Annex-II B - comesa programmes

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Annex-II B - comesa programmes
Annexe VII
STRATÉGIE DU COMESA POUR UNE PLANIFICATION
ÉNERGÉTIQUE INTÉGRÉE
1
TABLE DES MATIÈRES
PROJET DE RAPPORT RELATIF À LA STRATÉGIE DE PLANIFICATION ÉNERGÉTIQUE
INTÉGRÉE
N° DE
CHAPITRE
1
2
TITRE
PAGE
Introduction
3
Les ressources énergétiques
12
3
Les capacités, la consommation et la demande
en énergie pour la région du COMESA
20
4
La stratégie de planification intégrée pour le
développement des ressources énergétiques
29
5
Plan d’action pour l’élaboration d’un plan
directeur
51
ANNEXES
VII.I
VII.II A
VII.II B
VII.III
VII .IV
Relevé des projets régionaux du COMESA
dans le secteur énergétique
Les données relatives au secteur de
l’électricité pour chaque pays du COMESA
Les données relatives aux ressources
énergétiques pour chaque pays du COMESA
La coopération régionale – une expérience
indienne
Les pools énergétiques en Afrique
2
55
61
63
65
68
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
1.1
PRESENTATION GENERALE DU COMESA
Le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) est un groupement
économique régional comprenant 19 États membres qui ont convenu de promouvoir
l’intégration régionale à travers l’intensification des échanges commerciaux et de développer
leurs ressources naturelles et humaines pour l’intérêt réciproque de tous leurs habitants. Les
États membres sont le Burundi, les Comores, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, le
Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, Maurice, l’Ouganda, la République démocratique
du Congo, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe.
Le COMESA couvre une superficie terrestre totale d’environ 12 millions de kilomètres carrés,
il s’étend au nord, à l’est et au sud de l’Afrique et il regroupe une population de plus de 389
millions d’habitants. En outre, la région dispose de diverses ressources naturelles qui
incluent des terres arables, des minerais, du pétrole, de l’eau, etc. et elle représente aussi un
marché important.
À l’heure actuelle, le COMESA est une des organisations régionales que l’Union africaine et
le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) reconnaissent comme
un vecteur et une pierre angulaire pour le développement de l’Afrique, surtout en ce qui
concerne le développement des infrastructures du continent, à savoir de l’énergie, des
transports, des communications, etc.
Le commerce et les investissements sont les instruments de base pour promouvoir et
approfondir l’intégration économique au sein du COMESA. Le développement
d’infrastructures physiques appropriées et la facilitation du transport de l’énergie et des
communications représentent des enjeux essentiels pour faciliter le commerce et les
investissements.
La Zone de libre-échange (ZLA) du COMESA a été lancée en octobre 2000, lorsque neuf
des États membres ont supprimé les droits de douane qu’ils appliquaient aux produits
originaires du COMESA. Actuellement, 13 États membres participent à la ZLA, à savoir le
Burundi, les Comores, Djibouti, l’Égypte, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi,
Maurice, le Rwanda, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe. Les autres États qui ne font pas
partie de la ZLA ont réduit leurs préférences tarifaires pour le COMESA dans les proportions
suivantes : 80 % pour l’Ouganda et l’Érythrée, 10 % pour l’Éthiopie, 0 % pour la République
démocratique du Congo et le Swaziland.
Le commerce a crû de façon significative, avec une augmentation moyenne de 20 % par an
pour le commerce à l’intérieur de la ZLA, tandis que le commerce global au sein du
COMESA a été également dopé par la hausse des échanges commerciaux à l’intérieur de la
ZLA, avec un taux de croissance d’environ 7 % par an.
L’Union douanière a été est lancée pour en juin 2009. Les étapes suivantes pour le
COMESA sont la formation d’une Union douanière, d’une Union monétaire et la mise en
place d’un Marché commun.
1.2
LA VISION ET LA MISSION DU COMESA
Le futur, tel que le conçoit le COMESA, se présente sous la forme d’une communauté
économique régionale pleinement intégrée, compétitive à l’échelle internationale, offrant un
niveau de vie élevé à tous ses habitants, une communauté prête à fusionner avec d’autres
groupements régionaux pour former la Communauté économique africaine. Cette vision du
futur s’inspire de l’esprit du Traité du COMESA et tient compte des défis qui se présentent en
rapport avec les conditions qui règnent au sein du COMESA, ainsi que des leçons et des
expériences du passé.
3
Les buts et les objectifs du COMESA, tels qu’ils sont définis dans son Traité et ses
Protocoles, peuvent être résumés comme suit :
i.
faciliter l’élimination des faiblesses structurelles et institutionnelles que
connaissent les États membres de façon à ce qu’ils soient capables d’accéder à
un développement collectif et durable, et
ii.
créer et maintenir :
a. une Zone de libre-échange pleinement opérationnelle garantissant la libre
circulation des biens et des services au sein du COMESA et la
suppression de toutes les barrières tarifaires et non-tarifaires ;
b. une Union douanière dotée d’un tarif extérieur commun au titre duquel les
biens et les services importés de pays ne faisant pas partie du COMESA
seront soumis à un tarif unique convenu dans tous les États du
COMESA ;
c. la libre circulation des capitaux et des investissements, soutenue par
l’adoption de pratiques communes d’investissement de façon à créer un
climat plus favorable aux investissements – une zone commune
d’investissements – pour la région du COMESA ; et
d. une mise en place graduelle d’une union pour les paiements et la mise en
place éventuelle d’une union monétaire dotée d’une devise commune ; et
l’adoption de dispositions communes en matière de visas, y compris le
droit de délivrer ceux-ci, ce qui déboucherait éventuellement sur la libre
circulation des personnes de bonne foi.
Pour atteindre les buts susmentionnés, le COMESA a pour mission de s’efforcer d’accéder à
un progrès économique et social durable dans tous les États membres au moyen d’une
coopération et d’une intégration accrues dans tous les domaines liés au développement, en
particulier en ce qui concerne les affaires commerciales, douanières et monétaires ; le
transport, la communication et l’information ; la technologie, l’industrie et l’énergie ; le genre,
l’agriculture, l’environnement et les ressources naturelles. La réalisation de cette mission est
envisagée comme une entreprise à long terme.
1.3
LE PROGRAMME ÉNERGÉTIQUE DU COMESA
L’énergie est une exigence essentielle pour tous les aspects de notre existence. Elle a été
reconnue comme un besoin humain fondamental. C’est une infrastructure vitale dont dépend
le développement socio-économique de n’importe quel pays / de n’importe quelle région.
L’approvisionnement en énergie des régions rurales à un prix raisonnable est essentiel pour
le développement global. La disponibilité d’une électricité fiable et de bonne qualité à des
prix compétitifs pour l’industrie est également importante pour assurer la compétitivité
globale de celle-ci et lui permettre de valoriser le potentiel énorme en termes de création
d’emplois. Le secteur des services croît aussi à un rythme accéléré et devrait contribuer de
façon significative à la croissance des économies du COMESA. La disponibilité d’un
approvisionnement en électricité de bonne qualité est tout à fait cruciale pour la croissance
durable de ce secteur.
L’accès inadéquat à l’énergie est largement reconnu comme étant à la fois une cause et un
effet de la pauvreté. En reconnaissant que l’énergie est un des moteurs essentiels d’une
croissance économique rapide et d’une réduction de la pauvreté, on admet que
4
l’approvisionnement adéquat en services énergétiques est amené à jouer un rôle
prépondérant pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Un
accès inefficace et coûteux à des ressources énergétiques limitées est reconnu, en outre,
comme une des principales contraintes du côté de l’offre pour les secteurs productifs des
pays d’Afrique orientale et australe ; la structure existante des secteurs énergétiques
demeure un des principaux facteurs contribuant au manque de compétitivité des secteurs
privés de la région.
Les éléments susmentionnés justifient la nécessité d’une action collective entreprise par tous
les États membres du COMESA pour faire face à cet enjeu et élaborer un cadre de
coopération. À cet égard, le COMESA s’est lancé dans un programme énergétique dont la
visée principale consiste à promouvoir la coopération régionale en vue du développement,
du commerce et de la création de capacités en matière énergétique. Le programme est
destiné à développer l’infrastructure énergétique de la région du COMESA afin de
transformer dans un sens positif les systèmes énergétiques et de maîtriser collectivement les
ressources énergétiques abondantes qui sont inégalement réparties au sein de la région
grâce à l’élaboration d’un plan directeur de moyen à long terme en matière énergétique ; il
est aussi destiné à harmoniser les politiques énergétiques et les questions de
réglementation et à faciliter le commerce de services énergétiques.
1.3.1 LA
POLITIQUE
RÉGLEMENTATIONS
ÉNERGÉTIQUE
ET
L’HARMONISATION
DES
Le secteur énergétique dans de nombreux pays du monde est régi par une politique
énergétique et ses règles sont définies par des cadres réglementaires. Certains pays sont
même allés plus loin, travaillant de concert pour intégrer leurs systèmes énergétiques à
travers l’harmonisation de leurs politiques énergétiques et de leurs régimes réglementaires.
Cela s’applique à certaines Communautés économiques régionales (CER) en Afrique et
ailleurs dans le monde qui constituent des cas d’espèce. En outre, la politique énergétique
de l’Union européenne remonte aux débuts de l’intégration européenne. Par conséquent, la
question de la politique énergétique et de l’harmonisation des réglementations est devenue
un enjeu qui renvoie à une tendance internationale.
Le but à long terme de la politique énergétique et de l’harmonisation des réglementations est
de stimuler la croissance du secteur énergétique et l’excellence afin de répondre aux
besoins en énergie de la population de la région du COMESA (accès universel) de façon à
réaliser un développement social et économique durable. Les objectifs immédiats sont
d’améliorer les services offerts par l’infrastructure énergétique existante grâce à une
efficacité accrue, de créer un environnement propice aux investissements dans le secteur
énergétique et de développer les sources d’énergie modernes, y compris les infrastructures
qui y sont liées, à travers la concurrence et l’encouragement apporté aux investissements et
à la participation du secteur privé.
Certaines actions ont été identifiées afin de faciliter la politique énergétique et le processus
d’harmonisation des réglementations dans la région du COMESA. Celles-ci incluaient
l’élaboration du Cadre modèle de politique énergétique du COMESA et la mise en place
d’une Association régionale de régulateurs de l’énergie pour l’Afrique orientale et australe
(RAERESA).
1.3.1.1 Le Cadre modèle de politique énergétique du COMESA
Le programme énergétique du COMESA a identifié, comme un de ses axes majeurs, la
politique énergétique et l’harmonisation des réglementations. À cet égard, le Cadre modèle
de politique énergétique du COMESA a été élaboré et adopté en novembre 2007.
5
La principale visée de ce Cadre modèle de politique énergétique du COMESA est de fournir
aux États membres du COMESA des directives harmonisées capables de faciliter
l’harmonisation des politiques énergétiques dans la région du COMESA en liaison avec les
efforts déployés pour améliorer l’efficacité et accroître les investissements.
L’objectif spécifique de ce Cadre modèle de politique énergétique est d’esquisser les
grandes lignes du contenu attendu d’une politique énergétique nationale, que les pays
peuvent ensuite adopter et/ou adapter à leurs besoins, harmonisant ainsi les politiques dans
l’esprit de l’intégration régionale.
Le but principal de la politique énergétique est de répondre aux besoins en énergie dans le
respect de l’environnement en fournissant l’énergie à moindre coût de façon adéquate et
fiable, de soutenir le développement social et économique, ainsi qu’une croissance
économique durable et d’améliorer aussi la qualité de vie de la population.
Les objectifs en termes de politique énergétique de ce Cadre modèle de politique
énergétique sont, entre autres, d’améliorer l’efficacité et l’efficience des industries
d’approvisionnement en énergies modernes ; d’améliorer la sécurité et la fiabilité des
systèmes d’approvisionnement énergétique ; d’assurer un meilleur accès à des services
énergétiques abordables et modernes, comme une contribution à la réduction de la
pauvreté ; d’assurer la disponibilité, le potentiel et la demande concernant les diverses
ressources énergétiques ; de stimuler le développement économique ; d’améliorer la
direction et l’administration du secteur énergétique ; de gérer l’impact environnemental,
sécuritaire et sanitaire de la production et de l’utilisation de l’énergie ; et d’atténuer l’impact
des prix élevés de l’énergie sur les consommateurs vulnérables.
Le Cadre modèle de politique énergétique du COMESA se concentre sur les questions
essentielles concernant le secteur énergétique, sur l’offre et la demande, les objectifs
collatéraux liés aux politiques et les instruments pour mener à bien celles-ci ainsi que sur les
questions transversales.
Ce Cadre modèle de politique énergétique représente, du point de vue de la politique à
mener, une ligne directrice souple dont on attend qu’elle fournisse un cadre permettant aux
États membres du COMESA d’adapter leurs politiques en s’appuyant sur des considérations
et des circonstances socio-économiques propres au pays envisagé.
1.3.1.2 L’Association des régulateurs de l’énergie du COMESA
Le COMESA est en train de mettre en place une Association des régulateurs de l’énergie
dont les principaux objectifs incluent la création de capacités et le partage d’informations ; la
mise en place d’une politique industrielle, d’une législation et de règlements pour faciliter
l’approvisionnement énergétique ; la coopération régionale visant à établir une
réglementation en matière énergétique ; et la coopération interrégionale.
Les fonctions de l’Association des régulateurs de l’énergie consistent, entre autres, à :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
contrôler et évaluer les pratiques
des régulateurs de l’énergie parmi les
membres afin de déterminer les besoins régionaux en matière de formation ;
élaborer, mener ou gérer des programmes d’information et de création de
capacités ;
promouvoir et soutenir le développement de régulateurs de l’énergie
indépendants dans les pays du COMESA où des organismes de ce type ne sont
pas établis à l’heure actuelle ;
fournir des financements destinés à créer des capacités et à répondre aux
besoins en termes de recherche ;
faciliter la coordination pour développer les domaines essentiels suivants :
les politiques réglementaires, la législation et les règlements régionaux ; et
6
vii.
viii.
ix.
x.
xi.
xii.
xiii.
1.4
les structures du marché de l’énergie dans la région ;
promouvoir la recherche et préparer des exposés de principe sur les aspects
essentiels de la réglementation régionale, y compris – mais sans s’y limiter –
l’examen des politiques, des stratégies et de la législation relatives à l’industrie de
l’approvisionnement énergétique de la région du COMESA en comparaison avec
les tendances internationales et les meilleures pratiques ;
demander aux membres de fournir les informations qui pourraient être
raisonnablement requises pour faciliter la coordination concernant le commerce
de l’énergie et les opérations relatives aux systèmes mis en place, en liaison avec
les pools énergétiques et les centres nationaux de contrôle ;
faciliter la gestion d’une base de données regroupant des informations relatives
aux fonctions du régulateur de l’énergie régional et au commerce d’énergie
régional, en tenant compte de la confidentialité des informations sensibles sur le
plan commercial ;
enquêter et se pencher sur les questions qui lui sont soumises par les membres
ou qui émanent de toute autre source, concernant des sujets qui exercent un
impact négatif sur le développement de systèmes intégrés d’approvisionnement
énergétique dans la région du COMESA ;
promouvoir, si besoin est, la mise en place de normes et de standards pour
l’industrie de l’approvisionnement énergétique à travers la région du COMESA, y
compris – mais sans s’y limiter – de règles relatives à l’environnement et à la
sécurité ; et
établir des liens professionnels avec d’autres agences qui œuvrent en faveur du
développement régional et de la coordination sur les sujets liés à l’énergie.
LE POOL ÉNERGÉTIQUE DE L’AFRIQUE ORIENTALE (EAPP)
Les pools énergétiques en Afrique ont été mis en place, pour la plupart, en tant
qu’institutions spécialisées relevant de leurs Communautés économiques régionales (CER)
respectives. Autrement dit, le Pool énergétique de l’Afrique occidentale (WAPP), le Pool
énergétique de l’Afrique australe (SAPP) et le Pool énergétique de l’Afrique du Nord
(COMELEC) sont étroitement affiliés, respectivement, à la Communauté économique des
États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à la Communauté de développement d’Afrique
australe (SADC) et à l’Union du Maghreb arabe (UMA). En accord avec cette approche, le
Pool énergétique de l’Afrique orientale (EAPP) a été également mis en place sous la tutelle
du cadre du COMESA.
Le Pool énergétique de l’Afrique orientale, qui constitue l’organisation du COMESA
spécialisée dans le domaine de l’énergie électrique, a été mis en place en février 2005 afin
d’atteindre les objectifs énoncés dans les articles 106 et 107 (respectivement, « Le champ
de la coopération » et « Le commerce des ressources énergétiques ») du chapitre treize du
Traité du COMESA qui prévoit une coopération pour le développement de l’énergie,
notamment de l’énergie électrique.
Sept pays participent à présent à l’EAPP, à savoir le Burundi, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya,
la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Soudan. L’EAPP peut graduellement
s’élargir jusqu’à englober toute la région du COMESA.
L’objectif global de l’EAPP est de faciliter l’intégration régionale et donc de réaliser une
croissance et un développement durables. Cependant, les objectifs spécifiques de l’EAPP
incluent l’optimisation de l’usage des ressources énergétiques disponibles dans la région du
COMESA, l’accroissement de l’approvisionnement en énergie électrique de la région, la
réduction du coût de production de l’électricité et la création d’un environnement propice aux
investissements (pour plus de précisions, voir l’Annexe VII.IV).
7
1.5
LA NÉCESSITÉ D’UNE PLANIFICATION INTÉGRÉE DES RESSOURCES
ÉNERGÉTIQUES
Il a été établi qu’une planification intégrée des ressources, l’efficacité énergétique et le
développement durable étaient les éléments les plus importants du processus de
planification énergétique intégrée. Dans le passé, les planificateurs avaient tendance à
encourager la croissance exponentielle de la demande en énergie et la planification de
projets en matière d’énergie en ayant en vue le moindre coût possible. Bien que le moindre
coût soit encore un facteur décisif, désormais les coûts sociaux et environnementaux sont
également pris en compte. Cependant, la croissance régulière de la demande en énergie
n’est plus considérée comme étant synonyme de développement, beaucoup d’efforts de
développement associés à une consommation intensive d’énergie pouvant s’avérer
insoutenables sur le long terme.
Dans le contexte esquissé ci-dessus, il est donc inévitable pour le COMESA de mettre en
œuvre une planification intégrée des ressources énergétiques capable de se concentrer sur
les mesures destinées à assurer un approvisionnement énergétique adéquat, accessible et
abordable à travers le développement et l’utilisation en commun des ressources
énergétiques, y compris des infrastructures qui y sont liées, telles que les réseaux de
transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc.
1.5.1 Le cadre conceptuel de la planification intégrée des ressources énergétiques
Presque toutes les catégories de professionnels et les organisations régionales et
internationales sont parvenues à une sorte de consensus à l’effet que la planification
intégrée des ressources (PIR) représente une approche évolutive destinée à s’assurer que la
planification énergétique serve les intérêts de la société dans son ensemble. Ainsi, la
planification intégrée des ressources (PIR) vise à fournir à la société des services en énergie
à moindre coût et avec un impact négatif aussi faible que possible. Une analyse
systématique de toutes les stratégies possibles pour répondre aux besoins en services en
énergie a été entreprise, prenant en considération tous les scenarios futurs. Cela constitue,
du point de vue de l’analyse, un défi auquel permettent de faire face les concepts jumeaux
de transparence et d’examen réalisé par des experts.
Les mesures destinées à réduire la demande en énergie grâce à l’efficacité et à la maîtrise
en matière énergétique devraient être envisagées sur un pied d’égalité avec les nouvelles
propositions en faveur de la production d’énergie à travers le processus de planification
intégrée des ressources (PIR). Cependant, les incertitudes et les risques qui subsistent eu
égard à la demande et aux conséquences financières sont explicitement reconnus et des
stratégies sont élaborées en vue de les gérer. De façon notable, l’impact environnemental et
social des stratégies est pleinement intégré au processus de la prise de décision. Aussi
longtemps, reconnaît-on, que des ressources alternatives seront classées uniquement en
fonction de critères économiques, on ne pourra satisfaire ni le critère de la durabilité ni celui
du moindre coût total pour la société.
Toutefois, le processus de planification intégrée des ressources énergétiques englobera
probablement des éléments variés, tels que le développement et l’utilisation de ressources
d’origine intérieure ; les investissements directs ; la fixation du prix de l’énergie ; le champ de
la coopération, etc. À cette fin, le COMESA, avance-t-on, a de plus en plus besoin de
renforcer vigoureusement sa planification intégrée de ressources énergétiques afin de mener
à bien une coopération pour le développement et l’utilisation des ressources énergétiques
abondantes, y compris des infrastructures qui y sont liées, de façon à assurer un
approvisionnement suffisant en énergie à un prix abordable et à générer ainsi un surplus de
8
production. Cela permettrait par là même de faire face aux contraintes du côté de l’offre
relatives à l’énergie auxquelles est confrontée la région et de contribuer à une compétitivité
de la production et à une croissance économique accrues en vue d’une réduction de la
pauvreté.
