ruraux pour l’industrie domestique, agricole et la petite industrie. 2.2.4.2 L’énergie solaire La région du COMESA a un grand potentiel en matière d’énergie solaire et on s’attend à ce que la demande pour celle-ci augmente étant donné que son coût diminue, que sa technologie devient disponible et a fait ses preuves dans certains États membres du COMESA et que le pourcentage de la population ayant accès à l’électricité est faible dans la plupart des États membres du COMESA. L’énergie solaire aiderait à accélérer l’électrification des régions rurales et semi-urbaines à condition que soient enlevées les barrières empêchant la pénétration de la commercialisation d’une énergie solaire photovoltaïque (PV) sûre. 2.2.4.3 L’énergie éolienne Il existe dans de nombreux États membres du COMESA des conditions météorologiques idéales pour l’application de la technologie des moulins à vent. Par exemple, l’Égypte et le Kenya produisent de l’électricité à partir du vent (1 % de la consommation d’électricité de l’Égypte est obtenu à partir de l’énergie éolienne). Il faut mener des études détaillées pour évaluer le potentiel d’énergie éolienne dans divers pays du COMESA. 2.2.4.4 La petite hydro-électricité La région du COMESA dispose de nombreux sites de pico, micro, mini et petite hydroélectricité qui peuvent être développés pour assurer l’approvisionnement de zones isolées ou pour être intégrés au réseau national. Il faut accorder un statut hautement prioritaire au développement de petites centrales hydro-électriques dans la région du COMESA en raison de ses liens avec le développement rural. 2.2.4.5 L’énergie géothermique La région du COMESA a un potentiel considérable d’énergie géothermique, en particulier dans les pays de la vallée du Rift, tels que Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Deux États membres du COMESA, à savoir le Kenya et l’Éthiopie, produisent de l’électricité à partir de l’énergie géothermique. En 2004, environ 10 % de la capacité installée d’énergie électrique du Kenya était d’origine géothermique. 2.2.4.6 Les biocarburants La région du COMESA a un grand potentiel pour la production de biocarburants, tels que l’éthanol produit à partir de la canne à sucre et du sorgho sucré, et le biodiesel dérivé du jatropha, mais la région n’a pas été capable d’utiliser pleinement son potentiel en 17 biocarburants malgré la disponibilité de vastes étendues de terres qui ne sont pas encore cultivées. On pourrait accorder la priorité aux plantations de biocarburants dans la mesure où cela permettrait aussi de répondre aux besoins énergétiques ruraux en ce qui concerne l’agriculture et les transports. Le développement de biocarburants aide à créer des emplois, à soutenir la croissance, à réaliser le développement rural, à promouvoir les femmes et à alléger la pauvreté. 18 2.2.5 L’énergie nucléaire Certains gisements d’uranium ont été repérés dans la région du COMESA, dans des pays tels que le Malawi, la RDC et la Zambie. Cela peut conduire à élaborer pour le futur un programme à long terme relatif à l’énergie nucléaire, ce qui permettrait de garantir un approvisionnement suffisant en électricité. Par conséquent, il faut promouvoir la prospection et la recherche d’uranium en raison de l’importance stratégique de celui-ci et de son impact économique futur potentiel. Il convient de mentionner, cependant, que l’Afrique du Sud est le seul pays africain qui produit de l’énergie nucléaire. 19 CHAPITRE 3 LES CAPACITES, LA CONSOMMATION ET LA DEMANDE EN ENERGIE POUR LA REGION DU COMESA 3.1 INTRODUCTION La région du COMESA dispose d’abondantes ressources énergétiques qui incluent l’énergie hydraulique, le pétrole et le gaz naturel, le charbon et les sources d’énergie renouvelables telles que la biomasse utilisée pour le chauffage au bois, les biocarburants, etc., l’énergie solaire, éolienne, géothermique, hydrolienne, etc. En outre, il a été établi que la région compte pour environ 25 % de la consommation d’énergies modernes de l’Afrique et pour environ 0,8 % de celle du monde. Ces données impliquent que la région consomme une très faible proportion de l’énergie commerciale globale. 3.2 L’ENERGIE ELECTRIQUE Cette partie contient des précisions, pays par pays, au sujet de la capacité installée des centrales qui produisent de l’électricité, au sujet de la production et de la consommation d’électricité et des projections relatives à la demande en électricité en ce qui concerne la région du COMESA. 3.2.1. La capacité installée La capacité installée totale de la région du COMESA, en 20006, était de 38,831 mégawatts, composée de 10 136 MW d’énergie hydraulique (26 %), de 28,334 MW d’énergie thermique (73 %), le reste de 361 MW provenant d’autres sources. Cette capacité installée du COMESA représente environ 35 % de la capacité installée totale de l’Afrique et 0,97 % de celle du monde. Les précisions pays par pays sont fournies dans le Tableau 3.1. La capacité installée d’énergie hydraulique de l’Égypte et de la RDC représentait environ 50 % de la capacité installée hydraulique totale de la région du COMESA (voir aussi l’Annexe VII.II A). Pays Burundi Comores (**) Djibouti Égypte (*) Érythrée Éthiopie (*) Kenya (*) Libye Madagascar (**) Malawi (*) Maurice (*) Ouganda (*) RD Congo(**) Rwanda (*) Seychelles (**) Soudan (*) Swaziland (*) Zambie (*) Zimbabwe (*) Tableau 3.1 Électricité – la capacité installée (MW)-2006 Énergie Énergie Autres Total thermique hydraulique 1 32 0 4 1 0 118 0 0 18936 2783 225 150 0 0 33 5 118 21944 150 138 409 5438 122 669 677 0 105 7 129 0 0 814 1215 5438 227 25 641 3 33 4 95 777 87 8 1345 285 59 310 2410 35 0 337 87 1692 700 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 310 700 313 2443 39 95 11114 128 1700 2045 20 Total COMESA 28334 (73 %) 86034 2752191 10136 (26 %) 22043 776760 361 (1%) 2181 483485 38831 Afrique (**) 110258 Monde (**) 4012436 Sources : 1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet 2004 (actualisé), (**) 2003. 2. Tableau 6.4, Capacité installée d’électricité dans le monde et analyse par pays, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA). 3.2.2 La production d’électricité En 2006, la production d’électricité de la région du COMESA s’élevait à 184 milliards de kilowattheures, dont 74 % étaient d’origine thermique (pétrole, gaz et charbon), environ 25 % étaient d’origine hydraulique, le reste (1.0 %) étant de l’énergie géothermique et éolienne (voir l’Annexe VII.II A). Ces données révèlent que la région du COMESA compte principalement sur l’énergie thermique pour produire de l’électricité, malgré son potentiel considérable d’énergie hydraulique qui demeure inexploité bien qu’il soit propre et peu nuisible à l’environnement. Il faudrait maintenir une saine proportion d’énergie hydraulique par rapport à l’énergie thermique pour produire de l’électricité afin que les ressources soient utilisées d’une façon optimale. Les précisions sont fournies dans le Tableau 3.2. 3.2.3 La consommation d’électricité La consommation d’électricité de la région du COMESA, en 2006, était de 167 milliards de kilowattheures, ce qui représentait environ 35 % de la consommation d’électricité de l’Afrique et environ 1.0 % de celle du monde (Annexe VII.II A). Bien que presque la moitié de la population de l’Afrique habite dans la région du COMESA, sa consommation d’électricité représentait environ un tiers de la consommation de l’Afrique. Les précisions sont fournies dans le Tableau 3.2. Tableau 3.2 Électricité – la production, la consommation et le commerce (en milliards de kWh)2006 Production Consommatio Commerce n Pays Énergie Énergie Autres Total Importat Exportat thermiqu hydrauli +nucle ions ions e que ar Burundi Comores (**) Djibouti Égypte (*) Érythrée Éthiopie (*) Kenya (*) Libye Madagascar (**) Malawi (*) Maurice (*) Ouganda (*) RD Congo (**) Rwanda (*) 2 18 250 101866 251 42 1859 85 0,002 0 12925 0 3226 3245 0 0 0 616 2 0 1160 87 20 250 115407 253 3268 6264 121 19 232 98812 216 2941 5124 40 0 0 208 0 0 11 22552 344 0 631 0 0 22552 975 20707 907 0 0 0 0 557 0 0 47 0 93 0 30 2273 1 23 4 1100 77 1160 7220 130 0 0 0 0 0 1130 2350 1161 7243 134 1051 2108 900 5158 235 0 0 0 06 120 0,007 0 180 1799 10 21 Seychelles (**) Soudan (*) Swaziland (*) Zambie (*) Zimbabwe (*) Total COMESA Afrique (**) Monde (**) 208 0 0 208 193 0 0 2669 270 53 3971 136686 1368 154 9236 5496 46055 0 0 0 0 1778 4037 424 9289 9467 184519 3398 1154 8625 11594 163495 0 760 187 2867 4199 0 0 255 34 0 2975 443480 11943041 90923 2997063 12384 2 307456 7 546787 1801671 480004 16385179 32416 608354 31858 607792 Sources : 1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actualisé), (**) 2003. 2. Tableau 6.3, Tableau 6.2, Tableau S.1 et Tableau S.3, Total net mondial de production d’électricité par type, Total net mondial de consommation d’électricité, Importations mondiales d’électricité et Exportations mondiales d’électricité respectivement et analyse par pays, site web de l’Agence d’information sur l’électricité (EIA). 3.2.4 L’accès à l’électricité Le Tableau 3.3 fournit les précisions, pays par pays, concernant le nombre d’habitants dans la région du COMESA qui avaient accès à l’électricité. Le pourcentage de la population qui a accès à l’électricité dans la plupart des États membres du COMESA, à l’exception de l’Égypte (99 %) et de Maurice (99 %), varie entre 5 et 9 % pour l’Ouganda, le Rwanda et le Malawi, entre 15 et 16 % pour l’Éthiopie et le Kenya, tandis que la Zambie, le Swaziland et le Soudan se situent dans une fourchette de 20 à 30 % et le Zimbabwe atteint 41 %. Cela signifie qu’un pourcentage élevé de la population est en attente d’un approvisionnement en électricité. La pauvreté énergétique peut encore être observée à travers la forte dépendance de la plupart des États membres du COMESA par rapport à la consommation de l’énergie traditionnelle constituée en premier lieu de la biomasse utilisée pour le chauffage au bois (bois de chauffage et charbon de bois). En outre, la pauvreté énergétique se constate aussi à travers l’inadéquation et la mauvaise qualité des services en électricité. Dans certains États membres du COMESA, certaines entreprises sont handicapées par le caractère peu fiable de l’approvisionnement en électricité débouchant sur des coûts de production plus élevés, des rendements en baisse et un gaspillage des capitaux investis. Tableau 3.3 La population ayant accès à l’électricité en pourcentage Pays % Burundi 2 Comores Djibouti Égypte 99 Érythrée 32 Éthiopie 16 Kenya 15,5 Libye Madagascar Malawi 7 Maurice (*) 99 Ouganda 5-9 22 RD Congo Rwanda Seychelles Soudan Swaziland (*) Zambie Zimbabwe 6 25 23 20 41 Sources : 1. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actua 2. (*) Tableau 9, Accès à l’électricité, Prix de l’électricité en Afrique australe et orientale, SAD-ELEC (Pty), Rivonia, avril 2003. 3.2.5 Les projections relatives à la demande en électricité Les prévisions concernant la demande en électricité pour les années 2009, 2011, etc., telles qu’elles sont établies par diverses agences, sont fournies dans le Tableau 3.4. Tableau 3.4 Les prévisions concernant le pic de la demande en électricité (en MW) Capacité Pays installée en 2009 2011 2006 Burundi 33 80 100 Comores 5 Djibouti 118 60 Égypte 20467 21 585 23 650 Érythrée 150 Éthiopie 814 1 800 2 500 Kenya 1215 1 112 1 238 Libye 5438 Madagascar 227 Malawi 310 371 414 Maurice 641 420 456 Ouganda 313 393 445 RD Congo 2443 1 172 1 244 Rwanda 39 79 90 Seychelles 95 Soudan 1114 3 881 4 075 Swaziland 128 186 194 Zambie 1700 1 399 1 499 Zimbabwe 2345 2 567 2 682 Total COMESA 37595 35 105 38 587 Sources : 1. 2. 3. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet 2004 (actualisé). Tableau 6.4, Capacité installée d’électricité dans le monde et analyse par pays, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA). Tableau 2, Demande maximale annuelle, Rapport annuel-2003, Pool énergétique de l’Afrique australe, 2003. 23 4. 5. Étude sur l’économie énergétique et la planification relative à l’énergie électrique du Soudan couvrant la période 1997-2025, Affaires énergétiques nationales, Ministère de l’Électricité, Khartoum, Soudan (en cours de publication). Plan directeur sur l’énergie en Afrique de l’Est. La demande maximale prévue d’énergie électrique (en 2009 et 2011) dépassera la capacité installée (en 2004) de certains États membres du COMESA, à savoir le Malawi, le Swaziland et le Zimbabwe, tandis qu’elle sera inférieure à la capacité installée (en 2004) de la RDC et de la Zambie. Cela pourrait plaider en faveur de la mise en œuvre d’une coopération entre les États membres du COMESA afin qu’ils utilisent efficacement les ressources grâce à l’élaboration de mécanismes destinés à faciliter le commerce de l’électricité. Les estimations indiquées ci-dessus concernant la demande seront actualisées aussitôt que les États membres fourniront les données les plus récentes, ce qui a déjà fait l’objet de l’envoi d’une lettre, accompagnée des formulaires requis, du Secrétaire général du COMESA à tous les États membres en août 2008. 