Les infections microbiennes ou parasitaires

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Les infections microbiennes ou parasitaires
Les infections microbiennes ou parasitaires
Une infection microbienne désigne à la fois une infection bactérienne et une infection virale.
Les infections bactériennes et parasitaires étant à peu près similaires, elles seront traitées dans la même partie; les infections virales,
quant à elles, seront traitées dans une partie à part. Ces parties seront traitées comme s'il n'y avait pas de réaction immunitaire.
1. L'infection bactérienne (ou parasitaire)
1-1. C'est quoi une bactérie (succinctement) ?
Il s'agit d'une petite cellule (c'est important), constituée des mêmes composants que nos cellules mais en plus primaire.
Par exemple, elle ne possède PAS de noyau (c'est pour cette raison que les bactéries sont appelées procaryotes, "ne
possède pas encore de noyau", à l'inverse de nos cellules, appelées eucaryotes, "possède un vrai noyau") et elle se
divise anarchiquement, dès qu'elle le peut (à l'inverse de nos cellules rythmées sur un "cycle cellulaire" dont les seules
qui peuvent s'y soustraire sont les cellules cancéreuses). Il existe beaucoup de types bactériens (salmonelles,
staphylocoques, streptocoques, méningocoques, ...) de toutes formes (arrondies : les coques; en bâtonnets : les
bacilles, ...) mais tous ne sont pas dangereux : certains sont dits "saprophytes" (ils vivent en symbiose sur nous),
d'autres sont carrément utilisés par notre corps (bactéries fécales). Ces bactéries (utiles et saprophytes) n'engendrent
pas de réactions (la plupart du temps) et ne provoquent pas d'infections (sauf mutation ou modification des conditions
extérieures).
1-2. C'est quoi un parasite (succinctement) ?
Un parasite est un animal (cellule eucaryote), certains sont microscopiques (amibes), d'autres macroscopiques (ver
solitaire ou ténia) vivant "aux crochets" de leur hôte : ils lui prélèvent ses nutriments pour leur propre survie sans
échange (il n'y a pas de symbiose c'est-à-dire que l'hôte peut en mourir). Certains parasites apportent de plus des
maladies ou peuvent pondre dans leur hôte (douve du foie).
1-3. L'infection bactérienne
Le schéma classique d'une infection bactérienne est le suivant :
1.La bactérie pénètre dans l'organisme par une brèche dans la peau (ou une muqueuse). En effet, cette
dernière est extrêmement protectrice contre ces agressions et pratiquement aucune bactérie ou parasite (et
encore moins les virus) ne peut la franchir sans une faille;
2.Une fois entrée, elle utilise les nutriments présents pour se reproduire (par divisions successives, une bactérie
en donnant deux);
3.Certaines bactéries en soi non dangereuses peuvent être mortelles en raison de toxines qu'elles libèrent
(tétanos);
2. L'infection virale
2-1. C'est quoi un virus (succinctement) ?
Un virus est un sac protéique, (ce n'est pas une cellule), contenant quelques enzymes (jusqu'à une dizaine) et, surtout,
un acide nucléique. Il peut s'agir d'ADN (Acide DésoxyriboNucléique) ou d'ARN (Acide RiboNucléique), simple ou
double brin. Il en existe de toute forme (en "ballon de foot", en boule, ...) et allant des petites tailles (300 nanomètres
pour feue la variole, un des plus gros virus) aux très, très, très petites tailles (10 nanomètres pour la poliomyélite). Le
virus est incapable de reproduction ou même de survie sans un hôte : c'est un parasite total.
2-2. L'infection virale
Le schéma classique d'une infection virale est le suivant :
1. Le virus (comme pour les bactéries) pénètre dans l'organisme par une brèche dans la peau.
2. Une fois entré, il va s'implanter dans sa cellule-cible : son enveloppe est détruite, et son ADN (ou son ARN) va
s'implanter dans l'ADN de la cellule. Il reste alors en phase dite de "latence" pendant laquelle il est en veille
(cette phase est encore mal connue). La cellule ne se rend compte encore de rien et son comportement est
normal.
3. Puis, à un moment donné plus ou moins long (de quelques heures à plusieurs années, voire une décennie), il
entre en action. La cellule va être alors détournée de toutes ses tâches pour ne s'occuper plus que d'une chose
: produire à la chaîne et en masse une grande quantité de virus, qui vont infecter les cellules voisines, qui, à
leur tour, vont produire des virus (sans phase de latence), qui vont contaminer les cellules voisines, etc...
4. La réaction s'emballe alors entraînant au passage le mort des cellules infectées.