napoléon à la côte-saint-andré

Transcription

napoléon à la côte-saint-andré
Festival
Berlioz
la cÔte-saint-andré / isère
20 > 30
août 2015
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sur les routes
napoléon
-
« JE M’IMAGINAIS
VOIR NAPOLÉON,
DONT MON PÈRE
M’AVAIT SI SOUVENT
RACONTÉ L’ÉTONNANTE
HISTOIRE… »
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Hector Berlioz
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
sur les
routes
napoléon
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
édito
Cette nouvelle édition du Festival Berlioz est inscrite dans le cadre des célébrations
du bicentenaire du retour de l’Ile d’Elbe de Napoléon en 1815. En effet, c’est en
Isère, non loin des lieux où Berlioz a grandi, que s’est jouée l’histoire. Et le Festival
nous le rappelle, en musique, lors de cette première journée sur la fameuse Route
Napoléon !
Evidemment, c’est à La Côte-Saint-André, au cœur de la Bièvre, que l’essentiel des
festivités sera proposé, notamment dans cette salle singulière en semi-plein air
protégée par une structure unique installée dans la cour du Château Louis XI. Cet
équipement, que le Département a décidé de développer, permettra à court terme
d’offrir au public du festival, de plus en plus nombreux, une qualité de confort et
d’écoute encore améliorée.
Nous croyons que la culture est un atout pour le développement économique de
notre territoire et nous nous réjouissons que le Festival Berlioz, dans la diversité de
ses propositions, des grands concerts symphoniques aux rendez-vous inattendus,
comme ce grand banquet républicain sous la Halle historique de La Côte-SaintAndré et la gigantesque soirée au Théâtre antique de Vienne, permette à tous
les publics de se rencontrer et de participer à la fête.
Inscrit dans la politique du Département d’une culture accessible à tous et
largement partagée, le festival propose en 2015 plus de 50 rendez-vous, dont
la moitié en entrée libre et gratuite, et reçoit plus de 1500 musiciens, amateurs
ou confirmés, pour une fête exceptionnelle où sont attendus plus de 25000
spectateurs.
Que l’équipe du Festival Berlioz et tous ceux qui participent à la réussite
de cet événement soient remerciés, avec une mention particulière pour les
200 bénévoles qui donnent de leur temps et de leur passion chaque été.
En vous souhaitant un festival… fantastique !
Jean-Pierre Barbier
Patrick Curtaud
Président du Département
Vice-président du Département
en charge de la culture et du patrimoine
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
De Corps jusqu’à Vienne, traversant du Sud au Nord tout le département,
proposant des concerts à Laffrey, sur la Prairie de la rencontre, mais aussi à
Grenoble, Marnans, Voiron, Saint-Hugues de Chartreuse ou encore Saint-Antoine
l’Abbaye, le Festival Berlioz offre au public la découverte des superbes paysages
qui, de la plaine aux montagnes, ont marqué l’enfance de Berlioz et lui ont donné
un réservoir inépuisable d’images et d’émotions pour nourrir son œuvre musicale.
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sur les routes napoléon
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Composé en écho à la fascination que l’Empereur suscita chez Berlioz et la
génération romantique, le thème du Festival Berlioz 2015, Sur les routes Napoléon
– directement lié au bicentenaire du retour de l’Ile d’Elbe, particulièrement
célébré en Isère – offre l’occasion de croiser librement les routes historiques,
sentimentales et géographiques empruntées par ces deux personnages aux
destins extraordinaires, qui partagent une origine provinciale, un génie hors-ducommun, des passions dévorantes et des déconvenues spectaculaires succédant
à des succès devenus légendaires.
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Bien sûr Berlioz (1803-1869) était trop jeune pour avoir croisé Napoléon Ier
(1769-1821) à Paris, et ses Mémoires auraient immanquablement porté témoignage
d’une rencontre, même furtive, entre le petit garçon de 12 ans qui découvrait sa
vocation, et l’Empereur, de retour de l’Ile d’Elbe, qui signait en 1815, entre Corps
et Grenoble, son dernier exploit. Mais le temps de Berlioz fut celui des Napoléon.
Il est né alors que le Premier Consul gouvernait et s’est éteint sous le règne de son
neveu, Napoléon III. Bien sûr les routes de Napoléon ne sont probablement pas
passées par La Côte-Saint-André. Mais on peut dire sans tricher que les paysages
du Dauphiné lui étaient familiers et que Berlioz, de Paris à Vienne, de Rome à
Moscou, a sans doute emprunté les mêmes chemins…
Quoi qu’il en soit, si la quête fiévreuse, passionnée, le dessein à accomplir et/ou la
conviction d’un destin, la volonté, le rêve, la solitude souvent, le courage, l’amour
fou, le goût de l’aventure, le sacrifice, le sentiment d’un paradis perdu, l’égoïsme,
l’aveuglement tout autant que la prémonition sont des caractéristiques des héros
romantiques, Bonaparte et Berlioz en étaient, assurément. Et il n’est pas besoin de
beaucoup chercher pour déjà les rapprocher : « Quel roman que ma vie ! » disait
Napoléon, auquel Berlioz répondait par sa déclaration : « Ma vie est un roman qui
m’intéresse beaucoup ».
Amoureux ils ont été tous deux. Parfois à perdre la raison, notamment pour des
belles dames, Joséphine et Harriet, très courtisées, qui ne les regardaient pas
tant. Egoïstes aussi, car l’une comme l’autre, poussées par les circonstances
à se laisser séduire, furent ensuite délaissées, pour ne pas dire abandonnées.
Les héros ne le sont jamais tout à fait.
Conscients qu’ils avaient moins d’amis que d’ennemis, ils n’ont pas laissé à ces
derniers le soin d’écrire leur biographie et ont offert à la postérité des Mémoires
(écrites par Berlioz, et dictées pour Napoléon) qui imposaient aux historiens de se
positionner en fonction de leurs vérités. « Lorsque je serai mort, il y aura partout
réaction en ma faveur » affirmait Napoléon. « Je crois qu’en fait de vengeance,
il faut laisser faire le temps », « ma carrière [deviendrait] charmante, si je vivais
cent-quarante ans » disait de son côté Berlioz.
Il est un fait : le temps a eu raison de tout, et les défaites (qu’on ne peut
évidemment comparer), aussi nombreuses que cuisantes, participent désormais
à leurs succès. L’artiste n’a jamais fait couler le sang, heureusement, mais il a
fait couler beaucoup d’encre et les papiers (dont les siens) évoquant Benvenuto
Pour le plaisir d’un rapprochement musical, on pourrait en passant s’étonner
qu’ils eurent tous les deux de l’admiration pour le même musicien, Jean-François
Lesueur. En effet, professeur de Berlioz, le compositeur de l’opéra préféré de
Napoléon, Ossian ou les Bardes, avait encouragé son étudiant et proposé avant
lui des effets de dispositions et de spatialisations sonores impressionnants que
Berlioz développera avec génie dans le Requiem ou encore le Te Deum. Enfin
pour l’anecdote, les fidèles du festival pourraient aussi sourire en apprenant que
le violoncelle joué à La Côte-Saint-André par Rostropovitch, en 2003 (à l’occasion
d’un autre bicentenaire…), était le fameux Duport qui portait les traces des
éperons de Napoléon !
Bref, cette année le programme a été composé pour que le spectateur, en quittant
La Côte-Saint-André, puisse se dire joyeusement comme Berlioz l’écrivait, citant
un peu Hugo, à un ami en quittant Rome : « j’irai visiter l’île d’Elbe et la Corse pour
me gorger de souvenirs napoléoniens ; j’espère ne pas trouver de belle occasion
pour l’autre île [Sainte-Hélène], car je serais capable de succomber à la tentation.
Qu’il est grand là surtout ! quand, puissance brisée,
Des porte-clefs anglais misérable risée,
Au sacre du malheur il retrempe ses droits,
Tient au bruit de ses pas deux ondes en haleine
Et, mourant de l’exil, gêné de Sainte-Hélène,
Manque d’air dans la cage où l’exposent les rois !
Oh !!!!!!!!!!!! »
Ainsi en soirée, les orchestres symphoniques, au souffle puissant, font écho aux
batailles et aux grands idéaux. En journée, les récitals et concerts de musique
de chambre dessinent la carte gigantesque des ambitions de Napoléon : l’Italie
(de Paganini), la Pologne (de Chopin), la Russie (si chère à Berlioz), l’Autriche
(et Vienne où l’on retrouve le troisième homme du programme : Beethoven),
mais aussi les états d’Allemagne, la Hongrie, l’Espagne, l’Egypte… et la Corse,
évidemment, sur scène comme à la taverne ! Résolument ouvert à la jeunesse,
aux rencontres, à la fête, le festival s’inaugure en deux lieux, en deux temps. Le
premier lors d’un exceptionnel banquet à La Côte-Saint-André. Et le second,
lors d’une soirée folle autour de l’incroyable et si napoléonien Te Deum, dans
le respect de l’effectif « colossal, babylonien, ninivite » dont Berlioz rêvait. Et ce,
dans le décor – impérial ! – du Théâtre Antique de Vienne… En avant la musique !
Bruno Messina
Directeur Artistique
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Cellini, La Damnation de Faust et Les Troyens donnent parfois l’impression que
Berlioz face au monde musical de l’époque vivait aussi ses Trafalgar, Leipzig et
autres Berezina… Belles vengeances : l’œuvre des vaincus est seule victorieuse
dans l’histoire ! Berlioz partout triomphe (et ce n’est pas le succès du festival
qui le démentirait), Napoléon est célébré, et même un Anglais, Stephen Clarke,
reconnait avec humour Comment les Français ont gagné Waterloo !
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
programme
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Ode à la colonne
de la place Vendôme,
par Berlioz
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Si sentir est vivre, j’ai vécu beaucoup aujourd’hui…
J’ai lu vos vers ce matin, à midi (c’était hier
le 4 mai) j’ai suivi le peuple au pied de la colonne,
ce poème immortel de l’autre empereur…
J’ai marché longtemps, comme Ruy Blas,
dans mon rêve étoilé… puis j’ai revu le bronze
et j’ai relu vos vers…
Maintenant je m’incline en pleurant
et j’adore…
Hector Berlioz
5 mai 1840
Lettre du 5 mai 1840 (date anniversaire de la mort de Napoléon)
à Victor Hugo (évoquant son Ode à la Colonne, poème à la gloire
de Napoléon)
La Colonne de la place Vendôme (gravure)
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jeudi
20
août
SUR LA ROUTE NAPOLÉON
ÉTAPES MUSICALES
[ACCÈS LIBRE]
10:00 – Corps, place du village
Petit déjeuner du grognard au son des cors des Alpes
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
12:00 – Laffrey, prairie de la rencontre Bivouac improvisé en musique
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15:00 – Grenoble, terrasses du Musée Dauphinois
Halte ravitaillement et sieste musicale alpine
18:00 – La Côte-Saint-André, place Hector Berlioz
Rassemblement des troupes (et du public) et défilé
jusqu’à la Halle médiévale
Avec les musiciens :
Les Briançonneurs - Olivier Brisville, direction et cor solo
Joséphine Steel Band - Bruno Grare, direction
Ensemble à Vent de l’Isère - Éric Villevière, direction
Les Grenadiers à pied – Garde impériale (Fifres et tambours, Fréjus)
Et les associations :
Isère Cheval Vert
Les Amis du Festival Berlioz
Les Artilleurs Peyraudins
Les Cavaliers de Chambaran
Le Chant du départ
Association historique Maréchal Suchet, armée des Alpes
Association GSS
Association La Canonnade
Association Georges Antonin
- 21:00 - La Côte-Saint-André, Halle médiévale
[TARIF A – 1 ère SÉRIE – DÎNER INCLUS]
UN BANQUET
POUR NAPOLÉON
La Clique des Lunaisiens
Ensemble à Vent de l’Isère
Chœur Emelthée
On but rondement, on rit de même, et au café, qu’on alla prendre dans un kiosque encore
plus élevé que le pavillon d’où l’on voit tous les royaumes… M. de Pradel, s’approchant de
moi, fit ma connaissance, sans façon, sans se faire présenter, sans embarras, sans balbutier,
et me tendit la main comme il aurait pu la tendre au premier venu. Cette force d’âme me
plut ; j’aime les gens qui ne tremblent pas dans les grandes circonstances ; et à l’instar
de Napoléon quand il eut pendant quelques minutes contemplé Goëthe debout impassible
devant lui, je dis à M. Pradel : « Vous êtes un homme ! » Il fut remué jusqu’au fond des
entrailles par ces sublimes paroles ; mais le vaniteux poète se garda bien de le laisser voir.
Il ne montra même aucune émotion, et venant droit au fait, qu’il avait ruminé pendant
tout le repas :
« Vous avez, me dit-il, dans un de vos feuilletons, attribué la chanson « Vive l’enfer ! »
à Désaugiers ?
— Ah ! oui, c’est vrai. On m’a fait ensuite reconnaître mon erreur ; je sais qu’elle
est de Béranger.
— Pardon, elle n’est pas de Béranger.
— En ce cas, je ne me suis pas trompé ; elle est de Désaugiers.
— Pardon encore, elle n’est pas non plus de Désaugiers.
— Mais de qui donc alors ?…
— Elle est de moi.
— De vous ?
— De moi-même ; je vous en donne ma parole.
— Je suis d’autant plus désolé de mon erreur, monsieur, que cette chanson est étincelante
de verve, et qu’elle vaut à mon sens plus d’un long poème. Je m’empresserai,
à la première occasion, de vous en restituer l’honneur. »
Hector Berlioz, Les Grotesques de la musique
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Arnaud Marzorati, direction musicale
Stéphane Brette et l’équipe de Païza, direction culinaire
Menu du banquet p.64
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Le Vol de l’Aigle
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À la toute première place des héros nationaux français,
Napoléon a partout laissé des traces, partout prononcé
des paroles édifiantes. Parmi les innombrables épisodes
qui ponctuent sa vie et sa légende, le retour de l’île d’Elbe
– qui ouvre la période des Cent-Jours – est de ceux qui sont
les plus fournis en souvenirs et témoignages, nourrissant
abondamment la « geste » napoléonienne. Depuis les années 1920,
une route touristique Napoléon met en valeur ce parcours,
de Golfe-Juan où il débarque, jusqu’à Grenoble en traversant
les Alpes (par Grasse, Digne, Sisteron, La Mure).
« Avant Grenoble, j’étais un aventurier. À Grenoble, j’étais
prince », confiera-t-il à son biographe. C’est donc en Isère
que se joue l’acte majeur : le ralliement des armées royales
(c’est Louis XVIII qui règne, pour cette Première Restauration)
à l’ancien Empereur. L’événement se déroule le 7 mars 1815,
à une vingtaine de kilomètres au sud de Grenoble, à Laffrey, sur
un site désormais connu sous le nom de « prairie de la Rencontre ».
Une statue équestre de Napoléon commémore l’événement sur le lieu ;
si on lève la tête depuis ce point sur la montagne voisine du
Grand-Serre, on peut observer une forêt qui dessine précisément
sur l’alpage (qu’il soit vert ou blanc de neige) un aigle
impérial dont la tête est tournée vers le nord, vers Grenoble et
vers Paris. Il ne peut y avoir de légende sans quelque miracle…
Barbant père, d’après Charles-Édouard Delort, Arrivée
de Napoléon à La Mure, estampe, coll. Musée dauphinois
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Vendredi
21
août
15:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
J.S. Bach/G. Kurtag Átiratok
F. Schubert Lebensstürme en La mineur D 947
F. Mendelssohn Andante et Variations op. 92 en La Majeur
I. Stravinsky Le Sacre du Printemps (transcription pour piano 4 mains)
Christina et Michelle Naughton piano 4 mains
À partir de 18:00 – Théâtre Antique de Vienne
[TARIF B]
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
BERLIOZZ À VIENNE
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Soirée présentée par Frédéric Lodéon
18:00 – Trois orchestres du projet Demos Isère
Œuvres de H. Berlioz, P.I. Tchaïkovsky, J.P. Rameau, C.W Gluck…
Orchestres Grenoble-Montagne ~ Nord Isère ~
Beaurepaire-Roussillon
Nicolas Simon et Éric Villevière direction
(Détail du programme p.137)
20:00 – Gala Impérial Hector Berlioz
Œuvres de H. Berlioz :
TE DEUM
L’Impériale
Le Cinq mai, chant sur la mort de Napoléon
Marche hongroise
Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz
Grands chœurs de Spirito
600 petits chanteurs de l’Isère et de la région
François-Xavier Roth direction
Pascal Bourgeois ténor, Nicolas Courjal basse
Daniel Roth orgue, Nicole Corti chef de chœur
22:00 – Berlioz around midnight
François Raulin piano
Bruno Chevillon contrebasse
Louis Sclavis clarinette basse
Ballaké Sissoko kora & Vincent Segal violoncelle(s)
invitent Patrick Messina clarinette
La Marmite Infernale – Grand orchestre de l’ARFI
Je me sentis pris alors d’un vif désir de revoir Vienne…
J’ai besoin si l’on exécute mon Te Deum à la cérémonie du mariage [de Napoléon III] que
Mgr l’Evêque me laisse introduire dans le chœur de la Marche finale, quelques mots latins
qui ne sont pas du rituel catholique, mais que j’ai cru en écrivant mon ouvrage devoir
y introduire. Les voici :
Vivat Imperator
Vivat Napoleo tertius
Benedicat eum omnipotens Deus
Et Francorum terra ab illo beata luceat !
Vivat Imperator !
L’ouvrage entier étant fini et copié, tout est prêt […] Seulement il n’y a pas un instant à perdre,
et j’ai besoin qu’un ordre donné à tous les directeurs des théâtres lyriques, du Conservatoire
et des maîtrises de Paris les empêche de m’entraver. Qu’on me donne une entière liberté
d’action, que l’Empereur ait confiance et le résultat final sera je l’espère digne de lui.
Berlioz au Colonel Fleury, le 21 janvier 1853,
(demande et proposition vaines puisque le Te Deum, déjà refusé pour le sacre
de Napoléon III, le fut encore pour son mariage et fut créé le 30 avril 1855
pour l’inauguration de l’Exposition Universelle à Paris).
Je t’écris trois lignes pour te dire que le Te Deum a été exécuté aujourd’hui avec la plus
magnifique précision. C’était colossal, Babylonien, Ninivite. […] Je t’assure que c’est une
œuvre formidable, le Judex dépasse toutes les énormités dont je me suis rendu coupable
auparavant.
Berlioz à Liszt, le 30 avril 1859
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Hector Berlioz, Mémoires
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TROIS ORCHESTRES DEMOS ISÈRE
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Enfants et animateurs 18
Léa Abdelkrim, Romain Abdelkrim, Selma Abidat, Shana Adjil, Nailatie Ahmed, Nazilatie Ahmed, Oprah Akamba Bisa,
Ines Akrimi, Julide Alatas, Djibril Ali Bay, Rayan Altintas, Martha Antunes, Sinem Arkac, Marine Armanet,
Bérengère Armengaud, Pauline Armengaud, Maelle Arribat, Souha Assidi, Remy Astier, Haceli Ates, Victoria Autino,
Yahya Ayana, Jade Babarit, Titouan Badolle, Romane Bantoure, Rafael Barros, Ilayda Nur Bayram, Okan Bayram,
Selina Bellache, Yuna Bellis, Maria Isabel Beltrao, Tony Bemba, Farah Ben Fredj, Neila Benabdesselem,
Manel Benaich, Faycal Bendjeddou, Aymane Benmamar, Nesrine Benyekhlef, Marie-Amélie Bernier, Nathan Bernier,
Thomas Berthet Cellier, Farah Bezaz, Théo Biessy, Kévin Blanc, Manon Bonet Piron, Tiago Borges, Romain Botron,
Fathi Bouajila, Emma Boudjellhia, Zakaria Boumoud, Amel Bousbih, Myriam Boussouf, Madina Bouti, Salome Boyer,
Ines Briki, Nehla Brikki, Mathilde Brossier, Thomas Brouillard, Rebecca Caldaras, Talha Calik, Robin Callens,
Nell Chaib, Angèle Chenu, Louise Chenu, Marta Ciurariu, Sabrina Couvert, Gauthier Cremaille, M’barka Dahia,
Radhia Dahia, Thomas David, Kelia Dedieu, Marina Del Yelmo, Valentine Delaby, Hugo Demontualon, Cléa Desseigne,
Marianne D’hervilly, Adja Diatta, Amadou Diaw, Tidjani Diaw, Inas Didas, Sabrina Dimoufa, Dalila Djabiri,
Ines Djedidi, Mohamed Djeffal, Adrien Double, Orane Drevon, Iness Duriez, Malak El Fadil, Feryel El Habbas,
Suat Erdogan, Melyna Escomel, Camille Eybert-Berard, Yves Fidelin, Olivia Gaglione, Laurine Gall, Charline Gallot,
Delphine Gallot, Pauline Gallot, Marie May Garin, Valérian Girard, Jordy Glou Diezia, Fatima Gorine,
Elyah Grange Hingrez, Esteban Grange Hingrez, Tess Grange Hingrez, Enzo Gusmini, Amar Hadbaoui, Jenna Hadbaoui,
Manel Hamani, Sofia Hammni, Yamina Hamra, Yesmine Hamra, Daryne Hayoun, Djibril Hayoun, Océanne Henry,
Allan Hollemaert, Steven Houedokoho, Layana Houhou, Ilias Huon, Jessym Huon, Kamil Ilguet, Hermione Jarrin,
Ethan Jeannes, Lucile Joubert, Lisa Jullian, Robin Jullian, Veyssel Karasoy, Neslihan Keklik, Karim Kenouni,
Inès Kent, Kamelya Kent, Bilel Khial, Chaima Khial, Sarah Kopous, Lucie Kouda, Heba Laimene, Kahina Lamribene,
Lynn Lardellier, Gabriel Latombe, Léo Ledieu, Carla Lemaille, Jordan Lemaire, Morgane Leroux, Anastasia Lihadji,
Margaux Logel, Méissa Lomri, Lloan Mabilat, Liam Mabilat, Noah Mabilat, Enissa Madaci, Soumaya Madaci,
Idriss Majhoub, Brahim Mammar, Rayan Mansour, Marion Martin, Gabriel Mella, Victor Mella, Maud Melmoux,
Prune Melmoux, Inès Meyrignac, Ibtissam Meziyane, Nargis Meziyane, Lilou Moge, Aline Monnier, Eléonore Montagnier,
Angèle Moreira, Nino Moretto, Amina Mougari, Kenza M’saadi, Allysson Mury, Ilkay Nefes, Kubilay Nefes,
Sevde Nefes, Yusuf Can Nefes, Valentin Nicolas, Cassandra Nini, Gabriel Ottaviano, Séverine Oudard, Lisa Paquien,
Joris Pardo, Yanis Pardo, Anais Paret, Éric Pawlak, Vanessa Pegoud, Margaux Perros, Elisa Pic, Samuel Piolat,
Inès Pisch, Mélanie Puydebois, Grace Quatela, Lisa Quatela, Sibylle Quezel, Antoine Rabatel, Maëlla Rabbal,
Driss Randjoui, Malek Rhaiem, Wilem Rier, Elodie Robert, Lisa Rochas, Esteban Rodriguez, Ludia Rodriguez,
Eva Rousseau, Elias Roussin, Léa Roux, Maelys Saffon, Amel Sahir, Ali Djibril Sahraoui, Belkacem Sahraoui,
Rafik Sahraoui, Emna Saïdane, Meriem Saïdane, Aster Saint James, Hasna Salem, Shirine Shaiek, Oktay Simsek,
Osman Simsek, Ozan Simsek, Maissem Souidi, Kassy Spenato, Laura Spenato, Ambre Stephan, Othilie Suchanek,
Anthony Surdon, Jade Tabchiche, Lina Tahraoui, Nabil Tahraoui, Nassim Tahraoui, Badra Tebib, Jérémy Thurel,
Leslie Tinchon, Matéo Toillion, Carla Tournebise, Kalycia Tournesbise, Noé Vaihle, Eloïse Vincent, Farah Yahia
Bey, Julian Yala, Nesrine Yekdoumi, Elmas Yilmaz, Nazim Zahal, Amélie Zane, Hana Zekkak, Lina Zerguine
Formateurs Cécile Ackerman, Caroline Adoumbou, Alain Arias, Yves-Marie Bellot, Frédéric Bertrand, Marceau Beyer,
Clotilde Bossu, Clément Bufferne, Laurent Cabane, Corinne Casez, Nicolas Cerveau, Clémentine Chauvaux,
Marie Chevrand, Vincianne Cottignies, Rosemay Dauvin-Magnan, Valérie Delhomme, Laurence Faricier, Camille Ferotin,
Isabelle Frison-Rey, Olivier Gailly, Victoria Giraud, Denis Jeannet, Silvain Koelsch, Jean-Baptiste Lacou,
Isabelle Laureys, Hélène Lazartigues, Corinne Lombardozzi - Trouillon, Alexandre Michel, Fanny Mouren, Florian
Nauche, Maïa Paille, Suzanne Pechenart, Lise Pechenart, Agnès Pereira, Yannick Pirri, Franck René, Denis Rey,
Nedjma Sahraoui, Nicolas Salmon, Caroline Sancho, Christelle Serre, Nicolas Sublet
Solistes
Caroline Adoumbou, voix - Prabhu Edouard, tabla - Théophanis Karoussos, santori grec - Alexandros Papadimitrakis,
oud - Agnès Pereira, violon - Marianna Svasek, voix - Henri Tournier, flûte bansuri
JEUNE ORCHESTRE EUROPÉEN HECTOR BERLIOZ
Etudiants
Sarah Aguessy, David Alonso, Damien Augendre, Rachel Bouaziz, Brice Bouchard, Tristan Bourget,
Giulia Eletta Breschi, Thibault Bretecher, Antoine Brocherioux, Josquin Buvat, Marc Calentier, Camille Chardon,
Anne-Louise Charrier, Lucia Couto, Jérémie De Conceicao, Daisy Dugardin, Carine Dupre, Ondine Forte,
Damien Galant, Cécile Galy, Valentine Garilli, Anne-Marie Gay, Rémi Gormand, Aymeric Gracia, Yoann-Colino Grillet,
Thomas Harrison, Camille Heim, Chloé Jullian, Lucile Kasedo, Fanny Laignelot, Magdeleine Langlois, Anaïs Laugenie,
Pauline Le Toullec, Clémentine Leblanc, Huyng-Lin Lee, Clara Lefevre-Perriot, Maialen Loth, Thibault Louis,
Gaelle Louistisserand, Charles Lucchinacci, Serena Manganas, Angèle Martin, Laure Massoni, Héloïse Maugendre,
Jeanne Maugrenier, Pablo Monterrubio, Valentin Moulin, Frédéric Nanquette, Antoine Naturel, Marc-Antoine Novel,
Louis Ouvrard, Marielle Perrot, Clémentine Pinto, Maxime Pitard, Charles Quentin De Gromard, Morgane Remy,
Thibaut Reznicek, Hélène Richaud, Christine Rolland, Adrian Salloum, Anne Salomon, Sylvie Sieffert,
Armelle Tanguy, Rodolphe Thery, Levier Thomas, Claire Thomas, Charles-Edouard Thuillier, Gabriel Trottier,
Dylan Vauris, Léonore Vedie, Anne-Sophie Vulliet, Jean Wagner, Violaine Willem, Adèle Winckler, Léa Yeche
Formateurs de l’orchestre Les Siècles
Camille Basle, Amaryllis Billet, Arnaud Boukhitine, Sabrina Chauris, Marie-Amélie Clement, Carole Dauphin,
Vincent Debruyne, Pierre-Yves Denis, François-Marie Drieux, Caroline Florenville, Guillaume François,
Martial Gauthier, Damien Guffroy, Jennifer Hardy, Valeria Kafelnikov, Christian Laborie, Jonathan Leroi,
Fred Lucchi, Sylvain Maillard, Jérôme Mathieu, Robin Michael, Pascal Morvan, Hélène Mourot, Marion Ralincourt,
Sébastien Richaud, Laetitia Ringeval, Michael Rolland, Noémie Roubieu, Rachel Rowntree, Antoine Sobczak,
Matthias Tranchant, Fabien Valenchon, Pierre Vericel, Emilie Wallyn
Chœur Oratorio
Mikiko Akaeda, Lucie Ammeloot, Michel Barallon, Stéphane Barçon, Isabelle Basset-Chercot, Emmanuel Boselli,
André Clark, Sylvie Clavel, Lola Clavreuil-Prat, Caroline Coumert, Sébastien Courcol,
Jean Deleforge, Christian Destrigneville, Philippe Doby, Sylvie Donati, Fanny Dulin, Susana Fontagne,
Uwe Friedrich, Christine Graber, Camille Grimaud, Laure Herkens, Clémente Hernandez, Geneviève Jaillet,
Sylvie Jambresic, Chantal Labe, Mélanie Lapalus, Elisabeth Le Coze, Eve Libralesso, Anne Lucchinacci,
Laurent Malnoe, Carole Massin, Patrick Nedel, Marie Orset, René Pabiou, Anne Paillard-Brunet,
Genevieve Piaton, Cécile Rassam Allamano, Christian Raymond, Sonia Redolfi, Edith Rivoire,
Sophie Roulier-Guilbaud, Emmanuelle Sotty, Maela Tallec, Chantal Van der rest, Michel Van der rest,
Frédéric Violay
Jeune Chœur Symphonique et Chœur Européen
Leila Attigui, Diane Bouchier, Louise Chalieux, Charlotte Chazaut, Louis Clerc Renaud, Caroline Coumert,
Thomas Crouigneau, Aurélien Curinier, Tristan Dagonneau, Jérôme De Lignerolles, Lidia Espinel Marcos,
Benjamin Farges, Maria Garcia Perez, Hugo Girard, Camille Grosrey, Renate Husseini,
Jera Krecic, Véronique Lefebvre, Marie Leroyer, Phoébé Mainsant, Lise Nougier, Jean Benoit Rio,
Gaia Rizzi, Christophe Rouxel, Léonore Thomassin, Eva Tomac
Chœurs et Solistes de Lyon – Chœur Britten
Marie Albert, Sébastien Beaulaigue, Philippe Bergère, Emilie Broyer, Mariana Delgadillo-Espinoza,
Sébastian Delgado, Julien Drevet-Santique, Baptiste Dumora, Quentin Guillard, Christophe Henry, Célia Heulle,
François Hollemaert, Grégory Joris, Nicolas Josserand, Julien Lamour, Sophie Largeaud Elhelw, Benjamin Lunetta,
François Maniez, Cédric Meyer, Mathieu Montagne, Lisandro Nesis, Philippe Noncle, Magali Perol Dumora,
Julien Picard, Catherine Renerte, Catherine Roussot, Antoine Saint Espes, Manuel Simonnet, Marina Venant,
Chantal Villien
CHORISTES AMATEURS
Solveig Albrand, Marie Noelle Anselme-Moizan, Christine Babelon, Fréderic Badoux, Maguy Baronnat,
Marie Pascale Beaufils, Michelle Bellin, Claire Beneyton, Alain Benoit, Monique Beray, Jacqueline Bertrand,
Elodie Billon, Violette Blanc, Bernard Bodin, Gisèle Boile, Colombe Bonnet, Cécile Bost, Cécile Boudiere,
Geneviève Bourgeois, Valentin Bousson, Hélène Bouvier, Ivan Bricault, Véronique Buys, Madeleine Cabo,
Chantal Cazeaux, Agnès Cecillon, Veronique Celi, Marie Claude Chabert, Bernard Chapelle, Chantal Charrier,
Marie-Jeanne Chartier, Klara Cimadomo, Monique Cogne, Bernard Conq, Dominique Cornet, Piero Nicole De piero,
Florence Delage, Jean-Michel Desai, Véronique Desgouttes, Maurice Devers, Patricia Drivon, Fabienne Durand,
Alain Duval, Mélusine Escande, Jeanine Fontanille, Anne Fournat, Charles Fremiot, Odile Fremiot,
Annie Frutsaert ex Hequet, Brigitte Galy, Christine Germain, Marie Gilbert, Jacqueline Girard,
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
GRANDS CHŒURS DE SPIRITO
19
Jean Claude Godet, Michèle Goutte, Alix Goyet, Lise Gregg, Albert Grimaldi, Pascale Hays, Geneviève Hoche,
Armand Hornik, Noelle Jay, Camille Jourdan, Gaëlle Larson, Jeanine Laurent, Charlette Laurent, Nicole Lefebvre,
Tilly Leuring, Nathalie Mainsant, Michele Mandement, Christiane Marie, Edwige Marion, Michel Marron,
Christian Marzloff, Lucie Massot, Marguerite Mathieu, Gilles Mathivet, Elisabeth Maurel, Claude Maurin,
Jérôme Merle, Catherine Metzger, Jacques Meyer, Patrick Milleroux, Christophe Millet, Danielle Mingat,
Simone Morel, Geneviève Nereau, Christiane Nicolas, Patrick Nicolas, Gilles Nicolas, Logi Olgeirsson,
Marie José Pacaut, Claude Pariselle, Dominique Pascal, Anne Marie Penet, Anne Perillard, Jean Pierre Periscot,
Raymond Pieton, Yolande Pignard, Sylviane Platel, Emmanuel Poncet, Dominique Puech, Chantal Puthaud,
Denis Quiblier, Madeleine Rabatel, Leena Redolfi, Georges Renau, Brigitte Ribet, Ulrike Richter, Vincent
Riethmuller, Claude Roher, Noémie Savignon, Eléonore Scholler, Olivier Sola, Alain Sottas, Marie Thérèse Tamini,
Sylvie Tazamoucht, Marianne Toublanc, Marie France Turchetti, Paule Vacherias, Arlette Vallet, Danielle Venet,
Jean Louis Verger, Jean Charles Vidal, Françoise Videau, Françoise Vilotitch, Ariane Wallet, David Ylla-Somers,
Marie Zakine, Fernand Zanardi, Pierre Zilber
Formateurs et pianistes accompagnateurs des chœurs
Mariana Delgadillo, Mélissa Dessaigne, Quentin Guillard, Anass Ismat, Grégory Kirche, Anne Laffilhe, Catherine Molmerret, Catherine Roussot, Nobuyoshi Shima, Arthur Verdet, Laurène Wagner
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
PETITS CHANTEURS DE L’ISèRE, DE LA RéGION ET AU-DELÀ
20
Commune de La Côte-Saint-André
Commune de Balbins et Ornacieux
Marjorie Belleton, Lou Champeley, Hoa Fillon,
Faustine Jallut, Manon Legendre, Léa Legrand,
Marilou Morado, Emma Pariente, Tanguy Pariente,
Timoté Pariente, Emma Raymond, Marie-Lou Riondet,
Maxime Rudaz, Robin Vacheron, Emma Vullo
Apollo Chwalik, Evana Chwalik, Alexian Delene,
Auxence Delene, Elsa Fluxa, Flavie Keller,
Madeleine Delsaux, Rodrigue Delsaux, Amanda Manna
Jameson, Alix Nil de Romance, Mathieu Saunier,
Maé Van Den Berghe
Commune de Champier
Commune de Beaufort
Maëva Francillon, Justine Giraud, Marylise Varengo,
Axelle Trevisanuto
Themis Ulmer, Astré Ulmer
Commune de Saint-Pierre-de-Bressieux
Commune de Saint-Hilaire-de-la-Côte
Gilles Boniface, Rose Boniface, Daniela Borges,
Carmélina Caci, Matéo Chevalier, Jade Cordier,
Gaëlle Coquand, Titouan Lucas, Valentine Luongo,
Manon Rodrigues, Olivia Tonnelier, Eléonore Travassos
Lénaig Dye
Commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Mailys Canat-Jacquesson
Commune de Sillans
Commune de Faramans
Marion Jounda, Clarence Jounda
Ilian Abbas, Léa Alaimo, Lola Barranco, Léonie Blanc,
Louna Chatagnon, Romane Kantouch Gillibert
Commune de Sainte-Anne
Thibaud Chaloin, Dorian Chaloin, Renaud Chaloin
Commune de Viriville
Danial Alligner, Naël Alligner, Lola Archer,
Amandine Baguet, Julie Baguet, Marin Boulard,
Maxence Caracausi, Célia Chifflot, Eline Curien,
Cloé Gauchet, Margot Gilbert, Charline Jacquier,
Luca Marchio, Manon Mauxion, Fanny Mavel,
Mila Novelli, Léolia Thivin, Gwendoline Vanesse
Commune de Marcilloles
Elie Daronne, Léane Ferlet, Maxence Ferlet,
Camille Leroy, Léonie Mothere, Derya Ozdemir,
Thomas Tourton
Association Pass-r’ailes
Marion Alix, Hélène Aujoulat, Celya Nouara Balit,
Léa Berthois, Romaisa Bougaci, Valérie Bourdon,
Omeïma Boussadaka, Laila Boussadaka, Clément Bruyas,
Killian Chapouton, Morgane Collet, Eanne Colson,
Robin Darrieumerlou, Elios Eyango, Sarah Finand,
Chloé Guerdener, Kirsten Guyot, Elisabeth Hohwald,
Héloïse Mabilon, Dehlia Madaci, Hervé Louis Mba,
Tatiana Mba, Ambrine Mebarki, Eglantine Metay,
Loane Michel, Charly Pin, Céline Pomier, Zélie Rivoire,
Emilie Roux, Anthony Saillard, Djoëly Santerre,
Céline Sarda, Inès Tabbiza, Leticia Paula Xavier
Commune de Gillonnay
Lilou Ballay, Julie Berger, Maylis Bourinet,
Margot Ehrler, Annette Frandon, Amandine Guillermin,
Mattéo Lombardo, Jade Lopes, Isaline Marion,
Loïc Marion, Samuel Marion
Centre social de l’OVIV
Noélie Bicard, Laly Caparros, Océane Capuano,
Isaline Carras, Agnès Conilh, Clément Denetre,
Maud Despas, Feidy Essid, Kyllian Goubet, Kenzi Ogier,
Flavie Ogier, Lyse Rodriguez, Marcelline Rozier,
Louann Samoullier, Enzo Tracanelli, Fanny Vandaele,
Dorian Villard, Lena Villard
Centre social de l’Ile du Battoir
ENM de Villeurbanne
Titouan Bizet, Teva Bordes, Enzo Boucher, Ludivine
Ceccato-Vettori-Antonoff, Rosenn Chenu, Vianney Chenu,
Kaylia Cilli, Alexis Darnon, Océanne Dontenville,
Malek Doubi, Roumayssa Doubi, Léna Drogue, Mattis
Dupont, Cassandre Emptoz, Elsa Favre-Nicolin, Justine
Froment, Adèle Gallay, Chloé Gars, Elina Labruyère,
Phibie Laurencin, Ibtissem Mannina, Angelo Martinez,
Djibril Meguenedj, Jade Mirouf-Sivager, Alexandra
Morelli, Luc Nivet, Candice Ottone, Zoé Ressicaud,
Ambre Segura, Karen Trouve
Chef de chœur : Leslie Peters
Camille Berangui Dussapt, Ambre Didi
Institution Saint-Alyre – Chœur régional
d’Auvergne
Chef de chœur : Blaise Plumettaz
Cécile Deloocker, Victoire Dorut, Matthieu Jacob,
Louis Marcoux, Claire Moreau, Louis Petit,
Emeric Ollivier, Charlotte Ribon, Pierre Domachowski
Maîtrise de la Loire
Ismat Anass, Tanguy Bouvet, Marianne Dedaj,
Mélissa Dessaigne, Quentin Guillard, Jean-Christophe
Henry, François Hollemaert, Benjamin Lunetta, Emmanuel
Meliz, Cédric Meyer, Nicolas Parisot, Joëlle Saunier
Torgue, Manuel Simonnet, Laura Tejeda, Delphine
Terrier, Françoise Thaize, Florence Villevière,
Chantal Villien
Petits Chanteurs de Grenoble
Chef de chœur : Paul Steffens
Alix Amos, Clotilde Amos, Albanne Delamarche,
Appoline Dreyfus, Sixtine Grasset, Emma Paliard,
Marie Paliard, Claire Revenant
Conservatoire à Rayonnement
Régional de Grenoble
Chef de chœur : Maud Hamon
Thissoa Dioudonnat, Alina Legray
École de musique de Gières
Chef de chœur : Marie-Pascale Beaufils
Timéo Dopouridis, Léa Gobelin, Lisa Gobelin,
Shuli Jia, Shuyi Jia, Marine Charrel,
Maylis Leguillon, Lise Perraud, Antonin Perraud,
Zélie Sammier
Maîtrise de la Cathédrale Saint-Jean
Chef de chœur : Thibault Louppe
Lazare Bousquet, Aleth Bousquet, Julie Bousquet,
Amaury Chatagnon, Augustin Leluc, Nicolas Mauchard,
Théo Pegne, Louis-Marie Robin
Conservatoire à rayonnement
régional de Lyon
Direction : Jean-Baptiste Bertrand
Iléane Bauguil, Shana Bauguil, Samuel Bertrand,
Ilona Brivet, Gabrielle Chatelard, Mathilde Chavot,
Coline Colombet, Sophie Defour, Simon Delaplane,
Clémence Delaplane, Joséphine Dujardin Léonille
Dujardin, Marie Felix, Honorine France, Flavie Girard,
Octave Girard, Antonin Grayel, Guillemette Griot,
Ambre Zara Kahoul, Lison Lavastre, Joana Lefoll,
Roxane Macaudiere, Thelma Morel, Garance Murard,
Lou-Anne Murat, Marie Paccalin, Loris Protin,
Violette Puchot, Eloïse Riffard, Justine Seguin,
Chloé Sibille, Romane Sonay Da Ros, Violette Vacher,
Esther Verrier, Margaux Villain, Elise Wagner,
Sarah Yakoubene, Leyya Yakoubene
Maîtrise de la cathédrale du Puy Chef de chœur : Emmanuel Magat
Blanche Boudignon, Perrine Boudignon, Sibyl Bonnardel,
Remy Da Costa Faro, Camille Garnier, Constance Garnier,
Maguelonne Garnier, Sixtine Garnier, Hugues Garnier,
Mathéo Soulie, Claire Vaslin
Jeune Académie Vocale d’Aquitaine
Chef de chœur : Marie Chavanel
Elsa Berger, Marthe Boisivon, Arthur Chaullon,
Emma Dessenoix, Samuel Dubert, Anne Dufauret,
Clémentine Enfedaque, Julie Fernandez, Zoé Giostra,
Titouan Grenon, Noémie Guichard, Densi Hoxhaj,
Justine Khalifa, Zélie Lagarde, Alba Lajus, Valérian
Lescomeres, Amalia Mandin, Aimée Marzio, Lila Marzio,
Romain Micouleau, Melissande Olivier-Latapie,
Ana Pottier, Clément Pottier, Maëlig Querre,
Faniry Raobelina, Irina Raobelina, Sariaka
Rokotondrazaka, Julia Salistean, Sarah Youssfi Alaoui
Chef de chœur : Marie-Laure Teissedre
Janelle Barçon, Chloé Bourlois, Joseph Fontanelle,
Lucile Herkens, Lou Lievre, Maèlle Valle, Line Wysocki
La Marmite Infernale - Collectif Arfi
Jean Aussanaire, Jean-Paul Autin, Michel Barbier, Michel Boiton, Jean Bolcato, Olivier Bost,
Eric Brochard, Patrick Charbonnier, Xavier Garcia, Clément Gibert, Guillaume Grenard, Daniel Malavergne,
Christian Rollet, Eric Vagnon, Guy Villerd
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Formateurs et pianistes accompagnateurs
des groupes d’enfants en Isère 21
La Rencontre de Laffrey
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
La remontée vers le nord depuis Golfe-Juan se déroule sans
incident, hormis la bourrasque de neige dans les premières
étapes. À peu près partout, Napoléon est reçu avec chaleur par les
populations rurales qui craignent le retour des droits féodaux avec
la monarchie. À Gap, c’est une ville en liesse qui l’accueille.