3.2.6 Les pools énergétiques en Afrique Il est donc important de mettre l’accent sur les efforts en vue d’apporter une réponse aux questions relatives à l’offre et à la demande en matière d’électricité. Cependant, il n’existe de chances d’y parvenir qu’à condition que les États membres du COMESA soient capables d’approfondir la coopération dans le domaine de l’électricité, en particulier sous la forme de l’électrification transfrontalière entre les pays. Le COMESA peut aussi faciliter les transactions commerciales bilatérales entre les deux pools énergétiques qui existent dans la région, à savoir le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) et le Pool énergique de l’Afrique orientale (EAPP). Cela est possible car certains États membres du COMESA sont représentés par leurs services publics nationaux d’électricité au sein du SAPP (la RDC, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe), tandis que d’autres le sont au sein de l’EAPP (le Burundi, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, la RDC, le Rwanda et le Soudan). Les États membres du COMESA peuvent donc prendre l’initiative d’accroître et de redistribuer l’électricité en tirant avantage des deux pools énergétiques susmentionnés, ainsi que du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Les principaux objectifs des pools énergétiques incluent l’optimisation de l’usage des ressources énergétiques disponibles dans la région du COMESA, l’accroissement de l’approvisionnement en énergie électrique de la région, la réduction du coût de production de l’électricité et la création d’un environnement propice aux investissements. Cependant, l’objectif global est de faciliter l’intégration régionale et de réaliser ainsi une croissance et un développement durables (voir l’Annexe VII.IV pour plus de précisions). En août 2008, une réunion s’est tenue à Kampala (en Ouganda), sous l’égide de l’USAID, afin de passer en revue le progrès accompli jusqu’à cette date en ce qui concerne les accords commerciaux relatifs à l’énergie électrique et le statut de divers projets d’interconnexion. Cinq pays ont participé à cette réunion, à savoir le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, la RDC et le Rwanda. Ces pays membres de l’EAPP ont établi des prévisions au sujet de la demande en électricité pour les années 2010, 2015 et 2020 et ils ont aussi indiqué le programme probable concernant les capacités additionnelles durant cette période. Le Tableau 3.5 met en lumière l’état de l’offre et de la demande en matière d’énergie électrique de ces cinq pays. Tableau 3.5 L’état de l’offre et de la demande en matière d’énergie électrique dans certains pays de l’EAPP Année 15 % RDC requis Ouganda Kenya Rwanda Burundi (est) Total PM Demande maximale (MW) 2010 428 1 279 82 50 150 1 989 2015 634 2 112 125 110 190 3 171 24 2020 931 3 474 170 140 Capacité installée (MW) 2010 447 1 488 96 38 2015 1 079 1 811 241 131 2020 1 679 2 399 605 321 Capacité excédentaire / Manque de capacité 2010 19 209 14 -12 2015 445 -301 116 21 2020 748 -1 075 435 181 350 5 065 60 180 800 2 129 3 442 5 803 2 287 3 647 5 825 -90 -10 450 140 271 738 159 205 22 Source : Exposés concernant chaque pays lors de la seconde réunion préparatoire destinée à examiner le commerce d’énergie électrique entre les services publics en Afrique orientale, réunion organisée conjointement par le NELSAP, l’EAPP et le COMESA, et facilitée par le Centre pour le commerce en Afrique orientale et centrale – un projet financé par l’USAID pour l’Afrique de l’Est, Kampala, août 2008. L’analyse des données ci-dessus révèle que le Kenya connaîtra des pénuries d’énergie en 2015, ainsi qu’en 2020. Cependant, l’examen de la demande combinée pour les cinq pays et des capacités disponibles indique que la demande en énergie sera totalement satisfaite avec un certain excédent. 3.3 LE PETROLE Les réserves de brut avérées de la région du COMESA, à partir de 2006, étaient d’environ 45.914 billion de barils, ce qui représentait environ 44.6 % des réserves de brut de l’Afrique et environ 3.55 % de celles du monde. La région a produit environ 2.88 million de barils de pétrole par jour en 2006, soit environ 27.8 % de la production de l’Afrique et 1.6 % de la production mondiale. Les principaux producteurs de pétrole de la région, en ordre d’importance décroissant, étaient la Libye, l’Égypte, le Soudan et la RDC (Tableau 3.6). En 2006, la consommation de pétrole de la région s’élevait à 1.22 million de barils par jour, soit environ 40. % de la consommation de l’Afrique et environ 1.44 % de la consommation mondiale (Tableau 3.6). Tableau 3.6 Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le pétrole-2006 Réserves de Production de Capacité de Consommatio brut avérées pétrole en milliers raffinage du n de pétrole Pays estimées en de barils par jour pétrole en en milliers de milliards de milliers de barils barils par jour barils par jour Burundi 0 0 0 2.7 Comores (**) 0 0 0 .76 Djibouti 0 0 0 12.2 Égypte (*) 3,700 668 726 645.0 Érythrée 0 0 15 5.0 Éthiopie (*) 0 0 0 33.4 Kenya (*) 0 0 86 69.3 Libye 41,464 1810 380 256.0 Madagascar 0 0 15 17.3 (**) Malawi (*) 0 0 0 7.0 Maurice (*) 0 0 0 13.57 Ouganda (*) 0 0 0 11.7 RD Congo 187 20 0 11.5 (**) Rwanda (*) 0 0 0 5.6 25 Seychelles (*) 0 0 0 6.0 Soudan (*) 563 380 122 82.3 Swaziland (*) 0 0 0 3.6 Zambie 0 0 24 14.4 Zimbabwe 0 0 0 15.1 Total 45914 2878.74 1368 1212.43 COMESA Afrique 102580 10356 3230 2984.90 Monde 1292936 84543 85345 84977.70 Sources : 1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actualisé), (**) 2003. 2. Tableau 8.1, Réserves mondiales de pétrole brut et de gaz naturel, Tableau G1, Monde, Production de pétrole, Tableau 3.6, Capacité de raffinage mondiale du pétrole brut et Tableau 1.2, Consommation mondiale de pétrole, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA). Ces données révèlent que la production et la consommation de pétrole de la région sont presque à égalité. De plus, la capacité de raffinage du brut de la région, en 2006, s’élevait à peu près à un million de barils par jour, ce qui était supérieur à la consommation de la région. Cela signifie que la capacité de raffinage existante de la région du COMESA est plus que suffisante pour satisfaire la consommation de la région. On avance que les prix élevés du pétrole auraient un impact très rude sur la performance macroéconomique des quinze États membres du COMESA importateurs de pétrole. Cela résulte du fait que les économies de ces pays dépendent du pétrole importé et utilisent l’énergie de façon plus intensive. 3.4 LE GAZ NATUREL Six États membres du COMESA ont des réserves avérées de gaz, mais seulement deux d’entre eux le produisent, à savoir la Libye et l’Égypte. En 2003, les deux pays en ont produit environ un billion de pieds cubes, soit environ 19,1 % de la production de l’Afrique et environ 1 % de la production mondiale (Tableau 3.7). Ils consomment ce qu’ils produisent. Par conséquent, le développement des projets de gazoducs intensifiera assurément la coopération régionale dans le secteur énergétique, ce qui, en retour, favorisera l’intégration régionale. Tableau 3.7 Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le gaz (2006) PAYS Burundi Comores Djibouti Égypte Érythrée Éthiopie Kenya Libye Madagascar Malawi Maurice Ouganda Réserves de gaz Production de gaz avérées estimées (en billions de pieds (en billions de cubes) pieds cubes) 0 0 0 0 0 0 58500 1864.6 0 0 880 0 0 0 52650 522.7 0 0 0 0 0 0 0 0 26 Consommation de gaz (en billions de pieds cubes) 0 0 0 1267.8 0 0 0 225.7 0 0 0 0 RD Congo 35 0 0 Rwanda 2,000 0 0 Seychelles 0 0 0 Soudan 3000 0 0 Swaziland 0 0 0 Zambie 0 0 0 Zimbabwe 0 0 0 Total COMESA 117065 2387.3 1493.5 Afrique 485841 12827 2947 Monde 6124016 127787 104425 Sources : 1. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004, actualisé. 2. Tableau 8.1, Réserves mondiales de pétrole brut et de gaz naturel, Tableau 2.4, Production mondiale de gaz naturel sec et Tableau 1.3, Consommation mondiale de gaz naturel sec, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA). 27 3.5 LE CHARBON La région du COMESA n’a pas d’abondantes réserves de charbon extractible. Les réserves représentent seulement 1,7 % des réserves de l’Afrique. Le Zimbabwe (avec 60 %) et le Swaziland (avec 25 %) abritent la majorité des réserves de la région. La consommation totale de charbon de la région du COMESA, en 2003, était de 6 millions de tonnes courtes, soit environ 3 % de la consommation de l’Afrique. La même année, la consommation de la région a excédé sa production de 31 % (Tableau 3.8). Tableau 3.8 Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le charbon Réserves de Production de Consommation de charbon charbon (en charbon (en extractible thousand de thousand de PAYS estimées (en tonnes courtes) tonnes courtes) millions de tonnes 2006 2006 courtes) -2005 Burundi 0 0 0 Comores 0 0 0 Djibouti 0 0 0 Égypte 23 27.5 1425.3 Érythrée 0 0 0 Éthiopie 0 0 0 Kenya 0 0 132.3 Libye 0 0 0 Madagascar 0 0 11 Malawi 2 0 2 Maurice 0 0 21.7 Ouganda 0 0 0 RD Congo 97 136.7 337.3 Rwanda 0 0 0 Seychelles 0 0 0 Soudan 0 0 0 Swaziland 229 342.4 242.7 Zambie 11 269.0 188.5 Zimbabwe 553 3799.7 3624.4 TotalCOMESA 915 4575.3 5985.4 Afrique 54680 227585 210872 Monde 930423 6778589 6737319 Sources : 1. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet 2004 (actualisé), (*) 2004. 2. Tableau 1.4, Consommation mondiale de charbon, Tableau 2.5, Production mondiale de charbon, et Tableau 8.2, Charbon extractible mondial estimé, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA). Les données fournies dans les tableaux ci-dessus sont telles qu’elles sont disponibles à l’heure actuelle et elles seront actualisées aussitôt que les précisions seront apportées par les pays membres, précisions pour lesquelles une lettre et des formulaires ont déjà été envoyés. 28 QUATRIEME CHAPITRE STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNEE DE LA MISE EN VALEUR DES RESSOURCES ENERGETIQUES Aux termes du Traité et de ses Protocoles, les buts et objectifs du COMESA sont de faciliter l’élimination des faiblesses structurelles et institutionnelles des États membres pour que ceux-ci puissent réaliser le développement collectif et durable par l’intégration régionale. Les États membres s’engagent à collaborer à l”élaboration conjointe et l’utilisation commune des ressources énergétiques, notamment les ressources hydrauliques, les combustibles fossiles et la biomasse. Actuellement, le COMESA est l’une des organisations régionales reconnues par l’Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme étant un moteur et une composante de base du développement du continent, en particulier du point de vue du développement des infrastructures, c’est-à-dire de l’énergie, de transport, de communication, etc. La stratégie de planification coordonnée de la mise en valeur des ressources énergétiques du COMESA exige un examen détaillé de l’état actuel de l’énergie dans chaque État membre, l’existence et l’exploitation des ressources énergétiques, les plans de développement futurs, les politiques et les cadres réglementaires en matière d’énergie, etc. 4.1 OBJECTIFS Les objectifs de la stratégie de planification coordonnée de la mise en valeur des ressources énergétiques de la région COMESA comporte à la fois des objectifs globaux et des objectifs spécifiques. 4.1.1 Objectifs globaux Les objectifs globaux de la stratégie de planification coordonnée de la mise en valeur des ressources énergétiques de la région COMESA sont repris ci-après : (i) Mettre en valeur de façon optimale et coordonnée les ressources énergétiques conventionnelles, notamment les ressources hydrauliques, les combustibles fossiles (le charbon, le lignite, le gaz naturel, etc.) ; élaborer une politique stratégique sur la mise en valeur et l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables comme le vent, le soleil, la biomasse, la petite, mini, micro et pico-hydraulique, etc., et l’énergie nucléaire, en vue de contribuer à un approvisionnement fiable, rentable et durable dans la région COMESA. Pour ce faire, il faut que les ressources énergétiques soient exploitées conjointement, de même que leurs infrastructures, notamment les réseaux de transmission et de distribution, les oléoducs et les gazoducs, etc., pour que les consommateurs bénéficient de ces services à un coût abordable et de façon durable ; (ii) Maximiser la mise en valeur et l’utilisation des ressources indigènes dans le but de minimiser la dépendance vis-à-vis des importations d’énergie en provenance de l’extérieur de la région ; et (iii) Utiliser de façon efficiente les ressources énergétiques dans l’intérêt de la région. Il est incontestable que les objectifs ci-dessus aborderont les problèmes d’approvisionnement en énergie dans la région grâce à l’exploitation des avantages que procurent les économies d’échelle et de gamme ; et cela contribuera à l’augmentation de la compétitivité productive et de la croissance économique et, à terme, à la réduction de la pauvreté. 4.1.2 Objectifs spécifiques L’objectif spécifique est d’aider la région COMESA à atteindre un niveau plus élevé de coopération régionale stratégique dans l’utilisation et l’exploitation des ressources énergétiques modernes, y compris leurs infrastructures, en vue de maximiser les gains énergétiques à court, moyen et long terme. 29 4.2 PROBLEMES DU SECTEUR ENERGIE Les principaux problèmes du secteur énergie, mises en évidence dans cette partie, incluent la coopération à la mise en valeur et à l’utilisation des ressources énergétiques, ainsi que les problèmes sectoriels généraux qui se retrouvent dans beaucoup d’États membres du COMESA. 4.2.1 Coopération en matière d’énergie L’on sait bien que l’énergie est l’un des éléments moteurs de l’économie et un intrant important du processus de développement social et économique. Les ressources énergétiques ne sont pas équitablement réparties sur la planète. Chaque continent, chaque pays dispose d’un ensemble particulier de ressources et a un type de besoins et priorités énergétiques qui lui sont propres dans la mise en valeur des ressources énergétiques, lesquels varient également, dans une large mesure, selon les conditions climatiques. La nature a prévu des ressources abondantes pour chaque chose et chaque personne sur cette terre, ainsi, nous sommes responsables de leur utilisation appropriée ou inappropriée. Sous prétexte des besoins de développement industriel, certains pays ont exploité les ressources énergétiques par toutes les voies possibles ; et aujourd’hui, chacun sur notre planète ressent les conséquences de cette exploitation, qui se manifestent par le changement climatique, les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement de la planète et la détérioration de l’environnement. Ces mêmes pays comptent sur l’Asie et de l’Afrique pour réduire les émissions de carbone, achètent des crédits carbone, introduisent des technologies de capture du carbone, etc. en vue de réduire les émissions globales de dioxyde de carbone, et sont même disposés à fournir des fonds pour l’application de ces technologies. En réalité, ils devraient trouver les voies et moyens de réduire leur propre consommation énergétique par habitant, et des mesures pour atténuer les dommages causés à l’environnement et au climat. En Afrique, le secteur de l’énergie se trouve à une étape naissante de son développement, à l’exception des pays comme l’Afrique du Sud et l’Egypte, etc. En effet, la consommation par habitant ne constitue même pas un dixième (1/10) de celle des pays occidentaux. Le pourcentage de la population ayant accès à l’électricité ou aux autres sources énergétiques modernes est très faible et se situe dans la fourchette 5 - 40 %, tandis que la consommation par habitant est de quelques centaines de kWh par an. Quoique les États membres du COMESA soient dotés