En accord avec ce qui précède, il convient de noter qu’il existe, dans la région du COMESA,
de nombreux projets énergétiques qui avaient été développés et mis en œuvre en tant que
projets régionaux impliquant plus d’un pays et qui pourraient être cités comme des modèles
pour la planification intégrée de ressources énergétiques sur le plan de l’approvisionnement
en énergie et de son acheminement. On relève, par exemple, parmi ces projets, certains qui
concernent la production d’énergie hydraulique, comme la station hydro-électrique du
barrage de Kariba (Zambie et Zimbabwe) et la station hydro-électrique Ruzizi II (Burundi,
République démocratique du Congo et Rwanda).
L’effort le plus récent en matière de coopération régionale est le projet WESTCOR qui vise à
exploiter l’énergie hydro-électrique naturelle renouvelable à partir des réseaux de rivières
situés sur la côte ouest de l’Afrique australe. La SNEL, service public d’électricité de la
République démocratique du Congo, a mis à disposition le site de la centrale électrique Inga
3 afin de générer 3 500 mégawatts pour le développement de WESTCOR ; la capacité
planifiée de la centrale électrique pourrait être de 4 300 mégawatts. La SNEL possède aussi
et fait fonctionner les deux centrales électriques existantes, Inga 1 et Inga 2.
La compagnie (WESTCOR) est également la propriété de cinq compagnies nationales
d’énergie électrique détenues par des États, à savoir l’Angola (ENE), le Botswana (BPC), la
République démocratique du Congo (SNEL), l’Afrique du Sud (Eskom) et la Namibie
(NamPower).
En ce qui concerne le pétrole, la coopération régionale est illustrée par l’oléoduc en voie de
construction qui doit relier le Kenya et l’Ouganda. L’Ouganda et le Rwanda ont signé un
protocole d’accord pour prolonger l’oléoduc de Kampala à Kigali. On s’attend aussi à ce qu’il
soit encore étendu jusqu’à Bujumbura, au Burundi, et jusqu’à l’est du Congo.
Il est donc indispensable que l’agenda d’intégration régionale du COMESA mette davantage
l’accent sur le développement énergétique à travers l’expansion de la coopération régionale
en matière énergétique au moyen de l’identification d’un plus grand nombre de projets visant
à interconnecter les réseaux électriques et à assurer un développement conjoint de l’énergie
hydraulique et d’autres facilités de production, y compris des projets fondés sur l’utilisation
de combustibles fossiles. Cela aiderait à renforcer l’intégration et à concrétiser le concept de
planification intégrée des ressources énergétiques pour le COMESA.
Le COMESA pourrait aussi tirer des leçons des expériences internationales, comme celle de
l’Inde dont la capacité installée est d’environ 150 000 mégawatts, ce qui représente plus de
quatre fois la capacité installée du COMESA, elle-même d’environ 35 000 mégawatts.
Il convient de noter, cependant, que le secteur énergétique en Inde est placé sous la
responsabilité des gouvernements des États respectifs qui doivent produire l’énergie et la
fournir au consommateur final. Les Conseils étatiques chargés de l’électricité surveillaient
l’ensemble des activités jusqu’en 1975. Auparavant, certains vastes projets à buts multiples
destinés à l’irrigation et à la production énergétique avaient aussi été développés
conjointement par un petit nombre d’États.
Au milieu des années 1970, on a estimé que le gouvernement central de l’Inde devait
prendre l’initiative en se chargeant de projets de production et de transport de l’électricité au
nom de l’administration centrale afin de soutenir et d’accroître les efforts des États en vue
d’améliorer la situation relative à l’approvisionnement en énergie électrique. En
conséquence, des agences comme la Corporation nationale d’énergie thermique (NTPC), la
Corporation nationale d’énergie hydro-électrique (NHPC) et la Corporation des réseaux
d’énergie électrique de l’Inde (PGCIL) ont été graduellement mises en place.
9
La Corporation nationale d’énergie thermique (NTPC) a reçu un mandat pour élaborer
d’importants projets en matière d’énergie thermique, de préférence sur les carreaux de
mines de charbon, dans l’intérêt des régions et chaque État de la région obtiendra sa part en
fonction d’une formule commune élaborée par la Commission de la planification de l’Inde en
se fondant sur la population, la consommation d’électricité au cours des cinq dernières
années et quelques autres paramètres pertinents. L’État dans lequel le projet est situé reçoit
une part de 10 % de la capacité installée, 15 % ne sont pas alloués et restent à la disposition
du ministère central de l’Énergie pour être alloués dans des cas d’urgence à des États
déficitaires / dans le besoin, tandis que le pourcentage restant de 75 % est réparti sur la
base de la formule.
Cette conception a permis d’enrichir le réseau indien de volumineux blocs d’alimentation
thermiques et de réaliser des économies d’échelle, d’alléger le fardeau qui pèse sur les
chemins de fer pour le transport du charbon et de faire bénéficier le secteur énergétique
indien des meilleures technologies disponibles sur le plan international.
La Corporation nationale d’énergie hydro-électrique (NHPC) a été également mise en place
en 1975 pour le développement de l’énergie hydraulique dans le pays. La NHPC a reçu un
mandat pour développer des projets en matière d’énergie hydraulique uniquement en
fonction des avantages que peuvent en tirer les régions. Cela a également permis de faire
en sorte que les techniques de construction des centrales électriques bénéficient des
meilleures technologies disponibles sur le plan international, dans la mesure où les projets
étaient développés à travers des appels d’offres internationaux (AOI) et grâce à l’aide
d’agences multilatérales et bilatérales telles que la Banque mondiale, la BAD, des
consortiums français, japonais et canadiens. Le partage du pouvoir a été opéré selon une
formule quelque peu différente dans le cas des projets d’hydro-électricité dans la mesure où
l’État où était situé le projet se voyait allouer 12 % d’électricité gratuite générée par le projet,
15 % n’étaient pas alloués et restaient à la disposition du ministère de l’Énergie, tandis que
le pourcentage restant de 73 % était alloué selon la formule.
1.5.2 Le mandat législatif
Le mandat législatif pour l’élaboration d’une stratégie de planification intégrée relative au
développement de ressources énergétiques et d’une politique stratégique concernant le
développement et l’usage de sources d’énergie renouvelables et de l’énergie nucléaire inclut
les dispositions du Traité du COMESA et les décisions des organes qui déterminent la
politique du COMESA.
1.5.2.1 Les dispositions du Traité
L’alinéa 2, article 106 du chapitre treize du Traité, relatif au champ de la coopération,
s’applique directement à la stratégie de planification intégrée pour le développement de
ressources énergétiques. Il stipule que « les États membres entreprennent de coopérer en
vue de développer et d’utiliser en commun les ressources énergétiques, y compris l’énergie
hydraulique, les combustibles fossiles et la biomasse et s’engagent, en particulier, à
coopérer en ce qui concerne :
i.
ii.
iii.
l’exploration et l’exploitation conjointes de l’énergie hydraulique et des combustibles
fossiles ;
la création d’un climat plus favorable aux investissements afin d’encourager les
investissements publics et privés dans ce sous-secteur ;
l’encouragement à une utilisation conjointe des services en matière de formation et
de recherche ;
10
iv.
v.
l’échange d’informations sur les systèmes énergétiques et les opportunités
d’investissements ; et
le développement de programmes de recherche sur les systèmes renouvelables ».
1.5.2.2 Les décisions des organes politiques du COMESA
Lors de sa vingt-quatrième réunion, qui s’est tenue à Lusaka, en Zambie, en novembre
2007, le Conseil a donné son aval à la décision selon laquelle le COMESA devrait élaborer
une stratégie de planification intégrée relative au développement des ressources
énergétiques et une politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources
d’énergie renouvelables, telles que l’énergie éolienne, solaire, etc., ainsi que de l’énergie
nucléaire, décision qui avait été prise lors de la seconde réunion des ministres des
Infrastructures, responsables du transport, des communications, des travaux publics et de
l’énergie, qui s’était tenue à Kigali, au Rwanda, en novembre 2007.
1.5.3 Les objectifs
L’étude se propose de mettre en place un cadre stratégique pour la coopération en matière
énergétique parmi les États membres du COMESA à travers l’élaboration d’une stratégie de
planification intégrée relative au développement de ressources énergétiques et d’une
politique stratégique concernant le développement et l’usage de sources d’énergie
renouvelables et de l’énergie nucléaire.
L’objectif global de la stratégie de planification intégrée relative au développement de
ressources énergétiques et d’une politique stratégique concernant le développement et
l’usage de sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie éolienne, solaire, etc. et de
l’énergie nucléaire est de contribuer à assurer un approvisionnement en énergie plus fiable,
économique et durable pour la région du COMESA, grâce à l’utilisation conjointe des
ressources énergétiques, y compris des infrastructures qui y sont liées, telles que les
réseaux de transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc., de
façon à ce que les consommateurs puissent bénéficier des services offerts à un coût
abordable et dans des conditions fiables.
Cela permettrait assurément de faire face aux contraintes du côté de l’offre relatives à
l’énergie auxquelles est confrontée la région, en tirant profit des avantages induits par les
économies d’échelle et les économies d’envergure et, en retour, cela contribuerait à une
compétitivité de la production et à une croissance économique accrues en vue d’une
réduction de la pauvreté.
L’objectif spécifique est d’aider la région du COMESA à atteindre un niveau plus élevé de
coopération régionale stratégique en matière d’usage et de développement de sources
d’énergie modernes, y compris des infrastructures qui y sont liées, de façon à optimiser les
gains en énergie à court, à moyen et à long termes.
11
CHAPITRE 2
LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES
2.1
VUE D’ENSEMBLE RELATIVE AU STATUT DE L’ENERGIE DANS LA REGION DU
COMESA
Les buts et les objectifs du COMESA, tels qu’ils sont définis dans le Traité et ses Protocoles,
sont de faciliter la suppression des faiblesses structurelles et institutionnelles que
connaissent les États membres de façon à ce qu’ils soient capables d’accéder à un
développement collectif et durable au moyen d’une intégration régionale. Le Traité stipule,
quant à lui, que « les États membres entreprennent de coopérer en vue de développer et
d’utiliser en commun les ressources énergétiques, y compris l’énergie hydraulique, les
combustibles fossiles et la biomasse ».
À l’heure actuelle, le COMESA est une des organisations régionales que l’Union africaine et
le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) reconnaissent comme
un vecteur et une pierre angulaire pour le développement de l’Afrique, surtout en ce qui
concerne le développement des infrastructures du continent, à savoir de l’énergie, des
transports, des communications, etc.
L’énergie est une des composantes de base du processus de développement économique et
social. Le souci de l’intégration régionale et donc du développement économique a conduit
les États membres du COMESA à manifester un intérêt considérable pour l’inventaire et le
développement de ressources énergétiques d’origine intérieure. Ces ressources incluent
l’énergie hydraulique, le pétrole, le gaz naturel, le charbon et les sources d’énergie
renouvelables telles que la biomasse utilisée pour le chauffage au bois et les biocarburants,
l’énergie solaire, éolienne, hydrolienne (dérivée des vagues océaniques), etc.
La capacité installée totale de la région du COMESA, en 2006 était de 38,831 mégawatts, ce
qui représentait environ 35 % de la capacité installée totale de l’Afrique et 0,97 % de celle du
monde. Presque 73 % de la capacité installée était d’origine thermique et 26 % d’origine
hydraulique.
En ce qui concerne le pétrole, la région en a produit environ 2.9 million de barils par jour en
2006. Cela représentait environ 27.8 % de la production de l’Afrique et environ 3.4 % de la
production mondiale. La consommation de pétrole de la région, au cours de la même année,
s’élevait à 1.21 million de barils par jour, soit environ 40. % de la consommation de l’Afrique
et environ 1.4 % de la consommation mondiale. Ces données rendent compte du fait que la
région produit plus du double de sa consommation. En outre, la capacité de raffinage du
pétrole brut de la région, en 2006, se situait légèrement au-dessus d’un million de barils par
jour, ce qui était supérieur à la consommation de la région. Cela signifie que la capacité de
raffinage existante de la région du COMESA est plus que suffisante pour répondre à la
consommation de la région. De plus, la production de gaz naturel dans la région du
COMESA, en 2006, était d’environ 2.4 billion de pieds cubes, ce qui correspondait à environ
18.6 % de la production de l’Afrique et environ 1.9 % de la production mondiale.
La production totale de charbon dans la région du COMESA en 2006 n’était que de 4.57
millions de tonnes. La consommation totale de charbon de la région du COMESA, en 2006,
était de 6.0 millions de tonnes courtes, ce qui représentait environ 3 % de la consommation
de l’Afrique (voir l’Annexe VII.II B pour plus de précisions).
2.2
LES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES DANS LA RÉGION DU COMESA
Il a été établi que les États membres du COMESA possédaient d’abondantes ressources
énergétiques. Cependant, dans la plupart d’entre eux, l’énergie est une ressource rare et
chère car les ressources énergétiques sont inégalement réparties au sein de la région. En
outre, les sources d’énergie modernes de la région sont encore insuffisamment
12
développées, y compris les infrastructures qui y sont liées, telles que les réseaux de
transport et de distribution de l’électricité, les oléoducs et les gazoducs, etc., dont les
services ne peuvent être fournis aux consommateurs à un coût abordable et dans des
conditions fiables.
2.2.1 L’énergie hydraulique
La région du COMESA a un vaste potentiel hydro-électrique qui est concentré dans certains
pays, comme la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Zambie et d’autres. Le
potentiel hydro-électrique de la République démocratique du Congo est d’environ 100 000
MW. C’est, de loin, le plus important d’Afrique et un des plus importants au monde selon
l’étude sur les ressources énergétiques réalisée par le Centre d’information sur l’énergie du
Conseil mondial de l’énergie. Le potentiel hydro-électrique de l’Éthiopie et de la Zambie est
estimé, respectivement, à 45 000 MW et 6 000 MW.
A.
LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Le Tableau 2.1 indique que la capacité installée totale des centrales hydro-électriques de la
République démocratique du Congo est de 2 416 mégawatts, dont 1 281 mégawatts
représentent la production actuelle de fait. La capacité installée de la centrale hydroélectrique Inga 1 est de 351 mégawatts, dont 220 mégawatts représentent la production
actuelle de fait. La capacité installée de la centrale hydro-électrique Inga 2 est de 1 424
mégawatts, dont 600 mégawatts représentent la production actuelle de fait. La capacité
installée combinée d’Inga 1 et Inga 2 est de 1 775 mégawatts, dont 820 mégawatts
représentent la production actuelle de fait (46 %). La capacité installée d’autres centrales
hydro-électriques, en République démocratique du Congo, est de 641 mégawatts, dont 461
mégawatts représentent la production actuelle de fait.
Tableau 2.1
La capacité installée des centrales hydro-électriques en RDC
Nom du projet
Capacité
Production de
installée
en fait en MW
MW
1
Inga-1
351
220 (63 %)
2
Inga-2
1 424
600 (42 %)
Sous-total Inga
1 775
820 (46 %)
3
Autres projets
641
461 (72 %)
Total
2 416
1 281 (53 %)
Source : compilé à partir de la visite du site d’Inga en mai 2008.
S.N.
Le projet WESTCOR vise à exploiter l’énergie hydro-électrique naturelle renouvelable à
partir des réseaux de rivières situés sur la côte ouest de l’Afrique australe. La SNEL, le
service public d’électricité de la République démocratique du Congo, a mis à disposition le
site de la centrale électrique Inga 3 afin de générer 3 500 mégawatts pour le développement
de WESTCOR ; la capacité planifiée de la centrale électrique pourrait être de 4 300
mégawatts. La SNEL possède aussi et fait fonctionner les deux centrales électriques
existantes, Inga 1 et Inga 2.
La compagnie (WESTCOR) est également la propriété de cinq compagnies participantes
nationales d’énergie électrique détenues par des États, à savoir l’Angola (ENE), le Botswana
(BPC), la République démocratique du Congo (SNEL), l’Afrique du Sud (Eskom) et la
Namibie (NamPower).
L’étude de préfaisabilité d’Inga 3 a été achevée. Un des projets dont on s’attend à ce qu’il
fasse partie du développement du site d’Inga est Grand Inga, avec une capacité totale
estimée à 39 000 mégawatts. Des fonds sont nécessaires, une fois achevées les études de
préfaisabilité, pour la mise en œuvre physique du projet.
13
Cependant, quatre actions sont en cours pour le développement du site d’Inga, à savoir :
14
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
B.
la réhabilitation d’Inga 1 et Inga 2 ;
les études de faisabilité pour Inga 3 et la mise en place physique d’Inga 3 ;
la préfaisabilité concernant le site hydro-électrique d’Inga ; et
la faisabilité d’une interconnexion régionale.
L’ETHIOPIE
L’autre État du COMESA qui dispose également d’un vaste potentiel hydro-électrique est
l’Éthiopie. Son potentiel hydro-électrique est estimé à environ 45 000 MW. La capacité
installée actuelle des centrales électriques en Éthiopie est de 909 MW, dont 790 MW (86 %)
sont d’origine hydraulique. Un certain nombre de projets hydro-électriques sont actuellement
en cours d’exécution.
C.
LA ZAMBIE
La Zambie dispose aussi d’un vaste potentiel hydro-électrique estimé à environ 6 000 MW.
Le Tableau 2.2 indique que la capacité installée actuelle de la Zambie est de 1 910 MW,
dont 1 820 MW (y compris la petite hydro-électricité) sont d’origine hydraulique (95 %), le
reste de 90 MW étant d’origine thermique.
Il a été établi que le système énergétique zambien, l’agencement du réseau et
l’interconnexion avec d’autres pays à travers le Pool énergétique de l’Afrique australe
(SAPP) plaçaient le pays dans une situation favorable pour exploiter le vaste potentiel
hydraulique, exporter de l’électricité vers d’autres pays et satisfaire également sa propre
demande croissante. La Zambie a aussi des plans de grande envergure pour exploiter le
potentiel hydro-électrique et elle a identifié un certain nombre de projets qui devront être
exécutés au cours des prochaines années. Parmi ces projets, on relève les suivants :





La remise à neuf d’anciennes centrales
Itezhi-Tezhi
Le projet énergétique de la gorge de Kafue
Ext.- rive nord de Kariba
Kalunguishi
210 MW
120 MW
750 MW
300 MW
210 MW
Tableau 2.2
Capacité installée des centrales électriques en Zambie
Nom du projet
Capacité en MW
Type
Gorge de Kafue
990
Hydraulique
Rive nord de Kariba
660
Hydraulique
Chutes Victoria
108
Hydraulique
Lunsemfwa et Mulungushi
38
Hydraulique
Petite hydro-électricité
24
Hydraulique
Production isolée
10
Diesel
Turbine à gaz (en attente)
80
Gaz
Capacité totale installée
1 910
Source : Tableau 3, La capacité installée de production d’électricité, La politique énergétique
nationale, République de Zambie, Lusaka, octobre 2006.
S.N.
1
2
3
4
5
6
7
2.2.2 Le pétrole et le gaz naturel
Les réserves de brut avérées de la région du COMESA à partir de 2006 étaient d’environ
45.9 milliards de barils, ce qui représentait environ 44.6 % des réserves de brut de l’Afrique
et environ 3.55 % de celles du monde (Annexe VII.II B). Les principaux producteurs de
pétrole de la région étaient, en ordre d’importance décroissant, la Libye, l’Égypte, le Soudan
15
et la RDC. En outre, les activités de prospection pétrolière en cours en Ouganda culmineront
sans aucun doute avec la production de pétrole, ce qui serait une réalisation remarquable,
non seulement pour l’Ouganda, mais aussi pour la région du COMESA.
On avance que les prix élevés du pétrole auraient un impact très rude sur la performance
macroéconomique des États membres du COMESA importateurs de pétrole. Par
conséquent, il faudrait intensifier le travail de prospection et de production pétrolières dans la
région du COMESA de façon à assurer un approvisionnement en pétrole fiable et à bon
marché et à réduire la dépendance par rapport aux importations.
Les sujets de préoccupation majeurs pour la région du COMESA seraient donc la
prospection pétrolière régionale, l’usage efficace du pétrole, en particulier dans le secteur
des transports à travers un changement de cap en faveur de systèmes de transport
permettant d’économiser le pétrole, l’harmonisation des lois, des règles, des normes, des
réglementations, des spécifications, des procédures de sécurité relatives aux produits
pétroliers.