22
L’Empereur
se
déplace
avec
un
millier
d’hommes,
dont
une partie est en avant-garde sous les ordres du général
Cambronne. « L’Aigle volera de clocher en clocher jusqu’aux
tours de Notre-Dame », a-t-il assuré dès le départ,
en demandant à ses troupes de garder le calme afin que
ne soit tiré un seul coup de fusil. Il entre dans La Mure triomphalement, cheval blanc et grand uniforme.
Mais la garnison de Grenoble a reçu l’ordre de l’arrêter au plus
tôt. Et le préfet Fourier (le grand savant Joseph Fourier) s’y
emploie en envoyant les troupes au-devant de lui. L’affrontement
semble inévitable et la rencontre a lieu quelques centaines de
mètres avant le village de Laffrey. L’Empereur s’avance à pied
face au front des troupes, le 5ème régiment de ligne : « Soldats
du 5ème, je suis votre Empereur. S’il en est un parmi vous qui
veuille tuer son Empereur : me voici ! » C’en est fini. On mange
quelques œufs chez un paysan voisin ; le reste de la route vers
Paris n’est plus qu’une formalité.
De Lamerlière, Retour de l’île d’Elbe
(la Rencontre de Laffrey), Estampe, sd, coll. Musée dauphinois
23
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
samedi
22
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur les routes de l’Allemagne romantique
R.
J.
R.
F.
Schumann Adagio et Allegro op. 70
Brahms Sonate en Mi mineur op. 38
Schumann Fantasiestücke op. 73
Mendelssohn Romances sans paroles (extraits)
Edgar Moreau violoncelle
Pierre-Yves Hodique piano
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
19:00 – Musée Hector – Berlioz
24
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
« 1789 »
Arnaud Marzorati direction
Cyrielle Eberhardt violon
Mélanie Flahaut basson, flageolet
Serge Goubioud ténor
Daniel Isoir piano
Céline Laly soprano
Massimo Moscardo guitare, luth
Isabelle Saint-Yves violoncelle
Christophe Tellart vielle à roue
(Détail du programme p.61)
21:00 – Saint-Antoine l’Abbaye, Église
[TARIF A – 2ème SÉRIE – PLACEMENT LIBRE]
ROIS ET REINE
D.F.E. Auber Marche funèbre pour les funérailles de l’Empereur Napoléon
C.H. Plantade Messe des morts, à la mémoire de Marie-Antoinette
H. Berlioz Tristia : Méditation religieuse
L. Cherubini Requiem en Ut mineur, à la mémoire de Louis XVI
Le Concert Spirituel
Monsieur Lesueur vient de perdre sa fille ainée âgée de vingt ans, un ange de grâce et de
beauté. […] Toute la chapelle du roi a assisté à son convoi. C’était M. Plantade, assisté des
principaux élèves de M. Lesueur, qui était chargé de la direction de la cérémonie. Nous
l’avons déposée au Père-Lachaise, entre Delille, Grétry et Bernardin de Saint-Pierre.
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin.
Berlioz à sa maman, le 11 janvier 1828
Tu sais qu’on m’a demandé une marche triomphale pour l’empereur, quinze jours avant la
cérémonie et que j’ai refusé sous prétexte qu’il ne s’agissait pas là d’un couplet de mariage
qu’on peut improviser un soir en se couchant. Au fond je voulais me donner le plaisir de
voir Auber, Halévy et Adam [tous trois retenus pour composer à cette occasion] se casser les
reins sur mon apothéose de Juillet ; et j’ai réussi à tel point que j’en ai eu le cœur saignant.
Berlioz à sa sœur Adèle,
à propos de la cérémonie du Retour des Cendres le 15 décembre 1840
La Restauration amena pour Cherubini une tardive justice ; les Bourbons prirent à cœur
de lui faire oublier les rigueurs de Napoléon, et lui donnèrent la survivance de Martini à la
surintendance de la musique du Roi. […]
Dès lors Cherubini se livra presque exclusivement aux compositions sacrées. […]
Le Requiem, dans son ensemble, est selon moi le chef d’œuvre de son auteur ; aucune
autre composition de ce grand maître ne peut soutenir la comparaison avec celle-là, pour
l’abondance des idées, l’ampleur des formes, la hauteur soutenue du style, […], et, il faudrait
dire aussi, pour la constante vérité d’expression. Le travail de cette partition a d’ailleurs un
prix inestimable ; le tissu vocal en est serré mais clair, l’instrumentation colorée, puissante,
mais toujours digne de son objet.
H. B. « Cherubini », Journal des débats, 20 mars 1842
Production Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Orchestre et chœur
Hervé Niquet direction
25
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
L’entrée dans Grenoble
26
La population est partout enthousiaste et accueille chaleureusement l’Empereur. Mais les autorités militaires ont reçu des ordres
et ont rassemblé des troupes importantes dans Grenoble. À Brié,
entre Vizille et Grenoble, un autre régiment (le 7ème de ligne,
de Chambéry) se rallie. Mais Grenoble est entourée de fortifications,
toutes portes fermées et canons armés.
Là encore, malgré les injonctions du commandement, la troupe refuse
de tirer sur les hommes qui entourent l’Empereur et la foule se joint
aux soldats pour enfoncer la porte de Bonne. Napoléon s’installe dans
un hôtel de l’actuelle rue Montorge où les Grenoblois viennent lui
apporter en offrande, à défaut des clés de la ville, les débris de la
porte. Avant de se coucher, il dicte au secrétaire de la préfecture,
Champollion-Figeac (le frère de l’égyptologue), une proclamation qui
sera distribuée le lendemain dans toute la ville : « (…) Lorsque
j’appris tous les malheurs qui pesaient sur la nation, je n’eus en
vue que d’arriver avec la rapidité de l’aigle dans cette bonne ville
de Grenoble… »
Le 9 mars, deux jours après la Rencontre, il quitte Grenoble et
rejoint Lyon, puis Paris où il entre triomphalement le 20 mars.
[Le 18 juin, l’armée impériale sera écrasée à Waterloo. Le 15 juillet
Napoléon embarque pour l’île de Sainte-Hélène où il mourra en 1821.]
Aaron Martinet, Les portes de Grenoble apportées aux pieds
de l’Empereur, estampe, sd, coll. Musée dauphinois
27
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
DIMANCHE
23
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur les routes de la Pologne
F. Chopin Polonaise op. 71 n°1 (posthume) / Polonaise op. 53 « Héroïque » /
Polonaise Fantaisie op. 61
H. Wieniawski Polonaise brillante op. 21 n°2 pour violon et violoncelle
F. Chopin Introduction et Polonaise brillante op. 3 pour violoncelle
et piano / Trio op. 8 pour violoncelle et piano
K. Lipinski Polonaise n°2
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Denis Pascal piano
Alexandre Pascal violon
Aurélien Pascal violoncelle
28
17:00 – Saint-Hugues de Chartreuse, Église
[TARIF C]
Dans les salons de musique à Paris
F.
N.
H.
N.
Sor Fantaisie élégiaque op. 59 : Andante Largo - Marche Funèbre
Coste Le Tournoi, Fantaisie Chevaleresque pour guitare, op. 15
Berlioz Morceaux choisis
Paganini Grande sonate en La Majeur
Luigi Attademo guitare
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« 1789 »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
[ENTRÉE LIBRE]
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
Antoine-Marie Leonelli direction musicale et violon,
mandoline, guitare, chant
Alain Bitton Andreotti dit Minicale violon,
mandoline, guitare, chant
Antoine Belgodere guitare, chant
Jean-Baptiste De Nobili chant
Jean-Brice Cordier contrebasse, Patrick Vaillant mandoline
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
RÉVOLUTIONNAIRE
ET ROMANTIQUE
H. Berlioz Symphonie fantastique
H. Berlioz Lélio ou Le Retour à la vie
Orchestre Révolutionnaire et Romantique
National Youth Choir of Scotland
Mon cher Berlioz,
La napoléonopée m’a empêché de vous témoigner jusqu’ici ma profonde
admiration pour la Symphonie Fantastique que j’ai entendue Dimanche, je voudrais être
aussi riche que feu Paganini, je ferais mieux que vous écrire ; mais je ne puis que vous dire
ce qu’il a prouvé à bien des imbéciles, que vous êtes un grand musicien et un beau génie.
A vous de cœur et d’efforts quand je pourrai.
De Balzac,
Mercredi 16 Xbre 1840
Le programme se composait de ma Symphonie fantastique suivie de Lélio ou Le Retour
à la vie, monodrame qui est le complément de cette œuvre, et forme la seconde partie de
l’Épisode de la vie d’un artiste. Le sujet du drame musical n’est autre, on le sait, que l’histoire
de mon amour pour miss Smithson, de mes angoisses, de mes rêves douloureux…
Hector Berlioz, Mémoires
Mon nouvel ouvrage, le Mélologue, dont j’ai fait aussi les paroles, a été joué par notre
admirable tragique Bocage qui a été d’un sublime irrésistible. Je suis encore fatigué des
embrassades, des transports de tout ce monde, et entre autres de Paganini, de V. Hugo,
d’A. Dumas, de Pixis, d’A. Nourrit, de je ne sais combien de gens, hommes et femmes,
qui sont montés au théâtre pour me voir.
Berlioz à sa sœur Adèle, le 10 décembre 1832, suite à sa création de l’Episode de la vie
d’un artiste soit la Symphonie fantastique suivie du mélologue Lélio ou Le Retour à la vie.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sir John Eliot Gardiner direction
Christopher Bell chef de chœur
Denis Podalydès de la Comédie française récitant
Michael Spyres ténor
Laurent Naouri basse
29
Napoléon à La Côte-Saint-André ?
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
On sait que le jeune sous-officier Bonaparte est en Dauphiné, à
Valence, pour sa première affectation (au régiment d’artillerie
de La Fère) de novembre 1785 à août 1786. Qu’il y fréquente la
bonne société locale et s’éprend d’une certaine Caroline du
30
Colombier (« tout notre bonheur se réduisit à manger des cerises
ensemble » écrira-t-il) ; laquelle épousera plus tard Garampel
de Bressieux de Saint-Cierge et résidera au château de Bressieux.
Elle entretiendra une longue correspondance avec l’Empereur
et son mari sera fait baron d’Empire. On sait moins que, suivant
son régiment à Auxonne, en Bourgogne, il est remarqué par le
général Jean-Pierre du Teil, commandant de l’École royale
d’artillerie, qui va le prendre sous sa protection. Or ce dernier,
né au château de Pommier-la-Côte (aujourd’hui Pommier-de-Beaurepaire) en 1722, bénéficie d’une telle reconnaissance de la part de
l’Empereur que, dans son testament rédigé à Sainte-Hélène, figure
une dotation de 100 000 Francs pour son fils ou son petit-fils :
Jean-Pierre du Teil a en effet été exécuté sous la Terreur, en
1794 à Lyon. Bonaparte s’est rendu de toute évidence à plusieurs
reprises en Isère, en ce lieu distant d’une douzaine de kilomètres
de La Côte-Saint-André.
François Georgin, Entrée de Napoléon à Grenoble,
estampe, 1835, coll. Musée dauphinois
31
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
LUNDI
24
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Intégrale des sonates de Scriabine
1ère partie : « Messe noire / Messe blanche »
Sonate
Sonate
Sonate
Sonate
Sonate
n°1
n°3
n°5
n°7
n°9
op. 6 en Fa mineur
« Etats d’âme » op. 23 en Fa # mineur
op. 53
« Messe blanche » op. 64
« Messe noire » op. 68
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Varduhi Yeritsyan piano
32
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« Les 3 Révolutions : 1830, 1848, 1871 »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
LE LION, L’OGRE
ET LE RENARD
A. Schönberg Ode à Napoléon
J. Castérède 3 fanfares pour des proclamations de Napoléon
A. Honegger / M. Constant Suite symphonique
sur le Napoléon d’Abel Gance
Orchestre Symphonique OSE
Napoléon étant à Finkenstein disait un jour, dans un moment de gaîté : Je sais, quand il
le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard.
Talleyrand, Mémoires
En cette sanglante, déplorable et honteuse journée (du 13 vendémiaire [insurrection
royaliste du 5 octobre 1795]) furent tués moutons, brebis et agneaux, tant et tant, que leur
sang forma un large ruisseau dans lequel Bon-à-part étant tombé, se fit une large tâche, qui
ne s’effaça jamais ; et en même temps il prit goût à ce sang, dont il avait avalé maintes gorgées :
si bien que, de ce moment-là, il fut un Ogre véritable, qui ne pouvait plus vivre que de chair
fraiche, et qui ne pouvait plus s’abreuver que de sang.
C. J. Rougemaître, L’Ogre de Corse, Histoire véritable et merveilleuse (Pamphlet royaliste)
Harold se tient sur ce lieu jonché de crânes,
le tombeau de la France, le Waterloo fatal !
[…]
Ici s’écroula le plus grand, mais non le pire des hommes,
dont l’âme toute mêlée d’antithèses,
un moment des plus puissantes,
ensuite sur de menus objets se fixait avec égale fermeté.
Si, extrême en toute chose, tu avais gardé le milieu,
ton trône t’appartiendrait encore, ou bien n’eût jamais été,
car l’audace fit ton ascension comme ta chute ;
tu cherches aujourd’hui même à reprendre la figure impériale,
et à ébranler encore le monde, ô Dieu tonnant de ce théâtre !
Lord Byron, Le Pèlerinage du Chevalier Harold (qui inspira Harold en Italie de Berlioz)
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Daniel Kawka direction
Vincent Le Texier baryton-basse et récitant
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La statue équestre de Laffrey?
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Une exposition présentée au Musée de la Révolution française, à Vizille
(jusqu’au 26 mars 2016), met en valeur et analyse la riche iconographie produite pour représenter la fameuse « Rencontre ». Comme elle
retrace avec précision l’histoire mouvementée de la statue équestre de
Napoléon qui, depuis 1928, domine la fameuse prairie.
34
Plusieurs projets sont proposés dès 1860 (un aigle posé sur un globe
au sommet d’une colonne, un Napoléon en pied offrant son torse aux
troupes royalistes), mais l’on se contentera longtemps d’une simple
plaque commémorative apposée sur le mur du cimetière du village. Car à
peine le projet d’une œuvre monumentale défini, les autorités décident
de le réaliser à Grenoble sur la toute nouvelle place d’Armes (actuelle
place de Verdun) où sont en construction la préfecture et le muséebibliothèque.
Il ne faudra pas moins de huit ans, après des tergiversations nombreuses
(dont le changement de l’artiste qui sera finalement Emmanuel Frémiet),
pour que la sculpture soit inaugurée. Deux ans plus tard, avec la chute
du Second Empire, elle devient… inconvenante au centre de la ville et
devant la préfecture. Elle est donc démontée, en partie brisée, entreposée
à Grenoble, puis à Paris. Et ce n’est qu’en 1928, à la demande des
promoteurs du tourisme, qu’elle est installée sur le site de la prairie
de la Rencontre. Elle vient d’être restaurée, à la faveur du bicentenaire du retour de l’île d’Elbe.
La statue équestre de Napoléon par Frémiet sur la place d’Armes
(place de Verdun) à Grenoble, photographie, coll. Musée dauphinois
35
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
mardi
25
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Intégrale des sonates de Scriabine
2ème partie : « Vers l’étoile »
Sonate
Sonate
Sonate
Sonate
Sonate
n°2 « Fantaisie » op. 19 en Sol # mineur
n°4 « Vers l’étoile » op. 30 en Fa # Majeur
n°6 op. 62
n°8 op. 66
n°10 op. 70
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Varduhi Yeritsyan piano
36
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« Les 3 Révolutions : 1830, 1848, 1871 »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
GUERRE ET PAIX
Z.
P.
P.
S.
Kodaly Háry János, suite symphonique
Rode Concerto pour violon n°7
I. Tchaïkovsky Ouverture 1812
Prokofiev/C. Palmer Guerre et Paix, suite symphonique
Orchestre national de Lyon
Fabien Gabel direction
Tedi Papavrami violon
avec la participation de l’Ensemble à Vent de l’Isère
Tchaïkovski à Balakirev (en réponse à sa proposition de reprendre un projet
de symphonie sur Manfred de Byron, projet que Balakirev avait d’abord proposé à Berlioz)
« Napoléon, je l’ai fait prisonnier de mes propres mains un jour ! »
Háry János, héros populaire (et imaginaire) de l’opéra de Zoltán Kodály
« Frappé, à son dernier passage à Milan, de la beauté théâtrale de la cantatrice Grassini, et
plus encore des sublimes accents de sa voix, [Bonaparte] lui fit de riches présents et voulut se l’attacher. Il chargea Berthier de conclure avec elle un traité sur de larges bases, et
de la ramener à Paris […]. Assez richement dotée, à quinze mille francs par mois, on la vit
briller au théâtre et aux concerts des Tuileries, où sa voix fit merveille. Mais alors le chef de
l’État évitait tout scandale et, ne voulant donner à Joséphine, jalouse à l’excès, aucun sujet
d’ombrage, il ne faisait à la belle cantatrice que des visites brusques et furtives […]. Des
amours sans soins et sans charmes ne pouvaient satisfaire une femme altière et passionnée
[…]. La Grassini eut recours à l’antidote infaillible ; elle s’enflamma vivement pour le célèbre violon Rode. Épris lui-même, il ne sut pas garder de mesure, bravant la surveillance de
Junot et de Berthier. […] On la priva d’abord de son traitement et de ses pensions, croyant
la réduire ainsi par famine ; mais, éprise de Rode, elle resta inflexible, et rejeta les offres les
plus brillantes de Pylade Berthier. On la força de sortir de Paris ; elle se réfugia d’abord à la
campagne avec son amant, puis tous les deux s’évadèrent et allèrent retrouver la fortune en
Russie. »
Joseph Fouché, Mémoires
Le regard plongé dans celui de Napoléon, il songeait à la vanité de la grandeur, à la vanité de
la vie, dont personne ne pouvait comprendre le sens…
Léon Tosltoï, Guerre et paix
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
« Je n’ai jamais pensé que la musique à programme à la Berlioz fût généralement une fausse
forme artistique, mais j’attire seulement votre attention sur le fait que je n’ai jamais rien
produit de significatif dans ce domaine. »
37
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
à propos du héros (Bonaparte)
du héros (Beethoven)
de notre héros (Berlioz)
38
A la troisième symphonie (l’Héroïque), il rompit en visière
avec les règles scolastiques auxquelles il s’était plus ou moins
soumis jusque-là. Il l’avait commencée pendant la fin du consulat
de Bonaparte pour lequel il professait un culte d’admiration, et
qu’il avait choisi pour le héros de son ouvrage. Un matin qu’il
y travaillait, son élève Ries entre le journal à la main, et
lui annonce que Bonaparte vient de se faire couronner empereur
des Français ; Beethoven pétrifié par cette nouvelle, demeure
un instant absorbé par ses pensées, puis comme s’il en prenait
son parti, « Allons, dit-il, c’est un ambitieux comme tous
les autres. » Là-dessus il déchire le titre de la partition,
composé de ce seul mot Napoléon, et écrit en italien sur la page
suivante : Sinfonia eroica, composta per festeggiare il sovvenire
di un grand’uomo.
Ainsi s’expliquent la couleur méditative et la profonde mélancolie dont toute cette sublime épopée est empreinte, on croit
d’abord que la Symphonie héroïque doit offrir le tableau des
exploits guerriers, des triomphes et de l’appareil des combats ;
mais ce n’est point ainsi que le grand homme a considéré son
sujet. Le héros, pour lui, était le vainqueur d’Arcole. Celui-ci
devenu empereur, il le regarde comme mort, ce n’est plus que
le souvenir de cette gloire éclipsée qui l’occupe, lui arrache
tant de soupirs douloureux, et excite ses accès de fureur qui
éclatent si terriblement dans la première partie du poème musical.
Hector Berlioz
Extrait de l’article biographique sur Beethoven
paru dans Le Correspondant le 11 août 1829
D’après le portrait inachevé de Bonaparte par David
39
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
MERCREDI
26
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur les routes de l’Orient, rencontre musicale arabo-ottomane
Tarek Abdallah oud
Murat Salim Tokaç tanbur
Adel Shams El-Din percussions
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
40
« Béranger, le chansonnier »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
HÉROÏQUE
FANTAISIE
L. van Beethoven La Victoire de Wellington ou La Bataille de Vitoria
C. Saint-Saëns Concerto pour piano n°5 « L’Egyptien »
L. van Beethoven Symphonie n°3 « Héroïque »
Orchestre des Pays de Savoie
Wellington, c’est la guerre classique qui prend sa revanche. Bonaparte, à son aurore,
l’avait rencontrée en Italie, et superbement battue. La vieille chouette avait fui devant
le jeune vautour. L’ancienne tactique avait été non seulement foudroyée, mais scandalisée.
Qu’était-ce que ce Corse de vingt-six ans, que signifiait cet ignorant splendide qui, ayant
tout contre lui, rien pour lui, sans vivres, sans munitions, sans canons, sans souliers, presque
sans armée, avec une poignée d’hommes contre des masses, se ruait sur l’Europe coalisée,
et gagnait absurdement des victoires dans l’impossible ?
Victor Hugo, Les Misérables
Au Nil je le retrouve encore.
L’Egypte resplendit des feux de son aurore ;
Son astre impérial se lève à l’Orient.
Vainqueur, enthousiaste, éclatant de prestiges,
Prodige, il étonna la terre de prodiges.
Les vieux scheiks vénéraient l’émir jeune et prudent ;
Le peuple redoutait ses armes inouïes ;
Sublime, il apparut aux tribus éblouies
Comme un Mahomet d’Occident.
Victor Hugo, Lui
Ce sourd entendait l’infini. […] Les symphonies de Beethoven sont des voix ajoutées
à l’homme. Cette étrange musique est une dilatation de l’âme dans l’inexprimable. L’oiseau
bleu y chante ; l’oiseau noir aussi. La gamme va de l’illusion au désespoir, de la naïveté à la
fatalité, de l’innocence à l’épouvante. La figure de cette musique a toutes les ressemblances
mystérieuses du possible. Elle est tout. Profond miroir dans une nuée. Le songeur
y reconnaîtrait son rêve, le marin son orage, Élie son tourbillon où il y a un char, Erwyn
de Steinbach sa cathédrale, le loup sa forêt.
Victor Hugo, William Shakespeare
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Nicolas Chalvin direction
Nicholas Angelich piano
41
La route touristique Napoléon
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
En 1915, il est hors de question de célébrer le centenaire du retour
de l’île d’Elbe. C’est donc en 1921, pour le centenaire de la mort de
Napoléon, que s’ouvre une discussion en vue de la mise en valeur de
la route empruntée par l’Empereur pour ce périple. Cette fois, ce ne
sont plus des bonapartistes ou des nostalgiques de l’empire qui sont
à l’œuvre, mais … les promoteurs du tourisme alpin.
42
Les Alpes ne sont plus un espace sauvage et redouté depuis que
les peintres et les poètes ont célébré la splendeur des cimes et
le pittoresque des parois verticales. Au cours du XIXe siècle, les
alpinistes ont conquis la plupart des sommets et la pratique de la
randonnée dans les paysages montagnards se développe. La Route des
Grandes Alpes a été créée dès 1909, empruntant les grands cols. Des
affiches de promotion sont éditées en nombre, notamment sous la marque
de la compagnie ferroviaire PLM. Et Grenoble se veut alors capitale
des Alpes, organisant en 1925 sa grande Exposition internationale de
la houille blanche et du tourisme. C’est dans ce contexte que la route
nationale 85 (qui permet de rejoindre la Côte d’Azur sans encombrer
la nationale 7, qui emprunte la vallée du Rhône) est retenue pour
faire l’objet d’un aménagement touristique et patrimonial. Elle est
d’abord goudronnée en totalité et tous les lieux où Napoléon a laissé
le souvenir d’un acte, voire ceux où il est simplement… passé, sont
notés sur les cartes et le plus souvent signalés par des plaques
commémoratives. Certes, il semble avoir dormi dans trop d’auberges,
avoir mangé de nombreuses fois par jour, et même avoir pris un bain
de pieds mémorable (le chaudron a été conservé)…
Mais le point d’orgue du parcours demeure la prairie de la Rencontre,
où la statue équestre de Frémiet est à la mesure de la personnalité
et de l’événement.
Louis Fléchère, l’un des projets non réalisés d’installation
de la statue équestre à Laffrey, dessin, coll. Musée dauphinois
43
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
JEUDI
27
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur les routes de l’Italie
N. Paganini 24ème caprice / Sonate Napoléon / 21ème caprice
« amoroso » (transcriptions)
N. Paganini Grande Sonate
H. Berlioz/F. Liszt Harold en Italie
Pierre Lenert alto
Ariane Jacob piano
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sous le balcon d’Hector
44
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« Béranger, le chansonnier »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
nabulio
Oratorio pour chœur polyphonique, orchestre symphonique et récitant
Création mondiale, commande du Festival Berlioz
A Filetta, polyphonies corses
Orchestre Poitou-Charentes
Textes français : Napoléon Bonaparte
Textes corses : Jean-Claude Acquaviva
Musique : Jean-Claude Acquaviva et Bruno Coulais
Orchestration : Bruno Coulais
Un Corse ne manque jamais son coup de fusil.
Général Bertrand, Cahiers de Sainte-Hélène
C’était un village terrible. Ils étaient tous les cousins. Les Anglais comprirent, quand
dix-sept de ces gens, s’étant retranchés dans une embuscade, leur tuèrent cinquante-quatre des leurs. Le général ordonna la retraite. Dans ce village, on pouvait, sur les cinquante
cousins du général Bonaparte, pendre le premier venu, on était sûr qu’il l’avait mérité.
C’étaient de terribles gens, une grande puissance dans l’île que cette parenté du côté de
Madame.
Idem.
Il me semble toujours, dans ces moments de calme, que j’aurais été le plus heureux des
mortels, si je me fusse trouvé riche de 12.000 livres de rente, vivant en bon père de famille,
avec ma femme et mon fils, dans notre maison d’Ajaccio. Montholon, vous devez vous
rappeler sa belle exposition ? Vous ne pouvez l’avoir oubliée ; vous l’avez si souvent dépouillée
de ses plus belles grappes quand vous vous enfuyiez avec Pauline pour aller satisfaire votre
gourmandise d’enfant ! Heureux temps ! La terre natale a des charmes invisibles ; ce souvenir
l’embellit sous toutes ses formes, jusqu’à l’odeur du sol, qu’on croirait assez présente
à ses sens pour faire reconnaître, les yeux fermés, la terre foulée par les premiers pas de son
enfance.
Napoléon cité par le Général de Montholon, Récits de la captivité de l’Empereur
Napoléon à Sainte-Hélène
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jean-François Heisser piano et direction
Didier Sandre de la Comédie française récitant
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Berlioz,
Napoléon et la musique
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Dans Les Soirées de l’orchestre, Berlioz évoque à plusieurs reprises
la relation de l’Empereur à la musique. Ces notations semblent pour
le moins ironiques (dans le ton de l’ensemble de l’ouvrage), alors
que leur auteur n’a jamais caché son admiration pour l’homme d’État.
46
Ainsi cette anecdote, rapportée devant lui par un témoin, où Napoléon
perturbe à haute voix un concert et fait réprimander son « secrétaire
à la musique » parce qu’il a dessiné sur le programme de la soirée,
manuscrit, des astérisques de part et d’autre du titre qui vont
croissant et décroissant : ce qui aurait représenté pour l’Empereur
l’image d’une gloire montante puis descendante et peut-être… un
mauvais présage !
Une autre anecdote semble plus favorable à Napoléon, puisqu’on le voit
reconnaître que la musique jouée n’est pas celle qui est inscrite au
programme, qui n’a pas pu être respecté du fait de l’indisponibilité
d’un interprète. « Et pourtant, à coup sûr, Napoléon ne savait pas
la musique » ! Il est vrai qu’il s’agissait d’un air de Païsiello,
compositeur apprécié de l’Empereur (mais pas de Berlioz, semble-t-il).
Enfin Berlioz narre, non sans quelque dépit, l’admiration portée par
Napoléon au compositeur Jean-François Lesueur, qui fut son maître
(quoique professant des « théories antédiluviennes »). Et la façon
dont il le félicita de son opéra Les Bardes, lui offrant même une
boîte en or sur laquelle il fit graver le témoignage de son admiration.
Musique militaire sous le 1er Empire (image d’Épinal)
47
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Vendredi
28
août
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur les routes de l’Espagne
I.
E.
F.
M.
I.
