rapport d`activité 2014

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rapport d`activité 2014
RAPPORT D’ACTIVITÉ
ANNÉE 2014
une scène nationale • un service public • deux théâtres d’agglomération
SOMMAIRE général
• RAPPORT MORAL
p3
• RAPPORT D’ACTIVITÉ
p9
• STATISTIQUES
p133
• RAPPORT FINANCIER
p161
• REVUE DE PRESSE
p185
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RAPPORT
MORAL
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Madame, Monsieur, mes cher(e)s collègues,
En ma qualité de Président du Conseil d’administration je suis particulièrement heureux d’ouvrir cette assemblée générale sur un bilan particulièrement gratifiant pour notre Scène nationale. Des indicateurs en hausse plus de 60 000 entrées comptabilisés sur l’ensemble du territoire valdoisien - illustrent de manière tout à fait
remarquable le travail mené par l’équipe du théâtre dans le cadre de sa mission au service des publics.
Alors que vous savez comme moi les raisons d’être inquiet des possibilités de développement de ce secteur, essentiel cependant pour le bien être des habitants, et la culture de nos concitoyens, le bilan 2014 de L’apostrophe est
en quelque sorte la preuve que nous n’agissons pas pour rien. Et que ses programmes intéressent de plus en plus.
Ce que recouvrent les chiffres et les comptes-rendus ci après est impressionnant. Par la qualité des informations
fournies autant que par le volume des actions menées. Je tenais à vous en rendre témoin, vous qui êtes aussi
comme administrateurs du théâtre les premiers observateurs de son travail vous qui avez tous les éléments d’appréciation et de décision sur ses orientations.
On peut se souvenir qu’en fin d’exercice 2013, je concluais mon propos sur la perspective d’adoption d’un nouveau Contrat d’objectifs et de moyens pour notre Scène nationale qui se trouve sans texte de référence depuis
Juin 2013, fin du précédent.
L’attente des échéances électorales de mars 2014 rendait difficile en effet que l’équipe sortante de la
Communauté d’agglomération puisse engager l’avenir et il convenait en conséquence d’attendre la nouvelle
équipe élue chargée de gérer l’agglomération de Cergy-Pontoise.
Le Conseil d’administration de Juin 2014 a donc entériné une situation d’attente susceptible d’évoluer avec l’arrivée conjointe d’une nouvelle équipe administrative à la direction de la Communauté d’agglomération de
Cergy-Pontoise ayant suggéré de bien prendre la mesure des choses avant d’engager une nouvelle écriture de
Contrat d’objectifs.
Il fût dès lors convenu d’attendre le rendez-vous entre le Président de l’agglomération et la Directrice régionale
des affaires culturelles avant toute décision prématurée
Les conclusions de l’étude ABCD réalisée en 2013 devant être discutée en interne de l’agglomération la Vice
Présidente à la Culture n’était pas en mesure de donner davantage d’indications en juin 2014 sur les orientations
de la collectivité locale tant que cette discussion interne, et avec la tutelle nationale, n’aurait pas eue lieu.
On avait pu comprendre cependant que la décision de rebattre les cartes des répartitions de compétences et d’attributions aux établissements en présence, sur le territoire de l’agglomération, était implicitement prise.
L’agglomération souhaitait alors prendre appui sur le nouveau texte contractuel pour la Scène nationale pour
intégrer la question du Théâtre 95 et associer les deux équipements dans une problématique de rapprochement
imposée du côté de l’agglomération par la nécessité de devoir réduire les moyens consacrés à la culture à CergyPontoise, en raison notamment de baisses de dotations d l’Etat, comme aux autres collectivités.
On sait que cette ligne a été suivie puisqu’en Conseil d’Administration de L’apostrophe en décembre 2014, l’agglomération a annoncé son intention de réduire de 10% le budget de sa dotation à la Scène nationale.
Le rendez-vous prévu entre les représentants de nos tutelles nationale et locale n’ayant pas eu lieu en 2014, il
était impératif d’en attendre la tenue. De son côté la Drac Ile-de-France, lors du CA de janvier, a demandé au
directeur d’établir un auto bilan du précédent Contrat d’objectifs selon les procédures fixées par la circulaire
régissant le fonctionnement des Scènes nationales.
Enfin, si du côté du ministère de la Culture et de la Communication, l’on a pu relever dans un premier temps
la demande de porter sur les budgets prévisionnels la réserve de 7%, on a pu noter, en cours d’année la levée de
ce gel et la sanctuarisation par le Président de la république, relayé par le Premier ministre, du budget du spectacle vivant au sein du ministère, pour s’en féliciter.
On doit remarquer malheureusement que cette mesure est intervenue après la nouvelle baisse de budget de ce
ministère, de 4% en 2013 et 2% en 2014, dans un contexte marqué en outre par le changement de titulaire de portefeuille, Fleur Pellerin remplaçant, en cours d’été Aurélie Filippetti ayant préféré ne pas candidater à sa propre
succession.
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Sans volonté polémique vis à vis de quiconque, et sans porter de jugement de valeurs sur le fond, on pourra toutefois souligner que la décision de sanctuariser le budget Culture en décidant parallèlement de diminuer les dotations aux Collectivités locales et territoriales ne pouvait que laisser ces dernières dans une position difficile et
l’observateur pour le moins dubitatif.
Concernant le Conseil général, la situation budgétaire visant la Scène nationale ne fût pas très différente, avec
dans un premier temps une annonce de baisse de 10% envisagée, l’assemblée départementale déclarant essayer
en cours d’exercice de récupérer ce montant dans son budget au profit de L’apostrophe.
C’est en fin de compte, et d’exercice une réduction de 5% qui touchera notre établissement en 2014. La question
du renouvellement des conseillers généraux qui interviendra en 2015 avec l’application de la réforme des collectivités territoriales que l’on sait ouvrira une autre période d’attente des orientations futures de l’équipe départementale qui sera élue.
L’évolution des choses, et les incertitudes associées et énoncées par nos différents interlocuteurs sur les directions
envisagées à court terme, comme des moyens financiers devant faire l’objet de débats internes aux assemblées
concernées, m’ont fait différer la convocation du Comité des tutelles prioritairement habilité à traiter de ces questions.
Dans l’intérêt de la structure, il me semble que celui-ci devrait cependant être réuni prochainement pour fixer le
cadre nécessaire à l’activité de la Scène nationale sur la prochaine période.
Ce long exposé autour du budget de notre structure et du Contrat d’objectifs et de moyens illustre de manière
vivante et forte les préoccupations qui sont les nôtres pour assurer à l’équipe professionnelle la stabilité dont elle
a besoin pour agir dans le droit fil des orientations qui lui ont été données.
Comment en effet inscrire sur le long terme, avec la sérénité voulue, une action qui par nature suppose des engagements sur le long terme ? L’exercice de prospective consubstantiel à l’activité de programmation, dont les
engagements se font souvent plusieurs mois et années avant l’événement, de même pour le soutien à la création,
sont en effet le cœur de métier de la Scène nationale qui inscrit son activité dans la durée.
Car dans le même temps le développement des activités du théâtre ne s’est pas pour autant ralenti. La gestion
d’une activité artistique - le théâtre dans son statut de structure privée, avec une mission de service public, n’est
pas bien différent dans son fonctionnement et ses exigences de gestion et de prévisions d’une entreprise - a besoin
d’une vision sur le long terme qui ne soit pas trop dépendante des aléas des financements, en raison notamment
de sa responsabilité de service public qui lui est confiée par ses tutelles. D’où l’importance d’un Contrat d’objectifs et de moyens, capable de baliser par accord des parties les grandes orientations publiques dans lesquelles
s’inscrit le projet du directeur.
Réalisant sa meilleure fréquentation depuis la prise de fonction du directeur en 1999, l’année 2014 aura à nouveau permis à un nombre significatifs de spectateurs de rencontrer les programmes portés par le Théâtre. Si les
retours des spectateurs sur les œuvres présentées ne sont évidemment pas unanimes, c’est heureux, on peut
remarquer que l’énergie déployée par notre équipe professionnelle est en phase avec les objectifs qui lui ont été
donnés. Une adéquation particulièrement visible sur cet exercice.
Comme le soulignera le rapport d’activité, on peut remarquer un taux de fréquentation très satisfaisant. Mais on
sait aussi que ce métier, tourné vers une forme de transmission, de vulgarisation des savoirs, d’éducation à la sensibilité et aux œuvres doit pour que son programme artistique ait tout son sens, s’accompagner d’actions pour
sensibiliser les spectateurs de tous âges.
On n’attend pas en effet d’une Scène nationale qu’elle soit sur le registre du divertissement mais prolonge les
valeurs portées par la république et donc donne une place significative à l’émancipation des citoyens, par la pluralité des approche et des ouvertures d’esprits, ce que suppose aussi cette dimension d’accompagnement très présente dans notre Scène nationale.
Théorisé par de prestigieux anciens de la Scène, tels que Jean Pierre Vincent, Jacques Blanc, Roger Planchon et
bien d’autres l’équation que doit résoudre le directeur de théâtre est complexe… Faire entrer une multitude de
publics face à une grande diversité d’œuvres, composer un programme diversifié tenant compte des réalités du
moment, des formes utilisées par les créateurs, de leurs statuts de professionnels, de la variété de leurs approches,
des contenus… du répertoire…
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Car fruit d’une synthèse faite par un directeur pour un territoire donné, le projet de l’établissement a pour vocation, comme vous le savez de soutien à la création, de diffusion des œuvres pour la scène et d’actions culturelles
auprès des publics les plus divers.
Et c’est dans cette rencontre entre les grandes orientations voulues par les tutelles et le projet du directeur, qui
doit en assurer la mise en œuvre, que se joue l’essentiel de la singularité d’un projet.
C’est pour cela qu’un théâtre public est autre chose qu’un lieu de spectacles ordinaire – contrairement aux perceptions communes qui n’appréhendent souvent que la dimension d’offre de spectacles sans distinctions de
contenus, ni de projets - et que sa vocation traverse les grandes préoccupations de la société qui naturellement se
retrouvent souvent dans ce creuset, à la fois prisme de symboles et de crues réalités.
Ainsi la place de l’institution notamment dans ses fondements - qui lui font obligation d’une réflexion sur les
contenus, les formes et les réalisations à mettre en mouvement sur un territoire donné - est-elle centrale dans un
espace multiforme et composite comme celui de l’agglomération et du département.
En qualité d’animateur de réseaux professionnels locaux et de lieu de synergie avec des cercles nationaux et internationaux, de pôle ressource pour de nombreux théâtres de villes ou d’équipes artistiques, la Scène nationale est
une référence, conformément à son statut d’institution de la décentralisation et aux orientations spécifiques, qui
lui ont été données.
Et l’interrogation sur son activité et son bilan, aussi légitime et nécessaire soit-elle, ne doit pas oublier la densité
du cahier des charges qui est attaché l’établissement. C’est à cette aune, qui devrait pouvoir être croisée avec les
autres initiatives portées par la puissance publique que devrait s’apprécier son travail, consubstantiellement liée
aux projets politiques de ses financeurs capable ainsi de réaliser en matière d’art vivant le plus grand dénominateur commun, entre les principaux échelons de collectivité de notre pays. Et d’assurer le service pour tous qu’appelle son statut.
Alors que l’année 2014 s’achève sur les interrogations évoquées dans ce rapport moral sur les moyens comme
sur la signature d’un prochain Contrat d’objectifs et de moyens, je voulais, Mesdames messieurs membres du
Conseil d’administration représentants de droits d’abord et personnes issues des spectateurs, vous adresser mes
remerciements pour votre engagement pour la vie de votre Scène nationale.
Les actes fondateurs de notre établissement, qui s’inscrivent dans la tradition initiée par le ministère de la culture
depuis 50 ans permettent cette harmonieuse rencontre entre ceux qui décident et ceux qui mettent en œuvre
pour la réalisation d’un projet concerté en direction d’une population.
Cette noble mission il me semble que nous essayons de nous en acquitter de la meilleure façon et que l’examen
de nos activités, les critiques et avis donnés ici même à l’équipe professionnelle, les moyens consacrés à la réalisation de cet objet, la confiance que vous apportez dans votre accompagnement du théâtre sont autant d’éléments que je veux saluer en vous remerciant de le rendre possible.
Vous partagerez aussi j’en suis sûr mes remerciements à tous les professionnels de la Scène nationale qui ne
ménagent pas leurs énergies pour la réussite du projet sous tous ses aspects. Et à tous les partenaires qui sont à
la fois les relais et les complices de nos réalisations.
Pour conclure je forme des vœux pour que 2015 permette d’aborder une nouvelle étape dans le développement
du projet de L’apostrophe, en harmonie avec l’environnement sous toutes ses formes, en espérant que les évolutions voulues par l’agglomération de Cergy-Pontoise soient largement partagées par les co-financeurs du théâtre.
Pour que le service rendu aux populations-spectateurs de tous âges, et aux artistes que nous accompagnons, soit
davantage encore à l’échelle d’une forte agglomération d’Ile-de-France, aux confins de la région, dans la singularité urbaine qui est la sienne, il faut aussi que la confiance réciproque de tous les protagonistes de cette belle
aventure humaine et artistique se cristallise sur un objet ambitieux pour l’ensemble de notre territoire d’action.
Dominique Marçot
Président du Conseil d’administration
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RAPPORT
D’ACTIVITÉ
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SOMMAIRE rapport d’activité
INTRODUCTION
p13
BILAN ARTISTIQUE
p17
• Théâtre
p19
• Théâtre & Politique
p27
• Danse
p31
• Jazz, musique du monde, musique contemporaine
p37
• Musique classique, opéra
p43
• Périphérique Arts mêlés
p45
• Publics Jeunes
p49
• Artistes en résidence
p55
• Arts plastiques
p63
• Présentation de saison 2014/2015
p66
BILAN DES ACTIONS CULTURELLES
p67
• Actions culturelles
p69
• Partenariats artistiques
p70
• Autres partenariats
p74
• En direction des publics
p75
• Actions en milieu scolaire
p88
• Autres actions en milieu scolaire
p111
• Actions en milieu extra‐scolaire
p113
DES HOMMES DES LIEUX, DES RENCONTRES
p123
• Mise à disposition des théâtres
p125
• Travaux et aménagements
p126
• Échanges de matériel
p126
• Une équipe de professionnels
p127
• Des vertus de la continuité
p129
• Le Conseil d’administration
p131
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D ’ A C T I V I T É
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METTRE ENSEMBLE, CE N’EST PAS AJOUTER…
C’EST FAIRE APPARAÎTRE DU NOUVEAU
ALBERT JACQUARD
Rendre compte d’une année d’activité relève de l’inventaire, de la description des réalisations effectuées, de l’examen
panoramique des diverses opérations menées dans le cadre d’un projet artistique. C’est une photographie qui ne saurait se confondre avec un exercice d’analyse des performances, espérées ou attendues.
C’est au Contrat d’objectifs et de moyens, arrêté dans le cadre du Conseil d’administration et sur proposition du
directeur, qui faisant l’objet de débats et de synthèses des attentes des collectivités, financeurs et représentants du
public peut hiérarchiser les projets, énoncer des objectifs et classer les résultats projetés. Dès lors le bilan réalisé a
vocation à être discuté avec tous les partenaires réunis autour de l’institution nationale.
Cela n’enlève rien au mérite de résumer, dans l’exercice annuel du rapport d’activité l’impressionnant programme
effectué sur douze mois, non pas pour quelque auto satisfaction que ce soit, mais bien pour permettre à nos financeurs, aux publics et contribuables, d’apprécier ce qui est fait des moyens qui nous sont alloués pour réaliser la
mission qui nous est confiée !
Qu’attendons-nous en effet du théâtre public ? Qu’il batte sa coulpe inconsidérément et se lamente des difficultés
qu’il rencontre comme autant de freins à son développement ? Et la liste pourrait être significative des entraves objectives sur lesquels il ne peut agir ! Qu’il énumère ses tentatives pour explorer les multiples approches de son sujet dans
la démarche de recherche / action qui est la sienne au quotidien ? Ou qu’il traduise simplement la réalité vécue en
différant le plus possible les superlatifs ou les jugements de valeurs définitifs !
Depuis quinze années c’est de cette réalité dont nous rendons compte. Chaque rapport d’activité, comme chaque
document statistique intermédiaire remis en Conseil d’administration et en assemblée générale a transcrit le réel des
résultats de la Scène nationale. Quels qu’ils soient. Et les documents transmis, bordereaux de fréquentations et statistiques diverses sont vérifiables dans leurs traductions comptables.
Ils illustrent la difficulté pour certaines œuvres à rencontrer leurs publics, pour l’équipe à mobiliser des intérêts et
réussir à réaliser le challenge toujours improbable avec l’alchimie des contenus, des formes, des sensibilités.
Ils traduisent l’adhésion massive du public sur certains projets et les effets de l’action culturelle et de la sensibilisation pour que se concrétise l’échange, objet et sujet de notre travail et de nos attentes. Et aussi dans la brutalité des chiffres des contre performances inhérentes à la nature même de l’activité artistique. Par nature instable et
fragile.
Ce rapport d’activité est donc un inventaire qui ne dit rien des interrogations de toute une équipe sur la nature des
projets à retenir, sur le contenu, les formes qui s’offrent à nous dans l’immense diversité de la création contemporaine. Car une institution de la décentralisation n’est pas un lieu de divertissement qui aurait pour seule mission
d’offrir de beaux et bons spectacles à la population !
C’est un lieu d’excellence qui se doit, non seulement de présenter le meilleur des productions du moment mais
encore de faire vivre la création contemporaine, de faire circuler les œuvres, de relayer la politique du ministère de
la Culture en accompagnant les artistes repérés au plus haut niveau, et sur tout le territoire français. D’être l’instrument de la politique culturelle voulue par les collectivités locales et départementales d’implantation dans la limite de
ce que l’on veut lui attribuer.
C’est un lieu ressource qui doit une certaine attention au territoire et à ceux qui localement, dans des initiatives d’un
autre ordre, font naître des projets ou portent des entreprises du champ du spectacle vivant, sans avoir la même responsabilité institutionnelle.
Mais cet inventaire s’inscrit cependant dans un parcours, un contexte, une histoire, une trajectoire.
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Le contexte c’est celui de l’environnement immédiat de la Scène nationale et des équipements qui lui ont été confiés
en gestion par la puissance publique. Qu’il s’agisse d’un théâtre traditionnel, d’un équipement polyvalent, d’une
friche industrielle et la nature du projet en serait radicalement transformée. Les outils, ce sont deux théâtres éloignés
l’un de l’autre, aux capacités techniques différentes impliquant des projets en rapport avec leurs caractéristiques
physiques et leurs lieux d’implantation.
Une histoire, c’est celle singulière, par définition de la Scène nationale de Cergy-Pontoise et du val d’Oise qui l’a
doté des outils que l’on sait par suite de la difficulté apparente de la puissance publique à s’accorder sur un projet
culturel d’agglomération et la place de l’institution dans le dispositif local. Une histoire qui oriente le présent comme
elle exprime le passé et dans laquelle la situation géographique des bâtiments n’est pas neutre.
La trajectoire, c’est le projet porté par l’actuelle direction qui a redressé d’abord financièrement, humainement,
socialement une situation sinistrée. Et mis en orbite une action qui a permis une reconnaissance légitime de la structure auprès des autres acteurs culturels du terrain et des milieux professionnels locaux, franciliens, nationaux…..
Ainsi donc la réponse donnée par L’apostrophe à la problématique posée en 1999 au directeur recruté sur cette base,
est celle que l’on connaît et qui s’appuie sur une structuration de contenus et de projets adoptés depuis lors au fil
de trois contrats d’objectifs successifs par les tutelles réunies au sein de son Conseil d’administration.
Cette réponse s’appuie sur un programme de diffusion pluridisciplinaire français et international, le soutien à des
artistes en résidences, notamment pour la création, l’accompagnement de projets fédérateurs sur le territoire de
l’agglomération et du val d’Oise, un conséquent volet d’action culturelle...
Et ce bilan 2014 témoigne de la multitude des actions menées avec un bilan quantitatif de 50 000 personnes touchées (60 000 en incluant le rayonnement départemental) qui est le plus important réalisé depuis la prise de fonction de l’actuelle direction.
On verra dans le chapitre statistique les analyses de fréquentations qui permettent d’apprécier les principales caractéristiques de ces résultats et ce qu’ils traduisent à nos yeux.
Le regard porté sur le programme 2014 met en évidence un nombre important de créations, celles issues des artistes
en résidence nées du soutien significatif de la Scène nationale et celles crées ailleurs, mais sur lesquelles l’engagement d’achat du théâtre, dès le début du projet, a contribué à la dynamique d’émergence des œuvres et consolidé les
premières tournées.
C’est donc au total dix huit spectacles nouveaux pour la scène qui ont été présentés à Cergy-Pontoise en 2014
dont près d’une dizaine en théâtre, cinq en danse, trois en musique et une en cirque.
La diffusion et la production Jeune public avec sept spectacles en direction de ces populations génère un nombre
de spectateurs en forte progression par rapport à 2013 (+ 74%). Les propositions, souvent visibles par tous les
publics, ont abordé les principaux domaines d’expression de la scène : danse, théâtre, marionnettes, vidéo… dans
des registres flirtant parfois avec une dimension expérimentale fort appréciée des publics.
Impliqué aussi dans la création L’apostrophe a été aussi le producteur du Yark, mis en scène par Elodie Segui (artiste
référente en milieu scolaire depuis plusieurs années) qui après une période de création dans nos murs et une exploitation apprécié des plus jeunes connaîtra en 2015/2016 une période significative de tournée, notamment chez nos
partenaires du Val d’Oise.
Dans le contexte de tensions financières que nous connaissons, les artistes doivent avoir un recours plus important
que par le passé aux co-producteurs, qui sont plus nombreux avec des engagements plus modestes, pour boucler leurs
projets. Les effets induits, où le nombre croissant d’offres vient télescoper des moyens plus réduits, se traduisent par
une tendance à une diffusion quelquefois limitée aux seuls co-producteurs et théâtres qui se sont positionnés en
amont de la création.
Ce n’est pas sans conséquence sur le paysage de ce secteur. Cela pourrait tendre à une certaine uniformisation des
projets et au renforcement des effets de réseaux, entraînant un certain malthusianisme et une limitation de fait des
possibilités de circulation des œuvres, dont on se plaint généralement qu’elles ne rencontrent pas globalement assez
de publics et ne vivent pas suffisamment longtemps !
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Structurée par le travail mené en création, en action culturelle et en accompagnements des artistes en résidence en
diffusion sur le territoire, L’apostrophe a notamment permis, comme on le verra dans le détail ci-après, deux types
de présences : celle du Roi Lear 4/87 d’Antoine Caubet et de Pierre de Bethmann avec ses concerts commentés dans
plusieurs villes du val d’Oise et celle de François Verret qui a engagé un long processus de concertation avec de nombreux groupes de tous âges et tous milieux en perspective de son projet de création : Chantier 2014-2018.
L’accueil de grands metteurs en scènes pour des œuvres fortes du répertoire comme Thomas Ostermeier, avec Les
Revenants d’Ibsen, Jean François Sivadier avec la recréation en nos murs de La vie de Galilée, les Ballets du grand
Théâtre de Genève, les créations chorégraphiques du Sacre du printemps de Dominique Brun dans le cadre d’Escales
danse en Val d’Oise, d’Une histoire vraie de Christian Rizzo, de Gregory Porter en Jazz peuvent rappeler que si le
rôle du théâtre public est d’accueillir des équipes émergentes, et de donner leurs places aux œuvres les plus représentatives de l’époque, il est aussi évidemment de mettre en contact sur place, ici, dans la cité avec les plus remarquables artistes de la scène du moment.
En considérant le contenu de notre programme, on pourra remarquer que plusieurs de nos choix artistiques semblent
en phase avec notre temps puisque des personnalités comme Christian Rizzo que L’apostrophe soutient en coproduction depuis longtemps, et notamment dans l’œuvre citée, a été nommé directeur du Centre Chorégraphique
National de Montpellier, de même pour Olivier Dubois qui a passé plusieurs années en résidence au théâtre avant
d’être nommé au Centre Chorégraphique National de Roubaix, ou Philippe Quesne qui a hérité du Théâtre des
Amandiers de Nanterre, ou encore Yves Beaunesne nommé il y a peu à la tête du Centre Dramatique Régional de
Poitou-Charentes.
Dans le même esprit on notera le triomphe national remporté par le Cirque Plume présent une semaine en nos murs
ou le Swan Lake africain de Dada Masilo qui a fait le tour du monde, ou enfin la production belge du Cendrillon de
Joël Pommerat qui sillonne depuis deux années avec un succès intact les plus grands plateaux européens.
En confirmant, d’une certaine façon la pertinence de nos choix, qui ne bénéficient pas toujours naturellement d’une
telle actualité, ces quelques exemples veulent surtout marquer la présence réelle, dans le circuit national des grandes
scènes, de celle de Cergy-Pontoise et du val d’Oise. Ils voudraient faire passer le message de l’implication de la Scène
nationale, au profit de la collectivité toute entière, dans des enjeux qui la dépassent mais auxquels elle prend une
part certes modeste, mais néanmoins certaine, pour le projet politique de l’agglomération
Pour que ce qui se fait ici, par la volonté des tutelles du théâtre n’ait de sens que relié aux dynamiques d’ensemble,
pour que les habitants trouvent dans leur ville et à proximité immédiate l’essentiel des marqueurs culturels que l’on
peut attendre dans une cité de plus de 200 000 habitants dotée de grandes écoles, d’une université et d’entreprises
prestigieuses.
Des artistes en résidence présents sur le territoire, des projets nationaux et internationaux , notamment pour
grand plateau - à la hauteur de l’équipement mis à notre disposition - une multitude d’actions culturelles de sensibilisation à l’art vivant, allant du comité de lecture dramatique à l’atelier de pratique, des soutiens à la création, des diffusions en direction des jeunes publics… le déroulement de l’année couvre un volume appréciable de
rendez-vous, de rencontres qui n’ont d’égal que l’intensité des émotions que les artistes ont suscitées.
Et si les retours qui nous sont faits ne sont pas qu’élogieux, c’est que la relation qui s’instaure entre les publics et
l’équipe de la Scène nationale sont fondés sur une équivalente estime. Celle-ci permet l’expression de chacun, dans
un aller et retour inestimable avec les artistes qui sont les témoins de l’époque et les acteurs de l’évolution des mentalités, bien au-delà de leurs projets personnels. La critique ou l’avis adressé à l’intermédiaire qu’est le lieu d’accueil
s’inscrit en effet dans une relation de dialogue entre l’émetteur et le récepteur pour permettre la circulation maximale
des subjectivités, dans le respect mutuel des points de vue.
Cette place singulière du théâtre à l’interface entre œuvres/artistes/publics si elle lui confère la fragilité de l’entre
deux lui assure aussi le point de convergence irremplaçable des opinions lui permettant de restituer aux artistes,
comme aux spectateurs, la synthèse possible née de l’écoute et de l’observation.
Cette année, rendue possible grâce à la présence de chacun à sa place pour la réalisation du projet collectif du théâtre public est, en résumé, le symbole de l’artisanat qui caractérise ce métier. Les petites choses assemblées font le
grand œuvre commun tendu vers le public au service de l’art vivant. Car mettre ensemble, ce n’est pas ajouter, c’est faire
apparaître du nouveau (Albert Jacquard) C’est de cela au fond dont rend compte l’ensemble de ce rapport !
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BILAN
ARTISTIQUE
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THÉÂTRE
La question des genres est, dans le paysage de la scène contemporaine, devenue presque obsolète… il est aujourd’hui difficile de se
tenir à une classification dont les frontières se brouillent toujours
plus. Maintenir des catégories, si artificielles soient-elles parfois, est
néanmoins chose essentielle, afin d’offrir au public des points de
repères qui lui sont familiers. C’est ainsi que SMASHED, spectacle
de jonglerie burlesque et hommage à la danse-théâtre de Pina
Bausch, proposé par Gandini Juggling figure aux côté des textes
du répertoire, plutôt modernes ou contemporains.
Faire entendre des textes… voilà ce qui vient à l’esprit quand nous
parlons de théâtre… L’apostrophe, fidèle à ses objectifs, propose de
faire découvrir des textes modernes ou contemporains, d’auteurs
précurseurs ou héritiers de ce basculement fondamental dans l’histoire du théâtre : la crise du drame. Remise en question de la forme
classique, éclatement des notions de personnage, d’action…
Thomas Ostermeier, grand metteur en scène contemporain et
directeur de la Schaubühne de Berlin, s’empare du texte d’Henrik
Ibsen, LES REVENANTS, qui fustige l’esprit bourgeois de son siècle ; Jean-François Sivadier voit à travers la fable de Bertolt Brecht,
LA VIE DE GALILÉE, un discours sur le théâtre lui-même ;
Laurent Vacher, accueilli très chaleureusement par le public de
L’apostrophe en 2013 avec Lost in the Supermarket, revient avec une
mise en scène de l’attente absurde qui fonde l’action
d’EN ATTENDANT GODOT de Samuel Beckett.
Frédérique Wolf-Michaux, elle, s’empare d’un texte non théâtral du XVIIIème siècle, pour faire entendre, dans le spectacle DU BON USAGE DU CANNIBALISME, l’étonnante actualité des thèses de Jonathan Swift sur la société, la
crise et l’économie, tandis que Gloria Paris propose avec LES INSATIABLES d’Hanokh Levin une histoire touchante,
où, dans une atmosphère nostalgique et dérisoire de cabaret, trois personnages désœuvrés sont réunis par un objectif
commun : se débarrasser de dix mille paquets neufs de « caoutchouc d’Australie », autrement dit, des préservatifs…
Joël Pommerat, connu comme écrivain de plateau, innove pour UNE ANNÉE SANS ÉTÉ par rapport à sa pratique
habituelle. Il s’empare en effet d’un texte de Catherine Anne et s’entoure d’une équipe de jeunes professionnels du spectacle vivant. Cette pièce lui permet de parler de la jeunesse… tout comme Nasser Djemaï, qui, dans IMMORTELS,
dirige de jeunes comédiens sur les questions de l’intime et de l’engagement politique.
L’engagement politique et les violences découlant des utopies révolutionnaires qui peuvent nous habiter, telles sont les
questions que soulèvent Judith Depaule dans son spectacle LES ENFANTS DE LA TERREUR, pour lequel elle
cherche à interroger la décennie des années 1970 et les terrorismes d’extrême-gauche qui l’ont ponctuée.
La nouvelle création très attendue du Cirque Plume, TEMPUS FUGIT ? UNE BALLADE SUR LE CHEMIN
PERDU, enfin, a permis de rassembler toutes les générations autour de la poésie fameuse de cette compagnie, tête de
proue du cirque de création.
T H É Â T R E
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LES REVENANTS
HENRIK IBSEN / THOMAS OSTERMEIER
22 au 23 janvier à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>trois représentations
Les revenants était un spectacle très attendus en 2014. En effet, Thomas
Ostermeier, parmi d’autres artistes de la programmation, fait partie des
grands noms de la scène contemporaine européenne. Trois soirées ont
permis au public d’entendre et de voir le texte d’Henrik Ibsen. La mise
en scène, très riche, était servie par une scénographie dépouillée mais
efficace.
>DANS LA PRESSE
« Thomas Ostermeier, puise dans les relations des personnages, grâce à une distribution d'exception, toute la puissance d'un
jeu, qui du plateau aux comédiens, va
crescendo jusqu'au climax de la performance scénique »
La Gazette - 8 janvier 2014
(lire article p198)
Le public, dont une bonne part étaient des lycéens issus des partenariats
de la scène nationale avec les établissements scolaires du territoire, a
répondu présent sur ces représentations, même si les salles n’étaient pas
totalement combles. Et il n’a pas été déçu ! Les spectateurs ont souligné
la mise en scène « grandiose » et la scénographie « époustouflante ».
Largement saluée par des applaudissements nourris et des « bravos »
sonores, ce spectacle a emporté l’adhésion. Malgré l’austérité et le côté
très sombre de la pièce, le public a été très attentif et concentré pour
apprécier le jeu très « tenu » des comédiens et propre à l’écriture de l’auteur norvégien. A la fin, les spectateurs sont sortis « éprouvés » par ces
1h40 de spectacle très denses, le poids des secrets de famille et leurs tragédies dévastatrices ; mais aussi exaltés pour avoir partagé un univers
théâtral unique et savouré l’excellent jeu des comédiens !
TEMPUS FUGIT ?
UNE BALLADE SUR LE CHEMIN PERDU
CIRQUE PLUME
4 au 9 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>six représentations
>en partenariat avec l’Ecole de Cirque Cherche Trouve et RGB 99.2 FM
Accueilli en 2011 à guichet fermé pour L’Atelier du peintre, le Cirque Plume
revient à L’apostrophe ! Pionnier dans le champ du nouveau cirque, la compagnie imagine un spectacle-anniversaire (qui fête ses trente ans) en forme de
>DANS LA PRESSE
pot-pourri, reprenant certaines des images mythiques qui ont fondé sa
« Le Cirque Plume fait l'effet d'un vent de
fraîcheur bienvenu, avec ses créations
renommée. La thématique du spectacle est le temps, « le chemin perdu »
associant poésie, acrobatie, rire et
étant, chez les horlogers, l'espace entre ce qu'ils nomment le repos et la chute,
musique »
autrement dit entre le « tic » et le « tac », cet instant de rien et d’immense
Sortir - février 2014
(lire article p204)
liberté à la fois. Les tableaux vivants du Cirque Plume ont une âme singulière : entrainé par le poids des plumes, un piano suspendu descend des cintres; tel un personnage de Chagall, un violoniste s’envole, les draps blancs du quotidien deviennent mer d'écume …
La salle était comble et le spectacle ovationné chaque soir. Retours élogieux, termes dithyrambiques pour parler du travail
extraordinaire et très poétique du Cirque Plume… A la sortie, les spectateurs étaient ravis, conquis, exaltés, joyeux… Une
famille a même remercié l’équipe du théâtre pour son accueil et ce « fabuleux » spectacle. L’enchantement s’opère chez tous,
des plus petits au plus grands, des familles aux groupes scolaires : « incroyable », « touchant », « éblouissant », « c’était trop
puissant », « trop dar » (chacun son vocabulaire). Ce qui conduit à une réelle diversité en salle en termes d’âge, de culture…
un véritable « vivre ensemble » autour d’une œuvre artistique de grande qualité.
T H É Â T R E
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2 0
commentaires sur le Facebook de L’apostrophe
“De Paris-Sud à Paris-Est en passant par Pontoise, ou l'escale la plus magique qu'il m'ait été donnée de vivre... Merci le Cirque
Plume !” - Hoël Le Corre •••••••••• “J'en sors, 50km pour voir de la magie, ancien presti, j'ai savouré les mouvements, la magie,
la poésie. J'avoue avoir été complétement bluffé comme il y a deux ans au même endroit. Vraiment super et à conseiller” - Jean
François Georges •••••••••• “Quelle magnifique soirée jeudi 6 mars au théâtre des Louvrais. Pas un seul temps mort, à peine le
temps de vous applaudir. Les séquences s'enchaînent à un rythme fou. Votre spectacle est à couper le souffle. J'en suis sortie toute
émerveillée et émue par vos prouesses physiques, votre grâce, vos talents musicaux, et votre humour. Merci pour ce splendide moment
que vous offrez. Félicitations (le mot est faible).” - Sandrine Barbier •••••••••• “On a adoré / Jolie musique qui enveloppe /
Humour facétieux / Exploits tranquilles et rythme doux qui laisse le temps de sentir chaque mouvement / Bon j arrête c est inutile / Vous allez sûrement passer un très bon moment, I hope so” - Annabelle Arixi •••••••••• “c'est frais, dynamique, drôle et
sensible; un très beau spectacle ! - Karine Goupil •••••••••• “Tout simplement magiquement splendide. Super moment. A voir et
a revoir.” - Steph Anys
CRÉATION 2013-2014
UNE ANNÉE SANS ÉTÉ
CATHERINE ANNE / JOËL POMMERAT - CIE LOUIS BROUILLARD
18 au 21 mars à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>trois représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>rencontre avec l’équipe artistique le 19 mars
Pour la première fois de sa carrière, Joël Pommerat, écrivain de plateau
qui allie écriture et mise en scène, a choisi de monter un texte. Une année
sans été, premier texte de Catherine Anne écrit en 1987, évoque le parcours initiatique de cinq jeunes personnages qui s’épanouissent dans un
printemps qui sera éternel, puisque la Première Guerre mondiale viendra briser la fleur de leur jeunesse. Joël Pommerat a délaissé, pour cette
création, le noyau de comédiens qui l’accompagnent depuis vingt ans.
Durant quatorze semaines, des jeunes gens (dans le domaine du jeu,
mais aussi de la mise en scène, du son, de la lumière et de la scénographie) ont ainsi été invités à monter la pièce Une année sans été.
Les spectateurs, enthousiastes, ont reconnu l’esthétique de Joël
Pommerat (accueilli à L’apostrophe au cours des saisons 2003/2004
avec Au Monde, 2005/2006 avec Le Petit Chaperon rouge, 2008/2009 avec
Les Marchands et 2011/2012 avec Ma Chambre froide qui avaient emporté
l’adhésion du public). Pour certains, le charme de l’écriture scénique n'a
en revanche pas suffit à transfigurer le texte et l’univers évoqué et, malgré des jeunes comédiens très prometteurs, le spectacle n’a pas atteint la
puissance des précédents.
Rencontre avec l’équipe le 19 mars
Une cinquantaine de spectateurs sont restés pour ce temps d’échange.
Marie Piémontèse, de la compagnie Louis Brouillard, ainsi que les cinq
jeunes comédiens et un technicien, ont dialogué avec le public autour de
la genèse du projet, du dispositif scénographique, de l’intérêt de cette
collaboration pour les jeunes artistes
T H É Â T R E
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2 1
CRÉATION 2013-2014
IMMORTELS
NASSER DJEMAÏ
8 au 11 avril à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>trois représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>DANS LA PRESSE
« Un itinéraire au cœur de l'adolescence
où les générations se croisent pour mieux
livrer leur lot d'expériences et interroger le
monde laissé en héritage par les adultes. »
Cergy Ma Ville - avril 2014
(lire article p212)
L’apostrophe avait déjà accueilli deux spectacles de Nasser Djemaï : Une
étoile pour Noël (saison 2007/2008) et Invisibles (saison 2011/2012). Dans
Immortels, Nasser Djemaï immerge les spectateurs dans la vie de huit
jeunes adultes de dix-huit à vingt-deux ans, joués par des jeunes comédiens brillants. Joachim, qui a perdu son frère dans des conditions troublantes, part à la recherche de la vérité et entame une quête initiatique,
marquée par la complexité du deuil. Les spectateurs rencontrent une
génération capable de s’engager politiquement mais qui peine à communiquer avec autrui, qui peine à se trouver. Nasser Djemaï propose une
vision délicate, respectueuse et amusée du quotidien et des codes de ces
jeunes gens, pris dans le temps flottant du passage à l’âge adulte.
De nombreux adolescents présents dans le public ont dit s’être reconnus
dans les personnages. Cette nouvelle création a reçu un accueil très chaleureux. Si certains ont été moins enthousiastes que pour Invisibles, la majorité des spectateurs a été séduite par la jeunesse des comédiens, le rythme de la pièce et le traitement de la figure de l’adolescent.
CRÉATION 2014-2015
LA VIE DE GALILÉE
BERTOLT BRECHT / JEAN-FRANÇOIS SIVADIER
2 au 4 octobre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>répétition publique le 19 septembre
>trois représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Jean-François Sivadier reprend La Vie de Galilée, spectacle qu’il avait
créé en 2002. « On essaiera de lire dans le regard obstiné de Galilée vers
le ciel, celui de Brecht scrutant les régions inexplorées du théâtre qu’il
lui reste à inventer » explique le metteur en scène qui propose ainsi un
discours sur le théâtre.
Ce spectacle, qui a ouvert la saison 2014/2015 de L’apostrophe, a rencontré un beau succès. Malgré la durée du spectacle (près de quatre
heures), les spectateurs sont sortis ravis. Le texte de Brecht, ainsi que la
mise en scène ingénieuse dans laquelle des pans inclinés mobiles
créaient des espaces de jeu déterminés, ont su combler le public. Les
comédiens ont pour leur part apprécié la qualité d’écoute du public,
attentif et réactif.
T H É Â T R E
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ORPHÉE AUX ENFERS
PIERRE BLAISE - THÉÂTRE SANS TOIT
10 octobre au Théâtre de l’Usine / Éragny-sur-Oise
>deux représentations
>dans le cadre des Rencontres avec la marionnette du Théâtre de L’Usine
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Le Théâtre de l’Usine a proposé à l’automne 2014 un temps fort autour
du théâtre de marionnettes, en partenariat notamment avec la scène
nationale. L’événement était centré sur le travail de Pierre Blaise – directeur artistique du Théâtre sans toit. Ou comment faire découvrir que ces
êtres faits de bois peuvent prendre vie pour éveiller le rire et l’esprit des
plus petits comme des plus grands ! Pour preuve, cet « Orphée » pour
musicien et marionnettes autour de la réécriture du mythe d’Orphée et
d’Eurydice, à voir à partir de 11 ans, qui s’inscrit dans la pure tradition
théâtrale (manipulation du décor à vue). Avec un travail important en lien avec les arts plastiques (le décor est constitué d’une fresque peinte), les marionnettes à tiges et à gaines de Pierre Blaise ont raconté aux spectateurs cette fable
mythique.
Le spectacle a plu en grande majorité aux collégiens et aux plus jeunes : ils ont aimé le récit, la musique, les moments
plus drôles avec les marionnettes. L'écoute a alterné entre des moments de rire des enfants et une attention plus soutenue. Les spectateurs ont notamment apprécié les manipulations à vue. Quelques-uns n’ont pas été emportés et se
sont un peu ennuyés. Mais les enseignantes ont aimé et comptent retravailler à partir de ce spectacle en histoire des
arts, avec les collégiens.
Une rencontre avec l’équipe artistique a été proposée aux jeunes spectateurs qui y ont répondu avec enthousiasme :
ils ont posé quelques questions sur des choses qu’ils n’avaient pas comprises et sur les marionnettes. Pierre Blaise et
son équipe se sont prêtés bien volontiers au jeu de la rencontre en répondant aux questions ou alors en sollicitant d’autres enfants pour répondre à des questions de leurs camarades.
LA MARIONNETTE ET SON DOUBLE
PIERRE BLAISE - THÉÂTRE SANS TOIT
& ELOI RECOING - THÉÂTRE AUX MAINS NUES
17 octobre au Théâtre de l’Usine / Éragny-sur-Oise
>une représentation
>dans le cadre des Rencontres avec la marionnette du Théâtre de L’Usine
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Constantin Stanislavski, Obraztsov, Antoine Vitez.... Que de références
et de grands hommes ! La gageure est de taille pour donner à voir et à
entendre en deux heures à peine la fondation et l’histoire de cet art
qu’est devenue la marionnette. Souvent méconnue, réservée aux plus
petits, les lacunes concernant cette discipline artistiques sont pourtant de
taille et méritent d’être comblées !
La première partie de la soirée a été consacrée à Constantin Stanislavski : pour certains spectateurs c’est « vraiment
bien », « une autre façon de faire du théâtre », « de belles trouvailles » ; pour d’autres en revanche, « trop démonstratif », « un peu bavard »… Dans un second temps, l’hommage à été rendu à Antoine Vitez : une partie du public a ressenti la longueur et l’ennui lors de cette proposition, certains d’entre eux ont émis un avis modéré concernant le jeu
des comédiens, d’autres, enfin, ont souligné que la proposition fourmille de références mais qu’elle manque des clés,
déroutant certains spectateur qui ont eu l’impression de passer un peu à côté du vibrant hommage souhaité par la
compagnie…
T H É Â T R E
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2 3
CRÉATION 2014-2015
DU BON USAGE DU CANNIBALISME
JONATHAN SWIFT / FRÉDÉRIQUE WOLF-MICHAUX - CIE LUK. M
4 au 6 novembre à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
16 novembre au Centre culturel Le Figuier Blanc / Argenteuil
>quatre représentations dont une en décentralisation
>dans le cadre du Festival Théâtral du Val d’Oise
>en partenariat avec les Villes d’Argenteuil, Goussainville et RGB 99.2 FM
>reprise en tournée à L’Espace Sarah Bernhardt / Goussainville le 6 mars 2015
Que faire des enfants pauvres dont les parents n’ont pas les ressources
financières pour les nourrir ? Et bien, faire de leur chair tendre et nourricière un délice pour les populations riches ! Telle fut la proposition
décalée de Jonathan Swift dans un traité pour « le bon usage du cannibalisme ». Frédérique Wolf-Michaux met en scène ce texte et transporte
cette conférence, entrecoupée de coupures publicitaires décalées, sur un
plateau de télévision.
Onze élèves du lycée Montesquieu d’Herblay, terminales littéraire enseignement théâtre, atelier dans lequel intervient Frédérique WolfMichaux, ont eu l’opportunité de participer à la création et aux représentations.
Beaucoup de spectateurs sont sortis troublés par le texte et par sa portée
actuelle, par les échos qu’il entretient avec le traitement réservé
aujourd’hui encore aux populations défavorisées. Les passages vidéo et
les coupures « publicitaires » n’ont cependant pas fait l’unanimité et les
avis ont été partagés. Les applaudissements ont été nourris par les élèves
du lycée Montesquieu, venus écouter et voir leurs camarades comédiens.
SMASHED
GANDINI JUGGLING
7 au 9 novembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>trois représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Un spectacle de jonglerie à L’apostrophe… l’événement est assez rare
pour surprendre et interpeller la curiosité du public ! A la croisée de la
danse, du théâtre et du cirque, Gandini Juggling joue les équilibristes
très « english » pour rendre hommage à l’univers de Pina Bausch.
Les spectateurs ont salué la fraîcheur de la proposition. Le spectacle a
ravi tous les spectateurs, de tranches d’âges très variées. Lors de la dernière, les artistes sont même restés pour distribuer les pommes utilisées
lors du spectacle et lancer des fleurs aux spectateurs pour les remercier.
Un très beau moment convivial et familial!
T H É Â T R E
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2 4
>DANS LA PRESSE
« Faire résonner ce texte avec toute la
force et la distance du jeu théâtral, mais
aussi avec la chair de la musique et la
puissance de conviction des images vidéo.
Tel est le défi que s'est donné Frédérique
Wolf-Michaux »
Scèneweb - octobre 2014
(lire article p221)
CRÉATION 2014-2015
LES INSATIABLES
HANOKH LEVIN / GLORIA PARIS
24 novembre, 1er et 8 décembre à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>répétition publique le 10 novembre
>trois représentations
Cette comédie grinçante et crue conte les manœuvres de trois personnages qui souffrent d'un manque cruel d'amour mais
n'arrivent pas à se le dire… L’une possède une pharmacie, un autre des économies, le dernier, un héritage encombrant dont
il veut se débarrasser : dix mille paquets neufs de "caoutchouc d'Australie", autrement dit des préservatifs... Les personnages
d’Hanokh Levin, attachants et enracinés dans la misère quotidienne, sont mis en scène par Gloria Paris à travers le miroir
du monde du cabaret, nostalgique et dérisoire.
Les spectateurs étaient dans l’ensemble contents de cette farce délicieuse. Certains ont beaucoup aimé les parties chantées et
l’humour décalé de la pièce. Les jeunes, nombreux en raison de la résidence d’artiste territoriale en établissement scolaire de
Gloria Paris, ont été réceptifs et ont ri de bon cœur.