Cinq États membres du COMESA ont des réserves avérées de gaz, mais seule l’Égypte en
produit. En 2006, elle en a produit environ 2.4 billion de pieds cubes, ce qui représentait
environ 18.6 % de la production de l’Afrique et environ 1.9% de la production mondiale
(Annexe VII.II B). Il existe donc un besoin d’intensifier la prospection et la production de gaz
ainsi que le développement de projets de gazoducs qui étendront assurément la coopération
régionale dans le secteur énergétique, ce qui, en retour, favorisera l’intégration régionale.
2.2.3 Le charbon
La région du COMESA ne dispose pas d’abondantes réserves de charbon extractible. Les
réserves totales avérées de charbon sont estimées à 930 millions de tonnes courtes. Ces
réserves représentent seulement 1,7 % des réserves de l’Afrique. Le Zimbabwe (avec 60 %)
et le Swaziland (avec 25 %) possèdent la majorité des réserves de la région, hormis
certaines réserves en RDC, en Zambie et en Égypte (Annexe VII.II B).
Les réserves de charbon disponibles peuvent être opportunément utilisées pour la
production d’énergie électrique grâce à l’installation de centrales électriques thermiques à
forte capacité à l’entrée des mines au moyen d’initiatives régionales et d’une approche
coordonnée. Cela permettra de progresser considérablement en vue d’assurer un
approvisionnement en énergie de base bien nécessaire, de mieux utiliser les centrales
hydro-électriques pour satisfaire les besoins en énergie lorsque ceux-ci atteignent un pic et
de mettre en place une combinaison adéquate d’énergie hydro-électrique et thermique.
Les capacités thermiques actuelles, principalement dans des pays comme l’Égypte et la
Libye, proviennent pour l’essentiel des centrales électriques fonctionnant au pétrole ou des
turbines à gaz qui représentent des options coûteuses dans le scénario actuel de prix élevés
pour le pétrole. La mise en place de centrales électriques fonctionnant au charbon
constituera une grande avancée permettant d’améliorer la situation en matière
d’approvisionnement énergétique dans la région et de créer des emplois dans l’industrie des
mines de charbon et les centrales qui produisent de l’électricité.
2.2.4 Les sources d’énergie renouvelables
Les sources d’énergie renouvelables incluent la biomasse, l’énergie solaire, l’énergie
éolienne, la petite hydro-électricité, l’énergie géothermique, les biocarburants, le biogaz,
l’énergie dérivée du recyclage des déchets, etc.
2.2.4.1La biomasse
La région du COMESA dispose de ressources considérables de biomasse. Celle-ci est
considérée comme étant la principale source d’énergie pour la plupart des pays du COMESA
qui dépendent lourdement de la consommation qu’ils en font. C’est le cas, par exemple, pour
16
l’Éthiopie à 90 %, le Kenya à 70 %, l’Ouganda à 93 %, le Soudan à 80 % et la Zambie à 80
%. Ces ressources de biomasse couvrent un éventail qui va des forêts aux résidus agricoles
tels que les coques d’arachides, les balles de riz, les tiges de coton, les coques de noix de
coco, etc. L’importance de ces ressources vient de leur impact sur l’écologie et de leur
utilisation par de vastes populations pauvres.
Cependant, il serait possible d’accroître l’approvisionnement en biomasse en augmentant la
productivité des ressources forestières existantes, en créant de nouvelles forêts et en
encourageant les solutions alternatives comme l’énergie solaire à travers un accroissement
7de l’approvisionnement dont celle-ci ferait l’objet, tout cela venant s’ajouter au
perfectionnement de la technologie et à l’amélioration de l’efficacité de la production et de la
consommation des moyens de chauffage au bois.
En ce qui concerne la technologie, il est cependant conseillé, lorsque cela peut être réalisé,
de mettre en place, parmi d’autres technologies qui ont fait leurs preuves, des centrales à
haute performance de gazéification de la biomasse et des usines dotées de systèmes à
biogaz, afin de répondre aux besoins énergétiques ruraux pour l’industrie domestique,
agricole et la petite industrie.
2.2.4.2 L’énergie solaire
La région du COMESA a un grand potentiel en matière d’énergie solaire et on s’attend à ce
que la demande pour celle-ci augmente étant donné que son coût diminue, que sa
technologie devient disponible et a fait ses preuves dans certains États membres du
COMESA et que le pourcentage de la population ayant accès à l’électricité est faible dans la
plupart des États membres du COMESA. L’énergie solaire aiderait à accélérer l’électrification
des régions rurales et semi-urbaines à condition que soient enlevées les barrières
empêchant la pénétration de la commercialisation d’une énergie solaire photovoltaïque (PV)
sûre.
2.2.4.3 L’énergie éolienne
Il existe dans de nombreux États membres du COMESA des conditions météorologiques
idéales pour l’application de la technologie des moulins à vent. Par exemple, l’Égypte et le
Kenya produisent de l’électricité à partir du vent (1 % de la consommation d’électricité de
l’Égypte est obtenu à partir de l’énergie éolienne). Il faut mener des études détaillées pour
évaluer le potentiel d’énergie éolienne dans divers pays du COMESA.
2.2.4.4 La petite hydro-électricité
La région du COMESA dispose de nombreux sites de pico, micro, mini et petite hydroélectricité qui peuvent être développés pour assurer l’approvisionnement de zones isolées
ou pour être intégrés au réseau national. Il faut accorder un statut hautement prioritaire au
développement de petites centrales hydro-électriques dans la région du COMESA en raison
de ses liens avec le développement rural.
2.2.4.5 L’énergie géothermique
La région du COMESA a un potentiel considérable d’énergie géothermique, en particulier
dans les pays de la vallée du Rift, tels que Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya,
l’Ouganda et le Rwanda. Deux États membres du COMESA, à savoir le Kenya et l’Éthiopie,
produisent de l’électricité à partir de l’énergie géothermique. En 2004, environ 10 % de la
capacité installée d’énergie électrique du Kenya était d’origine géothermique.
2.2.4.6 Les biocarburants
La région du COMESA a un grand potentiel pour la production de biocarburants, tels que
l’éthanol produit à partir de la canne à sucre et du sorgho sucré, et le biodiesel dérivé du
jatropha, mais la région n’a pas été capable d’utiliser pleinement son potentiel en
17
biocarburants malgré la disponibilité de vastes étendues de terres qui ne sont pas encore
cultivées.
On pourrait accorder la priorité aux plantations de biocarburants dans la mesure où cela
permettrait aussi de répondre aux besoins énergétiques ruraux en ce qui concerne
l’agriculture et les transports. Le développement de biocarburants aide à créer des emplois,
à soutenir la croissance, à réaliser le développement rural, à promouvoir les femmes et à
alléger la pauvreté.
18
2.2.5 L’énergie nucléaire
Certains gisements d’uranium ont été repérés dans la région du COMESA, dans des pays
tels que le Malawi, la RDC et la Zambie. Cela peut conduire à élaborer pour le futur un
programme à long terme relatif à l’énergie nucléaire, ce qui permettrait de garantir un
approvisionnement suffisant en électricité. Par conséquent, il faut promouvoir la prospection
et la recherche d’uranium en raison de l’importance stratégique de celui-ci et de son impact
économique futur potentiel. Il convient de mentionner, cependant, que l’Afrique du Sud est le
seul pays africain qui produit de l’énergie nucléaire.
19
CHAPITRE 3
LES CAPACITES, LA CONSOMMATION ET LA DEMANDE EN ENERGIE POUR LA
REGION DU COMESA
3.1
INTRODUCTION
La région du COMESA dispose d’abondantes ressources énergétiques qui incluent l’énergie
hydraulique, le pétrole et le gaz naturel, le charbon et les sources d’énergie renouvelables
telles que la biomasse utilisée pour le chauffage au bois, les biocarburants, etc., l’énergie
solaire, éolienne, géothermique, hydrolienne, etc. En outre, il a été établi que la région
compte pour environ 25 % de la consommation d’énergies modernes de l’Afrique et pour
environ 0,8 % de celle du monde. Ces données impliquent que la région consomme une très
faible proportion de l’énergie commerciale globale.
3.2
L’ENERGIE ELECTRIQUE
Cette partie contient des précisions, pays par pays, au sujet de la capacité installée des
centrales qui produisent de l’électricité, au sujet de la production et de la consommation
d’électricité et des projections relatives à la demande en électricité en ce qui concerne la
région du COMESA.
3.2.1. La capacité installée
La capacité installée totale de la région du COMESA, en 20006, était de 38,831 mégawatts,
composée de 10 136 MW d’énergie hydraulique (26 %), de 28,334 MW d’énergie thermique
(73 %), le reste de 361 MW provenant d’autres sources. Cette capacité installée du
COMESA représente environ 35 % de la capacité installée totale de l’Afrique et 0,97 % de
celle du monde. Les précisions pays par pays sont fournies dans le Tableau 3.1. La capacité
installée d’énergie hydraulique de l’Égypte et de la RDC représentait environ 50 % de la
capacité installée hydraulique totale de la région du COMESA (voir aussi l’Annexe VII.II A).
Pays
Burundi
Comores (**)
Djibouti
Égypte (*)
Érythrée
Éthiopie (*)
Kenya (*)
Libye
Madagascar
(**)
Malawi (*)
Maurice (*)
Ouganda (*)
RD Congo(**)
Rwanda (*)
Seychelles (**)
Soudan (*)
Swaziland (*)
Zambie (*)
Zimbabwe (*)
Tableau 3.1
Électricité – la capacité installée (MW)-2006
Énergie
Énergie
Autres
Total
thermique
hydraulique
1
32
0
4
1
0
118
0
0
18936
2783
225
150
0
0
33
5
118
21944
150
138
409
5438
122
669
677
0
105
7
129
0
0
814
1215
5438
227
25
641
3
33
4
95
777
87
8
1345
285
59
310
2410
35
0
337
87
1692
700
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
310
700
313
2443
39
95
11114
128
1700
2045
20
Total COMESA
28334
(73 %)
86034
2752191
10136
(26 %)
22043
776760
361
(1%)
2181
483485
38831
Afrique (**)
110258
Monde (**)
4012436
Sources :
1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet
2004 (actualisé), (**) 2003.
2. Tableau 6.4, Capacité installée d’électricité dans le monde et analyse par pays,
site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA).
3.2.2 La production d’électricité
En 2006, la production d’électricité de la région du COMESA s’élevait à 184 milliards de
kilowattheures, dont 74 % étaient d’origine thermique (pétrole, gaz et charbon), environ 25 %
étaient d’origine hydraulique, le reste (1.0 %) étant de l’énergie géothermique et éolienne
(voir l’Annexe VII.II A). Ces données révèlent que la région du COMESA compte
principalement sur l’énergie thermique pour produire de l’électricité, malgré son potentiel
considérable d’énergie hydraulique qui demeure inexploité bien qu’il soit propre et peu
nuisible à l’environnement. Il faudrait maintenir une saine proportion d’énergie hydraulique
par rapport à l’énergie thermique pour produire de l’électricité afin que les ressources soient
utilisées d’une façon optimale. Les précisions sont fournies dans le Tableau 3.2.
3.2.3 La consommation d’électricité
La consommation d’électricité de la région du COMESA, en 2006, était de 167 milliards de
kilowattheures, ce qui représentait environ 35 % de la consommation d’électricité de l’Afrique
et environ 1.0 % de celle du monde (Annexe VII.II A). Bien que presque la moitié de la
population de l’Afrique habite dans la région du COMESA, sa consommation d’électricité
représentait environ un tiers de la consommation de l’Afrique. Les précisions sont fournies
dans le Tableau 3.2.
Tableau 3.2
Électricité – la production, la consommation et le commerce (en milliards de kWh)2006
Production
Consommatio Commerce
n
Pays
Énergie
Énergie Autres Total
Importat Exportat
thermiqu hydrauli +nucle
ions
ions
e
que
ar
Burundi
Comores (**)
Djibouti
Égypte (*)
Érythrée
Éthiopie (*)
Kenya (*)
Libye
Madagascar
(**)
Malawi (*)
Maurice (*)
Ouganda (*)
RD Congo (**)
Rwanda (*)
2
18
250
101866
251
42
1859
85
0,002
0
12925
0
3226
3245
0
0
0
616
2
0
1160
87
20
250
115407
253
3268
6264
121
19
232
98812
216
2941
5124
40
0
0
208
0
0
11
22552
344
0
631
0
0
22552
975
20707
907
0
0
0
0
557
0
0
47
0
93
0
30
2273
1
23
4
1100
77
1160
7220
130
0
0
0
0
0
1130
2350
1161
7243
134
1051
2108
900
5158
235
0
0
0
06
120
0,007
0
180
1799
10
21
Seychelles
(**)
Soudan (*)
Swaziland (*)
Zambie (*)
Zimbabwe (*)
Total
COMESA
Afrique (**)
Monde (**)
208
0
0
208
193
0
0
2669
270
53
3971
136686
1368
154
9236
5496
46055
0
0
0
0
1778
4037
424
9289
9467
184519
3398
1154
8625
11594
163495
0
760
187
2867
4199
0
0
255
34 0
2975
443480
11943041
90923
2997063
12384
2
307456
7
546787
1801671
480004
16385179
32416
608354
31858
607792
Sources :
1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actualisé), (**) 2003.
2. Tableau 6.3, Tableau 6.2, Tableau S.1 et Tableau S.3, Total net mondial de
production d’électricité par type, Total net mondial de consommation d’électricité,
Importations mondiales d’électricité et Exportations mondiales d’électricité
respectivement et analyse par pays, site web de l’Agence d’information sur
l’électricité (EIA).
3.2.4 L’accès à l’électricité
Le Tableau 3.3 fournit les précisions, pays par pays, concernant le nombre d’habitants dans
la région du COMESA qui avaient accès à l’électricité. Le pourcentage de la population qui a
accès à l’électricité dans la plupart des États membres du COMESA, à l’exception de
l’Égypte (99 %) et de Maurice (99 %), varie entre 5 et 9 % pour l’Ouganda, le Rwanda et le
Malawi, entre 15 et 16 % pour l’Éthiopie et le Kenya, tandis que la Zambie, le Swaziland et le
Soudan se situent dans une fourchette de 20 à 30 % et le Zimbabwe atteint 41 %. Cela
signifie qu’un pourcentage élevé de la population est en attente d’un approvisionnement en
électricité.
La pauvreté énergétique peut encore être observée à travers la forte dépendance de la
plupart des États membres du COMESA par rapport à la consommation de l’énergie
traditionnelle constituée en premier lieu de la biomasse utilisée pour le chauffage au bois
(bois de chauffage et charbon de bois). En outre, la pauvreté énergétique se constate aussi
à travers l’inadéquation et la mauvaise qualité des services en électricité. Dans certains
États membres du COMESA, certaines entreprises sont handicapées par le caractère peu
fiable de l’approvisionnement en électricité débouchant sur des coûts de production plus
élevés, des rendements en baisse et un gaspillage des capitaux investis.
Tableau 3.3
La population ayant accès à l’électricité en pourcentage
Pays
%
Burundi
2
Comores
Djibouti
Égypte
99
Érythrée
32
Éthiopie
16
Kenya
15,5
Libye
Madagascar
Malawi
7
Maurice (*)
99
Ouganda
5-9
22
RD Congo
Rwanda
Seychelles
Soudan
Swaziland (*)
Zambie
Zimbabwe
6
25
23
20
41
Sources :
1. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actua
2. (*) Tableau 9, Accès à l’électricité, Prix de l’électricité en Afrique australe et
orientale, SAD-ELEC (Pty),
Rivonia, avril 2003.
3.2.5 Les projections relatives à la demande en électricité
Les prévisions concernant la demande en électricité pour les années 2009, 2011, etc., telles
qu’elles sont établies par diverses agences, sont fournies dans le Tableau 3.4.
Tableau 3.4
Les prévisions concernant le pic de la demande en électricité (en MW)
Capacité
Pays
installée en
2009
2011
2006
Burundi
33
80
100
Comores
5
Djibouti
118
60
Égypte
20467
21 585
23 650
Érythrée
150
Éthiopie
814
1 800
2 500
Kenya
1215
1 112
1 238
Libye
5438
Madagascar
227
Malawi
310
371
414
Maurice
641
420
456
Ouganda
313
393
445
RD Congo
2443
1 172
1 244
Rwanda
39
79
90
Seychelles
95
Soudan
1114
3 881
4 075
Swaziland
128
186
194
Zambie
1700
1 399
1 499
Zimbabwe
2345
2 567
2 682
Total COMESA
37595
35 105
38 587
Sources :
1.
2.
3.
Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet
2004 (actualisé).
Tableau 6.4, Capacité installée d’électricité dans le monde et analyse par pays, site
web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA).
Tableau 2, Demande maximale annuelle, Rapport annuel-2003, Pool énergétique de
l’Afrique australe, 2003.
23
4.
5.
Étude sur l’économie énergétique et la planification relative à l’énergie électrique du
Soudan couvrant la période 1997-2025, Affaires énergétiques nationales, Ministère de
l’Électricité, Khartoum, Soudan (en cours de publication).
Plan directeur sur l’énergie en Afrique de l’Est.
La demande maximale prévue d’énergie électrique (en 2009 et 2011) dépassera la capacité
installée (en 2004) de certains États membres du COMESA, à savoir le Malawi, le Swaziland
et le Zimbabwe, tandis qu’elle sera inférieure à la capacité installée (en 2004) de la RDC et
de la Zambie. Cela pourrait plaider en faveur de la mise en œuvre d’une coopération entre
les États membres du COMESA afin qu’ils utilisent efficacement les ressources grâce à
l’élaboration de mécanismes destinés à faciliter le commerce de l’électricité. Les estimations
indiquées ci-dessus concernant la demande seront actualisées aussitôt que les États
membres fourniront les données les plus récentes, ce qui a déjà fait l’objet de l’envoi d’une
lettre, accompagnée des formulaires requis, du Secrétaire général du COMESA à tous les
États membres en août 2008.
3.2.6 Les pools énergétiques en Afrique
Il est donc important de mettre l’accent sur les efforts en vue d’apporter une réponse aux
questions relatives à l’offre et à la demande en matière d’électricité. Cependant, il n’existe de
chances d’y parvenir qu’à condition que les États membres du COMESA soient capables
d’approfondir la coopération dans le domaine de l’électricité, en particulier sous la forme de
l’électrification transfrontalière entre les pays. Le COMESA peut aussi faciliter les
transactions commerciales bilatérales entre les deux pools énergétiques qui existent dans la
région, à savoir le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP) et le Pool énergique de
l’Afrique orientale (EAPP). Cela est possible car certains États membres du COMESA sont
représentés par leurs services publics nationaux d’électricité au sein du SAPP (la RDC, le
Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe), tandis que d’autres le sont au sein de l’EAPP (le
Burundi, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, la RDC, le Rwanda et le Soudan). Les États membres
du COMESA peuvent donc prendre l’initiative d’accroître et de redistribuer l’électricité en
tirant avantage des deux pools énergétiques susmentionnés, ainsi que du Pool énergétique
de l’Afrique centrale (PEAC).
Les principaux objectifs des pools énergétiques incluent l’optimisation de l’usage des
ressources énergétiques disponibles dans la région du COMESA, l’accroissement de
l’approvisionnement en énergie électrique de la région, la réduction du coût de production de
l’électricité et la création d’un environnement propice aux investissements. Cependant,
l’objectif global est de faciliter l’intégration régionale et de réaliser ainsi une croissance et un
développement durables (voir l’Annexe VII.IV pour plus de précisions).
En août 2008, une réunion s’est tenue à Kampala (en Ouganda), sous l’égide de l’USAID,
afin de passer en revue le progrès accompli jusqu’à cette date en ce qui concerne les
accords commerciaux relatifs à l’énergie électrique et le statut de divers projets
d’interconnexion. Cinq pays ont participé à cette réunion, à savoir le Burundi, le Kenya,
l’Ouganda, la RDC et le Rwanda. Ces pays membres de l’EAPP ont établi des prévisions au
sujet de la demande en électricité pour les années 2010, 2015 et 2020 et ils ont aussi
indiqué le programme probable concernant les capacités additionnelles durant cette période.
Le Tableau 3.5 met en lumière l’état de l’offre et de la demande en matière d’énergie
électrique de ces cinq pays.