de ressources énergétiques en abondance, dans la plupart d’entre eux, l’énergie est une denrée rare et chère du fait que les ressources énergétiques sont réparties de façon inéquitable à l’intérieur de la région. De plus, les ressources énergétiques modernes de la région sont toujours sous-développées, de même que leurs infrastructures, notamment les réseaux de transmission et de distribution, les oléoducs et gazoducs, etc., qui ne sont pas en mesure de fournir des services abordables et fiables aux consommateurs. L’attention portée à l’intégration régionale et, partant, au développement économique a suscité parmi les États membres du COMESA un intérêt considérable pour l’inventaire et la mise en valeur des ressources énergétiques indigènes. Ces ressources incluent l’énergie hydraulique, le pétrole, le gaz naturel et les sources d’énergies renouvelables comme les combustibles ligneux (bois-énergie et charbon de bois), les rayons solaires, le vent, les biocarburants, etc. Cependant, le coût de l’énergie est un des facteurs cruciaux qui faciliteront la réalisation de la Zone de libre-échange et la Zone d’investissement commune du Marché, puisqu’il détermine, dans une certaine mesure, la compétitivité du COMESA sur ses marchés régionaux et extrarégionaux. Par conséquent, la réalisation de la coopération en matière d’énergie entre les États membres du COMESA est un élément essentiel, qui permettra de procurer à la région des approvisionnements suffisants en énergie moderne à un coût abordable et générer ainsi un surplus de production. Il faut donc stimuler la croissance et l’excellence du secteur de l’énergie par la concurrence et l’attraction des investissements en vue d’assurer un développement rapide et durable de ce domaine. De plus, des possibilités d’intégration réseaux énergétiques existent dans la région COMESA, comme la planification énergétique, l’expansion des interconnexions des réseaux électriques, l’extension des oléoducs au delà des frontières, etc., pour améliorer le 30 commerce de l’énergie et optimiser ainsi la mise en valeur des ressources énergétiques, fournir des services énergétiques financièrement efficaces et satisfaire la demande énergétique croissante. 4.2.2 Problèmes généraux du secteur de l’énergie au COMESA Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes généraux du secteur de l’énergie peuvent se résumer ainsi : (i) L’inadéquation de la coordination et du partage de l’information entre / ou parmi les différents projets, les organismes publics, le secteur privé et les organisations de la société civile ; (ii) L’absence d’investissements ; (iii) L’inadéquation du système d’information sur la planification énergétique (analyse de l’offre et de la demande en énergie) ; (iv) L’absence d’une structure institutionnelle multisectorielle pour la fourniture de services énergétiques aux zones rurales et urbaines ; (v) Le faible taux d’accès aux ressources énergétiques modernes ; (vi) L’insuffisance des ressources financières pour planifier et surveiller le secteur de l’énergie et entreprendre la recherche - développement appropriée ; (vii) La faible priorité accordée à l’énergie par rapport à certains autres secteurs d’intervention privilégiée ; (viii) L’intégration de la dimension genre ; (ix) Les facteurs environnementaux ; (x) Le manque de capacité des ressources humaines ; et (xi) L’inexistence de plans appropriés pour créer la capacité nécessaire susceptible de répondre à la demande en temps utile. 4.2.3 Problèmes du sous-secteur de l’énergie Les principaux problèmes qui se retrouvent dans les différents sous-secteurs de l’énergie, cités ci-après, sont développés dans les paragraphes suivants : ● ● ● 4.2.3.1 Énergie électrique ; Combustibles fossiles ; et Sources d’énergie renouvelables. L’énergie électrique Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur de l’énergie électrique incluent : (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi) l’insuffisance des investissements pour le développement des projets de production, de transmission et de distribution de l’électricité, y compris les projets d’interconnexion entre les États membres du COMESA ,susceptibles de faciliter et d’améliorer le commerce de l’énergie ; les pertes techniques et non techniques considérables ; l’inadéquation de l’entretien; les coûts élevés de l’approvisionnement en raison de l’investissement passé insuffisant dans la production, la transmission et la distribution de l’énergie, ces coûts étant parfois associés à une très faible efficacité opérationnelle et au manque de planification financière ; le manque de tarifs reflétant les coûts ; la faible couverture électrique (accès à l’électricité), en particulier dans les zones rurales ; 31 (viii) la mauvaise qualité de l’approvisionnement en électricité et des services à la clientèle ; (viii) l’inefficience des opérations commerciales eu égard au manque d’une base de données exactes sur la clientèle, l’inadéquation des systèmes et contrôles pour les relevés de compteurs et la facturation ainsi que le montant élevé des arriérés à recevoir ; et (ix) le besoin de restructuration et de réforme de ce sous-secteur de l’électricité. 4.2.3.2 Les combustibles fossiles Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur des combustibles fossiles incluent : (i) L’insuffisance des investissements pour les industries en amont et en aval ; (ii) L’impact négatif de l’évolution des prix - en particulier les prix du pétrole sur les marchés internationaux - sur la balance des paiements des États importateurs de pétrole membres du COMESA rend inabordable le coût d’approvisionnement en énergie; (iii) Les coûts de transport élevés en raison de l’insuffisance des services de transport tels que les oléoducs et gazoducs, les chemins de fer et les voies lacustres; (iv) la faible capacité de stockage par rapport aux besoins ; 4.2.3.3 Les sources d’énergie renouvelables Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur des sources d’énergie renouvelables incluent : (i) (ii) (iii) (iv) (v) (iii) (vii) (viii) l’inefficience de la production et de l’utilisation des combustibles ligneux, dont la conséquence est l’épuisement des ressources forestières, qui, à son tour, a un impact néfaste sur l’environnement, dans la mesure où il accélère le changement climatique, menace la biodiversité, intensifie l’érosion et a un effet néfaste sur la santé des utilisateurs des combustibles ligneux, en particulier dans les ménages ruraux ; la faible sensibilisation du public à l’efficacité et à la puissance des technologies d’énergies renouvelables (TER). Même dans les cas où les gens ont des informations sur ces TER, ils sous-estiment généralement leur potentiel réel, leurs limites et contraintes techniques ; la faible production des équipements et des composantes ; le sousdéveloppement des marchés pour les équipements et services TER en raison du coût initial élevé des investissements et du manque de capacité financière pour couvrir l’investissement initial ; l’inexistence de mécanismes pour le contrôle des normes et de la qualité des TER : la mauvaise qualité de certaines technologies accessibles sur le marché réduit leur durée de vie et ternit l’image des TER ; l’insuffisance des mécanismes de financement en raison du manque de mesures incitatives axées sur les prix, d’incitations matérielles et autres pour faciliter l’investissement, la communication, la promotion et la diffusion des TER ; l’insuffisance des données disponibles sur le potentiel des sources d’énergie renouvelables indigènes (géothermique, solaire, éolienne, mini et microhydraulique, etc.) ; la pénurie de vendeurs locaux / fournisseurs capables d’exécuter des projets au plan financier et technique et en termes de gestion ; et les obstacles institutionnels, politiques, fiscaux et réglementaires. 4.2.4 PROBLEMES D’EFFICIENCE ET D’ECONOMIE DE L’ENERGIE 32 Les problèmes d’efficience et d’économie de l’énergie incluent les problèmes génériques des principaux secteurs dont le transport, l’industrie, les ménages, l’agriculture, etc., et incluent également ceux de nature sectorielle, soit à l’étape secondaire ou celle de l’utilisation finale. En conséquence, dans beaucoup d’Etats membres les problèmes d’efficience et d’économie de l’énergie incluent : (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi) 4.3 le bas niveau de sensibilisation des consommateurs finals d’énergie à propos des pratiques d’économie de l’énergie, des options et avantages, ainsi que l’insuffisance des informations sur les technologies énergétiques améliorées ; l’insuffisance des incitations, notamment les mécanismes de financement, à investir dans les technologies et pratiques modernes et efficientes et introduire des substitutions de carburant / technologie, comme par exemple le GPL, le kérosène, l’énergie solaire, la technologie de combustibles plus efficace, etc., pour les combustibles ligneux ; l’absence de pénalités qui décourageraient l’utilisation excessive de l’énergie et l’endommagement des ressources énergétiques ; la prédominance de technologies énergétiques inefficaces, notamment les fourneaux pour bois de chauffage, les lampes et autres appareils ; la médiocrité de la culture d’entretien, et parfois, de mauvaises infrastructures (routes) ; et l’insuffisance du réseau de transport public / en commun, donnant lieu à l’augmentation de la congestion des voies de circulation pendant les heures de pointe et de la consommation énergétique par passager. STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNEE La stratégie de mise en valeur et d’utilisation coordonnées des ressources énergétiques suppose que les États membres du COMESA doivent adopter une approche de planification globale afin d’aborder les problèmes d’approvisionnement, et augmenter par conséquent les avantages qui reviendraient à tous. 4.3.1 Coordination de la mise en valeur des ressources énergétiques La région du COMESA est dotée de ressources énergétiques en abondance, qui incluent l’énergie hydraulique, le charbon, le pétrole, le gaz naturel et les sources énergétiques renouvelables telles que les combustibles ligneux, les biocarburants, les rayons solaires et le vent, etc. Les ressources hydrauliques se trouvent en abondance en RDC, en Éthiopie, en Zambie, etc. Les réserves de charbon sont principalement au Swaziland, au Zimbabwe et en Zambie. Les réserves de pétrole et de gaz sont surtout présentes en Égypte, en Libye, au Soudan, etc. Même si la coopération mutuelle entre les pays dans la mise en valeur et l’utilisation des ressources énergétiques se poursuit depuis un certain temps, il faut l’étendre à une plus grande échelle et développer des projets de grande capacité dans l’intérêt de la région, pour arriver à l’exploitation optimale des ressources et aux économies d’échelle. Un exemple récent à signaler à ce sujet est la création de la société WESTCOR pour le développement du projet INGA-III sur le fleuve Congo, qui prévoit une participation à la mise de fonds de 20% pour chacun des cinq pays participants. L’Afrique dans son ensemble a besoin de nombreux projets de ce genre pour accélérer le développement du secteur de l’énergie et fournir à sa population des services énergétiques de qualité à un coût abordable et augmenter le niveau d’électrification semi-urbaine et rurale. A présent, les États membres du COMESA sont engagés dans la coopération régionale à travers deux pools énergétiques, à savoir le pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP : Southern Africa Power Pool) et le pool énergétique de l’Afrique orientale (EAPP : Eastern Africa Power Pool). Le SAPP comprend les services de 12 pays desquels neuf sont uniquement des membres utilisateurs et cinq, à savoir la RD Congo, le Malawi, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe, sont des États membres du COMESA. Les sept pays couverts par EAPP, qui sont membres du COMESA, sont le Burundi, la RDC, l’Egypte, l’Ethiopie, le 33 Kenya, le Rwanda et le Soudan. La RDC fait également partie du pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). L’exploitation de ces pools implique une mise en valeur conjointe des ressources de production de l’électricité, permettant ainsi aux États membres de renforcer leur coopération. 34 4.3.2 Energie hydraulique L’énergie hydraulique est une source d’énergie renouvelable, économique, non polluante et inoffensive pour l’environnement. Les projets hydroélectriques ont une longue durée de vie utile - plus de 50 ans - et contribuent à la conservation des combustibles fossiles rares et non renouvelables, à l’ouverture de possibilités de développement des zones isolées et arriérées et à la réduction effective de la pauvreté. Les centrales hydroélectriques ont la possibilité intrinsèque de démarrage et d’arrêt instantanés, et de variations de charge, etc. ; elles contribuent à l’amélioration de la fiabilité du réseau électrique et représentent les meilleurs choix pour faire face à la demande de pointe. Le coût de production est également exempt d’inflation et diminue avec le temps. La région COMESA dispose d’un vaste potentiel hydraulique (plus de 100.000 MW en RDC, 45.000 MW en Éthiopie, 6000 MW en Zambie). Selon une étude sur les ressources énergétiques, menée par le Centre d’information sur l’énergie du Conseil mondial de l’énergie, le potentiel hydroélectrique du Congo est de loin le plus grand d’Afrique, et également l’un des plus vastes dans le monde. Certes, la collaboration mutuelle entre les pays se poursuit depuis un certain temps, mais il faudrait l’élargir à une plus grande échelle et élaborer des projets de grande envergure dans l’intérêt de la région, en vue de parvenir à l’exploitation optimale des ressources et aux économies d’échelle. Un exemple récent qu’il convient de citer est la création de la société WESTCOR pour le développement du projet INGA-III sur le fleuve Congo, qui exige une participation à la mise de fonds de 20% pour chacun des cinq pays participants. L’Afrique dans son ensemble a besoin de nombreux projets de ce genre pour développer de façon accélérée le secteur de l’énergie et offrir à sa population des services énergétiques de qualité à un prix abordable et augmenter le niveau d’électrification des zones semi-urbaines et rurales. Selon la base de l’étude effectuée en novembre 2007, les projets hydroélectriques suivants ont été inclus dans le recueil des projets régionaux du COMESA, dans l’intérêt de plusieurs pays, le