Albéniz Iberia, 1er livre : Preludio - Cadiz - Corpus Christi en Sevilla
Granados Goyescas (extraits) : Coloquio en la reja - El fandango de Candil
Mompou Musica Callada (extraits)
de Falla L’amour sorcier (extraits) : Pantomime et Deux danses
Albéniz Iberia, 3ème livre : El Albaicín - El Polo - Lavapiès
Jean-François Heisser piano
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
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Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
À partir de 19:00 – Château Louis XI
LE VOL DE L’AIGLE
L. van Beethoven Intégrale des concertos pour piano
Orchestre de chambre de Paris
François-Frédéric Guy piano et direction
[TARIF B]
Entracte
[TARIF A
: Concertos n°1 et 4
: Possibilité d’un panier du grognard (Détails p.60)
– 2ème SÉRIE] : Concertos n°2, 3 et 5 dit « L’Empereur »
Les Bardes bien longtemps le rediront encore,
Jusqu’à ce qu’un mortel, favorisé des cieux,
Le chante sur un luth sonore
Aussi bien qu’on chante les Dieux :
Son travail serait difficile ;
Il faudrait qu’au Héros le chantre fût égal…
Gérard de Nerval, « Sainte-Hélène », Elégies nationales
Tout à coup, à une hauteur immense et à ma droite j’ai vu un aigle, l’oiseau de Napoléon ;
il volait majestueusement, se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent vers Paris. Et moi
aussi, me suis-je dit à l’instant, je traverserai la Suisse avec la rapidité de l’aigle, et j’irai offrir
à ce grand homme bien peu de chose, mais enfin tout ce que je puis offrir […] J’ai pris ma
résolution et j’ai vu les moyens d’exécuter ce voyage.
Stendhal, La Chartreuse de Parme
Le piano […] peut être considéré sous un double point de vue : comme instrument
d’orchestre, ou comme étant lui-même un petit orchestre complet. On n’a qu’une seule
fois encore jugé à propos de l’employer dans l’orchestre au même titre que les autres
instruments, c’est à dire pour apporter à l’ensemble les ressources qui lui sont propres, et
que rien ne pourrait remplacer. Certains passages des concertos de Beethoven auraient dû
cependant attirer de ce côté l’attention des compositeurs. Sans doute ils ont tous admiré
le merveilleux effet produit, dans son grand concerto en mi bémol, par les batteries lentes
des deux mains du piano en octaves à l’aigu, pendant le chant des flûtes et des hautbois,
les cors tenant au-dessous l’harmonie rythmée par le pizzicato des instruments à cordes.
Ainsi entourée, la sonorité du piano est on ne peut plus séduisante; c’est plein de calme et
de fraîcheur; c’est le type de la grâce.
Hector Berlioz, Revue et gazette musicale de Paris
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
19:00 20:30 21:30 -
49
Napoléon et les romantiques
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Le mythe napoléonien est indissociable du romantisme. Dans la
littérature comme dans la musique, l’image de l’Empereur – conquérant
ou déchu – a inspiré tant d’œuvres qu’il serait vain de prétendre en
50
dresser l’inventaire.
Stendhal, cet autre Isérois célèbre, s’est tant épanché sur la gloire,
ce « deuil éclatant du bonheur », qu’il a cru devoir écrire une Vie de
Napoléon ; loin de la biographie, cet ouvrage inachevé est l’occasion
de réflexions où transparaît la préférence pour Bonaparte.Les héros de
ses romans auront souvent à évoquer l’Empereur, tandis que l’écrivain
relate ses propres expériences alors qu’il était l’un des intendants
de l’armée napoléonienne, qu’il a suivie jusqu’en Russie. Mais rien ne
dépasse, dans ses souvenirs, le passage en Italie avec la troupe par
le col du Grand-Saint-Bernard et son baptême du feu au fort de Bard…
Berlioz trouvera les accents impériaux dans ce Te Deum offert cette
année au public du Festival, dont on sait qu’il aurait pu être une
grande symphonie en l’honneur de Napoléon…
Quant à Beethoven, sa Symphonie héroïque écrite en hommage à Napoléon,
perdra cette dédicace après le couronnement de l’Empereur !
Alexandre Debelle, Entrée de Napoléon à Grenoble, Huile sur toile, 1840, Musée de Grenoble
51
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
samedi
29
17:00 – Marnans, Église
août
[TARIF B]
Paris – Saint-Pétersbourg
H. Berlioz/J.-C. Gengembre La Damnation de Faust, Roméo et Juliette,
extraits (transcriptions pour piano et percussions)
B. Tishchenko Sonate n°7 op. 85 pour piano et cloches
Nicolas Stavy piano
Jean-Claude Gengembre percussions
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sous le balcon d’Hector
52
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« La Légende napoléonienne »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
HYMNE À LA JOIE
H. Berlioz Scène héroïque (La Révolution grecque)
H. Berlioz La Mort de Sardanapale
L. van Beethoven Symphonie n°9
Orchestre national de Lyon
Chœurs de Spirito
Quand vient l’heure de l’adversité, tous deviennent courageux contre celui qui tombe.
Lord Byron, Sardanapale
A ses clartés victorieuses,
Héros! marchez en foule à l’immortalité!
Et demain de nos monts les cimes glorieuses
Verront naître l’aurore avec la liberté.
Humbert Ferrand, Scène héroïque, la révolution grecque
Quoi qu’il en soit, quand Beethoven, en terminant son œuvre, considéra les majestueuses
dimensions du monument qu’il venait d’élever, il dut se dire : « Vienne la mort maintenant,
ma tâche est accomplie. »
Hector Berlioz, À travers chants
Mes amis, cessons nos plaintes !
Qu’un cri joyeux élève aux cieux nos chants
de fêtes et nos accords pieux !
Joie !
Friedrich von Schiller, Ode à la joie
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Leonard Slatkin direction
Sylvia Schwartz soprano
Henriette Gödde mezzo
Bogdan Volkov ténor
Michel de Souza basse
Rodion Pogossov basse
Bernard Tétu chef de chœur
53
Berlioz en général
Et ce matin le Journal du Commerce qui s’amuse à raconter ma fureur et
qui dit qu’il n’a pas compris mon ouvrage, sans doute par sa faute,
j’aime beaucoup la réticence ; et oui, c’est par sa faute, je n’écris
pas pour les marchands de bas de la rue Saint-Denis. […]
Je n’avais pas l’intention de donner Sardanapale à mon concert,
mais à présent il le faut, il attirera du monde ; d’ailleurs j’aurai mon
orchestre géant, au lieu du petit orchestre de l’Institut, et l’effet
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
de l’incendie sera bien autre chose.
54
A présent je m‘occupe de mon ouverture de la Tempête pour
dimanche prochain. […]
Je tâcherai de donner mon concert le 21 novembre si je puis
avoir la salle. Je donnerai encore une fois l’ouverture des FrancsJuges, puis quelques mélodies de Moore en chœur, Sardanapale et la
Symphonie fantastique. Habeneck conduira mon orchestre, il se met déjà
en mouvement pour conduire l’ouverture de la Tempête à l’Opéra ; toute
l’administration, les chœurs, l’orchestre, les répétiteurs sont à mes
ordres. Il me faut quatre pianistes qui ne sont pas à l’Opéra ; je les
ai déjà ; puis 5 instruments de cuivre qui manquent à l’orchestre, je
les aurai.
mon
Voilà
je
commence
à
père, j’espère qu’un jour
éclater.
Soyez
on pourra me
tranquille,
dire comme
Napoléon disait à Goethe : « Vous êtes un homme. »
Je vous embrasse tous. A lundi prochain autre bulletin.
Adieu, mon cher papa. Votre affectionné fils,
Hector Berlioz, Extrait d’une lettre à son père, le 31 octobre 1830
D’après la caricature de Grandville
55
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
DIMANCHE
30
17:00 – Voiron, Église
[TARIF C]
août
Sur la route des orgues romantiques
H. Berlioz Trois pièces pour orgue (Hymne pour l’élévation
en Ré Majeur / Sérénade agreste à la madone sur le thème
des pifferari romains en Mi b Majeur / Toccata en Do Majeur)
H. Berlioz / H. Büsser Marche hongroise, Marche au supplice
(extraits de la Damnation de Faust et de la Symphonie fantastique)
L. van Beethoven/ M. M. Kaczor Ouverture Egmont / Symphonie n°8
op. 92 : Allegretto / Symphonie n°9 op. 125 : Final
F. Liszt Fantaisie und Fuge ûber den Choral
« Ad nos ad salutarem undam »
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Maria Magdalena Kaczor orgue
56
17:00 – La Côte-Saint-André, Église
[TARIF B]
Sur la route des classiques viennois
J. Haydn Quatuor op. 50 n°5
L. van Beethoven Quatuor n°13 op. 130 avec Grande Fugue
Quatuor Zaïde
Charlotte Juillard et Leslie Boulin-Raulet violons
Sarah Chenaf alto
Juliette Salmona violoncelle
19:00 – Musée Hector – Berlioz
[ENTRÉE LIBRE]
Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati direction
« La Légende napoléonienne »
(Détail du programme p.61)
23:00 – Château Louis XI, sous les arcades
Taverne Corse
Ensemble Tàlcini
(Détail du programme p.65)
[ENTRÉE LIBRE]
21:00 – Château Louis XI
[TARIF A]
FÊTE MUSICALE FUNÈBRE
ET TRIOMPHALE
Grande parade de tambours napoléoniens
G. Fauré Chant funéraire à l’occasion du centenaire
de la mort de Napoléon
C. Saint-Saëns Marche héroïque / Danse macabre
H. Berlioz Marche hongroise
G. Bizet Suite de Carmen
E. Chabrier Joyeuse marche
H. Berlioz Symphonie funèbre et triomphale, version 1840
Colonel François Boulanger direction
Jacques Mauger trombone
Je crus que le plan le plus simple, pour une œuvre pareille, serait le meilleur, et qu’une
masse d’instruments à vent était seule convenable pour une symphonie destinée à être (la
première fois au moins) entendue en plein air. Je voulus rappeler d’abord les combats des
trois journées fameuses, au milieu des accents de deuil d’une marche à la fois terrible et
désolée, qu’on exécuterait pendant le trajet du cortège ; faire entendre une sorte d’oraison
funèbre ou d’adieu adressée aux morts illustres, au moment de la descente des corps dans
le tombeau monumental, et enfin chanter un hymne de gloire, l’apothéose, quand, la pierre
funèbre scellée, le peuple n’aurait plus devant ses yeux que la haute colonne surmontée de
la liberté aux ailes étendues et s’élançant vers le ciel, comme l’âme de ceux qui moururent
pour elle.
Hector Berlioz, Mémoires
La Garde meurt mais ne se rend pas !
Attribué au général Cambronne
Quelques carrés de la garde, immobiles dans le ruissellement de la déroute comme des
rochers dans de l’eau qui coule, tinrent jusqu’à la nuit. […] Quand cette légion ne fut plus
qu’une poignée, quand leur drapeau ne fut plus qu’une loque, quand leurs fusils épuisés de
balles ne furent plus que des bâtons, quand le tas de cadavres fut plus grand que le groupe
vivant, il y eut parmi les vainqueurs une sorte de terreur sacrée autour de ces mourants
sublimes, et l’artillerie anglaise, reprenant haleine, fit silence. […] Ils purent entendre dans
l’ombre crépusculaire qu’on chargeait les pièces, les mèches allumées pareilles à des yeux
de tigre dans la nuit firent un cercle autour de leurs têtes, tous les boute-feu des batteries
anglaises s’approchèrent des canons, et alors, ému, tenant la minute suprême suspendue
au-dessus de ces hommes, un général anglais, Colville selon les uns, Maitland selon les autres, leur cria : Braves Français, rendez-vous ! Cambronne répondit : Merde !
Victor Hugo, Les Misérables
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Orchestre d’harmonie de la Garde républicaine
57
58
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
LES
INSOLITES
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Intégrale Beethoven
LE VOL DE L’AIGLE
L. van Beethoven Intégrale des concertos pour piano
Orchestre de chambre de Paris
François-Frédéric Guy piano et direction
Vendredi 28 août – CHâTEAU LOUIS XI
19:00 – Concertos n°1 et 4
21:30 – Concertos n°2, 3 et 5 dit « L’Empereur »
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
« Le Festival Berlioz héberge le Beethoven Project depuis maintenant trois ans. Trente-deux
sonates pour piano, dix autres avec violon et encore cinq avec violoncelle… Quelle
merveilleuse idée d’associer ces deux géants de la démesure. L’un révolutionne sonates,
symphonies et quatuor à cordes, tandis que l’autre fait exploser l’orchestre classique, lui
adjoint des cuivres et des percussions, invente la symphonie littéraire et romantique et
multiplie les audaces sonores dans des œuvres aux dimensions colossales.
On a souvent dit: «pas de Symphonie Fantastique sans la Pastorale». Ces deux génies sont
intimement reliés et se passent secrètement le témoin du romantisme à la fin des années
1820. Berlioz n’aura de cesse de faire découvrir les symphonies de Beethoven au public
français.
60
Pour célébrer la geste romantique des Cent Jours donc, l’intégrale des cinq concertos de
Beethoven d’une seule traite ou presque - un casse-croûte du grognard permettant de
reprendre son souffle au milieu du gué - avec au bout de la traversée le célèbre cinquième
concerto «empereur»… C’est d’un autre empereur qu’il s’agit… pourtant comment ne pas y
voir comme un clin d’œil majestueux et triomphal à Napoléon dont on rapatriera les cendres
de Saint-Hélène trente ans plus tard aux sons du Te Deum… de Berlioz. »
Cette année, le directeur du Festival Berlioz, Bruno Messina, convoque un troisième homme
dont l’épopée est de celles qui changent à jamais l’Histoire : Napoléon. Le Napoléon des
Cent Jours, de la remontée triomphale de l’Ile d’Elbe à Paris, du ralliement des soldats
royalistes sans un coup de feu - bref l’homme de tous les risques, de toutes les folies, de la
démesure: le Vol de l’Aigle.
François-Frédéric Guy
Entre 20:30 et 21:30, un « panier du grognard » est proposé au public
et composé par Païza avec des produits du Dauphiné issus
de l’agriculture biologique (tarif p.164)
~ En bocal le parfait filet de truite au sésame et pommes
de terre rôties au romarin sur lit de roquette ~ Terrine de murçon ~
Petit léoncel et pain bio de campagne ~ Muffins aux myrtilles ~
Bouteille d’eau
SOUS LE BALCON D’HECTOR
Autour d’Arnaud Marzorati et de la Clique des Lunaisiens, diverses formations musicales
vont réveiller la légende de Napoléon et les chants les plus fabuleux de ce temps : chants
d’épopée, de la révolution à la contre-révolution, des garnisons, de la rue, des goguettes,
cabarets et autres lieux de fêtes, et notamment le répertoire de Béranger, le grand
chansonnier de l’époque…
LA CLIQUE DES LUNAISIENS
Arnaud Marzorati directeur artistique baryton
Eric Bellocq guitare, luth
Antoine Bitran arrangeur, orgue de Barbarie
Isabelle Druet mezzo
Cyrielle Eberhardt violon
Mélanie Flahaut basson, flageolet
Serge Goubioud ténor
Daniel Isoir piano
Céline Laly soprano
Pernelle Marzorati harpe
Massimo Moscardo guitare, luth
Martial Pauliat ténor
Isabelle Saint-Yves violoncelle
Christophe Tellart vielle à roue
Programme
22
24
26
29
et
et
et
et
23
25
27
30
août
août
août
août
–
–
–
–
«
«
«
«
1789 »
Les 3 révolutions : 1830, 1848, 1871… »
Béranger, le chansonnier »
La Légende napoléonienne »
19:00 - Jardin du Musée Hector-Berlioz
[entrée libre]
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Proposé par le Festival Berlioz, ce rendez-vous musical dans les jardins
du Musée Hector-Berlioz, maison natale du compositeur, décline joyeusement
des propositions musicales en rapport à Berlioz et la France du XIXème siècle.
61
Conférences et rencontres
Conférences et autres rencontres autour de Berlioz et de son temps éclairent
la musique et la vie artistique en France, tout autant qu’en Europe au XIXème siècle…
Conférence/Dédicace :
La chute de Napoléon : le Dauphiné dans la tourmente
Jean-Philippe Rey historien, enseignant,
écrivain, membre du Souvenir Napoléonien
Samedi 22 août à 15:00 - Médiathèque DE BIÈVRE ISÈRE, La Côte-Saint-André
La Route Napoléon : Pourquoi le retour de Napoléon a basculé
dans le Dauphiné en mars 1815 ?
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jean Etèvenaux historien, enseignant et journaliste,
Vice-président du Souvenir Napoléonien
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Lundi 24 août à 15:00 – Musée Hector-Berlioz
Sur les routes de l’Orient : « rencontre musicale arabo-ottomane »
(en introduction au concert du 26 août à 17:00)
Jérôme Cler maître de conférences en ethnomusicologie
à l’université Paris Sorbonne
Mercredi 26 août à 15:00 – Musée Hector-Berlioz
Rencontre avec Michel Butor :
Beethoven et autres œuvres en dialogue
Michel Butor romancier, essayiste et poète
Vendredi 28 août à 15:00 – Musée Hector-Berlioz
Rencontre/Dédicace :
Images de l’Histoire : entre faits et mythologies
Noël Simsolo réalisateur, comédien, historien du cinéma,
romancier et scénariste de la BD Napoléon (2ème tome
à paraître le 26 août chez Glénat)
Samedi 29 août à 15:00 – Médiathèque de Bièvre Isère, La Côte-Saint-André
ATELIERS ET STAGE
DE STEEL DRUMS
En écho à l’origine martiniquaise de Joséphine de Beauharnais, l’épouse
de Napoléon, le Festival Berlioz propose des ateliers et un stage de découverte
et d’initiation aux steel drums !
Inventés dans les îles Caraïbes ces instruments de musique fabriqués à partir de bidons
de pétrole, martelés, façonnés, accordés sont organisés en orchestre : le steel band.
L’orchestre est composé de 4 sections : tenors, single second, single guitar, single bass.
Les instruments de parade qui seront utilisés pendant ce stage permettent
un apprentissage rapide et vite gratifiant, même pour ceux n’ayant jamais
pratiqué la musique !
Les ateliers comme le stage s’adressent à tous les publics, familles, enfants (à partir
de 7 ans), adultes, musiciens débutants ou confirmés, et seront encadrés par Bruno Grare.
Deux formules d’atelier sont proposées :
Un atelier de 2h, à partir de 7 ans
Découverte des instruments, apprentissage d’un morceau d’ensemble
(4 sections différentes). Transmission orale. 16 stagiaires maximum par jour.
Du lundi 24 au samedi 29 août, 10:00 à 12:00 – La Côte-Saint-André
Un stage d’une semaine, avec 2h journalières
Groupe de 16 stagiaires, pour une initiation plus approfondie, et l’apprentissage
de plusieurs morceaux, plusieurs styles (Calypso, Soca, Reggae et musique classique).
Présence nécessaire chaque jour.
Du lundi 24 au samedi 29 août, 14:00 à 16:00 – La Côte-Saint-André
Restitution lors d’un petit concert en public
le dimanche 30 août à 11:00 - sous la Halle de La Côte-Saint-André
Tous les ateliers auront lieu au Gymnase du Groupe scolaire,
40 rue de la Halle à La Côte-Saint-André.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
POUR TOUS PUBLICS
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HALLE MÉDIÉVALE
UN BANQUET POUR NAPOLÉON
Découvrez le menu de ce dîner-spectacle, composé par Païza
à partir de produits du Dauphiné issus de l’agriculture biologique :
~ Accueil ~
Punch de Sainte Hélène
Mise en bouche gaufrée
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
~ Entrée ~
Mesclun des hussards
Aubergine Massena
Croustade de lapereau à l’anis vert
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~ Plat ~
Culotte de bœuf poêlée à la livèche
Bourguignon de légumes d’été
Allumettes de polenta aux olives
~ Dessert ~
Chartreuse de pomme
Sorbet à l’orange
Accompagné des vins Pinot Noir Gamay et Altesse 2013
– Domaine Nicolas Gonin
Jeudi 20 août, 21:00 - Place de la Halle
[TARIF A – 1 ère SÉRIE – DÎNER INCLUS]
Grande brocante Napoléonienne
Cors, trompes et autres instruments de musique d’époque, mais aussi mobilier
et autres curiosités réunies pour chiner, ou simplement le plaisir de flâner
et rêver entre les stands d’antiquités de l’époque napoléonienne ou berliozienne !
Samedi 29 août, de 10:00 à 19:00 - Place de la Halle
[entrée libre]
Concert gratuit
Le traditionnel concert populaire du dernier jour du festival, avec l’Ensemble
à Vent de l’Isère et d’autres surprises musicales…
Dimanche 30 août, 11:00 - Place de la Halle
[entrée libre]
TAVERNE corse
Tous les soirs après les concerts, sous les arcades du Château Louis XI, la Taverne
vous invite à prolonger la soirée entre amis autour d’une assiette de charcuteries
et fromages, d’un verre de Patrimonio et des musiques traditionnelles corses
proposées par l’ensemble Tàlcini !
Ensemble Tàlcini
Tous les soirs du 23 au 30 août, après les concerts symphoniques
Sous les arcades du Château Louis XI [entrée libre]
MÉDIATHÈQUE
BIÈVRE ISÈRE COMMUNAUTÉ
Deux conférences liées au thème du Festival Berlioz 2015 sont organisées
par la médiathèque de Bièvre Isère Communauté à La Côte-Saint-André
(voir rubrique « Conférences »).
En partenariat avec le Festival Berlioz, les 2 sites de la médiathèque
accueillent un apéro-concert le samedi en fin de matinée :
La Clique des Lunaisiens
Samedi 22 août, 11:00 – Médiathèque de La Côte-Saint-André
Ensemble Tálcini
Samedi 29 août, 11:00 – Médiathèque de Saint-Siméon-de-Bressieux
Pendant le Festival, 2 expositions vous attendent sur les 2 sites de la médiathèque :
« Berlioz, la voix du romantisme » : Venez découvrir la vie et l’œuvre
d’Hector Berlioz à travers l’exposition numérique de la Bibliothèque nationale de France
« Sculptures de Vincent Tournebize »
Contact 04 74 20 38 51 / [email protected]
125 av. Charles de Gaulle, La Côte-Saint-André
72 rue du Carrousel, Saint-Siméon-de-Bressieux
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Antoine-Marie Leonelli direction musicale et violon,
mandoline, guitare, chant
Alain Bitton Andreotti dit Minicale violon, mandoline,
guitare, chant
Antoine Belgodere guitare, chant
Jean-Baptiste De Nobili chant
Jean-Brice Cordier contrebasse
Patrick Vaillant mandoline
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MAIRIE DE LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
CONCERT À l’EHPAD
Le Festival organise un concert à l’EHPAD - Maison de retraite médicalisée
de La Côte-Saint-André, avec l’ensemble Les Lunaisiens.
Jeudi 27 août, 14:30 – EHPAD de La Côte-Saint-André
EXPOSITION
« En attendant Marie-Louise, invitation au bal… »
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
À l’invitation de la municipalité de La Côte-Saint-André, Frédérique Martiningo
choisit de présenter le travail de l’artiste Jeannie Lucas, en lien avec le thème
du Festival Berlioz 2015 « Sur les routes Napoléon ».
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Intitulée « En attendant Marie Louise, invitation au bal…», cette exposition
propose une lecture de la femme du XIXème siècle à travers l’évolution
des robes portées par les figures féminines. La musique de la valse accompagne,
comme dans un bal, les peintures et la procession des robes Empire en faïence
et céramique. Réponse teintée d’intimité, de raffinement où l’ambiance festive
et musicale révèle toute la nostalgie et le romantisme sous-jacents. L’élégante « invitation au bal » lancée par Jeannie Lucas rend hommage
à ces grands hommes que furent Napoléon Bonaparte et Hector Berlioz,
personnalités fécondes, puissantes et passionnées dans l’entourage
desquels les femmes, muses et amantes,
sont aimées.
Du 19 août au 6 sepT. - Salle Jongkind, mairie de La Côte-Saint-André
Vernissage le 19 août à 18:30
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
livrets
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20 août – Un Banquet pour Napoléon
Du 22 au 27 et les 29 et 30 août – Sous le balcon d’Hector
La Clique des Lunaisiens
Cinq chansons de l’époque napoléonienne
La Machine Infernale
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Anonyme (1800)
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Chantons le récit fidèle
Du plus horrible attentat
Exercé contre l’état
Rue Nicaise au Carouzelle
De ce fait la vérité
Fit trembler l’humanité
Les éclats de la machine
Enfoncèrent les maisons
Et la chute des plafonds
Entassa sous leur ruine
Les meubles et les trésors,
Et des blessés et des morts
Une machine infernale
De nouvelle invention
Fit par son explosion
Un dégât que rien n’égale
Renversant aux environs
Les hommes et les maisons.
Le tribunal plein de zèle
Le sénat-conservateur
Ministre et législateur
Le conseil d’Etat fidèle,
Au grand consul en ce jour
Vinrent prouver leur amour.
Le consul dans sa voiture
A l’instant passait par là,
Il allait à l’Opéra
C’était à lui chose sûre
Qu’on voulait donner la mort
Mais ce fut un vain effort
Discours du ministre de la Police
au premier Consul :
De ses chevaux la vitesse
Avait devancé le coup
Mais s’arrêtant tout à coup
De s’informer il s’empresse
Sans craindre ce noir dessein
Il poursuivit son chemin
Bientôt dans le voisinage
Les blessés et les mourants
Poussent des gémissements
D’autres se font au passage
A travers mille débris
Pour se sauver dans Paris
Cette Machine infernale
Etait faite d’un tonneau
Et renfermait au lieu d’eau
De la poudre et des balles
Cette invention d’Enfer
Avait des cercles de fer
Une machine semblable
Est saisie entre les mains
De ces monstres inhumains
Dont l’intention coupable
Pour prolonger leurs forfaits
Est de reculer la paix.
Discours des Présidents
des autorités du Gouvernement :
Quand des monstres plein de rage
Veulent renverser l’Etat
Par le feu, l’assassinat,
Le désordre et le carnage,
Nous punirons leurs forfaits
Pour accélérer la paix.
Monsieur Crédule
Anonyme (sur l’air de Cadet Rousselle)
Monsieur Crédule est bon enfant (bis)
Il croit qu’jamais journal ne ment (bis)
La moindre nouvelle le consterne,
Un’ vessie lui sembl’ une lanterne
On lui fait croire qu’Wellington (bis)
Emporte chez lui l’Panthéon (bis)
Le Louvre et la Bibliothèque
Pour y placer une hypothèque
Refrain :
Refrain
Quand le Corse prit au filet (bis)
Est en cage comme un poulet (bis)
Monsieur Crédule chaq’ matinée
S’en va l’attendre à l’Elysée
Refrain
On lui disait qu’Napoléon (bis)
Allait s’embarquer pour Boston (bis)
Y n’voyait pas, dans sa vieille carte,
Qu’i n’s’agissait qu’d’un’partie d’carte
Refrain
On lui dit qu’l’impérial marmot (bis)
Par la rout’ de Fontainebleau (bis)
Pour régner arrive en carosse.
Monsieur Crédule donne dans la bosse
Refrain
Le jour où Madame à Paris (bis)
Est venu rejoindre Louis (bis)
Crédule attendait Marie-Louise…
Jugez un peu comm’ça l’défrise
Refrain
C’est ben vrai qu’à c’coup nous perdons
(bis)
Avec lui queuq’ Napoléons (bis)
Mais fauss’monnaie c’nest qu’un’vétille
Car il n’emmèn’ que sa famille
Ah ! Ah ! de c’te pert-là,
Monsieur Crédule, on s’consol’ra !
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Ah ! ah, ah mais vraiment
Monsieur Crédule est bon enfant !
71
Le Roi d’Yvetot
P.-J. de Béranger
Il était un roi d’Yvetot
Peu connu dans l’histoire,
Se levant tard, se couchant tôt,
Dormant fort bien sans gloire,
Et couronné par Jeanneton
D’un simple bonnet de coton,
Dit-on
Refrain :
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Oh ! Oh ! Oh ! Oh !
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Quel bon petit roi c’était là ! Lala.
72
Il faisait ses quatre repas
Dans son palais de chaume,
Et sur un âne, pas à pas,
Parcourait son royaume,
Joyeux, simple et croyant le bien
Pour toute garde il n’avait rien
Qu’un chien.
Refrain
Il n’avait de goût onéreux
Qu’une soif un peu vive ;
Mais en rendant son peuple heureux,
Il faut bien qu’un roi vive.
Lui-même, à table, et sans suppôt,
Sur chaque muid levait un pot
D’impôt.
Refrain
Aux filles de bonnes maisons
Comme il avait su plaire,
Ses sujets avaient cent raisons
De le nommer leur père :
D’ailleurs il ne levait de ban
Que pour tirer quatre fois l’an
Au blanc.
Refrain
Il n’agrandit point ses états,
Fut un voisin commode,
Et, modèle des potentats,
Prit le plaisir pour code.
Ce n’est que lorsqu’il expira
Que le peuple qui l’enterra
Pleura.
Refrain
On conserve encor le portrait
De ce digne et bon prince ;
C’est l’enseigne d’un cabaret
Fameux dans la province.
Les jours de fête, bien souvent,
La foule s’écrie en buvant
Devant :
Refrain
Sainte-Hélène
P.-J. de Béranger
Mais le démon : cette île est mon Ténare
Là, j’espérais d’un déluge effrayant
Lancer les feux sur l’argonaute avare
Qui par ici tenterait l’Orient.
Et l’envahir, une dépouille humaine
Souiller ces mers, vierges de tout vaisseau !
Jusqu’où le monde a t’il poussé la haine,
Qu’ici Dieu lui cache un tombeau ?
Démon écoute. Avant deux mille années,
Un conquérant, Empereur des Gaulois,
Terminera d’immenses destinées
Sur cet écueil à la honte des rois
Pour le punir d’attarder dans sa route
L’humanité qu’éblouit son drapeau,
Qu’il trouve ici, quoiqu’au ciel il en coûte
Une prison et son tombeau.
Loin du Démon, loin de ces tristes plages,
L’ange, à ces mots, revole aux pieds de Dieu,
Dont l’œil déjà voit à travers les âges
Le grand captif expirer dans ce lieu.
Quelques amis en pleurs sont venus prendre
De l’astre éteint le glorieux fardeau.
Dieu joint sa main aux mains qui vont descendre
Napoléon dans son tombeau.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sur un volcan dont la bouche enflammée
Jette sa lave à la mer qui l’étreint
Parmi des flots de lave et de fumée
Descend un ange et le volcan s’éteint
Un noir démon s’élance du cratère :
Que me veux-tu, toi resté pur et beau ?
L’ange répond : que ce roc solitaire
Dieu l’a dit, devienne son tombeau.
73
Te Souviens-tu
texte de Debraux, musique de Doche
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Te souviens-tu disait un capitaine
Au vétéran qui mendiait son pain,
Te souviens- tu qu’autrefois dans la plaine,
Tu détournas un sabre de mon sein
Sous les drapeaux d’une mère chérie,
Tous deux, jadis, nous avons combattu,
Je me souviens car je te dois la vie,
Mais toi, soldat, dis-moi, t’en souviens- tu ? (bis)
74
Te souviens-tu de ces jours trop rapides,
Où le français acquit trop de renom ?
Te souviens-tu que sur les Pyramides,
Chacun de nous osa graver son nom ?
Malgré les vents, malgré la terre et l’onde,
On vit flotter après l’avoir vaincu,
Notre étendard sur le berceau du monde ;
Dis-moi soldat, dis-moi t’en souviens-tu ? (bis)
Te souviens-tu qu’un jour notre patrie
Vivant encore descendit au cercueil
Et que l’on vit dans Lutèce flétrie,
Des étrangers marcher avec orgueil.
Grave en ton cœur ce jour pour le maudire,
Et quand Bellone aura enfin paru,
Qu’un chef jamais n’ait besoin de te dire ;
Dis-moi soldat, dis-moi t’en souviens-tu ?
75
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
21 août – à 20h00 - Théâtre antique de Vienne
H. Berlioz, Te Deum
I. Te Deum laudamus (hymne)
Te Deum laudamus :
Te Dominum confitemur.
Omnis tèm Patrem,
Omnis terra veneratur.
Te Deum laudamus.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
II. Tibi omnes (hymne)
76
Tibi omnes Angeli, tibi cæli
Et potestates :
Tibi Cherubim et Seraphim
Incessabili voce proclamant :
Sanctus, Sanctus,
Deus Sabaoth.
Pleni sunt cæli et terra
Majestatis Gloriæ tuæ.
Te gloriosus chorus Apostolorum.
Te Prophetarum laudabilis numerus:
Te Martyrum candidatus
Laudat exercitus.
Omnes, omnes tibi incessabili
proclamant :
Sanctus, Sanctus,
Deus Sabaoth.
Pleni sunt cæli et terra
Majestatis Gloriæ tuæ.
Te per orbem terrarum
Sancta confitetur Ecclesia,
Patrem immensae majestatis ;
Venerandum tuum verum et unicum
Filium,
Sanctum quoque Paraclitum
Spiritum.
Omnes tibi proclamant :
Sanctus, Sanctus,
Deus Sabaoth.
Pleni sunt cæli et terra
Majestatis Gloriæ tuæ.
III. Dignare (prière)
Dignare Domine die isto
Sine peccato nos custodire.
Æterna fac cum Sanctis tuis
In gloria numerari.
Miserere nostri !
Miserere nostri !
Dignare, isto die, Domine
Sine peccato nos custodire.
Tu Christe rex gloriæ,
Patris sempiternus Filius,
Tu devicto mortis aculeo,
Aperuisti credentibus
Regna cælorum.
Tu ad liberandum suscepturus
Hominem, non horruisti
Virginis uterum.
Tu ad dexteram Dei sedes
In gloria Patris.
V. Te ergo quæsumus (prière)
Te ergo quæsumus
Famulis tuis subveni,
Quos pretioso sanguine redemisti.
Fiat misericordia tua Domine
Super nos, quemadmodum
speravimus in te.
VI. Judex crederis (hymne et prière)
Judex crederis esse venturus.
In te Domine speravi :
Non confundar in æternum.
Salvum fac populum tuum
Et benedic hæreditati tuæ Domine.
Per singulos dies benedicimus te.
Laudamus te et laudamus nomem
tuum.
Judex crederis esse venturus.
In te Domine speravi :
Non confundar in æternum.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
IV. Christe rex gloriæ (hymne)
77
H. Berlioz, L’Impériale
Du peuple entier, les âmes triomphantes
Ont tressailli comme au cri du destin,
Quand des canons les voix retentissantes
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin,
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Emportant l’oriflamme
Dans ses ongles d’airain,
L’aigle aux ailes de flammes,
Arbitre souverain,
Ouvre sa profonde paupière
Aux flots de l’astre de lumière
Et reparaît aux cieux ardents et radieux.
78
Du peuple entier, les âmes triomphantes
Ont tressailli comme au cri du destin
Quand des canons les voix retentissantes
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin,
Ont annoncé le jour qui vient de luire enfin.
L’aigle aux ailes de flammes
Remonte dans les cieux
Emportant l’oriflamme
D’un élan radieux.
Oui l’aigle aux ailes de flammes
Reparaît aux cieux.
Car du sépulcre est sorti,
Comme autrefois le Messie,
L’Impériale dynastie
Que Dieu même suscita
Et que la gloire enfanta.
Refrain
Dieu qui protège la France,
Veille sur son Empereur.
Des bons il est l’espérance
Et des méchants la terreur.
Grand Dieu veille,
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Vive l’Empereur, vive l’Empereur.
Ô qu’à jamais l’Histoire
Inscrive avec honneur
Au temple de mémoire,
Au temple de mémoire,
Ce mot : Libérateur.
Refrain
Dieu qui protège la France,
Veille sur son Empereur.
Des bons il est l’espérance
Et des méchants la terreur.
Grand Dieu veille,
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Vive l’Empereur, vive l’Empereur.
Dieu qui protège la France,
Veille sur son Empereur.
De son immortelle auréole
Jamais front ne fut couronné,
Comme dans un vivant symbole,
Le peuple en toi s’est incarné.
Tu le guides par ton génie,
Il te soutient par sa valeur.
