Colloque GENET 20.11.indd - Jean Genet

À l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Genet
« Physiques de GENET »
samedi 3 décembre 2011
de 9h30 à 17h
Auditorium du CHS Montperrin
109, avenue du Petit Barthélémy –
AIX-EN-PROVENCE
Genet a mis les pompes de son style romanesque au ser vice d’une liturgie
encensant les vertus antithéologales : le vol, la trahison, l’homosexualité.
Le style de Genet ne saurait pour autant se limiter aux seules formes que la
stylistique recense. Refusons une conception vieillotte du style réduit à un
formalisme au profit d’une thèse : le style — d’un écrivain, d’un poète — est
inséparable d’un point spécifié de réel — soit ce qui échappe à toute prise du
mot, de la représentation ou du concept.
Journée sous la direction de Hervé CASTANET
psychanalyste, professeur des universités
coordination : Pierre FALICON
Michel BERTRAND
maître de conférence à l’Université de Provence
Patrice BOUGON
Pierre FALICON
doctorant en psychanalyse (Paris VIII)
Didier MORIN
artiste, créateur de la revue METTRAY
projection du film Fontevrault, 1982, réalisation : Didier Morin
www.marielaurealves.fr
François REGNAULT
maître de conférence honoraire au département de psychanalyse (Paris VIII)
Renseignements et inscriptions : 06 74 18 17 71 - [email protected]
Entrée : 30€ - étudiants : 20€ – Chèque à envoyer à l’ordre de UFORCA Aix-Marseille :
l a Te r r a s s e , b â t C – r u e d u C l o s C a n g i n a – 1 3 1 0 0 A I X - E N - P R O V E NCE
Portrait de Jean Genet par Jean Cocteau
Président de la Société des Amis et Lecteurs de Genet (S.A.L.G)
À l’occasion du centenaire de la naissance de Jean Genet
« Physiques de GENET »
samedi 3 décembre 2011
de 9h30 à 17h
Auditorium du CHS Montperrin
109, avenue du Petit Barthélémy –
AIX-EN-PROVENCE
Genet a mis les pompes de son style romanesque au service d’une liturgie encensant les
vertus antithéologales : le vol, la trahison, l’homosexualité. Le style de Genet ne saurait
pour autant se limiter aux seules formes que la stylistique recense. Refusons une conception
vieillotte du style réduit à un formalisme au profit d’une thèse : le style – d’un écrivain, d’un
poète – est inséparable d’un point spécifié de réel – soit ce qui échappe à toute prise du mot,
de la représentation ou du concept. La fonction (et l’usage) du mot, de la représentation,
du concept est, non point de réduire ce réel, mais de l’épurer, de le mettre aux commandes
de l’acte – de l’acte d’écriture, de poésie. C’est ce réel, spécifié, produit, qui est cause. S’en
déduit une politique qui veut tirer des conséquences de cette praxis où écrire fait surgir un
réel qui – l’œuvre, y compris dans ses ratages, son inachèvement, y fait réponse – produit tel
écrivain, tel poète – ici : Jean Genet.
Cette recréation au service du Mal passe par l’incarnation en un corps, véritable eucharistie
mais athée, révélée par le mystère de l’écriture. Cette incarnation se manifeste par des
« humeurs bouleversantes » que Genet « majuscule » : « le Sang, le Sperme, les Larmes »,
pour citer Pompes Funèbres, Querelle de Brest, Le Balcon, etc. Comme Jean-Jacques Rousseau
qui, en son temps, inventa la forme d’un nouvel affect – les larmes – envahissant la sensibilité
du siècle, le pari de cette Journée est de montrer que Genet bouleverse le paysage de la
doxa contemporaine du corps à partir de l’invention d’une nouvelle « physique » des corps
– notamment masculin – par une pratique d’écriture qui affecte le corps contraint à une
métamorphose incessante. In fine, une nouvelle interrogation émerge : en quoi la fin de
l’œuvre, Les Paravents, Un Captif amoureux, fait-elle surgir un autre traitement du corps ?