Tableau 3.5
L’état de l’offre et de la demande en matière d’énergie électrique dans certains pays
de l’EAPP
Année
15
%
RDC
requis
Ouganda Kenya
Rwanda
Burundi
(est)
Total
PM
Demande maximale (MW)
2010
428
1 279
82
50
150
1 989
2015
634
2 112
125
110
190
3 171
24
2020
931
3 474
170
140
Capacité installée (MW)
2010
447
1 488
96
38
2015
1 079
1 811
241
131
2020
1 679
2 399
605
321
Capacité excédentaire / Manque de capacité
2010
19
209
14
-12
2015
445
-301
116
21
2020
748
-1 075
435
181
350
5 065
60
180
800
2 129
3 442
5 803
2 287
3 647
5 825
-90
-10
450
140
271
738
159
205
22
Source :
Exposés concernant chaque pays lors de la seconde réunion préparatoire destinée à
examiner le commerce d’énergie électrique entre les services publics en Afrique orientale,
réunion organisée conjointement par le NELSAP, l’EAPP et le COMESA, et facilitée par le
Centre pour le commerce en Afrique orientale et centrale – un projet financé par l’USAID
pour l’Afrique de l’Est, Kampala, août 2008.
L’analyse des données ci-dessus révèle que le Kenya connaîtra des pénuries d’énergie en
2015, ainsi qu’en 2020. Cependant, l’examen de la demande combinée pour les cinq pays et
des capacités disponibles indique que la demande en énergie sera totalement satisfaite avec
un certain excédent.
3.3
LE PETROLE
Les réserves de brut avérées de la région du COMESA, à partir de 2006, étaient d’environ
45.914 billion de barils, ce qui représentait environ 44.6 % des réserves de brut de l’Afrique
et environ 3.55 % de celles du monde. La région a produit environ 2.88 million de barils de
pétrole par jour en 2006, soit environ 27.8 % de la production de l’Afrique et 1.6 % de la
production mondiale. Les principaux producteurs de pétrole de la région, en ordre
d’importance décroissant, étaient la Libye, l’Égypte, le Soudan et la RDC (Tableau 3.6). En
2006, la consommation de pétrole de la région s’élevait à 1.22 million de barils par jour, soit
environ 40. % de la consommation de l’Afrique et environ 1.44 % de la consommation
mondiale (Tableau 3.6).
Tableau 3.6
Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le pétrole-2006
Réserves de Production
de Capacité
de Consommatio
brut avérées pétrole en milliers raffinage
du n de pétrole
Pays
estimées en de barils par jour
pétrole
en en milliers de
milliards
de
milliers de barils barils par jour
barils
par jour
Burundi
0
0
0
2.7
Comores (**)
0
0
0
.76
Djibouti
0
0
0
12.2
Égypte (*)
3,700
668
726
645.0
Érythrée
0
0
15
5.0
Éthiopie (*)
0
0
0
33.4
Kenya (*)
0
0
86
69.3
Libye
41,464
1810
380
256.0
Madagascar
0
0
15
17.3
(**)
Malawi (*)
0
0
0
7.0
Maurice (*)
0
0
0
13.57
Ouganda (*)
0
0
0
11.7
RD
Congo
187
20
0
11.5
(**)
Rwanda (*)
0
0
0
5.6
25
Seychelles (*)
0
0
0
6.0
Soudan (*)
563
380
122
82.3
Swaziland (*)
0
0
0
3.6
Zambie
0
0
24
14.4
Zimbabwe
0
0
0
15.1
Total
45914
2878.74
1368
1212.43
COMESA
Afrique
102580
10356
3230
2984.90
Monde
1292936
84543
85345
84977.70
Sources :
1. (*) Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004 (actualisé), (**) 2003.
2. Tableau 8.1, Réserves mondiales de pétrole brut et de gaz naturel, Tableau G1,
Monde, Production de pétrole, Tableau 3.6, Capacité de raffinage mondiale du
pétrole brut et Tableau 1.2, Consommation mondiale de pétrole, site web de l’Agence
d’information sur l’énergie (EIA).
Ces données révèlent que la production et la consommation de pétrole de la région sont
presque à égalité. De plus, la capacité de raffinage du brut de la région, en 2006, s’élevait à
peu près à un million de barils par jour, ce qui était supérieur à la consommation de la
région. Cela signifie que la capacité de raffinage existante de la région du COMESA est plus
que suffisante pour satisfaire la consommation de la région.
On avance que les prix élevés du pétrole auraient un impact très rude sur la performance
macroéconomique des quinze États membres du COMESA importateurs de pétrole. Cela
résulte du fait que les économies de ces pays dépendent du pétrole importé et utilisent
l’énergie de façon plus intensive.
3.4
LE GAZ NATUREL
Six États membres du COMESA ont des réserves avérées de gaz, mais seulement deux
d’entre eux le produisent, à savoir la Libye et l’Égypte. En 2003, les deux pays en ont produit
environ un billion de pieds cubes, soit environ 19,1 % de la production de l’Afrique et environ
1 % de la production mondiale (Tableau 3.7). Ils consomment ce qu’ils produisent. Par
conséquent, le développement des projets de gazoducs intensifiera assurément la
coopération régionale dans le secteur énergétique, ce qui, en retour, favorisera l’intégration
régionale.
Tableau 3.7
Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le gaz (2006)
PAYS
Burundi
Comores
Djibouti
Égypte
Érythrée
Éthiopie
Kenya
Libye
Madagascar
Malawi
Maurice
Ouganda
Réserves de gaz Production de gaz
avérées estimées (en billions de pieds
(en billions de cubes)
pieds cubes)
0
0
0
0
0
0
58500
1864.6
0
0
880
0
0
0
52650
522.7
0
0
0
0
0
0
0
0
26
Consommation
de gaz
(en billions de
pieds cubes)
0
0
0
1267.8
0
0
0
225.7
0
0
0
0
RD Congo
35
0
0
Rwanda
2,000
0
0
Seychelles
0
0
0
Soudan
3000
0
0
Swaziland
0
0
0
Zambie
0
0
0
Zimbabwe
0
0
0
Total COMESA
117065
2387.3
1493.5
Afrique
485841
12827
2947
Monde
6124016
127787
104425
Sources :
1.
Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juinjuillet 2004, actualisé.
2.
Tableau 8.1, Réserves mondiales de pétrole brut et de gaz naturel, Tableau 2.4,
Production mondiale de gaz naturel sec et Tableau 1.3, Consommation mondiale
de gaz naturel sec, site web de l’Agence d’information sur l’énergie (EIA).
27
3.5
LE CHARBON
La région du COMESA n’a pas d’abondantes réserves de charbon extractible. Les réserves
représentent seulement 1,7 % des réserves de l’Afrique. Le Zimbabwe (avec 60 %) et le
Swaziland (avec 25 %) abritent la majorité des réserves de la région. La consommation
totale de charbon de la région du COMESA, en 2003, était de 6 millions de tonnes courtes,
soit environ 3 % de la consommation de l’Afrique. La même année, la consommation de la
région a excédé sa production de 31 % (Tableau 3.8).
Tableau 3.8
Vue d’ensemble de la situation énergétique du COMESA – le charbon
Réserves
de Production
de Consommation de
charbon
charbon
(en charbon
(en
extractible
thousand
de
thousand
de
PAYS
estimées
(en tonnes courtes) tonnes courtes)
millions de tonnes 2006
2006
courtes) -2005
Burundi
0
0
0
Comores
0
0
0
Djibouti
0
0
0
Égypte
23
27.5
1425.3
Érythrée
0
0
0
Éthiopie
0
0
0
Kenya
0
0
132.3
Libye
0
0
0
Madagascar
0
0
11
Malawi
2
0
2
Maurice
0
0
21.7
Ouganda
0
0
0
RD Congo
97
136.7
337.3
Rwanda
0
0
0
Seychelles
0
0
0
Soudan
0
0
0
Swaziland
229
342.4
242.7
Zambie
11
269.0
188.5
Zimbabwe
553
3799.7
3624.4
TotalCOMESA
915
4575.3
5985.4
Afrique
54680
227585
210872
Monde
930423
6778589
6737319
Sources :
1. Fondé sur une enquête de terrain menée par le Secrétariat du COMESA, juin-juillet 2004
(actualisé), (*) 2004.
2. Tableau 1.4, Consommation mondiale de charbon, Tableau 2.5, Production mondiale de
charbon, et Tableau 8.2, Charbon extractible mondial estimé, site web de l’Agence
d’information sur l’énergie (EIA).
Les données fournies dans les tableaux ci-dessus sont telles qu’elles sont disponibles à
l’heure actuelle et elles seront actualisées aussitôt que les précisions seront apportées par
les pays membres, précisions pour lesquelles une lettre et des formulaires ont déjà été
envoyés.
28
QUATRIEME CHAPITRE
STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNEE DE LA MISE EN VALEUR DES
RESSOURCES ENERGETIQUES
Aux termes du Traité et de ses Protocoles, les buts et objectifs du COMESA sont de faciliter
l’élimination des faiblesses structurelles et institutionnelles des États membres pour que
ceux-ci puissent réaliser le développement collectif et durable par l’intégration régionale. Les
États membres s’engagent à collaborer à l”élaboration conjointe et l’utilisation commune des
ressources énergétiques, notamment les ressources hydrauliques, les combustibles fossiles
et la biomasse. Actuellement, le COMESA est l’une des organisations régionales reconnues
par l’Union africaine et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)
comme étant un moteur et une composante de base du développement du continent, en
particulier du point de vue du développement des infrastructures, c’est-à-dire de l’énergie, de
transport, de communication, etc. La stratégie de planification coordonnée de la mise en
valeur des ressources énergétiques du COMESA exige un examen détaillé de l’état actuel
de l’énergie dans chaque État membre, l’existence et l’exploitation des ressources
énergétiques, les plans de développement futurs, les politiques et les cadres réglementaires
en matière d’énergie, etc.
4.1
OBJECTIFS
Les objectifs de la stratégie de planification coordonnée de la mise en valeur des ressources
énergétiques de la région COMESA comporte à la fois des objectifs globaux et des objectifs
spécifiques.
4.1.1 Objectifs globaux
Les objectifs globaux de la stratégie de planification coordonnée de la mise en valeur des
ressources énergétiques de la région COMESA sont repris ci-après :
(i) Mettre en valeur de façon optimale et coordonnée les ressources énergétiques
conventionnelles, notamment les ressources hydrauliques, les combustibles fossiles
(le charbon, le lignite, le gaz naturel, etc.) ; élaborer une politique stratégique sur la
mise en valeur et l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables comme le
vent, le soleil, la biomasse, la petite, mini, micro et pico-hydraulique, etc., et l’énergie
nucléaire, en vue de contribuer à un approvisionnement fiable, rentable et durable
dans la région COMESA. Pour ce faire, il faut que les ressources énergétiques soient
exploitées conjointement, de même que leurs infrastructures, notamment les réseaux
de transmission et de distribution, les oléoducs et les gazoducs, etc., pour que les
consommateurs bénéficient de ces services à un coût abordable et de façon durable ;
(ii) Maximiser la mise en valeur et l’utilisation des ressources indigènes dans le but de
minimiser la dépendance vis-à-vis des importations d’énergie en provenance de
l’extérieur de la région ; et
(iii) Utiliser de façon efficiente les ressources énergétiques dans l’intérêt de la région.
Il est incontestable que les objectifs ci-dessus aborderont les problèmes
d’approvisionnement en énergie dans la région grâce à l’exploitation des avantages que
procurent les économies d’échelle et de gamme ; et cela contribuera à l’augmentation de la
compétitivité productive et de la croissance économique et, à terme, à la réduction de la
pauvreté.
4.1.2 Objectifs spécifiques
L’objectif spécifique est d’aider la région COMESA à atteindre un niveau plus élevé de
coopération régionale stratégique dans l’utilisation et l’exploitation des ressources
énergétiques modernes, y compris leurs infrastructures, en vue de maximiser les gains
énergétiques à court, moyen et long terme.
29
4.2
PROBLEMES DU SECTEUR ENERGIE
Les principaux problèmes du secteur énergie, mises en évidence dans cette partie, incluent
la coopération à la mise en valeur et à l’utilisation des ressources énergétiques, ainsi que les
problèmes sectoriels généraux qui se retrouvent dans beaucoup d’États membres du
COMESA.
4.2.1 Coopération en matière d’énergie
L’on sait bien que l’énergie est l’un des éléments moteurs de l’économie et un intrant
important du processus de développement social et économique. Les ressources
énergétiques ne sont pas équitablement réparties sur la planète. Chaque continent, chaque
pays dispose d’un ensemble particulier de ressources et a un type de besoins et priorités
énergétiques qui lui sont propres dans la mise en valeur des ressources énergétiques,
lesquels varient également, dans une large mesure, selon les conditions climatiques. La
nature a prévu des ressources abondantes pour chaque chose et chaque personne sur cette
terre, ainsi, nous sommes responsables de leur utilisation appropriée ou inappropriée. Sous
prétexte des besoins de développement industriel, certains pays ont exploité les ressources
énergétiques par toutes les voies possibles ; et aujourd’hui, chacun sur notre planète ressent
les conséquences de cette exploitation, qui se manifestent par le changement climatique, les
émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement de la planète et la détérioration de
l’environnement. Ces mêmes pays comptent sur l’Asie et de l’Afrique pour réduire les
émissions de carbone, achètent des crédits carbone, introduisent des technologies de
capture du carbone, etc. en vue de réduire les émissions globales de dioxyde de carbone, et
sont même disposés à fournir des fonds pour l’application de ces technologies. En réalité, ils
devraient trouver les voies et moyens de réduire leur propre consommation énergétique par
habitant, et des mesures pour atténuer les dommages causés à l’environnement et au
climat.
En Afrique, le secteur de l’énergie se trouve à une étape naissante de son développement, à
l’exception des pays comme l’Afrique du Sud et l’Egypte, etc. En effet, la consommation par
habitant ne constitue même pas un dixième (1/10) de celle des pays occidentaux. Le
pourcentage de la population ayant accès à l’électricité ou aux autres sources énergétiques
modernes est très faible et se situe dans la fourchette 5 - 40 %, tandis que la consommation
par habitant est de quelques centaines de kWh par an. Quoique les États membres du
COMESA soient dotés de ressources énergétiques en abondance, dans la plupart d’entre
eux, l’énergie est une denrée rare et chère du fait que les ressources énergétiques sont
réparties de façon inéquitable à l’intérieur de la région. De plus, les ressources énergétiques
modernes de la région sont toujours sous-développées, de même que leurs infrastructures,
notamment les réseaux de transmission et de distribution, les oléoducs et gazoducs, etc., qui
ne sont pas en mesure de fournir des services abordables et fiables aux consommateurs.
L’attention portée à l’intégration régionale et, partant, au développement économique a
suscité parmi les États membres du COMESA un intérêt considérable pour l’inventaire et la
mise en valeur des ressources énergétiques indigènes. Ces ressources incluent l’énergie
hydraulique, le pétrole, le gaz naturel et les sources d’énergies renouvelables comme les
combustibles ligneux (bois-énergie et charbon de bois), les rayons solaires, le vent, les
biocarburants, etc. Cependant, le coût de l’énergie est un des facteurs cruciaux qui
faciliteront la réalisation de la Zone de libre-échange et la Zone d’investissement commune
du Marché, puisqu’il détermine, dans une certaine mesure, la compétitivité du COMESA sur
ses marchés régionaux et extrarégionaux. Par conséquent, la réalisation de la coopération
en matière d’énergie entre les États membres du COMESA est un élément essentiel, qui
permettra de procurer à la région des approvisionnements suffisants en énergie moderne à
un coût abordable et générer ainsi un surplus de production.
Il faut donc stimuler la croissance et l’excellence du secteur de l’énergie par la concurrence
et l’attraction des investissements en vue d’assurer un développement rapide et durable de
ce domaine. De plus, des possibilités d’intégration réseaux énergétiques existent dans la
région COMESA, comme la planification énergétique, l’expansion des interconnexions des
réseaux électriques, l’extension des oléoducs au delà des frontières, etc., pour améliorer le
30
commerce de l’énergie et optimiser ainsi la mise en valeur des ressources énergétiques,
fournir des services énergétiques financièrement efficaces et satisfaire la demande
énergétique croissante.
4.2.2 Problèmes généraux du secteur de l’énergie au COMESA
Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes généraux du secteur de
l’énergie peuvent se résumer ainsi :
(i) L’inadéquation de la coordination et du partage de l’information entre / ou parmi les
différents projets, les organismes publics, le secteur privé et les organisations de la
société civile ;
(ii) L’absence d’investissements ;
(iii) L’inadéquation du système d’information sur la planification énergétique (analyse de
l’offre et de la demande en énergie) ;
(iv) L’absence d’une structure institutionnelle multisectorielle pour la fourniture de
services énergétiques aux zones rurales et urbaines ;
(v) Le faible taux d’accès aux ressources énergétiques modernes ;
(vi) L’insuffisance des ressources financières pour planifier et surveiller le secteur de
l’énergie et entreprendre la recherche - développement appropriée ;
(vii) La faible priorité accordée à l’énergie par rapport à certains autres secteurs
d’intervention privilégiée ;
(viii) L’intégration de la dimension genre ;
(ix) Les facteurs environnementaux ;
(x) Le manque de capacité des ressources humaines ; et
(xi) L’inexistence de plans appropriés pour créer la capacité nécessaire susceptible de
répondre à la demande en temps utile.
4.2.3 Problèmes du sous-secteur de l’énergie
Les principaux problèmes qui se retrouvent dans les différents sous-secteurs de l’énergie,
cités ci-après, sont développés dans les paragraphes suivants :
●
●
●
4.2.3.1
Énergie électrique ;
Combustibles fossiles ; et
Sources d’énergie renouvelables.
L’énergie électrique
Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur de l’énergie
électrique incluent :
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
(v)
(vi)
l’insuffisance des investissements pour le développement des projets de
production, de transmission et de distribution de l’électricité, y compris les
projets d’interconnexion entre les États membres du COMESA ,susceptibles
de faciliter et d’améliorer le commerce de l’énergie ;
les pertes techniques et non techniques considérables ;
l’inadéquation de l’entretien;
les coûts élevés de l’approvisionnement en raison de l’investissement passé
insuffisant dans la production, la transmission et la distribution de l’énergie,
ces coûts étant parfois associés à une très faible efficacité opérationnelle et
au manque de planification financière ;
le manque de tarifs reflétant les coûts ;
la faible couverture électrique (accès à l’électricité), en particulier dans les
zones rurales ;
31
(viii) la mauvaise qualité de l’approvisionnement en électricité et des services à la
clientèle ;
(viii) l’inefficience des opérations commerciales eu égard au manque d’une base de
données exactes sur la clientèle, l’inadéquation des systèmes et contrôles pour
les relevés de compteurs et la facturation ainsi que le montant élevé des
arriérés à recevoir ; et
(ix) le besoin de restructuration et de réforme de ce sous-secteur de l’électricité.
4.2.3.2 Les combustibles fossiles
Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur des
combustibles fossiles incluent :
(i) L’insuffisance des investissements pour les industries en amont et en aval ;
(ii) L’impact négatif de l’évolution des prix - en particulier les prix du pétrole sur les
marchés internationaux - sur la balance des paiements des États importateurs de
pétrole membres du COMESA rend inabordable le coût d’approvisionnement en
énergie;
(iii) Les coûts de transport élevés en raison de l’insuffisance des services de transport
tels que les oléoducs et gazoducs, les chemins de fer et les voies lacustres;
(iv) la faible capacité de stockage par rapport aux besoins ;
4.2.3.3 Les sources d’énergie renouvelables
Dans beaucoup d’États membres du COMESA, les problèmes du sous-secteur des sources
d’énergie renouvelables incluent :
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
(v)
(iii)
(vii)
(viii)
l’inefficience de la production et de l’utilisation des combustibles ligneux, dont
la conséquence est l’épuisement des ressources forestières, qui, à son tour, a
un impact néfaste sur l’environnement, dans la mesure où il accélère le
changement climatique, menace la biodiversité, intensifie l’érosion et a un
effet néfaste sur la santé des utilisateurs des combustibles ligneux, en
particulier dans les ménages ruraux ;
la faible sensibilisation du public à l’efficacité et à la puissance des
technologies d’énergies renouvelables (TER). Même dans les cas où les gens
ont des informations sur ces TER, ils sous-estiment généralement leur
potentiel réel, leurs limites et contraintes techniques ;
la faible production des équipements et des composantes ; le sousdéveloppement des marchés pour les équipements et services TER en raison
du coût initial élevé des investissements et du manque de capacité financière
pour couvrir l’investissement initial ;
l’inexistence de mécanismes pour le contrôle des normes et de la qualité des
TER : la mauvaise qualité de certaines technologies accessibles sur le
marché réduit leur durée de vie et ternit l’image des TER ;
l’insuffisance des mécanismes de financement en raison du manque de
mesures incitatives axées sur les prix, d’incitations matérielles et autres pour
faciliter l’investissement, la communication, la promotion et la diffusion des
TER ;
l’insuffisance des données disponibles sur le potentiel des sources d’énergie
renouvelables indigènes (géothermique, solaire, éolienne, mini et microhydraulique, etc.) ;
la pénurie de vendeurs locaux / fournisseurs capables d’exécuter des projets
au plan financier et technique et en termes de gestion ; et
les obstacles institutionnels, politiques, fiscaux et réglementaires.