//////////Répétition publique le 10 novembre////////////////////////////////////////////////////////////////////
Les comédiens ont joué plusieurs fois la première scène du deuxième acte devant une centaine de spectateurs réunis pour
l’occasion. Oubli de texte, reprise, modifications des déplacements dans l'espace... c'était une vraie répétition ! L’occasion,
pour ces spectateurs attentifs et réactifs, de voir comment la metteure en scène dirige ses comédiens. Après une demi-heure
de répétition, Gloria Paris s’est tournée vers les spectateurs pour échanger avec eux. Les questions ont tourné sur sa façon de
travailler, la reprise de rôle, le choix de la pièce, l'univers d'Hanokh Levin, le rôle du théâtre contemporain, le cabaret, la composition des chansons (la compositrice était présente), la scénographie... Un lycéen, qui a posé une question sur le trac des
comédiens, a même été invité à les rejoindre sur le plateau afin de sentir sur lui le regard des spectateurs ! Spectateurs qui ont
tous passé un excellent moment. « On a envie de voir la pièce en entier après, ça ! ».
CRÉATION 2014-2015
LES ENFANTS DE LA TERREUR
JUDITH DEPAULE - CIE MABEL OCTOBRE
14 novembre à L’Espace Sarah Bernardt / Goussainville
21 novembre au Centre culturel Le Figuier Blanc / Argenteuil
27 novembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>trois représentations dont deux en décentralisation
>dans le cadre du Festival Théâtral du Val d’Oise
>en partenariat avec les Villes d’Argenteuil et Goussainville
>rencontre avec l’équipe artistique le 27 novembre
L’apostrophe avait accueilli Judith Depaule en 2012 à l’occasion de sa création jeune public Même pas morte, puis en 2013 à
l’occasion de son triptyque Corps de femmes. Les Enfants de la terreur s’inscrivent dans le registre politique engagé qui caractérise cette artiste, qui interroge dans ce spectacle la question du terrorisme d’extrême gauche dans les années 1970. A l’intersection du documentaire et du spectacle multimédia, cette création évoque les utopies révolutionnaires de cette période.
Les avis des spectateurs étaient relativement partagés. Reconnaissant la qualité du travail, ils ont parfois été un peu désorientés, ayant l’impression que le spectacle cautionnait le radicalisme et la violence mis en scène. Une chose est sûre, le spectacle
n’a pas laissé indifférent !
//////////Rencontre avec l’équipe artistique du 27 novembre/////////////////////////////////////////////////////////////
La rencontre, riche et très animée, a permis d’aborder les questions de l’engagement politique, du terrorisme, de la violence.
Les avis semblaient partagés entre les quatre vingt spectateurs restés après le spectacle. Des personnes ayant vécu cette
période, parfois en tant que militants, ont été très dérangés par le spectacle, reprochant presque à l’artiste de cautionner cette
violence. Des jeunes gens ont remercié Judith Depaule de leur avoir montré les notions d’idéaux politiques et de terrorisme
sous cet angle, disant que leur génération n’avait plus d’idées, plus d’ambitions, plus de réelles révoltes… Les débats ont été
vifs, au plus grand plaisir des comédiens, qui ont souligné leur désir d’organiser de telles rencontres après chaque représentation de ce spectacle.
T H É Â T R E
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CRÉATION 2014-2015
EN ATTENDANT GODOT
SAMUEL BECKETT / LAURENT VACHER - CIE DU BREDIN
14 octobre au Centre culturel Le Figuier Blanc / Argenteuil
18 & 19 décembre au Théâtre de Jouy / Jouy-le-Moutier
>trois représentations en décentralisation
>dans le cadre du Festival Théâtral du Val d’Oise
>en partenariat avec les Villes d’Argenteuil et Jouy-le-Moutier
Durant ces deux soirées, au Théâtre de Jouy, les spectateurs ont
attendu… attendu avec les deux personnages de Samuel Beckett, attendus avec la Compagnie de Bredin qu’arrive enfin Godot. Mais, comme
toujours avec ce texte emblématique, la magie opère quand rien ne se
passe et que pourtant, tout est important. Alors, les spectateurs de Jouyle-Moutier et ceux de L’apostrophe ont ressenti ce qui doit être ressenti
quand nous partageons deux heures en compagnie de Vladimir et
Estragon : des temps longs, des incompréhensions… Quelques spectateurs n’ont pas voulu attendre jusqu’au bout et sont partis avant la fin,
mais pour les autres, la force de la mise en scène et la résonnance du
texte ont été saluées par des applaudissements nourris à la fin du spectacle.
AUTRES SPECTACLES EN THÉÂTRE
/////////////////////////////////////////
>chapitre Périphérique Festival des Arts mêlés (voir p45)
QUAND JE PENSE QU’ON VA VIEILLIR ENSEMBLE • Les chiens de Navarre - 16 & 17 janvier
L’EFFET DE SERGE • Philippe Quesne - 4 février
L’OUBLIÉ(E) • Raphaëlle Boitel - 7 février
>chapitre Jeune Public - Public Jeune (voir p49)
OTTO, AUTOBIOGRAPHIE D’UN OURS EN PELUCHE • Tomi Ungerer / Alban Coulaud - 10 au 14 janvier
LE PETIT POUCET • Charles Perrault / Laurent Gutmann - 12 au 17 février
MON AMOUREUX NOUEUX POMMIER • Jean Lambert-Wild - 28 & 29 mars
CENDRILLON • Joël Pommerat - 5 au 8 mai
>chapitre Théâtre & Politique (voir p27)
LE COCHON • Václav Havel / Vladimír Morávek - 13 & 14 mai
TOUT UN HOMME• Jean-Paul Wenzel - 16 & 17 mai
AL ATLAL, LES RUINES • Oum kalsoum / Mahmaoud Darwich / Sharif Andoura - 19 & 26 mai
AMERICAN TABLOÏD • James Ellroy / Nicolas Bigards - 22 & 23 mai
LES JUSTES • Albert Camus / Hubert Jappelle - 24 & 25 mai
>chapitre Artistes en résidence (voir p55)
ROI LEAR 4/87 • Antoine Caubet - 4 février, 4 & 5 avril
T H É Â T R E
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THÉÂTRE
& POLITIQUE
Si certains peuvent soutenir que le théâtre est, par essence, politique
- par son apparition concomitante à celle de la démocratie, et par la
réunion des citoyens en assemblée de spectateurs qu’il opère nécessairement - il a paru nécessaire à L’apostrophe d’initier, en 2010, un
cycle Théâtre & Politique. L’apostrophe se propose, grâce à ce
temps fort, de mettre en valeur, de soutenir et de souligner l’engagement et la réflexion politique portés au plateau.
C’est ainsi qu’en 2014, la langue arabe a résonné dans les créations
TOUT UN HOMME de Jean-Paul Wenzel et AL ATLAL, LES
RUINES de Sharif Andoura (comédien que les spectateurs de
L'apostrophe avaient pu découvrir en 2012 dans le spectacle
Finnegan’s Wake d’Antoine Caubet, alors artiste en résidence), à travers l’histoire bouleversante d’émigrés algériens et marocains pour
le premier, à travers la voix de la grande chanteuse égyptienne Oum
Kalsoum et du poète Mahmoud Darwich pour le second.
D’autres pays ont été traversés : la République tchèque avec LE
COCHON, farce absurde du dissident Václav Havel mis en scène
par Vladimír Morávek ; la Russie tsariste avec la pièce d’Albert
Camus LES JUSTES, mis en scène par Hubert Jappelle, directeur
artistique du Théâtre de l’Usine ; l’Espagne frappée par la dictature
franquiste avec les spectacles de danse NOCES DE SANG et
SUITE FLAMENCA de la compagnie Antonio Gadès ; les ÉtatsUnis, à travers l’adaptation du texte de James Ellroy par Nicolas
Bigards, AMERICAN TABLOÏD.
T H É Â T R E
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P O L I T I Q U E
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LE COCHON
VÁCLAV HAVEL’ HUNT FOR A PIG
VÁCLAV HAVEL / VLADIMíR MORÁVEK
13 & 14 mai à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>deux représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Bienvenue dans la folie scénique de Vladimír Morávek, artiste tchèque
déjà accueilli en 2007 avec un cycle sur Dostoeivski ! Une nouvelle fois,
la scène nationale offre un espace d’expression à cet artiste haut en couleurs qui donne à écouter (en version originale) un texte du premier président de la république tchèque : Václav Havel.
Les avis ont été positifs et les spectateurs, bien que troublés, ont semblé
ravis lors des deux représentations. Les saluts, très chaleureusement
applaudis, ont prouvé combien Vladimír Morávek a su emmener le
public grâce aux chansons et à une incroyable énergie communicative.
Si certains spectateurs, malgré la forme festive de cette opérette, n’ont
pas apprécié d’être complètement perdus dans cet univers Kafkaïen,
d’autres auraient souhaité aller encore plus loin… !
TOUT UN HOMME
JEAN-PAUL WENZEL - DORÉNAVANT CIE
16 & 17 mai à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>deux représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>rencontre avec l’équipe artistique le 16 mai
Jean-Paul Wenzel adapte et met en scène le récit qu’il a publié en Janvier
2011 aux Editions Autrement. L’auteur/metteur en scène invite à une
réflexion sur l’immigration, à travers deux histoires de déracinements…
Trois adolescents, dans les années 1960 et 1970, quittent l’Algérie et le
Maroc pour la France. La vie entre deux rives est parfois simple balancement, parfois fracture, gouffre.
Un thé convivial a permis aux spectateurs de se retrouver entre les deux
parties du spectacle. Les spectateurs sont sortis enthousiasmés et émus,
parfois même bouleversés, en tout cas touchés par le récit de cette
tranche d’histoire peu connue.
//////////Rencontre avec l’équipe le 16 mai//////////////////////////////////////////////////////////////////////
Une rencontre avec l’équipe artistique a permis d’apporter des réponses aux questions laissées en suspens : la genèse
du projet, le déroulement des entretiens auprès des mineurs maghrébins et de leurs familles, la place de la musique,
le choix des comédiens, leur jeu, l’inconscient collectif, le parole des oubliés, les souvenirs du passé… Autant de sujets
abordés avec intérêt par une vingtaine de spectateurs.
T H É Â T R E
&
P O L I T I Q U E
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CRÉATION 2013-2014
AL ATLAL
LES RUINES
OUM KALSOUM / MAHMOUD DARWICH
SHARIF ANDOURA - CIE THE PARTY
19 mai au Théâtre de Jouy / Jouy-le-Moutier
26 mai à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>deux représentations dont une en décentralisation
>en partenariat avec la Ville de Jouy-le-Moutier, RGB 99.2 FM
En décembre 2012, le public de L’apostrophe découvrait la performance
ahurissante de Sharif Andoura, seul sur scène dans Finnegan’s Wake,
pour porter la langue si exigeante de James Joyce. Le public attendait
donc avec impatience le comédien, qui est revenu à la scène nationale
avec son propre spectacle, imaginé à partir de textes d’Oum Kalsoum et
de Mahmoud Darwich. L’acteur belgo-syrien, accompagné par la musicalité du guitariste et compositeur Camel Zekri nous faisait ici découvrir, dans le cadre de Théâtre & Politique, la poésie de ces monuments
du Proche-Orient.
Les spectateurs sont sortis enchantés par le spectacle, malgré les passages en arabe non sur-titrés susceptibles de les perdre. Les spectateurs
ont relevé la poésie du texte et la performance de Sharif Andoura. Les
deux représentations, à Cergy puis Jouy-le-Moutier, ont provoqué de
longues discussions à l’issue du spectacle entre l’artiste et les spectateurs.
AMERICAN TABLOÏD
JAMES ELLROY / NICOLAS BIGARDS - CIE EN PASSANT
22 & 23 mai à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>deux représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Nicolas Bigards met en scène le premier volet de la trilogie Underworld
USA de James Ellroy. Autour de la saga Kennedy, de son accession au
pouvoir jusqu’à son assassinat, American Tabloïd débusque dans la
constellation du mythe de fulgurants personnages.
American Tabloïd avait interpellé les spectateurs dès la présentation de
Nicolas Bigards lors de la soirée de présentation de saison en juin 2013.
Les spectateurs étaient enchantés par la très belle scénographie, grandiose, ainsi que par le très bon jeu des acteurs. Ils ont cependant avoué
s'être quelques fois emmêlés dans le fil narratif, à cause du grand nombre de personnages. Une belle écoute en salle. Lycéens et tout public ont
été très attentifs et ont salué ce spectacle par des applaudissements chaleureux.
T H É Â T R E
&
P O L I T I Q U E
>DANS LA PRESSE
« Nicolas Bigards a voulu creuser la piste
du mythe américain. Cette histoire, il la
raconte à coups de pioche. Le rythme est
haletant et la mise en scène rock'n'roll. Un
vrai polar scénique. »
Sortir - avril 2014
(lire article p210)
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LES JUSTES
ALBERT CAMUS / HUBERT JAPPELLE - CIE HUBERT JAPPELLE
23 au 25 mai à Théâtre de l’Usine / Éragny-sur-Oise
>trois représentations
>en partenariat avec le Théâtre de l’Usine et RGB 99.2 FM
La pièce d’Albert Camus s’inspire d’un fait réel : à Moscou, en 1905,
cinq amis révolutionnaires décident d’assassiner le grand-duc Serge,
oppressif et tyrannique, et organisent dans ce but un attentat à la bombe.
Les Justes portent au paroxysme la tension douloureuse. Par les moyens
propres au théâtre (incarnation, passion, péripéties de l’action, conflits
de personnages), Camus suit le même cheminement que son œuvre
théorique et romanesque : la défense des valeurs humaines. Il montre
avec véhémence que la recherche de la vérité ne se mène pas dans une paix tranquille mais avec violence dans la
contradiction. Avec cette pièce, Hubert Jappelle, fidèle à sa recherche liée à la fidélité aux textes théâtraux classiques
et contemporains, rappele ainsi que le célèbre romancier et essayiste est aussi un auteur dramatique remarquable.
Les applaudissements ont été nourris pour cette pièce du répertoire ayant bénéficié d’une écoute magnifique en salle.
Les élèves de la séance scolaire ont apprécié le spectacle et l’originalité scénique de la disposition quadri-frontale a
séduit le public.
NOCES DE SANG
& SUITE FLAMENCA
COMPAGNIE ANTONIO GADÈS
27 mai à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Noces de sang & Suite Flamenca, diptyque chorégraphique du célèbre danseur et chorégraphe Antonio Gadès, a clôturé la cinquième édition du
cycle Théâtre et Politique et la saison 2014/2015. L’œuvre de ce chorégraphe, décédé en 2004, perdure grâce à la vitalité et la rigueur de sa
compagnie, aujourd’hui dirigée par Stella Arauzo. Ces deux pièces,
ciselées par Antonio Gadès, incarnent l'esprit d'une Espagne se relevant
de la dictature franquiste. Prince du flamenco, Antonio Gades a incarné dès les années 1960 la pureté primitive d'un
art populaire auquel il a su donner un souffle nouveau.
Les spectateurs sont arrivés tôt ce soir là pour assister à ces deux pièces majeures du répertoire d’Antonio Gadès, pour
lesquelles ils avaient réservé leurs places depuis longtemps. La danse, magistrale dans sa retenue comme dans sa
fougue, a ravi l’ensemble du public. La salle comble a ovationné la vitalité du flamenco d'Antonio Gadés ! Les spectateurs ont salué ce spectacle comme un beau point final à cette saison.
///////////Rencontre avec l’équipe, animée par les Amis de L’apostrophe/////////////////////////////////////////
La rencontre, préparée par Annick Sorton et Jean-Pierre Thullier, amis de L'apostrophe, a été l’occasion d’aborder les
interactions entre danse et politique. Stella Arauzo, directrice artistique de la compagnie, ainsi que trois danseurs, ont
dialogué pendant presque une heure avec les spectateurs. Estelle Charlier de l'association mitango etc de l'agglomération, a assuré la traduction des échanges. Lien entre texte et danse dans Noces de Sang et Suite flamenca, histoire et
signification du flamenco, danse comme médium d’un discours politique, notions de censure, d'engagement, de soulèvement, telles ont été les questions soulevées au cours de l'échange. L'engouement des spectateurs pour cette rencontre fut total !
T H É Â T R E
&
P O L I T I Q U E
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3 0
DA N S E
Les spectateurs de L’apostrophe auront eu l’occasion d’assister, en
2014, à des propositions d’une grande diversité…
Le répertoire a été représenté à travers plusieurs spectacles qui ont
toujours fait salle comble : LES BALLETS DE L’OPÉRA DE
GENÈVE ont proposé au public de revisiter le répertoire des Ballets
russes ; Thierry Malandain, directeur du Centre Chorégraphique
National de Biarritz, s’est emparé du mythique ballet de Prokofiev,
CENDRILLON, afin d’en offrir une version personnelle ;
Dominique Brun, a repris sa version du Sacre du Printemps SACRE
#197 présenté en 2013 à L’Orange Bleue* d’Eaubonne en partenariat avec L’apostrophe, y ajoutant SACRE #2 ; Dada Masilo, enfin,
a offert au public une réécriture du Lac des Cygnes, SWAN LAKE,
détournant les codes classiques.
Dans le spectacle de Christian Rizzo (directeur du Centre
Chorégraphique National de Montpellier), D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE, ce sont des réminiscences de danse folkloriques
qui habitent le mouvement, tandis que Kader Attou, qui dirige, lui,
le Centre Chorégraphique National de la Rochelle, irrigue la danse
contemporaine de hip-hop dans THE ROOTS (dans le chapitre
Jeunes Publics - Publics Jeunes)
Dans le cadre d’Escales danse en Val d’Oise, les danseurs de
Myriam Gourfink éprouvent la lenteur jusqu’à l’extrême dans
SOUTERRAIN, pour une proposition dense et exigeante ;
Raimund Hoghe, ancien dramaturge de Pina Bausch, rend hommage à Judy Garland dans AN EVENING WITH JUDY ; après G
présenté à L’apostrophe en 2012, Garry Stewart revient avec
PROXIMITY pour une prouesse chorégraphique et technologique ;
Rachid Ouramdane, quant à lui, propose d’intégrer à sa création
POLICES ! des danseurs amateurs afin d’interroger la sémantique
des forces de l’ordre.
D A N S E
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3 1
SWAN LAKE
DADA MASILO - THE DANSE FACTORY
14 janvier à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
A L’apostrophe, les grands ballets attirent toujours beaucoup de spectateurs, curieux de retrouver les codes du répertoire classique qu'ils
connaissent. L’image d’Épinal de la danseuse en tutu est bien ancrée, et
séduit. Mais cette version du Lac des cygnes, avait tout pour déstabiliser
et décaler l’imagination du public ! Dada Masilo, avec Swan Lake, fait
exploser les tabous politiques et sociaux, toujours avec humour: les
cygnes ont la peau noire et dansent pieds nus, hommes et femmes sont
en tutu, le prince Siegfried danse son coming-out…
Cette version surprenante a largement rencontré l’adhésion du public :
la salle s’est levée pour une ovation frisant l’hystérie lors du salut.
Parents et enfants ont été conquis et tous espèrent que nous aurons l’occasion de faire revenir cette fabuleuse chorégraphe. Que de soupirs de
satisfaction !
CRÉATION 2013-2014
D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE
CHRISTIAN RIZZO - ASSOCIATION FRAGILE
14 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
Pièce pour huit danseurs et deux musiciens, D'après une histoire vraie –
créé en 2013 au Festival d’Avignon – nait d’un souvenir du chorégraphe,
qui, en 2004 à Istanbul, voit surgir à l’issue d’un spectacle auquel il
assiste, un groupe d’hommes qui entament une danse folklorique et disparaissent aussitôt. La chorégraphie donne l’impression d’une montée
de fièvre irrépressible, jusqu'à la décharge des rafales de percussions que
les danseurs ponctuent de leur danse, de cris de joie, d’éclatements de
vie.
Cette levée des énergies et des pulsions n'a malheureusement attiré
qu’un public réduit (environ deux cent cinquante spectateurs). Ceux-ci
ont en revanche été conquis !
////Rencontre avec l’équipe, animée par les Amis de L’apostrophe////
Cette rencontre a été co-animée par Jean-Pierre Thullier, Mathilde
Daviot et Francoise Gauthier et a eu lieu dans l'espace bar de L’-Théâtre
des Louvrais, configuré pour l'occasion en version "cabaret". Un public
nombreux attendait le chorégraphe, qui s’est fait attendre car il a longuement remercié ses danseurs en loge. Beaucoup des danseurs sont ensuite
venus prendre un verre au bar, se joignant ainsi à la rencontre dans une
ambiance très conviviale. Les spectateurs ont témoigné du plaisir ressenti pendant le spectacle et ont pu questionner le chorégraphe sur
l'écho aux danses folkloriques. Le public, malgré le brouhaha lié au lieu
de la rencontre, a été conquis.
D A N S E
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>DANS LA PRESSE
« La gestuelle mêle avec fluidité le populaire et le contemporain, le folk et le sacré.
Inspirée des danses traditionnelles méditerranéennes, elle se déroule en infinis volutes
et tournoiements... Et nous emporte dans
son fascinant mystère. »
La Terrasse - février 2014
(lire article p203)
ÉVÉNEMENT ESCALES DANSE EN VAL D’OISE
PROXIMITY
GARRY STEWART - AUSTRALIAN DANCE THEATRE
22 & 23 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>deux représentations
>en partenariat avec le Théâtre Paul Éluard de Bezons, L’Orange Bleue*
d’Eaubonne, l’Espace Germinal de Fosses, l’Espace St-Exupéry de Franconville, le
Centre culturel de Jouy-le-Moutier, l’Espace culturel Lucien Jean de Marly-la-Ville,
les villes d’Arnouville, Gonesse et Goussainville
>dans le cadre d’Escales danse en Val d’Oise
>DANS LA PRESSE
« Une rencontre vertigineuse entre la virtuosité des danseurs et les illusions d'optique, la technologie et l'émotion pure. »
Le spectacle est né de la rencontre entre Garry Stewart, directeur artistique de l’Australian Dance Theatre et le vidéaste français Thomas
Pachoud. Singulier résultat, obtenu grâce au dialogue entre l’image
Le Parisien - 20 mars 2014
vidéo et la danse que nous offrent ces interprètes rompus au travail du
(lire article p207)
corps : danse, yoga, arts martiaux... Sous les yeux du public, les danseurs se clonent, les mouvements se multiplient, grâce aux procédés
ingénieux de la captation vidéo réalisée en temps réel sur le plateau.
Expérience tant visuelle que chorégraphique, Proximity en a dérouté plus d’un. Pour le spectacle “événement Escales
danse en Val d’Oise 2014”, deux rendez-vous qui ont ravi les spectateurs, des plus petits aux plus grands, aussi bien
grâce à la rigueur chorégraphique qu'aux prouesses technologiques.
CRÉATION 2013-2014
POLICES !
SONIA CHIAMBRETTO / JEAN-BAPTISTE JULIEN / RACHID
OURAMDANE - COMPAGNIE L’A.
2 avril à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentations
>en partenariat avec la Ville de Gonesse
>dans le cadre d’Escales danse en Val d’Oise
Clameur révoltée poussée par un artiste engagé, Polices ! évoque notre
rapport aux forces de l’ordre à travers danse, chant et témoignages.
Rachid Ouramdane invite des danseurs amateurs à se confronter à l’œuvre et au plateau. Il ne s’agit plus alors seulement d’artistes danseurs,
écrivains, musiciens, mais aussi de citoyens, parlant du monde à d’autres citoyens. Une chorale d’enfants, également issue du territoire valdoisien (Gonesse et Garges-lès-Gonesse), apporte une dimension vocale
à cet opus polymorphe.
Ce spectacle, créé quelques mois auparavant, n’a pas fait l’unanimité
dans la salle. Bien que la participation des amateurs ait été saluée, le propos et la forme n’ont pas convaincu l’ensemble des spectateurs.
///////////Auditions des amateurs pour POLICES !////////////////////
La création Polices ! nécessitant la participation de dix-huit personnes,
danseurs ou sportifs amateurs, L’apostrophe avait lancé un appel à participation. Vingt-quatre personnes sont venues lors de la soirée de sélection du 31 janvier en présence du chorégraphe. Rachid Ouramdane a retracé son parcours puis a parlé du projet
Polices !, de son processus de création et de ses intentions artistiques. Après un échauffement, plusieurs exercices de
travail en groupe ont été amorcés par le chorégraphe. Dans une démarche de transmission plus que de réelle audition, celui-ci a exercé les candidats au travail attendu lors des répétitions à venir pour le spectacle. À l’issue de cette
soirée, le groupe sélectionné a travaillé pendant plusieurs séances avec la compagnie, en vue de la représentation du
mois d’avril.
D A N S E
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CRÉATION 2013-2014
LE SACRE DU PRINTEMPS
SACRE #197 & SACRE #2
DOMINIQUE BRUN - ASSOCIATION DU 48
Sacre #197 & Sacre #2 • 10 avril à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
Sacre #2 • 11 avril à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation de Sacre#197 et deux représentations de Sacre#2
>rencontre avec l’équipe artistique le 10 avril
>dans le cadre d’Escales danse en Val d’Oise
Dominique Brun offre aux spectateurs deux variations autour de la
pièce mythique de Nijinski : le Sacre du printemps. Une composition
pour six danseurs autour de la danse de l’Elue (Sacre #197) a précédé
une reconstitution historique pour trente-quatre danseurs à partir de
traces (Sacre #2) : dessins réalisés en 1913 par Valentine Hugo-Gross,
souvenirs d’artistes, de critiques…
Le public a été ravi ! Si la première partie de la soirée a pu sembler
déroutante et sombre, proposition haute en couleurs, a enchanté les
petits comme les grands et a permis aux spectateurs de L’apostrophe de
découvrir ce qui fut une des grandes révolutions de la danse contemporaine.
////////////Rencontre avec l’équipe artistique////////////////////////
A l’issue de ces variations autour du Sacre du printemps, Dominique Brun et
Sophie Jacotot, son assistante, sont restées pour un échange avec le public.
Une vingtaine de personnes ont ainsi dialogué avec les deux artistes, autour
du travail d’archive et de reconstitution de l’œuvre notamment. Sacre #2 a été
salué par l’ensemble de l’assistance, à la différence du Sacre #197, plus difficile à saisir. La présence de jeunes spectateurs participant à une résidence
d’artiste en milieu scolaire autour du travail de Dominique Brun a également
alimenté cette belle rencontre.
///////////Audition des amateurs pour le Sacre #2////////////////////
Le spectacle Sacre #2 nécessitait la participation de six danseurs amateurs.
Le 8 février, deux danseuses de la compagnie ont animé cette rencontre-audition. Après un échauffement, les candidats ont expérimenté "la position du
Sacre". Ils ont intégré différentes postures liées à la chorégraphie et les ont
ensuite reprises en musique, en piétinant, en courant... Les participants ont
apprécié travailler l'œuvre du Sacre du printemps. L'audition, animée comme
un atelier, a permis une transmission du travail de Dominique Brun. Le
groupe, dynamique et volontaire, a séduit les danseuses. Six personnes, deux
hommes et quatre femmes, ont été sélectionnés pour suivre les répétitions
jusqu’aux représentations les 10 et 11 avril 2014.
D A N S E
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>DANS LA PRESSE
« L'originalité de ce projet fait de l'archive
un matériau de création transformé par la
qualité des danseurs. La puissance du
Sacre - pulsation rythmique, expression
archaïque et fonction rituelle - poursuit sa
route vers demain »
Site DRAC Ile-de-France - avril 2014
(lire article p213)
BALLET DU GRAND
THÉÂTRE DE GENÈVE
PROGRAMME BENJAMIN MILLEPIED
29 & 30 avril à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>deux représentations
>DANS LA PRESSE
« Sur la musique de Chopin, je souhaitais
faire évoluer toute la compagnie, créer un
spectacle romantique contemporain,
avec des garçons et des filles qui disent
des choses sur nous ! » - Benjamin
Millepied
Treize comme une - avril 2014
(lire article p211)
Enthousiasme, émerveillement, poésie enchanteresse, humour, il y avait de
tout dans ce spectacle mais surtout de quoi faire surgir des étoiles dans les
yeux de tous les spectateurs, de la plus petite ballerine venue en tenue de
danse avec son chignon aux plus fervents admirateurs, même retraités, de la
danse classique. Les décors, la musique, les interprètes, les couleurs, les costumes, le romantisme, … tout a exalté les spectateurs venus en nombre occuper la totalité de L’-Théâtre des Louvrais lors de, non pas une comme prévu
au départ, mais deux soirées exceptionnelles ! En effet, au vu de la demande
suscitée par l’engouement du public pour ce spectacle, la scène nationale a
pu répondre en proposant une représentation supplémentaire. Cela a permis
de satisfaire la demande importante au niveau des abonnés et de développer
un travail plus étroit en lien avec quelques écoles de danse partenaires telles
que l’école de danse de la ville d’Osny, par exemple, ou Adagio, à Pontoise.
La soirée était constituée de trois parties : la première, chorégraphiée par
Benjamin Millepied, et plus contemporaine, est celle qui a le moins emporté
l’adhésion. Mais Le spectre de la rose et sa grande dose d’humour ainsi que
Les sylphides et son décor grandiose qui a fait entendre des « oh » extasiés à
l’ouverture du rideau après l’entracte ont ravi la salle dans son ensemble. "On
aime découvrir ce que propose L'apostrophe, mais c'est bien de temps en
temps d'avoir ce type de spectacle" !
AN EVENING WITH JUDY
RAIMUND HOGHE
9 & 10 octobre à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>deux représentations
>dans le cadre de Viva la Vida et Escales danse en Val d’Oise
>DANS LA PRESSE
« Les pièces de Raimund Hogue sont "tirées
au cordeau" : fines, complexes, pleines
d'humanité mais toujours impeccables. »
La Terrasse - septembre 2014
(lire article p216)
An Evening with Judy fait partie d’une série de pièces consacrées à des
chanteurs d’exception. Après le ténor Joseph Schmidt et La Callas,
Raimund Hoghe, ancien dramaturge de Pina Bausch, rend hommage à
l’étoile d’Hollywood, Judy Garland. Cette proposition à la scénographie
simple narrait, à l’aide de peu d’accessoires et d’une musique omniprésente, aussi bien les périodes de gloire que les périodes troubles de la vie
de la star.
Dans le cadre du festival Viva la Vida, le spectacle de Raimund Hoghe
a eu du mal à trouver son public. Les spectateurs venus ont été bouleversés par la force tranquille de l’artiste qui, par sa présence, a su faire passer un message fort. Ce solo a cependant partagé le public qui a, pour
une part, jugé la pièce longue.
D A N S E
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CENDRILLON
SERGUEÏ PROKOFIEV / THIERRY MALANDAIN
14 & 15 octobre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>deux représentations
Thierry Malandain imagine, pour accueillir sa version de Cendrillon, une
scénographie symbolique où des dizaines d'escarpins noirs constituent
le fond de scène. Dans une version très esthétisée, le chorégraphe offre
une vision de ce conte qui, par ses multiples interprétations dansées, a
marqué l'histoire de la danse.
Ce ballet était un moment extrêmement attendu par les spectateurs,
positionnés en masse dès le mois de juin précédent ! Le public a été
enchanté. Un groupe de collégiens est même venu à la borne d’accueil
spécialement pour remercier l’équipe du théâtre. Le public a salué la
beauté de la scénographie et des costumes.
CRÉATION 2014-2015
SOUTERRAIN
MYRIAM GOURFINK - CIE MYRIAM GOURFINK
16 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre d’Escales danse en Val d’Oise
Souterrain est fidèle à l'univers singulier de la chorégraphe, qui travaille
la lenteur radicale du mouvement et l'étirement du temps. Les dix danseurs évoluent sur le plateau en résonance avec la composition mystérieuse de Kasper T. Toeplitz et la présence en live des musiciens. Dans
une respiration partagée, les corps se rejoignent, entrent en contact physique jusqu’à former des créatures fusionnelles, étranges, entre homme,
femme et animal.
Les spectateurs avertis ont apprécié ce « butô occidental » où la perception se porte sur les nuances dans l’approche ou l’interprétation, où à l’instar d’un microscope, les infimes différences
prennent une ampleur considérable et captent le regard. L’étirement du temps, poussé à l’extrême, fractionne chaque
mouvement et le révèle de l’intérieur. Des spectateurs moins sensibles à cet univers ont en revanche reçu la pièce
comme une proposition lisse et aride, proche de la performance, où rien n'a particulièrement retenu leur attention.
Sans dramaturgie explicite, la pièce a pu sembler longue, voire ennuyeuse.
AUTRES SPECTACLES EN DANSE
//////////////////////////////////////
>chapitre Jeune Public - Public Jeune (voir p49)
THE ROOTS • Kader Attou - 20 au 22 novembre
D A N S E
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3 6
JAZZ, MUSIQUES
DU MONDE ET
CONTEMPORAINE
La diversité des genres musicaux a cette année été mise à l'honneur
à L'apostrophe, grâce à plusieurs concerts de jazz ou de musiques
actuelles. L'année 2014 a été riche pour ces genres de musique !
Avec LA FACE CACHÉE DE LA LUNE, Thierry Balasse a
donné l'occasion à un public de jeunes et de moins jeunes de
(re)plonger dans la légende des Pink Floyd en revisitant cet incontournable mythique de l'histoire du rock psychédélique.
TÉTÉ et ABD AL MALIK ont quant à eux réuni un public d'inconditionnels, occasion pour certains de découvrir la scène nationale. Abd al Malik a fait résonner, avec L'art et la révolte, les textes
d'Albert Camus pour cette création à la croisée du slam, du rap et
de la littérature.
TÉREZ MONTCALM, musicienne québécoise qui oscille entre
jazz et rock, a offert au public une traversée de son dernier album,
I know I'll be alright, accompagnée au piano par PIERRE DE
BETHMANN, artiste en résidence à L'apostrophe.
Côté jazz, le plateau de L’-Théâtre des Louvrais a été habité,
comme chaque année, par des grands noms de la scène internationale: le trio d'AARON GOLDBERG ainsi que le quintet de JOE
LOVANO et DAVE DOUGLAS se sont réunis pour une soirée
unique tandis que le TRIO PIERRE DE BETHMANN et l'ensemble de GRÉGORY PORTER ont transporté le public de LA NUIT
DU JAZZ 7ÈME ÉDITION.
JA Z Z ,
M U S I Q U E
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C O N T E M P O R A I N E
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TÉTÉ
18 janvier à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre des Vingt ans du Forum de Vauréal
>en partenariat avec Le forum de Vauréal et RGB 99.2 FM
Artiste reconnu sur la scène musicale nationale, Tété a attiré à
L'apostrophe des spectateurs venant pour la première fois à L’-Théâtre
des Louvrais. Le concert était organisé conjointement avec le Forum de
Vauréal dans le cadre de son vingtième anniversaire. Comme on pouvait
s’y attendre, le public s’est rapidement levé pour chanter en cœur avec
l’artiste, les téléphones portables, faisant office de briquet, lors des chansons mélancoliques. Belle complicité entre le public et l’artiste. La première partie en revanche, le groupe local « September boy », n’a pas semblé soulever les foules…
>DANS LA PRESSE
« Ce concert a l'ambition d'être un
remède contre la morosité ambiante »
Treize comme une - janvier 2014
(lire article p187)
TÉREZ MONTCALM
11 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
Terez Montcalm, chanteuse québécoise, a livré aux spectateurs son septième album, I know, I'll Be Alright, sorti en septembre 2013. Elle y mêle
ses propres compositions et des reprises de chansons qu'elle affectionne,
tous genres confondus (Michaël Jackson, David Bowie, Gilbert
Bécaud). Sur scène, la chanteuse était accompagnée par Pierre de
Bethmann, artiste en résidence à L’apostrophe, ainsi que par Christophe
Wallemme à la contrebasse, Pierre Alain Tocanier à la batterie et Jean Sebastien Williams à la guitare.
S’accompagnant elle-même à la guitare, la chanteuse à la voix chaude et rauque a livré un jazz singulier, entre l’élégance radieuse des grandes divas historiques et la fougue instinctive des rockeuses ; un mélange jazz/rock que les
spectateurs semblent avoir particulièrement apprécié. Une belle ambiance en salle !
J A Z Z ,
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L’ART ET LA RÉVOLTE
ALBERT CAMUS / ABD AL MALIK
14 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>DANS LA PRESSE
« Abd Al Malik est l'un de ceux grâce à qui
le rap et le slam ont gagné leurs lettres
de noblesse, loin de tous les clichés
réducteurs. »
L’Echo Le Régional - 12 mars 2014
(lire article p205)
Déjà accueilli par L’apostrophe en 2009, le poète Abd Al Malik est
revenu avec un concert-hommage à Albert Camus. Le public a répondu
présent : rapidement après l’ouverture de la billetterie, les spectateurs
ont été inscrits sur liste d’attente. Ce concert a donc résonné devant une
très belle salle. Une douzaine d’artistes, musiciens et danseurs, étaient
aux côtés d’Abd al Malik pour donner aux textes de Camus une dimension singulière. Quelques spectateurs n’ont pas été convaincus par la diction du texte. L’artiste a retrouvé bon nombre de ses fans dans le hall du
théâtre et s’est prêté au jeu des photographies et dédicaces. Une belle
soirée !
JAZZ AU FIL DE L’OISE
PRÉSENTATION DE L’ÉDITION 2014
11 octobre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre de Jazz au Fil de l’Oise
Pour la deuxième année consécutive, la scène de L’-Théâtre des
Louvrais accueillait le lancement du Festival Jazz au Fil de l’Oise avec
deux grands moments attendus par tous les aficionados jazz du département : Yom et Farid D en première partie (Yom est artiste en résidence
de cette édition de Jazz au Fil de l’Oise) et le duo Danilo Rea et Flavio
Boltro en seconde partie.
Le public était bien entendu au rendez-vous… jusqu’à s’asseoir sur une
grande partie des marches pour les derniers arrivés ! Ce qui ne les a pas
empêchés de gouter avec avidité les deux concerts. Les quelques personnes qui n’ont pas pu entrer immédiatement, ont apprécié la retransmission dans le hall, avant d'entrer en salle lors de l’entracte.
La soirée s’est achevée par un buffet, apprécié par les spectateurs, venus
remercier très chaleureusement les équipes de L’apostrophe et de Jazz
au Fil de l’Oise pour cette soirée, ainsi que pour toutes celles qu’augure
le festival !
J A Z Z ,
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AARON GOLDBERG
JOE LOVANO
13 novembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre de Jazz au Fil de l’Oise
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Deux concerts étaient au programme de cette soirée jazz : le trio
d'Aaron Goldberg et le quintet mené par Dave Douglas et Joe Lovano.
Avec la complicité de la directrice du Festival Jazz au fil de l'Oise et
conseillère jazz de L’apostrophe, Isabelle Méchali, la scène nationale a
eu le plaisir d’accueillir de dignes représentants de la scène musicale
américaine.
Joe Lovano, véritable légende internationale du jazz, a partagé avec un
public éclectique − issu du festival aussi bien que de L’apostrophe − une
musique libre et énergique, free-jazz qui a ravi la quasi-unanimité des
personnes présentes. Une véritable ovation a accueilli tant Aaron
Goldberg que Dave Douglas et Joe Lovano lors des saluts. Le son des
« encore ! » a résonné longtemps dans la salle de L’-Théâtre des
Louvrais.
LA FACE CACHÉE DE LA LUNE
PINK FLOYD / THIERRY BALASSE
9 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation
Véritable reconstitution live de l’album concept The Dark Side of the
Moon du groupe emblématique Pink Floyd, Thierry Balasse et ses musiciens ont offert une interprétation des tubes du groupe de rock qui ont
marqué plusieurs générations. Sur le plateau se mêlaient instruments de
musique électro-acoustiques d’époques ou à la pointe de la technologie,
machine à écrire et à bruitages, afin de rendre ce concert aussi fidèle que
possible à l’album enregistré en 1973.
La salle était comble et la mixité des générations tout à fait réjouissante. Fans inconditionnels et désireux de faire
découvrir leurs influences musicales aux jeunes générations et oreilles curieuses, tous ont étaient enchantés !
//////////Rencontre avec l’équipe artistique/////////////////////////////////////////////////////////////////////
La rencontre fait partie intégrante du spectacle puisqu’elle permet à Thierry Balasse de raconter l’histoire des instruments utilisés lors du concert. Elle a donc débuté juste après le concert et les nombreux rappels des spectateurs.
Devant plus d’une centaine de personnes, il est revenu également sur son travail de création et de reconstitution des
sons de l’album. Enfin, il a tenu à saluer les spectateurs pour leur "indiscipline" durant le spectacle (en trois ans de
concerts c'est la première fois que des spectateurs applaudissent entre les morceaux), qu'il salue et encourage dans leur
vie quotidienne : "Restons indisciplinés" !
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LA NUIT DU JAZZ 7E
13 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre de Jazz au Fil de l’Oise
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
En ouverture de soirée, c’est le trio de Pierre de Bethmann, en grande
forme, qui a livré aux spectateurs un jazz avant-gardiste et aventureux.
Le compositeur, au piano, était accompagné par Tony Rabeson à la batterie et Sylvain Romano à la contrebasse. Endiablé ! Puis c’est au tour
de Gregory Porter, qui, sous les applaudissements effrénés, a livré aux
spectateurs des chansons poignantes, aux confins du jazz, du blues et de
la soul. Gregory Porter, l’un des plus fascinants barytons de la musique
actuelle, a immédiatement conquis la salle. Le public était unanime !
Pour cette septième édition, le rendez-vous tant attendu remplit toujours
la salle. Le concert s'est poursuivi par une séance de dédicace très chaleureuse pour Gregory Porter et Pierre de Bethmann. Chacun s'est
réjoui de cette somptueuse soirée.
AUTRES SPECTACLES EN JAZZ
////////////////////////////////////
>chapitre Artistes en résidence (voir p55)
CONCERT COMMENTÉ AUTOUR DE JOHN COLTRANE • Pierre de bethmann - 13 février et 11 décembre
CONCERT COMMENTÉ AUTOUR DE CHICK COREA • Pierre de bethmann - 13 et 15 mars
SHIFT • • Pierre de bethmann - 4 avril
>chapitre Périphérique Festival des Arts mêlés (voir p45)
ROLL OVER BEETHOVEN • Ludwig V. Beethoven / Fabien Tehericsen - 24 et 28 janvier
L’AURORE • Friedrich W. Murnau / Alain Moget - 30 janvier, 31 janvier et 14 novembre
J A Z Z ,
M U S I Q U E
D U
M O N D E ,
C O N T E M P O R A I N E
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4 2
OPÉRA &
MUSIQUES
CLASSIQUES
Dans le cadre de ses missions de diffusion pluridisciplinaire et afin
de participer à la connaissance et à la reconnaissance par le grand
public du répertoire de la musique classique, la saison de
L'apostrophe est ponctuée d'œuvres qui, au plateau, permettent de
rendre vivant ces genres parfois considérés à tort comme élitistes.
Comme chaque année, la scène nationale a accueilli la finale de
PIANO CAMPUS, voyant ainsi défiler sur le plateau de L’-Théâtre
des Louvrais des jeunes virtuoses du clavier. LE GRAND
THÉÂTRE DE L'AMOUR, porté par l'ensemble Les
Ambassadeurs dans le cadre du Festival baroque de Pontoise, a permis au public, de se familiariser avec la musique de Jean-Philippe
Rameau, à travers la forme d'un petit opéra.
O P É R A ,
M U S I Q U E
C L A S S I Q U E
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PIANO CAMPUS / LA FINALE
9 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec AeuropAA et la Ville de Pontoise
Comme chaque année, L'apostrophe a accueilli, sur le plateau de L’Théâtre des Louvrais, la finale du prestigieux concours international de
piano, initié en 2002 par la ville de Pontoise.
Trois candidats se sont retrouvés lors de cette 13ème édition, accompagnés par l’Orchestre Symphonique Mélo’dix de l’université Paris-Ouest,
dirigé par Fabrice Parmentier. L’ultime épreuve s’est articulée autour
d’un récital libre de quinze minutes, suivi par l’œuvre imposée du compositeur invité Jean-Frédéric Neuburger, et s'est terminée par le premier
mouvement du concerto n°2 en do mineur Opus 18 « Moderato » de
Sergueï Rachmaninov. Face à un jury présidé par le grand pédagogue et pianiste israélien Arie Vardi et une salle
pleine de spectateurs très attentifs, les finalistes ont fait preuve de toute la virtuosité dont ils sont capables.
Au cours de l'ensemble des rencontres Piano Campus, treize prix différents ont été attibués, permettant, chacun à leur
mesure, de faire connaitre les jeunes musiciens tout en contribuant à les aider à développer leur carrière. Pour cette
édition, c'est le jeune coréen Jong Hai Park qui, grâce à sa maîtrise, remarquée dès le début du concours, a remporté
le très prisé Piano Campus d’Or. Les Pianos Campus d’Argent et de Bronze ont été décernés respectivement au belge
Yannick Van de Velde et au français Josquin Otal.
Cette immersion dans le monde de la musique classique et plus particulièrement celle du piano est toujours très appréciée par les spectateurs.
LE GRAND THÉÂTRE DE L’AMOUR
JEAN-PHILIPPE RAMEAU / ENSEMBLE LES AMBASSADEURS
18 octobre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>dans le cadre du Festival Baroque de Pontoise
La jeune soprano Sabine Devieilhe et le directeur musical Alexis
Kossenko ont offert aux spectateurs de L'apostrophe un programme
conçu dramatiquement comme un petit opéra, Le Grand Théâtre de
l’amour, d'après l'œuvre du compositeur Jean-Philippe Rameau.
Attendu par les amateurs d'opéra, le partenariat de la scène nationale
avec le festival baroque de Pontoise a, cette année encore, ravi les spectateurs. Ils ont été enchantés par l'alchimie de cette rencontre, d’une sensibilité inouïe, et ont salué la prestation de l’ensemble musical Les
Ambassadeurs par des applaudissements nourris et trois rappels. Des
jeunes spectatrices ont même attendu impatiemment dans le hall leur
dédicace et leur photo avec cette "si belle soprano"!
O P É R A ,
M U S I Q U E
C L A S S I Q U E
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PÉRIPHÉRIQUE
F E S T I VA L D E S
ARTS MÊLÉS
La dixième édition du festival Périphérique arts mêlés cultive l'indiscipline ! A la croisée des genres, les spectacles proposés lors de ce
temps fort invitent à explorer des formes qui sortent des sentiers
battus.
Philippe Quesne poursuit, avec L'EFFET DE SERGE, un travail
de plateau passionnant qui refuse le conflit dramatique, pourtant a
priori essentiel à toute action dramatique… tandis que le jeune collectif des Chiens de Navarre surprend, avec le spectacle QUAND
JE PENSE QU'ON VA VIEILLIR ENSEMBLE, par une forme
décapante et décalée.
Raphaëlle Boitel, de formation circassienne, propose
L'OUBLIÉ(E), une forme fantasmagorique mystérieuse, à la croisée de la danse et du cirque.
>DANS LA PRESSE
« On les dit parfois "inclassables". Certains spectacles
brouillent les frontières entre les genres. Le festival des
Arts mêlés Périphérique met en relief tous ces projets
singuliers, menés par des artistes en dehors des modes
et des conventions. »
Treize comme une - janvier 2014
(lire article p192)
« Et hop ! Avec douce insolence, les arts se mêlent et
s'emmêlent en toute impudence, cavalent hors
champs et fricotent joyeusement aux lisières des frontières disciplinaires pour engendrer de drôles d’hybrides scéniques. »
La Terrasse - janvier 2014
(lire article p191)
A l'adresse du jeune public, LE PETIT POUCET, revisité par
Laurent Gutmann, déstabilise par l'inversion des rôles
parents/enfants qu'il met en scène (à retrouver dans le chapitre
Jeunes Publics - Publics Jeunes)
Fabien Tehericsen revisite avec ROLL OVER BEETHOVEN l'œuvre du célébrissime compositeur Ludwig van Beethoven afin d'en
proposer une surprenante version contemporaine, tandis qu'Alain
Moget compose une œuvre musicale pour piano, voix, flûte, violoncelle et percussions afin d'accompagner le film muet de Friedrich W.
Murnau L'AURORE.