Et c’est toucher, c’est toucher à la patrie,
Oui c’est toucher, c’est toucher à la patrie,
Que de toucher à l’Empereur.
Refrain
Dieu qui protège la France,
Veille sur son Empereur.
Des bons il est l’espérance
Et des méchants la terreur.
Grand Dieu veille,
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Grand Dieu veille sur l’Empereur.
Vive l’Empereur, vive l’Empereur.
(premier couplet)
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Ô race révérée,
Race auguste et sacrée,
En qui nous vivons tous,
Règne à jamais sur nous,
Par le peuple et Dieu sacré
Du temps que te fait la durée,
Du sort que te font les hasards.
Race auguste de nos Césars,
Du sort, du sort que te font les hasards.
79
H. Berlioz, Le Cinq Mai
Paroles de Pierre-Jean de Béranger
Des Espagnols m’ont pris sur leur navire,
Aux bords lointains où tristement j’errais.
Humble débris d’un héroïque empire,
J’avais dans l’Inde exilé mes regrets.
Mais loin du Cap, après cinq ans d’absence,
Sous le soleil, je vogue plus joyeux.
Pauvre soldat, je reverrai la France ;
La main d’un fils me fermera les yeux.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Dieu ! le pilote a crié: Sainte-Hélène !
Et voilà donc où languit le héros !
Bons Espagnols, là finit votre haine ;
Nous maudissons ses fers et ses bourreaux,
Je ne puis rien, rien pour sa délivrance ;
Le temps n’est plus des trépas glorieux.
80
Pauvre soldat, je reverrai la France ;
La main d’un fils me fermera les yeux.
Il fatiguait la Victoire à le suivre ;
Elle était lasse ; il ne l’attendit pas ;
Trahi deux fois, ce grand homme a su vivre ;
Mais quels serpents environnent ses pas !
De tout laurier un poison est l’essence ;
La mort couronne un front victorieux.
Pauvre soldat, je reverrai la France ;
La main d’un fils me fermera les yeux.
Dès qu’on signale une nef vagabonde,
« Serait-ce lui? » disent les potentats,
« Vient-il encor redemander le monde?
Armons soudain deux millions de soldats. »
Et lui, peut-être accablé de souffrance,
À la patrie adresse ses adieux.
Mais que vois-je au rivage?
Un drapeau noir !
Quoi ! lui mourir ! ô gloire, quel veuvage !
Autour de moi pleurent ses ennemis,
Loin de ce roc nous fuyons en silence ;
L’astre du jour abandonne les cieux.
Pauvre soldat, tu reverras la France ;
La main d’un fils te fermera les yeux.
23 août – à 21h00 - Château Louis XI
H. Berlioz, Lélio
ou Le retour à la vie
Personnages réels
Lélio, compositeur de musique
Musiciens, Choristes, Amis et Élèves de Lélio
Personnages fictifs
LÉLIO (encore faible et chancelant)
(Il entre par l’un des côtés de l’avant-scène.)
Dieu! je vis encore… Il est donc vrai, la vie comme un serpent s’est glissée
dans mon cœur pour le déchirer de nouveau… Mais si ce perfide poison a trompé
mon désespoir, comment ai-je pu résister à un pareil songe ?… Comment n’ai-je
pas été brisé par les étreintes horribles de la main de fer qui m’avait saisi ?…
Ce supplice, ces juges, ces bourreaux, ces soldats, les clameurs de cette
populace, ces pas graves et cadencés tombant sur mon cœur comme des marteaux
de Cyclopes…
Et l’inexorable mélodie retentissant à mon oreille jusque dans ce léthargique
sommeil, pour me rappeler son image effacée et raviver la souffrance endormie.
La voir, l’entendre, elle !! elle !… ses traits nobles et gracieux défigurés
par une ironie affreuse; sa douce voix changée en hurlement de Bacchante; puis
ces cloches, ce chant de mort religieux et impie, funèbre et burlesque, emprunté
à l’Église par l’Enfer pour une insultante parodie !… Et, encore elle, toujours
elle, avec son inexplicable sourire, conduisant la ronde infernale autour
de mon tombeau !…
Quelle nuit ! au milieu de ces tortures j’ai dû pousser des cris, Horatio
m’aurait-il entendu ?… Non, voilà encore la lettre que je lui avais laissée;
s’il fût entré,
il l’eût prise… pauvre Horatio ! Je crois l’entendre encore si calme et si
tranquille, hier à son piano, pendant que je lui écrivais cet adieu suprême…
Il ignorait les déchirements de mon cœur et ma funeste résolution; et de
sa voix la plus douce, poète insoucieux des passions cruelles, il chantait
sa ballade favorite.
I. Le pêcheur - Ballade de Goethe
Version française de Albert Du Boys
HORATIO (derrière la toile)
L’onde frémit, l’onde s’agite;
Au bord est un jeune pêcheur.
De ce beau lac le charme excite
Dans l’âme une molle langueur.
À peine il voit, à peine il guide
Sa ligne errante sur les flots.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Horatio, ami de Lélio
Un Capitaine de Brigands
Brigands, Spectres
81
Tout à coup sur le lac limpide
S’élève la nymphe des eaux.
LÉLIO
Il y a cinq ans qu’Horatio écrivait cette ballade imitée de Goethe
et que j’en fis la musique. Nous étions heureux alors; son sort n’a èpas changé,
et le mien… cinq ans ! que j’ai souffert depuis lors !
HORATIO
Elle lui dit: Vois la lumière
Descendre dans mes flots d’azur;
Vois dans mes flots Phoebé se plaire
Et briller d’un éclat plus pur.
Vois comme le ciel sans nuage
Dans les vagues paraît plus beau;
Vois! Vois! Vois enfin, vois ta propre image
Qui te sourit du fond de l’eau.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
LÉLIO
Sirène ! Sirène ! Dieu! mon coeur se brise !
82
HORATIO
L’onde frémit, l’onde s’agite,
Vient mouiller les pieds du pêcheur;
Il entend la voix qui l’invite,
Il cède à son charme trompeur.
LÉLIO
Oui, oui, je ne l’ai que trop écoutée !
HORATIO
Elle disait d’une voix tendre,
D’une voix tendre elle chantait;
Sans le vouloir, sans se défendre,
Il suit la nymphe, il disparaît.
LÉLIO
Étrange persistance d’un souvenir! Hélas! ces vers qui contiennent
une allusion évidente à mon fatal égarement, cette musique, cette voix
qui retentissent obstinément en moi, ne semblent-ils pas me dire que je dois
vivre encore pour mon art et pour l’amitié ? Vivre !… mais vivre, pour moi,
c’est souffrir! et la mort, c’est le repos. Les doutes d’Hamlet ont déjà été
une première fois sans force contre mon désespoir; seraient-ils plus puissants
contre la lassitude et le dégoût ? Je ne cherche pas à approfondir quels seront
nos songes quand nous aurons été soustraits au tumulte de cette vie, ni
à connaître la carte de cette contrée inconnue d’où nul voyageur ne revient…
Hamlet !… profonde et désolante conception !… que de mal tu m’as fait !
Oh! il n’est que trop vrai, Shakespeare a opéré en moi une révolution qui
a bouleversé tout mon être. Moore, avec ses douloureuses mélodies, est venu
achever l’ouvrage de l’auteur d’Hamlet. Ainsi la brise, soupirant sur
les ruines d’un temple renversé par une secousse volcanique, les couvre
peu à peu de sable et en efface enfin jusqu’au dernier débris.
Et pourtant j’y reviens sans cesse, je me suis laissé fasciner par le terrible
génie… Qu’il est beau, vrai et pénétrant, ce discours du spectre royal,
dévoilant au jeune Hamlet le crime qui l’a privé de son père ! Il m’a toujours
semblé que ce morceau pouvait être le sujet d’une composition pleine d’un
grand et sombre caractère. Son souvenir m’émeut en ce moment plus que jamais…
Mon instinct musical se réveille… Oui, je l’entends…
Quelle est donc cette faculté singulière qui substitue ainsi l’imagination
à la réalité… Quel est cet orchestre idéal qui chante en dedans de moi ?…
(Il médite.)
Une instrumentation sourde… une harmonie large et sinistre… une lugubre
mélodie… un chœur en unissons et octaves… semblable à une grande voix
exhalant une plainte menaçante pendant la mystérieuse solennité de la nuit…
(Il semble écouter pendant les premières mesures du morceau suivant.
Puis il prend sur une table un volume, l’ouvre et va s’étendre sur un lit
de repos, où il reste pendant tout le Chœur d’ombres, tantôt lisant,
tantôt méditant.)
CHŒUR
Froid de la mort, nuit de la tombe,
Bruit éternel des pas du temps,
Noir chaos où l’espoir succombe,
Quand donc, quand donc finirez-vous ?
Vivants! toujours, toujours la mort vorace
Fait de vous un nouveau festin,
Sans que sur la terre on se lasse
De donner pâture à sa faim
Sans qu’on se lasse
De donner pâture à sa faim.
Quand donc, nuit de la tombe,
Bruit éternel des pas du temps,
Noir chaos où l’espoir succombe,
Quand donc, quand donc finirez-vous ?
LÉLIO (assis sur un lit de repos, tenant un livre à la main)
Ô Shakespeare ! Shakespeare ! toi dont les premières années passèrent inaperçues,
dont l’histoire est presque aussi incertaine que celle d’Ossian et d’Homère,
quelles traces éblouissantes a laissées ton génie ! Et pourtant que tu es
peu compris! De grands peuples t’adorent, il est vrai; mais tant d’autres
te blasphèment ! Sans te connaître, sur la foi d’écrivains sans âme, qui ont
pillé tes trésors en te dénigrant, on osait naguère encore dans la moitié
de l’Europe t’accuser de barbarie !…
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
II. Chœur d’ombres
83
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
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Mais les plus cruels ennemis du génie ne sont pas ceux auxquels la nature
a refusé le sentiment du vrai et du beau; pour ceux-là même, avec le temps,
la lumière se fait quelquefois ! Non, ce sont ces tristes habitants du temple
de la routine, prêtres fanatiques, qui sacrifieraient à leur stupide déesse
les plus sublimes idées neuves, s’il leur était donné d’en avoir jamais;
ces jeunes théoriciens de quatre-vingts ans, vivant au milieu d’un océan
de préjugés et persuadés que le monde finit avec les rivages de leur île;
ces vieux libertins de tout âge qui ordonnent à la musique de les caresser,
de les divertir, n’admettant point que la chaste muse puisse avoir une plus
noble mission; et surtout ces profanateurs qui osent porter la main sur les
ouvrages originaux, leur font subir d’horribles mutilations qu’ils appellent
corrections et perfectionnements, pour lesquels, disent-ils, il faut beaucoup
de goût. Malédiction sur eux ! ils font à l’art un ridicule outrage! Tels
sont ces vulgaires oiseaux qui peuplent nos jardins publics, se perchent avec
arrogance sur les plus belles statues, et, quand ils ont sali le front de
Jupiter, le bras d’Hercule ou le sein de Vénus, se pavanent fiers et satisfaits
comme s’ils venaient de pondre un oeuf d’or.
(Il se lève, et frappe la table avec son livre en l’y déposant.)
Oh! une pareille société, pour un artiste, est pire que l’enfer!
(Avec une exaltation sombre et toujours croissante.)
J’ai envie d’aller dans le Royaume de Naples ou dans la Calabre demander du
service à quelque chef de Bravi, dussé-je n’être que simple brigand… J’y
ai souvent songé… Oui ! de poétiques superstitions, une madone protectrice,
de riches dépouilles amoncelées dans les cavernes, des femmes échevelées,
palpitantes d’effroi, un concert de cris d’horreur accompagné d’un orchestre
de carabines, sabres et poignards, du sang et du lacryma-christi, un lit
de lave bercé par les tremblements de terre, allons donc, voilà la vie !…
(Il sort un instant et revient, tenant à la main un chapeau de brigand
romain, avec la cartouchière, la carabine, le sabre et les pistolets.
Pendant l’exécution de la Chanson de Brigands sa pantomime exprime
la part qu’il prend en imagination à la scène qu’il croit entendre.)
III. Chanson de brigands
LE CAPITAINE
J’aurais cent ans à vivre encore,
Cent ans et plus, riche et content…
CHŒUR
La la le ra, la la la le ra la.
LE CAPITAINE
J’aimerais mieux être brigand
Que pape et roi que l’on adore.
Franchissons rochers et torrents !
CHŒUR
Franchissons rochers et torrents !
LE CAPITAINE
Ce jour est un jour de largesses. Nous allons boire à nos maîtresses
Dans le crâne de leurs amants !
CHŒUR
Allons, ces belles éplorées
Demandent des consolateurs ;
En pleurs d’amour changeons ces pleurs,
Formons de joyeux hyménées !
À la montagne, au vieux couvent
Chacun doit aller à confesse
Avant de boire à sa maîtresse
Dans le crâne de son amant.
LE CAPITAINE
Zora ne voulait pas survivre
À son brave et beau défenseur.
CHŒUR (éclats de rire)
Ah! ah! ah! ah! ah! ah!
CHŒUR
Au roc ardent!
LE CAPITAINE (avec ironie)
Le lendemain, folle d’ivresse, Elle avait noyé sa tristesse
Dans le crâne de son amant.
LE CAPITAINE ET LE CHŒUR
Fidèles et tendres colombes, Vos chevaliers sont morts ! Eh bien ! Mourir
pour vous fut leur destin. D’un pied léger foulez leurs tombes! Pour vous plus
de tristes moments, Gloire au hasard qui nous rassemble! Oui, oui, nous allons
boire ensemble Dans le crâne de vos amants. Tra la la la la la la la la la lera.
Quittons la campagne ! Le vieil ermite nous attend. Au couvent!
CHŒUR
Capitaine, nous te suivons, nous sommes prêts.
LE CAPITAINE ET LE CHŒUR
Allons! à la montagne !
LÉLIO
(Long silence. - Sa furieuse exaltation semble se dissiper… Il quitte
ses armes. L’attendrissement le gagne peu à peu. Il pleure à sanglots.
Puis son émotion s’adoucit… Il rêve quelque temps, soupire, et enfin,
essuyant ses larmes, il dit avec plus de calme:)
Comme mon esprit flotte incertain !… De ce monde frénétique il passe maintenant aux
rêves les plus enivrants. La douce espérance rayonnant sur mon front flétri,
la force de se tourner encore vers les cieux… Je me vois dans l’avenir, couronné
par l’amour ; la porte de l’enfer, repoussée par une main chérie, se referme;
je respire plus librement ; mon cœur, frémissant encore d’une angoisse mortelle,
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
LE CAPITAINE
« Le Prince est mort, percez mon cœur !
Au tombeau laissez-moi le suivre ! »
Nous l’emportons au roc ardent.
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se dilate de bonheur ; un ciel bleu se pare d’étoiles au-dessus de ma tête ;
une brise harmonieuse m’apporte de lointains accords, qui me semblent un écho
de la voix adorée ; des larmes de tendresse viennent enfin rafraîchir mes
paupières brûlantes des pleurs de la rage et du désespoir. Je suis heureux, et
mon ange sourit en admirant son ouvrage ; son âme noble et pure scintille sous
ses longs cils noirs modestement baissés ; une de ses mains dans les miennes,
je chante, et son autre main, errant sur les cordes de la harpe, accompagne
languissamment mon hymne de bonheur.
(Il s’assied près de la table sur laquelle il s’accoude plongé
dans sa rêverie, pendant l’exécution du Chant de bonheur.)
IV. Chant de bonheur - Hymne
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
LA VOIX IMAGINAIRE DE LÉLIO (derrière la toile, à voix éteinte)
Ô mon bonheur, ma vie,
Mon être tout entier, mon Dieu, mon univers !
Est-il auprès de toi quelque bien que j’envie ?
Je te vois, tu souris, les cieux me sont ouverts !
L’ivresse de l’amour pour nous est trop brûlante,
Ce tendre abattement est plus délicieux.
Repose dans mes bras, repose cette tête charmante !
Viens! Viens! ô ma rêveuse amante,
Sur mon cœur éperdu. Viens clore tes beaux yeux !
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LÉLIO (Toujours assis près de la table. Sa sombre tristesse semble
le reprendre.)
Oh! que ne puis-je la trouver, cette Juliette, cette Ophélie, que mon cœur
appelle ! Que ne puis-je m’enivrer de cette joie mêlée de tristesse que donne
le véritable amour; et un soir d’automne, bercé avec elle par le vent du nord
sur quelque bruyère sauvage, m’endormir enfin dans ses bras d’un mélancolique
et dernier sommeil !… L’ami témoin de nos jours fortunés creuserait lui-même
notre tombe au pied d’un chêne, suspendrait à ses rameaux la harpe orpheline,
qui, doucement caressée par le sombre feuillage, exhalerait encore un reste
d’harmonie. Le souvenir de mon dernier chant de bonheur se mêlant à ce concert
funèbre ferait couler ses larmes, et il sentirait dans ses veines un frisson
inconnu, en songeant au temps… à l’espace… à l’amour… à l’oubli…
(Il écoute d’un air profondément mélancolique le morceau suivant.)
V. La harpe éolienne - Souvenirs
(orchestre seul)
LÉLIO (se levant)
(avec une certaine animation)
Mais pourquoi m’abandonner à ces dangereuses illusions ? Ah! ce n’est pas
ainsi que je puis me réconcilier avec la vie… La mort ne veut pas de moi…
je me suis jeté dans ses bras, elle m’en repousse avec indifférence.
Vivons donc, et que l’art sublime auquel je dois les rares éclairs de bonheur
qui ont brillé sur ma sombre existence, me console et me guide dans le triste
désert qui me reste à parcourir ! Ô musique! maîtresse fidèle et pure, respectée
autant qu’adorée, ton ami, ton amant t’appelle à son secours ! Viens, viens,
déploie tous tes charmes, enivre-moi, environne-moi de tous tes prestiges,
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
sois touchante, fière, simple, parée, riche, belle! Viens, viens, je m’abandonne
à toi.
Pourquoi réfléchir ?… je n’ai pas de plus mortelle ennemie que la réflexion,
il faut l’éloigner de moi. De l’action, de l’action, et elle va fuir. Écrivons,
ne fût-ce que pour moi seul… Choisissons un sujet original d’où les couleurs
sombres soient exclues… J’y pense, cette Fantaisie sur le drame
de «La Tempête», dont le plan est déjà esquissé… je puis l’achever.
Oui, un magicien qui trouble et apaise à son gré les éléments, de gracieux
esprits qui lui obéissent, une vierge timide, un jeune homme passionné,
un sauvage stupide, tant de scènes variées terminées par le plus brillant
dénouement, arrêtent ma pensée sur de plus riants tableaux. Des chœurs
d’esprits de l’air capricieusement jetés au travers de l’orchestre adresseront,
dans une langue sonore et harmonieuse, tantôt des accents pleins de douceur
à la belle Miranda, tantôt des paroles menaçantes au grossier Caliban; et je
veux que la voix de ces sylphes soit soutenue d’un léger nuage d’harmonie, que
brillantera le frémissement de leurs ailes.
Justement voici l’heure où mes nombreux élèves se rassemblent; confions-leur
l’exécution de mon esquisse ! L’ardeur de ce jeune orchestre me rendra peut-être
la mienne; je pourrai reprendre et achever mon travail. Allons !
que les esprits chantent et folâtrent ! que la tempête gronde, éclate et tonne
! que FERDINAND soupire ! que MIRANDA sourie tendrement ! que le monstrueux
CALIBAN danse et mugisse ! que PROSPERO commande en menaçant, et
(avec un accent religieux) que SHAKESPEARE me protège !
(Il sort, la toile se lève. Au lever de la toile, les musiciens sont déjà sur
leur estrade; mais le chœur s’avance un peu sur le plancher établi au-dessus
de l’endroit qu’occupe ordinairement l’orchestre pour les représentations
dramatiques. Les choristes se rangent à droite et à gauche, debout, leur
musique à la main. Lélio entre alors et dit:)
Laissez la place pour le piano ! ici ! ici !… vous ne comprenez donc
pas qu’ainsi tournés les pianistes ne verront pas le chef d’orchestre!…
Encore plus à droite… bien…
(à l’orchestre)
Nous allons essayer ma Fantaisie sur « La Tempête » de Shakespeare. Regardez
le plus souvent possible les mouvements de votre chef ; c’est le seul moyen
d’obtenir cet ensemble nerveux, carré, compact, si rare même dans
les meilleurs orchestres.
(au chœur)
Les chanteurs ne doivent pas tenir leur cahier de musique devant leur visage;
ne voyez-vous pas que la transmission de la voix est ainsi plus ou moins
interceptée ?… N’exagérez pas les nuances, ne confondez pas le mezzo-forte
avec le fortissimo ! Pour le style mélodique et l’expression, je n’ai rien
à vous dire; mes avis seraient inutiles à ceux qui en ont le sentiment,
plus inutiles encore à ceux qui ne l’ont pas…
Encore un mot : Vous, Messieurs, qui occupez les derniers gradins
de l’estrade, tenez-vous en garde contre votre tendance à retarder!
Votre éloignement du chef rend cette tendance encore plus dangereuse.
Les quatre premiers violons et les quatre seconds violons soli
ont des sourdines ?…
Bien, tout est en ordre… Commencez !
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VI. Fantaisie sur « La tempête » de Shakespeare
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
CHŒUR D’ESPRITS DE L’AIR
Miranda ! Miranda !
Vien’ chi t’è destinato sposo,
Conoscerai l’amore.
Miranda, d’un novello viver
L’aurora va spuntando per te.
Miranda, addio, addio, Miranda !
Miranda ! e desso, e tuo sposo, sii felice !
Caliban ! Horrido mostro !
Temi lo sdegno d’Ariello !
O Miranda, ei t’adduce, tu parti !
O Miranda, no ti vedrem, ormai
Delle piaggie dell’aura nostra sede,
Noi cercarem invano
Lo splendente e dolce fiore
Che sulla terra miravan.
No ti vedrem ormai, dolce fiore.
Addio! Addio! Miranda, addio !
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LÉLIO
Assez pour aujourd’hui ! Votre exécution est remarquable par la précision,
l’ensemble, la chaleur ; vous avez même reproduit plusieurs nuances fort
délicates.
Vos progrès sont manifestes; je vois que vous pouvez aborder maintenant
des compositions d’un ordre beaucoup plus élevé que cette faible esquisse.
Adieu, mes amis ! je suis souffrant; laissez-moi seul !
(Une partie de l’orchestre et tout le chœur sortent. Quand le devant
de la scène est dégagé, la toile se baisse de nouveau. Mais Lélio
doit se retrouver isolé sur l’avant-scène. Après un instant de silence,
l’orchestre idéal fait entendre derrière la toile l’idée fixe de la Symphonie
fantastique. Lélio s’arrête, comme frappé au cœur d’un coup douloureux,
écoute, et dit:)
Encore !
Encore, et pour toujours !…
(Il sort.)
24 août – à 21h00 - Château Louis XI
J. Castérède, Trois fanfares
pour des proclamations
de Napoléon
I. Campagne d’Italie
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Soldats, vous avez en quinze jours remporté six victoires, pris vingt et
un drapeaux, plusieurs places fortes, conquis la partie la plus riche du Piémont.
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Dénués de tout, vous avez suppléé à tout. Vous avez gagné des batailles sans
canons, passé des rivières sans ponts, fait des marches forcées sans souliers,
bivouaqué sans eau-de-vie et souvent sans pain.
Soldats, la patrie a le droit d’attendre de vous de grandes choses.
Justifierez-vous son attente ? En est-il entre vous dont le courage s’amollisse ?
Non, il n’en est point.
Tous brûlent de porter au loin la gloire du peuple français, tous veulent,
en rentrant dans leurs villages, pouvoir dire avec fierté : « J’étais de
l’armée conquérante d’Italie ».
II. 18 juin 1815 - Bataille de Waterloo
À six heures du soir, une nouvelle et furieuse attaque est donnée au village
de la Haye-Sainte ; Blücher survient avec des troupes fraîches et isole du reste
de nos troupes déjà rompues les carrés de la Garde Impériale. Autour de cette
phalange immortelle, le débordement des fuyards entraîne tout parmi des flots
de poussière, de fumée ardente et de mitraille, dans des ténèbres sillonnées
de fusées à la congrève, au milieu des rugissements de trois cents pièces
d’artillerie et du galop précipité de vingt-cinq mille chevaux :
c’était comme le sommaire de toutes les batailles de l’Empire.
III. Les adieux à la garde (Napoléon)
Soldats de la vieille garde, je vous fais mes adieux.
Depuis vingt ans je vous ai trouvés constamment sur le chemin de l’honneur et
de la gloire. Dans ces derniers temps comme dans ceux de notre prospérité, vous
n’avez cessé d’être des modèles de bravoure et de fidélité. Avec des hommes tels
que vous, notre cause n’était pas perdue. Mais la guerre était interminable :
c’eut été la guerre civile et la France n’en serait devenue que plus malheureuse.
J’ai donc sacrifié tous nos intérêts à ceux de la Patrie.
Vous mes amis, continuez de servir la France. Son bonheur était mon unique
pensée. Il sera toujours l’objet de mes vœux !
Ne plaignez pas mon sort. Si j’ai consenti à me survivre, c’est pour servir
encore à votre gloire ; je veux écrire les grandes choses que nous avons
faites ensemble.
Adieu, mes enfants, je voudrais tous vous presser sur mon cœur ;
que j’embrasse au moins votre drapeau !
Adieu encore une fois mes vieux compagnons ! »
27 août – à 21h00 - Château Louis XI
Nabulio
création mondiale Festival Berlioz 2015
Oratorio pour chœur polyphonique,
orchestre symphonique et récitant
Textes français : Napoléon Bonaparte
Textes corses : Jean-Claude Acquaviva
Musique : Jean-Claude Acquaviva et Bruno Coulais
Orchestration : Bruno Coulais
Chant : Guardiabanda / Le gardeur de troupeaux
(1 ère partie)
Salute o guardiabanda
Chì ti conta u ventu in anda
In tagliu di strada ?
Holà, gardeur de troupeaux,
Sur le bord de la route,
Que te dit le vent qui passe ?
«mi dice ch’ellu hè ventu
mi dice ch’ellu sfila
ch’ellu hè sfilatu digià
è ch’ellu turnarà à sfilà
è à tè cosa ti conta ?»
«Qu’il est le vent,
et qu’il passe,
Et qu’il est déjà passé,
Et qu’il passera encore.
Et à toi, que te dit-il ?»
Chant : Guardiabanda / Le gardeur de troupeaux
(2ème partie)
Texte : Fernando Pessoa
Salute o guardiabanda
Chì ti conta u ventu in anda
In tagliu di strada ?
Holà, gardeur de troupeaux,
Sur le bord de la route,
Que te dit le vent qui passe ?
«mi dice ch’ellu hè ventu
mi dice ch’ellu sfila
ch’ellu hè sfilatu digià
è ch’ellu turnarà à sfilà
è à tè cosa ti conta ?»
«Qu’il est le vent,
et qu’il passe,
Et qu’il est déjà passé,
Et qu’il passera encore.
Et à toi, que te dit-il ?»
Récitant
Ma vie a été si étonnante, que les admirateurs de mon pouvoir ont pensé que
mon enfance même avait été extraordinaire. Ils se sont trompés. Mes premières
années n’ont rien eu de singulier. Je n’étais qu’un enfant obstiné et curieux.
Ma première éducation a été pitoyable, comme tout ce qu’on faisait en Corse.
J’ai appris assez facilement le français, par les militaires de la garnison,
avec lesquels je passais mon temps. Je réussissais dans ce que j’entreprenais
parce que je le voulais : mes volontés étaient fortes, et mon caractère décidé.
Je n’hésitais jamais ; ce qui m’a donné l’avantage sur tout le monde.
Mon esprit me portait à détester les illusions ; j’ai toujours discerné
la vérité de plein saut ; c’est pourquoi j’ai toujours mieux vu que d’autres,
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Texte : Fernando Pessoa
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le fond des choses. Le monde a toujours été pour moi dans le fait, et non
dans le droit. Aussi n’ai-je ressemblé à peu près à personne. J’ai été,
par ma nature, toujours isolé.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Mon père était fort bel homme ; son imagination était vive et ses passions
ardentes ; il aimait la liberté avec fanatisme, mais il la rêvait comme
elle est impossible au début d’une révolution qui renverse tout ce qui est,
pour créer tout ce qui n’est pas. Il s’était fait remarquer dans les troubles
pour l’indépendance de la Corse. Il avait osé proclamer ce principe si vrai,
que tous les peuples voudraient être libres si la liberté s’acquérait sans
d’immenses sacrifices, et que ceux-là seuls qui la méritaient étaient ceux
qui ne reculaient devant rien pour l’acquérir. En principe mon père avait
raison, mais dans l’application il avait tort : la lutte de la Corse avec
la France était une bêtise, c’était le pot de terre contre le pot de fer.
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Ma mère était une femme superbe, de beaucoup de tête. Je lui dois beaucoup.
Elle a sagement influé sur mon caractère. Elle me répétait que je serais pauvre,
qu’il valait mieux avoir un beau salon, un bel habit, un bon cheval et paraître
à l’extérieur et ensuite manger du pain chez soi. Elle me donnait de l’orgueil
et me prêchait la raison.
Étant grosse de moi, elle suivait l’armée dans la guerre de Corse. Les généraux
français en eurent pitié et lui firent dire d’accoucher chez elle, où elle fut
reçue comme en triomphe. Je puis dire que j’ai été conçu avant que la Corse
fût réunie à la France, mais lorsque ma mère accoucha, elle était soumise.
On a beaucoup dit que Paoli était mon père, cela aurait pu bien être mais
c’est faux : il était impuissant.
Chant : Pasculi persi / Pâturages perdus - a cappella
Pasculi persi, loche scantate
V’aghju cercu, v’aghju abbramatu.
Tarra mea scalpillinata da u
Sole in partenza, altri rigiri,
Ti vogliu discità in l’ingarmiglià
D’una matina lampante
Ch’ùn s’hà da smattà più…
Pâturages perdus, lieux excentrés
Je vous ai cherchés, je vous ai désirés.
Toi ma terre ciselée par
Le soleil déclinant, autres révolutions,
Je veux te réveiller en emmêlant
Les fils d’un matin resplendissant
Qui n’aura plus de fin…
Je naquis quand la patrie périssait. Trente mille français
vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang,
tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards.
Les cris du mourant, les gémissements de l’opprimé, les larmes
du désespoir environnèrent mon berceau dès ma naissance.
Vous quittâtes notre île, et avec vous disparut l’espérance
du bonheur : l’esclavage fut le prix de notre soumission. Accablés
sous la triple chaîne du soldat, du légiste et du percepteur d’impôts,
nos compatriotes se virent méprisés.
Les traîtres à la patrie, les âmes viles, que corrompit l’amour
d’un gain sordide, ont pour se justifier semé des calomnies contre
le gouvernement national et contre votre personne en particulier.
Les écrivains les admettent comme des vérités, les transmettent
à la postérité.
En les lisant, mon ardeur s’est échauffée, et j’ai résolu
de dissiper ces brouillards, enfants de l’ignorance. Je veux noircir
du pinceau de l’infamie ceux qui ont trahi la cause commune. Je veux
appeler au tribunal de l’opinion ceux qui gouvernent, détailler leurs
vexations, découvrir leurs sourdes menées, et, s’il est possible,
intéresser le vertueux ministre qui gouverne l’État au sort déplorable
qui nous afflige si cruellement.
Si ma fortune m’eût permis de vivre dans la capitale, j’aurais
eu sans doute d’autres moyens pour faire entendre nos gémissements ;
mais obligé de servir, je me trouve réduit au seul moyen de la publicité.
Jeune encore, mon entreprise peut être téméraire ; mais l’amour
de la vérité, de la patrie, de mes compatriotes, cet enthousiasme qui
m’inspire toujours, la perspective d’une amélioration dans notre état,
me soutiendront. Si vous daignez, général, approuver un travail où
il sera si fort question de nous ; si vous daignez encourager les efforts
d’un jeune homme que vous vîtes naître, et dont les parents furent
toujours attachés au bon parti, j’oserai augurer favorablement du succès.
Je sens qu’il soulèvera contre moi la nombreuse cohorte
d’employés français qui gouvernent notre île, et que j’attaque ;
mais qu’importe, s’il y va de l’intérêt de la patrie.
Permettez-moi, général, de vous offrir les hommages de
ma famille. Eh ! Pourquoi ne dirais-je pas de mes compatriotes ?
Ils soupirent au souvenir d’un temps où ils espérèrent la liberté.
Ma mère, madame Laetitia, m’a chargé surtout de vous renouveler
le souvenir des années écoulées à Corte.
Je suis avec respect, général, votre très humble et très
obéissant serviteur.
Napoléon Bonaparte
Officier au régiment de la Fère.
Auxonne en Bourgogne, 12 juin 1789
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
A M. Le Général Pascale Paoli
Général,
93
Récitant
Je n’étais pas insensible aux charmes des femmes, mais jusqu’alors elles
ne m’avaient pas gâté ; et mon caractère me rendait timide auprès d’elles.
Madame de Beauharnais est la première qui m’ait rassuré. Elle m’adressa
des choses flatteuses sur mes talents militaires, un jour où je me trouvai
placé auprès d’elle. Cet éloge m’enivra ; je m’adressai continuellement à elle ;
je la suivais partout ; j’en étais passionnément amoureux, et notre société
le savait déjà, que j’étais encore loin de le lui dire.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Vérone, le 1er frimaire an V (21, 11, 1796)
94
Je vais me coucher, ma petite Joséphine, le cœur plein de ton adorable
image, et navré de rester tant de temps loin de toi ; mais j’espère que,
dans quelques jours, je serai plus heureux et que je pourrai à mon aise
te donner des preuves de l’amour ardent que tu m’as inspiré.
Tu ne m’écris plus ; tu ne penses plus à ton bon ami, cruelle femme !
Ne sais-tu pas que sans toi, sans ton cœur, sans ton amour, il n’est pour
ton mari ni bonheur ni vie. Bon Dieu ! Que je serais heureux si je pouvais
assister à l’aimable toilette, petite épaule, un petit sein blanc, élastique,
bien ferme ; par-dessus cela, une petite mine avec le mouchoir à la créole,
à croquer. Tu sais bien que je n’oublie pas les petites visites ; tu sais
bien, la petite forêt noire. Je lui donne mille baisers et j’attends avec
impatience le moment d’y être. Tout à toi, la vie, le bonheur, le plaisir
ne sont que ce que tu les fais.
Vivre dans une Joséphine, c’est vivre dans l’Élysée. Baiser à la bouche,
aux yeux, sur l’épaule, au sein, partout, partout !
Nice, 10 germinal an IV (31 mars 1796)
Je n’ai pas passé un jour sans t’aimer ; je n’ai pas passé une nuit
sans te serrer dans mes bras ; je n’ai pas pris une tasse de thé
sans maudire la gloire et l’ambition qui me tiennent éloigné de l’âme
de ma vie. Au milieu des affaires, à la tête des troupes, en parcourant
les camps, mon adorable Joséphine est seule dans mon cœur, occupe mon
esprit, absorbe ma pensée.
Si je m’éloigne de toi avec la vitesse du torrent du Rhône, c’est pour
te revoir plus vite. Si, au milieu de la nuit, je me lève pour travailler,
c’est que cela peut avancer de quelques jours l’arrivée de ma douce amie,
et cependant, dans ta lettre du 23, du 26 Ventôse, tu me traites de vous.
Vous toi-même ! Ah ! Mauvaise, comment as-tu pu écrire cette lettre !
Qu’elle est froide ! Et puis, du 23 au 26, restent quatre jours ;
qu’as-tu fait, puisque tu n’as pas écrit à ton mari ?
Mon âme est triste ; mon cœur est esclave, et mon imagination m’effraie…
Tu m’aimes moins ; tu seras consolée. Un jour, tu ne m’aimeras plus ;
dis-le-moi ; je saurai au moins mériter le malheur … Adieu, femme, tourment,
bonheur, espérance et âme de ma vie, que j’aime, que je crains, qui m’inspire
des sentiments tendres qui m’appellent à la Nature, et des mouvements
impétueux aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande
ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement… vérité, franchise sans bornes.