4.2.4 PROBLEMES D’EFFICIENCE ET D’ECONOMIE DE L’ENERGIE
32
Les problèmes d’efficience et d’économie de l’énergie incluent les problèmes génériques des
principaux secteurs dont le transport, l’industrie, les ménages, l’agriculture, etc., et incluent
également ceux de nature sectorielle, soit à l’étape secondaire ou celle de l’utilisation finale.
En conséquence, dans beaucoup d’Etats membres les problèmes d’efficience et d’économie
de l’énergie incluent :
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
(v)
(vi)
4.3
le bas niveau de sensibilisation des consommateurs finals d’énergie à propos
des pratiques d’économie de l’énergie, des options et avantages, ainsi que
l’insuffisance des informations sur les technologies énergétiques améliorées ;
l’insuffisance des incitations, notamment les mécanismes de financement, à
investir dans les technologies et pratiques modernes et efficientes et
introduire des substitutions de carburant / technologie, comme par exemple le
GPL, le kérosène, l’énergie solaire, la technologie de combustibles plus
efficace, etc., pour les combustibles ligneux ;
l’absence de pénalités qui décourageraient l’utilisation excessive de l’énergie
et l’endommagement des ressources énergétiques ;
la prédominance de technologies énergétiques inefficaces, notamment les
fourneaux pour bois de chauffage, les lampes et autres appareils ;
la médiocrité de la culture d’entretien, et parfois, de mauvaises infrastructures
(routes) ; et
l’insuffisance du réseau de transport public / en commun, donnant lieu à
l’augmentation de la congestion des voies de circulation pendant les heures
de pointe et de la consommation énergétique par passager.
STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNEE
La stratégie de mise en valeur et d’utilisation coordonnées des ressources énergétiques
suppose que les États membres du COMESA doivent adopter une approche de planification
globale afin d’aborder les problèmes d’approvisionnement, et augmenter par conséquent les
avantages qui reviendraient à tous.
4.3.1 Coordination de la mise en valeur des ressources énergétiques
La région du COMESA est dotée de ressources énergétiques en abondance, qui incluent
l’énergie hydraulique, le charbon, le pétrole, le gaz naturel et les sources énergétiques
renouvelables telles que les combustibles ligneux, les biocarburants, les rayons solaires et le
vent, etc. Les ressources hydrauliques se trouvent en abondance en RDC, en Éthiopie, en
Zambie, etc. Les réserves de charbon sont principalement au Swaziland, au Zimbabwe et en
Zambie. Les réserves de pétrole et de gaz sont surtout présentes en Égypte, en Libye, au
Soudan, etc.
Même si la coopération mutuelle entre les pays dans la mise en valeur et l’utilisation des
ressources énergétiques se poursuit depuis un certain temps, il faut l’étendre à une plus
grande échelle et développer des projets de grande capacité dans l’intérêt de la région, pour
arriver à l’exploitation optimale des ressources et aux économies d’échelle. Un exemple
récent à signaler à ce sujet est la création de la société WESTCOR pour le développement
du projet INGA-III sur le fleuve Congo, qui prévoit une participation à la mise de fonds de
20% pour chacun des cinq pays participants. L’Afrique dans son ensemble a besoin de
nombreux projets de ce genre pour accélérer le développement du secteur de l’énergie et
fournir à sa population des services énergétiques de qualité à un coût abordable et
augmenter le niveau d’électrification semi-urbaine et rurale.
A présent, les États membres du COMESA sont engagés dans la coopération régionale à
travers deux pools énergétiques, à savoir le pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP :
Southern Africa Power Pool) et le pool énergétique de l’Afrique orientale (EAPP : Eastern
Africa Power Pool). Le SAPP comprend les services de 12 pays desquels neuf sont
uniquement des membres utilisateurs et cinq, à savoir la RD Congo, le Malawi, le Swaziland,
la Zambie et le Zimbabwe, sont des États membres du COMESA. Les sept pays couverts
par EAPP, qui sont membres du COMESA, sont le Burundi, la RDC, l’Egypte, l’Ethiopie, le
33
Kenya, le Rwanda et le Soudan. La RDC fait également partie du pool énergétique de
l’Afrique centrale (PEAC). L’exploitation de ces pools implique une mise en valeur conjointe
des ressources de production de l’électricité, permettant ainsi aux États membres de
renforcer leur coopération.
34
4.3.2 Energie hydraulique
L’énergie hydraulique est une source d’énergie renouvelable, économique, non polluante et
inoffensive pour l’environnement. Les projets hydroélectriques ont une longue durée de vie
utile - plus de 50 ans - et contribuent à la conservation des combustibles fossiles rares et
non renouvelables, à l’ouverture de possibilités de développement des zones isolées et
arriérées et à la réduction effective de la pauvreté. Les centrales hydroélectriques ont la
possibilité intrinsèque de démarrage et d’arrêt instantanés, et de variations de charge, etc. ;
elles contribuent à l’amélioration de la fiabilité du réseau électrique et représentent les
meilleurs choix pour faire face à la demande de pointe. Le coût de production est également
exempt d’inflation et diminue avec le temps. La région COMESA dispose d’un vaste potentiel
hydraulique (plus de 100.000 MW en RDC, 45.000 MW en Éthiopie, 6000 MW en Zambie).
Selon une étude sur les ressources énergétiques, menée par le Centre d’information sur
l’énergie du Conseil mondial de l’énergie, le potentiel hydroélectrique du Congo est de loin le
plus grand d’Afrique, et également l’un des plus vastes dans le monde. Certes, la
collaboration mutuelle entre les pays se poursuit depuis un certain temps, mais il faudrait
l’élargir à une plus grande échelle et élaborer des projets de grande envergure dans l’intérêt
de la région, en vue de parvenir à l’exploitation optimale des ressources et aux économies
d’échelle. Un exemple récent qu’il convient de citer est la création de la société WESTCOR
pour le développement du projet INGA-III sur le fleuve Congo, qui exige une participation à la
mise de fonds de 20% pour chacun des cinq pays participants. L’Afrique dans son ensemble
a besoin de nombreux projets de ce genre pour développer de façon accélérée le secteur de
l’énergie et offrir à sa population des services énergétiques de qualité à un prix abordable et
augmenter le niveau d’électrification des zones semi-urbaines et rurales.
Selon la base de l’étude effectuée en novembre 2007, les projets hydroélectriques suivants
ont été inclus dans le recueil des projets régionaux du COMESA, dans l’intérêt de plusieurs
pays, le pool énergétique de la zone de couverture et le pays chef de file identifié pour
l’exploitation. Les détails sur l’état et les coûts des projets, etc. sont présentés en annexe
VII.I.
Tableau 4.1
Projets hydroélectriques régionaux – conformément au recueil du COMESA
No.
Pays
Nom du projet
Couverture
Pays chef de
file
1. RDC
Inga1&2(H)-1775
MW SAPP/ COMESA RDC
Remise en état
2. Burundi
Rusizi-II
(H)-36
MW EAPP
Rwanda
&Rwanda
Remise en état
3. Burundi
Rusizi-III-(H)-82 to 275 EAPP
Burundi
&Rwanda
MW Etude de faisabilité
4. Rwanda
Rusizi-V-(H)-205
MW
Rwanda
Etude
préliminaire
de
faisabilité
5. Rwanda,
Chutes de Rusumo (H)-60
Rwanda
Burundi
et MW - Amélioration de
Tanzanie
l’étude de faisabilité
6. Burundi
Barrage hydroélectrique à EAPP
Burundi
Murumbwe,
Mpanda,
Kaburantwa
7. RDC
Inga III et Grand Inga (H)- Région COMESA RDC
39000 MW- Etude de et autre
faisabilité et exécution
physique
8. Malawi
Centrale de pompage de Région COMESA Malawi
Nyika (H)-1000 to 1500
MW-Etude de faisabilité
9. Malawi
Kapichira phase-II(H)-60 SAPP
Malawi
MWMobilisation de
35
ressources
10. Zambie
Kafue Gorge(H)-750 MWRecherche de financement
11. Zambie
Itezhi-tezhi(H)-120
MWRecherche de financement
12. Zambie
Kariba North bank Ext.
(H)-360 MW- Recherche
de financement
13. Zambie
Kalunghushi(H)-210 MWInstallation
des
équipements
14. Kenya
Sondu Miriu II (H)-21 MWAppel d’offres en cours
Source : Recueil de projets d’infrastructure prioritaires
SAPP/COMESA
Zambie
SAPP/COMESA
Zambie
SAPP/COMESA
Zambie
SAPP/COMESA
Zambie
EAPP
du COMESA - Novembre 2007
Il ressort du tableau ci-dessus qu’un grand nombre de projets hydroélectriques ont été inclus
en vue de la coopération interétatique et régionale. Cependant, mais la capacité totale
susceptible d’être exploitée dans les 4 – 5 années à venir est de 1811 MW seulement pour la
réhabilitation et 4961 MW pour les nouvelles centrales électriques par le biais de certains
projets de la Zambie, Inga III et des avantages découlant de la réhabilitation de vieux projets.
Les projets restants inclus dans le tableau se trouvent à l’étape d’étude de faisabilité ou
d’étude préliminaire de faisabilité, qui peuvent prendre de 8 à 10 ans lorsqu’ils prennent
forme. Il est entendu que l’Éthiopie et le Soudan sont également engagés dans le processus
de mise sur pied de nouveaux projets hydroélectriques dont les détails sont attendus.
4.3.2.1 Objectifs
La mise en valeur des ressources hydrauliques fait partie de la stratégie de développement
durable. Les principaux objectifs de la mise en valeur coordonnée des ressources
hydrauliques sont entre autres de :
(i) Stimuler la croissance économique durable ;
(ii) Promouvoir l’intégration régionale ;
(iii) Garantir des approvisionnements suffisants en énergie à la région à un prix
abordable et générer par conséquent un surplus de production ;
(iv) Contribuer efficacement à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs
du Millénaire pour le développement en Afrique (OMD);
(v) Faciliter l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour la majorité
des personnes vivant dans les zones urbaines et rurales;
(vi) Les barrages hydroélectriques doivent assurer une fonction polyvalente de réduction
des crues, d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable ;
(vii) Faciliter la réduction de la déforestation résultant de l’abattage d’arbres pour le bois
de chauffe et le charbon de bois utilisés pour la cuisson ; et
(viii) Exploiter le potentiel de la petite et mini- hydraulique pour répondre aux besoins
énergétiques des zones rurales.
4.3.2.2 Stratégies de planification
Dans la perspective de satisfaire les objectifs ci-dessus, de mise en valeur coordonnée des
ressources hydrauliques, il faut adopter certaines stratégies de planification communes en
vue de mettre à disposition d’une grande population du continent / de la région de l’énergie
électrique de qualité à un prix abordable.
Les stratégies de planification visant à répondre aux objectifs ci-dessus de mise en valeur
coordonnée des ressources hydroélectriques incluent :
A.
La mise en valeur complète du potentiel hydraulique par :
36
i.
ii.
iii.
B.
Le développement complet des lignes de transmission par :
i.
C.
la construction de nouvelles lignes d’évacuation de l’énergie et faciliter
l’interconnectivité au niveau régional en vue de faciliter l’accès à l’électricité
pour les bénéficiaires.
La facilitation du système de financement par :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
D.
le renforcement de la coopération entre les États membres, la mobilisation
conjointe des ressources et la recherche de fonds, en vue de profiter
pleinement des économies d’échelle et de gamme ;
la modernisation et la remise en état de vieilles installations hydrauliques
existantes ; et
l’intensification du développement des pico, micro, mini et petites
hydrauliques en vue d’utiliser pleinement leur énorme potentiel et un impact
en particulier dans les zones rurales de la région du COMESA, à travers un
plan directeur d’électrification rurale et l’intensification de leur étude et
évaluation économique (ce sont elles qui peuvent servir de moteur de
développement dans les zones rurales et isolées, où le raccordement au
réseau électrique est soit non faisable soit une option chère).
un cadre réglementaire bien conçue pour encourager les investissements et
les partenariats des secteurs public et privé ;
le développement d’une base de données des ressources énergétiques et
d’un système de partage de l’information bien étudiés;
des garanties nécessaires pour investisseurs, eu égard aux coûts initiaux
élevés en raison du besoin de barrages, un long délai de démarrage et une
longue durée de service, un système de financement approprié doivent être
mis en place, et prévoir des marges pour les surprises géologiques imprévues
;
des détails techniques appropriés et l’élaboration de contrat pour le projet ;
tous les accords internationaux sur le partage des coûts et des bénéfices
doivent être en place ; et
la protection en cas de changements / troubles politiques.
La facilitation de l’établissement des projets hydroélectriques régionaux de
grande envergure par la planification, la conception, l’exploitation et la gestion
globales, dans des conditions inoffensives pour l’environnement, en veillant à :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
la mise en place des accords de partage de l’eau et de l’électricité entre les
pays participants ;
l’allocation des droits d’utilisation ;
la garantie de flux saisonniers pour satisfaire les besoins en irrigation et en
eau potable ;
la prise en compte des aspects environnementaux, notamment en rapport
avec la forêt, l’écologie, la flore et la faune, le tourisme, etc.;
la prise en compte des aspects de réinstallation et de réintégration de
personnes déplacées et de création d’emplois ;
la prise en compte des besoins énergétiques des personnes vivant dans les
zones des projets et le milieu environnant ;
37
vii.
viii.
la préparation d’études de préfaisabilité et de faisabilité, des rapports détaillés
sur les projets, et l’évaluation des projets par des consultants de renom, y
compris une évaluation financière ;
la participation des États membres au financement par actions, et la remise
de la dette par les organismes multilatéraux et bilatéraux.
38
4.3.3 Combustibles fossiles
Les principaux combustibles fossiles utilisés pour les applications énergétiques sont le
pétrole, le gaz naturel et le charbon. Les produits pétroliers sont largement utilisés dans le
secteur du transport et de l’industrie. Dans le monde entier, le charbon est utilisé pour la
production de l’énergie thermique, suivi par le gaz naturel et les produits pétroliers, (fioul,
diesel à grande vitesse ou HSD, et le carburant diesel léger ou LDO, Naphthe, etc.) dans
une moindre mesure. L’ensemble des estimations de réserves de combustibles fossiles et
leur production dans la région COMESA est représenté dans le tableau 4.2 ci-dessous,
tandis que les détails sur les pays figurent à l’Annexe VII.II B.
Tableau 4.2
Réserves de combustibles fossiles, production et consommation dans la région
COMESA
Combustible Réserve
Production
Consommation % / Afrique %
/
monde
Pétrole
45914
2878900 barils 1212430 barils 40
1.44
millions
de par jour
par jour
barrels
Gaz
117065
2387 billion de 1493 billion de 50.7
1.43
billion pieds pieds cube
pieds cube
cube
Charbon
915 millions 4,58
million 6 million tonnes 1,7
0,1
tonnes
tonnes courtes courtes
courtes
Source : Annexe VII.II B
Si les produits pétroliers sont principalement utilisés pour le transport et d’autres activités et
ont des marchés ouverts, les réserves de charbon doivent être exploitées pour la production
de l’énergie et comme substitut des combustibles ligneux dans les ménages et les industries.
Les réserves de charbon de la région COMESA sont de l’ordre de 915 millions de tonnes,
tandis que la production est 4.57 millions de tonnes seulement, c.-à-d. à peine 0,5 % des
réserves. A ce titre, il existe un vaste rayon d’action pour la coopération régionale dans le
domaine de la production du charbon et la mise sur pied de centrales thermiques utilisant
cette denrée pour la fourniture d’une énergie de base et améliorer la l’accessibilité de
l’électricité dans la région. Les réserves de charbon se trouvent principalement dans cinq
pays, à savoir le Zimbabwe, le Swaziland, la RDC, l’Égypte et la Zambie.
Ces pays ont leurs propres plans de mise en valeur de ces mines de charbon et d’utilisation
de ce combustible pour la production ou l’exportation vers d’autres pays. La capacité
installée des centrales électriques dans les pays du COMESA est présentée dans le tableau
4.3 ci-dessous.
Il ressort du tableau ci-dessus qu’en dépit du grand potentiel hydroélectrique de la région,
seule une production d’environ 10,136 MW (26 %) est tirée du potentiel hydraulique, tandis
qu’une capacité installée d’environ 28,334 MW (73 %) provient des centrales thermiques.
Évidemment, le gros des centrales thermiques utilisant le pétrole et le gaz se trouve dans les
pays riches en pétrole, à savoir l’Égypte et la Libye (plus de 24,374 MW). Dans la région, les
réserves de charbon devraient être mises en valeur rapidement et être utilisées pour la
production de l’énergie de base, afin qu’il y ait une combinaison hydraulique - thermique
appropriée pour répondre à la demande de façon optimale et optimaliser également les
ressources hydrauliques pour répondre aux besoins des périodes de pointe.
39
Tableau 4.3
Capacité installée des centrales électriques de la région du COMESA
CAPACITE INSTALLEE
NO.
NOM
HYDRAULIQUE THERMIQUE AUTRES
TOTAL
MW
MW
MW
MW
1
BURUNDI
33
1
0
33
2
COMRES
1
4
0
5
3
RDC
2,410
33
0
2,443
4
DIJBOUTI
0
118
0
118
5
ÉGYPTE
2,783
18,936
225
21,944
6
ÉRYTHRÉE
0
150
0
150
7
ÉTHIOPIE
669
138
7
814
8
KENYA
677
409
129
1,215
9
LIBYE
0
5438
0
5,438
10
MADAGASCAR
105
122
0
227
11
MALAWI
285
25
0
310
12
MAURICE
59
641
0
700
13
RAWANDA
35
4
0
39
14
SEYCHELLES
0
95
0
95
15
SOUDAN
337
777
0
1,114
16
SWAZILAND
41
87
0
128
17
OUGANDA
310
3
0
313
18
ZAMBIE
1,692
8
0
1,700
19
ZIMBABWE
700
1,345
0
2,045
TOTAL COMESA
10,136
28334
361
38,831
22,043
86,034
2,181
110,258
AFRIQUE
776,760
2,752,191
483,485
4,012,436
MONDE
Source : Données fournies par les Etats membres et extraites de diverses sources, qui
seront mises à jour à la réception de données récentes
4.3.3.1 Objectifs
Les principaux objectifs de la mise en valeur coordonnée des ressources de combustibles
fossiles sont repris ci-dessous :
(i) Stimuler la croissance économique durable ;
(ii) Encourager l’intégration régionale ;
(iii) Procurer à la région des approvisionnements suffisants en énergie à un prix
abordable et, partant, générer un surplus de production ;
(iv) Contribuer effectivement à la réduction de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs
du Millénaire pour le développement en Afrique (MDG);
(v) Faciliter l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour la majorité
de la population vivant dans les zones urbaines et rurales ;
(vi) Mettre en valeur les mines de charbon en vue d’augmenter le niveau de production
et créer des emplois ;
(vii) Mettre en valeur les réserves de pétrole et de gaz en vue de relever les niveaux de
production ;
(viii) Développer de façon coordonnée les centrales thermiques à grande capacité
installées à l’entrée des puits de mines de charbon ou de gaz naturel pour produire
une énergie de base ; et
40
(ix) Utiliser les ressources de façon optimale dans l’intérêt de la région du COMESA dans
son ensemble et augmenter l’accessibilité de l’énergie dans les zones urbaines et
rurales.
41
4.3.3.2 Stratégies de planification
Dans la perspective de réaliser les objectifs ci-dessus, de mise en valeur coordonnée des
réserves de combustibles fossiles, il faut adopter certaines stratégies de planification
communes en vue de rendre les services énergétiques modernes accessibles à un prix
abordable pour une grande partie de la population du continent / de la région.
Pour réaliser les objectifs ci-dessus de mise en valeur coordonnée des réserves de
combustibles fossiles, les stratégies de planification, incluent :
A. Des stratégies de planification pour le pétrole et le gaz naturel
Adopter une approche coordonnée vis-à-vis de l’exploration des structures
géologiques réparties au-delà des frontières nationales;
Coordonner et entreprendre conjointement des activités de promotion ;
Harmoniser les lois, les réglementations et les accords qui régissent les activités
d’exploration, avec un accent particulier sur l’environnement, la santé et la
sécurité ;
Mettre sur pied une base de données régionale sur le pétrole et assurer un
échange considérable de l’information et des experts et un dialogue plus étroit ;
Promouvoir le commerce transfrontière et le transport de produits pétroliers en
créant des conditions juridiques et fiscales favorables ;
Promouvoir l’acquisition conjointe des produits pétroliers pour tirer profit de
l’économie d’échelle ;
Encourager l’aménagement conjoint et la mise en place des infrastructures de
raffinage, de stockage et de transport, et le partage de la capacité excédentaire ;
et
Créer un réseau régional de distribution de gaz en vue de l’utilisation du gaz pour
la production de l’énergie, d’autres applications industrielles et la consommation
des ménages en remplacement des combustibles ligneux.