P É R I P H É R I Q U E
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4 5
QUAND JE PENSE QU’ON
VA VIEILLIR ENSEMBLE
LES CHIENS DE NAVARRE
16 et 17 janvier à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>deux représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
A travers un processus d’écriture de plateau – leur marque de fabrique –
qui combine improvisations, textes, chansons, propositions éruptives, les
membres du collectif des Chiens de Navarre, sous la direction de JeanChristophe Meurisse, croisent, tressent, saturent, font et défont les codes
du théâtre. Le collectif, accueilli en résidence par L'apostrophe à partir
de la saison 2014/2015, présentera sa nouvelle création, Les Armoires
normandes, en 2015.
Les spectateurs ont été accueillis dès leur entrée en salle par les trompettes d'Avignon et les comédiens ensanglantés, absorbés par une partie de pétanque… Entretiens d'embauche et castings en tous genres, le spectacle déglingue les codes du monde du travail et du coaching en petit groupe.
« Fantastique », « ça c’est original », « Nous retrouvons Périphérique ! ». Beaucoup de spectateurs, enthousiastes, ont
souligné l’humour et le bonheur d’avoir tant ri: « ça fait un bien fou ! ». Cette proposition décalée, insolite et déjantée a reçu un très bon accueil du public!
CRÉATION 2013-2014
ROLL OVER BEETHOVEN
LUDWIG VAN BEETHOVEN / FABIEN TEHERICSEN
24 janvier à La cave dimière / Argenteuil
28 janvier à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>deux représentations dont une en décentralisation
>en partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Régional, les Villes
d’Argenteuil et Gonesse, et RGB 99.2 FM
La musique de Fabien Tehericsen s’inspire de l’œuvre de Ludwig van
Beethoven, des rythmes et des contrastes de celui à qui il rend ici hommage, mais son interprétation s’en libère pour mieux laisser place à des
formes nouvelles d’expressions musicales contemporaines. Les spectateurs se sont retrouvés au cœur d’une aventure artistique orchestrée par
une équipe de musiciens bien connus de la scène jazz actuelle pour un
concert déconcertant. Ce concert a aussi bénéficié de la participation
d'élèves du troisième cycle de l’ensemble de vents et percussions du
Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise, qui ont été
dirigés par Philippe Barré, professeur et trompettiste hors pair, et Fabien
Tehericsen.
A la fin du premier morceau, Fabien Tehericsen s’est adressé au public
pour présenter sa création, sentant peut-être les spectateurs un peu
déroutés. La musique contemporaine a finalement emporté le public,
qui a écouté ce concert de manière curieuse et surprise, mais bienveillante. Certains passages étaient « délicieux », ont-ils trouvé. Voici un
créateur bien singulier qui se situe en dehors des modes et des conventions, qui a un goût immodéré pour les formes hybrides et les projets les
plus insolites et qui trouve toute sa place dans le festival Périphérique
arts mêlés !
P É R I P H É R I Q U E
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>DANS LA PRESSE
« Entre musique écrite et piment de l'impro,
Tehericsen ne tranche pas mais double
l'enjeu. Rencontre avec cet électron libre
qui a décidé cette fois de "pulvériser"
Beethoven avec une fieffée bande d'instrumentistes de la scène jazz. »
Libération - 22 janvier 2014
(lire article p199))
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CRÉATION 2013-2014
L’AURORE
FRIEDRICH W. MURNAU / ALAIN MOGET
30 et 31 janvier à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
14 novembre au Cinéma Jacques Prévert / Gonesse
>quetre représentations dont une en décentralisation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
L’aurore, film muet réalisé en 1927, transporte les spectateurs dans une
histoire d’amour touchante, entre un homme et une femme qui se
retrouvent et redonnent sens à leur union. Alain Moget avait pour ambition d’écrire sa plus belle partition pour « le plus beau film du monde »...
Pari réussi!
>DANS LA PRESSE
« Le pianiste et compositeur Alain Moget a
écrit une musique sublime au diapason du
cinéaste. La formation en quintet comprend deux voix féminines venant se fondre au piano, au violoncelle et aux flûtes
créant une rencontre cinéma-musique de
la plus éblouissante facture. »
La gazette - 29 janvier 2014
(lire article p189)
« Un véritable bijou », « un petit moment de bonheur »… Ce cinéconcert était une nouveauté pour beaucoup de spectateurs et tous en sortent le sourire aux lèvres. Les jeunes comme les moins jeunes étaient
étonnement surpris et ont salué le travail des musiciens. Bien plus qu’un
accompagnement, ce compagnonnage a offert une nouvelle lecture du
film pour ceux qui le connaissaient, et une émouvante découverte pour
ceux qui le découvraient.
L’EFFET DE SERGE
PHILIPPE QUESNE
4 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Philippe Quesne, nommé à la tête du Théâtre de Nanterre-Amandiers
en janvier 2014, propose ici un «faux solo», drôle et insolite, au cours
duquel Serge, artiste flegmatique, présente chaque dimanche à des amis,
dans son appartement, de micro-performances de une à trois minutes.
Un monde de bric et de broc, où l'art du presque rien débouche sur une
stupéfiante féerie.
En réponse à la demande de la compagnie, les amis de Serge ont été
joués par quatre comédiens amateurs, dont trois fréquentent le cours
d’art dramatique proposé par L’apostrophe. Les spectateurs, relativement peu nombreux et d’abord déconcertés, se sont finalement laissé
emporter par l’humour, parfois proche de l’absurde.
« J'ai pris énormément de plaisir à participer hier soir à L'effet de Serge et
je vous remercie de m'avoir offert cette opportunité. » Olivier Forti,
comédien amateur ayant participé au spectacle.
P É R I P H É R I Q U E
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CRÉATION 2013-2014
L’OUBLIÉ(E)
RAPHAËLLE BOITEL
7 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
Première création de cette artiste aux multiples visages, L’oublié(e) présente l’errance de l’inconscient à travers la destinée de trois femmes.
Raphaëlle Boitel, artiste circassienne, propose une forme théâtrale
hybride, dans laquelle une femme veille un homme inconscient qu'elle
décide d'aller chercher, sombrant, elle aussi, dans l'inertie.
La forme de cette pièce a dérouté certains spectateurs qui ont préféré
quitter la salle, déçus par rapport à ce qu’ils pouvaient attendre d’un
spectacle de « cirque ». La grande majorité du public a en revanche
accueilli très chaleureusement cette fable contemporaine, conte poétique
et acrobatique. Le travail visuel plonge les spectateurs dans un univers
fantasmagorique qui remporte l’adhésion. Beaucoup de spectateurs sont
d’ailleurs restés dans le hall et au bar pour une rencontre informelle avec
l’équipe à l’issue de la représentation.
AUTRES SPECTACLES PÉRIPHÉRIQUE
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>chapitre Jeune Public - Public Jeune (voir p49)
LE PETIT POUCET • Charles Perrault / Laurent Gutmann - 12 au 17 février
P É R I P H É R I Q U E
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PUBLICS JEUNE
JEUNES PUBLICS
Le théâtre et le cirque ont cette année été à l’honneur pour le jeune
public. Les sujets autant que les formes sont diverses… de la grande
histoire à l’intimité et aux peurs intérieures, le théâtre et tous les
effets visuels dont il est capables se sont unis afin de s’adresser aux
plus jeunes.
Alban Coulaud s’empare du célèbre album pour enfant de Tomi
Ungerer, afin de montrer l’itinéraire d’un ours en peluche, OTTO
AUTOBIOGRAPHIE D’UN OURS EN PELUCHE, qui vit,
comme son propriétaire, un petit garçon allemand de confession
juive, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.
LE YARK, qui inaugure la formule « Un dimanche au théâtre »
imaginée pour la saison 2014-2015 (représentation à 16h pour un
moment partagé en famille, convivial et chaleureux), met en scène
un monstre dévoreur d’enfants qui découvre finalement le plaisir de
la rencontre et de l’échange. Élodie Ségui met en scène ce conte
contemporain de Bertrand Santini pour des enfants à partir de quatre ans, les plus jeunes spectateurs visés par la programmation de
l'année 2014.
Les contes traditionnels, ceux de notre enfance, ont été mis en scène
par Joël Pommerat, avec son spectaculaire CENDRILLON, et par
la compagnie de La Cordonnerie avec leur proposition ciné-spectacle HANSEL ET GRETEL. Jean Lambert-wild, lui, a proposé un
conte visuel poétique : MON AMOUREUX NOUEUX POMMIER.
P U B L I C S
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OTTO
AUTOBIOGRAPHIE D’UN OURS EN PELUCHE
TOMI UNGERER - ALBAN COULAUD - O’NAVIO THÉÂTRE
10 au 14 janvier à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>sept représentations
>en partenariat avec la Ville de Cergy (Pestacles ouvrir les yeux et les oreilles)
>à partir de 7 ans
>DANS LA PRESSE
« La mise en scène est épurée [...] pour
voyager d'un lieu à un autre. Il y a une
"force poétique" dans ce traitement scénographique, qui renforce l'humanité des
personnages. »
Sortir - janvier 2014
(lire article p190)
L’autobiographie d’Otto, ours en peluche de son état qui vit les rafles de
la Gestapo, les bombardements et l’exil en Amérique, est à l’origine un
livre illustré de Tomi Ungerer pour parler de la guerre aux enfants. Otto
se retrouve sur les planches pour émerveiller les petits comme les plus
grands. Grâce à un décor modulable et à des marionnettes, Alban
Coulaud nous transporte dans la grande histoire et en dévoile les zones
sombres et les zones de lumière.
Otto, autobiographie d’un ours en peluche restera dans les mémoires comme
un spectacle emplie de poésie, très visuel et accessible. La plupart des
enfants ayant auparavant travaillé sur le livre illustré, certains avaient un
esprit critique aiguisé : « Il manquait des pages ! ». Malgré certaines
scène poignantes, le spectacle a conquis le public : « on a eu peur, mais
c’est normal c’était la guerre ».
LE PETIT POUCET
OU DU BIENFAIT DES BALADES EN FORÊT
DANS L’ÉDUCATION DES ENFANTS
CHARLES PERRAULT - LAURENT GUTMANN
12 au 17 février à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>huit représentations
>dans le cadre de Périphérique Festival des Arts mêlés
>en partenariat avec la Ville de Cergy (Pestacles ouvrir les yeux et les oreilles) et RGB
99.2 FM
>à partir de 7 ans
Dans cette version, le petit poucet est fils unique, jeune adulte resté dans
le giron familial avec des parents qui souhaitent plus que tout s’en débarrasser. Misère, manque d’amour, peur de l’abandon, le Petit poucet soulève des questions de société actuelles : la famille, les relations parentsenfants, le sens de l’éducation…
Ce spectacle, très drôle, à unanimement plu. Un conte modernisé qui,
malgré l’humour, a effrayé certains enfants : « C’était trop bien mais j’ai
eu un peu peur quand même ». Un comédien de la compagnie est même
venu après le spectacle, consoler une petite fille encore apeurée. Lors de
l’apparition de l’ogre, les cris des enfants parvenaient jusqu’à l’accueil
du théâtre !
P U B L I C S
J E U N E S
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MON AMOUREUX
NOUEUX POMMIER
JEAN LAMBERT-WILD
28 et 29 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>trois représentations
>à partir de 8 ans
Jean Lambert-wild mêle illusions d’optique et parole poétique pour
conter l’histoire d’un pommier qui achève le dernier hiver de son existence. Mon amoureux noueux pommier fascine ! Les univers qui prennent forme sur le plateau donnent la sensation de plonger dans des
songes éveillés… Un récit à la symbolique puissante, au discours simple
et imagé.
Un spectacle qui a conquis le public grâce à la beauté plastique et à l’utilisation de la vidéo. Les enfants sont sortis avec le sourire : "c'était trop
beau", "c'était génial". Si, dans l’ensemble, cette fable philosophique a
soulevé de grandes questions et quelques incompréhensions, les spectateurs n’ont pas semblé dérangés par cette opacité. Impressionnés par
l’aspect technique, c’est la beauté visuelle du spectacle ainsi que l'aspect
"magique" qui a emporté l’ensemble du public. Cette création restera
dans les mémoires comme une proposition sortant de l'ordinaire.
CENDRILLON
JOËL POMMERAT - CIE LOUIS BROUILLARD
5 au 8 mai à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>cinq représentations
>à partir de 9 ans
Joël Pommerat s’attaque au plus connu de tous les contes : Cendrillon des
Frères Grimm. Il en propose une réécriture libre, à partir des thématiques tragiques qui fondent l’enfance de ce personnage (la peur, la solitude, les espérances, la perte d’une mère) et invente mille et une variations afin de proposer une vision juste, émouvante et parfois drôle du
monde des adultes et du monde des enfants.
Tout en poésie, en humour et en nuances, Joël Pommerat a livré aux
spectateurs une expérience féérique, intense et troublante. Debout, les
spectateurs ont chaleureusement applaudi. Ils ont salué un travail «
génial », un « très grand spectacle » et un « très bon metteur en scène ».
Les éloges ont plu de toutes parts. Cendrillon a fait l'unanimité !
>DANS LA PRESSE
« Débarrassant le récit de toute mièvrerie,
Joël Pommerat l’inscrit dans un espace
imaginaire aux lisières du réel, dont il floute
les pourtours pour faire résonner la pièce
aux confins du conscient.»
La Terrasse - avril 2014
(lire article p215)
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CRÉATION 2014-2015
LE YARK
BERTAND SANTINI / ÉLODIE SÉGUI - CIE L’ORGANISATION
14 au 19 octobre à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>répétition publique le 30 septembre
>neuf représentations
>en partenariat avec la Ville de Cergy (Pestacles ouvrir les yeux et les oreilles) et RGB
99.2 FM
>à partir de 4 ans
Après quinze jours de travail sur le plateau de L’-Théâtre des Arts,
Elodie Ségui et son équipe ont présenté Le Yark, spectacle jeune public à
partir de 4 ans dans lequel le personnage principal se régale en mangeant
uniquement les enfants sages… dont il est souvent en manque!
Lors des neuf représentations − celle du mercredi matin ayant été annulée à cause des sous-effectifs dus à l’application des nouveaux rythmes
scolaires −, les spectateurs ont été ravis. Toutes les générations ont été
enchantées d’avoir eu peur et d'avoir ri. Des rencontres entre le public,
les comédiens et la metteure en scène ont eu lieu après presque toutes les
représentations. Ce spectacle a inauguré le parcours Un dimanche au théâtre et les spectateurs ce jour-là ont profité d'un goûter offert aux petits et
grands… succès évident pour ce Choco-théâtre !
THE ROOTS
KADER ATTOU - CIE ACCRORAP
20 au 22 novembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>trois représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>à partir de 7 ans
Kader Attou s’attache à créer du lien, à construire des ponts. Ainsi, dans
The Roots, nous naviguons entre hip-hop, danse Kathak et danse
contemporaine. La pièce est un voyage au cours duquel onze danseurs
bouleversent la perception des sens, tableau après tableau. Kader Attou
puise dans une danse généreuse et énergique pour offrir une traversée de
toute l’histoire du hip-hop.
Les spectateurs ont beaucoup apprécié l’énergie du spectacle ainsi que
la prouesse physique des danseurs : c'est "sensationnel", "incroyable",
"cela donne envie de danser, de bouger" ! Les jeunes, en particulier,
étaient "épatés". Chacun a ressenti un réel intérêt pour ce spectacle qui
permettait de découvrir la danse contemporaine par le biais de la danse
hip-hop, plus ancrée dans la culture des jeunes, venus nombreux. Une
représentation qui a fait l’unanimité!
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HANSEL ET GRETEL
LES FRÈRES GRIMM / LA CORDONNERIE
4 au 7 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>six représentations
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>à partir de 6 ans
En pleine crise économique des années 70, dans une petite ville du nord,
Jacob vit avec sa femme et ses parents, Hansel et Gretel, tous deux magiciens à la retraite. Le couple est pauvre et une idée surgit : perdre les
anciens dans la forêt. Cette version décalée se déroule à la manière d’un
ciné-spectacle où bruitages et doublages sont assurés par deux comédiens et deux musiciens au plateau, tandis que les quatre personnages
évoluent virtuellement sur un écran. Du film à la scène, de la musique
aux univers sonores, la fable chancèle entre réalisme et onirisme.
Le public a beaucoup ri, les petits comme les grands ont immensément
apprécié ce spectacle et ont beaucoup applaudi. Le ciné-théâtre est une
forme qui a enchanté tout le monde. Une réussite soulignée par tous…
Le public a apprécié voir ces métiers de l'ombre, tels que bruiteurs et
doubleurs, en action. Les spectateurs sont tous sortis le sourire aux
lèvres. Les professeurs, les accompagnateurs et leurs élèves étaient unanimes sur la qualité de ce spectacle, concernant aussi bien l'univers
sonore que visuel. Certains ont même affirmé que c’était leur plus belle
sortie de la saison et un spectacle d’exception !
>DANS LA PRESSE
« L'univers du film et la scène se font écho
pour donner vie à cette histoire qui pose la
question du traitement accordé aux personnes âgées dans notre société »
Sortir - novembre 2014
(lire article p226)
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J E U N E S
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ARTISTES EN
RÉSIDENCE
Accueillir un artiste en résidence, c'est permettre l'infusion.
Laisser le temps à l'artiste de prendre ses marques sur le territoire
et, inversement, laisser le temps au public de l'apprivoiser, de se
familiariser avec son univers. C'est aussi espérer, grâce au temps
et à l'investissement sur le territoire, toucher ce "non-public" qui
ne vient pas spontanément se placer en spectateur.
Depuis janvier 2012, L'apostrophe avait accueilli trois artistes en
résidence : le chorégraphe Olivier Dubois, le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann et le metteur en scène Antoine Caubet.
L'année 2014 est charnière puisqu'Olivier Dubois, nommé au début
de l'année 2014 à la tête du Centre Chorégraphique National de
Roubaix, laisse place à François Verret, tandis que Les Chiens de
Navarre, sous la houlette de Jean-Christophe Meurisse deviennent
les nouveaux artistes théâtre en résidence.
L'année 2014 s'est ouverte avec la création d'Olivier Dubois,
SOULS, très attendue par les spectateurs de L'apostrophe puis, en
février, Antoine Caubet a présenté sa version de la célèbre pièce de
Shakespeare, LE ROI LEAR 4/87 en décentralisation dans trois
villes du département. Ce spectacle avait déjà été programmé en
2012 dans le cadre du cycle Théâtre & Politique, également en
décentralisation.
Pierre de Bethmann a multiplié les rendez-vous avec les spectateurs
de L'apostrophe. Le concert SHIFT a permis au public de découvrir
le renouvellement de ses compositions, centrées pour ce nouvel opus autour des claviers et des percussions… Piano,
claviers, orgue, batterie et percussions ont été les instruments des trois musiciens réunis autour de lui par l'artiste en résidence. Pierre de Bethmann a également honoré la formule des CONCERTS COMMENTÉS à travers deux rendezvous autour de John Coltrane et de deux autres autour de Chick Corea. Présentés en décentralisation dans quatre villes
du département, ces rencontres comblent toujours le public !
La relève a été assurée par François Verret avec l'ouverture du CHANTIER 2014-2018 dès le mois de mai (les actions
menées dans ce cadre seront développées dans la partie Action culturelle). La première création présentée dans le cadre
de la résidence, le spectacle Rhapsodie démente, aura lieu en 2015.
La nouvelle création des Chiens de Navarre, Les Armoires normandes, sera elle aussi présentée en 2015. Ce spectacle est
d'ores et déjà très attendu par les spectateurs de L'apostrophe qui avaient pu découvrir le travail de ce jeune collectif
avant qu'il ne soit en résidence à la scène nationale, avec le spectacle Quand je pense qu'on va vieillir ensemble en janvier
2014 dans le cadre de Périphérique Festival des Arts mêlés.
R É S I D E N C E S
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OLIVIER DUBOIS
chorégraphe & danseur en résidence
Il convient ici de rappeler que celui que nous avons d’abord connu comme
danseur interprète s’est imposé comme chorégraphe dès l’année 2006 auprès
des spectateurs de L’apostrophe. Bien avant qu’il n’endosse pour deux ans le
costume de résident de la scène nationale de Cergy-Pontoise, plusieurs des
créations d’Olivier Dubois ont fait escale – voire sont nées – dans nos murs
(Pour tout l’or du monde, Faune(s), L’homme de l’Atlantique).
C’est avec le solo Rouge que s’est ouvert, en janvier 2012, un nouveau chapitre de cette relation privilégiée avec ce chorégraphe incontournable de la
scène française. Découvert en danseur solo dans Pour tout l’or du monde en
2006 puis dans cette pièce puissante nous l’avons ensuite retrouvé dans
Tragédie dans un tout autre rôle : celui de meneur d’hommes et de femmes…
en très grand nombre.
L’année 2013 a clos magnifiquement ce petit bout de chemin parcouru avec celui qui a pris, début 2014, la tête du
Centre Chorégraphique National de Roubaix. Très impliqué avec ses danseurs dans la vie artistique du lycée Camille
Claudel de Vauréal, Olivier Dubois y a d’abord installé durant un mois son exposition L’interprète dévisagé. Le début
d’une longue série d’actions de sensibilisation menées au sein de cet établissement partenaire.
Après Révolution au printemps 2013 à L’-Théâtre des Arts, sublime pièce dédiée à la figure féminine en lutte c’est avec
les premières représentations en France de Souls que s’achève sa résidence en janvier 2014.
CRÉATION 2013-2014
SOULS
OLIVIER DUBOIS
10 janvier à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>une représentation
>rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation
Le public était impatient de retrouver Olivier Dubois et sa nouvelle création, Souls. Il est vrai que le chorégraphe a surpris plus d’une fois les
spectateurs de la scène nationale : après Révolution, Rouge, ou encore
Tragédie, Olivier Dubois convie pour ce spectacle sept hommes venus
de Tunisie, du Maroc, d’Afrique du Sud, de République démocratique
du Congo et du Sénégal, à la rencontre de notre imperceptible et secrète
destinée. Pieds dans le sable, ces incroyables interprètes convient le
public à un voyage initiatique, prolongé lors de la rencontre qui a suivie.
>DANS LA PRESSE
« Danseur peu ordinaire, tout en insolentes
rondeurs et gourmande souplesse, également chorégraphe jusqu'au-boutiste qui
décèle l'humanité du corps, il récidive
aujourd'hui et revient à cette œuvre qui
bouscula la torpeur des conventions chorégraphiques par sa sensualité scandaleuse et son érotisme menaçant, réveillant
peut-être le substrat primitif constitutif de
l'être. »
///////////Rencontre avec l’équipe artistique/////////////////////////
Le public est resté nombreux pour ce moment d’échange, preuve, s’il en
faut, de l’engouement des spectateurs de L’apostrophe pour le travail
d’Olivier Dubois. Chorégraphe et danseurs se sont tous livrés au dialogue, tourné vers l’histoire commune de l’équipe autour de ce projet et
du travail en Afrique.
R É S I D E N C E S
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La terrasse - janvier 2014
(lire article p201)
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PIERRE DE BETHMANN
compositeur & pianiste en résidence
Depuis 2012, Pierre de Bethmann vient régulièrement se produire sur le plateau de L’-Théâtre des Arts (en duo avec son complice David El-Malek en
juin 2012 pour l'ouverture de la résidence puis en quartet en décembre de la
même année avec Go), sur celui de L’-Théâtre des Louvrais (avec onze musiciens pour Medium Ensemble en 2013) ou en décentralisation pour les concerts
commentés, exercice qu'il affectionne.
En 2014, c'est à nouveau le plateau de L’-Théâtre des Arts qui a accueilli
Pierre de Bethmann, revenu à une formation plus réduite que lors du concert
Medium Ensemble. Accompagné de trois musiciens, Pierre de Bethmann a
offert au public désormais familier sa nouvelle création, Shift.
CRÉATION 2013-2014
SHIFT
PIERRE DE BETHMANN
4 avril à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>répétition publique le 2 avril
>une représentation
>en partenariat avec RGB 99.2 FM
>rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation
Pierre de Bethmann était accompagné de trois musiciens : Laurent
Coulondre à l’orgue, Pierre-Alain Tocanier à la batterie et Stéphane
Edouard aux percussions.
>DANS LA PRESSE
« Groove, rythme et sons divers, le plaisir du
jeu reste collectif. L'énergie et l'enthousiasme sont pour Pierre de Bethmann et ses
complices musiciens, un moment privilégié
d'écoute et de partage. »
Après avoir mené à bien le projet du Médium Ensemble sous le signe
de la communion et du partage, c’est avec joie que Pierre de Bethmann
Site DRAC Ile de France - mars 2014
retrouvait le public pour présenter sa dernière création, Shift, synonyme
(lire article p209)
de changement et de décalage. Loin de l’acoustique des cuivres et des
bois, loin de la formule du trio piano-contrebasse-batterie qui était familière au compositeur, voici une formule
fraîche, joyeusement exploratrice, centrée sur les claviers et les percussions. Une musique de défricheurs, aussi obstinés qu’enthousiastes !
Pendant presque deux heures, les sonorités du compositeur jazz en résidence et de ses compagnons ont envahi le théâtre et ont enchanté l’assistance. Les spectateurs ont noté une grande complicité entre les musiciens. « On a presque
l’impression de faire partie du groupe et de les connaître lorsqu’on les regarde et les écoute », parole de spectateur.
Les spectateurs ont été enchantés par le concert. L’ambiance festive et la musique rythmée les a complètement embarqués dans l’univers des claviers et des percussions. Un rappel est venu clôturer ce tour de force musical longuement
applaudi par un public conquis.
//////////Rencontre avec l’équipe artistique//////////////////////////
Une vingtaine de spectateurs sont restés pour la rencontre, dont plusieurs élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de CergyPontoise qui tenaient à féliciter Pierre de Bethmann. Plusieurs questions
ont porté sur le choix des instruments. En effet, la panoplie de claviers,
anciens et modernes, et de percussions, a attisé la curiosité. Les spectateurs n’ont pas hésité à donner leurs impressions, très positives, sur le
concert. Pierre de Bethmann a également conclu en apportant plusieurs
précisions sur les actions qu’il avait menées tout au long de sa résidence
à L’apostrophe, qu’il a remerciée pour son soutien.
R É S I D E N C E S
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///////////Répétition publique de Shift//////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Une trentaine de spectateurs étaient présents pour cette rencontre d’avant-spectacle présentée sous forme de répétition publique. Pierre de Bethmann a répondu avec beaucoup de précision aux nombreuses questions du public. Après
plus d’une demi-heure de direction musicale, où les musiciens se sont arrêtés plusieurs fois pour discuter du rythme,
du tempo, de la mesure du morceau qu’ils ont joué, ils se sont tournés vers les spectateurs pleins de curiosité. La plupart des questions étaient orientées sur la naissance de la création et sur la façon dont ils avaient travaillé.
Une jeune fille de l’EREA de Beaumont sur Oise a demandé au percussionniste de lui nommer toutes les percussions.
En effet, les nombreux instruments sur le plateau ont impressionné le public. Une autre jeune spectatrice a demandé
à Pierre de Bethmann quelle formation il avait suivi, ce qui a été pour lui l’occasion de retracer son parcours de pianiste compositeur. Les spectateurs ont été enchantés de cette répétition publique qui leur a mis l’eau à la bouche avant
le concert.
CONCERTS COMMENTÉS
PIERRE DE BETHMANN
13 février au Forum des Arts et des Loisirs / Osny • JOHN COLTRANE
13 mars à La Maison de Quartier de la Challe / Éragny-sur-Oise • CHICK COREA
15 mars au Centre culturel / Jouy-le-Moutier • CHICK COREA
11 décembre à L’Auditorium de Coulanges / GONESSE • JOHN COLTRANE
>quatre représentations
>en partenariat avec les Villes d’Osny, Eragny-sur-Oise, Jouy-le-Moutier et Gonesse
Les invitations de Pierre de Bethmann à revisiter en musique les grands
moments de l’histoire du jazz se poursuivent cette année. En résidence pour
la troisième année à L’apostrophe, ce pianiste et compositeur d’exception
attache une importance particulière au partage et à l’échange avec le public,
ce qui a fait naître l'idée des concerts commentés.
A deux reprises, il a rendu hommage à un saxophoniste de légende : John
Coltrane. Accompagné par Tony Rabeson à la batterie, Gildas Boclé ou
Sylvain Romano à la contrebasse, et David El-Malek au saxophone, Pierre
de Bethmann a exposé de façon didactique et pédagogique les temps forts de
l’œuvre de John Coltrane, ainsi que des éléments biographiques. Ce meneur du courant avant-gardiste des années 1960 poussait ses recherches aux limites du possible, envisageant la musique comme une quête spirituelle. Pierre de Bethmann a convié
le public à son écoute, proposant d’aborder de manière approfondie la démarche d’un maître à penser du jazz.
La formule du concert commenté a permis au public de se familiariser avec l’histoire et le parcours de John Coltrane, avec
ses influences free jazz et d’écouter ses morceaux phares. Ces deux soirées furent des réussites et le public, une soixantaine
de spectateurs à Gonesse et plus d’une centaine à Osny, composé de nombreux élèves des écoles de musique de ces deux
villes, fut ravis de cet échange avec l’artiste.
A Gonesse, une rencontre entre Pierre de Bethmann et les élèves de l'école de musique s’est déroulée à la médiathèque, à l'issue du concert. Le compositeur y a évoqué ses projets, ainsi que la difficulté à mener un concert commenté où l’alternance
explications parlées/musique n'est pas chose aisée, bien que très intéressante pour lui. Les spectateurs ont souligné la grande
générosité des musiciens.
Lors de deux autres concerts commentés, Pierre de Bethmann a rendu hommage à Chick Corea, pianiste et compositeur
américain, fervent explorateur des musiques amplifiées qui a contribué à la naissance et aux grandes expériences du jazzrock.
Tous les spectateurs ont beaucoup apprécié ce moment de rencontre et de générosité partagé avec Pierre de Bethmann et ses
deux fidèles compagnons, Sylvain Romano et Tony Rabeson. Les musiciens ont été très applaudis. Les spectateurs ont noté
l’intérêt des passages explicatifs et biographiques sur Chick Corea, qui leur a permis de bien saisir l’évolution musicale de cet
artiste. Des élèves de la Classe à horaires aménagés musique du collège des Merisiers de Jouy le Moutier étaient présents et
ont semblé enchantés par cette soirée.
R É S I D E N C E S
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ANTOINE CAUBET
metteur en scène & comédien en résidence
La résidence d'Antoine Caubet avait démarré en 2012 par la tournée valdoisienne et hors-les-murs de la création Roi Lear 4/87. La boucle est bouclée
puisque l'étroite collaboration qui liait la scène nationale et le metteur en
scène s'est achevée en 2014 par la reprise et la tournée en décentralisation du
même spectacle. Les spectateurs avaient entre-temps pu voir Finnegans wake –
Chap.1 également en 2012, Lucia de Lammermoor et Œdipe Roi en 2013.
ROI LEAR 4/87
WILLIAM SHAKESPEARE / ANTOINE CAUBET
4 février à L’Espace Sarah Bernhardt / Goussainville
4 avril au Lycée de l’Hautil / Jouy-le-Moutier
4 avril au Centre culturel / Jouy-le-Moutier
5 avril à la Salle des fêtes / Montmorency
>cinq représentations
>en partenariat avec les Villes de Jouy-le-Moutier, Goussainville et Montmorency
>DANS LA PRESSE
« En 87 minutes, cette pièce à quatre voix
met le texte à nu dans une déconstruction
de la représentation. L'absence de décor,
de costume et d'artifices renforce le pouvoir de la fiction à générer des images percutantes »
Treize comme une - mars 2014
(lire article p208)
Texte de répertoire classique, Le Roi Lear propose une force d’écriture à
la fois lyrique et complexe. Certains spectateurs aiment se perdre dans
les méandres de cette histoire tragique quand d’autres, au contraire, ont
peur de s’y aventurer. Antoine Caubet et ses complices offrent l’exploit
de ravir ces deux camps et de faire en sorte que tous trouvent leur
compte dans cette adaptation quadri-frontale pour quatre comédiens.
Ce spectacle, en itinérance dans le Val d’Oise, a su conquérir le public.
Performances d’acteurs saluées, mise en scène contemporaine et efficace, tels sont les avis entendus après les représentations. Une belle aventure pour ce spectacle original !
FRANÇOIS VERRET
chorégraphe en résidence
Déjà accueilli entre 2005 et 2007 en résidence à L'apostrophe, François Verret
revient sur le territoire de la scène nationale dans la cadre de son vaste
"Chantier 2014-2018". "Voici l'homme des tâtonnements, des doutes, des
questions perpétuellement mouvementées et réinventées" pouvait-on lire
dans la plaquette 2005/2006 de L'apostrophe. C'est dans la continuité de ses
recherches que nous revient l'artiste, huit ans plus tard.
Dès mai 2014, François Verret est entré en contact avec le public, à travers
deux temps d'échange et de présentation de son projet. En 2014, et comme
pour mieux attiser la curiosité à l'égard de Rhapsodie démente, la création prévue en mars 2015 à L’-Théâtre des Louvrais, l'artiste a ouvert une série de
chantiers. Menés sur le plateau de L’-Théâtre des arts, dans la salle de répétition de L’-Théâtre des Louvrais ou en "décentralisation" − c'est-à-dire à la
rencontre directe de groupes (classes, association, personnes âgées…) −, ces chantiers permettent de tisser des liens
étroits avec le territoire. Espaces d'hospitalité et de gratuité, ils sont pour François Verret un indispensable terreau
vivant nécessaire au mouvement de sa propre pensée et de son processus de création. Temps d'échange, les chantiers
mis en place dans le cadre de "Chantier 2014-2018" soulèvent des questions liées à la mémoire du XXème siècle et
de sa transmission.
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R É S I D E N C E S
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CHANTIERS 2014-2018
PAR FRANÇOIS VERRET
Accueilli en résidence à L'apostrophe entre 2005 et 2007, pendant la
période de reconstruction du Théâtre des Louvrais suite à l’incendie de
novembre 2005, François Verret revient sur le territoire afin d'y ancrer
son vaste "Chantier 2014-2018". En résidence dans trois lieux (Pôle Sud,
centre de développement chorégraphique de Strasbourg, la MC2, scène
nationale de Grenoble et L'apostrophe), François Verret pose la question
de la mémoire du XXème siècle et de sa transmission. Sa démarche est
dictée par la volonté de s'inscrire sur le territoire à l'échelle locale.
A l'approche des commémorations liées à la Première Guerre mondiale,
le metteur en scène imagine que les déploiements d'énergie qui leur
seront liés seront vains… il lui semble alors nécessaire d'inventer des protocoles de rencontre et d'échanges, afin d'ouvrir des espaces d'hospitalité
et de gratuité propices au questionnement. C'est donc comme un contrepoint à l'effervescence commémorative qu'est pensé ce projet. Imaginé
sur cinq années, ce grand chantier est également l'occasion pour
François Verret de poser la question du ralentissement, face à une
époque en perpétuel mouvement, et de se soustraire à des contraintes de production qui l'oppressent.
Trois créations ponctueront les cinq années que durera le chantier 2014-2018. Ces créations seront imprégnées de ce
travail de recherche vivant, en lien avec des habitants du territoire.
L'idée qui traverse chacun de ces chantiers est la perspective de créer un Atlas, contenant mots et images liés au
XXème siècle. "L'atlas c'est un rêve…" dit François Verret. Le processus de réflexion et d'échange qui anime le groupe
est en effet l'intérêt primordial de ces rencontres, la réalisation concrète de cet objet permettant d'enclencher le mouvement.
L'équipe des relations publiques est un relais essentiel qui permet de créer le lien entre François Verret et les groupes
du territoire avec lesquels il entame les chantiers.
Anne-Lise Maurice, vidéaste qui collabore régulièrement avec la scène nationale depuis plusieurs années, se joint à
François Verret pour capter images et témoignages, constituant ainsi des traces des échanges émergeant de ces travaux.
De multiples chantiers se sont déployés, permettant de tisser des dialogues. Entamés en 2014, ilsse poursuivront en
2015 :
<Rencontres les 27 et 28 mai à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
Ces deux rencontres ont permis au public d'établir un premier contact avec François Verret. L'artiste s'est présenté et à exposé les enjeux de Chantier 2014-2018. Il a exprimé la volonté de trouver un rythme de rencontre, malgré la discontinuité de sa présence à Cergy. Il propose de se donner des rendez-vous et d'imaginer des
choses à faire ensemble.
<Chantier des habitants, Atlas du premier jour
(1er chantier le 7 juillet, 2eme chantier le 8 septembre, 2eme chantier le 13 octobre)
Suite aux deux rencontres de mai, des spectateurs enthousiastes ont émis le souhait d'entamer un chantier rapidement, sans attendre celui dont l'ouverture était prévu en octobre. Un groupe de huit personnes a ainsi inauguré l'ouverture des chantiers initiés par François Verret. Ensemble, ils ont interrogé une thématique chère au
metteur en scène (qui cite volontiers l'ouvrage de l'historien Eric Hobsbawm, L'Âge des extrêmes: histoire du court
XXème siècle : les questions liées à la part sombre/lumineuse du XXème siècle.
R É S I D E N C E S
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<Chantier Quels héritages, quelles transmissions ?
(1er chantier le 18 octobre)
Chantier dont l'ouverture avait été annoncée lors des deux rencontres de mai, il a réuni seize spectateurs, ayant
patiemment attendu tout l'été de retrouver François Verret. L'idée de la transmission est au cœur des questionnements de ce groupe et une famille est même venue à trois générations (grand-père, mère, fils) !
"Je m’appelle Virginia PIPA, j’ai 44 ans et je suis Enseignante de « Français » comme on dit dans l’Éducation
Nationale. Je considère que je suis d’abord passeur de Langue française et de Littérature dans le Secondaire.
En tant qu’enseignante, je travaille sur des peintures mais pas sur des photographies d’actualité (…)
Lors de la première rencontre, j’ai donc écouté les gens raconter des épisodes de leur histoire qu’ils voulaient
partager. Je prends conscience que des pans entiers de l’Histoire meurent avec la mort des personnes qui ont
vécu ce moment de l’Histoire. Et que l’Histoire passe par le témoignage de la petite histoire de chacun. Et être
capable d’entrer dans ces petites histoires, c’est aussi se donner les moyens de remettre en question celle que
l’on poserait en premier lieu comme la seule et l’unique. Il suffit de voir ce que Staline a fait dans la réalité
alors qu’il portait une utopie aussi révolutionnaire que celle du communisme. (…)
Le projet m’intéresse d’autant plus que depuis toute jeune, je refuse de voir toutes sortes d’images. J’ai, intuitivement, senti la violence des images, la dimension voyeuriste des images, le moyen du photographe de guider l’œil du spectateur (…)
Participer à l’atelier de François Verret c’est entrer dans un espace du questionnement, de l’inconfortable, du
doute. C’est l’occasion de soulever des questions peut-être davantage que de trouver des réponses."
<Chantier amis de L'apostrophe
(1er chantier le 18 octobre)
Trois amies de L'apostrophe se sont retrouvées pour ouvrir
ce chantier avec François Verret. La confiance a été immédiate entre eux et la dialogue s'est instauré très naturellement. D'autres amis ont ensuite rejoint le groupe lors des
rencontres en 2015 mais le groupe est toujours resté relativement réduit.
"Le travail avec François Verret est passionnant. Ses attentes
étaient un peu difficiles à cerner au départ, lors des premières
séances. C'est de plus en plus clair, pour moi, depuis que j'ai vu son
spectacle. J'ai été très intéressée par ce spectacle dont le sujet est peu
abordé dans la danse contemporaine et son traitement très personnel. Dans le même temps son caractère foisonnant m'a donné l'impression d'être ballottée dans des vagues et des tempêtes
qui laissent sans voix. J'ai des difficultés à synthétiser toutes les impressions reçues tant elles se succèdent à grande vitesse.
Pour ce qui est des séances de rencontre, la disponibilité et l'écoute, sont étonnante de la part de François Verret. Raison pour
laquelle, peut-être, nous avançons lentement dans l'élaboration d'une participation des habitants (dans notre groupe ) car il
est en attente de matériel et de décisions venant de nous alors même que nous attendons un projet défini de sa part !
J'ai l'impression du coup que le dessin se raccorde peu à peu, ce qui a pu laisser certains d'entre nous très dubitatifs...
Pour ma part, je commence à voir le schéma apparaitre et ce processus de création et ces échanges m'intéressent beaucoup.
Cela a permis à des gens que nous croisions à L'apostrophe de se retrouver pour des échanges profonds puisque nous y parlons de l'impact des guerres mondiales sur nos vies ! EN RESUMÉ : PASSIONNANT."
Françoise Lasserre
R É S I D E N C E S
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<Chantier AFIFA
(1er chantier le 14 octobre)
Ce chantier a été ouvert avec les 18 participants d'un cours
de français langues étrangères de l'Association Française
Immigrés Formation Animation. La démarche de François
Verret avait été présentée lors l'une séance préliminaire par
le service des relations publiques. Lors du premier chantier,
François Verret a proposé de recueillir des témoignages de
ces personnes d'origines diverses, en français ou dans leur
langue maternelle. La guerre d'Algérie, la chute du mur de
Berlin, mai 1968… sont autant de moments historiques qui
ont été évoqués.
<Chantier Maison de quartier LCR Clos du Roi
(1er chantier le 8 juillet, 2ème chantier le 15 octobre)
Ce chantier s'est ouvert avec un groupe réduit de trois jeunes de la maison de quartier. D'origine algérienne,
portugaise/comorienne et marocaine, les échanges ont tourné autour des questions de la transmission entre
les générations. Le deuxième chantier a eu lieu avec cinq autres jeunes, d'origine malienne, algérienne et
turque. Ils ont évoqué les images liées à leur pays d'origine.
<Chantier Notre Lycée Dame de Bury
(1er chantier le 15 octobre)
Ce chantier a eu lieu avec une classe de terminale, au sein d'un cours de philosophie. François Verret, les élèves
et le professeur ont dialogué autour des questions qui traversent l'artiste : société de consommation, collaboration/résistance à un système, place du créateur par rapport à la société, utilité de l'œuvre… Ce chantier s'est
résumé à une rencontre unique.
<Chantier Résidence EHPAD des tilleuls
(1er chantier le 7 juillet, 2eme chantier le 13 octobre)
L'animateur, ayant assisté aux rencontres de mai avec
François Verret, avait préparé avec le groupe la venue de l'artiste. Six personnages âgées ont répondu à la question: "si
j'avais un souvenir à transmettre, un évènement vécu, quel
serait-il ?". Les souvenirs forts de la guerre, la guerre
d’Algérie et la vie au Maroc, la perte d’un ami, d’un mari,
les voyages, la joie dans le métier exercé, la place de la
femme dans la société du XXème siècle… sont autant
d'images sombres et lumineuses évoquées par les résidents.
R É S I D E N C E S
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ARTS
PLASTIQUES
Conseiller pour les arts plastiques, Jean-Pierre Plundr, lui-même
artiste peintre, a choisi et invité des artistes à peupler le hall de
L’-Théâtre des Louvrais et à réaliser la cinquième fresque de
L’-Théâtre des Arts. En dehors des circuits habituels des galeries
d'art − à l'écart, donc, des logiques marchandes qui leurs sont liées
−, ces expositions sont l'occasion pour les artistes d'offrir au public
un regard sur le lieu.
Daniel Montet, invité à exposer à L’-Théâtre des Louvrais, a interrogé l'histoire de ce lieu. Les œuvres de PUZZLES sont ainsi, par
la démarche même de création, intimement liées à l'écrin qui les
accueille. Pierre-Marie Lejeune, avec ARBA, a quant à lui poursuivi une recherche qui lui est propre, autour des signes et de l'écriture.
La nouvelle fresque, FRESQUE V, de L’-Théâtre des Arts, intitulée
Soulèvement, a cette année été réalisée, la chose est assez singulière
pour être soulignée, par un duo d'artistes: les sœurs Chevalme.
Celles-ci affirment la nécessité d'un art engagé dans le réel, proche
des questions identitaires qui agitent le monde.
A R T S
P L A S T I Q U E S
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PUZZLES
DANIEL MONTET - PLASTICIEN
14 mars au 14 juin à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>vernissage le vendredi 14 mars
Daniel Montet avait cessé toute activité artistique depuis deux années
lorsqu'il a été invité à exposer son travail dans le hall de L’-Théâtre des
Louvrais de la scène nationale. Cette exposition fut pour ce peintre une
remise en mouvement, un renouveau qui lui a permis de libérer une nouvelle
énergie créatrice. Il y a trouvé le plaisir d'être à nouveau dans la rencontre et
l'échange avec l’autre, le bien-être d'une autre logique que celle, marchande,
des galeristes.
Daniel Montet, séduit par l'espace de la verrière de L’-Théâtre des Louvrais
qui lui permettait d'en interroger les spécificités architecturales et historiques,
a été ravi de créer pour cet espace. Pour cette exposition, il s'est confronté à
un nouveau support. Il souhaitait quelque chose qui bataille avec l'espace,
avec l'histoire du lieu, marquée par un incendie. Il a installé de grandes
colonnes molles et colorées faite en sacs à gravas cousus entre eux, suspendues verticalement au plafond et visibles de l'extérieur du théâtre. Cette œuvre a nécessité six mois de conception et deux
mois de réalisation.
Lors de la rencontre, les visiteurs, venus en nombre, ont posé de nombreuses questions, notamment sur l'utilisation de la couleur "bleu". Dans une grande convivialité et une atmosphère ludique, vécue dans le partage, l'artiste a autorisé les spectateurs
à toucher les colonnes colorées. Ces derniers ont pu ressentir les différentes textures selon les colonnes, rugueuses ou douces,
et les enfants ont enlacé les structures. L'artiste était ravi de voir les structures bouger au gré des déplacements des visiteurs.
ARBA
PIERRE MARIE LEJEUNE - SCULPTEUR
1er octobre au 20 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
>vernissage le vendredi 3 octobre
Pierre Marie Lejeune explique avoir toujours été passionné par les signes, les
écritures anciennes, le passage du signe dessiné à l'écriture, les pictogrammes...
Dans son œuvre, qui se développe depuis une trentaine d'années avec rigueur
et cohérence esthétique, s'alignent des formes, apparemment simples, en adéquation avec cet intérêt artistique initial. Pour le matérialiser en volume, le
plasticien utilise l'acier, le verre, le miroir et construit méthodiquement un
alphabet personnel, à la recherche d'une unité absolue. Pour L'apostrophe il
propose quatre sculptures en miroir, Arba signifiant « quatre » en arabe.
La rencontre avec l'artiste lors du vernissage a été rythmée et dynamique. Elle
a porté sur la langue arabe, sur l'alphabet qu'il a développé, sur l'archéologie,
sur l'année passée à Louxor en Égypte, sur ses "objets poétiques" comme il les
qualifie, sur sa rencontre avec Niki de Saint-Phalle et son jardin des Tarots, sur ses influences, la conception de ses sculptures,
la matière verre-miroir face à la lumière et à la nature, sur le rapport sculpture/design... L'artiste s'est prêté au jeu de la rencontre avec aisance et spontanéité. Des lycéennes se sont même photographiées en selfies dans les miroirs des œuvres !
A R T S
P L A S T I Q U E S
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UNE FRESQUE V
SOULÈVEMENT
LES SŒURS CHEVALME - PLASTICIENNE
Toute la saison à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>vernissage le mardi 7 octobre
L'ornement du mur d’accès au bar de L'-Théâtre des Arts à été confié cette
année à un duo d'artistes: les Sœurs Chevalme. Pour ces deux artistes à l'œuvre engagé en prise avec la société, créer est un acte éminemment politique.
Même si leur prochain projet, plus personnel, les conduira à interroger la
notion du double et de la gémellité, les questions de la mixité et de l'identité
dans notre monde actuel est leur thème de prédilection. Les artistes ont souligné la chance d'avoir à créer une si grande œuvre, opportunité qu'elles n'ont
que rarement.
La singularité de ce duo artistique a attisé la curiosité des spectateurs, venus intrigués à cette rencontre. Les premières questions ont porté sur l'articulation du travail en duo, avant de s'orienter sur le lien avec la peinture, le sens de la fresque. La diversité des publics présents (abonnés individuels, élèves de l'Etablissement Régional d'Enseignement Adapté, jeunes de la maison
de quartier de l'axe majeur…) a permis d'engager une discussion riche et vive.