Le jour où tu dirais je t’aime moins, sera le dernier de mon amour
ou le dernier de ma vie. Adieu ! Ah ! Si tu m’aimes moins, tu ne m’auras
jamais aimé. Je serais alors bien à plaindre.
P.-S.- La guerre, cette année, n’est plus reconnaissable. J’ai fait donner
de la viande, du pain, des fourrages ; ma cavalerie armée marchera bientôt.
Mes soldats me marquent une confiance qui ne s’exprime pas ; toi seule
me chagrine ; toi seule, le plaisir et le tourment de ma vie. Un baiser
à tes enfants dont tu ne parles pas ! Pardi ! Cela allongerait tes lettres
de moitié. Les visiteurs, à dix heures du matin, n’auraient pas le plaisir
de te voir. Femme !!!
Chant : Mi piovi / Tu me pleut
Piovi à sechje
Da fà surpà ogni palmu di tarra ingorda
Beatu à chì hà sete
In e nebbie aghjumpate
Da fà rinvivisce ogni zitellu
Piovi è po piovi, à ribocchi
Piovi à carezze
Da « basgigrandinà »
Sta mane, mea, ùn stancià !
Récitant
Depuis des heures
De petits marteaux laborieux
façonnent le jour
Ce matin, ma mienne, tu me pleut
Tu pleut à torrents
Pour que se désaltère
chaque once de terre gourmande
Béat l’assoiffé
Dans les brumes rampantes
Où chaque enfant ressuscite
Tu pleut et pleut encore
En caresses tu pleut
Pour que des baisers grêlent
Ce matin, ma mienne, pleut,
Pleut tant que tu peux !
Dans aucun temps de ma vie je n’ai éprouvé de sentiment pareil à celui que
je sentis en pénétrant dans les gorges des Alpes. Les échos retentissaient
des cris de l’armée. Ils m’annonçaient une victoire incertaine, mais probable.
J’allais revoir l’Italie, théâtre de mes premières armes. Mes canons gravissaient
lentement ces rochers. Mes premiers grenadiers atteignirent enfin la cime du
Saint-Bernard. Ils jetèrent en l’air leurs chapeaux garnis de plumets rouges,
en jetant des cris de joie. Les alpes étaient franchies, et nous débordâmes
comme un torrent.
Nous étions tous jeunes dans ce temps, soldats et généraux. Nous avions notre
fortune à faire. Nous comptions les fatigues pour rien, les dangers pour moins
encore. Nous étions insouciants sur tout, si ce n’est sur la gloire, qui
ne s’obtient que sur les champs de bataille.
L’Italie entière me fut restituée, et l’armée vaincue vint déposer ses armes
aux pieds de nos conscrits.
Ce jour a été le plus beau de ma vie, car il a été un des plus beaux pour
la France. Tout était changé pour elle ; elle allait jouir d’une paix qu’elle
avait conquise. Elle s’endormait comme un lion. Elle allait être heureuse
parce qu’elle était grande.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Da ore in quà
Sò martillucci in ballu à stazzunà lu ghjornu
Sta mane, mea, mi piovi
95
Chant 4 : Petra sudata / Pierre suée
Petra sudata à u spatanscià di l’anni
Petra sulcata, diccia o danni ?
Petra di furtezza soda à l’imperi
ch’ùn anu panza
Petra di ponte scaghjulu da fà barcà
a baldanza
Petra scalpillinata in u matticciu
di l’attimpà
Petra santavugliata à e cunfine
di u sbrumà
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Petra di fornu caldu quand’ellu
pesa u ghjornu
Petra à mai incippata da fà cantà
u dintornu
96
Pierre suée en d’haletantes
années Chance ou déboires,
pierre sillonnée
Pierre de forts solides
aux empires sans panse
Pierre de pont fragile
où l’audace se danse
Pierre sculptée dans un
ajournement de schiste
Pierre au seuil du chaos,
pierre où plus rien n’existe
Pierre de four chauffée lorsque
lève le jour
Pierre à jamais dressée,
pour qu’on chante alentour
À Paris, le 11 septembre 1808
SOLDATS !
Après avoir triomphé sur les bords du Danube et de la Vistule, vous
avez traversé l’Allemagne à marches forcées ; je vous fais aujourd’hui
traverser la France sans vous donner un instant de repos. Soldats !
J’ai besoin de vous : la présence hideuse du léopard souille le continent
de l’Espagne et du Portugal ! Qu’à votre aspect il fuie épouvanté devant
vos aigles triomphantes jusqu’aux colonnes d’Hercule : là aussi nous avons
des injures à venger. Soldats ! Vous avez surpassé la renommée des armées
modernes ; mais avez-vous égalé la gloire des armées de Rome, qui, dans
une même campagne, triomphèrent sur le Rhin et l’Euphrate, en Illyrie et
sur le Tage ?
Une longue paix, une prospérité durable, seront le prix de vos travaux.
Un vrai Français ne peut ni ne doit prendre de repos jusqu’à ce que les
mers soient ouvertes et affranchies. Soldats ! Tout ce que vous avez fait,
tout ce que vous ferez encore pour le peuple français et pour ma gloire,
sera éternellement gravé dans mon cœur.
Récitant
Ma tâche était de terminer cette révolution, en lui donnant un caractère légal,
afin qu’elle pût être reconnue et légitimée par le droit public de l’Europe.
Le principe de la révolution était l’extinction des castes ; c’est à dire
l’égalité : je l’ai respectée. La législation devait en régler les principes.
J’ai fait des lois dans cet esprit. Les excès se montraient dans l’existence
des factions. Je n’en ai tenu compte, et elles ont disparu. Ils se montraient
dans la destruction du culte ; je l’ai rétabli. Dans l’existence des émigrés ;
je les ai rappelés. Dans le désordre général de l’administration,
je l’ai réglée. Dans la ruine des finances ; je les ai restaurées. Dans l’absence
d’une autorité capable de contenir la France ; je lui ai donné cette autorité,
en prenant les rênes de l’état.
Peu d’hommes ont fait autant de choses que j’en ai fait alors, en aussi
peu de temps. L’histoire dira un jour ce qu’était la France à mon avènement,
et ce qu’elle était quand elle a donné la loi à l’Europe.
Récitant
Adieu femme adorable, adieu, ma Joséphine.
Puisse le sort concentrer dans mon cœur tous les chagrins et toutes
les peines ; mais qu’il donne à ma Joséphine des jours prospères et
heureux. Qui le mérite plus qu’elle ? Quand il sera constaté qu’elle
ne peut plus aimer, je renfermerai ma douleur profonde, et je me
contenterai de pouvoir lui être utile et bon à quelque chose.
Récitant
La politique la plus simple m’indiquait l’alliance de la maison d’Autriche.
Par cette alliance nous formions la masse de puissance la plus formidable
qui ait existé. Nous dépassions l’empire romain. Cette alliance se contracta.
Il ne resta plus sur le continent, en dehors de notre masse, que la Russie et
les débris de la Prusse. Le reste nous obéissait. Une si grande prépondérance
devait porter le découragement chez nos ennemis, et j’ai pu croire, sans
trop de prévention, que j’avais fini mon œuvre, et que j’avais placé mon trône
à l’abri des tempêtes.
Mon calcul était juste, mais les passions ne calculent pas.
Chant 5 : In ogni addiu**
Récitant
Je savais que la témérité réussit souvent :
J’étais à la tête d’une armée qui ne connaissait plus d’autres sentiments
que celui de la gloire, et plus d’autre patrie que les champs de bataille.
Au lieu d’assurer mon terrain et d’avancer à coup sûr, je traversai la Pologne,
et passai le Niemen. Je battis les armées qu’on m’opposa ; je marchai sans
relâche, et j’entrai dans Moscou.
Ce fut le terme de mes succès, et ç’aurait dû être celui de ma vie.
Maître d’une capitale que les Russes m’avaient remise en cendres, j’aurais
dû croire que cet empire s’avouerait vaincu et qu’il accepterait les belles
conditions de la paix que je lui fis proposer.
La saison s’avançait. Il devint évident qu’on ne voulait pas la paix.
Dès que j’en fus certain, j’ordonnai la retraite. Les éléments la rendirent
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Mon pouvoir n’était plus contesté ; il ne lui manquait que le caractère
de perpétuité, qu’il ne pouvait recevoir tant que je n’aurais point d’héritier.
Je comprenais la nécessité de me séparer d’une femme dont je ne pouvais plus
attendre de postérité : j’y répugnais par la douleur de quitter la personne
que j’ai le plus aimée. Je fus longtemps avant de m’y résoudre. Mais elle
s’y résigna d’elle-même avec le dévouement qu’elle a toujours eu pour moi.
J’acceptai son sacrifice, parce qu’il était indispensable
97
sévère. Les Français s’y acquirent de l’honneur, par la fermeté avec laquelle
ils supportèrent ces revers. Leur courage ne les a jamais quittés qu’avec
la vie. Ebranlé moi-même par la vue de ce désastre, j’ai eu besoin de
me rappeler qu’un souverain ne doit jamais ni plier ni s’attendrir.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Chant : infine - a cappella**
98
Votre mari a été tué d’un coup de canon. Il est mort sans souffrir
et de la mort la plus douce, la plus enviée par les militaires.
Je sens vivement votre douleur. Le moment qui nous sépare de l’objet
que nous aimons est terrible ; il nous isole de la terre ; il fait éprouver
au corps les convulsions de l’agonie. Les facultés de l’âme sont anéanties ;
elle ne conserve de relation avec l’univers qu’au travers d’un cauchemar
qui altère tout. Les hommes paraissent plus froids, plus égoïstes qu’ils
ne le sont réellement. L’on sent dans cette situation que si rien ne nous
obligeait à la vie, il vaudrait beaucoup mieux mourir ; mais, lorsque
après cette première pensée l’on presse ses enfants sur son cœur, des
larmes, des sentiments tendres raniment la nature, et l’on vit pour ses
enfants. Oui, madame, voyez dès ce premier moment qu’ils ouvrent votre
cœur à la mélancolie : vous pleurerez avec eux, vous élèverez leur enfance,
cultiverez leur jeunesse ; vous leur parlerez de leur père, de votre
douleur. Après avoir rattaché votre âme au monde par l’amour filial
et l’amour maternel, appréciez pour quelque chose l’amitié et le vif intérêt
que je prendrai toujours à la femme de mon ami. Persuadez-vous qu’il
est des hommes, en petit nombre, qui méritent d’être l’espoir de
la douleur, parce qu’ils sentent avec chaleur les peines de l’âme.
Bonaparte
Chant : Gradualia - a cappella
Texte liturgique
Ecce sacérdos magnus,
qui in diébus suis placuit Deo.
Non est inventus similis illi,
qui conservaret legem Excélsi.
Voici un grand prêtre,
qui, dans ses jours a plu à Dieu.
Il n’en n’a pas été trouvé
comme lui, qui a gardé la loi
du Très-Haut.
Récitant
L’Europe était encore plus étonnée de mes revers qu’elle ne l’avait
été de mes succès. Mais je ne devais pas me méprendre à sa stupeur.
Je venais de perdre la moitié de cette armée qui avait fait sa terreur.
Je devais donc prévoir que, le premier étonnement passé, j’allais retrouver
contre moi l’éternelle coalition dont j’entendais déjà les cris de joie.
Il fallait donc vaincre de nouveau, et je fus sûr de mon fait lorsque
je vis la France partager mon opinion. Jamais l’histoire n’a montré
un grand peuple sous un plus beau jour.
J’attaquai l’armée prusso-russe, et je la battis trois fois. Comme ce succès
dérangeait les plans des favoris de l’Angleterre, on fit semblant d’abandonner
tous les projets hostiles, et l’on chargea l’Autriche de me proposer la paix.
Il faut le dire, de trop grands succès et de trop grands revers avaient marqué
mon histoire, pour qu’il me fût possible alors de remettre la partie à un autre
jour. Il fallait que la grande révolution du dix-neuvième siècle s’achevât
sans retour ou qu’elle s’étouffât sous un monceau de morts.
Je refusai la paix.
Mon plan de campagne était fait.
L’inconvénient des grandes armées, c’est que le général ne peut être partout.
Mes manœuvres étaient, je crois, les meilleures que j’aie combinées ; mais
le général Vandamme quitta sa position, et se fit prendre, croyant se faire
maréchal de l’empire. Macdonald manqua de se noyer dans des débordements.
Le maréchal Ney se laissa franchement battre : mon plan fut renversé
dans quelques heures.
J’étais battu : j’ordonnai la retraite. Nous reprîmes le chemin de la France.
Mais une si grande retraite ne put pas se faire sans désordre. L’épuisement,
la faim, firent périr beaucoup de monde.
Cette retraite coûta autant de monde que celle de Russie.
Récitant
Nos pertes étaient si grandes que j’en fus moi-même consterné. La nation en
fut abattue. Si les ennemis avaient poursuivi leur marche, ils seraient entrés
avec notre arrière-garde dans Paris. Mais l’aspect de la France les intimida.
Ils regardèrent longtemps nos frontières, avant d’oser les franchir.
Les alliés m’offraient la paix ; tant ils se défiaient de leurs succès. Après
l’avoir refusée à Dresde, je ne pouvais pas l’accepter à Chatillon. Pour faire
la paix, il fallait sauver la France, et replanter nos aigles sur le Rhin.
Après une telle épreuve, nos armes auraient été réputées invincibles. Nos ennemis
auraient tremblé devant cette fatalité qui me donnait la victoire. Ce résultat
était prêt ; mes manœuvres avaient réussi. L’ennemi était tourné : il perdait
la tête. Une émeute générale allait en finir. Il ne fallait plus qu’un moment.
Mais ma perte était décidée. Un courrier, que j’avais imprudemment adressé à
l’impératrice, tomba dans les mains des alliés. Il leur fit voir qu’ils étaient
perdus. Un Corse, qui se trouvait dans leur conseil, leur apprit que la prudence
était plus dangereuse que l’audace. Ils prirent le seul parti que je n’avais
pas prévu, parce que c’était le seul bon. Ils gagnèrent l’avance et marchèrent
sur Paris.
La cause de la révolution était perdue puisque j’étais vaincu.
J’étais prisonnier. Je m’attendais à être traité comme tel. Mais soit par cette
sorte de respect qu’inspire un vieux guerrier, soit par l’esprit de générosité
qui a présidé à cette révolution, on me proposa de choisir un asile. Les alliés
me cédèrent une île et un titre, qu’ils regardèrent comme aussi vains l’un que
l’autre. Ils me permirent d’amener avec moi un petit nombre de ces vieux soldats
avec lesquels j’avais couru tant de fortunes.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Chant : si spera - a cappella**
99
Chant : ùn nu a sò / Je ne sais - a cappella
Texte : Fernando Pessoa
Un nu a sò. Mi manca un sensu,
un azzingu
Da appitticà mi a vita, l’amore, a gloria…
A’chì prò una storia qualunque,
Un qualunque destinu ?
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Mi stò solu, d’una sulitudine nesca
Caravunutu, senza futuru nè passatu.
Pare ch’elle scorghinu e stonde, senza
vede mi
Ma ùn anu u passu lebbiu.
100
Aguantu un libru senza più primura
di ciò chì ferma da leghje
Mettu à pinsà ma mi scurticheghja
l’idea, capunanzu
ùn aghju ancu à sunnià chì u sonniu
m’attriste
In grembiu disgraziatu, ùn sò cà cose
viste
Esse nulla, scatulisce da un rumanzu
Senza vita, senza morte vera, un’idea
Una cosa chì nulla possi rende utule
o pessima
Un’ombra nant’à un abissu,
un sonniu innafantatu.
Je ne sais. Un sens me fait défaut,
une prise
Sur la vie, sur l’amour,
sur la gloire…
A quoi bon une quelconque histoire,
Un quelconque destin ?
Je suis seul, d’une solitude jamais
atteinte,
Creux en dedans, sans futur
ni passé.
Sans me voir, semble-t-il,
s’écoulent les instants
Mais ils passent sans que leur pas
soit léger.
Je prends un livre, mais ce
qui reste à lire déjà me lasse,
Veux-je penser, ma conclusion
d’avance me fait mal.
Le rêve me pèse avant d’être rêvé.
Sentir
A terriblement l’air du déjà vu.
N’être rien, être une figure
de roman,
Sans vie, sans mort matérielle,
une idée,
Une chose que rien ne rende
utile ou laide,
Une ombre sur un sol irréel,
un songe épouvanté.
Récitant
AU ROI JOSEPH
Reims 16 mars 1814
Conformément aux instructions verbales que je vous ai données,
et à l’esprit de toutes mes lettres, vous ne devez pas permettre que,
dans aucun cas l’Impératrice et le roi de Rome tombent entre les mains
de l’ennemi ; je vais manœuvrer de manière qu’il serait possible que
vous fussiez plusieurs jours sans avoir de mes nouvelles ; si l’ennemi
s’avance sur Paris avec des forces telles que toute résistance
devîntimpossible, faites partir, dans la direction de la Loire,
la régente, mon fils, les grands dignitaires, les ministres, les officiers
du Sénat, les présidents du Conseil d’État, les grands officiers de
la Couronne, le baron de la Bouillerie et le trésor. Ne quittez pas mon
fils, et rappelez-vous que je préfère le savoir dans la Seine plutôt que
dans les mains des ennemis de la France ; le sort d’Astyanax prisonnier
des grecs m’a toujours paru le sort le plus malheureux de l’histoire.
Votre affectionné frère.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
J’étais assez bien informé de ce qui se passait à Vienne, dans ce congrès,
où l’on s’amusait à me singer. Je sus à temps que les ministres de France
avaient décidé le congrès à m’enlever de l’île d’Elbe, pour m’exiler à Sainte
Hélène.
La France n’avait point de confiance dans son gouvernement. Le gouvernement
n’en avait point dans la France. La nation avait senti que ses intérêts
n’étaient pas ceux du trône ; que ceux du trône n’étaient pas les siens.
C’était une trahison mutuelle qui devait perdre l’un ou l’autre. Il était
temps de la prévenir, et je conçus un projet qui paraitra audacieux dans
l’histoire, et qui n’était que raisonnable en réalité.
Je pensai à remonter sur le trône de France.
Mes préparatifs ne furent pas longs, car je n’emportais que des armes.
Je pensai que les Français nous donneraient de tout. Le colonel anglais
qui séjournait près de moi, avait été se divertir à Livourne, et je mis
la voile par un bon vent.
Je débarquai sans obstacle. Je me retrouvai en France. J’y revenais
malheureux. Mon cortège ne consistait qu’en un petit nombre d’amis et
de frères d’armes, qui avaient partagé avec moi le bonheur et l’adversité.
Mais c’était une raison pour attirer le respect et l’amour des Français.
101
Chant : Dite mi / Dites-moi (1ère partie) - a cappella
Dite mi loche spietate, è belle puru
Dite mi li mio falli
In i vostri i balli
Ùn ci batte u sole
Loche fatate ? Fole !
Dites-moi étendues impitoyables
et belles pourtant
Dites-moi mes fautes
Dans vos danses
Pas de soleil
Lieux enchantés ? Balivernes !
Dite mi loche spiantate, eterne puru
Dite mi di chì farru
Vense a notte à guaru
Dite mi s’ellu ci hè
Qualchì versu di pinsà bè
Dites-moi étendues déracinées,
éternelles pourtant
Dites-moi de quel fer
Fut forgée la nuit de l’abandon
Dites-moi s’il est encore temps
De se faire une raison
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Récitant
102
Je n’avais qu’une seule route à tenir ; parce qu’il me fallait un point
d’appui. Grenoble était la place forte la plus voisine. Je marchai donc
sur Grenoble aussi vite que possible. L’accueil que je reçus sur ma route
dépassa mon attente, et confirma mon projet.
Je découvris enfin les premières troupes qu’on avait fait marcher contre moi.
C’étaient de mes soldats. Je m’avançai sans crainte, tant j’étais sûr qu’ils
n’oseraient faire feu sur moi. Ils revoyaient leur empereur marchant à la tête
de ces vieux maîtres de la guerre, qui leur avaient si souvent tracé le chemin
du combat. J’étais le même encore, puisque je leur rapportais l’indépendance
avec mes aigles.
Je m’attendais à trouver quelque résistance de la part des royalistes ;
mais je me trompais : ils ne m’en opposèrent aucune, et j’entrai dans Paris
sans les apercevoir, si ce n’est aux fenêtres.
La révolution fut terminée en vingt jours, sans avoir coûté une seule
goutte de sang.
La nation rendue à elle-même reprit de la fierté.
Chant : Dite mi / Dites-moi (2ème partie)
Dite mi loche tassillate, spannate puru
Dite mi in chì tana
Si ingaladisce, furdana
Intratalata a mo vita
Stanca ? famita !
Dites-moi étendues criblées,
épanouies pourtant
Dites-moi dans quelle tanière
S’engourdit cette canaille
Sans force, ma vie
Fatiguée ? Affamée !
Récitant
Je crus que l’Europe, étonnée de mon retour et de l’énergie du peuple
français, craindrait de recommencer la guerre avec une nation dont elle
voyait la témérité, et avec un homme dont le caractère était plus fort,
à lui seul, que toutes ses armées.
Il en aurait été ainsi, si le congrès eût été séparé, et que nous eussions
traité avec les souverains un à un. Mais leur amour-propre s’échauffa,
parce qu’ils étaient en présence, et mes efforts pour maintenir la paix
n’aboutirent à rien.
Par un hasard malheureux, ma santé se dérangea aux approches de la dernière
crise. Je n’avais plus qu’une âme ébranlée dans un corps souffrant.
Les armées s’avançaient. Dans la mienne, il y avait du dévouement et de
l’enthousiasme dans le soldat. Mais il n’y en avait plus dans leurs chefs.
Ils étaient fatigués ; ils n’étaient plus jeunes ; ils avaient beaucoup fait
la guerre ; ils avaient des terres et des palais. Le roi leur avait laissé
leurs fortunes et leurs places. Ils venaient comme des aventuriers les
risquer de nouveau avec moi. Ils recommençaient leur carrière ; et quelque
amour qu’on ait pour la vie, on n’aime pas à y repasser deux fois ;
c’était peut être trop exiger de la nature humaine.
Paris le 20 juin 1815
Je n’ai plus d’armée ; je n’ai plus que des fuyards. Je retrouverai des hommes,
mais comment les armer ? Je n’ai plus de fusils. Cependant avec de l’union
tout pourrait se réparer.
Nos malheurs sont grands. Je suis venu pour les réparer, pour imprimer
à la nation, à l’armée, un grand et noble mouvement. Si la nation se lève,
l’ennemi sera écrasé ; si au lieu de levées, de mesures extraordinaires,
on dispute, tout est perdu. L’ennemi est en France. J’ai besoin, pour sauver
la patrie, d’un grand pouvoir, d’une dictature temporaire.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Chant : In Bocca à Diu - a cappella**
103
Récitant
Je partis pour le quartier général seul contre le monde entier.
J’essayai de le combattre. La victoire nous fut fidèle le premier jour ;
mais elle nous trompa le lendemain. Nous fûmes vaincus, et la gloire de
nos armes vint finir dans les mêmes champs où elle avait commencé vingt-trois
ans auparavant.
J’aurais pu me défendre encore, car mes soldats ne m’auraient pas abandonné ;
mais on n’en voulait qu’à moi seul. C’était à moi de me démettre.
AU PRINCE RÉGENT D’ANGLETERRE
Rochefort, le 13 juillet 1815
Altesse royale,
En butte aux factions qui divisent mon pays et à l’inimitié des plus
grandes puissances de l’Europe, j’ai terminé ma carrière politique.
Je viens, comme Thémistocle, m’asseoir au foyer du peuple britannique.
Je me mets sous la protection de ses lois, que je réclame de votre
altesse royale, comme celle du plus puissant, du plus constant,
du plus généreux de mes ennemis.
NAPOLÉON
Récitant
Je n’ai quitté la France qu’au moment où l’ennemi s’est approché
de ma retraite. Tant qu’il y n’eut que des Français autour de moi,
j’ai voulu rester au milieu d’eux seul et désarmé ; c’était la dernière
preuve de confiance et d’affection que je pouvais leur donner.
C’était un grand témoignage que je rendais à leur loyauté à la face du monde.
La France a respecté dans moi le malheur, jusqu’au moment où j’ai quitté
pour jamais son rivage. J’aurais pu passer en Amérique, et promener ma défaite
dans le nouveau monde ; mais après avoir régné sur la France, il ne fallait
pas avilir son trône en cherchant d’autre gloire.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
A M. LE COMTE DE LAS CASES
Longwood, le 11 décembre 1816.
104
Mon cher Comte de Las Cases, mon cœur sent vivement ce que vous
éprouvez. Arraché il y a quinze jours d’auprès de moi, vous êtes enfermé,
depuis cette époque, sans que j’aie pu recevoir ni vous donner aucunes
nouvelles, sans que vous ayez communiqué avec qui que ce soit, Français
ou Anglais, privé même d’un domestique de votre choix.
Votre conduite à Sainte Hélène a été, comme votre vie, honorable
et sans reproche : j’aime à vous le dire.
Dans les pays les moins civilisés, les exilés, les prisonniers,
même les criminels sont sous la protection des lois et des magistrats ;
ceux qui sont préposés à leur garde ont des chefs dans l’ordre
administratif et judiciaire qui les surveillent. Sur ce rocher, l’homme
qui fait les règlements les plus absurdes les exécute avec violence
et transgresse toutes les lois ; personne ne contient les écarts de
ses passions.
Le prince régent ne pourra jamais être instruit de la conduite que
l’on tient en son nom : on s’est refusé à lui faire passer mes lettres.
Votre société m’était nécessaire. Seul vous lisez, vous parlez et
entendez l’anglais. Combien avez-vous passé de nuits pendant
mes maladies ? Cependant je vous engage et au besoin vous ordonne
de requérir le commandant de ce pays de vous envoyer sur le continent :
il ne peut point s’y refuser. Ce sera pour moi une grande consolation
que de vous savoir en chemin pour de plus fortunés pays.
Arrivé en Europe, oubliez le souvenir des maux qu’on vous a fait
souffrir ; vantez-vous de la fidélité que vous avez montrée et de toute
l’affection que je vous porte. Si vous voyez un jour ma femme et mon fils,
embrassez-les ; depuis deux ans, je n’en ai aucunes nouvelles ni directes
ni indirectes. Il y a dans ce pays depuis six mois, un botaniste
allemand qui les a vus dans le jardin de Schoebrunn, quelques mois avant
son départ. Les barbares ont empêché soigneusement qu’il ne vînt
me donner de leurs nouvelles.
Toutefois consolez-vous et consolez mes amis. Mon corps se trouve,
il est vrai, au pouvoir de la haine de mes ennemis : ils n’oublient
rien de ce qui peut assouvir leur vengeance ; ils me tuent à coups
d’épingle mais la providence est trop juste pour qu’elle permette que
cela se prolonge longtemps encore. L’insalubrité de ce climat dévorant,
le manque de tout ce qui entretient la vie, mettront, je le sens,
un terme prompt à cette existence, dont les derniers moments seront
un acte d’opprobre pour le caractère anglais ; et l’Europe signalera
un jour avec horreur cet homme astucieux et méchant : les vrais anglais
le désavoueront pour Breton.
Comme tout porte à penser qu’on ne vous permettra pas de passer
me voir avant votre départ, recevez mes embrassements, l’assurance
de mon estime et mon amitié ; soyez heureux !
Votre dévoué,
NAPOLÉON
Chant : Chjarura / Lueurs
Passatu m’aghju l’anni à circà in le nebbie
Lu mio rispiru primu, fraterna rimembrenza
E’ avale a sò mi n’anderaghju senza
Sò stu cecu chì và è nulla n’ùn pò leghje
I to guai sò mei a to pena listessa
Le to gioie le m’aghju à fiancu à l’oramai
Stò chjosu ind’è isse ripe duv’è tù ti ne stai
Tù chì viaghji dinù in a bughjura spessa
J’aurai passé le temps
à explorer dans les brumes
Le souffle originel et ses intimes
réminiscences
Mais je sais désormais
que sans eux je dois vivre
Comme avance un aveugle
qui ne peut rien déchiffrer.
Tes souffrances sont les miennes
la douleur est commune
Tes joies je les partage
jusqu’au temps immobile
Mes frontières sont les tiennes
en dépit des marées
Nous ne pourrons percer
ces ténèbres épaisses.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Auteur : Marcellu Acquaviva
105
E tribbiere sò compie e guerre sò finite
L’eroi sò andati à visticà lu ventu
Sò corse l’acque linde da l’altu di u pientu
Sò ghjarghje le to mure sò paci le to lite
A mio vita hè appesa à i destini umbrosi
Libari l’orizonti à e partanze sposi
Les guerres et leurs cortèges
ont pris fin cette nuit
De valeureux soldats se confrontent
aux vents
Des sommets de nos larmes roulent
des fleuves limpides
Tes murs ne sont que ruines,
tes querelles apaisées
Et ma vie se retrouve suspendue
à des ombres
Face aux horizons libres
où des départs s’agrègent.
Récitant
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Prisonnier sur un autre hémisphère, je n’ai plus à défendre que la réputation
que l’histoire me prépare. Elle dira qu’un homme pour qui tout un peuple
s’est dévoué, ne devait pas être si dépourvu de mérite que ses contemporains
le prétendent.
106
**Les paroles de In ogni addiu, Infine, Si spera, In bocca à Diu,
sont extraites du texte de Jean-Claude Acquaviva M’aviate dettu /
Vous m’aviez dit :
M’aviate dettu
Chì e vintere vanu à more
In bocca à Diu
M’aviate dettu ch’in ogni addiu
Si pienghje ma si spere
Vous m’aviez dit que les vents
vont et meurent
dans la bouche de Dieu,
Vous m’aviez dit qu’en chaque adieu,
On pleure mais espère.
M’aviate dettu
Ùn hè di nimu lu pane
Hè divizia a terra
M’aviate dettu chì ogni guerra
ùn cunnosce lindumane
Vous m’aviez dit le pain n’appartient
à personne et la terre est abondance
Vous m’aviez dit que chaque guerre
est sans lendemains
M’aviate dettu
Ma pè chì pace fù
E’ pè chì furtuna ?
M’aviate dettu, andata a luna
À luce sì tù !
Vous m’aviez dit le temps ne manque
jamais au temps d’une vie qui va
Vous m’aviez dit la fatigue n’est
rien lorsque chante une voix
Vous m’aviez dit,
oui mais pour quelle paix,
et pour quelle espérance ?
Vous m’aviez dit la lune partie
c’est toi notre chance !
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
M’aviate dettu
U tempu n’ùn manca
Quandi a vita và
M’aviate dettu ch’ùn ci hè cantà
Chì dica a to voce stanca
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110
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
BIOs
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A Filetta
Depuis plus de trois décennies, A Filetta est l’un des groupes phares du chant
polyphonique corse. Le chemin parcouru est riche d’expériences et de rencontres
qui nourrissent leurs créations. Composé de six voix d’hommes, ce chœur
se caractérise donc par une inventivité inouïe et une interprétation exigeante.
Il perpétue la tradition orale insulaire mais est également reconnu pour
son exploration d’autres domaines du chant polyphonique, notamment
à travers des créations d’œuvres contemporaines. Ces chanteurs, qui se refusent
à être les gardiens d’un quelconque temple, cultivent par le truchement
de leurs compositions l’idée d’une tradition prolongée, renouvelée et ouverte,
qui serait bien ancrée dans la mémoire mais dont les développements
seraient sans complexes.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Tarek Abdallah
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Compositeur et interprète alexandrin né en 1975, Tarek Abdallah puise
son inspiration dans l’âge d’or du oud égyptien en solo (1910-1930), qui est
au centre de ses recherches musicologiques. Diplômé de la Maison du Luth Arabe
du Caire en 2005, il est titulaire d’un Diplôme de l’ENM-Villeurbanne (2008)
et d’un Master en Musicologie de l’Université Lumière Lyon 2 (2009)
où il est actuellement doctorant. Parallèlement, il multiplie les expériences liées
à la transmission et la diffusion des savoirs liés au Luth arabe : concerts, cours,
master-classes et ateliers dans toute la Méditerranée. Il collabore avec des artistes
de jazz, de musique baroque, de danse, de théâtre et de musiques du monde.
En janvier 2015, il fait paraître son 1er album Wasla (Buda Musique).
Jean-Claude Acquaviva
Auteur, compositeur et interprète, Jean-Claude Acquaviva intègre dès l’âge
de 13 ans, en 1978, le groupe A Filetta dont il est un des interprètes, après l’étude
de la guitare classique. Il en devient le compositeur et crée ses premiers chants.
Sa formation initiale, son goût pour la musique classique et ses origines ont
contribué à faire de lui un musicien atypique qui, partant de la tradition, explore
de nouvelles voies (tant harmoniques que rythmiques) qui ont largement
contribué à forger la personnalité de la formation vocale à laquelle il appartient.
Sa rencontre avec diverses traditions (géorgienne, bulgare, albanaise, sarde),
ainsi que les influences reçues d’autres musiciens ou compositeurs l’ont conduit
à voyager entre oralité et musique écrite.
Nicholas Angelich
Né aux États-Unis en 1970, Nicholas Angelich donne son premier concert à 7 ans
et entre à 13 ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Il remporte à Cleveland le 2ème prix du Concours International R. Casadesus
et le 1er prix du Concours International Gina Bachauer.
Sous le parrainage de Leon Fleischer, il reçoit en Allemagne le prix des jeunes
talents du Klavierfestival Ruhr. Aux Victoires de la Musique Classique 2013, il reçoit
la Victoire du Soliste Instrumental de l’année. Grand interprète du répertoire
classique et romantique, il s’intéresse également à la musique du XXème siècle :
Messiaen, Stockhausen, Pierre Boulez, Eric Tanguy, Bruno Mantovani dont il crée
Suonare, Pierre Henry dont il crée le Concerto sans orchestre pour piano ainsi
que le concerto de Baptiste Trotignon, Different Spaces.
Luigi Attademo
Luigi Attademo a commencé ses études avec Angelo Gilardino, puis il a suivi
les master-classes de Julius Kalmar (direction), Dusan Bogdanovic (guitare
et composition), Alessandro Solbiati (composition) et Emilia Fadini (musique
baroque). Licencié en Philosophie à l’Université de Turin en 1998, il écrit plusieurs
articles de musicologie. Luigi Attademo remporte également différents prix
internationaux, notamment le Concours International d’Exécution Musicale
(CIEM) de Genève (1995). En 2002, il entame une recherche pour la Fondation
«Andrés Segovia» de Linares, recensant les manuscrits de Segovia. Pour le
magazine Seicorde, il publie un CD de musique inédite d’Andrés Segovia en 2002.
Luigi Attademo a enregistré de nombreux disques pour Brilliant Classics, tous
salués par la critique.
Christopher Bell est le directeur artistique du National Youth Choir of Scotland.
Il étudie à l’université d’Edinburgh puis travaille avec la majorité des grands
orchestres britanniques. Il a dirigé le Total Aberdeen Youth Choir, l’Ulster Youth
Choir et les Children’s Classic Concerts series. Son travail auprès du RSNO et
du Jeune Chœur d’Aberdeen l’ont mené à la création du NYCoS en 1996, afin
d’encourager les jeunes chanteurs à développer leur talent. Depuis lors, le NYCoS
n’a cessé d’évoluer, à la fois groupe choral avec 4 chœurs nationaux et des chœurs
régionaux à travers l’Écosse, et centre de formation pour les professeurs et
directeurs de chœur. Christopher a été récompensé plusieurs fois pour son travail
auprès des jeunes, et pour sa contribution à la vie culturelle au Royaume-Uni
et au développement des chœurs professionnels.
Colonel François Boulanger
Pianiste et organiste, François Boulanger a été récompensé de cinq prix
du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il a été invité très
jeune à jouer en soliste avec des orchestres tels que le nouvel Orchestre
Philharmonique de Radio France, et à diriger de prestigieuses formations
telles que l’Orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre national de Lyon,
l’Orchestre Philharmonique de Montpellier, l’Orchestre de la Radio Télévision
Luxembourgeoise, l’Orchestre Royal d’Oslo, l’Orchestre National d’Ukraine,
l’Orchestre Philharmonique de Moscou, l’Orchestre de Taïwan… Nommé
en 1997, le colonel François Boulanger dirige l’Orchestre de la Garde
républicaine lors de leurs multiples prestations, tant en France qu’à l’étranger
(Europe, Japon, Corée, Canada, États-Unis, Chine, Singapour…).