pool énergétique de la zone de couverture et le pays chef de file identifié pour l’exploitation. Les détails sur l’état et les coûts des projets, etc. sont présentés en annexe VII.I. Tableau 4.1 Projets hydroélectriques régionaux – conformément au recueil du COMESA No. Pays Nom du projet Couverture Pays chef de file 1. RDC Inga1&2(H)-1775 MW SAPP/ COMESA RDC Remise en état 2. Burundi Rusizi-II (H)-36 MW EAPP Rwanda &Rwanda Remise en état 3. Burundi Rusizi-III-(H)-82 to 275 EAPP Burundi &Rwanda MW Etude de faisabilité 4. Rwanda Rusizi-V-(H)-205 MW Rwanda Etude préliminaire de faisabilité 5. Rwanda, Chutes de Rusumo (H)-60 Rwanda Burundi et MW - Amélioration de Tanzanie l’étude de faisabilité 6. Burundi Barrage hydroélectrique à EAPP Burundi Murumbwe, Mpanda, Kaburantwa 7. RDC Inga III et Grand Inga (H)- Région COMESA RDC 39000 MW- Etude de et autre faisabilité et exécution physique 8. Malawi Centrale de pompage de Région COMESA Malawi Nyika (H)-1000 to 1500 MW-Etude de faisabilité 9. Malawi Kapichira phase-II(H)-60 SAPP Malawi MWMobilisation de 35 ressources 10. Zambie Kafue Gorge(H)-750 MWRecherche de financement 11. Zambie Itezhi-tezhi(H)-120 MWRecherche de financement 12. Zambie Kariba North bank Ext. (H)-360 MW- Recherche de financement 13. Zambie Kalunghushi(H)-210 MWInstallation des équipements 14. Kenya Sondu Miriu II (H)-21 MWAppel d’offres en cours Source : Recueil de projets d’infrastructure prioritaires SAPP/COMESA Zambie SAPP/COMESA Zambie SAPP/COMESA Zambie SAPP/COMESA Zambie EAPP du COMESA - Novembre 2007 Il ressort du tableau ci-dessus qu’un grand nombre de projets hydroélectriques ont été inclus en vue de la coopération interétatique et régionale. Cependant, mais la capacité totale susceptible d’être exploitée dans les 4 – 5 années à venir est de 1811 MW seulement pour la réhabilitation et 4961 MW pour les nouvelles centrales électriques par le biais de certains projets de la Zambie, Inga III et des avantages découlant de la réhabilitation de vieux projets. Les projets restants inclus dans le tableau se trouvent à l’étape d’étude de faisabilité ou d’étude préliminaire de faisabilité, qui peuvent prendre de 8 à 10 ans lorsqu’ils prennent forme. Il est entendu que l’Éthiopie et le Soudan sont également engagés dans le processus de mise sur pied de nouveaux projets hydroélectriques dont les détails sont attendus. 4.3.2.1 Objectifs La mise en valeur des ressources hydrauliques fait partie de la stratégie de développement durable. Les principaux objectifs de la mise en valeur coordonnée des ressources hydrauliques sont entre autres de : (i) Stimuler la croissance économique durable ; (ii) Promouvoir l’intégration régionale ; (iii) Garantir des approvisionnements suffisants en énergie à la région à un prix abordable et générer par conséquent un surplus de production ; (iv) Contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique (OMD); (v) Faciliter l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour la majorité des personnes vivant dans les zones urbaines et rurales; (vi) Les barrages hydroélectriques doivent assurer une fonction polyvalente de réduction des crues, d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable ; (vii) Faciliter la réduction de la déforestation résultant de l’abattage d’arbres pour le bois de chauffe et le charbon de bois utilisés pour la cuisson ; et (viii) Exploiter le potentiel de la petite et mini- hydraulique pour répondre aux besoins énergétiques des zones rurales. 4.3.2.2 Stratégies de planification Dans la perspective de satisfaire les objectifs ci-dessus, de mise en valeur coordonnée des ressources hydrauliques, il faut adopter certaines stratégies de planification communes en vue de mettre à disposition d’une grande population du continent / de la région de l’énergie électrique de qualité à un prix abordable. Les stratégies de planification visant à répondre aux objectifs ci-dessus de mise en valeur coordonnée des ressources hydroélectriques incluent : A. La mise en valeur complète du potentiel hydraulique par : 36 i. ii. iii. B. Le développement complet des lignes de transmission par : i. C. la construction de nouvelles lignes d’évacuation de l’énergie et faciliter l’interconnectivité au niveau régional en vue de faciliter l’accès à l’électricité pour les bénéficiaires. La facilitation du système de financement par : i. ii. iii. iv. v. D. le renforcement de la coopération entre les États membres, la mobilisation conjointe des ressources et la recherche de fonds, en vue de profiter pleinement des économies d’échelle et de gamme ; la modernisation et la remise en état de vieilles installations hydrauliques existantes ; et l’intensification du développement des pico, micro, mini et petites hydrauliques en vue d’utiliser pleinement leur énorme potentiel et un impact en particulier dans les zones rurales de la région du COMESA, à travers un plan directeur d’électrification rurale et l’intensification de leur étude et évaluation économique (ce sont elles qui peuvent servir de moteur de développement dans les zones rurales et isolées, où le raccordement au réseau électrique est soit non faisable soit une option chère). un cadre réglementaire bien conçue pour encourager les investissements et les partenariats des secteurs public et privé ; le développement d’une base de données des ressources énergétiques et d’un système de partage de l’information bien étudiés; des garanties nécessaires pour investisseurs, eu égard aux coûts initiaux élevés en raison du besoin de barrages, un long délai de démarrage et une longue durée de service, un système de financement approprié doivent être mis en place, et prévoir des marges pour les surprises géologiques imprévues ; des détails techniques appropriés et l’élaboration de contrat pour le projet ; tous les accords internationaux sur le partage des coûts et des bénéfices doivent être en place ; et la protection en cas de changements / troubles politiques. La facilitation de l’établissement des projets hydroélectriques régionaux de grande envergure par la planification, la conception, l’exploitation et la gestion globales, dans des conditions inoffensives pour l’environnement, en veillant à : i. ii. iii. iv. v. vi. la mise en place des accords de partage de l’eau et de l’électricité entre les pays participants ; l’allocation des droits d’utilisation ; la garantie de flux saisonniers pour satisfaire les besoins en irrigation et en eau potable ; la prise en compte des aspects environnementaux, notamment en rapport avec la forêt, l’écologie, la flore et la faune, le tourisme, etc.; la prise en compte des aspects de réinstallation et de réintégration de personnes déplacées et de création d’emplois ; la prise en compte des besoins énergétiques des personnes vivant dans les zones des projets et le milieu environnant ; 37 vii. viii. la préparation d’études de préfaisabilité et de faisabilité, des rapports détaillés sur les projets, et l’évaluation des projets par des consultants de renom, y compris une évaluation financière ; la participation des États membres au financement par actions, et la remise de la dette par les organismes multilatéraux et bilatéraux. 38 4.3.3 Combustibles fossiles Les principaux combustibles fossiles utilisés pour les applications énergétiques sont le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Les produits pétroliers sont largement utilisés dans le secteur du transport et de l’industrie. Dans le monde entier, le charbon est utilisé pour la production de l’énergie thermique, suivi par le gaz naturel et les produits pétroliers, (fioul, diesel à grande vitesse ou HSD, et le carburant diesel léger ou LDO, Naphthe, etc.) dans une moindre mesure. L’ensemble des estimations de réserves de combustibles fossiles et leur production dans la région COMESA est représenté dans le tableau 4.2 ci-dessous, tandis que les détails sur les pays figurent à l’Annexe VII.II B. Tableau 4.2 Réserves de combustibles fossiles, production et consommation dans la région COMESA Combustible Réserve Production Consommation % / Afrique % / monde Pétrole 45914 2878900 barils 1212430 barils 40 1.44 millions de par jour par jour barrels Gaz 117065 2387 billion de 1493 billion de 50.7 1.43 billion pieds pieds cube pieds cube cube Charbon 915 millions 4,58 million 6 million tonnes 1,7 0,1 tonnes tonnes courtes courtes courtes Source : Annexe VII.II B Si les produits pétroliers sont principalement utilisés pour le transport et d’autres activités et ont des marchés ouverts, les réserves de charbon doivent être exploitées pour la production de l’énergie et comme substitut des combustibles ligneux dans les ménages et les industries. Les réserves de charbon de la région COMESA sont de l’ordre de 915 millions de tonnes, tandis que la production est 4.57 millions de tonnes seulement, c.-à-d. à peine 0,5 % des réserves. A ce titre, il existe un vaste rayon d’action pour la coopération régionale dans le domaine de la production du charbon et la mise sur pied de centrales thermiques utilisant cette denrée pour la fourniture d’une énergie de base et améliorer la l’accessibilité de l’électricité dans la région. Les réserves de charbon se trouvent principalement dans cinq pays, à savoir le Zimbabwe, le Swaziland, la RDC, l’Égypte et la Zambie. Ces pays ont leurs propres plans de mise en valeur de ces mines de charbon et d’utilisation de ce combustible pour la production ou l’exportation vers d’autres pays. La capacité installée des centrales électriques dans les pays du COMESA est présentée dans le tableau 4.3 ci-dessous. Il ressort du tableau ci-dessus qu’en dépit du grand potentiel hydroélectrique de la région, seule une production d’environ 10,136 MW (26 %) est tirée du potentiel hydraulique, tandis qu’une capacité installée d’environ 28,334 MW (73 %) provient des centrales thermiques. Évidemment, le gros des centrales thermiques utilisant le pétrole et le gaz se trouve dans les pays riches en pétrole, à savoir l’Égypte et la Libye (plus de 24,374 MW). Dans la région, les réserves de charbon devraient être mises en valeur rapidement et être utilisées pour la production de l’énergie de base, afin qu’il y ait une combinaison hydraulique - thermique appropriée pour répondre à la demande de façon optimale et optimaliser également les ressources hydrauliques pour répondre aux besoins des périodes de pointe. 39 Tableau 4.3 Capacité installée des centrales électriques de la région du COMESA CAPACITE INSTALLEE NO. NOM HYDRAULIQUE THERMIQUE AUTRES TOTAL MW MW MW MW 1 BURUNDI 33 1 0 33 2 COMRES 1 4 0 5 3 RDC 2,410 33 0 2,443 4 DIJBOUTI 0 118 0 118 5 ÉGYPTE 2,783 18,936 225 21,944 6 ÉRYTHRÉE 0 150 0 150 7 ÉTHIOPIE 669 138 7 814 8 KENYA 677 409 129 1,215 9 LIBYE 0 5438 0 5,438 10 MADAGASCAR 105 122 0 227 11 MALAWI 285 25 0 310 12 MAURICE 59 641 0 700 13 RAWANDA 35 4 0 39 14 SEYCHELLES 0 95 0 95 15 SOUDAN 337 777 0 1,114 16 SWAZILAND 41 87 0 128 17 OUGANDA 310 3 0 313 18 ZAMBIE 1,692 8 0 1,700 19 ZIMBABWE 700 1,345 0 2,045 TOTAL COMESA 10,136 28334 361 38,831 22,043 86,034 2,181 110,258 AFRIQUE 776,760 2,752,191 483,485 4,012,436 MONDE Source : Données fournies par les Etats membres et extraites de diverses sources, qui seront mises à jour à la réception de données récentes 4.3.3.1 Objectifs Les principaux objectifs de la mise en valeur coordonnée des ressources de combustibles fossiles sont repris ci-dessous : (i) Stimuler la croissance économique durable ; (ii) Encourager l’intégration régionale ; (iii) Procurer à la région des approvisionnements suffisants en énergie à un prix abordable et, partant, générer un surplus de production ; (iv) Contribuer effectivement à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique (MDG); (v) Faciliter l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour la majorité de la population vivant dans les zones urbaines et rurales ; (vi) Mettre en valeur les mines de charbon en vue d’augmenter le niveau de production et créer des emplois ; (vii) Mettre en valeur les réserves de pétrole et de gaz en vue de relever les niveaux de production ; (viii) Développer de façon coordonnée les centrales thermiques à grande capacité installées à l’entrée des puits de mines de charbon ou de gaz naturel pour produire une énergie de base ; et 40 (ix) Utiliser les ressources de façon optimale dans l’intérêt de la région du COMESA dans son ensemble et augmenter l’accessibilité de l’énergie dans les zones urbaines et rurales. 41 4.3.3.2 Stratégies de planification Dans la perspective de réaliser les objectifs ci-dessus, de mise en valeur coordonnée des réserves de combustibles fossiles, il faut adopter certaines stratégies de planification communes en vue de rendre les services énergétiques modernes accessibles à un prix abordable pour une grande partie de la population du continent / de la région. Pour réaliser les objectifs ci-dessus de mise en valeur coordonnée des réserves de combustibles fossiles, les stratégies de planification, incluent : A. Des stratégies de planification pour le pétrole et le gaz naturel Adopter une approche coordonnée vis-à-vis de l’exploration des structures géologiques réparties au-delà des frontières nationales; Coordonner et entreprendre conjointement des activités de promotion ; Harmoniser les lois, les réglementations et les accords qui régissent les activités d’exploration, avec un accent particulier sur l’environnement, la santé et la sécurité ; Mettre sur pied une base de données régionale sur le pétrole et assurer un échange considérable de l’information et des experts et un dialogue plus étroit ; Promouvoir le commerce transfrontière et le transport de produits pétroliers en créant des conditions juridiques et fiscales favorables ; Promouvoir l’acquisition conjointe des produits pétroliers pour tirer profit de l’économie d’échelle ; Encourager l’aménagement conjoint et la mise en place des infrastructures de raffinage, de stockage et de transport, et le partage de la capacité excédentaire ; et Créer un réseau régional de distribution de gaz en vue de l’utilisation du gaz pour la production de l’énergie, d’autres applications industrielles et la consommation des ménages en remplacement des combustibles ligneux. i. ii. iii. iv. v. vi. vii. viii. B. Une stratégie de planification pour le charbon (a) Mise en valeur des réserves de charbon dans l’intérêt de la région en procédant aux actions suivantes : i. ii. iii. iv. v. (b) Améliorer la coopération entre les pays du COMESA (Zimbabwe, Swaziland, RDC, Égypte et Zambie) dotés de vastes réserves de charbon inexploitées par la mise en place de centrales à l’entrée des mines de charbon, tout en gardant en vue les énormes besoins électriques de la région ; Effectuer une analyse appropriée de la qualité du charbon en vue d’identifier la technologie convenable suivant la teneur en eau, en cendres et en souffre; Faciliter la disponibilité de la terre, de l’eau de refroidissement et des parcs à cendres ; Identifier les bénéficiaires et s’assurer que des accords appropriés de partage des coûts et de l’électricité sont en place, notamment sur la fixation des prix du charbon ; et Envisager de mettre en place une société régionale d’énergie thermique du COMESA si les pays membres en conviennent et en définissent les modalités. Aménagement des lignes de transmission complémentaires 42 i. en construisant de nouvelles lignes pour l’évacuation de l’électricité, et faciliter l’interconnectivité au niveau régional pour que les bénéficiaires aient accès à l’énergie. 