Les sœurs signent leur œuvre en s'y représentant elle-même. La fresque « Soulèvement » ne déroge pas à la règle et nous offre,
en guise de signature, les portraits de ces jeunes artistes.
De janvier à juin 2014, la fresque présentée était celle de Michaël Gaumnitz, graphiste et cinéaste, inaugurée en octobre 2013.
De même, de janvier à mars 2014 L’-Théâtre des Louvrais accueillait l’exposition L’amitié de l’objectif, du photographe Maxime
Godard inaugurée en décembre 2013 (voir rapport d’activité 2013).
A R T S
P L A S T I Q U E S
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PRÉSENTATION DE SAISON 2014/2015
5 juin à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
Depuis 2011, le chorégraphe Philippe Lafeuille met en espace la présentation de la saison à venir, dévoilant ainsi la couleur et les surprises que
celle-ci réserve à tous. Cette mise en bouche permet, à la veille de la
pause estivale, de peupler les imaginaires de tant de promesses… Cette
soirée toujours très attendue est un levé de rideau sur la programmation
et le projet de la scène nationale. Ce rendez-vous que nous affectionnons
tout particulièrement, où se mêlent la joie et l’excitation, permet un
moment artistique convivial, de partage, de découvertes.
Entouré de six jeunes circassiens de l’École Nationale des Arts du
Cirque de Rosny-sous-Bois, Philippe Lafeuille a signé cette année une
mise en scène pleine d’audace et d’originalité, dévoilant les soixante
prochaines rencontres artistiques à la scène nationale qui arrivent de
tous horizons (Suisse, Congo, Québec, Hollande, États-Unis, France,
Italie, Egypte, Belgique, Allemagne…).
Cette année, L'apostrophe propose aux spectateurs de tirer des fils…
Explorer la question du couple, réinterroger les figures du conte, soulever la question du théâtre engagé… tels sont, entre autres, les chemins le
long desquels s'aventure cette saison.
De nombreux artistes sont venus parler de leur création : Mélanie Leray,
Nicolas Liautard, Gloria Paris, Jean-François Sivadier, Laurent
Vacher… ainsi le collectif des Chiens de Navarre et François Verret, les
nouveaux artistes en résidence. Pierre de Bethmann, dont la résidence se
clôturera à la fin de la saison 2014/2015 est intervenu, lui, par l'intermédiaire de la vidéo.
L'alternance des projections vidéo, des entretiens avec les artistes, des
interventions de Jean Joël Le Chapelain, d’Élisabeth Bos et des transitions proposées par les artistes circassiens, ont permis d'offrir aux spectateurs une soirée vivante qui a piqué leur curiosité!
P R É S E N T A T I O N
D E
S A I S O N
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BILAN
ACTIONS
CULTURELLES
A C T I O N S
C U L T U R E L L E S
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ACTIONS
CULTURELLES
L'apostrophe accueille dans ses murs des créateurs venant de différents univers artistiques. De fait, il est primordial d'organiser des
espaces de rencontres entre eux et notre public, des temps de discussions, d'échanges, renforçant ainsi le lien entre les spectateurs et la
scène nationale. L'objectif du projet et de l'équipe est en somme de
diversifier les formes de rencontres pour aiguiser la curiosité des
spectateurs et leur donner envie de connaître et de découvrir le travail de l'artiste.
Pour donner une visibilité élargie de sa présence sur le territoire,
L'apostrophe participe aux différents forums des associations organisés les deux premiers week-ends de septembre, dans les villes de
la Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise. Faire connaitre la scène nationale, transmettre à un large public la programmation et les actions du théâtre, mais aussi répondre aux questions des
visiteurs et identifier les personnes actives de l'agglomération sont à
inscrire au bilan positif de ce type d'actions.
La scène nationale entretient également des liens étroits avec les
associations, les structures ressources du Val d'Oise, les conservatoires et écoles de musique et de danse, les établissements scolaires… Ceci, dans l'optique de créer des partenariats adaptés à
leurs attentes et de les convier à venir découvrir la programmation
et les activités de cet établissement culturel majeur de la décentralisation.
Après plusieurs saisons, des partenariats plus spécifiques autour de
la programmation artistique portent leurs fruits. Les temps forts
Escales danse en Val d'Oise et Périphérique en sont deux exemples
au niveau départemental, au même titre que des collaborations
ciblées sur des projets avec les villes partenaires du département.
Soutenir des envies ambitieuses, brasser les publics… sont autant
d'objectifs qu'il est toujours plus facile de réaliser en fédérant les
énergies complémentaires de chacun. En 2014, la deuxième édition
du temps fort Viva la Vida en a notamment apporté une belle
démonstration.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S • 6 9
I. PARTENARIATS ARTISTIQUES
ESCALES DANSE EN VAL-D’OISE
4 mars au 11 avril 2014 & à partir d’octobre 2014
Rendez-vous printanier créé en 2000, Escales danse en Val-d'Oise a changé de formule au cours
de l'année 2014, abordant ainsi une nouvelle étape de son histoire et de sa structuration. Le
temps fort valdoisien qui durait jusqu'à présent un mois, change de temporalité et s'étale
désormais sur la saison complète. Le réseau des partenaires affirme en effet la volonté de rendre visible la créativité des artistes du corps toute l'année. Dans la durée d'une saison chorégraphique, Escales danse réaffirme son engagement pour l'art vivant et illustre la réalité de son
action, en direction de tous les publics, dans un contexte où la situation économique du secteur rend plus fragiles les conditions de création et de diffusion, plus difficile la vie des
artistes qui son inquiets des projets de réformes des collectivités territoriales pouvant précariser leurs pratiques.
L'année 2014, année charnière, a donc pour la première fois connu une programmation
annuelle.
Les partenaires du Val-d'Oise s'unissent afin de faire connaître l'art chorégraphique et d'accroître la diffusion professionnelle de la danse sur le territoire. La programmation, concertée, permet de donner du relief à la danse dans les projets culturels de chacun. Cette émulation collective encourage également la mise en place de rencontres, d'ateliers et de sensibilisations en marge des spectacles. Occasion de renforcer le réseau des établissements culturels
du territoire et de faire circuler les publics, Escales danse en Val-d'Oise offre un panorama de la
danse contemporaine de grande qualité.
Dans l'édition du printemps 2014, 16 chorégraphes et 40 représentations ont été
programmés dans 13 lieux du département. La scène nationale a accueilli, dans
le cadre de cette manifestation, trois spectacles. A l'affiche, d'abord, POLICES !
du chorégraphe Rachid Ouramdane, qui avait invité des danseurs amateurs ainsi
qu'une chorale d'enfant également issue de Garges-lès-Gonesse à se joindre aux
danseurs professionnels sur le plateau. Dominique Brun pour le projet de résidence territoriale danse en établissement scolaire au cours de la saison
2013/2014, a présenté à L’-Théâtre des Louvrais SACRE #197, déjà programmé
en 2013 à L'Orange Bleue* d'Eaubonne. La soirée a été enrichie d'une autre version de la pièce mythique de Nijinski, reconstitution historique de la pièce de
1913 : SACRE #2. Le public a ainsi pu apprécier deux approches de cette œuvre,
aux interprétations contemporaines multiples. L'événement Escales danse a été,
cette année, la venue du chorégraphe australien déjà connu du public de la scène
nationale : Garry Stewart. Neuf villes partenaires de réseau Escales Danse ont travaillé conjointement à l'accueil de ce spectacle phare et des navettes ont été mises
en place, favorisant la circulation du public sur le territoire. PROXIMITY a ainsi
emporté dans son tourbillon de virtuosité technique et technologique plus de
mille spectateurs lors des deux représentations!
Dans la nouvelle édition d'Escales Danse, L'apostrophe a accueilli la singularité de Raimund Hoghe avec le spectacle
AN EVENING WITH JUDY (dans le cadre de Viva la Vida), ainsi que Myriam Gourfink qui, dans SOUTERRAIN,
fait éprouver aux danseurs et aux spectateurs les limites de la lenteur.
Soucieuse de faire découvrir les richesses de l'art chorégraphique au plus grand nombre, L'apostrophe continue de
défendre cette programmation, portée conjointement par les acteurs de ce réseau, par le Conseil général et la Drac
Ile-de-France pour soutenir et permettre la rencontre avec les publics les plus larges.
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CHEZ NOS PARTENAIRES Escales danse en Val d’Oise printemps 2014
>Ce que le jour doit à la nuit d’Hervé Koubi • Centre culturel de Taverny, Espace Lino Ventura de Garges-lès-Gonesse,
L’Orange Bleue* d’Eaubonne, Espace Sarah Bernhardt de Goussainville
>As Astra d’Emanuelle Vo-dinh • Théâtre Paul Eluard de Bezons
>Monstres indiens pour adultes de Sarah Crépin et Etienne Cuppens • Espace Germinal de Fosses
>Cédric Andrieux de Jérôme Bel • Auditorium de Coulanges de Gonesse, Espace St-Exupéry de Franconville
>Toutes les filles devraient avoir un poème de Valérie Rivière • Théâtre Paul Eluard de Bezons, Salle Jacques Brel de
Gonesse
>Voyage chorégraphique, les émergents • Théâtre Paul Eluard de Bezons
>La forêt ébouriffée de Christian et François Ben Aïm • Espace Germinal de Fosses
>Queen Kong de Sarah Crépin et Etienne Cuppens • Espace Sarah Bernhardt de Goussainville
>Et si j’étais moi de Catherine Dreyfus • Centre culturel de Jouy-le-Moutier
CHEZ NOS PARTENAIRES Escales danse en Val d’Oise octobre à décembre 2014
>L’homme qui marche de Farid Ounchiouene • Espace Germinal de Fosses, Théâtre Paul Éluard de Bezons, Centre
culturel de Taverny
>Queen Kong de Sarah Crépin et Etienne Cuppens • Espace Germinal de Fosses
PÉRIPHÉRIQUE FESTIVAL DES ARTS MÊLÉS
7 janvier au 17 février 2014
Sortir des conventions… Depuis dix ans c’est le mot d'ordre de Périphérique,
festival des Arts mêlés. Éclectique et électrique sont les deux mots qui figurent
sur la brochure de présentation de l'évènement, inscrits de part et d'autre d'un
fil à linge emmêlé dans ses pinces. Mélange des genres, entremêlement des
matériaux… le pari de l'éclectisme promettait de faire des étincelles !
Périphérique favorise et encourage la rencontre du public avec des projets surprenants. Hors norme, étrange, inédit, ce festival incite à sortir en roue libre et
suggère un itinéraire de découvertes aux habitants du Val-d'Oise.
Quinze spectacles étaient à l'affiche de cette dixième édition. Fruit de la collaboration entre le Théâtre Paul Eluard de Bezons, la ville de Gonesse et
L'apostrophe, la programmation de cet évènement invite le spectateur à sortir
de sentiers battus et à découvrir des propositions exigeantes.
A L'apostrophe, les spectateurs ont pu découvrir le Collectif des Chiens de
Navarre (compagnie en résidence de la scène nationale à partir de la saison
2014/2015) avec le spectacle QUAND JE PENSE QU'ON VA VIEILLIR ENSEMBLE, forme décapante dans
laquelle l'étrange meute se penche sur le monde du travail et du coaching.
Deux formes musicales atypiques ont ponctué le rendez-vous annuel : Fabien Tehericsen a rendu hommage à
Beethoven en investissant "jazzistiquement" le répertoire du grand compositeur classique… ce qui a en déconcerté
plus d'un ! ROLL OVER BEETHOVEN est un projet insolite qui a parfaitement trouvé sa place dans le cadre de
Périphérique. Alain Moget, lui, a investi le champ du cinéma en composant "la plus belle musique du monde" pour
le "plus beau film du monde" selon Truffaut, L'AURORE de Friedrich W. Murnau.
A mi-chemin entre nouveau cirque et danse, Raphaëlle Boitel se laisse inspirer pour le spectacle L'OUBLIÉ(E) par
des figures féminines visionnaires telles que l'écrivain et dessinatrice Unica Zürn, la sculptrice Camille Claudel, la
danseuse Loïe Fuller, pour offrir une fantasmagorie qui porte le spectateur aux portes de l'inconscient.
A l'opposé, poussant à l'extrême les situations ordinaires, le quotidien, le banal, Philippe Quesne propose L'EFFET
DE SERGE, un spectacle à l'action minimaliste, métaphore d'une société en panne d'expérience et de lien.
A l'adresse du jeune public enfin, Laurent Gutmann revisite LE PETIT POUCET, conte à travers lequel le metteur
en scène apporte au récit des nouvelles questions sur l'éducation, la relation parents-enfants et la société de consommation.
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CHEZ NOS PARTENAIRES Périphérique Festival des arts mêlés 2014
>Umwelt de Maguy Marin • Théâtre Paul Éluard de Bezons
>Eloge du poil de Jeanne Mordoj • Théâtre Paul Eluard de Bezons
>Le T de N-1 de la Cie Les ateliers du spectacle • Salle Jacques Brel de Gonesse
>Scherzo à trois mains du Teatro All’improvviso • Salle Jacques Brel de Gonesse
>Complètement toqué de Jay bernfeld et Véronique Samakh • Théâtre Paul Eluard de Bezons
>Cockpit cuisine de la Cie La bande passante • Salle Jacques Brel de Gonesse
>Histoire de l’imposture de Patrick Bonté et Nicole Mossoux • Théâtre Paul Eluard de Bezons
>Quand j’avais 5 ans, je m’ai tué de Cécile Fraisse-Bareille • Salle Jacques Brel de Gonesse
VIVA LA VIDA 2ÈME ÉDITION - BIENNALE
29 septembre au 18 octobre 2014
Quel est le point commun entre Django Reinhardt, Michel Petrucciani, Vincent
Van Gogh, Camille Claudel et Frida Kahlo, dont le dernier tableau avant de
mourir s'intitulait "Viva la vida"? C'est qu'ils étaient tous "en situation de handicap" comme on dit communément. Quel paradoxe à première vue de réunir
l'art, haut-placé dans l'échelle des qualités humaines, avec le handicap qui nous
renvoie l'image d'une déficience indépassable et généralisée. Les spectacles retenus montrent que les talents d'aujourd'hui comme ceux d'hier savent nous surprendre et perpétuer un élan créateur à la fois riche et diversifié, que ce soit en
danse, théâtre, arts du cirque ou au cinéma.
Sous l'impulsion du Pôle Art et Handicap du Théâtre du Cristal, du Conseil
général du Val d'Oise, de L'apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du
Val d'Oise, dix établissements culturels et des bibliothèques du département et
les cinémas Ecran VO se sont associés. Ils ont présenté, du 29 septembre au 18
octobre, dans le cadre de la deuxième édition de ce rendez-vous pensé en biennale, dix spectacles et deux films où il est question du handicap du fait de leurs interprètes ou des thématiques abordées, ainsi que des rencontres professionnelles ouvertes à tous et tout particulièrement aux établissements culturels et
aux établissements médico-sociaux le 7 octobre.
A L’apostrophe ont été accueillis Raimund Hoghe avec AN EVENING WITH JUDY et les RENCONTRES
PROFESSIONNELLES VIVA LA VIDA.
CHEZ NOS PARTENAIRES Viva la Vida 2014
>Rendez-vous Gare de l’Est de Guillaume Vincent • Théâtre de l’Usine à Eragny-sur-Oise
>Exhibition de Stop Gap Dance Compagny • Théâtre de l’Aventure à Ermont
>Vu du banc de Eric Morin Racine • Théâtre du Cormier à Cormeilles-en-Parisis
>Petit Pierre de Maud Hufnagel et Lucie Nicolas • Centre culturel de Jouy-le-Moutier
>A ciel ouvert de Marina Otero (film) • Centre culturel de Jouy-le-Moutier
>Petites histoires sans paroles de la Cie l’Alinéa • Foyer rural de Courdimanche
>Au-delà du silence de la Cie CRé • Ecole de Cirque Cherche Trouve à la base de Loisirs de Cergy
>Slash de la Cie Kroug • Ecole de Cirque Cherche Trouve à la base de Loisirs de Cergy
>Nationale 7 de Jean-Pierre Sinapi (film) • Cinéma Utopia de Saint-Ouen-l’Aumône
>30 ans de MESH de l’Association MESH (film) • Cinéma de Domont
>La géométrie des silences de Marc Buléon • Bibliothèques de Beaumont-sur-Oise et Eragny-sur-Oise
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / PA R T E N A R I AT S • 7 2
//////////inauguration de Viva la Vida////////////////////////////////
29 septembre 2014 au Théâtre du Cristal / Eragny-sur-Oise
Après avoir été invité à visiter les nouveaux locaux du Théâtre du cristal, le
public a découvert plusieurs « tableaux vivants » réalisés par les comédiens du
Théâtre du cristal, répartis dans tous les espaces des locaux, ainsi qu’à l’extérieur, pour accueillir le public.
Olivier Couder, directeur du Théâtre du Cristal, a remercié les institutions
locales pour la mise à disposition des locaux et le soutien de leurs actions. Les
discours des partenaires ont, quant à eux, insisté sur l’importance à donner à
l’accueil des publics en situation de handicap, ainsi que de placer la question
du handicap au cœur des débats.
//////////rencontres professionnelles Viva la Vida////////////////////
7 octobre 2014 à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
Sous l’impulsion du pôle Ressource du Théâtre du Cristal, du Conseil Général
du Val d’Oise et de L’apostrophe, huit établissements culturels, deux cinémas
et trois bibliothèques, se sont associés pour cette deuxième édition de Viva la
Vida. Ce festival propose de poser un autre regard sur le handicap, en mettant
à l’affiche des artistes internationaux en danse, théâtre, cirque… l’objectif est
simple : n’exclure personne de l’accès à la culture et de sa pratique.
Autour de cette programmation, et à la suite d’une large consultation du
Conseil Général auprès des professionnels du secteur médico-social, la
réflexion est engagée pour enrichir d’un volet culturel le schéma directeur régissant les établissements accueillant des personnes en situation de handicap.
La journée de rencontres professionnelles, faisant se côtoyer des professionnels
du médico-social, de la culture, des étudiants et des individuels intéressés par la
question, fut l’occasion de reposer ces questions et de présenter le travail
accompli pour le schéma directeur.
Une matinée d’échange, suivie de tables rondes autour de thématiques liées à
l’accueil des personnes handicapées dans les lieux de culture, ont permis à tous
de débattre de ces problématiques, au cœur des enjeux d’ouverture de la culture à tous les publics.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / PA R T E N A R I AT S • 7 3
II. AUTRES PARTENARIATS
AVEC LES MÉDIAS & ENTREPRISES
La collaboration étroite avec RGB 99.2 FM, radio locale de Cergy-Pontoise, se renouvelle de saison en saison. En
contrepartie de places offertes aux auditeurs sur une dizaine de spectacles, L’apostrophe annonce régulièrement ses
manifestations sur les ondes. La radio a consacré également une émission spéciale autour de La nuit du jazz 6ème édition avec la rediffusion d’une partie du concert. RGB 99.2 FM se pose aussi en partenaire sur les grands événements
de la saison : Périphérique Arts mêlés, cycle Théâtre et Poltique...
Les liens sont aussi étroits avec la télévision valdoisienne VOtv : les meilleurs moments de la saison de L’apostrophe
sont relayés sur le site internet VONews et dans la newsletter quotidienne de la chaîne avec la possibilité de découvrir des extraits vidéos des spectacles. Les artistes sont invités régulièrement dans l’année sur le plateau télé lors du
journal quotidien. Inscrite dans le réseau d’écran de la télévision locale, la scène nationale dispose d’un écran à
L’-Théâtre des Arts diffusant en continu des photos et des informations sur tous les événements de la saison.
“L’apostrophe, L’émission” est reconduite avec VOtv et RGB 99.2 FM pour approfondir la visibilité des informations de la scène nationale. Une fois par mois - le 2nd mercredi - RGB 99.2 FM ouvre son plateau à une émission
conçue et coproduite ensemble, permettant à la fois de créer un rendez-vous régulier pour les auditeurs, mais aussi de
donner une importance institutionnelle aux événements de L’apostrophe.
Le partenariat débuté en 2010 avec les Cinémas UGC Cergy-le-Haut autour de leur saison de retransmission différée de grands opéras classiques : Viva l’Opéra ! continue depuis lors. Ce partenariat prend la forme d’un échange de
visibilité des deux structures dans les supports de communications : newsletter, brochures, logo L’apostrophe sur les
publicités Viva l’Opéra !, un espace d’affichage dédié à la scène nationale.
Le partenariat initié avec Le Grand Cercle d’Eragny-sur-Oise en 2013 se développe en 2014. La diffusion des supports de communication en caisse ou dans les rayons, les liens vers les sites internet respectifs, les relais dans les newsletter ou la brochure mensuelle du Grand Cercle sont autant de moyens de dynamiser les relations entre les acteurs
économiques et la vie culturelle du Val d’Oise.
Le partenariat avec l’hebdomadaire Les Inrockuptibles débuté à l’automne 2013 continue cette année et se développe
lui aussi par des valorisations de spectacles de la scène nationale dans le Club des Inrocks, permettant aux lecteurs de
gagner des places. L’apostrophe bénéficie de sept encarts sur la saison et d’une campagne publicitaire sur le site internet du journal.
Plusieurs permanences se sont également déclinées dès la rentrée 2014-2015 dans des entreprises et structures telles
que EDF, Thalès, l’ESSEC, le COS Val d’Oise et la banque CIC, en lien avec les comités d’entreprise, donnant lieu
à des prises d’abonnements.
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III. EN DIRECTION DES PUBLICS
Pour comprendre la démarche de l’artiste, les spectateurs éprouvent souvent le besoin d’être accompagnés dans leur
parcours. D’autres, plus assidus encore, sont toujours à l’affût des petits « plus » accompagnant les spectacles. A
L’apostrophe, les œuvres et les projets sont donc souvent enrichis par ces compléments d’explications, commentaires, rencontres ou encore débats. Ces échanges ont pour objectif d’entraîner petits et grands spectateurs vers de
nouveaux univers artistiques. Ces actions permettent également aux artistes en résidence de rencontrer les habitants
de la région dans laquelle ils créent et parfois aussi d’élaborer d’autres projets.
LE COMITÉ DE LECTURE DE L’aPOSTROPHE
Le comité de lecture de L'apostrophe est composé de spectateurs, amoureux de
la lecture publique et de théâtre. Ils lisent une vingtaine de textes dans le courant de la saison, issus d'A mots découverts, de la Société Beaumarchais – SACD, ou
encore de textes adressés directement à L'apostrophe par leurs auteurs.
Lors de la saison 2013/2014, les membres du comité de lecture se réunissaient
mensuellement, tandis qu'une nouvelle formule, plus condensée, a été inaugurée pour la saison 2014/2015, au cours de laquelle les membres se réuniront
trois fois au cours de la saison. Au cours de ces rencontres, ils échangent et
débattent à propos des textes sur la base d'une argumentation dramaturgique.
Grâce à leurs échanges et à la confrontation des points de vue, ils sélectionnent trois textes coups de cœur. Avec la complicité de notre partenaire, la Bibliothèque d'Etude et d'Information, ces textes donnent lieu à des lectures à l'Italienne en plein
cœur de l'activité de la bibliothèque, afin d'y surprendre les usagers et de faire rayonner les écritures théâtrales contemporaines.
Ces trois coups de cœur sont ensuite partagés avec le public lors de la journée Théâtre du Présent, au cours de laquelle les
spectateurs choisissent le lauréat. Celui-ci est ensuite mis en espace à la fin de la saison par les comédiens du cours d'art dramatique.
Cette collaboration autour de l'écriture contemporaine théâtrale avec le réseau des bibliothèques de l'agglomération de CergyPontoise a permis de faire entendre, en 2014, quatre textes :
<SANDRE de Solenn Denis • par Hélène Foubert
8 février 2014 à la Bibliothèque d’Etude et d’Information / Cergy-centre
Des usagers de la Bibliothèque d'Etude et d'Information ont interrompu leur activité afin de rejoindre l'espace dédié à la lecture de ce texte bouleversant sur l'infanticide et le déni de grossesse. La thématique de ce monologue-confession est lourde,
mais l'écriture transmet au spectateur le sens d'une souffrance, amenant à dépasser le jugement moral et à questionner la
condition féminine. Les visages de certains usagers de la bibliothèque se sont émerveillés, surpris par la lecture d'Hélène
Foubert. Une forme d'écriture théâtrale contemporaine est ainsi venue saisir les usagers dans leur pratique quotidienne et leur
offrir, l'espace d'un instant, une fenêtre ouverte sur une forme d'écriture méconnue du grand public.
<TICHA-TICHA d’Hakim Bah • par Jean-Paul Rouvrais, Hélène Foubert et Cyril Dubreuil
5 avril 2014 à la Bibliothèque d’Etude et d’Information / Cergy-centre
Ticha-Ticha attend le retour de Michael, l’homme de sa vie. Michael revient, mais pour s’installer avec Penda, la fille de
Ticha-Ticha. L'écriture est novatrice, d'une force émotionnelle prégnante. C'est un texte fort dans son propos et sa langue, sur
l'inceste, la sexualité, l'excision, la possession.
Le contexte de la lecture, un lieu public, a provoqué la venue spontanée de jeunes enfants… ce qui a amené l'équipe de
L'apostrophe à interroger sa responsabilité dans le choix des textes à faire entendre dans un espace ouvert au public. A l'issue de la lecture, lors de la rencontre conviviale autours d'un rafraîchissement, les trois jeunes enfants ont pu échanger avec
l'auteur sur le propos de la pièce.
Conjointement avec le partenaire de ces lectures, la Bibliothèque d'Etudes et d'Informations, l'équipe de L'apostrophe a décidé
d'apporter une attention plus grande dans le choix des textes lus en bibliothèque. C'est pourquoi, pour la saison 2014/2015,
un comité de pré-sélection, constitué de professionnels de la lecture publique issus du réseau des bibliothèques de l'agglomération de Cergy-Pontoise et de professionnels du spectacle vivant de L'apostrophe, sera mis en place. Les textes soumis au
comité de lecture seront auparavant soumis à une pluralité de regards. Le soin de dénicher des "coups de cœur" est bien
entendu toujours dévolu au Comité de lecture !
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<LAISSONS LES CICATRICES d’Emmanuelle Favier • par Élodie Ségui
28 juin 2014 à la Bibliothèque d’Etude et d’Information / Cergy-centre
Dans une écriture à vif, Emmanuelle Favier propose un récit haletant rassemblant, tel un puzzle, les morceaux de vie
de trois générations. Un ancien enfant soldat, une femme détruite par l’horreur qu’elle a vécue, deux jumeaux qui se
soutiennent l’un et l’autre dans le malheur, et une forêt qui, comme un personnage à part entière, attire et rejette ces
corps qui se croisent, ces chairs qui se mélangent et ces cicatrices qui se rouvrent sans cesse, dévoilent un passé bouleversant. Laissons les cicatrices d'Emanuelle Favier est l’histoire d’une lignée sortie du ventre de la guerre, avec ses
béances, ses fractures et ses cicatrices.
Cette lecture intimiste, au pupitre, a enthousiasmé les spectateurs… "Un très beau texte" " "un texte très fort" "un texte
magnifique sur les ravages de la guerre et ses traces sur les générations ", tels ont été les retours.
<LAZARE de Catherine Benhamou • par Stéphanie
Schwartzbrod
8 novembre 2014 à la Bibliothèque d’Etude et d’Information /
Cergy-centre
Une vingtaine de personnes passionnées par les écritures théâtrales (spectateurs de L'apostrophe, auteurs amateurs de l'association les Mots migrateurs de Cergy-Pontoise), mais aussi les lecteurs de la Bibliothèque
d'Etudes et d'Informations surpris dans leur lecture silencieuse, ont pu
écouter l'histoire de l'errance de cette femme qui cherche son enfant disparu dans les couloirs du métro. Elle y croise l'homme au chien, la
voyante, le gardien aux rêves prémonitoires. Une dérive dans les entrailles
de la ville.
Et c'est ravi que chacun a pu, à l'issue de la lecture, rencontrer l'auteur et exprimer ses émotions face à la découverte
de son univers.
Au fil de l'année 2014, les lectures, moments de surprise pour les usagers des bibliothèques dans les premiers temps,
semblent être devenues des rendez-vous attendus. La lisibilité de l'action en est renforcée. L'ambition est de d’élargir
le rayonnement de ces lectures sur l'ensemble du réseau.
THÉÂTRE DU PRÉSENT
29 novembre 2014 à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
C'est la deuxième année que ce rendez-vous, Théâtre du Présent, a été
imaginé par L'apostrophe. Il s'agit d'une journée toute entière tournée vers
l'émergence et qui ouvre un espace dédié aux écritures dramatiques
contemporaines. Cette journée réunit l'ensemble des partenaires qui
œuvrent tout au long de l'année au sein du comité de lecture pour le rayonnement des écritures théâtrales contemporaines. La pluralité des regards a
permis d'apporter un éclairage singulier sur ces écritures.
La liste est nombreuse des partenaires ayant répondu présent pour cette
journée : Amine Khaled, responsable du comité de lecture et des relations
aux auteurs au Théâtre du Rond-Point, Julie Sanerot directrice de production au Centquatre, Jean-Christophe Meurisse metteur en scène du collectif Les Chiens de Navarre, Chloé Dabert metteure en scène et lauréate
du Festival Impatience 2014, Laurent Bazin metteur en scène et lauréat du
Festival Impatience 2013, Michel Cochet responsable des projets artistiques
d'A mots découverts, Catherine Benhamou auteure, Emmanuelle Favier
auteure, Jean-Paul Rouvrais comédien, metteur en scène et coordinateur
du Comité de lecture de L'apostrophe, ainsi que les comédiens Stéphanie
Schawrzbord, Cyril Dubreuil, Marc Prin et Élodie Ségui qui ont mis en
voix ces nouvelles écritures.
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Trois textes "coups de cœur" du comité de lecture, unis par l'écriture violente et viscérale qui les caractérise, on été lus en présence de leurs auteurs:
Laissons les cicatrices d’Emmanuelle Favier a capté l’attention soutenue du
public au fur et à mesure que celui-ci découvrait les enjeux de l'intrigue.
Suite à la lecture donnée par les comédiens Marc Prin et Élodie Segui,
Emmanuelle Favier est revenue sur la genèse de la pièce et l'influence de
Wajdi Mouawad dans son écriture.
Lazare de Catherine Benhamou a ravi le public, impressionné par l'époustouflante interprétation de Stéphanie Schawrzbord qui a incarné à elle
seule tous les personnages du texte. Catherine Benhamou a ensuite longuement expliqué d’où était venu Lazare, et comment quelques portraits de
personnages avaient tissé toute une histoire.
Ticha-Ticha d'Hakim Bah a été lu par Jean Paul Rouvrais et Cyril Dubreuil qui ont pu donner une lecture personnelle,
mettant ainsi en relief un autre rapport de force entre les personnages. Hakim Bah, retenu par des obligations professionnelles, a parlé au public de son œuvre par l'intermédiaire d'une captation vidéo.
Le public, grâce au pass "Théâtre du Présent" devenu bulletin de vote, a ensuite voté pour son texte coup de cœur.
Résultat du scrutin : vingt et une voix pour Lazare, dix neuf pour Laissons les cicatrices, seize pour Ticha Ticha… Lazare
de Catherine Benhamou sera ainsi mis en espace par les comédiens du cours d'art dramatique de L'apostrophe en juin
2015.
Un exercice bien vivant impliquant acteurs et spectateurs… pour un théâtre du présent !
Un débat, dont la coordination et l'animation avaient été
confiées à Amine Khaled, a ensuite poursuivi la journée.
Quelles sont aujourd'hui les batailles d'Hernani qui
renouvellent en profondeur les formes d'écritures scéniques et qui conduisent à inventer de nouvelles formes
de théâtre, nous entrainant à remettre en question nos
référentiels esthétiques ? Nous avons souhaité poser la
question de ce qui fait œuvre aujourd'hui au théâtre en
convoquant une pluralité de points de vue (artistes, professionnels du spectacle vivant et de l’édition, auteurs,
membres du comité de lecture). La notion large « d'écritures contemporaines » a été définie. Expérience de la
langue tout aussi bien qu'expérience de la scène, ces nouvelles écritures s’inscrivent en rupture avec une vision « classique » du texte de théâtre où les rôles sont clairement
définis (auteurs, comédiens, metteurs en scènes, scénographes…) et impliquent une évolution de la place de chaque
agent dans le processus créatif.
Les participants au débat ont évoqué, au regard de leurs expériences, les évolutions constatées dans le champ de la
création contemporaine. Les fils de la discussion se sont noués à partir des parcours des auteurs, des metteurs en scène
et des spectateurs présents, ainsi que dans une recontextualisation institutionnelle. Enfin la question du rapport au
public fut le dernier point d'animation de la discussion.
Les codes de la représentation théâtrale sont bouleversés par les nouvelles écritures, que ce soient celles des auteurs
ou bien celles des metteurs en scène. Voila le constat qui unit le comité de lecture de L'apostrophe et le Festival
Impatience, auquel la scène nationale a été associée par le Centquatre, le Théâtre du Rond-Point et Télérama (depuis
2013). Cette journée s'est clôturée par le spectacle ORPHELINS de Chloé Dabert, lauréate Impatience 2014 (texte
de Dennis Kelly). Pour ce thriller familial à huis clos, la jeune metteure en scène a imaginé un trio de comédiens, dans
un dispositif en quadrifrontal. Face à la parfaite maîtrise du rythme et de la tension propres à cette écriture, toujours
à la limite du tragique et de l'humour noir, les spectateurs sont sortis enthousiastes.
L'événement Théâtre du présent a ouvert un espace privilégié pour les nouvelles écritures théâtrales, offrant au public
des contacts multiples avec des œuvres d'aujourd'hui. L'immersion totale dans ses questionnements a séduit les spectateurs, conquis par la complétude de cette journée-focale.
Un espace librairie réunissant des livres du Tarmac, du Théâtre du Rond-Point et de la librairie Lettre et Merveilles
de Pontoise, a permis aux spectateurs de prolonger le plaisir de la découverte des écritures contemporaines.
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//////////Paroles de membres du Comité de lecture//////////////////////////////////////////////////////////////
Ces paroles de membres du comité illustrent la richesse des échanges qui ont animé le débat et placé une question
fondamentale au cœur des discussions: doit-on être uniquement à la recherche de l'innovation formelle? La véritable
nouveauté existe-t-elle vraiment? Quid de l'engagement politique de l'auteur…?
"Pour le comité de lecture, que je suis depuis 4 ans, je n'ai pas le même sentiment que certains collègues qui ont été
critiques sur le choix des textes 2014/15. Je les trouve très durs dans leurs jugements. (…) Je n'ai pas, comme certains
de mes camarades, pour seul critère la langue et la forme au mépris du fond. Les textes militants, même linéaires,
m'intéressent autant que les violences conjugales sur fond d'écriture poétique et musicale... (…) Bref après cette petite
passe d'arme, représentative de nos débats, je tiens à dire que je suis ravie de participer à ce comité et que je revien‐
drai l'an prochain." ‐ Françoise Lasserre
"Théâtre du présent a été le point d'orgue de la session 2013/2014 du comité de lecture de L'apostrophe, qui après
des débats animés, des remises en question ou des confirmations sur la pertinence de nos appréciations, a pu offrir
au public le résultat de nos choix, les trois pièces retenues étant le reflet de la diversité des thèmes proposés et de leur
traitement dramatique. C'est donc avec gourmandise que j'attendais la saison 2014‐2015, avec son nouveau format
et son nouveau timing plus resserré. Las ! Quelle déception dans le choix des textes: formatage très académique,
quasi scolaire (l'histoire littéraire ou sociale ne fait pas forcément œuvre théâtrale), manque de souffle, quelquefois
verbiage... de quoi refroidir le lecteur exigeant que je suis devenu après quatre saisons au comité de lecture!"
Denis Turpin
LE THÉÂTRE, TÉMOIN ENGAGÉ DU POLITIQUE
20 mai 2014 à L’-Théâtre des Arts / Cergy-centre
>dans le cadre de Théâtre & Politique
34 spectateurs, réunis pour s’interroger sur ce qui fait témoignage au théâtre, sur la manière avec laquelle le geste artistique s'empare du politique, ont participé à la rencontre-échange-débat intitulée « Le théâtre, témoin engagé du politique ».
Le dispositif de la rencontre était original puisque trois cercles concentriques de fauteuils et chaises étaient installés,
les places centrales étant occupées par la modératrice de la rencontre, Irène Filiberti et les invités : Judith Depaule,
metteure en scène, Jean-Paul Wenzel, metteur en scène et comédien, Hubert Jappelle, directeur du Théâtre de
l’Usine et comédien, ainsi que Jean Joël Le Chapelain, directeur de L’apostrophe.
Chaque artiste a parlé de son univers et de ses projets, questionnant notamment la question du traitement du réel au
théâtre. Le fil de l'échange a mené vers d'autres thématiques: la place du mot et du langage, la danse comme langage,
la place des nouvelles technologies au théâtre, le rôle et le pouvoir des auteurs, les nouvelles démarches de metteurs
en scène qui se mettent à écrire (Les textes existants ne sont-ils pas assez politiques ? N’y aurait-il plus de textes qui
leur « parlent » ?...), la programmation des institutions,
le rapport avec les publics scolaires, le travail entre metteur en scène et comédiens, le théâtre comme art de la
résistance….
Chacun a pu s’exprimer et les échanges ont été riches.
Les gens sont sortis avec le sourire en soulignant l’intérêt de la soirée et de la rencontre avec les artistes. Un
pot convivial a permis de prolonger la soirée et les
échanges.
A noter
Le public était très mélangé : participants au projet
Polices !, inscrits au cours d’art dramatique adulte, Amis
de L’apostrophe, artistes partenaires, partenaires institutionnels, abonnés... Un beau panel représentatif de la
diversité des actions culturelles menées par la scène
nationale et de son réseau de partenaires!
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 7 8
RENCONTRES AVEC LES ÉQUIPES ARTISTIQUES
En 2014, les occasions ont été nombreuses pour le public de L'apostrophe de prolonger le spectacle par un temps de
rencontre avec les équipes artistiques. Six rencontres ont été organisées afin de ne pas laisser le spectateur seul face à
ses interrogations :
< le 10 janvier à l’issue de la représentation de Souls, d’Olivier Dubois
<le 18 mars à l’issue de la représentation de Une année sans été, de Joël Pommerat
<le 4 avril à l’issue de la représentation de Shift, de Pierre de Bethmann
< le 10 avril à l’issue de la représentation de Sacre #2, de Dominique Brun
<le 27 novembre à l’issue de la représentation de Les enfants de la terreur, de Judith Depaule
<le 9 décembre à l’issue de la représentation de La face cachée de la lune de Thierry Balasse
RÉPÉTITIONS PUBLIQUES
Soulever un coin du voile mais aussi se mettre l’eau à la bouche : avec les répétitions accessibles au public ce dernier
fait d’une pierre deux coups. Rien de tel en effet que ces moments privilégiés pour ressentir comme si nous les vivions
nous-mêmes les joies (mais aussi les aussi affres) du processus de création. Illustration avec quatre répétitions
publiques, pour le moins instructives, proposées sur l’année 2014.
<le
2 avril en amont de Shift, de Pierre de Bethmann
Une trentaine de spectateurs étaient présents pour cette rencontre d’avant-spectacle présentée sous forme de
répétition publique. Pierre de Bethmann a répondu avec beaucoup de précision aux nombreuses questions du
public. Après plus d’une demi-heure de direction musicale, où les musiciens se sont arrêtés plusieurs fois pour
discuter du rythme, du tempo, de la mesure du morceau qu’ils ont joué, ils se sont tournés vers les spectateurs
pleins de curiosité. La plupart des questions
étaient orientées sur la naissance de la création et
sur la façon dont ils avaient travaillé.
Une jeune fille de l’EREA de Beaumont sur Oise
a demandé au percussionniste de lui nommer
toutes les percussions. En effet, les nombreux instruments sur le plateau ont impressionné le
public. Une autre jeune spectatrice a demandé à
Pierre de Bethmann quelle formation il avait
suivi, ce qui a été pour lui l’occasion de retracer
son parcours de pianiste compositeur. Les spectateurs ont été enchantés de cette répétition
publique qui leur a mis l’eau à la bouche avant le
concert.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 7 9
<le
26 septembre en amont de La vie de Galilée
de Jean-François Sivadier
Après cent quarante représentations programmées entre 2002 et 2006, Jean-François Sivadier et son équipe
étaient dans les murs de L'apostrophe pour la reprise de La vie de Galilée. Cette répétition était réservée aux
Amis de L'apostrophe ainsi qu'aux professeurs partenaires des établissements scolaires qui travaillent en collaboration avec la scène nationale. Jean-François Sivadier leur a offert à tous et avec beaucoup de générosité
un moment d'exception !
Inscrit dans le parcours « Théâtre engagé » de L'apostrophe, ce texte de Brecht raconte la destruction d’un certain ordre du monde et l’édification d’un autre. En Italie, au
début du XVIIe siècle, Galilée braque un télescope vers les astres,
et annonce que la Terre n’est plus le centre de l’Univers : c’est le
vertige absolu…
Fou rire entre les comédiens, reprise de scène, perte de texte, jeu
magistral de Nadia Vonderheyden ou Nicolas Bouchaud,
répliques à caler telle une partition de musique… sont autant de
moments précieux et instructifs auxquels ont pu assister les spectateurs. La soirée s'est poursuivie par un temps d'échange sur le
plateau avec Jean-François Sivadier puis par un moment convivial au bar du théâtre. Opportunité pour le public, curieux, de
questionner le choix de cette fable, la vie de Brecht, la résonance
de cette pièce avec le monde dans lequel nous vivons
aujourd'hui…
<le
30 septembre en amont du Yark d’Elodie Ségui
Elodie Ségui est artiste associée à L’apostrophe. Elle intervient
auprès d’adolescents hospitalisés à l’Hôpital René Dubos de
Pontoise, mène le cours d’art dramatique pour adolescents proposé par la scène nationale et anime également les ateliers à partager en famille proposés certains dimanche de la saison. Avec Le
Yark, elle crée, à partir d'un album pour la jeunesse de Bertrand Santini, un spectacle jeune public, à voir à partir de quatre ans.
Une quinzaine de jours avant la première, l'équipe s'est prêtée au jeu de la répétition publique et a entendu les
propositions de certains spectateurs concernant la mise en scène. L'échange a ensuite été riche et s'est poursuivi de manière informelle et conviviale au bar du théâtre. La metteure en scène a souligné combien l'équipe
était avide des retours des spectateurs au cours du processus de travail.
Les spectateurs étaient ravis de la répétition publique. Certains d’entre eux ont clairement manifesté leur désir
de venir voir le spectacle !
< le
10 novembre en amont de Les insatiables
de Gloria Paris
Les comédiens ont joué plusieurs fois la première scène du
deuxième acte devant une centaine de spectateurs réunis pour
l’occasion. Oubli de texte, reprise, modifications des déplacements dans l'espace... c'était une vraie répétition! L’occasion,
pour ces spectateurs attentifs et réactifs, de voir comment la metteure en scène dirige ses comédiens. Après une demi-heure de
répétition, Gloria Paris s’est tournée vers les spectateurs pour
échanger avec eux. Les questions ont tourné sur sa façon de travailler, la reprise de rôle, le choix de la pièce, l'univers d'Hanokh
Levin, le rôle du théâtre contemporain, le cabaret, la composition des chansons (la compositrice était présente), la scénographie... Un lycéen, qui a posé une question sur le trac des comédiens, a même été invité à les rejoindre sur le
plateau afin de sentir sur lui le regard des spectateurs ! Spectateurs qui ont tous passé un excellent moment.
« On a envie de voir la pièce en entier après, ça ! ».
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LES AMIS DE L’
Bientôt dix ans déjà que les Amis de L'apostrophe participent, pour notre plus grande satisfaction au rayonnement et
au développement de la scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d'Oise. Cette association de fait qui rassemble
nombre de nos plus fidèles abonnés, mais aussi des personnes désireuses de participer aux activités du théâtre et soucieuses de défendre la culture en tant que service public, s'implique activement dans la vie de la maison.
Parce que la sensibilité de ces spectateurs nous est précieuse, parce que leur regard de spectateur curieux et attentif
au monde du spectacle vivant est aigu, nous avons eu l'idée cette année de les associer à l'animation de certaines des
rencontres avec les équipes artistiques à l'issue des représentations.
Deux évènements artistiques ont été retenus :
D’après une histoire vraie de Christian Rizzo – vendredi 14 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
Noces de sang et Suite flamenca d’Antonio Gadès – mardi 27 mai à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise
L’histoire entre les Amis de L’apostrophe et Christian Rizzo a débuté il y
a quelques saisons déjà, lors de la programmation en 2007 du spectacle Soit
le puits était profond, soit ils tombaient très lentement, car ils eurent le temps de
regarder tout autour. En compagnie de ce chorégraphe formé aux arts plastiques, les Amis avaient alors effectué la visite commentée de l'exposition
Horizontales-Verticales au Musée Tavet Delacour, dans l'optique d'étudier les
correspondances entre les œuvres plastiques et le travail chorégraphique.
Cette rencontre avait été l’occasion de découvrir l’imaginaire et les
influences du chorégraphe.
Les Amis avaient ensuite retrouvé Christian Rizzo en 2011 avec L’oubli toucher du bois où il avait dispensé une leçon de danse aux spectateurs curieux
et avides de mouvement. C’est ainsi, tout naturellement, que l'idée a germé
de proposer aux Amis de L'apostrophe d'animer à nos côtés une rencontre
à l'issue de la représentation D'après une histoire vraie. Manière de poursuivre la discussion entamée avec le chorégraphe et poursuivie au fil des
années… Manière de partager ce dialogue avec les autres spectateurs !
La seconde rencontre choisie a été celle avec l'équipe de Noces de sang et Suite flamenca d'Antonio Gadès. Ce spectacle
clôturait le cycle Théâtre & Politique, temps fort auquel les Amis de L'apostrophe portent un vif intérêt.
Au sein de ses rencontres, les Amis se placent en médiateur entre l'artiste et le public. L'objectif est de favoriser la
parole de l'artiste et de la porter vers les autres spectateurs. Faciliter le dialogue entre l'artiste et le public, transmettre
un enthousiasme, ouvrir des espaces de parole, voilà les missions qui ont incombé aux Amis ! La contribution des
Amis avait été chaque fois préalablement nourrie de contacts avec l'équipe de L'apostrophe, afin d'échanger autour
d'articles de presse et des dossiers artistiques des créations, d'élaborer le canevas de l'interview.
Ces rencontres où se sont mêlés le regard un peu plus averti des Amis et les questions spontanées des spectateurs ont
donné une nouvelle couleur aux rencontres artistiques à l'issue des représentations. Elles ont permis aussi de souligner que le spectacle vivant génère une aventure émotionnelle commune, et que souvent les spectateurs sont avides
de partage !
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LEÇONS DE DANSE
Parce que leur succès ne se dément pas, mais aussi parce que nous aimons ces temps de rencontres privilégiés avec
des artistes chorégraphiques, deux leçons de danse ont été programmées en 2014. Revenons en détail, et par ordre
chronologique, sur ces moments de pratique très appréciés des amateurs.
< autour
de D’après une histoire vraie, de Christian Rizzo
15 février à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise, animé par Miguel Garcia Llorens
La veille, le spectacle de Christian Rizzo D’après une histoire vraie avait marqué et mobilisé l’imaginaire des
spectateurs. Entre danse folklorique et danse contemporaine, dix hommes (huit danseurs et deux musiciens)
avaient présenté une danse enjouée et rigoureuse, habitée de réminiscences de folklores du bassin méditerranéen. L’impatience était grande, pour les participants à la leçon de danse ayant vu la création, de rencontrer
l’un des danseurs du spectacle et d'entrer dans l’univers artistique de la compagnie. La leçon s'est déroulée sur
le plateau du théâtre des Louvrais. Après un échauffement qui s’avérait indispensable en ce frais mois de
février, les participants ont ensuite été invités à travailler autour de la matière de certaines des séquences de la
pièce et sur l'ondulation de la colonne vertébrale.