Refuser la linéarité d’une œuvre au profit de ses cassures, reprises, ouvre effectivement de
nouvelles perspectives.
www.marielaurealves.fr
site de la Société des Amis et Lecteurs de Genet (S.A.L.G)
→ http://jeangenet.pbworks.com/
Renseignements et inscriptions : 06 74 18 17 71 - [email protected]
E n t r é e : 3 0 € - é t u d i a n t s : 2 0 € – C h è q u e à e n v o y e r à l ’o rd r e d e U F O R C A A i x - M a r s e i l l e :
l a Te r r a s s e , b â t C – r u e d u C l o s C a n g i n a – 1 3 1 0 0 A I X - E N - P R OVENCE
Michel BERTRAND
Le corps-étoile : du bon usage des pointillés dans les premiers « romans » de Jean Genet
Maître de conférences à l’Université de Provence
Patrice BOUGON
Physique et métaphysique de Rembrandt au regard de Genet
Maître de conférences, Université d’Iwate, Japon (1997- 2008).
Président de la S.A.L.G. (Société des Amis et Lecteurs de Genet), auteur de nombreux articles sur Jean
Genet et directeur de plusieurs colloques sur Genet organisés en France et au Japon. Enseigne le cinéma
dans les classes préparatoires aux grandes écoles.
Didier MORIN
Fontevrault 1982
Né à Tours en 1956. Artiste utilisant les supports de l’image et du son. Il a créé la revue Mettray
en 2001 avec dix numéros parus. Sur le site du cipM, nous pouvons lire un extrait d’un texte de
Didier Morin paru dans le Cahier du Refuge, n° 152, décembre 2006 : « Avant d’appeler mon journal
“Mettray”, ce nom a évoqué successivement pour moi, une architecture préhistorique, puis un
petit village de Touraine, puis l’ancienne Colonie, et enfin le lieu, “la Capitale”, dit Albert Dichy,
de l’œuvre de Jean Genet. » Mettray est le lieu où fut placé Jean Genet, un « bagne pour enfant ».
Didier Morin est l’auteur des films Le voyage d’Yves Klein et Fontevrault 1982.
Il a publié Les Semelles d’or aux éditions La Petite École Comp’Act et collabore régulièrement à la revue
Night, New-York.
Pierre FALICON
Portrait de l’artiste en Genêt
Doctorant en psychanalyse (Paris VIII), recherche sur Les objets dans l’œuvre de Genet :
de l’objet fétiche à l’objet a.
Hervé CASTANET
Corps et grammaire
Psychanalyste, professeur des universités, auteurs de nombreux ouvrages sur Genet : Le choix de l’écriture,
éditions Himeros / Rumeur des Âges, 2004 ; Entre mot et image, tome 1, éditions Cécile Defaut, 2006 ;
Pourquoi écrire ?, éditions de La Différence, 2010.
Hervé CASTANET dialoguera avec François REGNAULT
www.marielaurealves.fr
François REGNAULT
est agrégé de philosophie et maître de conférences au Département de psychanalyse de l’Université Paris VIII.
Comme son condisciple normalien Alain Badiou, il était un proche de Michel Foucault, Louis Althusser
et Jacques Lacan. Il a travaillé comme écrivain, traducteur et collaborateur artistique successivement
avec Patrice Chéreau puis Brigitte Jaques. Il a contribué à la mise en scène des Paravents de Jean Genet.
Il a traduit L’éveil du printemps de Frank Wedekind pour Gallimard et publié divers articles ou essais sur le théâtre
ou l’opéra (Beba, Le Seuil, Laffont). En 1996, les éditions Théâtrales ont publié sa traduction de Peer Gynt.
François Regnault est membre de l’École de la Cause freudienne.