43 (c) i. ii. iii. iv. v. (d) i. ii. iii. iv. v. vi. vii. viii. Facilitation d’un mécanisme de financement approprié par : la mise en place d’un cadre règlementaire bien conçu afin d’encourager les investissements privés et les partenariats des secteurs public et privé ; l’établissement d’une base de données bien étudiée sur les ressources énergétiques et un système de partage de l’information bien conçu ; la mise en place de mécanismes de financement appropriés et de garanties requises par les investisseurs ; la mise en place des détails techniques appropriés, l’établissement du contrat pour le projet, et la mise en place de tous les accords internationaux sur le partage des coûts et des avantages ; et la protection par rapport aux changements / troubles politiques. Facilitation de l’établissement de vastes projets thermiques régionaux par la planification, la conception, l’exploitation et la gestion globales, dans des conditions inoffensives pour l’environnement, en veillant à : la mise en place des accords entre les pays participants sur le partage des coûts et de l’énergie générés par le projet ; la mise en place des accords de fourniture de carburant entre la compagnie d’extraction minière / de production et l’auteur du projet énergétique, y compris une formule d’ajustement des coûts du carburant afin de faire face aux inflations à l’avenir ; la disponibilité d’eau de refroidissement, voire pendant la saison estivale ; l’exécution appropriée d’études d’évaluation de l’impact sur l’environnement pour faire face aux émissions de dioxyde de carbone, des gaz à effet de serre, à la pollution environnementale, d’études sur la qualité de l’évacuation de l’eau, etc., les effets sur les forêts adjacentes, l’écologie, la flore et la faune, etc. ; le règlement convenable des questions de réinstallation et de réintégration des familles / personnes déplacées et de création de leurs emplois ; la satisfaction des besoins énergétiques des personnes vivant dans la zone de projet et le milieu environnant ; l’élaboration des rapports des études préliminaires de faisabilité et des études de faisabilité, des rapports détaillés sur les projets, d’un mécanisme de financement ; l’évaluation par des consultants honorablement connus ; et la mise en place d’un système de participation des États membres au financement par actions, et la remise de la dette par les organismes multilatéraux et bilatéraux. 44 4.3.4 Politique stratégique sur la mise en valeur de la biomasse et d’autres sources d’énergie renouvelables Les sources d’énergie renouvelables incluent la biomasse en termes de combustibles ligneux (bois de chauffe et charbon de bois), les résidus agricoles, les biocarburants, etc. ; et les autres sources comme les rayons solaires, le vent, la géothermie, les vagues océaniques, etc. A. Biomasse 4.3.4.1 Objectif L’objectif est de garantir des disponibilités suffisantes de biomasse pour satisfaire la demande, tout en minimisant dans une très large mesure l’impact sur l’environnement associé à l’industrie de la biomasse. 4.3.4.2 Politiques stratégiques Les politiques stratégiques requises pour répondre à l’objectif ci-dessus sont présentées ciaprès. i. ii. iii. iv. v. vi. vii. B. Etant donné que les problèmes sont de nature locale et spécifique au site, la politique stratégique doit se focaliser sur le développement, l’amélioration et la facilitation de la coopération régionale en vue d’une utilisation durable, rationnelle et écologique des combustibles ligneux, tout en gardant en vue : a. la participation de la communauté locale à l’élaboration et à l’exécution des politiques, avec une attention particulière sur la dimension genre ; b. le renforcement de la capacité institutionnelle dans le sous-secteur des combustibles ligneux par la formation, la collecte de données, la diffusion de l’information, la recherche appliquée, etc.; et c. l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation finale du combustible ligneux et la recherche d’autres options par rapport à cette ressource. Améliorer la productivité des ressources existantes de biomasse par une utilisation efficace et efficiente grâce à des technologies améliorées (par exemple augmenter l’efficacité de la production du charbon de bois) ; Créer de nouvelles forêts par la promotion de l’aménagement de terres boisées à but commercial, y compris dans les espaces périurbains, et la plantation d’arbres à maturation rapide pour la production de l’énergie ; Encourager la production de vastes résidus agricoles comme les coquilles des cacahuètes, les tiges de coton, les résidus agro-industriels en termes de biomasse, etc., et les utiliser efficacement en vue de la production de gaz ou d’énergie à utiliser localement ; Mettre en place des centrales à assise communautaire alimentées par la biomasse en vue d’une utilisation efficiente et éviter les risques de santé associés à la pollution résultant de la combustion directe du bois, etc. ; Soutenir la sécurité énergétique dans les zones rurales pour la production et la conservation alimentaire ; et Promouvoir le développement et l’utilisation durables des biocarburants, de façon à ne pas compromettre la production alimentaire dans la région. Autres sources d’énergie renouvelables Les autres sources d’énergie renouvelables incluent la chaleur du soleil, le vent, la géothermie et les vagues océaniques, etc. 45 4.3.4.3 Objectif Les objectifs de la mise en valeur des autres sources d’énergie renouvelables incluent : i. ii. la diversification des sources d’énergie et l’augmentation de la contribution des énergies renouvelables au bilan énergétique ; et la promotion d’un accès équitable à des services de qualité en matière d’énergies renouvelables au moindre coût, tout en veillant à la protection de l’environnement. 4.3.4.4 Politiques stratégiques Les politiques stratégiques requises dans le sens des objectifs ci-dessus incluent : i. ii. iii. iv. v. vi. vii. viii. ix. x. xi. xii. xiii. l’exploitation maximale du potentiel d’énergies renouvelables selon sa faisabilité dans les différentes localités ou zones ; la mise au point / adoption de technologies commerciales bon marché et l’extension de la portée de la technologie et du marché, avec le partage de l’information par les pays membres ; l’élaboration d’un mécanisme de financement convenable pour la mise en valeur des sources d’énergies nouvelles et renouvelables; l’application d’un régime fiscal de nature à promouvoir la mise en valeur et l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables et à fournir des incitations financières aux fournisseurs d’énergie renouvelables ; l’utilisation des sources renouvelables pour le développement rural, la production de revenus et la création d’emplois, comme par exemple les installations de panneaux solaires, d’éoliennes, etc.; la promotion de la coopération interétatique et internationale par l’adoption de technologies bon marché et de stratégies d’exécution des projets ; la promotion de la coopération multidisciplinaire et interinstitutionnelle entre les institutions publiques et privées, les ONG et autres institutions en facilitant la coordination ; la promotion de la production de technologies rentables d’énergies renouvelables par l’encouragement de la recherche – développement et la facilitation du commerce de ces technologies au moyen la mise au point d’un système de spécification normalisée ; l’élaboration de paquets convenables pour diffuser l’information sur les énergies renouvelables en vue de sensibiliser les investisseurs au potentiel économique offert par ces sources énergétiques par l’établissement de projets pilotes à assise communautaire, partout où cela est faisable, pour promouvoir l’adhésion et mettre en place des centres de promotion des énergies renouvelables, avec des expositions de démonstration et des programmes de formation ; le renforcement des institutions en charge des énergies renouvelables en augmentant leurs capacités et leur interaction sur le terrain ; la création de possibilités génératrices de revenus, comme par exemple des entreprises à petite échelle ; l’élaboration de programmes visant à habiliter les femmes à avoir accès aux services énergétiques appropriés ; et la participation de la communauté à toutes les phases des activités du projet. 4.3.5 Energie nucléaire (exploration de l’uranium) 46 Il convient de signaler que l’Afrique du Sud est le seul pays africain producteur d’énergie nucléaire. Si des gisements économiques d’uranium sont identifiés dans la région COMESA, cette découverte peut conduire à l’élaboration d’un programme énergétique nucléaire à long terme pour l’avenir et, partant, à un approvisionnement suffisant en électricité. Certes, le développement de l’énergie nucléaire est aussi nécessaire, mais on doit partir sur des bases entièrement nouvelles, c’est-à-dire : l’évaluation de la présence de l’uranium, son exploitation minière, son enrichissement, le traitement du carburant, les usines d’eau lourde, etc., et beaucoup d’inspections internationales, de garanties et d’interventions, avant de penser à la production de l’énergie nucléaire dans la région. Il s’agit d’un processus à long terme et un objectif difficile. 4.3.5.1 Objectifs Les objectifs du développement de l’énergie nucléaire dans la région COMESA sont donnés ci-après : (i) Profiter de l’importance stratégique de l’énergie nucléaire et de son impact économique possible à l’avenir, ainsi que ses vertus environnementaux ; (ii) Diversifier les sources énergétiques et améliorer l’accessibilité de l’énergie dans la région. 4.3.5.2 Politiques stratégiques Les politiques stratégiques requises pour atteindre les objectifs ci-dessus incluent : i. ii. iii. 4.4 la promotion de l’exploration conjointe des réserves d’uranium dans la région COMESA ; l’exploration des possibilités de coopération internationale dans les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire ; et la promotion de l’énergie nucléaire comme objectif à long terme pour satisfaire la demande énergétique et le bien-être économique de la population dans son ensemble. ÉTAT DE LA COOPÉRATION DANS LA MISE EN VALEUR ET L’UTILISATION DES RESSOURCES ENERGÉTIQUES PARMI LES ÉTATS MEMBRES DU COMESA Au fil des années, la région du COMESA a élaboré et mis en oeuvre certains projets qu’on pourrait citer comme modèles de coopération régionale et de coordination de l’approvisionnement énergétique. Le Tableau 4.4 montre quelques-uns de ces modèles, qui incluent, entre autres, les deux pools énergétiques de la région du COMESA, certains projets de production hydroélectrique comme la centrale hydroélectrique sur le barrage de Kariba et l’extension de l’oléoduc Mombasa-Nairobi-Eldoret-Kampala. Tableau 4.4 Modèles de coopération sélectionnés dans la région COMESA Description du projet Pays couverts Electricité: 1. Pool énergétique de l’Afrique RDC, Malawi, Swaziland, Zambie et australe (SAPP : Southern Africa Zimbabwe. Outre l’Angola, le Botswana, le Power Pool) Lesotho, la Namibie le Mozambique, la Tanzanie et l’Afrique du Sud, qui ne sont pas membres du COMESA. 2. Pool énergétique de l’Afrique Burundi, 47 RDC, Égypte, Éthiopie, Kenya, orientale (EAPP : Eastern Africa Rwanda et Soudan. Power Pool) Zambie et Zimbabwe 3. Centrale hydroélectrique du barrage de Kariba Burundi, RDC et Rwanda 4. Centrale hydroélectrique Ruzizi II (40 MW) Pétrole 1. Extension de l’oléoduc Mombasa- Kenya, Rwanda, Ouganda. L’oléoduc devrait Nairobi-Eldoret-Kampala pour le également être prolongé jusqu’à Bujumbura transport des produits pétroliers (Burundi) et l’Est du Congo jusqu’à Kigali Enfin, il existe d’autres projets d’interconnexion de réseaux électriques et d’exploitation conjointe des installations de production hydroélectrique et autres, en sus des projets des sous-secteurs des combustibles fossiles, qui contribueraient à renforcer la coopération et l’intégration. Ainsi, le programme d’intégration régionale du COMESA devrait absolument mettre plus d’accent sur le développement énergétique par l’approfondissement de la coopération régionale dans le secteur énergie. De nombreux projets de coopération régionale en matière d’énergie ont été identifiés. Les précisions sur ces projets, qui incluent la remise en état de vieux projets hydrauliques et thermiques, de nouveaux projets utilisant des ressources hydrauliques, le charbon et le gaz, les projets d’interconnexion des lignes de transmission, l’oléoduc et les installations de stockage pour le GPL et les produits pétroliers, etc. sont présentées à l’annexe VII.I. Ladite annexe donne également des informations sur l’état des projets, les estimations des coûts, la zone de couverture des projets (les pools énergétiques et / ou les CER) et le pays chef de file identifié pour l’aménagement du projet. 4.5 DEVELOPPEMENT INTEGRE DE L’ENERGIE AU PLAN REGIONAL A ce jour, la coopération dans le secteur de l’énergie est perçue comme étant le développement de certains projets de production électrique ou l’aménagement des interconnecteurs des lignes de transmission ou des oléoducs communs pour deux ou plusieurs pays dans le cadre des accords mutuels bilatéraux et multilatéraux. On n’en est pas encore au large concept de coopération régionale du COMESA, qui permettrait le développement des projets par la mise en place de sociétés régionales ou de tout autre concept bénéfique pour la région dans son ensemble, et où chaque pays en tirerait profit selon une proportion définie à l’avance. L’accord relatif au développement du projet hydroélectrique Inga-3 (3500 MW) sur le fleuve Congo situé en RDC, conjointement par 5 pays formant une société séparée, à savoir WESTCOR (une initiative de la SADC), et se partageant équitablement le capital, peut être perçu comme un début de coopération élargie entre des pays africains aux fins d’une meilleure utilisation des ressources naturelles dans l’intérêt de la population dans son ensemble. Le projet se trouve à des étapes avancées d’immobilisation de capitaux pour son exécution. 