Pascal Bourgeois
Pascal Bourgeois, d’abord pianiste, s’est vite passionné pour le chant : dès 1998
il se produit à l’opéra. Il fait également partie d’ensembles vocaux tels que
celui des Solistes de Caen et celui des Jeunes Solistes. Après avoir remporté en
2002 un 2ème prix au concours de l’Union Professionnelle des Maîtres du Chant
Français, il se consacre à une carrière soliste : son timbre de ténor lyrique léger
lui permet d’aborder un répertoire varié dans des oratorios de Charpentier,
Bach, Mozart, Beethoven et Berlioz mais aussi d’interpréter Ferrando dans Cosi
Fan Tutte, Tamino dans La Flûte Enchantée, Piquillo dans La Périchole et des
seconds rôles dans Carmen, La Belle Hélène et Tristan et Iseut. Pascal Bourgeois
est régulièrement invité dans de prestigieux festivals, en France et à l’étranger.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Christopher Bell
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Les Briançonneurs
Depuis 1993, l’association des Briançonneurs promeut le Cor des Alpes,
instrument typique des montagnes d’Europe, à travers de nombreux concerts
donnés par le groupe en France et à l’étranger. L’association cherche à multiplier
les possibilités d’échanges culturels liées à la pratique du cor des alpes et vise
également à la populariser en développant une structure de formation auprès
du grand public. Depuis 2009, le groupe est lauréat du concours international
de cor des alpes de Nendaz en Suisse (médaille d’or en solo et médaille de bronze
en ensemble). Le répertoire des Briançonneurs évolue du style le plus traditionnel
des musiques pour Cor des Alpes, à des créations contemporaines, en passant
par l’utilisation d’instruments atypiques de la famille des cors. Ils abordent
également un répertoire jazz mais aussi des projets d’échanges avec différents
orchestres ou formations.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Michel Butor
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Né en 1926, Michel Butor est romancier, essayiste et poète. D’abord professeur de
français dans plusieurs pays étrangers dont l’Egypte, il devient dans les années 50
professeur de philosophie à l’École Internationale de Genève, avant de commencer
une carrière universitaire comme professeur de littérature aux Etats-Unis
puis à l’Université de Nice et à la faculté de Genève. Connu pour ses activités
de romancier, il se fait remarquer pour La Modification, ouvrage emblématique
du Nouveau Roman paru aux Éditions de Minuit en 1957, pour lequel il reçoit
le Prix Renaudot. Il rompt avec l’écriture romanesque suite à Degrés, en 1960.
Sa volonté d’expérimentation pour représenter le monde se retrouve dans tous
ses ouvrages, qu’il s’agisse d’essais, de poèmes, de récits de voyages et de rêves,
ou de ses très nombreuses collaborations avec des artistes contemporains
(peintres, musiciens, photographes…). En 2013, il reçoit le Grand prix
de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
Nicolas Chalvin
Actuel directeur musical de l’Orchestre des Pays de Savoie, Nicolas Chalvin
a mené une brillante carrière d’instrumentiste, avant de se consacrer
pleinement à la direction d’orchestre. Remarqué dès ses débuts de chef par
Franz Welser-Möst et Armin Jordan, dont il fut l’assistant, Nicolas Chalvin
se produit rapidement dans de nombreuses maisons d’opéra, dirigeant des
ouvrages qui témoignent d’un grand répertoire. Parallèlement, on retrouve
Nicolas Chalvin à la tête de prestigieux orchestres dans un répertoire qui
s’étend des premiers classiques aux œuvres les plus récentes. Il est invité
notamment par l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre d’Auvergne,
l’Orchestre de Chambre de Genève, l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre
Philharmonique de Strasbourg et l’Orchestre Philharmonique de Radio France.
Bruno Chevillon
Évoluant aux confins de la musique improvisée, de la création contemporaine
et du jazz libre, Bruno Chevillon s’est imposé comme l’une des voix majeures
de la contrebasse, alliant avec une assurance remarquable les vertus d’un
accompagnateur à la présence déterminante, à celles d’un improvisateur capable
d’explorer jusqu’au tréfonds les possibilités expressives de son instrument. Outre
sa longue collaboration avec Louis Sclavis, il joue avec les acteurs principaux du
jazz avant-garde et des musiques improvisées : Marc Ducret, Claude Barthélémy,
Stéphan Oliva, Christophe Marguet, François Corneloup, Michel Portal, François
Raulin, Laurent Dehors, Daniel Humair… Il s’épanouit aussi en solo, ou dans
des projets de musique contemporaine avec Samuel Sighicelli ou Pascal Contet
par exemple, ou des projets transdisciplinaires (danse, photo, arts plastiques).
Depuis 2009, Émelthée offre trois voies : le Chœur (une trentaine de jeunes
chanteurs professionnels), les Solistes (choisis dans le chœur) et les Ateliers,
pour les jeunes et les amateurs. Émelthée se distingue par une triple volonté :
permettre aux jeunes artistes de se perfectionner dans d’autres formes musicales,
faire se rencontrer des inspirations artistiques de tout bord et expérimenter
en proposant des approches novatrices. A cappella, avec accompagnement
instrumental, le Chœur est invité dans les festivals français et étrangers.
Il a été choisi pour la création du Te Deum de Richard Dubugnon lors de
l’inauguration de la Cathédrale de Créteil en septembre 2015. Émelthée est
soutenu par la DRAC Rhône-Alpes, la Ville de Lyon, la Spedidam et son club.
Jérôme Cler
Normalien, agrégé de Lettres classiques, docteur en ethnologie, Jérôme Cler
est maître de conférences et chercheur en ethnomusicologie à l’Université
de Paris-Sorbonne (Paris 4). Il a mené ses recherches de terrain depuis 1991
en Turquie méridionale, à partir de la pratique du luth bağlama, interrogeant
les spécificités d’une société musicale d’ascendance nomade. Il a entrepris
entre 2008 et 2011 de nouvelles recherches dans le monde afro-colombien,
avant de retourner sur les traces des ashıks — poètes et musiciens— de Turquie,
en milieu confrérique bektashi, et toujours dans le monde rural des pasteurs
semi-nomades, ou sédentarisés dans le Taurus. Il est l’auteur notamment
de Musiques de Turquie (Actes Sud/Cité de la Musique, 2000).
La Clique des Lunaisiens
Arnaud Marzorati et sa clique des Lunaisiens explorent le répertoire historique
de la Chanson. Avec toutes ces musiques redécouvertes par leurs soins,
ils investissent des pages oubliées de notre Histoire et font chanter le passé.
Après de multiples projets autour des Révolutions Françaises, des St Simoniens,
du colonialisme, de Jaurès, de Louis XIV, Rousseau, la Grande Guerre…
ils viennent d’enregistrer un CD (sortie septembre 2015 chez Paraty) qui révèle
l’univers ambigu du célèbre criminel Lacenaire. Fort de plus de huit années
d’existence, cet ensemble a su garder ses valeurs qui lui sont chères, musique
classique et patrimoine vocal, et poursuit ainsi son action culturelle en intensifiant
les rencontres avec l’Histoire et la Littérature.
La Clique des Lunaisiens est soutenue par la DRAC Picardie.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Chœur Émelthée
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Le Concert Spirituel
Le Concert Sprirituel est l’un des plus prestigieux orchestres baroques,
régulièrement invité au Théâtre des Champs-Élysées et au Château de Versailles,
comme à l’international. Fondé en 1987 par Hervé Niquet, l’ensemble s’est
spécialisé dans l’interprétation de la musique sacrée française, et à la redécouverte
d’un patrimoine lyrique oublié. Il s’est vu décerner l’Edison Award, l’Echo Klassik
Award et le Grand Prix Charles Cros. Depuis juin 2015, Le Concert Spirituel
enregistre exclusivement chez Alpha Classics.
Le Concert Spirituel, en résidence à l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole et à l’Arsenal –
Metz en Scènes, est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication
et la Ville de Paris. Le Concert Spirituel remercie les mécènes de son fonds de dotation,
en particulier le Groupe SMA, mécène de la grande production lyrique de la saison.
Le Concert Spirituel bénéficie du soutien de ses Grands Mécènes : Mécénat
Musical Société Générale et la Fondation Bru.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Nicole Corti
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Chef d’orchestre, de chœur et pédagogue, Nicole Corti fonde l’École de musique
d’Irigny et est nommée en 1993 chef des chœurs et responsable pédagogique
à Notre-Dame de Paris. En 2008, elle devient professeur de direction de chœur
au CNSMD de Lyon, institution où elle s’attache à former la génération à venir
des chefs de chœur professionnels. En 1981, elle crée le Chœur Britten et atteint
avec cet ensemble une renommée internationale à travers les nombreux concerts
donnés en Europe et aux États-Unis, souvent suivis de master-classes.
Le travail de Nicole Corti a été récompensé à deux reprises par le prix Liliane
Bettencourt de l’Académie des Beaux-arts. Depuis 2014, elle est directrice artistique
de Spirito, aux côtés de Bernard Tétu.
Bruno Coulais
Au milieu des années 80, Bruno Coulais s’impose comme l’un des compositeurs
les plus innovants du cinéma français. Auteur de nombreuses œuvres de concert,
il découvre dans la musique de film un moyen d’expression supplémentaire, une
façon d’amener l’exigence de son écriture vers le plus grand nombre. Il envisage
son art comme une ouverture sur le monde, révélant un don d’alchimiste
moderne, une manière personnelle de métisser les cultures, de créer une
véritable fusion entre, par exemple, chœurs tibétains, percussions égyptiennes
et polyphonies corses avec A Filetta, son groupe vocal fétiche depuis le Don
Juan de Jacques Weber. Sans parler d’une griffe unique pour échafauder des
climats oniriques d’une inquiétante douceur, à base de berceuses distordues,
voix d’enfants et boîtes à musique. Bruno Coulais vient en outre d’être nommé
professeur de composition de musique à l’image au CNSM de Paris.
Nicolas Courjal
Né en France, élève de Jane Berbié, Nicolas Courjal entre à l’Opéra Comique, puis
à l’Opéra de Wiesbaden et participe au Festival de Wexford. Il chante régulièrement
sur les plus grandes scènes françaises et internationales: Bastille, Châtelet, Lyon,
Nice, Toulouse, Montpellier, Tours, La Fenice, Nantes, Nice, Metz, Maestranza
de Séville, Covent Garden, Japon, Marseille, Chorégies d’Orange, Grand théâtre
de Genève, Monte Carlo… Il interprète régulièrement Ramfis, Oroveso, Alidoro,
Mephistophélès, Gremin, Zuniga, Le Commandeur, Colline, Arkel, Nourabad,
Sparafucile, Des Grieux Père, Lothario, Basilio, Sporecher et Sarastro, Narbal,
Gremin. Il participe aussi à des créations de Pascal Dusapin, Marius Constant,
Philippe Fénélon, Laurent Petitgirard, René Koering…
Michel de Souza
Le baryton brésilien Michel de Souza commence son éducation musicale
avec le chœur d’hommes Canarinhos de Petropolis. Il étudie ensuite à l’école
de musique de Rio de Janeiro, puis avec le ténor Benito Maresca et enfin en
Écosse où il obtient un master en opéra. Il a récemment terminé l’Emerging Artist
Programme à l’Opéra Écossais où il a joué différents rôles comme Escamillo
(Carmen), le comte Almaviva (Les Noces de Figaro) et Wagner (Faust). Il apparait
régulièrement dans des récitals français, allemands et brésiliens. Il rejoint en 2012
le Jette Parker Young Artists Programme au Royal Opera House de Covent Garden
et a depuis interprété entre autres les rôles du député Flemish (Don Carlos),
Morales (Carmen) et Mandarin (Turandot).
Créé en 1997 et placé sous la direction d’Éric Villevière, l’EnVI est un orchestre
à vent qui rassemble des musiciens enseignants, amateurs avertis ou grands
étudiants. Tous volontaires et bénévoles, les musiciens sont à la recherche
d’une proximité et d’un contact avec le public avec qui ils partagent leur passion
pour la musique. Issu de la grande tradition berliozienne des instruments à vent
à la « française » et des orphéons de la fin du XIXème siècle, l’EnVI redonne vie
à une forme de romantisme en bousculant la tradition académique du concert.
L’ensemble accompagne régulièrement des solistes virtuoses tels que Daniel
Lassalle au trombone et Cédric Rossero à l’euphonium.
Jean Étèvenaux
Vice-président du Souvenir napoléonien, docteur en Histoire et diplômé
de l’Institut d’études politiques, Jean Étèvenaux a publié une trentaine de livres,
tels Napoléon III. Visionnaire de son temps (Cabédita, 2014) et Fouché (La
Taillanderie, 1990). Auteur d’une approche de Napoléon face à Dieu (Éditions
Osmondes, 2007), il a également écrit dans l’ouvrage d’Yves Bruley et de Thierry
Lentz traitant des Diplomaties au temps de Napoléon (Cnrs Éditions, 2014)
et dans l’étude sur Le cheval sous les deux Empires (Éditions du Poutan, 2014)
et rédigé une double introduction pour l’ouvrage de Sébastien Parra, Les généraux
de Lyon, du Rhône et de la Loire sous la Révolution et l’Empire (Éditions du Poutan,
2015). Il a participé à plusieurs colloques napoléoniens à Grenoble, Lyon, Paris
et Bruxelles. Il s’apprête à publier une étude sur Napoléon et les femmes.
Fabien Gabel
Reconnu comme l’une des étoiles de la nouvelle génération des chefs d’orchestre,
Fabien Gabel est régulièrement invité par des orchestres de premier rang dans
le monde, et est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Québec
depuis septembre 2012. Fabien Gabel dirige cette saison des orchestres comme
le BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre de Paris, Oslo Philharmonic, l’Orchestre
National de France, l’Orchestre national de Lyon, le Houston Symphony Orchestra,
le Toronto Symphony Orchestra NDR Sinfonieorchester, le Danish National
Symphony Orchestra, le Helsinki Philharmonic, le Deutsche Sinfonie Orchester,
le Seoul Philharmonic, ou le Detroit Symphony Orchestra. Fabien Gabel a fait
ses débuts internationaux en 2004 en remportant le Concours Donatella Flick à
Londres, et est alors devenu assistant de Sir Colin Davis et Bernard Haitink au LSO.
Il fut ensuite assistant de Kurt Masur à l’ONF.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Ensemble à Vent de l’Isère
117
Sir John Eliot Gardiner
Personnage clé dans le renouveau de la musique ancienne des quatre dernières
décennies, Sir John Eliot Gardiner est l’un des chefs les plus polyvalents et
recherchés de notre temps. Il est le créateur et directeur artistique du Monteverdi
Choir, des English Baroque Soloists et de l’Orchestre Révolutionnaire et
Romantique. Il se produit avec les plus grands orchestres symphoniques tels
que le LSO, le Gewandhaus de Leipzig, le Royal Concertgebouw, la Bayerischer
Rundfunk… Après avoir été directeur artistique de l’Opéra de Lyon et le chef
fondateur de son orchestre, il dirige plusieurs productions au Théâtre du Châtelet
à Paris avec Orphée et Eurydice et Alceste de Gluck, Oberon de Weber, Falstaff de
Verdi et Les Troyens de Berlioz en 2003, puis à l’Opéra Comique avec Carmen,
Pelléas et Mélisande, L’Étoile de Chabrier et Le Freischütz de Weber-Berlioz.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jean-Claude Gengembre
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Jean-Claude Gengembre débute la musique au CNR de Lille où il obtient
les premiers prix de percussion et de formation musicale. Il poursuit ses études
au CNSMD de Paris où il obtient un 1er prix de percussion à l’unanimité. Il assure
les fonctions de Timbalier solo successivement : à l’orchestre national de Lille,
à l’Orchestre Philharmonique de Radio France, au Rundfunksinfonieorchester
de Berlin, et réintègre l’Orchestre Philharmonique de Radio France en 2013.
Parallèlement à ses activités de percussionniste, Jean-Claude Gengembre exerce
une intense activité de compositeur. Il a écrit entre autres pour les CRD de Roubaix,
de Boulogne sur Mer, de Calais, l’ensemble à cordes Vivat, le duo Contrastes, le
festival Cuivres en fête de Limoges, l’ensemble Kaïos. Ses œuvres sont publiées
chez Alfonce production, aux éditions G. Billaudot et aux éditions du Petitpage.
Henriette Gödde
Henriette Gödde est l’une des artistes lyriques les plus talentueuses de sa
génération. En 2015, elle fait ses débuts au Festival Haendel de Halle, où elle
chante le Te Deum en ré majeur d’Haendel, le Gloria de Vivaldi et le Te Deum
de Charpentier. Au Festival de Dresde, elle est Mrs. Doc dans A Quiet Place de
Bernstein. Henriette a commencé ses études à l’Université des arts de Berlin pour
devenir professeur de musique avant de poursuivre une formation en chant à la
Hochschule für Musik de Dresde. Elle y chante la Comtesse dans Der Wildschütz
de Lortzing et la Messe du couronnement de Mozart. En tant que membre du
programme «Jeunes Chanteurs» du Festival de Salzbourg, elle chante dans
La Cenerentola de Rossini et dans la Messe en ut majeur KV 220 de Mozart.
François-Frédéric Guy
Artiste passionné, François-Frédéric Guy a travaillé aux côtés de chefs tels que
D. Harding, Ph. Jordan, E-P. Salonen, K. Nagano ou M. Tilson Thomas. Curieux
du répertoire contemporain, il se produit dans les plus importants festivals
de création. Il joue régulièrement Bartok, Brahms, Liszt, Prokofiev ou Saint-Saëns
et depuis 2008, il se consacre à un Beethoven Project sur scène comme au disque
avec les 5 concertos, les 32 Sonates et la musique de chambre avec T. Papavrami
et X. Phillips. Il vient de diriger du clavier plusieurs intégrales des concertos
de Beethoven ; il s’est récemment produit à Paris, Montréal, au Concertgebouw
d’Amsterdam et en récital à Londres, Galway, Mayence, Aix-en-Provence,
et Rio de Janeiro pour l’intégrale des 32 Sonates. Il est Artiste en Résidence
à l’Arsenal de Metz.
Jean-François Heisser
«Artiste complet», l’expression prend tout son sens avec Jean-François
Heisser, pianiste, chef d’orchestre, pédagogue à la vaste culture et à la curiosité
sans cesse en éveil. Né à Saint-Étienne, il est l’héritier de Vlado Perlemuter,
Henriette Puig-Roget et Maria Curcio. Il enseigne le piano depuis 1991 au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Parmi ses disciples
on peut citer Bertrand Chamayou et Jean-Frédéric Neuburger avec lesquels
il entretient une relation de grande complicité musicale. Son activité est
aujourd’hui partagée entre une carrière de soliste, de directeur musical
de l’Orchestre Poitou-Charentes (depuis 2001), de chef invité, et aussi de
directeur artistique pour différentes structures et programmations de premier
plan. Sa discographie compte plus de 40 enregistrements dont plusieurs
ont été récompensés par la presse musicale française et internationale.
Au cours de sa formation, Pierre-Yves Hodique suit l’enseignement
de Jean-François Heisser, Marie-Josèphe Jude, Bertrand Chamayou
et Denis Pascal pour le piano, de Daria Hovora, Claire Désert et Ami Flammer
pour la musique de chambre. Il remporte en 2011 le prix du meilleur pianiste
accompagnateur lors du Concours international Tchaikovsky de violoncelle
à Moscou. Comptant parmi ses partenaires de musique de chambre
Edgar Moreau, Raphaëlle Moreau, Irène Duval, Paul Meyer, Frank Braley
ou encore le baryton Samuel Hasselhorn avec qui il remporte en 2013
le Prix de Lied au Concours international de chant-piano Nadia et Lili Boulanger,
il se produit au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, à la Kammermusiksaal
de la Philharmonie de Berlin, aux Folles Journées de Nantes et du Japon,
au festival de Saint-Denis, aux Flâneries musicales de Reims, au festival
Radio-France et Montpellier et aux Sommets musicaux de Gstaad.
Ariane Jacob
Ariane Jacob, pianiste, se produit dans les grandes salles françaises ainsi
que dans de nombreux festivals internationaux (Allemagne, Espagne,
Japon, Corée, États-Unis, Vénézuela…). Parmi ses partenaires de concert,
citons Philippe Bernold, Laurent Korcia, Pierre Lenert ou Barbara Hendricks
ainsi que les comédiens Didier Sandre, Lambert Wilson ou Irène Jacob.
Diplômée du CNSMD de Lyon dans la classe d’Éric Heidsieck, elle se
distingue au Concours International de piano «Maria Canals» de Barcelone
en 1999. Ses disques de musique de chambre ont obtenu les critiques les
plus élogieuses et elle a réalisé de nombreux enregistrements au sein de
l’Orchestre de l’Opéra national de Lyon. Elle est professeur au CRR de Paris.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Pierre-Yves Hodique
119
JOSEPHINE STEEL BAND
Un steel band pour se rappeler les origines martiniquaises de Joséphine
de Beauharnais, l’épouse de Napoléon. Un steel band ? C’est un orchestre
composé de steel drums (« tambours d’acier » en anglais), instruments
acoustiques inventés dans les années 1930 dans les îles Caraïbes, fabriqués à partir
de bidons de pétrole martelés et accordés chromatiquement. On peut donc jouer
des extraits d’œuvres de Berlioz avec ces instruments ! Autour de Bruno Grare,
percussionniste de formation classique et éminent spécialiste de la discipline,
les cinq musiciens de cet orchestre d’acier joueront des musiques traditionnelles
de Trinidad et Tobago, de Martinique, ainsi que des compositions originales.
Un répertoire festif qui ponctuera différents événements du festival.
Des stages tous publics d’initiation aux steel drums sont proposés
tout au long du festival : rendez-vous p. 63
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Maria Magdalena Kaczor
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Née en Pologne, Maria Magdalena Kaczor poursuit ses études supérieures
dans son pays (piano) et en France (orgue). En 2008 elle obtient le Diplôme
d’Études Musicales au CNR de Paris (classe de F. Dornier) ; ensuite en juin 2012
elle obtient son 1er prix d’orgue au CNSMD de Lyon. Parallèlement elle étudie
à la Hochschule für Musik und Theater à Hambourg en Allemagne (classes d’orgue
de P. van Dijk et de W. Zerer). En 2012, elle devient l’organiste titulaire du grand
orgue d’A. Kern à Sapporo Concert Hall Kitara et elle enregistre son premier disque
Esprit des lumières volantes. En 2014 elle enregistre son 2ème CD à St. Guilhemle-Désert et en 2015 son 3ème CD consacré à L. van Beethoven. Maria Magdalena
Kaczor a été invitée dans de nombreux festivals en France, en Belgique, en Italie,
au Japon et en Allemagne.
Daniel Kawka
Son nom est associé à l’interprétation de la musique du XXème siècle,
à l’aventure de la création et à l’opéra wagnérien. C’est en effet une trilogie
Wagner, Ravel, Boulez qui a ouvert la voie des passions et des styles qu’il
affectionne : le romantisme allemand, le grand opéra de Wagner et Strauss,
l’univers de Mahler, la musique française de Berlioz à nos jours, les musiques
de notre temps, interprétés à la tête des grandes formations symphoniques
européennes notamment. Le succès remporté par l’interprétation du Ring en
2013, de Pelléas et Mélisande, des Dialogues des Carmélites en Italie dernièrement,
ainsi que l’enregistrement récent des deux concertos de Ravel avec l’orchestre
Ose et le pianiste Vincent Larderet participent de l’ouverture stylistique et
du rayonnement international qui définissent son parcours aujourd’hui.
Vincent Le Texier
Depuis ses débuts dans le rôle de Golaud, dans Pelléas et Mélisande de
Debussy, qu’il interprète dans le monde entier, Vincent Le Texier s’est
toujours laissé guider, du baroque à l’opéra des XIXème et XXème siècles, de
Mozart aux compositeurs d’aujourd’hui (création la saison dernière des
Pigeons d’argile de P.Hurel au Capitole de Toulouse ou Charlotte Salomon
de M.-A.Dalbavie au Festival de Salzbourg), par l’intérêt musical et théâtral
des ouvrages et des rôles qu’il aborde, sur les plus grandes scènes en France
et à l’étranger, sous la direction de chefs comme A.Lombard, M.Minkowski,
K.Nagano, J.Nelson, M.Janowski, E.Krivine, C.Eschenbach, D.Kawka,
A.Altinoglu, M.W Chung, R.Muti…, et dans les mises en scène de P.Brook,
B.Wilson, G.Lavaudant, A.Engel, R.Carsen, Y.Kokkos, L.Pelly, J.Savary…
Né en France dans une famille de musiciens, Pierre Lenert a eu comme
premier maître son propre père Jean Lenert. Il entre à 16 ans au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris dans les classes de Michèle Auclair
au violon et Colette Lequien à l’alto. Sa rencontre avec Yehudi Menuhin sera
déterminante. Sous sa direction il va interpréter Harold en Italie et le Concerto
de Bartók, et devenir soliste de sa Fondation. Pierre Lenert est également
Lauréat de la Fondation Philipp Morris, ainsi que de grands concours
internationaux. Passionné très tôt par le répertoire lyrique, Pierre Lenert est,
depuis ses 19 ans, premier Alto Super Soliste de l’Orchestre de l’Opéra National
de Paris. En 2005, Pierre Lenert fonde le Festival International de Musique
de Chambre «Sérénade» dont il est le directeur artistique. Pierre Lenert joue
l’alto «Comte Basile Chérémétieff» de Jean Baptiste Vuillaume de 1865.
La Marmite Infernale –
Grand Orchestre de l’ARFI
Compagnie de musiciens professionnels implantée à Lyon depuis sa
naissance en 1977, l’Arfi (Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire)
représente l’une des réussites collectives de la scène du jazz européen. Autour
du Workshop de Lyon, du Marvelous Band (formations à l’origine de l’Arfi)
et de la Marmite Infernale son grand orchestre, les répertoires du collectif
évoluent dans une sphère musicale très vaste. Du jazz contemporain aux
musiques improvisées surtout, la musique de l’Arfi parle de nombreuses
langues : elle est vivante, savante et populaire, traditionnelle et actuelle,
inspirée, enjouée et jouée dans toutes sortes de circonstances.
Le spectacle «Le Cauchemar d’Hector» est une co production ARFI /
Festival Berlioz, avec le soutien de la SPEDIDAM et de l’ADAMI.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Pierre Lenert
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Arnaud Marzorati
Arnaud Marzorati débute le chant à la Maîtrise du Centre de Musique Baroque
de Versailles et obtient par la suite un premier prix de chant au CNSMD
de Paris. Son répertoire, varié, s’étend de la musique baroque à la création
contemporaine. Amoureux de la chanson historique, il est accompagné par
la Fondation Royaumont dans ses recherches musicologiques. Plusieurs
enregistrements témoignent de l’originalité de sa démarche et ont été salués
par la critique : Le Pape Musulman et La Bouche et l’oreille (Alpha). Avec
les Lunaisiens qu’il créé en 2006, il sort 1789 et Révolutions (Paraty). Des
institutions telles que l’Opéra Comique, le Palazzetto Bru Zane, le Centre
de Musique Baroque de Versailles, France Musique, la Scène Nationale de
Dunkerque, le Musée d’Orsay, le Familistère de Guise font appel à lui.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jacques Mauger
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Après avoir été soliste de l’Orchestre Philharmonique de Nice puis soliste
de l’Orchestre du Théâtre National de l’Opéra de Paris, Jacques Mauger
mène depuis 1996 une carrière de concertiste international et n’a de cesse
de promouvoir le trombone comme véritable instrument soliste au même titre
que le violon ou le piano. Il participe par de nombreuses créations à élargir
le répertoire du trombone ainsi qu’à exporter la musique française à l’étranger.
De nombreuses créations lui ont été dédicacées avec différentes formations
et orchestres. L’enseignement tient aussi une place importante dans sa carrière.
Il est professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris depuis 1994 et
actuellement professeur à la H.E.M.U de Lausanne sur le site de Fribourg. Jacques
Mauger est le président de l’Association des Trombonistes Français depuis 2012.
Patrick Messina
Patrick Messina a étudié au CNR de Nice puis au CNSMD de Paris où il obtient
les premiers prix de clarinette et de musique de chambre. Grâce à la bourse
Lavoisier, il s’installe aux États-Unis pour approfondir sa formation au Cleveland
Institute of Music. Un an plus tard, il est invité pour un récital au Carnegie Hall.
Il enchaîne ensuite les succès et travaille régulièrement, pendant six ans, avec le
Metropolitan Opera de New York, sous la direction de James Levine, Valery Gergiev
ou encore Leonard Slatkin. Patrick Messina est, depuis 2003, première Clarinette
Solo de l’Orchestre National de France, depuis 2004, conseiller artistique pour la
manufacture Buffet-Crampon et depuis 2010, Professeur invité à la Royal Academy
of Music de Londres. En octobre 2012 est paru son disque consacré à Mozart
avec, notamment, le célèbre Concerto pour clarinette, dirigé par Riccardo Muti.
Edgar Moreau
Récompensé d’un premier prix et de six prix spéciaux aux dernières auditions
des Young Concert Artists à New-York en 2014, Révélation Instrumentale 2013
et Soliste Instrumental 2015 des Victoires de la Musique Classique, Edgar Moreau
remporte à 17 ans le 2ème prix et le prix de la meilleure œuvre contemporaine du
XIVème Concours Tchaikovsky à Moscou en 2011 sous la présidence de Valery
Gergiev. Il est également lauréat du dernier Concours Rostropovitch en 2009
avec le prix du Jeune Soliste. Son grand intérêt pour la musique de chambre lui a
offert l’occasion de jouer avec Khatia Buniatishvili, Renaud Capuçon, Frank Braley,
Nicholas Angelich, Gérard Caussé, Paul Meyer, David Kadouch, Jean-Frédéric
Neuburger, les Quatuors Talich, Prazak, Ebène et Modigliani…
Laurent Naouri
Laurent Naouri a étudié au CNIPAL de Marseille et à la Guildhall School of
Music and Drama de Londres. Son vaste répertoire inclue 40 rôles, allant
des opéras baroques aux opéras contemporains. Parmi ceux-ci, les plus
notables sont les Quatre mauvais génies (Les Contes d’Hoffmann), Golaud
(Pelléas et Mélisande), Le Comte Almaviva (Les Noces de Figaro), le rôle
principal de Falstaff, Sharpless (Madame Butterfly) et Germont (La Traviata).
Plus récemment, il a interprété le rôle de Pandolfe (Cendrillon), les Quatre
Mauvais Génies (Les Contes d’Hoffmann), le Marquis de la Force (Dialogues des
Carmélites), Golaud (Pelléas et Mélisande) à Londres sous la baguette d’EsaPekka Salonen et Fieramosca (Benvenuto Cellini). Il chante aussi régulièrement
des récitals de mélodies françaises avec Natalie Dessay et Maciej Pikulski.
Créé en 1996 par son directeur artistique et chef d’orchestre Christopher Bell,
le National Youth Choir of Scotland (NYCoS) est un chœur d’exception pour
les jeunes écossais âgés de 16 à 25 ans, composé d’une centaine de chanteurs.
Le NYCoS s’est produit au Royaume-Uni au cours d’évènements prestigieux
(le Festival International d’Edinburgh et les MTV Music Awards d’ Europe)
et à l’international en Europe et aux USA. En 2012, le NYCoS est devenu la
1ère organisation artistique de jeunes à gagner le Royal Philharmonic Society
Music Award dans la catégorie Ensemble, qui a récompensé les performances
spectaculaires du Requiem de Duruflé avec le Scottish Chamber Orchestra
et Robin Ticciati, et du Belshazzar’s Feast de Walton avec le Royal Scottish
National Orchestra. En 2014, ils ont interprété le Requiem de Mozart
et la première de What if d’Eric Whitacre aux côtés du Virtual Youth Choir.
Christina et Michelle Naughton
«Une musicalité stellaire, une maîtrise technique parfaite et un talent artistique
impressionnant», tels sont les mots utilisés par le San Francisco Examiner à
propos des sœurs jumelles new-yorkaises Christina et Michelle Naughton.
Après leurs débuts européens à la Herkulessaal de Munich, le Süddeutsche
Zeitung parlait d’un «duo de piano exceptionnel». Ce qui captive le public et
la critique à travers le monde est cette unité émanant de leur communication
musicale presque mystique. Christina et Michelle Naughton sont invitées par
les plus grands orchestres américains et se produisent en récital à travers le
monde. Nées à Princeton, dans le New Jersey, Christina et Michelle Naughton
son diplômées de la Julliard School et du Curtis Institute de Philadelphie.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
National Youth Choir
of Scotland
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Hervé Niquet
Tout à la fois claveciniste, organiste, pianiste, chef de chœur, chef d’orchestre,
et fondateur du Concert Spirituel, Hervé Niquet est l’une des personnalités
musicales les plus inventives de ces dernières années. Partant du principe
qu’il n’y a qu’une musique française sans aucune rupture tout au long
des siècles, il dirige des orchestres prestigieux avec lesquels il explore
le répertoire des XIXème et XXème siècles. Il participe également à la création
du Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française.
En mars 2016, il dirigera Idoménée de Mozart à l’Opéra national du Rhin.
Hervé Niquet est directeur musical du Chœur de la Radio flamande
et premier chef invité du Brussels Philharmonic. Il est le directeur artistique
du Festival de l’abbaye de Saint-Riquier - Baie de Somme.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Orchestre de chambre de Paris
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Depuis sa création en 1978, l’Orchestre de chambre de Paris s’affirme comme
l’orchestre de chambre de référence en France. La forme originale de ses concerts,
ses lectures «chambristes» des œuvres et sa démarche citoyenne en direction
de nouveaux publics lui confèrent une identité originale. L’orchestre se dote
d’un nouveau directeur musical, le chef d’orchestre Douglas Boyd. En plus
des concerts parisiens au théâtre des Champs-Élysées, à la Philharmonie de Paris,
à la cathédrale Notre-Dame, au Théâtre du Chatelet, il étend son rayonnement
en France et à l’étranger.
L’Orchestre de chambre de Paris reçoit les soutiens de la Ville de Paris,
de la DRAC Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication,
de Crescendo, cercle des entreprises partenaires, ainsi que du Cercle des Amis.
Orchestre d’harmonie
de la Garde républicaine
L’Orchestre de la Garde républicaine, dont l’origine remonte à 1848, est
composé de 120 musiciens professionnels issus des Conservatoires Nationaux
Supérieurs de Paris et de Lyon. Dirigé par le colonel François Boulanger,
lauréat de concours internationaux et titulaire de cinq prix du Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris, l’Orchestre de la Garde républicaine
peut se produire en différentes formations (orchestre d’harmonie, orchestre
à cordes, orchestre symphonique, quatuor à cordes), tant pour illustrer des
prestations officielles (dîners à l’Élysée, commémorations, soirées de gala),
que pour s’intégrer aux saisons musicales des grandes salles de concerts et
des festivals. L’Orchestre de la Garde républicaine est en mesure d’interpréter
tout le répertoire musical classique du XVIIème siècle à nos jours.
Orchestre national de Lyon
Héritier de la Société des Grands Concerts de Lyon, l’Orchestre national de Lyon
devient un orchestre permanent en 1969. Depuis la création de l’Orchestre de
l’Opéra de Lyon en 1983, il se consacre au répertoire symphonique. Ses tournées le
mènent régulièrement au Japon, aux USA (Carnegie Hall à New York) et en Europe
(Royal Albert Hall, Concertgebouw, Salle Pleyel…). Il fait découvrir en première
audition mondiale, européenne ou française les pièces des plus grands créateurs
de notre temps tels que Pierre Boulez, Steve Reich ou plus récemment Marc-André
Dalbavie et Thierry Escaich. Depuis 2011, la direction musicale est assurée par
Leonard Slatkin.
Établissement de la Ville de Lyon, l’Orchestre national de Lyon est subventionné
par le Ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Rhône-Alpes.