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
viii.
B. Une stratégie de planification pour le charbon
(a)
Mise en valeur des réserves de charbon dans l’intérêt de la région en
procédant aux actions suivantes :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
(b)
Améliorer la coopération entre les pays du COMESA (Zimbabwe, Swaziland,
RDC, Égypte et Zambie) dotés de vastes réserves de charbon inexploitées par la
mise en place de centrales à l’entrée des mines de charbon, tout en gardant en
vue les énormes besoins électriques de la région ;
Effectuer une analyse appropriée de la qualité du charbon en vue d’identifier la
technologie convenable suivant la teneur en eau, en cendres et en souffre;
Faciliter la disponibilité de la terre, de l’eau de refroidissement et des parcs à
cendres ;
Identifier les bénéficiaires et s’assurer que des
accords appropriés de
partage des coûts et de l’électricité sont en place, notamment sur la fixation des
prix du charbon ; et
Envisager de mettre en place une société régionale d’énergie thermique du
COMESA si les pays membres en conviennent et en définissent les modalités.
Aménagement des lignes de transmission complémentaires
42
i.
en construisant de nouvelles lignes pour l’évacuation de l’électricité, et faciliter
l’interconnectivité au niveau régional pour que les bénéficiaires aient accès à
l’énergie.
43
(c)
i.
ii.
iii.
iv.
v.
(d)
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
viii.
Facilitation d’un mécanisme de financement approprié par :
la mise en place d’un cadre règlementaire bien conçu afin d’encourager les
investissements privés et les partenariats des secteurs public et privé ;
l’établissement d’une base de données bien étudiée sur les ressources
énergétiques et un système de partage de l’information bien conçu ;
la mise en place de mécanismes de financement appropriés et de garanties
requises par les investisseurs ;
la mise en place des détails techniques appropriés, l’établissement du contrat
pour le projet, et la mise en place de tous les accords internationaux sur le
partage des coûts et des avantages ; et
la protection par rapport aux changements / troubles politiques.
Facilitation de l’établissement de vastes projets thermiques régionaux
par la planification, la conception, l’exploitation et la gestion globales,
dans des conditions inoffensives pour l’environnement, en veillant à :
la mise en place des accords entre les pays participants sur le partage des coûts et
de l’énergie générés par le projet ;
la mise en place des accords de fourniture de carburant entre la compagnie
d’extraction minière / de production et l’auteur du projet énergétique, y compris une
formule d’ajustement des coûts du carburant afin de faire face aux inflations à
l’avenir ;
la disponibilité d’eau de refroidissement, voire pendant la saison estivale ;
l’exécution appropriée d’études d’évaluation de l’impact sur l’environnement pour
faire face aux émissions de dioxyde de carbone, des gaz à effet de serre, à la
pollution environnementale, d’études sur la qualité de l’évacuation de l’eau, etc., les
effets sur les forêts adjacentes, l’écologie, la flore et la faune, etc. ;
le règlement convenable des questions de réinstallation et de réintégration des
familles / personnes déplacées et de création de leurs emplois ;
la satisfaction des besoins énergétiques des personnes vivant dans la zone de
projet et le milieu environnant ;
l’élaboration des rapports des études préliminaires de faisabilité et des études de
faisabilité, des rapports détaillés sur les projets, d’un mécanisme de financement ;
l’évaluation par des consultants honorablement connus ; et
la mise en place d’un système de participation des États membres au financement
par actions, et la remise de la dette par les organismes multilatéraux et bilatéraux.
44
4.3.4 Politique stratégique sur la mise en valeur de la biomasse et d’autres sources
d’énergie renouvelables
Les sources d’énergie renouvelables incluent la biomasse en termes de combustibles
ligneux (bois de chauffe et charbon de bois), les résidus agricoles, les biocarburants, etc. ; et
les autres sources comme les rayons solaires, le vent, la géothermie, les vagues
océaniques, etc.
A.
Biomasse
4.3.4.1
Objectif
L’objectif est de garantir des disponibilités suffisantes de biomasse pour satisfaire la
demande, tout en minimisant dans une très large mesure l’impact sur l’environnement
associé à l’industrie de la biomasse.
4.3.4.2
Politiques stratégiques
Les politiques stratégiques requises pour répondre à l’objectif ci-dessus sont présentées ciaprès.
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
B.
Etant donné que les problèmes sont de nature locale et spécifique au site, la
politique stratégique doit se focaliser sur le développement, l’amélioration et la
facilitation de la coopération régionale en vue d’une utilisation durable, rationnelle
et écologique des combustibles ligneux, tout en gardant en vue :
a. la participation de la communauté locale à l’élaboration et à l’exécution
des politiques, avec une attention particulière sur la dimension genre ;
b. le renforcement de la capacité institutionnelle dans le sous-secteur des
combustibles ligneux par la formation, la collecte de données, la diffusion
de l’information, la recherche appliquée, etc.; et
c. l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation finale du combustible ligneux et
la recherche d’autres options par rapport à cette ressource.
Améliorer la productivité des ressources existantes de biomasse par une
utilisation efficace et efficiente grâce à des technologies améliorées (par exemple
augmenter l’efficacité de la production du charbon de bois) ;
Créer de nouvelles forêts par la promotion de l’aménagement de terres boisées à
but commercial, y compris dans les espaces périurbains, et la plantation d’arbres
à maturation rapide pour la production de l’énergie ;
Encourager la production de vastes résidus agricoles comme les coquilles des
cacahuètes, les tiges de coton, les résidus agro-industriels en termes de
biomasse, etc., et les utiliser efficacement en vue de la production de gaz ou
d’énergie à utiliser localement ;
Mettre en place des centrales à assise communautaire alimentées par la
biomasse en vue d’une utilisation efficiente et éviter les risques de santé associés
à la pollution résultant de la combustion directe du bois, etc. ;
Soutenir la sécurité énergétique dans les zones rurales pour la production et la
conservation alimentaire ; et
Promouvoir le développement et l’utilisation durables des biocarburants, de façon
à ne pas compromettre la production alimentaire dans la région.
Autres sources d’énergie renouvelables
Les autres sources d’énergie renouvelables incluent la chaleur du soleil, le vent, la
géothermie et les vagues océaniques, etc.
45
4.3.4.3 Objectif
Les objectifs de la mise en valeur des autres sources d’énergie renouvelables incluent :
i.
ii.
la diversification des sources d’énergie et l’augmentation de la contribution des
énergies renouvelables au bilan énergétique ; et
la promotion d’un accès équitable à des services de qualité en matière
d’énergies renouvelables au moindre coût, tout en veillant à la protection de
l’environnement.
4.3.4.4 Politiques stratégiques
Les politiques stratégiques requises dans le sens des objectifs ci-dessus incluent :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
viii.
ix.
x.
xi.
xii.
xiii.
l’exploitation maximale du potentiel d’énergies renouvelables selon sa faisabilité
dans les différentes localités ou zones ;
la mise au point / adoption de technologies commerciales bon marché et
l’extension de la portée de la technologie et du marché, avec le partage de
l’information par les pays membres ;
l’élaboration d’un mécanisme de financement convenable pour la mise en
valeur des sources d’énergies nouvelles et renouvelables;
l’application d’un régime fiscal de nature à promouvoir la mise en valeur et
l’utilisation des énergies nouvelles et renouvelables et à fournir des incitations
financières aux fournisseurs d’énergie renouvelables ;
l’utilisation des sources renouvelables pour le développement rural, la
production de revenus et la création d’emplois, comme par exemple les
installations de panneaux solaires, d’éoliennes, etc.;
la promotion de la coopération interétatique et internationale par l’adoption de
technologies bon marché et de stratégies d’exécution des projets ;
la promotion de la coopération multidisciplinaire et interinstitutionnelle entre les
institutions publiques et privées, les ONG et autres institutions en facilitant la
coordination ;
la promotion de la production de technologies rentables d’énergies
renouvelables par l’encouragement de la recherche – développement et la
facilitation du commerce de ces technologies au moyen la mise au point d’un
système de spécification normalisée ;
l’élaboration de paquets convenables pour diffuser l’information sur les énergies
renouvelables en vue de sensibiliser les investisseurs au potentiel économique
offert par ces sources énergétiques par l’établissement de projets pilotes à
assise communautaire, partout où cela est faisable, pour promouvoir l’adhésion
et mettre en place des centres de promotion des énergies renouvelables, avec
des expositions de démonstration et des programmes de formation ;
le renforcement des institutions en charge des énergies renouvelables en
augmentant leurs capacités et leur interaction sur le terrain ;
la création de possibilités génératrices de revenus, comme par exemple des
entreprises à petite échelle ;
l’élaboration de programmes visant à habiliter les femmes à avoir accès aux
services énergétiques appropriés ; et
la participation de la communauté à toutes les phases des activités du projet.
4.3.5 Energie nucléaire (exploration de l’uranium)
46
Il convient de signaler que l’Afrique du Sud est le seul pays africain producteur d’énergie
nucléaire. Si des gisements économiques d’uranium sont identifiés dans la région COMESA,
cette découverte peut conduire à l’élaboration d’un programme énergétique nucléaire à long
terme pour l’avenir et, partant, à un approvisionnement suffisant en électricité. Certes, le
développement de l’énergie nucléaire est aussi nécessaire, mais on doit partir sur des bases
entièrement nouvelles, c’est-à-dire : l’évaluation de la présence de l’uranium, son exploitation
minière, son enrichissement, le traitement du carburant, les usines d’eau lourde, etc., et
beaucoup d’inspections internationales, de garanties et d’interventions, avant de penser à la
production de l’énergie nucléaire dans la région. Il s’agit d’un processus à long terme et un
objectif difficile.
4.3.5.1 Objectifs
Les objectifs du développement de l’énergie nucléaire dans la région COMESA sont donnés
ci-après :
(i) Profiter de l’importance stratégique de l’énergie nucléaire et de son impact
économique possible à l’avenir, ainsi que ses vertus environnementaux ;
(ii) Diversifier les sources énergétiques et améliorer l’accessibilité de l’énergie dans la
région.
4.3.5.2 Politiques stratégiques
Les politiques stratégiques requises pour atteindre les objectifs ci-dessus incluent :
i.
ii.
iii.
4.4
la promotion de l’exploration conjointe des réserves d’uranium dans la région
COMESA ;
l’exploration des possibilités de coopération internationale dans les utilisations
pacifiques de l’énergie nucléaire ; et
la promotion de l’énergie nucléaire comme objectif à long terme pour satisfaire la
demande énergétique et le bien-être économique de la population dans son
ensemble.
ÉTAT DE LA COOPÉRATION DANS LA MISE EN VALEUR ET L’UTILISATION DES
RESSOURCES ENERGÉTIQUES PARMI LES ÉTATS MEMBRES DU COMESA
Au fil des années, la région du COMESA a élaboré et mis en oeuvre certains projets qu’on
pourrait citer comme modèles de coopération régionale et de coordination de
l’approvisionnement énergétique. Le Tableau 4.4 montre quelques-uns de ces modèles, qui
incluent, entre autres, les deux pools énergétiques de la région du COMESA, certains projets
de production hydroélectrique comme la centrale hydroélectrique sur le barrage de Kariba et
l’extension de l’oléoduc Mombasa-Nairobi-Eldoret-Kampala.
Tableau 4.4
Modèles de coopération sélectionnés dans la région COMESA
Description du projet
Pays couverts
Electricité:
1. Pool énergétique de l’Afrique RDC, Malawi, Swaziland, Zambie et
australe (SAPP : Southern Africa Zimbabwe. Outre l’Angola, le Botswana, le
Power Pool)
Lesotho, la Namibie le Mozambique, la
Tanzanie et l’Afrique du Sud, qui ne sont pas
membres du COMESA.
2.
Pool
énergétique
de
l’Afrique Burundi,
47
RDC,
Égypte,
Éthiopie,
Kenya,
orientale (EAPP : Eastern Africa Rwanda et Soudan.
Power Pool)
Zambie et Zimbabwe
3. Centrale hydroélectrique du
barrage de Kariba
Burundi, RDC et Rwanda
4. Centrale hydroélectrique Ruzizi II
(40 MW)
Pétrole
1. Extension de l’oléoduc Mombasa- Kenya, Rwanda, Ouganda. L’oléoduc devrait
Nairobi-Eldoret-Kampala
pour
le également être prolongé jusqu’à Bujumbura
transport des produits pétroliers (Burundi) et l’Est du Congo
jusqu’à Kigali
Enfin, il existe d’autres projets d’interconnexion de réseaux électriques et d’exploitation
conjointe des installations de production hydroélectrique et autres, en sus des projets des
sous-secteurs des combustibles fossiles, qui contribueraient à renforcer la coopération et
l’intégration. Ainsi, le programme d’intégration régionale du COMESA devrait absolument
mettre plus d’accent sur le développement énergétique par l’approfondissement de la
coopération régionale dans le secteur énergie.
De nombreux projets de coopération régionale en matière d’énergie ont été identifiés. Les
précisions sur ces projets, qui incluent la remise en état de vieux projets hydrauliques et
thermiques, de nouveaux projets utilisant des ressources hydrauliques, le charbon et le gaz,
les projets d’interconnexion des lignes de transmission, l’oléoduc et les installations de
stockage pour le GPL et les produits pétroliers, etc. sont présentées à l’annexe VII.I. Ladite
annexe donne également des informations sur l’état des projets, les estimations des coûts, la
zone de couverture des projets (les pools énergétiques et / ou les CER) et le pays chef de
file identifié pour l’aménagement du projet.
4.5
DEVELOPPEMENT INTEGRE DE L’ENERGIE AU PLAN REGIONAL
A ce jour, la coopération dans le secteur de l’énergie est perçue comme étant le
développement de certains projets de production électrique ou l’aménagement des
interconnecteurs des lignes de transmission ou des oléoducs communs pour deux ou
plusieurs pays dans le cadre des accords mutuels bilatéraux et multilatéraux. On n’en est
pas encore au large concept de coopération régionale du COMESA, qui permettrait le
développement des projets par la mise en place de sociétés régionales ou de tout autre
concept bénéfique pour la région dans son ensemble, et où chaque pays en tirerait profit
selon une proportion définie à l’avance. L’accord relatif au développement du projet
hydroélectrique Inga-3 (3500 MW) sur le fleuve Congo situé en RDC, conjointement par 5
pays formant une société séparée, à savoir WESTCOR (une initiative de la SADC), et se
partageant équitablement le capital, peut être perçu comme un début de coopération élargie
entre des pays africains aux fins d’une meilleure utilisation des ressources naturelles dans
l’intérêt de la population dans son ensemble. Le projet se trouve à des étapes avancées
d’immobilisation de capitaux pour son exécution.
4.5.1 Concept de société d’énergie à vocation régionale
Comme nous l’avons indiqué au premier chapitre, le modèle indien de développement de
projets énergétiques régionaux par les entreprises du secteur public central - comme la
Société nationale d’énergie thermique (NTPC : National Thermal Power Corporation) et la
Société nationale de l’énergie hydroélectrique (NHPC : National Hydroelectric Power
Corporation) - pourrait être étudié pour les cas où ces compagnies sont en train de mettre en
place des projets de grande envergure et où les avantages sont partagés sur la base d’une
formule définie à l’avance (les détails sont donnés en Annexe VII.III).
48
Une telle formule pourrait être modifiée et adaptée aux conditions prévalant dans la région
du COMESA. L’autre option est que le COMESA lui-même peut prendre l’initiative de mettre
sur pied des sociétés régionales - une pour le développement coordonné des projets
hydroélectriques en RDC, en Éthiopie et en Zambie, etc., et une autre pour la mise en place
de centrales thermiques aux entrées des puits des mines / de gaz au Zimbabwe, au
Swaziland, en RDC, en Zambie et en Égypte, etc. – dans l’intérêt de tous les États de la
région COMESA, avec un partage des coûts et avantages selon une formule convenue.
Ces ressources naturelles de production de l’énergie resteront le principal support de la
production énergétique pendant des années à venir et le moyen de satisfaire la demande.
Une combinaison judicieuse des ressources est nécessaire : l’énergie thermique pour la
charge minimale et l’énergie hydroélectrique pour la charge de pointe. Toutes les autres
ressources (biomasse, rayons solaires, petite, mini, micro et pico-hydraulique, géothermique,
etc.) et technologies peuvent uniquement jouer un rôle d’appoint et nécessiteront une
approche spécifique à la zone, selon la source la plus appropriée et l’emplacement. Des
directives types pour leur exploitation peuvent être fournies et servir de plateforme pour
l’échange d’information et du savoir-faire technique.
4.5.2 Concept de mégaprojets énergétiques à grande capacité
L’une des pratiques exemplaires, en ce qui concerne la mise en valeur coordonnée des
ressources énergétiques, qu’on peut apprendre de l’Inde, est le concept de mégaprojets
énergétiques ou UMPP (Ultra Mega power projects). Dans le cadre de ce processus, le
gouvernement indien a identifié un nombre de projets thermiques avec une capacité installée
de 4,000 MW, chacun à l’emplacement d’un carreau de mine ou dans des localités côtières
reposant sur l’importation du charbon.
Ce processus de sélection de l’auteur du projet implique un appel à la concurrence. Une fois
que les projets sont identifiés, un mécanisme à objectif particulier relevant du gouvernement
est mis en place et s’occupe de toutes les formalités requises, à savoir l’acquisition du
terrain; le circuit d’approvisionnement en combustibles (mine de charbon), l’accessibilité de
l’eau, l’approbation au point de vue de l’environnement, etc. Le Ministère de l’Énergie invite
également tous les services d’électricité du pays à évaluer leurs besoins et intérêt dans
l’achat de l’approvisionnement électrique de ces projets et procède à une allocation
provisoire de la capacité totale installée, en accordant évidemment la priorité aux besoins de
l’État où sera implanté le projet. Après ce processus, le gouvernement procède à un appel
d’offres pour l’aménagement du projet sur la base du coût de production énergétique
intéressant. En outre, ce processus abolit le rôle de régulateur pour les calculs tarifaires. Ces
projets sont principalement élaborés par des producteurs d’électricité indépendants, qui sont
des sociétés indiennes ou un consortium regroupant des sociétés internationales et
indiennes. Un concept similaire dans le cas de développement de grands projets
hydroélectriques est également en cours de préparation.
4.5.3 Modèle de coopération régionale du COMESA
Les deux modèles indiens présentés ci-dessus augmenteraient, pour le COMESA, les
possibilités d’élaborer des stratégies de mise en valeur coordonnée et d’utilisation optimale
de ses immenses ressources énergétiques. Les pools énergétiques et les interconnecteurs
existants pourraient être convenablement utilisés pour transmettre les parts aux Etats
membres respectifs sur la base de certains frais de transit convenus.
4.6
AVANTAGES / MESURES D’INCITATION POUR LA PARTICIPATION AUX
PROJETS DE DEVELOPPEMENT REGIONAUX
On recense un besoin croissant (pour le COMESA) de consolider davantage sa planification
coordonnée des ressources énergétiques en vue d’aboutir à la coopération dans la mise en
valeur et l’utilisation des abondantes ressources énergétiques, y compris leurs
infrastructures, en vue de se procurer des approvisionnements suffisants en énergie à un
49
prix abordable et réaliser en conséquence un surplus de production, faire face aux
contraintes de l’offre en matière d’énergie dans la région et contribuer à l’augmentation de la
concurrence productive et à la croissance économique et, à terme, à la réduction de la
pauvreté.
Les avantages / incitations pour la mise en valeur coordonnée des ressources énergétiques,
y compris leurs infrastructures, qui reviendraient aux Etats individuels membres du COMESA
à la suite de la participation dans un tel cadre de coopération seraient immenses et
donneraient lieu, entre autres, à :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
viii.
4.7
la réduction du coût unitaire de l’énergie sous l’effet de l’utilisation des avantages
des économies d’échelle et de gamme ;
la maximisation de la mise en œuvre et de l’utilisation des ressources indigènes
pour minimiser la dépendance vis-à-vis des importations d’énergie en provenance
de l’extérieur de la région ;
la facilitation de l’accès aux services et technologies énergétiques modernes pour
la majorité des populations vivant dans les zones urbaines et rurales, et
l’accélération de l’électrification rurale ;
la stimulation de la croissance et du développement économiques durables ;
la promotion de l’intégration régionale ;
la garantie d’approvisionnements suffisants en énergie, qui donneraient lieu à un
surplus de production ;
la contribution efficace à la réduction de la pauvreté et, partant, à la réalisation
des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ; et
l’existence de barrages hydroélectriques pour assurer une fonction polyvalente
d’atténuation des crues, d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable.