4.5.1 Concept de société d’énergie à vocation régionale Comme nous l’avons indiqué au premier chapitre, le modèle indien de développement de projets énergétiques régionaux par les entreprises du secteur public central - comme la Société nationale d’énergie thermique (NTPC : National Thermal Power Corporation) et la Société nationale de l’énergie hydroélectrique (NHPC : National Hydroelectric Power Corporation) - pourrait être étudié pour les cas où ces compagnies sont en train de mettre en place des projets de grande envergure et où les avantages sont partagés sur la base d’une formule définie à l’avance (les détails sont donnés en Annexe VII.III). 48 Une telle formule pourrait être modifiée et adaptée aux conditions prévalant dans la région du COMESA. L’autre option est que le COMESA lui-même peut prendre l’initiative de mettre sur pied des sociétés régionales - une pour le développement coordonné des projets hydroélectriques en RDC, en Éthiopie et en Zambie, etc., et une autre pour la mise en place de centrales thermiques aux entrées des puits des mines / de gaz au Zimbabwe, au Swaziland, en RDC, en Zambie et en Égypte, etc. – dans l’intérêt de tous les États de la région COMESA, avec un partage des coûts et avantages selon une formule convenue. Ces ressources naturelles de production de l’énergie resteront le principal support de la production énergétique pendant des années à venir et le moyen de satisfaire la demande. Une combinaison judicieuse des ressources est nécessaire : l’énergie thermique pour la charge minimale et l’énergie hydroélectrique pour la charge de pointe. Toutes les autres ressources (biomasse, rayons solaires, petite, mini, micro et pico-hydraulique, géothermique, etc.) et technologies peuvent uniquement jouer un rôle d’appoint et nécessiteront une approche spécifique à la zone, selon la source la plus appropriée et l’emplacement. Des directives types pour leur exploitation peuvent être fournies et servir de plateforme pour l’échange d’information et du savoir-faire technique. 4.5.2 Concept de mégaprojets énergétiques à grande capacité L’une des pratiques exemplaires, en ce qui concerne la mise en valeur coordonnée des ressources énergétiques, qu’on peut apprendre de l’Inde, est le concept de mégaprojets énergétiques ou UMPP (Ultra Mega power projects). Dans le cadre de ce processus, le gouvernement indien a identifié un nombre de projets thermiques avec une capacité installée de 4,000 MW, chacun à l’emplacement d’un carreau de mine ou dans des localités côtières reposant sur l’importation du charbon. Ce processus de sélection de l’auteur du projet implique un appel à la concurrence. Une fois que les projets sont identifiés, un mécanisme à objectif particulier relevant du gouvernement est mis en place et s’occupe de toutes les formalités requises, à savoir l’acquisition du terrain; le circuit d’approvisionnement en combustibles (mine de charbon), l’accessibilité de l’eau, l’approbation au point de vue de l’environnement, etc. Le Ministère de l’Énergie invite également tous les services d’électricité du pays à évaluer leurs besoins et intérêt dans l’achat de l’approvisionnement électrique de ces projets et procède à une allocation provisoire de la capacité totale installée, en accordant évidemment la priorité aux besoins de l’État où sera implanté le projet. Après ce processus, le gouvernement procède à un appel d’offres pour l’aménagement du projet sur la base du coût de production énergétique intéressant. En outre, ce processus abolit le rôle de régulateur pour les calculs tarifaires. Ces projets sont principalement élaborés par des producteurs d’électricité indépendants, qui sont des sociétés indiennes ou un consortium regroupant des sociétés internationales et indiennes. Un concept similaire dans le cas de développement de grands projets hydroélectriques est également en cours de préparation. 4.5.3 Modèle de coopération régionale du COMESA Les deux modèles indiens présentés ci-dessus augmenteraient, pour le COMESA, les possibilités d’élaborer des stratégies de mise en valeur coordonnée et d’utilisation optimale de ses immenses ressources énergétiques. Les pools énergétiques et les interconnecteurs existants pourraient être convenablement utilisés pour transmettre les parts aux Etats membres respectifs sur la base de certains frais de transit convenus. 4.6 AVANTAGES / MESURES D’INCITATION POUR LA PARTICIPATION AUX PROJETS DE DEVELOPPEMENT REGIONAUX On recense un besoin croissant (pour le COMESA) de consolider davantage sa planification coordonnée des ressources énergétiques en vue d’aboutir à la coopération dans la mise en valeur et l’utilisation des abondantes ressources énergétiques, y compris leurs infrastructures, en vue de se procurer des approvisionnements suffisants en énergie à un 49 prix abordable et réaliser en conséquence un surplus de production, faire face aux contraintes de l’offre en matière d’énergie dans la région et contribuer à l’augmentation de la concurrence productive et à la croissance économique et, à terme, à la réduction de la pauvreté. Les avantages / incitations pour la mise en valeur coordonnée des ressources énergétiques, y compris leurs infrastructures, qui reviendraient aux Etats individuels membres du COMESA à la suite de la participation dans un tel cadre de coopération seraient immenses et donneraient lieu, entre autres, à : i. ii. iii. iv. v. vi. vii. viii. 4.7 la réduction du coût unitaire de l’énergie sous l’effet de l’utilisation des avantages des économies d’échelle et de gamme ; la maximisation de la mise en œuvre et de l’utilisation des ressources indigènes pour minimiser la dépendance vis-à-vis des importations d’énergie en provenance de l’extérieur de la région ; la facilitation de l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour la majorité des populations vivant dans les zones urbaines et rurales, et l’accélération de l’électrification rurale ; la stimulation de la croissance et du développement économiques durables ; la promotion de l’intégration régionale ; la garantie d’approvisionnements suffisants en énergie, qui donneraient lieu à un surplus de production ; la contribution efficace à la réduction de la pauvreté et, partant, à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ; et l’existence de barrages hydroélectriques pour assurer une fonction polyvalente d’atténuation des crues, d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable. OUTILS D’EXECUTION DE LA STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNÉE La mise en œuvre des stratégies de planification ci-dessus pour la mise en valeur coordonnée et l’utilisation optimale des ressources énergétiques dans la région COMESA requiert : i. ii. iii. iv. v. vi. vii. une étude détaillée et appropriée des projets en vue de l’élaboration des rapports de faisabilité détaillés et des rapports détaillés sur les projets prenant en compte tous les aspects de la mise en valeur, y compris : a. les questions de réhabilitation et de réinstallation ; b. les études d’évaluation de l’impact sur l’environnement ; c. les problèmes liés à la déforestation et à l’écologie, etc.; d. le circuit d’approvisionnement en combustibles (pour les centrales thermiques) ; e. les besoins en eau de refroidissement (pour les centrales thermiques); et f. l’acquisition de terrains un système d’information approprié, le partage de données et une base de données commune pour la région ; la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, semi-qualifiée et non qualifiée, des moyens de formation et une mise à jour régulière des connaissances ; l’initiative et la participation du secteur privé ; le renforcement des organismes d’intégration en matière d’énergie tels que les pools énergétiques, l’Association des régulateurs de l’énergie, etc. ; l’acquisition de fonds par des moyens novateurs, le partenariat des secteurs public et privé (PPP), des projets conjoints, etc., et la mise en place de société régionale d’énergie pour l’exécution des projets. 50 CINQUIEME CHAPITRE PLAN D’ACTION POUR L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR 5.1 INTRODUCTION L’insuffisance de l’accès à l’énergie est largement reconnue comme étant à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté. Par conséquent, on reconnaît que la fourniture des services énergétiques en suffisance jouera un rôle important pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). En outre, l’accès inefficace et coûteux à des ressources énergétiques limitées est également reconnu comme étant l’une des principales contraintes sur le plan de l’offre pour les secteurs productifs des pays du COMESA. La structure existante des secteurs de l’énergie reste l’un des principaux facteurs qui contribuent à la compétitivité des secteurs privés de la région. Il ressort de ce qui précède qu’il faut développer l’infrastructure énergétique de la région COMESA afin d’aboutir à un changement positif dans les systèmes énergétiques et exploiter collectivement les abondantes ressources énergétiques réparties de façon inéquitable dans la région. 5.2 Objectifs du Plan directeur régional à moyen - long terme pour l’énergie L’objectif global du plan directeur à moyen - long terme pour l’énergie est de contribuer à un approvisionnement énergétique plus efficace, rentable et durable dans la région COMESA, par l’interconnexion énergétique et, partant, faire face aux contraintes énergétiques sur le plan de l’offre dans la région et contribuer à l’augmentation de la compétitivité productive et de la croissance économique en vue de la réduction de la pauvreté. L’objectif spécifique est d’aider la région COMESA à élaborer une Stratégie régionale pour l’énergie et d’un Plan d’investissement prioritaire pour la région. 5. 3 ELABORATION D’UN PLAN DIRECTEUR A MOYEN - LONG TERME POUR L’ENERGIE Une étude sera menée en vue du développement de l’infrastructure énergétique de la région COMESA, par l’élaboration d’un plan directeur à moyen-long terme pour l’énergie, pour exploiter les ressources de façon coordonnée, dans l’intérêt mutuel des États membres du COMESA. L’étude devra inclure. 5.3.1. Plan directeur en matière d'Énergie électrique i. ii. iii. iv. l’évaluation de la demande en électricité en termes de charge maximale et de besoins en énergie ; l’évaluation de la capacité additionnelle de production électrique sur la base des ressources énergétiques hydrauliques, thermiques et renouvelables pour satisfaire la demande ; l’identification du système de transmission de l’énergie en bloc pour l’évacuation de l’électricité, et des interconnecteurs ; l’économie et l’efficience de l’énergie ; 51 5.3.2 Plan directeur des combustibles fossiles i. ii. iii. iv. les projets régionaux d’oléoducs et de gazoducs et le réseau régional de distribution du gaz ainsi que les terminaux ; les raffineries de pétrole et les installations de stockage ; la mise en valeur des réserves de charbon à utiliser comme autre option à la place des combustibles ligneux et la production de l’électricité ; et les projets régionaux d’énergies renouvelables. 5.3.3 Directives relatives au Plan directeur de l’énergie renouvelable Les projets d'énergie renouvelable sont spécifiques aux pays étant donné que le plan devrait indiquer les directives techniques et régulatrices pour leur développement selon la disponibilité des ressources spécifiques. 5.4 RÉSULTATS ESCOMPTÉS DU PLAN RÉGIONALE DE MOYEN À LONG TERME DIRECTEUR D'ÉNERGIE Selon les prévisions, les résultats escomptés des études sur le plan directeur de moyen à long terme qui serait effectué incluraient ce qui suit : i. préparation de la prévision de demande en énergie; ii. identification des solutions de rechange pour de futurs projets d'énergie ; iii. préparation du plan d'expansion d'énergie le moins coûteux ; iv. identification des projets prioritaires d'énergie d'inter-connectivité; v. élaboration des critères d'identification du mécanisme de financement le plus approprié pour des projets prioritaires ; et vi. identification des projets prioritaires d'intercommunication qui seront financés par le Fonds d'infrastructure du COMESA, le partenariat d'infrastructure de l'Afrique et l’UE, la BAfD, le partenariat entre les secteurs public et privé, etc. 5.5. PRINCIPALES ACTIVITÉS LIÉES À LA CONCEPTION DU PLAN DIRECTEUR D'ÉNERGIE RÉGIONALE DE MOYEN À LONG TERME Les principales activités qui doivent être accomplies pour concevoir le plan directeur d'énergie régionale de moyen à long terme incluent ce qui suit: i. des études d'évaluation au niveau des pays en collectant les statistiques et les données des pays membres du COMESA et par des discussions détaillées avec les Etats membres en ce qui concerne les programmes de développement spécifiques aux pays pour le secteur de l’énergie; ii. étude exploratoire pour identifier des projets régionaux prioritaires d'énergie en se basant sur une combinaison de scénarios régionaux de demande en énergie dans la région COMESA ; iii. conservation de l'énergie et efficacité de l’énergie; et iv. évaluation des fonds nécessaires pour l'exécution des arrangements de plan directeur et de financement. 5.5.1 Plan directeur en matière d'Énergie électrique i. études de planification de l'expansion de la production d'électricité en vue du développement du plan de moindre coût en tenant compte des différents scénarios de demande et de la disponibilité des ressources énergétiques ; 52 ii. études de planification de la transmission pour l'évacuation de l’électricité des projets régionaux, renforcement/extension des inter-connecteurs et études spécifiques de planification de la transmission par chaque pays en vue de faire arriver l’électricité aux derniers consommateurs; et iii. développement du plan-type du COMESA d'expansion du système de distribution pour les pays membres, l'électrification rurale pour l’extension de l'approvisionnement en électricité en milieu rural et distribution des équipements de production en se basant sur les ressources énergétiques modernes pour des secteurs où l'approvisionnement de grille est cher/peu faisable. 