Créé en 1984, l’Orchestre des Pays de Savoie est devenu l’une des
formations françaises les plus dynamiques grâce à l’impulsion de ses
chefs d’orchestre successifs, Patrice Fontanarosa, Tibor Varga, Mark Foster
et Graziella Contratto. Nicolas Chalvin en assure la direction musicale
depuis 2009. L’OPS donne chaque année près de 80 concerts et se produit
avec des solistes de renom : Patricia Petibon, Emmanuel Rossfelder, David
Guerrier, Anne Gastinel, Nemanja Radulovic et invite des chefs tels que
Reinhard Goebel, François-Xavier Roth, Christopher Warren-Green…
L’Orchestre des Pays de Savoie est soutenu par l’Assemblée des Pays de Savoie,
le Ministère de la culture et de la communication (DRAC Rhône-Alpes), la Région
Rhône-Alpes et Amadeus, son club d’entreprises mécènes.
Orchestre Poitou-Charentes
L’Orchestre Poitou-Charentes est une formation non permanente composée
à 70% de musiciens enseignant dans les différents conservatoires de
la région. Il a été fondé en 1982 grâce à la volonté des villes du PoitouCharentes, de la Région du même nom et au soutien de l’État. C’est à partir
de 1989 avec l’arrivée de Charles Frey comme directeur artistique et violon
solo que l’orchestre a pris un tournant décisif. Depuis mars 2000 et sous la
direction artistique de Jean-François Heisser, le répertoire de l’Orchestre
Poitou-Charentes s’est considérablement élargi, notamment à la musique
du XXème siècle. À l’invitation de son directeur, chefs et solistes nationaux et
internationaux participent au rayonnement de l’orchestre sur son territoire
régional mais également lors de grands festivals en France et à l’étranger.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Orchestre des Pays de Savoie
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Orchestre Révolutionnaire
et Romantique
L’Orchestre Révolutionnaire et Romantique a été créé par Sir John Eliot Gardiner
il y a 25 ans, dans le but de rejouer les répertoires des XIXème et XXème siècles avec
le même souci stylistique, de fidélité au texte musical et d’expressivité que son
prestigieux orchestre baroque, the English Baroque Soloists. L’orchestre a été
salué pour ses interprétations de tous les grands compositeurs romantiques,
en premier lieu Hector Berlioz. Il a joué et enregistré sa Symphonie Fantastique
dans la salle de l’ancien Conservatoire de Paris, où la création de l’œuvre a eu lieu
en 1830. En 1993, en collaboration avec le Monteverdi Choir, l’orchestre donne
les premières représentations modernes de la Messe Solennelle récemment
redécouverte. Dix ans plus tard, ils unissent leurs forces pour jouer L’Enfance du
Christ aux Proms ainsi que la première mise en scène complète en France du
chef-d’œuvre de Berlioz Les Troyens, donné au Théâtre du Châtelet à Paris.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Orchestre Symphonique Ose
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Créé en 2011 par le chef d’orchestre Daniel Kawka autour d’une équipe de 80
musiciens et solistes ambitieux, l’orchestre symphonique Ose place l’audace
au cœur de son projet artistique, explorant de nouvelles formes de répertoires
et des modes de création innovants pour surprendre le public, révéler les
sens de la musique, partager l’émotion musicale. A travers l’engagement de
ses musiciens mais aussi par la réinvention de la forme et du contenu du
concert, l’orchestre propose une vision vivante et originale du répertoire
symphonique et contemporain plus en phase avec les attentes émotionnelles
et culturelles des publics. Ose s’impose comme un acteur de premier plan
dans le paysage symphonique français avec la création d’événements inédits
et des invitations sur les plus grandes scènes françaises et européennes.
L’orchestre Ose est soutenu par Mécénat Musical Société Générale.
Païza
Païza propose une cuisine «de bonne humeur», capable de curiosité et d’équilibre,
mais surtout une cuisine soucieuse du goût retrouvé, dans le respect du produit
et de la personne. Dans un souci de transmission d’un savoir-faire, de partage et
d’éducation populaire, Païza intervient aussi bien comme traiteur bio pour des
particuliers et des évènements, que comme formateur auprès de cuisiniers de la
restauration collective. Païza utilise ainsi la cuisine comme mode de socialisation
et d’apprentissage. Païza s’attèle au quotidien à privilégier un approvisionnement
local, provenant d’une agriculture paysanne, respectueuse, solidaire et biologique
autour de préparations gourmandes, variées et évocatrices qui visent à revisiter
des recettes du monde avec les produits des fermes biologiques voisines.
Tedi Papavrami
«Noble et souverain», Jacques Drillon - fév.15
«Beauté pure d’un jeu attentif aux nuances et aux contrastes…»,
Michel Le Naour - fév.15
À la faveur de plusieurs prix, Tedi Papavrami entame à partir des années 1990
une carrière internationale de soliste. Il collabore avec des chefs d’orchestre
tels que K. Sanderling, A. Papano, A. Jordan, E. Krivine, M. Honeck, F.X. Roth…
En musique de chambre, il se produit avec des partenaires tels que FrançoisFrédéric Guy, Nelson Goerner, Maria-Joao Pires, Martha Argerich ou Gary Hofman… En 2014, Tedi Papavrami est Diapason d’Or, Soliste Instrumental de l’année
et Choc Classica pour son album consacré à Eugène Ysaÿe. Il joue le «Reynier»
de Stradivarius prêté par le groupe LVMH.
Né dans une famille de musiciens, Alexandre Pascal étudie actuellement
au CNSMD de Paris avec Olivier Charlier. Il a également étudié avec Maurizio
Fuchs à Bloomington et Villefavard, Michaela Martin au festival de Prades,
et reçu régulièrement les conseils attentifs avec son frère Aurélien du légendaire
Janos Starker, à Paris, Bâle et Bloomington. Il s’est très tôt produit en musique
de chambre au sein de festivals tels que le Festival Piano Pic, en Italie à l’Amiata
Piano Festival, à Prades au Festival Pablo Casals, au Musée Claude Debussy,
aux Journées Maurice Ravel, à Montfort l’Amaury, au Festival Tons Voisins à Albi
et aux Pays-Bas, notamment au Festival de Schiermonnikoog. Il a également été
invité à jouer à la Philharmonie de Paris, avec des musiciens tels qu’Hortense
Cartier Bresson, Éric Le Sage, Svetlin Roussev, Éric Lacrouts et Philippe Graffin.
Aurélien Pascal
Né dans une famille de musiciens, Aurélien Pascal a reçu les conseils de Janos
Starker, Frans Helmerson et Peter Wiespelwey ; il poursuit actuellement
sa formation avec Philippe Muller au Conservatoire National Supérieur de Paris.
Lauréat à onze ans du premier Concours Rostropovitch Junior organisé par la Ville
de Paris, il remporte aussi, en 2011, le prix Guy Bonnemain attribué au meilleur
espoir du Concours international André Navarra à Toulouse. En avril 2013
à Helsinki, le jury du Concours international Paulo Cello salue, en le récompensant
d’un 2ème prix et après son interprétation du concerto de Dutilleux Tout un monde
lointain, l’émergence d’un nouveau talent tout juste âgé de dix-huit ans, doté
à la fois d’une rare puissance et d’une superbe élégance. En novembre dernier,
il remporte le premier Grand Prix Emanuel Feuermann, le prix du public
et le prix Ernst Toch à la Philharmonie de Berlin.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Alexandre Pascal
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Denis Pascal
Denis Pascal se produit en France et dans le monde entier comme soliste et
comme musicien de chambre. Il a fait de nombreuses apparitions aux ÉtatsUnis (Lincoln Center et Merkin Hall de New York, Kennedy Center de Washington, Herbst Theater San Francisco…) en Asie (festival de Yokohama au
Japon, Séoul…) et en Europe. La discographie de Denis Pascal reflète bien sûr
ses engagements musicaux : les Rhapsodies hongroises de Liszt, Chausson,
Wiéner, Schubert… Pédagogue unanimement apprécié, Denis Pascal a été
nommé professeur au CNSMD de Lyon en janvier 2010, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en avril 2011. Il est à l’origine de
plusieurs saisons musicales, dont la saison «Les Tons Voisins», - Rencontres
internationales de musique de chambre à Albi, qui rencontre un vif succès.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Denis Podalydès
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Acteur, réalisateur, scénariste, producteur, dialoguiste, metteur en scène,
Denis Podalydès intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
dans les classes de Michel Bouquet et Jean-Pierre Vincent et entre
à la Comédie-Française dont il est sociétaire depuis le 1er janvier 2000.
Grâce au film Versailles rive gauche réalisé par son frère en 1991, il prend
conscience de son talent de comédien. Dès lors il alterne drame et comédie
et tourne avec Desplechin, Dupeyron, Tavernier, Bourdieu, Haneke, Durringer,
Resnais. À la Comédie-Française, il a mis en scène Lucrèce Borgia, Cyrano
de Bergerac, Ce que j’appelle oubli et Fantasio de Musset. Il a obtenu le Molière
de la révélation masculine en 1999 pour son interprétation dans Le Révizor et
celui du metteur en scène pour Cyrano de Bergerac en 2007. Son premier roman,
Fuir Pénélope, est sorti en 2014. Il est Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
Rodion Pogossov
Rodion Pogossov fait ses débuts au Carnegie Hall de New York avec l’ensemble
de chambre du Metropolitan Opera (Met) en 2001. La saison suivante, il y donne
son premier récital. Il chante régulièrement le rôle de Guglielmo (Così fan tutte)
et celui de Figaro (Le Barbier de Séville).
Il a également été Papageno (La Flûte enchantée), Valentin (Faust) et Posa
(Don Carlos). Il a chanté le rôle-titre de Don Giovanni à l’Opéra d’Oviedo
et fait ses débuts à l’Opéra de Los Angeles dans La Flûte enchantée. Récemment,
il a donné un superbe récital Rachmaninov au Wigmore Hall de Londres
accompagné par Iain Burnside. Il a déjà sorti 2 disques (récital dans la Debut Series
d’EMI, et les mélodies de Rachmaninov), plébiscités par la critique.
Quatuor Zaïde
Formé en 2009, le Quatuor Zaïde remporte en 2012 le 1er prix du Concours
International Joseph Haydn à Vienne ainsi que 3 prix spéciaux dont celui de la
meilleure interprétation des œuvres de Haydn. Fleuron de la nouvelle et brillante
génération de quatuors à cordes, le Quatuor Zaïde fera en 2015-2016 la tournée
ECHO Rising Stars des plus grandes salles européennes. Le Quatuor Zaïde joue aux
côtés de partenaires tels qu’Alexandre Tharaud, Bertrand Chamayou, Julian Steckel, Jérôme Pernoo. Son répertoire englobe tous les styles, portant notamment un
intérêt certain à la musique contemporaine, avec à son actif des œuvres de Iannis
Xenakis, Wolfgang Rihm, ou Jonathan Harvey avec qui il a travaillé. Au printemps
2014, le quatuor présentait un disque Janacek-Martinu pour le label NoMad Music,
disque qui suscite des éloges de toutes parts.
Pianiste singulier, d’abord repéré dans les premières formations du clarinettiste
Louis Sclavis, François Raulin est reconnu pour son originalité au piano comme
dans ses compositions, et pour sa capacité à forger une écriture savante,
ethnique, impressionniste et ludique. Qu’il écrive pour le duo de piano, le solo,
ou pour toutes sortes de grands ensembles, pour des musiciens africains,
bulgares ou chinois, qu’il propose une re-lecture moderne d’un fondamental
de la musique : Lennie Tristano, Ellington, le stride (héritier du ragtime)
ou même Gluck ou Dutilleux, sa musique présente le tour de force d’être
particulièrement travaillée et concise, et toujours énergique et libre. Sa passion
pour les rencontres multiples a nourri un parcours riche et en font «l’un de nos
grands inclassables» et «un musicien littéralement habité» (Jazzmagazine).
Jean-Philippe Rey
Agrégé et docteur en histoire, spécialiste des deux Empires, Jean-Philippe Rey
enseigne actuellement en classes préparatoires et à l’Institut d’Etudes Politiques de
Lyon. Lauréat de la Fondation Napoléon pour sa thèse consacrée à la municipalité
lyonnaise de 1805 à 1815, il publie avec le soutien de la fondation Napoléon
l’ouvrage Administrer Lyon sous Napoléon (Lyon, Éditions du Poutan, 2012).
En 2014, il signe deux ouvrages aux Éditions du Poutan: 1814 – Derniers combats
pour l’Empire – Lyonnais, Dauphiné, Savoie et Les Cent Jours-Itinéraires politiques
et géographiques, co-écrit avec Bruno Benoit. Jean-Philippe Rey est membre
du LARHRA, Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes. Daniel Roth
Daniel Roth, né en 1942, commence l’étude de l’orgue à côté du piano
et de l’écriture au Conservatoire de Mulhouse, sa ville natale. En 1963, il devient
suppléant de Rolande Falcinelli au Grand-Orgue de la Basilique du Sacré-Cœur
de Paris. Titulaire en 1973, il reste à ce poste jusqu’à ce qu’il soit nommé
à Saint-Sulpice où, en 1985, il succède à Charles-Marie Widor, Marcel Dupré,
Jean-Jacques Grunenwald. Il est membre de la Commission des orgues
historiques au Ministère de la Culture. Il poursuit une carrière internationale
: récitals, concerts en soliste avec de grands orchestres, cours, conférences,
enregistrements de radio et de télévision, jurys de concours. En 2005, il a inauguré
le nouvel orgue Karl Schuke (Berlin) de la salle de concerts Grande Duchesse
Joséphine-Charlotte de Luxembourg pour la construction duquel il a été
conseiller artistique.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
François Raulin
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François-Xavier Roth
François-Xavier Roth est l’un des chefs les plus charismatiques et entreprenants
de sa génération. Depuis 2011, il est directeur musical du SWR Sinfonieorchester
Baden-Baden und Freiburg. À partir de septembre 2015 il est nommé
Generalmusikdirektor à Cologne, réunissant la direction artistique de l’Opéra
et de l’orchestre du Gürzenich. Son répertoire s’étend de la musique
du XVIIème siècle aux œuvres contemporaines et couvre tous les genres :
musique symphonique, opératique et chambriste. En 2003, il crée Les Siècles,
orchestre d’un genre nouveau qui joue chaque répertoire sur les instruments
historiques appropriés. Ses prochains engagements incluent des concerts
à la tête du London Symphony Orchestra et du BBC Symphony Orchestra,
l’Orchestre Symphonique de Boston, l’Orchestre Philharmonique de Berlin,
l’Orchestre Royal du Concertgebouw, l’Orchestre Symphonique de Vienne,
l’Orchestre de la Radio Néerlandaise…
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Murat Salim Tokaç
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Murat Salim Tokaç est né au Kirikkale en 1969. Il obtient son diplôme de
l’University Medical Faculty de Ondokuz Mayis en 1992. Il commence
l’apprentissage du ney et de l’oud à l’âge de 5 ans avec son père.
Peu après, Selçuk Sipahioğlu lui enseigne le tanbur. Il se perfectionne ensuite
en autodidacte en ney et tanbur. Il devient ensuite le joueur attitré de tanbur
et de ney de l’Ensemble de Musique Turque Samsum Classical avec qui il donne
plusieurs concerts et participe à plusieurs programmes TV en Turquie.
Il est maintenant invité pour des récitals en solo, des séminaires et pour jouer
avec des ensembles et orchestres prestigieux du monde entier. Il a obtenu le prix
de l’homme de l’année en musique en 1998 en Turquie et a déjà réalisé
un album solo (Gençlik Hülyâları, 2000).
Didier Sandre
Didier Sandre commence sa carrière en 1968. Après un détour vers le théâtre
pour enfants et l’animation culturelle, il participe aux grandes aventures du théâtre
subventionné de ces 30 dernières années et à divers spectacles de répertoire
ou de création dans des théâtres privés.
En 1987, le Syndicat de la critique lui décerne son prix du meilleur acteur et,
en 1996, il reçoit le Molière du meilleur acteur pour Un Mari idéal d’Oscar Wilde.
Il crée en 2011 au Théâtre de la Madeleine Collaboration de Ronald Harwood, pour
lequel il a reçu le prix du Brigadier 2013. Au cinéma, il tourne sous les directions
de Ferran, Rohmer, Segal (etc.), et participe à de nombreux téléfilms. Il travaille
régulièrement avec des musiciens dans des programmes qui associent musique,
littérature et poésie. Entré à la Comédie-Française le 1er novembre 2013, Didier
Sandre y a interprété Orgon dans Tartuffe de Molière.
Sylvia Schwartz
La soprano espagnole Sylvia Schwartz s’est rapidement imposée comme l’une des
chanteuses les plus enthousiasmantes de sa génération.
Elle chante sur les plus grandes scènes Susanna (Les Noces de Figaro), Gretel
(Hänsel und Gretel), la Symphonie lyrique de Zemlinsky, Como cierva sedienta
d’Arvo Pärt, Hildegard (Emma et Eginhard de Telemann) et Un requiem allemand
de Brahms à la Philharmonie de Paris. Sylvia Schwartz a entre autres chanté à
la Scala de Milan, au Staatsoper de Berlin, à Vienne, au Théâtre du Bolchoï de
Moscou et dans les Festivals d’Édimbourg, Baden-Baden et Salzbourg. Elle a
également une riche activité de concert et de récital et s’est produite avec des
pianistes comme W. Rieger, C. Spencer et M. Martineau et des chefs comme
C. Abbado, D. Barenboim, P. Jordan, R. Jacobs, F. Luisi, N. Harnoncourt, M.
Minkowski, I. Bolton, etc.
Louis Sclavis est sans le moindre doute l’un des musiciens européens l es plus
originaux et talentueux du jazz contemporain. Boulimique insatiable d’aventures
musicales sans frontière, incapable de résister à ses désirs d’escapade stylistique,
il s’impose aujourd’hui sur tous les fronts de la modernité. Compositeur prolixe et
raffiné, leader charismatique, instrumentiste d’exception passé maître dans l’art
subtil de la clarinette, à l’aise dans tous les contextes, de l’improvisation libre et
totale aux partitions savantes les plus délicates, Louis Sclavis passe avec maestria
d’un genre à l’autre. Délaissant ses orchestres de prestige pour le solo, il se met
une nouvelle fois en jeu. Un jazz libertaire et raffiné, ironique et grinçant, à la
fois lyrique et distancié, où toutes les facettes de ce grand musicien trouvent à
s’exprimer simultanément.
Adel Shams El Din
Adel Shams El-Din est un percussionniste traditionnel originaire d’Alexandrie en
Égypte, né en 1950 et résidant en France. Il est aujourd’hui considéré comme
l’un des plus talentueux joueur de riqq (tambourin arabe classique) sur lequel
il fait résonner tour à tour chacune des dix paires de cymbalettes métalliques
qui entourent l’instrument. Il fait ses débuts professionnels en 1970 à la radio
d’Alexandrie et en remplaçant le grand maître Samir Ben Yamine à l’orchestre
de l’Opéra d’Alexandrie en tant que soliste au riqq. Arrivé en France en 1979, il
s’intègre très vite dans divers ensembles de musiques orientales, dont l’Ensemble
Al-Kindî, dont il est l’un des fondateurs et avec qui il a tourné dans le monde entier.
Il a également joué avec les chanteurs syriens Sabri Moudallal, Adib Al-Dâyikh,
Omar Sarmini, Abed Azrie et Hamza Shakuur. Il a enregistré plus de 50 CDs et a
travaillé sur une douzaine de musiques de film.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Louis Sclavis
131
Nicolas Simon
Chef d’orchestre plein d’initiatives et de projets, Nicolas Simon incarne l’esprit
d’une nouvelle génération de musiciens, désireuse d’ouvrir la musique classique
vers tous les publics. Il est fondateur et directeur artistique de la Symphonie
de Poche et chef associé de l’orchestre Les Siècles. Il collabore régulièrement
avec l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre de l’Opéra de Rouen HauteNormandie, l’Orchestre Régional de Cannes - Provence Alpes Côte d’Azur et
devient directeur musical de l’Orchestre des Jeunes de Palestine pour la tournée
de l’été 2015. À partir des éditions de cette même année, il assume la codirection
artistique de deux festivals : Les Musicales de Normandie et Musique
en Ré. À l’opéra, il a collaboré en tant qu’assistant musical aux productions
d’Idomeneo de Mozart, de Salomé de Richard Strauss ainsi que de Lakmé
de Léo Delibes.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Noël Simsolo
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Né en 1944 à Périgueux, Noël Simsolo est réalisateur, comédien, scénariste,
historien du cinéma et romancier. Il est l’auteur de la série Edgar Flanders (Seuil
jeunesse) et de plusieurs aventures du Poulpe. Artiste aux multiples talents, il a
écrit une trentaine de livres, joué dans plus de quarante films, et en a réalisé une
vingtaine. Aussi passe-t-il avec aisance du cinéma aux écrits cinématographiques
et du roman noir au roman de jeunesse. En 2004, il scénarise sa première BD
Ne touchez à rien, illustrée par Frédéric Bézian. Tous deux se lancent alors dans
les ambiances polar et fantastique des années 1920, sur la base d’un feuilleton
radiophonique que N. Simsolo avait écrit pour France Culture dans les années
1990, Docteur Radar. Il est le scénariste de la BD Napoléon, dont le deuxième tome
paraît chez Glénat le 26 août.
Ballaké Sissoko & Vincent Segal
En 2009, le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Segal
décident de saisir dans un album les conversations instrumentales qu’ils aiment
tisser à quatre mains depuis plusieurs années. Enregistré à Bamako dans le studio
de Salif Keita, Chamber Music, qui sera sélectionné dans les meilleurs albums de
l’année pour la NPR, The Guardian ou Le Monde, s’attire un véritable plébiscite
critique et public, débordant le cadre des genres, des modes, des frontières.
Depuis, la musique du duo, d’une grande noblesse d’esprit et d’une profonde
simplicité de mise, n’a cessé de promener sa beauté universelle à travers le monde.
Au gré de deux cents concerts, elle s’est projetée de l’Europe à la Chine, des ÉtatsUnis au Brésil, parcourant les salles prestigieuses et des festivals aussi divers que
Womad, Chicago World Music Festival ou Jerusalem Sacred Music Festival…
Leonard Slatkin
Né à Los Angeles du violoniste et chef d’orchestre Felix Slatkin
et de la violoncelliste Eleanor Aller, membres fondateurs du fameux Hollywood
String Quartet, Leonard Slatkin étudie le violon puis la direction d’orchestre auprès
de son père, de Walter Susskind à Aspen et de Jean Morel à la Juilliard School
de New York. Il dirige l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis et l’Orchestre
Symphonique National de Washington entre 1979 et 2008. En 2008, il devient
directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Detroit et occupe les mêmes
fonctions auprès de l’Orchestre national de Lyon depuis 2011. Leonard Slatkin
a dirigé les plus grands orchestres américains, européens et asiatiques.
Il a enregistré plus de 100 disques récompensés par sept Grammy Awards
et plus de 60 nominations à ce prix.
En 2014, les Chœurs & Solistes de Lyon et le Chœur Britten ont créé Spirito,
une action pionnière qui a permis la création d’un projet artistique et culturel
commun. Les Chœurs & Solistes de Lyon se produisent en ensemble de solistes,
en chœur de chambre ou en grand chœur symphonique. Cette configuration
variable, alliée à la curiosité musicale de Bernard Tétu, permet d’aborder
des œuvres rares de musique française des XIXème et XXème siècles, des pages
romantiques, des programmes de créations et musiques du répertoire,
et des spectacles musicaux. Le Chœur Britten s’est forgé un son au service
de créations contemporaines et d’œuvres rares du XXème siècle.
Grâce à son pôle pédagogique, il mène des actions éducatives et de médiation
(interventions en milieu scolaire et carcéral, master-classes de direction
de chœur…) et contribue à l’insertion professionnelle de chefs et de chanteurs
par le biais du Jeune Chœur symphonique.
Michael Spyres
Michael Spyres, ténor américain, est né à Mansfield où il a grandi dans une famille
de musiciens. Il commence ses études aux États-Unis, puis au conservatoire
de Vienne en Autriche. Il fait ses débuts à l’Opéra théâtre de Saint-Louis, en tant
que Rodolfo dans La Bohème. Durant les quatre dernières saisons, il a notamment
interprété la 9ème Symphonie de Beethoven dirigée par Sir John Eliot Gardiner
à Hambourg, Munich, Londres et New York, Masaniello (La Muette de Portici)
à Paris, le Requiem de Berlioz avec Gardiner et La petite messe solennelle
de Rossini au Festival St-Denis. Il a également tenu le rôle principal dans Aureliano
in Palmira à Pesaro, Hoffmann (Les Contes d’Hoffmann) au Liceu Barcelona
ainsi que dans La Damnation de Faust au Vlaamse Opera, à Salt Lake City
et à Londres, dirigé par Valery Gergiev.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Spirito
133
Nicolas Stavy
Magnifique interprète du répertoire romantique et notamment de Chopin,
Nicolas Stavy est également un artiste reconnu dans le répertoire classique suite
à la version rarissime pour piano des Sept dernières paroles du Christ de Haydn
enregistré chez Mandala. Ce musicien en perpétuelle soif de découverte se produit
en musique de chambre avec des personnalités musicales telles que Patrick
Messina, Tatjana Vassiljeva, Raphaël Pidoux, le quintette à vents de Paris, Cédric
Tiberghien, Marc Coppey, Tedi Papavrami, Françoise Masset, le Quatuor Atrium,
les quatuor Ébène, Psophos, Stamic… Par ailleurs, il a joué avec grand succès dans
la pièce Le pianiste de Wladyslaw Szpilman en alternance avec Mikhaïl Rudy aux
cotés de Robin Renucci et participe également à des projets en compagnie de
comédiens tels que Didier Sandre, Brigitte Fossey, François Castang.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Tàlcini
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Le groupe corse Tàlcini s’est constitué il y a plusieurs années au cours de soirées
musicales improvisées entre voisins et amis à Corti et dans sa région, la pieve
de Tàlcini, dont le groupe porte le nom. Armés de guitares, mandolines, violons
et contrebasses, ils revisitent des pièces instrumentales ainsi que des chants
populaires et traditionnels de l’île. La formation se retrouve ponctuellement pour
des spectacles, des animations, des stages et des… sérénades sous les fenêtres des
demoiselles. La musique et l’amitié constituent le principal ciment de ce groupe,
qui partage aussi bien le répertoire corse que des musiques du monde, au gré de
leurs coups de cœur et de leur sensibilité. À l’occasion de l’édition 2015
du Festival Berlioz, ils seront rejoints par leur ami et complice, le mandoliniste
virtuose Patrick Vaillant.
Marie-Laure Teissèdre
Chef de chœur, d’orchestre et chanteuse, Marie-Laure Teissèdre a été assistante
de Michel Corboz, directrice du Centre départemental de formation chorale
des Alpes-Maritimes, chef de chœur au Centre de musique baroque de Versailles
et à la maîtrise de l’Opéra national de Lyon. En 2000, elle crée à Lyon un chœur
de jeunes chanteurs, et en 2005, un chœur professionnel. Titulaire du Certificat
d’Aptitude de Chef de Chœur, elle dirige actuellement la maîtrise du CRR de Lyon.
En parallèle, elle fonde en 2009 l’association Émelthée. Sous l’égide de la Cité
de la musique de Paris et de l’AIDA, elle participe, comme référent en musique
vocale, au projet DEMOS. La musique française à travers les générations,
la musique baroque et les musiques des XXème et XXIème siècles constituent
son répertoire de prédilection.
Bernard Tétu
Bernard Tétu est reconnu comme l’un des meilleurs interprètes de la musique
française des XIXème et XXème siècles, de la musique romantique allemande et de la
musique contemporaine. Depuis 1979, Bernard Tétu est directeur artistique des
Chœurs & Solistes de Lyon avec lesquels il a donné plus de 2 000 concerts. Parallèlement, il a créé au CNSMD de Lyon la première classe en France destinée à la
formation de chefs de chœurs professionnels. Bernard Tétu est commandeur des
Arts et Lettres, membre de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon.
Il a reçu le prix JacquesCartier aux côtés de l’écrivain canadien Michel Tremblay,
et, avec son ensemble, le prix de l’Académie des Beaux-Arts à l’Institut de France.
Depuis 2014, il est directeur artistique de Spirito, aux côtés de Nicole Corti.
Chef d’orchestre et corniste, Éric Villevière dirige l’Ensemble à Vent de l’Isère et
l’Ensemble Instrumental de l’Ariège depuis 1997. Il a contribué à la création de
l’Orchestre symphonique du Festival Berlioz qu’il a dirigé en 2006 et 2007 pour les
concerts d’ouverture du festival. Il a également été membre de l’European Mozart
Academy en 1993 et participe à de nombreux concerts en Europe. En 2012, il a été
nommé professeur d’initiation à la direction d’ensembles instrumentaux au Pôle
d’Enseignement Supérieur Spectacle Vivant de Bretagne - Pays de la Loire. Éric
Villevière est diplômé du CNSMD de Lyon en classe de cor. Il a obtenu le diplôme
d’état de professeur de cor en 1986, puis le certificat d’aptitude de professeur
chargé de direction suivi en 1995 et enfin le concours CNFPT de directeur
d’établissement territorial d’enseignement artistique en 2002.
Bogdan Volkov
Né en Ukraine, Bogdan Volkov est l’un des ténors les plus doués de sa génération.
Il étudie le chant avec Nikolaï Gorbatov, puis avec Tamara Kowal à l’Institut de
musique Glière de Kiev. En 2013, il achève ses études par un diplôme à l’Académie
nationale de musique Tchaikovsky. En 2012, il est soliste de l’Ensemble de chant et
de danse de l’Armée ukrainienne. Depuis 2013, il fait partie du Programme Jeunes
Artistes du Bolchoï à Moscou. Il y fait ses premiers pas en incarnant le Héraut
royal dans Don Carlos puis Mozart dans Mozart et Salieri de Rimski-Korsakov. En
2014-2015, il chante Lykov dans une nouvelle production de La Fiancée du tsar,
Raimond dans une version de concert de La Pucelle d’Orléans de Tchaikovsky et
Kai dans L’Histoire de Kai et Gerda de Sergueï Banevitch. Il a également participé à
la tournée du Bolchoï en Autriche et aux États-Unis.
Varduhi Yeritsyan
Pianiste franco-arménienne, Varduhi Yeritsyan a étudié au Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de Paris auprès de Brigitte Engerer, Claire Désert
et Marc Coppey. Après deux cycles de perfectionnement, elle débute une carrière
qui la conduit à jouer dans les grands festivals français (Folle journée de Nantes, la
Roque d’Anthéron) et sur de prestigieuses scènes internationales (Concertgebouw
d’Amsterdam, Casa da Musica de Porto). Reconnue pour ses interprétations
d’Alexandre Scriabine dont elle sort une intégrale des Sonates au disque, elle
excelle dans le répertoire de chambre avec pour partenaires Renaud Capuçon
ou Jean-Marc Phillips-Varjabédian. Elle a été lauréate de la Fondation Jean-Luc
Lagardère en 2010. Elle est professeur-assistante de la classe de piano
de Denis Pascal au CNSMD de Paris.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Éric Villevière
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Demos Isère
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(Dispositif d’éducation musicale
et orchestrale à vocation sociale)
Demos est un projet de démocratisation culturelle centré sur la pratique
instrumentale et l’expérience d’orchestre. Ce projet à dimension nationale,
coordonné par la Cité de la musique, rayonne actuellement en Isère,
en Ile-de-France et dans l’Aisne. Il s’adresse à des jeunes vivant sur des territoires
connaissant des situations de difficultés sociales (zones politiques de la ville,
rurales et de montagnes) et vise à les initier à la musique par la pratique
instrumentale collective. Chaque enfant inscrit dans Demos dispose
d’un instrument de l’orchestre symphonique. Il suit en moyenne quatre heures
d’atelier collectif par semaine, hors temps scolaire, dans la structure sociale
qu’il a l’habitude de fréquenter. Ces ateliers sont encadrés par deux musiciens
professionnels, professeurs de conservatoires, musiciens d’orchestre ou Dumistes,
qui travaillent en collaboration étroite avec un animateur socio-culturel. Une fois
par mois, chaque groupe de quinze jeunes retrouve son orchestre pour travailler
sous la direction d’un chef. Les orchestres Demos sont composés de six à sept
groupes d’enfants. Ils travaillent le répertoire des orchestres symphoniques,
arrangé pour permettre aux enfants de vivre une expérience orchestrale
très rapidement, ainsi qu’une œuvre chantée travaillée tout au long de l’année
avec des chefs de chœur.
Demos Isère concerne 300 enfants répartis en vingt groupes de 15 jeunes
de 7 à 14 ans. Chaque groupe est porté par une structure sociale (MJC, maison
de l’enfance, centre de loisirs, service jeunesse, centre social, association…)
partenaire du projet. Ces jeunes forment trois orchestres symphoniques
sur le territoire isérois, entre zones urbaines, rurales et de montagne.
Le projet Demos est soutenu par le Département de l’Isère et au niveau national
par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère des Droits
des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports / ACSE, et des mécènes
(Mécénat Musical Société Générale, Fondations EDF et SNCF). Il est parrainé
par la Fondation Lilian Thuram Education contre le racisme.
Ces trois orchestres se produiront lors d’un grand concert au Théâtre Antique
de Vienne le 21 août à 18h.
Programme du concert
Orchestre Nord Isère
Air traditionnel grec Eskoutari - Apo Xeno Topo
N. Rimski-Korsakov Le Jeune Prince et la jeune princesse,
extrait de Shéhérazade
P. I. Tchaïkovski Quatrième Mouvement de la Symphonie n°5 (extrait)
Orchestre Grenoble-Montagne
H. Berlioz La Marche au supplice, extrait de la Symphonie fantastique
C. W. Gluck Air des furies, extrait de Don Juan
Chant des partisans italiens Bella ciao
Orchestre Beaurepaire-Roussillon
J.-P. Rameau Les Sauvages : Danse du calumet, extrait des Indes galantes
L. Delibes Lakmé, extraits : Chœur du premier acte / Terana
H. Tournier, d’après un chant traditionnel d’Inde du nord
Yamini, celle qui comptait les étoiles
Orchestre Nord-Isère
Les Abrets, MJC des Abrets (cordes)
L’Isle d’Abeau, Centre social Michel Colucci (cordes)
La Tour du Pin, Service jeunesse de la communauté de commune
des Vallons de la Tour (cordes)
Communauté de communes de la vallée de l’Hien, Service enfance
jeunesse, Centre de loisirs de Torchefelon (cordes)
Communauté de communes des Vallons de la Tour, Service jeunesse (bois)
Villefontaine, Mairie de Villefontaine, Maison de quartier Servenoble (bois)
Bourgoin-Jallieu, Maison de l’enfance de Champ-Fleuri, Fédération
Léo Lagrange, Maison des habitants Champ-Fleuri et Service enfance
jeunesse de la ville de Bourgoin-Jallieu (cuivres)
Orchestre Grenoble-Montagne
Échirolles, Association Évade, centre de loisirs (cuivres)
Échirolles, MJC Robert Desnos (cordes)
Grenoble, Maison de l’enfance Prémol (cordes)
Grenoble, Association La Cordée (cordes)
Plateau du Vercors, École de Musique Itinérante des 4 Montagnes
et mairie de Lans-en-Vercors, centre de loisirs La Passerelle (cordes)
Bourg d’Oisans, Maison des jeunes de l’Oisans (bois)
Voiron, MJC de Voiron, mairie de Voiron, service de la vie culturelle
et Conservatoire de Voiron (bois)
Orchestre Beaurepaire-Roussillon
Communauté de communes du territoire de Beaurepaire,
Centre social l’OVIV (cordes)
Communauté de communes du territoire de Beaurepaire,
Centre social de l’Île du Battoir (cordes et cuivres)
Communauté de communes du pays roussillonnais,
Le Péage-de-Roussillon, SMAEL (cordes)
Communauté de communes du pays roussillonnais,
Roussillon, Association Pass’r’ailes (cordes)
Communauté de communes du pays roussillonnais,
Association Au Fil de Lambre (bois)
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Ateliers Demos Isère
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Jeune Orchestre Européen
Hector Berlioz
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Orchestre-académie du Festival Berlioz, le Jeune Orchestre Européen
Hector Berlioz (JOEHB) est né de la volonté de Bruno Messina et François-Xavier
Roth d’offrir aux étudiants se destinant au métier de musicien professionnel une
occasion privilégiée de conjuguer à haut niveau un stage de pratique orchestrale
sur instruments d’époque avec une immersion professionnelle au contact
des plus grands artistes dans un cadre estival exceptionnel. Unique en son genre,
il est constitué aux deux tiers de jeunes musiciens des meilleurs conservatoires
internationaux et pour le reste de musiciens professionnels issus de l’Orchestre
Les Siècles. En proposant le JOEHB, le Festival Berlioz affiche donc clairement
une mission de formation et d’insertion professionnelle des jeunes étudiants
musiciens.