Les vingt dernières minutes ont été consacrées à un temps d’échange avec l’artiste, très riche, autour du processus de création du spectacle et sur son parcours de danseur.
<autour de Sacre #2, de Dominique Brun
12 avril à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise, animé par Lina Schlageter
Deux jours après la représentation du Sacre #2, Lina
Schlageter, danseuse du spectacle, a animé une leçon de danse
autour du travail lié à cette proposition artistique. La danseuse
a introduit l’œuvre de Nijinski en présentant le contexte de sa
création : inscription du Sacre du Printemps dans l'histoire de la
danse, dessins de Valentine Hugo, critiques de 1913. Puis les
seize participantes sont entrées dans le "corps du Sacre" et ont
exploré les postures des danseurs de la fin du premier acte de
Sacre #2. Enfin, la danseuse a diffusé quelques extraits des
répétitions du Sacre #2. Les participantes ont apprécié rentrer
dans l'œuvre par le corps et se confronter aux postures pourtant inconfortables du Sacre du printemps.
"Quand on aime la danse et qu'on la pratique régulièrement par plaisir, par passion, participer à une leçon de
danse avec un danseur ou chorégraphe d'une pièce dont on a été spectateur est une expérience corporelle
vivante. Ces ateliers m'offrent la possibilité de goûter et d'entrer dans l’œuvre par le ressenti du corps, d'expéri‐
menter l'énergie du mouvement au delà de la technique. Tenter d'approcher l'intention, la qualité gestuelle et
l'écriture chorégraphique en toute simplicité est un véritable voyage dansé que l’interprète partage généreuse‐
ment avec nous. Ces ateliers offrent un vécu qui complètent mon regard et souvenir de la pièce. J'attends avec
impatience les prochaines leçons de danse." ‐ Mila Plaza
LEÇON DE CIRQUE
< autour
de Tempus Fugit ?, du Cirque Plume
8 mars à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise, animé par l’Ecole de Cirque Cherche-Trouve
En lien avec le spectacle Tempus Fugit ? en représentation à L’-Théâtre des Louvrais du mardi 4 au dimanche
9 mars 2014, la scène nationale proposait une leçon de cirque, menée par deux animateurs circassiens de
l’école de cirque valdoisienne « Cherche-Trouve ».
28 spectateurs, petits et grands, parents et enfants bien souvent, ont répondu présents à cet atelier, premier dans
le genre initié par la scène nationale. Ils ont participé à cet atelier ludique centré sur des exercices de jonglage
avec foulards, anneaux, balles, chapeaux...
Les familles ont été ravies par cet atelier. Les adultes venus seuls et habitués aux leçons de danse ont en
revanche été surpris par la présence de si jeunes enfants… Les animateurs ont dressé un bilan positif de cette
leçon de cirque et ont indiqué être habitués à gérer ce genre groupe très diversifié.
.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 8 2
MASTER CLASS
< autour
de The Roots, de Kader Attou
21 & 22 novembre à Visages du Monde / Cergy-le-Haut
Une Master class, en lien avec le spectacle The roots programmé à L’-Théâtre des Louvrais a eu lieu au
CFD/Centre de Formation de Danse à Visages du Monde à Cergy-le-Haut. Ce partenariat été le premier avec
cette structure.
Les personnes qui ont participé avaient vu le spectacle The roots la veille. La Master class a été menée par deux
artistes de la Compagnie Accrorap, chacun assurant une session de travail. Les participants devaient suivre les
deux sessions (13 étaient présent le vendredi, 11 le samedi).
Retour de Camille Thomas, coordinatrice du CFD ayant participé à la Master Class :
« La Master class était très intéressante, elle nous a permis de savoir comment la pièce avait été créée et mon‐
tée et d’avoir une explication sur son propos, son sens… Nous avons expérimenté les façons de faire de la com‐
pagnie, à savoir la recherche d'un mouvement seulement guidé par quelques consignes (sans reproduction de
formes…), un travail de groupe important, une cohésion entre les danseurs, les mouvements des uns et des
autres… Les intervenants étaient expérimentés, de bon conseil. Les séances étaient bien montées avec mise en
route, ateliers, passages chorégraphiés…Les élèves ont été très captivés et réceptifs durant les deux séances qui
leur ont, entre autre, permis, grâce surtout au travail d’atelier, de nouer plus de liens entre eux. Master‐class très
positive ! »
UN DIMANCHE AU THÉÂTRE : ATELIER EN FAMILLE
< autour
de Hansel et Gretel, de la Cie La Cordonnerie
7 décembre à L’-Théâtre des Louvrais / Pontoise, animé par Élodie Ségui
Après la représentation de Hansel et Gretel, la scène nationale inaugurait avec la comédienne complice Élodie
Ségui, le premier atelier théâtre à partager en famille. Comme son nom l’indique, il s’agit de pratiquer ensemble, adultes et enfants, parents/enfants, grands-parents/petits-enfants… bref, tout type de relations intergénérationnelles qui amènent à porter un regard différent sur l’autre, à partager et à s’amuser ensemble.
53 personnes ont participé à cet atelier d’une durée d’une heure (17h30-18h30) en salle de répétition à L’Théâtre des Louvrais.
Le groupe, constitué notamment de personnes venues par le biais de la Maison de quartier des Dix Arpents,
était composé de mamans et de jeunes enfants, dont plusieurs âgés de 4 ou 5 ans. L'atelier s'est très bien
déroulé. Élodie Ségui a débuté par des exercices d'échauffement corporel et verbal puis elle a conclu l'atelier
par des improvisations en lien avec le spectacle. Dans l'ensemble, l'atelier a plu, même si chacun s’accorde pour
dire qu’ils étaient peut-être un peu trop nombreux.
.
PARCOURS INTERGÉNÉRATIONNEL
Les rencontres intergénérationnelles sont l’occasion, pour près d’une quarantaine de personnes réparties en deux
groupes, d’évoluer ensemble au gré de la saison spectaculaire de L’apostrophe. Le principe est simple : chaque groupe
(les juniors, les seniors puis les pivots/relais/encadrants) choisit un spectacle et tout le monde s’engage à aller voir la
proposition des autres. Ce qui crée naturellement un parcours d’au moins trois spectacles, sélectionnés pour des motivations diverses et par des goûts très différents. Vient ensuite le moment de la rencontre pour discuter et confronter
tous les points de vue. Avant le partage d’un goûter, toujours convivial, où chacun apporte sa spécialité maison !
Les personnes participant à ce projet se connaissant maintenant depuis un moment et trouvant un vrai plaisir dans
ce projet, le nombre de sorties au spectacle, donc de rencontres, augmente… Quatre pour les groupes de l’EHPAD
Saint Louis et VPA 95 à Pontoise et pas moins de neuf pour AXE d’Eragny-sur-Oise !
Ces moments d’échanges sont de vrais partages d’expériences de vie et de point de vue sur le « vivre ensemble ». Peu
à peu, après les premières rencontres timides, les langues se délient et la complicité s’installe pour permettre la création d’un lien, vrai et solide… et pérenne ! Ces moments sont attendus par tous, tant pour le plaisir de l’échange sur
les spectacles que pour les retrouvailles dans la bonne humeur que ces sorties permettent de partager !
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 8 3
ATELIERS SOUS CASQUE
< autour
de La face cachée de la Lune, de Thierry Balasse
2 ateliers le 6 décembre à l’École de musique d’Osny
2 ateliers le 10 décembre au Forum de Vauréal
Quatre ateliers sous casque, sous la houlette de
Thierry Balasse, en lien avec le concert La Face
cachée de la Lune, programmé à la scène nationale, se
sont tenus. Deux sessions le samedi 6 décembre, en
amont du concert, et deux autres sessions le mercredi 10 décembre, le lendemain du concert. À
l’école de musique de la ville d’Osny, il y avait 11
participants à l’atelier de 14h et 12 à celui de 16h.
Au Forum de Vauréal, 11 personnes (3 venues par
le biais de L'apostrophe, 8 par le biais du Forum de
Vauréal) ont participé à l'atelier de 16h, tandis que
13 personnes venues par le biais de L'apostrophe
ont participé au deuxième atelier à 20h.
Thierry Balasse avait reconstitué un mini-studio en
disposant sur des tables des machines, divers objets (cailloux, tabourin, aiguille à tricoter, bol rempli d’eau,
enregistreur vocal,…) et des micros. Par groupe de trois, les participants sont venus expérimenter des sonorités en manipulant les différents objets. Au fur et à mesure, Thierry Balasse modifiait les sons grâce à une table
de mixage. Les participants-auditeurs étaient équipés d'un casque, ce qui leur permettait de confronter l'expérience visuelle et l'expérience sonore. A la fin de la session, tous se sont unis pour une improvisation collective
d’une dizaine de minutes.
Thierry Balasse a ponctué les temps d’expérimentation sonore d'explications théoriques sur des notions liées
aux sons (fréquence, hertz, sinusoïde, grave/aigu…) et à la musique électroacoustique.
Tous les participants étaient ravis. Ils ont beaucoup apprécié le mélange de l'empirique et du théorique : ils se
sont à la fois amusés et instruits ! Thierry Balasse a été quant à lui vraiment content des ces quatre sessions
d'atelier. Il a apprécié la qualité d'écoute et la diversité des participants (Au Forum de Vauréal, quatre jeunes
de l’Espace Césame notamment et leur animatrice ont participé à la réelle mixité du groupe).
FORUMS DES ASSOCIATIONS
Encore un bel investissement de L’apostrophe en 2014 au sein des forums associatifs de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Présente dans un certain nombre de communes, la scène nationale a pu y défendre sa programmation et donner envie de prendre part aux activités de la saison 2014/2015. Au total ce sont près de 270 personnes qui ont pu profiter lors du premier week-end de septembre de la présence et des conseils de toute l’équipe de
la scène nationale mobilisée pour l’occasion. Détailler le principe des abonnements, donner envie de faire du théâtre,
de voir de la danse ou de découvrir l’univers du jazz… Autant de points positifs et à mettre à l’actif de ces journées
très utiles car elles permettent à L’apostrophe de rayonner sur son territoire et d’aller à la rencontre de son public.
Les personnes touchées lors de ces forums :
• Pontoise
80 personnes
• Cergy
45 personnes
• Eragny-sur-Oise
35 personnes
• Vauréal
46 personnes
• Osny
32 personnes
• Saint-Ouen-L’aumône 22 personnes
• Menucourt
10 personnes
>au total, 270 personnes ont fréquenté les stands de L’apostrophe sur 7 lieux.
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VISITES GUIDÉES DU THÉÂTRE DES LOUVRAIS
La visite du Théâtre des Louvrais reste un acte fort d’action culturelle autour du
spectacle vivant. Il s’agit par ce moyen de faire connaître aux publics tout le
savoir-faire mis en œuvre pour faire jouer des œuvres et de leur faire comprendre par quels moyens ces spectacles deviennent possibles. L’auditoire est souvent intimidé d’entrer dans un théâtre vide de spectateurs et cela rend le
moment assez privilégié. Vite mises en confiance, ces personnes se laissent
pourtant facilement guider au sein du lieu, souvent curieuses de savoir ce qui se
trouve derrière un pendrillon ou sur une perche.
Mises sur pied par l’équipe des relations publiques, parfois avec la complicité de
l’équipe technique, ces visites permettent de découvrir le théâtre sous des angles
différents et de le rendre plus accessible. Le parcours va du plateau vers le grill
en passant par la salle et la fosse. Rien n’est mis de côté. Salle de répétition et
hall d’accueil sont également visités. Ces instants permettent ainsi d’aborder des thèmes moins connus de certains
comme les artistes en résidence ou les missions d’une scène nationale.
Rappelons que ces visites sont souvent un maillon ludique et pédagogique, inscrit dans un travail de découverte du
spectacle vivant et du parcours de spectateur. Elles représentent un temps de rencontre et d’échange important et dont
l’objectif est de créer un lien avec le spectateur. Pour faire en sorte, notamment, qu’il n’hésite plus à pousser les portes
du théâtre.
< CALENDRIER 2014 DES VISITES
>jeudi 16 janvier : élèves de seconde en exploration danse du Lycée Paul Émile Victor d’Osny
>mercredi 12 février : accueil d’un groupe d’enfants du centre de loisirs de Menucourt
>mardi 25 mars : accueil d’une classe de quatrième du Collège Nicolas Flamel de Pontoise • accueil
d’une classe de l’École Émilie Carles de Persan-en-Beaumont • accueil d’une classe de troisième professionnelle du Collège du Parc aux Charrettes de Pontoise • accueil d’un groupe de jeunes de la
Maison de quartier Axe Majeur Horloge de Cergy.
>vendredi 4 avril : accueil d’un groupe de l’Esquisse de l’Hôpital de jour de Pontoise.
>lundi 5 mai : accueil de la Licence Professionnelle de Médiation Culturelle de l’Université de Cergy
Pontoise - promotion Pina Bausch
>lundi 16 mai : accueil d’un groupe du Lycée Alfred Kastler de Cergy • accueil d’un groupe du Collège
Nicolas Flamel de Pontoise • accueil d’un groupe du Collège des Touleuses de Cergy • accueil d’un
groupe de l’Hôpital d’Eaubonne
>mardi 18 novembre : accueil de deux classes du Collège Vauban de Pontoise • accueil d’une classe de
cinquième du Collège Le Parc aux Charrette de Pontoise.
>jeudi 20 novembre : accueil de la Licence Professionnelle de Médiation Culturelle de l’Université de
Cergy Pontoise - promotion Miles Davis
>jeudi 18 décembre : accueil d’un groupe du Collège Les Explorateurs de Cergy • accueil d’un groupe
de l’association Vie Vert de Cormeilles-en-Vexin • accueil d’un groupe du Lycée Evariste Galois de
Beaumont-sur-Oise • accueil d’un groupe du Lycée Alfred Kastler de Cergy.
< JOURNÉE DU PATRIMOINE
Dimanche 21 septembre à 15h
Pénétrer les coulisses d’un théâtre n’est jamais un geste anodin. Profiter de l’opportunité d’aller à la rencontre d’un lieu, d’une équipe, d’un projet artistique, est une belle preuve d’ouverture. Le 21 septembre, neuf curieux, petits et grands, sont venus découvrir le Théâtre des Louvrais dans le cadre des
Journées Européennes du Patrimoine.
La visite a permis d’apporter de nombreuses réponses sur des questions touchant aussi bien à l’utilisation d’un équipement performant, qu’aux métiers du spectacle vivant ou à l’accueil de projets artistiques multiples. Il a été question de plaisir, de contraintes mais aussi d’histoires et d’anecdotes dont
chacun a semblé se nourrir.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 8 5
PARCOURS CULTURES DU CŒUR
L’association Cultures du Cœur permet de mettre en relation des travailleurs sociaux et des lieux culturels pour un
accès égal de tous à la culture. Son action principale est la promotion de l’insertion en faveur des plus démunis par
l’éducation aux pratiques culturelles. L’apostrophe est partenaire de l’association et met à disposition de Cultures du
Cœur des invitations sur les spectacles de la saison à destinations des publics du champ d’action de Cultures du Cœur.
En 2014, 241 invitations ont été proposées par la scène nationale et 50 personnes sont venues sur des rendez-vous
proposés par L’apostrophe.
Le mardi 4 novembre 2014 s’est déroulé le deuxième forum de Cultures du Cœur auquel L’apostrophe a participé.
Ce fut l’occasion de rencontrer directement les travailleurs sociaux et définir ensemble un travail de sensibilisation
autour de la programmation.
COURS D’ART DRAMATIQUE ADULTES
Ouvert à tous les niveaux, c’est un groupe motivé, investi et solide, qui
s’est retrouvé tous les lundis soirs en salle de répétition de L’-Théâtre des
Louvrais à l'occasion du cours d’art dramatique pour adultes de
L’apostrophe. Comme chaque année, les ressources de chacun ont été
mises en évidence et le travail a évolué en fonction de la pratique, des
découvertes et de l’implication de chaque personne. L’improvisation a
été de mise pour ces amateurs passionnés de théâtre. En effet, l’approche
de Jean-Paul Rouvrais, comédien et metteur en scène associé à la scène
nationale depuis de nombreuses années, privilégie un travail sur les états
du corps, les émotions, l’acte en scène. Après un temps d’échauffement
qui insiste sur les notions de relâchement et d’abandon, la seconde partie du cours est basée sur différents exercices d’improvisation.
C’est pourquoi, pour clore cette belle saison de travail, le choix de la restitution s’est naturellement porté sur un atelier ouvert au public, permettant de convier les spectateurs à découvrir les expérimentations effectuées au cours de l'année. Cette soirée de restitution s’est tenue le 30 juin
à L’-Théâtre des Arts et a totalement séduit le public, principalement
constitué des familles et amis des comédiens. Un moment convivial a
prolongé la soirée au bar du théâtre, pour lequel chacun avait apporté
quelques victuailles en partage.
Au mois de septembre, un groupe de dix-huit amateurs, dont plusieurs nouveaux apprentis comédiens, entamait l'année et testait la nouvelle formule du cours d’art dramatique. Celui-ci a en effet été repensé afin de renforcer le lien
avec les activités de la scène nationale et notamment avec le Comité de Lecture. Toujours dirigé par Jean-Paul
Rouvrais, le cours propose aux participants de travailler sur la cohésion du groupe au premier semestre, à travers des
échauffements corporels et des exercices d’improvisation. Ce semestre a été enrichi par l’intervention de deux comédiens du collectif des Chiens de Navarre − en résidence à L’apostrophe depuis la rentrée −, Claire Delaporte et Robert
Atisi, qui ont proposé un travail autour de l’improvisation et des thématiques de leur prochaine création Les Armoires
normandes, traversant les questions du désir, du couple mais aussi des relations humaines dans la vie quotidienne,
qu’elles soient amoureuses, familiales, amicales…
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 8 6
COURS D’ART DRAMATIQUE ADOLESCENTS
En septembre 2013, L’apostrophe ouvrait pour la première fois un cours d’art dramatique ouvert aux adolescents.
Chaque mercredi après-midi (de 14h30 à 16h30), neuf jeunes se sont retrouvés pour partager cet atelier mené par
Elodie Ségui, comédienne et metteure en scène. Dès la rentrée 2014, dix-huit adolescents constituaient le cours. C'est
donc un véritable engouement qu'a provoqué ce cours, dès la deuxième année.
Divisé en quatre temps (échauffement, exercices, improvisations et travail de scène, texte et poésie), cet atelier de pratique vise à ce que les adolescents partent à la découverte
d’eux-mêmes, de leur capacité à pouvoir utiliser leur corps,
voix, être, comme des outils de travail. Intitulé « atelier du
vivant », ce cours permet aux élèves de livrer sur la scène
quelque chose de personnel, de raconter, témoigner, s’emparant de leur propre créativité et de la responsabilité
qu’elle engendre, et d’échanger, ensuite, autour de l’événement mis en jeu sur le plateau.
//////////Témoignage d’Elodie Ségui, metteur en
scène et comédienne intervenante////////////////
« La classe est devenue, avec les 18 élèves très parti‐
cipatifs et collaboratifs, un véritable lieu expérimen‐
tal où j'apprends autant qu'eux. Les élèves sont pas‐
sionnants et toujours force de propositions.
En m'appuyant sur le travail de Jean‐Michel Rabeux que j'ai eu la chance de connaitre en tant que directeur de stage, je
mets l'accent sur « L'ACTEUR CRÉATEUR », comme il le dirait lui‐même. Ce que je tente de développer avec les adoles‐
cents sur le plateau, c'est la notion de présence, telle que l'entend Marina Abramovitch: être présent à soi, au monde, à
son désir, à ce qui nous semble intolérable.
J'ai appris les événements de janvier et le nombre de mort juste avant de commencer un cours; j'étais seule à ce moment‐
là et face à eux, en larmes. J'ai tenté de leur expliquer ma douleur, mon chagrin et ma colère et puis nous nous sommes
remis à travailler et j'ai senti que ce moment avait soudé la classe dans le sentiment de la nécessité de notre action ensem‐
ble, de ce que j'avais reçu d'autres prof et de ce que je leur transmettais : une attention au monde, à l'autre. Nous tra‐
vaillons à aiguiser notre empathie. »
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N D I R E C T I O N D E S P U B L I C S • 87
IV. ACTIONS EN MILIEU SCOLAIRE
ATELIERS SUBVENTIONNÉS
Ces actions en milieu scolaire tiennent une place importante et ne sont possibles sans le réel soutien de la Direction
régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France, de la Délégation Académique à l’Action Culturelle de l’Académie
de Versailles et de l’Inspection Académique du Val d’Oise. Ces dispositifs ouvrent aux élèves de primaire, collège et
lycée les portes de la création via des rencontres avec les équipes artistiques en résidence ou programmées à la scène
nationale, mais aussi à travers des ateliers avec les artistes associés à la scène nationale. Ces interventions planifiées
tout au long de l’année leur permettent de mieux comprendre le processus de création d’une œuvre et de développer
leur esprit critique au fil des ateliers et des spectacles.
Cette année encore, grâce au soutien de nos partenaires concernant le maintien de budgets pour ces dispositifs, l’envie des enseignants et chefs d’établissement de s’investir dans la création d’atelier est demeurée forte. Pour preuve, en
2014, quatre nouvelles collaborations artistiques ont vu le jour : au Collège Le Parc à Saint Ouen l’Aumône, au
Collège Les Explorateurs à Cergy, au Collège Pablo Picasso à Eragny-Sur-Oise, au Lycée Professionnel Auguste
Escoffier à Eragny-Sur-Oise, en théâtre. Un atelier de pratique renforcée en danse se poursuit, après plusieurs années
plutôt tournées vers le théâtre, au Collège Les Hautiers, à Marines, pendant qu’un autre démarre au Collège Le
Moulin à Vent à Cergy, renforçant ainsi l’action de la scène nationale et la confiance tissée au fil des années.
L’apostrophe ne cesse de soutenir ces initiatives en accompagnant les projets. Rappelons que ces ateliers sont d’abord
et avant tout le fruit du travail réalisé sur le terrain par l’artiste et l’enseignant qui collaborent en binôme. L’un apportant son savoir-faire et sa pratique, l’autre enseignant les savoirs fondamentaux et les aspects théoriques.
LES DISPOSITIFS NATIONAUX CULTURE / ÉDUCATION
Mis en place par le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de la Culture, quatre dispositifs (les ateliers de
pratique artistique n’existent plus désormais) permettent d'associer un établissement scolaire, une structure culturelle
et un artiste, afin d'offrir aux élèves de primaire, collège et lycée la possibilité de découvrir sous toutes ses facettes le
monde du spectacle vivant.
< Les enseignements artistiques se déroulent sur l'ensemble de l’année scolaire et sont notés au baccalauréat
(coefficient 6 pour l’enseignement de spécialité, coefficient 2 pour les options facultatives).
< Les classes à projet artistique et culturel (classes à PAC) permettent à une classe de réaliser un volume de
travail de six à dix heures environ avec un artiste professionnel sur un thème défini avec l’enseignant et l'artiste. Ces classes à PAC sont les premières touchées par les restrictions budgétaires et incitent à un soutien
attentif et efficace de la part de nos partenaires. Depuis septembre 2013, elles sont maintenues pour les classes
du premier degré uniquement.
< Les résidences territoriales d’artistes en établissement scolaire initiées en 2012 par la DRAC Ile de France,
qui s’est retirée définitivement des financements concernant les ateliers artistiques (voir page 98).
< Les projets PEAC (Projet d’éducation artistique et culturelle) sont fondés sur le travail en équipe et en partenariat. Ils permettent de rassembler autour d'un projet commun au moins trois classes d'un établissement et
donnent lieu à une pratique artistique conduite en ateliers d’une vingtaine d’heures. Ils sont construits et mis
en œuvre par une équipe pédagogique interdisciplinaire de collège ou de lycée, en partenariat avec une structure artistique et culturelle.
Toutes ces actions font l’objet d’un suivi sérieux et constant. L’équipe des relations publiques assiste aux
séances de travail et accueille les groupes lors de leurs venues aux spectacles. Ces échanges aboutissent à la
mise en place de rencontres à l’issue des représentations avec les équipes artistiques, de visites du Théâtre des
Louvrais, de séances de travail au sein de L’apostrophe et d’interventions ponctuelles d’artistes en création ou
en résidence. Ce fut le cas en 2014 avec Pierre de Bethmann, auteur-compositeur et musicien en résidence, avec
le Théâtre du Cazaril, dirigé par Antoine Caubet, avec la Compagnie F.V. / Compagnie François Verret, avec
celle, de Dominique Brun, Association 48, celle de Jacques Rebotier, compagnie VoQue, ou bien encore avec
Les Chiens de Navarre, compagnie en résidence depuis cette saison à la scène nationale.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 8 8
MELTING POTES
Rencontres interscolaires des arts
< 19
& 20 mars à L' – Théâtre des Louvrais / Pontoise
Grand rassemblement brassant des élèves issus des sections artistiques, des options facultatives, des ateliers artistiques, des résidences territoriales (tous issus des établissements partenaires de L’apostrophe), les Rencontres
Interscolaires des Arts se sont tenues en 2014 pendant deux journées du mois de mars.
Plus de 470 élèves ont répondu présents, accompagnés de leurs enseignants. Sur place pas moins de 16 artistes étaient
sur le pont pour prendre en charge ces groupes de travail mixtes et répartis d’entrée de jeu aléatoirement afin de
mélanger les âges et les niveaux. En ligne de mire, un même objectif maintenu : un rendu des travaux en plateau
ouvert au tout public le jeudi soir.
Par rapport aux éditions des années précédentes, la façon de procéder est restée la même. Une fois la répartition opérée, chaque groupe, guidé par un artiste et un ou deux enseignant(s), commence à travailler dans un lieu mis à sa disposition. Outre le théâtre lui-même – avec son studio de répétition et sa salle de réunion - des partenaires extérieurs
nous ouvrent leurs portes (Lycée Camille Pissarro, Collège Nicolas Flamel, Maison de quartier des Louvrais, Salle
du Caméléon, Foyer des Jeunes Travailleurs à Pontoise…). Une fois installés, les élèves entrent dans le vif du sujet et
débutent leur travail de création en lien direct avec le thème tiré au sort. Cette année, le thème était : « Intempéries ».
Encadrés par une quinzaine d’artistes intervenants, les nombreux jeunes mobilisés pour l’occasion ont rivalisé de
créativité sur le plateau de L’-Théâtre des Louvrais pour illustrer ce thème qui s’est finalement révélé bien plus ouvert
qu’il n’y paraissait et a réservé beaucoup de surprises !
Tout en respectant scrupuleusement les règles du jeu adaptées à ces journées de rencontres de grande envergure, les
élèves ont, comme chaque année, pris beaucoup de plaisir à ces rencontres.
Après deux journées de pratique, chaque groupe a parcouru
toutes les étapes de préparation allant des prémices d’une
réflexion commune à la représentation publique. A l’arrivée, l'excitation est à son comble et elle gagne non seulement les jeunes mais aussi les artistes, les enseignants et
l'équipe de la scène nationale, tous impatients de découvrir
le résultat de ce travail.
Comme l’année passée, la deuxième soirée s'est clôturée par
un petit film, Sur le vif, monté par notre complice vidéaste
Anne-Lise Maurice à l’issue de la première journée de travail : images d’ateliers et paroles de participants, adolescents ou adultes, ont conclu de façon dynamique et parfaitement résumée l’ensemble de ce qui s'est joué pendant les
Melting’Potes. La pertinence et la dimension fondamentale
de l’éducation artistique et culturelle en milieu scolaire y
apparaissent évidentes. En 2014, cet espace d’expression a
permis une fois encore de donner la parole à celles et ceux
qui en sont les principaux bénéficiaires, à savoir les élèves, qui ont témoigné de l'enrichissement apporté par cette
expérience inédite. Dans un élan sincère, ils ont également évoqué les craintes qu'ils avaient avant le commencement
de cette aventure, et qui, très vite, ont disparu, laissant place à la curiosité et au plaisir des rencontres et des découvertes.
À noter également que L’apostrophe profite de ces journées représentatives pour convier les enseignants et les chefs
d’établissement intéressés par la mise en place d’un atelier au sein de leur établissement. Cette démarche leur donne
la possibilité de découvrir plus concrètement le fonctionnement de ces dispositifs, et de pouvoir converser avec les professeurs s’occupant de ces actions. Cette année, ce sont également des artistes intéressés par la démarche engagée qui
sont venus partager ces moments.
« Comme toujours un rendez-vous à ne pas manquer ! » nous lancent les enseignants. Leslie Dzierla, artiste chorégraphe :
« C’était la première fois que l’on me confiait autant de monde, en si peu de temps, j’avais tellement peur mais la magie opère ! ».
Les participants saluent « Deux jours super ». Les professeurs ont vu leurs élèves transformés. Cinq chefs d’établissements partenaires présents en salle ont été stupéfiés par le comportement et les capacités de leurs élèves.
Cette édition a néanmoins fait prendre conscience à l'équipe de L'apostrophe des limites de l'exercice : la nécessité,
pour le confort de travail de tous et la qualité des restitutions proposées, d'envisager une autre organisation si le nombre de participants accueillis devait encore augmenter...
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//////////LE PROLONGEMENT DES MELTING’POTES ///////////////////////////////////////////////////////
Mai 2014 : Un Melting’Potes 100% théâtre pour clore la résidence territoriale annuelle d’Antoine Caubet en établissement scolaire
Les élèves du lycée Alfred Kastler, du lycée Galilée à Cergy, du collège Gérard Philipe à Cergy et du collège Carré
Sainte Honorine à Taverny avaient en commun d’avoir cheminé dans l’univers d’Antoine Caubet au cours de l’année scolaire écoulée. Et d’avoir envie de continuer à le faire !
Le mercredi 28 mai 2014 ils ont été réunis dans ce but. Calquée sur le modèle des Melting’Potes, cette demi-journée
a offert l’occasion de clore en beauté les différents parcours engagés en milieu scolaire avec les artistes complices du
metteur en scène. Croiser ses impressions, échanger sur les pièces abordées et investir le plateau étaient donc au programme de ce moment de partage… mais surtout de pratique.
Rassemblés en un seul groupe, mais volontairement mélangés, les élèves se sont vus pris en main par deux intervenants : Sarah Taradach et Sidney Ali Melleheb autour de jeux et d’improvisations autour d'Œdipe Roi. A l’issue de la
phase de travail, une restitution sur le plateau en forme de confrontation artistique « amicale » entre les différents
élèves était au programme.
Cette rencontre était importante pour conclure la résidence et s'est révélée très conviviale. Elle a en effet
donné l’occasion aux élèves de travailler suivant différentes modalités (grand groupe, sous-groupes), de rencontrer des artistes qu’ils n’avaient pas forcément rencontrés au cours de l’année et de découvrir ainsi d’autres approches pédagogiques. Cette rencontre a surtout constitué un point fort de la résidence, contribuant à l’émergence d’un sentiment d’appartenance
au même dispositif. Mélangés, les élèves ont pu prendre conscience du terreau commun qui les unissait :
leur connaissance de l’histoire d’Œdipe et des différents épisodes de la pièce qui ont nourri les dernières
saynètes, nées d’improvisations et de recherches en
petits groupes mélangés.
Les actions présentées dans les pages suivantes ont mobilisé
47 artistes intermittents du spectacle
auprès de plus de 960 élèves
soit l’équivalent d’environ 1 400 heures de travail.
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LES SECTIONS ARTISTIQUES
Les enseignements de section de spécialité s’adressent à des élèves de filière littéraire. Ils accompagnent les élèves pendant les trois années de leur cursus et comptent coefficient 6 pour le Baccalauréat.
< DANSE - LYCÉE CAMILLE CLAUDEL À VAURÉAL
La section danse du lycée Camille Claudel existe depuis bientôt seize ans. Cet enseignement se distingue par un grand
nombre d’intervenants artistiques, qui transmettent leur savoir dans des conditions optimales. Le lycée dispose en
effet d’un équipement précieux : une salle de danse et un auditorium. Cet enseignement est, de plus, remarquablement encadré par trois enseignantes responsables, passionnées de danse : Isabelle Morizot, Hélène Fournier et
Pascaline Tissot. Toutes trois enseignent avec beaucoup de générosité et font preuve d’une grande compétence pédagogique. Ces facteurs de réussite (équipement et accompagnement) se traduisent par une progression rapide des
élèves, tant du point de vue théorique que pratique. On note également une grande implication des enseignants de
Lettres, d’Histoire, de Philosophie et d’Arts plastiques, qui élaborent un programme commun, permettant aux élèves
de bénéficier d’un enseignement complet, de découvrir et de comprendre les liens entre les différentes disciplines.
Les élèves bénéficient d’un abonnement petit fugueur (3 spectacles minimum) pour découvrir de nombreux chorégraphes.
En 2014, ils ont ainsi vu : What the body does not remember de Wim Vandekeybus, Souls d’Olivier Dubois, Le Sacre du
Printemps (Sacre #197 & Sacre #2) de Dominique Brun, Swan Lake de Dada Masilo, Proximity de Garry Stewart,
Cendrillon de Thierry Malandain, The roots de Kader Attou et Smashed de la compagnie Gandini Juggling.
< CLASSES DE SECONDES
Saison 2013/2014 : 23 élèves / 66 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Hubert Hazebroucq, Agnès Bretel, Clarisse Chanel, Garance Bréhaudat, Patrick
Zingile, Laurence Bertagnol et Miléna Gilabert • Professeurs : Pascaline Tissot / Isabelle Morizot
• Orientations : Travail autour de « La diversité de la danse » (d’une part, une formation généraliste en danse
contemporaine avec 4 ateliers et, d’autre part une articulation de 2 à 4 ateliers autour des spectacles proposés
aux élèves dans le cadre de leur abonnement), du baroque au hip hop, sans oublier, bien sûr, la danse contemporaine. A partir de la rentrée 2013, un travail important (7 ateliers) autour de Roméo et Juliette de Shakespeare,
a été mis en œuvre par l’équipe pédagogique et artistique.
Saison 2014/2015 : 17 élèves / 66 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Guillaume Jablonka, Agnès Bretel, Christine Gérard, Stéphane Fricous, Laurence
Bertagnol et Miléna Gilabert • Professeur : Pascaline Tissot
• Orientations : Travail autour de « La diversité de la danse » (d’une part, une formation généraliste en danse
contemporaine avec 4 ateliers et, d’autre part une articulation de 2 à 4 ateliers autour des spectacles proposés
aux élèves dans le cadre de leur abonnement), du baroque au hip hop, sans oublier, bien sûr, la danse contemporaine. A partir de la rentrée 2014, un travail important (7 ateliers) sur l’œuvre de Camille Claudel a été mis
en œuvre par l’équipe pédagogique et artistique
pour fêter les 20 ans de l’établissement. Avec les
arts appliqués et la littérature : projet autour de
Camille Claudel avec un travail sur texte et danse
(avec l’enseignante de français) et avec un travail
sur la confection de costumes (comment le costume contraint la danse, comment trouver de la
liberté dans cette contrainte) avec les étudiants et
les enseignants de MàNAA (Mise à Niveau en
Arts Appliqués) : Pascaline Tissot propose un
travail de danse autour des notions antinomiques
du libre et du contraint avec les élèves de seconde
danse.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 91
< CLASSES DE PREMIÈRES
Saison 2013/2014 : 6 élèves / 122 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Estelle Corbière, Laurence Pagès, Véra Noltenius, Benjamin Bertrand, Mariangela
Siani, Nina Dipla, Lou Cantor, Caroline Baudoin, Agnès Bretel, Miléna Gilabert, Dominique Brun, Sylvie
Berthomé, Micheline Lelièvre et Christiane Sturnich • Professeur : Hélène Fournier
• Orientations : « La danse entre narration et abstraction » - travail autour de trois œuvres au programme : Le
Lac des Cygnes, Walzer de Pina Bausch et May B de Maguy Marin. Et, en fil rouge de l’année, une réflexion et
des ateliers autour de l’écriture de la danse (au sens propre comme au figuré).
Saison 2014/2015 : 5 élèves / 104 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Hervé Robbe, Olivier Bioret, Françoise Leick, Martin Selze, Brigitte Asselineau,
Agnès Bretel, Dominique Brun, Sylvie Berthomé, Micheline Lelièvre et Anne Collod • Professeur : Hélène
Fournier
• Orientations : « La danse entre narration et abstraction » - travail autour de trois œuvres au programme : Le
Lac des Cygnes, Walzer de Pina Bausch et May B de Maguy Marin. Et, en fil rouge de l’année, une réflexion et
des ateliers autour de la « Nouvelle danse française des années 80 ».
< CLASSES DE TERMINALES
Saison 2013/2014 : 5 élèves / 104 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Estelle Corbière, Laurence Pagès, Véra Noltenius, Benjamin Bertrand, Mariangela
Siani, Lou Cantor, Caroline Baudoin, Agnès Bretel, Miléna Gilabert, Dominique Brun, Sylvie Berthomé,
Micheline Lelièvre et Christiane Sturnich • Professeur : Hélène Fournier
• Orientations : « La danse entre ruptures et continuités » - travail autour des différentes réécritures du Sacre
de Vaslav Nijinski (Pina Bausch, Maurice Béjart et Dominique Brun) et Changing Steps de Merce Cunningham.
Les artistes mènent également un travail autour de la composition et l’improvisation en préparation des
épreuves du baccalauréat danse.
Saison 2014/2015 : 7 élèves / 103 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Hervé Robbe, Olivier Bioret, Françoise Leick, Martin Selze, Brigitte Asselineau,
Agnès Bretel, Dominique Brun, Sylvie Berthomé, Micheline Lelièvre et Anne Collod • Professeur : Hélène
Fournier
• Orientations : « La danse entre ruptures et continuités » - travail autour des différentes réécritures du Sacre
de Vaslav Nijinski (Pina Bausch, Maurice Béjart et Dominique Brun) et May B de Maguy Marin. Les artistes
mènent également un travail autour de la composition et l’improvisation en préparation des épreuves du baccalauréat danse.
< THÉÂTRE - LYCÉE MONTESQUIEU À HERBLAY
Les options de spécialité théâtre du lycée Montesquieu entament leur onzième année de collaboration d’excellence
avec L’apostrophe. La qualité des infrastructures qu’offre le lycée (salle polyvalente équipée pour le travail dramatique) donne la possibilité aux élèves de travailler dans de bonnes conditions et de progresser rapidement tant du point
de vue théorique que pratique. Toutefois, cet enseignement n’aurait jamais été aussi remarquable sans la motivation,
la persévérance et le dévouement de Lorraine Dubarry, Anne Batlle, Matthijs Van Dooren et maintenant Lucie Curdy
(qui vient compléter l’équipe enseignante depuis la rentrée 2014), enseignants responsables de l’enseignement théâtre, qui transmettent avec une grande générosité leurs compétences pédagogiques et leur passion pour le théâtre. Cet
enseignement est renforcé par la présence des élèves sur les spectacles accueillis dans nos salles.
Spectacles vus en 2014 : Les Revenants – Henrik Ibsen / Thomas Ostermeier, Une année sans été – Catherine Anne /
Joël Pommerat, Cendrillon – Joël Pommerat / Le Petit Poucet – Charles Perrault / Laurent Gutmann, La Vie de Galilée
- Bertold Brecht / Jean-François Sivadier, Cendrillon – Sergueï Prokofiev / Thierry Malandain, Du bon usage du cannibalisme – Jonathan Swift / Frédérique Wolf Michaux.
< CLASSES DE SECONDES
Saison 2013/2014 : 25 élèves / 75 heures d’intervention sur l’année
• Artistes intervenants : Cyril Dubreuil • Professeur : Anne Batlle
• Orientations : Orientations : travail autour de la figure du monstre autour d’extraits de films et de textes
(Edward aux mains d’argent, Elephant Man…) et formation de l’acteur : improvisation, déplacement dans
l’espace, travail de la voix.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 2
Saison 2014/2015 : 24 élèves / 75 heures d’intervention sur l’année
• Artistes intervenants : Cyril Dubreuil • Professeur : Lucie Curdy
• Orientations : le travail porte essentiellement sur le questionnement du vrai et du faux au théâtre. A travers
des œuvres théâtrales et filmographiques, les élèves sont invités à créer des propositions sous forme d’improvisation autour du trouble, de la mise en abyme.
< CLASSES DE PREMIÈRES
Saison 2013/2014 : 20 élèves / 75 heures d’intervention dans l’année
• Artistes intervenants : Frédérique Wolf-Michaux • Professeur : Anne Batlle
• Orientations : la progression suit celle de la programmation des sorties : théâtre élisabéthain, symboliste.
Une partie de l’enseignement est tournée vers le théâtre contemporain : Pippo del Bono, Joël Pommerat et
Henrik Ibsen
Saison 2014/2015 : 17 élèves / 75 heures d’interventions dans la saison
• Artistes intervenants : Jean-Paul Rouvrais • Professeur : Lorraine Dubarry
• Orientations : autour de textes d’auteurs de théâtre ou écrits par les élèves, exploration des portraits de
femmes portés au théâtre.
< CLASSES DE TERMINALES
Saison 2013/2014 : 20 élèves / 84 heures d’intervention sur l’année
• Artistes intervenants : Jean-Paul Rouvrais• Professeur : Lorraine Dubarry
• Orientations : travail sur Shakespeare avec Hamlet, autour de Joël Pommerat et
plus particulièrement de son interprétation du conte de Cendrillon et de trois œuvres
de Georges Feydeau.
Saison 2014/2015 : 18 élèves / 90 heures d’interventions dans la saison
• Artistes intervenants : Frédérique Wolf Michaux • Professeur : Anne Batlle
• Orientations : autour des trois œuvres et auteurs au programme de cette année, les
élèves explorent Cendrillon de Joël Pommerat, trois œuvres de Georges Feydeau et Les
Bacchantes d’Euripide.
LES OPTIONS FACULTATIVES
Les options facultatives sont ouvertes aux élèves de première et de terminale de toutes filières, et donc aux « non littéraires ». Cette pratique d’une discipline artistique est notée depuis six ans au baccalauréat, coefficient 2. Pour se préparer au passage devant le jury du baccalauréat, les élèves présentent en fin d’année scolaire le travail réalisé devant
un public au sein de leur établissement.
Cet enseignement insiste également sur la nécessité pour les élèves de découvrir les créations contemporaines. C’est
pourquoi chaque élève prend un abonnement petit fugueur avec trois spectacles minimum choisis dans la programmation de l’année.
< DANSE - LYCÉE CAMILLE CLAUDEL À VAURÉAL
Spectacles vus au cours de l’année : Le Sacre du Printemps (Sacre #197 & Sacre #2) de Dominique Brun, Swan Lake de
Dada Masilo, Proximity de Garry Stewart, Polices ! de Rachid Ouramdane, An evening with Judy de Raimund Hoghe et
The roots de Kader Attou.
Saison 2013/2014 : 23 élèves / 48 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Véra Noltenius, Laurence Bertagnol, Lou Cantor et Sylvie Berthomé • Professeur :
Isabelle Morizot
• Orientations : Travail mené autour de plusieurs thématiques : le lien objet/corps par le biais de la danse
contact ; la diversité des langages (réécriture, héritage culturel) ; danse et littérature : du texte au geste ; l’interprétation et les états de corps par le biais de Le Sacre du printemps, d’après Nijinski, Dominique Brun ; la danse
et les arts visuels.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 3
Saison 2014/2015 : 29 élèves / 45 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Véra Noltenius, Miléna Gilabert, Stéphane Fricous et Christine Gérard • Professeur :
Isabelle Morizot
• Orientations : Le programme de l'année s'articule autour de la notion de corps. Chaque pièce chorégraphique choisie dans la programmation met en jeu des corps différents. Les ateliers permettront de faire prendre conscience aux élèves des différents états de corps. Un atelier est prévu pour préparer les élèves des options
facultatives à l'épreuve de composition en temps limité du baccalauréat.
En cohérence avec les axes du programme et la programmation de la scène nationale de Cergy-Pontoise : identifier les différents corps et états de corps mis en jeu dans la danse. Corps virtuose, glorieux, contraint, multiple, quotidien. (Stéphane Fricous, Véra Nolténius, Miléna Gilabert). Des outils pour composer (Christine
Gérard).
< THÉÂTRE - LYCÉE MONTESQUIEU À HERBLAY
En raison de la motivation de Madame Thérèse Comar, proviseure, de Madame May Enault, proviseure adjointe et
de leur équipe d’enseignants pour créer une option théâtre ouverte aux élèves de seconde et reconduire celle destinée
à la préparation des élèves de première et de terminale, le Rectorat ainsi que L’apostrophe se sont associés, pour la
septième année, afin de participer financièrement à cette aventure et permettre aux élèves de cet établissement de
bénéficier de bonnes conditions de travail pour préparer l’examen.
Spectacles vus en 2014 : La vie de Galilée - Bertold Brecht / Jean-François Sivadier, Les enfants de la Terreur – Judith
Depaule
< CLASSES DE PREMIÈRES
Saison 2013/2014 : 20 élèves / 45 heures d’interventions sur l’année
• Artistes intervenants : Marc Prin • Professeur : Matthijs Van Dooren
• Orientations : le travail s’oriente autour des spectacles vus par les
élèves. Après une préparation au spectacle et une découverte des textes
en amont, ils sont amenés à développer un regard critique dans le but
d’aboutir à un jeu théâtral nourri.
Saison 2014/2015 : 24 élèves / 42 heures d’interventions dans la saison
• Artistes intervenants : Grégoire Cuvier • Professeur : Anne Batlle
• Orientations : le travail des élèves s’appuie dans un premier temps sur
la découverte des textes et des démarches artistiques des spectacles vus.
Dans un second temps, ils sont invités à créer une forme théâtrale sur le
texte l’Eveil du Printemps.
< CLASSES DE TERMINALES
Saison 2013/2014 : 26 élèves / 48 heures d’interventions dans la saison
• Artistes intervenants : Clotilde Ramondou • Professeur : Matthijs Van Dooren
• Orientations : travail autour des textes de Pommerat, Confino, Enjary, Ratallack, Sophocle et Shakespeare.
En lien avec les spectacles vus, le travail sur l’année est tourné autour d’images de films, d’œuvres plastiques
pour arriver à un travail théâtral.
Saison 2014/2015 : 18 élèves / 45 heures d’interventions dans la saison
• Artistes intervenants : Marc Prin • Professeur : Matthijs Van Dooren
• Orientations : préparation et réflexion autour des pièces vues par les élèves. Le texte Visage de Feu sera l’objet d’un travail plus poussé en vue d’une forme théâtrale présentée en fin d’année.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 4
< THÉÂTRE - LYCÉE NOTRE DAME DE LA COMPASSION À PONTOISE
En raison de la motivation de Madame Joëlle Duquesnoy, directrice, et de son équipe d’enseignantes pour créer un
cursus complet au niveau de l’enseignement optionnel facultatif du théâtre, la DAAC au Rectorat de Versailles s’est
associé à l’établissement pour participer financièrement à cette aventure et permettre aux élèves de pratiquer le théâtre, dès la seconde afin de présenter l’option au Baccalauréat.
< CLASSES DE SECONDES
Spectacles vus en 2014 : Les revenants – Henrik Ibsen/Thomas Ostermeier, Une année sans été – Catherine
Anne/Joël Pommerat, Le petit poucet – Charles Perrault/Laurent Gutmann, Otto - Autobiographie d'un ours en
peluche – Tomi Ungerer/Alban Coulaud, Hansel et Gretel, Jacob et Wilhelm Grimm/ La cordonnerie
Saison 2013/2014 : 18 élèves de secondes / 30 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Cyril Dubreuil • Professeur : Joshua Laffont
Saison 2014/2015 : 19 élèves de secondes / 30 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Stéphanie Schwartzbrod • Professeur : Joshua Laffont
• Orientations : Cette année, les élèves ont d’abord travaillé sur la thématique parents/enfants et les conflits
de génération. Puis souhaitant travailler sur un texte, l’artiste et le professeur ont proposé de mettre en scène
Un chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche.