5.5.2 Plan directeur des combustibles fossiles i. plan directeur de moyen et long terme pour les secteurs du pétrole et du gaz pour l'exploration et la production, le transport et les pipelines, les capacités de traitement, les pipelines de gaz et les grilles de gaz ; et ii. plan directeur de moyen et long terme pour le développement du secteur du charbon pour la substitution du bois de chauffage dans le secteur domestique, des usines de grande capacité de production d'électricité du jour et l’utilisation par l'industrie telle que l'acier, le cuivre et toute autre industrie métallurgique. 5.6 ÉTAPES DE LA PRÉPARATION ET DE L’ADOPTION DU PLAN DIRECTEUR D'ÉNERGIE Le développement du plan directeur d’énergie électrique a démarré en octobre 2009 et il se terminera en janvier 2011. En attendant la disponibilité des fonds les lignes directrices du plan directeur des combustibles fossiles et celui de l’énergie renouvelable seront élaborées. La préparation du projet de rapport sur le plan directeur implique les étapes suivantes : i. discussions internes au sein du COMESA ; ii. transmission du projet de plan dans les membres et demande de commentaires ; iii. Révision du projet de rapport en se basant sur les commentaires, suggestions, observations; iv. atelier de validation par différentes parties prenantes; v. adoption par les Organes directeurs du COMESA ; et vi. publication du plan directeur d'énergie. 5.7 PROCÉDURES POUR DÉVELOPPER L'ÉNERGIE DU COMESA LE PLAN DIRECTEUR DE Les procédures pour développer différents plans directeurs de ce sous-secteur sont expliquées ci-après. 5.7.1 Plan directeur de l'Énergie Électrique Il faudrait prendre des mesures de court terme et long terme pour surmonter les problèmes d'énergie auxquels fait face le COMESA. Les mesures de court terme sont notamment des mesures du côté de l'offre et du côté de la demande. Les mesures du côté de l’offre incluent les projets utilitaires qui sont censés être opérationnels à court terme et la réhabilitation des centrales électriques. Du côté de 53 la demande, l'efficacité et la conservation de l’énergie ont pu être identifiées en tant que mesures de court terme. Les mesures de court et long terme qui ont été identifiées pour relever les défis de l'énergie dans la région COMESA incluent le plan directeur d'énergie, la politique énergétique et l'harmonisation des régulations. Le plan directeur d'énergie électrique du COMESA est envisagé à travers l'harmonisation du plan du pool énergétique de l'Afrique australe (SAPP) qui a été déjà accomplie et du plan directeur d'énergie électrique du pool énergétique de l'Afrique orientale qui, selon les prévisions, sera prête en octobre 2010. 5.7.2 Plan directeur des combustibles fossiles Le plan directeur des combustibles fossiles comprend l'exploration, la production, les capacités de raffinage, le transport et les pipelines, les pipelines de gaz et les grilles de gaz, etc… A cet égard, il est recommandé que le COMESA identifie un pays qui a une expérience professionnelle dans ces domaines d’activités pour faciliter la préparation du plan directeur. Par ailleurs, l'association régionale des régulateurs de l'énergie de l'Afrique orientale et australe (ARÉFOA) peut également prêcher l'exemple. Dans le même ordre d’idées, le développement du plan directeur de soussecteur du charbon pourrait également être facilité. 5.7.3 Directives relatives au Plan directeur de l’énergie renouvelable Comme indiqué plus tôt, les projets d'énergie renouvelable sont spécifiques aux pays étant donné que le plan devrait indiquer les directives techniques et régulatrices pour leur développement selon la disponibilité des ressources spécifiques. L’association régionale des régulateurs d’énergie de l’Afrique orientale et australe (AREFOA) peut jouer un rôle de premier plan. 54 ANNEXE VII.I RECUEIL DES PROJETS REGIONAUX DU COMESA - SECTEUR ENERGIE (NOVEMBRE 2007) NO. 1 2 3 4 5 6 7 8 PAYS INTITULE DU PROJET COUT ETAT ET OBSERVATIONS DANS ZONE PAYS TYPE DE ESTIMATI LA DOCUMENTATION DU COUVERTE CHEF PROJET F EN COMESA DE FILE MILLION USD RDC Remise en état de Inga 1 et 452 Etude de faisabilité et transmission SAPP/COME RDC GEN-REHAB 2 à hauteur de 1.775 MW, associée SA actuellement : 40% de la capacité installée Burundi Remise en état de Rusizi II - 15 Exécution matérielle - Mobilisation EAPP Rwanda GEN-REHAB et 36 MW de ressources pour la remise en état Rwanda Seychell Augmenter la capacité de 45 333 Recherche de financement Impact régional GEN-REHAB es production électrique de la centrale Roche caiman Seychell Augmenter la capacité de 9 333 Recherche de financement Impact régional GEN-REHAB es production électrique de la centrale de la Baie Ste Anne Rwanda, Centrale alimentée au gaz méthane du Etudes de faisabilité à faire, installation pilote à Rwanda GEN- NOUVEAU RDC et Lac Kivu (100 MW) - approvionnement achever sous peu à Gisenyi GAZ Ouganda du Congo et de l' Ouganda Swazilan Aménagement d'une centrale 7 Etude de faisabilité en cours, Phase I SAPP/COMESA GEN- NOUVEAU d thermique alimentée au achevée (identification de marché, CHARBON charbon , 1000 MW à 2000 disponibilité d'eau et de charbon à MW utiliser pour la centrale. Swazilan Aménagement d'une centrale thermique La Phase II qui inclut des études techniques et économiques GEN- NOUVEAU d alimentée au charbon, 3000 MW va commencer sous peu, i.e. détermination de tarif, etc CHARBON Burundi Barrage électrique à Mpanda, Kaburantwa Murembwe, Financement à chercher 55 EAPP Burundi GEN- NOUVEAU HYDRO 9 10 11 12 Burundi Rusizi III, 82 ou 275 et Rwanda Rwanda Projet Rusizi V (205 MW) 2 Rwanda, Chutes de Rusumo (60 MW) Tanzanie et Burundi RDC Inga 3 et Grand Inga (3.500 10 548 MW + 39.000 MW) 13 Malawi Centrale de pompage de 1 000 Nyika 1.000 à 1.500 MW 14 Zambie Projet hydroélectrique - Kafue 1500 Gorge - 750 MW en 2015 15 Zambie Projet hydroélectrique Itezhi- 210 Tezhi , 120 MW par ZESCO 16 Zambie Projet hydroélectrique - 300 Extension Rive Nord de la Kariba, 360 MW en 2012 17 Zambie Projet hydroélectrique Kalungushi, 218 MW 18 Kenya 19 Malawi Etude de faisabilité en cours EAPP Burundi d'exécution avec le financement de l'UE pour l'étude de faisabilité Etude préliminaire de faisabilité en cours, avec le Rwanda financement de l'UE Etudes de faisabilité en cours d'actualisation par Rwanda CNC Lavallin GEN- NOUVEAU HYDRO Besoin d'effectuer une étude de Région faisabilité et exécution matérielle de COMESA certaines unités de production ailleurs Besoin d'effectuer une étude de Région faisabilité et exécution COMESA RDC GEN- NOUVEAU HYDRO Malawi GEN- NOUVEAU HYDRO et Génie civil achevé ; transmission SAPP/COMESA existe ; installations électromécaniques à mettre en place ; chercher des fonds pour l'exécution Génie civil achevé, lignes de SAPP/COMESA trasmission à établir, chercher des fonds pour l'exécution Génie civil achevé ; transmission SAPP/COMESA existe ; installations électromécaniques à mettre en place ; chercher des fonds pour l'exécution : ZESCO en contact avec China Hydro Projet IPP SAPP/COMESA de 741 y compris la transmissi on Centrale hydroélectrique - Sondu Miriu II Financement en place (JICA). Appel EAPP (Sangoro) (21 MW) d'offres en cours Centrale électrique de 47 Mobilisation de ressources (Banque SAPP Kapichira - Phase II 64MW mondiale a manifesté un intérêt) 56 Kenya GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO GEN- NOUVEAU HYDRO 20 Kenya Exploration géothermique 21 Rwanda, Tanzanie et Burundi Ethiopie et Djibouti Ethiopie et Soudan Interconnexion électrique 22 23 Interconnexion de réseaux 62 électriques Ethiopie / Djibouti Interconnexion de réseaux 60 électriques Ethiopie / Soudan 24 Kenya, Interconnexion de réseaux 880 Tanzanie électriques Zambie / et Tanzanie / Kenya Zambie 25 Malawi 26 Interconnexion de réseaux 58 électriques Malawi/Mozambique RDC et Etude sur l'interconnexion 2 Zambie des réseaux électrique RDC / Angola / Namibie / Zambie Forage d'appréciation et mobilisation EAPP de fonds pour l'exécution matérielle pour forage de produit et aménagement de la centrale électrique Etude de faisabilité sera achevée EAPP sous peu Exécution matérielle, construction EAPP d'une ligne de 230 KV, fonds 62M USD Exécution matérielle, le Soudan va EAPP financer la construction jusqu'à la frontière avec l'Ethiopie grâce à un prêt de l'Inde. L'Ethiopie va négocier avec la Banque mondiale. A achever en juillet 2010. Un conseiller en transactions a ete SAPP recrute pour donner des services EAPP consultatifs financiers, techniques et juridiques. Un memorandum d’information de projet (PIM) q ete approuve pqr les trois pays. Pour gerer efficacement le projet les gouvernememnts de la Tanzanie, du Kenya et de la Zambie ont convenu de former une cellule de gestion de projet (PMU). Mobilisation de fonds pour SAPP l'exécution matérielle Etude SAPP 57 GENRENOUVELABLE Rwanda INTERCOTRANSM Ethiopie INTERCOTRANSM Ethiopie INTERCOet TRANSM Soudan et Kenya et INTERCOZambie TRANSM Malawi INTERCOTRANSM INTERCOTRANSM /Malawi/Tanzanie 27 28 29 30 Rwanda et Ouganda Burundi Interconnexion de réseaux 36 électriques Rwanda / Ouganda Interconnexion de réseaux 14 électriques Burundi / Tanzanie Kenya, Interconnexion de réseaux 70 Ethiopie électriques Kenya / Ethiopie / et Erythrée / Somalie Erythrée Zambie, Interconnexion de réseaux 40 RDC électriques Zambie / RDC 31 Ethiopie Interconnexion et Kenya Kenya 32 34 Kenya et Ouganda Burundi et Rwanda Egypte 35 Kenya 36 Kenya 33 Interconnexion Ouganda Interconnexion Rwanda Ethiopie / électrique Kenya électrique Burundi Interconnexion électrique Soudan Ligne de transmission Mombasa (330 KV) Egypte L'actualisation de l'étude de EAPP faisabilité est en cours ; exécution matérielle Exécution matérielle EAPP Besoin de confirmer faisabilité, et exécution l'étude Rwanda INTERCOet TRANSM Ouganda Burundi INTERCOTRANSM de EAPP Revoir l'étude de faisabilité pour SAPP certaines parties et exécution matérielle L'étude de faisabilité achevée EAPP / Etude de faisabilité achevée, rapport EAPP final attendu INTERCOTRANSM Zambie INTERCOTRANSM Kenya et INTERCOEthopie TRANSM Kenya et INTERCOOuganda TRANSM / L'actualisation de l'étude de faisabilité est en cours ; étude de INTERCOfaisabilité à achever) TRANSM / Etudes de faisabilité à entreprise et achevée en décembre INTERCO2008 TRANSM Nairobi / La mobilisation de ressources pour EAPP INTERCOl'exécution matérielle est en cours, TRANSM (coordonnée par la BAD, auprès des bailleurs) Ligne de trasmission Rabai / Garissa Phase I – Rabai/ Garsen/Lamu; EAPP INTERCO(220 KV) financement en place par l'Etat TRANSM chinois (89M$), Entrepreneur nommé Phase II à commencer 58 après l'achevement de la phase I. 37 38 39 40 41 43 44 45 46 47 48 49 Malawi Interconnexion électrique 92 Mobilisation de ressources Région COMESA INTERCOMalawi-Zambie 220 Kv TRANSM Zimbabw 2ème ligne Alaska-Sherwood 15,5 Promotion par SAPP. Mobilisation SAPP INTERCOe 33Kv et dispositifs de de fonds pour l'aménagement du TRANSM compensation de voltage projet. associés Zimba- 2ème ligne ZESA-Eskom 46,1 Financement nécessaire SAPP INTERCObwe 420Kv TRANSM Zimba- Triangle-Orange Grove - 49,2 Financement nécessaire SAPP INTERCObwe ligne 33Kv et sous-station TRANSM Zimba- 2ème interconnecteur Songo- 65 Financement nécessaire SAPP INTERCObwe Bindura TRANSM Zimba- Triangle-Witcop-Afrique du 40 Financement nécessaire SAPP INTERCObwe Sud TRANSM Zimba- Projet hydroélectrique – bwe Extension Rive Sud de la Kariba Rwanda, Interconnecteurs électriques L'étude de faisabilité sera achevée EAPP Rwanda INTERCORDC et sous peu TRANSM Ouganda Kenya Ligne de transmission Olkaria 40 Etude de faisabilité revue sous JICA EAPP INTERCO– lessos (220 KV double TRANSM circuit) Kenya Elaboration d'un plan 1 L'avant-projet et les TdR ont été Région COMESA / EAPP directeur de l'énergie à élaborés . Mobilisation de fonds pour moyen-long terme élaborer le plan directeur Kenya Installation de stockage du GPL pour Mobilisation de ressources pour Etats du Corridor Nord STOCKAGE 6.000 de tonnes métriques à Kipevu l'exécution matérielle GPL Kenya et Oléoduc Kenya / Ouganda - 100 Oganda produits pétroliers Entrepreneur identifié; et le projet est Kenya à l'étape de définition. Ouganda 59 et Kenya et OLEODUC Ouganda DE 50 Kenya, Extension de l'oléoduc 1,5 Ouganda Kenya/Ouganda jusqu'au Rwanda/Burundi/RDC 51 Kenya 52 Etude en cours Kenya, Rwanda OLEODUC Ouganda, Rwanda, Burundi et RDC Kenya et ailleurs OLEODUC Augmentation de la capacité de l'oléoduc Exécution en cours Mombasa/Nairobi Ouganda Projet hydro-électrique de Bujagali En cours de construction jusqu’en EAPP (Bujagali Hydro-power project) 250 MW 2011. 