De par son effectif imposant, le JOEHB est l’un des seuls orchestres pouvant
interpréter les grandes œuvres d’Hector Berlioz et du répertoire romantique
français sur instruments d’époque. Depuis sa création en 2010, un fonds
instrumental important a pu être constitué notamment grâce à l’apport
de l’Art Mentor Foundation.
Chaque année, le Festival Berlioz réunit le JOEHB pour porter un projet
d’envergure : après les Huit scènes de Faust en 2011, Roméo et Juliette en 2012,
Béatrice et Benedict en 2013 et la Damnation de Faust en 2014, il interprétera
lors du Festival Berlioz 2015, le Te Deum de Berlioz dans l’effectif souhaité
par le compositeur, avec une distribution prestigieuse sous la direction
de François-Xavier Roth : Nicolas Courjal, Pascal Bourgeois, Daniel Roth,
Nicole Corti et les chœurs de Spirito, et 600 petits chanteurs de l’Isère
et de la Région.
De belles perspectives continuent de se développer pour le JOEHB, avec
notamment des projets de tournée et la reconnaissance au niveau international
de cet orchestre-académie comme un organisme de formation de premier plan.
Ainsi, en juin 2015, le JOEHB s’est produit dans le cadre de la première
saison de la Philharmonie de Paris faisant rayonner le Festival Berlioz
et La Côte-Saint-André bien au-delà du Dauphiné !
L’Académie de cuivres du Festival Berlioz
En complément du JOEHB, le Festival Berlioz propose désormais
une académie de cuivres sur instruments d’époque. Sous la direction
d’Eric Villevière, encadrée par des solistes des Siècles (Pierre Véricel,
cor - Sylvain Maillard, trompette - Damien Prado, trombone - Sylvain
Mino, tuba), l’académie permet aux étudiants d’aborder les évolutions
de leurs instruments dans le temps. Durant le festival, plusieurs concerts
seront donnés par les élèves de l’académie.
Le JOEHB est habilité à percevoir la taxe d’apprentissage
et peut se développer grâce à ses soutiens :
Arche Ile-de-France, Armstrong Building Products, Athan’or, Avalon,
Biscuiterie de la pointe du raz, Bondi, Bongain Didier Le Globe,
CDAC Restauration, Centre international des Musiques Nomades,
Christian Charlemagne, Cité de la Musique, Comédie du Dauphiné,
Cristal’HyNe, Cottesloe, Creations Catherine Gaillard, Crédit Agricole
Sud Rhône-Alpes, Danart Danthois Artists, Deblaise Jean-Michel, Drivers
Cars, Elo Gancia, Ensemble Pygmalion, Espaces Conseils, Fédération des
entreprises de propreté et services associés, Financiere Amstela, Galatea,
Garapon Electricité, Gibert chauffage, Gibert Freres Sa, Goa, Guy Coquoz,
Impressions Modernes, Jandj Company, Jazz à Vienne, Jolie Doll,
Jouets Extraordinaires, Laboratoires Activa, Le conys, Le Dauphiné Libéré,
Le Jean Bouin – restauration, Le Royal Pompadour, L’Embarcadere,
Les 7 C, Les Dissonances, Les Musicales de Normandie, Les Musiciens
du Louvre-Grenoble, Les Siècles, Magic enseignes gam, Magnano Interiors,
Manly, Marpaux Jean-Christophe, Mc sarl, Medgrid, Mex Sarl, Miniplast
Emballages, Monsieur Laurans J P L, Montant Patrick, New Balal, New
Jawad, New Jawas Longchamp, Nouvelle Opera, Opadeo Conseils Sarl,
Reltex, Rexor, RGM Nirvana Inde, Robertsons, Single World, Societe Auxiliaire
d’Energie, Sophie Sacs, Southern Cross Beverages, Spirito, Taieb Armand
John Baillie, Triangle Industries, Turmel Régine, Vicat, Wallabies, Ysis…
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Le Festival Berlioz remercie tous les partenaires du JOEHB :
Le Département de l’Isère, Bièvre Isère Communauté, la Ville
de La Côte-Saint-André, le Ministère de la Culture et de la Communication
– DRAC Rhône Alpes, la Région Rhône-Alpes, le Pôle supérieur de Paris
Boulogne-Billancourt, le Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris,
l’Art Mentor Foundation et l’Orchestre Les Siècles.
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
partenaireS
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Pour tout renseignement sur le mécénat
Contact : Delphine Cazade
04 76 24 92 22
[email protected]
Berlioz, un air de famille
L’Orchestre National de Lyon
en partenariat avec le Festival Berlioz
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Des liens étroits unissent l’Orchestre national de Lyon au Festival Berlioz. De 1979 à 1994,
le festival fut porté par le directeur musical de l’Orchestre de l’époque : Serge Baudo.
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Depuis quelques saisons, l’OnL accorde une place de choix au compositeur isérois
avec notamment de nouvelles parutions discographiques chez Naxos. Il donnera
cette saison encore le coup d’envoi de sa programmation artistique dans le cadre
magnifique de la cour du château Louis XI de La Côte-Saint-André.
Rendez-vous les 25 et 29 août prochains autour de deux programmes dirigés
par Fabien Gabel et Leonard Slatkin.
Auditeurs du Festival Berlioz : bénéficiez du Tarif groupes/abonnés OnL*
sur le concert de l’Orchestre national de Lyon à l’Auditorium le jeudi 17 septembre à 20h
(Direction Leonard Slatkin / Hélène Grimaud, piano).
Informations
Billetterie de l’Auditorium - Orchestre national de Lyon
04 78 95 95 95
Chaque année, près de 200 bénévoles s’investissent au sein du Festival Berlioz
et participent à la réussite de l’événement. Les différentes équipes (accueil, vente,
chauffeurs, sécurité, loges artistes…) sont recrutées et encadrées par l’Association
des Amis du Festival Berlioz, en lien avec le Festival.
Outre cet accompagnement, l’Association des Amis du Festival Berlioz s’investit
pendant l’année à La Côte-Saint-André, en apportant une participation au concert
du 11 décembre, date anniversaire de Berlioz, et en organisant le concours Peintres
dans la ville en juillet.
Contact / Informations
Villa Ste Cécile
Les Amis du Festival Berlioz
5 rue de la Halle
Présidente : Nicole Suchel
38260 La Côte-Saint-André
04 74 59 61 33
www.amisdufestivalberlioz.fr
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Les Amis du Festival Berlioz
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Musée Hector-Berlioz
Exposition temporaire : « La musique. Du phonographe à Internet »
Depuis la nuit des temps, l’Homme rêve d’emprisonner les sons… Au cours du XIXème siècle,
apparaissent les premiers dispositifs pour conserver la musique. La diffusion de ces appareils,
sans cesse modernisés, engendre une mutation profonde des modes d’écoute de la musique.
Le Musée Hector-Berlioz ne pouvait occulter l’aventure de la musique enregistrée.
L’exposition relate les innovations majeures d’une histoire autant technologique que culturelle.
Phonographes, gramophones et autres « paléophones » racontent le temps des pionniers…
Leurs successeurs perfectionnent les systèmes en gravant le son sur un disque plat.
Bien avant les juke-box, les gramophones à monnayeur font danser et chanter tandis
que les phonographes s’installent dans les salons dès la fin du XIXème siècle. La production
discographique et la reproduction musicale constituent très vite une industrie culturelle.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Après la Grande Guerre, la musique devient électrique ; le son passe par le microphone
et sa restitution s’améliore. En 1924, le premier enregistrement de la Symphonie fantastique
est réalisé par Gramophone : l’œuvre nécessite 6 disques 78 tours ! Sous l’Occupation,
c’est La Damnation de Faust qu’enregistre l’Orchestre de Radio-Paris tandis que les postes
de radio prennent place dans les foyers. Quant aux platines disques, c’est le vinyle
qui est utilisé dès la fin du conflit pour fabriquer en très grandes séries les microsillons.
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Après les électrophones de « La Voix de son maître » dans les années 50 et l’apparition
de la stéréophonie, la jeunesse veut posséder son tourne-disque « Teppaz ». Dans les années 70,
Marantz offre des amplificateurs et des tuners qui transcendent l’écoute avant que le Dolby
Surround ne fasse vibrer les murs des maisons. Les techniques sophistiquées de la « hi-fi »
repoussent toujours plus les frontières de la restitution sonore des œuvres.
C’est enfin l’ordinateur et la création du CD en 1982 qui ouvrent l’ère de la musique numérique.
Puis Steve Jobs et Apple inventeront l’Ipod et l’Iphone : la « génération Y », branchée
à ses écouteurs, accède à sa playlist à tout instant. La musique est « en ligne » et chacun
télécharge en streaming. La musique devient nomade. L’exposition invite le public
à des expériences singulières : plusieurs dispositifs interactifs permettent de s’enregistrer,
d’identifier les sons en fonction des supports et d’appréhender un siècle de modes
d’enregistrement. Ouvrez grand vos oreilles !
Visites guidées pendant le Festival
Maison natale 21, 23, 24, 25, 27, 28 et 29 août à 16:30
Exposition La musique. Du phonographe à internet 21, 24, 26, 27, 29, 30 août à 17:45
Vrai ou faux ? Visite du musée en questions ! 22, 26 et 30 août à 16:30
Berlioz, du Dauphiné à Paris 23 août à 17:45
Berlioz en Italie ; le premier grand voyage 25 août à 17:45
Berlioz en Russie 28 août à 17:45
Conférences et rencontres / Sous le balcon d’Hector
Retrouvez les conférences, rencontres et rendez-vous musicaux « Sous le balcon
d’Hector » au Musée Hector-Berlioz dans le chapitre « Les Insolites » du Festival.
Pendant le Festival Berlioz, le musée
est ouvert tous les jours de 10:00 à 20:00, entrée gratuite
Accessible au public à mobilité réduite
Musée Hector-Berlioz
69 rue de la République - 38261 La Côte-Saint-André
Tél. 04 74 20 24 88 – www.musee-hector-berlioz.fr
145
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Le mécénat au cœur du Festival
Créé en 2005, le club Benvenuto rassemble les entreprises mécènes du Festival Berlioz
désireuses de soutenir le Festival et le rayonnement culturel du territoire. Son appellation,
du nom de l’opéra d’Hector Berlioz Benvenuto Cellini, symbolise l’esprit d’accueil
et d’ouverture qu’adopte le Festival envers les entreprises et tous ses partenaires.
Ce partenariat privé, parallèlement au soutien des collectivités publiques, est primordial
pour que le Festival Berlioz garde une place de choix parmi les festivals français
et européens, et poursuive son développement vers des projets ambitieux et de grande
qualité. En 2015, dix-neuf entreprises mécènes soutiennent le Festival.
L’équipe du Festival remercie les entreprises qui portent avec elle ce projet.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Rejoindre le Club Benvenuto, c’est :
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• Associer l’image de l’entreprise au succès public et médiatique d’un événement
musical de renommée nationale et internationale, qui rassemble chaque année
les plus grands artistes
• S’engager en faveur de la diffusion musicale et de la création artistique,
participer à la promotion de jeunes artistes prometteurs
• Participer à l’attractivité et au rayonnement du territoire Nord-Isère
à travers le développement d’une offre culturelle ambitieuse
• Enrichir vos relations avec les décideurs du territoire, lors de rencontres
dans un cadre informel et convivial
• Développer l’ancrage régional de votre entreprise en profitant d’un festival
au cœur de la région Rhône-Alpes
• Faire participer vos salariés à une expérience valorisante et porteuse de sens
• De nombreux avantages : des invitations et tarifs préférentiels,
un accueil personnalisé pendant le Festival, des moments privilégiés
avec les artistes, un accompagnement dans la réalisation d’opérations
de relations publiques, des encouragements fiscaux…
Billetterie de l’Auditorium - Orchestre national de Lyon / 04 78 95 95 95
Culture Time : une nouvelle plateforme de mécénat
participatif pour les particuliers
Depuis janvier 2015, le Festival Berlioz fait vivre une plateforme interactive sur le site
de Culture Time, permettant de collecter en ligne les dons des particuliers souhaitant
s’investir ponctuellement au côté de l’événement. Ceux-ci bénéficient d’avantages
et d’une réduction fiscale sur le revenu (66% du montant du don).
Le Festival remercie les mécènes particuliers qui ont soutenu l’édition 2015
à travers leurs dons : Catherine Chaix, Fernand Chenu, Jean Claude Luc, Richard Durand,
Alain Fluttaz, Jean-François Perrin, Lucette Pouillon, Jean-Gauthier Quintard,
Christian Sartorius, Eric Simian.
Plus d’information / Faire un don : https://www.culture-time.com/
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
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Vienne
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La SPEDIDAM est une société
de perception et de distribution qui gère les droits
des artistes interprètes en matière d’enregistrement,
de diffusion et de réutilisation
des prestations enregistrées.
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Maison Messiaen à Petichet :
une résidence d’artistes
en Matheysine
La Fondation Messiaen, sous l’égide de la Fondation de France, a confié à l’AIDA (Agence
Iséroise de Diffusion Artistique) de porter le projet artistique de la Maison Messiaen qui deviendra
propriété de la Communauté de Communes de la Matheysine, du Pays de Corps et des Vallées
du Valbonnais en juillet 2016. Lieu de retraite du compositeur qui venait y travailler et écouter
les chants des oiseaux, cette propriété au cœur d’un espace naturel sensible ouvrira ses portes
au printemps 2016. Dans cette résidence d’artistes, musiciens, poètes, plasticiens ou ornithologues
pourront venir partager la philosophie de l’auteur du Réveil des oiseaux et créer en écho
à l’œuvre de cette figure visionnaire et incontestable de la musique du XXème siècle.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
La Fondation de France
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Depuis 1969, la Fondation de France soutient des projets concrets et innovants qui répondent
aux besoins des personnes face aux problèmes posés par l’évolution rapide de la société.
Elle agit principalement dans trois domaines : l’aide aux personnes vulnérables, le développement
de la connaissance (recherche, culture, formation) et l’environnement. Elle favorise également
le développement de la philanthropie. Elle aide les donateurs à choisir les meilleurs projets,
conseille les fondateurs sur leur champ d’intervention, leur stratégie et sur le cadre juridique
et fiscal le plus approprié. Indépendante et privée, la Fondation de France ne reçoit aucune
subvention et ne peut agir que grâce à la générosité des donateurs.
www.fondationdefrance.org
La Fondation Olivier Messiaen
Placée sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Olivier Messiaen a été créée en 1995
à l’initiative de sa veuve, Yvonne Loriod Messiaen, l’une de ses principales interprètes. Elle agit
pour le rayonnement et la défense de l’intégrité de l’œuvre d’Olivier Messiaen (soutien
à la Maison Messiaen à Petichet en Isère, protection des archives, exercice du droit moral attaché
à son œuvre, aide à de jeunes créateurs, chercheurs ou auteurs se consacrant à l’œuvre
de Messiaen). La fondation fut placée sous le patronage de personnalités prestigieuses
comme Mstislav Rostropovitch ou Pierre Boulez, qui compta parmi les élèves de Messiaen.
Plus d’information : www.maisonmessiaen.com
Contact : 04 76 24 92 20 / [email protected]
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
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Le Festival Berlioz
est membre de France Festivals
et bénéficie du label EFFE
(Europe for festivals /
Festivals for Europe).
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
infos
pratiques
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Accueil, information
Billetterie du Festival Berlioz
38, place de la Halle ‑ 38260 La Côte‑Saint‑André
Tél. : 04 74 20 20 79
www.festivalberlioz.com
[email protected]
Pour réserver
Billetterie en ligne
www.festivalberlioz.com
(paiement sécurisé)
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sur place à la billetterie du festival
Du lundi au vendredi
09:00 > 12:30 / 13:30 > 18:00
Le samedi 10:00 > 13:00
164
Par téléphone 04 74 20 20 79
(règlement par CB)
Par courrier bulletin à renvoyer
avant le 13 août à la billetterie
du festival accompagné de votre
règlement et d’une enveloppe timbrée
à vos noms et adresse
À l’entrée des concerts
du 20 au 30 août
Autres points de vente
Réseau Fnac, Carrefour, Géant
Casino / 0 892 68 36 22 (0,34€/min)
www.fnacspectacles.com
Réseau Ticketnet : Auchan, Cora,
Cultura, E. Leclerc / 0892 390 100
(0,34€/min) ou www.ticketmaster.fr
Location soirée du 21 août : Théâtre
Antique, Office de Tourisme, Théâtre,
Majuscule / 0892 702 007 (0,34€/min)
ou www.theatreantiquevienne.com
Tarifs à l’unité
Plein tarifTarif réduit*Tarif -12 ans
Tarif A1ère série
60€
35€
15€
2ème série
45€
25€
12€
Tarif BPlacement libre
30€
15€
10€
Tarif CPlacement libre
10€
8€
5€
Panier du grognard (soirée du 28 août)
15€
Livre-programme5€
* Jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA
et de l’allocation aux adultes handicapés, sur présentation d’un justificatif
Les forfaits de Berlioz
Valables sur tous les concerts - Places en 1ère série
À la hussarde : 5 concerts de musique de chambre au choix / 105€ (soit -30%)
Du général : 4 concerts du soir au choix / 190€ (soit -20%)
Premier consul : Tous les concerts du soir : 12 concerts
(Panier du grognard et Livre-programme inclus) / 480€ (soit -25%)
Impérial : Tous les concerts du Festival : 22 concerts
(Panier du grognard et Livre-programme inclus) / 600€ (soit -35%)
Tarif groupe
(à partir de 10 personnes)
Groupes, associations, collectivités, comités d’entreprises :
Venez en groupe et bénéficiez de réductions !
Sur réservation au 04 74 20 20 79
Modalités d’accès aux concerts
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Placement
Les places sont numérotées au Château Louis XI.
Le placement est libre dans toutes les églises, au musée Hector-Berlioz
et sous la Halle (excepté pour le banquet du 20/08).
165
Ouverture des portes
Concerts au Château Louis XI : 45 mn avant le concert
Concerts en églises : 20 mn avant le concert
Les concerts commencent à l’heure précise. En conséquence, prévoir une marge
de temps suffisante pour le stationnement et l’éventuel retrait des billets.
Pour le bon déroulement des concerts et dans le respect des artistes,
les retardataires ne pourront accéder à la salle, sauf éventuellement
à l’entracte ou entre deux mouvements.
Réservations
Les places réservées et payées par téléphone sont à retirer le jour même
sur le lieu du concert, au plus tard 15 mn avant le début des concerts.
Accessibilité
Les concerts au Château Louis XI sont accessibles aux personnes
à mobilité réduite. Le festival vous remercie de signaler votre venue
lors de la réservation des billets : 04 74 20 20 79.
Plein air
La cour du Château Louis XI est entièrement couverte. Le public
est donc protégé des intempéries. Cependant, nous vous invitons
à vous couvrir, les soirées de fin d’été pouvant être parfois fraîches.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Sécurité
Pendant toute la durée du festival, la sécurité est assurée par la Fédération
des Secouristes Français Croix-Blanche (Équipe de Secours de l’Isère).
Plus d’informations sur : http://www.croixblanche.org/
166
Avertissement
Il est absolument interdit de fumer ou de manger pendant les concerts.
L’utilisation de tout appareil de prise de vue ou de son est prohibée.
Les téléphones portables doivent être coupés.
Le Festival Berlioz ne peut être tenu pour responsable d’éventuelles modifications
de programmation. Le Festival Berlioz se réserve le droit, si nécessaire, de procéder
à toute modification de date, d’horaire, de programme, de distribution ou de lieu.
Ces modifications ne peuvent donner lieu à dédommagement.
La revente des billets est interdite (Loi du 27 juin 1979).
Le prix des places indiqué est hors frais d’agence éventuels.
Les lieux du Festival
Cour du Château Louis XI - La Côte-Saint-André
L’auditorium de la cour du Château Louis XI a été conçu sur mesure
pour le festival. Il possède des conditions de visibilité et d’acoustique
dignes des grandes salles de concert pour accueillir
des orchestres symphoniques.
Musée Hector-Berlioz - La Côte-Saint-André
Cette belle demeure bourgeoise permet d’imaginer l’existence
de Berlioz au temps de sa jeunesse : il vécut ici de 1803 à 1821, avant
de quitter le Dauphiné pour Paris. Pendant le festival, le musée accueille
lectures, conférences et le rendez-vous quotidien Sous le Balcon d’Hector.
Église - La Côte-Saint-André
L’église paroissiale classée aux Monuments Historiques se trouve non loin
de la maison qu’habitait la famille Berlioz. Trois jours après sa naissance,
le 14 décembre 1803, le génie romantique y fut baptisé.
Église Saint-Pierre - Marnans
Imposante par ses dimensions (44 m de longueur totale), remarquable
par la qualité du décor sculpté de sa façade, cette église fut construite
à la fin du XIIème siècle par une communauté de chanoines réguliers.
Elle s’affirme comme un monument caractéristique et majeur de l’art roman
du Dauphiné.
Église - Saint-Hugues de Chartreuse
Située au cœur du Parc naturel régional de Chartreuse, l’église
de Saint-Hugues présente l’originalité d’avoir été entièrement décorée
par le peintre Arcabas. Ce musée d’art sacré contemporain présente 111 œuvres
réalisées par l’artiste, placées parmi les réalisations les plus abouties
de l’art sacré d’aujourd’hui.
Église - Saint-Antoine l’Abbaye
Achevée au XVème siècle et classée Monument Historique depuis 1840,
l’abbatiale accueillit des pèlerins venus de tous les pays pour bénéficier
de son miraculeux pouvoir de guérison. À la beauté architecturale s’ajoute
la richesse de la décoration intérieure avec des peintures murales
ainsi qu’un majestueux orgue.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Halle médiévale - La Côte-Saint-André
Avec ses cinq allées, la Halle de La Côte-Saint-André (XIIème siècle)
est l’une des plus vastes de France. Classée en 1925 à l’inventaire
des Monuments Historiques, elle impressionne par la simplicité et la beauté
de sa structure. Elle accueille depuis 2009 les manifestations gratuites
et très populaires du festival.
167
Église Saint-Bruno - Voiron
Avec ses deux hautes flèches et ses tuiles vernissées, l’église surplombe
les toits de la ville et est devenue un véritable point de mire
pour tous les Voironnais et visiteurs de la commune. Classée Monument
Historique en 2007, l’église Saint-Bruno reste l’un des édifices
emblématiques de Voiron et bénéficie du plus bel orgue
de l’Isère.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Théâtre Antique de Vienne
Redécouvert en 1908, les travaux de dégagement sont entrepris
en 1922 par Jules Formigé, architecte des Monuments Historiques
et a été inauguré en 1938 par le président de la République Lebrun.
Aujourd’hui, ses 46 gradins ont une capacité d’environ 8 000
spectateurs. Depuis 1981, chaque année de fin juin à mi-juillet,
s’y déroule le festival Jazz à Vienne.
168
Vienne
21 août
La Côte-Saint-André
20 au 30 août
Voiron
30 août
Marnans
29 août
Saint-Antoine l’Abbaye
22 août
Saint-Hugues
de Chartreuse
23 août
Grenoble
20 août
Laffrey
20 août
Corps
20 août&
Tourisme, restauration
et hébergement sur place
Dès 19h, sur les terrasses du Château Louis XI, vous pourrez boire
un verre et vous restaurer en attendant le début du concert (cuisine
traditionnelle française en partenariat avec l’Hôtel de France).
Tous les soirs après les concerts, sous les arcades du Château Louis XI,
la Taverne vous invite à prolonger la soirée entre amis autour
d’une assiette de charcuteries et fromages, d’un verre de Patrimonio
et des musiques traditionnelles corses proposées par Antoine-Marie Leonelli
et ses amis !
Que vous recherchiez le confort d’un hôtel, la chaleur d’une chambre
d’hôtes ou la convivialité d’un gîte, vous trouverez de nombreuses
possibilités d’hébergements. Les hébergeurs et les restaurateurs
seront heureux de vous faire découvrir notre région.
Consultez également le guide du festivalier et le guide
des hébergeurs disponibles auprès de l’Office de Tourisme.
Office de Tourisme Bièvre Isère
5, Place Hector Berlioz
38260 La Côte-Saint-André
Tél. 04 74 20 61 43 / Fax 04 74 20 56 25
www.tourisme-bievrevalloire.com
Pays de montagnes, de plaines et de collines, l’Isère joue
une symphonie de paysages divers : l’Oisans minéral, la chaîne
de Belledonne, la Chartreuse secrète, la Matheysine et les oiseaux
de Messiaen, le Beaumont, le Valbonnais et le Trièves chers à Giono,
le Vercors, citadelle de calcaire…
Plus d’information sur le tourisme en Isère : www.isere-tourisme.com
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
L’Office de Tourisme vous aidera à organiser votre séjour
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Se rendre au Festival
Navette bus
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Avec le soutien du Département de l’Isère, le Festival
met en place une navette au départ de Grenoble pour les concerts
du soir à La Côte-Saint-André (23 au 30 août). Une navette
est également prévue pour les concerts à Vienne (21 août)
et Saint-Antoine l’Abbaye (22 août), depuis Grenoble
et La Côte-Saint-André.
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21 août / Concert au Théâtre Antique de Vienne
Navette 1 : Grenoble - La Côte-Saint-André - Vienne
 Départ : 15:00 Place Victor Hugo (au niveau des arrêts de bus) /
15:15 Esplanade (Entrée parking) / 16:00 La Côte-Saint-André
(Office de Tourisme)  Arrivée vers 17:00
Navette 2 : La Côte-Saint-André - Vienne
 Départ : 16:00 Office de Tourisme  Arrivée vers 17:00
22 août / Concert à Saint-Antoine l’Abbaye
Navette 1 : Grenoble - Saint-Antoine l’Abbaye
Départ :
19:00 Victor Hugo (au niveau des arrêts de bus) / 19:15 Esplanade
(entrée parking)  Arrivée vers 20:30
Navette 2 : La Côte-Saint-André - Saint-Antoine l’Abbaye
 Départ : 19:30 Parking de l’Office de Tourisme
 Arrivée vers 20:00
23 au 30 août / Concerts au Château Louis XI
Navette Grenoble - La Côte-Saint-André
 Départ : 19:00 Place Victor Hugo
(au niveau des arrêts de bus) / 19:10 Esplanade (Entrée parking)
 Arrivée Château Louis XI entre 20:00 et 20:15
Trajet retour de chaque navette : départ 15mn après la fin
du concert, rendez-vous au même point qu’à l’arrivée sur le site.
Tarif
10 € aller/retour, gratuit pour les moins de 12 ans
Inscriptions préalables obligatoires
Au 04 74 20 20 79 ou par internet :
www.festivalberlioz.com/Se-rendre-au-festival
Aucun billet ne sera vendu au départ du bus.
En voiture
Pensez au covoiturage
Depuis l’Isère : www.ecovoiturage.itinisere.fr
Depuis le Rhône : www.covoiturage-rhone.fr
 Venant de Grenoble
Autoroute A48 direction Lyon ; sortie n° 9 (Aéroport Grenoble-Isère) ;
prendre la D119 ; après l’aéroport, prendre la D71.
 Venant de Lyon
Autoroute A43 direction Grenoble-Chambéry ; A48 direction Grenoble ;
sortie n° 9 (Aéroport Grenoble-Isère) ; prendre la D119 ;
après l’aéroport, prendre la D71.
 Venant de Chambéry
Autoroute A43 direction Lyon puis A48 direction Grenoble ;
sortie n° 9 (Aéroport Grenoble-Isère) ; prendre la D119 : après l’aéroport,
prendre la D71.
Stationnement dans La Côte-Saint-André
Pour des raisons de sécurité, le stationnement n’est pas autorisé
au Château Louis XI. Les festivaliers sont invités à respecter les règles
de circulation et à stationner exclusivement sur les parkings prévus
à cet effet. Les accès aux différents parkings sont fléchés. Un circuit
de navettes gratuites est à votre disposition entre l’Office de Tourisme
de La Côte-Saint-André (place Berlioz) et le Château Louis XI.
En train
Gares les plus proches de La Côte-Saint-André, accessibles en voiture :
Gare de Grenoble / 40mn
Gare de Lyon Part-Dieu / 1h
Gare de Lyon Saint-Exupéry / 50mn
Gare de Valence / 1h
Gare de Chambéry / 1h
En avion
Depuis La Côte-Saint-André, en voiture :
Aéroport Grenoble-Isère / 15mn
Aéroport international de Lyon Saint-Exupéry / 30mn
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
 Venant de Valence
Autouroute A7 direction Lyon ; sortie n° 12 (Annonay, Beaurepaire) ;
prendre la D519 direction Beaurepaire puis la D73.
171
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FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
festival­­
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Le Festival Berlioz est organisé par l’Agence
Iséroise de Diffusion Artistique
Le Festival Berlioz est un événement organisé par l’Agence Iséroise de Diffusion
Artistique (AIDA), Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC)
mis en place et subventionné depuis 2004 par le Département de l’Isère,
la commune de La Côte-Saint-André et Bièvre Isère Communauté.
L’AIDA est présidée par Patrick Curtaud, Vice-président du Département de l’Isère
en charge de la culture, du patrimoine et de la coopération décentralisée.
Son conseil d’administration est composé de représentants des tutelles territoriales
qui la subventionnent et de personnalités qualifiées. C’est en lien direct
avec ces personnes que travaille son directeur, Bruno Messina.
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Parallèlement au Festival Berlioz, l’AIDA porte Les Allées Chantent (un tour d’Isère
en 80 concerts), programmation musicale annuelle sur l’ensemble du département
de l’Isère, DEMOS Isère, dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation
sociale, conduit en partenariat avec la Philharmonie de Paris, le JOEHB (Jeune Orchestre
Européen Hector Berlioz) et la Maison Messiaen, résidence d’artistes en Matheysine.
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Siège social AIDA
7 avenue des maquis du Grésivaudan
38700 La Tronche
Tél. 04 74 20 31 37
www.aida38.fr
L’équipe
Président Patrick Curtaud, Vice-président du Département de l’Isère
en charge de la culture, du patrimoine et de la coopération décentralisée
Directeur général et artistique Bruno Messina
Assistante du directeur Delphine Sabouraud
Secrétariat Corinne Morel
Administrateur Enrique Thérain
Chargée de production Delphine Cazade
Stagiaire production Irène Laporte
Chargée de production Allées Chantent Joséphine Tallon
Technicien comptable Guy Charrier
Chargée de communication Elodie Jean
Stagiaires communication Marie Kristanek et Camille Ducruix
Musicographie Juliette Sabbah
Responsable billetterie Véronique Renard
Chargée de billetterie Éloïse Baragoin
Coordinateurs DEMOS Isère Thomas Clémençon, Camille Faye, Christelle Serre
Chargée de médiation sociale Chrystel Perrier
Toute l’équipe des techniciens intermittents du spectacle
ainsi que tous les bénévoles.
Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1034156 / 2-1034110 / 3-1034111
www.festivalberlioz.com
www.festivalberlioz.com
Découvrez de nombreuses informations complémentaires (photos d’artistes, biographies,
présentation des orchestres…) et réservez en ligne vos billets.
Contact presse
Opus 64
Valérie Samuel
Sophie Nicoly > [email protected]
Pablo S. Ruiz > [email protected]
Tel. +33 (0)1 40 26 77 94
Remerciements
Les directeurs et services du Département de l’Isère
Les services de la Ville de La Côte‑Saint‑André et de Bièvre Isère Communauté
Les communes de Cors, Laffrey, Marnans, Saint-Antoine l’Abbaye,
Saint-Hugues de Chartreuse, Vienne et Voiron
L’ensemble des bénévoles et l’association des Amis du Festival Berlioz
Les Apprentis d’Auteuil
Hortival Fleurs pour la décoration florale des lieux de concert
L’Association Nationale Hector Berlioz
Monir Tayeb et Michel Austin (www.hberlioz.com)
La Ville de Grenoble
EPIC Jazz à Vienne
Offices de tourisme de Bièvre Isère Communauté : La Côte-Saint-André,
Roybon, Beaurepaire, Saint-Étienne de Saint-Geoirs
École de Musique de La Côte‑Saint‑André
Le Jardin Graphique : Séverine Lorant et Stéphanie Triballier
Et tous ceux, nombreux, qui nous accompagnent et nous soutiennent
pour le succès du Festival Berlioz
Remerciements particuliers à Jean Guibal, Conservateur en chef du patrimoine
et directeur du Musée Dauphinois, pour l’icônographie et les textes relatifs
à Napoléon en Isère.
A Filetta © D.Daarwin/AKA Design / Tarek Abdallah © Hasan Amin / Nicholas Angelich © Stéphane de Bourgies /
Christopher Bell © Douglas McBride / Colonel François Boulanger © Garde républicaine - David Mendiboure /
Michel Butor © Louis Monier / Nicolas Chalvin © Bernard Martinez / Choeur Emelthée © Christophe Charpenel /
La Clique des Lunaisiens © Classiquenews.com 2015 / Le Concert Spirituel © Eric Manas / Nicole Corti © Blaise Adilon /
Nicolas Courjal © N. Gillepsie / Demos © Julien Mignot / Ensemble à vent de l’Isère © G.Gay-Perret - Festival Berlioz /
Fabien Gabel © G. Bernard / Sir John Eliot Gardiner © Sim Canetty-Clarke / F.-F Guy © Sona Andreasyan /
Jean-François Heisser © T.Chapuzot / JOEHB © F. Séchet / Pierre-Yves Hodique © Julien Mignot / Arnaud Marzorati © C. Dubois /
Patrick Messina © Gilles Swierc / Edgar Moreau © Julien Mignot-ERATO / Laurent Naouri © Alvaro Yanez /
Christina et Michelle Naughton © Christina & Michelle Naughton | Contact & Concert Bookings / Hervé Niquet © Nicole Bergé /
Orchestre de chambre de Paris © Jean-Baptiste Millot / Orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine © D. Mendiboure /
Orchestre national de Lyon © Delphine Warin-Festival Berlioz / Orchestre des Pays de Savoie © Ghislain Mirat /
Orchestre Poitou-Charentes © Delphine Warin - Festival Berlioz / Orchestre Révolutionnaire et Romantique © Chris Christodoulou /
Orchestre Symphonique Ose © J.-C. Bruet / Tedi Papavrami © Blerta Kambo / Denis Podalydès © Delphine Warin - Festival Berlioz /
Rodion Pogossov © D. Rabovsky / Quatuor Zaïde © Neda Navaee / François Xavier Roth © F. Séchet / Didier Sandre © Sipa Presse /
Sylvia Schwartz © Enrico Nawrath / Louis Sclavis © Luc Jennepin / Adel Shams El Din © M.Fauconnier / Nicolas Simon © P. Charles /
Ballaké Sissoko & Vincent Segal © C. Gassian / Leonard Slatkin © Delphine Warin Festival Berlioz / Michael Spyres © D. Borghardt /
Nicolas Stavy © Christophe Paviet / Bernard Tétu © C.Ghislain-Mirat / Éric Villevière © B. Courti / Bogdan Volkov © N. Komarova
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
Bureau du Festival Berlioz
38 place de la Halle
38260 La Côte‑Saint‑André
04 74 20 31 37
[email protected]
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Le Festival Berlioz est subventionné par
FESTIVAL BERLIOZ / LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ
partenaires média
avec le concours de
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avec le soutien des mécènes du festival
vienne
Alp’études / Arc en ciel Récupération / Chocolaterie Jouvenal / Cristal’HyNe /
Entreprise Laquet / Etablissement Proverbio / Eurobéton / Margaron SA /
Michard Assurances / Normand Paysagiste / Pharmacie Barbier / Roseraies Felix
“Hè libera a musica ;
piglia induv’ella vole,
senza chere accunsentu.”
Hector Berlioz
« La musique est libre ; elle fait ce qu’elle veut, sans permission. »
5 euros
WWW.festivalberlioz.com
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