< CLASSES DE PREMIÈRES
Spectacles vus au cours de l’année : Les revenants – Henrik Ibsen/Thomas Ostermeier, Une année sans été –
Catherine Anne/Joël Pommerat, La vie de Galilée – Bertolt Brecht/Jean-François Sivadier
Saison 2013/2014 : 18 élèves de secondes / 30 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Marc Prin • Professeur : Adeline Renoux
Saison 2014/2015 : 22 élèves de première / 30 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Bruno Ladet • Professeur : Isabelle Leborgne
• Orientations : Cette année, les élèves travaillent sur la pièce ADN de Denis Kelly. Au mois de novembre
2014, les élèves ont également eu la chance de faire un atelier avec deux comédiens du collectif Les Chiens de
Navarre, Charlotte Laemmel et Robert Atisi, compagnie en résidence à L’apostrophe depuis la rentrée. Cet
atelier était tourné autour de l’improvisation et des thématiques de leur prochaine création Les armoires normandes, que les élèves iront voir en février 2015. Ils ont tout d’abord abordé, par la parole, la notion de collectif, d’improvisation comme matière de travail, d’écriture au plateau. Puis les élèves se sont prêtés au jeu d’improvisation sur une interview de couple. Deux élèves, face aux spectateurs devaient répondre en improvisant
aux questions posées par les deux artistes sur "leur" vie de couple. Sept couples sont passés. A chaque fois, les
comédiens leurs ont donné des indications de jeu
pour s’améliorer (rester proche d’eux, ne pas trop
inventer…). Puis, les comédiens ont proposé un
exercice d’imagination. Les élèves devaient faire
semblant de lire une pièce de théâtre à quatre personne devant une page blanche… C’est le cas de le
dire, cette rencontre avec les Chiens de Navarre les
a plutôt déconcertés mais leur a fait le plus grand
bien !
< CLASSES DE TERMINALES
Spectacles vus au cours de l’année : Les revenants – Henrik Ibsen/Thomas Ostermeier, Une année sans été –
Catherine Anne/Joël Pommerat, Cendrillon – Joël Pommerat, Les enfants de la terreur – Judith Depaule, Hansel
et Gretel, Jacob et Wilhelm Grimm/ La cordonnerie
Saison 2013/2014 : 13 élèves de terminale / 40 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Stéphanie Schwartzbrod • Professeur : Sylvie Richez
Saison 2014/2015 : 17 élèves de terminale / 40 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Marc Prin• Professeur : Adeline Renoux
• Orientations : Cette année, les élèves travaillent sur la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, auteur
contemporain beaucoup joué en France.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 5
< THÉÂTRE - LYCÉE FRANÇOIS VILLON AUX MUREAUX
Spectacles vus au cours de l’année : Les revenants – Henrik Ibsen/Thomas Ostermeier, Cendrillon – Joël Pommerat, La
vie de Galilée – Bertolt Brecht/Jean-François Sivadier
Saison 2013/2014 : 24 élèves / 45 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Christian Huitorel • Professeur : Marie Verdier
Saison 2014/2015 : 21 élèves / 45 heures d’interventions dans l’année
• Artistes intervenants : Christian Huitorel • Professeur : Marie Verdier
• Orientations : Approche de la notion de groupe et travail de plateau tout d’abord, puis autour de la construction d’un personnage et de la lecture d’une œuvre. Les élèves ont ensuite travaillé sur la pièce Grand-peur et
misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht et ont décidé de mettre en scène sept scènes de la pièce. Comme chaque
année, une restitution au Complexe Sportif Evolutif Couvert (COSEC) des Mureaux, situé en face du lycée,
est prévue en mai 2015.
LES RESIDENCES TERRITORIALES ANNUELLES
EN ETABLISSEMENT SCOLAIRE
Parmi les derniers nés des dispositifs, les résidences territoriales
annuelles en établissement scolaire sont initiées par la DRAC Ile de
France. Elles ont pour ambition de développer et d’approfondir le
partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales en matière
d’éducation artistique et culturelle. Elles mettent en œuvre trois
démarches fondamentales de l'éducation artistique et culturelle : la
rencontre avec une œuvre par la découverte d'un processus de création ; la pratique artistique et culturelle (à travers la mise en relation
avec les différents champs du savoir) et la construction d'un jugement esthétique. Elles incitent également à la découverte et à la fréquentation des lieux de création et de diffusion artistiques. Enfin,
elles favorisent les liens avec les structures culturelles de proximité
(théâtres, galeries, médiathèques, cinémas…) et contribuent à enrichir l’enseignement de l’Histoire des Arts. Elles
sont accessibles à tous les élèves, et donnent lieu à une concertation étroite entre les différents partenaires. Elles impliquent directement une structure culturelle et un établissement scolaire pilote qui fédère le projet en lien avec un ou
plusieurs autres établissements partenaires, scolaires et associatifs. Dans sa dimension éducative, pédagogique et artistique, la résidence est le point de convergence de plusieurs projets : celui d’un artiste ou d’une équipe artistique, celui
d’une structure culturelle et le volet culturel du projet des établissements scolaires. Les résidences sont ouvertes à l’ensemble des écoles, collèges, lycées, et tous types de structures de la vie associative du territoire.
< RÉSIDENCE TERRITORIALE DANSE « SUR LES TRACES DU SACRE »
Dans le cadre du dispositif financé par la DRAC, cinq établissements scolaires ont bénéficié d’interventions menées
par les artistes chorégraphiques de Dominique Brun, en lien avec les créations de la chorégraphe sur Le Sacre du
Printemps de Nijinski : Sacre #197 et Sacre #2, présentés en avril 2014 à L’apostrophe. Des moments de rencontre avec
des danseuses de la compagnie ont lieu dans les cinq établissements et des rendez-vous communs sont également
créés pour permettre aux élèves de se rencontrer et de travailler ensemble comme la conférence dansée de Dominique
Brun, les masters class accueillis au lycée Camille Pissarro et les Melting’Potes.
< LYCÉE CAMILLE CLAUDEL À VAURÉAL
Spectacles vus : Sacre #197 et le Sacre #2 - Dominique Brun.
Saison 2013/2014 : 36 élèves / 16 heures d’intervention sur l’année
• Artistes intervenants : Lou Cantor et Marie Orts • Professeur : Cathy Vallier, Hélène Fournier
• Orientations : le BTS Design d’Espace a bénéficié d’ateliers de modèles vivants et de pratique de danse avec
les intervenantes autour des postures du Sacre. Ces actions s’inscrivent dans leurs travaux dirigés en scénographie.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 6
< LYCÉE CAMILLE PISSARRO À PONTOISE
Spectacles vus : L’Oubliée – Raphaëlle Boitel, Sacre #197 et le Sacre #2 - Dominique Brun.
Saison 2013/2014 : 15 élèves / 5 heures d’interventions sur l’année
• Artistes intervenants : Lou Cantor • Professeur : Olivier Vergne
• Orientations : une master class ouverte à tous les élèves inscrits dans le dispositif de la résidence territoriale
a été ouverte au lycée sur une journée complète autour du travail de Dominique Brun.
< LYCÉE DE L’HAUTIL À JOUY-LE-MOUTIER
Spectacles vus : Swan Lake – Dada Masilo, Sacre #197 et le Sacre #2 - Dominique Brun.
Saison 2013/2014 : 10 élèves / 18 heures d’interventions sur l’année
• Artistes intervenants : Marie Orts et Lina Schlageter • Professeur : Caroline Lanoue
• Orientations : découverte de l’univers du Sacre du Printemps : la danse, la musique et du travail de recherche
de Dominique Brun pour la création de son spectacle. Travail autour de la pratique de la danse.
< LYCÉE PAUL EMILE VICTOR À OSNY
Spectacles vus : Souls - Olivier Dubois, Swan Lake – Dada Masilo, Proximity – Garry Stewart, Sacre #197 et le
Sacre #2 - Dominique Brun.
Saison 2013/2014 : 30 élèves / 18 heures d’interventions sur l’année
• Artistes intervenants : Lou Cantor• Professeur : Marie Ange Anciaux
• Orientations : deux groupes travaillent sur le même thème : les secondes d’exploration en danse et des élèves
d’atelier. Toujours dans le même esprit, les élèves découvrent et explorent par la théorie et la pratique l’univers
du Sacre du Printemps.
< COLLÈGE DES TOULEUSES À CERGY
Spectacles vus : Proximity – Garry Stewart, Le Sacre #197 et le Sacre #2 - Dominique Brun.
Saison 2013/2014 : 15 élèves / 18 heures d’intervention sur l’année
• Artistes intervenants : Lina Schlageter • Professeur : Perrine Delaporte
• Orientations : autour des danses collectives du Sacre comme la ronde et le travail de la terre, les élèves sont
invités à repenser ces chorégraphies avec la musique de Stravinsky.
La résidence s’est achevée par une conférence dansée autour du Sacre du Printemps de Dominique Brun et avec
la complicité de Lina Schlageter en présence des élèves des cinq établissements et des sections musicales au
lycée Camille Claudel.
Les élèves ont découvert le Sacre #197 et le Sacre #2 à L’-Théâtre des Louvrais
en avril 2014 et ont pu échanger avec Dominique Brun lors de la rencontre à
l’issue du spectacle.
« La résidence d’artistes en milieu scolaire « Sur les traces du Sacre » a permis
dans un premier temps de rendre accessible à un grand nombre d’élèves le travail de Dominique Brun autour du Sacre #2 sous toutes ses formes. Les établissements scolaires ont travaillé de concert avec le partenaire culturel à la mise
en place de ce projet, chacun participant, en fonction de ses moyens et ses possibilités, à l’accueil des artistes et des élèves : Masterclass au Lycée Camille
Pissarro, conférence dansée au Lycée Camille Claudel.
Les élèves de la résidence ont bénéficié d’une visite de L’ - Théâtre des
Louvrais pour découvrir les différentes facettes du théâtre, les autres métiers
liés au spectacle vivant. Au sein des établissements, les équipes enseignantes
ont fait rayonner le projet en associant les professeurs de musique pour la partition de Stravinski, d’arts plastiques pour la scénographie... dans les cours des
élèves inscrits dans la résidence
Ils ont tous participé aux Melting’Potes. Cet événement sur deux jours, donne à voir une présentation du travail mené
en atelier, aux autres élèves. Tous ont ainsi pu se montrer leur avancée dans leur exploration du Sacre.
Un temps particulier de restitution a également eu lieu : nous avons choisi de mettre en place un atelier commun avec
tous les jeunes pour faire un Sacre sur la base de la partition de Dominique Brun qui compte trente-huit danseurs sur
le premier acte. Ce temps d’atelier a précédé la conférence dansée de la chorégraphe, le vendredi 4 avril au Lycée
Camille Claudel.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 97
Ce projet a permis aux élèves d’explorer l’histoire de la danse contemporaine en se confrontant corporellement aux
modifications engendrées par l’exploration du chorégraphe Nijinski. Les jeunes se sont questionnés sur l’émotion suscitée en 1913 avec la présentation du Sacre du Printemps dans le monde de la danse, et l’évolution qui s’en est suivie.
Ils se sont interrogés sur les traces, les archives en danse (dessins, articles de presse, notes des danseurs de l’époque)
et le travail mené par la compagnie pour retrouver au plus juste la pièce créée en 1913. Certains ont pu également se
confronter au corps : le corps beau / le corps courbé en danse et ce qui fait la beauté dans la danse. Toutes ces sensibilisations, pratiques, recherches… menées durant plusieurs mois avec la compagnie ont permis aux élèves de percevoir dans le spectacle Sacre #2 présenté au mois d’avril à L’apostrophe tous les enjeux de cette création. La qualité
d’écoute et d’échange avec la chorégraphe ont été les révélateurs et le fruit du travail mené durant l’année. »
< RÉSIDENCE TERRITORIALE DANSE – « RENDRE VISIBLE L’INVISIBLE »
Cette saison, quatre établissements scolaires bénéficient depuis septembre 2014 de la résidence d’artistes en établissements scolaires en lien avec le travail de la chorégraphe Anne Collod, et plus particulièrement avec son spectacle Le
Parlement des Invisibles, accueilli à L’apostrophe en avril 2015. Des temps de rencontre entre les artistes et les élèves
ont lieu dans chacun des établissements partenaires. Des rendez-vous communs sont également organisés pour permettre à tous de se rencontrer : lors des Melting’Potes, de la Master Class organisée au lycée Camille Pissarro, de la
venue au spectacle et de la restitution du travail de ces groupes en juin.
< LYCÉE CAMILLE CLAUDEL À VAURÉAL
Saison 2014/2015 : 33 élèves / 30 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Johann Maheut, Cécile Proust • Professeur : Cathy Vallier, Sébastien Wampach,
Myriam Schwartz, Marienka Beaude
• Orientations : les interventions des artistes ont lieu au cours de la formation en scénographie des étudiants.
Ceux-ci ont bénéficié d’ateliers de pratique chorégraphique, puis d’intervention en scénographie. Une exposition en lien avec Le Parlement des Invisibles sera installée en avril 2015.
< LYCÉE CAMILLE PISSARRO À PONTOISE
Spectacles vus dans le cadre du projet : The roots – Kader Attou
Saison 2014/2015 : 15 élèves / 5 heures d’intervention
• Artistes intervenants : Cécile Proust • Professeur : Olivier Vergne
• Orientations : master class organisée au lycée permet aux élèves une rencontre chorégraphique avec les
danses macabres et le travail de la compagnie d’Anne Collod.
< LYCÉE PAUL EMILE VICTOR (ÉTABLISSEMENT PILOTE) À OSNY
Spectacles vus dans le cadre du projet : The roots – Kader Attou
Saison 2014/2015 : 17 élèves en secondes + 6 élèves de terminale / 14 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Cécile Proust • Professeur : Marie-Ange Anciaux
• Orientations : les élèves de seconde découvrent et explorent les formes caractéristiques des danses macabres.
Un travail d’archives est également engagé pour leur faire découvrir cet univers. Une exposition en lien avec le
Parlement des Invisibles sera installée au lycée en avril 2015.
< COLLÈGE LES TOULEUSES À CERGY
Spectacles vus dans le cadre du projet : The roots – Kader Attou
Saison 2014/2015 : 9 élèves / 16 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Cécile Proust • Professeur : Perrine Delaporte
• Orientations : un groupe d’élèves de sixième revisite les danses funèbres du spectacle. Ils prennent appui sur
les interventions de l’artiste et mènent également une découverte de la danse contemporaine avec leur enseignante.
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< RÉSIDENCE TERRITORIALE THÉÂTRE - « AUTOUR D’ŒDIPE »
La découverte du théâtre est au cœur de cette résidence dont l’objectif est de faire naître l’envie d’une pratique artistique chez les élèves. Au contact de comédiens professionnels, ils apprivoisent mieux cette discipline. En plus de la
venue aux spectacles et de différents moments de rencontres à L’apostrophe, les jeunes gens peuvent approcher le
théâtre contemporain en abordant différents textes. Nous les incitons aussi à partager cela avec d’autres à l’intérieur,
mais aussi à l’extérieur, de leur établissement scolaire.
A l’occasion de l’adaptation d’Œdipe Roi par Antoine Caubet est née l’idée de travailler sur les mises en scène de ce
mythe. La littérature mais également le cinéma ou les arts plastiques ont pu être également de véritables supports
d’exploitation pour cette résidence. La compagnie Théâtre Cazaril s’est beaucoup impliquée dans cette proposition
de parcours. A la plus grande joie des établissements partenaires qui se sont dits ravis du projet.
< LYCÉE LOUIS JOUVET À TAVERNY (ÉTABLISSEMENT PILOTE)
Spectacles vus dans le cadre du projet : The roots – Kader Attou
Saison 2013/2014 : 10 élèves de tout niveau (2nde, 1ère et term) / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Sidney Ali Mehelleb • Professeur : Frédéric Lespielle
< COLLÈGE LE CARRÉ SAINTE-HONORINE À TAVERNY
Spectacles vus au cours de l’année : Souls – Olivier Dubois, Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2013/2014 : 15 élèves de tout niveau (6ème, 5ème et 4ème) / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Grégory Fernandes • Professeur : David Di Bella
< LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY
Spectacles vus au cours de l’année : Tempus fugit ? - Cirque Plume, Immortels– Nasser Djemaï, L’art et la révolte,
d’après Camus – Abd Al Malik
Saison 2013/2014 : 17 élèves de la 2nde d’exploration art dramatique / 8 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Olivier Horeau • Professeur : Florian Préclaire
< LYCÉE DE LA NOUVELLE CHANCE – LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY
Spectacles vus au cours de l’année : L’Aurore – Friedrich W. Murnau/ Alain Moget, Polices ! – Sonia
Chiambretto, Jean-Baptiste Julien / Rachid Ouramdane, Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2013/2014 : 16 élèves / 10 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Aurélie Van Den Daele • Professeur : Coralie Lallier
< COLLÈGE GÉRARD PHILIPPE À CERGY
Spectacles vus au cours de l’année : Immortels – Nasser Djemaï
Saison 2013/2014 : 34 élèves d’une classe de 2nde / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Hervé Falloux • Professeur : François Peslin
Chaque établissement scolaire a construit et présenté
une carte de visite de quelques minutes pour les
Melting’Potes. Un article dans le journal du collège
Gérard Philipe sur l’expérience des Melting’Potes à travers des témoignages des élèves va être également
publié. De plus, des temps de restitution du travail mené
durant l’année ouverts aux familles, amis, autres élèves,
personnels d’établissement, institutionnels, ont été mis
en place. Certains ont donné lieu à l’édition de programmes et à l’annonce de l’événement sur le site internet de l’établissement. Enfin, une rencontre ouverte à
tous les élèves de la résidence s’est tenue durant un
après-midi entier sur le plateau de L’-Théâtre des
Louvrais.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 9 9
//////////Paroles d’artistes et d’enseignants/////////////////////////////////////////////////////////////////////
Ces paroles de membres du comité illustrent la richesse des échanges qui ont animé le débat et placé une question
fondamentale au cœur des discussions: doit-on être uniquement à la recherche de l'innovation formelle? La véritable
nouveauté existe-t-elle vraiment? Quid de l'engagement politique de l'auteur…?
« L’atelier que j’avais à piloter de décembre 2013 à mars 2014 était particulier : j’avais une classe de seconde de 33 élèves
(dont 30 filles) dont leur professeur, M. François Peslin, avait proposé une initiation au théâtre autour d’Œdipe.
La difficulté a résidé dans le fait que le groupe n’était pas composé uniquement de volontaires. L’atelier était alors perçu
pour certains comme un cours obligatoire comme un autre. Toutefois, au fur et à mesure des séances, de plus en plus
d’élèves ont proposé des moments créatifs, imaginatifs, détendus, drôles. Certains élèves se sont révélés et cet atelier a
été profitable au plus grand nombre.
Je voudrais parler particulièrement d’une élève. Cette adolescente était en révolte contre le système scolaire. Elle regar‐
dait tout ce qu’on pouvait lui proposer avec distance et méfiance ; une élève en rupture. Elle était sur le point de se faire
renvoyer à la fin du 1er trimestre. Après une ou deux séances d’observation, elle a commencé à proposer des réalisations
vraiment intéressantes, puis à chaque fois qu’elle participait à un exercice celui‐ci devenait créatif, sensible. En fin d’ate‐
lier elle était devenue le leader incontestable du groupe, le moteur inventif et talentueux de cette classe. »
Hervé Falloux, intervenant au Lycée Galilée, Cergy
« La Résidence territoriale a permis d'installer un projet dans la durée et de fédérer diverses actions autour d'un fil rouge,
Oedipe. L'enseignement d'exploration, qui n'a pas vocation première à la pratique théâtrale, a été l'occasion d'un tra‐
vail de lecture tout d'abord puis d'une réflexion sur les possibilités scénographiques offertes par la pièce de Sophocle. La
représentation de la pièce par la compagnie d'Antoine Caubet a été précédée d'un travail de sensibilisation. Les élèves
ont assisté à la pièce le 7 novembre 2013 et les deux séances consécutives à cette représentation ont été consacrées à
l'analyse des différents aspects : scénographie, jeu, texte.
A ma demande, c'est dès la rentrée de janvier qu'un comédien de la troupe d'Antoine Caubet, Olivier Horeau, est inter‐
venu sous la forme de quatre séances de deux heures consécutives. Le travail, mené par un professionnel, a permis d'im‐
pulser une dynamique au groupe. Ce temps, quoique réduit, a donné l'architecture d'un projet qu'il m'a par la suite été
possible de développer. Alternant temps muets et temps parlés, un bref spectacle s'est peu à peu construit, et ce suffi‐
samment pour qu'il soit possible de le donner à voir en fin d'année. »
Florian Préclaire du Lycée Kastler, Cergy
< RÉSIDENCE TERRITORIALE THÉÂTRE ET MUSIQUE - « THEÂTRE ET MUSIQUE »
En 2013, le Collège La Justice de Cergy nous a rapidement fait part de son souhait de monter une résidence pluridisciplinaire autour de la musique et du théâtre. Les élèves concernés par ce projet étant en difficulté scolaire et ayant eu
accès à la culture et à l'art, il convenait de trouver à mener des ateliers à dominante musique autour du son, de la voix
et des rythmes, et des ateliers à dominante théâtre (langage, expression orale, chœur du quotidien).
Pour ce faire, L’apostrophe s’est tout naturellement tournée vers la compagnie voQue de Jacques Rebotier, en résidence théâtre/musique sur le territoire depuis 2011.
Outre le collège de la Justice, deux autres établissements scolaires et une maison de quartier ont pris part à l’aventure.
Le travail théâtral et musical de Jacques Rebotier était au cœur de ce projet, défendu par quatre artistes de la compagnie : deux comédiennes, Nicole Genovese et Caroline Espargilière et deux musiciens : Maxime Morel et Etienne
Lamaison.
< COLLÈGE LA JUSTICE À CERGY / classe de 6ème
Spectacles vus : Otto - Autobiographie d'un ours en peluche – Tomi Ungerer/Alban Coulaud, Mon amoureux noueux
pommier – Jean Lambert-wild, Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2013-2014 : 20 élèves (4 élèves d’ULIS, 9 élèves de SEGPA, 7 élèves d’UPEAA) / 10 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Maxime Morel • Professeur : Faïza Abdeddaim, Eve Castell, Caroline Hanquez
• Orientations : les élèves travaillent autour d’un travail musical d’improvisations dirigées. Ils jouent avec des
tuyaux type vuvuzela et déclament des brèves de Jacques Rebotier.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 0
< COLLÈGE LA JUSTICE À CERGY / classe de 5ème
Spectacles vus : Otto - Autobiographie d'un ours en peluche – Tomi Ungerer/Alban Coulaud, Le petit poucet –
Charles Perrault/Laurent Gutmann, Mon amoureux noueux pommier – Jean Lambert-wild
Saison 2014/2015 : 25 élèves (6 élèves d’ULIS, 14 élèves de SEGPA, 5 élèves d’UPEAA) / 10 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Maxime Morel • Professeur : Faïza Abdeddaim, Eve Castell, Caroline Hanquez
• Orientations : comme les jeunes de sixième, les élèves travaillent autour d’improvisations musicales dirigées.
Ils jouent avec des tuyaux type vuvuzela et déclament des brèves de Jacques Rebotier
< COLLÈGE LA JUSTICE À CERGY / classe de 4ème
Spectacles vus : Mon amoureux noueux pommier – Jean Lambert-wild, Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2014/2015 : 28 élèves (5 élèves d’ULIS, 16 élèves de SEGPA, 7 élèves d’UPEAA) / 10 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Etienne Lamaison • Professeur : Viviane Bellance, Eve Castell, Caroline Hanquez
• Orientations : initiation au théâtre musical, découverte de textes de Jacques Rebotier et travail sur la musicalité de la langue à travers des textes poétiques.
< COLLÈGE LA JUSTICE À CERGY / classe de 3ème
Spectacles vus : Mon amoureux noueux pommier – Jean Lambert-wild, American Tabloïd – James Ellroy/Nicolas
Bigards
Saison 2014/2015 : 27 élèves (4 élèves d’ULIS, 16 élèves de SEGPA, 7 élèves d’UPEAA) / 10 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Nicole Genovese • Professeur : Viviane Bellance, Eve Castell, Caroline Hanquez
• Orientations : Travail sur la musicalité de la langue des mots de tous les jours et sur l’oratorio du quotidien,
en formant des petits « chœurs du quotidien ».
< LYCÉE CHÂTEAU D’EPLUCHES À SAINT-OUEN-L’AUMÔNE
Spectacles vus : L'art et la révolte - Abd Al Malik, Tempus Fugit ? – Cirque Plume, L’Aurore – Friedrich W.
Murnau/Alain Moget
Saison 2014/2015 : 11 élèves de CAP Carrosserie / 9 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Nicole Genovese • Professeur : Jacqueline Moinet
• Orientations : Travail sur la musicalité de la langue des mots de tous les jours et sur l’oratorio du quotidien,
en formant des petits « chœurs du quotidien ».
< LYCÉE JEAN PERRIN À SAINT-OUEN-L’AUMÔNE
Spectacles vus : Tempus Fugit ? – Cirque Plume, Le cochon – Václav Havel/Vladimir Morávek
Saison 2014/2015 : 13 élèves / 32 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Nicole Genovese • Professeur : Cécile Nadaud, Hélène Parent, Lydie Rigault
• Orientations : Les élèves, motivés et très autonomes, ont travaillé sur le chœur et les figures de l'Antiquité,
comme Ulysse et sur des épisodes de l'Odyssée.
Au regard des objectifs fixés initialement que nous rappelons ci-dessous, les résultats obtenus sont globalement satisfaisants. Bien que nous ayons été confrontés à certaines difficultés, la plupart des objectifs ont été atteints et le projet
a été enrichissant pour les élèves.
• Faire se rencontrer les différents élèves du collège et du lycée autour de temps fort : les élèves se sont en effet rencontrés à deux reprises : une fois aux Melting’Potes et une fois lors de la restitution de tous les ateliers. De plus, la
comédienne Nicole Genovese qui est intervenue dans tous les établissements a permis de créer un lien, une sorte de
« fil rouge » entre les élèves et les enseignants.
• Donner aux élèves les moyens de construire un jugement esthétique (apprendre à regarder, apprendre à écouter) :
par le biais des spectacles qu’ils ont vus, les sensibilisations en amont de ces spectacles et les discussions après, les
élèves ont pu construire un jugement esthétique, expliquer pourquoi ils ont aimé ou n’ont pas aimé un spectacle.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 101
• Permettre aux élèves de découvrir et de fréquenter régulièrement les lieux de création et de diffusions artistiques :
les élèves, par leurs venues aux spectacles et au Melting’Potes, ils se sont appropriés le lieu culturel.
• Permettre aux élèves d'échanger des impressions dans un esprit de dialogue : les ateliers menés ont favorisé le « vivreensemble » et surtout le « faire ensemble ». Le travail autour du chœur a permis de travailler l’écoute, l’observation et
la synchronisation.
• Donner accès aux élèves à des œuvres d'art appartenant à la musique et au théâtre : le travail autour de Jacques
Rebotier leur a permis de découvrir un univers théâtral et musical exigeant bien que l’esthétique proposée aux élèves
pouvaient être déstabilisante pour eux qui n’ont accès qu’à un certain type de musique.
• Développer chez les élèves la curiosité et la créativité artistiques : les élèves se sont révélés créatifs, prenant des initiatives la plupart du temps.
• Favoriser les dialogues inter-niveaux et inter-degrés : des élèves de toutes classes, de la sixième à la terminale se sont
côtoyés dans ce projet.
• Renforcer la maîtrise de la langue et la pratiquer en dehors d’un cadre institutionnel : les ateliers ont été l’occasion
de communiquer en français et de pratiquer la langue.
• Ouvrir le collège sur l'extérieur : La Maison de quartier a accueilli les collégiens à deux reprises. En revanche c’est
assez regrettable que les lycéens ne soient pas venus au collège pour un atelier ouvert par exemple.
• Travailler autour des codes sociaux : l’attitude des élèves pendant les représentations à L’apostrophe a beaucoup
évolué au fil de l’année même s’il a fallu les reprendre quelques fois. A la fin, leur attitude en salle était presque irréprochable.
• S'intégrer individuellement dans un projet, verbaliser les étapes du projet : cela a parfois été difficile du fait de l’absentéisme de certains élèves au Collège La Justice et au Lycée Château d’Epluches mais d’autres se sont réellement
impliqués.
En outre, les familles ont été associées sur le temps de l’atelier intergénérationnel mené par la comédienne Nicole
Genovese à la Maison de quartier des Linandes à Cergy le samedi 15 mars 2014, dans un moment de pratique artistique. De plus, de nombreux parents étaient présents sur les temps de restitution des Melting’Potes à L’apostropheThéâtre des Louvrais le jeudi 20 mars 2014 et sur les temps de restitution commune de la Résidence le vendredi 30
mai 2014 à la Maison de quartier des Linandes également.
//////////Paroles d’artistes et d’enseignants//////////////////////////////////////////////////////////////
« Depuis décembre 2013, j’interviens dans trois établissements du Val d’Oise en qualité de comédienne de la com‐
pagnie Voque – Jacques Rebotier. Il s’agit du lycée Jean Perrin, du collège La Justice et du lycée professionnel du
Château d’Epluches. J’ai également participé à l’intervention à la Maison de Quartier de Cergy qui a eu lieu en mars.
L’équipe de L’apostrophe m’a gracieusement qualifiée de « fil rouge » puisque je suis intervenue dans chaque pôle
du projet, de l’établissement pilote aux coopérants.
Chaque établissement avait sa formule.
Au lycée Jean Perrin, le théâtre était un rendez‐vous régulier pour les élèves (hebdomadaire), il était co‐dirigé avec
une équipe d’enseignants dynamique et très créative. Les élèves avaient sciemment choisi de participer à l’atelier,
ce qui augmentait leur motivation et leur sérieux.
Du fait de son identité propre (l’atelier existe depuis plusieurs années), nous n’avons pas travaillé sur les textes de
Jacques Rebotier dans cet atelier, mais plutôt recherché comment aborder le chœur « à la manière de » à partir de
textes de l’antiquité que les professeurs avaient choisis.
Au lycée du Château d’Epluches, nous avons eu trois semaines de « stage » (3 x 3h pendant 3 lundis). Et je dois dire
que c’est la formule qui m’a semblé la plus fructueuse quant à travailler avec une classe entière qui « n’a pas choisi
» l’atelier. J’ai adoré cette classe de jeunes hommes ouverts et curieux accompagnés de leur petit professeur blond
passionné, Mme Moinet !
Au collège La Justice, j’ai connu de grandes difficultés dues en partie à une équation qui me semble incompatible
avec le désir de construire une culture du travail… ou le travail de la culture… en effet, il a été très difficile de ren‐
contrer un si gros groupe (30 au départ) composé de secteurs différents (ULIS –retirés mystérieusement en cours
de route, UPEEA et SEGPA) avec un volume horaire si maigre (2h par mois) avec des changements de salles régu‐
liers (véritable entrave pour créer des repères).
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 2
Résultat, à part quelques exceptions qui ont apprécié le travail, j’ai le sentiment que la confiance n’a pas pu s’éta‐
blir totalement entre les élèves et moi et que « la troupe » ne s’est pas formée malgré l’extrême implication de
l’équipe d’enseignants qui se sont battus pour susciter le désir du rendez‐vous chez leurs élèves.
A la Maison de Quartier des Linandes, j’ai le sentiment d’un échec par rapport aux objectifs (permettre aux élèves
des différents établissements de se rencontrer, rencontres intergénérationnelles…). Cela fait défaut probable‐
ment à la communication, un tract et une affiche ne suffisent pas à exciter le désir de jouer avec l’autre…
Avec recul, je regrette qu’il n’y ait pas eu de spectacle de Jacques en cours de saison. Ainsi nous aurions pu nous
appuyer sur un paysage artistique commun pour nous fabriquer quelques références ou du vocabulaire… Et c’eut
été l’occasion pour les élèves de se rencontrer entre eux.
L’expérience a été éprouvante, mais riche. Elle me conforte dans mon idée de l’art à l’école… c’est une nécessité,
mais pas à n’importe quel prix. Il me semble que la qualité du travail doit primer sur la rentabilité, et dans mon
cas, j’ai le sentiment d’avoir dû bricoler (surtout à La Justice, mon plus long atelier). Néanmoins j’ai la conviction
que quelques élèves y auront entrevu une lumière, et quelques petites victoires effacent les découragements. A
défaut d’un plus large budget, peut‐être à l’avenir
faudra‐t‐il envisager des classes plus petites ?
Pour finir, je tiens à féliciter Elsa Jourdain pour sa dis‐
ponibilité, son énergie chaleureuse et sincère, je me
sentais assez seule parfois, ainsi je savais vers qui me
tourner en cas de baisse de régime…et toujours, Elsa
a su me rassurer avec bienveillance.
Merci pour tout. »
Nicole Génovèse, artiste
« En ce qui concerne les élèves, je trouve que ce pro‐
jet était très enrichissant car il leur a permis de créer des liens, d´interagir et de trouver « leur place » dans un
cadre moins scolaire mais tout aussi exigeant en terme de respect de règles. Le mélange de publics (UPE2A,
SEGPA, ULIS) a parfois été un frein mais a donné aussi de beaux résultats. J´ai pu assister à des moments
magiques où tout se mettait en place facilement alors que la séance précédente avait été difficile. Je pense que
les ateliers ont particulièrement renforcé « l´estime de soi » de certains élèves et de toute façon ont favorisé le «
vivre ensemble » et surtout le « faire ensemble », valeurs qui me paraissent fondamentales à développer chez
des élèves, ayant par ailleurs des difficultés. Melting’Potes a été un moment particulièrement important pour
eux dans le sens où il leur a permis de faire l´expérience de la scène à plusieurs. Les spectacles vus ont été bien
choisis à part Mon amoureux noueux pommier, qui m´a paru beaucoup trop subtil pour des élèves en difficulté
ou du moins avec une compréhension réduite de la langue. Globalement, c´est un projet motivant et riche, qui
ouvre vraiment les élèves sur le théâtre, la scène, le travail d´artiste et les incite à s´approprier un lieu culturel.
De plus, pour mes élèves, les activités de ce projet ont été l´occasion de communiquer en français et de pratiquer
la langue. Tout ceci faisait partie de nos objectifs initiaux en tant qu´enseignants et l´on peut dire qu´ils ont été
atteints.
Malgré cela, j´ai pu noter quelques dysfonctionnements, notamment des problèmes d´organisation par manque
d´information et de connaissance, par des changements de planning de dernière minute. Je pense aussi qu´il
aurait été plus judicieux de prévoir des ateliers sur un temps plus court avec une représentation à la clé. Le retrait
en cours de projet d´une partie des élèves a aussi été un facteur déstabilisant, surtout que ces élèves assistaient
quand même aux spectacles.
Enfin, à mon avis, la réussite d´un tel projet tient essentiellement aux relations qu´entretiennent les différents par‐
tenaires : enseignants, chargée de relations publiques, artistes et personnel de direction de l´établissement ainsi
qu´à l´implication de chacun. En effet, il n´est pas facile de fédérer et de faire circuler l´information correctement
entre les différentes parties sans laisser place aux malentendus qui peuvent survenir et qui auraient pu remettre
en cause le projet. Or, finalement, nous avons réussi à mener à terme ce projet et c´est ce qui me parait le plus
important aujourd´hui. Pour cela, je tiens à remercier particulièrement mes collègues pour leur ténacité, Faiza
Abbededaim et Viviane Bellance alors que j´étais novice dans ce genre de projet, les artistes : Maxime, Nicole et
Etienne, qui ont fait preuve de patience et de capacité à rebondir quand les ateliers étaient difficiles à mener ainsi
que la chargée de relations publiques, Elsa Jourdain, qui a su se rendre disponible. C´est grâce à vous tous que
ce projet a pu aboutir ! »
Eve Castell, enseignante au collège La Justice
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 3
< RÉSIDENCE TERRITORIALE THÉÂTRE ET MUSIQUE – « AUTOUR D’HANOKH LEVIN »
Nous souhaitions travailler avec l’artiste metteur en scène, Gloria Paris, autour du spectacle Les Insatiables, d’après
Marchands de caoutchouc de Hanokh Levin, programmé à L’apostrophe en novembre et décembre 2014.
Les thématiques abordées tournent autour de l’œuvre d’Hanokh Levin, donc du discours amoureux, de la parodie,
du cabaret, de la forme comique (le comique comme satire ou rire qui se renverse en compassion sur la condition
humaine).
Plus globalement, cette résidence s’inscrit autour des relations, des liens entre la forme théâtrale et musicale et sera
menée par Gloria Paris elle-même, ainsi qu'un des comédiens de la pièce, Bruno Fleury.
Un temps de restitution commun sera mis en œuvre au sein de l'établissement pilote où familles et équipes pédagogique seront conviées. Ces restitutions sont absolument nécessaires à la finalisation du projet puisqu’elles permettent
enfin aux élèves de prendre conscience du rapport acteur/spectateur et d’éprouver les joies de la représentation théâtrale.
< LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY / Atelier théâtre
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris ainsi que sa répétition publique, La mégère
apprivoisée de Mélanie Leray, Folk-s d’Alessandro Sciarroni
Saison 2014/2015 : 13 élèves de la seconde à la terminale / 24 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Gloria Paris et Bruno Fleury • Professeur : Anne Alami
• Orientations : travail sur le groupe et le jeu théâtral tout d’abord puis autour de la thématique de l’insatiabilité ainsi que sur des sketches du théâtre satiriques et comiques d’Hanokh Levin.
< LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY / Enseignement d’exploration “art vivant”
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris ainsi que sa répétition publique, La mégère
apprivoisée de Mélanie Leray, Rhapsodie Démente de François Verret, La petite soldate américaine de Jean-Michel
Rabeux, Saga de Jonathan Capdevielle
Saison 2014/2015 : 25 élèves de seconde / 7,5 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Bruno Fleury • Professeur : Carine Faye
• Orientations : Étude de diverses formes théâtrales, de leur environnement culturel et des ressorts de la vie
artistique contemporaine. Travail sur le groupe et le jeu théâtral ainsi que sur le théâtre d’Hanokh Levin.
< LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY / Enseignement d’exploration « art du son »
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris ainsi que sa répétition publique
Saison 2014/2015 : 24 élèves de seconde / 6 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Gloria Paris • Professeur : Franck Chassier
• Orientations : Travail autour du cabaret. Création de chansons à la manière de la pièce Les insatiable.
< COLLÈGE LE MOULIN À VENT À CERGY
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris, Les armoires normandes des Chiens de
Navarre, Lucrèce Borgia de David Bobée
Saison 2014/2015 : 25 élèves de troisième / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Bruno Fleury • Professeur : Barbara Moreillon
• Orientations : Travail sur le groupe et le jeu théâtral, le SLAM puis autour du texte de la pièce Les insatiables de Gloria Paris et de ses thématiques comme l’amour et l’argent.
< COLLÈGE GÉRARD PHILIPE À CERGY
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris, Hansel & Gretel de la compagnie La
Cordonnerie, La petite soldate américaine de Jean-Michel Rabeux
Saison 2014/2015 : 21 élèves de quatrième et de troisième / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Gloria Paris • Professeur : Halina Mennaï
• Orientations : Travail sur l’écoute, le groupe et lecture de textes puis improvisation autour des thèmes des
Insatiables comme les tabous, l’argent, l’amour.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 4
< COLLÈGE LES EXPLORATEURS À CERGY
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris, La mégère apprivoisée de Mélanie Leray, La
petite soldate américaine de Jean-Michel Rabeux
Saison 2014/2015 : 22 élèves de troisième / 8 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Gloria Paris • Professeur : Pierre Gautier
• Orientations : Initiation au jeu théâtral en lien avec l’univers théâtral d’Hanokh Levin
< COLLÈGE PABLO PICASSO À ERAGNY-SUR-OISE
Spectacles vus au cours de la saison : Les insatiables de Gloria Paris, The Roots de Kader Attou, La petite soldate
américaine de Jean-Michel Rabeux
Saison 2014/2015 : 23 élèves de quatrième / 8 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Bruno Fleury • Professeur : Chloé Despres
• Orientations : Initiation au jeu théâtral en lien avec l’univers théâtral d’Hanokh Levin
//////////Paroles d’enseignants/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Je suis vraiment satisfaite de notre partenariat mis en place cette année. J'ai trouvé les actions complètes : 3 specta‐
cles avec sensibilisation à la demande, visite du théâtre, interventions de l'artiste en classe et Melting’Potes.
Pour beaucoup d'élèves c'était la première fois qu'ils allaient au théâtre, et de passer du statut de spectateur à celui de
comédien dans la même année, était une expérience inédite.
Ils ont adoré les Melting'Potes, et c'est vrai que c'était une heureuse surprise, même pour moi : le fait de rencontrer et
de créer avec d'autres élèves, d'être encadrés par des professionnels, de bénéficier d'une vraie scène avec une régie tech‐
nique de qualité donnent une haute dimension au projet.
Je ne pensais pas que les élèves seraient si enjoués et impli‐
qués dans les ateliers, mais ils ont compris (même les plus
timides ou nonchalants) qu'ils pouvaient apporter leurs
idées, leur petite touche pour le spectacle et que chacun
avait sa place; mieux que cela : ils se sont sentis écoutés, esti‐
més par d'autres jeunes et adultes. Et le changement d'atti‐
tude, de comportement de certains élèves, entre le début du
travail en groupe et le lendemain soir était hallucinant et
magique! Je pense qu'ils apprennent aussi beaucoup sur
eux‐mêmes.
Mes élèves m'ont déjà demandé si je pouvais reconduire le
projet l'an prochain. On en reparle donc très prochainement... »
Chloé Despres, enseignante au collège Pablo Picasso
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 5
< RÉSIDENCE TERRITORIALE THÉÂTRE - « LE REALISME AU THEÂTRE »
« Ce n’est que haine et amour, amour et haine, un terrible amour…un terrible amour »
C’est par cette réplique empruntée au personnage de la mère dans Bobby Fischer vit à Pasadena que l’on peut traduire
un aspect thématique sur lequel s’appuiera la résidence, portée par la Compagnie Les Permanents.
Le rapport amour/haine, le conflit, l’incommunicabilité entre les êtres, thèmes développés dans la pièce de Lars
Norèn programmée en mars 2015 à l’apostrophe, seront exploités à travers des scènes de conflit et de déclaration
d’amour.
Le réalisme au théâtre, titre de cette résidence, est un élément essentiel de la
pièce et accompagne la réflexion de Philippe Baronnet, comédien et metteur en scène de Bobby Fischer vit à Pasadena, dans le projet de résidence. En
effet, en quoi le théâtre dans son rapport au réel, se distingue-t-il des écritures pensées par le cinéma ou la télévision ? Par quels moyens le comédien
traduit-il le quotidien pour en faire de « l’extra-quotidien » selon la formule
d’Eugenio Barba ? En quoi le théâtre convoque l’extra-quotidien pour mettre en jeu l’urgence, l’exacerbation de la vie ?
Les temps de pratique artistique seront ainsi l’occasion pour les élèves, de
découvrir un corpus d’écritures contemporaines et du XXème siècle (Lars
Norèn, Pauline Sales, Ferdinand Bruckner…).
L’aspect scénographique, particulier dans Bobby Fischer vit à Pasadena (disposition quadri-frontale, plans d’ordre cinématographique), sera aussi interrogé dans la cadre de cette résidence, comme moyen de rendre compte du
réalisme au théâtre et comme discipline à part entière de la création artistique.
Enfin, la résidence pourra alimenter le travail du metteur en scène pour ses
prochaines créations en lien avec les questions de la jeunesse.
< LYCÉE JEAN PERRIN À SAINT-OUEN-L’AUMÔNE (ÉTABLISSEMENT PILOTE)
Spectacles vus dans le cadre du projet : Du bon usage du cannibalisme – Jonathan Swift/Frédérique WolfMichaux, Bobby Fischer vit à Pasadena - Philippe Baronnet, La petite soldate américaine - Jean-Michel Rabeux
Saison 2014/2015 : 15 élèves de tout niveau (de la 2de au post-bac) / 26 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Baronnet • Professeur : Cécile Nadaud, Lydie Rigault, Hélène Parent
< COLLÈGE LE CARRÉ SAINTE HONORINE À TAVERNY
Spectacles vus dans le cadre du projet (3 spectacles par élève) : En attendant Godot – Samuel Beckett/ Laurent
Vacher, Cendrillon - Joël Pommerat, Bobby Fischer vit à Pasadena - Philippe Baronnet, Smashed - Sean Gandini,
Hansel et Gretel - Jacob & Wilhelm Grimm/La Cordonnerie, Dorothy - Anthony Egéa, Aucun homme n’est une île
– Fabrice Melquiot/Roland Auzet
Saison 2014/2015 : 25 élèves de tout niveau (de la 6ème à la 3ème) / 26 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Baronnet • Professeurs : David Di Bella, Aurore Poix
< COLLÈGE LE PARC À SAINT-OUEN-L’AUMÔNE
Spectacles vus dans le cadre du projet : The roots - Kader Attou, La grande guerre - Hotel Modern, Bobby Fischer
vit à Pasadena - Philippe Baronnet
Saison 2014/2015 : 24 élèves en classe de 3ème / 15 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Baronnet • Professeurs : Cathy Bourdain
< ANTENNE D’ANIMATIONS DE QUARTIER - LCR LE CLOS DU ROI À SAINT-OUEN-L’AUMÔNE
Spectacles vus dans le cadre du projet : Dorothy – Anthony Egéa, Rhapsodie démente – François Verret, Coup
fatal – Alain Platel
Saison 2014/2015 : 10 jeunes âgés entre 12 et 14 ans / 12 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Baronnet • Animateur : Yvain Rollin de Beaumont
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 6
LES PEAC (PROJET D’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE)
Derniers dispositifs en date, les projets PEAC (Projet d’éducation artistique et culturelle) sont fondés sur le travail en
équipe et en partenariat. Ils concernent au moins trois classes et peuvent donner lieu à une pratique artistique
conduite en atelier d’une vingtaine d’heures. Ils sont construits et mis en œuvre par une équipe pédagogique interdisciplinaire de collège ou de lycée, en partenariat avec une structure artistique et culturelle.
< ARTS MÊLÉS – COLLÈGE LES COUTURES À PARMAIN
Titre : La société de consommation et ses débordements – 1 et 2
Spectacles vus en 2014 : Souls - Olivier Dubois, Mon amoureux noueux pommier - Jean Lambert-wild, Proximity
- Garry Stewart, The Roots - Kader Attou, Hansel et Gretel - Jacob & Wilhelm Grimm/La Cordonnerie et
Smashed - Sean Gandini
Saison 2013/2014 : 25 élèves / 22 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Lafeuille • Professeurs : Jeanne Cotteverte, Sandra Da Silva et Dany Launer
• Orientations : Travail sur la thématique d’une part, sur la scénographie d’autre part. L’objectif est de susciter un questionnement sur le monde actuel et de le traduire par une réalisation pluridisciplinaire à dimension
expressive et artistique en s’appuyant sur les différentes disciplines (anglais, histoire de l’art, physique, français…).
Saison 2014/2015 : 18 élèves / 22 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Lafeuille et Pierre-Emmanuel Langry• Professeurs : Jeanne Cotteverte,
Sandra Da Silva et Dany Launer
• Orientations : La thématique du PEAC, qui avait eu l’adhésion des élèves l’an dernier, est poursuivie cette
année : « La société de consommation et ses débordements ». Les élèves issus de 4ème et 3ème participent à la
pratique artistique danse et théâtre. D’autres élèves, participant à une chorale menée par la professeure de
musique nouvellement arrivée cette année dans l’établissement, participent également au projet final.