OUTILS D’EXECUTION DE LA STRATEGIE DE PLANIFICATION COORDONNÉE
La mise en œuvre des stratégies de planification ci-dessus pour la mise en valeur
coordonnée et l’utilisation optimale des ressources énergétiques dans la région COMESA
requiert :
i.
ii.
iii.
iv.
v.
vi.
vii.
une étude détaillée et appropriée des projets en vue de l’élaboration des rapports
de faisabilité détaillés et des rapports détaillés sur les projets prenant en compte
tous les aspects de la mise en valeur, y compris :
a. les questions de réhabilitation et de réinstallation ;
b. les études d’évaluation de l’impact sur l’environnement ;
c. les problèmes liés à la déforestation et à l’écologie, etc.;
d. le circuit d’approvisionnement en combustibles (pour les centrales
thermiques) ;
e. les besoins en eau de refroidissement (pour les centrales thermiques); et
f. l’acquisition de terrains
un système d’information approprié, le partage de données et une base de
données commune pour la région ;
la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, semi-qualifiée et non qualifiée, des
moyens de formation et une mise à jour régulière des connaissances ;
l’initiative et la participation du secteur privé ;
le renforcement des organismes d’intégration en matière d’énergie tels que les
pools énergétiques, l’Association des régulateurs de l’énergie, etc. ;
l’acquisition de fonds par des moyens novateurs, le partenariat des secteurs
public et privé (PPP), des projets conjoints, etc., et
la mise en place de société régionale d’énergie pour l’exécution des projets.
50
CINQUIEME CHAPITRE
PLAN D’ACTION POUR L’ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR
5.1
INTRODUCTION
L’insuffisance de l’accès à l’énergie est largement reconnue comme étant à la fois une cause
et une conséquence de la pauvreté. Par conséquent, on reconnaît que la fourniture des
services énergétiques en suffisance jouera un rôle important pour la réalisation des objectifs
du Millénaire pour le développement (OMD). En outre, l’accès inefficace et coûteux à des
ressources énergétiques limitées est également reconnu comme étant l’une des principales
contraintes sur le plan de l’offre pour les secteurs productifs des pays du COMESA. La
structure existante des secteurs de l’énergie reste l’un des principaux facteurs qui
contribuent à la compétitivité des secteurs privés de la région.
Il ressort de ce qui précède qu’il faut développer l’infrastructure énergétique de la région
COMESA afin d’aboutir à un changement positif dans les systèmes énergétiques et exploiter
collectivement les abondantes ressources énergétiques réparties de façon inéquitable dans
la région.
5.2
Objectifs du Plan directeur régional à moyen - long terme pour l’énergie
L’objectif global du plan directeur à moyen - long terme pour l’énergie est de contribuer à un
approvisionnement énergétique plus efficace, rentable et durable dans la région COMESA,
par l’interconnexion énergétique et, partant, faire face aux contraintes énergétiques sur le
plan de l’offre dans la région et contribuer à l’augmentation de la compétitivité productive et
de la croissance économique en vue de la réduction de la pauvreté. L’objectif spécifique est
d’aider la région COMESA à élaborer une Stratégie régionale pour l’énergie et d’un Plan
d’investissement prioritaire pour la région.
5. 3
ELABORATION D’UN PLAN DIRECTEUR A MOYEN - LONG TERME POUR
L’ENERGIE
Une étude sera menée en vue du développement de l’infrastructure énergétique de la région
COMESA, par l’élaboration d’un plan directeur à moyen-long terme pour l’énergie, pour
exploiter les ressources de façon coordonnée, dans l’intérêt mutuel des États membres du
COMESA. L’étude devra inclure.
5.3.1. Plan directeur en matière d'Énergie électrique
i.
ii.
iii.
iv.
l’évaluation de la demande en électricité en termes de charge maximale et de
besoins en énergie ;
l’évaluation de la capacité additionnelle de production électrique sur la base
des ressources énergétiques hydrauliques, thermiques et renouvelables pour
satisfaire la demande ;
l’identification du système de transmission de l’énergie en bloc pour
l’évacuation de l’électricité, et des interconnecteurs ;
l’économie et l’efficience de l’énergie ;
51
5.3.2
Plan directeur des combustibles fossiles
i.
ii.
iii.
iv.
les projets régionaux d’oléoducs et de gazoducs et le réseau régional de
distribution du gaz ainsi que les terminaux ;
les raffineries de pétrole et les installations de stockage ;
la mise en valeur des réserves de charbon à utiliser comme autre option à la
place des combustibles ligneux et la production de l’électricité ; et
les projets régionaux d’énergies renouvelables.
5.3.3 Directives relatives au Plan directeur de l’énergie renouvelable
Les projets d'énergie renouvelable sont spécifiques aux pays étant donné que le plan
devrait indiquer les directives techniques et régulatrices pour leur développement
selon la disponibilité des ressources spécifiques.
5.4
RÉSULTATS ESCOMPTÉS DU PLAN
RÉGIONALE DE MOYEN À LONG TERME
DIRECTEUR
D'ÉNERGIE
Selon les prévisions, les résultats escomptés des études sur le plan directeur de
moyen à long terme qui serait effectué incluraient ce qui suit :
i. préparation de la prévision de demande en énergie;
ii. identification des solutions de rechange pour de futurs projets d'énergie ;
iii. préparation du plan d'expansion d'énergie le moins coûteux ;
iv. identification des projets prioritaires d'énergie d'inter-connectivité;
v. élaboration des critères d'identification du mécanisme de financement le
plus approprié pour des projets prioritaires ; et
vi. identification des projets prioritaires d'intercommunication qui seront
financés par le Fonds d'infrastructure du COMESA, le partenariat
d'infrastructure de l'Afrique et l’UE, la BAfD, le partenariat entre les
secteurs public et privé, etc.
5.5.
PRINCIPALES ACTIVITÉS LIÉES À LA CONCEPTION DU
PLAN
DIRECTEUR D'ÉNERGIE RÉGIONALE DE MOYEN À LONG TERME
Les principales activités qui doivent être accomplies pour concevoir le plan directeur
d'énergie régionale de moyen à long terme incluent ce qui suit:
i. des études d'évaluation au niveau des pays en collectant les statistiques et
les données des pays membres du COMESA et par des discussions
détaillées avec les Etats membres en ce qui concerne les programmes de
développement spécifiques aux pays pour le secteur de l’énergie;
ii. étude exploratoire pour identifier des projets régionaux prioritaires d'énergie
en se basant sur une combinaison de scénarios régionaux de demande en
énergie dans la région COMESA ;
iii. conservation de l'énergie et efficacité de l’énergie; et
iv.
évaluation des fonds nécessaires pour l'exécution des arrangements de
plan directeur et de financement.
5.5.1 Plan directeur en matière d'Énergie électrique
i. études de planification de l'expansion de la production d'électricité en vue du
développement du plan de moindre coût en tenant compte des différents
scénarios de demande et de la disponibilité des ressources énergétiques ;
52
ii. études de planification de la transmission pour l'évacuation de l’électricité des
projets régionaux, renforcement/extension des inter-connecteurs et études
spécifiques de planification de la transmission par chaque pays en vue de
faire arriver l’électricité aux derniers consommateurs; et
iii. développement du plan-type du COMESA d'expansion du système de
distribution pour les pays membres, l'électrification rurale pour l’extension de
l'approvisionnement en électricité en milieu rural et distribution des
équipements de production en se basant sur les ressources énergétiques
modernes pour des secteurs où l'approvisionnement de grille est cher/peu
faisable.
5.5.2 Plan directeur des combustibles fossiles
i. plan directeur de moyen et long terme pour les secteurs du pétrole et du gaz
pour l'exploration et la production, le transport et les pipelines, les capacités
de traitement, les pipelines de gaz et les grilles de gaz ; et
ii. plan directeur de moyen et long terme pour le développement du secteur du
charbon pour la substitution du bois de chauffage dans le secteur domestique,
des usines de grande capacité de production d'électricité du jour et l’utilisation
par l'industrie telle que l'acier, le cuivre et toute autre industrie métallurgique.
5.6
ÉTAPES DE LA PRÉPARATION ET DE L’ADOPTION DU PLAN
DIRECTEUR D'ÉNERGIE
Le développement du plan directeur d’énergie électrique a démarré en octobre 2009
et il se terminera en janvier 2011. En attendant la disponibilité des fonds les lignes
directrices du plan directeur des combustibles fossiles et celui de l’énergie
renouvelable seront élaborées.
La préparation du projet de rapport sur le plan directeur implique les étapes
suivantes :
i. discussions internes au sein du COMESA ;
ii. transmission du projet de plan dans les membres et demande de
commentaires ;
iii. Révision du projet de rapport en se basant sur les commentaires,
suggestions, observations;
iv. atelier de validation par différentes parties prenantes;
v. adoption par les Organes directeurs du COMESA ; et
vi. publication du plan directeur d'énergie.
5.7
PROCÉDURES POUR DÉVELOPPER
L'ÉNERGIE DU COMESA
LE
PLAN
DIRECTEUR
DE
Les procédures pour développer différents plans directeurs de ce sous-secteur sont
expliquées ci-après.
5.7.1 Plan directeur de l'Énergie Électrique
Il faudrait prendre des mesures de court terme et long terme pour surmonter les
problèmes d'énergie auxquels fait face le COMESA. Les mesures de court terme
sont notamment des mesures du côté de l'offre et du côté de la demande. Les
mesures du côté de l’offre incluent les projets utilitaires qui sont censés être
opérationnels à court terme et la réhabilitation des centrales électriques. Du côté de
53
la demande, l'efficacité et la conservation de l’énergie ont pu être identifiées en tant
que mesures de court terme.
Les mesures de court et long terme qui ont été identifiées pour relever les défis de
l'énergie dans la région COMESA incluent le plan directeur d'énergie, la politique
énergétique et l'harmonisation des régulations.
Le plan directeur d'énergie électrique du COMESA est envisagé à travers
l'harmonisation du plan du pool énergétique de l'Afrique australe (SAPP) qui a été
déjà accomplie et du plan directeur d'énergie électrique du pool énergétique de
l'Afrique orientale qui, selon les prévisions, sera prête en octobre 2010.
5.7.2 Plan directeur des combustibles fossiles
Le plan directeur des combustibles fossiles comprend l'exploration, la production, les
capacités de raffinage, le transport et les pipelines, les pipelines de gaz et les grilles
de gaz, etc… A cet égard, il est recommandé que le COMESA identifie un pays qui a
une expérience professionnelle dans ces domaines d’activités pour faciliter la
préparation du plan directeur. Par ailleurs, l'association régionale des régulateurs de
l'énergie de l'Afrique orientale et australe (ARÉFOA) peut également prêcher
l'exemple. Dans le même ordre d’idées, le développement du plan directeur de soussecteur du charbon pourrait également être facilité.
5.7.3 Directives relatives au Plan directeur de l’énergie renouvelable
Comme indiqué plus tôt, les projets d'énergie renouvelable sont spécifiques aux pays
étant donné que le plan devrait indiquer les directives techniques et régulatrices pour
leur développement selon la disponibilité des ressources spécifiques. L’association
régionale des régulateurs d’énergie de l’Afrique orientale et australe (AREFOA) peut
jouer un rôle de premier plan.
54
ANNEXE VII.I
RECUEIL DES PROJETS REGIONAUX DU COMESA - SECTEUR ENERGIE (NOVEMBRE 2007)
NO.
1
2
3
4
5
6
7
8
PAYS
INTITULE DU PROJET
COUT
ETAT ET OBSERVATIONS DANS ZONE
PAYS
TYPE
DE
ESTIMATI LA
DOCUMENTATION
DU COUVERTE CHEF
PROJET
F
EN COMESA
DE FILE
MILLION
USD
RDC
Remise en état de Inga 1 et 452
Etude de faisabilité et transmission SAPP/COME RDC
GEN-REHAB
2 à hauteur de 1.775 MW,
associée
SA
actuellement : 40% de la
capacité installée
Burundi Remise en état de Rusizi II - 15
Exécution matérielle - Mobilisation EAPP
Rwanda GEN-REHAB
et
36 MW
de ressources pour la remise en état
Rwanda
Seychell Augmenter la capacité de 45 333
Recherche de financement
Impact régional
GEN-REHAB
es
production électrique de la
centrale Roche caiman
Seychell Augmenter la capacité de 9 333
Recherche de financement
Impact régional
GEN-REHAB
es
production électrique de la
centrale de la Baie Ste Anne
Rwanda, Centrale alimentée au gaz méthane du Etudes de faisabilité à faire, installation pilote à Rwanda GEN- NOUVEAU RDC et Lac Kivu (100 MW) - approvionnement achever sous peu à Gisenyi
GAZ
Ouganda du Congo et de l' Ouganda
Swazilan Aménagement d'une centrale 7
Etude de faisabilité en cours, Phase I SAPP/COMESA
GEN- NOUVEAU d
thermique
alimentée
au
achevée (identification de marché,
CHARBON
charbon , 1000 MW à 2000
disponibilité d'eau et de charbon à
MW
utiliser pour la centrale.
Swazilan Aménagement d'une centrale thermique La Phase II qui inclut des études techniques et économiques GEN- NOUVEAU d
alimentée au charbon, 3000 MW
va commencer sous peu, i.e. détermination de tarif, etc
CHARBON
Burundi Barrage électrique à
Mpanda, Kaburantwa
Murembwe, Financement à chercher
55
EAPP
Burundi GEN- NOUVEAU HYDRO
9
10
11
12
Burundi Rusizi III, 82 ou 275
et
Rwanda
Rwanda Projet Rusizi V (205 MW)
2
Rwanda, Chutes de Rusumo (60 MW)
Tanzanie
et
Burundi
RDC
Inga 3 et Grand Inga (3.500 10 548
MW + 39.000 MW)
13
Malawi
Centrale de pompage de 1 000
Nyika 1.000 à 1.500 MW
14
Zambie
Projet hydroélectrique - Kafue 1500
Gorge - 750 MW en 2015
15
Zambie
Projet hydroélectrique Itezhi- 210
Tezhi , 120 MW par ZESCO
16
Zambie
Projet
hydroélectrique
- 300
Extension Rive Nord de la
Kariba, 360 MW en 2012
17
Zambie
Projet hydroélectrique
Kalungushi, 218 MW
18
Kenya
19
Malawi
Etude de faisabilité en cours EAPP
Burundi
d'exécution avec le financement de
l'UE pour l'étude de faisabilité
Etude préliminaire de faisabilité en cours, avec le Rwanda
financement de l'UE
Etudes de faisabilité en cours d'actualisation par Rwanda
CNC Lavallin
GEN- NOUVEAU HYDRO
Besoin d'effectuer une étude de Région
faisabilité et exécution matérielle de COMESA
certaines unités de production
ailleurs
Besoin d'effectuer une étude de Région
faisabilité et exécution
COMESA
RDC
GEN- NOUVEAU HYDRO
Malawi
GEN- NOUVEAU HYDRO
et
Génie civil achevé ; transmission SAPP/COMESA
existe ;
installations électromécaniques à mettre en place ;
chercher des fonds pour l'exécution
Génie civil achevé, lignes de SAPP/COMESA
trasmission à établir, chercher des
fonds pour l'exécution
Génie civil achevé ; transmission SAPP/COMESA
existe ;
installations électromécaniques à mettre en place ;
chercher des fonds pour l'exécution :
ZESCO en contact avec China Hydro
Projet IPP
SAPP/COMESA
de 741 y
compris la
transmissi
on
Centrale hydroélectrique - Sondu Miriu II Financement en place (JICA). Appel EAPP
(Sangoro) (21 MW)
d'offres en cours
Centrale
électrique
de 47
Mobilisation de ressources (Banque SAPP
Kapichira - Phase II 64MW
mondiale a manifesté un intérêt)
56
Kenya
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
GEN- NOUVEAU HYDRO
20
Kenya
Exploration géothermique
21
Rwanda,
Tanzanie
et
Burundi
Ethiopie
et
Djibouti
Ethiopie
et
Soudan
Interconnexion électrique
22
23
Interconnexion de réseaux 62
électriques Ethiopie / Djibouti
Interconnexion de réseaux 60
électriques Ethiopie / Soudan
24
Kenya, Interconnexion de réseaux 880
Tanzanie électriques
Zambie
/
et
Tanzanie / Kenya
Zambie
25
Malawi
26
Interconnexion de réseaux 58
électriques
Malawi/Mozambique
RDC et Etude sur l'interconnexion 2
Zambie des réseaux électrique RDC /
Angola / Namibie / Zambie
Forage d'appréciation et mobilisation EAPP
de fonds pour l'exécution matérielle
pour
forage
de
produit
et
aménagement
de
la
centrale
électrique
Etude de faisabilité sera achevée EAPP
sous peu
Exécution matérielle, construction EAPP
d'une ligne de 230 KV, fonds 62M
USD
Exécution matérielle, le Soudan va EAPP
financer la construction jusqu'à la
frontière avec l'Ethiopie grâce à un
prêt de l'Inde. L'Ethiopie va négocier
avec la Banque mondiale. A achever
en juillet 2010.
Un conseiller en transactions a ete SAPP
recrute pour donner des services EAPP
consultatifs financiers, techniques et
juridiques.
Un
memorandum
d’information de projet (PIM) q ete
approuve pqr les trois pays. Pour
gerer efficacement le projet les
gouvernememnts de la Tanzanie, du
Kenya et de la Zambie ont convenu
de former une cellule de gestion de
projet (PMU).
Mobilisation
de
fonds
pour SAPP
l'exécution matérielle
Etude
SAPP
57
GENRENOUVELABLE
Rwanda INTERCOTRANSM
Ethiopie INTERCOTRANSM
Ethiopie INTERCOet
TRANSM
Soudan
et Kenya et INTERCOZambie TRANSM
Malawi
INTERCOTRANSM
INTERCOTRANSM
/Malawi/Tanzanie
27
28
29
30
Rwanda
et
Ouganda
Burundi
Interconnexion de réseaux 36
électriques
Rwanda
/
Ouganda
Interconnexion de réseaux 14
électriques
Burundi
/
Tanzanie
Kenya, Interconnexion de réseaux 70
Ethiopie électriques Kenya / Ethiopie /
et
Erythrée / Somalie
Erythrée
Zambie, Interconnexion de réseaux 40
RDC
électriques Zambie / RDC
31
Ethiopie Interconnexion
et Kenya Kenya
32
34
Kenya
et
Ouganda
Burundi
et
Rwanda
Egypte
35
Kenya
36
Kenya
33
Interconnexion
Ouganda
Interconnexion
Rwanda
Ethiopie
/
électrique
Kenya
électrique
Burundi
Interconnexion électrique
Soudan
Ligne de transmission
Mombasa (330 KV)
Egypte
L'actualisation
de
l'étude
de EAPP
faisabilité est en cours ; exécution
matérielle
Exécution matérielle
EAPP
Besoin de confirmer
faisabilité, et exécution
l'étude
Rwanda INTERCOet
TRANSM
Ouganda
Burundi INTERCOTRANSM
de EAPP
Revoir l'étude de faisabilité pour SAPP
certaines parties et exécution
matérielle
L'étude de faisabilité achevée
EAPP
/ Etude de faisabilité achevée, rapport EAPP
final attendu
INTERCOTRANSM
Zambie
INTERCOTRANSM
Kenya et INTERCOEthopie TRANSM
Kenya et INTERCOOuganda TRANSM
/ L'actualisation de l'étude de faisabilité est en cours ; étude de INTERCOfaisabilité à achever)
TRANSM
/ Etudes de faisabilité à entreprise et achevée en décembre INTERCO2008
TRANSM
Nairobi / La mobilisation de ressources pour EAPP
INTERCOl'exécution matérielle est en cours,
TRANSM
(coordonnée par la BAD, auprès des
bailleurs)
Ligne de trasmission Rabai / Garissa Phase I – Rabai/ Garsen/Lamu; EAPP
INTERCO(220 KV)
financement en place par l'Etat
TRANSM
chinois
(89M$), Entrepreneur
nommé
Phase II à commencer
58
après l'achevement de la phase I.