53 Ouganda Projet hydro-électrique de Karuma (Karuma Hydro-power project) 176 MW EAPP 54 Ouganda Galagala EAPP 55 Djibouti Développement de la capacité géothermale 150 millions de dollars - Etude de EAPP faisabilité á achever 60 Ouganda Projet de production d’énergie Ouganda Projet de production d’énergie Ouganda Djibouti Nouveau projet de production d’énergie ANNEXE VII.II A DONNÉES DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE DANS LES PAYS DU COMESA N° NOM 1 BURUNDI 2 COMORES 3 RDC 4 DIJBOUTI 5 ÉGYPTE 6 ÉRYTHRÉE 7 ÉTHOPIE 8 KENYA 9 LIBYE 10 MADAGASC AR GÉNÉRATION D’ÉLECTRICITÉ CAPACITÉ INSTALLÉE HYDR O THERMIQU E AUTRE S TOTAL MW MW MW MW 32 1 0 1 4 2410 HYDRO DISPONIBILITÉ/CONSOMMATION THERMIQUE AUTRES CONSOM MATION ÉLECTRI CITÉ GWH PERTE ST&D GWH DISPON IBILITÉ ÉNERGI E GWH GWH GWH GWH GWH GWH 33 85 2 0 87 40 0 127 121 6 0 5 2 18 0 20 0 0 20 19 1 33 0 2443 7220 23 0 7243 6 1799 5450 5158 292 0 118 0 118 0 250 0 250 0 0 250 232 18 2783 18936 225 21944 12925 101866 616 115407 208 557 115058 102475 12583 0 150 0 150 0 251 2 253 0 0 253 216 37 669 138 7 814 3226 42 0 3268 0 0 3268 2941 327 677 409 129 1215 3245 1859 1160 6264 11 47 6228 5124 1104 0 5438 0 5438 22552 0 22552 0 93 22459 20707 1752 105 122 0 227 344 0 975 0 0 975 907 68 0 631 61 TOTAL IMPORT (+) EXPOR T (-) GWH 11 MALAWI 12 MAURICE 13 RWANDA 14 15 SYCHELLE S SOUDAN 16 SWAZILAND 17 OUGANDA 18 ZAMBIE 19 ZIMBABWE TOTAL COMESA 285 25 0 310 1100 30 0 1130 0 0 1130 1051 79 59 641 0 700 77 22737 0 2350 0 0 2122 1880 242 35 4 0 39 130 4 0 134 120 10 244 235 9 0 95 0 95 0 208 0 208 0 0 208 193 15 337 777 0 1114 1368 2669 0 4037 0 0 4037 3398 639 41 87 0 128 154 270 0 424 760 0 1184 1154 30 310 3 0 313 1160 1 0 1161 0 180 981 900 81 1692 8 0 1700 9236 53 0 9289 187 255 9221 8625 596 700 1345 0 2345 5496 3971 0 9467 2867 34 12300 11594 706 10136 28334 361 38831 46055 136686 1778 184519 4199 2975 185743 166930 18585 22043 86034 2181 110258 90923 443480 12384 546787 32416 31858 547345 480004 67341 77676 0 27521 91 483485 4012436 2997063 1194304 1 3074567 1801467 1 608354 607792 1801523 3 16385179 1630054 AFRIQUE MONDE 62 Annexe VII.II B DONNÉES DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE DANS LES PAYS DU COMESA -----2006 N° NOM PÉTROLE RESER VES DE BRUT PROUV ÉES ESTIMA TIVES MILLIO NS BARILS GAZ CHARBON PRODU CTION DE PÉTRO LE CAPACITÉ DE RAFFINAG E DU BRUT CONSOM MATION DE PÉTROLE RESERVES PRODUCTIO DE GAZ N DE GAZ PROUVÉES ESTIMATIV ES CONSOM MATION DE GAZ MILLIERS BARIL/JR MILLIERS BARIL/JR MILLIARDS CFT MILLIARDS CFT MILLIAR DS CFT 0 2.7 0 0 0 RESERVES DE CHARBON RÉCUPÉR ABLES ESTIMATIV ES MILLIONS TONNES COURTES PRODUC TION DE CHARBO N CONSOM MATION DE CHARBO N 0 THOUSA NDTONS COURTE S 0 THOUSA NDTONS COURTE S 0 1 BURUNDI 0 MILLIE RS BARIL/J R 0 2 COMORES 0 0 0 0.76 0 0 0 0 0 0 3 RDC 187 20.00 0 11.50 35 0 0 97.003 136.690 337.307 4 DIJBOUTI 0 0 0 12.20 0 0 0 0 0 0 5 ÉGYPTE 3700 668.22 726.00 645.00 58500 1864.80 1267.80 23.149 27.560 1425.289 6 ÉRYTHRÉE 0 0 15.00 5.00 0 0 0 0 0 0 7 ÉTHOPIE 0 0 33.40 880 0 0 0 0 0 8 KENYA 0 0 69.30 0 0 0 0 0 132.277 86.00 63 9 LIBYE 41464 1809.92 380.00 256.00 52650 522.70 225.70 0 0 0 10 0 0 15.00 17.30 0 0 0 0 0 11.023 11 MADAGASC AR MALAWI 0 0 0 7.00 0 0 0 2.205 0 2.205 12 MAURICE 0 0 0 13,60 0 0 0 0 0 21.7 13 RWANDA 0 0 0 5.60 2000 0 0 0 0 0 14 SYCHELLES 0 0 0 6.00 0 0 0 0 0 0 15 SOUDAN 563 380.52 122.00 82.30 3000 0 0 0 0 0 16 SWAZILAND 0 0 0 3.60 0 0 0 229.281 342.380 242.729 17 OUGANDA 0 0 0 11.70 0 0 0 0 0 0 18 ZAMBIE 0 0.16 24.00 14.40 0 0 0 11.023 268.960 188.495 19 ZIMBABWE 0 0 0 15.10 0 0 0 553.360 3799.7 3624.400 TOTAL COMESA AFRIQUE 45914 2878.90 1368.00 1212.46 117065 2387.30 1493.50 916.021 4575.260 5985.425 102580 3230.00 2984.90 485841 12827.00 2947.00 54680.000 27585 210872 MONDE 1292936 10356.1 0 84542.9 0 85345.00 84977.70 6124016 127787 104425 930423 6778589 6737319 64 Annexe- VII.III COOPÉRATION RÉGIONALE – UNE EXPÉRIENCE INDIENNE L’Inde est un pays vaste constitué de 28 États et de quelques territoires de l’Union. Le pays est divisé en cinq régions puissantes, à savoir le Nord, l’Ouest, le Sud, l’Est et le Nord-est. Les ressources pour la production d’énergie y sont assez diversifiées. Alors que les régions Est et Ouest regorgent de charbon, le Sud possède le lignite, tandis que le Nord et le Nordest sont riches en hydroélectricité. Pour pouvoir satisfaire les besoins croissants en énergie, il est essentiel d’exploiter toutes les ressources locales d’une façon optimale en utilisant les technologies les plus performantes, tout en gardant à l’esprit les préoccupations concernant les émissions du gaz à effet de serre et l’environnement. Le secteur énergétique en Inde est du ressort des gouvernements des États respectifs en ce qui concerne la production et la distribution d’énergie aux consommateurs. Les Offices d’électricité des États prennent en charge singulièrement les activités générales de production et de distribution d’énergie aux consommateurs. Cependant, en vue des intérêts nationaux, quelques vastes projets hydroélectriques à fins multiples ont été développés conjointement par un groupe d’États tels que le projet Bhakra-Nangai sur le fleuve Satluj, le projet du barrage Hirakud dans l’Orissa sur le fleuve Mahanadi, Gandhi Sagar, Jahawar Sagar et Ranapratp Sagar sur le fleuve Chambai développés conjointement par les États de Rajasthan et Madhya Pradesh. Il y a également un petit nombre de projets dans les États du Sud de Tamilnadu, Karnataka et Andhra Pradesh dans les bassins de Krishna Godavari développés sur la base du partage de coûts en irrigation et en énergie. De la même façon, la centrale thermique à base de charbon de Satpura a été développée conjointement par Madhya Pradesh et Rajasthan. Il y a beaucoup plus d’exemples de ce genre de développement coordonné dans le secteur énergétique en Inde. Au milieu des années 70 (1975), il a été estimé que le gouvernement central devrait s’engager dans des projets de production et de transport d’énergie dans le cadre du secteur central pour accompagner et renforcer les efforts des États dans l’amélioration de la position d’approvisionnement d’électricité et développer les ressources nationales d’une manière intégrée et optimale en vue des intérêts nationaux. Par conséquent, des organismes tels que National Thermal Power Corporation (NTPC) , National Hydro-electric Power Corporation (NHPC) & Power Grid Corporation of India (PGCIL) ont été créés d’une façon échelonnée. Avant cela, le secteur central avait mis en place des organisations telles Damodar Valley Corporation (DVD), Neyveli Lignite Corporation (NLC), etc. pour s’occuper du développement intégré des ressources de la région. La Commission de l’énergie atomique créée par le gouvernement central était responsable du développement de l’énergie nucléaire, et ceci incluait l’extraction de l’uranium, les grandes usines d’eau, la transformation du carburant, etc. en plus de la mise en place des centrales électriques. Plus tard, la production d’énergie a été confiée au secteur public et la Nuclear Power Corporation of India Ltd (NPCIL) a été créée. NTPC: National Thermal Power Corporation (NTPC) a été créé en vue du développement coordonné de l’énergie thermique. Cette société a reçu mandat de mettre en place les Super Thermal Power Projects (STPP) de préférence aux sièges des mines de charbon à l’avantage de la région. Étant donné que le pays a été divisé en cinq régions puissantes, chaque État de la région recevra sa part suivant une formule commune élaborée par la Commission indienne de planification. La formule de partage d’énergie est basée sur les paramètres tels que la population, la consommation d’électricité pendant les cinq dernières années, l’assistance du gouvernement central à l’État et quelques autres paramètres pertinents. L’État où le projet est implanté reçoit une part de 10% de la capacité installée en guise d’encouragement, et ce au- delà de ce qui lui revient comme droit basé sur la formule, et 15% de la capacité est mis à la disposition du ministère central d’énergie aux fins de répartition en cas d’urgence aux États déficitaires/nécessiteux. Les 75% qui restent sont attribués aux États membres dans la région sur la base de la formule. Ce concept a permis d’introduire des unités d’énergie thermique à grande échelle de 500 MW au réseau national et des économies d’échelle, réduire la charge sur le réseau ferroviaire dans le transport du charbon et introduire les meilleures technologies internationales disponibles dans le secteur énergétique indien. Singrauli et Rihand au Nord, Vindhyachal et Korba à l’Ouest, Ramagundem au Sud, Kahalgaon, Talcher et Farakka à l’Est ont été instaurés avec une capacité allant de 2000 à 3000 MW à chaque emplacement. NTPC a également mis en place quelques centrales à cycle mixte à vocation régionale. Aujourd’hui, NTPC dispose d’une capacité de plus de 25000 MW distribués dans tout le pays, il prévoit avoir une capacité de 50000 MW d’ici 2012. NHPC National Hydro Power Corporation (NHPC) a lui aussi été créé en 1975 pour coordonner le développement de l’énergie hydroélectrique dans le pays. Il a reçu mandat de développer des projets hydroélectriques uniquement à vocation régionale. Les ressources hydroélectriques se trouvent principalement dans la partie nord et nord-est du pays. NHPC s’est engagé dans les projets hydroélectriques dans les États de Jammu-Kashmir, Himachal Pradesh, Uttrakhand, Madhya Pradesh, etc. Ceci a également introduit les meilleures technologies internationales disponibles dans la construction des centrales électriques au fur et à mesure que les projets se développaient, par moyen d’appels d’offre internationaux et dans le cadre d’aide offerte par des institutions multilatérales et bilatérales comme la Banque mondiale, la BAD, les consortiums français, japonais et canadiens. La formule de partage d’énergie était en quelque sorte différente de celles des projets hydroélectriques car les États où les projets étaient implantés recevaient gratuitement du projet 12% d’énergie; 15% était tenu à la disposition du ministère central d’énergie et 73% était distribué sur la base de la formule. À présent, la capacité installée de NHPC est de…………………..MW, et ce dernier est en train de construire une centrale d’environ……………..MW à distribuer d’ici 2012. PGCIL et AUTRES INIATIVES: Au début, le réseau de transport pour l’évacuation de l’énergie à partir des projets énergétiques du secteur central ainsi que le transport dans les États bénéficiaires étaient confiés à ces sociétés. Par la suite, le transport a été séparé de la production, et un secteur public à part a été mis en place en 1989, à savoir Power Grid Corporation of India Ltd (PGCIL) (baptisé après National Power Transmission Corporation), et il a été exclusivement chargé de s’occuper de l’évacuation de l’énergie des projets du secteur central et du transport interrégional d’énergie. 66 D’autres sociétés de production d’énergie ont été formées dans le secteur public: NEEPCO dans la région du nord-est chargée des plans de développement de l’énergie, NLC chargée du développement intégré des projets énergétiques à base du lignite, NPCIL pour le développement de l’énergie nucléaire en Inde. Quelques sociétés de production d’énergie ont été également formées dans le secteur mixte entre le gouvernement central et le gouvernement de l’État pour le développement des projets spécifiques aux vallées fluviales, à savoir SJVNL, THDC. Des efforts supplémentaires du secteur central des services publics pour augmenter considérablement la production et mettre en œuvre les nouveaux projets de transport ont contribué à l’amélioration globale du scénario énergétique dans le pays. Au début des années 90, le secteur privé a eu accès à la production en vue de mobiliser des ressources supplémentaires. 67 ANNEXE VII.IV POOLS ENERGETIQUES EN AFRIQUE La plupart des pays africains font actuellement partie de l’un ou l’autre pool énergétique. Le principe de pool énergétique repose l’objectif de planification et d’approvisionnement fiable et économique en électricité par les services en charge de l’énergie de pays voisins dans le but de satisfaire leur demande combinée. Le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP), institué en 1995 par des accords intergouvernementaux, est le deuxième plus vieux pool énergétique mis en place avec le principe de base de connecter le réseau hydroélectrique du Nord de la SADC au réseau thermique du Sud. Le Pool joue un rôle d’échange de l’information et de coordination régionale. L’adhésion au Pool, qui est volontaire, ne comporte pas d’engagement contractuel pour l’exécution de plans régionaux / du Pool. Le SAPP est un pool coopératif et se fonde sur les objectifs régionaux et l’intérêt commun des États membres et aborde les questions de planification, notamment : l’information sur la demande future, la capacité et les nouvelles centrales / installations la préparation de sous-plans régionaux les plans à court terme de remise en état et d’expansion de la production électrique les projets à long terme d’expansion de la production électrique jusqu’en 2010 les interconnecteurs pour agrandir le réseau. Tous les services énergétiques du SAPP ont les mêmes droits et obligations et ont convenu d’agir solidairement, sans un abus quelconque envers l’un ou l’autre. Le SAPP est en train de se transformer en un pool compétitif. Cela signifie que selon ce processus, les membres / participants achètent et vendent l’électricité en concurrence les uns avec les autres à partir de diverses plateformes de commerce de l’électricité. Le SAPP regroupe les services énergétiques de 12 pays : a. Botswana (BPC) b. Mozambique (EDM) c. Angola (ENE) d. Lesotho(LEC) e. Namibie (Nam Power) f. Afrique du Sud (ESKOM) g. Tanzanie (Tanesco) h. République démocratique du Congo (SNEL) i. Malawi (ESCOM) j. Swaziland (SEB) k. Zambie (Zesco) l. Zimbabwe (Zesa) De cet ensemble, cinq pays - de (h) à (l) - sont des Etats membres du COMESA activement engagés dans la gestion du Pool. POOL ENERGETIQUE DE L’AFRIQUE ORIENTALE OU EAPP (EAST AFRICA POWER POOL) Le Pool énergétique de l’Afrique orientale ou EAPP a été institué en février 2005. Il regroupe les services énergétiques de sept Etats membres du COMESA, aussi motivés que les membres du SAPP. Les sept services d’approvisionnement électrique sont les suivants : 1. Burundi (REGIDESO) 2. République démocratique du Congo (SNEL) 3. Egypte (EEPCO) 4. Kenya (Kengen, KPLC) 5. Rwanda (Electogaz) 6. Soudan (NEC) 7. SINLEC (RDC+ Burundi+ Rwanda) 68 L’EAPP se concentre surtout sur la mise en place d’interconnexions électriques à courtmoyen terme (Ouganda-Kenya, Rwanda- Burundi- Est de la RDC, et Zambie-TanzanieKenya) et des plans à long terme (Kenya-Ethiopie, Ethiopie-Soudan et Ethiopie- Djibouti). Le Secrétariat de l’EAPP travaille sous la supervision générale du COMESA ; des efforts sont en cours pour l’élargir davantage et impliquer tous les 19 États membres dans la mise en valeur et l’utilisation coordonnées des ressources énergétiques au plan régional. WESTCOR WESTCOR est une initiative de coopération régionale de la SADC, conçue à travers les efforts combinés des services énergétiques de l’Angola, du Botswana, de la RDC, de la Namibie et de l’Afrique du Sud, dans le but d’utiliser les ressources hydrauliques du Fleuve CONGO à INGA pour approvisionner en électricité ces cinq pays et, à terme, la région SADC dans son ensemble. WESTCOR est une entreprise conjointe mise en place pour l’aménagement du projet INGA –III (3500 MW) en RDC, avec des lignes de transmission et des lignes de télécommunication. Il est prévu une participation de 20% à la mise de fonds par chaque pays participant. Le projet se trouve aux étapes avancées d’immobilisation de capitaux. Une fois exécuté, le projet contribuera largement à améliorer l’état d’approvisionnement électrique dans cette région et ouvrira la voie à de nombreux autres projets de coopération régionale et d’exploitation coordonnée des ressources énergétiques, dans l’intérêt mutuel des pays participants. 69