< THÉÂTRE ET MARIONNETTES – COLLÈGE LE MOULIN À VENT À CERGY
Titre : Il était une fois… le temps
Spectacles vus au cours de l’année : Le petit poucet – Charles Perrault/Laurent Gutmann, Tempus Fugit ? –
Cirque Plume, Une année sans été – Catherine Anne/Joël Pommerat et Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2013/2014 : 25 élèves de 6ème / 22 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Virginie Castelli• Professeur : Barbara Moreillon
• Orientations : Pratique artistique visant à la mise en scène du texte de Fabrice Melquiot « Alice et autres
merveilles ». Thématique du temps, abordée au travers de la métamorphose et du voyage dans les contes (tel
Alice aux pays des merveilles de Lewis Caroll) en cours de français et d’anglais et du Land art en arts plastiques.
< DANSE – COLLÈGE LE MOULIN À VENT À CERGY
Titre : Le rêve et l’eau
Spectacles vus au cours de l’année : The roots – Kader Attou, Hansel et Gretel – Jacob & Wilhelm Grimm/La
cordonnerie
Saison 2014/2015 : 27 élèves de 5ème / 26 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Stéphane Fricous • Professeur : Barbara Moreillon
• Orientations : Approche thématique autour du rêve et de l’eau. Les élèves sont invités à développer ces thématiques par la pratique artistique de la danse et du théâtre qui doit participer à l’éducation à la citoyenneté
mais aussi à des compétences visées dans le cursus scolaire. Ils ont également été confrontés à des textes,
images, photos, peintures, sculptures, qui les ont amenés à s’interroger.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 107
< THÉÂTRE - LYCÉE CAMILLE PISSARRO À PONTOISE
Titre : Théâtre et séniors : Le petit bal perdu
Spectacles vus au cours de l’année : Tempus Fugit ? – Cirque Plume, Mon amoureux noueux pommier – Jean
Lambert-Wild
Saison 2013/2014 : 15 participants (14 lycéens du secteur professionnel Sciences et techniques médico-sociales
et 1 sénior) / 23 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Françoise Viallon-Murphy • Professeur : Valérie Delort
• Orientations : En 2014, le projet était basé sur l’intergénérationnel entre des seniors d’une maison de retraite
et des étudiants en bac professionnel « aide à la personne ». L’artiste et l’enseignante avaient décidé de faire
travailler les participants sur le thème du vieillissement et de la vieillesse mais plusieurs difficultés ont compromis sa pleine réussite. Quelques explications : l’atelier a commencé tard dans l’année, puis les seniors ont dit
vouloir travailler des textes classiques plutôt que d’approcher le théâtre du quotidien. Enfin, les élèves, pris par
des stages à des dates différentes, ont été parfois absents. Une restitution s’est tout de même déroulée, autour
de la chanson Le petit bal perdu de Lisa Angell, au lycée le 4 avril 2014 devant une assemblée composée de
parents, élèves et professeurs. La participation des ces
élèves à cette action a contribué à donner une image
positive et différente de ces sections professionnelles.
< THÉÂTRE - LYCÉE CAMILLE PISSARRO À
PONTOISE
Titre : Un conte merveilleux
Spectacles vus au cours de l’année : Hansel et Gretel –
Jacob & Wilhelm Grimm/La cordonnerie
Saison 2013/2014 : 20 participants (14 lycéens du secteur professionnel Sciences et techniques médicosociales et 6 jeunes handicapés mentaux) / 25 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Françoise Viallon-Murphy • Professeur : Valérie Delort
• Orientations : Scènes dramatiques, humoristiques, construites à partir du texte Le petit prince d’Antoine de
Saint-Exupéry, conte poétique et philosophique. Cette année, l’atelier s’est recentré autour de la question du
handicap et accueille des jeunes gens de l’Institut Médico-Educatif La Ravinière à Osny.
< THÉÂTRE - LYCÉE ALFRED KASTLER À CERGY
Titre : Après la pluie
Spectacles vus en cours d’année : Les revenants – Henrik Iben/ Thomas Ostermeier, Le cochon – Vaclac
Havel/Vladimir Moravek
Saison 2013/2014 : 19 élèves / 33 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Bruno Ladet • Professeurs : Anne Alami
• Orientations : Découvrir certains aspects du théâtre contemporain en travaillant sur une comédie contemporaine Après la pluie de Sergi Belbel et développer un esprit critique grâce à un texte corrosif, qui parle des jeux
de pouvoir dans la vie de bureau.
< THÉÂTRE - LYCÉE LOUIS JOUVET À TAVERNY
Titre : A la découverte du théâtre antique
Spectacles vus au cours de l’année : Les Revenants – Henrik Ibsen/ Thomas Ostermeier, L’Aurore – Friedrich
W. Murnau / Alain Moget, American Tabloid – James Ellroy / Nicolas Bigards
Saison 2013/2014 : 19 élèves / 33 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Caroline Espargilière • Professeur : Frédéric Lespielle, Astrid Quillien
• Orientations : Rendre vivante la langue latine au plateau à partir d’un même extrait de texte joué en latin
puis en français.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 8
< ECRITURE ET THÉÂTRE – COLLÈGE CARRÉ SAINTE HONORINE À TAVERNY
Titre : L'adolescence en question : de l'autobiographie à l'expression de soi
Spectacles vus au cours de l’année : L’Oubliée – Raphaëlle Boitel, Tempus fugit ? – Cirque Plume, Cendrillon–
Joël Pommerat
Saison 2013/2014 : 15 élèves / 16 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Caroline Espargilière • Professeur : David Di Bella
• Orientations : Atelier d’écriture dont l’objectif est de créer des textes sur le thème de l’adolescence, puis croisement de ces textes avec d’autres textes abordant la même thématique issus de la littérature classique et
contemporaine pour aboutir à une mise en scène.
< THÉÂTRE – LYCÉE JEAN MERMOZ À MONTSOULT
Spectacles vus dans le cadre du projet : L’aurore – Friedrich W. Murnau / Alain Moget, Le Sacre #2 Dominique Brun, Cendrillon – Joël Pommerat
Saison 2013/2014 : 15 élèves / 18 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Hélène Foubert • Professeurs : Héléna Raux et Régis Mounir
• Orientations : découverte de l’œuvre de Molière à travers différents textes tels que Le Bourgeois
Gentilhomme, l’Ecole des Femmes, Les Fourberies de Scapin… Réinterprétation de ces textes pour les porter
au plateau en fin d’année scolaire.
Saison 2014/2015 : 39 élèves / 30 heures d’interventions
Spectacles vus dans le cadre du projet : The Roots – Kader Attou
• Artistes intervenants : Sophie Cusset • Professeurs : Régis Mounir, Pascale Di Constanzo, Nathalie Leduc et
Agathe Rigaut
• Orientations : au travers du travail de plateau et d’improvisations, les élèves découvrent les situations de jeu
et de théâtre. Ils travaillent ensuite sur des extrais du Dragon de Schwartz avec l’objectif de travailler une forme
à présenter en fin d’année lors d’une restitution.
< DANSE ET THÉÂTRE – LYCÉE DE L’HAUTIL À JOUY LE MOUTIER
Spectacles vus : Le Sacre #2 – Dominique Brun
Saison 2013/2014 : 9 élèves / 16 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Soraya Djebbar • Professeur : Caroline Lanoue
• Orientations : déplacement du corps dans l’espace, les élèves ont travaillé le lien de la danse et la respiration,
l’objet et les autres sur le plateau.
< DANSE ET CIRQUE – LYCÉE DE L’HAUTIL À JOUY LE MOUTIER
Spectacles vus : Smashed – Sean Gandini, The Roots – Kader Attou
Saison 2014/2015 : 9 élèves / 16 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Mathilde Huebert – école de cirque Cherche Trouve et Soraya Djebbar
• Orientations : découverte des arts du cirque par la pratique de différentes disciplines, notamment la jonglerie. La dimension du corps sera abordée dans un second temps par des ateliers de danse contemporaine.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 10 9
< DANSE – COLLÈGE LES HAUTIERS À MARINES
Spectacles vus : Œdipe Roi – Sophocle / Antoine Caubet, Cendrillon – Joël Pommerat, American Tabloïd – James
Ellroy / Nicolas Bigards
Saison 2013/2014 : 15 élèves / 11 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Lafeuille et Stéphane Fricous • Professeur : Annick Delcuse
• Orientations : découverte pour les collégiens de l’univers de la danse contemporaine à travers différentes
influences. Après une première rencontre autour du corps, ils ont plongé dans l’univers du hip hop.
Saison 2014/2015 : 39 élèves / 30 heures d’interventions
Spectacles vus dans le cadre du projet : The Roots – Kader Attou
• Artistes intervenants : Stéphane Fricous• Professeur : Annick
Delcuse
• Orientations : après la rencontre des enseignants avec Stéphane
Fricous lors de la saison 2013/2014, l'envie d’aller plus loin dans le
travail autour du hip hop s’est manifesté. La construction de la
danse comme un dessin géométrique apporte une dimension mathématique à explorer et à danser.
< DANSE – LYCÉE CAMILLE CLAUDEL À VAURÉAL
Saison 2013/2014 : 40 élèves / 22 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Laurence Bertagnol• Professeurs : Hélène Fournier, Marianka Baude-Dehaye et
Marc Pechon
• Orientations : Sur les sections MARVI, un travail d’inscription du corps dans l’espace a bien été mené par
la chorégraphe et les élèves de classe de seconde lors de six ateliers de sensibilisation-découverte chorégraphique / jeux avec l’objet. Malheureusement, le travail avec les premières et terminales de cette même section
s’est révélé difficile au vu de leur emploi du temps et de leurs périodes de stages. En accord avec Marianne
Calvayrac et le proviseur du Lycée, nous avons donc proposé aux élèves de classe de 1ère STD2A le travail
avec Laurence Bertagnol autour de la danse et des objets textiles, en particulier un vêtement : le manteau. Cet
atelier a été une vraie réussite.
PROJETS PLEC (PROJET LOCAL ÉDUCATIF CONCERTÉ)
Les projets PLEC sont des dispositifs artistiques mis en place avec le concours de la ville de Cergy dans des établissements du primaire. Ces ateliers concernent plusieurs classes des écoles communales et touchent donc un nombre
conséquent d’élèves. Leurs objectifs sont d’aborder, à travers la pratique de la danse et de la gestuelle, une pratique
artistique et pédagogique favorisant la découverte et l’éveil. Ces ateliers se concrétisent par un atelier en famille, à
L’–Théâtre des Arts ou au sein de l’école elle-même, au cours duquel les enfants pratiquent ce qu’ils ont appris avec
leurs parents et leurs proches.
< PLEC DANSE – ÉCOLE ÉLEMENTAIRE DU CHEMIN DUPUIS A CERGY
Spectacle vu : Otto – autobiographie d’un ours en peluche / Tomi Ungerer - Alban Coulaud
Saison 2013/2014 : 142 élèves / 62 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Fabrizio Pazzaglia • Professeur : Pascale Pequeux
• Orientations : Sensibilisation à l’expression corporelle par le biais de la danse contemporaine.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U S C O L A I R E • 1 10
V. AUTRES ACTIONS EN MILIEU SCOLAIRE
ATELIERS AUTO-FINANCÉS
Ces ateliers fonctionnent à l’image des ateliers artistiques, mais sont financés par les établissements scolaires euxmêmes. L’apostrophe y apporte quelquefois une contribution financière en fonction des partenariats menés.
< JOURNEE D’INTEGRATION PAR LE THEATRE
LYCÉE NOTRE-DAME DE LA COMPASSION À PONTOISE
Ce projet de stage doit son expérience à une collaboration de longue date avec cet établissement. Une enseignante en était à l’origine pour sa propre classe de seconde et ce temps fort ne concernait donc qu’un petit
groupe d’élèves. Au vu de la pertinence de cette action, la directrice du lycée a souhaité l’étendre à l’ensemble
du niveau de seconde c'est-à-dire aux 8 classes ; cette année cependant, ce stage n’a concerné que deux classes
car les autres classes ont fait une sortie au musée.
Public concerné : 2 classes de secondes allant de 35 à 37 élèves chacune soient environ 70 élèves / 18 heures
d’interventions au total
• Artistes intervenants : Bruno Ladet et Elodie Ségui• Professeurs : Madame Labussière et Madame Davy
• Orientations : Pendant une journée, les élèves découvrent la pratique théâtrale sous forme d’un atelier qui a
pour ambition pédagogique de les faire se connaître et de souder la classe. En effet, organisé en début d’année
scolaire, ce stage leur permet de faire connaissance et offre la possibilité aux enseignants de les découvrir dans
un contexte particulier.
<ATELIER THÉÂTRE AU LYCÉE DE LA NOUVELLE CHANCE AU SEIN DU LYCÉE ALFRED KASTLER
À CERGY
Spectacles vus : La vie de Galilée – Bertolt Brecht/Jean-François Sivadier, The roots – Kader Attou, Les enfants
de la terreur – Judith Depaule, Les insatiables – Hanokh Levin/Gloria Paris
Saison 2014/2015 : 13 élèves / 56 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Bruno Ladet • Professeur : Coralie Lallier
• Orientations : Le lycée de la Nouvelle Chance est un projet qui concerne les élèves décrocheurs. Ce sont des
jeunes gens qui ont connu ou connaissent encore de grandes difficultés. Comme tous les ans, l’enseignante
évoque la difficulté de l’absentéisme au sein du Lycée de la Nouvelle Chance. En outre, la peur de la confrontation aux regards des autres rend la question de la restitution finale compliquée. Ils travaillent cette année sur
le texte ADN de Denis Kelly, qui retrace l’histoire d’un groupe d’adolescents partis en forêt qui torturent violemment un de leurs camarades et le laissent pour mort. Mais l’adolescent ressurgit comme une bête sauvage :
il a survécu. Le groupe va alors devoir prendre une décision. Peut-on ôter une vie sans conséquence ? Une
pièce d’une tension inouïe, sur la panique, la culpabilité et le non-retour. En début de saison, en septembre
2014, les élèves ont eu l’occasion de rencontrer et d’échanger pendant toute une journée avec François Verret,
artiste en résidence, autour des thématiques de la mémoire et de l’histoire du XXe siècle face à leur histoire
personnelle. Ce fut un moment éprouvant pour certains, une première expérience du plateau pour d’autres.
//////////Paroles d’artistes/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Le but de l'atelier du LNC est évidemment de faire découvrir le théâtre aux élèves, mais aussi de les préparer au pas‐
sage du Baccalauréat option théâtre (les élèves y sont majoritairement inscrits). C'est un atelier classique dans son
déroulé sauf que depuis le début de l'année je suis intervenu chaque semaine en compagnie de Coralie Lallier (ensei‐
gnante). La régularité est importante car le public auquel nous sommes confrontés est plutôt "décrocheur". Au début de
l'année nous avons fait des exercices d'initiations, travail sur le corps, l'écoute, travail d'improvisation puis progressive‐
ment j'ai amené des textes. On travaille sur un texte de Dennis Kelly, ADN. C'est un texte intéressant au niveau de la forme
et du fond. Il est facile d'accès par rapport au langage (l’auteur est aussi scénariste de série), des personnages (ce sont
des jeunes gens) mais complexe dans le travail car il y a beaucoup de scènes de groupe ce qui nécessite un travail
d'écoute, de concentration et de présence. Je travaille un peu comme dans les autres ateliers ou option dans lesquels j'in‐
terviens en m'adaptant à la spécificité de ces jeunes, qui ont des qualités de présence sur le plateau et de maturité (ils
sont en moyenne un peu plus âgés que des lycéens) et qui en même temps sont irréguliers pour certains dans leur pré‐
sence en cours et qui ont de réelles difficultés avec le texte. » Bruno Ladet
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A U T R E S A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 1 1
< DISPOSITIF DIX MOIS D’ECOLE ET D’OPERA
Partenariat d’exception entre les académies de Paris, Versailles et Créteil et l’Opéra National de Paris, depuis
1991, Dix Mois d’École et d’Opéra est un programme unique destiné aux élèves relevant de l’Education prioritaire et n’ayant pas facilement accès à l’Art et à la Culture. Il s’agit pour toutes les équipes pédagogiques engagées dans cette action pendant deux années consécutives, de contribuer à la réussite de chaque élève en développant des parcours pluridisciplinaires à haute teneur artistique et culturelle, en appui sur l’univers de l’Opéra.
Dans le cadre d’une démarche de projet, les visites des quatre sites de l’Opéra National de Paris, les rencontres régulières avec les professionnels de l’Opéra, les invitations aux répétitions et représentations d’opéras et
de ballets nourrissent les projets des classes. Grâce au mécénat dont bénéficie le programme Dix Mois d’École
et d’Opéra, ces projets peuvent être enrichis par des ateliers permettant aux élèves de s’engager dans une pratique artistique – danse, chant, musique, théâtre, arts visuels.
< LYCÉE DE PRONY À ASNIÈRES-SUR-SEINE
Saison 2013/2014 : 21 élèves de seconde / 23 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Marc Prin • Professeur : Xavier Garcia
• Orientations : les élèves ont bénéficié des actions mises en place avec l’Opéra de Paris en découvrant les coulisses de ce lieu de patrimoine. Ils ont ensuite travaillé autour du théâtre à travers des exercices de mise en
espace et d’improvisation.
< COLLÈGE NICOLAS COPERNIC À MONTMAGNY
Saison 2013/2014 : 29 élèves de quatrième / 40 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Corinne Barbara et Flavie Hennion • Professeur : Virginie Verbeque
• Orientations : les élèves ont bénéficié des actions mises en place avec l’Opéra de Paris en découvrant les coulisses de ce lieu de patrimoine. Ils ont ensuite pu s’initier à la danse contemporaine par le corps, avec deux danseuses professionnelles. Une petite restitution le 19 juin, ouverte à l’ensemble des élèves de l’établissement, a
permis de clôturer le projet autour des « Divas » : ces figures féminines marquantes dans l’art lyrique qui ont
traversé le temps via les œuvres qui leur rendent hommage.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A U T R E S A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 1 2
VI. ACTIONS EN MILIEU EXTRA SCOLAIRE
ATELIERS DE PRATIQUE ARTISTIQUE
Ces ateliers fonctionnent à l’image des ateliers artistiques, mais sont financés par les associations ou les structures
elles-mêmes. L’apostrophe y apporte quelquefois une contribution financière en fonction de la nature du partenariat.
En 2014 il s’est agit de :
< ATELIER THÉÂTRE À L’ESPACE LARRIS-MARADAS À PONTOISE
Spectacles vus dans l’année : Tempus Fugit ? - Cirque Plume, Le petit poucet – Charles Perrault/Laurent
Gutmann
Saison 2013/2014 : 25 enfants de 6 à 9 ans / 38 heures d’interventions
• Artiste intervenant : Bruno Ladet • Coordinatrice du projet au sein de la structure : Nathalie d’Angela
• Orientations : Initiation à la pratique théâtrale par des échauffements, jeux et exercices, sur l’écoute et l’imaginaire des enfants avec comme objectif de faire l’expérience de son propre corps. Après ces quelques mois de
travail, les enfants ont proposé d’improviser autour de sketchs sur les « Jeux de square » qu’ils nous ont présentés lors de la restitution du vendredi 16 mai. Les décors, très imaginatifs, avaient été fabriqués par un autre
groupe d’enfants de la maison de quartier. De nombreux parents étaient présents, ravis de voir le travail de leur
progéniture sur scène. Un goûter convivial a été partagé par tous à la fin.
< ATELIER MARIONNETTES À LA MAS (MAISON
D’ACCUEIL SPÉCIALISÉE) L’ORÉE DE CARNELLE,
CENTRE HOSPITALIER DE BEAUMONT-SUR-OISE
Spectacles vus dans l’année : Le petit poucet – Charles
Perrault/Laurent Gutmann, Térez Montcalm, Cendrillon
de Joël Pommerat, Noces de sang & Suite Flamenca par la
Compagnie Antonio Gadès.
Saison 2013/2014 : 8 adultes / 25,5 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Virginie Castelli • Éducatrice :
Eunide Kancel
• Orientations : conception et manipulation de marottes
à l’image des résidents de la M.A.S. Improvisations théâtrales simples, travail autour de l’imaginaire et de l’objet
« marionnette ». Conception d’une petite histoire relevant du quotidien afin de permettre une restitution de fin
de saison au début du mois de juin : derrière un castelet,
chacun a participé à l’aventure d’un voyage imaginaire
présenté avec un peu de texte et de manipulation. Une
belle réussite
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< CULTURE A L’HÔPITAL À L’HÔPITAL RENÉ DUBOS À PONTOISE
A l’hôpital René Dubos, au sein du service de psychopathologie de l’adolescent et du jeune adulte.
Le centre hospitalier René-Dubos compte 140 lits au total en psychiatrie générale et infanto-juvénile. Ces services forment le Pôle de « Psychiatrie, Addictologie et Médecine pénitentiaire ». Le Service de psychopathologie de l'adolescent et du jeune adulte crée l'hôpital de jour « L’Esquisse » en 2007 et, en 2011, l'unité d'hospitalisation Lou-Andréas-Salomé. Sa mission est de répondre aux besoins spécifiques des problématiques adolescentes (troubles relationnels propres à cet âge) et aux pathologies émergentes de l’adolescence (inhibition,
passages à l’acte auto ou hétéro-agressifs, phobie scolaire, addictions, troubles des conduites alimentaires,
dépression, troubles psychotiques apparaissant à l’adolescence…)
Objectif du projet
Les ateliers sont conçus comme des outils du travail thérapeutique.
Ils offrent un espace de médiation favorisant les processus de symbolisation. Ils proposent des points d'appui
et des supports d'expression appropriés aux jeunes concernés et à leur clinique. Les artistes qui mènent les ateliers sont accompagnés par l’équipe soignante; l’artiste intervient en sa place d’artiste. C’est le processus de
création qui est visé. C’est de ce processus même qu’est attendu l’effet thérapeutique.
1/ Les ateliers artistiques hebdomadaires
Les ateliers se déroulent de janvier à décembre. L'ensemble des ateliers se déroule à un rythme hebdomadaire,
sauf pendant les périodes de vacances scolaires. Chaque atelier s’est vu désigné un soignant référent qui participe à l’atelier et assure l’encadrement des jeunes. Le temps de pratique artistique est encadré de deux brèves
réunions avec l'artiste concerné, l’infirmier référent de l’activité et le psychiatre ou le psychologue :
• la première a lieu avec l'artiste avant chaque atelier afin de leur transmettre des informations nécessaires à la
compréhension du groupe et leur permettre de s’adapter ainsi aux différentes dynamiques, mais aussi de faciliter le repérage des mouvements du groupe ou des adolescents qui peuvent amener l'artiste à s’appuyer sur
l’infirmière référente de l’atelier.
• la seconde offre un temps pour une brève mise en mots après chaque atelier.
Ces réunions permettent de favoriser la continuité dans la prise en charge des adolescents et dans la transmission des éléments cliniques surgissant au sein de l'atelier, auprès des autres soignants notamment.
Elles ont également pour fonction de ne pas laisser les organisateurs et les soignants dans un espace psychique
proche de celui de l’adolescent, c'est-à-dire pauvre en symbolisation. Elles favorisent aussi le partage, entre les
soignants et les artistes. Un psychologue ou le psychiatre participe à cette réunion.
< ATELIER THÉÂTRE « PAROLES DE FORCE » AU SERVICE LOU ANDRÉAS-SALOMÉ
Au service Lou-Andréas-Salomé, la fréquentation des adolescents hospitalisés à l'atelier "Paroles de force" en
2014 a été de 6 adolescents, avec une présence de 8 adolescents maximum et de 3 adolescents minimum.
Service d’hospitalisation à temps plein, le service accueille au maximum 10 jeunes.
Nombre d’heures d’interventions : 65 h • Artistes intervenants : Elodie Ségui • Coordinateurs du projet au
sein de la structure : Xavier Fargeas, Aïcha Chaouche
• Orientations : L’atelier « Paroles de force » est construit autour de trois axes : la conscience de corps, l’expression de notre individualité et la confiance en soi.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 14
//////////Paroles d’artistes///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Ces exercices ont pour objectif de prendre conscience des outils dont nous disposons, afin de nous exprimer. Ils
permettent également d’appréhender nos limites et nos peurs. Il s’agit, ici, de nous confronter à notre propre
regard et ainsi qu’à celui des autres. Cela peut permettre de conscientiser que nos capacités sont à portée de
main et que nous pouvons nous en saisir si nous acceptons de ne pas être parfait et de sortir de la peur d’être
jugé. Le plaisir de faire ensemble est un des objectifs de cet atelier et permet d’oublier ses inhibitions. »
« L'atelier en Pédopsychiatrie de l’adolescence est un moment riche également d’expérimentation. Ce sont les
jeunes qui m'apprennent, qui me guident. Aucun atelier ne se ressemble. Chaque jeune arrive au sein de l'atelier
avec une pathologie mais également, plus que d'autres jeunes du même âge, avec une appréhension, une
angoisse quant à leur image, à ce qu'ils renvoient au groupe, au personnel, ainsi qu'à eux‐mêmes. Tout mon tra‐
vail est d’amener de l'humour sur le rapport que l'on entretient avec son image. Je tente de casser la peur du ridi‐
cule afin de permettre une parole ou une expression quant à leur individualité. Je les invite à partir à la décou‐
verte de leurs voix, leurs corps, leurs énergies et leurs imaginations. Tout le travail est de dire tu peux t'aimer bien,
de les rassurer et de les regarder jouer, bouger, parler, de les amener à reconnaître leur beauté. »
Elodie Ségui
< ATELIERS ARTISTIQUES À L’HÔPITAL DE JOUR « L’ESQUISSE »
45 adolescents ont été accueillis au cours de l’année 2014 à l’Esquisse et ont régulièrement fréquenté les ateliers artistiques.
Ces jeunes âgés de 12 à 20 ans présentent des pathologies et des symptomatologies lourdes, justifiant d’une
durée de séjour en augmentation ces dernières années (en 2013, la moyenne est de 9 mois 1/2 mais varie entre
2 mois 1/2 pour les adolescents venant en attente d'une place dans l'institution qui devra les accueillir et 16
mois 1/2 pour les adolescents qui bénéficient d'une prise en charge globale à l'Esquisse. Le nombre maximal
de jeunes lors de chaque atelier est de 10 inscrits.
Coordinateurs du projet au sein de la structure : Christine Lantran-Davoux, Xavier Gassmann
• Atelier Théâtre
Nombre d’heures d’interventions : 87 h • Artistes intervenants : Françoise Viallon-Murphy
• Orientations : Dans un premier temps, relaxation, assouplissement, prise de conscience des segments
du corps, des articulations, de la respiration. Les exercices évoluent ensuite vers le travail de la voix, du
corps dans l’espace, de la relation au partenaire. Enfin, après des exercices ludiques et des improvisations à partir de thèmes variés, le travail s'oriente autour du texte: des courtes scènes tirées de After
Liverpool de James Saunders et Les enchaînés de Philippe Dorin.
//////////Paroles d’artistes/////////////////////////
« Cela fait quatre ans désormais que je poursuis ce
travail avec les adolescents et l’équipe médicale de
l’Esquisse à l’hôpital de Pontoise, et je puis constater
que quelque chose s’est construit entre les artistes,
l’équipe médicale et les adolescents. Dû à la répétition
des ateliers croisés, du colloque de novembre 2013 sur
l’art, l’adolescence et la création et à la permanence
dans le temps de ce travail. Travail de création pour
l’artiste : comment insuffler le geste créateur de vita‐
lité chez l’adolescent ?, chercher l’endroit par lequel on
va pouvoir faire bouger l’inhibition, trouver avec l’ou‐
til du théâtre comment les ramener à plus de vie.
Quelque chose se fortifie et s’invente au fur et à
mesure des rencontres et des années et ne demande
qu’à se perpétuer. Il serait dommage de s’arrêter en
chemin. »
Françoise Viallon‐Murphy
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 1 5
• Atelier d’écriture « du Cœur à la Main » :
Nombre d’heures d’interventions : 48 h • Artistes intervenants : Félix Pruvost
• Orientations : Il y a trois phases dans l’atelier « du Cœur à la Main » : une phase d’explication des
jeux et contraintes d’écriture, une phase d’écriture, une phase de lecture par leurs auteurs des textes
écrits.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Le plus souvent, les contraintes d’écriture se créent à partir d’auteurs importants pour moi. Perec, Kafka,
Koltès, Kincaid, Rimbaud, Brel, Aragon, Vila‐Matas, Chevillard, Césaire, Calaferte, Michaux, Artaud, Ito
Naga et bien d’autres… Ainsi, en même temps que de donner l’explication du jeu à venir, je lis ces textes. Je
ne lis pas que pour l’exercice, je lis aussi pour faire entendre ces écritures que j’aime, parce qu’elles me sem‐
blent importantes à transmettre et souvent aussi, par rapport à la situation des ados à ce moment‐là. »
« Il y a toujours beaucoup de silence à ce moment‐là [l’écriture], chacun bien sûr étant sur son texte, mais
ce silence dure aussi après avoir écrit, ou avant de commencer. Il y a du silence dans ce qu’il représente de
disponibilité constructive, de concentration, d’ouverture. Du silence comme nous en offre peu la vie d’au‐
jourd’hui par ailleurs. Une forme d’écoute du monde pas si souvent rencontrée (surtout à cet âge, il me
semble, mais c’est peut‐être encore un cliché). »
Félix Pruvost
2/Les Ateliers croisés
Durant les vacances scolaires, des ateliers nommés « ateliers croisés » sont programmés. Menés par au moins
deux artistes, dans un même lieu pendant une journée, ils ont pour but de croiser les pratiques avec un groupe
d’adolescents. Les énergies des différents artistes et des adolescents se rencontrent, se potentialisent et amènent des créations des uns et des autres.
Suite à un atelier croisé mené en 2013 qui a permis de réunir Alvaro Morell, Agnès Caffier et Anne-Lise
Maurice, les trois artistes ont émis le souhait de se trouver à nouveau réunis afin de développer un projet intitulé "Sens/Sensation".
Aussi, en 2014, deux ateliers liés à ce projet ont eu lieu. Axés autour de la relation du corps à la sensation, il
s'agit pour les adolescents d'expérimenter leurs sens. Partant du toucher, et du contact de leur main avec une
matière naturelle (terre, épine, pierre, sable....), les adolescents explorent les sensations qui découlent de cette
rencontre. Ils les formulent, tout d'abord par des mots, qu'ils traduisent ensuite en mouvement avec la danse.
Ils écrivent une phrase chorégraphique qui est ensuite mise en jeu de manière individuelle, puis collective, par
l'intermédiaire du théâtre d'ombres. Chaque atelier donne lieu à une trace vidéo, où chaque étape est retracée,
partant du fragment sensation pour atteindre l'expression du corps dans son ensemble.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Une fois par mois, est proposé aux adolescents et aux artistes de « croiser » « leurs » ateliers. Faire se
rencontrer les différentes pratiques artistiques, les adolescents et les artistes. On va se découvrir, tâtonner,
se confronter, s’interroger, travailler ensemble et séparément mais côte à côte. « Croiser le fer » (et le
faire) avec les autres artistes : musique, écriture, danse, afin de favoriser le geste créateur : la richesse
qu’apporte la transversalité des arts. Pour ces adolescents, c’est la boucle qui se reboucle, ils s’aperçoivent
que le point commun à tous ces ateliers qu’ils ont entrepris, c’est la créativité, l’inventivité, la découverte
de possibles à partir de soi et peut‐être, enfin, la naissance d’un désir et la redécouverte de leur vitalité. »
Françoise Viallon‐Murphy
« Concernant l'outil caméra qui accompagne cette journée, il permet aux adolescents d'expérimenter le
regard (puisqu'ils se filment entre eux, filment ces mains qui explorent les matières, et réalisent la prise de
son, souvent objet de surprise et de découverte, tant le monde sonore engendré par le contact des mains
et des matières est plein de richesse). »
Anne‐Lise Maurice
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 16
3/Travail de réflexion clinique
De manière mensuelle, artistes et équipe soignante se réunissent. En partenariat avec le Centre de recherches
psychanalyse, médecine et société - (CRPMS) de l'Université Paris 7, un travail de réflexion clinique est mis
en place, auquel sont étroitement associés les artistes.
Ces réunions favorisent une mise au travail collective de ce qui est perçu des mouvements mis en œuvre dans
les ateliers, que ce soit du côté de la dynamique du groupe, des traits marquants qui jalonnent la vie de l’atelier, ou encore des transformations observées. Il est fait appel ici avant tout à ce que l’artiste peut observer du
cheminement créatif des adolescents, sur la manière dont chacun parvient ou non à investir l’objet, à esquisser une trace singulière. Il ne s’agit pas ici d’une quelconque réunion de synthèse mais bien d’une élaboration
partagée de cette pratique des ateliers visant à en constituer la trame.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Les réunion soignants/artistes sont des moments forts où la pratique se met en questions plus vastes,
plus larges. C’est un moment extrêmement fédérateur : c’est à ce moment que l’on voit vraiment que nous
sommes une équipe. Très dissemblables dans nos approches, nous nous retrouvons dans le partage d’une
même cause : la rencontre heureuse du soin et de l’art. »
Félix Pruvost
4/ Le rapport à la cité
Les ateliers ont lieu principalement dans l'enceinte de l'hôpital. Mais, de manière quasi mensuelle, des ateliers
extra-hospitaliers sont organisés à L'apostrophe – Théâtre des Louvrais pour les jeunes inscrits à l’hôpital de
jour. Ces ateliers s’ancrent dans une complémentarité avec les ateliers intra-hospitaliers. Ils ont l'intérêt de promouvoir une dynamique entre l'intérieur et l'extérieur de l'institution, de les inscrire dans un territoire de proximité.
De plus, L’apostrophe organise régulièrement des visites du Théâtre des Louvrais : une opportunité pour les
jeunes de découvrir les coulisses d’un équipement de cette qualité et l’occasion de se familiariser avec le lieu.
Enfin, tout au long de l'année, les jeunes fréquentent également la scène nationale en assistant à des spectacles. Des temps de rencontre avec les artistes programmés ont également lieu.
Dans le cadre d'un abonnement avec la structure hospitalière, ces sorties aux spectacles sont également proposées à tous les adolescents et jeunes adultes fréquentant le service de psychopathologie. La sélection des sorties est élaborée en concertation avec l'équipe soignante et l'attachée des relations aux publics du théâtre en
fonction du projet, des thématiques soulevées par les œuvres artistiques… Une sensibilisation spécifique en
lien avec chaque spectacle auprès des jeunes est menée en amont de leur venue au théâtre.
En octobre 2014, les jeunes ont assisté à une représentation du spectacle Le Yark, mis en scène par Elodie Ségui
et programmé à L'apostrophe. Les adolescents de l'atelier théâtre "Paroles de force" ont ainsi pu voir leur intervenante sous une autre facette. Ils ont échangé avec elle à l'issue de la représentation.
Spectacles vus dans le cadre du projet : Le Yark - Elodie Ségui, Hansel et Gretel – Jacob et Wilhelm Grimm/La
Cordonnerie, La constellation du chien – Pascal Chevarie/Alban Coulaud
< STAGE DANSE À L’I.U.F.M. – CERGY
Spectacles vus dans l’année : Swan Lake de Dada Masilo, Polices ! de Sonia Chiambretto et Rachid Ouramdane
et le Ballet du Grand Théâtre de Genève – programme Benjamin Millepied.
15 étudiants stagiaires / 2 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Philippe Lafeuille • Enseignante : Sabine Khuong
• Orientations : Initiation à la danse classique avec ouverture sur la réécriture d’une œuvre et le métissage avec
la danse contemporaine, à l’univers de la chorégraphe Dada Masilo et à la construction de son spectacle, Swan
Lake.
//////////Paroles d’enseignants////////////////////////////////////////////////////////////////////
« L'atelier avec Philippe s’est très bien passé, avec de vrais moments de danse, beaucoup d’humour et
d'autodérision et des conseils avisés pour mes étudiantes qui passent leur solo de danse la semaine pro‐
chaine ! »
Sabine Khuong
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 17
< ATELIER D’ÉCRITURE – UNION DES JEUNES AVOCATS – MAISON DES AVOCATS À PONTOISE
15 avocats / 5 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Agnès Marietta • Coordinateur : Alexandre Buicanges
• Orientations : Projet d’écriture « Petites pratiques privées ». L’Union des Jeunes Avocats du Val d’Oise a sa
troupe de théâtre « La revue de l’UJA ». Composée d’une quinzaine d’avocats, la troupe vise à porter sur scène
des pièces écrites par Alexandre Buicanges. Cet avait sollicité le concours de L’apostrophe pour l’aider dans
son travail d’écriture.
Deux rencontres avaient alors eu lieu (les 16 et 23 janvier 2014) avec Agnès Marietta, dramaturge et romancière, artiste associée à la scène nationale. Le projet n’est pas allé au-delà, les axes d’écriture visés par l’UJA,
possédant en son sein des ressources d’écriture dramatique, ne correspondaient pas à l’orientation artistique
de l’artiste.
< ATELIER THÉÂTRE – UNIVERSITÉ DE CERGY-PONTOISE – LICENCE PROFESSIONNELLE EN
MÉDIATION CULTURELLE – PARCOURS SPECTACLE VIVANT
15 étudiants stagiaires / 3,5 heures d’interventions
• Artistes intervenants : Cyril Dubreuil • Coordinateur : Sylvie Brodziak
• Orientations : après avoir traversé pendant une année, en classe, l’histoire des politiques culturelles, la communication institutionnelle ou la façon dont se conçoit une action de médiation en séance de travaux dirigés,
les étudiants sont invités à participer à une formation de trois jours in situ, au Théâtre des Louvrais. Au programme, rencontres avec des professionnels de l’édition, de la programmation jeunes publics, des relations aux
publics spécifiquement en lien avec les publics jeunes, initiation à la pratique théâtrale menée par un comédien
professionnel associé à la scène nationale… ou comment ne pas oublier que l’on doit aussi aborder le théâtre
par le corps !
< ATELIER ÉCRITURE À LA MAISON D’ARRÊT DU VAL D’OISE – OSNY
(sur ce projet, la MAVO est aussi en partenariat avec le Château de la Roche-Guyon et l’Ensemble musical Zellig
de façon à combiner ateliers d'écriture et musiques improvisées)
9 détenus majeurs / 20 heures d’interventions sur un module de trois mois
• Artistes intervenants : Agnès Marietta • Coordinateur : Christiane Laversin
• Orientations : se réapproprier l’outil de l’écriture pour déverrouiller son imaginaire. Créer un groupe où la
parole peut être exprimée sans tabou et en confiance. Autour d’un thème, « Désirs d’ailleurs », soufflé par Ivan
Morane, metteur en scène, l’objectif était d’amener les participants à créer leurs textes et musiques, encadrés,
épaulés, encouragés par Etienne Lamaison, musicien-compositeur et Agnès Marietta, auteure.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Dès le démarrage, le groupe a été extrêmement enthousiaste, réactif et participatif.
Nous avons bénéficié de la présence de détenus qui se sont véritablement engagés dans le projet et qui ont
constitué un noyau dur toujours investi, toujours créatif, toujours porteur.
Les séances animées conjointement avec Etienne se sont déroulées à la perfection. Le fait de diriger à deux
n’a posé aucun souci, tout de suite nous avons trouvé notre place et les participants ont été très coopéra‐
tifs même dans des exercices qui les mettaient un peu mal à l’aise.
Le choix du thème, auquel j’étais un peu réticente au départ a été très judicieux. Il nous a permis d’explo‐
rer à la fois les souvenirs, les racines, les origines et les paysages qui manquent quand on est incarcéré.
Les points négatifs sont ceux de l’assiduité pour certains. Il y a le lot des aléas de la vie en incarcération –
parloirs, visite médicale, retard des gardiens – et aussi le manque de régularité. Nous en avons « pâti »,
surtout pour la restitution où il était difficile de fixer des déplacements puisque les participants n’étaient
pas les mêmes d’une séance à l’autre.
Pour ma part, je suis très fière du travail d’écriture et de composition qui a été réalisé et à la fin de la res‐
titution, nous étions tous extrêmement émus du résultat.
Le projet était ambitieux mais très stimulant pour tout le monde. Avec Etienne Lamaison, nous avons très
bien fonctionné ensemble. »
Agnès Marietta
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 1 8
< ATELIER MARIONNETTES À LA MAISON D’ARRÊT DU VAL D’OISE – OSNY
10 détenus majeurs / 20 heures d’interventions sur un stage de deux semaines au mois de juillet
• Artistes intervenants : Virginie Castelli • Coordinatrice : Christiane Laversin
• Orientations : La proposition de travail a été de créer des marionnettes à partir du thème “Rêves – rêves d'enfant” puis de les mettre en jeu en leur imaginant une personnalité et une histoire, et enfin de les mettre en
espace en imaginant un mini-scénario.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Le groupe a été très solidaire, un climat de respect et de curiosité s'est installé assez rapidement, tant
au niveau du travail que de chacun. Il s'est dégagé une sorte “d'harmonie” qui a facilité la création en per‐
mettant l'expression des individualités, une liberté dans les échanges et une coopération tout au long du
travail. »
Virginie Castelli
< ATELIER CONTES À LA MAISON D’ARRÊT DU VAL D’OISE – OSNY
8 détenus majeurs / 18 heures d’interventions sur un module de trois mois
• Artistes intervenants : Françoise Damour • Coordinatrice : Christiane Laversin
• Orientations : travail sur le rôle, l’histoire et l’attitude du conteur. Jeux de langages, exercices à partir de sons
ou de poèmes pour travailler la voix, le souffle. Exercices physiques de décontraction. Travail de groupe par
deux ou trois pour une création autour du personnage de « Nasreddine » notamment.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« Le groupe était réduit mais les séances étaient denses. Beaucoup de belles choses ont été exprimées. Ce
fut un groupe "particulier" qu'il fallait redynamiser à chaque fois pour pouvoir avoir un rendu efficace et
sobre. Chaque participant apportait sa pierre à la construction des séances. Je me souviens d'un jour où
notre Tchéchène, pendant que j'étais à faire avec eux un travail de décontraction sur les doigts, s'est mis
à fredonner une comptine russe apprise à l'école. Il l'a chantée à nouveau, nous avons travaillé sur le nom‐
bre de pieds et l'avons traduite en français en fonction des pieds pour la chanter en chœur. Cette année,
comme les autres d'ailleurs, j'ai beaucoup reçu lors de ces séances : richesses que je n'aurais pas trouvées
ailleurs, hommes avant d'être détenus, bonheur et rire. Chacun me suivra dans mes pas de conteuses, sera
présent dans mon cœur. Merci à L'apostrophe pour son suivi efficace et à Mme Laversin pour son accueil
chaleureux et sa présence régulière. »
Françoise Damour
< ATELIER THÉÂTRE-CLOWN À LA MAISON D’ARRÊT DU VAL D’OISE – OSNY
15 détenus majeurs / 20 heures d’interventions sur un module de trois mois
• Artistes intervenants : Brice Cousin • Coordinatrice : Christiane Laversin
• Orientations : exercices d’improvisations, histoire du clown et théorie sur ses techniques, naissance des
clowns, rencontre de Clowns, tours de piste et construction d’une saynète. Le stage s’est conclu par une restitution, pour un public restreint, du travail et des trois saynètes que les détenus avaient imaginées pendant la
semaine.
//////////Paroles d’artistes////////////////////////////////////////////////////////////////////////
« A la différence de mon dernier groupe, celui‐ci était très attentif. Beaucoup avaient déjà participé à des
stages de théâtre ce qui facilite l’écoute. Les détenus ont beaucoup d’énergie et je pense qu’ils ont été sur‐
pris par la délicatesse que demande la pratique du clown. Bien sûr, certains ont plus d’envies que d’autres,
mais au final tout le monde a participé. Certains ont joué, d’autres ont orchestré, ou encore ont été les
spectateurs attentifs nécessaires à l’arrivée du clown. (…) Ce fut pour moi une semaine dure mais agréa‐
ble. Il faut « remettre les pendules à l’heure » parfois, mais c’est le jeu. Et ce qu’ils m’ont apporté en termes
de retours d’attention me montre si je suis sur la bonne voie. Il faut donner beaucoup mais si on les touche
ils le rendent au centuple. »
Brice Cousin
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 1 9
SENSIBILISATIONS EN AMONT DES SPECTACLES
Le Théâtre est le lieu de l'attention, mais ce n'est pas une mince affaire que
de se rendre disponible pour la réception d'une œuvre. Ainsi, il est important pour la scène nationale, d'accompagner les premiers pas dans l'univers
du spectacle vivant et de donner des clés de compréhension sur la proposition artistique abordée. Être spectateur est un apprentissage ; il faut à la
fois laisser opérer son imaginaire, apprendre à partager un moment avec
les autres et s'approprier un lieu. Pour cela, le service des relations
publiques s'emploie à rencontrer les nouveaux spectateurs mais aussi les
plus aguerris pour permettre à chacun de faire de nos lieux, les leurs.
A la fin de l'année 2014, une nouveauté a vu le jour… un carnet de découverte du spectacle vivant à l'adresse des plus jeunes spectateurs ! Celui-ci a
été conçu afin de permettre aux élèves de noter leur ressenti et de découvrir de manière ludique le monde du spectacle vivant ainsi que la scène
nationale. Une charte du spectateur a été rédigée afin que chacun prenne
conscience de l’investissement nécessaire que réclame le spectacle vivant,
et pour que nos futurs spectateurs soient d’autant plus responsables. En
2014, 378 jeunes spectateurs ont bénéficié de cet accompagnement supplémentaire.
En 2014, l'équipe des relations publiques a sensibilisé 5906 spectateurs au cours de 195 rencontres avec les différentes
structures du territoire.
>Otto, autobiographie d'un ours en peluche • 385 spectateurs sensibilisés au cours de 18 séances
>Souls • 23 spectateurs sensibilisés au cours d’une séance
>Les Revenants • 72 spectateurs sensibilisés au cours de 3 séances
>L’aurore • 105 spectateurs sensibilisés au cours de 5 séances, dont 3 séances en compagnie d’Alain Moget (soient 75
spectateurs)
>Le Petit Poucet • 235 spectateurs sensibilisés au cours de 11 séances
>Tempus fugit ? • 221 spectateurs sensibilisés au cours de 9 séances
>Abd Al Malik : L’art et la révolte • 9 spectateurs sensibilisés au cours d’une séance
>Mon Amoureux noueux pommier • 607 spectateurs sensibilisés au cours de 10 séances
>Immortels • 16 spectateurs sensibilisés au cours d’une séance
>Sacre #2 • 125 spectateurs sensibilisés au cours de 4 séances
>Cendrillon • 331 spectateurs sensibilisés au cours de 14 séances
>American Tabloïd • 260 spectateurs sensibilisés au cours de 10 séances
>La Vie de Galilée • 94 spectateurs sensibilisés au cours de 2 séances
>Le Yark • 769 spectateurs sensibilisés au cours de 27 séances
>Cendrillon • 58 spectateurs sensibilisés au cours d’une séance
>Du Bon usage du cannibalisme • 39 spectateurs sensibilisés au cours d’une séance
>Smashed • 60 spectateurs sensibilisés au cours de 2 séances
>The Roots • 940 spectateurs sensibilisés au cours de 16 séances
>Les Insatiables • 38 spectateurs sensibilisés au cours de 2 séances
>Hansel et Gretel • 1519 spectateurs sensibilisés au cours de 57 séances
AU TOTAL : 5 906 spectateurs sensibilisés au cours de 195 séances
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 2 0
LES STAGES EN DIRECTION DES ENSEIGNANTS
Redevenir élève le temps d’une formation a du bon. La collaboration entre la DAAC au Rectorat de Versailles et
L’apostrophe se poursuit depuis plusieurs années dans le cadre du Programme Académique de Formation. Via la
Délégation Académique de l’Action Culturelle, la scène nationale propose aux enseignants du Val d'Oise de suivre
des stages de pratique et de découverte théâtrale.
En 2014, les deux stages au programme ont pris appui sur des spectacles de la programmation. L’écriture d’un auteur
− que ce soit Jean-Paul Wenzel ou Fabrice Melquiot −, sa dramaturgie, la singularité de son langage… Autant de
points qu’il devient alors possible d’aborder très concrètement.