37
38
39
40
41
43
44
45
46
47
48
49
Malawi
Interconnexion
électrique 92
Mobilisation de ressources
Région COMESA
INTERCOMalawi-Zambie 220 Kv
TRANSM
Zimbabw 2ème ligne Alaska-Sherwood 15,5
Promotion par SAPP. Mobilisation SAPP
INTERCOe
33Kv
et dispositifs de
de fonds pour l'aménagement du
TRANSM
compensation de voltage
projet.
associés
Zimba- 2ème ligne
ZESA-Eskom 46,1
Financement nécessaire
SAPP
INTERCObwe
420Kv
TRANSM
Zimba- Triangle-Orange Grove
- 49,2
Financement nécessaire
SAPP
INTERCObwe
ligne 33Kv et sous-station
TRANSM
Zimba- 2ème interconnecteur Songo- 65
Financement nécessaire
SAPP
INTERCObwe
Bindura
TRANSM
Zimba- Triangle-Witcop-Afrique
du 40
Financement nécessaire
SAPP
INTERCObwe
Sud
TRANSM
Zimba- Projet
hydroélectrique
–
bwe
Extension Rive Sud de la
Kariba
Rwanda, Interconnecteurs électriques
L'étude de faisabilité sera achevée EAPP
Rwanda INTERCORDC et
sous peu
TRANSM
Ouganda
Kenya
Ligne de transmission Olkaria 40
Etude de faisabilité revue sous JICA EAPP
INTERCO– lessos (220 KV double
TRANSM
circuit)
Kenya
Elaboration
d'un
plan 1
L'avant-projet et les TdR ont été Région COMESA / EAPP
directeur de l'énergie à
élaborés . Mobilisation de fonds pour
moyen-long terme
élaborer le plan directeur
Kenya
Installation de stockage du GPL pour Mobilisation de ressources pour Etats du Corridor Nord STOCKAGE
6.000 de tonnes métriques à Kipevu
l'exécution matérielle
GPL
Kenya et Oléoduc Kenya / Ouganda - 100
Oganda produits pétroliers
Entrepreneur identifié; et le projet est Kenya
à l'étape de définition.
Ouganda
59
et Kenya et OLEODUC
Ouganda
DE
50
Kenya, Extension
de
l'oléoduc 1,5
Ouganda Kenya/Ouganda
jusqu'au
Rwanda/Burundi/RDC
51
Kenya
52
Etude en cours
Kenya,
Rwanda OLEODUC
Ouganda,
Rwanda,
Burundi
et
RDC
Kenya et ailleurs
OLEODUC
Augmentation de la capacité de l'oléoduc Exécution en cours
Mombasa/Nairobi
Ouganda Projet hydro-électrique de Bujagali En cours de construction jusqu’en EAPP
(Bujagali Hydro-power project) 250 MW 2011.
53
Ouganda Projet hydro-électrique de Karuma
(Karuma Hydro-power project) 176 MW
EAPP
54
Ouganda Galagala
EAPP
55
Djibouti
Développement de la capacité géothermale 150 millions de dollars - Etude de EAPP
faisabilité á achever
60
Ouganda Projet de
production
d’énergie
Ouganda Projet de
production
d’énergie
Ouganda
Djibouti Nouveau projet de
production
d’énergie
ANNEXE VII.II A
DONNÉES DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE DANS LES PAYS DU COMESA
N°
NOM
1
BURUNDI
2
COMORES
3
RDC
4
DIJBOUTI
5
ÉGYPTE
6
ÉRYTHRÉE
7
ÉTHOPIE
8
KENYA
9
LIBYE
10
MADAGASC
AR
GÉNÉRATION D’ÉLECTRICITÉ
CAPACITÉ INSTALLÉE
HYDR
O
THERMIQU
E
AUTRE
S
TOTAL
MW
MW
MW
MW
32
1
0
1
4
2410
HYDRO
DISPONIBILITÉ/CONSOMMATION
THERMIQUE
AUTRES
CONSOM
MATION
ÉLECTRI
CITÉ
GWH
PERTE
ST&D
GWH
DISPON
IBILITÉ
ÉNERGI
E
GWH
GWH
GWH
GWH
GWH
GWH
33
85
2
0
87
40
0
127
121
6
0
5
2
18
0
20
0
0
20
19
1
33
0
2443
7220
23
0
7243
6
1799
5450
5158
292
0
118
0
118
0
250
0
250
0
0
250
232
18
2783
18936
225
21944
12925
101866
616
115407
208
557
115058
102475
12583
0
150
0
150
0
251
2
253
0
0
253
216
37
669
138
7
814
3226
42
0
3268
0
0
3268
2941
327
677
409
129
1215
3245
1859
1160
6264
11
47
6228
5124
1104
0
5438
0
5438
22552
0
22552
0
93
22459
20707
1752
105
122
0
227
344
0
975
0
0
975
907
68
0
631
61
TOTAL
IMPORT
(+)
EXPOR
T (-)
GWH
11
MALAWI
12
MAURICE
13
RWANDA
14
15
SYCHELLE
S
SOUDAN
16
SWAZILAND
17
OUGANDA
18
ZAMBIE
19
ZIMBABWE
TOTAL
COMESA
285
25
0
310
1100
30
0
1130
0
0
1130
1051
79
59
641
0
700
77
22737
0
2350
0
0
2122
1880
242
35
4
0
39
130
4
0
134
120
10
244
235
9
0
95
0
95
0
208
0
208
0
0
208
193
15
337
777
0
1114
1368
2669
0
4037
0
0
4037
3398
639
41
87
0
128
154
270
0
424
760
0
1184
1154
30
310
3
0
313
1160
1
0
1161
0
180
981
900
81
1692
8
0
1700
9236
53
0
9289
187
255
9221
8625
596
700
1345
0
2345
5496
3971
0
9467
2867
34
12300
11594
706
10136
28334
361
38831
46055
136686
1778
184519
4199
2975
185743
166930
18585
22043
86034
2181
110258
90923
443480
12384
546787
32416
31858
547345
480004
67341
77676
0
27521
91
483485
4012436
2997063
1194304
1
3074567
1801467
1
608354
607792
1801523
3
16385179
1630054
AFRIQUE
MONDE
62
Annexe VII.II B
DONNÉES DU SECTEUR ÉNERGÉTIQUE DANS LES PAYS DU COMESA -----2006
N°
NOM
PÉTROLE
RESER
VES DE
BRUT
PROUV
ÉES
ESTIMA
TIVES
MILLIO
NS
BARILS
GAZ
CHARBON
PRODU
CTION
DE
PÉTRO
LE
CAPACITÉ
DE
RAFFINAG
E DU BRUT
CONSOM
MATION
DE
PÉTROLE
RESERVES PRODUCTIO
DE
GAZ N DE GAZ
PROUVÉES
ESTIMATIV
ES
CONSOM
MATION
DE GAZ
MILLIERS
BARIL/JR
MILLIERS
BARIL/JR
MILLIARDS
CFT
MILLIARDS
CFT
MILLIAR
DS CFT
0
2.7
0
0
0
RESERVES
DE
CHARBON
RÉCUPÉR
ABLES
ESTIMATIV
ES
MILLIONS
TONNES
COURTES
PRODUC
TION DE
CHARBO
N
CONSOM
MATION
DE
CHARBO
N
0
THOUSA
NDTONS
COURTE
S
0
THOUSA
NDTONS
COURTE
S
0
1
BURUNDI
0
MILLIE
RS
BARIL/J
R
0
2
COMORES
0
0
0
0.76
0
0
0
0
0
0
3
RDC
187
20.00
0
11.50
35
0
0
97.003
136.690
337.307
4
DIJBOUTI
0
0
0
12.20
0
0
0
0
0
0
5
ÉGYPTE
3700
668.22
726.00
645.00
58500
1864.80
1267.80
23.149
27.560
1425.289
6
ÉRYTHRÉE
0
0
15.00
5.00
0
0
0
0
0
0
7
ÉTHOPIE
0
0
33.40
880
0
0
0
0
0
8
KENYA
0
0
69.30
0
0
0
0
0
132.277
86.00
63
9
LIBYE
41464
1809.92
380.00
256.00
52650
522.70
225.70
0
0
0
10
0
0
15.00
17.30
0
0
0
0
0
11.023
11
MADAGASC
AR
MALAWI
0
0
0
7.00
0
0
0
2.205
0
2.205
12
MAURICE
0
0
0
13,60
0
0
0
0
0
21.7
13
RWANDA
0
0
0
5.60
2000
0
0
0
0
0
14
SYCHELLES
0
0
0
6.00
0
0
0
0
0
0
15
SOUDAN
563
380.52
122.00
82.30
3000
0
0
0
0
0
16
SWAZILAND
0
0
0
3.60
0
0
0
229.281
342.380
242.729
17
OUGANDA
0
0
0
11.70
0
0
0
0
0
0
18
ZAMBIE
0
0.16
24.00
14.40
0
0
0
11.023
268.960
188.495
19
ZIMBABWE
0
0
0
15.10
0
0
0
553.360
3799.7
3624.400
TOTAL
COMESA
AFRIQUE
45914
2878.90
1368.00
1212.46
117065
2387.30
1493.50
916.021
4575.260
5985.425
102580
3230.00
2984.90
485841
12827.00
2947.00
54680.000
27585
210872
MONDE
1292936
10356.1
0
84542.9
0
85345.00
84977.70
6124016
127787
104425
930423
6778589
6737319
64
Annexe- VII.III
COOPÉRATION RÉGIONALE – UNE EXPÉRIENCE INDIENNE
L’Inde est un pays vaste constitué de 28 États et de quelques territoires de l’Union. Le pays
est divisé en cinq régions puissantes, à savoir le Nord, l’Ouest, le Sud, l’Est et le Nord-est.
Les ressources pour la production d’énergie y sont assez diversifiées. Alors que les régions
Est et Ouest regorgent de charbon, le Sud possède le lignite, tandis que le Nord et le Nordest sont riches en hydroélectricité. Pour pouvoir satisfaire les besoins croissants en
énergie, il est essentiel d’exploiter toutes les ressources locales d’une façon optimale en
utilisant les technologies les plus performantes, tout en gardant à l’esprit les préoccupations
concernant les émissions du gaz à effet de serre et l’environnement.
Le secteur énergétique en Inde est du ressort des gouvernements des États respectifs en ce
qui concerne la production et la distribution d’énergie aux consommateurs. Les Offices
d’électricité des États prennent en charge singulièrement les activités générales de
production et de distribution d’énergie aux consommateurs. Cependant, en vue des intérêts
nationaux, quelques vastes projets hydroélectriques à fins multiples ont été développés
conjointement par un groupe d’États tels que le projet Bhakra-Nangai sur le fleuve Satluj, le
projet du barrage Hirakud dans l’Orissa sur le fleuve Mahanadi, Gandhi Sagar, Jahawar
Sagar et Ranapratp Sagar sur le fleuve Chambai développés conjointement par les États de
Rajasthan et Madhya Pradesh. Il y a également un petit nombre de projets dans les États du
Sud de Tamilnadu, Karnataka et Andhra Pradesh dans les bassins de Krishna Godavari
développés sur la base du partage de coûts en irrigation et en énergie. De la même façon, la
centrale thermique à base de charbon de Satpura a été développée conjointement par
Madhya Pradesh et Rajasthan. Il y a beaucoup plus d’exemples de ce genre de
développement coordonné dans le secteur énergétique en Inde.
Au milieu des années 70 (1975), il a été estimé que le gouvernement central devrait
s’engager dans des projets de production et de transport d’énergie dans le cadre du secteur
central pour accompagner et renforcer les efforts des États dans l’amélioration de la position
d’approvisionnement d’électricité et développer les ressources nationales d’une manière
intégrée et optimale en vue des intérêts nationaux. Par conséquent, des organismes tels que
National Thermal Power Corporation (NTPC) , National Hydro-electric Power Corporation
(NHPC) & Power Grid Corporation of India (PGCIL) ont été créés d’une façon échelonnée.
Avant cela, le secteur central avait mis en place des organisations telles Damodar Valley
Corporation (DVD), Neyveli Lignite Corporation (NLC), etc. pour s’occuper du
développement intégré des ressources de la région. La Commission de l’énergie atomique
créée par le gouvernement central était responsable du développement de l’énergie
nucléaire, et ceci incluait l’extraction de l’uranium, les grandes usines d’eau, la
transformation du carburant, etc. en plus de la mise en place des centrales électriques. Plus
tard, la production d’énergie a été confiée au secteur public et la Nuclear Power Corporation
of India Ltd (NPCIL) a été créée.
NTPC:
National Thermal Power Corporation (NTPC) a été créé en vue du développement
coordonné de l’énergie thermique. Cette société a reçu mandat de mettre en place
les Super Thermal Power Projects (STPP) de préférence aux sièges des mines de
charbon à l’avantage de la région. Étant donné que le pays a été divisé en cinq
régions puissantes, chaque État de la région recevra sa part suivant une formule
commune élaborée par la Commission indienne de planification. La formule de
partage d’énergie est basée sur les paramètres tels que la population, la
consommation d’électricité pendant les cinq dernières années, l’assistance du
gouvernement central à l’État et quelques autres paramètres pertinents. L’État où le
projet est implanté reçoit une part de 10% de la capacité installée en guise
d’encouragement, et ce au- delà de ce qui lui revient comme droit basé sur la
formule, et 15% de la capacité est mis à la disposition du ministère central d’énergie
aux fins de répartition en cas d’urgence aux États déficitaires/nécessiteux. Les 75%
qui restent sont attribués aux États membres dans la région sur la base de la formule.
Ce concept a permis d’introduire des unités d’énergie thermique à grande échelle de
500 MW au réseau national et des économies d’échelle, réduire la charge sur le
réseau ferroviaire dans le transport du charbon et introduire les meilleures
technologies internationales
disponibles dans le secteur énergétique indien.
Singrauli et Rihand au Nord, Vindhyachal et Korba à l’Ouest, Ramagundem au Sud,
Kahalgaon, Talcher et Farakka à l’Est ont été instaurés avec une capacité allant de
2000 à 3000 MW à chaque emplacement. NTPC a également mis en place quelques
centrales à cycle mixte à vocation régionale. Aujourd’hui, NTPC dispose d’une
capacité de plus de 25000 MW distribués dans tout le pays, il prévoit avoir une
capacité de 50000 MW d’ici 2012.
NHPC
National Hydro Power Corporation (NHPC) a lui aussi été créé en 1975 pour
coordonner le développement de l’énergie hydroélectrique dans le pays. Il a reçu
mandat de développer des projets hydroélectriques uniquement à vocation régionale.
Les ressources hydroélectriques se trouvent principalement dans la partie nord et
nord-est du pays. NHPC s’est engagé dans les projets hydroélectriques dans les
États de Jammu-Kashmir, Himachal Pradesh, Uttrakhand, Madhya Pradesh, etc.
Ceci a également introduit les meilleures technologies internationales disponibles
dans la construction des centrales électriques au fur et à mesure que les projets se
développaient, par moyen d’appels d’offre internationaux et dans le cadre d’aide
offerte par des institutions multilatérales et bilatérales comme la Banque mondiale, la
BAD, les consortiums français, japonais et canadiens. La formule de partage
d’énergie était en quelque sorte différente de celles des projets hydroélectriques car
les États où les projets étaient implantés recevaient gratuitement du projet 12%
d’énergie; 15% était tenu à la disposition du ministère central d’énergie et 73% était
distribué sur la base de la formule. À présent, la capacité installée de NHPC est
de…………………..MW, et ce dernier est en train de construire une centrale
d’environ……………..MW à distribuer d’ici 2012.
PGCIL et AUTRES INIATIVES:
Au début, le réseau de transport pour l’évacuation de l’énergie à partir des projets
énergétiques du secteur central ainsi que le transport dans les États bénéficiaires
étaient confiés à ces sociétés. Par la suite, le transport a été séparé de la production,
et un secteur public à part a été mis en place en 1989, à savoir Power Grid
Corporation of India Ltd (PGCIL) (baptisé après National Power Transmission
Corporation), et il a été exclusivement chargé de s’occuper de l’évacuation de
l’énergie des projets du secteur central et du transport interrégional d’énergie.
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D’autres sociétés de production d’énergie ont été formées dans le secteur public:
NEEPCO dans la région du nord-est chargée des plans de développement de
l’énergie, NLC chargée du développement intégré des projets énergétiques à base
du lignite, NPCIL pour le développement de l’énergie nucléaire en Inde. Quelques
sociétés de production d’énergie ont été également formées dans le secteur mixte
entre le gouvernement central et le gouvernement de l’État pour le développement
des projets spécifiques aux vallées fluviales, à savoir SJVNL, THDC. Des efforts
supplémentaires du secteur central des services publics pour augmenter
considérablement la production et mettre en œuvre les nouveaux projets de transport
ont contribué à l’amélioration globale du scénario énergétique dans le pays. Au début
des années 90, le secteur privé a eu accès à la production en vue de mobiliser des
ressources supplémentaires.
67
ANNEXE VII.IV
POOLS ENERGETIQUES EN AFRIQUE
La plupart des pays africains font actuellement partie de l’un ou l’autre pool énergétique. Le
principe de pool énergétique repose l’objectif de planification et d’approvisionnement fiable et
économique en électricité par les services en charge de l’énergie de pays voisins dans le but
de satisfaire leur demande combinée. Le Pool énergétique de l’Afrique australe (SAPP),
institué en 1995 par des accords intergouvernementaux, est le deuxième plus vieux pool
énergétique mis en place avec le principe de base de connecter le réseau hydroélectrique
du Nord de la SADC au réseau thermique du Sud. Le Pool joue un rôle d’échange de
l’information et de coordination régionale. L’adhésion au Pool, qui est volontaire, ne
comporte pas d’engagement contractuel pour l’exécution de plans régionaux / du Pool. Le
SAPP est un pool coopératif et se fonde sur les objectifs régionaux et l’intérêt commun des
États membres et aborde les questions de planification, notamment :
 l’information sur la demande future, la capacité et les nouvelles centrales /
installations
 la préparation de sous-plans régionaux
 les plans à court terme de remise en état et d’expansion de la production électrique
 les projets à long terme d’expansion de la production électrique jusqu’en 2010
 les interconnecteurs pour agrandir le réseau.
Tous les services énergétiques du SAPP ont les mêmes droits et obligations et ont convenu
d’agir solidairement, sans un abus quelconque envers l’un ou l’autre. Le SAPP est en train
de se transformer en un pool compétitif. Cela signifie que selon ce processus, les membres /
participants achètent et vendent l’électricité en concurrence les uns avec les autres à partir
de diverses plateformes de commerce de l’électricité. Le SAPP regroupe les services
énergétiques de 12 pays :
a. Botswana (BPC)
b. Mozambique (EDM)
c. Angola (ENE)
d. Lesotho(LEC)
e. Namibie (Nam Power)
f. Afrique du Sud (ESKOM)
g. Tanzanie (Tanesco)
h. République démocratique du Congo (SNEL)
i. Malawi (ESCOM)
j. Swaziland (SEB)
k. Zambie (Zesco)
l. Zimbabwe (Zesa)
De cet ensemble, cinq pays - de (h) à (l) - sont des Etats membres du COMESA activement
engagés dans la gestion du Pool.
POOL ENERGETIQUE DE L’AFRIQUE ORIENTALE OU EAPP (EAST AFRICA POWER
POOL)
Le Pool énergétique de l’Afrique orientale ou EAPP a été institué en février 2005. Il regroupe
les services énergétiques de sept Etats membres du COMESA, aussi motivés que les
membres du SAPP. Les sept services d’approvisionnement électrique sont les suivants :
1. Burundi (REGIDESO)
2. République démocratique du Congo (SNEL)
3. Egypte (EEPCO)
4. Kenya (Kengen, KPLC)
5. Rwanda (Electogaz)
6. Soudan (NEC)
7. SINLEC (RDC+ Burundi+ Rwanda)
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L’EAPP se concentre surtout sur la mise en place d’interconnexions électriques à courtmoyen terme (Ouganda-Kenya, Rwanda- Burundi- Est de la RDC, et Zambie-TanzanieKenya) et des plans à long terme (Kenya-Ethiopie, Ethiopie-Soudan et Ethiopie- Djibouti). Le
Secrétariat de l’EAPP travaille sous la supervision générale du COMESA ; des efforts sont
en cours pour l’élargir davantage et impliquer tous les 19 États membres dans la mise en
valeur et l’utilisation coordonnées des ressources énergétiques au plan régional.
WESTCOR
WESTCOR est une initiative de coopération régionale de la SADC, conçue à travers les
efforts combinés des services énergétiques de l’Angola, du Botswana, de la RDC, de la
Namibie et de l’Afrique du Sud, dans le but d’utiliser les ressources hydrauliques du Fleuve
CONGO à INGA pour approvisionner en électricité ces cinq pays et, à terme, la région SADC
dans son ensemble. WESTCOR est une entreprise conjointe mise en place pour
l’aménagement du projet INGA –III (3500 MW) en RDC, avec des lignes de transmission et
des lignes de télécommunication. Il est prévu une participation de 20% à la mise de fonds
par chaque pays participant. Le projet se trouve aux étapes avancées d’immobilisation de
capitaux. Une fois exécuté, le projet contribuera largement à améliorer l’état
d’approvisionnement électrique dans cette région et ouvrira la voie à de nombreux autres
projets de coopération régionale et d’exploitation coordonnée des ressources énergétiques,
dans l’intérêt mutuel des pays participants.
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