<Stage
« Travail théâtral: dramaturgie à l'œuvre »
par Jean-Paul Wenzel autour de Tout un homme
21, 22, 23 janvier à L’ – Théâtre des Louvrais / Pontoise
Ce stage permet aux professeurs participants d’approfondir leur expérience du travail théâtral face à une œuvre
portée au plateau, en l’occurrence Tout un homme de Jean-Paul Wenzel. Ce dernier, qui menait le stage, s’est
appuyé durant les trois jours sur son propre travail en tant qu’auteur et metteur en scène.
Ce stage a été l'occasion pour les seize professeurs de faire une rencontre riche avec un professionnel autour
de la thématique « du récit au théâtre ». Les participants ont ainsi découvert une démarche de création originale, nourrie d’allers-retours entre fiction, réalité,
rencontres, écriture et plateau. Cette forme de théâtre documentaire est en effet nourrie de témoignages
et de rencontres qu’il a faites en Lorraine et d’entretiens menés par l’Université de Metz auprès de
mineurs maghrébins et de leurs familles. Jean-Paul
Wenzel a proposé aux participants de construire une
adaptation du texte, d’expérimenter le passage du
récit au théâtre et de se confronter à la question du
présent de l’acteur.
Chacun des participants a achevé le stage avec l’envie de réinvestir ce qu’il avait expérimenté dans son
cadre professionnel. Animant bien souvent des ateliers théâtraux dans leurs établissements respectifs,
les professeurs ont salué la dramaturgie active mise
en place par l’artiste.
<Stage
« Jeu dramatique, approche »
par Myriam Assouline et Armelle Bérengier autour de Aucun homme n’est une île de Fabrice
Melquiot
18, 19, 20 novembre à L’ – Théâtre des Louvrais / Pontoise
Ce stage s’adressait à tous les professeurs d’Ile de France en charge d’un enseignement théâtre au sein de leur
établissement. Pendant trois jours, 27 stagiaires ont travaillé avec Myriam Assouline et Armelle Bérengier,
deux comédiennes et metteures en scène qui ont pris le relais de Mylène Padoan, qui animait ces stages depuis
de nombreuses années et désormais partie à la retraite. Le but de ce stage était d’aborder le jeu dramatique en
s’appuyant sur des extraits d’Aucun homme n’est une île de Fabrice Melquiot, spectacle jeune public, présenté à
L’apostrophe – Théâtre des Louvrais dans une mise en scène de Roland Auzet, les 9, 10, et 11 janvier 2015.
Ce stage avait pour enjeu d’amener les enseignants à mieux percevoir les démarches et les processus qui constituent le travail théâtral, et cela à travers une approche à la fois empirique et théorique.
A travers des activités variées, les enseignants ont abordé successivement la disponibilité, l’écoute de soi et des
autres, la justesse de l’expression corporelle ainsi que l’improvisation. Une fois assimilés, ces jeux-exercices ont
donné lieu, le dernier jour, à la construction de séquences dramatisées autour de l’œuvre de Fabrice Melquiot.
Renouant avec grand plaisir avec la pratique, les stagiaires ont été nombreux à émettre le souhait de poursuivre le travail via le stage d’approfondissement prévu début 2015.
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 21
TD UNIVERSITÉ
Saison 2013/2014 : 17 étudiants pour 75 heures de cours sur les deux semestres
Saison 2014/2015 : 14 étudiants pour 75 heures de cours sur les deux semestres
L’atelier de pratique théâtrale est un module d’exploration proposé aux étudiants en première année de lettres
modernes de l’Université de Cergy-Pontoise. Cet atelier de 3 heures, qui se déroule tous les lundis après-midi en salle
de répétition à L’apostrophe - Théâtre des Louvrais, de septembre à mai, est intégré à part entière dans leur cursus
universitaire. Ce TD est mené par Jean-Paul Rouvrais, comédien et metteur en scène associé à la scène nationale. Il
permet d'appréhender différentes techniques théâtrales et bases du jeu d’acteur et de développer l'analyse critique de
spectacles professionnels. En effet, dans le cadre de ce TD, les étudiants doivent assister à trois spectacles minimum
par semestre présentés à L’apostrophe. Ces spectacles permettent aux étudiants d’aiguiser leur esprit critique et de
s’interroger sur la place et le rôle du spectateur.
La majorité des étudiants inscrits au premier semestre sont revenus au second semestre afin de poursuivre le travail
et de préparer la représentation de fin d’année. En effet, cette formation trouve un aboutissement stimulant dans La
Folle Nuit du Théâtre Universitaire, mise en place par le service culturel de l’Université. Le samedi 10 mai 2014, ils ont
présenté une création collective Tais toi ! dans l’Amphithéâtre Lwoff de l’université. Histoire d’un frère et d’une sœur
qui s’aiment pour échapper aux adultes, le texte, brut et violent, a permis aux étudiants de s’investir pleinement dans
la pièce. Des applaudissements nourris les ont récompensés de leur audace.
A la rentrée de septembre, un nouveau groupe, un peu moins nombreux que l'année universitaire précédente, s’est inscrit au TD. Au cours de l'année 2014/2015, ils travaillent à partir de Désorganisés, un texte de Cyril Heriard Dubreuil,
autre artiste avec lequel L’apostrophe travaille depuis plusieurs années. Une histoire non moins légère, de maladie, de
dons d’organes et d’amour…
A C T I O N S C U LT U R E L L E S / A C T I O N S E N M I L I E U E X T R A - S C O L A I R E • 1 2 2
DES HOMMES
DES LIEUX
DES RENCONTRES
123
124
MISE À DISPOSITION DES THÉÂTRES
Dans le cadre de la convention d’utilisation des théâtres confiés en gestion à L’apostrophe, scène nationale, le
Théâtre des Louvrais et le Théâtre des Arts peuvent être investis, quelques journées par an, par les communes de
Cergy-Pontoise pour des manifestations de spectacle vivant.
En 2014, L’apostrophe a ainsi accueilli plusieurs manifestations extérieures. À chaque utilisation, il y a rencontre et échanges en amont entre les équipes administratives et techniques pour mener à bien ces accueils qui se font
avec le personnel du théâtre et sa logistique. A l’occasion de certaines manifestations se noue un partenariat plus
particulier (avec notamment inscription de la manifestation dans la plaquette et proposition à l’abonnement).
Comme c’est le cas par exemple depuis l’origine pour Piano Campus.
AU THÉÂTRE DES LOUVRAIS
Jeudi 27 février 2014 (plateau)
“Imaginons notre Ile-de-France”
Organisé par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise
Dimanche 9 février 2014 (plateau)
Piano Campus
« accueil avec partenariat L’apostrophe »
Organisé par AeuropAA et la Ville de Pontoise
Vendredi 14 février 2014 (salle Aimé)
Soirée critique CNFPT
Organisé par Escales danse en Val d’Oise
Du vendredi 20 au dimanche 22 juin 2014 (plateau)
“Gala Adagio”
Organisé par l’Association Adagio
AU THÉÂTRE DES ARTS
Vendredi 7 février 2014 (salle de réunion)
Délibération du jury de Piano Campus
Samedi 8 février 2014 (salle de réunion et bar)
Rencontre avec le Président du Jury de Piano Campus – Cocktail
déjeuner
Vendredi 28 mars 2014 (plateau)
“Variations”
Organisé par la Ville de Cergy
Mardi 17 juin 2014 (Bar)
Conférence populaire de la maison de quartier Les linandes
Vendredi 20 juin 2014 (Plateau)
Assemblée Générale de la Radio RGB 99.2 FM
Vendredi 27 juin et mercredi 2 juillet 2014 (plateau)
Examens de danse organisés par le Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise et la Communauté
d’Agglomération de Cergy-Pontoise.
MISE À DISPOSITION DES THÉÂTRES • 125
TRAVAUX ET AMÉNAGEMENTS
effectués par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise
La convention de mise à disposition des deux équipements, Théâtre des Arts et Théâtre des Louvrais, prévoit l’entretien des bâtiments par les services compétents de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Un suivi régulier permet de planifier les diverses interventions décidées dans le cadre du budget de la Communauté d’agglomération. Nous la remercions de la qualité de ce suivi, de l’écoute attentive des services techniques chargés de ces questions et des réalisations qui permettent au théâtre de remplir sa mission dans les meilleures conditions techniques possibles.
L’-THÉÂTRE DES LOUVRAIS / PONTOISE
• Le problème récurrent et dégradant des infiltrations d'eau en cas de forte pluie, continue de créer des désordres dans la
trémie du monte-charge. La solution qui devait être temporaire, avec l’installation d’une pompe vide-cave pour évacuer
l’eau résiduelle devrait rester une solution d’urgence, alors qu’à ce jour les services de la Communauté d’agglomération
doivent y avoir recours fréquemment. En effet, la présence d’eau dans cette trémie étant dangereuse, le bureau de contrôle
met couramment, pour cette raison, l’équipement hors service, ce qui perturbe fortement l’activité du théâtre.
• Une étanchéité deffectueuse de la toiture provoquant des infiltations dans plusieurs endroits du théâtre, et notamment
dans le sas côté jardin, nécessiterait une intervention d’urgence.
• La télécommande du chauffage du hall est hors service rendant le contrôle de la température impossible depuis deux ans
et demi. De même les radiateurs du hall ne possédant pas de robinet thermostatique il nous est impossible d’en réguler le
fonctionnement. Ce qui procure de forts désagréments lors de tempuratures extérieures clémentes.
L’-THÉÂTRE DES ARTS / CERGY-CENTRE
• Suite au remplacement total de la tribune du Théâtre des Arts en 2012, des désordres sont apparus au niveau du sol perturbant son fonctionnement. La Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, en lien avec les entreprises a plannifié des travaux, en 2014 pour juillet 2015, afin de remédier à ces inconvénients. La solution retenue, soit la mise en place de plaques de
fer de deux millimètre d'épaisseur fixées sous les impacts de la tribune, devrait être de nature à régler durablement ce problème.
• Depuis plusieurs années, les loges du Théâtre des Arts souffrent d'un manque cruel de chauffage adapté. La prise de décision, en 2014, par la Communauté d'agglomération, de planifier des travaux de réfections en juillet 2015 de la centrale de
chauffage devrait régler ce dysfonctionnement.
• La validation de la remise en marche de l'éclairage de service du plateau a été effectuée en décembre 2014 par la Communauté
d'agglomération de Cergy-Pontoise. Sa réalisation en juillet 2015 permettra à nos équipes techniques de pouvoir travailler en
toute sécurité dans les lieux.
• Il reste important pour l’équipe technique du théâtre d’être vigilante pour l’entretien courant de l’équipement. La maintenance, l'analyse de l'état des lieux de ses deux équipements, tout comme la plannification pluriannuelle et annuelle des travaux,
en concertation avec la Communauté d’aggloméraion, est d’une grande importance pour maintenir en bon état l’usage des
locaux mis à la disposition de la scène nationale.
ÉCHANGES DE MATÉRIEL
La scène-nationale a été sollicitée par ses partenaires et les structures culturelles environnantes pour des prêts de
matériels
• le Centre culturel L'imprévu à Saint-Ouen l'Aumône
• le Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise
• la Mairie de Méry-sur-Oise
• l’association Union Musicale de Persan
• le Centre des arts d’Enghien-les-Bains
• le Centre dramatique de Sartrouville
(liste non exhaustive)
Certaines de ces structures ont également prêté du matériel à l'apostrophe. La mutualisation du matériel scénique
pour la réalisation de nos projets nous permet d'accueillir des spectacles dans des meilleurs conditions techniques
tout en réduisant les coûts de location.
T R AVAU X E T A M É N AG E M E N T S • 1 2 6
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS
Des mouvements sont intervenus au cours de cette année 2014 au sein de l’équipe. Des évolutions ont concerné plusieurs services du théâtre tant pour des raisons d’adaptations aux fonctions, que pour des choix personnels de mobilité
externe.
ADMINISTRATION
Le principal changement d’importance concerne le départ à la retraite de Maryvonne Bos administratrice puis directrice adjointe qui, depuis 1999, a assuré la conduite administrative et financière de la Scène Nationale.
SECRÉTARIAT DE DIRECTION
Fanny Bande a remplacé Isabelle Paris auprès de Jean-Joël Le Chapelain, en qualité d’assistante du directeur, pour un
poste resséré sur les missions essentielles à la direction. Son expérience auprès de la direction générale de groupes
importants est maintenant au service de la Scène Nationale.
TECHNIQUE
Le départ de Jean Lacomme pour le Théâtre de Rungis a permis de renouer des liens avec un ancien Régisseur Général
de L’apostrophe qui était, depuis son départ en 2007, Directeur Technique auprès de la Direction des Affaires
Culturelles de la Ville de Pantin : Luc Petit nous a tout naturellement rejoint fin 2014 au poste de Directeur Technique
de la Scène Nationale.
David Souchon a réintégré son poste de Régisseur Son suite à une formation longue de Régisseur Général au CFPTS,
d’une durée de six mois.
Avec l’arrivée de Ruben Veau, le service technique s’est vu complété d’un apprenti en formation au CFA SVA (CFPTS)
dans le domaine du plateau.
RELATIONS AUX PUBLICS
Au service des relations aux publics, comme pour la saison précédente, deux stagiaires issues de l’université de CergyPontoise, Laureline Charles et Chloé Péchiné on rejoint l’équipe de Relations publique à mi-temps jusqu’en juin 2014,
l’autre mi-temps se déroulant à l’université. Elles ont été remplacées en septembre 2014.
INFORMATION
Irène Filiberti, journaliste et dramaturge, qui avait rejoint le service information en septembre 2012, nous a quitté pour
« Pôle Sud », centre de développement chorégraphique en préfiguration à Strasbourg. Elle a continué son travail d’écriture à distance sur la saison 2014-15, notamment pour la sortie des programmes de salle, les plaquettes thématiques et
les éditos de la lettre de L’a.
ACCUEIL/BAR/ENTRETIEN
Le départ de Marine Dupau pour rejoindre sa ville natale de Pau a permis à Marie Mathis, ayant terminé ses études à
l’université de Cergy-Pontoise, de nous rejoindre au poste d’attachée à l’accueil-billetterie et aux relations publiques.
U N E É Q U I P E D E P RO F E S S I O N N E L S • 1 27
DES STAGES, DES OBSERVATIONS, DES DÉCOUVERTES
Plusieurs lycéens, collégiens, écoliers sont venus cette année encore fréquenter ponctuellement le théâtre dans le
cadre de missions d’observations ou de rencontres avec les métiers de la structure.
En technique
Edman ANTONIPILLAI (5 semaines) : Lycée d’Application de l’ENNA de St Denis (93)
Christopher POTTIER (3 semaines) : Lycée Polyvalent Jules Verne de Sartrouville (78)
Lucas POIRAULT BRUNEAU (3 semaines) : Lycée Polyvalent Jules Verne de Sartrouville (78)
Sven DU ROY (3 semaines) : Lycée Polyvalent Jules Verne de Sartrouville (78)
En communication / relations publiques :
Lydie DUVEAU-SARDA (du 22/09/14 au 03/07/15) : Université de Cergy-Pontoise (95)
Florent DUPONT (du 22/09/14 au 03/07/15) : Université de Cergy-Pontoise (95)
Pauline SACHER (2 semaines) : Licence STS – Université de Versailles / St Quentin-en-Yvelines (78)
Mathilde DAVIOT (4 semaines) : Licence 2 médiation culturelle – Université Sorbonne Nouvelle (75)
A l’administration :
Ondine BOURGEOIS (du 24/03/14 au 30/06/14) : Master 1 JASAC - Université d’Evry (91)
Mahdi MESKINE (1 semaine) : stage d’observation - Collège Marcel Pagnol de St Ouen L’Aumône (95)
Alisha RAMBOHUL (6 semaines) : Lycée Paul-Emile Victor d’Osny (95)
Paul HAZE (1 semaine) : stage d’observation - Collège La Bruyère d’Osny (95)
Cornelia ZIMAMBY (4 semaines) : Lycée Simone Weil de Conflans Ste Honorine (78)
Yacine AZI (1 semaine) : stage d’observation - Collège Emile Zola de Vernouillet (78)
LES INTERMITTENTS ET VACATAIRES
Au cours de l’année 2014 la Scène nationale de Cergy-Pontoise a signé des contrats avec 78 artistes relevant du
régime des intermittents du spectacle pour un volume global d’heures de 5 985 heures.
Le nombre total d’agents techniques, machinistes, régisseurs, habilleuses,… employés dans l’année est de 54 personnes pour un volume d’heures travaillées de 7 567 heures.
Le temps de travail des agents employés au bar des deux théâtres s’élève à 770 heures et le personnel d’accueil
pour les entrées aux spectacles soit 18 totalisent 1 263 heures.
Pour un niveau d’exigence élevé, et bien que peu souvent mise en avant, toute l’équipe de la Scène Nationale de
Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, permanents, intermittents, vacataires assurent avec professionnalisme une tâche
difficile, car protéiforme et particulièrement dense.
Respectueuse de sa mission institutionnelle elle travaille pour le public en direction de toutes les populations de
son aire d’implantation et au service de la société.
Le directeur adresse ses considérations et ses remerciements les plus chaleureux à toute son équipe de permanents, d’intermittents de vacataires qui accompagnent son projet pour la Scène nationale de Cergy-Pontoise
et du val d’Oise avec compétence, professionnalisme et engagement.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS • 128
DES VERTUS DE LA CONTINUITÉ
La diminution des moyens consacrés au ministère de la Culture et les réductions de budgets qui s’opèrent dans les
collectivités locales et territoriales pour l’accompagnement des projets artistiques et culturels à l’œuvre ces dernières
années traduisent une nouvelle approche de ces sujets par le pouvoir politique.
Ainsi la dimension économique qui s’appuie sur la nécessité de réduction de la dette publique impose en réalité une
approche inédite laissant à penser que l’époque récente était celle de l’opulence et peut-être dans l’esprit de certains
du superflu voire de l’inutile, si l’on en juge par les interrogations qui agitent depuis toujours les cercles politiques.
Dans un univers mondialisé où les valeurs du libéralisme semblent s’imposer à tous, l’acteur culturel, le porteur de
projet, le directeur de l’institution dont l’action est inscrite dans une mission de service public, donnée par les collèges
de décideurs réunis au sein du Conseil d’administration du théâtre, doit faire, dans ces conditions, une synthèse particulièrement délicate.
Alors que les textes fondateurs de la décentralisation sont réaffirmés, au point même d’être confortés dans leurs principes par la prochaine Loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine en préparation pour l’automne 2015 on assiste à une fragilisation du secteur qui inquiète.
Le modèle de la décentralisation, dont la scène nationale de Cergy-Pontoise est l’émanation et la représentante, traduit depuis sa création dans les années 1970 une volonté de ses tutelles de promouvoir l’art et la culture sur son territoire, autour d’un théâtre, pensé comme le lieu emblématique de rassemblement de la cité, l’agora où s’opèrent les
échanges importants, dans son secteur, pour la vie de la communauté.
Si appliquée à l’agglomération cette ambition était encore à l’origine en devenir, contrairement à des cités plus
anciennes, on voit bien l’intention des décideurs soucieux de permettre une vie locale imaginée dans la plénitude
des besoins des populations qui s’installaient. A une époque où l’usage des moyens de communication de masse
n’avait pas encore explosé, cet aménagement du territoire était la réponse au déclin de l’industrialisation et à l’émergence d’une société moderne où le secteur tertiaire allait s’imposer. Et avec lui un mode de vie où les transports des
personnes est devenu l’un des enjeux majeurs du politis.
Le quotidien transformé des habitants, l’ambition de projeter autrement les regroupements des hommes, celle sous
jacente de permettre l’enracinement des populations capable de rompre avec le nomadisme séculaire des peuples, rendaient totalement pertinent la présence de lieux où la rencontre avec les œuvres et les créateurs, dans l’espace cathartique qu’est la scène, soient possible dans une réelle proximité, inspirée des modèles anciens de la “cité” historique.
Ce schéma qui faisait du théâtre un élément structurant de la vie locale, en lui assignant les missions élevées attendues des institutions nationales, est toujours d’une étonnante modernité malgré l’évolution des techniques, celles
aussi bien de la circulation des projets artistiques sur les scènes de théâtres, que celles de la vulgarisation des
œuvres dématérialisées qui contraignent à une autre approche de la circulation des biens et des idées.
A son niveau c’est à ces enjeux naturellement que L’apostrophe est confrontée en mettant en évidence les vertus de
la continuité. La nature artisanale de l’activité artistique conduit le secteur à s’adapter sans cesse aux réalités. Les évolutions technologiques dans le domaine technique comme dans celui de la communication ont modifié nos
approches. La rencontre avec les amateurs d’art vivant nécessite aujourd’hui des processus nouveaux dans un
contexte où l’offre de spectacles est localement exponentielle (250 à 300 spectacles différents environ par an hors
festivals pour plus de 400 représentations), y compris dans une agglomération de 220 000 habitants comme celle
de Cergy-Pontoise disposant chaque soir d’une jauge potentielle de 3 500 fauteuils.
C’est ce qui explique la volonté des partenaires politiques et financiers de la Scène nationale de lui donner un cadre
concrétisé dans l’adoption de ses derniers Contrats d’Objectifs et de Moyens dans lesquels une place importante a été
consacrée à l’ouverture à de nouveaux publics, aux processus d’actions culturelles à côté des missions fondatrices de
soutien à la création d’œuvres nouvelles et de diffusion de spectacles.
DU PARTICULIER AU GÉNÉRAL • 129
Si les réformes territoriales entreprises pour les régions et les départements peuvent conduire à terme à de nouvelles
répartitions de compétences, le pluri-financement réaffirmé comme nécessaire dans ce secteur, continue de rassembler les interlocuteurs de terrain autour du projet de théâtre public porté par la Scène nationale. Et cette structuration
est essentielle.
Ce rapport d’activité rend compte à nos mandants en récapitulant toutes les actions et initiatives mises en place au
cours de cette année 2014.
Comment permettre un regard d’ensemble sur un programme mosaïque par nature, pour extraire les principaux enseignements d’une action multiforme et pluridirectionnelle ?
Au-delà de l’aspect quantitatif qui illustre la place et le nombre des spectateurs qui suivent les activités du théâtre,
l’appréciation que l’on peut porter relève de la perception, de la synthèse sensible permise par les retours des publics,
ceux de nos partenaires, ceux des artistes qui fréquentent les lieux… L’auto analyse d’une équipe sur son propre
travail.
C’est à une sorte d’évaluation du service public « théâtre » auquel nous nous livrons chaque année. Avec la difficulté
d’apprécier sur deux exercices, c'est-à-dire deux cohérences de saisons, les résultats en présence, s’ajoute la nécessité,
pour bien comprendre la multiplicité des projets portés d’entrevoir les liens qui les rattachent les uns aux autres.
Car en effet la liste des spectacles accueillis en diffusion, l’examen des projets soutenus en co-production, le chemin parcouru avec des artistes en résidence, l’accompagnement de projets de territoire dans des festivals et des
temps forts, la sensibilisation dans les établissements scolaires, les stages, le Comité de lecture de textes dramatiques… tous ces éléments composent, par imbrications subtiles et non formatées un paysage complexe.
A l’image du Combat de carnaval et Carême de Brueghel l’Ancien qui offre une multitude de situations de détails dans
une vision d’ensemble, le projet du théâtre, considéré sur douze mois, offre une complexité comparable. La cohérence de chaque scène renvoie à un cadre plus général qui explicite au besoin les détails. Le sens du tableau - de l’action - apparaît dans l’examen des symboliques du “carnaval” contre “carême” pour renvoyer aux débats religieux de
l’époque, comme dans nos programmes de 2014 la réflexion sur le temps, posée par François Verret dans son exploration avec les habitants, télescope l’approche et la démarche à base d’improvisation des Chiens de Navarre.
Le débat avec les tutelles du théâtre sur les grandes orientations de l’institution devrait prochainement permettre
d’aborder une nouvelle étape de notre développement dans l’esprit évoqué par le Président du Conseil d’administration dans son rapport moral.
Le positionnement des financeurs, associés dans la conduite de la politique en direction des arts vivants sur le territoire est susceptible de s’infléchir, pour tenir compte de nouveaux enjeux et/ou de la conjoncture.
Avec les outils d’appréciation dont dispose la collectivité on peut espérer que se raffermissent les axes de travail qui
ont été donnés en son temps à la Scène nationale en concertation avec tous les acteurs impliqués dans son Conseil
d’administration et que puisse se prolonger les pistes défendues dans son programme depuis quinze ans.
Dans cet esprit la progression de l’audience et des résultats dont témoigne ce rapport d’activité peut être un utile point
d’appui pour la suite.
En repositionnant la place de l’institution, en la confortant dans ses moyens, et en affirmant les lignes directrices de
son projet on pourrait installer une nouvelle et forte dynamique à la hauteur d’une collectivité de l’envergure de
Cergy-Pontoise.
Car, si c’est le soutien continu et réaffirmé de ses tutelles, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, le
Ministère de la Culture et de la Communication, le Département du Val d’Oise qui lui ont permis de consolider sur
le terrain une présence singulière, c’est naturellement avec ces partenaires que L’apostrophe pourra engager de nouvelles échéances.
La démarche artistique est à la fois la conquête de nouveaux espaces et l’entretien des territoires anciens. Quelque
chose entre traditions perpétuées et découvertes de nouvelles contrées. A l’image de l’artiste, le professionnel en
charge du projet qu’il porte est en mouvement et sa démarche est semblable la maxime de Pierre Soulage : C’est ce
que je fais qui m’apprend ce que je cherche.
Jean Joël Le Chapelain
Directeur
Au nom de toute une équipe de professionnels
DU PARTICULIER AU GÉNÉRAL • 130
CONSEIL D’ADMINISTRATION
au 31 décembre 2014
MEMBRES ASSOCIÉS
Bernard Toublanc, président d’honneur du Conseil d’administration
Dominique Marçot, président du Conseil d’administration
Coralie Lallier, vice-présidente du Conseil d’administration
Michel Marietta, trésorier du Conseil d’administration
Sylvie Brodziak, secrétaire du Conseil d’administration
Alexandre Buicanges, membre associé du Conseil d’administration
Xavier Gassmann, membre associé du Conseil d’administration
REPRÉSENTATION DES TUTELLES
Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (depuis avril 2014)
Sylvie Couchot, Vice-présidente, chargée de la vie culturelle
Alexandra Wisniewski, Déléguée
Didier Dague, Délégué, conseiller à l’animation et à la promotion culturelle
Jean-Michel Levesque, Délégué, Vice-président chargé des espaces publics
État / Ministère de la Culture / Préfecture du Val d’Oise
Michel Orier, Directeur de la DGCA
Jean-Luc Nevache, Préfet du Val-d’Oise
Véronique Chatenay-Dolto, Directrice de la DRAC Ile-de-France
représentée par Bruno Mikol, Chef du service Théâtre et Jean-Pierre Dufranc, Conseiller Théâtre
Conseil général du Val-d’Oise
Gérard Seimbille, Conseiller général
Antoine Bonneval ( suppléant), Conseiller général
La scène nationale remercie l’ensemble de ses tutelles : la Communauté d’agglomération de
Cergy-Pontoise, le Ministère de la culture et de la communication, le Département du Val
d’Oise, la Région Ile- de- France, les Amis de L’apostrophe, les spectateurs et les partenaires
de multiples horizons qui accompagnent son parcours et lui donne du sens.
Toute l’équipe exprime sa gratitude particulière aux membres du Conseil d’administration et
du bureau, présents de manière attentive à ses côtés pour l’accomplissement de la mission du
théâtre public au service de toute une population.
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STATISTIQUES
1er janvier au 31 décembre 2014
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UN BILAN CHIFFRÉ
L’abonnement : un instrument de fidélisation qui joue son rôle
Poursuivant le mouvement à la hausse engagé depuis quelques années, après une période de relative stagnation, la fidélisation des spectateurs par le biais de l’abonnement connaît en 2014 une nouvelle et significative évolution.
Au dernier trimestre 2014 on enregistre en effet 3009 abonnements pour la saison 2014/2015, contre 2723 au 31 décembre
2013 pour la saison 2013/2014. Soit une progression de 10%.
Considérée sur l’année civile, totalisant les chiffres de deux demi-saisons, la progression continue d’être remarquable avec
3134 totalisés pour 2014 contre 2910 pour 2013 qui représentent près de 8% de progression. On peut ainsi noter que c’est
le nombre d’abonnements pris avant la fin de l’année qui a le plus progressé, donnant à penser que l’effet d’engagement se
manifeste de manière plus forte dans les mois qui suivent l’ouverture de la billetterie et le début de saison.
Si l’on constate une baisse sensible sur les formules L’apostrophe (tout public adulte - 7 ,5%) et Le fugueur (moins de 26 ans
- 5%), on enregistre une hausse de 11% pour la formule L’évasion en direction des plus de 60 ans et de 15% sur les formules
scolaires du Petit fugueur dont l’effectif passe de 1160 à 1335 abonnés traduisant le travail fait auprès du milieu scolaire.
Ce constat est particulièrement spectaculaire pour la saison 2014/2015 où l’on peut constater un renouvellement des abonnés de l’ordre de 50% (49% d’anciens abonnés/51% de nouveaux sur la saison) marqué en milieu scolaire par un turn-over
de l’ordre de 16 % témoignant à lui seul du renouvellement important des publics du théâtre qui dès lors assure pleinement
sa mission d’éveil, de sensibilisation à l’art vivant et à la pratique de spectateurs. Le tableau statistique en annexe montre les
niveaux significatifs de renouvellement par formules.
En entraînant des effets collatéraux parfois pénalisant, puisque certains spectacles sont massivement retenus par les abonnés,
limitant la jauge disponible pour le public individuel non abonné, cette progression globale des abonnés ne met toutefois pas
en péril l’ouverture à tous que l’on recherche.
Car si les formules d’abonnement présentent l’avantage de la fidélisation et celui de l’accès à moindre coût, mobilisant fortement dès l’ouverture de la billetterie les plus fervents de nos spectateurs, l’équipe veille à éviter des salles uniformes peuplées
uniquement d’abonnés.
Ainsi la politique de quotas affectés aux scolaires et aux publics individuels dans les salles et aux contingents de groupes nous
permet-elle, pour le moment, un équilibre satisfaisant entre ces diverses contraintes, assorti parfois de mécontentements de
spectateurs de ne pouvoir assister aux spectacles de leurs choix.
Générant 18 397 billets en 2014 les abonnements représentent 60% de la vente totale de billets et 46% de la jauge totale
offerte.
L’accès aux diverses formules d’accès par l’abonnement aux spectacles se concrétise massivement aux guichets des théâtres
et par l’intermédiaire, s’agissant des groupes, des relations publiques de la Scène nationale.
L’envoi par courrier n’est privilégié que par une petite minorité de 5% de spectateurs environ, 14% d’entre eux s’abonnant
par internet. Si ce chiffre n‘évolue pas cette année, en diminution d’ailleurs de 13,5%, c’est sans doute lié à quelques dysfonctionnements de notre système informatique dont les performances doivent être améliorées pour satisfaire pleinement les visiteurs.
Mais on doit noter aussi que, massivement les abonnés, avant de choisir les spectacles de leurs formules, ont souvent besoin
d’un échange sur les contenus de la saison avec toute l’équipe du théâtre qui se met chaque année à disposition des spectateurs en début de saison - l’opération “S’offrir le temps” - pour satisfaire leur curiosité et faciliter leurs choix.
Une fréquentation globale en hausse
Les spectacles
Entre 2013 et 2014 l’offre globale passe de 31 466 à 39 607 fauteuils et la fréquentation de 26 454 à 34 567 entrées pour
une variation de 111 à 129 levers de rideaux.
La présence du Cirque Plume générant au printemps 2014 sur 6 représentations plus de 3 000 spectateurs est la raison principale de cet écart important d’offre et de fréquentation, ainsi que la programmation de plusieurs projets pour grand plateau
accueillis sur de courtes séries : Proximity, le Ballet de Genève, Cendrillon de Joël Pommerat, Kader Attou… qui ont obtenu
une forte adhésion du public.
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En global on constate que la moyenne de fréquentation de 89% sur le premier semestre et de 85% sur le second témoigne
de l’adhésion du public à nos propositions
Permettant de rencontrer de grandes œuvres comme des équipes émergentes ou d’absolues expérimentations, le programme
de la Scène nationale s’efforce de traduire la réalité de l’actualité artistique de notre époque.
L’inscription dans des réseaux de professionnels, l’attention de la direction à l’actualité de la création, le partenariat avec de
nombreux acteurs de terrain font partie des ingrédients d’un programme qui, s’il ne rencontre pas toujours le public qu’il
vise, recherche les principaux objets pour la scène capables de susciter envies et curiosités.
Dans ce contexte, l’action en profondeur qui est menée en direction des publics jeunes et jeunes publics sous l’impulsion de
la Secrétaire générale du théâtre, l’articulation entre soutien à la création d’œuvres, pour les adultes comme pour les plus
jeunes, la sensibilisation en milieux scolaires universitaires et établissements spécialisés, les partenariats de proximité et d’excellence menés sur le territoire, les formations d’enseignants conduits avec le Rectorat de Versailles sont autant de parcours
qui conduisent nos concitoyens à rencontrer plus fréquemment des œuvres nouvelles comme ils revisitent le répertoire
accueillis sur la scène.
L’action culturelle
En passant de 9 498 personnes touchées en 2013 à 12 038 en 2014 l’action culturelle dans sa globalité a été particulièrement active cette année. Cette progression de près de 27% de l’audience du théâtre ne doit rien au hasard ou à la conjoncture, d’ailleurs globalement peu propice.
Elle tient à la méthode de relations que l’équipe de la Scène nationale met en place pour réaliser son projet dans son environnement institutionnel et surtout humain. On en voit les effets sur le nombre d’abonnés issus du milieu scolaire et universitaire et la traduction sur le développement des relations aux nombreux et très diversifiés publics du théâtre.
Si l’énoncé de participants à tel ou tel événement proposé par le théâtre est par trop prosaïque, on ne négligera pas cependant d’apprécier ce que traduit cette mosaïque de rendez-vous, de contacts, d’écoutes, de mises en relations ayant toutes pour
alpha et oméga la rencontre artistique avec les œuvres et leurs protagonistes.
Quantifier ce bilan ne dit pas grand-chose du contenu qui est pourtant l’objet principal visé. Les retours faits par les participants à toutes ces propositions, sans être évidemment unanimes, renvoient globalement l’impression que l’institution joue
pleinement son rôle d’offre, de provocation, d’explication, de commentaires… attendus du théâtre public.
En totalisant 1 212 actions différentes sur l’année, (14 de plus qu’en 2013) soit une moyenne de plus de trois actions par
jours sur l’année complète, c'est-à-dire 4 actions par jour en moyenne sur les dix mois d’ouverture de la Scène nationale au
public, L’apostrophe réalise les objectifs contenus dans son projet. Du fait d’une progression de 27% des effectifs sur le secteur de l’action culturelle on peut remarquer en conséquence une plus forte fréquentation moyenne des actions mises en
œuvre.
Avec le regard holistique qui s’attache à l’examen de ses activités on peut vérifier que le tout est ici aussi davantage que la
somme des parties. Car l’exercice d’accumulation de données, la totalisation des actions n’ont de sens que reliés à un projet d’ensemble qui prend en compte, non pas la statistique, mais le sens qui naît d’un propos global inspiré du projet en
cours.
Subtile alchimie entre l’orientation exprimée par ses tutelles et la réponse conjoncturelle apportée par le projet artistique du
directeur voté par son Conseil d’administration, l’action du théâtre public est au service d’une vision politique partagée par
l’Etat et les collectivités locales et territoriales qui fait de l’art et de la culture un instrument éclairé au service d’une ambition qui le dépasse.
Le partenariat
Le projet de L’apostrophe intègre depuis 1999 un volet de partenariat sur le territoire qui permet la réalisation de manifestations aujourd’hui repérées.
Dans le domaine de la Danse, le projet Escales danse en Val d’Oise dans lequel la Scène nationale s’est fortement investie
a obtenu au fil du temps la reconnaissance qu’il mérite. Rassemblant des acteurs culturels de villes petites et moyennes du
département le projet s’est structuré au fil du temps pour soutenir la création et organiser la diffusion territoriale. De quatorze à seize lieux - théâtres, services culturels des villes - sont ainsi associés à cet événement soutenu depuis la création
par le département et la Drac Ile-de-France. Sur une jauge de 11 373 fauteuils en 2014 (dont 2910 pour L’apostrophe, c’est
7 821 entrées (dont 2611 pour la Scène nationale) que l’on a pu enregistrer pour cette édition 2014. Soit un total de fréquentation de 69%.
En biennale depuis sa création en 2012 le projet Viva la Vida focalisé sous l’angle du handicap, une focale et un regard autre
sur la différence, l’événement rassemble des acteurs culturels de terrain disséminés sur le département du Val d’Oise. Appuyé
sur le projet du Théâtre du Cristal, instigateur, co-porté par la Scène nationale, ce rendez-vous permet de faire le point aussi
bien sur le plan des contenus que sur celui des enjeux attachés aux personnes handicapées dans notre société.
L’offre de 3 374 fauteuils (dont 444 pour L’apostrophe) a totalisé 2 086 entrées (dont 373 pour L’apostrophe) soit un taux
de fréquentation de 62%.
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Avec Périphérique Arts Mêlés, c’est un autre mode de collaboration qui est poursuivi depuis plusieurs années avec nos partenaires de Gonesse et de Bezons. Fondé sur le partage de projets atypiques, de formes particulières, sur la volonté de faire
circuler à des points éloignés des œuvres comparables réunies sous le label de l’étrangeté et de l’innovation, ce festival de
l’étrange et de l’indiscipline permet des découvertes étonnantes.
L’offre de 7 172 fauteuils (dont 3 532 à L’apostrophe) a reçu 4 509 visiteurs (dont 2 555 à L’apostrophe) soit une fréquentation de 63%.
La décentralisation
Chaque saison de nombreux projets sont portés par la Scène nationale qui organise dans le cadre d’une décentralisation artistique une diffusion coordonnée sur le territoire du val d’Oise. C’est généralement le prolongement de certaines créations, la
diffusion de projets des artistes en résidence, la réponse à des demandes de partenariat.
L’offre de 6 227 fauteuils sur sept villes a rencontré 3 804 spectateurs soit un taux de fréquentation de 61%.
Le partenariat sous ses nombreuses formes est aujourd’hui une composante importante du projet de la Scène nationale qui,
lieu ressource, est aussi producteur ou co-producteur, animateur de réseau ou acteur décisif de plusieurs projets inter-communaux, force de proposition et soutien pour la réalisation d’événements repérés.
Impliqué, engagé, le théâtre public de Cergy-Pontoise l’est avec les plus représentatifs acteurs de terrain de l’agglomération
de Cergy-Pontoise et du département du Val d’Oise. Dans la plupart des disciplines artistiques qu’il a pour mission de couvrir il joue le rôle d’accompagnement, de dialogue et de partenaire attaché à son statut.
On en voit la traduction concrète sur les chiffres de son rayonnement, puisque l’activité globale passe de 38 447 personnes
touchées en 2013 à 48 918 en 2014 pour ses activités dans ses équipements et sur son territoire d’implantation.
Au-delà de ses propres spectateurs dans ses équipements la Scène nationale est ainsi présente en plusieurs endroits du territoire départemental, quelques fois simultanément.
Sans se parer des plumes du paon et tirer à soi la couverture d’un travail de partenariat, il est clair que le nom de
L’apostrophe est une plus value pour des lieux qui n’ont pas le même statut, parfois un moyen permettant la décision
favorable des élus. C’est en outre l’expression visible et le prolongement de son engagement et de sa présence auprès de
ces relais.
Afin de donner une idée de ce que cette audience « de voisinage » peut représenter les statistiques consolidées ci-après font
apparaître le volume d’activités concerné.
Le total de son rayonnement intra et extra-muros apprécié à cette mesure atteint le chiffre record consolidé de 60 207
spectateurs en 2014 contre 41 577 en 2013.
Cette statistique donne ainsi un double enseignement : la progression forte de ces partenariats liée à la persistance et la
qualité de son engagement professionnel et l’installation d’un mode de relation territoriale où après avoir construit et/ou
participé à des réseaux la Scène nationale est à un stade de son développement où les effets dynamiques de son projet
artistique se traduisent qualitativement et quantitativement dans le réel.
Des outils d’analyse
Les graphiques qui suivent permettent d’éclairer les mouvements observables à l’examen des données statistiques
des abonnés.
On peut y constater :
• que la part du spectacle dans l’activité du théâtre représente 71% de l’activité totale,
• que les taux de fréquentation font apparaître de 72 à 95% selon les genres,
• que le taux de fréquentation globale de 87% est le deuxième score depuis 1999,
• que le théâtre rassemble deux fois plus de spectateurs que la danse (24% contre 58%)
• que la répartition géographique des abonnés est massive, mais stagnante en 2014 sur l’agglomération (avec
un développement sur la ville de Cergy) et en développement sur le Val d’Oise
• que les femmes sont toujours davantage représentées que les hommes (65% contre 35%)
• que les publics scolaires à l’exception de la musique (6% jazz et 7% opéra) sont présents massivement dans
tous les genres
• que 45% ont moins de 25 ans, 24% entre 25 et 65 ans et 13,5% plus de 65 ans
• ….
Bonne consultation…..
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RAPPORT FINANCIER DU TRÉSORIER
Il m’appartient dans le cadre du fonctionnement de notre association de vous présenter, au titre de ma fonction
de trésorier, les comptes de notre structure, assortis de quelques remarques qui ne se substitue pas évidemment
aux prérogatives du Commissaire aux comptes dont le rapport va suivre.
Le compte de résultat 2014 nous donne un total de 3 416 789 € en produits et de 3 420 895 € en charges. Dans
le cadre du pacte de compétitivité mis en place par l’État, et pour la deuxième année, le Crédit d’Impôts
Compétitivité Emploi (CICE) génère un résultat de 47 938 € portant sur les abattements de charges sur les bas
salaires, résultat sans lequel l’exploitation serait fortement déficitaire. À la clôture, l’exercice comptable 2014
dégage ainsi un léger déficit de 4 106 €.
Ce budget correspond donc à l’activité chiffrée de L’apostrophe sur l’exercice dans les deux théâtres d’agglomération mis à disposition de l’association et dans le cadre de partenariats sur le territoire local et départemental
pour l’exécution de ses missions de service public.
Il ne prend pas en compte sur le plan des produits la totalité des contributions de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise qui, au titre des fluides et des charges affectées aux équipements consacre un budget
annuel estimé par ses services à 959 584 €.
AU CHAPITRE DES CHARGES
D’un montant de 1 345 322 € les charges artistiques représentent 39% du budget global 2014. L’écart constaté
avec 2013 est lié à la programmation, en décalage avec l’annualité budgétaire lié à l’activité comptable. Ainsi les
semestres programmés à cheval sur deux exercices ont une dimension variable selon les saisons.
Le niveau des moyens consacrés aux co-productions est en légère baisse à 75 000 €.
La masse salariale de l’équipe permanente évolue modestement intégrant essentiellement les incidences de la
législation tandis que l’on constate une diminution de la masse salariale des intermittents techniques liés aux
besoins du programme artistique.
Après une diminution en 2013, les locations de matériels techniques augmentent sensiblement, preuve de la
nécessité de trouver des dotations en investissement afin de maintenir le parc de matériel technique en état d’exploitation. L’absence de matériel de vidéo-projection neuf se fait notamment cruellement sentir.
On constate une très légère baisse sur les frais de communication illustrant la maîtrise de ce poste par le responsable en charge de l’information.
Les frais de fonctionnement sont en légère augmentation. Les frais postaux remontent légèrement, sans toutefois
revenir au montant constaté en 2012. Les frais téléphoniques diminuent sensiblement, comme les frais liés aux
missions et réceptions. Les frais de bureaux et autres charges administratives augmentent légèrement, sans toutefois retrouver leur valeur de 2012. La maintenance informatique connaît une forte progression, comme anticipé
lors du rapport 2013, du fait de l’externalisation des processus de maintenance et de sauvegarde, mais au bénéfice d’une sécurité et d’une performance accrus pour les personnels dont certaines tâches administratives sont
mutualisées, dégageant du temps pour l’action.
AU CHAPITRE DES PRODUITS
Concernant les financements
L’analyse globale des graphiques met en évidence que la structure de financements du théâtre se répartit en 38%
pour la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (subvention bisannuelle « Opéra » non présente sur cet
exercice), 24% pour le ministère de la culture sur le fonctionnement et 3% sur les actions culturelles, 10% pour le
conseil général et 23% de ressources propres ou financements sur projets (0,68%)
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La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a respecté la reconduction de son soutien, tandis que le
Département du val d’Oise a diminué sa subvention de 5%. Le ministère de la culture et de la communication a
maintenu son engagement, tant sur le fonctionnement que sur son intervention en faveur des résidences et ateliers.
Concernant les ateliers on constate même une légère hausse, les résidences d’artistes en établissement scolaire prenant le relais des anciens dispositifs de financements croisés avec l’éducation nationale.
Sur ces sujets on pourra également noter, en saluant cet engagement dans le contexte particulièrement difficile
qu’il connaît, que le rectorat de Versailles a augmenté sa participation sur les stages des enseignants une action
ancienne et essentielle de notre institution.
Le Conseil régional d’Ile-de-France a renouvelé sa subvention passée dans le cadre de la convention triennale,
pour un montant de 60 000 € qui, pour la Scène Nationale, sont affectés à la résidence théâtre.
La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a apporté son soutien de 23 000 € en investissement participant au renouvellement progressif du matériel du théâtre en 2014.
On notera enfin le bénéfice de contrats aidés par lequel l’État participe, à hauteur de 21 217 €, au retour à l’emploi de personnels en situation de précarité, la structure prenant à sa charge l’effort de formation et d’accompagnement nécessaires à l’intégration de ces salariés
Recettes
Les recettes de billetterie de l’exercice 2014 sont en augmentation de 34 630 €, reflétant la très bonne tenue de la
fréquentation de la scène nationale durant l’ensemble de l’exercice.
On ne perdra pas de vue cependant dans cet examen que l’activité relatée dans ce rapport comme nous l’évoquons
fréquemment est toujours en décalage par rapport à l’annualité budgétaire sur laquelle est calquée la clôture
comptable.
Les décisions prises par le Président de la République ont permis au budget du ministère de la culture d’être «
dégelé » des 7% de réserves applicables chaque année aux budgets nationaux.
L’analyse des répartitions de financements fait toutefois apparaître une stagnation des dotations de notre ministère de tutelle, et l’on remarquera que le pourcentage de 30 % fixé pour les scènes nationales n’est pas atteint sur
cet exercice avec 27% incluant les dotations d’actions culturelles aux montants variables par nature. Cette situation liée à la structure même du financement de l’État doit faire l’objet d’une réelle attention, l’équilibre des dotations de nos tutelles et l’actualisation de ces soutiens étant la base d’un fonctionnement pérenne lui permettant de
remplir ses objectifs de manière harmonieuse.
On ne peut que former des vœux dans ce cadre pour que les dotations accordées à la DRAC Ile de France lui permettent de poursuivre au niveau souhaitable le soutien aux institutions que le ministère public a créé et dont l’utilité est incontestable
En conclusion, et comme vous pouvez le constater Mesdames messieurs la gestion de notre structure est saine et
traduit d’une manière efficace les moyens qui lui sont confiés dans une activité importante, comme vous avez pu
le remarquer, et qui profite largement et sur un volume conséquent à nos concitoyens épris de culture.
Je vous remercie de votre attention
Michel Marietta
Trésorier
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ANNEXES LÉGALES
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direction de la publication
Jean Joël Le Chapelain
textes
Milena Forest
avec la contribution de
Fatiha Aziz, Fanny Bande, Frédérique Hebding, Virginie Cardot,
Astrid Cosson, Robin Davenas, Gaëlle Jacqueline, Elsa Jourdain,
Aline Polo, Arnaud Vasseur, Virginie Zurfluh
graphiques de statistiques
Fatiha Aziz, Laetitia De Oliveira Da Silva, Philippe Luciat-Labry
mise en page
Arnaud Vasseur